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RESUMES DES ŒUVRES LITTERAIRES RESUME MADAME BOVARY Emma Rouault est la fille du riche fermier M. Rouault. Elle est élevée dans un couvent. Elle rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l'eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, qui malgré de laborieuses études de médecine est un simple officier de santé. Emma est déçue de cette vie monotone.Une invitation au bal du marquis d'Andervilliers lui redonne la joie de vivre. Lorsqu’Emma attend un enfant, son mari décide de quitter la ville de Tostes et s'installer à Yonville . Emma fait la connaissance des personnalités locales : le pharmacien progressiste et athée M. Homais ; le curé Bournisien ; Léon Dupuis, clerc du notaire M. Guillaumin ; le noble libertin Rodolphe Boulanger.Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui, et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant ne lui veut que du bien. Elle ne parvient pas non plus à apprécier sa fille, qu'elle trouve laide et qu'elle confie à Madame Rollet. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle repousse les avances de Rodolphe, et de Léon puis elle finit par céder. Ses amants sont vite lassés du sentimentalisme exacerbé de la jeune femme qui rêve de voyages et de vie trépidante.Emma accumule une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles, de son côté, meurt de chagrin. Resumé ville cruelle d'Eza Boto Résumé 1: Dans ce premier roman publié sous le pseudonyme d'Eza Boto, le lecteur découvrira, tracés avec une force qui s'accomplira exemplairement dans les œuvres postérieures, fort célèbres, de Mongo Béti, les drames d'une Afrique dominée, ceux qui opposent les humbles, les simples, les paysans, aux différents types d'exploiteurs du monde politique, économique et religieux. Publiée en 1954, cette œuvre dénonce une situation historique qui, en tant de lieux, dans ce monde, est toujours actuelle. INTRODUCTION L’œuvre Ville Cruelle se situe dans ce passé colonial ou beaucoup de peuples africains se sont vus coloniser par de grandes puissances européennes comme la France, le Portugal, l’Angleterre, etc. L’œuvre ville cruelle est située dans un contexte colonial.C’est une œuvre dans laquelle l’auteur relate les fatalités de la domination coloniale. i – resume 2 L’œuvre Ville cruelle raconte l’histoire d’un jeune homme appelé Banda.Orphelin de père, Banda fût élevé par sa mère à Bamila.Il voulait se marier pour satisfaire le vœu de sa mère presque mourante.Mais il lui fallait de l’argent pour la dot de sa fiancée.C’est ainsi qu’il décida de vendre son cacao en ville.Mais là, l’homme fut confronté aux terribles réalités de la ville marquées par la cruauté, l’exploitation, le vol, le crime, etc. II – PRESENTATION DE L’ŒUVRE Biographie De son vrai nom Alexandre Biyidi, Eza Boto ou Mongo Beti est son pseudonyme d’écrivain. Il est né le 30 juin 1932 à MBalmago au sud du Cameroun.Après avoir été exclu de l’école missionnaire, il entre au lycée de Yaoundé.Bachelier en 1951, il va poursuivre ses études à paris d’où il sort agrégé en lettres.La plupart de ses œuvres publiées en France ou il résidait ont été l’objet de scandales et d’interdictions.Nommé professeurs à Lamballe en Grande Bretagne, il a écrit pendant plus de dix ans (1958 à 1972) puis vient de sortir coup sur coup en pamphlet de deux romans. Bibliographie Eza Boto a publié plusieurs œuvres dont : Ville Cruelle, sous le pseudonyme d’Eza Boto en 1954 Le pauvre Christ de Bomba, Edition Laffant en 1956 Mission terminée, Edition Corséa en 1957 puis obtiendra le prix Sainte-Beuve en 1958 Le Roi Miraculé en 1958 Main Basse sur le Cameroun, Edition Maspero en 1972 Remember Ruben en 1974 Structure de l’œuvre L’œuvre comprend 223 pages dont 13 chapitres et trois grandes parties : La première partie parle de Banda et de sa mère (amour filial) La deuxième partie parle des tribulations de Banda dans la ville et les rencontres avec Adilia et Koumé La troisième partie parle de la réalisation des vœux de Banda et son épilogue. III – Etude THEMATIQUE Thème principale : les pratiques coloniales Tanga était divisé en deux : Tanga Nord ou Tanga indigènes et Tanga Sud, ville coloniale marquée par la présence de l’administration, des forces de l’ordre, les centres commerciaux des grecs, boutiques et comptoirs d’achats de cacao, des usines. Thèmes secondaires La violence : La ville est caractérisé par la violence sur les Noirs.On a mis le cacao de Banda au feu et il a été victime de plusieurs bastonnades (illustration page 44 à 47) L’exploitation : Les blancs exploitaient les Noirs dans la vente du cacao.Puis M.T employaient les jeunes mécaniciens et ne les payaient pas. SSLa corruption : pour accéder à la ville, il fallait être au coté des Blancs (page 54).Il fallait ‘’graisser des pattes. ‘’ 1

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RESUMES DES ŒUVRES LITTERAIRES

RESUME MADAME BOVARYEmma Rouault est la fille du riche fermier M. Rouault. Elle est élevée dans un couvent. Elle rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l'eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, qui malgré de laborieuses études de médecine est un simple officier de santé. Emma est déçue de cette vie monotone.Une invitation au bal du marquis d'Andervilliers lui redonne la joie de vivre. Lorsqu’Emma attend un enfant, son mari décide de quitter la ville de Tostes et s'installer à Yonville. Emma fait la connaissance des personnalités locales : le pharmacien progressiste et athée M. Homais ; le curé Bournisien ; Léon Dupuis, clerc du notaire M. Guillaumin ; le noble libertin Rodolphe Boulanger.Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui, et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant ne lui veut que du bien. Elle ne parvient pas non plus à apprécier sa fille, qu'elle trouve laide et qu'elle confie à Madame Rollet. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle repousse les avances de Rodolphe, et de Léon puis elle finit par céder. Ses amants sont vite lassés du sentimentalisme exacerbé de la jeune femme qui rêve de voyages et de vie trépidante.Emma accumule une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles, de son côté, meurt de chagrin.Resumé ville cruelle d'Eza Boto Résumé 1: Dans ce premier roman publié sous le pseudonyme d'Eza Boto, le lecteur découvrira, tracés avec une force qui s'accomplira exemplairement dans les œuvres postérieures, fort célèbres, de Mongo Béti, les drames d'une Afrique dominée, ceux qui opposent les humbles, les simples, les paysans, aux différents types d'exploiteurs du monde politique, économique et religieux. Publiée en 1954, cette œuvre dénonce une situation historique qui, en tant de lieux, dans ce monde, est toujours actuelle. INTRODUCTIONL’œuvre Ville Cruelle se situe dans ce passé colonial ou beaucoup de peuples africains se sont vus coloniser par de grandes puissances européennes comme la France, le Portugal, l’Angleterre, etc.L’œuvre ville cruelle est située dans un contexte colonial.C’est une œuvre dans laquelle l’auteur relate les fatalités de la domination coloniale.

i – resume 2L’œuvre Ville cruelle raconte l’histoire d’un jeune homme appelé Banda.Orphelin de père, Banda fût élevé par sa mère à Bamila.Il voulait se marier pour satisfaire le vœu de sa mère presque mourante.Mais il lui fallait de l’argent pour la dot de sa fiancée.C’est ainsi qu’il décida de vendre son cacao en ville.Mais là, l’homme fut confronté aux terribles réalités de la ville marquées par la cruauté, l’exploitation, le vol, le crime, etc.II – PRESENTATION DE L’ŒUVREBiographieDe son vrai nom Alexandre Biyidi, Eza Boto ou Mongo Beti est son pseudonyme d’écrivain.Il est né le 30 juin 1932 à MBalmago au sud du Cameroun.Après avoir été exclu de l’école missionnaire, il entre au lycée de Yaoundé.Bachelier en 1951, il va poursuivre ses études à paris d’où il sort agrégé en lettres.La plupart de ses œuvres publiées en France ou il résidait ont été l’objet de scandales et d’interdictions.Nommé professeurs à Lamballe en Grande Bretagne, il a écrit pendant plus de dix ans (1958 à 1972) puis vient de sortir coup sur coup en pamphlet de deux romans.BibliographieEza Boto a publié plusieurs œuvres dont :Ville Cruelle, sous le pseudonyme d’Eza Boto en 1954Le pauvre Christ de Bomba, Edition Laffant en 1956Mission terminée, Edition Corséa en 1957 puis obtiendra le prix Sainte-Beuve en 1958Le Roi Miraculé en 1958Main Basse sur le Cameroun, Edition Maspero en 1972Remember Ruben en 1974Structure de l’œuvreL’œuvre comprend 223 pages dont 13 chapitres et trois grandes parties :La première partie parle de Banda et de sa mère (amour filial)La deuxième partie parle des tribulations de Banda dans la ville et les rencontres avec Adilia et KouméLa troisième partie parle de la réalisation des vœux de Banda et son épilogue.

III – Etude THEMATIQUEThème principale : les pratiques colonialesTanga était divisé en deux : Tanga Nord ou Tanga indigènes et Tanga Sud, ville coloniale marquée par la présence de l’administration, des forces de l’ordre, les centres commerciaux des grecs, boutiques et comptoirs d’achats de cacao, des usines.Thèmes secondairesLa violence : La ville est caractérisé par la violence sur les Noirs.On a mis le cacao de Banda au feu et il a été victime de plusieurs bastonnades (illustration page 44 à 47)L’exploitation : Les blancs exploitaient les Noirs dans la vente du cacao.Puis M.T employaient les jeunes mécaniciens et ne les payaient pas.SSLa corruption : pour accéder à la ville, il fallait être au coté des Blancs (page 54).Il fallait ‘’graisser des pattes. ‘’L’injustice : Le cacao de Banda fut mis au feu (page 44).Les Blancs avaient plus de privilèges que les Noirs (page …).Ils faisaient ce qu’ils voulaient et si l’on posait plainte contre eux, la plainte n’avait pas de suite.L’amour filiale : La mère de Banda l’aimait beaucoup et elle s’est battue pour lui (page 9)La solidarité : Les cinq femmes ont aidé Banda à porter son cacao jusqu’en ville et venaient chaque fois rendre visite à sa mère (page 47)

IV – ETUDE DES PERSONNAGESPersonnage principalBanda : C’était un pauvre garçon misérable et souffrant.Il avait un caractère généreux et plein de tendresse.Personnages secondairesOdilia : C’était une jeune fille belle, aimable et dévouée.Koumé : C’était un jeune homme qui travaillait chez M.T., il était dur, courageux et aimable.Tonga : (oncle de Banda) C’était presque un vieillard inoffensif autrement qu’en paroles, hâbleur, menteur, hypocrite et passablement rancunier (illustration page 116)Mère de Banda : Pauvre et misérable, toujours régulière à la messe.Elle s’est sacrifiée afin d’élever son Banda.

V – EVOLUTION DE L’INTRIGUERupture avec sa fiancée.Départ de Banda pour la ville.Perte du caco.Rencontre avec Odilia (page 80).Découverte du paquet (page 143).Découverte de la valise (page 182).Mariage et rêve. (Page 216-222).

VI – SCHEMA ACTANCIELMobile : Amour filial.Adjuvants : Mère de Banda, Oncle maternel, les Cinq femmes, Koumé et Odilia.Sujet : BandaObjet : réaliser les vœux de sa mère.Bénéficiaire : mère de BandaOpposants : Les colonisateurs, les contrôleurs de Tanga Sud

CONCLUSION

L’œuvre Ville Cruelle a révélé l’atrocité des pratiques des Blancs en

Afrique.Dans cette œuvre,il est aussi question de Banda qui était animé

d’un grand espoir en pensant vendre son cacao, mais il sera plongé dans

un gouffre car les grecs vont lui voler tout son cacao en lui faisant croire

qu’il est mauvais.

Analyse :Le jeune Banda se rend en ville pour aller vendre son cacao, voilà qu'il est pris cours par de multiples événements de la ville où les stigmates de la colonisation font rage. Quelques mouvements de révolte et la poursuite de longue haleine des autorité bouleversent la route bien tracée de Banda.Déjà pour commencer, arrivé en ville, tout son cacao sera mis au feu car seuls les blancs ont les droits mais pas les noirs surtout quand il s'agit d'un grand business comme le cacao... le livre nous présente les atrocités de la colonisation RESUME DE VERRE CASSE D’ALAIN MABANCKOU

Cinquième roman d’Alain Mabanckou, Verre Cassé apparaît comme un conte « horrifique » sur la vie telle quelle se déroule dans la majorité des

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périphéries africaines. C’est un récit qui se veut « labibliothèque » des récits biographiques d’une catégorie d’individus c’est-à-dire d’ « éclopés » de l’Afrique et du Congo Brazzaville en particulier. L’auteur congolais postule par la mise en scène despersonnages en situation d’immigration dans leur milieu d’origine. Il choisi ce prétexte pour nous permettre de saisir la problématique de l’identité inflexible des africains, dans les airescontemporaines et au sein même de leur propre espace géographique."Verre cassé" est le nom du personnage principal de notre corpus. Il a pour mission d’immortaliser les histoires sensationnelles des clientsfidèles du bar "Le crédit a voyagé". Le propriétaire lui confi cette mission compte tenu de ses capacités intellectuelles distinguées. Comme son non l’indique, c’est un personnage explosé, fracassé quise trouve en quête d’une identité nouvelle « a-t-on jamais vu un verre cassé être réparé » . La particularité de l’univers romanesque de notre auteur est qu’il met en évidence des sujets ayant pourdénominateur commun la déchéance. Sans se limité à cette dépression identitaire, se déploie dans la suite de ce déclin un manifeste de devenir autre, c’est-à-dire se redéfinir. Pour ce faire, Mabanckouse met à l’écart des conventions socioculturelles africaines, qu’il se propose de revisiter. Partant de "l’homme aux Pampers", dégradé physiquement à cause d’une fausse révélation de son épouse, à"l’imprimeur" psychologiquement atteint ainsi que "verre cassé" dont l’histoire parle d’un homme qui jadis fut brillant instituteur, devenu aujourd’hui un buveur invétéré, on peut lire ici une déflagrationidentitaire au cœur de la trame narrative. C’est une catégorie de personnes en décalage par rapport à la société congolaise. Ce particularisme est cependant marqué par la chute de ces derniers LE VIEUX NEGRE ET LA MEDAILLE de Ferdinand OyonoLe vieux nègre. Ce vieux Méka. Retraité militaire de la première guerre mondiale. Nous rions de lui, au début. Nous rions de lui et de ses congénères. Au début. Tous ces pauvres hères que l'annonce d'une récompense “médaillante” faite à Méka, met en ébullition.Méka. Homme entre deux âges que les colons catho ont transformés en "bon" chrétien, tout acquis à la cause religieuse. le vieux ne se sent plus de joie quand l'administration coloniale lui annonce sa prochaine décoration par "le chef des blanc".Il avait eu la grâce insigne d'être le propriétaire d'une terre qui, un beau matin, plut au bon Dieu. Ce fut un père blanc qui lui révéla sa divine destinée. Comment pouvait-on aller contre la volonté de Celui-qui-donne ? Méka qui, entre-temps, avait été recréé par le baptême, s'effaça devant l'huissier du Tout-Puissant.Dans la première partie de ce « Vieux nègre et la médaille » de Ferdinand OYONO, nous avons le portrait caustique des habitants de Doum, ainsi que leurs voisins, dont la naïveté de nègres colonisés montant en épingle la "reconnaissance de l'ami blanc" nous tire des sourires condescendants.Nous sourions, nous, lecteurs avachis dans nos moelleux conforts de lettrés occidental – ou assimilés –, à des année-lumières de ces réalités. Nous sourions, en imaginant cette société ancienne qui marie Kélara à Méka avec une décontraction qui révulse"Voilà ta femme, lui avait-il dit. Tu pourras venir la chercher quand elle sera à point"Nous sourions, imaginant Engamba, le beau-frère, ainsi que son épouse Malia, marcher nuit et jour vers Doum afin de participer à la gloire du médaillé- Et toi, ici, intervint Mbogsi, s'il t'arrive quoi que ce soit, il te suffira de dire au commandant que tu es le beau-frère de celui qu'est venu décorer le Chef des Blancs- ça, c'est la vérité, ponctua l'étranger. Ta famille, tes amis, les amis de tes amis seront désormais des privilégiés. Il leur suffira de dire : "je suis l'ami de l'ami du beau-frère de Méka" pour que toutes les portes leur soient ouvertes. Moi-même qui vous parle, je me sens un peu décoré...Nous sourions, en imaginant Méka dans sa veste trop grande, taillé "à la mode de Paris" par Ela ventru et grossier, auto-proclamé maitre-couturier.Nous sourions. Jaune. Agacement et grimace devant cette seconde partie du livre qui nous met mal à l'aise, mal dans nos baskets de noirs à la culture mondialisé, devant ces africains trainés dans la boue par la froide administration coloniale.

