JMJ : une journée en folie

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No 1282 - 31 Mars 2015 5 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste JMJ : UNE JOURNÉE EN FOLIE

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No 1282 - 31 Mars 20155 numéros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

JMJ : une Journée en folie

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2 31 Mars 2015No 1282

45 565FANS

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFFrantz Duval

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONChancy VICTORINDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTION

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJean Jules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646

Une publication de Ticket Magazine S.A.

SuccèS eN SaLLeS de

« ByE ByE PAPA » AU CAP-HAïTIEN

Environ un millier de cinéphiles ont pris part, ce dimanche, à Versailles, à la grande première du long-métrage « Bye Bye Papa » produit et réalisé par le journaliste Valéry Numa.

De longues files d’attente, pendant d’éternelles minutes, ont été aperçues lors de la projection du film au Complexe Versaille, en plein centre-ville.

Dépassé par les événements, devant l’affluence, le staff management a dû aménager également la salle de spec-tacle du complexe Versailles, afin de pro-jeter le film préalablement prévu pour la salle de cinéma.

Le journaliste-réalisateur Valéry Numa confie que les Capois ont cette culture de cinéma et qu’il fallait s’y attendre.

Déjà, des discussions sont en cours afin d’exploiter pour les jours à venir cette production de Platinium Produc-tions en collaboration avec Lifeshort Filmakeing.

Numa, qui se réjouit de la première semaine d’exploitation de son film, explique avoir décidé d’investir dans le septième art afin de relancer le cinéma haïtien, en produisant notamment un film chaque année, dix ans après avoir

signé «Vocation».Pour l’heure, le producteur et ses

associés hésitent entre une suite de « Bye Bye Papa » et un film d’action.

Gérard Maxineau [email protected] Twitter: @gedemax

Pas besoin d’être dépendant de Google pour savoir ce qu’est Playtime. C’est l’agence dédiée uniquement à l’évé-nementiel pour les 2 à 12 ans qui vient d’éclore. Composée de Tanya Lemaire, de Daphné Bourgouin, de Gaëlle C. Alexis et de Rangie Barreau, elle est née du triste constat de ces dernières du manque d’activités saines pour les tout petits. Gaëlle, qui est la relationniste et respon-sable du branding, estime qu’à part la télé, quiconque peut se rendre compte que très peu d’activités sont proposées aux enfants. Des idées aux actions, l’agence a été mise sur pied et a organisé en décembre ¨Candy Land¨, qui est à la fois une fête de Noël et son baptême de lancement.

eNchaNted GardeNLe reNdez-vouS pour petitS et GraNdSToute la famille à se divertir sainement en un seul espace… Quoi de mieux pour célébrer Pâques cette année ? Playtime, la première agence dédiée uniquement à l’événementiel pour les tout petits vous le propose ce dimanche sous les terrasses de l’hôtel Oasis sous l’appellation de Enchanted Garden entre midi et 5 h pm.

Pour Pâques, l’équipe s’est dit pour-quoi pas un show adapté. Puisque Pâques rime avec le plein air, Playtime propose alors ¨Enchanted Garden¨ dans la cour du Royal Oasis. Les enfants pour-ront s’amuser à sauter dans des châteaux gonflables, se faire peindre le visage, partir à la chasse aux œufs, danser avec un excellent dj et Pipo et Lina, deux ani-mateurs imbus de leur métier. Ils pour-ront également profiter des ateliers de peinture, de cerf-volant, de jardinage... Gaëlle précise qu’une motivation par des professionnels chevronnés sur la néces-sité du reboisement sera à l’ordre du jour.

Les parents et adultes accom-pagnants, eux, pourront profiter du brunch que leur réserve le Royal Oasis.

La relationniste insiste sur l’importance d’expérimenter cette fête de famille dans un pays où Pâques semble presque rimer avec désert d’activités.

Playtime, une solide équipe de quatre jeunes femmes, est du genre à rêver grand. Après Enchanted Garden, ces entrepreneuses promettent de plancher sur un grand projet de faire rentrer au pays l’un ou l’autre de ses artistes de Disney comme One Direction durant l’été. Il n’est que d’attendre. On vous fait confiance, mesdames !

