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Journal de formation continue et d‘information de la Société Suisse de Pédiatrie Vol. 25 No. 2 IV/2014 7 Dépistage de l’hypertension 8 Transition pour les adolescents transplantés rénaux 12 Administration intraveineuse de fer 15 Prise en charge des enfants en surpoids 17 Chaussures: conseils pratiques

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Journal de formation continue et d‘information de la Société Suisse de Pédiatrie

Vol. 25 No. 2 IV/2014

7 Dépistage de l’hypertension

8 Transition pour les adolescents transplantés rénaux

12 Administration intraveineuse de fer

15 Prise en charge des enfants en surpoids

17 Chaussures: conseils pratiques

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Références: 1. Grassberger et al. A novel anti-inflammatory drug, SDZ ASM 981, for the treatment of skin diseases: in vitro pharmacology. Br J Dermatol 1999; 141(2):264-273.2. Zuberbier et al. The ascomycin macrolactam pimecrolimus (Elidel, SDZ ASM 981) is a potent inhibitor of mediator release from human dermal mast cells and peripheral blood basophils. J Allergy Clin Immunol 2001; 108(2):275-280. 3. Meingassner JG et al. Pimecrolimus does not deplete Langerhans cells. Br J Dermatol. 2003; 149: 853-857. 4. Cheer et al. Tacrolimus ointment. A review of its therapeutic potential as a topical therapy in atopic dermatitis. Am J Clin Dermatol 2001; 2(6):389-406. 5. Goodwin et al. Mechanism of action of glucocorticosteroids. Inhibition of T cell proliferation and interleukin 2 production by hydrocortisone is reversed by leukotriene B4. J Clin Invest 1986; 77(4):1244-1250.

Elidel® (pimécrolimus): inhibiteur topique de la calcineurine. Indication: traitement à court terme et traitement intermittent à long terme de la dermatite atopique d’intensité légère à modé-rée chez les patients agés de 2 ans et plus comme traitement de seconde ligne, dans les cas où la thérapie conventionnelle par des émollients et des corticostéroïdes topiques ne peut pas être utilisée. Posologie: appliquer 2×/j une fine couche d’Elidel sur la peau atteinte et masser. Traiter jusqu’à disparition complète des lésions. Si aucune amélioration ne survient après6 semaines, arrêter le traitement par Elidel. Ne pas appliquer sous occlusion. Contre-indications: hypersensibilité au pimécrolimus, au tacrolimus ou à l’un des excipients. Précautions: il existe de rares notifications de cas sur la survenue de néoplasmes malins sous traitement topique par inhibiteurs de la calcineurine. Une relation causale n’a pas été établie. Un traitement prolongé continu par des inhibiteurs topiques de la calcineurine doit être évité et l’utilisation doit être limitée à la zone cutanée réellement atteinte par l’affection. Interrompre le traitement en présence d’infections récentes par EBV; contrôler s’il y a lymphoprolifération locale. Ne pas appliquer sur des surfaces avec dermatite atopique infectée, sur des lésions cutanées malignes ou prémalignes et des surfaces atteintes par une infection virale cutanée aiguë (herpes simplex, varicelle). Ne pas utiliser chez des enfants de moins de 2 ans, ni des patients immunodéprimés. Les patients développant une lymphadénopathie doivent être surveillés. Eviter le contact avec les yeux et les muqueuses. N’est pas recommandé en cas d’érythrodermie et de syndrome de Netherton. Prendre des mesures appropriées de protection solaire. Grossesse, allaitement (Informations détaillées: cf AIPS). Interactions: des interactions cliniques perti-nentes ne sont pas connues. Administrer les vaccins durant les périodes d’interruption de traitement. Ne pas appliquer simultanément avec les coricostéroïdes locaux ou d’autres produits anti-inflammatoires locaux. Eviter l’irradiation excessive de la peau (solariums, traitement par PUVA, UVA, UVB). Effets indésirables: très fréquents: sensation de brûlure au site d’applica-tion. Fréquents: irritation, prurit, érythème au site d’application, infections cutanées (folliculite). Occasionnels: impétigo, aggravation de l’affection, herpes simplex, eczéma herpeticum, herpes zoster, molluscum contagiosum, réactions locales au site d’application. Rares: intolérance à l’alcool, réactions allergiques, modification de la coloration de la peau, affections malignes (lymphomes et carcinomes cutanés) sans lien de causalité établi.Très rares: réactions anaphylactiques. Présentation: crème 1% : 30* g et 60* g. [B]. * = admis par les caisses maladies. Informations détaillées: notice d’emballage, AIPS (www.swissmedicinfo.ch) ou MEDA Pharma GmbH, 8602 Wangen-Brüttisellen. Mise à jour de l’information: novembre 2006.

MEDA Pharma GmbH, Hegnaustrasse 60, 8602 Wangen-Brüttisellen, Tél. 044 835 26 26, Fax 044 835 26 27, [email protected], www.medapharma.ch

* Elidel est indiqué dans le traitement à court terme et traitement intermittent à long terme de la dermatite atopique d’intensité légère à modérée, chez les patients âgés de2 ans et plus comme traitement de deuxième ligne, dans les cas où la thérapie conventionnelle par des émollients et des corticostéroïdes topiques ne peut pas être utilisée.

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Vol. 25 No. 2 2014 Sommaire

RédactionProf. R. Tabin, Sierre (Rédacteur en chef) Dr M. Diezi, LausannePD Dr. T. Kühne, BâleDr U. Lips, ZurichDr M. Losa, St GallProf. M. Mazouni, LausanneDr M.-A. Panchard, VeveyDr P. Scalfaro, CullyDr R. Schlaepfer, La Chaux-de-FondsProf. A. Superti-Furga, LausanneDr R. von Vigier, Bienne

Adresse de la rédactionc/o Prof. R. TabinAv. du Général Guisan 30Case postale 942CH-3960 SierreTél. 027 455 05 05Fax 027 455 59 [email protected]

Copyright© Société Suisse de Pédiatrie

EditeurSociété Suisse de Pédiatrie (SSP)www.swiss-paediatrics.org

Secrétariat / Changements d’adresse Société Suisse de Pédiatrie (SSP)Case postale 13801701 FribourgTél. 026 350 33 44Fax 026 350 33 [email protected]

Mise en page et impressions+z:gutzumdruck.Nellenstadel 13902 Brig-GlisTél. 027 924 30 03Fax 027 924 30 [email protected]

PublicitéEditions Médecine et HygièneMichaela KirschnerChemin de la Mousse 461225 Chêne-BourgTél. 022 702 93 [email protected]

PaediatricaParaît 5 fois par an pour les membres de la SSP.Les non-membres peuvent s’abonner auprès du secrétariat pour Fr. 120.– par an.

Tirage1950 Ex. / ISSN 2235-5480 Certifié par REMP

Prochains no

Délai rédactionnel: 21.04.2014Dates de parution: no 3: 31.05.2014

Image de couverture Fresque muraleRésidents du Centre d’accueil pour requérants d’asile, Couvet NEPhoto de Chloé Nicolet-dit-Felix

La rédaction n’assume au cune responsabilité quant au contenu des textes.

Editorial

3 · Ensemble pour la survie de la pédiatrie en SuisseN. Pellaud

Politique professionnelle

4 · Illustration de Paediatrica pour l’année 2014R. Schlaepfer

5 · Tarmed InfoM. Belvedere

6 · Groupe d’intérêt des hôpitaux pédiatriques du 22.1.2014C. Stüssi, J. Wildhaber

Recommandations

6 · Le dépistage de l’hypertension artérielle pendant l’enfance – toujours d’actualitéG. D. Simonetti, M. G. Bianchetti

Formation continue

7 · Transition pour les adolescents transplantés rénauxG. F. Laube

12 · Administration intraveineuse de fer: une nouvelle mise en garde de l’industrie pharmaceutique nous évitera-t-elle des dérives de prescription?

F. Cachat, M. Diezi

14 · Des pédiatres suisses font de la recherche en Mongolie et publient une étudeB. Munkhuu, S. Essig, E. Renchinnyam, R. Schmid, C. Wilhelm, J. Bohlius, B. Chuluunbaatar, E. Shonkhuuz, T. Baumann

Informations

15 · Les pédiatres pourront dès maintenant (faire) prendre en charge globalement les enfants en surpoids – le modèle suisse

D. l’Allemand, N. Farpour-Lambert, B. Isenschmid, J. Laimbacher

17 · Chaussures du petit enfant – conseils pratiquesD. Ceroni, D. Salvo

19 · Semaine européenne de la vaccination du 22 au 26 avril 2014 Pour ne rien manquer: www.mesvaccins.ch

D. Gaspoz

20 · Dépistage néonatal suisse 2013R. Fingerhut, M. Baumgartner

21 · fPmh 2014, «dépasser les frontières» à BâleU. Frey, U. Zumsteg

22 · La Fondation EspeRare fait avancer le développement de traitements dans les maladies rares chez l’enfant

C. Kant, F. Porte, S. Millet

24 · Universitäres Zertifikat in Entwicklungspädiatrie (CAS)

Actualité des sous-spécialités pédiatriques

25 · Néonatologie Update 2014R. Pfister, T. Berger, M. Roth-Kleiner

26 · Quiz FMH

Lus pour vous

28 · Lus pour vousM. Mazouni

Recensions

31 · P. Cochat, E. Bérard: Néphrologie pédiatriqueM. Mazouni

Cactus

32 · Nous les pédiatres disons également «OUI» aux soins médicaux de base!Comité de la SSP

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Protéger nos nourrissons en vaccinant leur entourage contre la coqueluche 1,2,3

GlaxoSmithKline AGTalstrasse 3-5CH-3053 MünchenbuchseeTéléphone +41 (0)31 862 21 11Téléfax +41 (0)31 862 22 00www.glaxosmithkline.ch

Références:1. Plan de vaccination suisse 2013. 2. Office fédéral de la santé publique. Adaptation des recommandations de vaccination contre la coqueluche: pour les adolescents, les nourrissons fréquentant une structure d’accueil collectif et les femmes enceintes, Bull OFSP 2013; 9: 118-123. 2. Information médi-cale Boostrix® (www.swissmedicinfo.ch).

Boostrix® (dTpa): I: Vaccination de rappel contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche des sujets à partir du 4ème anniversaire. Egalement indiqué pour la prophylaxie anti-tétanique en cas de blessures avec risque de tétanos, si primovaccination préalable contre le tétanos. Ne pas administrer pour la primovaccination! Pos.: Une dose de vaccin à 0,5 ml. Emploi: Injection intramusculaire profonde. Ne pas administrer par voie intravasculaire. Ne pas mélanger avec d´autres vaccins. CI: Hypersensibilité connue à l’un des composants; maladie fébrile aigue et grave; antécédent d’encéphalopathie de cause inconnue au cours des 7 jours après une vaccination antérieure contre la coqueluche; thrombocytopénie passagère ou complications neuro-logiques après une vaccination contre la diphtérie et/ou le tétanos. Préc.: Si les symptômes suivants sont apparus suite à une vaccination antérieure avec un vaccin à composante coquelucheuse, la décision d’administrer le vaccin doit être soigneusement pesée: température ≥ 40,0°C au cours des 48 heures suivant la vaccination sans autre cause connue, collapsus ou pseudo-état de choc (épisode hypotonique-hyporéactif) au cours des 48 heures suivant la vaccination, cris persistants, inconsolables pendant plus de 3 heures au cours des 48 heures suivant la vaccination ou crises convulsives avec ou sans fièvre au cours des 3 premiers jours après la vaccination; en cas de thrombocytopénie ou troubles de la coagulation sanguine, risque d’hémorragie suite à une injection intramusculaire. IA: Si cela est jugé nécessaire, Boostrix peut être employé en même temps que d’autres vaccins ou des immuno-globulines – injectés à un autre endroit. EI: Les plus fréquemment observés: réactions locales (douleurs, rougeurs et gonflements), fièvre, fatique, anorexie, troubles gastro-intestinaux, diarrhée, nausées, vomissements, maux de tête, somnolence, vertiges, irritabilité. Conservation: Conserver la seringue pré-remplie entre +2°C et +8°C. Ne pas congeler. Emballages: Seringue pré-remplie avec aiguille séparée: x1 (liste B).Une information détaillée est disponible sur www.swissmedicinfo.chVeuillez annoncer tout effet indésirable à [email protected]

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Vol. 25 No. 2 2014 Editorial

Chers membres,

Le premier contact avec un pédiatre a lieu dès la naissance, et c’est dans la consultation au cabinet qu’une grande partie des soins pé-diatriques sont prodigués à la majorité des enfants en Suisse.Afin que ces prestations de qualité puissent rester accessibles à la population dans de bonnes conditions pour les pédiatres, la SSP s’est mobilisée avec l’association Médecine de famille et de l’enfance MFE depuis sa créa-tion en 2009.Nous voici à une étape importante de cet engagement: le 18 mai, nous votons pour le contre-projet en faveur de la Médecine de famille et de l’enfance.La campagne a été lancée en mars et le 1er

avril, journée de la Médecine de famille et de l’enfance a été l’occasion de rendre publique notre action.Nous comptons sur l’engagement de nos membres afin de transmettre un message clair à nos concitoyens sur l’urgence de pren-dre des mesures pour les médecins de famille et les pédiatres.A cet effet, un matériel d’information est à votre disposition que vous pouvez diffuser largement.Vous trouverez dans ce numéro un article approfondissant ce sujet.

Les enfants sont aussi soignés par les pé-diatres à l’hôpital et par nos spécialistes que nous remercions pour leur solidarité dans ce processus avec leurs collègues installés.Le comité a bien sûr la préoccupation de re-présenter toutes les facettes de la pédiatrie suisse, et bien que la médecine ambulatoire prenne un peu le devant de la scène en cette période cruciale pour elle, nous nous pen-chons avec autant d’attention sur les pro-blèmes des hospitaliers ou des spécialistes, afin de préserver le précieux équilibre dans la pluralité qui fait la richesse de notre société.

Enfin, notre journal Paediatrica qui nous ras-semble est aussi un excellent signe de vitalité de la SSP. Il en est la vitrine et officilellement LE journal de formation continue et d’information.

Nous souhaitons pouvoir y publier de façon privilégiée un maximum d’articles écrits dans les divers domaines d’expertise de nos membres, ainsi que les résumés des confé-rences présentées lors de nos congrès.Les pédiatres intéressés à être «reporters» mandatés pour le Paediatrica au congrès pourraient bénéficier d’une entrée journalière pour leurs compte-rendus et peuvent contac-ter le secrétariat.

Le comité vous remercie pour votre soutien aux engagements qu’il assume pour la pédia-trie en Suisse.

Ensemble pour la survie de la pédiatrie en SuisseNicole Pellaud, présidente de la SSP

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Vol. 25 No. 2 2014Politique professionnelle

Stories from home and here

Nous devons l’illustration de couverture du numéro 25, 2014 de Paediatrica à Chloé Nicolet-dit-Felix. Photographe d’origine Suisse-Australienne, elle habite avec sa fa-mille à Neuchâtel et travaille principalement en Suisse, en Inde et en Australie. À côté des projets commerciaux, Chloé Felix cherche à réaliser des projets «coup de cœur», comme celui au Centre d’accueil pour requérants d’asile de Couvet. Elle suit actuellement des études de commissaire d’exposition.

Chloé Felix est co-fondatrice de l’Association «Stories from home and here».

L’Association «Stories from home and here», créée en 2013, a pour objectif de favoriser des rencontres et des moments d’échange à travers l’art, en partageant des outils qui encouragent la créativité et l’expres-sion. Depuis début 2013, «Stories from Home and Here» organise au Centre de Couvet des ateliers, en invitant des artistes, peintres, musiciens et d’autres, à partager avec les résidents du centre. Chloé Felix prépare ac-

tuellement la publication de photos faites par les résidents du centre.

L’Association a reçu le prix «Salut l’étranger!» 2013, décerné chaque année par le canton de Neuchâtel.

Tous les résidents du centre, grands et petits, ont participé à la fresque murale qui illustre la couverture de Paediatrica, pendant toute une journée, guidés par Albeiro Sarria. Chloé raconte: «Un petit garçon n’a appliqué que quelques petits traits timides, c’était ma-gique, un autre n’a pas quitté le chantier de la journée». Elle a restitué la magie du moment avec une foule d’images qui mériteraient à elles seules une exposition.

Ce projet a été possible grâce au soutien de la Fondation Mercator Suisse.

Albeiro Sarria est né en 1966 en Colombie. Après des études à l’Instituto Departamental de Bellas Artes et à l’Instituto Popular de Cultura à Cali il oriente sa formation sur la photographie journalistique et l’enseignement de l’art. Enseignant à l’Académie de dessin

professionnel, il a animé des ateliers et a ex-posé dans nombreuses galeries, l’apogée étant l’exposition en 1998 au Salon National de Colombie. Arrivé en Suisse à l’âge de 35 ans, Alberto Sarria s’engage, à côté de son activité artistique, comme animateur d’ate-liers. Il écrit et illustre des livres pour enfants en espagnol et en français.

Les honoraires versés par la SSP à Chloé Felix ont permis aux résidents du centre de Couvet de visiter le Papillorama à Chiètres et d’étoffer leur bibliothèque.