Resumé BLACK BOY de Richard Wright

   Richard Wright, premier grand romancier noir, est né en 1908 à Natchez dans le Mississipi, une région où la ségrégation raciale sévit à cette époque avec violence.   Il raconte dans Black Boy sa découverte de la vie dans un climat de terreur ; les événements tragiques dont sa famille et ses amis sont les victimes lui inspirent un étonnement qui devient vite une prise de conscience du racisme contre les Noirs. L’accès à la richesse et à une vie seulement décente est interdit aux Noirs, qui sont condamnés à la résignation ou à une soumission sournoise pour survivre. Richard, enfant, se refuse à comprendre et à admettre. A quatorze ans, il écrit une

longue nouvelle toute secouée d’indignation, aussitôt publié par un journal local. Nouvelle stupeur : sa famille d’un puritanisme stérilisant et ses amis s’écartent de lui ; il a osé exprimer ce qui ne doit jamais être révélé au grand jour : la révolte des Noirs. Richard souffre d’une solitude qui n’a d’égale que sa faim. Il part dans le Nord chercher du travail et s’installe à Chicago dans un quartier sordide. Son premier roman, Native Son, paru en 1940, lui confère une renommée immédiate. Black Boy (1945) confirme son talent et sa réputation. Pour la première fois un grand romancier parle de ses frères noirs et attire sur eux l’attention des intellectuels et du public. La nostalgie, le réalisme savoureux, une angoisse communicative le font comparer à Dostoïevsky. Malgré son succès, Richard Wright quitte son pays et s’installe à Paris, sur la Rive gauche. Il est accueilli par Sartre et le groupe des Temps Modernes. Son troisième grand roman, The Outsider, paraît en 1953. De nouvelles tendances se font jour, influencées par les idées en cours. Wright est déchiré entre son pays natal qui l’a marqué de façon indélébile et l’Europe dont la découverte le fascine. Il publie de nouveaux ouvrages, des reportages de voyages en Afrique, en Indonésie et en Espagne. Après sa mort, survenue en 1960, on publie un roman de jeunesse situé à Chicago et un recueil de nouvelles. Richard Wright a ouvert la voie aux écrivains de couleur. Ses successeurs se nomment James Baldwin, Le Roi Jones, Chester Himes.    C’était le numéro de la semaine écoulée ; la caricature représentait un énorme Nègre, au visage gras et luisant de sueur, aux lèvres épaisses, au nez épaté, aux dents en or, assis sur un fauteuil tournant devant un immense bureau magnifiquement astiqué. Confortablement installé dans son fauteuil, il avait posé sur le bureau ses pieds chaussés de souliers d’un jaune éclatant. Ses lèvres épaisses hébergeaient un gros cigare noir terminé par un bon pouce de cendres blanches.    Sur la cravate à pois rouges, une extravagante épingle en fer à cheval étincelait de tous ses feux. L’homme portait des bretelles rouges, sa chemise était de soie rayée, et d’énormes bagues de diamants ornaient ses gros doigts noirs. Une chaîne d’or ceignait son ventre et de son gousset pendait une patte de lapin porte-bonheur. Par terre, à côté du bureau, se trouvait un crachoir débordant de mucosités. Accrochée au mur, une pancarte clamait : LA MAISON BLANCHE   Sous la pancarte se trouvait le portrait d’Abraham Lincoln, les traits déformés pour le faire ressembler à un gangster. Mes yeux se portèrent sur le haut du dessin et je lus : LE SEUL REVE DU NEGRE EST DE DEVENIR PRESIDENT DES ETATS-UNIS ET DE COUCHER AVEC DES BLANCHES ! AMERICAINS, PERMETTREZ-VOUS CE SACRILEGE DANS NOTRE BEAU PAYS ?ORGANISONS-NOUS ET SAUVONS LA FEMME BLANCHE DE LA        DEGRADATION ! J’écarquillais des yeux effarés, m’efforçant de saisir l’idée et la légende de l’illustration, me demandant pourquoi tout cela me semblait si étrange et pourtant si familier.    « Tu sais ce que ça veut dire ? me demanda l’homme.   , -Mince alors … non j’sais pas, avouai-je.    -Tu as déjà entendu parler du Ku-Klux-Klan ? me demanda -t’il en baissant la voix.    -Je comprends. Pourquoi ?    -Tu sais ce que les types du Klan font aux gens de couleur ?    -Ils nous tuent. Ils nous empêchent de voter et d’obtenir de bonnes places, répondis-je.    -Eh bien, le journal que tu vends prêche les doctrines du Ku-Klux-Klan.    -Oh non, m’exclamais-je.    -Tu l’as entre les mains, mon petit, fit-il.    -Je lis le supplément mais jamais le journal, dis-je vaguement, fortement ébranlé par ce que je venais d’apprendre.    -Ecoute, mon petit gars, fit-il. Tu es jeune garçon noir et tu tâches de te faire quelques sous. Parfait. Je ne veux pas t’empêcher de vendre ces journaux, si tu tiens à les vendre. Mais ça fait 2 mois que je les lis et je sais ce qu’ils veulent. En les vendant, tu pousses tout simplement les Blancs à te tuer.    -Mais ces journaux viennent de Chicago », protestai-je innocemment, complètement perdu maintenant que ma confiance en la stabilité du monde s’était évanouie, et pénétré soudain du sentiment que cette propagande raciale ne provenait sûrement pas de Chicago, la ville où les Nègres se réfugiaient par milliers.    « Peu importe d’où vient ce journal, fit-il. Ecoute seulement ça. »    Il me lut un long article qui préconisait passionnément le lynchage en tant que solution du problème noir. Mais même en l’entendant lire je ne parvenais pas à le croire.    « Faites voir », dis-je.

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   Je lui pris le journal des mains et je m’assis au bas des marches ; à la lumière pâlissante du crépuscule, je le feuilletai et je lus des articles si violemment antinègres que j’en eus la chair de poule.    Ca te plaît ? fit-il.    -Non, m’sieur, répondis-je dans un souffle.   -Tu comprends ce que tu fais ?   -Je ne savais pas, balbutiai-je.    -Tu vas recommencer à vendre ces journaux ?   -Non, m’sieur. Plus jamais.   -J’avais entendu dire que tu étais un garçon intelligent, à l’école ; en lisant ces journaux que tu vendais, je ne savais plus quoi penser. Alors je me suis dit : « Sûrement ce garçon ne sait pas ce qu’il vend là. » Je dois dire qu’il y a un tas de gens qui voulaient t’en parler, mais ils n’osaient pas. Ils croyaient que tu étais peut-être de mèche avec ces Blancs du Klan et que s’ils te disaient d’arrêter de vendre ces journaux, tu les dénoncerais. Mais moi j’ai dit : « cette blague ! Il ne sait ce qu’il fait, ce garçon. » »    Je lui tendis sa pièce de dix cents, mais il ne voulut pas la prendre.    « Garde les dix cents, mon petit. Mais bon sang, trouve autre chose à vendre. »    Je n’essayai plus de vendre de journaux, ce soir-là ; je rentrai chez moi, les journaux sous mon bras, m’attendant à chaque instant à voir un Nègre surgir derrière un buisson ou une clôture pour m’attirer dans un guet-apens.           Comment diable avais-je pu commettre une telle erreur ? […]

P 437 […]    Le Sud blanc prétendait qu’il connaissait les « moricaud », et j’étais ce que le Sud blanc appelait un « moricaud ». Mais le Sud blanc ne m’avait jamais connu, n’avait jamais su ce que je pensais, ce que je sentais. Le Sud blanc prétendait que j’avais une « place » dans la vie. Mais là-bas je ne m’étais jamais senti à la « place » que le Sud blanc m’avait assignée. Jamais je n’avais pu me considérer comme un être inférieur. Et aucune des paroles que j’avais entendues tomber des lèvres des Blancs n’avait pu me faire douter réellement de ma propre valeur humaine. Il est vrai que j’avais menti. J’avais lutté pour contenir une colère envahissante. Je m’étais battu. Et c’était peut-être par pur hasard que je n’avais jamais tué… Mais de quelle façon le Sud m’avait-il permis d’être naturel, d’être réel, d’être moi-même sinon dans la négation, la rébellion et l’agression ?    Non seulement les Blancs du Sud ne m’avaient pas connu mais, fait plus important encore, la façon dont j’avais vécu dans le Sud ne m’avait pas permis de me connaître moi-même. Etouffée, comprimée par les conditions d’existence dans le Sud, ma vie n’avait pas été ce qu’elle aurait dû être. Je m’étais conformé à ce que mon entourage, ma famille – conformément aux lois édictées par les Blancs qui les dominaient – avait exigé de moi, j’avais été le personnage que les Blancs m’avaient assigné. Je n’avais jamais pu être réellement moi-même, et j’appris peu à peu que le Sud ne pouvait reconnaître qu’une partie de l’homme, ne pouvait admettre qu’un fragment de sa personnalité, et qu’il rejetait le reste – le plus profond et le meilleur du cœur et de l’esprit – par ignorance aveugle et par haine.    Je quittais le Sud pour me lancer dans l’inconnu, à la rencontre de situations nouvelles qui m’arracheraient peut-être d’autres réactions. Et si je pouvais trouver une vie différente, alors peut-être pourrais-je, lentement et graduellement, apprendre qui j’étais, et ce que je pourrais devenir. Je quittais le Sud non pour oublier le Sud, mais afin de pouvoir un jour le comprendre, savoir ce que ses rigueurs m’avaient fait, à moi et à tous ses enfants. Je fuyais pour que fonde cette insensibilité consécutive à des années de vie défensive et pour pouvoir sentir (beaucoup plus tard et loin de là) les cicatrices douloureuses laissées par ma vie dans le Sud.

Resumé 2Black Boy est un roman autobiographique de l'auteur noir américain Richard Wright, publié en 1945. Avec le roman Native son, écrit en 1940, Black Boy est l'un des premiers romans écrits par des noirs sur leurs conditions de vie. C'est pourquoi l'on considère souvent que son auteur a ouvert la voie aux autres écrivains noirs.Il existe une suite à ce livre nous racontant l'enfance dans le Sud de son auteur ; il s'agit du livre Une faim d'égalité dans lequel Richard Wright nous parle de sa jeunesse à Chicago dans les années 1930.Richard Wright voulait à l'origine faire paraître l'ensemble des deux parties de son autobiographie sous le titre de American Hunger. Finalement les deux parties furent séparées et tandis que la première était éditée en totalité sous le titre de Black Boy, des passages de la seconde, qui aurait du s'intituler The Horror and the Glory, paraissaient dans diverses publications au cours des années 1940.En France, l'édition complète de ce deuxième volet a été publiée aux Editions Gallimard, en 1979, sous le titre Une faim d'égalité, dans une traduction française de Andrée R. Picard, agrémentée d'une postface de Michel

Fabre.Richard Wright raconte son enfance dans le Sud des États-Unis, où il est né en 1908. L'histoire commence sur ses premiers souvenirs et se termine sur son départ pour le Nord à la fin de son adolescence.Ses premières années sont marquées par la faim. Sa mère tombe gravement malade, ce qui contraint Richard à aller vivre chez sa grand-mère à Jackson, tandis que son frère part vivre à Détroit avec sa tante. Il décrit notamment la ségrégation raciale qu'il découvre en grandissant et contre laquelle il va lutter, notamment grâce à l'écriture. Sa première nouvelle, Le Vaudou du demi-arpent de l'Enfer, écrite à 14 ans, sera publiée dans un journal local, le Southern Register. Son adolescence est marquée par le rejet de sa famille, sa mère étant trop faible pour le défendre. Il subit notamment les foudres de sa grand-mère, de sa tante Addie et de son oncle Tom, ainsi que la pression religieuse de la communauté. Il enchaîne alors les jobs pour financer l'école, puis pour fuir le Sud et sa condition d'homme de couleur. « Je rêvais d'aller dans le Nord et d'écrire des livres, des romans » (chapitre VII). Il rejoint quelque temps Memphis, et part enfin pour le Nord en premier temps avec tante Maggie, ensuite rejoint par sa mère et son frère, à la fin du récit.Citation

« Rien n'était plus étranger à mon entourage que le fait d'écrire ou de désirer s'exprimer par le truchement de l'écriture. Mais je n'oublierai jamais l'expression d'ahurissement et d'égarement qui se montra sur le visage de la jeune femme quand je levai les yeux sur elle après avoir fini ma lecture. Au fond, son impuissance à saisir ce que j'avais fait ou essayé de faire me flatta. Par la suite, chaque fois que je me rappelais sa réaction, je souriais joyeusement pour quelque inexplicable raison. » (chapitre IV).

Personnages Richard Wright : le narrateur ; il raconte son enfance et son

adolescence dans le Sud des États-Unis. Mr Wright : son père facteur et alcoolique qui quitte la maison

pour une autre femme lorsque Richard est encore enfant. Mme Wright : sa mère, qui élève seule ses deux fils après le

départ de son mari. Elle est même contrainte de laisser Richard et son frère quelques mois dans un orphelinat. Ils vivent un temps à West Helena avec tante Maggie. Elle tombe ensuite gravement malade, et retourne à Jackson chez la grand-mère.

le petit frère : il part vivre dans le Nord chez une de ses tantes. Il y vit heureux, et rejoint Richard à Memphis, avant de partir dans le Nord avec lui. On ne connaît pas son prénom.

la grand-mère et le grand-père : deux personnes autoritaires qui hébergent Richard et sa mère lorsque celle-ci tombe gravement malade. Ils ont neuf enfants, dont la mère de Richard. Sa grand-mère, très pieuse, cherche par tout moyen à convaincre Richard de rejoindre son Église (adventiste).

Tante Addie : enseignante autoritaire et dévote. Elle quitte l'Alabama, où elle a suivi une instruction religieuse à l'école des Adventistes du Septième Jour de Huntsville, pour vivre à Jackson. Richard et elle cohabitent dès lors chez sa grand-mère, où leurs relations se dégradent très rapidement, à la suite d'une violente dispute.

Oncle Tom : ancien enseignant. Lorsqu'il vient vivre à Jackson avec sa famille, une violente dispute l'oppose à Richard.

Tante Maggie : elle perd son mari, assassiné par des Blancs pour récupérer son affaire plutôt prospère. Richard, sa mère et son frère vivent un temps ensemble, avant qu'elle ne parte vivre à Detroit avec un homme, où elle accueillera plus tard le frère de Richard. Elle revient vivre avec eux à Memphis, et part également avec eux pour le Nord.