Chancy [email protected]

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331 Mars 2015No 1282

Cette journée du 3 avril 2015, date à laquelle s’ouvre ce forum, rappelle l’as-sassinat de Jean Dominique. « C’est une date clé pour ce forum, et nous avons aussi l’intention de rendre hommage à Jean Dominique en la circonstance », explique Barbara Prézeau-Stephenson, plasticienne, historienne d’art, commis-saire du forum.

Ayant vu le jour en 1999, la fondation AfricAmericA a mis sur pied ce forum en 2000. « Quand nous avons lancé ce forum, il y avait énormément d’obstacles parce que rien de tel n’avait déjà existé en Haïti. Le plus grand événement du secteur culturel connu en Haïti était le carnaval. Mais jamais la démonstration de la mise en place d’un festival avec une dimension internationale n’avait été pérenne. Le double caractère, pérenne et international, a constitué un véritable défi », explique Barbara. Elle indique : « En 1943, au moment où Dewitt Peters a créé le Centre d’art en Haïti, le monde entier a découvert un phénomène ex-traordinaire qui depuis a été la carte de visite d’Haïti. Le pays a d’abord été connu pour ses plasticiens, ses peintres, ses sculpteurs, avant d’être connu pour ses musiciens et ses écrivains. Et c’est tout à fait normal que ce pays qui compte autant d’artistes organise un événement qui permette régulièrement de présen-ter de nouvelles figures où de nouvelles générations de la création actuelle. » Le Forum, outre de faire connaître les nou-velles générations de créateurs haïtiens, vise aussi la création à l’ouverture inter-

Forum traNScuLtureL D’ART CONTEMPORAINUNE SEPTIèME FOISLa septième édition du Forum fransculturel d’art contemporain, c’est pour cette semaine ! Du 3 au 13 avril 2015 en Haïti, sous le thème Créations et Contre-pouvoirs, les arts visuels assiégeront différents centres culturels haïtiens. La Fokal, l’IFH, le Centre d’Art Haïtien, la Villa Kalewès, les Gingerbread de Pacot, le village artistique de Noailles, ainsi que le Festival d’Aquin recevront cet événement sans précédent pour les amants de l’art ! Dans une conférence de presse vendredi dernier, dans les jardins du ministère de la Culture, un panel composé de Barbara Prézeau, Maksaens Denis, Habdaphai, Christine Stephenson, Raphael Brigandi, Jessy Menos procédait au lancement officiel de la septième édition de ce forum Transculturel vieux de quinze ans mais qui se réalise tous les deux ans.

nationale de la République d’Haïti en privilégiant les échanges avec l’Afrique, la Caraïbe et les Amériques.

Des activités très diversifiéesAvec la participation de plusieurs

créateurs étrangers et haïtiens ainsi que de spécialistes du milieu, ce festival d’art contemporain est un grand rendez-vous où peuvent se rencontrer des profes-sionnels, des artistes, des chercheurs, des critiques, des enseignants, des collectionneurs, des promoteurs dans le domaine précis des arts visuels. A en croire Maksaens Denis, directeur artis-tique du forum, cette manifestation « riche et très chargée » fera intervenir plu-sieurs formes artistiques. Poésie, théâtre, peinture, sculpture, installation vidéo, art numérique, lecture publique, ate-liers, conférences et débats, expositions, créations in situ, projection de films et une participation au festival d’Aquin sont au menu. Il faut aussi ajouter « Atis nan Kay la », qui consiste en une visite guidée à pied de quelques-unes des plus belles maisons gingerbread d’Haïti, situés au cœur de Pacot au son des bandes de rara. Chaque maison gingerbread sera l’hôte d’une série de spectacles et d’expositions artistiques mettant en vedette certains des meilleurs artistes contemporains locaux et internationaux. De plus, des ateliers de performance et d’art auront lieu tous les jours dans les parcs publics tels que la place Boyer.

