J'anime maquette 2007 · de la Sainte Victoire, est organisé le premier centre d’entraînement...

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P a r t a g e r A n i m e r D i r i g e r V o y a g e r D é c o u v r i r S ' e n g a g e r 1 e r j o b WWW.BAFA-BAFD.ORG Le guide de L’animateur en accueils collectifs de mineurs J’anime

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WWW.BAFA-BAFD.ORG

Le guide de L’animateuren accueils collectifs de mineurs

J’anime

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« Donner du mouvement »,« inspirer à agir » ou simple-ment « donner vie », autant de

définitions que l’on peut trouverdu mot « ANIMER ».

Plus de 7 000 jeunes font le choixchaque année de passer leur BAFA

(Brevet d’aptitudes aux fonctions d’anima-teur) avec la Fédération Léo Lagrange et les raisons

qui les motivent sont aussi diverses que les parcours qui les amènent auxportes de ce brevet : trouver un job d’été, s’engager, voyager, découvrir,partager… et souvent tout cela à la fois.Quoi qu’il en soit, être animateur est plus qu’un simple job d’été et nosformations BAFA doivent permettre à tous, en premier lieu, de prendreconscience de ses responsabilités en tant qu’animateurs vis-à-vis desmineurs qui nous sont confiés. Garantir la sécurité des mineurs avant tout, qu’elle soit physique, moraleou affective reste la priorité de nos formations. Au travers de la régle-mentation, de la connaissance de l’enfant (ses rythmes de vie, sesbesoins, son développement), des gestes de premiers secours, de la luttecontre toute forme de discriminations et d’incivilités. Nous veillons à cechaque stagiaire puisse acquérir les connaissances de base lui permet-tant d’assumer cette fonction. Etre animateur, c’est plus que cela. Nous ne proposons pas de simplesde temps de « garde » aux parents qui nous confient leurs enfants. LeBAFA doit également vous permettre de prendre conscience de votre rôle« éducatif » ; un bien grand mot pour me direz-vous ! Pourtant au quoti-dien, le travail éducatif passe bien souvent par des choses simples :construire avec l’enfant le projet de son temps libre (l’associer au choixdes activités proposées), l’accompagner pour l’amener à faire seul (luiapprendre à faire ses lacets, à se laver, à se servir à table), lui faireprendre conscience de sa place dans le groupe (notion de partage et de

P r é f a c e

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www.bafa-bafd.org

Un site indispensable pour les animateurs, les directeurs et les formateurs volontaires !

Retrouvez :• La programmation de tous nos stages• Nos publications• Nos ressources• Nos offres d’emplois• Les perspectives après le BAFA

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respect d’autrui, d’écoute de l’autre)… Vous avez un rôle à jouer vis-à-vis des mineurs, en complément de l’école, de la famille, des autrescadres dans lequel le mineur est amené à évoluer, à grandir, àapprendre, et vous ne devez pas le perdre du vue. Le BAFA à LéoLagrange vous y aidera.C’est pour cela que nous axons nos formations autour de la notion deprojet. Travailler autour d’objectifs donne du sens et de la légitimité ànos actions, parce que le projet n’est pas une contrainte mais un outilau service de l’animation, de l’animateur. Passer le BAFA c’est enfin pour vous l’occasion de partager, d’échan-ger, de découvrir (des nouveaux lieux, de nouvelles personnes, desnouvelles pratiques), bref de grandir ! Prendre la parole en public,apprendre à débattre, à donner son avis, à argumenter ses choix, àdéfinir, à animer et à respecter un cadre de vie collective, autant desituations que vous serez amenés à rencontrer en formation à LéoLagrange. Pour vous accompagner dans cette aventure, au-delà du suivi indivi-dualisé et personnalisé de nos équipes de formateu(trice)s, la FédérationLéo Lagrange vous propose de découvrir ce guide : « J’anime ».

Loin d’être le guide de l’animateur parfait, il a pour objectif derécapituler de manière claire et structurée les éléments

clefs de votre formation au travers de 8 onglets.Nous espérons que celui-ci vous sera utile et

vous souhaitons une excellente formationavec la Fédération Léo Lagrange.

Yann Ettori, Frédéric Mazères

Chargés de missionnationale BAFA/BAFD

Préface p. 1

Guide de lecture p. 2

Le projet éducatif p. 5

1-1 Vous avez dit éducation populaire ? p. 51-2 Les accueils collectifs de mineurs :

espaces et temps éducatifs p. 61-3 Léo Lagrange : de l’homme… p. 81-4 … au mouvement d’éducation populaire p. 81-5 La Fédération Léo Lagrange aujourd’hui p. 10

Le projet pédagogique p. 15

2-1 Présentation p. 152-2 La structure du projet p. 162-3 La réussite du projet p. 172-4 Les terrains d’intervention des animateurs p. 172-5 Fonctions et compétences en ACM p. 20

Le projet d'animation p. 21

3-1 Les trois étapes essentielles du projet p. 213-2 Le jeu, l’enfant et l’animateur p. 223-3 Le RECRAI et le SAADRAFRA p. 263-4 Quelques exemples de jeux et d’activités p. 29

Le public accueilli dans les ACM p. 33

4-1 Les enfants et les adolescents : acteurs n°1 des ACM p. 334-2 L’accueil des enfants porteurs de handicap p. 38

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Le projet éducatifLes accueils collectifs de mineurs (ACM)* sont

avant tout conçus comme des lieux éducatifs,actifs et conviviaux, organisés autour d'un projet

éducatif. Cette conception est le fruit de l’histoire etde l’évolution des ACM au fil des ans. Partageant cette

conviction, la Fédération Léo Lagrange met son propre projetéducatif au service des vacances des enfants et des adolescents

afin de leur proposer un véritable projet de séjour qui allie aventurecollective, sérieux, sécurité et qualité.

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Les grands problèmes sociétaux p. 41

5-1 Les conduites à risques p. 415-2 Incivilités et notion de respect p. 445-3 La maltraitance p. 47

Le vivre ensemble en ACM p. 51

6-1 L’éducation dans la vie quotidienne p. 516-2 Vie collective et vie de groupe p. 516-3 L’environnement des ACM p. 556-4 Les rythmes de l’enfant p. 566-5 L’hygiène au quotidien p. 586-6 La santé en ACM p. 606-7 L’organisation du quotidien p. 62

Législation et réglementation p. 65

7-1 Introduction p. 657-2 Responsabilité civile et pénale p. 667-3 Accueil et encadrement p. 677-4 Déplacements et transports p. 697-5 Les activités p. 70

Pour en savoir plus... p. 75

8-1 Conseils pour la recherche d’un stage pratique p. 758-2 Bibliographie p. 798-3 Ressources Léo p. 808-4 Sites Internet p. 80

t5

t6La Fédération Léo Lagrange est l’undes mouvements de jeunesse etd’éducation populaire français,laïque et indépendant regroupés ausein du CNAJEP**. Ces mouve-ments se rattachent à une histoire ets’inscrivent dans un ensemble.

L'histoireElle est issue de la philosophie desLumières, des luttes pour la Répu -bli que, pour le droit d’association,la laïcité, mais aussi du combatdes citoyens et de leurs organisa-tions pour qu’il existe des corpsintermédiaires libres entre les Etatset les individus, entre les marchéset les consommateurs.

Une appartenance communeLes mouvements d’éducation popu-laire s’inscrivent dans un ensembleconstitué par l’économie sociale engénéral et la vie associative enparticulier. Ils militent pour la partici-pation des citoyens, en particulierdes jeunes, à la vie de la cité ; àl’élaboration et à la mise en œuvredes politiques et des services publicsqui les concernent ; au développe-ment de la démocratie, de la justice,de l’équité et en faveur d’une écono-mie au service de l’homme.Ils sont particulièrement attachés à lalutte contre toutes les discrimina-tions, aux droits de l’Homme engénéral, à ceux des minorités, desfemmes, des enfants en particulier.** CNAJEP : Comité pour les relations natio-nales et internationales des associations dejeunesse et d’éducation populaire.

Vous avez dit éducation populaire ?

1.1.

* anciennement appelés Centres de va canceset de loisirs (CVL).

Le projet

éducatif

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Les accueils collectifs de mineurs :temps et espaces éducatifs

1.2.

Historique des accueilscollectifs de mineurs

L'histoire des accueils collectifs demineurs commence dans lesannées 1840-1850. Jusqu’en 1843,on parlait de placements fami-liaux : des enfants de la ville,essentiellement issus de milieuxaisés, partaient dans des famillesà la campagne.

A partir de 1843, sous l’effet del’urbanisation et de l’industrialisa-tion, ces séjours prennent de l'am-pleur. Ce sont alors essentielle-ment des institutions ecclésias-tiques qui les organisent. Peu àpeu, les enfants de la classeouvrière sont concernés. En1876, le pasteur Bion de Zurichpropose un séjour d’enfant à lamontagne qui prend le nom de"colonie de vacances". C’est lapremière fois que le terme estemployé : il s'agit alors d'envoyerles enfants au "grand air"... Cesactivités se développent rapide-ment : en 1905, 25 000 enfantspartent. En 1937, ils sont 200 000à partir.

Toutefois, ces séjours de vacancessont loin de ressembler à ceux quenous connaissons aujourd’hui. Il ya alors un "surveillant" pour 40enfants, la mixité est interdite, lesinstallations sanitaires sont parfoisinexistantes et les journées sontavant tout vécues au rythme despromenades, des siestes et desrepas.

En 1936, le phénomène s’ampli-fie avec l’arrivée au pouvoir duFront Populaire et la création dupremier Secrétariat d’Etat auxLoisirs et aux Sports, dirigé parLéo Lagrange. C’est la naissancedes congés payés, les établisse-ments d’accueil s’améliorent, lesmouvements de jeunesse s’organi-sent et se développent.

En 1937, au pied de la montagnede la Sainte Victoire, est organiséle premier centre d’entraînementpour le personnel encadrant lescolonies de vacances. Il préfigurel’avènement, bien des années plustard, des stages de formationBAFA que nous connaissons au -jourd’hui.

La première formation de directeurde Centre est mise en place en1938. En 1947, le terme "coloniede vacances" s’officialise. L’Etatles finance à 90% et impose desrègles très strictes alors même queles idées d’éducation nouvelle sontdéjà très répandues. En 1954,l’Etat instaure une formation et undiplôme de moniteur et de direc-teur. Sous l’effet des formations, les"colonies sanitaires et so ciales"perdent un peu de leur rigidité etdes expériences novatrices inspi-rées de l’éducation nouvelle lesfont entrer dans le champ éducatif.Il ne s’agit plus seulement d'emme-ner les enfants au grand air, maisde profiter du terrain privilégiéque constituent les colonies devacances pour proposer un véri-table projet éducatif.

Les diplômes de moniteurs decentres aérés et de moniteursd’adolescents voient le jour.

Vers la fin des années 60, laréglementation devient plus stricteen même temps que diminue l’en-gagement financier de l’Etat. En1973, les différents diplômes demoniteurs sont unifiés.

Pour connaître la dernière typologie envigueur des accueils de mineurs, rendez-vous p. 65

Les accueils collectifs de mineurs d'aujourd'hui et de demain

Aujourd’hui, nous constatons quela promotion des accueils collectifsde mineurs s’améliore : à l'originede cette évolution, une meilleurecommunication du secteur asso-ciatif et l'engagement d'une véri-table rénovation pédagogiquedes ACM. Cependant, 3 millionsd’enfants et de jeunes sont encoreprivés de ce droit fondamentalque sont les vacances. Depuis2001, l’ensemble des organisa-tions confédérées au sein de laJeunesse au Plein Air (JPA) s’asso-cie chaque année à la campagnede solidarité " un million d’enfantsde plus en vacances ".

Faire vivre ce droit est de notreresponsabilité collective :• en démontrant au quotidien lerôle essentiel des vacances et desloisirs collectifs,• en agissant auprès des pouvoirspublics locaux et nationaux pourque des politiques pertinentes,garantissant l’accès de tous, exis-tent sur l’ensemble du territoire.

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Le projet

éducatif1

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Léo Lagrange : de l'homme...1.3.

...au mouvement d'éducationpopulaire

1.4.

Si Léo Lagrange n’a pas créé laFédération qui porte son nom, celle-ci est née de la volonté de fairevivre les valeurs de ce précurseurde la réflexion sur le temps libre.Incarnation de la jeunesse engagéepour changer le monde et enrichirla vie quotidienne, Léo Lagrangenous a légué de nombreuses avan-cées dont nous bénéficions encore.Ce n’est pas par hasard si tant derues, places, gymnases, stades, pis-cines ou auberges de jeunesse rap-pellent son courage et sa mémoire.

Qui était Léo Lagrange ?

Né en 1900, avocat dès 1923,

jeune député socialiste du Nord en1932, il fut premier sous-secrétaired’Etat aux sports et à l’organisationdes loisirs dans le gouvernementissu du Front Populaire en 1936 : ily accompagna l’essor des congéspayés, des auberges de jeunesse,des sports de masse, des équipe-ments collectifs. Seul député à s'en-gager au combat, il fut tué au frontle 9 juin 1940. La Fédération LéoLagrange fut créée en 1950 pourfaire vivre le message émancipa-teur qu’il a énoncé en une phrase :"aux jeunes, il ne faut pas tracer unseul chemin, il faut ouvrir toutes lesroutes".

Comment est néela Fédération ?

En 1950, Pierre Mauroy, alorssecrétaire national des jeunessocialistes, crée avec des amis "lafédération nationale des clubs deloisirs Léo Lagrange".

L’ambition était et demeure de"faire de la politique autrement",de répondre au désœuvrement decertains jeunes, de permettre àd’autres de s’engager non seule-ment par une pensée, des discoursmais également à travers desactions éducatives concrètes.

L’animation, la prévention, les loi-sirs culturels et sportifs, l’éducationpopulaire, la vie associative, ledéveloppement local caractérisentdès lors les activités Léo Lagrange.La promotion sociale est égalementune valeur prioritaire.

Un demi-siècle d’histoire

Le développement des formationsd’animateurs socioculturels, la loisur l’éducation permanente de1970, la décentralisation desannées 1980, la lutte contre l’ex-clusion depuis 1990, l’intercommu-nalité et la politique de la villeaujourd’hui : autant d'étapes ayantpermis aux citoyens et à leurs orga-nisations d’intervenir dans la viepublique et de conventionner avecl’Etat, les entreprises et les collectivi-tés territoriales. La Fédération LéoLagrange y a puisé les ressourcesde son développement et matière àdéployer, professionnaliser et enri-chir ses savoir-faire éducatifs.

D'un point de vue militant, c’estdans les combats humanistes contrela colonisation, contre le racisme etl’extrémisme, pour la constructioneuropéenne, la contraception, lamajorité à 18 ans, pour le contrô-le démocratique de la mondialisa-tion, la démocratie participative,le droit de vote des résidentsétrangers aux élections localesque la Fédération a constammentfait vivre ses valeurs.

Dates clés :

l 12 novembre 1950 :Création de la FédérationNationale des clubs deloisirs Léo Lagrange.

l 12 décembre 1950 : La Fédération Léo Lagrange estreconnue d’éducationpopulaire.

l 2 juillet 1955 : laFédération Léo Lagrangeest agréée Jeunesse etSports.

l 8 janvier 1958 : l’actionéducative de la Fédération estofficiellement reconnued’utilité publique.

Le projet

éducatif

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La Fédération Léo Lagrange aujourd'hui

1.5.

En 2011, à l’occasion du Congrèsde Nantes, la Fédération LéoLagrange a officiellement adoptéson projet éducatif renouvelé« Pour comprendre et changer lemonde ». Construire collectivementun projet éducatif, c’est nous doterd’un ensemble d’obligations choi-sies nous permettant à la foisd’examiner l’évolution de la socié-té et les besoins qu’elle exprime, endégageant des approches adap-tées à chacun de nos publics. Leprojet éducatif engage tous ceux,bénévoles, volontaires et salariés,qui œuvrent au sein de la Fédé-ration Léo Lagrange.

Bâtir la citoyenneté du XXIe siècleimpose que notre démocratie soitconcrètement et quotidiennementvécue à partir du brassage des cul-tures et des savoirs. C’est en celaque notre mouvement se revendiquecomme contributeur à la transforma-tion sociale. Par de multiples ren-contres, l’éducation populaire consi-dère la diversité comme une sourced’un « faire et vivre ensemble » res-

ponsabilisant, conscientisant doncémancipateur.L’éducation populaire permet, àchaque individu, d’acquérir et deparfaire sa propre autonomie ausein du collectif et en dehors detout esprit de compétition. Notrecontribution est de développer l’es-prit critique, le goût pour la vie ensociété, les sens des responsabi-lités, la convivialité et, par-dessustout, l’intérêt pour le autres.

DE NOMBREUXCHAMPS D’ACTION :

• Activités socioculturelles,culturelles et artistiques

• Activités européennes etinternationales

• Développement associatif• Education à la consomma-tion et à l’environnement

• Formation d’animateurs etacteurs de la cité

• Formation d’animateursvolontaires (Bafa – Bafd)

• Insertion sociale et profes-sionnelle

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Le projet

éducatif

Des activités variées, une empreinte commune : notre projet éducatif

Des idées pour agir

Avec les jeunes pour que lemonde progresse :Ambassadrice de la jeunessedepuis sa création, la FédérationLéo Lagrange fait confiance auxjeunes. Elle souhaite stimuler lesprises d’initiatives et l’expressionde toutes les jeunesses. A traversl’ensemble de son activité et notam-ment les programmes citoyensqu’elle développe, elle veut offriraux jeunes la place qui leurrevient. Toutes les actions propo-sées visent à leur permettre de seconstruire positivement, de s’ex-primer, de valoriser leurs savoirs,de développer un sentiment d’ap-partenance citoyenne dans lerespect des individus et des aspi-rations de chacun.