Oncle Clark : il vit à Greenwood dans le Mississippi. Il héberge quelque temps Richard lorsque sa mère tombe gravement malade.Resumé de l’enfant noir Camara LayeCamara Laye s’est fait connaître dans cet ouvrage. Il est né en 1928 à Kouroussa et y passa son enfance. Il jouait dans l’atelier de son père qui était non loin de leur case. Il est allé à l’école coranique, puis après à l’école primaire française de son village. Pendant les vacances, il rendit visite à sa famille à Tindican, un village situé à l’ouest de Kouroussa. Il fut reçu comme un prince par ses oncles, notamment Lansana.

De retour de Tindican, il assista à la fête des lions au cours de laquelle Kondén Diarra étalait ses prestiges. Il tremblait de peur, mais après quelques instants, il se rendit compte que c’était les aînés qui se passaient pour des lions : ‘’ils se servaient de la planchette dont le centre est ronflé et à bords coupants. Elle est trouée sur un des côtés pour permettre d’y passer une ficelle. Ils la font tournoyer comme une fronde, la planchette

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coupe l’air et produit des ronflements tout semblable au rugissement du lion’’. Plus tard, il vécut une autre épreuve plus inquiétante que celle des lions, une épreuve vraiment menaçante cette fois où le jeu est absent : la circoncision. Il était en dernière année d’étude. Après quoi, il devient un homme complet. Après son certificat, il part pour Conakry. Il y poursuit les études, mais cette fois-ci dans l’enseignement technique. Il avait servi d’interprète à un officier qui faisait des relevés de terrain. Dans sa deuxième année à Conakry, il fut hospitalisé ; ce qui l’empêcha de passer en classe supérieure. L’année suivante, il a persévéré dans ses études puis obtint son Certificat d’Aptitude Professionnelle en mécanique, grâce aux aides apportées par son marabout. Après son brillant succès à l’examen, son directeur lui fit appel et lui promit de l’aider à continuer ses études en France. Il vint à la maison annoncer la nouvelle à ses parents qui, en l’occurrence, n’ont pas voulu qu’il parte. Le père essaya de convaincre sa femme à laisser leur fils partir. Ce qu’elle fit, malgré elle, mais tout en le sommant de ne pas les oublier. Son voyage pour la France a mis fin à cette pittoresque histoire.Intervenat1 :Ceci est le récit de l'enfance et de la jeunesse de l'auteur. Enfant, il a entendu les légendes sur le petit serpent noir qui protège sa race et qui parle à son père pendant la nuit. Il a vu son père forger les métaux et façonner l'or. « Toujours, je l'ai vu intransigeant dans son respect des rites. » (p. 33) Entre Tindican, à la campagne, et Kouroussa, à la ville, il a grandi, il a appris les traditions et les contes. Camara sait qu'il que la magie existe et il ne cherche pas à l'expliquer. Son père et sa mère en sont pétris et l'utilisent avec puissance et sagesse.Camara fait des apprentissages de grande importance. Il y a la circoncision qui le fait homme et le sépare de l'enfance et de sa mère. « Des hommes ! Oui, nous étions enfin des hommes, mais le prix en était élevé ! » (p. 142) Puis il y a l'école française, le collège technique et, bientôt, la France. « Il fallait que le désir d'apprendre fût chevillé au corps, pour résister à semblable traitement. » (p. 85) Peu à peu déraciné de son village, puis de son pays, Camara s'européanise subtilement.Je n'ai pas vraiment pris de plaisir à cette lecture. Ce récit autobiographique m'a vaguement ennuyée et les descriptions de l'Afrique noire et de ses rites n'ont pas sauvé ce texte. On découvre un Islam mêlé de grigri et de magie, de superstitions et de sagesse. La langue est française, mais l'esprit du texte est africain et on lit des expressions et des tournures grammaticales désuètes ou inédites. L'oralité prime et la phrase s'adapte au souffle. C'est une lecture que l'on peut faire à voix haute, pour saisir le rythme des mots. Mais dans l'ensemble, je ne retiens pas grand-chose de cette lecture très rapide.Intervenant 2 : Ce livre raconte l'enfance d'un petit africain dans les années 1930 dans un village de Haute-Guinée. Son père est le forgeron du village et L'Enfant noir étant le fils aîné c'est a lui que doit revenir la tache de lui succéder . Mais son goût d'apprendre et son désir de voir d'autres horizons vont bousculer cet ordre établi.Ce livre est une relecture ou plutot une redécouverte car ce livre je l'ai lu il y de cela plusieurs(dizaines d') années. En effet c'est un livre que j'ai lu en classe de CM1 ou CM2 et le souvenir qui m'en restait était pour le moins flou. Il me restait en fait le souvenir de L'Enfant noir faisant une ballade a vélo avec son amoureuse sur le porte bagage et le plaisir que j'avais eu a sa lecture. Pas grand chose. Jusqu'à ce qu'une émission littéraire (la grande librairie sur France 5 pour ne pas la nommer) vienne rappeler ce livre a mon souvenir.Parlons plutôt du livre. D'abord c'est un témoignage sur cette Afrique où se côtoyait la réalité et le merveilleux. Cette Afrique des griots (conteurs), des sortilèges, des incantations, des rites initiatiques, des traditions et des coutumes ancestrales. Mais c'est aussi un livre sur l'enfance avec ses joies, ses amours, ses déchirements et ses injustices. C'est aussi un livre sur le passage de l'enfance a l'âge adulte avec les choix a faire et le déracinement.Mais c'est surtout un livre d'Amour :pour ses parents, sa famille, ses ami(e)s.Il y a des livres que l'on relit et qui a cette seconde lecture nous déçoivent. "L'Enfant noir" ne fait pas partie de cette catégorie, au contraire car il y a des choses que je n'avais pas du comprendre a ma première lecture.Comme il est marqué sur la 4ième de couverture :"Un livre intemporel qui s'est imposé comme un classique de notre temps" et pour une fois ils ne mentent pas.Dans ce même registre je conseille le très bon livre "Hamkoullel l'enfant peul" de Amadou Hampaté Bâ qui lui parle de son enfance au Mali.

Résumé de l'EtrangerPremière partieMeursault, le narrateur, est un jeune et modeste employé de bureau habitant Alger. Le récit commence le jour de la mort de sa mère. Au petit matin, il reçoit un télégramme de l'asile de vieillards de Marengo, situé à quatre-vingt kilomètres d'Alger lui annonçant son décès. Elle y séjournait depuis trois ans. Meursault demande et obtient un congé de quarante huit

heures et va déjeuner chez Céleste, un restaurant où il a l'habitude d'aller.Vers deux heures de l'après-midi, il prend l'autobus. Il fait chaud, Meursault dort pendant presque tout le voyage. L'asile étant à deux kilomètres du village, Meursault termine le trajet à pied. Après les formalités, il a une entrevue avec le directeur de l'asile, qu'il écoute d'une oreille distraite. Ce dernier lui indique que sa mère n'était pas malheureuse à l'asile. Il lui annonce également que l'enterrement religieux est fixé au lendemain matin. Puis Meursault se rend dans une salle blanchie à la chaux où se trouve entreposé le corps de sa mère mais il refuse de voir le corps . Il a une conversation avec le concierge. Cet homme bavard lui raconte sa vie et lui propose de dîner au réfectoire. Meursault, décline l'invitation. Le concierge lui offre alors un café au lait que Meursault accepte. Puis a lieu la veillée, interminable : les amis de sa mère, tous semblables, y assistent. Ils s'installent autour du cercueil et laissent échapper des bruits bizarres de leurs bouches édentées. Une vieille femme pleure sans cesse. Meursault a la désagréable impression que ces vieillards sont là pour le juger. Le jour se lève. Meursault admire la beauté de ce nouveau matin. Après une toilette rapide et un nouveau café au lait que lui a préparé le concierge, le narrateur se rend chez le directeur où il accomplit de nouvelles formalités administratives. Puis le cortège funèbre se rend vers l'église du village, située à trois quarts d'heure de marche. Un vieillard suit péniblement le cortège, il s'agit de Thomas Pérez, un compagnon d'asile de la mère de Meursault. les voisins se moquaient d'eux en les appelant "les fiancés". La chaleur est insoutenable. L'enterrement défile comme un songe dans l'esprit de Meursault : l'église, le cimetière, l'évanouissement du vieux Pérez, l'attente, puis la joie quand l'autobus le ramène enfin à Alger. Meursault a enterré sa mère sans larmes et n'a pas voulu simuler un chagrin qu’il n’éprouvait pas.A son réveil , le samedi, Meursault essaye de comprendre le mécontentement de son patron : deux jours de congé pour l'enterrement de sa mère , puis les deux jours de week-end, cela fait quatre jours d'absence. Désœuvré, Il décide d'aller se baigner au port. Il y rencontre par hasard Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau dont il avait "eu envie à l'époque". Ils nagent, s'amusent dans l'eau. Leurs corps s'effleurent. Puis ils s'endorment ensemble sur une bouée, Meursault posant sa tête sur le ventre de Marie. Quand ils se rhabillent, Marie découvre , en voyant sa cravate noire, que Meursault est en deuil. Elle montre sa surprise lorsqu'elle apprend qu'il a perdu sa mère la veille. Le soir, ils vont au cinéma voir un film de Fernandel. Pendant la séance il lui caresse les seins et l'embrasse. Ils passent la nuit ensemble. Le dimanche matin elle part avant son réveil. Meursault reste au lit toute la matinée à fumer des cigarettes. Le midi il fait cuire des œufs et les mange à même le plat. Désœuvré, il passe tout l’après-midi à son balcon, et observe les allées et venues des gens de son quartier. Le soir, "j'ai pensé que c'était toujours un dimanche de tiré, que maman était maintenant enterrée, que j'allais reprendre mon travail et que, somme toute, il n'y avait rien de changé".Le lundi, Meursault retourne au bureau. Après une matinée banale, il déjeune comme d'habitude chez Céleste avec son collègue Emmanuel. Puis sieste chez lui, et retour au bureau en tram, où il travaille "tout l'après-midi"; le soir, le plaisir simple de rentrer chez lui en marchant le long des quais. Dans l'escalier de son immeuble, Meursault rencontre le vieux Salamano, son voisin de palier, accompagné de son chien, un épagneul couvert de croûtes, qui ne le quitte pas, et qu'il injurie ; cela fait huit ans que Meursault assiste quotidiennement à cette scène immuable. Puis dès qu'il a quitté Salamano, son autre voisin de palier, Raymond Sintès, l'invite à venir "manger un morceau" avec lui ; soupçonné d'être un souteneur, ce voisin a mauvaise réputation. il porte ce soir-là un pansement à la main : il s'est fait blesser au cours d'une rixe dont il fait le récit . Raymond Sintès se confie à Meursault : l'homme avec qui il s'est battu est le frère d'une femme qu'il "entretient ", et qu'il veut punir parce qu'il s'est aperçu " qu'il y avait de la "tromperie". il veut lui écrire une lettre, pour la faire revenir, et ensuite l'humilier. Il demande à Meursault de rédiger cette lettre et ainsi l'aider à réaliser sa vengeance . Meursault l'écrit. Raymond est satisfait et reconnaissant : "Maintenant, tu es un vrai copain".La semaine s'achève. Meursault a bien travaillé. C'est samedi, il retrouve Marie. Ils prennent le bus pour aller à la plage située à quelques kilomètres d'Alger. Le soleil ; l'eau, le goût du sel, et les jeux amoureux dans les vagues : " Sa langue rafraîchissait mes lèvres et nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment." Tous deux reviennent chez Meursault : "J'avais laissé ma fenêtre ouverte et c'était bon de sentir la nuit d'été couler sur nos corps bruns". Le dimanche matin, Marie est restée. Elle souhaite savoir si Meursault l'aime ? Il lui " a répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il (lui) semblait que non." Marie a eu l'air triste, puis la bonne humeur est revenue. C'est à ce moment-là, qu'ils entendent les bruits d'une dispute chez Raymond ; celui-ci frappe une femme en l'injuriant. Meursault et marie sortent sur le

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palier. L'arrivée d'un agent met fin à la dispute. La fille accuse Raymond d'être un souteneur, ce qui lui vaut d'être convoqué au commissariat. Après le départ de Marie, vers 13 heures, Meursault dort une peu. Puis Raymond vient le voir. Il est heureux de sa vengeance et lui demande de venir témoigner. Meursault accepte. Ils sortent ensemble l'après-midi. Meursault trouve que "c'est un bon moment". À leur retour, ils trouvent Salamano sans son chien. Le vieil homme est complètement désemparé et leur explique comment celui-ci s'est sauvé. Les deux hommes le rassurent et lui indiquent que le chien a pu s'égarer, mais qu'il allait revenir. Le soir, Salamano vient rendre visite à Meursault,. "Puis il m'a dit : "Bonsoir". Il a formé sa porte et je l'ai entendu aller et venir. Son lit a craqué. Et au bizarre petit bruit qui a traversé la cloison, j'ai compris qu'il pleurait. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à maman".Meursault est au bureau et Raymond l'appelle pour les inviter lui et Marie à passer le dimanche suivant chez un ami, dans un cabanon au bord de mer, près d'Alger. Raymond lui indique aussi que toute la journée un groupe d'Arabes l'a suivi, parmi lesquels se trouvait le frère de son ancienne maîtresse. Peu après le patron de Meursault le convoque. Il propose de l'envoyer à Paris où il envisage de créer une agence. Meursault montre peu d'enthousiasme et son patron lui reproche son indifférence et son manque d'ambition. Le soir Marie vient chercher Meursault et lui demande s'il veut se marier avec elle. Meursault lui explique que cela n'a aucune importance et que si elle désire ils peuvent très bien se marier. Puis les deux amants se séparent car Marie " avait à faire".Dîner chez Céleste, à la même table qu'une petite femme affairée qui a un comportement d'automate. De retour chez lui, sur le pas de la porte, Meursault retrouve Salamano, qui lui annonce que son chien est définitivement perdu. Ils évoquent le chien, puis Salamano parle de sa jeunesse, de son ambition d'alors, de sa femme et de chien qu'il avait acquis à la mort de celle-ci. Puis il évoque la mère de Meursault : dans le quartier, on l'a mal jugé quand il l'a mise à l'asile, mais lui, Salamano, connaissait bien Meursault et il savait qu'il aimait beaucoup sa mère. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, les deux hommes échangent une poignée de main.Le dimanche. Marie appelle Meursault et le réveille. Ils frappent ensuite à la porte de Raymond. La veille, Meursault a témoigné au commissariat que la fille avait "manqué" à Raymond. Marie est heureuse de passer la journée au bord de la mer avec Meursault. Au moment où ils vont prendre l'autobus, Raymond aperçoit sur le trottoir d'en face un groupe d'Arabes ( dont le "type" de Raymond) qui les regardent . Ils prennent l'autobus pour se rendre chez l'ami de Raymond, Masson, un grand gaillard sympathique. C'est en plaisantant qu'ils arrivent au cabanon de Masson, situé à l'extrémité de la plage. Il attend ses invités en compagnie de sa femme, une "petite femme ronde à l'accent parisien". Masson , Meursault et Marie partent se baigner. Meursault et Marie nagent ensemble ( " nous nous sentions d'accord dans nos gestes et dans notre consentement") puis s'allongent au soleil. Le déjeuner est arrosé, il est encore tôt et l'éclat du soleil sur la mer est insoutenable. Pendant que Marie aide Mme Masson à faire la vaisselle, Meursault, Raymond et Masson vont se promener sur la plage. Tout au bout, ils aperçoivent soudain deux Arabes. "C'est lui", dit Raymond reconnaissant son adversaire. Raymond frappe " son type" et Masson s'occupe de l'autre. Meursault ne prend pas part à la bagarre. L'un des Arabes a tiré un couteau, Raymond est blessé, sans gravité. Il part se faire soigner chez un médecin . Meursault, lui , reste avec les femmes. A son retour, vers une heure et demie, Raymond retourne sur la plage, Meursault l'accompagne. Les deux Arabes sont encore là, allongés près d'une source. Raymond provoque son adversaire mais Meursault , par précaution, l'oblige à lui remettre son revolver. Les deux Arabes se retirent tranquillement. La chaleur est insoutenable. A peine de retour au cabanon, Meursault éprouve le besoin de revenir se promener sur la plage, et il se dirige vers le coin ombragé de la source pour y trouver un peu de fraîcheur. Le "type" de Raymond est revenu. Du fait du soleil écrasant, Meursault va vivre la suite des événements dans une espèce de semi-conscience ; il serre le revolver de Raymond dans sa poche, envisage de faire demi-tour, mais sent la plage "vibrante de soleil" qui se presse derrière lui ; l'Arabe tire son couteau, la lumière gicle sur l'acier ; les yeux aveuglés de sueur, la main de Meursault se crispe sur le revolver, le coup part. "C'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur".Deuxième partieMeursault est arrêté et subit plusieurs interrogatoires au commissariat, puis chez le juge d'instruction. Trouvant son affaire " très simple" Meursault ne juge pas utile de prendre un avocat. On lui en désigne un d'office. Il questionne Meursault sur sa mère et les sentiments qu'il avait pour elle. Les propos à la fois sincères et naïfs de Meursault gênent son avocat. Nouvel interrogatoire chez le juge. Il lui demande lui aussi s'il