Une portée touristique

Nécessitant un budget de 150 000 dollars américains pour sa réalisation, le forum a bénéficié d’un bon partenariat public-privé pour voir le jour. L’Union Européenne, le ministère de la Culture et celui du Tourisme et des Industries Créa-tives figurent parmi les supporteurs de cet événement. Désormais une habituée de tout événement qui peut attirer des touristes vers notre pays et le mettre en valeur, la Secrétaire d’Etat aux Industries Créatives, Jessie Menos, assure : « Nous recevrons quinze artistes étrangers cette année. Ils auront la chance de faire une immersion culturelle en prenant part, entre autres, au Festival d’Aquin qui accueille environ 10 000 festivaliers. Ce sont eux qui deviendront demain des ambassadeurs pour d’Haïti en parlant de leur expérience.» Habdaphai, un artiste de la Martinique qui participe pour la troisième fois au Forum confie : « Cela m’a permis de rencontrer les artistes que je ne connaissais pas et de voir Haïti autrement. Autrement que par la peinture commerciale, la peinture naïve auxquelles j’étais habitué. Haïti, dans le cœur du Martiniquais, est quelque chose de très profond. Je vais intervenir en tant que plasticien et présenterai certains ate-liers aussi. Je passerai comme d’habitude un très bon moment. »

Le festival doit grandir ! « Depuis sa création en avril 2000, le

Forum Transculturel a permis de lancer sur la scène internationale de nombreux artistes de la nouvelle génération tels que Maksaens Denis, les sculpteurs de

la Grand-Rue et Tessa Mars », souligne Barbara Prézeau-Stephenson. Mais les conditions de vie des artistes laissent encore à désirer.

Cette septième édition du festival sera la dernière à être réalisée sous ce format. Depuis quinze ans que la fonda-tion AfricAmericA l’organise, les organi-sateurs de ce festival ont été des béné-voles. « Nous avons réalisé que c’était contre-productif de continuer à travailler comme nous le faisons. Le festival doit grandir. Après cette édition, nous met-trons le cap sur la mise en place d’une biennale, la biennale de Port-au-Prince. La biennale étant un moteur pour l’éco-nomie d’un pays. C’est ce sur quoi nous voulons désormais travailler avec l’aide, bien sûr, de tous les acteurs étatiques », assure un des intervenants sur le panel.

Winnie H. [email protected]

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75 ANS pour La BiBLiothèque NatioNaLe d’haïti

Du haut de ses 75 ans d’expérience au centre-ville de Port-au-Prince, à la rue du Centre, les écrivains veillent sur le temple qui a une gardienne.

La Bibliothèque nationale d’Haïti (BNH), sise à la rue du Centre, a fêté, le jeudi 26 mars, ses 75 ans. La directrice de l’institution, Emmelie Prophète-Milcé, a convié en ce grand moment tout un chacun à la conservation et au partage des valeurs du pays.

75 ans, symbole de 75 kilomètres d’expérience, de défis à affronter pour

répondre aux besoins du public. La gardienne du temple a trouvé une formule pour souligner l’idée phare qui doit rayonner dès qu’on pense à cette institution publique : « La bibliothèque nationale est une fabrique du futur. »

Du haut des 75 ans de la bibliothèque de la rue du Centre, on se souviendra encore longtemps que la musique était

à l’honneur pour la danse des mots. Que sur la scène, non loin du regard des écri-vains dont les portraits animent les murs des salles de lecture, les musiciens ont rythmé l’ambiance. James Germain, Erol Josué, le groupe Strings, Boulo Valcourt pour ne citer que ces stars, ils ont tous couvert de notes mélodieuses les invités attablés sur la cour de la BNH.

Attablés, ces joyeux convives ont découvert la littérature au bout de la fourchette. La saveur des mets avait le goût de la poésie sur les papilles.

C.B.S.

maNNo charLemaGNe, WooLy St-LouiS et caLeB @paradox

Erol Josué et son groupe ont électrisé le public

Emelie Prophète au premier plan Une belle palette d’artistes Bien attablés pour du beau spectacle

La ministre de la Culture et son galant cavalier

Bon retour, Manno Charlemagne ! Wooly St-Louis, infatigable homme de scène Caleb Francois aux claviers

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Ce n’était pas « Musique en folie » proprement dit. Il n’y a pas eu de ventes de cd, ni de signatures. Mais la paraly-sie de la circulation à Delmas 33 jointe aux lignes d’attente devant la barrière et à l’affluence monstre à l’intérieur de Saint-Louis de Gonzague a fait penser à un événement de taille comme celui-là. Puisqu’à côté des émouvantes retrou-vailles entre les jeunes venus de partout et des différentes paroisses, l’animation musicale était au centre des intérêts. Rencontres, causerie, « lago », balade, photos souvenirs, selfie, dégustation de crème à glace… l’activité avant la programmation musicale a été le théâtre d’une cours de recréation. Les jeunes se sont amusés en bons enfants.

