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Avril 2009

JARDINAGE :

LES TENDANCES FUTURES

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Introduction : page 3 Les facteurs qui influent sur le jardinage : page 5 Les tendances en matière de jardinage : page 13 Le jardinage de demain : page 24 Annexe / Un peu d’histoire : page 35 À propos de Husqvarna : page 39

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Introduction Le jardin est le miroir de notre vie domestique ; c’est un espace qui reflète et ravive nos aspirations pour la maison. C’est là où s’exprime l'évolution la plus marquante des comportements, en raison de l’introduction de nouvelles technologies et d’innovations qui le rendent plus attrayant, plus autonome et plus productif. Dans les environnements urbains, suburbains et ruraux, le jardin moderne va se décliner sous des formes multiples, mettant l’accent non seulement sur nos activités et nos goûts, mais également sur la façon d'appréhender l’espace extérieur. Afin de mieux comprendre la relation que les gens entretiendront demain avec leur jardin, Husqvarna a chargé « The Future Laboratory » de réaliser une étude prospective des tendances. Une étude quantitative à laquelle ont participé mille jardiniers (par pays), hommes et femmes de tous âges, en Scandinavie, en France, en Grande-Bretagne, en Russie et aux Etats-Unis. Des entretiens avec un groupe d’experts ainsi que des recherches documentaires ont permis de découvrir les nouveaux comportements en matière de jardinage et comment les forces sociales, culturelles, économiques et technologiques détermineront la manière dont les particuliers dépenseront du temps et de l’argent pour leur jardin, et comment celui-ci deviendra une extension valorisée et personnalisée de leur habitat. Le rapport centre son analyse sur l’adoption de la technologie et des innovations ainsi que sur leur impact. Un grand nombre des défis sociaux et économiques auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés sont de plus en plus pris en compte et résolus par les progrès des technologies et des sciences mises à la portée de tous. C’est pourquoi nous traiterons, en dernière partie, du désir croissant des propriétaires d’entretenir leur jardin de manière automatisée, intelligente et performante, grâce aux produits et services innovants proposés par Husqvarna.

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Les experts Towe Ressman, Suède Towe Ressman est Directeur Design monde chez Husqvarna, numéro un mondial des produits motorisés pour l’extérieur et premier fabricant de tondeuses à gazon, de tronçonneuses et de matériels de jardinage portatifs à essence, tels que les taille-haies et les souffleurs. Christopher Stocks, Grande-Bretagne Écrivain et journaliste, Christopher Stocks écrit des chroniques de jardinage pour les journaux britanniques. Il est l’auteur de Forgotten Fruits (2008), étude qui retrace l’histoire des variétés de fruits et de légumes d’antan, aujourd’hui oubliées. Alexander Grivko, Russie Alexander Grivko est un designer et jardinier paysagiste de tout premier plan. Tim Richardson, Grande-Bretagne Tim Richardson est l’auteur de Avant Gardeners (2008), une étude de portée mondiale sur les nouveaux travaux dans le domaine du design de jardins. Il est également administrateur de la Garden History Society et siège au comité des jardins de la National Trust, l’une des principales associations britanniques de préservation du patrimoine.

Patrick Blanc, France L'architecte et paysagiste Patrick Blanc s’est rendu célèbre par ses audacieuses créations de jardins verticaux qui s’accrochent aux murs des bâtiments à l’aide d’un système d’ancrage et d’irrigation, afin de créer une impression de végétation urbaine dense. Richard Reynolds, Grande-Bretagne Richard Reynolds est l’initiateur du mouvement des « jardiniers guérilleros » (Guerilla Gardening) qui vise à se réapproprier les espaces urbains désaffectés par des actions de plantations clandestines dans le but d’améliorer les quartiers et de créer un esprit de communauté. Bosse Rappne, Suède Expert en jardinage, Bosse Rappne gère avec succès, depuis 1985, le conservatoire Slottsträdgården Ulriksda. Véritable vedette à la télévision suédoise, il vient de publier un ouvrage dans lequel il nous fait partager ses plus beaux projets de jardinage.

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Les facteurs qui influent sur le jardinage Nous étudierons dans ce chapitre comment et pourquoi les forces technologiques, culturelles, environnementales et sociales influent sur les jardins et le comportement des particuliers. On constate que, partout dans le monde, les consommateurs recherchent des moyens innovants pour préserver leur qualité de vie sans trop dépenser leur argent. Il ne s’agit pas là de la tendance hédoniste au cocooning de ces dernières années, mais d’une manière positive et pragmatique de faire face à la crise. À l'échelle mondiale, les gens jardinent principalement le week-end. Bien que cette activité soit synonyme de corvée pour certains, tous conviennent que le jardinage constitue un élément essentiel de l'entretien de la maison. Enfin, dans ce domaine, les nouvelles technologies et les innovations ont un effet stimulant lorsqu’elles sont bien adaptées.

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Pour un mode de vie sain Dans les pays où nous avons réalisé cette étude les populations sont aujourd’hui très sensibles à ce qui est perçu comme un manque d'authenticité des aliments issus d’organismes génétiquement modifiés (OGM), sans oublier les conséquences inconnues de ces cultures pour l’environnement. En réaction, un réel engouement pour les produits provenant de cultures biologiques s’est fait jour, qui influe directement sur la manière dont les gens perçoivent l’aspect « productif » de leur jardin. En Russie, un jardinier sur cinq et, en moyenne, un sur dix dans les pays scandinaves estiment que les craintes liées aux OGM auront un impact sur leur comportement. Une sensibilisation accrue L’arrivée de la seconde génération de biocarburants permet aujourd’hui d’établir un lien direct entre les déchets verts et le carburant, encourageant ainsi sa production. Les consommateurs sont demandeurs de technologies à hautes performances car ils estiment que les solutions bon marché à usage unique sont en contradiction avec leur idéal de durabilité. Aux Etats-Unis,13 % de la population s’accorde à dire, qu’à l’avenir, son intérêt pour le jardinage dépendra en grande partie des nouvelles technologies spécifiquement conçues pour le jardin. En tant que leader mondial de l’innovation et premier fabricant de tondeuses à gazon et de tronçonneuses, Husqvarna a une responsabilité environnementale. Placée au cœur de toutes nos opérations, cette responsabilité couvre l’ensemble de nos activités : processus de production ; consommation de matières premières et d’énergie ; caractéristiques (émissions de gaz nocifs, niveau sonore, emballage…) et recyclabilité des produits.

Vers une nouvelle rigueur « Lors de la dernière période de récession économique, les gens se sont retranchés dans une sorte de fantaisie romantique sans vraiment réfléchir à la question de la rigueur, note Tim Richardson. Aujourd’hui, ils veulent toujours de la fantaisie, mais qui soit fondée sur le respect de la nature. Dans le contexte de détérioration de la planète, les jardins vont devenir des havres écologiquement corrects. » La crise actuelle, de nature mondiale, explique ce regain d’intérêt pour les jardins et les aires naturelles, récurrent dans les différentes études de ce rapport. D’après Richard Reynolds, la forte augmentation des ventes de graines de légumes est à mettre en corrélation avec la hausse du prix des produits alimentaires. « Il semblerait que, dans la mesure où il est devenu plus difficile de changer de standing de maison, les gens se tournent vers leur jardin comme lieu d'épanouissement où ils sont prêts à investir », précise-t-il. « Au cours de ces deux dernières années, les particuliers ont dépensé beaucoup d’argent dans leur jardin, sous l'impulsion de nouveaux magazines, programmes de télévision et divers ouvrages », explique Towe Ressman, pour lequel ces mutations sociales ont un impact sur le design des jardins d’aujourd’hui. Il apparaît que le jardin soit de moins en moins considéré comme une simple extension de l’habitat. « Les gens n’ont aucune difficulté à voir en leur jardin comme une extension de leur habitation – un lieu pour manger, recevoir, s’amuser et travailler et pas seulement un endroit pour cultiver des plantes. Cette vision va toutefois à l’encontre de l’engouement pour l'autosuffisance et les jardins familiaux, alimenté par les inquiétudes écologiques et économiques », remarque Tim Richardson.

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Le jardinier britannique En Grande-Bretagne, 44 % des personnes interrogées déclarent posséder un jardin de taille moyenne et 28 % un petit jardin. La taille du jardin n’est pas corrélée au revenu. La plupart des personnes disposant d’un revenu moyen situé entre 35 000 et 45 000 £ possèdent un jardin plus grand que ceux de la tranche au-dessus. Le jardinage est considéré comme une activité essentielle pour 32 % des personnes interrogées. Les propriétaires de jardins de taille moyenne sont davantage susceptibles de considérer le jardinage comme une corvée. Les jardiniers du dimanche et ceux qui s'intéressent aux plantes constituent la majorité des personnes ayant participé à cette enquête (respectivement 22 % et 20 %). Dans ce domaine, l’amateurisme l’emporte sur le professionnalisme (44 % contre 25 %). La culture des fruits et des légumes intéresse 30 % des personnes interrogées, avec une nette préférence chez les jeunes : 38 % des 20-24 ans se disent attirés par ce type de culture, contre 25 % chez les plus de 65 ans. Les Britanniques voient leur jardin d’un point de vue social et domestique. Plus de la moitié d’entre eux voudraient que le jardin de demain soit un refuge, 49 % un lieu pour recevoir et 39 % une extension de leur séjour. Un quart des personnes interrogées souhaiteraient avoir un jardin autonome et respectueux de l’environnement. L’exploitation du jardin dans le but de réduire le budget alimentation intéresse 22 % des habitants d’outre-Manche. Les Britanniques sont également convaincus que la technologie pourrait leur permettre de mieux cultiver et préserver les plantes (28 %), et aussi d’automatiser les tâches ingrates, ce qui libérerait du temps pour s’adonner à d'autres activités (23 %).

Étude de cas – Victor Lobley, Grande-Bretagne Victor Lobley est retraité et vit avec sa femme dans le comté de Surrey, où le couple possède un grand jardin. Ils partent fréquemment en voyage. Attitude vis-à-vis du jardinage « J’aime le fait d’avoir un beau jardin, explique Victor. Le problème c’est que nous voyageons souvent. Il nous est difficile de faire les choses à fond. C’est pourquoi notre jardin est peu entretenu – nous avons seulement quelqu’un qui tond la pelouse et fleurit les parterres au printemps. Cela fait vingt-cinq ans que nous avons un jardin, mais lorsque j’étais en activité nous changions régulièrement de pays et nous habitions dans des locations, où l'on ne s'occupait pas du jardin de la même façon. Attentes par rapport au jardin Nous avons hérité d’un jardin de 5 000 m dont l’agencement avait été mûrement réfléchi. J’aime avoir une belle pelouse et, autrefois, je l’aurais bien aérée. Je crois que lorsque nous aurons moins envie de voyager, nous nous intéresserons davantage au jardin. Nous avons l’espace pour faire un coin potager… Je nous imagine cultivant et récoltant nos légumes pour notre consommation personnelle. Ce serait gratifiant. Jardin et loisirs Nous avons un grand jardin d’hiver – lorsque nous avons acheté la maison, les propriétaires nous ont dit que ce serait notre pièce préférée. Et ils avaient raison. Même au cœur de l’hiver on peut y passer un moment et en profiter. Si la météo le permettait, nous passerions tous les jours du temps dehors, dans le jardin… Mais nous avons la terrasse et le salon de jardin. Le jardinage de demain Si on voulait s’occuper sérieusement de notre jardin, j’aimerais qu’on le fasse nous-mêmes, à condition d’en avoir la force. Cela me gêne un peu que quelqu’un d’autre tonde la pelouse et ramasse les feuilles. Je voudrais m’impliquer davantage physiquement. J’imagine que le fait d’avoir plus de temps libre incite la plupart des gens à réagir de cette façon. Ainsi, les retraités que nous connaissons veulent tous consacrer plus de temps à leur jardin. »

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Vers une nouvelle sobriété Parmi les consommateurs, on constate un désir croissant d’économiser de l’argent et d’améliorer leur santé en cultivant eux-mêmes leurs légumes, entraînant une augmentation sensible de l’autosuffisance. Ainsi 20 % des Américains et 22 % des Britanniques pensent que la crise économique a un impact sur leurs projets de jardinage en remettant à l’honneur la faculté de se débrouiller avec ce que l’on a. D’où la baisse de fréquentation des restaurants dans le monde entier. Selon Mintel, aux États-Unis, 54 % des consommateurs limitent leurs dépenses de restaurant en raison d'un budget plus serré, tandis qu'en France, le chiffre d'affaires des cafés et restaurants a chuté de 20 % en 2008. Un souci d’authenticité L’intérêt croissant des consommateurs pour les questions économiques et civiques se reflète de plus en plus dans l’achat de produits locaux. Towe Ressman y voit un intérêt pour l’authenticité et la tradition chez la nouvelle génération des adeptes du jardinage : « Dans les dix ou vingt prochaines années, je crois qu’on assistera à l’intégration de la nature et des cultures dans les villes. Les ressources seront davantage produites sur des petites surfaces, tandis que le reste sera laissé à l’état naturel. Quel est l’intérêt d’avoir de grandes pelouses parfaitement tondues et des parterres si rien ne s'y passe ? » Aux États-Unis, les outils traditionnels fabriqués par des sociétés comme Ames True Temper sont de plus en plus recherchés. Ces sociétés bénéficient de plusieurs siècles d’expérience dans la création d’outils solides et durables. Produits du jardin Aujourd’hui, les consommateurs se montrent plus soucieux de la qualité des aliments qu’ils achètent et de leur préparation. Certains deviennent même producteurs puisqu’un nombre croissant d’entre eux se mettent à cultiver leurs propres fruits et légumes. Le jardinage connaît donc un regain d’intérêt lié au désir des particuliers de cultiver eux-mêmes leurs produits : 23 % des Américains, 30 % des Britanniques, 32 % des Français, 16 % des Scandinaves et 40 % des Russes déclarent vouloir cultiver leurs légumes et leurs fruits dans leur jardin.