Accompagner les initiativeset les projetsUn peu partout en France, des struc-tures d’animation Léo Lagrange(centre social, centre culturel, mai-son de jeunes, maison de quartiers,mission jeunesse, secteur jeunes,pépinières jeunesse) vous accueillentet accompagnent vos projets (cul-ture, actions socioéducatives etloisirs, insertion et action sociale,solidarité internationale, sport, pré-vention santé, formation, éducationà la consommation et a l’environ-nement). Dans cette optique, LéoLagrange a initié le programmeSoléo dont le but est d’associerl’énergie de la jeunesse à toutes lesforces vives (élus, bénévoles, entre-prises, particuliers) et ainsi faciliterles démarches et voir les bonnesidées se concrétiser.En savoir plus : www.leolagrange.org,rubrique « Programmes » > « Soléo »

L’animation volontaire, c’est souvent vivre une première forme d’engage-ment citoyen en participant à un projet collectif qui a du sens et en guidantles enfants et les jeunes dans leur découverte du monde. Outre les activitésliées au BAFA et au BAFD, la Fédération propose aux jeunes de s’impliquerdans un réseau avec de nombreuses idées pour agir. Découvrez-les !

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l Vacances des enfants etdes jeunes : Léo Lagrangeconçoit, organise et encadre desséjours de vacances pour lesenfants et les jeunes de 4 à 17ans. Dans un souci de cohérenceet d’efficacité, la Fédération assureégalement la formation de sescadres animateurs et directeurs.

Au-delà du seul loisir, les princi-paux objectifs visés par cetteaction sont : • Privilégier l’accès aux vacancesdu plus grand nombre et offrir lapossibilité de s’émanciper sur leplan individuel et collectif• Favoriser la vie de groupe dansune démarche de socialisationdes enfants et des jeunes• Encourager la mixité sociale,culturelle et géographique• Développer des activités éduca-tives et culturelles par le biaisd’une pédagogie active permet-tant aux enfants et aux jeunesd’être acteurs de leurs vacances• Favoriser l’implication desenfants et des jeunes sur les projetsd’activité

• Garantir une équipe d’anima-tion volontaire, formée, complé-mentaire et cohérente

l Loisirs éducatifs des enfants et des jeunes :Ce secteur intervient auprès desenfants et des jeunes de 4 à 17ans, dans les temps péri et post-scolaires. Dans ce cadre LéoLagrange propose, organise etanime une grande diversité d'ac-tions : accueils de loisirs, sorties,ateliers, es paces jeunes, activitésd'accompagnement social...

Les principaux objectifs visés parcette action sont : • Favoriser le développement per-sonnel de l'enfant et du jeune• Permettre l'émancipation enfavorisant la prise d'autonomie etde responsabilités• Encourager et favoriser l'impli-cation des jeunes dans la vie de laCité• Permettre à chaque individu dese valoriser au sein du collectif,par le biais d'une pédagogie acti-ve et d'une démarche ludique

Parmi nos différents champs d’engagement, nous développerons dans cet ouvrage ceux en lien avec l’animation volontaire :

Le projet

éducatif

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« Démocratie & Courage ! »Pour lutter contre toutes lesdiscriminationsLancé depuis 2002 par la Fédé-ration Léo-Lagrange, « D&C ! » estun programme d'éducation contreles discriminations qui forme dejeunes volontaires de 18 à 30 anspour intervenir dans les établisse-ments scolaires à partir de jeux etmises en situation. En une journéed’intervention construite sur desprincipes de pédagogie participa-tive, les volontaires invitent lesjeunes lycéens et collégiens à per-cevoir les mécanismes des stéréo-types, des normes et des discrimi-nations. Pas de cours magistral nide discours moralisateur, lesvolontaires se placent sur un piedd’égalité avec les élèves (éduca-tion par les pairs) tout en les ame-nant à devenir acteur de la jour-née de sensibilisation.En savoir plus : www.democratie-courage.org

S’engager ici et ailleursLa Fédération Léo Lagrange déve-loppe des actions en Europe et enAfrique (rencontres, chantiersinternationaux, échanges intercul-turels, volontariats), fondées sur lepartenariat, l’échange, l’entraideet la réciprocité. Par exemple, elleaccompagne sur la durée desassociations de jeunes (ou accueil-lant des jeunes) de 15 à 25 ans àpartir en chantier international. Lechantier permet les rencontres entrejeunes et participe à la mise enœuvre d’une action d’utilité collec-tive (constructions (d’une école,d’un centre de santé, d’une maisondes jeunes,…), préservation del’environnement, loisirs et culture,promotion des activités géné-ratrices de revenus, échanges depratiques professionnelles…). EnEurope, la Fédération proposeégalement aux jeunes de 18 à 30ans de partir en service volontaireeuropéen ou de participer à deséchanges.En savoir plus : www.leolagrange.org,rubrique « Nos domaines d’intervention »> « International »

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Le projet pédagogique

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Bien entendu, la réalisation concrète de ces missions nécessite de

l'organisateur la mise en œuvre de nombreux moyens : struc-

ture d'accueil ou d'hébergement, moyens de transports, maté-

riel pédagogique et logistique, personnel d'encadrement

(notamment un directeur qui va élaborer et animer le projet

pédagogique).

Depuis plusieurs années, la production d’un projet éducatif

est obligatoire pour l’ouverture d’un accueil de

loisirs. Il sera communiqué à l’équipe

d’animation mais aussi aux familles.

Présentation2.1.

C’est à partir du projet éducatifque le directeur de l’accueil, "man-daté" par l’organisateur, donne dusens et de la forme au séjour, en yassociant toute son équipe.Le projet pédagogique est donc lepassage du général au particulier,de l’abstrait au cœur des finalitésvers des objectifs précis et mesu-rables à atteindre pendant leséjour.Au centre du projet pédagogique,il y a le public accueilli et la prise

en compte de ses besoins ainsi queles spécificités de la structure d’ac-cueil et de son environnement.Même si la conception reste de laresponsabilité du directeur, le pro-jet pédagogique devra rester suffi-samment ouvert pour favoriserl’implication de tous les acteurs del’ACM et notamment de l’équiped’animation qui pourra ainsi sel’approprier et y adhérer pleine-ment.Dans un souci de prise en comptedes attentes des enfants et desjeunes accueillis, le projet péda-gogique doit préciser la place quileur est accordée dans l’organisa-tion de leurs vacances.

A noter : en partenariat avec laCNAF, Léo Lagrange a élaboréune charte de qualité pour sesaccueils de loisirs (voir page 81).

DEFINITION :

dans ce cadre, on entend par

pédagogique la démarche,

les méthodes qui permettent

de mettre en œuvre les finalités

éducatives de l’organisateur.

Le projet

pédagogique1

1• Favoriser le brassage des popu-lations (générations, urbains etruraux,...)• Répondre aux besoins etattentes des publics en utilisant lescompétences de tous (synergieentre élus, familles, partenaires

institutionnels et associatifs...)Le principe de la co-éducationguide nos actions qui s’inscriventen complément de ce que viventles enfants et les jeunes dans leurenvironnement, en associant lafamille et l’école.

J ' a n i m e • L e g u i d e d e l ' a n i m a t e u r e n a c c u e i l s c o l l e c t i f s d e m i n e u r s 1514

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La structure du projet pédagogique2.2. La réussite du projet pédagogique2.3.

STRUCTURE

FinalitéC’est l’intention éducative de l’organisateur, sesvaleurs, définies par le PROJET EDUCATIF.

Type de centreSéjours de vacances, accueils de loisirs, acc-cueils périscolaires, lieu d’implantation, publicaccueilli …

Objectifs : que veut-on apporter aux enfants ?Les objectifs définissent plus précisément l’actionéducative et la pédagogie souhaitée sur lecentre, en fonction des caractéristiques dupublic, de l’environnement culturel, géogra-phique ou social.

MoyensAvec quoi ? Locaux, logistique et intendance,matériel,budget…Avec qui ? Public, équipe pédagogique ettechnique, intervenants, partenaires, parents …Où ? Lieu, environnement localQuand ? Période.Quelle durée ? Les horaires.

Méthodes : Comment ?C’est la manière d’utiliser les moyens pour mettreen place l’organisation de la vie quotidienne,des activités, du fonctionnement de l’équipe.

Evaluation : Est-ce que ça a fonctionné ?Pour ne pas en rester au niveau du seul ressenti(c’était bien, les enfants se sont bien amusés, …)l’équipe d’animation devra se doter de critèresobservables qui permettront d’évaluer la pro-gression vers les objectifs pendant le déroule-ment du séjour et de tirer un bilan constructif enfin de centre.

A TITRE D’EXEMPLE

FinalitéBâtir la citoyenneté du 21ème siècle, en formantdes individus libres et responsables

Type de centreSéjours de vacances 10-13 ans

Objectifs : • Favoriser une participation démocratique• Développer l'esprit critique

MoyensPartie du budget destinée à répondre aux pro-positions d’activités des enfantsDocuments permettant de réaliser des bilansécrits par les animateurs et les enfantsDocumentations sur l’environnement (naturel,culturel, activités, loisirs)Animateurs sensibilisés à l’éducation à lacitoyenneté et formés à l’animation de débat.

Méthodes :Temps de bilans en petits groupesSystèmes de consultation (débats, porte-parole…)Système d’inscription aux activités par libre choixPlanning ouvert aux propositions des enfants.

Evaluation :Evolution des critiques des enfants (de critiquesfaibles… vers critiques constructives)Evolution des propositions d’activités des enfants(de plus en plus nombreuses, originales, de laconsommation vers l’engagement…) Les prises de décision ont-elles été démocra-tiques, comprises et admises par tous ?…

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La réussite du projet pédagogiqued’un séjour dépend donc de nom-breux éléments :• La prise en compte des caracté-ristiques, des besoins et des désirsdu groupe• La prise en compte des diversespossibilités et contraintes que pré-sentent l’environnement naturel,urbain, humain, les locaux, lematériel, le budget, le temps, laréglementation...• La bonne répartition des rôles ettâches de chacun• Les possibilités d’évolution,d’adaptation aux imprévus, auxopportunités

A tous ces éléments, il fautajouter : la motivation, l’en-thousiasme, le degré d’adhé-sion et d’implication quecha que animateur ou ani-matrice manifeste à toutesles étapes de l’élaboration,de la réalisation et de l’éva-luation du projet.

Dans tous les cas, un projetpédagogique ne saurait être :• un programme, une grille d’activités• Un règlement intérieur• Un thème, un "fil rouge", unimaginaire…• Seulement une formalité accom-plie par obligation administrative

Dans ce chapitre, nous signalonsdifférents types de structures d’ac-cueil d’enfants. Nous attironsvotre attention sur le fait que seulsles accueils collectifs de mineurs

disposant d’un numéro d’habilita-tion délivré par les services del’Etat, peuvent valider les stagespratiques du BAFA.

Terrains d'intervention des animateurs

2.4.

Le projet

pédagogique

J ' a n i m e • L e g u i d e d e l ' a n i m a t e u r e n a c c u e i l s c o l l e c t i f s d e m i n e u r s 1716

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l Les séjours de vacances

Sont considérés comme des séjoursde vacances les séjours accueillantdes mineurs de plus de trois ans enhébergements collectifs (bâti ousous-tente) pendant les vacancesscolaires.Organisés pour une durée mini-male de quatre nuits, ces séjoursaccueillent au moins sept mineurs.

Nous distinguerons ici deux typesde séjours en fonction de l’âgedes enfants et des jeunes :

Les séjours de vacancesmaternels de 3 à 6 ans

Il est intéressant de développer,dans ce type de séjours, un projetorienté vers l’accès à l’autonomiede l’enfant, notamment dans savie quotidienne. L’aménagementdes rythmes de vie et de l’espacedeviendra alors une priorité.D’autre part, la découverte de soncorps et de "son monde", le déve-loppement psychomoteur sont desobjectifs pouvant donner lieu àdes expériences ludiques extrême-ment structurantes pour l’enfant.

Les séjours de vacancesd'enfants à partir de 6 ans

Qu’ils soient organisés dans desbâtiments en dur ou sous toile, surun lieu fixe ou en itinérance, cesséjours permettent de réunir enfantset jeunes d’environnements géogra-phiques, culturels ou sociaux divers.Ils offrent ainsi la possibilité deconstruire des projets autour du"vivre ensemble", de la découvertedes autres, de la différence ou dupremier accès à la citoyenneté. Lacréation d‘un journal du centre, deconseils d’enfants, la pédagogie duchoix sont autant d’expériences quipeuvent mettre en pratique le prin-cipe de l’enfant acteur de ses va -cances. A partir de 6 ans, garçonset filles doivent avoir accès à deslocaux différenciés (chambres etsanitaires). Chaque mineur héber-gé doit obligatoirement disposerd’un couchage individuel.

l Les accueils de loisirs (AL)

Les AL sont des entités éducativeshabilitées pour accueillir desmineurs, de façon habituelle etcollective, pendant leur temps deloisirs. Cet accueil exclut cours et

apprentissages particuliers. Ilspeuvent fonctionner pendant ethors vacances scolaires, les mer-credis et samedis.Les AL peuvent exister dans de nom-breuses structures telles que les mai-sons de quartier, les villages devacances, les centres d’animation,les fermes pédagogiques …

Les AL fonctionnant à l’année per-mettent la planification de projetsà long terme et représentent une for-midable opportunité de travailler enliaison étroite avec le milieu socialenvironnant (parents, école, munici-palité, associa tions …)

Lorsque l’accueil est proposé toutela semaine, avant et après laclasse, dans des locaux scolaires,on parle alors d’accueil péri-scolaire.L’objectif est d’assurer un relaiséducatif cohérent, par une priseen charge globale de l’enfant surl’ensemble de la journée, enveillant à respecter son rythme.

l Les accueils de jeunes

Ils ont souvent à cœur d’associerpleinement les jeunes à l’organisa-tion de leur temps de vacances. Ici,

les notions d’implication, d’autono-mie et de responsabilisation desjeunes vont prendre toute leurdimension.

l Les classes de découverte

Organisés en toutes saisons, cesséjours permettent à une ou plu-sieurs classes d’élèves, placéessous la responsabilité de leursenseignants habituels, de décou-vrir un environnement (mer, mon-tagne, campagne, étranger …) ouun thème spécifique (cirque, patri-moine, ferme …)

Des associations telles que LéoLagrange sont appelées à partici-per à l’organisation technique etpédagogique de ces classes. Ellesnécessitent des animateurs titu-laires du BAFA capables d’assurerl’organisation et la gestion de lavie quotidienne et des diversesactivités de découverte.

Les classes de découvertene peuvent être déclaréescomme ACM. Elles ne per-mettent pas de valider lestage pratique du cycleBAFA.

Le projet

pédagogique

J ' a n i m e • L e g u i d e d e l ' a n i m a t e u r e n a c c u e i l s c o l l e c t i f s d e m i n e u r s 1918

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Le projet d’animation

32.5.

La mise en œuvre du projet est une action collective. Il est donc essentielque chaque membre de l’équipe connaisse son statut et le rôle qu’il a àjouer, en fonction de ses attributions et de ses responsabilités.

Les trois étapes essentielles du projet3.1.

Le projet d'animation est la mise enœuvre concrète des objectifs du pro-jet pédagogique. C'est une actionréfléchie, construite et cohérente,que l'équipe met en place au béné-fice des enfants, dans le respect desintentions éducatives du projet péda-gogique.

Les trois étapes essentielles du projet :

l La préparation : Le projet estpensé pour répondre à un ou plu-sieurs objectifs pédagogiques. Ilprend en considération plusieurs élé-ments comme le cadre (lieu, durée,temps, environnement...), les moyens(humains, matériels, les locaux...), laréglementation, mais surtout les nom-breux paramètres du public : l'âge, lenombre, les capacités, les besoins,les envies.L'animateur pense, organise etplanifie son action.

l Le déroulement : La réalisa-tion du projet inclut l’information,

la sensibilisation, la mise en placedu matériel, la menée de l'activitéet le rangement.L'animateur donne une vie, uneâme à l'animation, il suscitel'envie de l'enfant de participer,il s'adapte à l'imprévu et resteimpliqué jusqu'à la fin de l'anima-tion.

l L'évaluation : Quelle que soitla méthode utilisée, qu'il s'agissede temps de discussions entre ani-mateurs ou avec les enfants, uneanalyse critique de l'animation estindispensable pour évaluer si lesobjectifs fixés ont été atteints.C'est à partir de cette évaluationque de nouveaux projets d'anima-tion, tenant compte des difficultéset des succès rencontrés, pourrontêtre mis en oeuvre.L'animateur analyse son action,il entend et tient compte descritiques pour évoluer et se proje-ter dans une action future.