Illustration de Paediatrica pour l’année 2014Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

ErratumUne erreur est survenue concernant l’illustration publiée pour la couverture du Paediatrica vol 25 n°1/2014. L’illu stration choisie est celle figurant sur ce numéro.

Notre objectif pour l’édition n° 4 du Paediatrica est de communiquer le point de vue des participants concernant les sujets les plus impor-tants qui seront abordés lors du congrès de cette année. Pour ce faire nous sommes à la recherche de

Chroniqueurs/chroniqueuses Les pédiatres qui rédigent un article en tant que chroniqueur/chroniqueuse pour le compte de Paediatrica, recevront en contrepartie un accès gratuit pour la journée des conférences concernées.

Les intéressé(e)s sont priés de s‘annoncer auprès du secrétariat de la SSP avant le 15 mai 2014:

[email protected] 026 350 33 44

Chloé Felix. Photomontage: création d’une fresque.

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Vol. 25 No. 2 2014 Politique professionnelle

Les entretiens tarifaires à propos de la négo-ciation sur l‘organisation future de Tarmed-suisse sont au point mort. Malgré tout une décision positive pour l’endocrinologie pédia-trique a été prise par la commission paritaire suite à notre demande. La décision 14001 élargit, à partir du 15.2.2014 , à la valeur in-trinsèque de la sous-spécialité d’endocrinolo-gie pédiatrique, la po sition 00.1325, insulino-thérapie par pompe à infusion, par 5 minutes. Une inégalité de traitement des pédiatres est ainsi levée.

Malgré de nombreux appels, la succession pour le poste de délégué tarifaire de notre société n’est pas résolue, faute de préten-dants. Vu l’importance de ce travail, la Socié-té suisse de pédiatrie va mettre un appel d’offre par écrit, dans ce numéro de Paedia-trica.

S’il vous plaît, tenez compte de cette annonce.

J’espère pour nous tous, que nous arriverons à trouver une solution acceptable.

Vous pouvez trouvez de plus amples informa-tions dans la documentation envoyée ainsi que qu’aux adresses suivantes:

www.tarmedsuisse.chwww.swiss-paediatrics.orgwww.hausaerzteschweiz.chwww.fmh.ch

[email protected]

Tarmed InfoMarco Belvedere, délégué tarifaire de la SSP, ZurichTraduction: Denis Aladjem, Genève

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Vol. 25 No. 2 2014Informations

Dans sa séance du mardi 21 janvier 2014, le Groupe d’Intérêt des Cliniques pédiatriques de Suisse a abordé les thèmes suivants:

1. Chiffre(s) DRG alimentation: la malnutri-tion est un thème important également en pédiatrie – un groupe de travail prépare son intégration dans la problématique courante des Swiss DRG.

2. MHS et coopération – réseau vs action isolée des centres universitaires ainsi que moyennes et petites cliniques? – avan tages/inconvénients? formation cen tralisée? influence sur les DRG?

Voir Paediatrica de février 2014.

3. Formation continue: la formation de nos assistants exige, selon l’ordonnance sur la formation postgraduée, une formation de base en médecine d’urgence (actuellement offre de cours PALS ou équivalent), pédia-trie du développement (cours de «5 mo-dules») et néonatologie (18 points). Le Groupe d’Intérêt (GI) est d’avis que d’autres cours sont difficilement supportables pour les cliniques et les participants dans le cadre de la formation de base en pédiatrie (deux premières années FC). Le temps consacré et le frais pour les cours sont aussi, selon le GI, une priorité des méde-cins en formation, et peuvent de ce fait entrer dans le cadre des attentes de la plupart des cliniques payées comme cinq journées de formation externe ou seront pris en charge par les cliniques. Le GI abor-dera le développement futur avec les com-missions de formation continue sous forme d’une demande.

4. Consultations téléphoniques, téléphones

d’urgences et triage: les projets de consultations téléphoniques et triage en Suisse romande et alémanique seront pré-sentés et sont une discussion d’avenir. Toutefois, les très diverses directives de chaque clinique en vue d’un team de consultation centralisée ne sont pas faciles à changer et, de ce fait, il n’est pas simple

de trouver le personnel compétent en nombre suffisant. En règle générale, il existe dans les environs du domicile une clinique où des conseils téléphoniques sont donnés par les soignants. Certaines cli-niques facturent des coûts très élevés pour les parents (env. 3.40/min.)

5. Coopération en néonatologie de diffé-rents niveaux-IMC en pédiatrie: en Suisse romande, l’expérience du travail en com-mun entre les régions est grande, avec pour résultat une large expérience et une répar-tition idéale des charges pour toutes les cliniques concernées, avec également un traitement vraiment proche du domicile pour les parents, lorsque le traitement dans un hôpital central n’est plus nécessaire. Entre autre, ceci est possible car les cli-niques qui reprennent les enfants peuvent aussi continuer à traiter ceux nécessitant une CPAP.

Les frais liés aux traitements secondaires ne justifient pas la prise en charge ultérieure proche du domicile et de la famille et du fait que les places de soins intensifs sont très chères aux dépens des places de soins inter-médiaires moins onéreuses. Ceci n’est cepen-dant jusqu’à ce jour pas rémunéré de façon adéquate avec les DRG.

[email protected]@h-fr.ch

Groupe d’intérêt des hôpitaux pédiatriques du 22.1.2014Johannes Wildhaber, Fribourg, Christoph Stüssi, Münsterlingen

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Vol. 25 No. 2 2014 Recommandations

Nous nous réjouissons de pouvoir commenter les nouvelles recommandations de la «U.S. Preventive Services Task Force» (USPSTF) concernant le dépistage de l’hypertension artérielle (HTA) pendant l’enfance1). Plusieurs sociétés de pédiatrie recommandent le dépis-tage de routine de l’HTA chez l’enfant. En Suisse on recommande de mesurer régulière-ment la tension artérielle (TA) dès l’âge de 6 ans, même chez l’enfant en bonne santé sans symptômes évocateurs. Dans d’autres pays on mesure la TA régulièrement dès l’âge de 3 ans.

Les programmes de dépistage de l’HTA pen-dant l’enfance ont été introduits parce que l’hypertension artérielle a atteint des propor-tions épidémiques chez adulte et représente dans le monde la cause de mortalité la plus fréquente. Les estimations actuelles montrent que jusqu’à 5% des enfants ont une hyperten-sion artérielle et que jusqu’à 15 % des adoles-cents ont des valeurs anormales (en situant la limite pour cette tranche d’âge à 120/80 mmHg). L’HTA à l’âge pédiatrique, et tout particulièrement l’HTA essentielle, est asymp-tomatique, alors que jusqu’à 40 % des enfants avec une HTA présentent une hypertrophie ventriculaire gauche au moment du diagnos-tic. Plusieurs études montrent clairement que l’HTA progresse («tracking») de l’enfance jusqu’à l’âge adulte: les adultes hypertendus étaient souvent des enfants hypertendus. Les résultats de l’étude «Young Finns Study» sou-tiennent l’importance du diagnostic et du traitement précoce de l’HTA afin de réduire le risque cardiovasculaire chez l’adulte.

Le dépistage de l’HTA chez l’enfant a été véri-fié par l’USPSTF, afin d’en connaître précisé-ment l’évidence, le bénéfice et la sécurité. Les conclusions de cette analyse indiquent que l’évidence est actuellement insuffisante pour évaluer le bénéfice et la sécurité d’un dépis-tage généralisé de l’HTA chez l’enfant, ayant pour objectif la prévention de maladies car-diovasculaires chez l’adulte et l’enfant1): «cur-rent evidence is insufficient to assess the balance of benefits and harms of screening for primary hypertension in asymptomatic

children and adolescents to prevent sub-sequent cardiovascular disease in childhood or adulthood.»

La conclusion de l’USPSTF se base sur l’ab-sence de données issues d’études longitudi-nales, randomisées et contrôlées.

Nous sommes de l’avis que l’analyse de l’USPSTF ne tient pas compte de plusieurs aspects de la mesure de la TA chez l’enfant et que les conclusions de l’USPSTF ne sont donc pas correctes. Nous souhaitons présenter ici les points les plus importants:

1. Plus de 1000 articles sur le sujet ont été sélectionnés et, à la fin, n’ont été retenus que 35 articles. De nombreux travaux n’ont pas été inclus dans l’analyse parce que certains critères de sélection n’étaient pas remplis. Nous sommes de l’avis que les critères retenus étaient trop restrictifs et que trop peu d’attention a été portée aux études observationnelles. Il n’existe p.ex. pas d’étude randomisée, contrôlée sur la corrélation entre dépistage de l’HTA pen-dant l’enfance et les maladies cardiovascu-laires à l’âge adulte (de telles études de-manderaient un temps d’observation de 40–50 ans); de nombreuses études obser-vationnelles montrent par contre que les valeurs de TA pendant l’enfance prédisent les valeurs adultes, ou qu’il existe une cor-rélation claire entre valeurs de TA chez l’enfant et des séquelles d’organes concer-nés chez l’adulte, p.ex. la corrélation entre la TA à l’âge de 12 ans et l’épaisseur de l’intima-media des carotides (signe d’athé-rosclérose) de l’adulte.

2. L’analyse de l’USPSTF conclut que les tra-vaux examinant l’efficacité du traitement antihypertenseur sont inadéquats. Il existe plusieurs études qui ont très bien docu-menté l’efficacité d’un régime, de la perte de poids, de l’activité physique et du traite-ment antihypertenseur, observés à long terme chez des enfants; ces études aussi ont été écartées.

3. Pour terminer, le point le plus important concernant le dépistage de l’HTA chez l’enfant: la mesure systématique de la TA identifie les rares (mais importants) cas d’enfants avec une hypertension artérielle secondaire, qui sont asymptomatiques et échapperaient au diagnostic (p.ex. les enfants avec une maladie rénale inconnue, une sténose des artères rénales, une coarc-tation de l’aorte, etc.).

En résumé les recommandations de l’USPSTF1) ont été faussées par une sélection trop sévère de l’évidence; des études observationnelles importantes et disponibles n’ont pas été in-clues dans l’analyse. Lorsque l’évidence par-faite fait défaut, le pédiatre a besoin de «common sense»: des études importantes, faites avec soin, à l’évidence un peu moindre, montrent clairement qu’un dépistage de l’HTA pendant l’enfance a des avantages pour les enfants et pour les adultes à venir.

La Société suisse d’hypertension recom-mande donc la poursuite du dépistage de l’HTA pendant l’enfance.

Référence1) Moyer VA. Screening for primary hypertension in

children and adolescents: U.S. Preventive Services Task Force Recommendation Statement. Pediatrics 2013; 132: 907–914.

CorrespondanceProf. G. Simonetti Leitender Arzt Kindernephrologie Universitäts Klinik für Kinderheilkunde Inselspital 3010 Bern [email protected]

Le dépistage de l’hypertension artérielle pendant l’enfance – toujours d’actualitéGiacomo D. Simonetti, Berne; Mario G. Bianchetti, Bellinzonapour la Société suisse d’hypertensionTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

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Arrière-plan

En Suisse 10–12 enfants et adolescents souffrent, chaque année, d’une insuffisance rénale terminale et bénéficient d’une trans-plantation1). Les affections à l’origine de l’in-suffisance rénale sont pour un tiers chacune des maladies acquises, des maladies congé-nitales et des malformations multifactorielles des reins et des voies urinaires1). La transplan-tation rénale est le traitement de choix et est effectuée soit après une dialyse de longue durée (dialyse péritonéale ou hémodialyse) ou d’emblée, sans dialyse préalable. On distingue le don d’organe de personnes vivantes et de personnes décédées. Les prémisses pour une transplantation réussie sont un poids corporel de plus de 10 kg et un âge de plus de 2 ans. Après transplantation, les enfants et les ado-lescents nécessitent des contrôles médicaux réguliers et ils sont dépendants d’un traite-ment immunosuppresseur régulier pour le restant de leur vie. Les adolescents avec une insuffisance rénale chronique ou transplantés rénaux présentent souvent un retard de croissance et un retard pubertaire2). Bien que le développement co-gnitif soit normal, les hospitalisations et les contrôles médicaux fréquents rendent sou-vent inévitable la répétition d’une année scolaire3). L’immaturité physique, la répétition d’années scolaires et l’attitude souvent sur-protectrice des parents engendrent chez les adolescents concernés une plus grande vul-nérabilité psychique. Le plus grand souhait de ces adolescents est d’«être normal», ce qui peut les amener à refouler la maladie et à refuser les mesures médicales4). Il en résulte une non-compliance qu’il faut thématiser et discuter et qu’il faut inclure dans tout concept de transition.

Compliance (ou adhérence ou observance)

Les progrès et amélioration des techniques opératoires et du traitement immunosuppres-seur ont clairement amélioré la survie et la qualité de vie en médecine de transplanta-

tion5). Alors que chez le petit enfant la prise de médicaments est gérée et surveillée par les parents, avec l’âge le jeune patient as-sume plus de responsabilités concernant son traitement. Pour les adolescents de nombreux centres d’intérêt et comportements (groupes de pairs, sexualité, comportements à risque, changements de mode de vie, formation sco-laire et orientation professionnelle) passent au premier plan; reconnaître la non-com-pliance et développer des concepts de prise en charge sont donc primordiaux.Une étude sur des jeunes transplantés a exa-miné la survie d’enfants et adolescents après transplantation de personne vivante. Il a été démontré que la survie à 5 ans est significa-tivement moins bonne pour les adolescents que pour les enfants plus jeunes6). La revue de 36 articles analysant la compliance d’en-fants et adolescents immunosupprimés après transplantation rénale a constaté que le risque de non-compliance est 31.8 % plus élevé chez l’adolescent que chez l’enfant plus jeune et qu’il fallait attribuer 44 % de toutes les pertes de transplant et 23 % des réactions de rejet à la non-compliance7). La perte du transplant pendant l’adolescence s’accom-pagne d’énormes et sérieux problèmes: après la tentative initiale de sauver le transplantat par des immunosuppresseurs puissants et potentiellement toxiques (le risque d’appari-tion d’un lymphome est nettement plus élevé chez les jeunes patients) on aboutit malheu-reusement malgré tout et fréquemment à une dialyse durant des années. Une deuxième transplantation est ensuite plus difficile en raison de la sensibilisation humorale, elle est grevée de coûts importants et n’est souvent réalisable qu’après de longues années d’at-tente à cause du manque chronique d’or-ganes.Les facteurs responsables de la non-com-pliance mentionnés le plus souvent sont le manque de connaissances de la maladie et du traitement médicamenteux, l’absence d’un soutien adapté à l’âge par la famille et le manque de compréhension, ainsi que le jeune âge associé au désir légitime d’autonomie et de normalité7). Le développement de mesures

aptes à renforcer et soutenir la compliance doit se faire à partir de ces constatations.

Renforcer la compliance

Une bonne compliance est la prémisse essen-tielle pour une transition rigoureuse et satis-faisante. Dans la littérature on trouve de nombreuses propositions d’interventions vi-sant à améliorer la compliance mais on ne trouve aucune étude prospective avec des enfants transplantés rénaux. Une ancienne étude analysait l’effet d’une intervention sous forme d’un entretien unique (comprenant les sujets transplantation, maladie et calendrier de la médication); aucune amélioration de la compliance n’a été constatée8).Le département de néphrologie de la Clinique pédiatrique de Zurich intègre chaque enfant transplanté rénal dès l’âge de 14 ans à un programme systématique de compliance. En plus des enfants concernés, les parents et les frères et sœurs bénéficient dès le début d’un soutien, d’informations et d’une formation concernant la maladie et le traitement. Les différentes mesures sont résumées dans le tableau 1.

Conception judicieuse de la transition

Bien que des solutions soient demandées, on ne dispose en général que de concepts de transi-tion élaborés individuellement. La con sultation pour adultes se différencie dans quelques points essentiels de la consultation pédiatrique:

• La consultation pédiatrique est plus fami-lière, pluridisciplinaire et les jeunes ren-contrent des pairs, ce qui mène à des dis-cussions précieuses dans la salle d’attente.

• Lorsqu’un adolescent ne se présente pas au rendez-vous à la clinique pédiatrique, l’équipe s’active et contacte le patient afin de fixer un nouveau rendez-vous dans les plus courts délais.

• Lorsqu’on suspecte une non-compliance, le programme de soutien est activé.

Arrivé à l’âge adulte, l’adolescent passe donc d’une équipe de thérapeutes qu’il connaît de-puis longtemps et avec laquelle il a établi une relation de confiance à un inconnu. Ce fait et les différences mentionnées sont à l’origine des différents modèles de transition. Un docu-ment de consensus a été publié pour les ado-lescents transplantés rénaux, avec des élé-ments importants permettant une transition

Transition pour les adolescents transplantés rénauxGuido F. Laube, ZurichTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

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pliance énumérées dans le tableau 1. Il faut comprendre la transition comme un proces-sus, marqué par les jalons suivants:

• Dès le diagnostic posé: début des entre-tiens de compliance.

• Dès l’âge de 14 ans environ: début ou intensification des entretiens de com-pliance.

• Fixation de l’échéance pour la transition: lorsque le patient dispose des compé-tences mentionnées plus haut10), l’échéance définitive est fixée. Ce moment se situe en général entre l’âge de 17 et 20 ans, indivi-duellement en fonction du stade de déve-loppement somatique et psychosocial et de la situation scolaire ou d’apprentissage).