Animation musicaleParmi les artistes qui ont marqué

l’événement, Mikaben était des voix les plus attendues. On entendait murmurer son arrivée avant sa montée sur scène. Michael Benjamin, ex Saint-Louisien, visiblement, a reçu un accueil sans égal. Sa performance a officiellement ouvert l’animation musicale. Avec « Dife », méringue carnavalesque 2015 de Carimi, Mika a abordé chaudement l’ambiance. A Saint-Louis de Gonzague comme au Champ de Mars, « Dife » a connu le

JMJ : uNe jourNée eN FoLieLa communauté catholique a fêté symboliquement la Journée mondiale de la Jeunesse le samedi 28 mars dans les locaux de l’Institution Saint-Louis de Gonzague. Avec la participation de Mikaben, J-Perry, Renette Désir, Jean Jean Roosevelt, Queen B et BIC, les jeunes ont fait le déplacement par milliers pour fêter la troisième de JMJ à l’ambiance en folie

même succès. En sueur sous soleil de plomb, le public s’est défoulé à tue-tête. On entend encore les jeunes filles crier « Mika chéri ! Mika mon amour ! ». Suite à l’interprétation de « Ayiti Se », le chan-teur chouchou des teenagers a dû des-cendre le stage pour assouvir quelques fans, folles de désir de le serrer.

Après, J-Perry a assuré le relai. La révélation 2012 qui, inlassablement, ne se remet pas du succès « Dekole », a rejoué sa partition fétiche. Surprenant de voir que le titre qui a servi au thème car-navalesque il y a trois ans de cela garde jusqu’alors toute sa fraîcheur. Sur air de festival, le jeune artiste a fait « Enjoy » les groupies de « JMJ » sans grands efforts avant de boucler sa prestation.

Comme dans un bon sandwich, on n’a pas trouvé les meilleurs ingrédients au même endroit dans la programma-tion. C’est peu dire que le temps imparti à Renette Désir n’a pas vraiment fait évoluer l’ambiance. Bien que madame l’ancienne protégée de Raphaël Vargas ait chanté, dansé et offert tout un spec-tacle avec des tours de rien, madame « Yanvalou » n’était pas plus appréciée qu’à sa juste valeur. Il revenait à Rutshelle de maintenir le cap. Dans un look branché, proche des moins de vingt ans, la voix féminine en vogue ne s’est pas cassé la

tête pour réussir son coup. Sa présence suffisait. Manifestement la chanteuse gère sa voix aussi bien que son élégance sur scène. Ironie, son texte musical « Kite m kriye » n’a fait que des heureux. Sur demande du public, Rutshelle en solo a bien joué le duo de son tube « Pouki w pa t konprann mwen ? ». Et l’absence de Fantom ne s’est pas fait remarquer.

Revenu de Vietnam, Jean Jean Roosevelt, de bonne guerre, a bousculé l’atmosphère dans une ambiance rara. Son groove original n’a pas manqué à l’animation. Les plus timides se déhan-chaient pour fêter à la fois leur jeunesse et le Carême. De « Ballade Max » aux refrains « Danse rara » et « Est-ce qu’on t’a jamais dit ? », le prix TV5 Monde a offert un copieux spectacle aux couleurs locales.

Juste avant que BIC vienne clôturer l’événement, Queen B, qui se cherche encore à travers des coupes de cheveux bizarres, a toutefois bien honoré Carole Démesmin de sa voix avec « Lumane Casimir ». On croyait qu’elle avait rendu le tablier à force de s’épuiser dans des col-laborations sans aucun succès personnel à son actif. Etonnant que sa carrière n’ait pas fermé, sachant que son hit remonte à « Lè m Wè w ».

