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Éditorial

Un journal pour présenter et mettre en valeur la Révision de vie, donner envie, faire mémoire.

Un journal qui relate des formations, des rencontres cantonales, des soupers.

Un journal qui respire la convivialité, la profondeur, la Vie, la communauté.

Un mouvement communautaire, des participants du Royaume, multiplicateurs de Vie !

Faire partie d’une équipe de Révision de vie, c’est vouloir entrer dans une démarche de croyants, {

la recherche de la Vérité dans la réalité de ses milieux de vie ; c’est quêter le sens, accepter de se

remettre en question, de se laisser interpeler par les autres et l’Esprit ; c’est découvrir les pistes

qui font advenir en nous l’enfant de Dieu que nous sommes, les frères et sœurs que nous sommes

en Christ ; c’est s’ouvrir { d’autres paroles, d’autres regards et { d’autres pensées : c’est se

recentrer pour devenir auteur et acteur de sa vie, précédé et emporté par le Souffle. Quel beau

chemin !

La force de l’équipe se réalise dans l’accompagnement mutuel : traverser ensemble des passages

douloureux, croire et croître avec l’autre, espérer pour l’autre. Être témoin privilégié de telles

renaissances forge des liens indéfectibles entre les participants, dans l’Esprit ; provoque le soutien,

la solidarité, la prière les uns pour les autres ; donne envie de prodiguer à toutes les personnes qui

nous entourent les mêmes présences d’amour ; incite à être pleinement vivants ; à oser traverser

les souffrances avec confiance et espérance, portés par ce Dieu qui répond à notre appel. Nous

devenons communauté de cœur et d’Église.

Annette Wicht

Échos des formations et rencontres de l’année 2011-2012

Pages 2 à 12

L’aumônier de la Révision de vie se confie sans tabou.

Interview : Page 7

Journal de la Révision de vie-Fribourg N°001, de septembre 2012

Souvenirs de la sortie conviviale du 1er juillet

2012

Page 12

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Rencontre des équipes jeunes

Le temps fort des six équipes RDV de jeunes a réuni 11 jeunes et 3 adultes le samedi soir 29 octobre 2011. Chaque équipe a été représentée, ce qui est réjouissant. Il y avait un temps jeux pour faire connaissance, un repas convivial offert, trois temps pour susciter le sentiment d’appartenance : je fais Révision de vie – je fais partie d’une équipe – les équipes font partie du mouvement et le mouvement fait partie de l’Église. Le point culminant de la soirée a été la célébration durant laquelle les participants ont partagé la parole de Dieu dans l’Évangile de Marc, présenté des mots qui caractérisent leur équipe, exprimé ce qui est précieux pour eux en faisant Révision de vie.

Mots :

Partage – confiance – respect- soutien – solide – émotions – évolution – grandir – lien foi

Ce qui est précieux :

Un temps pour prendre du recul – un lieu d’écoute - la rencontre avec les autres et leur histoire, avec soi, avec la foi – la confidentialité – la confiance – la solidarité – le rire.

Sr Danièle.

Célébration –relecture d’année.

Demandée par les participantes, une célébration profonde, animée par notre aumônier, a été vécue au sein de l’équipe.

Quelques paroles du vécu de notre année sont devenues Parole de Dieu :

L’équipe m’a permis de vivre l’expression libératrice, le partage de moments de vie privilégiés, où les émotions sortent de nos entrailles. Nous avons pu avancer dans des directions insoupçonnées. Les tourments s’apaisent, la tête se libère. Arrive alors une joie indicible.

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Comme le lierre autour de son arbre, vous m’avez aidée { sentir la vie en moi, vous m’avez invitée { regarder { nouveau la beauté, vous m’avez conduit { ma renaissance et c’est le cœur brûlant que je vous en remercie. Vous êtes belles de cette beauté que donne à un visage de femme le grand air de la liberté. Si je devais choisir deux mots, je dirais déchirées et radieuses, si un seul m’était permis, je dirais aimantes.

Avec mes fragilités mises à nu, mes souffrances et mes plaies offertes { vos cœurs… l{, en confiance et en amour, avec Dieu comme Souffle et Présence, je me suis livrée… J’ai posé, une { une, les pierres de ma nouvelle demeure et de ma nouvelle vie. Les rencontres de chaque mois, tout ce qu’elles ont contenu, c’est le présent que je vous offre mon Dieu, car la Vie qui m’est donnée aujourd’hui est aussi faite de notre rencontre en Ton Nom. Alleluia !