• 1 an avant la transition: intensification des entretiens de compliance, réévaluation clinique, biologique et d’imagerie, avis d’autres spécialistes, pédopsychiatre, as-sistant social, enseignant et diététicien. Rapport exhaustif à l’intention de l’équipe médicale adulte.

• Jour de la transition: une fois par année tous les patients prévus pour une transition sont réunis. Ce jour-là on résume à la cli-

• Comprend sa maladie et sait l’expliquer à des tiers.

• Est autonome concernant le traitement et la prise de rendez-vous.

• Connaît les médicaments et les effets indé-sirables.

• Connaît l’hôpital pour adultes, sait com-ment s’y rendre et connaît le médecin né-phrologue référent.

• Sait prendre de manière autonome un ren-dez-vous de contrôle et expliquer les sym-ptômes, exprimer soucis et questions.

• Sait comment réagir dans une situation d’urgence médicale.

• Est informé sur les comportements à risque (p.ex. alcool, tabagisme, autres drogues, sexualité).

Concept de transition zurichois

Un concept de transition pour enfants et adolescents malades rénaux a été introduit en 2003 en collaboration avec les départements de néphrologie de la clinique universitaire et de la clinique pédiatrique universitaire de Zurich. A la base de ce concept se trouvent les mesures pour le renforcement de la com-

réfléchie pour cette population de patients9). Les points suivants devraient être respectés:

• Le patient doit être préparé à la transition, par un processus à long terme convenu et discuté dès le début.

• Tout concept de transition doit se baser sur un concept de compliance.

• La transition est la tâche d’une équipe multidisciplinaire (néphrologue, personnel soignant, assistant social, pédopsychiatre, enseignant, autres spécialistes, pédiatre, médecin de famille). La future équipe soi-gnante de la clinique pour adultes est éga-lement responsable et doit être inclue dans le processus.

• Inclusion et information des parents, des frères et sœurs et des proches et amis du patient.

• Le moment de la transition est à définir indi-viduellement et devrait se faire dans un état stable du point de vue médical et une fois la formation terminée.

Au terme du processus de transition l’ado-lescent devrait disposer des qualités, facultés et compétences suivantes10):

Contenu Age Compétence

Entretiens de compliance (au moins 1 x/année): • Maladie: signification, pronostic, évolution• Médicaments: prise, effets indésirables• Comportements à risque: drogues, sexualité• Comportement social: gestion de la maladie vis à vis des pairs (école, formation, loisirs)

Patient dès 14 ans Médecin, personnel soignant, pédopsychiatre, enseignant

Camps pour enfants avec une maladie rénale (1 x/année):• Échange entre enfants malades et leurs frères et sœurs• Après-midi de compliance

• Patients, frères et sœurs dès 6 ans• Patients dès 14 ans

Médecin, personnel soignant,anciens patients

Visite de la classe d’école (1 mois après la transplantation):• Invitation de la classe avec l’élève transplanté: information et explications pour la classe

• Dès 6 ans Enseignant, personnel soignant

Après-midi d’information pour parents et patients (1 x/année):• Informations sur la maladie, les concepts thérapeutiques, les soins, la psychologie, le régime et l’école

• Tous les patients concernés avec les parents

Médecin, personnel soignant, diététicien, pédopsychiatre, enseignant

Après-midi d’information pour les enseignants (tous les 2 ans):• Informations concernant les enfants transplantés rénaux, la transplantation rénale, implications pour l’école

• Tous les enseignants concernés

Enseignant,

médecin, personnel

soignant

Divers:• Carte de médicaments• Boîte à médicaments (bricolée personnellement)• Classeur pour patients avec informations diverses

• Tous les patients Patient, médecin Patient, personnel soignant, enseignant Patient, médecin, personnel soignant

Tableau 1: Les mesures qui permettent de renforcer la compliance des enfants et adolescents transplantés rénaux à la Clinique pédiatrique universitaire de Zurich.

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nique pédiatrique universitaire toutes les informations pertinentes. Les patients sont ensuite accompagnés personnellement par l’équipe pédiatrique à la clinique universi-taire; les adolescents sont reçus par l’équipe pour adultes qui leur transmet une information générale sur les lieux, les mé-decins de référence et le déroulement des consultations. Afin de garantir la suite de la prise en charge, un premier rendez-vous pour un contrôle ambulatoire est fixé. Sur la base du rapport de transition envoyé préalablement, les médecins transmettent oralement les informations détaillées concernant le patient. Ce dernier élément est important dans la mesure où les connaissances pédiatriques des maladies rares de l’enfance sont ainsi transmises aux médecins d’adultes.

L’introduction d’un concept de transition a eu pour effet une réduction impressionnante du nombre de réactions de rejet dues à la non-compliance. Avant l’introduction de ce concept 6 reins étaient perdus, sur 21 jeunes transplantés, probablement suite à la non-observance du traitement, alors qu’après un seul rein sur 31 (fig.1).

Résumé

Les enfants chroniquement malades repré-sentent une population de patients rares, nécessitant une prise en charge multidiscipli-naire. Surtout pendant l’adolescence le désir d’indépendance et de normalité est compré-hensible et doit être pris en compte dans les concepts thérapeutiques. La transition de ces patients est un processus nécessitant plu-sieurs années, qui demande beaucoup de communication, de sensibilité, d’informations et explications individualisées. Outre la pa-tience et la compréhension, la bonne collabo-ration entre clinique pédiatrique et clinique adulte est une condition pour une prise en charge efficace. Le soutien psychosocial et l’implication adéquate du patient et de sa fa-mille sont nécessaires. Afin de garantir la continuité de la prise en charge et la confiance réciproque, et donc éviter les complications, le programme de transition doit être un pro-gramme commun de toutes les personnes concernées. Il permet aussi une collaboration intense et enrichissante entre la médecine adulte et la pédiatrie.

Références1) Maurer E, Kuehni C, Leumann E, Neuhaus T, Laube

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10) Watson AR. Problems and pitfalls of transition from paediatric to adult renal care. Pediatr Nephrol 2005; 20: 113–117.

CorrespondancePD Dr. med. Guido F. LaubeLeiter NephrologieUniversitäts-Kinderkliniken ZürichSteinwiesstrasse 758032 [email protected]

100 %

80 %

60 %

40 %

20 %

0 %1996–2002 2007–2012

21

6

31

1

Perte du transplant suite à non-compliance

Figure 1: Nombre de patients (%) avec perte du transplant (rouge) due à la non-compliance après transition depuis la Clinique pédiatrique universitaire Zurich à la Clinique universitaire Zurich.En bleu: nombre total de patients. Introduction du concept de transition en 2003, première transition effectuée en 2007.

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Introduction

L’agence européenne du médicament vient de publier, en juin 2013, une mise en garde sur la survenue de réactions anaphylactiques potentiellement mortelles, notamment chez la femme enceinte1) après administration in-traveineuse (iv) de produits à base de fer. Ces recommandations ont été reprises dans un deuxième temps par l’agence nationale pour la sécurité du médicament, en France, par Swissmedic en Suisse, et enfin par les la-boratoires pharmaceutiques produisant les dits produits. Ces recommandations ont pour conséquence majeure de proscrire l’adminis-tration de fer iv en milieu non médicalisé, sans réanimation possible. L’administration de fer iv doit également se faire avec la plus grande prudence chez le patient avec antécédents allergiques, asthme, maladies inflammatoires chronique; enfin, elle est formellement contre-indiquée durant le premier trimestre de la grossesse1). Le patient doit être instruit à reconnaitre une réaction anaphylactique, et à en rapporter les symptômes au personnel soignant2).

Déficit en fer en pédiatrie: dérives d’indication et de voie d’administration

Ceci n’est pas sans conséquence en pédiatrie. Le déficit en fer, avec ou sans anémie, est fréquent, surtout chez l’adolescente et la femme jeune, partiellement en raison de pertes gynécologiques physiologiques de fer. Une fatigue, une baisse des performances physiques ou scolaires, parfois des troubles de l’humeur, une dépression peuvent être associés à un déficit en fer3), 4). Même si la

relation entre déficit en fer (en particulier sans anémie) et symptômes reste parfois (très) ténue, une mesure des réserves en fer, et en particulier de la ferritine, est souvent faite, et une correction d’une hypoferritinémie (dont la définition varie de praticien en prati-cien) proposée. Pourtant les données solides, basées sur des études randomisées contrô-lées, démontrant clairement le bénéfice d’une supplémentation martiale en cas de fatigue ou baisse des performances physiques/sco-laires associées à un déficit en fer (souvent sans anémie) sont extrêmement rares4), 5), 6). Et il s’agit ici d’une première dérive poten-tielle, que nous appellerons dérive ou défaut d’indication: malgré l’absence de données solides, il est observé depuis quelques années une augmentation importante de prescription de fer pour certaines indications mentionnées ci-dessus, en particuliers chez la jeune fille.

La deuxième dérive, que nous appellerons dérive ou défaut de voie d’administration, est la suite logique de ce qui est développé ci-dessus. L’élargissement des indications à une thérapie martiale, l’arrivée sur le marché de préparations martiales pour injection iv, et les exigences de patients cherchant à obtenir de plus en plus souvent un traitement rapide avec des résultats immédiats, sont les trois facteurs favorisants qui on mené à une aug-mentation importante depuis quelques an-nées de la prescription iv de fer en Suisse7), tout en sachant qu’il nous est difficile de donner des chiffres précis, ceux-ci apparte-nant aux entreprises pharmaceutiques.

Effets secondaires

S’il est vrai qu’avec les nouvelles prépara-tions parentérales de fer, notamment de fer carboxymaltose, les effets secondaires semblent moindres, notamment en compa-raison des fers dextrans8), 9), ces effets secon-daires sont toutefois toujours présents, par-fois nouveaux. Des réactions sévères ana -

phylactiques/anaphylactoïdes ont été rap-portées avec les nouvelles préparations de fer dans 0.1 % des cas10) (estimation établie sur les annonces spontanées), et la fré-quence des effets rapportés risque d’aug-menter dans l’avenir, avec l’augmentation de sa prescription. Dans son bulletin de dé-cembre 20137), Swissmedic rapporte, entre 2010 et 2013, 239 réactions sévères suite à l’injection de fer carboxymaltose, réparties de façon égale dans le temps. Cent huitante-cinq réactions anaphylactiques dont 21 chocs et 1 décès ont été annoncés. Ces effets se-condaires concernent avant tout des jeunes femmes (la population recevant par ailleurs le plus souvent ce genre de thérapeutique). En ce qui concerne la pédiatrie, vingt-quatre cas d’effet indésirable ont été rapportés au-près de Swissmedic chez des jeunes filles de moins de 18 ans, dont 17 réactions anaphy-lactiques11). Les autres préparations ne sont pas en reste (fer sucrose), y compris les préparations ferriques de dernière généra-tion, puisque le ferumoxytol a été associé à 4 réactions sévères, dont un décès, ce qui a motivé son retrait temporaire7).

Enfin, de nouveaux effets secondaires, inha-bituels, ont été décrits avec le fer carboxymal-tose, telle une hypophosphatémie sévère12).

Précautions nécessaires

C’est donc surtout le risque de réactions anaphylactiques qui a fait réagir, il y a quel-ques mois, en novembre 2013, l’Agence Nationale pour la Sécurité du Médicament (ANSM, site internet: http://ansm.sante.fr), comme nous l’avons indiqué en préambule. L’ANSM a adressé une lettre à tous les utilisa-teurs de spécialités pharmaceutiques à base de fer pour injection intraveineuse, les met-tant en garde contre les risques de réactions graves d’hypersensibilité, avec modification des conditions d’utilisation et reclassement en réserve hospitalière13). Elle a également fait modifier le résumé des caractéristiques des produits et la notice des spécialités13).

Les pédiatres, et en particulier les pédiatres hospitaliers, doivent être au courant de ces modifications, même si elles n’ont vigueur qu’en France à l’heure actuelle: lors de toute administration de fer iv, le praticien devra s’assurer:

• de la présence de personnel formé à la réa-nimation médicale,

Administration intraveineuse de fer: une nouvelle mise en garde de l’industrie pharmaceutique nous évitera-t-elle des dérives de prescription?François Cachat1), Manuel Diezi2), 3), Lausanne

1) Division de néphrologie pédiatrique2) Division d’hémato-oncologie pédiatrique3) Département des laboratoires,

division de pharmacologie clinique Centre Hospitalier Universitaire Vaudois 1011 Lausanne, Suisse

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Vol. 25 No. 2 2014 Formation continue

• de peser les risques vs. bénéfices d’une administration iv de produit à base de fer,

• d’informer le patient des risques de réac-tion anaphylactique, de l’instruire égale-ment à détecter tout symptômes d’anaphy-laxie et à les signaler au personnel soignant, et enfin,

• de surveiller étroitement le patient pendant et 30 minutes après la fin de perfusion.

De fait, ces mesures ne diffèrent pas fonda-mentalement de ce qui se pratique à l’heure actuelle en Suisse, en Europe, ou dans le reste du monde. Elles ont pour avantage de nous rappeler que toute administration de médicament est associée à un certain risque. Dans le cas du fer, la voie orale est associée à un risque nettement moindre de réactions sévères, et devrait toujours être préférée.

Conclusions

D’un point de vue pratique, suite à cette mise en garde, on peut résumer la situation de la façon suivante, lorsqu’une prescription mar-tiale est envisagée:

1) S’assurer, dans la mesure du possible, d’un lien de causalité entre les symptômes (fa-tigue, trouble de la concentration, dépres-sion) rapportés par le patient et ses don-nées biologiques (ferritine, hémoglobine, volume globulaire moyen). Ceci est d’au-tant plus important en l’absence d’anémie.

2) Toujours commencer avec un traitement oral de fer, sauf contre-indications.

3) Si une thérapie de fer iv est envisagée, in-former le patient, anticiper la survenue d’une réaction anaphylactique, et proposer les préparations de fer iv les moins allergi-santes possible, en évitant les préparations de fer contenant du dextrane14), 15).

On rappellera enfin qu’il est important de si-gnaler tout effet indésirable suspecté observé chez des patients en remplissant le formulaire d’annonce disponible sur le site de Swissme-dic (www.swissmedic.ch) au centre régional de pharmacovigilance.

Remerciements: nous remercions vivement Guy Levy pour les informations transmises à partir de la base de données de pharmacovigilance de Swissmedic, ainsi que pour ses commentaires fort utiles et sa lecture critique de l’article.

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10) http://www.accessdata.fda.gov/drugsatfda_docs/label/2013/203565s000lbl.pdf accédé le 31.01.2014.

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ferric gluconate complex in haemodialysis patients: a prospective evaluation of long-term safety. Ne-phrol Dial Transplant 2004; 19: 1576–80.

15) Michael B, Coyne DW, Fishbane S et al. Sodium ferric gluconate complex in hemodialysis patients: adverse reactions compared to placebo and iron dextran. Kidney Int 2002; 61: 1830–9.

CorrespondanceFrancois Cachat ou Manuel DieziDépartement médico-chirurgical de pédiatrieHôpital Universitaire1011 Lausanne, SuisseTél: 0041 21 314 3626Fax: 0041 21 314 3570Email: [email protected] ou [email protected]

ContributionFC et MD ont contribué de façon équivalente à cet ar-ticle. FC et MD ont recherché et analysé la littérature, écrit et revu l’article. FC et MD ont pleine responsabi-lité de l’article. M. Guy Levy a contribué à la description des cas annoncés à Swissmedic, et a relu et corrigé l’article.

Les auteurs certifient qu’aucun soutien fi-nancier ou autre conflit d’intérêt n’est lié à cet article.

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Vol. 25 No. 2 2014Formation continue

Des pédiatres suisses font de la recherche en Mongolie et publient une étudeBayalag Munkhuu1), 3), Stefan Essig2), Erdenesuvd Renchinnyam1), Raoul Schmid3), Corina Wilhelm4), Julia Bohlius2), Battulga Chuluunbaatar1), Enkhtur Shonkhuuz1), Thomas Baumann5)

Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

8’536 nouveau-nés (âge moyen: un jour). Nous avons utilisé la classification selon Graf. 1.2 % des enfants présentaient une DCH uni- ou bilatérale. Concrètement nous avons trou-vé 14’873 hanches du type 1 (89.0 %), 1715 du type 2a (10.3 %), 36 du type 2c (0.2 %), 70 du type D (0.4 %), 14 du type 3 (0.08%) et 4 du type 4 (0.02 %). Les enfants avec des hanches du type 1 (normales) n’ont pas été reconvoqués. Les enfants avec des hanches du type 2a (physiologiquement immatures) ont été suivis à intervalles d’un mois. Les enfants avec les hanches 2c à 3 (DCH) ont bénéficié d’un traitement avec une attelle de Tübingen3) et de contrôles réguliers. La DCH a été corrigée chez tous les enfants. Aucune complication du traitement n’a été à déplorer. Pour deux enfants avec une hanche de type 4 les parents ont malheureusement refusé le traitement (voire aussi la figure).