aimait sa mère. Il souhaiterait également comprendre pourquoi il a attendu entre le premier et les quatre autres coups de feu. Meursault ne manifeste aucun regret, et reste muet. Le juge, lui, est fébrile. Il invoque Dieu et le Christ et brandit un crucifix. . L'instruction, va durer onze mois. Maintenant que l'avocat y assiste , Meursault a l'impression d'en être un peu exclus " Le juge discutait des charges avec mon avocat. Mais en vérité, ils ne s'occupaient jamais de moi en ces moments-là".Le jour de son arrestation, Meursault se retrouve enfermé avec d'autres prisonniers. Puis très vite, il se retrouve seul dans une cellule. De sa fenêtre, il peut voir la mer. Visite de Marie au parloir. Le bruit des autres conversations de prisonniers couvre les paroles de Marie. Meursault a du mal à se concentrer . Il ne lui répond que par des monosyllabes. Pourtant , il aimerait tant la prendre dans ses bras. Puis Marie lui envoie une lettre, ce sera l'unique. Meursault souffre au début de cette privation de liberté . La mer lui manque, il a envie de cigarettes, il a des désirs de femme. Puis il s'habitue peu à peu aux privations et ne se trouve "pas trop malheureux". Pour tuer le temps dans sa cellule : il dort, il lit, il songe à ses souvenirs, et lit et relit un fait divers trouvé par hasard sur un vieux morceau de journal sous son matelas. Un soir il se regarde dans le miroir de sa gamelle : " Il m'a semblé que mon image restait sérieuse, alors même que j'essayais de lui sourire." Le procès aux assises a lieu en juin. "Les débats se sont ouverts avec, au dehors, tout le plein de soleil." .Le matin, Meursault se confie à un gendarme et lui avoue l'intérêt qu'il éprouve à assister à un procès. Il n'a jamais eu l'occasion d'y participer. La salle du tribunal est bondée. On se presse pour le voir. Meursault découvre l'assistance depuis son box d'accusé . il y a les jurés alignés comme sur une banquette de tramway, les journalistes, la cour, les témoins. Les rires, la fébrilité qui règne dans cette salle, et les conversations semblent l'exclure : il se sent de trop.Entrée de la cour. La séance débute par des questions administratives, puis c'est l'énoncé des faits. Le président interroge Meursault sur sa mère, sur le meurtre de l'Arabe. Les témoins défilent les uns après les autres : le directeur de l'asile, le concierge, Thomas Perez. Le tribunal apprend que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il a refusé de la voir une dernière fois, et qu'il a fumé dans la morgue. La salle est déconcertée, le procureur, lui, savoure sa victoire. Céleste, vient à la barre et peut juste confier que ce qui arrive à Meursault est un "malheur" ; il ne peut en dire plus. Harcelée par le procureur, Marie avoue que sa "liaison irrégulière" avec Meursault date du lendemain de l'enterrement, et qu'ils sont allés le soir même de leur rencontre voir un film de Fernandel. Puis elle craque, parce " qu'on la forçait à dire le contraire de ce qu'elle pensait." Le procureur en conclut "que le lendemain de la mort de sa mère, cet homme prenait des bains, commençait une liaison irrégulière et allait rire devant un film comique." Le tribunal accorde ensuite peu d'attention aux témoignages de Masson et de Salamano . Puis l'avocat général révèle à la cour que Raymond est un "souteneur" ; Meursault a écrit la lettre qui est à l'origine du drame, il a fourni un témoignage de complaisance en faveur de Raymond : ces deux hommes sont complices, et le crime de Meursault est évidemment un crime crapuleux. Les derniers propos du procureur sont accablants : "J'accuse cet homme d'avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel". L'avocat proteste. A la réaction de son avocat, Meursault comprend que le procès tourne mal. Puis l'audience est levée, Meursault regagne sa cellule.Meursault se sent exclu de ce procès, aussi bien des plaidoiries de son avocat que celles du procureur. Il assiste au procès comme s'il y était étranger. On parle de lui, mais sans jamais lui demander son avis. Quelques points cependant éveillent son intérêt. Ainsi le procureur qui l'accuse d'avoir prémédité son crime. :l'indifférence qu'il a manifesté à la mort de sa mère prouve son "insensibilité" . Le procureur va même jusqu'à assimiler son crime à celui du parricide qui sera jugé le lendemain : Meursault est un monstre, qui n'a "rien à faire avec une société" dont il méconnaît "les règles les plus essentielles". Emporté par sa démonstration, le procureur réclame la tête de l'accusé. Le président demande ensuite à Meursault s'il souhaite apporter un commentaire. Pour la première fois, l'accusé demande la parole. Il indique qu'il n'avait pas l'intention de tuer l'arabe et que ce crime a eu lieu à cause du soleil. Il prend conscience du ridicule de la situation : la salle éclate de rire.L'avocat plaide les circonstances atténuantes. Il vante les qualités morales de Meursault. Mais celui-ci est ailleurs, il ne l'écoute plus ; sa vie lui revient en mémoire. Il éprouve une grande lassitude. Puis on s'empresse autour de son avocat pour le féliciter. Pendant les délibérations ce dernier se montre confiant, il croit en un verdict favorable. Une longue attente, un brouhaha, le silence de la salle, enfin le président fait lecture de la condamnation : Meursault aura "la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français".Meursault refuse pour la troisième fois de voir l'aumônier. Il pense au "mécanisme implacable" qui le conduira à la mort, à ses chances de s'y soustraire. Apprendre qu'une seule fois, la roue s'est arrêtée, que le condamné à mort est parvenu à s'échapper, lui suffirait : " mon cœur aurait fait le reste". Il se souvient de son père qui avait assisté à une exécution capitale. Lui s'il

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était libre, il irait assister à toutes. Il pense à tous éléments de la mise en scène : la guillotine, l'aube ... Meursault sait que c'est à l'aube que les bourreaux viendront le chercher. Lorsque le matin arrive, il sait qu'il a gagné un jour de sursis supplémentaire. Il lui arrive même de songer à l'éventualité d'une grâce. Cette pensée le remplit d'une joie insensée. Meursault pense à Marie, qui a cessé de lui écrire, quand l'aumônier pénètre dans sa cellule. La conversation s'engage entre les deux hommes. Les paroles de douceur et d’espoir de l'aumônier mettent Meursault hors de lui. L'aumônier insiste pour que Meursault se repente, mais le condamné à mort lui répond qu'il ne sait même pas ce qu'est le péché. En le quittant l'aumônier indique à Meursault son intention de prier pour lui. Meursault se précipite sur l’aumônier, le saisit au collet et l’insulte. Après son départ, Meursault retrouve le calme et se laisse transporter par la nuit estivale : "Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine".Le Mythe de Sisyphe est un essai rédigé par Albert Camus, publié en 1942. Il fait partie du « Cycle de l'absurde », avec L'Étranger (roman, 1942), Caligula (pièce de théâtre, 1938) et Le Malentendu (pièce de théâtre, 1944).Inspiré par la mythologie grecque, Camus fait le rapprochement entre la vie comme un éternel recommencement obéissant à l'absurde, et Sisyphe, héros de la mythologie grecque. Pourquoi une telle punition ? Camus cite plusieurs versions du mythe, la plupart expliquant la punition de Sisyphe par une insulte faite aux dieux. Une version prête à Sisyphe, mourant, la volonté d'éprouver l'amour de sa femme, en lui demandant de ne pas lui donner de sépulture et de jeter son corps sur la place publique, après sa mort. Selon une autre version, Sisyphe découvrit la liaison entre le maître de l'Olympe, Zeus, et Égine ; il s'en alla monnayer l'information auprès du père, le fleuve Asopos. En échange de sa révélationil reçut une fontaine pour sa citadelle. Sa trop grande perspicacité irrita les dieux qui le condamnèrent à porter un bandeau et à pousser au sommet d'une montagne un rocher, qui roule inéluctablement vers la vallée avant que le but du héros ne soit atteint.Contrairement au Sisyphe que l'on présente habituellement dans la mythologie, Camus considère qu'« il faut imaginer Sisyphe heureux », une formule de Kuki Shuzo. Sisyphe trouve son bonheur dans l'accomplissement de la tâche qu'il entreprend, et non dans la signification de cette tâche.« Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile, ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. »Il fonde son raisonnement sur de nombreux traités philosophiques et l'œuvre de romanciers comme celle de Dostoïevski et de Kafka et que le bonheur revient à vivre sa vie tout en étant conscient de son absurdité, car la conscience nous permet de maîtriser davantage notre existence.Refusant le suicide, Camus catégorise trois genres :1-Le héros absurde fait face à l'absurdité de la vie. Il va même jusqu'à l'apprécier, recherchant toujours la même flamme, la même passion qui l'anime, comme le fait Don Juan en recherchant toujours cette première passion de femme en femme.2-Le suicidaire ne voit plus aucun sens à sa vie et fait le « grand saut », au même titre que le croyant, échappant ainsi à l'absurdité de sa condition.3-Le croyant, quant à lui, se livre à une cause et ne se préoccupe pas de l'essence existentialiste qui ronge tant les humains qui y ont fait face, ayant perdu la lumière et se retrouvant seuls face à leurs pensées.Derrière ces trois archétypes de l'absurdité, Camus entend montrer que la révolte est le seul moyen de vivre sa vie dans un monde absurde. Cette révolte est plus importante dans le fait de se révolter que dans les causes défendues en elles-mêmes. Camus propose donc une théorie de l'engagement passionné et conscient qui est compatible avec le climat politique de son temps.Citations

« Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. »1

« C'est qu'en vérité le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout. »2

« La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. »3

Resumé Trois pretendants un mari de Oyono Mbia Guillaume,

C’est en 1959, alors qu’il est élève en classe de seconde moderne au Collège de Libamba que date le premier jet de Trois prétendants…un mari. L’histoire est basée sur un fait

authentique vécu par l’auteur, et dont certaines personnes se souviennent encore dans le village de Mvoutessi et ses environs, à savoir, le mariage forcé dont avait été victime une cousine du dramaturge. Le dramaturge s’inspire de cette histoire pour écrire sa pièce. Au départ, il s’agit de raconter les aventures de sa cousine « Juliette » à ses camarades de Libamba : « je me proposais, (dit-il(, surtout de les divertir le soir, après l’étude surveillée, pour remercier ceux d’entre eux qui me faisaient mes devoirs d’algèbre et de géométrie dans l’espace ». Cette pièce naît donc d’une banale histoire de mariage dans le village du dramaturge. Car « en classe de seconde et malgré les horizons dorés que les élèves du second cycle croient souvent voir devant eux, je ne pouvais espérer aller bien loin avec une pièce pour les raisons énoncées ci-dessus. Encore moins pouvais- je espérer la voir jouer sur scène : les salles et les troupes de théâtre permanentes étaient pratiquement inconnues chez nous à l’époque ». L’histoire passe du raconté à l’écrit. Ce manuscrit qui avait fait l’objet de plusieurs lectures aussi publiques que bruyantes aux heures d’études à Libamba, avait fini par attirer l’attention d’un jeune professeur français M. Pierre Fichet. C’est à ce dernier que la pièce, diligemment tapée sur stencils et montée au sein du Collège, dut d’être révélée au grand public. La pièce est reprise par d’autres élèves, ceux des collèges privés d’Elat. Trois prétendants…un mari est l’une des pièces jouées lors de l’inauguration du Centre Culturel Français de Yaoundé en juin 1961. En 1963, la pièce fut éditée sous forme ronéotypée mais cette fois-ci reliée – et proposée au public. C’était donc là la toute première publication des Editions CLE en tant que maison d’édition. L’auteur, qui enseignait les langues vivantes au Collège Evangélique de Limbamba, fut invité en juin-juillet 1963, à participer à un cycle sur le Théâtre Noir au théâtre des Nations à Paris. Tout naturellement, il emporta dans ses bagages des exemplaires de sa pièce dont l’un, remarqué par les encadreurs du Cycle, se retrouva entre les mains du dramaturge Roger Ferdinand, alors directeur du Conservatoire National des Arts et Lettres. En hommage au jeune auteur africain, M. Roger Ferdinand lui dédia une de ses pièces, Le bonheur de Suzanne publiée dans le Nº 302 de L’avant scène de théâtre (1er janvier 1964). Il autorisa également la publication, dans le même numéro, de Trois prétendants…un mari. C’est au cours de cette même année que les Editions CLE ont publié la première édition imprimée de la pièce. La pièce est représentée plusieurs fois en France, notamment à Paris, à Nantes et à Marseille. En 1966, le comédien Ambroise Mbia qui étudiait au Conservatoire d’Art Dramatique de la rue blanche à Paris, retrouva la pièce dans L’avant scène du théâtre et décida aussitôt de la monter. Sa troupe, « Le jeune théâtre africain », en donna plusieurs représentations en France. Profitant d’un séjour à Barn Playhouse of Stony Point (USA), le dramaturge écrit la version anglaise de sa pièce qui sera publiée sous le titre Three suitors…one husband en 1968 par METHUEN and Co Ltd, Londres et sa deuxième pièce Jusqu’à nouvel avis (Until further notice) qui remporte le 1er Prix de la BBC African theater competition, concours théâtral radiophonique organisé par la BBC en 1966. En juin 1966, l’auteur avait fait jouer à l’Université de Keele (Grande Bretagne), les versions anglaises de ses deux pièces. C’était la première fois qu’une troupe presque entièrement européenne jouait, dans la même soirée, deux pièces d’un dramaturge africain écrites pour un public et des acteurs noirs. Des quotidiens d’audience nationale et internationale n’ont pas manqué de saluer l’événement (Evening Sentinel, Stoke-on- Trent n° du 23 février 1968 ; Keele concourse, 25 février 1968, The times Educational Supplement du 03 mars 1968, The Guardian du 13 février 1968). Les succès remportés par la pièce en Afrique et ailleurs ont justifié la présente édition, revue et complétée, parue aux Editions CLE en 1969. C’est celle-là qui, jointe à la version anglaise publiée à Londres avait remporté le Prix El Hadj Amadou Ahidjo en 1970. Une traduction en allemand a été

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publiée sous le titre Heirat im Mvoutessi, à Berlin en 1974. En 1976, les Editions CLE que dirigeait M. Gérard Markhoff, décernaient à l’auteur un livre d’or au cours d’une cérémonie solennelle tenue à Douala.