Jardiner est également bénéfique pour la santé, comme l’attestent des études menées sur ce thème, où il a été démontré que l’activité horticole a de véritables effets thérapeutiques, plaçant le jardinage au premier plan de l’amélioration de la santé publique, pour combattre, notamment, l’augmentation de l’obésité. Entretenir son jardin potager permet non seulement d’améliorer sa condition physique mais également de se nourrir sainement en cultivant des fruits, des légumes et des herbes aromatiques sans recourir aux pesticides. L’esthétique avant tout Néanmoins, dans certaines sociétés, les classes moyennes ignorent ou encore rejettent l’engouement pour les produits du jardin car, se démarquant du prolétariat d’hier, elles connaissent une montée en puissance et un essor économique qui stimulent leur appétit de consommation et de loisirs. La Russie en est un bon exemple. Dans les trois témoignages de l'étude de cas, les personnes ont supprimé leur potager au profit d’un jardin d’agrément. Peut-être faut-il y voir une manière de rejeter le rôle social essentiel assigné au jardin potager dans l’ex-URSS. « En Russie, les jardins de petite superficie servent généralement de potager, tandis que les parcs et les jardins de quelques hectares sont conçus pour la contemplation et la beauté. Ils jouent un rôle d’autant plus important à l’heure où les questions écologiques et environnementales sont au centre des préoccupations. Cela étant, le jardinage a toujours été associé au design, bien que celui-ci ne soit que très rarement évoqué », observe Alexander Grivko.

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Qualité de vie Le jardin traditionnel, plaisir des yeux et lieu d'exercice régulier destiné à améliorer la qualité de vie d'une population vieillissante, est appelé à occuper durablement un rôle crucial. L’allongement des journées de travail et le rythme de la vie active empêchent de profiter pleinement du jardin. Ainsi, 16 % des Scandinaves, 24 % des Français, 13 % des Russes, 22 % des Britanniques et 19 % des Américains conviennent que leurs engagements professionnels les privent de jardiner. Dans les mêmes proportions, les habitants de ces pays s'accordent à dire que leurs engagements multiples supplantent également les activités de jardinage. Ce dernier joue un rôle important dans le choix et la préservation d'un mode de vie plus sain. À ce titre, les techniques innovantes de jardinage offrent aux amateurs la possibilité de consacrer davantage de temps à ce hobby et, par conséquent, à leur santé. L’automatisation du jardin, que nous aborderons plus loin, représente un enjeu essentiel. Un refuge face à la modernité Le jardin d’aujourd’hui est avant tout vu comme un havre de paix, un refuge à l’abri de la frénésie du monde, un espace où les technologies et les stratégies de conception nous permettent d’en optimiser l’usage. Nous ne sommes pas les seuls à nous y réfugier, car il accueille également nombre de petits animaux et une grande variété de plantes. La législation qui impose de garder des espaces verts dans les villes et les banlieues traduit bien l’importance de disposer d'un poumon vert pour absorber le CO et la nécessité d’envoyer les eaux pluviales vers la nappe phréatique afin de lutter contre certains phénomènes comme les bouleversements climatiques, la pollution et la sécheresse. L’objectif est d’utiliser le jardin tout au long de l’année, bien que cela ne soit pas toujours réalisable, en particulier sous des climats extrêmes. Des nouvelles technologies et innovations vont voir le jour pour répondre aux besoins des consommateurs et les assister dans leurs activités de jardinage. Avec l’allongement des journées de travail est né le désir d’utiliser le jardin plus tard dans la journée, les chauffages de patio et l’éclairage extérieur étant notamment très prisés. Un Américain sur dix, 15 % des jardiniers britanniques, 22 % des Russes, 27 % des Français et

13 % des Scandinaves se disent prêts à acquérir des technologies leur permettant de générer leur propre éclairage. L’évolution du jardin privé Selon Towe Ressman, « le changement le plus sensible en matière de jardin privé, c’est le passage d’un jardin utilitaire à un jardin considéré comme le prolongement de notre habitation. Les gens dépensent de l’argent pour aménager leur jardin. Celui-ci reflète le statut social, au même titre que, naguère, la décoration intérieure ou la voiture. » Cette évolution va s’accompagner d’un déplacement du design et de la technologie de la maison vers le jardin. Towe Ressman pense que l’on va assister à une « amélioration de la technologie en matière d’équipements, non seulement d’un point de vue visuel, mais également tactile. En outre, la qualité sonore va devenir un facteur déterminant : les gens seront prêts à mettre le prix pour avoir des appareils silencieux. Je crois que l’éclairage jouera aussi un rôle important. » Pour un espace de vie à faible entretien La technologie progresse afin d’aider les propriétaires à entretenir leur jardin avec des souffleurs, des tondeuses automatiques et autres outils conçus par Husqvarna pour étendre l’espace de vie jusqu’à l’extérieur de l’habitat. L’Automower® Solaire Hybride, mise au point par Husqvarna, est la première tondeuse automatique mixte solaire-électrique au monde. Elle offre une capacité de tonte comprise entre 75 et 110 m par heure, en fonction des conditions d’ensoleillement, qui déterminent l’autonomie de la machine. « Plusieurs facteurs expliquent cet attrait pour le jardin à faible entretien : l’allongement de la journée de travail, le fait que, dans une famille, les deux parents aient une vie professionnelle, l'échange de maisons pendant des périodes de vacances plus longues dans des destinations lointaines et la disponibilité, sur l’ensemble du territoire, de fruits et de légumes frais », analyse Richard Reynolds. C’est ainsi que, pour nombre de particuliers, le jardin est exclusivement conçu comme espace de réception. D’après Christopher Stocks, l’intégration de la maison et du jardin est une tendance qui remonte aux années 1920. « Aujourd’hui, constate-t-il, nous occupons moins souvent nos jardins, mais nous en profitons plus intensément, cela principalement en

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raison des changements profonds des schémas familiaux et professionnels. L’allongement de la journée de travail et le fait que les deux partenaires travaillent expliquent que la maison et le jardin

soient moins fréquemment occupés, sauf en soirée et le week-end, moments de détente, en contrepartie, plus valorisés. »

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Le jardinier scandinave Le jardinier scandinave type possède un grand espace jardin autour de sa maison (28 % de la superficie totale de la propriété) ou, à l’arrière, de faible ou de moyenne superficie (respectivement 24 % et 21 %). Les terrasses et les balcons sont l’apanage des jeunes : 36 % des 20-24 ans et un quart des 25-34 ans possèdent une terrasse ou un balcon. La probabilité d’avoir un grand jardin est trois fois plus élevée chez les personnes ayant un revenu annuel moyen élevé que chez celles au revenu plus modeste : 47 % des personnes gagnant autour de 65 000 £ par an possèdent un grand jardin, contre 17 % pour celles déclarant une somme inférieure à 15 000 £. Le jardinage est considéré comme une tâche incontournable pour 27 % des personnes interrogées, 24 % se décrivant comme des jardiniers du dimanche et 18 % rejetant toute activité de jardinage. Parmi ces dernières, 32 % sont des jeunes. Globalement, l’intérêt pour les plantes et la culture est très faible (12 %). Ce désintérêt est le plus marqué chez les jeunes (16 %). La plupart des personnes interrogées avouent un manque d’intérêt pour l’entretien de leur jardin, 47 % se disant peu regardantes dans ce domaine. La jeune génération se montre particulièrement apathique : 28 % des 20-24 ans avouent négliger leur jardin (contre 13 % en moyenne). Parmi les personnes interrogées, 39% estiment que le vieillissement peut avoir un impact sur les habitudes de jardinage, tandis que 19% mettent en avant le manque d’ensoleillement. Toutefois, seulement 17 % d’entre elles accordent de la place à l’autosuffisance. La plupart des personnes interrogées disent qu'elles aimeraient utiliser leur jardin comme un refuge (60 %). Dans un proche avenir, 38 % des personnes souhaiteraient utiliser leur jardin pour générer de l’énergie, un chiffre qui augmente fortement en fonction du niveau de revenu et aussi de l’âge (50 % des plus de 65 ans déclarent déjà utiliser leur jardin pour produire de l'énergie, ou envisagent de le faire).

Le jardin idéal de demain sera biologique et privilégiera la nature. Dans notre étude, 56 % des personnes exprimaient leur souhait d’un jardin offrant un espace de tranquillité. Les Scandinaves privilégient les solutions technologiques et recherchent avant tout des moyens d’éloigner les animaux nuisibles (27 %), de générer du compost (25 %) et de récupérer l’eau (14 %) par le biais d’équipements adaptés. Étude de cas – Carsten Andersen, Danemark Tous les jours, Carsten Andersen travaille dans son jardin, qu’il qualifie de « classique bien que plus grand que la moyenne ». Il cultive des plantes, des fruits et des légumes. « Je suis expert en jardinage et passionné, qui plus est », confie-t-il. Carsten Andersen trouve des informations dans le cadre de son travail. Il navigue beaucoup sur Internet et il est également abonné à des magazines de jardinage. De manière générale, il a le sentiment que les Danois veulent avoir un beau jardin sans toutefois y passer le temps nécessaire. Les gens préfèrent la facilité. Attitude vis-à-vis du jardinage À la belle saison, Carsten Andersen peut passer jusqu’à une vingtaine d’heures par semaine dans son jardin. Au cours des six à huit années qui viennent, il prévoit de travailler moins, ce qui lui donnera plus de temps pour son jardin. Jardin et loisirs « Lorsque les enfants étaient petits, on jouait davantage dans le jardin. Aujourd’hui, on s’y installe pour les bains de soleil », confie-t-il. L’esthétique, aujourd’hui plus importante, oriente davantage les choix vers les plantes et fleurs ornementales. Carsten Andersen fait appel à la technologie, notamment depuis que ses moyens le lui permettent. Il possède toute une gamme d’outils, tels qu’une tondeuse, un tracteur, un taille-haie, une tronçonneuse et une débroussailleuse. Ces équipements performants lui font gagner beaucoup de temps pour l’entretien, ce qui lui permet de mieux profiter de son jardin et de se détendre.