Conclusion/signification

Cette étude suggère que l’incidence de la DCH est légèrement plus élevée chez les nouveau-nés mongols qu’en Suisse. Pour tous les enfants le diagnostic précoce par échogra-phie et le traitement de la DCH par simple abduction ont abouti à des hanches matures. Le dispositif s’avère donc réalisable, très effi-

Les pédiatres du SMOPP1) (Swiss mogolian pediatric project) actifs depuis plus de 7 ans en Mongolie ont publié, en collaboration avec les néonatologues sur place, une étude de cohorte dans PLoS ONE2): Incidence and Treatment of Developmental Hip Dyspla-sia in Mongolia: A Prospective Cohort Study.

Arrière-plan

En Mongolie le diagnostic et le traitement adéquats de la dysplasie congénitale de la hanche (DCH3)) n’étaient pas disponibles et l’incidence était inconnue. Il est possible de diagnostiquer et de guérir la DCH avec des mesures simples lorsque les moyens sont disponibles. En Mongolie le diagnostic de la DCH repose encore sur les signes cliniques peu fiables. Dans le doute on effectue des radiographies de la hanche, avec des appa-reils désuets qui occasionnent une irradiation importante des enfants. Le diagnostic est tardif (et souvent erroné), en général seule-ment après le 6ème mois de vie.

Par notre étude nous souhaitions:• Définir l’incidence de la DCH en Mongolie,• effectuer un dépistage prospectif en exa-

minant les hanches de tous les nouveau-nés par échographie,

• tester la possibilité d’effectuer un dépis-tage de la DCH par échographie dans les grandes maternités d’Ulaanbaatar/Mongo-lie,

• établir et évaluer un schéma de traitement nouveau et simplifié de la DCH.

Pendant une année (septembre 2010 à août 2011) nous avons examiné les hanches de

cace et économique. Il sera poursuivi et appli-qué dans toutes les maternités en Mongolie. Le contrôle qualité au moyen d’internet, qui permet de vérifier toutes les images ainsi qu’une supervision continue de l’étude, sera maintenu.Les enseignements de cette étude auront probablement une influence sur les traite-ments pratiqués en Suisse.Il est possible de consulter cette étude sur le site de PLoS ONE (eISSN-1932 bis 6203), une publication online internationale, peer-re-viewed et en open-access. PLoS ONE est publié par PLoS, une organisation à but non lucratif: http://plosone.org/article/info% 3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0079427.La SMOPP est une association qui reçoit avec plaisir des dons (déductibles des impôts) et qui salue toute forme de soutien. Intéressé? www.smopp.net.

Références1) Le Swiss-mongolian DDH Projekt (DDH = Develop-

mental Dysplasia of the Hip) est un groupe de tra-vail de la SMOPP: www.smopp.net.

2) h t t p : // p l o s o n e . o r g / a r t i c l e / i n f o % 3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0079427.

3) http://www.ottobock.com/cps/rde/xchg/ob_de_de/hs.xsl/36635.html.

CorrespondanceDr. med. Thomas Baumann, ZKSK (Zentrum für Körper- und Sinnesbehinderte Kinder)Werkhofstr. 174500 [email protected]

1) State Research Center on Maternal and Child Health, Ulaanbaatar, Mongolia

2) Institut de médicine sociale et préventive, Univer-sité de Berne

3) Baarer Kinderarztpraxis, Baar4) Praxis Kunterbunt, Baar5) Centre pour enfants avec handicap physique et

sensoriel, Soleure Figure 1: Évolution des hanches dans le temps. FU = follow up.

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Vol. 25 No. 2 2014 Informations

La nouvelle Ordonnance sur les prestations1)

permet enfin la prise en charge globale, com-prenant les conseils diététiques, des enfants obèses. Sans traitement le surpoids constaté à 4–6 ans persiste jusqu’à l’âge adulte2). Les frais d’une prise en charge multi-profession-nelle structurée sont maintenant remboursés par les assurances maladie, en Suisse aussi, tant pour les traitements de groupe qu’individuels. Des études nationales3) et in-

ternationales4) ont en effet mis en évidence que le traitement de l’obésité de l’enfant est efficace et économique s’il respecte les prin-cipes suivants:

1. L’indication pour la prévention en cas de surpoids ou le traitement en cas d’obésité est donnée (tour de taille/IMC > p.97 ou > p.90 plus comorbidité ou rapport tour de taille/taille > 0.5)5).

2. Les enfants sont soutenus par les parents.3. Les patients sont déterminés et les ob-

stacles à un traitement ont été reconnus et surmontés (entretien de motivation6), 7)).

4. Le médecin collabore avec une équipe de thérapeutes des domaines psychologie, diététique, gymnastique curative, e.a.

5. Tous ces professionnels ont suivi une for-mation continue spécifique pour le traite-ment d’enfants en surpoids6).

6. Les maladies psychiques et somatiques sous-jacentes et les comorbidités ont été diagnostiquées et sont traitées de manière adéquate8).

Nous proposons la manière de procéder sui-vante (fig. 1), les contenus ayant été décrits ailleurs2), 3), 9):0 Pour la prévention existent des programmes

cantonaux (p.ex. www.ca-marche.ch, www.eqkilo.ch) des camps10) ou d’autres activités (www.akj-ch.ch/kinder-jugendliche/ange bote.html).

I Tout médecin peut facturer individuelle-ment, lorsque les indications susmention-nées sont remplies, outre ses propres consultations le traitement multi-profes-sionnel pendant 6 mois, avec au maximum 6 prescriptions de conseils diététiques et 2 consultations de physiothérapie pour l’ins-truction d’exercices à effectuer individuel-lement ou dans un club de sport (tabl. 1).

II Si après 6 mois l’IMC ou les autres para-mètres ou la comorbidité psychique/soma-tique augmentent, ou immédiatement si l’IMC est > p.99.5, le patient est adressé à un programme de thérapie de groupe mul-tiprofessionnelle structurée ou à un méde-cin spécialisé et certifié qui à son tour pourra prescrire pour 3–6 mois la 2ème étape de thérapie de groupe en collabora-tion avec des physiothérapeutes, diététi-ciens certifiés et des psychologues/pédo-psychiatres spécialisés.

III Un renouvellement est possible en cas d’échec de la phase II.

IV Le suivi médical se poursuit pendant 2 à 5 ans afin de prévenir une rechute, complété éventuellement par des mesures de préven-tion.

Il est important de surveiller les enfants dont il n’est pas possible de prendre en charge le surpoids, afin de garantir un dépistage et un traitement médicamenteux précoces des complications telle l’hypertension, la dyslipi-démie, la stéato-hépatite et le (pré)diabète!La SSP et l’akj sont responsables de la certi-

Les pédiatres1) pourront dès maintenant (faire) prendre en charge globalement les enfants en surpoids – le modèle suisse Dagmar l’Allemand-Jander, St. Gall; Nathalie Farpour-Lambert, Genève; Bettina Isenschmid, St. Gall; Josef Laimbacher, St. GallTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

Obésité: IMC percentile > 97, e.a.

(+) IMC >p. 99.5; IMC , proportion tour de taille/taille , comorbidité/ problématique psychosociale

Surpoids: IMC percentile > 90 < 97

Normal: IMC percentile < 90

ThérapieThérapie, si

complicationsSans complications

Augmentation de l‘IMC < 6 ans/fortement en peu de temps

I) 6 mois thérapie individuelle par méd. de famille/pédiatre (<6*diététique, 2*physioth.)

(+) II) = 3–6 mois MSIT certifié avec ≈ 6*psychothérapie, ≈ 9*physiothérapie,≈ 6*conseils diététiques

(+) III) = Répétition de II) IV) (1-)5 ans de suivi ≈ bitrimestriel

(+) Chirurgie bariatrique àcroissance terminée(+) Thérapie hospitalière (planifiée)

Prévention ciblée

(+) 1(-2) ans MGP: âge 8–18 ans (mini-MGP: âge 4–8 ans, Tarmed)

www.akj-ch.ch; www.swiss-paediatrics.org

Figure 1: Modèle par étapes prévu pour le traitement des enfants et adolescents avec surpoids en Suisse. Texte en rouge et (+): conditions; cadre vert: formes de traitement possibles depuis janvier 2014; MGP: programmes de thérapie multi-professionnelle structurée de groupe; MSIT: programme de traitement multi-professionnel structuré individuel (cf. texte)

Examens médicaux & traitement de complications somatiques/psychiques selon les recommandations5), 8)

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Vol. 25 No. 2 2014Informations

en vigueur en 2014! L’ancien contrat tarifaire avec tarifsuisse concernant les programmes de groupe est arrivé à échéance et des négo-ciations doivent être conduites, avec le souti-en de la SSP et de la FMH, avec les différents assureurs pour un tarif payant.Dans ce contexte sera aussi fixée la procédu-re de certification pour les thérapeutes des phases II et III des programmes de thérapie multi-professionnelle structurée individuelle.

Références1) Ordonnance du DFI sur les prestations dans l’assu-

rance obligatoire des soins en cas de maladie (Or-donnance sur les prestations de l’assurance des soins, OPAS), modification du 6 décembre 2013.

2) l’Allemand D, Laimbacher J. Options and limits in the treatment of overweight children and adoles-cents and their families in primary care. Ther Umsch 2013 Nov; 70 (11): 695–702.

3) l’Allemand D, Kirchhoff E, Farpour-Lambert N et al. Evaluation du traitement des enfants et adoles-cents en surpoids en Suisse: Analyse intermédiaire KIDSSTEP de la thérapie dans les programmes de groupe multi-professionnels jusqu’au 1.5.2012. Paediatrica 2012, 23 (5): 27–30.

4) Sargent GM, Pilotto LS, Baur LA. Components of primary care interventions to treat childhood ove-rweight and obesity: a systematic review of effect. Obes Rev 2011; 12, e219–e235.

5) Jenni OG, Braegger C, Konrad D, Molinari L. Nou-velles courbes de croissance pour la Suisse. Pae-diatrica 2011; 22 (1): 9–11. http://www.swiss-pae diatrics.org/sites/default/files/empfehlungen/wachstumskurven/pdf/perzentilen_2012_09_15_sgp_d.pdf

fication des collaborateurs. Tous les professi-onnels pratiquant actuellement la thérapie multi-professionnelle structurée de groupe sont aussi certifiés pour la thérapie individu-elle11). La formation continue préconisée pour les étapes II-III du traitement individuel est proposée, voire conseillée, par l’akj (www.akj-ch.ch), p.ex. la formation minu fit. Sont également prévues des formations continues pour la prévention du surpoids et des troubles alimentaires dans le cabinet médical à l’intention des assistantes médicales.

La teneur et la mise en place du traitement de l’obésité infantile seront présentés en détail lors des manifestations suivantes:• Après-midi de formation de l’akj, avec

conférences et table-ronde, le 22.5.2014 à Bienne, [email protected], 044 251 54 45

• Congrès SSP-fPmh à Bâle, «State of the art lecture» le 13.6.2014 à 14h45.

Il existe bien, depuis le 1.1.2014, l’obligation de prise en charge des frais de traitement de programmes de groupe par les assurances maladie, mais il incombe aux prestataires de ces programmes de vérifier individuellement, en planifiant un programme de traitement, si l’ancien tarif de CHF 4200.– par enfant reste

6) Berg-Smith SM, Stevens VJ, Brown KM et al. A brief motivational intervention to improve dietary adhe-rence in adolescents. The Dietary Intervention Study in Children (DISC) Research Group. Health Educ Res 1999; 14: 399–410.

7) KIDSSTEP-Motivationsfragebogen, www.akj-ch.ch. 8) l’Allemand D, Farpour-Lambert N, Laimbacher J.

Définition, diagnostic et indications thérapeutiques de la surcharge pondérale de l’enfant et de l’ado-lescent. Paediatrica 2006; 17 (6): 19–24. http://www.swiss-paediatrics.org/sites/default/files/paediatrica/vol17/n6/pdf/13-28.pdf.

9) Sempach R, Farpour-Lambert N, l’Allemand D, Laimbacher J. Thérapie de l’obésité de l’enfant et de l’adolescent: Propositions de programmes inter-disciplinaires. Paediatrica 2007; 18 (2): 37–40. http://www.swiss-paediatrics.org/sites/default/files/paediatrica/vol18/n2/pdf/33-37.pdf http://w w w.swisspaediatr ics.org/.../perzenti len_ 2012_09_15_sgp_f.pdf.

10) www.sportsmile.ch, www.crs-ne.ch; Tessin: www.asipao.ch

11) http://www.swiss-paediatrics.org/fr/informa tions/news/therapie-contre-lobesite.

CorrespondanceProf. Dr.med. Dagmar l’Allemand-JanderPädiatrische Endokrinologie/Diabetologie Ostschweizer Kinderspital Claudiusstr. 6 CH-9006 St. GallenTél. +41 71 243-1467, -1326Fax +41 71 243 7390

Mesure Étape Où/qui

Examen préalable: Des examens préalables sont conseillés déjà actuellement en présence d’un IMC > p.90 ou d’une augmentation du tour de taille ou de la masse graisseuse. En présence d’un IMC > p.99.5 ou de facteurs de risque des investigations approfondies sont nécessaires, selon les principes cités (l’Allemand & Farpour 2006)

Examen clinique, tour de taille (l’Allemand , 2006), IMC (Jenni O, 2011)

Médecin/cabinet médical

Traitement: I) Traitement Initial: Bilan initial et début du traitement avec consultations médicales, 1ère prescription de conseils diététiques (2–6 fois), en incluant ou uniquement avec les parents ou les personnes de référence, selon les recomman-dations; consultation par physiothérapeute et activité autogérée, p.ex. clubs sportifs, jeunesse & sport.

Indication au passage au stade II, de la thérapie multi-professionnelle structurée individuelle (durée généralement 3–6 mois): augmentation de l’IMC ou de la comorbidité, absence de réduction de la proportion tour de taille/taille après 6 mois ou, d’entrée, lors d’obésité extrême (IMC > 99.5), ou de comor - bidité somatique importante/problématique psychosociale.

Étape I) 6 mois.1. Tout pédiatre/médecin de famille 6*consul-

tations de 30 min, comprenant coordina-tion & documentation, status (complet) tous les (6-) 12 mois.

2. Conseils diététiques, 1ère prescription (2-6*séances): anamnèse, conseils de base selon recommandations (Sempach, 2007), (Stachow 2004).

3. Consultation par physiothérapeute (2*séances): exclusion de troubles et instruction d’activités autogérées (Manuel Farpour-Lambert, 2008), (Maggio, 2011), (Stachow 2004)

Pédiatre/médecin de famille 6 mois

Diététicien-ne

Physiothérapeute

Tablaeu 1: Traitements par les pédiatres/généralistes-internistes actuellement possibles et recommandés en Suisse pour les enfants en surpoids (Etape 1, littérature références chez l’auteure)

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Vol. 25 No. 2 2014 Informations

Introduction

Dans la société occidentale, le chaussage de l’enfant, notamment du jeune enfant, est source d’inquiétude. Quand faut-il débuter le chaussage de l’enfant, quelles chaussures faut-il choisir, quand doit-on changer de taille de chaussures, peut-on réutiliser des chaus-sures déjà portées sont autant de questions qui alimentent les forums de discussions et qui donnent lieu fréquemment à des discus-sions totalement irrationnelles. De ce fait, le pédiatre est souvent mis à contribution par les parents pour les conseiller sur ce sujet épineux où les idées préconçues sont légion et les croyances immuables. Le but de cet article sera donc de répondre de façon ration-nelle aux questions les plus souvent posées, et de tordre le cou à certaines idées reçues.

A quelle vitesse grandit le pied?

Parallèlement à la forte croissance staturo-pondérale présente durant les trois premières années de vie, le pied d’un jeune enfant grandit également rapidement durant cette période. Entre 9 mois et 2 ans, le pied va grandir entre 25 et 30 mm. De ce fait, le pied va prendre une pointure tous les deux mois entre 0 et 2 ans, et tous les trois mois entre 2 et 3 ans. A partir de l’âge de 5 ans, le pied grandira de 1 cm par année ce qui correspond à 1 à 2 pointures par année. Enfin, à 14 ans, la pointure définitive est généralement atteinte. Il est bon de rappeler qu’une pointure de différence correspond à 0,7 cm de différence de longueur.

Quand faut-il débuter le chaussage d’un jeune enfant?

La plupart des orthopédistes pédiatres et des podologues s’accordent sur la nécessité de laisser l’enfant acquérir la marche indépen-dante avant de vouloir débuter le chaussage. Définir l’âge auquel un petit enfant va com-mencer à marcher est totalement arbitraire; on sait néanmoins que la marche est norma-lement acquise entre 9 et 18 mois. De ce fait, il est judicieux, avant de vouloir chausser un petit enfant, d’attendre:

• Qu’il sache marcher sans avoir besoin de se tenir à la main des parents ou à un autre appui extérieur tel que meuble ou mur.

• Qu’il sache tenir debout de façon indépen-dante au moins quatre heures par jour.

• Qu’il sache tenir la station bipodale en as-surant sa stabilité de façon régulière.

• Et surtout qu’il ait des velléités à marcher de façon indépendante à l’extérieur.

Quelle est la fonction de la chaus-sure du petit enfant et quelles doivent être ses caractéristiques?