Vos difficultés de mamans séparées ont confirmé mes passages, mes faiblesses muées en force, m’ont assurée dans mes justes choix. Votre vie m’a révélé votre grandeur et la présence soutenante de Dieu, du Bon Esprit consolant et encourageant, de vos anges, de Marie, du Christ qui vous guide et vous remet dans les bras du Père. Sa présence vivifiante nous a reliées à Lui et entre nous, elle a fait germer une solidarité visible et invisible. Merci de votre chemin qui me fait avancer sur le mien ! Annette.

r Da

Pistes 12/13 pour le mouvement.

Faisons bien ce que nous faisons avec les moyens que nous avons !

Les besoins recensés dans les équipes ne montrent pas des attentes très différentes. Vous proposez de participer à des préparations ou animations de rencontres cantonales, les animateurs vous redonneront des nouvelles.

Profitons simplement de nous laisser interpeler et conseiller par l’E.R., composé de Jean-Baptiste, Marcia, Sonia, Sr Danièle et Annette. Nous garderons le rythme de trois réunions annuelles pour les animateurs.

Une nouvelle formation d’animateur sera mise sur pieds. Nous répondrons à l’appel de lancer la RDV dans le canton de Vaud.

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Impressum : Ont collaboré à ce numéro du journal de la Révision de vie : Annette Wicht, Georges Savoy, Sr Danièle Perrier et Elom Agbenouvon.

Contact de la Révision de vie dans le canton de Fribourg : Annette Wicht, Rte des Arsenaux 3D, 1700 Fribourg, Tél. 026 321 1700 / 079 767 68 38, Courriel : annetterevisiondevie@gmail.com, www.cath-fr.ch/revisiondevie

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Formation à la carte « moyens lien vie-foi ».10.12.11.

Nous avons écouté Georges Savoy introduire l’évangile de Marc : « Une heureuse annonce, une nouvelle faite pour nous rendre profondément heureux, une parole qui fait ce qu’elle dit, qui se donne comme une invitation à repartir à zéro, un commencement. Jésus y découvre progressivement sa propre identité. » Cette formation voulait permettre à chaque participant d’expérimenter plusieurs moyens pour faire le lien vie-foi, puis d’en proposer { son équipe. Nous avons vécu ces moyens issus de l’évangile de Marc, en lien avec un fait partagé en Révision de vie :

- toutes les phrases prononcées par Jésus - les pistes regroupées, ex : changer, faiblesse,

répondre { l’appel, accueillir les besoins. - Les titres de l’évangile de Marc. - Ouvrir au hasard cet évangile.

Nous avons été très enthousiasmés par leur pertinence et leur adéquation aux réalités de vie abordées. Nous nous sommes dits que nous pourrions les conseiller à ceux qui ne les connaissent pas encore ! Puis nous avons célébré la vie partagée, en inventant par groupe ce temps fort : méditation, reprise d’une Parole, chants, prière spontanée. C’était beau, inspiré et profond !

Annette.

Temps fort du 5 février 2012 Dans l’évangile de Marc, Jésus prend conscience de son identité

Dieu s’est fait homme. Désormais

Sa face humaine dans la nuit Ne brille plus qu’au feu secret

De notre vie

Hymne après l’Épiphanie

Dans l’évangile de Marc, Jésus prend progressivement conscience de lui-même. Il va vers lui-même, comme Abraham est invité { le faire quand Dieu lui dit “va vers toi-même dans le pays que je te montrerai” (selon une certaine traduction de l’hébreu). Pour ce temps fort, je me suis proposé d’examiner les sept lieux où Jésus parle du Fils de l’homme, du fils de l’humain.

Formations

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Il est assez clair qu’en parlant ainsi, Jésus parle de lui-même, mais à la troisième personne.

Cette répartition en sept lieux s’est imposée, lorsque j’ai fait une

lecture suivie de l’évangile. Elle n’a pas été dictée par la volonté

secrète d’atteindre le chiffre 7, chiffre symbolique de la

perfection. S’il y parle du fils de l’humain, c’est bien qu’il passe,

Jésus, par des étapes que tout homme doit accomplir, puisque

tous nous sommes fils de l’humain (voir exergue ci-dessus). Qu’il

y ait sept lieux, sept étapes, ni plus, ni moins, n’est peut-être pas

le fait du hasard.