Le projet

d'animation

L’adjoint pédagogiqueChargé de la coordination

de l’équipe

L’assistant sanitaire

Chargé de la gestion de l’hygiène, des soins, de l’infirmerie et de la rela-tion avec l’environnement sanitaire

Les animateursIls participent à la mise en œuvre du projetpédagogique par leur action éducative

auprès des enfants, l’élaboration de projetsd’animation et la gestion de la vie quotidienne.Ils jouent un rôle relationnel essentiel avecles enfants et les jeunes mais aussi avec

l’environnement familial et social.

L’économeChargé de l’économat et del’hygiène alimentaire

Le cuisinierSous la responsabilité dudirecteur et de l’économe,il est chargé de la confec-tion des repas (pique

nique, repas à thèmes…)

Le personneld’entretien

Chargé de la tenue des locaux, du linge, il est associé au projet,notamment pour ce qui concernela participation des enfants à l’organisation de la vie quoti-dienne (repas, lever échelonné,

tâches collectives…)

Le directeurGarant du projet éducatif de l’organisa-

teur, il est responsable de la sécurité physiquemorale et affective des enfants, de l’organisa-

tion matérielle et pédagogique de lagestion financière, du personnel,

de l’économat.

Fonctions et compétences en ACM12

J'a n i m e • L e g u i d e d e l ' a n i m a t e u r e n a c c u e i l s c o l l e c t i f s d e m i n e u r s 2120

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Devant la montée des "prestatairesde service" en ACM et la poussée"des activités à la mode", laFédération Léo Lagrange tient àréaffirmer l’importance éducativedes jeux qui développent la créati-vité des animateurs et des enfants.Ils font partie du "sac à dos" desACM et sont toujours plébiscitéspar les enfants.

Ces quelques citations d'éminentschercheurs illustrent toute l’impor-tance du jeu dans le développe-ment de l’enfant. Malheu reu se -ment, notre société industrialisée,urbanisée, a peu à peu exclu etdéformé la fonction et l’importan-ce du jeu. L’industrie en a fait uncommerce, un produit standardisé ;la compétition s’est substituée àl’esprit de participation ; l’éduca-tion a favorisé le sport ; la ville afait disparaître les terrains va -gues, les espaces d’aventure, lesespaces ludiques. Aujourd'hui,jouer se résume trop souvent àrespecter des règlements univer-sels et institutionnels, à consom-mer des produits dont la rigiditédes règles ne laisse aucune placeà l’initiative de l’enfant.

" Le jeu de l’enfant normal ressemble à une exploration jubilante et passion-

née qui tend à faire l’épreuve de lafonction de toutes ces possibilités… "

(Wallon)

" A travers le jeu, l’enfant peut libérer des pulsions agressives sur un monde

socialement acceptable, apprendre à maîtriser ses angoisses et

donner libre cours à sa créativité. " (Winnicott)

" L’occupation préférée et la plus intensive

de l’enfant est le jeu. " (Freud)

" Le jeu est un levier puissant de l’apprentissage. " (Piaget)

" Le jeu est une action ou une activitévolontaire accomplie dans certaines

limites fixées de temps et de lieu, sui-vant une règle librement consentie etcomplètement impérieuse, pourvued’une fin en soi, accompagnée d’un

sentiment de tension et de joie et d’uneconscience d’être autrement que dans

la vie quotidienne. "("Tension et joie" : ces deux termes peuvent

très bien caractériser le plaisir,tel qu’en parle R.Spitz)

Le jeu, l'enfant et l'animateur3.2. Sous toutes les latitudes et de toustemps, le jeu a été un élément déter-minant du développement de la per-sonne. Dans chaque société, lesjeux font partie du patrimoine cultu-rel. Quelle n’est pas notre joielorsque nous voyons des enfants del’accueil de loisirs se réapproprierdes jeux et y jouer après la journéedans les rues du village ! En bref, onpeut dire que les enfants ne jouentpas à n’importe quoi et pour n’im-porte quelle raison.

L’importance du jeu chez l’enfant

La simple observation nous permetde distinguer quelles sont les carac-téristiques des jeux qui retiennentparticulièrement l’intérêt et le plaisirde l’enfant. Bien sûr, arrivent en pre-mier lieu les activités motrices, phy-siques, intellectuelles, celles quifavorisent le développement psycho-moteur. D’où la nécessité de propo-ser des jeux adaptés à l’âge desenfants, à leurs capacités.

La fonction sociale et relationnelledu jeu est également fondamenta-le. En effet, plus le jeu est richerelationnellement, plus il permetdes apprentissages sociaux, desinteractions, plus les enfants y

trouvent du plaisir. Les règles doi-vent favoriser la cooptation, laparticipation de chacun, quel quesoit son niveau et en de hors detout esprit de compétition, d’ex-ploit individuel, d’exclusion.

Si l’exploit individuel est encouragé,c’est souvent au service d’unensemble. Le contenu social etrelationnel du jeu doit laisser lechoix "d’y aller" ou "de ne pas yaller", doit permettre d’interchan-ger les rôles (meneur, équipier,stratégie, attaquant, défenseur),de renverser des alliances, de mul-tiplier les possibilités de coopéra-tion. Il est important que le jeu per-mette aux joueurs de proposer desconventions entre eux, entreéquipes, ces conventions régulantet maintenant l’intérêt du jeu.

Pour réussir vos jeux

• Proposer des jeux attrayants etadaptés aux âges des enfants (enrapport avec leurs intérêts, leurmotivation)• Repérer les lieux et les espacesà utiliser• Mettre à disposition le matérielnécessaire• Expliquer clairement les règles,les adapter si nécessaire

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Le projet

d'animation

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• Donner beaucoup d’importance auplaisir de jouer• Relativiser le résultat, le score• Adapter le jeu au terrain ou leterrain au jeu, inventer des jeuxselon l’environnement, le milieu• Prendre en compte le rythme del’enfant. Possibilité d’alterner lesphases intensives et les phasescalmes, les temps de récupéra-tion, par la variété et l’interchan-geabilité des rôles• Bien définir la place du meneur.Une fois le jeu connu, les enfantsy jouent tout seuls

Outre ces éléments, l'animateurdoit être extrêmement vigilantquant à l'image qu'il donne auxenfants dans le jeu. Prendre le jeu"à la légère", arbitrer de façoninjuste, avoir une attitude tropeffacée vis-à-vis des autres anima-teurs, ne pas sanctionner ou nepas voir les tricheries sont autantd'éléments qui vont donner à l'en-fant une perception négative del'animateur, pas seulement en tantque meneur de jeu, mais égale-ment en tant qu'individu. Cecipeut entraîner des répercussionsdans la vie quotidienne du centre.

Réciproquement, un animateuramenant des jeux originaux,

impliqué dans ses animations,arbitrant justement et faisant res-pecter les règles gagnera plusfacilement le respect et la consi-dération des enfants. L'animateurpeut donc, par le jeu, acquérirune autorité naturelle sur l'enfant.On parle alors de faire autorité,par opposition à imposer sonautorité.

Le jeu est donc essentiel non seu-lement pour ce qu'il apporte àl'enfant, en termes de plaisir,d'épanouissement et de valeurséducatives, mais aussi par le lienfort qu'il représente entre l'enfantet l'animateur.

Les jeux de tradition enfantine

Ce sont des jeux qui ont traversé letemps, auxquels les enfants ont tou-jours joué et dont ils peuventapprendre l'existence en ACM. Leurdiversité est grande : grands ou petitsjeux, individuels ou collectifs, jeux deconstruction ou jeux physiques (billes,osselets, cabanes, train, élastiques,marelles, grand-mère que veux-tu,1,2,3, soleil, jeux de société, les 7pierres, la gamelle, la galoche, jeuxde drapeau, gendarmes et voleurs,etc.). Leur liste est longue et vous pou-

vez en découvrir ou en redécouvrirdans votre quartier, votre village,autour de vous.

Le jeu dans les séjours Léo Lagrange

Afin de compléter les activitésdominantes des séjours nécessi-tant souvent matériels et compé-tences spécifiques, nous souhai-tons favoriser le jeu spontané del’enfant : celui qui lui permet devivre à son rythme en fonction de

ses besoins et de ses envies : L’activité doit être considéréecomme un support ludique dont lebut est de procurer du plaisir àl’enfant.Le "jeu libre" de l’enfant n’est pos-sible que si l’espace intérieur etextérieur de l’ACM le permet.

Les organisateurs et l’équipe d’ani-mation doivent veiller à ce que l’es-pace soit bien aménagé et offre lesconditions du jeu : terre malléable,bitume… variété des terrains…

Le projet

d'animation

13

2524

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Le RECRAILe RECRAI et le SAADRAFRA sont des outils mnémotechniques qui rappellent lesnombreux paramètres à prendre en compte à l’intérieur d’un jeu.Ils doivent être utilisés par l’animateur (l’équipe) dans la conception, l’organisationmais aussi lors de l’analyse d’un jeu.

Règles Claires, compréhensibles :• En captant l’attention des joueursAttitude de l’animateur, position des joueurs favorisant l’écoute (assis, cercle…)

• En raccourcissant le temps d’explicationSimplifier au départ et faire évoluer

• En illustrant l’explication par l’exemple• En utilisant le " coup pour rien "Justes, équitables, précises et cohérentes :• Permettant d’arbitrer• Permettant de gagner, de progresser• Evitant les frustrations (éliminations, gages…)

Equipes Equilibrer les équipes, favoriser le brassage• En évitant les frustrations (désignation arbitraire)• En variant les méthodes (originalités, petits jeux…)Identification (nom d’équipe, brassards, dossards…)Pour faciliter l’arbitrage et créer un esprit d’équipe

Cadre Lieu défini, adapté, garantissant la sécurité, aménagé, décoréMétéoChronologie, rythme et durée (avant, pendant, après)A quel moment du séjour, de la journée

Rôles Exploiter les capacités, les talents de chacun• Valorisant pour tous les joueurs (rôles tournants, coopération…)• Valorisant pour tous les animateurs (bien définis, équilibrés…)

Actions Intéressantes et motivantes, à faire évoluer (niveau de difficulté)• Variées (valorisant les capacités de chacun)• Garantissant la sécurité physique et morale

Imaginaire Adapté et cohérent (selon le thème de l’activité)• Refus d’un imaginaire violent ou dégradant• Savoir gérer la mystification• Sensibilisation, introduction, déroulement, chute• Matérialisé (déguisements, décors…)

Le SAADRAFRA

Sensibilisation Avant l’animation, informer et surtout donner l’envie de venir,susciter l’intérêt

Aménagement Espace organisé pour mettre le participant dans l’ambiance

Accueil Prise en charge des participants

Déroulement Suivi d’un fil conducteur, d’un thème qui structure l’animation.Mise en œuvre, clarté et respect des règles

Rythme Maintient l’intérêt, suivi de la courbe

Animation Ambiance, improvisation, adaptation, réactivité…Répartition des rôles et cohésion d’équipe.

Fin Phase en lien avec le thème, qui indique que l’animation se termine

Rangement Prise en charge des participantsRépartition des rôles et cohésion d’équipe

Analyse Collective ou individuelle, elle permet d’envisager les améliorations possibles

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Le projet

d'animation

3.3.

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Quelques types de jeuxet activités

3.4.

Le jeu initié par l'animateur demeu-re un temps dans lequel l'enfants'amuse et prend du plaisir. Mais ilest aussi un véritable espace édu-catif. A ce titre, chaque type d'ani-mation permet de travailler sur desobjectifs spécifiques.

Jeux et activités sportives

Ces activités n'ont pas pour objectifprincipal le développement decapacités physiques ou de tech-niques sportives. Leur but est dedonner à l'enfant le goût, l'envie depratiquer des activités sportives et,très souvent, de le sensibiliser auxnotions d'équipe et de respect (res-pect des règles, de l'adversaire,...).Elles doivent prendre en comptetous les enfants et permettre à cha-cun, sportif comme non sportif, detrouver une place valorisante dansle jeu. Elles ne doivent pas seule-ment faire appel à des aptitudesphysiques variées, mais aussi lais-ser un espace pour l'élaboration detactiques, de stratégies permettantà chaque enfant de jouer un rôle enfonction de ses capacités. Dans cesactivités où l'esprit de compétitionest souvent une source de motiva-tion forte, l'animateur est le garant

d'un état d'esprit sain en se posi-tionnant dans un rôle d'arbitre clai-rement identifié (cf. jeu et kit del’esprit sportif développés parl’UNSLL).

Jeux et activités de découvertede l'environnement

En fonction de l'environnementchoisi, les objectifs de ces anima-tions sont multiples. Il peut s'agir desensibiliser l'enfant à son milieuproche, au milieu naturel, à l'écolo-gie, à un milieu culturel, historiqueou humain spécifique. De nom-breuses formes d'activités sontexploitables (jeux de piste, rallye,jeux de collecte...) et permettent defaire appel à l'observation, à lacuriosité, à l'orientation, auxéchanges et à la communication.

Les activités de création

Ce sont souvent les activitésmanuelles qui constituent le meilleurvecteur de conquête de l’autonomie.Souvent, c'est au moyen de sesmains que l’enfant va produire uneaction ou un objet qui lui permettrade traduire ses besoins : conquête etmatérialisation du temps et de

Le projet

d'animation

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l’espace, acquisitions motrices, affir-mation de soi dans une productionpersonnelle, maîtrise de matériaux etde techniques.L’activité manuelle est primordialedu fait des possibilités de décou -verte, de conquête et de maîtrisequ’elle offre à l’enfant. Elle estessentielle dans le développementde l’intelligence. Mais pour cela, ilfaut qu’elle soit conçue en fonctiondes besoins des enfants et desjeunes, qu’elle réponde à leursattentes créatrices. Proposer desactivités manuelles pour "occuper"ou pour "passer le temps" est unenégation de leur importance et descapacités des enfants. L’activitémanuelle répond à des nécessitéset des règles techniques qui favo-risent la réussite et qu’il faut res-pecter, expliquer, apprendre. Ilfaut donc que l’animateur connais-se l’activité, qu’il en ait mesuré lescontraintes, qu ‘il dispose lui-même des capacités techniques,que les matériaux et l’outillagesoient adéquats.

Il faut franchir des stades progres-sifs avec les enfants : sensibilisa-tion aux matériels et outils, réali-sation simple, connaissance destechniques puis réalisation pluscomplexe. En outre, en ACM, letemps joue en faveur de l’activitémanuelle. Les enfants ont le temps

d’effectuer les apprentissages, decomprendre, d’essayer, de réali-ser, de finir l'ouvrage commencé.Par sa présence, l’adulte doitsécuriser les enfants, installer unclimat de confiance.

Avec les "petits", les activitésmanuelles doivent permettre desapprentissages simples sans soucide réalisation complexe et structu-rée. La mise en place d’un envi-ronnement matériel favorisant cesapprentissages doit être assuréepar l’animateur. L’animateur doitaccepter que plusieurs activitésdifférentes se déroulent en mêmetemps.

Avec les 7-12 ans, il est nécessai-re de satisfaire leur désir d’exploi-ter leur réalisation (cerf-volant,marionnettes, cabanes, etc.). Acet âge, ils peuvent se lancer dansdes réalisations plus complexes,plus organisées. Ils sont plus parti-culièrement attentifs à exploiterleur environnement pour réaliserdes activités (le ruisseau qui vapemettre la réalisation de mouli-nets, sur lequel on a construit unbarrage, qui permettra de fairenaviguer des bateaux, auxquelson mettra des voiles, puis qu’onperfectionnera, etc.).

L’animateur doit donc leur fournirtous les éléments nécessaires à la

réussite de l’activité (matériaux,notions techniques, gestes, outilla-ge) et s'y impliquer totalement aveceux.

Avec les pré-adolescents et les ado-lescents, les activités ma nuelles doi-vent satisfaire leur désir d’aventure,de nouveauté. Elles doivent êtreassez complexes et spécifiques carils ne veulent pas être considéréscomme des "enfants".Les adolescents ont besoin de vivrede grandes réalisations qu’ilsjugent exceptionnelles. Ils appré-cient de se confronter à des tech-niques élaborées où leur volonté estmise à l’épreuve.

Les activités d’expression

Les enfants manifestent un grandintérêt pour les activités d’expres-sion : jouer aux indiens, à la guer-re, à la marchande, mimer desrôles, jouer aux métiers, utiliserquelques éléments de déguisement(jeux symboliques), de maquillage,chanter, danser, dessiner, créerdes spectacles.

Cela répond à des besoins de"jouer à", "de faire comme", des’identifier, de satisfaire son ima-ginaire. Les activités d’expressionpermettent d’extérioriser une foulede sentiments, d’émotions, de sen-

sations, de caractères. Chacun yoccupe une place particulière enfonction d’un scénario connu detous. Mais il est important que lesactivités d’expression correspon-dent à quelques règles : justessedu geste, qualité de la retransmis-sion, adaptation à l’imaginairedes enfants, respect des rôles dechacun par la qualité d’écoute etde l’interaction des personnages.

Chacun doit trouver sa place dansles activités d’expression. Il fautveiller à ne pas forcer les plustimides mais les amener progressi-vement à participer. En observantles enfants jouer, parler, on peutdéboucher sur des possibilitésd’activités d’expression intéres-santes et adaptées : on peut utili-ser une énorme variété d’idéespour introduire le déguisement,maquillage, bruitage, son, lumiè-re, graphisme, décor…

Enfin, les activités d’expressionsont d’une grande richesse rela-tionnelle. L’adulte doit observer etintervenir sans briser l’élan desparticipants. Les activités d’ex-pression que l’on retrouve enACM sont le plus souvent : chants,jeux chantés, danses, mimes,marionnettes, sketches, théâtre,déguisements, ombres chinoises,spectacles, création d’histoires…

Le projet

d'animation

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Le public accueillidans les ACM

4Les activités scientifiques et techniques.