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Le jardinage de demain Carsten Andersen se réjouit à la perspective de se consacrer encore plus à son jardin. Il reconnaît qu’il y passe certainement plus de temps que la plupart de ses concitoyens. Il est sûr qu’il fera appel à la technologie et envisage d’acquérir une tondeuse autotractée. De manière générale, il prévoit une croissance de l’offre en matière d’équipements de jardinage visant à faciliter la vie au quotidien. Étude de cas – Steen Korsbakke, Danemark Steen Korsbakke a 41 ans. Il vit en ville et possède un jardin de taille moyenne qui jouxte sa maison. Il est responsable d’une jardinerie à Silkeborg. Attitude vis-à-vis du jardinage À la belle saison, Steen Korsbakke essaie de travailler dans son jardin une fois par semaine. Pour entretenir cet espace, il possède ce qu’il appelle des outils de jardinage « de base », à savoir une tondeuse, un taille-haie et quelques outils à main. Il se classe dans la catégorie des experts en jardinage. Attentes par rapport au jardin Au fil du temps, ses attentes par rapport au jardin n’ont pas changé. En concevant un espace ne nécessitant qu’un entretien minimal, il n’a nul besoin de recourir aux nouvelles technologies. Dans son carré potager, il cultive des légumes et des fruits pour sa consommation personnelle. Jardin et loisirs Steen Korsbakke a créé un jardin potager qui lui permet de récolter de petits fruits et légumes en quantités importantes. En tant que professionnel du jardinage, il n’envisage pas de consacrer plus de temps à son jardin. Il pense, qu’à l’avenir, il se montrera plus soucieux de profiter de son temps libre en s’adonnant à d’autres activités. Le jardinage de demain Si un équipement adapté à ses besoins, en termes de prix et de fonctionnalité, était commercialisé, Steen Korsbakke serait prêt à l’acheter. Selon lui, il est important que les outils soient durables et simples d’utilisation. Comme il n’aime pas tondre la pelouse, il serait intéressé par l’acquisition d’une tondeuse automatique. Toutefois, il estime que la technologie actuelle n’est pas suffisamment

performante pour répondre à ses besoins. Il attend donc sereinement qu’elle s’améliore. Étude de cas – Marja Konttinen, Finlande Marja Konttinen est consultante en communication et habite une petite maison de ville. Elle possède un jardin familial qui jouxte sa maison. Attitude vis-à-vis du jardinage Marja Konttinen se classe dans la catégorie des amateurs passionnés. Elle s'informe sur Internet, via la télévision, les magazines, et aussi auprès de ses amis, voisins et parents. « J’ai plein de vieux outils de jardin et un taille-haie tout neuf, précise-t-elle. De manière générale je déteste les appareils qui font du bruit. » Attentes par rapport au jardin « J’espère vraiment que, dans les années à venir, je pourrai passer plus de temps dans le jardin. C’est bien plus qu’un jardin, c’est un espace totalement différent, pour moi. Je n’ai pas de projets précis à long terme, mais le jardinage continuera sans nul doute de faire partie intégrante de ma vie. » Jardin et loisirs Le jardin est à la fois un refuge et un espace utilitaire. « Mon jardin familial remplit de nombreuses fonctions : cultiver des légumes, des baies et des fruits, organiser des pique-niques entre amis, se détendre et être seule. C’est un endroit où j’aime passer du temps. Tantôt pour travailler, tantôt pour être assise à regarder l'herbe pousser. » Le jardinage de demain « J’aimerais disposer d’un logiciel pour la planification des travaux de jardinage et le choix des variétés, ajoute-t-elle. Je rêve aussi de nouveaux équipements de jardinage qui soient silencieux et rechargeables. Cela dit, j’espère que mon jardin restera toujours un lieu dépourvu d'appareils superflus. J’en ai bien assez au bureau et à la maison ! »

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Les tendances en matière de jardinage Nous analyserons dans ce chapitre les attitudes et comportements des consommateurs dans les pays ayant fait l'objet de notre étude, à savoir la Grande-Bretagne, la Scandinavie, la Russie, la France et les États-Unis. Dans la vie quotidienne, le jardin joue de multiples rôles. Par ailleurs, la technologie et l’innovation ont une incidence certaine sur le comportement des propriétaires de jardins. On assiste actuellement à une nette évolution des mentalités, la technologie se banalisant aux yeux des consommateurs. Ainsi, lorsque nous leur demandons en quoi la technologie peut être utile au jardinier, nous obtenons, sur chaque marché, les résultats suivants : Influence de la technologie en matière de jardinage : les cinq réponses les plus citées 1- La technologie permettrait aux gens de mieux entretenir leur jardin. 2 - La technologie leur permettrait d’automatiser certaines tâches ingrates. 3 - La technologie contribuerait à renforcer l’intérêt porté au jardin. 4 - La technologie ferait du jardinage une activité plus satisfaisante et gratifiante. 5 - La technologie permettrait de mieux intégrer les activités dans le jardin, la cour et la maison.

Liste des équipements technologiques que les consommateurs seraient prêts à acheter pour leur jardin 1- Des moyens pour éloigner les petits animaux indésirables (limaces, souris, rongeurs...). 2 - Des équipements permettant de produire du compost, de la lumière et de récupérer l’eau. 3 - Des informations pour en savoir plus sur les plantes de leur jardin. 4 - Des techniques pour nourrir leur famille. 5 - Des technologies permettant d’automatiser les tâches physiques.

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Expertise : le nouveau savoir vert Dans le domaine horticole, on assiste à un renforcement des connaissances. Les Français sont particulièrement sensibles à l'esthétique et à l’entretien du jardin : 48 % de ceux ayant participé à cette étude se déclarent très attachés à l’entretien du jardin, contre 30 % des Américains, 28 % des Russes, 25 % des Britanniques et 25 % des Scandinaves. On assiste également à l’émergence d’une catégorie d'aficionados de la nature, attirés par l'engouement très tendance pour les plantations, la connaissance des variétés nouvelles et inconnues et le renouveau de techniques traditionnelles telles que l’apiculture, la culture des fruits et la fabrication de bière maison. Dans notre étude, 28 % des Français interrogés déclarent s’intéresser aux plantes et avoir le virus du jardinage, un chiffre qui augmente régulièrement avec l’âge, pour atteindre son maximum dans la tranche des 35-44 ans. Ils sont suivis des Russes, 26 %, et des Américains, 20 %. Mais pour eux, le maximum est atteint à un plus jeune âge : aux Etats-Unis, à 25-34 ans, et en Russie à 35-44 ans. En Grande-Bretagne, la proportion est également de 20 %, mais le maximum est enregistré à un âge plus avancé. Le pourcentage d’amateurs éclairés potentiels est moins élevé en Scandinavie (12 %). Le jardinage à l'ère numérique Pour certains, les nouvelles technologies et la mise en pratique des techniques oubliées invitent à l’expérimentation. Internet constitue une source d'informations de premier plan, leur permettant d’accéder au savoir souvent caché que détenaient les maîtres jardiniers.

Des ouvrages récents, tels Growing Stuff : an Alternative Guide to Gardening (2009), publié au Royaume-Uni, et The Urban Homestead : Your Guide to Self- Sufficient Living in the Heart of the City (2008), paru aux États-Unis, ou encore le livre de Michel Caron, Jardin bio : vrai ou faux ? (2008), enfin Latmansträdgården (Le jardin de la paresse) de Kerstin Engstrand (2003) s’adressent aux jardiniers passionnés qui disposent d’un espace et d’une expérience limités.

Des sites web comme Treehugger, Semeiotica, Jetson Green, Earth Friendly Gardening, Earth Pledge, the Inadvertent Gardener, ou Girl in the Green Dress rassemblent des informations sur ce nouveau mouvement, qui ne concerne pas uniquement les plantes mais englobe également le

design et l’architecture. Des sites plus spécialisés, comme Shootgardening ou Myfolia, proposent aux visiteurs un forum sur le calendrier des plantations et leur aménagement.

La télévision a joué un rôle déterminant dans l’essor du jardinage chez les particuliers, bien que l’audience accuse une légère baisse ces dernières années. Au plus fort de l’audience, les émissions sur le thème de « la transformation de votre jardin » se classaient en deuxième position, juste derrière celles sur la décoration diffusées à travers le monde.

« Le jardinage est devenu un sujet de prédilection pour les médias. Le jardin privé est désormais un espace valorisé comme il ne l'a jamais été, explique Christopher Stocks. À l’échelle mondiale, on diffuse aujourd'hui des émissions de radio et de télévision sur le jardinage, destinées à un marché de masse et qui ont un impact considérable sur le jardin du propriétaire moyen. Les médias se sont emparés de cet engouement à tous les niveaux, depuis les magazines haut de gamme pour intellectuels comme Hortus, jusqu’aux ouvrages de vulgarisation largement illustrés, qui occupent la majeure partie des rayons spécialisés des librairies. »

Selon Tim Richardson, les artistes actuels s'intéressent davantage aux idées en lien avec les jardins et cette tendance devrait exercer une influence sur les jeunes générations : « Le jardinage n’est plus considéré comme une version en plein air du bricolage, pratiquée par des personnes âgées. » Tout en restant consciente de son image, la génération de l'ère numérique est aussi désireuse d'élargir la définition contemporaine du jardinage en associant la notion d'autosuffisance à des techniques et à des expériences nouvelles.

Par exemple, l’engouement croissant pour l’apiculture en milieu urbain témoigne du désir d’innovation et d’expérimentation des consommateurs. À Londres, on dénombre 5 000 ruches installées dans des jardins et sur des toits. Leurs propriétaires sont réunis au sein d'une association d'apiculteurs, la London Bee-keepers Association. Des associations du même type existent à San Francisco et dans d’autres grandes métropoles américaines (bien qu’il soit interdit d’élever des abeilles à New York). À Toronto, le Fairmont Royal York Hotel possède une ruche dans son potager situé en terrasse sur le toit, ce qui lui permet de proposer un nouveau produit maison à son menu.

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Le jardinier américain Aux États-Unis, 32 % des personnes interrogées possèdent des maisons traditionnelles avec un jardin, moyen, grand ou petit. Les jardins familiaux, cours et balcons sont statistiquement insignifiants. Les Américains se décrivent comme des « jardiniers du dimanche » (30 % des personnes interrogées). Les plus jeunes sont plus intéressés par la connaissance des plantes (24 % des 20-24 ans et 29 % des 25-34 ans, contre 20 % en moyenne, toutes tranches d’âge confondues). Une large proportion (40 %) avoue un certain laisser-aller en matière d’entretien, contrairement aux 30 % qui affirment être très attachés à l’aspect du jardin. Les experts autoproclamés sont rares (3 %). Le degré d’implication dans le travail du jardin fléchit de manière significative parmi les jeunes (15 %), contre 30 % en moyenne. Le vieillissement apparaît comme le facteur le plus susceptible de modifier les habitudes de jardinage (37 %), suivi des questions environnementales comme le changement climatique (31 %), la chaleur ou l’humidité excessives (26 %) et l’évolution des variations saisonnières (25 %). Ce sont les jeunes qui se montrent le plus enclins à cultiver des produits alimentaires : 30 % des 25-34 ans citent cette activité contre 23 % pour l’ensemble des personnes interrogées. Le jardin est considéré d’abord comme un lieu de refuge (37 %), puis comme un lieu d’activité (35 %). Plus d’un quart des personnes mentionnent que c’est aussi un lieu pour recevoir (26 %). Plus on vieillit, plus on considère le jardin comme une extension de la maison : 28 % des personnes interrogées, tous âges confondus, sont d’accord avec cette proposition, contre 17 % des 20-24 ans. A la question - Quel serait pour vous le jardin idéal du futur ? - la majorité (38 %)répond : - Un jardin totalement autonome. Puis, en seconde position (26%) : - Un jardin qui soit un écosystème autosuffisant. Le recours à la technologie est motivé principalement par le désir d'améliorer la culture et l'entretien des plantes (42 %), suivi par le souhait

de mieux nourrir sa famille (27 %). Ce sont les jeunes qui s’avèrent les plus convaincus des performances de la technologie pour aider à assurer l’autosuffisance (39 %). Étude de cas – Todd Provence, États-Unis Âgé de 43 ans, Todd Provence est représentant dans le secteur des produits pour la santé. Il réside en Californie du Nord. Il possède une maison individuelle dans une impasse avec un jardin d'environ 3 500 m , qui comprend un patio, des pelouses, des massifs d'arbustes et des arbres. Attitude vis-à-vis du jardinage « J’adore le jardinage. Je dirais que je suis un amateur confirmé. Je connais différentes variétés d'arbres et d'arbustes, par exemple. J’effectue moi-même les travaux en béton, l’aménagement et l’irrigation. Je possède un souffleur, un coupe-bordures et tout le matériel qui facilite le jardinage et contribue à la beauté du jardin. Cela fait près de quatre ans que j’ai acheté ma tondeuse, c’est un modèle robuste de la marque Husqvarna. » Attentes par rapport au jardin « J’aimerais poser un revêtement de sol en bois et installer un patio. Au printemps, je vais aménager un potager, simplement pour avoir des produits frais. Avec la situation économique que nous connaissons et l’augmentation des prix, ce sera sympa d’avoir des salades, des courgettes et des tomates. Je connais plusieurs personnes qui font cela, dans notre quartier ». Jardin et loisirs Les activités de loisirs occupent une place importante, toute la partie arrière du jardin étant aménagée pour recevoir, avec des portes-fenêtres donnant sur l’espace salle à manger-salon. Le jardinage de demain « Avec la crise économique, je crois que les jardins potagers vont se développer. Les gens veulent aussi savoir ce qu’ils mangent, avec toutes ces histoires de contamination et de pesticides. Le prix des fruits et des légumes augmente et c’est bien plus gratifiant de les voir pousser dans son propre jardin que de les acheter. »