Resumé sous la cendre le feu de Evelyne P.GolleN’étant ni parent ni enseignant, je n’ai pas eu à proprement parler l’occasion d’être en contact avec la littérature proposée aux élèves, ces dernières années.A la faveur de la dernière rentrée scolaire, je suis tombé par hasard sur un livre qui m’a d’autant plus intéressé que son auteur, Evelyne MPOUDI NGOLLE, quelques jours plus tôt, lors d’une émission à la CRTV (Actualités Hebdo), m’avait impressionné par sa vivacité, sa lucidité, et l’impression de très grande compétence qui se dégageait de son échange avec l’excellent Alain Belibi, égal à lui-même.Ce livre a été publié sans précision de genre. Dans le paratexte même, en quatrième de couverture, on ne le définit pas comme un roman, mais comme un « texte », même si c’est pour souligner dans la même phrase qu’il peut aider au renouvellement de « certaines conceptions de la fiction romanesque », ce que peuvent de toute manière réaliser, avec le même bonheur, un témoignage ou un récit sans ambition esthétique. La mère folle, le père incestueux et la fille coquinePour résumer, il s’agit d’une « folle » (Mina) dont l’époux, paré de toutes les vertus, n’a pourtant pas manqué de coucher avec leur fille (Fanny) à peine pubère, pour des motifs improbables et franchement imbuvables. La folle est guérie parce qu’elle a réussi à raconter son drame au docteur Lobé (qui n’aura eu pour seule médication que l’écoute), son conjoint est absous parce que sa famille est intervenue, quant à l’enfant incestueuse, Fanny, elle n’a pas connu de trauma et se pose à la toute fin en ciment éclairé de cette relation chaotique.Si l’on avait voulu dédouaner tous les pères incestueux de la planète, l’on ne s’y serait pas pris autrement. Le plaidoyer est d’autant plus inattendu qu’il émane d’une femme qui se définit comme « une esclave », que l’on trompe de manière éhontée avec sa propre sœur (Essèbé) et impunément avec sa propre fille. Ce texte est amoral, parce que nulle part l’on ne voit la sanction de la faute : Djibril a lutiné sa fille, mais c’est encore dans ses bras qu’on le retrouve en train de danser, au dénouement du texte. Celle-ci, en raison de la façon bien particulière que l’auteur a de rapporter ce qui s’est passé semble même y avoir pris goût, en dépit d’une relative culpabilité et d’une évidente naïveté dont elle a hérité dès sa conception. Mina est-elle folle ? Comme si la folie correspondait au diagnostic psychiatrique d’une quelconque maladie, comme s’il suffisait de raconter une histoire pour être délivré de ses démons ou d’un « état dépressif » ! Cette légèreté, cette conception à deux sous de la psychanalyse sont porteuses de contrevérités et d’invraisemblances inacceptables sur un sujet d’une telle gravité.Le roman est une œuvre technique. Si la narratrice veut utiliser le mot folie pour désigner son état mental, elle devrait, comme Calixthe Beyala, dans Assèze l’Africaine, nous mentionner, fût-ce vaguement, le traumatisme dont elle souffrait et la qualité de son « docteur » (psychiatre, psychanalyste, généraliste, marabout…) qui est « ébahi et embarrassé » pendant ses révélations. Cette imprécision donne le sentiment que cette maladie est un exutoire pour mieux dérouler son intrigue amoureuse qui seule la tient au cœur. D’ailleurs c’est indubitablement un prétexte. Le texte s’ouvre sur une analepse, à l’hôpital. Tout de suite, à travers ce début in media res, le décor est planté, c’est de mièvreries, de guimauve et de sentimentalisme cucul la praline que Mina va matraquer son pauvre lecteur.Sous la cendre le feu est une œuvre scandaleusement immorale parce qu’elle justifie et couvre les

agissements d’un père tordu qui bande quand sa fille « se met à califourchon » sur son dos. Un distinguo, autant dire une subtilité casuistique, est établi entre géniteur et père adoptif. Ce texte est immoral parce que l’héroïne, une narratrice névrosée, est aussi une fille passionnée et irréfléchie : elle s’est emportée très hâtivement durant les « vacances » ; moins d’un mois après, alors qu’elle est enceinte, elle accepte de se marier avec le dernier prétendant venu qu’elle a évidemment aimé au premier regard, et pour cause. Passionnée donc, superficielle, frivole et intéressée : son premier amant n’était rien moins qu’un étudiant au « CUSS », le deuxième, un grand avocat aux secrétaires onéreusement payées et à la Renault rutilante. Mina est une fille inconséquente, contradictoire : elle a aimé Edimo et comprend plus tard qu’il ne s’agissait que d’une toquade ; elle aime Djibril mais doute de la vérité de cet amour qui n’existerait que « chez les blancs ». Inconséquente dis-je, et d’une intelligence à éclipses : elle se retient d’écrire à Djibril qu’elle l’aime, arguant qu’il est plus sage de le faire de vive voix, et pourtant quelques semaines auparavant, c’est par une simple lettre qu’elle a daigné informer Edimo, son premier amoureux, de ce qu’ils attendaient un enfant.C’est d’autant plus ahurissant que Mina raconte une banale histoire d’amour quand il s’agit fondamentalement du drame d’une enfant. La narratrice considère (pour le coup elle se fait « docteur ») que sa fille « avait pris la chose avec un naturel identique à celui qui entourerait n’importe quelle autre marque d’affection entre un père et sa fille » : chère madame Mina Mohammadou, vous êtes complice du crime de votre époux ! Une fille de 12 ans ne peut pas vivre avec un naturel identique un abus d’ordre sexuel ! Cette narration oscille entre degré zéro du non-sens et « degré zéro de l’écriture » ! Si Mina est folle (minal mi !), c’est surtout de jalousie. Qu’est-il advenu de sa fille, qui en réalité, dans un roman bien architecturé, aurait dû voir toute la focale orientée sur elle ? C’est cela l’autre invraisemblance, Mina est hospitalisée, quand sa fille s’en tire sans séquelles d’aucunes sortes : cette histoire est nauséeuse, c’est une honte, un déshonneur national, qu’un tel texte soit imposé à des élèves de seconde, qui peut-être vivent les mêmes drames domestiques, mais retiendront au final qu’un père peut aimer son enfant tout en abusant d’elle : le comble de l’aberration. Djibril aurait dû finir à la prison centrale de Kodengui ou à l’Hôpital psychiatrique Jamot, et si Mina avait tenu à sa love story, c’est au travers de visites en prison ou à l’hôpital que nous aurait intéressés le fin mot de leur amour. Un texte mal écrit destiné aux lecteurs occidentaux naïfsLe fond est aussi parfaitement insensé que la forme mal maîtrisée, c’est proprement de la sous-littérature. La narratrice de toute évidence ne s’adressait pas à tous, mais plutôt au lecteur auquel on devrait définir, dans un « glossaire » ( !), des mots que n’importe quel liseur attentif n’aurait psas besoin, dans un texte bien ficelé, justement amené, de se faire expliquer. Le bon texte de roman doit se suffire à lui-même, au-delà de tout élément paratextuel. Ainsi, y’a-t-il un « glossaire » pour expliquer la valeur du CFA, ce que c’est « Béti », « Bamiléké »… Est-ce encore de roman qu’il s’agit ou bien de documentaire pour National Geographic ? Un documentaire où il faut préciser qu’un « caba » (p.21) est « une grande robe traditionnelle », les sissongos (la narratrice distribue les guillemets suivant son humeur), « de grands roseaux poussant dans des lieux humides »(p.58), la Compagnie Soudanaise, « un des supermarchés les plus anciens de la ville », (p.62) bref, prenant le relais de sa narratrice, l’auteur explique tout et n’importe quoi, tant et si bien qu’elle en vient à définir un « haoussa », comme « un groupe ethnique du Nord-Cameroun » alors que la définition exacte se trouve dans tous les dictionnaires.Ce souci de plaire aux Blancs défigure sa prose qui devient empruntée, encombrée, donnant lieu à des répliques désarticulées et fausses. Aussi, peut-on lire, en page 25 : « […] Ou bien tu donnes encore la tétée à notre petite Mina ? Mais

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Ekambi Brillant –le chanteur dont le disque était en train de passer- n’attend plus […] » Cette parenthèse qui présente Ekambi Brillant comme chanteur, dans deux siècles, elle sera toujours aussi superfétatoire qu’elle ne l’était dans les années 80, au moment de l’écriture du texte. Plus loin, elle écrit à son lecteur blanc « […] dans cette danse prisée chez nous qu’est le ’’makossa’’ […] ». « Chez nous » ? Fait-elle partie de ce « nous », qui estime qu’elle « commet un grave délit contre nos mœurs » en parlant de « l’homme qu[’elle a] épousé ». Mina confond un fait de langue avec toute l’histoire de nos mentalités, elle écrit en français et s’il avait fallu faire une étude sociologique de son œuvre, on aurait supposé qu’elle voulait dire précisément ce que « notre mentalité » nous fait dire. Mina, cela va sans dire, n’était pas, comme l’auteur, docteur ès lettres, passons-lui ces inélégances inopportunes contre sa culture et ses oeillades répétées de fille dévergondée au lecteur blanc. A défaut de livres, on mange des merdes ?C’est officiel en tout cas, Mina est une narratrice pétrie de complexes, folle, au sens plein du terme. Car, au docteur qui lui demande si elle réalise qu’elle accuse son époux d’avoir commis un inceste, elle oppose, en défendant cet avocat dont elle est si fière, que « Fanny n’est pas la fille de Djibril » (P.193). Avant et après la coucherie, Djibril est bien le père, mais au moment de relater la relation sexuelle, Djibril n’est plus le père, quelle pitié ! En introduisant cette précision biologique, elle entend (et le dit expressément) qu’il n’y a pas eu inceste mais « seulement » viol (la belle affaire !), et encore ! Pour mémoire, Fanny n’a jamais connu Djibril que comme père ! L’esprit de Mina est si mal tourné que l’on comprend qu’elle en ait fait un récit sur son couple, plutôt qu’un témoignage sur le drame personnel de sa fille.A ce rythme de complaisance, on finira par mettre fils de prélat au programme…Si nos responsables pédagogiques sont à ce point lubriques, pourquoi ne mettent-ils pas Calixthe Beyala au programme ? Elle sait y faire en matière de romans épicés et controversés, au surplus elle n’a pas besoin de glossaire quand elle utilise des néologismes complètement sortis de sa plume ou des mots qui ne sont connus que du lecteur camerounais. Au lieu de déformer nos jeunes esprits par des textes gribouillés par des collègues et édités par des maisons d’édition qui ne sont réputées ni pour leur sérieux ni pour leurs productions, il devrait y avoir une règle d’or au MINESEC, qui interdirait de mettre le livre d’un collègue de la haute administration, d’un haut gradé de l’armée ou d’un membre du gouvernement au programme, cela fausse jusqu’à la lecture qu’en font les enseignants les plus compétents. Ils sont pourtant quelques uns (écrivains) au Cameroun et en Afrique à avoir connu un succès d’estime (critique littéraire). Le choix n’est pas des plus variés, mais il est réel.Ecrire un roman relève de l’art, un bon roman du virtuose, il ne suffit pas de savoir placer un mot après un autre (et encore !) ou d’avoir une belle agrégation en lettres (pff !) pour être grande romancière. Convenons tous que, aux plans esthétique et thématique, Sous la cendre le feu est un cuisant échec. Le livre proposé à l’étude de nos élèves est indigne, et très moyen du strict point de vue de l’écriture. Il ne devrait pas simplement être retiré des programmes, il mériterait aussi d’être mis au pilon, parce qu’il justifie a posteriori la pratique de l’index (entre 1557 et 1965) et de l’autodafé dans les périodes reculées de l’histoire universelle.Mission terminée de Mongo BetiLe héros de ce roman paru, en 1957, est un jeune Africain du Cameroun ayant piteusement raté son bachot , il rentre dans son village malgré la terreur qeu lui inspire son père. Là, il trouve tout le monde en effervescence car une femme est partie avec un homme appartenant à une tribu de la brousse. Il faut aller la chercher, et Medza (paré du prestige que confèrent des études, mêmes ratées) est chargé de cette mission. Là-bas, il découvre un oncle et un cousin pittoresques qui le présentent comme un phénomène. La femme qu'il doit ramener est repartie plus loin avec un autre homme, mais peu importe. En attendant qu'elle

revienne, il est fêté, choyé, consulté comme une autorité. Bien que l'oncle empoche la moitié des cadeaux qu'il reçoit, il s'enrichit. Les filles tournent autour de lui et il n'ose avouer qu'il est puceau et que les plus entreprenantes lui font peur. Il finit cependant par séduire une très jeune fille à laquelle on le mariera par surprise. Enfin la femme qu'il est venu chercher revient et consent à retourner avec lui dans son village natal. Sa mission est terminée, mais il lui reste à affronter la terrible colère de son père. Il s'enfuira, plantant là sa famille et sa jeune femme, que son propre frère épousera à son tour. Ce roman est intensément vivant, l'humour est mêlé à la vraie naïveté, les Caractères et les mœurs sont décrits d'une manière inoubliable. Voici enfin un roman africain qui n'a pas d'arrière-pensée politique, où éclate la joie de vivre, et qui révèle d'une façon étonnante le talent original d'un jeune écrivain noir. Une vie de boy de Ferdinand OyonoUne vie de boy de Ferdinand Oyono est une œuvre qui nous relate l’histoire d’un jeune nègre du nom de Toundi qui s’enfui vers Fia ou se trouvait le père blanc suite à une bastonnade de son père.Celui-ci le conduisit à l’église St Pierre de Dangan où il devint le servant de messe et son boy.Il le baptisa sous le nom de Joseph et l’apprit à lire et a écrire.Après la mort du père blanc, il devint le boy du commandant.Là il commence encore une nouvelle vie mais sera plus tard confronté à de multiples problèmes qui le conduiront à la mort suite à un vol commis par sa camarade Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole. Une vie de boy, publié en 1956, est centré sur le personnage de Joseph, boy instruit placé chez le commandant d'un district de la colonie française. Le roman dénonce les pratiques autoritaires de la colonisation et au-delà, la négation de l'humanité des colonisés à qui on ne pardonne pas de quitter leur place en découvrant l'envers du décor des maîtres blancs. La place faite à la frustration sexuelle de Joseph vis-à-vis de sa patronne blanche et les turpitudes intimes de celle-ci offrent par ailleurs une approche renouvelée du problème colonial.(Texte de Wikipédia)