Nous assistons depuis une dizained’années à l’introduction des activi-tés dites "scientifiques et tech-niques" dans les accueils de séjourset de loisirs.

Ces activités se caractérisent par lerecours à des matériaux ou destechnologies nouvelles et font appelà des connaissances ou manipula-tions particulières inspirées dudomaine scientifique (micro-infor-matique, vidéo, activités utilisantl’énergie solaire et/ou l'électro-nique, etc.). Ces activités sont unautre moyen de permettre à l’enfantou au jeune de découvrir en expé-rimentant, en tâtonnant, de démysti-fier le côté parfois rébarbatif atta-ché aux notions de "sciences" ou

"de techniques nouvelles". C’estaussi une excellente façon de luidonner d’autres moyens de s’ap-proprier l’environnement, de com-prendre le monde.Il faut veiller à ce que la pratique deces activités ne se heurte pas àl’obstacle du " savoir scolaire ", cequi aurait pour conséquence l’effetinverse de celui recherché. Le jeu,la notion de plaisir, l’aspect ludiquene doivent jamais être écartés.Rappelons que nous n’avons pasen ACM la vocation d’enseigner ausens scolaire du terme.

Parmi ces activités, il en est une quenous vous proposons d’aborder parson aspect accessible et en mêmetemps mystérieux et complexe : ils’agit de l’astronomie. Bonnedécouverte et que le ciel ne voustombe pas sur la tête !

Au-delà des activités et de leur qua-lité, nous constatons l’impor-tance de l’animation qui lesaccompagne et la capacitédes animateurs à susciterl’intérêt de l’enfant.N’oublions pas de respecter, chezl’enfant et l’adolescent, leurs choix,leur capacité à décider, leur pas-

sion pour l’action, leur sens créatif,leur besoin d’expression.Sachons aussi profiter de l’environ-nement qui offre, si l'on fait preuvede curiosité et de respect, d’innom-brables ressources d’intérêts, d’im-prévus et qui font parfois lesmeilleurs souvenirs du séjour.Alors, bon remue-méninges !

Conclusion3.5.

Les enfants et les adolescents,acteurs n° 1 des ACM

4.1.

L’intérêt de ce chapitre est devous rappeler d’une manière trèssuccincte, les principales caracté-ristiques des enfants et des ado-lescents qui participent aux ACM.

Connaître certains éléments de basedes particularités biologiques,psychologiques et sociales desenfants et des adolescents, repérerleurs principaux besoins et désirs,sont des aspects incontournablesdu travail des animateurs et ani-matrices des ACM.

Cette connaissance permet auxéquipes d’encadrement d’identi-fier les attitudes les plus favo-rables à la communication avecles jeunes. En même temps, elledoit faciliter le choix et la mise enœuvre d’un éventail d’activitésadaptées aux publics accueillis.

Pour éviter toute schématisationde cet aspect, nous voulons insistersur le fait que :

• Chaque individu progresse à sonrythme d’un état de dépendancevers une autonomie progressive,signe de maturité.

• Ce développement commencedès la conception et s’achève àl’âge adulte.

• Chaque étape prépare la sui-vante et réaménage les acquis dela précédente.

Les trois groupes d’âges que noustrouvons de manière classique enACM sont les suivants :1. La petite enfance (3-6 ans),2. Les enfants (7-12 ans),3. Les pré-adolescents et lesadolescents (13-17 ans).

Le public

accueilli

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La petite enfance (3-6 ans)

Ces enfants continuent à s’affirmerauprès des leurs, en s’imposant,en se mesurant avec leur entoura-ge et complètent leur apprentissa-ge psychomoteur.Les jeunes enfants ont besoin d’ex-périmenter, de tâtonner, de seconstruire en faisant ou défaisant.Ils ont besoin d’un milieu particu-lièrement riche en possibilitésd’expériences. Ces expériencessont vécues individuellement ouen très petit comité, pour satisfaireleur propre besoin, la notion degroupe leur étant étrangère.

Leur relation à l’adulte est trèsforte et le point de repère affectifqu’il constitue doit être très stable.Il leur apporte également la sécu-rité nécessaire à une bonne réali-sation de soi. Le jeune enfant seconstruit à travers ce que lui ren-voie son environnement. L’adulteest pour lui un véritable miroir.Cette image va l’accompagnertoute sa vie.Leurs rythmes de vie doivent êtreparticulièrement respectés. Ils ontbesoin de prendre beaucoup detemps : du temps pour dormir,pour faire leur toilette, pour s’ha-

biller, pour se déshabiller, pourmanger, pour jouer, pour parler.Ils aiment bouger, aller de droite àgauche, changer d’activité, etc. Ilsont besoin de repères clairs etstables dans l’espace et le temps,ces deux notions étant chez euxen cours de développement.

Les "petits" aiment vivre à leurrythme et pratiquer de multiplesactivités individuelles ou engroupes. Les animateurs(trices) ontla tâche de faciliter cet aspect enorganisant des espaces, des terri-toires, des lieux de vie, des zonesou coins d’activités où les enfantsvont évoluer, s’amuser librement etétablir les relations. Dans cesespaces, ils vont jouer à la mar-chande, au garagiste, au docteur,au bricoleur, au cuisinier, ils vontimiter "maman et papa", ils vontagir avec des jouets et des maté-riaux tels que l’eau, la peinture, laterre, etc…

Les jeux organisés doivent être decourte durée, ne pas comportertrop de règles et doivent favoriserle développement psychomoteuret l’expression.Ce besoin d’expression est chezeux primordial. C’est l’âge dudéveloppement du langage. Une

bonne et riche relation en facilitele développement. Mais avec les"petits", l’expression non verbaleest aussi d’une très grande impor-tance : il faut s’efforcer sans cessede la "décoder".

Les enfants (7 – 12 ans)

Les enfants de cette classe d’âgesortent d’une période d’apprentis-sages divers et d’une grandedépendance aux adultes.On suppose que, durant cesannées, le développement des ins-tincts cesse et qu’une phase de"repos", d’apaisement de la viepulsionnelle s’instaure.

Cette nouvelle phase est marquéepar l'étape de la socialisation,une sensibilité particulière à l’ami-tié et une disposition à accepterles valeurs morales, à se confor-mer aux lois éducatives. La curio-sité intellectuelle est très forte, cesont les années des grandesacquisitions cognitives (lire, dessi-ner, chanter…). Les centres d’inté-rêt commencent à se préciser (col-lection, nature, série-télé…).Apparaissent également les atti-tudes de pudeur et un penchant

pour la perfection. Pendant cettepériode de repos, le corps semblese préparer aux changementsgénérés par la puberté.Une des caractéristiques princi-pales de cette tranche d’âge estsa capacité à former des groupes.A travers le groupe, ces enfantssatisfont leur désir d’indépendan-ce, établissent de nouveaux rap-ports sociaux. Leur besoin de limi-ter leur dépendance n’est pas assi-milable à une crise d’opposition.C’est davantage l’autonomie quise manifeste car ces enfants sesentent appartenir à un monde,prennent conscience des règlessociales et, pour les accepter et yvivre, construisent leur propre per-sonnalité. Le groupe les enrichitdans ce sens également.Ils sont capables d’effectuer desopérations mentales plus com-plexes et donc d’intégrer desrègles ou d’en inventer : règles devie, règles de jeux.Ils ont un besoin très fort d’ap-prendre, de savoir, de connaître,de comprendre. Ils ne se conten-tent plus du tâtonnement, ils veu-lent construire.

L’activité chez eux doit débouchersur la création. Dans les jeux, ilsse mesurent aux autres pour

Le public

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connaître leur valeur. Mais il fautfaire attention à leur angoisse del’échec qui peut freiner leur désirde progression. L’adulte doit per-mettre à ces enfants de se mettreen valeur : il est un conseiller tech-nique qui favorise la progression,qui aide à la réussite.C’est généralement la tranched’âge favorite des animateurs sta-giaires car on pense qu’avec eux"on peut faire beaucoup". Si cetteconstatation est avérée, elle signi-fie qu’on doit apporter beaucoupà ces enfants car leur besoin deprogresser est si fort qu’ils sollici-tent fortement l’adulte. Aussi, est-ilnécessaire de veiller à ne pas les"frustrer" en confondant "pouvoirfaire beaucoup" avec "pouvoirfaire n’importe quoi".En outre, leur tendance à déve-lopper et exploiter totalement leurscapacités physiques les entraîne à"aller trop loin". Il faut leur ména-ger un rythme de vie favorisantl’équilibre entre activité et repos.

Les pré-adolescents et les adolescents (12-17 ans)

L’adolescence est une périodede tran sition entre l’enfance et

l’âge adulte qui débute avec la"puberté" : on parle alors de pré-adolescence. Cette période estcaractérisée par de grands boule-versements physiologiques, biolo-giques et psychologiques de l’in-dividu ainsi que dans ses rapportsavec son environnement social.

Ils vivent leur changement phy-sique à la fois de l’intérieur (sen-sations et impressions nouvelles,nouvelle image de leur corps enévolution).Ces changements sont attendusavec plus ou moins d’appréhen-sion, de tension. Ils se manifestentsous forme d’agressivité contenue,transformée ou amplifiée, renfor-cée par la présence ou l’apparte-nance à un groupe.Les adolescents oscillent entre ledésir de solitude et la recherched’un groupe. Les relations ami-cales et la recherche d’expé-riences nouvelles jouent un rôleessentiel.Les adolescents, en général, sontfacilement séduits par des situa-tions qui aiguisent leur goût de laprovocation. Cela se traduit parleur langage, leur façon de s’ha-biller ou encore l’expression deleur sexualité.Il y a réactualisation des conflits

affectifs et démarrage des conflitssociaux qui signent la recherched’une identité, d’une place dansla société.

L’adolescence est marquée parl’exaltation de la pensée créatrice,par les sentiments d’enthousias-me, par l'émergence de projetspour une vie nouvelle et pourtransformer la société. Elle estaussi marquée par l’éloignementdes modèles parentaux, par l’ac-cès à une plus grande indépen-dance en même temps qu’une plusgrande capacité à prendreconscience des déséquilibressociaux et à intérioriser les lois etles responsa bilités.

L’adolescence est l’âge où cer-tains problèmes de société acquiè-rent une dimension très particuliè-re (phénomène de "bandes", toxi-comanie, SIDA, alcool, violence,intolérance, discrimination, conflitsinter-culturels, chômage, accèsaux loisirs…).

Avec les adolescents, la communi-cation et la coopération sont pré-pondérantes.Dans les ACM, ils doivent êtreassociés à la préparation, l’orga-nisation et la gestion de leur

s é j o u r .Leur énergieet leur créativitésont une garantiepour donner naissance àdes projets riches et novateurs.

Toutefois, le jeune qui abordel’adolescence peut se trouverconfronté à la difficulté du pas-sage vers l’âge adulte.

En effet, pendant cette période dedéveloppement, sa personnalitédevra s’adapter à des conditionsnouvelles résultant de transforma-tions diverses : physiologiques,psychologiques et psychosociales.

L’adolescent souhaite que sesparents prennent en compte sesbesoins d’autonomie et de respon-sabilités, sa volonté d’affirmer sapersonnalité et celle de s’éloignerde la cellule familiale pourrejoindre un groupe.

La famille est le premier milieudans lequel le jeune va chercherl’aide dont il a besoin pour réussirsa maturation. Cependant, le cli-mat familial est bouleversé. Lasituation dans laquelle se trouve lejeune génère des conflits, del’anxiété. Tandis qu’il affronte la

Le public

accueilli

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4crainte du lendemain, ses parentsfont le deuil de l’enfant dont ils ontlongtemps organisé l’existence.Selon que le jeune se sentira plusou moins seul, mal aimé et insi-gnifiant, il risque de vivre doulou-

reusement cette expérience. Enrevanche, s’il se sent intégré danssa famille, il acceptera les limiteset la présence affective de sonentourage lui permettra de mieuxvivre ce moment difficile.

Le public

accueilli

L'accueil des enfantsporteurs de handicap

4.2.

Le handicap désigne le désavan-tage qui lèse une personne dansles activités courantes.

Description des différentstypes de handicap

La déficience est définie par l’OMS(Organisation mondiale de lasanté) comme toute perte de sub-stance ou altération d’une structureou d’une fonction, psychologique,physiologique ou anatomique.La déficience correspond à l’aspectlésionnel du handicap. Elle peutêtre un état temporaire ou perma-nent. L’individu n’est pas forcémentconsidéré comme malade.

Exemples de déficiences :• Déficiences intellectuelles• Déficiences auditives : malen-tendants et sourds

• Déficiences visuelles : malvoyantset non-voyants• Déficiences motrices

Accueil

Pendant des décennies, en Francecomme dans la plupart des payseuropéens, les jeunes malades ouhandicapés n’ont guère fréquentél’école "ordinaire", ni les lieux deloisirs ou de culture. L’opinion com-mune affirmait qu’il convenait plu-tôt de leur dispenser une éducationspéciale dans un établissement adhoc. Cela était vrai aussi pour lestemps de loisirs. Ces deux attitudesles contraignaient ainsi à uneforme de ségrégation peu propiceà une insertion sociale réussie.

Dans les établissements scolairesou les structures de loisirs de plus

en plus nombreux qui accueillentdes jeunes en situation de handi-cap, élèves et enseignants d’unepart ou enfants et animateursd’autre part, vivent ensemble uneexpérience forte de solidarité etde citoyenneté en actes.

En effet, penser cette situation dehandicap, c’est d’abord recon-naître à ces enfants des besoinséducatifs particuliers afin de com-penser les conséquences de leurmaladie ou de leur handicap. Lapenser jusqu’au bout, c’estprendre la mesure des efforts àaccomplir pour leur rendre acces-sible la structure d’accueil, maisaussi les moyens de transport, leséquipements sportifs ou culturels.

Un enfant en situation de handi-cap, c’est simplement un enfantparmi les autres qui aime décou-vrir, jouer, être en groupe, avoirdes adultes qui l’aident et aux-quels il peut s’identifier ; mais

c’est aussi un enfant dont l'aspectou l'attitude sortant de l'ordinairepeuvent heurter ou insécuriser. Il aalors besoin d’une attention spéci-fique adaptée à ses besoins.

Toutefois, notre priorité dans lecadre des ACM doit rester del'ordre du collectif. Aussi l’un desobjectifs premiers de l’intégrationd’enfants handicapés est de per-mettre aux autres enfants dedécouvrir et de se confronter, dèsle plus jeune âge, à toutes lesformes de différences qui compo-sent notre société.Ainsi, devenus adolescents, puisadultes, peut-être porteront-ils unregard moins discriminant, plusobjectif et plus positif sur le handi-cap et les handicapés.

La Fédération Léo Lagrange estsignataire de la charte de déonto-logie pour l’accueil de personneshandicapées dans les structuresde vacances non spécialisées.

Certains des handicaps décrits ci-dessus n’empêchent

pas l’enfant de participer aux loisirs proposés

dans les structures de types AL ou ACM

(Voir grille récapitulative page suivante).

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5Les grands problèmes sociétaux

Equipe, directionHandicap Rythme Organisateur assistant Animateurs

sanitaire

> Texte de référence : La « Loi d’orientation du 11 février 2005 » donne entre autres une définition du handicap :« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vieen société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou défi-nitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicapou d’un trouble de santé invalidant. » Plus d’informations : www.legifrance.gouv.fr > Dispositif de référence : La PAI (Projet d’accueil individualisé) est un protocole établi entre les parents, l'établis-sement scolaire (chef d'établissement, médecin, assistante sociale, COP, équipe éducative — enseignant, CPE,infirmier, …) et des partenaires extérieurs pour permettre l'accueil d'un élève souffrant d'un handicap ou d'unemaladie. Plus d’informations : www.esen.education.fr

Les conduites à risques5.1.

Un grand nombre de conduitesperçues comme risquées relève detransgressions minimales, ellesappartiennent plutôt à desconduites d’essai.Les conduites à risques sont desactions entreprises par le jeune,seul ou en groupe, mettant endanger sa sécurité physique oumorale.

Elles sont aussi le fait d’une actiondélibérée, réfléchie dans sa formeà défaut de l’être dans ses consé-quences. Il s’agit alors d’un défipersonnel, une façon d'éprouversa valeur et son courage, pouvantprovoquer l'espace d'un instantun sentiment d'invincibilité.