La fonction primaire de la chaussure du petit enfant est de protéger le pied du chaud, du froid, des blessures, sans entraver pour autant sa mobilité et sa perspiration. De ce fait, la chaussure du petit enfant de-vrait:• Être légère.• Être ajustée correctement à la longueur du

pied.• La tige de la chaussure (partie couvrante

supérieure) doit être souple et permettre l’évacuation de la perspiration.

• Avoir une semelle souple et antidérapante.• La semelle et la tige doivent être souples

pour permettre un bon déroulé du pied lors de la marche.

• Avoir un talon d’une hauteur maximale de 5 mm.

• L’avant du pied doit être large et arrondi pour ménager de la place pour les orteils.

• Les coutures doivent être atténuées pour minimiser le risque de frottements.

• Pour les petits pieds, les chaussures doivent être montantes sans être rigides pour éviter un déchaussement trop facile.

• Elle doit disposer d’un système de réglage de la largeur du cou de pied (lacets ou Velcro).

Quid des «chaussures de pré-marche»?

De nombreuses marques conseillent actuel-lement des chaussures destinées à la période à laquelle l’enfant rampe ou commence à se verticaliser voire à esquisser ses premiers pas. Ces petites chaussures servent très peu

de temps, elles coûtent relativement cher et elles ne conviennent pas à un usage régulier. Avant l’acquisition de la marche indépen-dante, il est plus judicieux d’opter à l’intérieur pour une simple paire de chaussettes antidé-rapantes. Les matières synthétiques telles que acrylique, nylon, lycra devraient être évitée car elles favorisent frottements et irri-tations. Il est toutefois évident que pour des événements ponctuels, des petites chaus-sures d’apparat peuvent être utilisées pour le plaisir de l’habillement.

Comment choisir la bonne taille de chaussures?

Il ne faut en aucun cas choisir une paire de chaussures en se référant aux informations figurant sur les emballages des chaussures, où l’on trouve fréquemment un tableau indi-quant la pointure à adopter en fonction de la taille et éventuellement de l’âge de l’enfant. Il est par conséquent indispensable que l’enfant soit présent lors de l’achat de ses chaussures. Il faut néanmoins garder à l’es-prit qu’un enfant de moins de 3 ans ne dira jamais que ses chaussures sont trop petites et qu’elles lui font mal aux pieds. Il sera de ce fait indispensable d’avoir recours au pédi-mètre en position debout car dans cette posi-tion la longueur du pied peut aisément gagner jusqu’à 1 cm. Il faut ensuite utiliser des grilles de conversion qui permettent de déterminer de façon précise la pointure de l’enfant. En-fin, pour être sûr qu’il s’agit de la bonne pointure, il faut pouvoir passer un doigt entre le talon de l’enfant et la chaussure. Ce vide tient compte de la croissance et du mouve-ment de poussée en avant du pied lors du contact au sol.

Chaussures du petit enfant – conseils pratiquesDimitri Ceroni, Davide Salvo, Genève

Figure: deux pieds de même longneur

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Vol. 25 No. 2 2014Informations

Combien de temps avant de changer de pointure?

Nous avons vu précédemment qu’il y aura une progression d’une pointure tous les deux mois entre 0 et 2 ans alors qu’elle se fera tous les 3 mois entre 2 et 3 ans. Il sera dès lors néces-saire de reprendre la mesure des pieds du petit enfant toutes les 10 ou 12 semaines, afin de s’assurer que les chaussures sont toujours adaptées aux pieds de l’enfant. A partir de 5 ans, le rythme de la croissance du pied va freiner, et l’enfant prendra une pointure tous les 6 mois, durée souvent inférieure à l’espé-rance de vie d’une paire de chaussures!

Fermeture par lacets ou Velcro?

La fermeture par lacets doit être privilégiée chez les petits enfants pour éviter que ceux-ci ne retirent systématiquement leurs chaus-sures, même si les lacets demandent à être régulièrement rattachés. L’avantage du laçage est de compenser une tige trop souple ou in-suffisamment ajustée à la largeur du pied. Des chaussures fermées par des Velcro sont conseillées chez les enfants qui débutent l’école car ceux-ci gagneront en autonomie. Si les fermetures par Velcro sont utilisées, il est préférable qu’elles aient un retour.

Mythe ou réalité?

Les chaussures du petit enfant ont la réputa-tion d’être beaucoup plus coûteuses que le reste de la garde-robe du petit enfant. Leur prix élevé est attribué au fait qu’elles doivent obligatoirement être en cuir et que leurs coutures et autres finitions se doivent d’être réalisées à la main. Au vu de leur utilisation restreinte en terme de durée, il n’est pas in-dispensable d’opter pour des chaussures en cuir, les nouveaux matériaux pouvant avanta-geusement remplacer le cuir tant par leur résistance, leur souplesse et leur capacité à laisser respirer le pied.

Une autre croyance répandue dans l’imagi-naire collectif affirme qu’une grande propor-tion des problèmes de pied chez les adultes relève de chaussures de mauvaises pointures ou de mauvaise qualité portées durant la phase de croissance du pied. Si le port systé-matique de chaussures inadaptées peut en-gendrer des lésions des pieds, il est difficile de concevoir que la plupart des pathologies du pied soit consécutive à un mauvais ajuste-ment du chaussage.

Enfin, le lobby des cordonniers a largement diffusé le concept qu’une paire de chaussures préalablement portées ne devraient pas être passées au cadet de la famille car ces der-nières auront été déformées par le premier utilisateur. S’il est vrai qu’une paire de chaus-sures dévastées par une utilisation antérieure ne doit plus être portée, des chaussures qui n’ont été portées qu’à quelques occasions peuvent raisonnablement être transmises à un autre enfant.

Conclusions

L’âge auquel l’enfant fait ses premiers pas se situe habituellement entre 9 et 18 mois. Avant cet âge, voire même avant l’acquisition d’une marche efficiente, le port de chaussures n’est pas nécessaire, et la marche nu-pieds ou avec des chaussettes antidérapantes est à privilé-gier. Il n’est par ailleurs pas nécessaire d’acheter ce type de chaussures dans des boutiques spécialisées, car on trouve actuel-lement dans les grandes surfaces des chaus-sures de qualité à moindre coût. Enfin, utiliser des chaussures déjà préalablement portées n’entraîne pas des déformations du pied et ne nuit pas au développement de l’enfant.

CorrespondanceDr Dimitri Ceroni, MD.Service d’Orthopédie PédiatriqueHôpitaux Universitaires de Genève6, rue Willy Donzé1211 Genève [email protected]

Tuyaux pour l’achat de chaussures

Le petit enfant a tendance à enrouler les orteils par réflexe, il ne dira pas non plus si le soulier est trop petit ou fait mal. On peut pallier à cette difficulté en fabricant un patron en carton: l’enfant se tient debout (de préférence l’après-midi où le pied est un peu plus long et large) sur un carton, on dessine aussi bien que possible le contour du pied (avec chaussette) et on découpe le patron.

Lors de l’achat on glissera la pièce découpée jusqu’à la pointe de la chaussure, sans la déformer et en laissant un espace 12–17 mm côté talon.

De la même manière on peut vérifier si la chaussure que l’enfant porte est encore adaptée, ou très simplement en sortant la semelle intérieure, si elle est amovible, et en mettant l’enfant debout dessus.

Par ailleurs les pantoufles aussi devraient être adaptées à la croissance du pied, il est donc raisonnable de vérifier, de temps à autre, les chaussons déposés à la garderie ou à l’école enfantine.

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Pour la sixième année consécutive, la Suisse participera à la Semaine européenne de la vaccination organisée par le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe. Cette semaine ayant pour but d’aider les États à augmenter le succès de leur programme national de vaccination, elle sera couplée à la deuxième vague de la campagne d’élimination de la rougeole.

Pour éliminer la rougeole de Suisse, il faut atteindre trois objectifs majeurs:1. A l’avenir, 95 % des enfants atteignant l’âge

de deux ans auront reçu deux doses de vaccin contre la rougeole et seront donc protégés contre cette maladie.

2. Les lacunes de vaccination des personnes de moins de 50 ans sont comblées d’ici à fin 2015.

3. Chaque flambée de rougeole en Suisse est suivie et contrôlée selon les mêmes stan-dards.

Pour que cette élimination soit durable, il est nécessaire de prévoir des mesures à appli-quer jusqu’en 2015 et au-delà. En assurant, chaque année à partir de 2015, une protection contre la rougeole pour 95 % des enfants âgés de deux ans, il sera possible de prévenir de nouvelles lacunes en matière de vaccination.

Il faut augmenter la couverture vaccinale

En Suisse, la couverture vaccinale augmente, mais elle est encore trop basse. Parmi les enfants de 2 ans, 85 % ont reçu deux doses de vaccin et 93 % en ont reçu au moins une (état en 2012). Ces taux sont un peu plus élevés chez les adolescents et varient fortement selon les cantons.

Le carnet de vaccination électronique, un outil précieux pour éliminer la rougeole

La plupart des enfants sont vaccinés avec une dose de vaccin contre la rougeole, ce qui im-plique que leurs parents ne sont pas opposés à la vaccination, mais ont probablement ou-blié la seconde dose. www.mesvaccins.ch rend visible les lacunes de vaccination et favo-rise ainsi le rattrapage. De plus, grâce au service de notifications, il est plus facile de rester à jour dans ses vaccinations.

Cet outil simplifie aussi le travail des méde-cins. Il leur permet de voir en un coup d’œil si un patient est à jour pour ses vaccinations et, si ce n’est pas le cas, d’avoir un plan de rat-trapage établi automatiquement.

La campagne

Avec le slogan «Pour ne rien manquer, faites-vous vacciner.», la campagne a pour but de sensibiliser l’ensemble de la population suisse au thème de l’élimination de la rougeole en attirant son attention sur le sujet et en éveil-lant son intérêt pour des informations com-plémentaires.

Afin de décharger les cabinets médicaux, tous les carnets de vaccination téléchargés (pho-to/scan) sur www.mesvaccins.ch entre le 22 et le 27 avril seront gratuitement enregistrés/validés. Cette prestation sera effectuée par des étudiants en médecine sous supervision professionnelle. Le matériel de la campagne (brochure, flyer, site Internet, bannière, af-fiches, annonces, spot TV) est à disposition des professionnels de santé qui désirent sensibiliser leurs patients à la rougeole sur le site Internet www.stoprougeole.ch. Dans le cadre de la Semaine européenne de la vacci-nation, de nouveaux articles ont été réalisés, à savoir des affiches A2 associant le carnet de vaccination électronique à la rougeole ou

à la rubéole et des post-it pour rappeler aux patients de prendre leurs carnets de vaccina-tion à leur prochain rendez-vous.

Votre participation est précieuse

Les médecins jouent un rôle important en informant et conseillant leurs patients sur la vaccination. Chaque médecin peut contribuer de façon significative à l’élimination de la rougeole, notamment en vérifiant si ses pa-tients de moins de 50 ans ont reçu leurs deux doses de ROR, s’ils n’ont pas eu la rougeole, ou en les encourageant à le faire eux-mêmes via www.mesvaccins.ch.

Correspondance Deborah Gaspoz, MSc Suppléante et cheffe de projetDépartement fédéral de l’intérieur DFIOffice fédéral de la santé publique OFSPSection prévention et promotion Schwarztorstrasse 96 CH-3003 Bern [email protected] www.bag.admin.ch

Semaine européenne de la vaccination du 22 au 26 avril 2014 Pour ne rien manquer: www.mesvaccins.chDeborah Gaspoz, Office fédéral de la santé publique, Berne

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Vol. 25 No. 2 2014Informations

Dépistage néonatal suisse 2013 R. Fingerhut, M. Baumgartner, Zurich

Analyses 2013 1965–2013

Phenylalanine (MS/MS) 85'527 3'790'532

Gal-1-P Uridyltransférase (enzymatique) 85'527 3'621'899

Galactose (enzymatique) 85'527 3'482'857

TSH (DELFIA) 85'527 2'937'227

Biotinidase (fluorimétrie) 85'527 2'201'863

17-OH-Progestérone (DELFIA) 85'527 1'778'200

Acylcarnitine (MS/MS) 85'527 720'287

Trypsine immunoréactive IRT (DELFIA, projet pilote)* 85'527 255'679

Maldies 2013 1965–2013

Phenylcétonurie et autres Hyperphénylalaninémies 12 477

Galactosémie / Déficit en galactokinase / Déficit en UDP-Gal-4-épimérase

1 88

Hypothyroïdie primaire 27 810

Déficit en biotinidase (complet/partiel) 13 63

Syndrome adréno-génital 5 184

Déficit en MCAD 6 64

Mucoviscidose* 21 83

Vous trouverez des information complémen-taires sur notre site internet www.neoscreening.ch.

KorrespondenzadresseNeugeborenen-Screening SchweizPD Dr. rer. nat. R. Fingerhut (Technischer Leiter)Prof. Dr. med. M. Baumgartner (Medizinischer Leiter)Steinwiesstrasse 758032 ZürichTel. 044 266 71 11

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Vol. 25 No. 2 2014 Informations

Avec le comité d’organisation local nous avons le plaisir de vous inviter au congrès annuel commun de la fPmh à Bâle. La mani-festation aura lieu les 12 et 13 juin 2014 au très moderne centre des congrès de Bâle. Conjointement à la Fédération des médecins pour les enfants et les adolescents (fPmh), la Société Suisse de Pédiatrie (SSP), la Société Suisse de Chirurgie Pédiatrique (SSCP) et la Société Suisse de Psychiatrie et Psychologie de l’Enfant et de l’Adolescent (SSPPEA) nous avons concocté un programme captivant pour les trois spécialités.

Bâle, ville située à la frontière entre Suisse, Allemagne et France, offre de nombreuses possibilités, une grande richesse culturelle, la proximité avec l’industrie pharmaceutique et un esprit ouvert à l’innovation et à la collabo-ration. Pour ce congrès nous avons choisi le sujet «Dépasser les frontières», conscients du fait qu’en pédiatrie aussi nous nous heurtons souvent à des limites. Frontières entre méde-cine adulte, spécialités et pédiatrie, frontières entre économicité, politique et qualité médi-cale, limites et occasions des changements sociétaux et problèmes psychosociaux, con-fins de faisabilité dans les domaines extrêmes de la médecine, limites et atouts de la re-cherche et de l’enseignement et tant d’autres défis.

Dans l’esprit d’une médecine, chirurgie ou psychiatrie de l’enfant orientées vers le futur nous souhaitons traiter ces sujets en commun et dessiner des modèles pour l’avenir. Le Conseiller d’état Carlo Conti, président de la Conférence suisse des directrices et direc-teurs cantonaux de la santé, nous parlera en ouverture du rôle et de l’importance de la pé-diatrie pour l’avenir, vus sous l’angle de la poli-tique de santé. En clôture Ueli Mäder de l’Institut de sociologie de l’Université de Bâle analysera le rôle de l’enfant et notre responsa-bilité dans la prise en charge future des en-fants du point de vue éthique et sociocritique.

Dans ce cadre, le congrès offre, comme tou-jours, un programme interdisciplinaire pas-

sionnant, avec des possibilités de formation continue pour les collègues installés, des ex-posés captivants pour les médecins assis-tants mais aussi pour les médecins hospita-liers aux intérêts plus académiques. Le programme ne sera pas seulement attrayant pour les médecins. Le congrès débute en effet le mercredi soir avec un programme prélimi-naire. Sous l’égide de la fPmh se tiendra une conférence pour enfants et adolescents dans l’aula de l’Hôpital universitaire pédiatrique des deux Bâle (UKBB) sur le sujet «Pourquoi les médicaments ont un effet chez l’enfant?». D’autres professionnels sont bien évidem-ment les bienvenus à ce congrès. La présence d’excellents orateurs assure une réunion de qualité.Pendant les pauses de midi, outre le déjeu-ner, auront lieu des symposiums satellites avec des sujets interdisciplinaires. L’après-midi est destiné aux conférences principales de la fPmh, aux posters et aux abstracts distingués; les trois sociétés professionnelles seront donc à nouveau réunies. En parallèle aux programme scientifique se tiendra, pen-dant la première journée, dans les même lieux, le Young Researchers’ Day. Cette proxi-mité permettra des échanges entre les parti-cipants aux deux manifestations. Les assem-blées générales clôtureront le programme de jeudi. Nous vous invitons à passer ensuite une soirée festive avec en point d’orgue un joyau musical très particulier de la ville de Bâle, Anna Rossinelli.

Un sujet spécifique à la ville de la pharmaco-logie qu’est Bâle sera évoqué avec le sympo-sium commun du vendredi matin: la pharma-cologie clinique pédiatrique, qui devra, à l’avenir, dépasser encore bien des limites. Cette discipline relativement jeune et les nouvelles chaires à Bâle permettront de don-ner un impact ultérieur au congrès annuel 2014. Au cours de la journée auront lieu des con férences spécifiques, des communica-tions libres et des ateliers. Des symposiums satellites se tiendront également pendant la pause de midi de cette deuxième journée; l’après-midi suivront des session poster, des communications libres et des exposés sur des sujets et développements récents.

Il est notre souhait de comité d’organisation qu’il vous ne puissiez pas seulement appré-cier un programme de formation continue et scientifique passionnant mais que vous em-portiez aussi de nouvelles idées, qui vous permettront peut-être de dépasser certaines frontières pour développer, en réseau, un concept de santé commun pour nos enfants. Nos partenaires et la société jouent un rôle important, mais c’est en commun que nous en portons la responsabilité.