En ambassadeur de la jeunesse, Roo-

sevelt Saillant n’a pas fait que performer. BIC a adressé des messages positifs aux jeunes à l’occasion de la journée mon-diale de la Jeunesse. « Kenbe tèt ou, kwè nan tèt ou, kraze bèt ou », tel était le leitmotiv de son passage sur scène. Le parolier n’avait pas besoin de chanter « Alèkile », « Pwen Final » ou de revisiter tant d’autres tubes de son répertoire.

En porte-parole, BIC a sensibilisé les jeunes sur l’importance de ne pas se lais-ser influencer par les mauvais courants. « Vous devez avoir foi en vous, réaliser ce que vous estimez être le mieux pour vous. Ne vous fiez pas à ce que les autres vous proposent comme alternatives. Je vous le répète, n’ayez foi qu‘en vous-mêmes », a ponctué l’artiste.

L’initiative du Père Frantzy Petit-Homme réalisée sous la coordination de Pastorale des Jeunes a enregistré un nouveau succès. La Journée mondiale de la Jeunesse, qui se déroule régulièrement avant le dimanche des Rameaux, n’a pas connu d’incident majeur. Les jeunes guettent déjà de nouvelles éditions beaucoup plus riches en termes d’activi-tés de détente et de récréation.

Dimitry Nader Orisma

J-Perry a encore fait décoller ! Jean Jean Roosevelt te mache rara a

Mikaben leve dife !Renette Désir a dansé du bon yanvalou

Des milliers de jeunes ont fait le déplacement pour fêter cette journée qui leur était dédiée

BIC a apporté ses conseils salutaires

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Mercredi 1er avril 20156

Les expatriés évoluant en Europe sont restés au chomage, trève internationale de la FIFA oblige. Ceux qui sont aux USA et en République dominicaine en ont profité pour aider leurs clubs respectifs. Ainsi, Peguero Jean Philippe et Dieulemps Jean ont frappé fort le week-end écoulé lors de la 4e journée du championnat organisé par la Ligue de football professionnelle dominicaine.

Après avoir joué quelques poussières de secondes lors du match nul (0-0), Sony Mus-

tivar qui avait remplacé Espinoza (90+3), n’a joué cette fois qu’une douzaine de minutes à l’occasion de la victoire de Sporting Kansas City (1-0) face à New York City au Yanke stadium pour le compte de la 4e journée de la MLS. Il s’agit de

la première victoire de l’équipe du Kansas. A contrario, les New Yor-kais perdent pour la première fois dans la compétition. Ainsi, avec 6 points, le Sporting est pointé à la 8e place. Le 5 avril, les coéqui-piers de Mustivar se mesureront à l’équipe de Philadelphie.

Après le métronome du Tem-pête FC (Saint-Marc), Charles Hé-rold Junior transféré au Cibao FC, Jean-Philippe Peguero et Jean Mi-chel Alexandre Boucicaut s’exilent eux aussi en République voisine. Les deux anciens internationaux ont trouvé un accord avec l’équipe de Moca FC. Fraîchement débar-qué, JPP s’offre un doublé(78è et 88è) pour éviter la défaite des siens (2-2) face aux coéquipiers de Blan Solo.

Entre-temps, Dieulemps Jean, ex-joueur du Don Bosco FC et de la Police nationale d’Haïti, s’est fait remarquer le week-end écoulé au stade Olympique de La Vega. Le natif de Jérémie a été le buteur uni-que de la rencontre opposant Vega Real à Atletico de San Cristobal. Le premier s’est imposé sur la plus petite des marges (1-0) grâce à ce but précieux inscrit par Dieulemps,

complimenté par une partie de la presse sportive voisine.

Avec 8 points, l’équipe de Charles Hérold Junior, le FC Cibao occupe la 2e place. En revanche, la formation de Vega Real où évolue Dieulemps Jean est pointé à la 4e place avec 5 unités, et l’équipe de Peguero et de Boucicaut, le Moca FC est 8e avec 3 points sur un total de dix (10) équipes disputant la première édition du championnat organisé par la Ligue de football professionnelle de la République dominicaine.