On peut distinguer deux types deconduites à risques :

• Contre le jeune lui-même :- tentatives de suicide - toxicomanie- accidents de la route - troubles alimentaires : boulimie,anorexie…- alcoolisme- tabagisme- errance- fugue- absentéisme scolaire• Contre les autres :- violences- délinquance- incivilitésCe sont des manières ambiva-lentes de :• témoigner d’une difficulté à êtreou d'une souffrance• lancer un appel aux plusproches d’une manière détournée• tester sa valeur personnelle

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L'accueil des enfants porteurs de handicap14

Rythme normal

Rythme plus lent

Rythme normal, selongravité ou handicap, appareillage ou fauteuil roulant

Rythme plus lent, pas de handicapphysique, autonome

Rythme plus lent, nonautonome appareilléou en fauteuil roulantRythme lent, autono-mie partielle, pas dehandicap physique

Recrutement précoce, étudedu nombreaccueilli

Recrutement précoce, étudedu nombreaccueilli

Annotation parti-culière dans la circulaire auxfamilles

idem

idem

idem

Préparation, infor -mation, visite àl’institution,connais-sance des dangersd’accidentsidem

Savoir doser lafatigue, s’inquiéterde l’appareillage,de soins spéci-fiques

Même processus,contact avec lepsychothérapeute

Même processus,contact avec l’institution

idem

Visite aux parents ouà l’institution, infor-mation sur le modede communication

idemRelation par le toucher, apprendreà le conduire efficacement

Visite préalable àl’enfant, la famillepour dialogue, miseau point : matériel

Animateur volon-taire, visite auxparents, rencontreavec l’éducateur,l’enseignant, impéra-tivement avec le psychotérapeuteidem

idem

Sourds ou malentendants

Non-voyantsou mal-voyants

Polio

Psychotiqueou trouble ducomportement

IMC (Infirmesmoteurs céré-braux)

Trisomique 21

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5Les conduites à risques : des chiffres et des exemples

l La route : 1ère CAUSE DE MORTALITECHEZ LES JEUNES :

A bien des égards, le cyclomoteur,la moto ou la voiture sont des ins-truments clés des conduites àrisques. Certaines conduites ne sontpas directement perçues comme ris-quées et relèvent davantage d’unevolonté d'affirmation personnelle,d’un sentiment de puissance, ordi-naire chez le jeune qui ne peut envi-sager que la mort ou l’accidentpuissent le concerner.

l Le suicide : 2e CAUSE DE MORTALITECHEZ LES JEUNES :

Les tentatives de suicide sont consi-dérablement plus nombreuses queles suicides entraînant effectivementla mort. Elles montrent bien que ledésir de mourir n’est pas toujours lepremier but recherché et qu’il s’agitd’abord de dire, à travers l’atteinteportée à son corps, l’impossibilitéprovisoire d’exister. Nombre de

jeunes développent régulièrementl’idée de suicide sans nécessaire-ment passer à l’acte.

l La toxicomanie :

"S’éclater", c’est-à-dire "explo-ser", voler en éclats, déchirer sonenveloppe revient de manière lan-cinante dans l’alcoolisation ou lerecours aux drogues (produits psy-choactifs).La première ivresse a souventchez les jeunes (les garçons sur-tout) une fonction initiatique, demême que la première cigaretteou le premier joint. A 17 ans, 85 % des filles et 83 %des garçons ont expérimenté aumoins deux produits parmi letabac, l’alcool et le cannabis.L’initiation aux trois principalesdrogues consommées par lesjeunes se fait, en moyenne, dansl’ordre suivant : l’alcool (12 ans), letabac (15 ans), puis le cannabis(15 ans). Attention : la consomma-tion de médicaments psychotropesest en forte augmentation.

l Les rites initiatiques :

Les "jeu du foulard" et de "la to -mate" s’ajoutent à la liste de cesmoyens de rechercher la sensation

de vertige. Malheureu sement, cetteliste non exhaustive ne pourrajamais être complète puisque cettequête de vertige peut pousser lesjeunes à trouver d’autres moyens.

l La violence :

Près d’1 jeune sur 8 déclare avoircommis un acte de violence phy-sique sur un tiers, avec une netteprédominance masculine.Pour beaucoup de jeunes, le rap-port à la violence s’enracine dans lemilieu familial où ont été connues etmal vécues la mésentente parentale,les séparations, les recompositionsfamiliales successives.Dans certains cas, la violence consti-tue alors le seul moyen d’expres-sion, les ressources du langagen’étant même pas envisagées.Elle peut prendre de multiplesvisages, de la violence verbale jus-qu’à l’agression physique. Même sicertaines de ses formes (telles que lebizutage, le racket, la violence dansles rapports intimes ou encore lesluttes entre bandes rivales) concernentplutôt les 12 – 19 ans, la violencetouche également les plus jeunes.De par le sentiment de dominationqu’elle confère, la violence peut jouird’un certain prestige et peut parfoisexercer une véritable fascination.

Le rôlede l'animateur

Au cours de leur adolescence etquels que soient les milieux dont ilssont issus (socioculturel, urbain ourural, etc.), de nombreux jeunes pas-seront par une ou plusieurs périodesallant de la conduite d’essai (trans-gression minimale) à la conduite àrisques ; celles-ci peuvent engendrerdes conséquences plus ou moinsimportantes.

Face à de tels comportements,l’animateur peut parfois se sentirdésarmé. Il est pourtant indispen-sable de ne pas ignorer ces pro-blèmes, de ne pas chercher nonplus à les résoudre seul, mais aucontraire d’en débattre en équipe.Dans tous les cas, offrir au jeune unespace de convivialité et surtoutd’écoute, tout en affirmant une posi-tion d’adulte référent et garant desrègles, est essentiel.

Cela peut permettre à l’équiped’animation (conseillée et aidée sinécessaire de partenaires exter -nes : associations spécialisées…)d’apporter des réponses cohé-rentes aux problèmes de fond del’adolescent (manque de repères,d’écoute, de structuration…).

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L’incivilité

Le rejet ou l’ignorance des règlesélémentaires de la vie socialeamènent certains jeunes à fairepreuve d'une incivilité plus oumoins grande, celle-ci pouvantaller du manque de politesse jus-qu’à la délinquance.

En accueil collectif de mineurscomme ailleurs, nous pouvons trou-ver de nombreux exemples de telscomportements : ne pas répondreà un bonjour, ne pas dire "s’il teplaît" ou "merci", doubler dansune file d’attente, manquer de"fair-play" dans les épreuves spor-tives, ne pas respecter la propriétédes autres (emprunter sans deman-der)…

Face à ces comportements, l’ani-mateur se doit de réagir. Son rôleest d’apporter, en fonction de lagravité du problème rencontré,une réponse adaptée. C’est parcette vigilance et cette attention auquotidien que l’équipe pourraéduquer l’enfant ou le jeune aurespect.

Le respect

C’est le sentiment qui porte à traiterquelqu’un ou quelque chose avecégards, c'est-à-dire à ne pas luiporter atteinte.Ce sentiment doit se former et êtreexercé en famille comme partoutailleurs (école, accueil de loisirs,séjour de vacances et endroitspublics). Ces devoirs et obliga-tions doivent s’apprendre dès leplus jeune âge.

Respect mutuel : reconnaissan-ce de tous par tous, base de toutevie en société. Cette démarcheparticipe à la formation ducitoyen en inculquant aux jeunesles valeurs d’égalité, de respect,de tolérance, conformes à ladéclaration universelle des droitsde l’homme.

Respect du droit d’apprendreet de ceux qui satisfont ce droit :enseignants, éducateurs…

Respect de la loi et desrègles : les lois et les règles posentdes interdits, mais elles ont avant tout

pour vocation de protéger. On nepeut y déroger au gré de ses intérêts.

Respect de soi-même : cettenotion est primordiale. On peutdonner comme exemple le fait dene pas se laver. C’est, d’une partne pas se respecter en ne respec-tant pas son corps et par voie deconséquence, c’est ne pas respec-ter les autres.

Eduquer au respect, c’est aiderl’enfant ou le jeune à comprendreen quoi il est nécessaire. C’estl’amener à prendre conscience desconséquences de ses actes ou deson comportement, de leurs réper-cussions sur les autres mais aussisur lui-même. Il ne s’agit pas d’unpropos moralisateur allant unique-ment de l’animateur vers l’enfantou le jeune, mais d’un échange quidoit conduire à une véritableréflexion.

Les adultes sont-ils toujoursrespectables ?

On parle souvent d’une notiond’exemplarité mais l’adulte est-iltoujours là pour donner l’exemple ?Il n’est en effet pas rare de voirdes animateurs imposer auxjeunes certaines règles sans toute-fois se les appliquer à eux-mêmes

(cigarette, alcool…).Alors, sans vouloir à tout prix être"exemplaire", l’adulte se doitd’être référent. Cela imposera àl’animateur de réaliser un véritabletravail au quotidien sur son proprecomportement, son langage, satenue vestimentaire…

S’il réclame du respect de la partdes enfants et des jeunes, l’anima-teur devra lui-même se montrer res-pectueux envers eux et envers touteautre personne.

Autorité, sanctions et punitions

Les transgressions des règles devie, les manques de respect ouautres fautes commises dans lecadre de la vie collective sontautant de situations qui vont ame-ner l’animateur à intervenirauprès du ou des enfants concer-nés. Cette intervention a souventpour but de mettre l’enfant en facede ses responsabilités et s’accom-pagne en général d’un discoursde prévention.Toutefois, il arrive également, selonla gravité ou la répétition de latransgression, que cette discussionsoit suivie d’une sanction. Il estalors essentiel que celle-ci soit en

Incivilité et notion de respect5.2.

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rapport direct avec la faute commi-se. Quand cela est possible, il estpréférable qu’elle ait pour but deréparer ou d’atténuer les consé-quences de l’acte. Qu’elle soitdéterminée par l’animateur ou enconcertation avec l’enfant, elle doitdans tous les cas être explicable etproportionnelle à la faute. Il est eneffet important que cette sanctionsoit le plus possible comprise etadmise par l’enfant.

Une privation partielle d’activité, parexemple, ne peut se justifier que sil’enfant nuit gravement au collectif ouà lui-même dans le cadre de l’activitéen question (ex : l’enfant se met endanger, met en danger les autres ourend l’activité irréalisable).

Dans tous les cas, ne peuvent êtreutilisées comme punition :• Toute sanction mettant la sécuritéphysique ou morale de l’enfant endanger (violences physiques, humi-liations…). On peut y ajouter toutesles privations relatives à la satisfac-tion de besoins physiques (ex :privé de dessert, de sommeil…).Interdites par la loi, ces sanctionss'apparentent à de la maltraitance(voir section suivante).• Les tâches collectives (débarrassa-ge des tables, rangement de l’activi-

té…) : l’animateur a pour mission deles valoriser pour que chacun y par-ticipe dans la bonne humeur. Il nepeut donc pas leur donner la conno-tation négative de punition.• La sieste, qui est une réponse àun besoin physique.

Dans tous les cas, évoquer le pro-blème de la sanction en prépara-tion de séjour permettra auxmembres de l’équipe de se fixerune ligne de conduite commune etd’éviter les incohérences.

Et l’autorité dans tout ça ?

L’animateur doit représenter uneautorité auprès du groupe et doitdonc s’affirmer comme garant durespect des règles. Cela signifieessayer, autant que faire ce peut,de régler les petits problèmes duquotidien sans faire appel à uneautorité extérieure.En effet, brandir systématiquementla menace du directeur ou desparents amènera l’enfant à penserque l’animateur n’est que le relaisd’une autorité supérieure, mais n’aaucune autorité propre.Aussi, en cas de difficultés rencon-trées avec un ou plusieurs enfants,l’animateur a toujours la possibilitéde prendre conseil auprès des autres

membres de l’équipe qui pourrontl’aider à trouver des solutions.Enfin, rappelons que l’autorité nepasse pas exclusivement par uncomportement dur ou strict (etencore moins par des cris !).

C’est avant tout l’écoute, la pré-sence, la justesse des décisionsdont l’animateur fait preuve dansla vie quotidienne comme dansles activités qui vont lui conférerdu crédit.

La maltraitance désigne l’ensembledes actes exercés par la force oupar ascendant sur un mineur ouune personne dépendante.Les enfants et les adolescents sontparticulièrement touchés par ceproblème. Parmi les différents actesde maltraitance, on peut trouver :

Les châtiments corporels :actes de brutalité, violences phy-siques, punitions systématiques.L’enfant victime de sévices phy-siques a tendance à dissimuler soncorps, d’autant plus si les auteursdes brimades sont ses parents.

La privation de soins sur leplan physique et/ou affectif :les parents n’exercent pas leurdevoir de subvenir aux besoins deleurs enfants : sécurité affective,hygiène, nourriture, équipementsvestimentaires ou scolaires…

Le harcèlement moral : mal-traitance psychologique, abusd’autorité, vexations, humiliationsou brimades répétées sont aussiconsidérées comme des privationsde soins (cf. Le grand livre desdroits de l’enfant, Alain Serres, Ed.Messidor/la farandole, 1989).

La manipulation : ensemble desméthodes (actes ou paroles) exer-cées par un adulte en vue de fragi-liser un enfant ou un adolescentpour arriver à ses fins.

L’abus sexuel : exploitationsexuelle de l’enfant qui, en raisonde son jeune âge ou de sa positiond'infériorité, est incapable de com-prendre la nature du contact et d’yopposer une résistance. Les abussexuels incluent également touteconduite impliquant une proximitécorporelle excessive érotisée.

La maltraitance5.3.

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- L’inceste : relation sexuelle impo-sée à un mineur par une personnede sa famille ou une personneayant autorité (beau-père…).- Les actes de pédophilie : agres-sions, abus ou attouchements àcaractère sexuel qu’un adulte fait

subir à un enfant, qu’il s’agisse d’unmembre de la famille, d’une connais-sance en dehors de la famille oud’un inconnu.La victime d’abus sexuels subit unpréjudice physique, moral et psy-chologique.

Droits de l’enfant

Le 26 octobre 1990, MadameEdwige Avice (ministre déléguéeauprès du ministre d’Etat etministre des affaires étrangères)représentait le gouvernementfrançais à la cérémonie de signatu-re de la Déclaration des droits del’enfant aux Nations-Unies à NewYork. Un très grand nombre depays ont ratifié cette convention, cequi constitue une étape essentiellepour la défense de la cause desenfants et des droits de l’Hommedans le monde.

Cette convention recense 54articles que nous pouvons résumeren 10 principes. Le droit à :• la vie• la santé• l’éducation• une famille• la protection contre le racisme etautre forme de discrimination• la protection contre l’exploitationsexuelle et la maltraitance• la protection contre l’exploitationdans le travail

• la protection contre la guerre etla privation des libertés• l’identité culturelle et religieuse• l’expression

Pour que cette Convention soitappliquée partout dans le monde,il faut :• faire savoir• faire connaître• lutter contre l’indifférence desuns et l’ignorance des autres• être les messagers de cetteconvention tant qu’il existera unenfant qui souffre !

Les droits de l’enfant en France,c’est aussi un meilleur droit auxvacances collectives dont tropd’enfants sont encore exclus.C’est une grande prise en comptede l’enfant dans la cité où lesespaces sont appropriés parl’adulte.

La Fédération Léo Lagrange partici-pe activement à la promotion decette déclaration.

4 types de situationsN°1Révélation directe par la victime d’un abussexuel

N° 2Mauvais traitements avérés(violences, cruauté mentale, négligenceslourdes)

N° 3 Suspicion d’abus sexuels, de mauvaistraitements

N° 4Cas particulier : rumeur d’abus sexuels impli-quant comme auteur présumé un membre dela communauté éducative (enfant ou adulte)

Suites à donner1. Saisir le procureur de la République et alerter un médecin.2. Informer la Direction départementale du ministère

de tutelle.

1. Alerter le médecin.2. Selon la gravité et l’imminence du danger évalué aprèsl’intervention du médecin, celui-ci saisit :La cellule enfance maltraitée ou le procureur de laRépublique.3. Informer la Direction départementale du ministère de tutelle.

1. Prévenir l’ASE.1. Alerter un médecin.2. Informer la Direction départementale du ministère de tutelle.

Cf : ci-dessus

Toute victime ou toute personne ayant reçu les confidences d'unevictime potentielle est dans l'obligation de le signaler dès qu'il y asuspicion. Ce signalement peut se faire auprès :• du procureur de la République• d'une assistance sociale de l'Aide à l'enfance ou directement au service de l’ASE (Aide sociale à l’enfance) du Conseil général

• de la DDSP (Direction départementale de solidarité et de prévention, Conseil général) : Service cellule enfance maltraitée (CEM)

• du 119 - Tél. 7j/7, 24 h/24(Voir tableau ci-dessous)

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Grands pr

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es sociétaux

Grands pr

oblèm

es sociétaux

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Le vivre ensembleen ACM

6

6.1.

La vie quotidienne d’un accueilcollectif de mineurs constitue undes éléments essentiels de la réus-site d’un séjour. Comme touteautre activité, elle se prépare,s’anticipe et s’anime en fonctiondes besoins spécifiques desenfants et des jeunes. Si elle privi-légie la convivialité et les relationshumaines, elle est également unterrain éducatif privilégié pourl’animateur : elle permet notam-

ment la sensibilisation à des notionstelles que l’hygiène, l’alimentation,les rythmes de vie et, de façon plusgénérale, le respect de sa proprepersonne et des autres.Pour cela, les équipes LéoLagrange, conscientes de leur rôleéducatif au quotidien, associentles enfants et les jeunes au choixde vie des séjours en garantissantles équilibres nécessaires à unevie de groupe saine.

La notion de groupe

Par définition, le groupe est unensemble de personnes réuniesdans un même lieu. Mais le grou-pe ne se réduit pas à une simpleaddition d’individus : c’est aussi

une identité, un fonctionnementavec une dynamique propre,nécessitant des règles de vie com-munes.Le groupe peut donc se définir dela manière suivante :• Un espace de communication,

La vie collective et le groupe6.2.