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Tendance homedulgence : rester à la maison et mieux profiter de la vie La maison apparaît de plus en plus comme le lieu idéal pour se ressourcer, recevoir et se détendre. Une tendance que vient confirmer l'adaptation des technologies de la maison à un usage extérieur : cuisines de jardin, cheminées, appareils audio, éclairage, système de projection multimédia, technologie Wifi et sources d’énergie alternatives. La tendance homedulgence (littéralement : « se laisser aller à la maison ») concerne également les concepteurs de mobilier haut de gamme dont les créations peuvent servir à agrandir l’espace intérieur. Ainsi, la collection de meubles Spore dessinée par Jinny Blom, avec ses formes organiques rappelant des pierres ou des galets, a été conçue aussi bien pour l'intérieur que l’extérieur. Le jardin est en train de devenir un lieu de travail, d’apprentissage et de réception, la frontière entre l’intérieur et l’extérieur ayant tendance à s’estomper de plus en plus. Sous l’influence du haut modernisme, ainsi qu’en raison de la place accordée au verre, à la lumière, à l’air et aux ouvertures dans le design résidentiel, l'approche architecturale est devenue essentielle. Dans les années 1990, on a assisté à l’arrivée de matières et de technologies nouvelles dans le jardin, comme en témoigne notamment le travail de Paul Cooper. Télévision, système audio et nouvelles matières plastiques connurent un véritable engouement. L’augmentation de l’accès à la propriété a également eu un impact sur l’espace jardin, davantage valorisé : « Le jardin est devenu le lieu d’expression des goûts et de la personnalité de chacun, et non plus un simple coin de pelouse ou de potager », commente Tim Richardson. Des meubles fonctionnels Un nouveau fonctionnalisme est en train de voir le jour au travers des meubles de jardin innovants, qui sont non seulement adaptés à un usage occasionnel, mais aussi exposés de manière quasi permanente aux éléments. Afroditi Krassa a ainsi créé une table pour patio capable de générer de l’énergie lorsqu’elle n’est pas utilisée. Baptisée Violent Sun, cette table est recouverte de cellules

photovoltaïques qui emmagasinent l’énergie solaire afin d’alimenter l'habitation en électricité propre. Dans le même esprit, le Solar Tree1, de Gurdeep Sandhu, est un ensemble de panneaux solaires portable et compact conçu pour les petits espaces urbains. Il peut s’ouvrir lorsque l’on veut se protéger du soleil. Le banc Rox imaginé par David Andrew Bottom se plie en deux pour être rangé à l’extérieur lorsqu’on ne s’en sert pas, ce qui permet de libérer de la place. Le bureau ou l’espace de jeu extérieur sont aussi de plus en plus prisés, en particulier dans les jardins de ville où la construction d’extensions est impossible. D’où l’arrivée de micro-postes de travail, conçus dans un style contemporain ou traditionnel pour s’intégrer à un environnement verdoyant. Même la cabane à outils a été repensée pour la rendre plus séduisante. En 2006, le designer allemand Nils Holger Moormann a créé la cabane Walden, concept ludique emprunté à l’œuvre Walden ou la vie dans les bois, de l’écrivain Henry David Thoreau. Walden propose un espace où tous les outils et machines de jardinage sont rangés ensemble. Il est facile de s’y retrouver, car dans cette structure en bois massif, chacun d’entre eux - fourches, brouettes, seaux, bêches, etc. - occupe une place attitrée.

1 Arbre solaire

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Le jardin, comme lieu de refuge L’espace – en particulier en milieu urbain – étant une donnée primordiale, on constate une demande croissante de solutions architecturales ou orientées design, en vue d'une meilleure interaction entre l'intérieur et l'extérieur. Cette demande émane de consommateurs perspicaces, qui sont convaincus que le design et la technologie leur permettront d’optimiser l’utilisation du jardin. Cette démarche concerne les consommateurs disposant d'un jardin de ville, d’un toit en terrasse ou d’un patio à l’arrière de la maison. « Dans dix ou vingt ans, je suis persuadé qu’on assistera à une augmentation des cultures vivrières, et de l’utilisation des murs et des toits », prévoit Richard Reynolds. Il prédit également une plus large utilisation des plantes dans la conception des bâtiments, par exemple pour refroidir l’air et épurer l’eau, parallèlement à une meilleure utilisation de l'eau non potable. Des espaces complémentaires La conception du jardin comme lieu de refuge est sensiblement plus répandue dans les pays où, traditionnellement, la nature joue un rôle d’espace complémentaire à la ville et aux banlieues, avec l’architecture et les activités de loisirs correspondantes. Alors qu'un quart seulement des Français qualifient le jardin de lieu de refuge, 37 % des Américains et près de la moitié des Russes s’accordent sur cette notion. Chez ces derniers, le jardin refuge s’inscrit dans la longue tradition des lieux de villégiature situés en dehors des villes. Chacun, quelle que soit son origine sociale, pouvait profiter de sa datcha, avec jardin ornemental ou potager. Cette notion est également partagée par 52 % des Britanniques, qui ont de tout temps associé le jardin aux loisirs (il est intéressant de noter que l'expression anglaise désignant une période de chômage forcé se traduit littéralement par « congé de jardinage »). En Scandinavie, ce pourcentage est encore plus élevé : 60 % des personnes déclarent que le refuge est la fonction

première du jardin et chez les 35-44 ans, ils sont 65 % à le penser. Une extension de la maison Le jardin est également considéré comme une extension de la maison, pour 55 % des Français, 49 % des Britanniques, 40 % des Scandinaves, 28 % des Américains et 24 % des Russes. La tendance est à compartimenter davantage les jardins, avec des espaces de vie et de jeu où les plantes ne nécessitent aucun entretien et conservent un feuillage abondant, pour en préserver le caractère privatif. Les serres font également un retour remarqué. Le traditionnel jardin d’hiver fait place à des formes contemporaines en verre reliant en un espace unifié l’intérieur et l’extérieur. Le merveilleux pavillon japonais exposé à la Biennale d’architecture de Venise 2008 (« Nature de l’extrême : paysage d’espaces ambigus », collaboration entre le botaniste Hideaki Ohba et l’architecte Junya Ishigami) représentait une série de serres verticales en verre. Les joints étaient invisibles et les serres aménagées avec des plantes, des fauteuils et des meubles de rangement. L’équipe de conception souhaitait, qu’à travers ce projet, « le visiteur prenne conscience que tout – plantes à l’intérieur et à l’extérieur, mobilier, architecture, topographie et environnement - existe en même temps ». Le jardinage devient ainsi une activité intimement liée à la vie domestique. Un espace de tranquillité La quête de tranquillité est une tendance qui s’exprime fortement chez les Scandinaves (56 %), les Français (44 %) et les Russes (43 %). Pour eux, le jardin de demain doit être « un espace de tranquillité et de détente leur permettant d’oublier les soucis du quotidien », contre 37 % des Britanniques et 24 % des Américains. Les Scandinaves ont une approche pragmatique de l’environnement : ils refusent de sacraliser l’espace extérieur, préférant concrétiser son potentiel en termes de génération d’énergie ou, plus simplement, d'espace de parking. Dans leur liste de souhaits, les Scandinaves rejettent l’idée d’un jardin qui serait une extension de la maison, les limites devant être clairement définies.

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Le jardinier russe Le jardin de type familial est, de loin, le plus répandu en Russie - 44 % des personnes interrogées déclarant posséder une parcelle de terre, 21,5 % un balcon ou une terrasse et 17 % un jardin de grande superficie. Les Russes sont avant tout des jardiniers du dimanche, soit 44 %, pourcentage qui augmente avec l’âge. Ceux qui s’intéressent le plus aux plantes se situent dans la tranche des 35-44 ans (32 %, contre une moyenne de 26 %). Les personnes de la tranche d'âge la plus élevée sont celles qui accordent le plus de place à l'esthétique, 30 % des plus de 65 ans déclarant attacher de l’importance à l’entretien de leur jardin, contre 28 % en moyenne. À la question « Qu'est-ce qui selon vous modifiera les comportements en matière de jardinage ? », 40 % répondent « la culture de produits alimentaires. », 31 % disent toutefois que les nouvelles technologies appliquées à l’habitation jouent un rôle non négligeable, chiffre constant toutes tranches d’âge confondues. Une moyenne de 17 % des personnes interrogées pense que l’acquisition d’équipements automatiques aura une incidence sur leur façon d'appréhender le jardinage. Les particuliers utilisant le jardin comme lieu de refuge totalisent 50 % des personnes interrogées ; 46 % l’occupent pour recevoir parents et amis, et 43 % le cultivent pour nourrir leur famille. On observe que le pourcentage des jardiniers producteurs augmente avec l’âge. Ainsi la probabilité de cultiver ses propres produits est plus forte à mesure que l’on prend des années.

Pour 43 % des personnes interrogées, le jardin idéal de demain est un espace de tranquillité. Viennent, en seconde position, celles évoquant un espace biologique respectueux de la faune et de la flore (26 %).

Les propriétaires de jardin placent également en tête le faible niveau d’entretien (20 %), tandis que les jardins sans entretien et débarrassés d’animaux nuisibles remportent 19 % des voix.

Pour 41 % des personnes interrogées, la technologie « fera du jardinage une activité plus satisfaisante et plus gratifiante », pourcentage qui

atteint 50 % chez les plus de 45 ans et s’élève jusqu’à 61 % chez les personnes de plus de 55 ans.

Les fortes potentialités de la technologie, en termes d’automatisation et d’entretien, sont également mises en avant par les plus de 45 ans.

Parmi les technologies les plus demandées, il faut citer l'éloignement des animaux nuisibles (36 %), le design de jardin (33 %) et les cultures alimentaires (29 %).

Étude de cas – femme mariée, Russie

Notre première étude de cas porte sur une femme mariée de 52 ans. Elle dispose d’un revenu supérieur à la moyenne et possède une maison avec un grand jardin. Attitude vis-à-vis du jardinage

Elle se décrit comme une amatrice passionnée qui aime utiliser son jardin tout au long de l’année. Pour s’informer, elle consulte les magazines de jardinage, Landshaftniy Dizain, Vestnik Zvetovoda and Zvetochniy Klub. Elle a également pris des cours afin d’en savoir plus sur les plantes et leur entretien. Attentes par rapport au jardin Elle nourrit de grandes aspirations pour son jardin, qu’elle a déjà modifié en remplaçant de nombreux parterres par de nouveaux espaces de pelouse et de jardins alpins. Compte tenu de la superficie du jardin, elle utilise quantité d’équipements notamment des tracteurs, taille-haies, pinces coupantes et tondeuses à gazon. Elle se tient toujours informée des dernières nouveautés. Jardin et loisirs Elle considère le jardinage comme une activité principalement de loisir, mais en vieillissant, elle voudrait que son jardin soit « autonome », et puisse, dans l’idéal, « s’entretenir tout seul ». La technologie pourrait jouer un rôle en réduisant le temps nécessaire à l’entretien pour que le jardin reste beau.

Le jardinage de demain À l’avenir, sa vision idéale du jardin est celle d’une parcelle de nature à peine domestiquée, un coin de nature sauvage à sa porte. Cependant, le jardin sera toujours divisé en espaces de réception et de détente. Elle envisage de cultiver à nouveau un potager.

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Étude de cas – Homme marié, Russie Notre seconde étude de cas porte sur un homme marié de 36 ans disposant d'un revenu familial moyen. Attitude vis-à-vis du jardinage Amateur passionné, cet homme est présent dans son jardin tout au long de l’année, même s’il utilise ses outils de jardinage principalement l’été. Il consacre une grande partie de son temps à faire de son jardin un espace qui reflète sa personnalité et ses goûts. Il puise ses informations dans des livres, des guides et des magazines de jardinage, comme Moi Prekrasniy Sad, Sadovnik and Potrebitel. Attentes par rapport au jardin Au fil du temps, la configuration de son jardin a changé. Le changement le plus marquant a été la transformation du potager en pelouse. En Russie, un meilleur approvisionnement en fruits et légumes

dans les magasins a entraîné un désintérêt pour les produits du jardin. Jardin et loisirs Cela a pris du temps, mais il lui semble qu’aujourd’hui son jardin est l’endroit idéal pour se détendre et effectuer de menus travaux de jardinage. La nouvelle configuration de son jardin répond à tous ses souhaits : parterres de fleurs, pelouses, arbustes… Et il estime qu’il n’y a plus rien à changer. Le jardinage de demain Selon lui, le jardin de demain sera high-tech, sans toutefois préciser de quelle manière. Il reconnaît que les équipements qui facilitent le travail sont très prisés des jardiniers d’aujourd’hui, même si, personnellement, il ne possède que des outils basiques et s’efforce de ne pas acheter chaque nouveauté qui sort sur le marché.