Or nous savons tous que le monde, selon le livre de la Genèse, a été créé en sept jours. Pourquoi ne pas oser lire ces sept étapes de la création comme une métaphore de toute évolution humaine, partant du chemin que fait Jésus de la découverte de lui-même ?

Cette audace m’a été comme dictée par l’aperçu soudain de cette équivalence, puis, réflexion faite, par cette idée que l’humain est un microcosme réunissant en lui toutes les étapes de la création du monde, des éléments inertes jusqu’aux formes les plus élevées de la vie animale, en passant par le minéral, et le végétal. Ce qui vaut donc pour le macrocosme vaut donc pour lui. Mais aussi elle a été confortée, cette audace, par le fait qu’au quatrième jour, Dieu fait les grands luminaires, soleil et lune, pour séparer le jour et la nuit, pour servir de signes pour les fêtes, les jours et les années, pour illuminer la terre et que donc ce jour-là, il institue les jours et les nuits à proprement parler. Les sept jours de la création, donc, n’appartiennent pas au temps de l’histoire, temps construit sur l’alternance des jours et des nuits, ce temps comme on le comprend habituellement.

Les sept jours de la création doivent être entendus comme sept “mises au jour”. Ils représentent davantage des strates, des couches géologiques de ce qui constitue la profondeur de l’humain. Et plus on va vers le fond, et plus apparaît le sens de ce qui est en surface. La Révision de vie tend à mettre au jour ces profondeurs-là, progressivement.

C’est ainsi que nous avons parcouru l’évangile de Marc.

Georges.

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Formation à la carte du 27 avril 2012 « Silence, écrin de la Parole »

Le silence est, pour la parole, qu’elle soit parole d’homme ou Parole de Dieu, comme un écrin. L’écrin a pour fonction de protéger le bijou. Souvent il le met en valeur, lui donne de la valeur. On n’emballe pas la perle dans un papier journal.

L’écrin est un objet spatial. Le temps est d’un autre ordre. Le silence qui enveloppe la parole est donc celui qui précède la parole, celui qui constitue et scande la parole (sans les silences qui séparent les mots et les phrases, qui permettent les respirations, qui signalent les hésitations ou soulignent les moments de convictions, la parole serait rigoureusement incompréhensible) et enfin celui qui suit la parole. C’est le silence qui fait de celui qui parle l’écrin de sa propre parole.

Il y a aussi le silence de celui qui écoute, qui est comme un écrin autour de l’écrin de la parole de l’autre.

Nous avons tenté, lors de cette formation, d’entendre ces silences-là. Un participant racontait par cœur, c’est-à-dire par le cœur, l’épisode de la guérison du paralytique de Saint Marc. Les autres écoutaient.

Ce fut un grand moment !

Georges.

Statistiques de la Révision de vie au 30.07. 2012

11 hommes et 44 femmes, répartis en 15 équipes, constituent l’ensemble des participants, respectivement 20 % et 80 %. Les tranches d’âge les plus représentées sont celles entre 20 et 30 ans et celles entre 30 et 40 ans. Les deux tranches représentent exactement le même pourcentage. À elles deux, elles constituent environ 44 % des membres et ont entre 20 et 40 ans. Il est réjouissant de constater que les jeunes de moins de 20 ans sont bien représentés. Les plus de 50 ans représentent environ 16 % du groupe. La Révision de vie, dans le canton de Fribourg, est jeune, quant à sa date de naissance et quant à ses membres.

Pistes à suivre pour l’avenir

Beaucoup parmi nous, sur les feuilles des besoins distribuées aux équipes par l’équipe référente, ont souhaité qu’on développe les liens avec la Parole de Dieu (aspect chrétien) que nos paroles d’hommes et de femmes impliquent. Pour ce faire, des moyens supplémentaires (citations bibliques, mots-clefs, visuels) seront bienvenus.

Nous rechercherons activement de nouveaux animateurs et organiserons leur formation.

Quelques-uns ont proposé de participer à la préparation des rencontres (formations à la carte, temps forts, journée conviviale). Lors de ces rencontres, des animations pourraient être envisagées qui favorisent le contact les uns avec les autres.