Levivre

ensemble

L'éducation dans la vie quotidienne

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d’échanges, de prises de déci-sions et d’actions• Une réalité constituée d’indivi-dus qui ont des histoires indivi-duelles différentes et des projetsqui peuvent être identiques oudivers et variés• Une protection, mais qui n’estpas étanche aux influences dumonde qui l’entoure, aux autresgroupes et personnes qui gravitentautour de lui• Un lieu où se produisent desmanifestations emblématiques del’appartenance au groupe (portde certains vêtements, écoute d’unstyle de musique…)

Les interactions

En accueil collectif de mineurs,l’interaction entre les individus etle groupe se réalise avec l’aide del’équipe d’animation qui im prè -gne la vie quotidienne de convi-vialité, de solidarité et de respectd’autrui.L’attitude des adultes est donc pri-mordiale pour la mise en place derapports sains et enrichissantsentre tous. Ces divers comporte-ments dans les temps de vie quoti-dienne relèvent d’un choix qui estgénéralement fait en équipe. C’est

d’ailleurs un des éléments essen-tiels du projet pédagogique.Dans les accueils collectifs demineurs, nous recommandons auxéquipes d’encadrement de définirles règles de vie dès la constitutiondu projet pédagogique en déter-minant les parties négociables ounon négociables.

Mixité et rencontre de la différence

Dans nos séjours de 3 à 17 ans,nous favorisons la mixité, y com-pris dans l’équipe d’encadrement.Nous concevons des projets per-mettant à chacun, garçon commefille, de trouver son compte quantaux thèmes et aux activités propo-sées.L’écoute des jeunes, le dialogueavec l’adulte, l’ambiance duséjour doivent favoriser unemeilleure compréhension et le res-pect de l’autre. Le séjour devacances est aussi un lieu ou lesrelations affectives ont leur impor-tance. Nous sommes attentifs auflirt, expérience rencontrée dansles séjours. L’intervention del’équipe peut s’avérer nécessairelorsque le couple commence àvivre en marge du groupe ou

lorsque la sécurité morale ouaffective des acteurs peut êtremise en danger.Nous souhaitons également à LéoLagrange que le temps desvacances soit l’occasion de la ren-contre de la différence. La diffé-rence des individus, c’est à dire lamultitude, crée la richesse denotre société et permet d’ap-prendre à vivre ensemble. Mais dans une société de plus enplus tournée vers le communauta-risme et l’individualisme, la ren-contre ne suffit pas à comprendreet accepter l’autre. La compréhen-sion de la diversité passe par laconfrontation des idées. Si l’onveut être accepté en tant que tel, ilest nécessaire de prendre l’autretel qu’il se présente avec toutesses qualités mais aussi sesdéfauts. Savoir écouter autrui,essayer de comprendre ses opi-nions et ses façons de concevoir lemonde même si elles diffèrent denotre point de vue sont autant deportes ouvertes sur la connaissan-ce des uns et des autres. C’est àl’équipe d’animation de créer lesconditions favorables à de réelséchanges, permettant à chacunde s’ouvrir à la différence et defaire tomber certains a priori.C’est à elle de réagir face à tout

propos discriminatoire, qu’il soit àl’encontre d’une communauté oud’un individu. Mais avant toutc’est à elle d’anticiper ces pro-blèmes avant qu’ils ne survien-nent, en mettant en place au quo-tidien, des systèmes basés sur lacoopération et l’esprit d’équipe. C’est pourquoi, d’une façon géné-rale, Léo Lagrange fait le choix deprivilégier des séjours à petitseffectifs, notamment pour latranche d’âge des adolescents,afin de favoriser une réelle expé-rience de groupe où chacun peuttrouver sa place, ses repères etainsi vivre pleinement son tempsde vacances. Mais aussi où cha-cun peut s’extraire de son cadrede vie quotidien pour prendre encompte d’autres réalités que lessiennes et se forger ainsi unregard plus libre.

L’accueil des enfants et des jeunes

Préparer et organiser l’accueil estune véritable réflexion d’équipequi doit s’établir dès l’élaborationdu projet pédagogique.Cet accueil ne doit pas se trans-former en une simple garderie, enattendant le démarrage réel des

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activités. Il doit prendre en comptel’état de fatigue de l’enfant à sonarrivée et sa prise en chargeimmédiate par un animateur (ledirecteur étant disponible pouréchanger avec la famille). S’il est tôt et que l’enfant n’a pasou peu déjeuné, une collationsera la bienvenue. Si l’enfant sou-haite dormir ou se reposer, l’amé-nagement des lieux doit lui per-mettre de s’allonger dans debonnes conditions. Si l’enfant veutjouer, l’aménagement de l’espacedoit lui permettre de choisir entredes activités motrices et des jeuxplus calmes.L’animateur doit être présent avecl’enfant. Lors des premières jour-nées du centre, il semble impor-tant que l’enfant soit accueilli parle même animateur tous lesmatins, afin d’avoir une relationstable et sécurisante.

Pour les séjours de vacances, lemoment du départ est un instantessentiel. C’est la première et laseule image que les parents retien-nent du séjour de vacances, jus-qu’au retour de leur enfant. Laprésentation, l’attitude et les com-portements des animateurs pren-

nent à ce moment-là une impor-tance déterminante pour instaurerune relation de confiance entre lesparents et l’équipe.L’accueil des enfants dans lecentre d’hébergement relève éga-lement d’une réflexion importante,dans le sens où beaucoup d’entreeux découvrent pour la premièrefois (surtout chez les plus petits) lavie en collectivité. Celle-ci entraî-ne irrémédiablement des contrain -tes pour l’enfant : séparation avecles parents, absence de repères,partage de l’espace avec d’autresenfants…. L’équipe d’animationdoit alors mettre tout en œuvrepour que la vie du groupe com-pense ces manques. Les conceptsde vie collective, de socialisationet d’aménagement de l’espaceprennent alors ici toute leur place.Le comportement de l’animateur,le premier jour du centre, devientalors excessivement important.C’est un savant dosage d’affectivi-té, de sécurité, d’écoute et demise en confiance. Par consé-quent, l’animateur doit prendre letemps, et pour cela, l’accueil del’enfant doit rester l’objectif essen-tiel de la première journée ducentre.

Les ACM se situent au cœur d’unmilieu naturel, culturel, et humain.Quelque soit le lieu, la campagneou la ville, en France ou à l’étran-ger, le groupe se doit de respecterses propres règles mais aussi les uset coutumes locaux. L’équipe d’ani-mation, les enfants et les jeunes doi-vent se préparer pour mieuxs’adapter à l’environnement quivont les accueillir.

Un peu de géographie pour connaître les particularités locales• Identification d’un village, d’unquartier ou d’une ville, leurs limites,les moyens d’accès, la démogra-phie, les commerces, les sites poten-tiels d’activités sportives ouludiques…• Connaissance du milieu naturel,la géologie, le climat, les rivières,les forêts, le dénivelé, la faune, laflore….• Informations sur l’activité écono-mique, l’industrie, l’agriculture, letourisme….

Un peu d’histoirepour comprendre les habitants et leur culture• Qui ont été les grands acteurs his-toriques ? Quels ont été les grandsmoments vécus ? Comment s’estorganisée la société localement ?…• Découverte des coutumes, de lamusique et des danses, des conteset histoires, du patrimoine archi-tectural, …

Beaucoup de curiosité pour découvrir le mondeToute l’équipe d’un séjour devacances ou d’un accueil de loisirsse doit d’être curieuse et de s’inté-resser aux choses de la vie.L’appropriation des informationsrecueillies par l’équipe d’animationva permettre de définir le cadrepour la constitution du projet péda-gogique. Elles seront développéeslors d’animations auprès des enfantset des jeunes pour créer des es -paces de rencontres et d’échanges.Cette curiosité ne doit pas cesserdurant le séjour afin de mieux com-muniquer aux enfants et aux jeunesle goût de la recherche et du savoir.

L'environnement des accueilscollectifs de mineurs

6.3.

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ensemble

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L’étude des rythmes de vie desenfants est un sujet récurrentdepuis plusieurs décennies. Dèsle début des années 80, quelqueschercheurs (chronobiologistes)rendent des rapports auprès duministère de l’éducation nationaleafin, d’une part, de mieux perce-voir les difficultés de certainsenfants en échec scolaire etd’autre part, de proposer uneorganisation scolaire plus adap-tée. Depuis, plusieurs propositionsont été faites après différentesexpériences et nous devons lesprendre en compte dans l’organi-sation de la vie des enfants et desjeunes en accueil collectif demineurs.

Mais que sont les rythmes ?

Les rythmes biologiques agissentchez les végétaux, les animaux,et les hommes, et à tous lesniveaux : de la cellule au corpsentier. Chez l’homme, ils structu-rent l’organisation temporelle quiapporte l’équilibre physique etmental, en un mot, la santé. Un rythme biologique est une

suite de modifications physiolo-giques comme par exemple desconcentrations d’hormones dansle sang à certains moments. Ondistingue plusieurs types derythmes : les rythmes circadiens(24 heures), les rythmes hebdo-madaires, les rythmes saison-niers… Les rythmes biologiquessont liés à des facteurs d’originegénétique (facteurs endogènes) etsont influencés par l’environne-ment : le jour et la nuit, le chaudet le froid… (facteurs exogènes). Notre cerveau est doté d’une hor-loge interne qui est chargée desynchroniser les évènementspériodiques et l’environnement,permettant à notre organisme des’adapter à tout moment. Il peut y avoir désynchronisationà la suite d’un décalage horaire,de modification d’horaire delever ou de coucher, dans le casde maladies, ou même tout sim-plement lors du vieillissement. Onpeut alors observer les signes quiaccompagnent la désynchronisa-tion : fatigue, mauvaise humeur,mauvaise qualité de sommeil outroubles de l’appétit.Lors d’un séjour de vacances,

l’enfant peut subir lors des pre-miers jours une légère désynchro-nisation liée aux modifications del’environnement (internat, horaires,lieu, alimentation…). En général, ilfaudra attendre quatre à cinq jourspour que l’enfant s’adapte à sonnouvel environnement. L’équiped’animation, pendant cette pério-de, doit être vigilante et observerles signes de difficulté ou de mal-être que peut exprimer un enfantou un jeune.

La veille et le sommeil

Le rythme veille-sommeil est undes facteurs essentiels de l’équi-libre. De la naissance à l’âgeadulte ce rythme évolue.La structure du sommeil est appa-remment identique pour l’en-semble des enfants, mais il y a unegrande variabilité suivant les indi-vidus, quel que soit leur âge, de ladurée du sommeil (écart de deux àtrois heures) et de leur période(plutôt du matin ou plutôt du soir).Les experts rappellent que lemanque de sommeil d’une seulenuit suffit à perturber l’apprentissa-ge des tâches les plus complexes(créativité) et des tâches les moinsfréquentes du quotidien.

Aussi à nous de nous souvenir,que compte tenu des écarts derythmes, la plupart des enfantsjusqu’à l’âge de six ans, parfoiscertains plus âgés, ont besoin dela sieste ; jusqu’à l’adolescence,un minimum de neuf heures desommeil nocturne est nécessaireet le décalage horaire (lever tard,coucher tard) des adolescentspendant les vacances scolairesest plus proche de leur rythmebiologique.Chaque animateur doit égale-ment faire attention à son proprerythme, la veille tardive (réunionde travail ou 5ème repas) pou-vant entraîner de nombreusesconséquences néfastes (somnolen-ce, inattention, irritabilité, défautde surveillance, accident…)

Les périodes d’activités

Les activités de séjour devacances, au même titre quecelles exercées en cours d’année,nécessitent des participants, desdispositions d’acquisition intellec-tuelle ou de réalisation de tâchescréatives. Les différentes étudessur les rythmes scolaires menéesen France ont révélé que leniveau de vigilance intellectuelle de

Les rythmes de l'enfant6.4.

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l’enfant est optimum lors de la secon-de moitié de la matinée, entre dix etdouze heures et dans l’après-midi,entre seize et dix huit heures. Lesautres périodes sont plus adaptées àdes tâches dites répétitives (activitésplus ludiques) ou de repos.

A l’équipe d’animation d’organi-ser le rythme de la journée, ensachant que par exemple les acti-vités sportives ne sont pas idéalesimmédiatement après les repasou en fin de journée (fatigue phy-sique).

L’hygiène

Si le centre se veut un lieu de loisirset de découverte, il n’empêche quepour en profiter, il faut être biendans sa peau et bien dans sa tête.L’hygiène c’est d’abord un savoir-vivre : être propre, bien alimenté,prendre du plaisir à se vêtir, équili-brer son rythme de vie et bien sûrconnaître son corps et ses limites.L’action éducative d’un animateurLéo Lagrange est déjà d’animer cesmoments pour qu’ils ne soient enaucun cas une corvée, mais untemps de découverte et de plaisirque l’on renouvellera tout au longde sa vie.

L’hygiène corporelle

La toilette s’adapte au rythme devie du séjour et des activités.Outre le rôle hygiénique et sani-taire, tous les moments de la toi-lette (douche, brossage desdents, lavage des mains…) sontdes moments d’apprentissage, debien-être et de respect de soncorps. Le temps de la douche est aussipour l’enfant ou le jeune unmoment intime, de prise deconscience de son corps et d’ac-cès à l’autonomie.Lors de la toilette la présence del’animateur est à la fois importante

pour garantir une bonne hygiènecorporelle mais aussi très délica-te, car il est difficile de s’immiscerdans cette intimité sans brusquerni générer un rejet de la part del’enfant.La mission éducative des anima-teurs est indispensable et c’est àl’équipe d’organiser la bonnegestion de ces temps.Cette mission, chez les plusjeunes, peut se traduire aussi parla mise en place de jeux ou d’ani-mations qui rendront plus ludiqueet donc plus efficace le momentde la toilette.La propreté n’est pas l’exclusivitéde l’assistant sanitaire, elle est duressort de tout adulte du centre :se montrer référent tous les joursest une des méthodes d’apprentis-sage les plus simples.

L’hygiène vestimentaire

La propreté des vêtements n’estpas qu’une affaire de présenta-tion, c’est d’abord une questiond’hygiène. Le rangement de lachambre, la gestion du linge salepeuvent souvent apparaîtrecomme rébarbatifs. Toute l’atten-tion de l’animateur est indispen-

sable au moment de l’installationdans les chambres mais aussi toutau long du séjour afin de décelerles éventuelles anomalies. Un littrop vite fait, slip et chaussettessous le matelas sont choses habi-tuelles, aussi un rangement quoti-dien dans la chambre et unregard averti de l’animateur per-mettront de s’adapter à toutes lescirconstances.Le vêtement doit être adapté àl’activité de l’enfant ou du jeune,il revient à l’animateur de l’antici-per et d’en informer les partici-pants. Sans généraliser, l’habit est mal-heureusement lié à la situationéconomique de la famille et il estjudicieux de veiller, lors de l’arri-vée en accueil collectif de mi -neurs, aux conditions vestimen-taires des enfants et d’interpellerle directeur du centre afin quecelui-ci puisse agir auprès de ser-vices sociaux si nécessaire.Quel que soit l’âge des partici-pants, apprendre à entretenir et àconserver ses vêtements n’est pasacquis. C’est l’un des rôles del’animateur que de favoriser cetapprentissage (rangement, choixdes vêtements, lessive…)

L'hygiène au quotidien6.5.

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La santé en accueil collectifde mineurs

6.6.

Les organisateurs et leurs équipesd’encadrement doivent veiller àl’état de santé de l’enfant, à sasécurité physique, morale et affecti-ve. La notion de soins est par consé-quent très importante. Les acteursdes accueils collectifs de mineursdoivent bien évidemment apporterles premiers soins aux enfants dèsque cela s’avère nécessaire, aprèsavoir consulté la fiche sanitaire deliaison, mais se doivent égalementd’être prévoyants et de faire preuvede bon sens tout au long du séjour.

L’assistant sanitaire

C’est un membre de l’équipe d’en-cadrement à part entière qui asuivi une formation PSC1* lui per-mettant de porter assistance à unepersonne en danger. La présence d’un assistant sanitaireest indispensable sur tout accueil col-lectif de mineurs, même si la régle-mentation ne l’oblige pas à chaquefois (exemple : sur les accueils de loi-sirs où la présence d’un médecin deproximité peut suffire).

Le suivi sanitaire* consiste à :• assurer le suivi des traitementsmédicaux par la tenue du registredes soins dispensés,• organiser l’infirmerie et gérerles petits soins du quotidien, tenirà jour les trousses de premierssoins,• informer les membres de l’équi-pe de l’existence d’allergies,• s’assurer de la remise, pourchaque mineur, des renseigne-ments médicaux,• recueillir et distribuer les traite-ments médicamenteux,• porter secours et mettre enœuvre les premiers gestes en casd’accident,• informer les responsables légauxde tout événement de santé surve-nu pendant le séjour.*Arrêté du 20 février 2003 Art. 2 – D122

Les premiers soins

L’assistant sanitaire a pour travailquotidien de soigner les "petitsbobos" occasionnés chaque jour,mais aussi d’administrer les médi-caments aux enfants suivant une

prescription médicale confirméepar une ordonnance.Les premiers soins concernentprincipalement les cas suivants :

1)- Bosses et désinfection deplaies : il s’agit de plaies superfi-cielles et peu étendues, qui sai-gnent peu. Elles sont soignées etsurveillées dans leur évolution.

2)- Les brûlures légères : elles sontcausées bien souvent par un légerfrottement (ampoules) ou un coupde soleil. Surveiller la douleur etla température de l’enfant.