Bleu Blanc Rouge de Mabanckou Ceux qui n'étaient pas Parisiens n'étaient que de vulgaires Paysans. «Moki estimait qu'un Parisien ne devait plus habiter dans une masure comme la leur, une bicoque en planches d'okoumé surmontée d'un toit en tôles rouillées.» Aussi, en revenant un été au pays, Moki avait pu dépenser généreusement pour construire à ses parents la plus belle maison du quartier. C'était un Parisien, c'est-à-dire un Congolais émigré à Paris où ses activités semblaient bien profitables. Pour s'en convaincre, il suffisait à son ami d'enfance Massala-Massala de le voir parader avec les filles dans les maquis ou en voiture quand revenait le temps des vacances au pays.      N'y tenant plus Massala-Massala obtiendra de son ami Charles Moki de lui préparer son voyage en France. Il aura des papiers en règle pour un voyage touristique... et déjà Adeline prétendra partager sa vie avec ce futur Parisien. Quelques heures d'avions plus tard, Paris ne sera pas le paradis espéré par l'indolent Massala-Massala. Il y fait froid. Moki entend mettre rapidement au travail ce "débarqué" qui a eu trop vite le mal du pays! Le voici introduit dans un milieu de clandestins tous plus inventifs les uns que les autres. Si Moki trafique dans la fringue, Boulou, l'"Agent immobilier", est l'inventeur de la "garantie trimestrielle" pour les squats qu'il loue au prix fort. Et les faux-papiers fournis par Préfet transforment Massala-Massala en un certain Marcel Bonaventure mais ils ne sont pas gratuits. Notre pauvre ingénu est expédié dans des trafics louches pour lesquels il n'est pas préparé.Voilà, vous avez plus ou moins deviné la suite. Ceux qui rentreraient au pays par "charter" — comme on commençait à dire quand Charles Pasqua officiait place Beauvau — n'auraient pas de jolis cadeaux à offrir, ni aux parents ni à leur dulcinée. Et Adeline bien sûr aurait disparu... Entre Moki et Massala-Massala le "deal" n'était pas l'idéal: on était dans une situation

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d'information dissymétrique. Dans ce premier roman, construit en "flash-back", Alain Mabanckou oppose Paris à une Afrique où l'on n'a d'autre ressource attendue que l'argent et les cadeaux des Parisiens, ceux-ci étant réputés mener une vie facile au pays de l'abondance et des droits de l'homme. À Château-Rouge, évidemment, la réalité est un peu différente... La marque de Mabanckou c'est déjà une touche d'ironie — que les œuvres suivantes amplifieront pour notre bonheur jusqu'à "Verre Cassé" qui repose aussi en partie sur cette opposition entre Paris et l'Afrique.Résumé du roman de Mariama Ba, « Une si longue lettre »Ramatoulaye, la narratrice vient de perdre son mari Modou dont elle était la première épouse. Elle met alors à profit les 40 jours de deuil que lui impose la tradition sénégalaise en écrivant une lettre à sa meilleure amie Aïssatou, exilée aux Etats-Unis. Ramatoulaye revient sur sa vie, sur ses souffrances, ses relations familiales et surtout sur ses souvenirs avec l’homme aimé, avant l’arrivée d’une co-épouse. Dans cette lettre, elle expose à Aïssatou les problèmes de société la concernant de près, c’est-à-dire la polygamie, les castes,  l’exploitation de la femme…Pour en savoir plus sur Mariama Ba

Ce roman est un classique de la littérature Africaine et en particulier de la littérature Sénégalaise. Etant née à Dakar, au Sénégal, ce roman je l’ai lu lors de ma scolarité. Il reste présent dans ma mémoire. Ce livre a été écrit il y a 33 ans par Mariama Ba. Ce roman a reçu en 1980 le Prix Noma. Elle est décédée en 1981, peu avant la parution de son second roman, « Un chant écarlate ». Ces deux romans ont eu un impact non négligeable dans la littérature au Sénégal.

Ce Roman fait parti de la liste des romans à livre dans le challenge de la littérature Africaine.

Le roman de Mariama Ba « Une si longue lettre » est disponible sur Amazon.fr

L’avis d’Affoh sur le Roman de Mariama Ba, « Une si longue lettre »Après le décès de son mari, Ramatoulaye écrit à Aissatou, sa meilleure amie afin de lui raconter le déroulement des funérailles. Elle finit par se replonger dans ses souvenirs et revient sur les événements marquant de leur vie respective qu’elle rapporte au fil des pages. Cette lettre deviendra alors une arme pacifique  dont se servira l’auteure, Mariama Bâ pour dénoncer la condition de la femme au Sénégal; écrasée par le poids du patriarcat, des traditions, des religions ou encore du modernisme. Emprunte de pudeur et de douceur malgré le caractère sérieux des sujets abordés; elle plonge le lecteur dans une atmosphère douce-amère de laquelle il est difficile de décrocher. On aimerait que cette si longue lettre n’ait jamais de fin. LA PRÉGNANCE DU RÉEL DANS LA FICTION CONTEMPORAINE DE L’ESPACE FRANCOPHONE UNE LECTURE ETHNOSTYLISTIQUE DEMOI TAXIMANDE GABRIEL KUITCHE

FONKOURésumé La prégnance du réel dans la fiction contemporaine de l’espace francophone est devenue une préoccupation majeure de la critique. En effet,une tendance littéraire nouvelle a vu le jour avec une rénovation savante et sérieuse de la cohabitation entre le réel et l’imaginaire dans la fiction. La critique parle de néo-réalisme, d’écriture blanche, de renarrativisation, d’un romanesque nouveau, etc. En effet, les écrivains africains francophones mettent en évidence leur volonté de rupture avec le modèle romanesque occidental imposé par l’impérialisme colonial, et leur tentative de disloquer lamatrice romanesque pour « décoloniser les genres ». Le présent article, axé sur l’étudeethnostylistique de Moi Taximan de Gabriel Kuitche Fonkou, tente d’interroger cette écriture différentielle en analysant les modes d’inscription et les symboles de la présence des faits réels dans son texte. Mots-clés Littérature émergente ; rupture ; faits réels ; fiction ; référent camerounais ; corruption ; Cameroun. Abstract The predominance of the real inthe present-day fiction in the francophone sphere has become a major concern of the critics. In fact, a new literary trend in born with the skilful renovation of the cohabitation of the real and the imaginary in the fiction. The critics talks of the “neo-realism”, of “white writing”, of “renarrativisation”, of a “new novel”, etc. Actually, the Africans francophone writers highlight the need to abandon the western style of writing novel imposed by the colonial masters who attempted to dismantle the matrix fictional in order to “decolonize the genres”. The present article, based on the “ethnostylistique” studie in the novel of Gabriel Kuitche Fonkou, Moi Taximan, is an attempt of questioning this new and different type of writing by analyzing the modes of inscription and the symbols making reference to real facts in his text. Key words Emerging literary ; real facts ; fiction ; rupture ; cameroonian referent ; corruption ; Cameroon. INTRODUCTIONContrairement aux premiers écrivainscamerounais de la décolonisation comme Mongo Beti ou Ferdinand Oyono, dont le classicisme de l’écriture relève du ANALYSES148 centre impérial, une tendance littéraire nouvelle a vu le jour1et semble s’affirmer davantage par des options esthétiques et thématiques qui déconstruisent la matrice littéraire métropolitaine. Cette tendance développe de plus en

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plus un mode d’écriture qui consiste à générer un discourslittéraire à partir des faits et événements qui sont l’essence même de la société de l’écrivain. Au sein de ce nouveau style, le cas de Gabriel Kuitche Fonkou est assez significatif. Son écriture, notamment dans Moi Taximan, paraît atypique dans la mesure où elle s’inscrit dans la réalité tant sociohistorique, culturelle que linguistique du Cameroun. Une lecture, même hâtive de ce roman, nous permet de relever un certains nombres d’indices qui prouvent que c’est autour du référent camerounais qu’est bâtie la narration. Dès lors, il se pose la question des rapports qu’entretiennent les réalités camerounaises avec le texte de Gabriel Kuitche. Fonkou. Quelles sont les représentations d’une telle écriture ? Dans quelle mesure cette écriture, qui se veut différentielle, peut-elle être considérée comme une reconnaissance symbolique des pratiques locales ? Voilà les questions fondamentales que nous aimerions aborder dans la présente étude. Pour mener à bien notre analyse, notre approche reposera sur l’ethnostylistique. C’est une stylistique particulière à la frontière de l’ethnologie et de la stylistique(G. Mendo Zé, 2004 : 19). Selon cette grille d’approche stylistique, le texte littéraire négro-africain est autrement marqué2, et on doit l’étudier en prenant nécessairement en compte le contexte référentiel de production, c’est-à-dire l’environnement contextuel, les circonstances et le lieu d’énonciation. En ethnostylistique, le langage d’une communauté est un donné de l’expérience de la forme du monde et de la réalité sociale et culturelle de cette communauté(Noumssi et Nola, 2007 : 310). Pour mieux rendre compte des différents aspects de cette étude ethnostylistique dans Moi Taximan, quatre principales étapes ponctueront notre démarche. Nous commencerons par étudier leréel spatial et actantiel (toponymes, anthroponymes), ensuite nous interrogerons le réel culturel, le réel sociohistorique constituera la troisième étape, et en dernière analyse le réel linguistique. 1.LE RÉEL SPATIAL ET ACTANTIEL (TOPONYMES ET ANTHROPONYMES) Le Cameroun est bien présent sous la plume de Kuitche Fonkou par des toponymes (nom des lieux) et des anthroponymes3. Dans Moi Taximan l’on

enregistre plusieurs occurrences de toponymes et d’anthroponymes qui fonctionnent comme des marquages ethnostylistiques du texte. En ce qui concerne les toponymes, le cadre principal des actions est Yaoundé4, avec certains micro-espaces tels : [1] Le tribunal de Grande instance du Mfoundi. (M.T5: 71). 1Cette tendance voit le jour à partir de 1990 avec levent démocratique qui a soufflé sur le pays, provoquant des changements à tous les niveaux de la structure sociale.Sur le plan littéraire, les canons esthétiques sont aussi modifiés : on note de nouveaux procédés d'écriture qui sont en rupture avec le modèle littéraire occidental. La nouvelle production littéraire, loin d'être étrangère à la société camerounaise, se développe avec cette société. (L. Nzessé, 2008 : 7). 2Dans son acception courante, le verbe « marquer » « signifie rendre reconnaissable au moyen d’un repère ou d’un signe. On dira alors d’un énoncé qu’il est marqué lorsqu’il possède une particularité linguistique ou stylistique qui l’oppose à d’autres énoncés de même nature – mais non marqués – dans la même langue » (Noumssi et Nola, 2007 : 309). 3Dubois et alii (2001 : 38) définissent l’anthroponyme comme un « nom désignantune personne dans une communauté déterminée : nom de famille, prénom, surnom». 4Capitale politique du Cameroun. 5Lire Moi Taximan. LA PRÉGNANCE DU RÉEL DANS LA FICTION CONTEMPORAINE DE L’ESPACE... 149 [2] Le carrefour Warda. (id.) [3] Fougerolle (id.). [4] Le quartier Tsinga (id.) [5] L’avenue Amacam1(id.) [6] Le quartier Bastos (ibid. : 72) Pour ce qui est des anthroponymes, nous pouvons relever des noms comme : [7] Mveng Bomba (ibid : 24). [8] Azoo (ibid. : 186). [9] Forsung (id.) [10] Ndefoe Sufoe (M.T : 161). [11] Essono (ibid. : 187). [12] Magne Sadeu (ibid. : 188). Ces anthroponymes sont des noms de famille Beti et Bamiléké

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qui s’inscrivent, comme l’a si bien remarqué André Ntonfo (1993 : 42), « par leur consonance, dans l’espace géo-culturel camerounais ». Ces occurrences onomastiques installent l’œuvre de Kuitche Fonkou dans un contexte précis : celui du Cameroun. Cette présence des noms directement puisés dans les langues locales n’est pas gratuite. Ngal (1994 : 42) remarque d’ailleurs que : [Les] noms ne sont pas choisis au hasard : chez nous le nom n’est rendu que par sa signification qui le rend agréable, peut-être répugnant aux ancêtres, donc au cosmos, et qui par conséquent lui permet de remplir totalement sa fonction de nommer, c’est-à-dire de mettre au monde [...]. Chaque nom est un sens parce qu’il rythme un sujet dont ledestin est comme tracé par ses sonorité et sa musicalité. Comme on peut le constater, ces noms « plongent le lecteur immédiatement dans une atmosphère culturelle particulière ». (Ngalasso Mwata, 2001 : 18). 2.LE RÉEL CULTURELLe texte de Gabriel Kuitche Fonkou est fortement culturalisé. En effet, nombre d’éléments culturels y sont rencontrés, notamment ceux reposant sur la tradition et l’oralité. 2. 1. La tradition La tradition est un aspect très important dans l’œuvre de Kuitche Fonkou. On pourrait dire que de ce point de vue, il se rapproche du romancier ethnologue béninois Paul Hazoumé2ou même des chantres de la Négritude des sources3qui ont décrit la culture africaine précoloniale. Selon Amadou Koné (2004 : 179) : On peut considérer la tradition comme l’ensemble des modes de pensées dans les domaines religieux, coutumiers, juridiques, des modes de comportement et de vie, établis par une culture et qui se perpétuent de génération en génération même s’ils se modifient au gré de l’évolution contextuelle et des accidents de l’histoire. En effet, si l’on suit, dans Moi Taximan, la scène de la dot de Justine, on voit avec quelle logique traditionnelle l’auteur l’explique de bout en bout. Tout le 1Assurances mutuelles et agricoles du Cameroun. 2Doguicimi, Paris, l’Harmattan, 1987.Première édition : 1938. 3Senghor et la tendance de la Négritude des sources avaient comme objectif de décrire (chanter) l’Afrique traditionnelle, donc la tradition africaine.

ANALYSES150 comportement des différentes parties concernées par la dot suit les préceptes de la tradition bamiléké1. [13] On attendait Justine chez son mari, c’est-à-dire dans la concession [du père de Jo, son fiancé]. [...] Annoncées pardes chants et des rires de plus en plus envahissants au fur et à mesure qu’elles se rapprochaient, les femmes du cortège se retrouvèrent bientôt à l’entrée de notre concession. Elles déposèrent là toute leurs charges, arrachèrent à la clôture des bambous et des piquets dont elles firent un grand feu et s’installèrent tout autour. À partir de ce poste, elles abreuvèrent d’imprécations mon père, sa famille et son quartier. Le groupe faisait suivre chaque moquerie d’un chant-rire mélodieux et ironique. - Il ne sait même pas attacher une clôture ! Hé-héee, Woh wohoho... - Son champ est tout petit. Notre fille ne mourra-t-elle pas de faim ? Hé-héee, woh wohoho... - On raconte qu’il boit beaucoup et bat ses femmes ! Hé-héee, woh wohoho... - Les gens de ce quartier sont-ils siimpolis que personne ne vient nous accueillir ? Hé-héee, woh wohoho... - Nous ramènerons notre fille chez nous ! Hé-héee, woh wohoho... Dans la concession on ne perdait rien de toutes ces douces méchancetés. Il fallait accueillir la délégation, c’est-à-dire lui donner de l’argent pour la prier de daigner pénétrer dans la concession. [...] Une première distribution de menue monnaie ne donna pas satisfaction aux « mères » de Justine. Tout l’argent fut rassemblé et retourné aux hommes regroupés dans la case d’en bas, celle de mon père. Les démarcheuses durent aller et venir à trois reprises avant que les « belles-mères» ne consentent à aller jusqu’à la cour de la concession. Mais là, nouvelle escale, nouveau feu, nouvelle installation. [...] Et les négociations reprirent. Il fallait maintenant obtenir à coup de menue monnaie que la délégation pénètre dans unecase. Ce fut long et fréquemment meublé par le chant-rire des visiteuses. À un moment donné, ces femmes, enfin satisfaites, dansèrent en rond en chantant : Kune nde kune nde Yaya Kune nde Ta njwongu nge wo pe ne Yaya kune nde Ma njwongu nge wo pe ne Yaya kune nde Nge wo pe melà’ nkap e