Quelques dates ont été fixées : Le 10 novembre : Formation à la carte Le 24 février : Temps fort cantonal Le 30 juin : Sortie conviviale

De 10 à 20 14.55%

De 20 à 30 21.82%

De 30 à 40 21.82%

De 40 à 50 16.36%

De 50 à 60 5.45%

De 60 à 70 9.09%

De 70 à 80 1.82%

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L’Interview : « Je rêve d’une Révision de vie présente,

mais discrète »

Depuis le 1er janvier 2012, le mouvement cantonal de la Révision de vie (RDV) a un aumônier en la personne de Georges Savoy. Ce diacre et jeune retraité se présente, parle de son ministère et donne sa vision de la RDV. Racontez-nous votre rencontre avec la RDV. J’avais entendu parler de la RDV dans ma jeunesse. On en discutait en famille. Mais la RDV n’avait pas bonne presse chez nous, parce que la démarche de l’action catholique qui y était pratiquée était jugée trop expérimentale, trop inductive, trop liée { la vie. Il faut dire que le catholicisme tel qu’il était vécu dans ma famille était basé sur des dogmes, les enseignements de l’Église. Et l’évangélisation expérimentale, basée sur le vécu, n’était pas intéressante pour les croyants en général et pour mon entourage en particulier. En 2006, alors que j’étais aumônier { Formule Jeunes, Sr Danièle Perrier nous a parlé de la RDV et des visées de créations de nouvelles équipes en plus de celles qu’animait le MADEP. J’ai accepté de tenter l’expérience. J’ai fait ainsi une année de formation et pratiqué la méthode de la RDV. Ça m’allait comme un gant : la qualité d’écoute, le non-jugement, le respect du cheminement personnel de chacun, autant d’attitudes qui me rejoignaient. À peine cette formation achevée, Annette Wicht, la responsable cantonale de la RDV, m’invitait { animer un groupe. Récemment, en début janvier 2012, je devenais l’aumônier de la RDV.

Quelles sont vos impressions après quelques mois en tant qu'aumônier de la RDV? Elles sont très bonnes. Les rencontres des animateurs, les formations à la carte, les temps forts… sont menés avec professionnalisme. La parole de chacun est respectée. La façon de travailler, participative, coresponsable et non hiérarchique, me convenait tout particulièrement. Et je recevais d’emblée des demandes d’accompagnement personnel. Cette confiance me touche beaucoup. Toutes les semaines je suis appelé à un entretien, un coaching, un accompagnement. Il faut dire que, depuis longtemps déjà, je rends ce genre de service. Être { l’affut de ce qu’il y a de meilleur { l’intime de chacune et chacun est devenu pour moi une raison de vivre. C’est ainsi que, semblablement, le meilleur de moi-même est mobilisé, ce Christ en moi que je suis invité à suivre.

Que vous apportent tous ces accompagnements ? De la joie de vivre, une confiance renouvelée dans la vie, une foi renouvelée : autant de cadeaux.

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En quoi consiste le travail de l'aumônier? Je suis au début de ce ministère, donc je découvre encore. En plus des accompagnements demandés par les membres, je prépare les célébrations dans mon équipe ou lors des temps forts ou encore pour les formations. Je participe à la rencontre des animateurs de groupes. Je mobilise aussi mes compétences bibliques et philosophiques pour soutenir la RDV. Je sens que je suis appelé à être le garant du lien « vie et foi », mais j’ai plutôt tendance à être discret sur la question de la foi pour favoriser une liberté de penser, mais aussi une liberté de foi, la foi étant pour moi comme la perfection de la liberté. J’ai une pudeur { ce niveau. Je fais le lien avec la foi si je suis totalement libre de le faire. Je ne vais pas plaquer un épisode biblique sur un fait de vie de quelqu’un tant que je ne suis pas convaincu. Pour moi la Bible est une expérience humaine, qui aide les gens à continuer leur chemin. Il faut une adhésion, une cohérence entre le fait biblique et le fait de vie amené par la personne.

Quels sont les défis qui attendent l’aumônier ? Je n’en sais trop rien. Je fais une expérience de mise au service de quelque chose qui n’est pas mon affaire. Je ne veux ni ne peux en faire mon affaire. J’ai envie de m’engager pleinement pour soutenir les responsables de groupes, les participants et le mouvement dans son ensemble. Mon engagement c’est de permettre { la vie de fleurir. Il s’agit si peu de faire passer mes étroites convictions. Je ne veux pas être interventionniste, je ne suis pas un homme de persuasion. J’admire, j’accueille ce qui se passe chez les autres. Si j’en éprouvais une quelconque fierté, cela m’inquièterait. Mon rôle d’aumônier peut donc se déployer dans une paix du cœur, que je voudrais toujours plus profonde, persistante, reconnaissante.