Signalons que les play-offs pour déterminer l’équipe qui s’adjugera le trophée récompensant le vain-queur de l’édition 2014/2015 du Jupiler pro league en Belgique, dé-buteront le 6 avril, et pour l’occa-sion, l’équipe de Jeff Louis, auteur du premier but d’Haïti contre la Chine (2-2), parlant du Standard de Liège (4e avec 27 points) se déplacera à Brugge pour y jouer le leader de la compétition, Club Brugge qui a 31 points.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Dieulemps et Peguerobrillent en territoire voisin

Stephane Rébu ( volley 200) en action face aux Tigresses (Photo : Yonel Louis)

ChamPionnaT RéguLieR de La LVBRo : VoLLeY-BaLL féminin / maRaThon 1

Les sensations reviennent7 formations, 21 rencontres (6

par formation) en moins de 12 heures, la ligue de volley-

ball de la région Ouest a réussi l’organisation de son marathon de volley-ball féminin une semaine après avoir réussi celui du volley-ball masculin. Reste à réussir les 2 autres prévus en volley-ball mas-culin pour compléter le champion-nat régulier de volley-ball masculin 2014-2015 mais aussi le 2e prévu en vue de rendre un peu plus dif-ficile la course à la succession de l’ENTS dans la course au titre.

Un peu plus d’une semaine après le premier des trois ma-rathons de volley-ball masculin prévus cette saison dans le cadre du championnat régulier de la LVBRO 2015, le gymnasium de la rue Romain a retrouvé les sensa-tions des vieilles rivalités sportives du championnat régulier lors du premier des deux marathons de volley-ball féminin prévus dans le cadre du championnat régulier. Certes, il y avait quelques petites émotions depuis le début de la saison 2014-2015, mais lors du marathon de dimanche, les Tigres-ses, Banzaï, Volley 2000, Magic et désormais Unasmoh, Atlanta et IHECE se sont retrouvés dans la première épreuve de résistance de la saison dans des rencontres uni-ques et décisives intéressantes. Si le public présent ne correspondait pas en nombre à celui des années 2003, 2004 et 2005, il reste que chaque club avait draîné sa petite partie de fans dans les travées du gymnasium.

La victoire de Volley (2000 25/24 et 25/24) aux dépens de Banzaï dans une rencontre intense et mentale a en quelque sorte fait sentir qu’avec du rythme on peut espérer un spectacle assez inté-ressant dans les rencontres à venir mais surtout lors du prochain ma-rathon de volley-ball féminin. Sa victoire contre les Tigresses a mon-tré qu’il est beaucoup plus près mentalement que son adversaire du jour même si les spectateurs présents concluent, à juste titre, que les Tigresses avec les athlètes qui composent cette équipe seront sans doute la formation du futur, même si, sur le plan physique, Banzaï qui possède les meilleurs athlètes en matière de taille est un club qui promet de revenir lui aussi à son niveau.

Avec 10 pts Volley 2000 a

remporté dimanche le premier ma-rathon de volley-ball féminin orga-nisé par la ligue de volley-ball de la région Ouest en vue de compléter en nombre de matchs à disputer le

parcours du championnat régulier. Volley 2000 qui a perdu contre Magic s’est pourtant offert la peau de Banzaï, son adversaire des an-nées 2000. (Le Banzaï des Mariola

Saint-Fleur, Nadège Louisma et consorts avait battu Volley 2000 en 2002 en finale du championnat régulier pour s’adjuger le titre au gymnasium du Centre sportif de Carrefour), et celle de Tigresses, son éternel rival.

Tigresses s’est offert la 2e place de la compétition en obtenant 8 pts soit un de plus que le cham-pion de 2013, Magic. A noter que Banzaï avec 6 pts et UNASMOH 5 pts constituent le ventre mou du classement devant Atlanta et IHECE. A noter que le champion-nat régulier devait reprendre ses droits ce mardi (match renvoyé pour cause de pluie) en attendant le second marathon de volley-ball féminin prévu pour très bientôt.