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Yaya kune nde. (Entrer dans la maison, entrer dans la maison Yaya entrer dans la maison Mère de la mariée je suis restée dehors Yaya entrer dans la maison Restée dehors à cause de l’argent Yaya entrer dans la maison Entrer dans la maison entrer dans la maison Yaya entrer dans la maison) 1Les Bamilékés sont une ethnie de l’Ouest-Cameroun. LA PRÉGNANCE DU RÉEL DANS LA FICTION CONTEMPORAINE DE L’ESPACE... 151 Justine était constamment tenue au milieu d’un paquet de femmes. Impossible de la voir. Même une fois à l’intérieur de la case, on continua à la cacher soigneusement [...]. Était arrivé le moment d’une partie difficile : le moment de « sortir les paniers », c’est-à-dire de rendre à chaque femme de la délégation l’ustensile qu’elle avait apporté, en y joignant une gratitude en nature ou en argent. [...] Des chiffres furent adoptés. Le ntang fut vidé de ses paniers, eux- mêmes déjà délestés de leur contenu.On mit dans chacun d’eux du plantain pilé et huilé, ainsi qu’une quantité de viande de porc correspondant au grade du panier [...] (M.T : 154 -159). Il faut dire que chez les Bamilékés, c’est généralement très tard dans la nuit que la dot a lieu. Une fois que le futur marié arrive avec sa famille dans sa future belle famille, il y a un protocole amoureux qui est respecté, protocole sans lequel l’expression amoureuse ne peut aboutir, ne peut se sentir dans son essence, dans sa profondeur. Dans un contexte d’oralité, elle s’exprime sur le mode du chant, du mime et de la gestuelle. En effet, la famille de la fille exprime à l’occasion les griefs et ressentiments1éprouvés à travers des poèmes chantés et inspirés par la « haine ». Ils permettent, sous le mode de la plaisanterie, de désamorcer tout sentiment hostile et d’assainir de manière préventive le lien affectif en devenir. La famille de la future mariée passe à l’occasion en revue les avatars de la mémoire de la famille du garçon : les manquements, les mensonges, les infidélités, les crimes et autres travers, etc. Ce sont les femmes et alliés de la famille de la fille qui composent ces diatribes, ces « poèmes de la haine » dont le but est de rendre l’amour possible en milieu conjugal. Cette « mise en scène du sentiment hostile dans les instance intimes» (S. Babacar, 2003 : 77), plus qu’un simple exorcisme, tend à montrer que tout lien amoureux

repose aussi sur un contentieux potentiel. Un autre aspect de la tradition Bamiléké dans le texte est la cérémonie de blindage et de bénédiction.Généralement, après un succès quelconque, le concerné retourne dans son village pour implorer protection et bénédiction de la part de ses ancêtres et des dieux2de sa famille. C’est un grand-parent ou le plus âgé de la famille qui est l’officiant principal de la cérémonie. Dans Moi Taximanen effet, une fois devenu propriétaire de taxi, Jo décide de se rendre dans son village natal pour la cérémonie de bénédiction et de protection, cérémonie qui se fait devant toute la famille rassemblée : [14] Mon grand-père paternel demanda et obtint facilement lesilence. Puis sa voix résonna : [...] Nous sommes rassemblés ici ce matin Pour dire à nos ancêtres Pour dire à nos dieux Pour dire à Dieu Voici votre fils Vous l’aviez envoyé à la chasse Il n’est pas ce chien Qui attrape et mange en brousse Il apporte la panthère qu’il a prise 1Ces griefs et ressentiments sontbien exprimés dans la premièrepartie du texte : (à partir de ce poste... dans la concession on ne perdait rien de toutes ces douces méchancetés). 2La société bamiléké est polythéiste mais admet l’existence d’un Dieu suprême. ANALYSES152 Pour que vous en enleviez la peau Vous lui avez donné cinq francs Il est allé demander au blanc une voiture Car à part demander Quelqu'un peut-il prétendre acheter au blanc ? Nous sommes rassemblés Pour vous demander D’éloigner de lui l’accident Oui, d’une seule bouche Nous refusons l’accident Que rien de tel ne t’arrive sur la route Que ne trébuche pas celui Qui pénètre dans ta voiture Si un être de malédiction monte dans ta voiture Que Dieu étouffe sa malédiction Pour que tous les passagers soient saufs Si le crabe siffle quelque part Il y sourdra de l’eau Tu ne peux qu’aller de l’avant

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Que posséder plus encore Ce n’est pas une seule voiture que nous voulons Nous en attendons dix Nous en attendons vingt Va de l’avant Nos ancêtres t’en donneront la force. L’assistance approuvait chacune de ces paroles. Chacun en ajouta quand mon grand-père eut fini. Puis on se rendit près de la voiture qui reçut force pressions des mains et force crachats simulés, en signe de bénédiction. (M.T : 93-95). Toute cette description expressive est bel et bien conforme à l’éthique traditionnelle bamiléké pour quiconque connaît la psychologie et la pratique de ce peuple en matière de dot, de blindage et de bénédiction. Le dernier aspect de la tradition camerounaise présent dans l’œuvre de Kuitche Fonkou est le phénomène de la tontine. À l’origine, cette pratique était un trait inhérent à la tradition bamiléké, mais aujourd’hui la pratique est nationale et a même franchi les frontières du Cameroun. Selon Joseph Ngangop1: Cette pratique séculaire est fidélité à la parole donnée, traduction del’esprit d’équipe, constitution lente et laborieuse d’un capital en vue d’un investissement, collecte de pécules aux fins de la réalisation du dessein de chaque membre. À ce titre, le moindre manquement est perfidie et expose le contrevenant à un discrédit assorti de semonces et de sanctions sévères. La remise du pactole s’accompagne des proposde bénédiction par lesquels on implore toutes les divinités afin que la somme fructifie au centuple pour le bonheur du bénéficiaire et du groupe. Apprécions dans l’œuvre comment le narrateur expose le moment « sacré » de la remise du pactole à l’heureux bénéficiaire du jour : [15] On se mit debout, on se tint parles mains, de sorte que ceux des premiers rangs constituent une chaîne irrégulière, fermée autour du doyen à 1Joseph Ngangop, « Tribalité et tribalisme dans Moi Taximande Gabriel Kuitche Fonkou » (inédit). LA PRÉGNANCE DU RÉEL DANS LA FICTION CONTEMPORAINE DE L’ESPACE... 153 qui le lot de billets de banque avait été remis. À l’intention du bénéficiaire lui-même maillon de la chaîne, le doyen déclara : - Ces sous que loin de chez nous, nous amassons un par un à la sueur de tout notre corps, sous le soleil, sous la pluie, les emmerdements des mange-mille et des patrons, nous te les remettons aujourd’

hui en émettant le vœu qu’entre tes mains, ils se multiplient comme la plante rampante « nxwonxwo », de sorte que d’ici quelque temps tu reviennes nous présenter ton propre taxi, acquis grâce à eux. On applaudit, on esquissa des pas de danse, on ajouta des grains de sel au discours rituel du doyen. -C’est ça doyen, c’est ça -Je te dédie trois coups defusil tim, tim, tim. -Je te donnerai une femme. (ibid : 92). En effet, pour qui a connaissance de la pratique de la tontine au Cameroun, cette description du narrateur est en conformité avec ce moment « sensible » de la vie associative des différents regroupements à bases pécuniaires. En somme, les trois exemples qui précèdent illustrent bien les mœurs, les modes de comportement et de vie de la société de l’auteur. Et nous pouvons dire que cette connaissance de la tradition camerounaise découle de l’ancrage de l’auteur dans le milieu dont il est issu. C’est peut-être pour cela qu’il est capable de dire cette tradition de la façon la plus appropriée. Une telle exactitude dans la description ne pouvait être faite que par quelqu’un qui est bien imprégné dans son milieu. C’est aussi ce que nous verrons avec la bonne maîtrise des proverbes et autres dictons qui parsèment le texte, constituant les temps forts d’une culture de l’oralité. 2.2. L’oralité Les proverbes1, beaucoup plus que le genre oral2, sont présents dans Moi Taximan. Ces proverbes remplissent bien une fonction culturelle : [16] Tu ne peux pas te noyer dans un cours d’eau qui abrite le totem de ton père. (M.T. : 14). <L’ombre paternelle est protectrice ; là où repose le génie du géniteur est un bouclier sûr pour l’enfant>. [17] Les loups se mangent entre eux (id.) <les méchants se connaissent, s’évitent et, à la limite se respectent>. [18] La fourmi peut tuer un éléphant. (ibid. : 15). [19] Les termites renversentde grandes cases. (id.) <la leçon qui se dégage de ces deux proverbes est qu’il ne faut jamais sous-estimer un adversaire, aussi petit soit-il>. [20] Si quelqu’un te dépasse, porte son sac. (id.) <Le respect de la hiérarchie ou de l’aîné est sacré>. [21] On dit au village que quand quelqu’un a été mordu par un serpent, il fuit désormais le mille-pattes. (ibid. : 49). <équivalent du proverbe français selon

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lequel « chat échaudé craint l’eau froide>. 1Selon Jacques Chevrier (1974 : 20), « les proverbes sont des expressions de vérité naturelle [...]. Le proverbe ne subit aucune modification, car toute déformation serait aussiune déformation de la tradition. Il contribue enfin à l’enracinement des œuvres dans le terroir ». 2Le genre oral est très vaste et diversifié. Il regroupe à la fois les devinettes ou énigmes, les formules divinatoires, les maximes et dictons, les louanges, les anthroponymes et les toponymes, et enfin les plus connus, les proverbes, les fables et les contes. NZESSÉ Ladislas Département de LÉA, FLSH, Université de Dschang, Cameroun [email protected]

Resumé de CandideCandide, fils de la soeur du baron Thunder-ten-tronck, est un jeune homme naïf qui vit dans " le plus beau des châteaux ". Il aime Cunégonde et écoute avidement les théories de Pangloss le philosophe. C'est aussi l'ami du frère de Cunégonde. Un jour, il embrasse Cunégonde et là, tout s'écroule et il est mis à la porte du château. Candide veut revoir Cunégonde car il l'aime. Une fois jeté à la porte, Candide se fait engager de force dans l'armée bulgare. Après quelques semaines passées dans l'armée, il déserte et fuit en Hollande. Lorsqu'il arrive en Hollande, il est très misérable et un homme qui répond au nom de Jaques l'accueille chez lui. Lors d'une promenade, il rencontre Pangloss qui était son professeur au château. Lui aussi est mal en point. Il raconte à Candide que les Bulgares ont détruit le château, violé puis tué Cunégonde ainsi que tous les occupants du château. Jaques avec beaucoup de bonté recueille également Pangloss. Après deux mois passé ensemble, Jaques décide d'emmener ses deux philosophes en voyage d'affaires avec lui à Lisbonne. Alors qu'ils sont en vue du port de Lisbonne, la terre se mit à trembler, un raz de marée gigantesque fait chavirer leur vaisseau. Jaques périt noyé tandis que Pangloss et Candide arrivent à Lisbonne. Pendant qu'il marchait en ville tout en discutant de choses philosophiques, un agent de l'inquisition les écoute attentivement. Ce dernier les fait arrêter sur le champ. Pangloss est mort pendu et Candide lui, est " seulement " flagellé. Le châtiment supporté, Candide est interpellé par une vielle femme qui lui apprend que Cunégonde n'est pas morte. Ça y est, les amoureux sont à nouveau réunis. La fille du baron raconte son histoire a Candide. En fait, un capitaine bulgare l'a sauvée du massacre et l'a vendue à un banquier juif, Don Issacar chez qui elle vit. A peine son récit achevé que survient Don Issacar. Ce dernier, fou de jalousie se jette sur Candide pour le poignarder mais le jeune homme tue son agresseur. Juste après le meurtre, l'inquisiteur arrive à son tour et surprend Candide l'épée a la main. Afin d'éliminer les témoins encombrants, Candide " le perce d'outre en outre, et le jette à côté du juif ". Candide, Cunégonde et la vieille prennent alors la fuite. Après quelques mésaventures, ils arrivent enfin a Cadix où il s'embarquent pour le Paraguay afin d'échapper aux représailles des juifs. Candide s'engage comme capitaine. Au cours de la traversée, la vieille raconte son histoire à Candide et on apprend ainsi qu'elle est la fille du pape Urbain X et qu'elle a connu de multiples malheurs. A Buenos Ayres, le gouverneur demande Cunégonde en mariage et Candide est identifié comme l'assassin présumé de l'inquisiteur. Il faut donc qu'ils se séparent à nouveau. Candide avait amené d'Europe un valet, Cacambo et c'est avec lui qu'il se réfugie chez les jésuites du Paraguay. Là, il découvre que le révérend père n'est autre que le frère de Cunégonde, qu'il avait cru mort dans l'attaque du château par les Bulgares. Le jeune baron raconte son histoire. Puis lorsqu'il apprend que Candide prétend à la main de sa

soeur Cunégonde, il le frappe. Candide pour se défendre le tue. Nouveau meurtre, nouvelle fuite. Candide et Cacambo pénètrent dans le territoire des Oreillons. Ceux-ci leur réservent les plus grands égards lorsqu'ils ont la certitude qu'ils ne sont pas des jésuites. Les deux héros finissent par atteindre un lieu paradisiaque, nommé l'Eldorado, dans lequel les hommes vivent en harmonie et connaissent un bonheur fondé sur le respect mutuel et le dédain des richesses matérielles. Pourtant, Candide, toujours désireux de retrouver Cunégonde préfère quitter ce pays paradisiaque, après un mois d'un séjour merveilleux. Le voyage reprend donc après cette brève halte. C'est au Surinam, colonie hollandaise, que Candide découvre l'atroce réalité de l'esclavage. Il apprend ainsi à quel prix se paie le sucre que mangent les Européens. Il décide d'envoyer Cacambo racheter Cunégonde au gouverneur de Buenos Ayres pendant que de son côté, il cherchera à regagner l'Europe. Rendez-vous est donné à Venise. Candide s'attache à un nouveau compagnon, Martin, pessimiste et philosophe. Au cours de la traversée, Martin expose à Candide sa vision sans illusion du monde, qui contraste évidemment avec l'enseignement de Pangloss. Candide et Martin finissent par atteindre Venise après plusieurs aventures. Ils attendent Cacambo et Cunégonde, mais ceux-ci ne sont pas au rendez-vous fixé. Ils sont remplacés par deux nouveaux venus, Paquette, l'ancienne maîtresse de Pangloss devenue prostituée, accompagnée de frère Giroflée, un moine singulier. L'escale à Venise paraît être l'occasion de rencontrer enfin un homme comblé par la fortune: le noble vénitien Prococurant. Ce dernier s'avère pourtant décevant. Blasé, revenu de tous les plaisirs, il n'en jouit plus d'aucun. Indifférent à tout ce qui l'entoure, Prococurant n'est pas plus heureux que les autres. Candide et Martin rembarquent. Sur le vaisseau, ils retrouvent Cacambo, devenu esclave. Ils le rachètent, puis sur une galère qu'ils viennent de croiser, ils voient Pangloss et le frère de Cunégonde enchaînés à leur rame. Pangloss a échappé à la mort et le baron n'a pas reçu le coup fatal que Candide croyait lui avoir porté. Manque encore à l'appel Cunégonde, celle que Candide poursuit de son amour à travers le monde, et cela avec constance depuis le début du récit. Pangloss puis le baron relatent leurs aventures. Enfin la compagnie atteint le rivage de la Turquie et s'installe sur les bords de la Propontide, c'est-à-dire la mer de Marmara: " les premiers objets qui se présentèrent furent Cunégonde et la Vielle ". Or, stupeur, la jeune femme, pour l'amour de laquelle Candide a traversé le monde et survécu à mille dangers, est devenue laide et revêche. Toutefois Candide reste fidèle à ses engagements et se propose d'épouser celle qui n'est plus " fraîche, grasse, appétissante ", comme au chapitre premier. Candide a fait l'acquisition d'une petite propriété qu'il exploite avec tous ses anciens compagnons d'infortune. Le travail apprend à chacun hormis Pangloss qui lui n'a guère évolué que le bonheur est à la mesure de ses efforts. Il faut donc " cultiver notre jardin ". Sur cette morale s'achève le conte et l'apprentissage du jeune Candide.