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Autosuffisance : l'essor de « l'entreposage de graines » La tendance peut-être la plus marquante de notre époque concerne l’évolution du jardin comme système fonctionnel, espace de cultures vivrières pour la famille, moyen de conservation de l’énergie et de l’eau, facteur de préservation de l’écosystème, au niveau local. Dans la quête d’un mode de vie autosuffisant, l’espace extérieur occupe une place centrale. A la question « Quel serait pour vous le jardin idéal de demain ? », 31 % des Français souhaiteraient un jardin qui soit « productif, autonome et respectueux de l’environnement » et 31 % un jardin qui « permette d’alléger le budget hebdomadaire consacré à la nourriture ». Les chiffres sont nettement inférieurs en Russie (17 % et 13 %) et en Scandinavie (14 % et 9 %). En revanche, les jardiniers américains et britanniques se montraient plus intéressés par le rôle du jardin en termes d’autosuffisance (24 % et 24 % pour les Etats-Unis, 25 % et 22 % pour le Royaume-Uni). Contre la récession Comment transformer le jardin en un système fonctionnel, assurant la nourriture et fournissant de l’énergie pour la famille en cette période de récession, tout en contribuant au recyclage des déchets alimentaires et domestiques, sans négliger pour autant les aspects pratique et esthétique ? Les « entreposeurs de grains » sont des consommateurs qui privilégient le sens pratique et se montrent peu soucieux d’esthétique. Ils sont moins nombreux dans les pays dont l’économie émerge d’une longue période de stagnation, telle la Russie, ou dans ceux bénéficiant d’une longue tradition d’autosuffisance, comme la Scandinavie. En période de croissance économique faible ou nulle (particulièrement au Royaume-Uni, en France et aux États-Unis), cet état d’esprit est de plus en plus répandu. Les jeunes se montrent plus enclins à vouloir cultiver leur jardin que les personnes d’âge moyen ou les personnes âgées. Le modèle du jardin bien entretenu, lieu de vie et de détente, où l’on cultive son potager, et objet de satisfaction personnelle, constituera un élément central dans le contexte d’une nouvelle culture de la sobriété.

Jardins familiaux et coins potagers L’augmentation du nombre de jardins familiaux et de coins potagers témoigne de l'intérêt croissant pour la culture. En 2009, le gouvernement britannique a prévu de mettre en place un programme visant à augmenter la production de légumes chez les particuliers, espérant ainsi agir à la fois sur la crise économique et dans l’intérêt d’une alimentation saine. Des initiatives semblables sont en cours en France, dans le cadre du Programme National Nutrition Santé, tandis que la conférence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), relative à la promotion de la consommation de fruits et de légumes, recommandait, en 2003, une augmentation de la culture de ces produits dans les jardins privés. Ses recommandations s’inscrivaient dans le cadre de la campagne mondiale visant à encourager leur consommation (selon l’OMS, 2,7 millions de vies pourraient être sauvées par l’augmentation de la consommation de fruits et de légumes). En 2006, les ventes de graines au Royaume-Uni reflétaient cette tendance en faveur des légumes de jardin. Cette année, la société britannique Suttons Seeds faisait état d’une répartition des ventes de graines légumes/fleurs de 60/40, soit un avantage pour les légumes pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Même tendance pour les volailles, les poulaillers The Eglu offrant aux amateurs de design un équipement moderne pour leur élevage de poules domestique. En 2002, 92 % des collectivités locales déclaraient avoir des listes d’attente pour les jardins familiaux, un chiffre en progression constante ces dix dernières années. Au Royaume-Uni, l’initiative Landshare (partage de la terre) s’emploie à remédier au système souvent contraignant des jardins familiaux en s’efforçant de rapprocher les petits producteurs des propriétaires de terrains inoccupés. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en tant que producteur, propriétaire terrien, « repéreur » de terrains ou médiateur. Au terme du programme, une carte faisant coïncider terrains et producteurs sera publiée. Aux États-Unis, le projet Urban Farming (agriculture en milieu urbain) vient d’être lancé à Los Angeles. Il consiste à mettre en place des « chaînes alimentaires », c’est-à-dire l’implantation de cultures de fruits, de légumes et d’herbes

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aromatiques bio sur les murs des quartiers défavorisés. En Australie, la Joost Greenhouse était une installation et un lieu de réception temporaires. Implantée à Melbourne sur la Federation Square, cette serre était fabriquée à partir de matériaux recyclés et recyclables. Des fruits et légumes étaient cultivés sur le toit et servis aux visiteurs. Cette initiative avait pour but de montrer les bases de l’agriculture urbaine et d'inciter les jardiniers à optimiser les espaces abandonnés. Des parcelles communautaires En Scandinavie, les jardins familiaux sont la propriété de l’État ; ils sont loués à l’année, ce qui entraîne une pénurie et une forte demande. En France, la culture des jardins ouvriers s’inscrit dans une longue tradition, tandis que les jardins familiaux remplissent une fonction essentiellement sociale et culturelle sans jouer de rôle économique majeur. Les jardins potagers urbains constituent une part essentielle de la nouvelle infrastructure verte. Ils occupent des terrains naguère abandonnés, et sont aménagés à proximité des nouveaux espaces verts ou des logements. Les Etats-Unis possèdent des « parcelles communautaires » alors qu’en Russie, la culture des jardins ouvriers remonte à la répartition des terres entre les paysans durant l’époque tsariste. Ce phénomène, qui a perduré sous le communisme, reste d’actualité puisque les cultures des datchas ont nourri toute une génération pendant la crise économique qui a suivi la chute de l’URSS. Cultures domestiques Tous ces modes de répartition des terres n’ont qu’un seul objectif : cultiver des fruits et des légumes. D’autres techniques visent à amener la culture à la maison et au bureau. La solution hydroponique, qui fait appel à des substances nutritives en remplacement du sol, quittera les laboratoires pour entrer dans nos maisons, sous l'impulsion de structures orientées design, qui permettront de produire des fruits et des légumes sur des murs. La culture aéroponique, technologie développée par la NASA, permet d’alimenter la plante en eau et en nutriments au moyen d’un système de vaporisation fine et ultra performant, afin d’optimiser l’utilisation de l’eau. Les architectes américains Kiss + Cathcart ont présenté une installation hydroponique urbaine pour un immeuble de bureaux en l’intégrant à

une façade traditionnelle. Les architectes français R&Sie(n) ont recouvert une maison particulière d’une fougère épaisse (Dryopteris filix-mas), conservée selon un procédé hydroponique et dotée, à espaces réguliers, de 300 récipients en verre soufflé destinés à récupérer l'eau. Mi-œuvre d’art, mi-terrain de jeu baroque, le projet I’m lost in Paris explore les limites entre installation et jardin, nature et technologie. Au Royaume-Uni, des sociétés comme BioTecture créent des infrastructures de murs végétaux, nouvelle discipline associant architecture, construction et design de jardins.

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Le jardinier français L'enquête réalisée en France porte principalement sur les grands jardins ; 38 % des personnes interrogées disent posséder « un vaste espace jardin » entourant leur maison. À proportion égale pour chaque réponse (28 %), ils déclarent entretenir leur jardin « de temps en temps » et aimer s’informer sur les plantes. Les Français « sont fiers » de leur jardin : 46 % des personnes interrogées disent « consacrer beaucoup de temps » à l’entretien de leur maison et de leur jardin, tandis que 34 % déclarent « être fiers » de l’aménagement et de l’entretien de leur jardin. Les plus de 65 ans (59 %) sont, de loin, ceux qui s’investissent le plus dans leur jardin. Les jeunes ont davantage tendance à « être fiers de la conception » de leur jardin (42 % des 20-24 ans et 39 % des 25-34 ans, contre 21 % pour la tranche des 55-64 ans). Le changement climatique apparaît comme le facteur le plus susceptible de modifier leurs habitudes de jardinage (34 %), suivi du désir de cultiver des produits alimentaires (32 %). Les inquiétudes d’ordre financier ne constituent pas un facteur déterminant (7 %), ni l’achat d’équipements automatiques (5 %). Les préoccupations liées au changement climatique touchent nettement plus les jardiniers passionnés - 44 %, contre 34 % en moyenne. Seuls les plus de 65 ans se sentent moins concernés. La majorité des personnes interrogées considèrent leur jardin comme une extension de leur habitation (55 %), tandis qu’un tiers se servent du jardin pour cultiver fruits et légumes. Chez les propriétaires de jardins familiaux, ils sont 47 % à entretenir un potager. À l’avenir, 44 % des personnes interrogées voient le jardin comme un espace de tranquillité, un pourcentage qui augmente avec l’âge. Cependant, les jeunes sont les plus disposés à faire de leur jardin un écosystème personnalisé (40 % des 20-24 ans, contre 30 % en moyenne). Les jeunes sont aussi plus enclins à penser que la technologie améliorera le jardin (23 % contre une moyenne de 17 %, tous âges confondus).

Quand on leur demande quel type de technologie ils seraient le plus susceptible d’acheter, sans considération de prix, la plupart (40 %) mentionnent tout système qui les aiderait à cultiver fruits et légumes. Ils citent en second lieu les systèmes de production d’eau (34 %), de compost (28 %) et d’électricité (27 %). Étude de cas – Susheel Surpal, France Agé de 47 ans, Susheel Surpal habite à Rueil-Malmaison, dans la banlieue Ouest de Paris. Attitude vis-à-vis du jardinage Se décrivant comme « amateur passionné », Susheel Surpal est en grande partie un autodidacte. Il s'informe aussi sur le jardinage en lisant et en observant les autres, bien que, ces derniers temps, il ait eu recours à Internet et aux émissions télévisées sur le sujet pour élargir ses connaissances. Attentes par rapport au jardin « Nous avons de jeunes enfants, c’est pourquoi notre jardin est à la fois un jardin d’agrément et un espace de jeu, explique-t-il. Au fur et à mesure que les enfants grandiront, il cessera d’être un terrain de jeu pour redevenir un jardin. Nous devrons également veiller à prendre en compte la consommation en eau, en choisissant des plantes nécessitant moins d’arrosage ». Jardin et loisirs La technologie est utile, en particulier si les équipements « sont d’un prix abordable, faciles d'utilisation et respectueux de l'environnement », précise-t-il. J'utilise un coupe-bordures, une tondeuse rotative, un taille-haie électrique, etc. » Le jardinage est pour lui une activité de loisir. Il constate que, grâce à l’augmentation de ses revenus et au perfectionnement des outils de jardinage, il passe plus de temps dans le jardin. Le jardinage de demain Il espère que les technologies en matière d’outillage s’amélioreront encore, « au moins pour les personnes plus âgées, pour ceux qui ne disposent pas nécessairement de beaucoup de temps, et ceux qui, comme moi, ont des problèmes de dos. » Susheel Surpal observe également que les « nouvelles technologies pour le jardin devront prendre en compte les exigences écologiques », en préférant par exemple les appareils électriques aux équipements à essence.