Le comité d’organisation se réjouit de vous accueillir à Bâle au mois de juin.

Vous trouverez le programme détaillé souswww.congrex-switzerland.com/fpmh2014

fPmh 2014, «dépasser les frontières» à BâleUrs Frey, président, Urs Zumsteg, vice-président, BâleTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

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Vol. 25 No. 2 2014Informations

IntroductionLa Fondation EspeRare est une organisation à but non lucratif, spécialisée dans le reposi-tionnement de médicaments dans le domaine des maladies rares. Elle a été créée par trois employées du groupe pharmaceutique Merck Serono, dans le cadre du programme d’aide à la création d’entreprise mis en place par la multinationale lors de la fermeture de son site Genevois. Lancée en avril 2013, lors du Consortium International de Recherche pour les Maladies Rares (IRDiRC), EspeRare siège à Genève et est reconnue d’utilité publique. Les maladies rares affectent environ 500000 personnes en Suisse. Sur les 7000 patholo-gies identifiées, trois sur quatre se déclarent durant l’enfance, et seulement 5 % d’entre elles disposent de traitements validés par les autorités de santé. Malgré les progrès no-tables de la recherche scientifique et des technologies, l’innovation dans le domaine des maladies rares reste insuffisante. La re-cherche souffre de l’hétérogénéité génétique de ces maladies et du manque de connais-sances de leurs mécanismes physiopatholo-giques, notamment en raison du nombre limi-té de patients et de la fragmentation des groupes de recherche. De leur côté, les entreprises pharmaceutiques se montrent réticentes à investir dans des maladies pour lesquelles la rentabilité écono-mique est limitée, les patients sont rares et dispersés géographiquement et les exigences réglementaires peu définies. La recherche dans le domaine des maladies rares nécessite une approche globale et inté-grée permettant la continuité entre recherche fondamentale, translationnelle et clinique. Le succès repose en partie sur la coordination des efforts et la mise en œuvre des partena-riats étroits entre les cliniciens, les cher-cheurs et les industriels.EspeRare a été créée pour répondre à cette problématique. L’expérience des fondatrices repose sur 15 années de recherche acadé-mique et plus 25 ans de management de projets R&D et cliniques en immunologie, neurologie et oncologie, au sein de groupes

pharmaceutiques internationaux. Leur ambi-tion est d’accélérer le développement de thérapies innovantes pour les maladies rares, en particulier pour des pathologies pédia-triques.

Une approche collaborative de la recherche translationnelleCentrée sur les besoins des patients, Espe-Rare travaille en étroite collaboration avec les associations de patients et les implique dès la validation préclinique, puis à chaque étape du développement de ses produits.La création de réseaux alliant l’expertise des cliniciens, des chercheurs et des agences règlementaires, en association avec les com-pétences des membres d’Esperare, est un facteur clé de succès dans l’identification et le développement de nouveaux traitements.

Lever des fonds pour financer la R&DLe capital d’EspeRare est constitué de dons, legs, subventions. La fondation développe des partenariats stratégiques avec les associa-tions de patients et répond aux appels d’offres publics suisses et européens afin de financer le développement de ses pro-grammes R&D. Conformément à son statut d’organisation à but non lucratif, EspeRare se doit de réinves-tir l’intégralité des revenus qu’elle génère dans le développement de son portefeuille de programmes pour les maladies rares.

Multiplier les opportunités thérapeu-tiques pour les jeunes patients atteints de maladies rares, en repositionnant des composés pharmaceutiquesChaque année, des études cliniques de phases I, II et III sont arrêtées, soit pour des motifs stratégiques, soit en raison d’un manque d’efficacité des médicaments candi-dats. Malgré les investissements consentis pour l’optimisation de ces molécules, ces dernières restent inexploitées.Le concept du repositionnement consiste à proposer de nouvelles indications thérapeu-tiques pour ces substances médicamen-

teuses. EspeRare développe les outils et les partenariats stratégiques afin de sélectionner et de repositionner certaines de ces opportu-nités dans des maladies rares neurologiques et immunologiques, particulièrement celles de l’enfant.En réutilisant les données générées lors des études initiales, cette approche permet de sélectionner les substances bien tolérées, de réduire les coûts et d’accélérer le processus de R&D. Elle augmente ainsi les probabilités de développer des solutions thérapeutiques adaptées aux besoins des patients, jusqu’à leur validation par les autorités de santé.

Développer des formulations pédiatriques Pour de nombreuses pathologies, les médica-ments mis sur le marché sont destinés à l’adulte, et peu de présentations pédiatriques existent. Le corps médical est souvent dému-ni: il n’a d’autre choix que de recourir à des prescriptions hors indication et de proposer des présentations inadaptées pour soulager les jeunes patients. L’un des objectifs d’Espe-Rare à moyen terme est de repositionner certains médicaments et de développer des formulations pédiatriques afin de mieux prendre en charge les jeunes patients.

La Fondation EspeRare fait avancer le développement de traitements dans les maladies rares chez l’enfantCaroline Kant, Florence Porte, Sandra Millet, Genève

EspeRare s’appuie sur les cliniciens pour élaborer son portefeuille R&D

La fondation s’engage à évaluer toute proposition de repositionnement pouvant répondre aux besoins médicaux dans les maladies rares, dans son champ d’expertise. A ce titre, elle se tient à la disposition des pédiatres et médecins pour explorer toutes possibilités de collaborations ou de partenariats.

N’hésitez pas à contacter: [email protected]

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Vol. 25 No. 2 2014 Informations

Le repositionnement du Riméporide dans la myopathie de Duchenne: une première étape

Ce programme vise à développer le Rimépo-ride. Cette molécule permettrait de ralentir la dégénérescence musculaire chez les enfants atteints de myopathie de Duchenne, une maladie neuromusculaire incurable affectant un garçon sur 3500, soit environ 50000 gar-çons dans les pays dits développés.

Une molécule initialement développée pour le traitement de l’insuffisance cardiaque chroniqueLe Rimeporide est un inhibiteur de NHE-1, un transporteur membranaire Sodium/Proton, sélectif et puissant, développé jusqu’en phase I pour le traitement de l’insuffisance car-diaque chronique, puis stoppé pour des rai-sons stratégiques. D’une part, des études dans des modèles animaux spécifiques de l’insuffisance car-diaque montrent une nette amélioration de l’état et de la survie des animaux traités de façon chronique par le Rimeporide1), 2). D’autre part, la très bonne tolérance de ce composé a été constatée lors d’une étude impliquant plus de 160 volontaires adultes sains.

Le Riméporide dans la myopathie de Duchenne: un potentiel thérapeutique au niveau des muscles squelettiques et cardiaques?Des études montrent une augmentation chro-nique de la concentration cytosolique de calcium dans les fibres musculaires squelet-tiques de patients déficients en dystrophine comme étant à l’origine des lésions muscu-laires. Dans des modèles animaux dystrophiques, il a été démontré que des dysfonctionnements au niveau des transporteurs ioniques (NCX and NHE-1) étaient à l’origine des surcharges pathologiques en Ca2+ et Na+ observées chez les patients atteints de la myopathie de Duchenne. L’inhibition du NCX sur des cellules dystrophiques permet de restaurer l’homéos-tasie calcique. De même, une étude utilisant un inhibiteur du NHE-1 a montré l’intérêt de réguler ce transporteur dans des modèles animaux de myopathie de Duchenne3).La première étape de ce repositionnement est de démontrer l’efficacité du Rimeporide sur sa cible, le NHE-1, au niveau de différentes cellules musculaires dystrophiques ainsi que sur un modèle animal validé de myopathie de Duchenne (souris mdx). Ces études sont en

cours à Genève, dans le laboratoire de Leo-nardo Scapozza et à Washington DC (USA) dans le laboratoire de Kanneboyina Nagaraju. Les résultats sont attendus fin 2014. En marge des activités précliniques, un vaste programme de production de lots cliniques de Rimeporide a été initié début d’automne. Aujourd’hui, afin de conduire un premier essai clinique de phase I directement sur des pa-tients, plusieurs dosages sont envisagés. Une étude de modélisation et simulation pharma-cocinétique des concentrations devrait per-mettre de restreindre le nombre de doses à tester chez l’enfant et de déterminer avec précision les doses adaptées. La première étude clinique chez le jeune pa-tient Duchenne est prévue pour début 2015.

Une approche thérapeutique innovanteEn complément de l’article publié dans l’édi-tion du mois de novembre 2013 de Paedia-trica par P.-Y. Jeannet, le développement du Rimeporide s’inscrit dans une approche thé-rapeutique différente des thérapies par saut d’exon (oligonucléotides «antisense», AON). La plupart des thérapies actuellement en développement se limitent à améliorer cer-tains symptômes de la maladie. Le traitement par Riméporide devrait non seulement amé-liorer les évènements musculaires de la myo-pathie de Duchenne, mais aussi retarder le développement de la cardiomyopathie, qui reste aujourd’hui la principale cause de mor-talité des patients atteints de cette maladie.

Références1) Ling Chen et al., (2004), Inhibition and reversal of

myocardial infarction induced hypertrophy and heart failure by NHE-1 inhibition, Am. J. Physiol Heart Circ physiol. 286: 381–387.

2) Mirna Chahine et al., (2005), NHE-1-dependent intracellular sodium overload in hypertrophic here-ditary cardiomyopathy: prevention by NHE-1 inhi-bitor, Journal of Molecular and Cellular Cardiology. 38, 571–582.

3) Yuko Iwata et al., (2007) Enhanced Na_/H_ Ex-change Activity Contributes to the Pathogenesis of Muscular Dystrophy via involvement of P2 Recep-tors. The American Journal of Pathology, Vol. 171: 5, 1576–1587.

CorrespondanceCaroline Kant, Directrice exécutiveFlorence Porte, Directrice R&DFondation EspeRarec/o Eclosion14 ch des Aulx1228 Plan-Les-Ouateswww.esperare.org

The Dystrophin protein by Pr. Jiri Mareda.

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Vol. 25 No. 2 2014Informations

Universitäres Zertifikat in Entwicklungspädiatrie (CAS)Die ärztliche Tätigkeit im Kinder- und Jugendbereich erfordert umfassende Kenntnisse über die Entwicklung und das Verhalten von Kindern und Jugendlichen sowie über deren entwicklungsspezifische Bedürfnisse und Eigenheiten. Vor diesem Hintergrund hat die Abteilung Ent-wicklungspädiatrie des Kinderspitals Zürich eine strukturierte Weiterbildung in Entwicklungspädiatrie ausgearbeitet. Der Studiengang vermittelt entwicklungspädiatrische Kompetenzen (präventiv, diagnostisch, beraterisch) für die ersten 6 Lebensjahre und schliesst mit einem Zertifikat der Universität Zürich ab.

Der Zertifikatsstudiengang (CAS) umfasst 20 Kurstage, aufgeteilt in vier theoretische Kurseinheiten (4 x 5 Tage/über zwei Jahre) und 8 Halbtage in einer pädiatrischen Praxis.

Der Studiengang richtet sich an Kinderärzte oder ärztliche Grundversorger mit vertieftem Interesse in der Betreuung von Kindern und Jugendlichen. Ziel ist die Befähigung des Arztes, die Familien in entwicklungspädiatrischen Fragen kompetent zu beraten.

Dr. med. Caroline Benz und Prof. Dr. med. Oskar Jenni, Programmleiter

Beginn des 2. Studienganges: Juni 2015. Anmeldungen nehmen wir ab sofort entgegen (Anmeldeschluss: 1. Oktober 2014)

Weitere Informationen und Anmeldung http://www.kispi.uzh.ch/Kinderspital/Medizin/Medizin/AWE/Kurse_de.html

Kinderspital Zürich, Entwicklungspädiatrie

Certificate of Advanced Studies (CAS) in EntwicklungspädiatrieDiese universitäre Weiterbildung ist postgradual und berufsbegleitend konzipiert.

Ziele Der Studiengang vermittelt umfassende entwicklungspädiatrische Kompetenzen (präventiv, diagnostisch und beraterisch) für die ersten sechs Lebensjahre.Zielpublikum Ärztinnen und Ärzte mit Schwerpunkt in der Betreuung von Kindern und JugendlichenAbschluss Certificate of advanced studies in Entwicklungspädiatrie der Universität Zürich (14 ETCS)Dauer 2 JahreKosten CHF 8800 Studienbeginn Juni 2015Anmeldung ab sofort (Anmeldeschluss 1.10.2014)Leitung Prof. Dr. med. O. Jenni und Dr. med. C. Benz Abteilung Entwicklungspädiatrie, Kinderspital ZürichInformationen Dr. med. Caroline Benz Abteilung Entwicklungspädiatrie Kinderspital Zürich Steinwiesstrasse 75, 8032 Zürich [email protected]

http://www.kispi.uzh.ch/Kinderspital/Medizin/Medizin/AWE/Kurse_de.html

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Vol. 25 No. 2 2014 Actualité des sous spécialités pédiatriques

Société de spécialistes Société Suisse de Néonatologie (SSN)

ComitéPrésident actuel Riccardo Pfister, Genève

Président désignéMatthias Roth-Kleiner, Lausanne

Ancien président Thomas M. Berger, Lucerne

TrésorierSven Schulzke, Basel

Romaine Arlettaz, ZürichMathias Nelle, BernMarion Mönkhoff, Zollikerberg(une liste des domaines d’activité des mem-bres du comité est disponible au secrétariat)

MembresOrdinaires (détenteurs du titre FMH Pédiatrie): 213Membres collectifs: 5Membres honoraires: 3

Site internet www.neonet.ch

WebmasterThomas M. Berger

Contient les rubriques suivantes: About us, Neonatal Network, Case of the Month, Recom-mendations, Education, Contact. Depuis octob-re 2000, plus de 160 cas cliniques de néonato-logie ont été publiés. Les personnes inté - ressées peuvent s’abonner gratuitement à la Newsletter (www.neonet.ch: case of the month, alert & newsletter subscription) qui, entre aut-re, avertit des nouveaux «Cases of the Month».

Classification des services de néonatologieLa commission constituée par la SSN (CANU: Commission for the Accreditation of Neonatal Units) est dans le processus de classification définitive des services de néonatologie en

Suisse. La communication des données né-cessaires à cette classification doit se faire spontanément par chaque service. De plus amples informations peuvent être obtenues via le secrétariat de Néonatologie ou directe-ment au près du président de la CANU, M. Roth-Kleiner ([email protected]).

Soins intermédiaires (Intermediate Care IMC)La SSN a participé à l’élaboration des critères de classification des soins intermédiaires (IMC) en Suisse. Ces critères ont maintenant été publiés par la SSMI (www.sgi-ssmi.ch). Les services de néonatologie de niveau IIB classés par la CANU de la SSN, sont automatiquement reconnus comme service de soins intermédi-aires (IMC) par la SSMI. Tous les services de néonatologie de niveau III ont également une unité de soins intermédiaires (IMC).

Examen approfondi en néonatologieL’examen pour l’obtention de la sous-spécialité en néonatologie se déroulera en septembre 2014 au CHUV à Lausanne. Il comprend com-me par le passé deux parties, l’examen théo-rique (qui cette fois aura lieu le même jour pour tous les candidats) et l’examen pratique qui se déroulera deux semaines plus tard. Vous trou-vez toutes les informations nécessaires à l’inscription pour à l’examen d’une part sur le site internet de l’ISFM (www.siwf.ch), et d’autre part sur celui de la société suisse de néonatologie (www.neonet.ch).

Manifestations nationales de formation: SAVE THE DATE!16.1.2015 Genève (Organisation R. Pfister, M. Mönkhoff) Sujet: Néonatologie en Suisse et dans le pays à faibles ressourcesNouveau: Le congrès annuel se tiendra un vendredi avec un dîner de congrès et la pos-sibilité de visiter une ONG internationale le samedi matin.

15.01.2014 Lausanne (Organisation: M. Roth-Kleiner, T.M. Berger, R.E. Pfister). Sujet: Bench Marking and Qua-lity Improvement

Formation postgraduée

Formation postgraduée en NéonatologieLa révision de l’annexe 5 du programme de formation postgraduée de pédiatrie con-cernant la formation approfondie en néonato-logie a été acceptée en 2013 par l’ISFM et devrait être publiée après vérification rédac-tionnelle dans les prochaines semaines (www.fmh.ch/fr/formation-isfm/domaines-specia lises/titres-formation-postgraduee/pediat rie.html).

Formation continue en Néonatologie pour la spécialité de pédiatrieLe programme de cours de Néonatologie d’une durée de 2 jours (divisible en 16 sujets) proposé par la SSN a été approuvé en 2013 par la SSP. Ce programme est disponible au-près du Secrétariat de la SSN.

start4neo – cours de réanimation néonataleCette formation de réanimation néonatale pour les professionnels en quatre modules, accréditée par le SSN, est déployée large-ment en Suisse depuis 2012. Un module avancé est en préparation. De plus amples informations sont disponibles auprès du Se-crétariat de la SSN.

Nouvelles recommandations depuis 2012 (voir www.neonet.ch: recommendations)• 2013: Recommendations for term and near-

term infants at risk for perinatal bacterial infection.

In alphabetical order: C. Berger, E. Gianno-ni, J. McDougall, M. Stocker.