Enock Nere/[email protected]

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Mercredi 1er avril 2015 7

CE QUE JE PENSE

RaymoNd JEaN-LoUiS

En résidant depuis quelques saisons au quartier des contre-performances les plus dégra-

dantes, le Violette ne respecte ni son titre de doyen des clubs sportifs haïtiens, ni son glorieux passé. C’est le moins que l’on puisse écrire après le match plus que fade disputé par le Tigre en papier face au Roulado de La Go-nâve le samedi 28 mars au stade Sylvio Cator. Même un correcteur complaisant n’accorderait pas plus de 2 points sur 10 aux acteurs de cette partie d’un niveau technique inacceptable.

Au cours de cette sombre rencontre, les joueurs de ces deux équipes n’ont à aucun moment affiché le visage de pensionnaires de la 1re division. Ils ressemblaient plutôt à des comédiens sans lu-nettes qui n’ont pas compris le sujet proposé dans le cadre d’une composition de 3e division. En ce qui concerne le Vieux Tigre par-ticulièrement, les commentaires dans les gradins s’accordaient sur la nuisible prestation des bleu et blanc. Même les violettistes in-conditionnels ne pardonnent pas à leurs favoris d’avoir gâché cette soirée en leur offrant une amère pi-lule footballistique. Car le Violette s’est comporté en la circonstance comme une équipe de 2e division qui n’a pas les moyens d’éviter la relégation au niveau inférieur.

En suivant ce déroutant Violet-te – Roulado (0 – 0), un violettiste de la diaspora présent au stade a déclaré que « ce n’est pas le Vieux Tigre qu’il a connu ». Un raiciniste a dit ironiquement qu’il espère que le Vieux Lion ne se retrouvera pas face à des « handicapés bleu et

blanc » à l’occasion du 2e chapitre 2015 du derby au stade national. Compte tenu du mauvais carnet du Violette et de Roulado à la fin du 1er tiers de la série aller de ce championnat marathon, plus d’un pense qu’au moins 2 rétrogradés au train numéro 2 pour 2016 ont déjà obtenu leurs billets d’embar-quement.

Pour éviter un 3e voyage en 2e division, le Vieux Tigre doit nettoyer ses griffes fragiles. Le 21 mars, les partenaires d’Isolan avaient discuté un match de pres-tige devant le Vieux Lion. Un brin d’espoir pour la marée violettiste en dépit de la défaite. Quatre (4) jours plus tard, le revers 0 – 2 contre América a été accueilli com-me une formalité par la cohorte bleu et blanc, dans la mesure où le Violette est très fragile en dé-placement, et cela même en 1999 où le Tigre avait gagné son 2e titre national. Pour cette 6e journée, Violette – Roulado était loin d’être un match de 1re division. Est-ce le commencement de la fin pour le doyen ? Ce qui est certain, c’est qu’il sera très difficile au Violette de remonter la pente en pratiquant le « qui perd gagne ».

Club jadis prestigieux, ce « vieux tigre » grimaçant conteste aujourd’hui par ses médiocres prestations le populaire slogan « kenbe prestij ou wo ». Où sont passés la fierté et l’orgueil de ce club qui a atteint le sommet de la CONCACAF en 1984 ? Indubita-blement, le Tigre a atteint le mont du ridicule. Pour éviter le pire à 3 kilomètres de son centenaire, ce doyen de 97 ans doit se rappeler la profondeur de ses racines.

Après avoir joué contre la Chine en match amical international le 27 mars dernier au He Long

Stadium à Changsha, l’attaquant d’Etnikos Achna s’est exprimé à cœur joie dans les colonnes de Ticket. Il en a profité pour évoquer le match disputé contre la Chine avant de préciser que deux clubs européens se sont montrés très intéressés à lui. Lisez !

Ticket Sport : Comment as-tu jugé le comportement d’ensem-ble de l’équipe nationale face à la Chine ?

Belfort Kervens Fils : A mon humble avis, on a fait un excellent match vu que les Chinois étaient à domicile et en plus, ils restaient sur une série de cinq (5) rencontres en 2015, sans oublier aussi qu’ils venaient à peine de jouer la coupe d’Asie des nations. Autre difficulté que nous avions, le décalage horai-re, car l’Asie c’est très loin par rap-port au reste du monde. Pour moi, l’équipe s’est bien comportée.