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Vers une approche biologique La quête d’authenticité dans la conception des produits se traduit par une nouvelle approche biologique du jardinage. Cependant, cette question est discutable, car quantité d’espèces végétales, sauvages ou cultivées, se sont réparties dans tous les coins de la planète tout au long de l’histoire des hommes. Par conséquent, la notion de variété d'origine a quasiment disparu. « En raison de l’apparition de microclimats et des bouleversements climatiques à venir, nous devons aider l’écosystème à s’adapter plus rapidement. Car il n’en a plus la capacité naturelle lorsque nous déplaçons les espèces et leur apportons les nutriments à notre disposition », explique Richard Reynolds. Parmi les jardiniers cultivateurs, la tendance est aux plantations sauvages et biologiques qui attirent la faune et la flore, ainsi qu’à la protection des espèces. Le changement climatique est un élément déterminant pour 34 % des Français, 31 % des Américains, 21 % des Scandinaves, 28 % des Russes et 20 % des Britanniques. Dans le même temps, les jardins et leurs plantations peuvent être conçus de manière à apporter des solutions économiques et écologiques : l’eau de pluie sera récupérée, certaines plantes serviront à protéger du soleil et la culture d’espèces variées sera encouragée. « L’impact négatif environnemental et écologique des aménagements en dur a été largement dénoncé. En cause, les jardineries qui avaient estimé qu’il était plus rentable de vendre des dalles de pavage et des revêtements de sol en bois plutôt que des plantes bon marché, remarque Christopher Stocks. À l’inverse, un petit nombre de magasins a pris conscience de l’importance du rôle des jardins particuliers dans l’écologie globale, bien que les préoccupations écologiques des fabricants soient considérées avec circonspection. » Gestion des déchets Les systèmes de compostage et de recyclage participent à l’autosuffisance. Au Royaume-Uni, au XIXe siècle, on avait imaginé des trous à l’intérieur lesquels la chaleur dégagée par les matières en décomposition permettait la culture des ananas – un système qui pourrait être repris aujourd’hui.

La gestion et le recyclage des déchets par lombricompostage ou par le biais de produits comme la Droplet, tondeuse électrique à système mulching conçue par Ashley Marsh Croft, atteste de l’engouement actuel pour les solutions technologiques à faible impact sur l’environnement. Le rôle imparti aux jardins diffère selon les individus, et les comportements des gens à l’égard des cultures vivrières évoluent en fonction des impacts de la mondialisation dans les différentes régions du monde. Les projets à long terme sont souvent négligés au profit de la recherche de résultats immédiats. Les jardins constituent cependant une exception intéressante, en ce qu’ils évoluent tout au long de notre vie tout en restant un lieu de permanence.

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Le jardinage de demain Ce chapitre met en scène divers scénarios prospectifs du jardinage qui valorisent l’introduction et la normalisation de la technologie et des innovations. Partout dans le monde, les consommateurs intègrent de plus en plus la technologie et dans de nombreux cas, les avantages qu’elle apporte en termes de qualité de vie. Dès lors qu’ils reconnaissent ces avantages, les nouveaux appareils deviennent pour eux indispensables. La technologie permettra, à terme, de profiter davantage du jardin de la manière suivante : 1 - De nombreuses activités et tâches ingrates étant automatisées, les gens pourront utiliser leur jardin pour des activités sociales, culturelles et collectives tout en rendant cet espace interactif et attrayant 2 - Les particuliers pourront gérer et cultiver les espaces verts des centres-villes en tenant compte de la surface limitée et de la pollution. Ces actions permettront d’améliorer l’environnement immédiat et de rapprocher les communautés. 3 - Grâce à la technologie, les gens cultiveront plus facilement et efficacement leurs fruits et légumes, et ils pourront aussi générer leur propre source d’éclairage, d’eau et de compost, en vue de devenir autosuffisants.

Le jardin idéal de demain sera : Un espace de tranquillité pour se ressourcer et se détendre ; Il ne nécessitera aucun désherbage, arrosage, bêchage ou engrais, pouvant s'auto-entretenir pendant des semaines, voire des mois d'affilée ; Il ne sera pas peuplé d’animaux nuisibles (limaces, souris, rongeurs, etc.) ; - Il sera écologique, respectueux de la faune et de l’environnement ; - Enfin, ce sera un écosystème qui donnera aux propriétaires des fruits, des légumes, des plantes aromatiques et médicinales, fournira de l’énergie et réduira le budget nourriture hebdomadaire.

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Les jardins autonomes En moyenne, une personne sur cinq dans les pays participant à cette étude estime que le principal avantage de la technologie réside dans l’automatisation des tâches ingrates inhérentes au jardinage. Compte tenu de la proportion élevée de jardiniers occasionnels ou du dimanche, pour qui le jardinage est avant tout un loisir, les innovations comme la tondeuse automatique de Husqvarna ou les systèmes d’irrigation automatisés et les capteurs d’humidité de Gardena sont particulièrement appréciés des propriétaires de jardins de moyenne et de grande superficie. Indicateurs de performance pour le jardin Une technologie expérimentale comme celle de Botanicalls, dispositif permettant d’établir des communications entre la plante et l’homme au moyen de capteurs et d’un système de messagerie, est en train de se banaliser. Ce système permet de doser avec précision les nutriments et l’eau dont telle ou telle partie du jardin a besoin. Dans le même temps, les jardins seront parsemés de dispositifs automatisés destinés à contrôler, gérer et tailler les plantations en tenant le propriétaire informé de l’entretien. En lien avec cette technologie, les gens pourront apprendre à connaître la faune et la flore de leur jardin grâce à des données s’y rapportant. “Les historiques de donnée” constitueront des méthodes pour visualiser des informations avec précision. Ce point intéressera particulièrement les personnes qui estiment que la technologie interactive sera à même d’améliorer progressivement leur jardin (17 % des Français, 13 % des Britanniques, 16 % des Américains et 32 % des Russes en sont convaincus).

Les solutions hydroponiques Le jardin autonome de demain sera basé sur la technologie hydroponique du début du XXIe siècle. Il perfectionnera le système de culture hors sol dans une solution nutritive. Il bénéficiera également des nouvelles infrastructures de recyclage et de réutilisation, comme les tours à déchets proposées par Dow Jones Architects, à Londres. Il convient également de mentionner la volonté permanente de construire des nouveaux bâtiments dépassant les normes d’efficacité existantes. Les spécialistes du design durable, du cabinet américain d’architecture et d’aménagement de l’espace Mithun, notent que près de 75 % de l’espace constructible aux États-Unis sera constitué de bâtiments neufs et rénovés d’une conception entièrement nouvelle. Cette nouvelle génération de bâtiments offrira des perspectives considérables : architectes et jardiniers travailleront en synergie pour réorganiser les espaces verts en structures à plusieurs niveaux. Ces espaces, publics et privés, prendront la forme d’une série de voûtes, rappelant le feuillage d’une forêt tropicale. Dans les villes, le paysage traditionnel sera remodelé : les habitations de faibles hauteurs bénéficieront aussi de ce système, la végétation dense protégeant du soleil les pièces du bas, afin de maintenir une température constante et d’atténuer les effets de la pollution aérienne. Aux étages supérieurs, les lieux de vie donneront sur un espace de verdure.

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Le jardin autonome La technologie apportera des améliorations constantes dans l'entretien et l'aspect des jardins, offrant ainsi à leurs propriétaires le temps et la tranquillité d'esprit pour se détendre et profiter pleinement de leur espace. Toute une gamme d’appareils astucieux et silencieux, comme les tondeuses automatiques ou les sondes d’irrigation et d’humidité, permettront d'arroser, de fertiliser, de tailler, de cultiver, de stocker et de contrôler le jardin, tout en assurant propreté et ressources. 1 - Tondeuse Automower® Solaire Hybride 2 - Hub central de jardin sans fil, pour contrôler tous les appareils 3 - Outil de taille automatique 4 - Système d’irrigation automatique AquaContour de Gardena 5 - Système de compostage automatique pour plates-bandes 6 - Sonde d’humidité Gardena

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Perfectionnement des méthodes de culture La tendance à l’installation de jardins autonomes s’accompagnera de l'apparition « d’espaces de sérénité ». Cette notion découle de la mise en place de stratégies biologiques en vue de créer des espaces de refuge et privés au sein du jardin, en privilégiant les plantes exotiques et les méthodes de culture de pointe. La naissance d’une nouvelle ère dans la connaissance botanique va amener la diffusion de plantes offrant les qualités des espèces tropicales : rétention de chaleur, ombre et intimité, réduction du bruit. Toits verts Le développement des toits verts deviendra un élément central du jardin autonome. Il permettra d’automatiser l’arrosage, l’apport en nutriments, la surveillance de la croissance des plantes et même leur taille. Les habitats des particuliers deviendront également des générateurs performants de produits alimentaires et de carburants, et constitueront le poumon des lieux densément peuplés. La technologie des toits verts se traduit visuellement par de vastes étendues vallonnées. On citera, par exemple, le parc aménagé sur le toit de 18 200 m qui recouvre la California Academy of Sciences (www.calacademy.org/) de San Francisco (Etats-Unis), conçu par le Renzo Piano Building Workshop, et le nouveau projet immobilier proposé par Kjellgren Kaminsky Architecture (http://www.kjellgrenkaminsky.se/) pour une large bande de terrain abandonnée à Heden, Gothenburg (Suède). Des concepts verticaux Les jardins verticaux occupent également une place centrale dans ce scénario. Ces concepts vont se généraliser, créant des jardins suspendus sur les habitations du monde entier. Ken Yeang compte parmi les architectes influents dans ce domaine. C'est à lui que l'on doit l’invention du gratte-ciel écologique. Le projet de jardins suspendus du One Madison Avenue proposé par Daniel Libeskind reprend le concept des halls d’entrée plantés, initié par Foster + Partners et Marks Barfield : une couche de verdure est intégrée entre les formes asymétriques et complexes d’un gratte-ciel. Une version réduite de ces projets constituera un modèle pour la maison en milieu rural ou suburbain de demain. Un lieu où la végétation pénètre dans l’espace de vie, depuis les formes

néo-organiques de la Villa Nurbs, en Espagne, imaginée par l’architecte catalan Enric Ruiz Geli, jusqu’au monde spectaculaire et chaotique du projet I’m Lost in Paris, de R&Sie(n). Serres modulaires La serre, concrétisation du savoir-faire architectural et de l’innovation, va également faire un retour en force. L’engouement pour cette structure remonte au XIXe siècle, époque où les gigantesques serres représentaient les éléments architecturaux les plus sophistiqués des expositions universelles organisées dans les métropoles internationales. La serre de demain fera partie de l’espace de vie, sorte de forêt tropicale jouxtant les maisons, ou encore formera des passerelles reliant les structures modernes. Les jardins de grande superficie bénéficieront également de modules intégrés. Les consommateurs disposant de plus d’espace pourront commander des unités préfabriquées en kit, destinées à la culture de leurs produits favoris ; ils auront également la possibilité d’y associer une ferme fruitière et une unité de compostage, ou une pisciculture privée, par exemple. Les constructions modulaires sous forme de kits à monter s’adaptent à toutes les formes et à différentes superficies de jardins. Le concept de Ferme publique 1 (Public Farm 1), du studio américain WORK AC, a été construit sur l’île de Long Island (Etats-Unis), l'été 2008. Cette structure comprend 260 cylindres en carton contenant plus de 50 variétés de plantes.

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Jardins modulaires

Selon de récentes estimations, une grande partie de la population mondiale est appelée à vivre dans les centres urbains. Au cours des vingt prochaines années, les capitales tentaculaires devront répondre à des critères sociaux, culturels, technologiques, et respecter certains règlements afin de « fonctionner » de manière efficace d’un point de vue énergétique. Les villes se verront donc dans l’obligation d’intégrer des concepts de jardin apportant des solutions à des problèmes cruciaux et devront satisfaire aux exigences d'une population de plus en plus soucieuse du respect de l'environnement. Une solution open source Le concept de jardin modulaire est emprunté à celui de la philosophie d’open source. Chaque jardin modulaire constituera un élément central d’un réseau de plantations au sein des villes, où bureaux, infrastructures et logements seront aménagés en espaces à faible émission de gaz carbonique et riches en nutriments. L’intégration des jardins dans des structures et des sites qui, traditionnellement, ne sont pas des espaces verts, va se poursuivre à un rythme soutenu tout au long de la deuxième décennie. L’architecture et les systèmes de plantation écologiques, alliés à l’inventivité et à l’enthousiasme des adeptes du mouvement des jardiniers guérilleros, feront qu’aucun espace vide urbain, aussi improbable ou inaccessible soit-il, ne sera laissé à l'abandon.