• 2012: Care and resuscitation of the new-born - 2012 Revision of the Swiss recom-mendations.

In alphabetical order: T. M. Berger, V. Ber-net, J.-C. Fauchère, B. Laubscher, A. Malz-acher, M. Nelle, R. E. Pfister, M. Roth-Klei-ner, S. Schulzke, D. Surbek, G. Zeilinger.

CorrespondanceSecrétariatSociété Suisse de Néonatologiec/o Meeting.com SàrlRue des Pâquis 1, CP 100CH–1033 [email protected]

Néonatologie Update 2014R. Pfister, président SSN; T. Berger, ancien président SSN; M. Roth-Kleiner, président désigné SSN

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Vol. 25 No. 2 2014Quiz FMH

Une adolescente de 12 ans vous consulte parce que depuis un bon mois elle présente des épisodes fébriles jusqu’à 40°, des adéno-pathies cervicales, elle ne se sent pas bien et souffre de céphalées et douleurs lombaires. Elle vit avec ses parents et deux sœurs qui sont tous en bonne santé. Elle a un chat de cinq ans et deux oiseaux. Six mois auparavant elle a été en vacances chez des connais-sances dans un ranch au Mexique, où elle a trait des vaches, nourri des cochons et des poules et fait du cheval. Elle a aussi découvert la cuisine locale! La jeune fille se plaint de crampes musculaires, l’examen clinique montre un état fébrile et un état de fatigue, des ganglions cervicaux diffus d’environ 1 cm, indolores, une splénomégalie, la palpation de la région lombaire est douloureuse. Formule sanguine: Leucocytes 4.9 G/l, dont 15% non-segmentés et 31% segmentés, 48% lympho-cytes et 6% monocytes. La vitesse de sédi-mentation est de 70mm/h et la CRP 68 mg/l.

QuestionQuel est le diagnostic le plus probable?

A. BrucelloseB. Maladie de griffe de chatC. Mononucléose EBVD. LeptospiroseE. Toxocarose

RéponseA. Brucellose

CommentaireNicole Ritz, BâleTraduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds

Le cas décrit dans ce quiz illustre la problé-matique d’un état fébrile prolongé d’origine inconnue, en anglais «fever of unknown ori-gin» (FUO). Le diagnostic différentiel d’une FUO est très large, établir le bon diagnostic représente donc souvent un défi. Dans envi-ron la moitiés des cas de FUO on trouve une cause infectieuse; les maladies inflamma-toires et malignes représentent 5 % à 10 % et dans ¼ des cas aucun diagnostic n’est posé malgré des recherches extensives1). Une anamnèse minutieuse est importante pour l’établissement du diagnostic. La fillette a fait un voyage au Mexique, une maladie infec-

tieuse acquise dans ce pays doit donc être envisagée, et tout particulièrement une mala-die suite au contact avec des animaux ou par l’ingestion de nourriture contaminée. Dans ces circonstances il faut donc évoquer une brucellose, leptospirose ou toxocarose. En plus de l’anamnèse, la clinique et les examens biologiques contribuent au diagnostic. La patiente présente des adénopathies cervi-cales, une splénomégalie et une leucopénie.

La leptospirose est une maladie mondiale-ment répandue qui peut occasionner de la fièvre, des céphalées, des myalgies et une hépato-splénomégalie. Les animaux domes-tiques et sauvages, surtout les souris et les rats, constituent le réservoir principal de leptospires. La transmission à l’homme se fait soit directement par le contact avec l’urine ou le sang d’animaux infectés ou, plus fréquem-ment, par contact avec de l’eau ou de la terre contaminées. L’anamnèse de patients atteints d’une leptospirose révèle souvent une activité ou un sport liés à l’eau, ce qui n’est pas le cas de notre adolescente.

La forme sévère de la leptospirose (syndrome de Weil), occasionne une fièvre élevée per-sistante pendant plusieurs semaines et dé-bouche, 2–3 semaines après le début de la maladie, sur une pathologie hépatique avec ictère (bilirubine fortement élevée, transami-nases modérément élevées), élément qui fait défaut chez la patiente décrite. Cette forme de leptospirose peut également s’accompa-gner d’une néphropathie avec hématurie et protéinurie et un taux de créatinine et d’urée plasmatique élevé, allant jusqu’à une insuffi-sance rénale aiguë. Il existe aussi une forme anictérique de la leptospirose, dont les cépha-lées rétrobulbaires et la raideur de la nuque sont le maître symptôme. Mais, dans cette forme, la fièvre diminue typiquement après une semaine et ne persistent que des tempé-ratures subfébriles. Notre patiente par contre a des pics quotidiens jusqu’à 40 °.

La toxocarose est également une zoonose répandue mondialement, due à une helmin-thiase du chien (toxocara canis) ou du chat (toxocara cati). Elle peut occasionner fièvre, hépato-splénomégalie et céphalées. L’homme peut s’infecter au contact direct avec des

chiens (plus fréquemment) ou des chats (plus rarement). Mais le plus souvent la transmis-sion se fait par de la terre contaminée par des crottes de chien ou de chat (p.ex. bacs à sable), raison pour laquelle les petits enfants sont typiquement touchés. La formule san-guine présente fréquemment une éosinophi-lie, ce qui n’est pas le cas chez la patiente décrite ici.

La brucellose est une zoonose devenue rare dans de nombreux pays d’Europe centrale et septentrionale. Dans certaines régions du Mexique, en Amérique centrale et du sud, dans la région méditerranéenne, au Moyen Orient et dans le subcontinent indien, cette maladie est toujours fréquente, avec un nombre estimé à un million de cas par année. De nombreux animaux peuvent servir de ré-servoir: chèvres, moutons, bovins, cochons, lapins, chiens et animaux sauvages, p.ex. les sangliers. L’homme s’infecte par contact di-rect avec un animal infecté (surtout paysans, vétérinaires, trayeurs, bouchers aux abat-toirs) ou par ingestion d’aliments contaminés, surtout lait ou produits laitiers pasteurisés de vache ou de chèvre.

La brucellose débute souvent par de la fièvre, des sueurs nocturnes, des myalgies et cépha-lées. De nombreux autres symptômes sont décrits: splénomégalie, hépatomégalie, lym-phadénite, méningite/encéphalite, uvéite et endocardite. L’arthrite ou l’ostéomyélite sont les formes localisées les plus fréquentes de la maladie. Chez le petit enfant la hanche et le genou sont plutôt atteints, chez l’adulte on rencontre plutôt la sacro-iliite ou la spondy-lite2). Ici la description clinique correspond bien à une brucellose: voyage au Mexique, ingestion d’aliments potentiellement contami-nés, fièvre quotidienne, splénomégalie et adénopathies et des douleurs lombaires évo-quant une infection avec atteinte ostéo-arti-culaire.

En présence d’une FUO il est judicieux d’évo-quer aussi dans le diagnostic différentiel, malgré la notion anamnestique d’un voyage à l’étranger, des maladies acquises en Suisse. La bartonellose (maladie de la griffe du chat) est une maladie transmise surtout par les chats (rarement les chiens). Typiquement l’anamnèse révèle une griffure ou morsure par un jeune chat. Notre patiente a un chat de 5 ans, ce qui rend une bartonellose improbable sans pourtant l’exclure entièrement. L’infec-tion avec bartonella henselae occasionne

Quiz FMH 57

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Vol. 25 No. 2 2014 Quiz FMH

généralement une lymphadénite du ganglion drainant la région de la lésion cutanée. En examinant soigneusement on constate sou-vent, à l’endroit de l’infection primaire, une petite papule. Les symptômes systémiques, comme une fièvre élevée prolongée et l’hépa-to-splénomégalie sont rares et reflètent une bartonellose disséminée; cette forme appa-raît surtout chez les patients immunodéfi-cients.

L’infection par le virus Ebstein-Barr peut éga-lement occasionner une fièvre prolongée. C’est la seule maladie à transmission interhu-maine de la liste de diagnostics différentiels évoqués dans la question. Chez l’adolescent immunocompétent on constate initialement typiquement une mononucléose infectieuse aiguë avec fièvre élevée, amygdalite et adéno-pathies cervicales, ce qui n’est pas le cas chez notre patiente. La formule sanguine montre-rait plutôt une leucocytose avec, au stade aigu, une lymphocytose et un taux élevé (> 10 %) de lymphocytes atypiques (cellules de Pfeiffer).

Attitude pratique

La brucellose est une maladie qui en Suisse doit obligatoirement être signalée aux autori-tés compétentes; le signalement doit parvenir à L’OFSP dans la semaine après que le dia-gnostic ait été posé. Cette maladie est deve-nue très rare dans nos contrées; pendant les 10 dernières années n’ont été signalés que 63 cas (1 à 11 par année), dont seulement 3 (5 %) étaient des enfants en dessous de 15 ans. En Suisse on considère les cheptels (chèvres, moutons, vaches et cochons) depuis long-temps comme étant exempts de brucellose. Le diagnostic de brucellose est confirmé par la culture de brucelles (B. melitensis, B. abor-tus, B. suis ou B. canis) à partir de sang, moelle osseuse ou d’un autre tissu. La sensi-bilité de la culture varie selon les publications de 15 % à 70 %3). Depuis peu certains centres proposent un diagnostic moléculaire par PCR. Lors d’infection par brucelles on peut mettre en évidence après une semaine des IgM et plus tard des IgG spécifiques.

Le traitement de la brucellose devrait se faire impérativement en collaboration avec un centre d’infectiologie pédiatrique. Les re-chutes après une monothérapie sont fré-quentes, raison pour laquelle on conseille actuellement un traitement combiné3). Les tétracyclines sont l’agent le plus efficace

contre les brucelles; pour les enfants au des-sus de 9 ans on conseille donc le traitement suivant: doxycycline 2–4 mg/kg/jour en 2 doses plus rifampicine 20 mg/kg/jour en une dose unique. La doxycycline est déconseillée pour les enfants en dessous de 9 ans, on a donc recours à triméthoprime (TMP)-sulfamé-thoxazole (SMX), TMP 10 mg/kg/jour et SMX 50 mg/kg/jour en 2 doses, plus rifampicine 20 mg/kg/jour en une dose unique2). La du-rée du traitement est d’au moins 6 semaines, il sera prolongé de plusieurs mois selon l’or-gane atteint.

Références1) Ritz N. Fever without focus and fever of unknown

origin in childhood. Praxis (Bern 1994), 2013. 102 (3): 157–64.

2) Young E. Burcellosis, in Feigin and Cherry’s Text-book of Pediatric Infectious Diseases 2014, Saun-ders: 1611–1615.e3.

3) H-I Huppertz, R Bialek. Brucellose, in DGPI Han-dbuch: Infektionen bei Kindern und Jugendlichen 2013, Thieme: 178-180.

CorrespondanceDr. med. Nicole RitzFachärztin für Pädiatrie und InfektiologieUniversitätskinderspital beider Basel (UKBB)Spitalstrasse 33CH-4031 [email protected]

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1. Eleftheriou D, Levin M, Shingadia D, Tulloh R, Klein NJ, Brogan PAManagement of Kawasaki disease – Arch Dis Child, 2014; 99: 74–83.

AbstractKawasaki disease (KD) is an acute self-limi-ting inflammatory disorder, associated with vasculitis, affecting predominantly medium-sized arteries, particularly the coronary arte-ries. In developed countries KD is the commo-nest cause of acquired heart disease in childhood. The aetiology of KD remains unknown, and it is currently believed that one or more as yet unidentified infectious agents induce an intense inflammatory host respon-se in genetically susceptible individuals. Ge-netic studies have identified several suscep-tibility genes for KD and its sequelae in different ethnic populations, including FC-GR2A, CD40, ITPKC, FAM167A-BLK and CASP3, as well as genes influencing response to intravenous immunoglobulin (IVIG) and aneurysm formation such as FCGR3B, and transforming growth factor (TGF) β pathway genes. IVIG and aspirin are effective thera-peutically, but recent clinical trials and meta-analyses have demonstrated that the addition of corticosteroids to IVIG is beneficial for the prevention of coronary artery aneurysms (CAA) in severe cases with highest risk of IVIG resistance. Outside of Japan, however, clinical scores to predict IVIG resistance perform suboptimally. Furthermore, the evidence base does not provide clear guidance on which corticosteroid regimen is most effective. Other therapies, including anti-TNF α, could also have a role for IVIG-resistant KD. Irres-pective of these caveats, it is clear that the-rapy that reduces inflammation in acute KD, improves outcome.This paper summarises recent advances in the understanding of KD pathogenesis and therapeutics, and provides an approach for managing KD patients in the UK in the light of these advances.

CommentaireCet article résume les acquisitions récentes sur la compréhension de la physiopathologie et de la thérapeutique de la maladie de Kawa-

saki (MK). Par ailleurs à la lumière de ces nouvelles données il fournit une approche de prise en charge des patients atteints de MK au Royaume Uni (RU). L’étiologie de la maladie de Kawasaki (MK) demeure inconnue. De nombreux travaux impliquent des bactéries et des virus patho-gènes (virus Epstein-Barr, coronavirus, supra antigènes staphylococciques et streptococ-ciques etc.) comme agents déclenchant la maladie de Kawasaki (MK) sans résultats concluants. Le débat actuel ayant comme hypothèse une cause infectieuse est centré autour des mécanismes d’une activation im-mune par un antigène conventionnel versus supra-antigène. Nous n’avons pas de réponse claire, mais il est probable qu’un ou plusieurs agents infectieux produisent une réaction délétère de l’hôte chez un sujet génétique-ment susceptible. Cet aspect génétique de la MK est suggéré par le haut risque de survenue chez les enfants asiatiques, en particulier ja-ponais et coréens, risque qui persiste même s’ils migrent dans d’autres pays. Les auteurs rapportent les résultats des principaux tra-vaux qui ont identifié les gènes susceptibles d’engendrer la MK et de provoquer la résis-tance au traitement intraveineux par les gammaglobulines dans des populations d’eth-nies différentes, ce qui augmente le risque de survenue d’anévrismes coronariens. Dans le domaine de la thérapeutique de la MK, les auteurs passent en revue les traite-ments actuels: le traitement classique: les immunoglobulines IV (IGIV) et l’aspirine; en cas de résistance à l’IGIV, condition qui aug-mente le risque d’anévrisme artériel corona-rien (AAC), les corticoïdes représentent le moyen de traitement efficace; quant à l’utili-sation de l’anti-TNF α, elle est prescrite dans certains cas de résistance aux IGIV.Quant à la prise en charge immédiate une approche est proposée par les auteurs. Celle-ci est dominée par la nécessité, lors de la phase initiale, d’identifier les cas sévères ré-sistants au traitement classique. Certes il existe des scores cliniques de haut risque pour les reconnaître (p.ex.: score de Ko-bayashi). Malheureusement ils ne sont fiables que pour les MK des populations asiatiques. C’est la raison pour laquelle les auteurs pro-

posent d’utiliser une palette de signes à haut risque pour les identifier: échec précoce aux IGIV; âge de < 12 mois; CRP élevée persis-tante; dysfonctionnement hépatique; hy-po-albuminémie et anémie; signes de choc aux immunoglobulines; atteinte précoce des coronaires; score de Kobayashi ≥ 5. Ils proposent ainsi 2 types de prises en charge dans un algorithme détaillé:En l’absence de ces signes ils recom-mandent le traitement classique de la MK: l’IGIV en dose unique en perfusion (2g/kg en 12h) et l’aspirine (30–50mg/kg/j) divisés en 4 doses pendant la phase aiguë, Echographie cardiaque (ECHO) et ECG le plus tôt possible. Si après 48h se produisent une déferves-cence de la fièvre, une amélioration clinique et une diminution de la CRP, réduire la dose d’aspirine à 3–5mg/kg/j pendant 6 semaines. Si le 1er ECHO est sans particularité et que la CRP s’est normalisée, refaire un ECHO à 2 semaines et à 6 semaines. Si tout est normal, arrêt du traitement et surveillance pendant 12 mois.Par contre s’il n’y a pas d’amélioration, référer le patient un expert (cardiologue pédiatre).En présence d’un ou plusieurs de ces signes les auteurs recommandent de référer le patient à un cardiologue pédiatre pour la prise en charge du patient. La prise en charge est résumée dans l’algorithme.Pour la prise en charge à long terme de la maladie avec atteinte cardiaque, les auteurs citent en référence la publication du Comité de l’American Heart Association pour le RAA, l’endocardite et la MK(Circulation 2004; 110: 2747–71). Ils la résument dans un tableau par une stratification des risques en cinq niveaux avec des recommandations. Pour chaque niveau ils proposent les recommandations suivantes: le traitement médical, l’activité physique, le suivi avec les tests diagnos-tiques et les tests invasifs. Ce tableau est considéré par les auteurs comme un plan de prise en charge actuel à long terme de la MK.

2. Faverge B, Attou D, Caherec A, Dookna P, Forler J, Ticus I, Desvignes PApport de la procalcitonine dans le diagnostic de l’infection bactérienne materno-foetale précoce - Role of procalcitonin in the diagno-sis of early neonatal infection. Archives de Pédiatrie, 2014; 21: 184–186.

SummaryObjective To limit the regulation of antibiotherapy in neonatal early infections by improving the

Lus pour vousCommentaires: Mustapha Mazouni, Lausanne

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tracking and the diagnosis of infected new-borns.