Des rêves pour la RDV ? La RDV est un chemin, un service d’avancement pour l’Église. La RDV est un lieu de tranquillité, de quiétude, de fraternité, lieu qui ne peut que rester discret, et pourtant lieu de présence militante pour l’Église et le monde, pour l’Église dans le monde. Elle est un service, dans le sens que tout le monde est au service de tout le monde. S’il existait, dans la RDV des chefs de service, ils seraient donc les serviteurs des serviteurs. Elle est un art de vivre la foi ! Si elle devenait un groupement fier de son existence et donneur de leçon, elle se trahirait. Je rêve d’une RDV très présente. Pour autant, on ne devrait pas trop en parler. Comme on ne parle pas beaucoup de la foi dans les milieux où vivent les petits frères de Jésus, alors même qu’elle y est très agissante (spiritualité de Charles de Foucauld). Il faudrait que la RDV soit auprès des plus pauvres de tous ordres la présence continue, forte et cachée du Christ avant sa vie publique. Je crois fermement que l’Église et le monde ont besoin de gens fortement présents et peu démonstratifs.

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Vie du Mouvement Qui est Georges Savoy ? Né il y a 64 ans, le parcours de vie de Georges Savoy est un savant mélange d’enseignement, de service, de quêtes théologiques et d’écoute. Après sa maturité, le jeune Georges a entamé les études de mathématiques à Lausanne. Déçu de ne pas y découvrir le côté procédural de l’intelligence humaine, comme il le souhaitait, il désertera une année plus tard les formules mathématiques pures, pour se tourner vers la philosophie { l’Université de Fribourg. Professeur de philosophie à 25 ans au Collège St-Michel, Georges Savoy, à contre-courant, s’attellera { susciter chez l’étudiant la faculté d’acquérir une pensée indépendante et libre et non à apprendre les contenus de pensées des philosophes. « Ma pédagogie, c’est de les inciter à penser, à penser par eux-mêmes. Je leur enseignais à philosopher, mais pas la philosophie. La formule est souvent employée, rarement effectuée. C’est ainsi que les examens auxquels étaient soumis les élèves, progressivement, portaient essentiellement sur leurs pensées à eux. Notamment, j’ai beaucoup appris en tentant de faire découvrir aux élèves ce qu’ils faisaient en faisant des mathématiques,» raconte-t-il. Georges reste convaincu que l’enseignement de la philosophie est plus une expérience humaine qu’un enseignement, parce que, { tous les détours des chemins de l’échange dialogué (intelligence collective), on voit apparaître des questions, des réflexions sur la vie et le sens de la vie. Il a osé des procédés didactiques qui ne suscitaient pas toujours l’assentiment de certains de ses collègues. Le travail, au fur et à mesure de l’évolution de sa pratique, devenait interdisciplinaire. Le cours de philosophie commençait par des réflexions mathématiques, des analyses de tableaux, de jeux sociaux ... Ou alors, il envoyait ses étudiants en ville pour créer quelques mises en scène, adopter quelques postures pour susciter des questions dans le public de la rue... Ou alors il enseignait la philosophie à partir des contes, à partir de rêves que les étudiants rapportaient et dont l’analyse

était menée en classe. Par ailleurs, durant une quinzaine d’années, il enseignait la didactique de la philosophie { l’Université de Fribourg. À cette occasion, il développait la théorie pratique de cette manière d’enseigner avec les futurs professeurs de philosophie. Dans ce travail, la question de Dieu n’était pas toujours loin, alors même que l’indépendance de la philosophie vis-à-vis de la foi était sa préoccupation principale. « Je découvrais les questions divines dans l’expérience humaine au fil des pensées, des réflexions menées en commun. Cette découverte d’une sorte de transcendance immanente (la formule est d’Emmanuel Lévinas) dans l’homme m’a beaucoup impressionné, » avoue-t-il. Georges était fasciné par certains auteurs comme Pythagore, pour qui les mathématiques étaient un exercice théologique, une école de vie, ou encore Leibniz qui parle de Dieu en termes mathématiques. Même en enseignant l’athéisme, Georges a expérimenté une conception de Dieu proche de sa foi. « J’ai enseigné l’athéisme avec beaucoup de plaisir. J’ai aimé l’honnêteté humaine des penseurs athées comme Freud, Sartre, Nietzche… honnêteté qui n’accepte pas n’importe quel Dieu. C’est tout { l’avantage des