TS : Est-ce que tu estimes que nous pouvions gagner vu qu’à deux reprises, nous avions pris l’avantage ?

KBF : Justement ! En toute fin de match, Jeff Louis avait la possi-bilité d’inscrire le but de la victoire puisqu’il s’était présenté seul face au portier adverse. Malheureuse-ment, il n’avait pas pu catapulter le ballon au fond des filets. Ce-pendant, un match nul contre la Chine en déplacement n’est pas un mauvais résultat.

TS : Le stade (He Long Stadium : 55, 000 places) était-il rempli de Chinois ?

KBF : Le stade était plein à craquer. Ma surprise a été une di-zaine d’Haïtiens qui s’était rendus au stade pour nous supporter. Ces compatriotes-là nous ont rendu une visite de courtoisie aussi à l’hôtel où nous étions hébergés. Alors-là, je me suis dit, que par-tout sur la terre, il y a des Haïtiens, car la Chine, c’est l’autre bout du monde.

TS : Qu’a dit le sélectionneur après le match ?

KBF : Marc Collat nous a féli-cités et il s’est dit satisfait du com-portement de l’équipe. Il a fait un très bon travail de concentration avant le match. Que je sache, si nous sommes concentrés, nous pouvons jouer face à n’importe quelle équipe du monde.

TS : Les joueurs et toi, n’avez-vous jamais parlé à Collat concer-nant Bazile et Genevois, qui refu-

sent encore de jouer pour Haïti. En revanche, certains cadres qui évoluent en Haïti sont encore res-tés dehors ?

KBF : Moi, personnellement non. Par ouïe-dire, j’ai entendu que Genevois décide de porter les couleurs de l’équipe nationale, et je serais ravi de le voir avec moi et les autres dans la Gold Cup en juillet prochain aux USA.

TS : Parlant de la Gold Cup, on y restera. Comment as-tu vu Haïti dans le groupe A avec les USA, le Panama et le Honduras ?

KBF : Il se peut que ce soit à moi que vous posez cette question avant de la poser aux autres Gre-nadiers, vous êtes bien tombé, car je n’ai peur de personne. C’est un bon groupe pour Haïti. On peut se qualifier et on doit se qualifier. Cependant, il va falloir que tous les secteurs vifs du pays se met-tent ensemble, privé et public. Avec l’aide de ces secteurs, la FHF aura la possibilité de permettre à l’équipe d’effectuer un stage et de disputer deux à trois tests-mat-ches. Si tout se passe ainsi, Haïti tirera son épingle du jeu dans ce groupe et atteindra son objectif, celui de disputer la Copa America Centenario de 2016.

TS : Etnikos Achna joue les play-offs présentement pour évi-ter la descente. Alors, est ce que tu comptes y rester l’année pro-chaine ?

KBF : Pour l’instant, je me concentre sur l’idée de voir Etnikos conserver sa place parmi l’élite du football chypriote. Et après, on verra. Cependant, il y a deux clubs qui s’intéressent beaucoup à moi. Les dirigeants de ces équipes ne cessent de m’appeler pour avoir mon mot. Il s’agit de l’équipe grecque Skoda Xanthi FC (6e après 29 journées avec 43 points) et de l’équipe chypriote Ermis FC

Deux clubs européens se bousculent pour Belfort

Les grimaces d’un vieux tigre

Aradipou (6e avec 35 points). Je n’ai rien encore décidé. Je prendrai ma décision de concert avec mon agent.

Ticket Sport : Un dernier mot pour clore cette interview ?

Kervens Belfort Fils : Je remer-cie Ticket Sport, les fans du football haïtien en général, ceux de Belfort en particulier. J’en profite pour

rappeler à mes compatriotes, ceux qui ont les moyens financiers, que la devise de notre pays est : l’Union fait la force. Il est important de se mettre ensemble pour nous aider. Comme cela avait été le cas face à l’Espagne et à l’Italie, ils ne seront pas déçus et Haïti fera des miracles dans la Gold Cup 2015.

Propos recueillis par Légupeterson Alexandre /

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8 31 Mars 2015No 1282