Les espaces verts de demain Depuis les terre-pleins centraux ou les intersections difficiles d’accès, jusqu’aux systèmes technologiques complexes permettant aux végétaux et aux plantes grimpantes de s’intégrer aux façades des bâtiments, le jardin modulaire va devenir un élément essentiel de la ville de demain. Les espaces sur les toits seront exploités pour encourager la biodiversité et la récupération de l’eau pluie, et en vue d’améliorer l’isolation thermique et l’esthétique. Cette tendance se vérifie également à travers l’intérêt croissant pour les écosystèmes miniatures. La nouvelle législation relative à la préservation des micro-parcelles en milieu urbain va générer de nouveaux écosystèmes dans l’ensemble des espaces urbains et suburbains. Ces écosystèmes créeront un tissu varié et presque invisible de la biodiversité qui encouragera la faune et la flore à investir des terrains auparavant abandonnés. Selon Richard Reynolds, fondateur du mouvement des jardiniers guérilleros, « cette initiative a permis aux gens de voir qu’ils pouvaient faire pousser des plantes dans des conditions défavorables et difficiles, et qu'il leur incombait d'entretenir cet espace. Cette expérience atteste également de la passion de certains pour la culture et fait du jardinage une préoccupation commune à l’ensemble de la communauté. Je crois aussi, conclut-il, que cette démarche contribue à mieux respecter l’espace public. »

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Écosystèmes autonomes Interrogés sur ce qu’ils désirent pour demain, les gens mettent l’accent sur le besoin de calme et de bien-être, ce qui laisse supposer qu’ils s’attendent à un avenir encore plus stressant qu’aujourd’hui. Ainsi, 30 % des Français, 35 % des Britanniques, 26 % des Américains, 19 % des Russes et 18 % des Scandinaves estiment qu’il est essentiel, qu’à l’avenir, l’écosystème du jardin fournisse à leur famille de la nourriture, de l’énergie et des plantes médicinales. Cette reconnaissance du pouvoir transformateur du jardin, associée à une confiance durable dans les progrès technologiques, révèle que l’idée d’un écosystème domestique autonome en ville séduit de plus en plus. En Californie, la Maison Urbaine Intégrale expérimentale des années 1970 a fait la preuve que les écosystèmes domestiques sont possibles. La technologie moderne ne va pas tarder à produire un écosystème véritablement automatisé et à l’avenir l’unité de culture domestique supplantera le jardin familial, le coin potager et le rayon du supermarché comme principale source de nourriture. Inspirée de la ferme verticale inventée par le professeur Dickson Despommier, l’unité de culture est hydroponique et ne dépend pas de l’espace, elle est conçue pour être implantée à n’importe quel endroit dans une habitation classique.

Le concept d’écosystème miniature dans le Jardin Vertical imaginé par Daekwon Park a également fait son chemin. Il s’agit d’un élément modulaire pouvant être accollé, tel un parasite, aux bâtiments existants. Ce système permet de combler les espaces vides de la ville avec un ensemble d’unités modulaires, sous la forme d’un jardin vertical, d’un jardin suspendu, en remplissant des espaces de programmes multifonctionnels, ou encore en se fixant à la structure d’une éolienne. Le concept d' « EcoMetropolitanism », forgé par Mari Fujita et Matthew Soules, porte un regard nouveau sur l’aménagement et le zonage de Vancouver (Canada), multipliant les procédés de transformation des zones résidentielles et commerciales en écosystèmes riches et variés, dans un environnement urbanisé. Les villes seront, au final, multifonctionnelles et exploitées au mieux de leurs possibilités, en ayant recours aux technologies de surface, qui permettent de créer des paysages urbains optimisés.

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Le jardin modulaire Les villes du futur dépendront toujours plus du « verdissement » des structures comme les gratte-ciel, les toits et les murs des bâtiments, afin de tirer parti de leurs atouts environnementaux et écologiques. Les micro-jardins ressembleront à des petites oasis dans des villes densément peuplées et serviront d’extension aux espaces intérieurs pour se détendre et recevoir. 1 - Sonde d’humidité du sol automatique Gardena 2 - Taille-haies à double lame - Husqvarna 123HD65x 3 - Tondeuse Automower® Solaire Hybride 4 - Tondeuse Husqvarna LC 48V avec système de coupe 3 en 1 avec ramassage, système bio clip et éjection arrière 5 - Souffleur silencieux Husqvarna 356 BFx

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Maisons écologiques La future maison « verte » suppose une approche radicalement nouvelle du rapport entre habitat et jardin. L’espace libre étant limité, de nouveaux modes de consommation se mettront en place et le circuit traditionnel de distribution des produits alimentaires en supermarché sera transformé. La maison écologique répond au désir des habitants de recueillir les fruits et les bienfaits d’un jardin pourvu d’un écosystème leur fournissant nourriture, énergie renouvelable et plantes médicinales tout en étant écologique et respectant l’environnement. Il ressort ainsi de notre enquête que 17 % des Scandinaves, 18 % des Russes, 35 % des Britanniques, 26 % des Américains et 30 % des Français désirent un jardin qui leur offre tout cela, tandis que 16 % des Français, 19 % des Américains, 27 % des Britanniques 26 % des Russes et 18 % des Scandinaves souhaitent plus précisément un jardin écologique et respectueux de l’environnement.

Valorisation des systèmes Les jardins sur les toits, la culture verticale et les systèmes de récupération de l’eau de pluie visent tous à valoriser le potentiel économique des petits jardins. Ceux-ci ne produiront pas une simple alimentation de base, mais des produits de grande qualité, tels que ceux réservés il y a plusieurs décennies aux marchés haut de gamme. La nouvelle maison biologique sera des plus innovantes : elle fera tomber les barrières entre le jardin et la maison, le naturel et l’artificiel. Elle ne concerne pas que les zones urbaines. Le jardin sauvage exige par-dessus tout de l’espace : il suppose de rétablir des prairies, de créer des zones où faune et flore seront protégées, de vivre en harmonie avec le milieu naturel. Il offre ainsi de nouvelles perspectives de cultures et de loisirs.

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Maisons écologiques La maison « verte » induit une approche radicalement nouvelle du rapport entre habitat et jardin. L’espace nature étant limité dans une maison verte, il faudra adopter des comportements nouveaux. Les particuliers devront recourir à l’usage intensif des écosystèmes domestiques, à l’installation de jardins sur les toits, à la culture verticale et aux systèmes de récupération d’eau de pluie. Ces espaces de production respectueux de l’environnement favoriseront le retour d’espèces rares qui s’approprieront ces lieux auparavant abandonnés. 1 - Systèmes de récupération d’eau de pluie 2 - Tondeuse légère Husqvarna 54 3 - Système perfectionné maison/jardin 4 - Concepts de jardin vertical compact 5 - Système d’irrigation automatique Gardena AquaContour 6 - Motoculteur léger alimenté par batterie Husqvarna TB 1 000

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Efficacité et durabilité Les constructions récentes répondent déjà à cette exigence d’intégration écologique, au travers d’espaces à faible consommation énergétique. La maison « zéro énergie » proposée par le bureau d’architectes Graft pour un site à Kuala-Lumpur (Malésie) consiste en des pavillons mitoyens à la fois séparés et réunis par un mur recouvert d’une végétation dense. En Australie, la maison Polygreen, des architectes Bellemo & Cat, illustre la manière dont l’intégration d’éléments naturels fait son apparition dans l’architecture domestique. Née du design de bureau, cette tendance s’est accélérée grâce à l’usinage par laser et d’autres procédés de production visant à adoucir les matériaux durs, pour qu’ils se fondent dans leur environnement. La maison Polygreen se fond littéralement dans le paysage, avec sa façade en polycarbonate translucide ornée de brins d'herbe géants. Cette approche essentiellement architecturale constitue une étape sur le chemin de la maison véritablement écologique, qui sera issue de l’association entre des solutions architecturales promouvant l’efficacité énergétique et des systèmes horticoles durables. Horticulture intégrée La maison biologique de demain sera caractérisée par l’intégration réussie de l’horticulture dans la vie des résidents : la technologie domestique standard rendra compatibles les installations électriques et de la plomberie avec la culture hydroponique. À terme, les réseaux de proximité de distribution des produits alimentaires joueront un rôle de plus en plus important au sein des communautés, avec le soutien des grands distributeurs de paniers bio. Ce système résoudra le problème de la distance parcourue par les produits alimentaires, phénomène de moins en moins accepté pour les coûts énergétiques, économiques et écologiques qu’il implique. Ainsi, les consommateurs américains se mettent à souhaiter des écosystèmes autosuffisants : 26 % de la population déclare que les jardins de demain doivent être plus autonomes. Un ensemble d’amateurs enthousiastes, qui collaboreront lors de fêtes de village virtuelles et aideront les communautés à devenir autosuffisantes, pratiqueront également des cultures spécialisées, comme celles de fruits exotiques ou de variétés rares. Les produits seront commercialisés par l’intermédiaire de réseaux régionaux et locaux interconnectés. Ce système

permettra au consommateur de commander les quantités exactes et les qualités désirées, avec la garantie que les commandes seront honorées correctement et sans délai par le distributeur le plus proche. Jardins étagés Le design sera une caractéristique majeure des technologies et produits horticoles de demain. La discrétion constituera toutefois la clé de leur succès, de préférence aux structures, services et produits de marques trop connues. De même, les jardins devenant une ressource essentielle pour s’alimenter, se détendre et s’évader, leur design ne laissera rien au hasard. Le jardinage redeviendra un savoir-faire vital tandis que les compétences se développeront et seront encouragées parmi la population, afin de garantir que les plantes soient sélectionnées, plantées et entretenues avec soin. Un formalisme complexe L’intérêt pour le jardin d’ornement ira s’amenuisant, sans toutefois disparaître complètement. La pelouse traditionnelle et les bordures, si prisées en Grande Bretagne, en France et, dans une moindre mesure, aux États-Unis, seront remplacées par un jardin à l’esthétique formaliste nouvelle et plus complexe. Le design des jardins accordera une large place aux dessins et motifs géométriques d’inspiration mathématique, tandis que les architectes paysagistes rechercheront des nouvelles manières d’exprimer la relation entre l’intérieur et l’extérieur.

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Cette complexité de formes et de concepts se fait non seulement l’écho des multiples manières dont les individus conçoivent et utilisent leur jardin, mais renvoie et répond surtout à leurs attentes et projets. Les jardiniers scandinaves considèrent le jardin de demain comme un espace de détente (56 %), comme un lieu qui leur fournira de la nourriture, de l’énergie et des plantes médicinales (18 %), et qui sera autonome et respectueux de l’environnement (14 %). Ces fortes attentes ne s’expriment pas seulement en Scandinavie : les Français espèrent que leur futur jardin sera pourvu d’équipements et de dispositifs technologiques dédiés à l’entretien (12 %), que le jardin deviendra une extension de la maison et sera équipé d’appareils de divertissement, afin de pouvoir passer du temps dehors tout en regardant la télévision (10 %). En 2020, la nouvelle génération née sous l'ère numérique deviendra propriétaire et aménagera ses propres espaces extérieurs. Les familiers d’Internet et des téléphones mobiles, forts de leur maîtrise des nouvelles technologies, intégreront tout naturellement le jardin du futur dans leurs loisirs. En même temps, cette maîtrise de la technologie et de l’automatisation viendra renforcer la tendance au jardin autonome, satisfaisant ainsi l’idéal d’autonomie de la nouvelle génération en la débarrassant des tâches ingrates.

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Annexe / Un peu d’histoire Le jardin moderne constitue une composante essentielle de la maison, en tant qu’extension visuelle de l’espace de vie et extension physique de l’espace de réception. Lieu pour cultiver plants et pelouses, le jardin est aussi un endroit où l’on joue, se repose, organise des barbecues, où l’on installe appentis, piscines et patios. De par sa fonction familiale, le jardin est étroitement dépendant des évolutions sociales et économiques de son époque. Par exemple, en ce début de XIXe siècle, les individus ont tendance à faire de leur maison un lieu de convivialité, phénomène favorisé par le développement de l’informatique (Internet sans fil, home-cinéma et mise en réseau). Répondant à un besoin accru de sécurité et d’intimité, les espaces de loisirs privés ont supplanté les parcs et jardins publics en termes de produits innovants. Les jardins dans l’Antiquité Le jardin a toujours été perçu comme un lieu clos, un moyen de prolonger l’espace de vie sans rien sacrifier à l’agrément, à la sécurité ni au confort. Il y a 3 400 ans, des jardins clos rectilignes, agrémentés de piscines et d’allées, entouraient les villas égyptiennes de la vallée du Nil, tandis qu’en Perse on inventait des jardins paradisiaques au design plus élaboré, dont les Indiens et les Arabes se sont inspirés par la suite en les plantant autour d’un patio. Jeux d’eaux, plantes exotiques aux senteurs variées, jeux d'ombre et de pierre visaient à procurer de la fraîcheur au visiteur, faisant de ces jardins des oasis privées qui contrastaient avec les paysages arides alentour. Les civilisations et empires successifs n’eurent de cesse de maîtriser la nature au moyen d’artifices. Alors que les jardins privés devenaient toujours plus vastes et plus ambitieux, le paysage fut domestiqué et refaçonné pour satisfaire aux besoins esthétiques et pratiques des hommes. Visions romantiques Capability Brown, architecte paysager du XVIIIe siècle, était célèbre pour ses visions grandioses : des paysages originaux ont été dessinés, des lacs creusés et des communautés entières déplacées au nom de la quête du pittoresque. Bien que cette approche semble

étrangère à celle du jardinier moderne, il existe néanmoins un point commun : la recherche de permanence. Brown et ses contemporains n’ont pas travaillé pour le présent mais pour l’avenir : ils plantaient des parcs arborés pour l’agrément des générations à venir. « En Russie, l’art du jardin est né sous le règne de Peter Ier, créateur de Peterhof, le Versailles russe, au début du XVIIIe siècle, explique Alexander Grivko. Des milliers de parcs et jardins ont ensuite été créés sur ce modèle. » Mais la révolution d’Octobre mit un terme à tout cela. Durant la reconstruction qui suivit la Seconde Guerre mondiale, l’art du jardin fut remis à l'honneur, ce qui donna lieu à la création de nouveaux grands parcs publics, comme les jardins du Centre panrusse des expositions, le Jardin botanique de l’Université d’Etat de Moscou et le parc Gorki. Le travail sur le long terme constitue une caractéristique essentielle du design dans l’art du jardin contemporain et dans les pratiques du jardinier moderne. Les prévisions sur les changements climatiques, les migrations urbaines, les pénuries d’eau et de nourriture et la croissance démographique pèsent de plus en plus sur les choix de notre vie quotidienne.