Resumé de Et les chiens se tesaient de CesaireEcrit en 1946 et publié en 1958, Et les chiens se taisaient relate l’histoire d’un homme, esclave, révolutionnaire et révolté qui assassine son maître et appelle son peuple au soulèvement.Et les chiens se taisaient, une tragédie lyrique, une réflexion sur la solitude d'un héros qui refuse le compromis et connaît la tentation, la peur, l’emprisonnement et la mort. Cette pièce, c'est la vie d'un homme, d'un révolutionnaire, revécue par lui au moment de mourir au milieu d'un grand désastre collectif. Il revit (ou ressasse) ses hésitations, ses élans, ses rêves, ses défaites, ses victoires : d'abord, la naissance en lui du héros dans le décor colonial et son initiation à la solitude (mieux à l'abandon que par avance il accepte) parmi les sollicitations contradictoires de l'esprit de vie et de l'amor fati ; puis son combat spirituel - aux prises qu'il est avec les forces du sentiment et les forces du passé ; enfin, dans l'acte 3, c'est la confrontation avec la mort. Ici la force héroïque prend son essor du contact rétabli au plus profond avec le fond obscur et

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terrestre de l'être.La poesie

La disparition d’Aimé Césaire, il y a un an, donna lieu à un surprenant concert de louanges médiatiques. Les obsèques nationales qui lui furent rendues, l’empressement aussi unanime que tardif de la classe politique française, où perçait l’aveu d’une certaine mauvaise conscience, tout ceci ne doit pas faire oublier qu’Aimé Césaire fut longtemps tenu à la marge. Homme de colère plutôt que de compromis, il est avant tout l’auteur d’une œuvre poétique enfiévrée, enchantée, dont les premiers mots résonnent encore avec une violence nue : « Au bout du petit matin…/ Va-t’en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t’en je déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance. » (Cahier d’un retour au pays natal). Sous le titre général La Poésie, cette œuvre fut rassemblée au Seuil pour la première fois en 1994, puis rééditée en 2006. Elle est à nouveau remise en vente.Aimé Césaire est né en 1913 et mort le 17 avril 2008. Poète majeur des Antilles françaises, dramaturge, inventeur du concept de négritude dans la revue « L’Étudiant noir » qu’il fonda en 1934, auteur du Discours sur le colonialisme, il s’engagea directement dans l’action politique, en tant que maire de Fort-de-France pendant 56 ans et député de la Martinique pendant 48 ans.

TempeteUn navire sombre dans les eaux furieuses d’une tempête infernale. Depuis l’île où il a été exilé à la suite d’un funeste complot, le duc et magicien Prospero contemple le naufrage… et voit débarquer ses ennemis d’autrefois. La vengeance est proche ! Mais son esclave Caliban se révolte, et rien ne sera plus comme avant…Adaptant pour un théâtre nègre "La Tempête de Shakespeare", Césaire démystifie le merveilleux pour mieux faire surgir le chant de la liberté.Né en 1913 en Martinique, poète, dramaturge et homme politique de premier plan, Aimé Césaire a défini avec Léopold Sédar Senghor la notion de « négritude ». « Aimé Césaire manie la langue française comme il n’est pas aujourd’hui un Blanc pour la manier. »André Breton

Cahier d’un retour au pays natalEt nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique.Et la voix prononce que l'Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie, que nous n'avons rien à faire au monde, que nous parasitons le monde mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'a fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite ". La réédition du Cahier d'un retour au pays natal, la première œuvre d'Aimé Césaire, saluée depuis l'origine comme le texte fondamental de la génération de la Négritude.

Tragedi du roi Christophe Aimé CesaireLa tragédie du roi Christophe est une pièce en trois actes qui a été écrite en prose par Aimé Césaire (1913-) et publiée en 1963. Elle a été mise en scène par Jean-Marie Serreau au Festival de Salzbourg en 1964. En 1970, Césaire a effectué quelques remaniements sur sa pièce pour l'édition définitive. Il se serait lancé dans la rédaction de sa tragédie en 1959, un an après la fondation du Parti progressiste martiniquais.

Resumé les miserables de Victor Hugo

Le roman Les Misérables paraît pour la première fois en 1862. Il esquisse en cinq tomes le portrait de la France du XIXe siècle et de ses injustices sociales. Victor Hugo nous fait suivre, pas à pas, la vie du bagnard Jean Valjean. Roman à multiples facettes (sociale, philosophique, historique et littéraire), Les Misérables est une oeuvre à la postérité incroyable : cinéma, comédies musicales, références populaires... L'écrivain lui-même avait pressenti ce succès, puisqu'il écrit en mars de l'année de la parution à son éditeur : « Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon oeuvre ». L'oeuvre s'articule autour de cinq tomes : Fantine, Cosette, Marius, L'idylle rue Plumet et l'épopée Rue Saint-Denis, et enfin Jean Valjean.Le forçat Jean Valjean est libéré d'une prison française après avoir purgé une peine de dix-neuf ans pour le vol d'une miche de pain et plusieurs tentatives d'évasion. Lorsqu'il arrive dans la ville de Digne, personne n'est disposé à lui donner refuge parce qu'il est un ex-condamné. Désespéré, Valjean frappe à la porte de M.Myriel, l'évêque de Digne, qui le traite avec gentillesse. Mais Valjean vole son argenterie. Lorsque la police l'arrête, Myriel le couvre en affirmant qu'il s'agissait d'un cadeau. Les autorités relâchent l'ancien forçat et Myriel lui fait promettre de devenir un honnête homme. Soucieux de tenir sa promesse, Valjean dissimule son identité et parvient à Montreuil-sur-mer. Sous le nom de Madeline, il met au point un ingénieux procédé de fabrication qui apporte la prospérité à la ville, et devient finalement maire de la cité.

Le dernier jour d’un condamnéResumé   :1 Dans la prison de Bicêtre, un condamné à mort ( le narrateur) attend le jour de son exécution. Jour après jour, il note ses angoisses, ses espoirs fous et ses pensées. Le narrateur nous rappelle les circonstances de son procès ( chapitres 1/9 ).Puis il nous décrit sa cellule ( chapitre 10/12 ). Il évoque ensuite le départ des forçats au bagne de Toulon ( chap. 13/15 ). Il nous rapporte la complainte en argot d'une jeune femme à l'infirmerie ( chapitre 16 ) .Désespéré, il décide alors de s'évader ( chapitre17). on vient lui apprendre que son exécution aura lieu le jour même.( chapitre 18/19 ). Le narrateur sera transféré ensuite à la conciergerie ( chap. 22) , il y rencontre un autre condamné à mort ( chap. 23/24). Son séjour en prison devient de plus en plus suffocant .il sombre dans les hallucinations et les cauchemars .Il se demande comment on meurt sous la guillotine. ( chap. 27). Il reçoit après la visite d'un prêtre qu'il trouve placide et sans compassion devant son état. ( chap30) La visite de sa petite fille Marie sera évoquée au chapitre 43. Elle ne le reconnaitra pas, ce qui l'attriste profondément. Puis vient l'ultime ligne droite avant la mort; son dernier jour de condamné. Sur son passage de la conciergerie à la place de Grève où se dresse l'échafaud, la foule rit et applaudit: le condamné était donné en spectacles à cette foule qu'il n 'a jamais aimé d'ailleurs. Devant le spectre de la mort, le narrateur tremble et implore la pitié mais il sait déjà que son sort est scellé. Le bourreau accomplit alors sa tâche pour décapiter le condamné.Resumé 2 :Le livre est l'histoire d'un homme qui a été condamné a mort et, alors, il se propose d'écrire ce qu'il vit pendant ses dernières semaines de vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu'il a fait pour être condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire être condamnés à mort. Cet homme nous dit tout ce qu'il fait quand il est en prison ; il devient aussi le spectateur de la scène horrible du ferrage des forçats. Puis il pense au moment où il devra aller à la guillottine ; il a peur mais il ne veut pas que les autres le sachent. Il continue à espérer dans la grâce qu'il n'aura jamais. Il nous parle aussi de sa fille et du jour où il a pu la voir et il nous dit qu'il a été content parce qu'il a pu la voir, mais il n'est pas content parce qu'elle ne l'a pas reconnu. Il nous décrit quelque aspect de son passé : une rencontre avec une jeune fille; il décrit des monuments qu'il a vus.

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Il cesse d'écrire quand le moment de l'exécution est arrivée : "Quatre heures". Le livre est séparé en trois parties : Bicêtre, la Conciergerie et la Mairie qui sont elles-mêmes séparées en trois parties : Bicêtre : le procès, le ferrage des forçats et la chanson ; la Conciergerie : le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geôlier qui lui demande les numéros pour jouer à la loterie ; enfin l'Hôtel de Ville : le voyage dans Paris, la toilette du condamné et le voyage vers la Place de Grève où est installé l'échafaud.

Les bouts de bois de dieu de Ousmane SebemeL’auteur relate l’histoire de la grève des cheminots de « Dakar Niger qui du 10 octobre 1947 au 19 mars 1948 immobilisa plus de 1500 Kilomètres de lignes.A Bamako, à Dakar, les cheminots s’organisèrent pour mener à bien leur luttes.Mais, c’est à Thiès que les autorités interviennent dès les premiers jours.Thiès est en effet le centre de la régie des chemins de fer et celui de la direction du mouvement ouvrier.Malgré les multiplesinterventions de l’administration et les différents obstacles : mort, famine, violence, les cheminots maintinrent leurs revendications.Après plusieurs négociations, ils obtinrent satisfaction, c’est-à-dire l’amélioration de leur conditions de vie. Ce roman, qui se déroule du Sénégal au Soudan (le Mali d'aujourd'hui), s'inspire de faits réels: la grève des cheminots du "Dakar-Niger", ces ouvriers noirs qui, entre eux, s'appellent les "Bouts de bois de Dieu". Ils veulent conserver les traditions, les lois du clan, les coutumes, mais le progrès - implacable - les pousse. Au long de la ligne de chemin de fer, d'innombrables personnages se croisent et se rejoignent : les Africains qui, tant que dure la grève, ont peur, peur du long silence des machines, et, surpris par ce mouvement, les Européens qui s'appliquent à conserver le prestige de la vieille Afrique. Mais au coeur de ces voix discordantes, de ces âmes déchirées, s'élève un amour de l'homme d'autant plus bouleversant qu'il est lucide. Respecter l'homme n'est pas chose aisée...

Les Mots de Jean-Paul SartreRécit autobiographique que Jean Paul Sartre publia dans Les Temps modernes en octobre et novembre 1963 et en volume chez Gallimard en 1964.   Conçu comme un "adieu à la littérature" , le livre rencontra un succès immédiat et contribua à l'attribution du Prix Nobel en octobre 1964, que Sartre refusa.A cette époque Jean-Paul Sartre est marqué par une série d’événements tragiques : la mort par accident  d’Albert Camus, la disparition du philosophe Merleau-Ponty, la vieillesse de sa propre mère … Tous ces événements  l’incitent à revisiter son enfance et à chercher à répondre à cette question : que peut la littérature ?   Dans cette autobiographie, Sartre y raconte ses souvenirs d’enfance jusqu’à l’âge de onze ans. Le livre est divisé en deux parties : "Lire" et  "Ecrire". En effet, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture ont été les deux événements les plus marquants pour l'enfant solitaire que fut Jean-Paul Sartre.  En fin d’ouvrage, quelques pages sont consacrées à la période, où écrivain Sartre travailla à l’écriture de La Nausée ( roman philosophique publié en 1938). Alors que beaucoup aiment à évoquer avec complaisance leurs souvenirs d'enfance, Sartre ,au contraire, se livre à cet exercice avec un esprit critique et une grande ironie. Il démystifie l'attendrissement dont beaucoup entourent cette époque de la vie, et n’hésite pas à affirmer « J'étais un enfant, ce monstre [que les adultes] fabriquent avec leurs regrets. »   Dans la première partie, "Lire",  Sartre  que l’on surnomme alors « Poulou » évoque ses familles maternelle et paternelle. Son père meurt alors que Sartre n'est âgé que de deux ans. Sa mère et lui vont vivre chez ses grands-parents maternels  Charles et Louise Schweitzer Charles   Schweitzer, d’origine alsacienne, est professeur d’allemand. Il va avoir une grande influence sur la formation du jeune Jean-Paul. Ce grand-père à la fois théâtral et

autoritaire se prend d’affection pour son petit fils. Enfant unique, Sartre est choyé par tous . Il grandit dans ce monde bien ordonné. Il devient à son tour comédien, et "joue à être sage". Il éprouve une  passion sincère pour la lecture, ferveur amplifiée par l'admiration extasiée de son entourage. Il lit les classiques de la bibliothèque de son grand-père, se passionne pour  les dictionnaires encyclopédiques et découvre grâce à la complicité bienveillante de sa mère,  les illustrés pour enfants. Sa scolarité n’est guère brillante. Il se réfugie dans un monde imaginaire et vit par procuration les aventures des héros rencontrés dans les livres : Michel Strogoff ou Pardaillan. Hélas, lorsqu’il se retrouve avec d’autres enfants au jardin du Luxembourg, il lui faut déchanter : ceux-ci l’ignorent et le jeune Sartre prend conscience qu’il est loin d’être le héros qu’il rêve d’être.Dans la seconde partie, intitulée «Ecrire» , on découvre les encouragements prodigués par Charles, le grand-père.Mais ces exercices d'écriture prennent l'allure d'une « imposture» , car l'enfant a recours au plagiat. Par peur que le petit-fils envisage de vivre de sa plume, le grand-père dicte sa loi : « Poulou »  sera professeur de lettres et écrivain du dimanche. Mais le jeune Sartre ne s'en laisse pas compter «  Bref il me jeta dans la littérature, par le soin qu'il mit à m'en détourner»L'homme de 1964 a changé . S'il continue d'écrire, c'est maintenant par métier. : «Ce que j'aime en ma folie, c'est qu'elle m'a protégé, du premier jour, contre les séductions de "l'élite": jamais je ne me suis cru l'heureux propriétaire d'un "talent" : ma seule affaire était de me sauver - rien dans les mains, rien dans les poches - par le travail et la foi. Du coup ma pure option ne m'élevait au-dessus de personne: sans équipement, sans outillage je me suis mis tout entier à l'œuvre pour me sauver tout entier. Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui». Citations «La mort de Jean-Baptiste fut la grande affaire de ma vie : elle rendit ma mère à ses chaînes et me donna la liberté».«Ma vérité, mon caractère, et mon nom étaient aux mains des adultes : j'avais appris à me voir par leurs yeux; j'étais un enfant, ce monstre qu'ils fabriquent avec leurs regrets.»«Si je range l'impossible salut au magasin des accessoires, que reste-t-il ? Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui»Critiques« Entreprise de démystification» , Les Mots est un texte virtuose, qui joue des figures de rhétorique et des ruptures de ton dans un mouvement de perpétuelle exhibition du « style » . Le narrateur adulte prête à l’enfant personnage des pensées et des comportements où se mêlent vraisemblance –sinon sincérité- et reconstruction romanesque». Le Robert des Grands Ecrivains de langue française  «Gai autant que sombre, ce livre est un torrent en crue dont lien ne réchappe : ni Sartre lui-même, bien sûr, ni la bourgeoisie, qu'elle soit citadine ou rurale, ni son grand-père Schweitzer. Les Mots sont d'abord le combat de Sartre contre son image - plus précisément contre sa double image : intérieure et publique, l'image de soi devant soi et l'image de soi dans le monde. Ce travail de destruction de sa propre image témoigne d'un paradoxe qui concourt à la force des Mots : si le livre multiplie les fausses pistes, il est pourtant d'une absolue sincérité».

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