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chrétiens de se confronter à ces pensées, parce que cela leur permet de se débarrasser de certaines mauvaises conceptions de Dieu, ce qu’on appelle les idoles. C’était une expérience positive, très bien accueillie tant chez les étudiants non croyants que les catholiques pratiquants,» analyse-t-il. Cette fascination de la question divine le mènera à suivre des parcours bibliques et des cours de théologie { l’Université de Fribourg, « Mais j’ai refusé de faire un mémoire, de vouloir un diplôme. Je voulais approfondir une pensée en lien avec le monde et l’expérience humaine et non obtenir une quelconque reconnaissance officielle. Cet exercice, je l’avais par trop accompli déj{ dans d’autres secteurs (le chant, la psychologie). Apprendre pour réussir des examens est quelque part un non-sens, même si ce genre de chose est nécessaire. Tout ce qui est socialement nécessaire n’est pas pour autant sensé, » raconte-t-il. Il ressentit alors l’appel d’être au service de l’Église, et entama sa formation en 1999 pour devenir diacre. Aujourd’hui ce jeune retraité, marié depuis 40 ans à Agnès, père de deux enfants adultes, grand-père 7 fois, continue sa quête en travaillant dans un groupe de lecture sémiotique de la Bible. Il est depuis 9 ans animateur d’un groupe biblique, depuis une année d’un groupe de lecture de « l’Évangile { la maison », depuis 15 ans d’un groupe de lecture de Maurice Zundel, depuis 2 ans aumônier d’un groupe du mouvement chrétien des retraités à Charmey. Il participe, comme bénévole aux réunions de l’équipe pastorale de l’unité pastorale de Notre Dame des Marches. Pendant quelques années, il a fait partie aussi d’un groupe de réflexion sur Maurice Zundel. Georges Savoy a été avec sa femme, Agnès, responsable de la formation des diacres du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg de 2006 { 2011, avant d’être nommé aumônier de la RDV en janvier 2012.

Propos recueillis Elom Agbenouvon

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Vie du Mouvement Infos flash : Équipe de référence

L’équipe de référence existe depuis la 1ère année d’existence de la Révision de vie, soit dès octobre 2010. Cinq personnes et la permanente se réunissent 4 fois par année et poursuivent les buts suivants :

- Que cette équipe soit un lieu de réflexion, d’orientation, d’approfondissement, de conseil

- Qu’elle soit un lieu de consultation et de décision si besoin concernant l’extension, les finances et le fonctionnement

- Qu’elle soit un lieu de projets - Qu’elle puisse aider { gérer les difficultés - Qu’elle puisse porter une vue d’ensemble sur le

mouvement Révision de Vie. Cette année 2011/2012, l’équipe a préparé le temps fort « jeunes » ainsi que la sortie conviviale. Elle a adressé à chaque équipe du mouvement une petite enquête pour connaître les besoins et souhaits de chacun. À partir des réponses reçues, elle a fait des propositions pour le planning d’année 2012/2013.

Sr Danièle.

Infos flash : Équipe des animateurs

L’équipe des animateurs de Révision de vie est formée de huit personnes qui animent 17 équipes réparties dans le canton de Fribourg. Le rôle de l’animateur, garant de la démarche de l’action catholique, a été travaillé au cours de nos rencontres. Ainsi nous avons pu mettre en commun nos expériences, ressortir nos questions et élaborer des pistes concernant le rôle de l’animateur dans le Voir, le Comprendre, l’Agir et l’aspect chrétien, ainsi que dans le faire équipe et dans le mouvement.

Au mois de juin 2012, nous avons fait un point de situation de toutes les équipes et avons ressorti les différentes réalités du vécu des participants et nous avons aperçu quelles actions sont menées dans les milieux de vie.

Sr Danièle.

Pistes 2012-13 Avec l’Équipe Référente (E.R.) nous avions programmé moult activités. Cela a occasionné trop de temps forts et trop rapprochés. Les membres n’arrivaient pas { suivre et les permanents à préparer. Nous étions peu nombreux et donc, le but, consistant à se rassembler plus souvent, n’a pu être atteint. Heureusement les participants des quelques rencontres ont été tous contents. Ils ont bien pu se connaître.

Selon les besoins émis par toutes les équipes, en lien avec les permanents et l’ER, nous proposons de diminuer les rencontres en 2012-13, soit : - 1 rencontre conviviale - 1 souper, qui suivra une formation à la carte. Vous proposez également de participer plus aux préparations et animations, soupers, nous vous en donnerons volontiers l’occasion !

Annette

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Souvenirs de la sortie conviviale du 1er juillet 2012