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Vivre à l’extérieur Jusqu’au début du XXe siècle, la maison et le jardin étaient des espaces clairement distincts, aux rôles et rapports strictement définis. Le potager devait être accessible de la cuisine, tandis que le jardin d’agrément devait être visible des principales pièces de la maison. Le jardin romantique, orné d’une profusion de fleurs, rompait avec un design formaliste pour préférer des parterres de fleurs touffus et colorés qui s’étageaient en cascade. Cette mode ne s’est guère intéressée à la relation entre intérieur et extérieur : le jardin, lieu d’agrément, était idéal pour les grandes occasions, les jeux ou le sport. C’est avec l’avènement du jardin américain de l’après-guerre que furent mis en relation les espaces intérieurs et extérieurs. Hormis la culture de plants, le jardin servait de cour, de garage, d’espace détente autour de la piscine et du patio. Le jardin américain s’inspira de la symétrie du jardin classique et les modestes parcelles de la maison de banlieue traditionnelle furent divisées en espaces fonctionnels et modernes. Pendant la période moderniste, le non-formalisme américain trouva aussi un écho dans la culture des jardins scandinaves à travers l’engouement pour les paysages naturels. Les pays nordiques possédaient en effet une longue tradition de construction dans un cadre naturel sauvage. Par conséquent, le design des jardins était moins tourné vers l’apparence en fonction des saisons et mettait davantage l’accent sur l’intégration de la maison dans la nature et la recherche de formes architecturales appelées à se fondre dans le paysage. Le jardin particulier a continué de suivre les modes et principes des jardins prestigieux, alors que la tradition romantique était progressivement supplantée par un style plus formel, qui se développa parallèlement à l’architecture moderne des années 1920 et 1930. Depuis lors, le jardin sauvage et celui avec patio s’efforcent de séduire le jardinier moderne, faisant valoir quantité de raisons justifiant leur adéquation au mode de vie moderne. L’apparition de l’idée de jardin comme « pièce extérieure » à la fin des années 1960 est le fruit d’une synthèse des approches scandinave et américaine qui se répandit largement en Europe. Aujourd'hui, le jardin et le jardinage déterminent largement notre rapport à la maison. Le jardin est devenu un espace extrêmement sophistiqué qui reflète les mutations culturelles, sociales et

économiques de notre temps. Les divisions hiérarchiques entre formel et informel ont été abolies, et la distinction entre intérieur et extérieur s’est estompée.

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Jardinage et design paysager « Il me semble que le jardinage entretient une étroite relation avec le design paysager ; le jardinage, c’est une composition de formes, de couleurs et de matériaux. À cela s’ajoute la manière dont la nature se modifie selon les saisons, explique Towe Ressman. Il est indéniable que l’industrie du design lance des modes qui influencent profondément le comportement des gens. » La profession de jardinier paysagiste s’est elle-même démocratisée, devenant plus accessible au plus grand nombre. « En matière de jardin, déclare Christopher Stocks, les goûts ne sont plus dictés par les classes aisées. Il n’y a pas si longtemps, la mode des jardins était le plus souvent imposée par les riches propriétaires de vastes propriétés, souvent issus des milieux aristocratiques ou qui s’en inspiraient. Les jardiniers paysagistes comme Rosemary Verey et Penelope Hobhouse faisaient la loi. » C’est toujours vrai dans une certaine mesure, explique Stocks, qui souligne également l’influence de la télévision : « En Grande-Bretagne par exemple, la télévision a profondément influencé l’image que se fait le grand public du jardinier paysagiste et, en règle générale, plus le jardinier paysagiste s’apparente à Monsieur tout-le-monde, plus il est sûr d’avoir du succès. Les gens fortunés, comme le Prince Charles à Highgrove, continuent de faire des choses intéressantes, mais rares sont ceux qui leur prêtent encore attention. » « L’intérêt que suscitent les jardins privés en Russie est allé croissant au cours de ces cinq dernières années, du fait que le gouvernement a cessé de distribuer des parcelles de forêt pour l'exploitation et que les propriétaires des nouvelles demeures privées se sont mis à revendiquer le droit de posséder leur propre jardin, explique Alexander Grivko. Après l’ère du jardin potager de l’époque soviétique, nous avions enfin la liberté de créer des jardins d’agrément sans être tenus de consacrer tout l’espace libre à la culture de légumes, d’arbres et d’arbustes fruitiers. À la fin des années 1980 et au début des années 1990, sont apparus les premiers architectes paysagistes. Ils introduisirent des pelouses et des jardins alpins. De même, dans les années 1990, l’essor spectaculaire de la construction immobilière nous a incité à nous rendre dans les pépinières et magasins de jardinage allemands, pour avoir accès à des espèces et variétés inconnues jusqu’alors.

Au XXIe siècle, les gens pensent enfin au design de leur jardin. » Alors que le jardinage occupe une place croissante dans les médias, certains paysagistes et jardins sont devenus célèbres au point d’être mondialement connus. Tim Richardson explique : « En Grande-Bretagne, en 1980, on a observé un regain d’intérêt pour l’histoire des jardins et l’avènement des jardins paysagers. On vit apparaître des jardins d’agrément clos, où l’on trouvait des arbres taillés en formes géométriques, des rosiers icebergs et de nombreuses fleurs mauves comme les alliums. On y trouvait aussi des statues et des ornements comme, par exemple, des cadrans solaires. À cette époque, des artistes jardiniers comme Derek Jarman et Ian Hamilton Finlay concevaient des jardins très originaux. Ils suscitaient une grande admiration, surtout le jardin de galets de Derek Jarman, à Prospect Cottage. L’idée que le jardin pouvait devenir une œuvre d’art accessible à tous fit son chemin parmi les jardiniers urbains sensibles à l’esthétique. Sous l’impulsion de Christopher Lloyd, l’engouement pour les plantes était à son comble. Les ouvrages de Gertrude Jekyll étaient tombés dans le domaine public et donnaient des idées à une nouvelle génération de jardiniers. L’esthétique moderniste fit son retour dans l’art paysager, sous l’influence de Dan Pearson et Christopher Bradley-Hole, qui avaient remporté le prix du meilleur jardin lors du Chelsea Flower Show de 1997 pour leur jardin moderniste, qui fit date. Cet engouement donna aux gens le goût de transformer leur jardin et les incita à réfléchir à l’aspect esthétique de leur espace. »

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Du classique au moderne Les jardins à la française ont également exercé une forte influence sur la culture des jardins. Les jardins de Versailles (800 hectares d’allées, de fontaines, de pelouses et de paysages plantés et entretenus avec soin), dessinés au milieu du XVIIIe siècle, sont l’expression aboutie du triomphe de l’homme sur la nature. La réputation des jardins et de l’architecture à la française dépassa les frontières au cours des décennies suivantes, et l’ont vit apparaître en Allemagne et en Russie de majestueux palais et jardins inspirés de ce style. À l’époque moderne, la construction d’immeubles dotés d’une cour commune et d’étroits balcons a favorisé l’émergence de jardins privés, qui vinrent s’ajouter aux parcs et jardins conçus selon une esthétique plus classique. Les jardins sur les toits et les terrasses devinrent également partie intégrante de l’esthétique architecturale moderniste telle que l’exposa Le Corbusier dans Les cinq points de l’architecture moderne. Loin d’être des espaces verdoyants et luxuriants, ces jardins sur les toits étaient austères et fonctionnels, l’art du paysage étant pure affaire de style et non de plantation. Design et efficacité Lorsque les architectes et jardiniers paysagistes américains aménageaient les maisons et les espaces extérieurs en fonction du climat, ils avaient recours à des plantes locales rustiques demandant peu d’entretien. La pelouse, l’autre grande tradition du XXe siècle aux États-Unis, ne pouvait guère prospérer sans arrosage intensif. On estime que le tiers de l’eau utilisée dans les zones urbaines sur la côte est des États-Unis sert à l'entretien des pelouses. Murs végétaux Le travail du paysagiste et botaniste Patrick Blanc a popularisé les murs végétaux en les installant sur des bâtiments culturels renommés, à Paris et à Madrid. Patrick Blanc habite, quant à lui, une maison en partie constituée d’un jardin dans lequel un système d’arrosage automatisé permet d’intégrer les plantes à l’espace de vie. Pour Patrick Blanc, le « Jardin Vertical est un moyen de créer une atmosphère intérieure naturelle et originale. Il crée son ambiance propre. » Il a été prouvé que le Jardin Vertical augmente l’humidité atmosphérique ambiante, favorisant ainsi l’apparition de petites fougères et de mousses ainsi que la germination de graines diverses. L’influence de Patrick Blanc est perceptible au travers d’autres

projets français, tel le Link House de l'atelier SoA, mené en 2006, dans lequel des façades végétales luxuriantes d’un vert profond transforment les grands immeubles en haies habitées. « Aujourd'hui, les technologies modernes nous permettent de concevoir des jardins de manière incroyablement audacieuse, en laissant libre cours à notre imagination, explique Alexander Grivko. Le jardin et la maison ont toujours été stylistiquement liés : on a vu par exemple des architectes paysagers créer des pavillons. Nous utilisons aujourd’hui dans les jardins des matériaux qui étaient originellement conçus pour la construction d’habitations. La maison intelligente comprend désormais le jardin doté de systèmes d’irrigation et d’éclairage. »

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À propos de Husqvarna Husqvarna est le numéro un mondial des produits motorisés pour l'extérieur. Nous sommes également leaders des équipements de coupe pour l’industrie de la construction. Husqvarna est né il y a plus de trois siècles. Durant toutes ces années, nous nous sommes consacrés au développement de notre savoir-faire technique en vue de créer des produits de qualité. La réputation de fiabilité et de qualité de Husqvarna a permis une croissance régulière ainsi que l’élargissement de notre gamme de produits. Récemment, notre société s’est encore agrandie à la suite d’acquisitions qui ont été intégrées à nos activités avec rapidité et efficacité. À la fin du XXe siècle, Husqvarna est devenu un leader mondial reconnu. L’offre produits Husqvarna couvre un large éventail d’applications, pour le grand public aussi bien que les professionnels. Cette offre se d écline en trois catégories : 1- Bois et forêts Tronçonneuses, débrousailleuses et accessoires. 2- Pelouse et jardin Tondeuses à gazon, tracteurs de pelouse, riders, produits portatifs comme les coupe-bordures, taille-haies et souffleurs, produits pour l’irrigation, outils de jardinage. 3- Construction Machines et outils diamantés pour tailler le béton et la pierre. En 2007, le chiffre d’affaires du groupe Husqvarna était de 33,3 milliards de SEK (couronnes suédoises) pour une moyenne de 16 000 employés. L’Amérique du Nord et l’Europe constituent les principaux marchés et le groupe possède des unités de production et de distribution dans plus de 100 pays. Les produits Husqvarna sont conçus pour le grand public et les professionnels. Ils ont acquis une notoriété mondiale pour leur qualité, leur fiabilité et leurs performances.