3)- Piqûres : celles des guêpes,moustiques, méduses ou aoûtatssont parmi les plus fréquentes.Après les soins, il convient de sur-veiller de près d’éventuelles aller-gies.

4)- Rhume, maux de gorge : sur-veiller la température et consulterun médecin.

5)- Maux de tête et de ventre : dif-ficile à évaluer, car leurs causespeuvent être diverses. Attention auxinsolations et déshydratations chezles enfants, qui nécessitent l’inter-vention immédiate d’un médecin.Dans tous les cas, il s’avère plusprudent de consulter le médecin

ou un spécialiste. En aucun cas ledirecteur, les animateurs ou l’assis-tant sanitaire ne peuvent prescrireun médicament. Ce pendant, il estd’usage de pouvoir recourir auparacétamol (adapté à l’âge desenfants) sans consultation médicalepour soigner un mal de tête ou unmal de dent passager.

La trousse à pharmacie

Liste indicative des accessoires desoins utiles dans la trousse à phar-macie :• une paire de ciseaux• une pince à écharde (= pincebrucelles)

• un thermomètre médical• compresses de gaze indivi-duelles emballées

• un antiseptique liquide non al -coolisé incolore

• pansements autoadhésifs• bandes élatiques type Velcro• sparadraps (hypoallergéniques)• anti-douleur type paracétamoladapté à l’âge des enfants

• alcool à 90° pour nettoyage desinstruments

• une paire de gants• pommade pour brûlures• pommade pour coups et bosses• produit anti-poux• crème solaire haute protection

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* Prévention et secours civiques de niveau 1,anciennement AFPS.

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L’hygiène alimentaire :

L’hygiène alimentaire passe parun respect scrupuleux de la régle-mentation en restauration collecti-ve, mais aussi par le respect d’unealimentation équilibrée. La connaissance de principes debase est indispensable à tout ani-mateur qui encadre un séjourdurant lequel l’équipe et les parti-cipants élaborent les menus etconfectionnent les repas.A Léo Lagrange, l’éducation àl’alimentation est aussi une éduca-tion au développement des sens,un apprentissage de la vie en col-

lectivité, un moment d’échange etde convivialité dans un groupe.Le repas est un moment partagé partous, il faut qu’il représente un réelinstant de plaisir. La présentationdes plats doit être soignée. La qua-lité du repas a une influence surl’ambiance, qui a elle-même uneinfluence sur la consommation derepas et le bien-être des enfants.Le temps de repas terminé, il estensuite fait appel à la participa-tion et l’entraide de chacun pourdébarrasser et nettoyer les tables,voire effectuer la vaisselle et lerangement pour les séjours orga-nisés en campings.

Le projet pédagogique et lesprojets d’animation

Sous la responsabilité du direc-teur, l’équipe d’animation devra,en cohérence avec les orientationséducatives du séjour, définir l’or-ganisation du quotidien. A cemoment, se décidera la structura-tion de la journée type.

Le courrier

La fréquence des arrivées et desdéparts de courrier doit être obser-vée car d’une part, les parents peu-vent s’inquiéter de ne pas recevoirde nouvelles et d’autre part, unenfant qui ne reçoit pas de courrierpeut en être affecté. Aussi, si nul nepeut s’arroger le droit d’ouvrir les

courriers des enfants (le courrier estintime !), les parents doivent êtreprévenus avant le séjour qu’en casde nouvelles alarmantes, ils doiventse mettre en contact avec le centre.Préparer le courrier est une activitéqui permet d’inciter les enfants àécrire.Il y a également risque d’inégalitépour ceux qui ne reçoivent pas decolis. L’animateur aura souvent pourmission d’inciter au partage. Il estdonc souhaitable d’informer lesparents avant le séjour que le colispeut être aussi pour les copains.

Le téléphone, Internet,…

En accueil collectif de mineurs, letéléphone portable n’est pas tou-jours indispensable, car la vie degroupe prédomine et l’appel versl’extérieur reste certes un momentimportant mais très limité dans letemps. Cette information, ainsi quele risque de vol ou de perte doiventêtre communiqués aux familles. Deplus, son utilisation doit être régiepar les règles de vie du centre. Danstous les cas, des temps et desmoyens doivent être organisés afinque chacun puisse informer et s’in-former auprès de ses proches (cabi-ne téléphonique, cybercentre…).

La valise

La valise est souvent le "coffre-fort"de l’enfant. Il y range ses objetsfétiches, ses trésors. Mais rangéesous son lit elle est jugée gênante(encombrement, ménage..). Il fau-dra trouver la solution la plus adap-tée pour satisfaire tout le monde.La valise, au retour du séjour, tra-duit l’importance que l’enfant ou lejeune et l’encadrement ont portéeaux vêtements. Sauf perte excep-tionnelle de bagage, il n’y a pas deraison objective que le linge étique-té ne revienne pas en fin de séjourou qu’il revienne sale ou en mau-vais état. Alors, à vos inventaires !!!

L’argent de poche

Il est conseillé de donner auxfamilles un ordre d’idée sur lasomme à confier à leur enfant afind’éviter les disparités. Afin deprévenir les pertes, les vols, etd’éviter que l’argent de poche soitintégralement dépensé en toutdébut de séjour, des systèmes peu-vent être mis en place (en fonctionde l’âge) pour aider les enfants àgérer leur argent avec un maxi-mum d’autonomie (ban que ducentre, chéquier…).

L'organisation du quotidien6.7.

Levivre

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Législation

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Législation en ACM

La réglementation relative auxaccueils collectifs de mineurs évoluerégulièrement. Plusieurs modifica-tions ont été apportées ces dernièresannées au niveau de la déclarationde séjour, du dépôt de projet éduca-tif, de l’obligation de contracter uneassurance, de l’encadrement despratiques sportives ou de l’accueildes enfants de moins de 6 ans.D’une manière générale, on consta-te un certain durcissement du cadrelégislatif de l’accueil des enfants etdonc une responsabilité accrue pourl’équipe encadrante. Il est essentielque les animateurs et les directeurssoient parfaitement au fait des nou-velles dispositions. Cependant, les renseignements ci-dessous restent va la bles et primor-diaux. Les accueils collectifs demineurs et, par délégation, les orga-nisateurs, les directeurs et les anima-

teurs sont responsables des en fantset des jeunes qu’ils encadrent. Leurresponsabilité peut donc être enga-gée dans le cas de dommages cau-sés ou subis par les enfants qu’ilsaccueillent.

La première obligation de l’anima-teur est de veiller à la sécurité phy-sique et morale des enfants placéssous sa responsabilité, en agissant en"bon père de famille". Cette disposi-tion, qui implique le respect de laréglementation générale comme de laréglementation spécifique aux ACM,place l’animateur dans une obligationde vigilance et de surveillance, maisfait également appel à tout son bonsens s’agissant d’assurer la sécuritédes enfants et des jeunes en toutes cir-constances. L’ani ma teur ne peut enaucun cas se décharger de cette res-ponsabilité, celle-ci pouvant être enga-gée aussi bien au niveau civil qu’auniveau pénal.

Introduction 7.1.

Législation

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Il existe 7 formes d’Accueils demineurs différentes, 4 catégoriesavec hébergement, 2 sans héber-gement et une mixte (avec ou sanshébergement) qui correspond à l’ac-

cueil de scoutisme. Ces accueils doi-vent être déclarés auprès desdirections départementales de lacohésion sociale.

Séjours de vacances

• au moins 7 mineurs• plus de 3 nuits consécutives

• effectif d'encadrement ≥ à 2 personnes• un directeur adjoint au-delà de 100 mineurs• possibilité d'inclure le directeur dans l'effectif d'animation si mineurs de14 ans ou plus et effectif inférieur à un seuil fixé par arrêté ministériel

Séjourscourts

• au moins 7 mineurs• de 1 à 3 nuits en dehorsd'une famille (décret n°2009-679 du 6 juin 2009)

• une personne majeure responsable des conditions d'hygiène et de sécurité• effectif d'encadrement ≥ à 2 personnes• pas d'exigence de qualification sauf si le séjour est un élément accessoired'un accueil sans hébergement

Séjours spécifiques*

• au moins 7 mineursde 6 ans ou plus• à partir d'une nuit

• organisés par des personnes morales ayant pour objet essentiel le déve-loppement d'activités particulières (liste fixée par arrêté ministériel)• effectif d'encadrement ≥ à 2 personnes• une personne majeure désignée par l'organisateur comme directeur du séjour• qualifications et taux d'encadrement liés aux normes ou à la réglementa-tion spécifique de l'activité

Séjours de vacances en famille

• de 2 à 6 mineurs • au moins 4 nuitsconsécutives

• pas de projet éducatif obligatoireCela concerne les mineurs vivant dans une famille d'accueil suite à unemesure particulière

Accueils de loisirs

• de 7 à 300 mineurs • en dehors d'une famille• 14 jours ou plus

• si le séjour a un effectif d'au plus 50 mineurs, possibilité d'inclure ledirecteur dans l'effectif d'animation• lorsqu'il y a un séjour accessoire

Accueils de scoutisme

• au moins 7 mineurs avecet sans hébergement

• organisés par une association dont l'objet est la pratique du scoutisme etbénéficiant d'un agrément national• sont soumis à la réglementation des autres accueils • qualifications communes aux accueils de loisirs, aux séjours de vacances• qualifications communes aux associations de scoutisme agréées

Accueils de jeunes

• de 7 à 40 mineurs de14 ans ou plus• en dehors d'une famille• 14 jours ou plus

• accueils répondant à un besoin social particulier• conditions d'encadrement définies par convention entre l'organisateur etle représentant de l'Etat dans le département• au moins un animateur qualifié si accueil monosite et un directeur quali-fié si accueil multisite

Les 7 types d'accueils collectifs de mineurs avec ou sans hébergementAvec hébergement

La responsabilité civile

La responsabilité civile est engagéequand une personne (physique oumorale) est tenue de réparer un dom-mage (corporel, matériel, ou moral)occasionné à autrui, volontairementou non. (ref. art.1382, art.1384,art.1385, art.1386 du Code Civil).Ce dommage peut être causé par lapersonne elle-même, ou par des per-sonnes dont elle répond. Elle ne semesure pas à la gravité de l’acte,mais uniquement à l’importance dela réparation (indemnisation).Le risque " responsabilité civile " estcouvert par une assurance. Les orga-nisateurs et les propriétaires deslocaux ont pour obligation decontracter une assurance en respon-sabilité civile pour eux, pour tousleurs salariés, et tous les participants.

La responsabilité pénale

La responsabilité pénale existelorsqu’une personne (physique oumorale) enfreint volontairement ou

involontairement les règles ou les loisdéfinies par le Code Pénal. Elle estsanctionnée par une peine frappantl’individu ou la personne morale fau-tif (amende, prison ferme ou avecsursis, interdiction d’exercer tempo-raire ou défini tive…).La responsabilité pénale se mesure àla gravité de l’acte commis et il n’y aaucun moyen de s’en exonérer.

La responsabilité du mineur

Condition juridique du mineur : • Sur le plan civil : bien qu’incapablecivilement, le mineur non émancipéest responsable des dommages cau-sés à autrui par son fait, l’assurance" responsabilité civile " du parent oudu tuteur prend le relais.• Sur le plan pénal : le mineur demoins de 13 ans ne s’expose àaucune condamnation pénale.Cepen dant, des mesures éduca-tives peuvent être prononcées àson encontre. De 13 à 18 ans, lemineur peut en courir une peine oubénéficier d’une mesure éducative.

Responsabilité civile et pénale7.2.

Accueil et encadrement7.3.

Législation

Avec et sans hébergement

Un stage pratique BAFA ouBAFD doit être effectué dansun séjour déclaré auprès deJ&S. Ne rentrent pas dans le

champ des déclarations, peuimporte les seuils concernés, lesactivités suivantes : • les études surveillées qui se

Stage pratique

Sans hébergement

Source : JPA, Loisirs éducation, n° spécial directeur ACM 2009* Sont concernés 5 types de séjours : les séjours sportifs, les séjours linguistiques, les séjours artistiques et culturels, les rencontres euro-péennes de jeunes organisés dans le cadre des programmes européens jeunesse et les chantiers de jeunes bénévoles mineurs (arrêté du 1er

août 2006 modifié - D 104-3-I)

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Les taux d’encadrement

Lorsque la chaussée est bordéed’emplacements réservés tels quetrottoirs ou accotements, les piétonssont tenus de les utiliser.Lorsqu’ils ne peuvent utiliser que lachaussée, les groupes de piétonsorganisés doivent se tenir sur ladroite dans le sens de la marche,de manière à laisser libre au moinstoute la moitié gauche.Ils doivent se former en colonnesde moins de 20 mètres, distantesau minimum de 50 mètres.

Dans tous les cas, se référer aucode de la route et aux instructionsdépartementales.

Déplacement à vélo

Pas plus de deux personnes defront sur la chaussée. File simpledès la tombée du jour et pour toutdépassement d’un véhicule.Interdiction de se faire remorquerpar un autre véhicule. Sac à dosinterdit, les bagages doivent êtretransportés dans des sacochesfixées aux bicyclettes.

Equipements obligatoires :• La lumière à l’avant et feu rougeà l’arrière, plus un ou plusieurs dis-

positifs réfléchissants (à l’arrière etaux pédales)• Un avertisseur sonore• Une plaque de propriété• Deux dispositifs de freinage effi-cacesRecommandations :Constituer des groupes encadréspar au moins un responsable équi-pé d’un gilet fluorescent à l’avant età l’arrière.Utiliser le casque.Se munir d’une trousse de répara-tion et d'une trousse à pharmacie.Vérifier le matériel et l’aptitude desparticipants avant le départ.

Déplacements à cyclomoteur

Tout conducteur de cyclomoteur(moins de 50 cm3) doit être âgé de14 ans et doit être en possessionpour circuler d’une pièce d’identité,de l’attestation d’assurance et duBrevet de sécurité routière (BSR).Le port du casque est obligatoire.

Les transports

Voiture et minibus

L’assurance en responsabilitécivile du conducteur couvre les

Déplacements et transports7.4.

Législation

Séjour devacances

• 1 pour 8 mineurs de- de 6 ans• 1 pour 12 mineurs de+ de 6 ans

Séjourcourt

Une personne majeureresponsable des conditionsd'hygiène et de sécuritéPas d'exigence de qualifica-tion sauf si le séjour est unélément accessoire d'unaccueil sans hébergement Organisé par une personnemorale figurant sur une listefixée par arrêtéTaux d'encadrement sont ceuxde l'activité principale

Séjourspécifique

Qualifications sont celles de l'activité principale

Une personne majeure est désignée par l'organisateur comme directeurdu séjour

TAUX MINIMUM D’ENCADREMENT COMPOSITION DE L’ÉQUIPE

• au moins 50 % de diplômés BAFA ou équivalents • maximum 20 % sans diplôme Le nombre de stagiaires pratiques varie en fonction de ces 2 impératifsLe directeur peut être inclus dans l'effectif d'encadrement si le séjour a uneffectif au plus 20 mineurs âgés d'au moins de 14 ansUne personne majeure responsable des conditions d'hygiène et desécurité

Si le séjour est un élément accessoire d'un accueil sans hébergement,les conditions de l'accueil de loisirs s'appliquent

Encadrement : au moins 2 personnes

Accueil de loisirs

• 1 pour 8 mineurs de- de 6 ans• 1 pour 12 mineurs de+ de 6 ans

Accueil de jeunes

Conditions d'encadrementdéfinies par convention entrel'organisateur et le représen-tant de l'Etat dans le départe-ment

• au moins 50 % de diplômés BAFA ou équivalents• maximum 20 % sans diplôme Le nombre de stagiaires pratiques varie en fonction de ces 2 impératifsLe directeur peut être inclus dans l'effectif d'encadrement si le séjour aun effectif d'au plus 50 mineurs

Accueil descoutisme

Organisé par une associationde scoutisme agréée• 1 pour 8 mineurs de- de 6 ans• 1 pour 12 mineurs de+ de 6 ans

• au moins 50 % de diplômés du scoutisme ou BAFA ou équivalents• maximum 20 % sans diplôme Le nombre de stagiaires pratiques varie en fonction de ces 2 impératifs. Le directeur peut être inclus pour : • les accueils sans hébergement ou les séjours de 3 nuitées consécutives au plus pour un effectifd'au plus 80 mineurs• les accueils de plus de 4 nuitées pour un effectif d'au plus 50 mineurs âgés d'au moins 14 ans.Pas d'encadrement obligatoire si les activités sont sans hébergement ou au plus 3 nuitées consécutives pour des mineurs en groupe constitué et âgés de plus de 11 ans

Au moins 1 anima-teur qualifié siaccueil monositeou directeur qualifiési accueil multisite

Avec hébergement

déroulent après le temps scolaire• les périodes qui précédent etsuivent la classe lorsqu’il s’agit uni-quement d’un temps de surveillancesans organisation d’activité• la simple mise à disposition de

locaux et de matériel pour desjeunes, dès lors qu’il n’y a ni sur-veillance, ni animation• des garderies du type de cellesorganisées par les centres com-merciaux

Source : JPA, Loisirs éducation, n° spécial directeur ACM 2009

Sans hébergement

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TYPED’ACCUEIL

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passagers si la clause est prévueau contrat. Dans le cadre d’untransport bénévole pendant unACM, les bénévoles qui acceptentd’utiliser à titre gratuit leur véhicu-le peuvent être couverts en res-ponsabilité civile grâce à lagarantie " transporteur bénévole "qui peut faire partie du contratd’assurance de l’organisateur, àcondition que celui-ci en fasse lademande.