Patients and methodFirst part: analysis of procalcitonin (PCT) in the cord. Method of tracking: 87 cases. Cut-off PCT = 0.5 ng/mL. Measurement of CRP at 24 h if PCT > 0.5 ng/mL. Second part: analy-sis of the PCT between 4 h and 6 h in the event of infectious risk; 47 cases over 6 months. Cut-off PCT = 2 ng/mL. Measure-ment of CRP at 12 h and/or 24 h.

ResultsIn 2012, there were 10 antibiotherapies pres-cribed per 1000 births versus 30/1000 in 2011. A reduction in two thirds of the indica-tions was seen.

Conclusion Markers of inflammation, i.e., the PCT (good specificity and good negative predictive value from 0 to 6 h of life) and CRP (good sensiti-vity and good positive predictive value from 12 to 24 of life) should be combined in time.

CommentaireLes données épidémiologiques en France, publiés en 2002, montrent que l’incidence de l’infection néonatale est évaluée à 4/1000 naissances vivantes. La mortalité est évaluée à 10 % et les séquelles à 20 %. Actuellement en France 5 % des nouveaux nés reçoivent une antibiothérapie, mais dans 9 cas sur 10 cette prescription est inutile et arrêtée en après 48h. Cette attitude contribue d’une part à l’émergence de souches résistantes aux anti-biotiques utilisés et au risque de sensibilisa-tion allergique, mais démontre surtout la difficulté diagnostique de l’infection bacté-rienne néonatale. Dans ce cadre de nombreux travaux publiés ces dernières années ont tenté d’établir une stratégie de diagnostic sans aboutir à des résultats évidents. Par contre une étude récente a montré que le dosage au cordon de la pro-calcitonine (PCT) avait une spécificité de 98,5 % et une valeur prédictive négative (VPN) de 99 %. Les au-teurs de ce mémoire original rapportent dans une première étude les résultats du dépistage de l’infection néonatale sur une période de 2 semaines en dosant la PCT au cordon (seuil <0,5 ng/ml) avec une spécificité de 97 % et une VPN de 100 % mais aucune infection n’a été décelée. Dans une seconde étude ils ont considéré le diagnostic de l’infection sur la présence d’un syndrome inflammatoire (PCT dont la production néonatale dépend de la

colonisation intestinale + C-réactive protéine CRP) et sur la cinétique de ces protéines: PCT pic à la 6ème heure jusqu’à 72h de vie et CRP pic tardif de la 12ème heure à la 48ème heure de vie. Les résultats obtenus sont encoura-geants. Des études prospectives sur le sujet sont nécessaires pour vérifier ces observa-tions.

3. Kruseman M, Bucher Della Torre S., Eyer C, Piguet D, Maier AAlimentation en crèche: des menus équilibrés ne présagent pas d’apports nutritionnels adéquats Child care settings: Adequate menus do not necessary mean adequate nutrionnal intakes. Cahiers de Nutrition et de Diététique, 2013, 48: 240–247.

SummaryChildren day care centers should provide nutritious food and offer an environment contributing to adequate eating behaviours. Our study objective was to evaluate the food environment of corporate children day care with respect to recommendations. Twenty days menus were analysed, and weighted nutritional intake were compared to recom-mandations. Educators’attitudes and day care environment were evaluated by questionnaire and direct observation respectively. Menus were in accordance with recommendations and the environment was favorable. Among children aged more than 1 year, protein intake exceeded recommandations by more 200 % and sodium by 15 to 27 %. Excess protein in-take has been related to increased risk of obesity and sodium has been identified as a risk for hypertension, even among very young children. The study prompted the corporation to bring some changes to improve dietary offer.

Commentaire Malgré la petite taille de l’échantillon, cette étude est remarquable par la grande précision des mesures nutritionnelles effectuées.Elle a mené une observation directe et pesé les apports proposés et effectivement consom-més par les enfants. Cela a permis de mettre en évidence que l’alimentation, bien que qualitativement équilibrée et respectant les critères édictés pour les menus des tous pe-tits, excédait les recommandations en ma-tière de protéines et de sodium, ce qui consti-tue un problème important. A ce sujet les auteurs rapportent une étude allemande pu-bliée en 2007 relative à l’apport élevé en protéines à l’âge de 12 mois et entre 18–24

mois, qui est associé à un indice de la masse corporelle (IMC) élevé et un pourcentage de masse grasse importante à l’âge de 7 ans. Au sujet de l’excès d’apport élevé en sodium, les auteurs pensent qu’il pourrait créer un phé-nomène d’accoutumance au gout salé et contribuer ainsi à l’excès de consommation observé actuellement dans la population française. A ce propos une méta analyse de dix études d’intervention, publiée en 2006 et rapportée par les auteurs, a montré qu’une réduction d’apport de sel dans l’alimentation d’enfants de moins de 18 ans, même modeste résulte en une diminution immédiate de la pression artérielle. Enfin l’environnement ali-mentaire était favorable avec les éducateurs dont la présence lors des repas favorisait la découverte des aliments. Par contre les en-fants étaient tout à fait libre de consommer ou non les quantités recommandées et/ou de terminer leur assiette. En conclusion les résultats de l’étude mettent en évidence que des menus correspondant parfaitement aux recommandations ne pré-sagent pas d’apports nutritionnels adéquats.

4. Labarque V, Van Geet C Clinical practice: immune thrombocytopenia in paediatricsEur J Pediatr (2014) 173: 163–172.

Abstract Immune thrombocytopenia (ITP) is a disease affecting both children and adults. It is defi-ned as acquired isolated thrombocytopenia caused by the autoimmune production of anti-platelet antibodies. Childhood ITP most frequently occurs in young children who have been previously well, although a viral respira-tory tract infection often precedes thrombo-cytopenia. A benign and self-limiting course is common, but major bleeding complications such as intracranial haemorrhage may occur. Yet one cannot predict which child will have a prolonged course of thrombocytopenia and who will develop an intracranial haemorrhage. In children without atypical characteristics, only minimal diagnostic investigations are needed, and most paediatric ITP patients do not need platelet-enhancing therapy even though various treatment options are avai-lable. A «watch and wait» strategy should be considered in paediatric patients with mild disease. Steroids, intravenous immunoglobu-lin G or anti-D immunoglobulin are the current first-line therapeutic measures for children at risk for severe bleeding. When life-threatening bleeding occurs, a combination of therapies

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is needed. In this review, we summarise the current knowledge on primary ITP in children and adolescents.

CommentaireIl s’agit d’une revue générale exhaustive de la littérature sur le sujet (109 références). Les auteurs rappellent la définition actuelle et la nouvelle classification de la maladie: Throm-bopénie immune (TBI): thrombocytes < 100 x 109/L et classification basée sur la durée: TBI récente = moins de 3 mois, TBI persis-tante = de 3 à 12 mois et TBI chronique = > 12 mois. Le problème de base de la TBI est la production des auto-anticorps anti-plaquet-taires (AAaPl) qui se fixent sur les plaquettes et les détruisent par phagocytose ou par acti-vation du complément et lyse (processus le plus incriminé dans la TBI). De plus les AAaPl inhibent la formation des plaquettes et la thrombopoiétine (dont le taux est normal ou légèrement augmenté) est inadéquate pour contrebalancer la vitesse de destruction des plaquettes. Depuis plus de 40 ans, la notion de survenue d’une infection virale précédant la TBI est connue et rapportée, de même que le jeune âge (70 % entre 1 an et 10 ans, 10 % < 1 an) et la bonne santé des patients au moment du diagnostic. Le risque majeur de-meure l’hémorragie intra-cranienne (HIC): moins de 1 % des cas mais décès dans 25 % en cas de HIC. Depuis 2003 la vaccination par MMR est incriminée dans la survenue d’une TBI (1 à 3/100’000 doses) et les au-teurs recommandent la prudence lors de cette vaccination. Enfin ils insistent sur les formes atypiques avec fièvre, perte pondé-rale, adénopathies et hépatosplénomégalie qui contrastent avec la forme commune la plus fréquente avec un examen clinique nor-mal en dehors des hémorragies cutanées. Deux examens sont essentiels pour le dia-gnostic: la numération des plaquettes (< 20 x 109/l retrouvée dans 50 % des patients) et le frottis sanguin qui confirme la thrombo-pénie, la normalité des hématies et des glo-bules blancs. Par contre selon les auteurs, la ponction de moelle osseuse devrait être ré-servée aux formes atypiques de TBI ou en cas de résultats hématologiques anormaux. En pratique ils recommandent de la réaliser avant de prescrire une corticothérapie. La recherche des AAaPl n’est pas nécessaire et inappropriée pour établir le diagnostic de TBI. Actuellement la prise en charge de la TBI de-meure controversée. La tendance est «d’ob-server et attendre» en cas de maladie cli-nique modérée tout en surveillant l’évolution

de la thrombopénie et de mettre en route un traitement seulement si les thrombocytes sont < 10 x 109/l ou entre 10–20 x 109/l en cas d’hémorragie des muqueuses. Le traite-ment recommandé est l’injection IV d’une dose unique de 0,8g/kg d’immunoglobuline G. D’autres thérapeutiques telles que la cor-ticothérapie, la splénectomie, les anticorps anti-rhésus, et autres traitements sont rap-portés sans évidence de recommandation.En conclusion les auteurs recommandent de «traiter l’enfant plutôt que le taux de thrombocytes» car la maladie est bénigne et dont la rémission survient entre 1 mois à 24 mois.

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Vol. 25 No. 2 2014 Recensions

Ce livre représente un énorme travail et traite tous les aspects de la néphrologie et l’essentiel de l’urologie de l’enfant et de l’adolescent. Bien qu’il soit publié en 2011, il constitue un enseignement global de la né-phrologie pédiatrique en mêlant les fonda-mentaux et les progrès récents dans la con-naissance des maladies rénales de l’enfant. L’écriture est claire avec des points essen-tiels au début de chaque chapitre, avec des tableaux, des figures et une bibliographie sélectionnée. Malheureusement les docu-ments photos en noir et blanc ont été préférés à la couleur et c’est bien dommage pour la qualité de l’impression.

Dans la première partie de l’ouvrage les auteurs décrivent tous les outils modernes d’investigations et de compréhension pour l’étude exhaustive des pathologies réna-les (anatomie, physiologie et explorations etc.). La première pathologie traitée de façon exhaustive est l’Insuffisance rénale chro-nique terminale. Tous les aspects cliniques, étiologiques, physiopathologiques, psycholo-gique et évolutifs de la maladie sont présen-tés. Il en est de même du traitement conser-vateur et de la diététique. La transplantation

Néphrologie pédiatrique

P. Cochat et E. Bérard Doin éditeur 2011 ISBN 13: 9782704013111

avec toutes ses exigences et ses complica-tions est abordée avec détails dans ce chapit-re et présentée de façon rigoureuse: prépa-ration, anesthésie, chirurgie, complications, suivi et résultats. En attendant une greffe possible la dialyse péritonéale, l’hémodialyse et l’hémo-filtration sont présentées de façon pratique et structurée.

La deuxième pathologie rénale abordée dans cet ouvrage est Les glomérulopathies. Les syndromes néphrotiques idiopathiques, cor-tico-sensibles, cortico-résistants, les syndro-mes néphrotiques génétiques sont traités de manière exhaustive par rapport aux autres glomérulopathies comme la maladie de Ber-ger, le syndrome d’Alport, la glomérulonéphri-te extra membraneuse, les glomérulonéphri-tes membrano-prolifératives et le syndrome néphritique aigu postinfectieux. Parmi les nombreuses Maladies systémiques avec at-teinte rénale les auteurs consacrent une part plus importante à la néphropathie du purpura rhumatoïde et au lupus érythémateux dissé-miné. Quant aux nombreuses Tubulopathies citées dans cet ouvrage, trois chapitres ont été plus développés: le syndrome de Fanconi, les hypercalcémies et les acidoses tubu-laires. En ce qui concerne les Ciliopathies, les principales comme la néphronophtisie juvé-nile, la polykystose rénale autosomique do-minante et la polykystose rénale autosomique récessive sont présentées dans un chapitre spécial.

L’Hypertension artérielle de l’enfant et de l’adolescent (HTA) est définie et illustrée par des tableaux de référence en fonction de l’âge. Les investigations, les complications et le traitement de l’HTA (traitement de la crise et approche thérapeutique) complètent ce chapitre. L’Insuffisance rénale aiguë, Le syn-drome urémique et hémolytique, la néphropa-thie tubulo-interstitielle aiguë sont ensuite traitées dans le cadre de l’urgence. Le chapi-tre sur l’épuration des médicaments et to-xiques est présenté de façon didactique pour les praticiens hospitaliers.

La néphrologie périnatale et les anomalies du développement rénal constituent la dernière partie de la néphrologie pédiatrique. Les auteurs présentent successivement le diag-nostic prénatal des anomalies de l’appareil urinaire, médicament et rein fœtal, l’ada p-tation rénale à la vie extra-utérine, l’insuf fi - s ance rénale aiguë du nouveau-né, la dysgé-nésie tubulaire rénale, l’hypoplasie et la dys - plasie rénales.

En ce qui concerne la partie de l’ouvrage consacrée à l’Urologie pédiatrique, les auteurs ont concentré leur intérêt sur l’explo-ration urodynamique et sur les principales maladies urologiques de l’enfant et de l’adolescent: énurésie et troubles mictionnels, infections urinaires, reflux vésico-urétéral, malformations et tumeurs rénales.

Enfin, en annexe, les auteurs présentent sous forme de tableaux les normes en néphrologie pédiatrique

En conclusion ce livre est à conseiller aux pédiatres confirmés et aux futurs pédiatres avec un intérêt en néphrologie pédiatrique.

KorrespondenzadresseMustapha Mazouni, Lausanne

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Vol. 25 No. 1 2014Cactus

En raison de la péjoration de notre situation professionnelle de praticiens indépendants survenue ces dernières années/décennies, les Sociétés suisses de médecine générale, de médecine interne et de pédiatrie, ont fondé l’association professionnelle «Médecins de famille Suisse – Association des Médecins de famille et de l’enfance Suisse».

Parallèlement nous lancions ensemble l’initia-tive populaire «Oui à la médecine de famille». Cette dernière a mis en mouvement le monde politique et a ouvert la perspective de no-tables améliorations par la mise sur pied du récent Masterplan. Les généralistes et les pédiatres devraient notamment bénéficier d’une amélioration financière dès septembre 2014. La condition pour l’introduction du Masterplan était le retrait de notre initiative au profit du contre-projet du parlement. Le peuple suisse se prononcera sur ce dernier le 18 mai prochain.

Le texte du contre-projet est basé sur le texte de l’initiative. Cependant il est plus succinct et traite principalement des soins médicaux de base; la médecine de famille y est égale-ment mentionnée. Pour les pédiatres et les généralistes cette proposition de loi est un compromis acceptable et une avancée subs-tantielle. Dans ce contexte, il est important de relever que pour tous les interlocuteurs (initiants, parlement et administration) la pédiatrie fait également partie des soins mé-dicaux de base!

Quels objectifs concrets peuvent être atteints avec cet article constitutionnel?• L’inscription dans la Constitution de la no-

tion de soins médicaux de base par les médecins de famille et de l’enfance.

• La mise en évidence de la nécessité d’éta-blir des mesures contre la pénurie de méde-cins de famille et de l’enfance.

• Attirer l’attention de nos concitoyens sur l’importance des médecins de famille et de l’enfance pour les soins médicaux de base.

• Améliorer l’image des médecins de famille et de l’enfance.

Pour les négociations futures avec les parte-naires politiques, il est à présent important que nous portions ce contre-projet vers un large OUI! En effet, le Masterplan est un pre-mier pas, non une fin en soi. Si nous devions perdre cette votation, nos revendications ne seraient plus entendues à l’avenir!

Les affiches, les flyers, etc. se concentreront avant tout sur la relation médecin-patient et, au moment de la sortie de cet article, les kits de campagne devraient vous avoir été livrés. Si vous n’en avez pas reçus, ou si vous avez besoin de plus de matériel, vous pouvez les commander sur le site internet www.mede cindefamille-oui.ch.

Pour les raisons évoquées ci-dessus, le comi-té de la SSP recommande à tous les pédiatres de s’investir dans la campagne de votation (interviews, lettres de lecteurs, etc.) et cela jusqu’au 18 mai. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons atteindre notre but: la revalorisation de la médecine de famille et de l’enfance.

Nous les pédiatres disons également «OUI» aux soins médicaux de base!Le comité de la SSP

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L’épilepsie : Qu’est-ce que c’est ? Comment vivre avec ? Comment la soigner ?

Il existe de nombreuses formes d’épilepsie, dont la sévérité et l’évolution sont très variables. Certaines ne nécessitent pas de traitement, alors que d’autres sont difficiles à contrôler. Certaines débutent à un âge précis et guéris-sent après quelques années, alors que d’autres persistent tout au long de la vie malgré la prise de médicaments. Certaines n’ont aucune in fluence sur la vie de tous les jours, le travail scolaire ou l’avenir professionnel, alors que d’autres peuvent entraîner des difficultés importantes dans tous ces domaines.

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Charles-Antoine Haenggeli et Christian Korff sont neuropédiatres.

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