En autobus

Un responsable de convoi possé-dant la liste des passagers doit êtredésigné. Un animateur doit êtreprès de chaque issue de secours.Le taux d’encadrement réglemen-taire doit être respecté dans le bus(cf. encadrement). En cas de voya-ge de nuit, une veille permanentedoit être assurée par au moins undes animateurs. Aucune personnene doit être transportée debout. Ilest obligatoire d’utiliser les cein-tures de sécurité. Pour les longstrajets une pause doit être effec-tuée toutes les deux heures.Par arrêté interministériel, il estinterdit de circuler les jours degrands départs.

Recommandation :Rappel des consignes de sécurité etd’évacuation, comptage desenfants à chaque montée et àchaque descente, veiller à placerles enfants malades en transports àl’avant du bus, effectuer un tour devérification dans le bus aprèschaque descente.

En train

Le taux d’encadrement réglemen-taire doit être respecté (cf. enca-drement). Un animateur doit êtreplacé à chaque extrémité des cou-loirs. Le titre de transport doit êtrecomposté lors de l’accès au train.Recommandations :Rappel des consignes SNCF, sesignaler au chef de quai, prévoiren fonction du nombre et de l’âgedes signes distinctifs pour lesenfants et les animateurs (cas-quettes ou t-shirt de couleur,badges…).

En avion

Un adulte doit être à proximité dechaque enfant de moins de 12 ans.La présence d’un accompagnateuradulte est exigée par tranche de 12enfants de moins de 12 ans.

En ce qui concerne les activitéspratiquées dans les accueils collec-tifs de mineurs, elles ne sont pastoutes soumises à une réglementa-tion propre aux ACM. En consé-quence, il y a trois possibilités :• L’activité fait l’objet d’une régle-mentation propre aux accueils col-lectifs de mineurs. Exemple : labaignade.• L’activité fait l’objet d’une régle-mentation générale, évidemmentapplicable aux ACM Exemple : ledéplacement piéton.• L’activité ne fait l’objet d’aucuneréglementation particulière mais estsoumise à une organisation respec-tant a minima le bon sens de l’en-cadrement. Dans cette catégorie, onretrouve une grande partie des acti-vités communes des ACM (activitésmanuelles, jeux sportifs…) maisaussi d’autres activités comme lechar à voile, la course d’orientation,le cerf-volant…Notez que la liste des activités spor-tives qui pourront être encadrées parles titulaires du BAFA, ou équivalents,avec ou sans conditions de déroule-ment et/ou de qualifications complé-mentaires ainsi que les conditions dedéroulement des activités physiques

et sportives en ACM est régulièrmentmise à jour. Prenez soin de consultervotre direction départementale de lacohésion sociale.

Activités sportives

Sont considérées comme activitésphysiques et sportives soumises àune réglementation particulière maispouvant être encadrées sous cer-taines conditions de déroulementet/ou de possession de qualifica-tions complémentaires par les titu-laires du BAFA ou équivalents :• Baignade : BAFA + Surveillantde baignade (qualification), BNSSA,BEESAN, BEES ou CAEP MNS* endehors des piscines et des bai-gnades aménagées et surveillées.Plus de détails ci-après.• Canoë-kayak Rafting : BAFA+ qualification canoë-kayak.• Equitation : BAFA seul dans lecadre d’une activité de découverteet d’approche de l’animal (lieuclos, promenade au pas, soin…).

Les activités7.5.

Législation

* BNSSA : Brevet national de sécurité et desauvetage aquatique.BEESAN : Brevet d’Etat d’éducateur sportifoption activités de natation.BEES : Brevet d’Etat d’éducateur sportif.CAEP MNS : Certification d’aptitude à l’exer-cice de profession de maître nageur sauveteur.

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les activités aquatiques faisantappel à un support flottant (surf,body-board…) ou à des techniquesspécifiques (nage avec palmes,plongée subaquatique, chassesous-marine, etc.)

Pour les piscines et baignades aménagées et surveillées

Le responsable du groupe doit :• Signaler la présence de son groupeau responsable de la sécurité• Se conformer aux prescriptionsde ce responsable et aux consigneset aux signaux de sécurité• Prévenir le responsable de lasécurité ou de l’organisation dessauvetages et des secours en casd’accident• Respecter les conditions d’enca-drement et d’effectifs définis ci-aprèsL’existence d’un service de sur-veillance local ne décharge pasl’encadrement et la direction duséjour de vacances ou de l’ACM deleur responsabilité propre.

En dehors des piscines et des lieux aménagés et surveillés

L’organisation de la baignade estplacée sous la responsabilité du

directeur du centre qui doit veiller aurespect des conditions suivantes :• Les lieux choisis pour la baignadedoivent présenter des conditionssatisfaisantes de sécurité• Les baignades dans les zonesinterdites par les autorités munici-pales ou préfectorales sont inter-dites et pénalement répréhensibles• En tous cas et tous lieux, la sécu-rité des enfants restés hors de l’eaudoit être assurée par un encadre-ment suffisant• L’effectif maximal d’enfants dansl’eau est à moduler en fonction desimpératifs de sécurité et de sur-veillance• Respecter les conditions régle-mentaires (voir tableau).

Rappel : la surveillance de baignadedoit être assurée par une personnetitulaire de diplômes spécifiques (cf.page 71).

Pour les camps d’adolescents deplus de 14 ans, "les baignadesdoivent avoir lieu dans des condi-tions satisfaisantes de sécurité, àl’exclusion des zones interdites ouconsidérées comme dangereusespar l’autorité compétente".

Référence : arrêté du 20 juin 2003

• Escalade : BAFA sur des blocsbalisés de – 3 mètres, BAFA +diplôme fédéral d’initiateur d’es-calade dans les autres cas.• Escrime : BAFA + diplômefédéral de moniteur d’escrime.• Parcours acrobatiques enhauteur : BAFA dans le cadre deparcours ou ateliers ludiques dedécouverte amovible sur corde.• Randonnée : BAFA (promenadeet moyenne montagne), BAFA +brevet d’initiateur d’alpinisme oude randonnée délivré par laFFME* pour les randonnées alpinesne nécessitant pas de matériel.• Raquettes : BAFA.• Ski : BAFA pour activités deglisse sur neige sur les pistes bali-sées d’une station.• Ski nautique : BAFA + diplô-me fédéral de ski nautique.• Voile : BAFA + qualification voile.• VTT : BAFA et attestation de lafédération française de cyclismeou de cyclotourisme pour les ran-données sur sentier balisé. • Activités de loisirs motori-sées : BAFA + qualification activi-tés de loisirs motocycle ou diplômefédéral FFM* ou permis moto.

Dans tous les cas, reportez-vous à

l’arrêté du 20 juin 2003 - D110modifié (instruction du 8 juillet 2003- D111) pour connaître les spécifici-tés propres à chaque activité.

Camping

Les bivouacs d’une nuit sont réali-sables sur tous lieux autorisés, amé-nagés ou non, dès lors que l’autori-sation a été délivrée par le proprié-taire ou les autorités compétentes.Dans le cas de camping de deuxnuits et plus, des conditions supplé-mentaires concernant l’hygiène(accès en eau potable, sanitaires,infirmerie…), la protection contreles intempéries (abri en dur, facilitéd’accès…) doivent être respectées.Dans tous les cas, les feux sont inter-dits à l’exception des emplace-ments aménagés et autorisés.

Baignades

Définition

Les activités de baignade sedéroulent soit dans des piscinesaménagées et surveillées, soitdans des lieux présentant desconditions satisfaisantes de sécu-rité. Ne sont pas considéréescomme activités de baignade toutes

Législation

* FFME : Fédération française de la montagne et de l’escalade.FFM : Fédération française de motocyclisme.

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Pour ensavoir plus

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Conseils pour la recherched'un stage pratique

8.1.

Sa durée réglementaire est de 14jours minimum effectués en deuxséjours au plus en séjour devacances ou en discontinu enaccueil de loisirs, dans le cadred’un séjour ayant déjà fait l’objetd’une déclaration auprès de ladirection départementale de la cohé-sion sociale.Exemples : • 2 fois 7 jours en continu.• 14 journées ou 28 demi-journéesen discontinu (mercredis éducatifs)

Se connaître Lors d’un entretien pour un recru-tement le directeur d’un séjourdevra en peu de temps se faireune idée de l’animateur face à lui.Il cherchera à connaître ses com-pétences et ses motivations.

Il est donc indispensable de bien

se connaître pour pouvoir mettreen avant ses qualités d’animateur.

Des questions à se poser Quels sont mes points forts ?Quelles activités suis-je capablede mettre en place ?Quels sont mes projets ?Qu’est-ce que je retiens de ma for-mation de base ?Quels sont mes centres d’intérêt (hob-bies, passions, loisirs, formation) pou-vant être exploités en ACM ?Dans quels domaines suis-je lemoins efficace ? Que vais-jemettre en place pour y remédier ?

Vos qualités personnelles Elles comptent au moment durecrutement. Mettez vos qualitésen avant, elles peuvent être appré-ciées pour la complémentarité del’équipe, l’organisation, etc. Po

ur en

savoir plus

Nbre d'enfants Taux SurveillantPérimètre maximum dans d'encadrement de baignade*

le périmètre dans l'eau

Moins de 6 ans Matérialisé par 20 1 animateur Obligatoirefilin et bouées pour 5 enfants

6 à 12 ans Matérialisé par 40 1 animateur Obligatoirefilin et bouées pour 8 enfants

12 à 14 ans Balisé par des 40 1 animateur Obligatoirerepères visuels fixes pour 8 enfants

14 à 17 ans Balisé par des 40 1 animateur Non obligatoirerepères visuels fixes pour 8 enfants

Tableau récapitulatif

En piscine, le taux d’encadrement sera d’un animateur pour huit enfants etd’un pour cinq enfants de moins de six ans. L’existence d’un service de sur-veillance de la piscine ne décharge pas la responsabilité de l’encadrement.

Pour les activités hors piscines

Pour toute activité, l’organisateur reste responsable des enfants et/ou jeunesqui lui sont confiés. Il se doit de vérifier les qualifications et compétences detous ses prestataires et/ou partenaires afin d’assurer la conformité avec lalégislation et la sécurité des enfants et/ou jeunes. Cela n’empêche pas la vigi-lance de l’équipe.

* La surveillance de baignade doit être assurée par une personne titulaire du Brevet desurveillant de baignade (BSB), du BNSSA, du BEESAN, du BEES Natation ou du diplômed’Etat de maître nageur sauveteur (MNS).

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Se présenter : le curriculum vitae

Le CV, à quoi ça sert ?Le curriculum vitae est un docu-ment court qui sera parcouru rapi-dement par le directeur, il doitdonc mettre en valeur l’essentiel.

Comment le présenter ?Le CV tient en général sur uneseule page de papier blanc (for-mat 21 x 29.7) et exige une pré-sentation soignée. Votre photogra-phie doit être de bonne qualité etne pas vous desservir.

Le contenu du CV Vos coordonnées : vos nom et pré-nom, date de naissance et télé-phone.Votre formation : diplôme ou ni -veau atteint, stage de formationsuivi, formation pratique, connais-sance éventuelle d’activités com-plémentaires. Votre expérience : pour chaqueposte occupé, indiquez les activi-tés exercées, votre rôle et les réa-lisations obtenues. Si c’est utile,précisez la durée du travail et l’as-sociation concernée. Soyez plusprécis en ce qui concerne les acti-vités les plus récentes ou le plus enrapport avec le poste concerné.

Vous pouvez présenter les emploisdans l’ordre où vous les aveztenus ou, au contraire, commen-cer par le plus récent si vous sou-haitez le mettre en valeur.Ce document sert donc à commu-niquer vos intentions. Vérifiezautour de vous en le faisant lire,s’il atteint son but. Il est inutile defournir à chaque envoi les photo-copies de vos stages ou diplômes.Le directeur vous les demanderaau moment de l’embauche.

Se présenter : la lettre de motivation

A quoi sert-elle ?Comme son nom l’indique, ellesert à exprimer vos motivationspour un poste et personnalisevotre candidature.

Comment la présenter ?Elle doit être soignée et originale.

Le contenu de la lettre Elle doit faire apparaître de façonexplicite : votre situation actuelle,le poste auquel vous prétendez etpourquoi.Sa forme et son contenu doiventrefléter votre personnalité d’ani-mateur.

Où s’adresserlorsqu’on est stagiaire ?Comment s’y prendre ?

Lorsqu’on est animateur en forma-tion et que l’on recherche uneexpérience pratique à effectuer, iln’est pas toujours facile de trouverun terrain de stage.

Il est donc nécessaire de bienconnaître les organismes auprèsdesquels vous vous adressez etd’utiliser au mieux les réseaux enplace pour permettre à vosrecherches d’aboutir.

Quels sont ces organismes ?

De nombreuses associations orga-nisent des accueils collectifs de

mineurs. Vous pouvez en obtenirla liste auprès des directionsdépartementales de la cohésionsociale. La Fédération LéoLagrange est organisme de forma-tion, mais également organisateurd’accueils collectifs de mineurs.N’hésitez pas à faire part de votrecandidature et à consulter nosoffres sur l’espace Léo Job acces-sible sur www.bafa-bafd.fr

Certains comités d’entrepriseorganisent leurs propres accueilscollectifs de mineurs, destinés àl’usage des enfants de leur person-nel. N’hésitez pas à leur écrire.

Les communes mettent en placedes ACM fonctionnant toute l’an-née ou durant les vacances sco-laires. Adressez-vous au près deces mairies.

Pour en

savoir plus

J ' a n i m e • L e g u i d e d e l ' a n i m a t e u r e n a c c u e i l s c o l l e c t i f s d e m i n e u r s 7776

rendez-vous sur le site www.bafa-bafd.fr / Rubrique « Mes plus Léo »

pour découvrir l’espace Léo Job

Vous recherchez un stage pratique ou un poste dans l’animation volontaireet occasionnelle ? Vous souhaitez déposer une candidature spontanée ?

Cet espace vous donne accès aux stages pratiques et aux postes d’animateursvolontaires proposés par les structures d’accueils Léo Lagrange (accueils de loisirs, accueils jeunes…) et ce, dans toute la France !

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t

Les annonces

Elles sont diffusées par les orga-nismes de séjour dans les quoti-diens habituels, les journaux depresse gratuite, les radios, maisaussi les mairies (appel à candida-tures), les centres régionaux d’infor-

mation jeunesse, les antennes duPôle emploi, etc. Il est essentiel deles consulter régulièrement.Des journées " Job d’été : réseauxPIJ " sont mises en place dans ungrand nombre de villes dès le moisd’avril de chaque année. Rensei-gnez- vous !

Psychologie et connaissance de l’enfant :• Le guide de l'adolescent de 10 à 25 ans, A. Braconnier. Ed. Odile Jacob, 1999 • L'enfant de 0 à 2 ans, Myriam David. Ed. Dunod• L'enfant de 2 à 6 ans, Myriam David. Ed. Dunod• Les Adonaissants, François De Singly. Ed. A. Colin, 2006 • La cause des enfants, Françoise Dolto. Ed. Pocket, 2007 (réed.)• Paroles pour adolescents, le complexe du homard, Françoise Dolto, Catherine Dolto.Ed. Gallimard, 2003.

• L'enfant de 6 à 11 ans, Pierre Gallimard. Ed. Dunod, 1998• L'enfant de 11 à 15 ans, Pierre Gallimard. Ed. Dunod, 1998• Le développement affectif et intellectuel de l'enfant, Bernard Golse. Ed. Masson 2001• C’est beau comme une colo, Jean Houssaye. Ed. Matrice, 2005. • L'adolescence, P. Jeammet. - Ed. Solar, 2004• Sacrés zados ! Mais qu'est-ce qu'ils ont dans la tête ?, O. Lemant. Ed. Leduc, 2005• Du temps à ménager, Quels rythmes de vie pour les enfants et les jeunes ?, Robert Pénin.Ed. Milan, 1998

• La bien-traitance envers l’enfant, des racines et des ailes, Danielle Rapoport. Ed. Belin, 2006• Lâchez-moi mais ne me laissez pas tomber, P. Scialon. Ed. L'archipel, 2005• A la découverte des bébés et des jeunes enfants, Martha Harris. Ed. Clancier-Guenaud, 1983.

Jeux et activités :• Presse enfantine : Editions Milan (Toboggan, Wakou, Wapiti…), Ed. Bayard (Astrapi, Pomme d’Api, Okapi…), Mille et une histoires…

• La Quotidienne de l’association Les Petits Citoyens : www.lespetitscitoyens.com• Le Journal de l’Animation (mensuel, Ed. Martin Media)• Pour l’égalité entre les filles et les garçons, bibliographie disponible sur : www.crdp.ac-grenoble.fr/cddp07

Soyez curieux.Cherchez à obtenir desinformations sur l’orga-nisme qui est susceptiblede vous embaucher.

Lorsque vous êtes à larecherche d’un stage pra-tique ne soyez pas tropexigeant sur la desti-nation du séjour ou lechoix de l’activité pra-tiquée. Vous devez enrevanche l’être sur latranche d’âge dont voussouhaitez vous occuper.

Tenez compte desobservations et des

conseils qui ont été for-mulés par vos formateurslors de vos stages.

Ecrivez et déplacez-vous également.N’hésitez pas à aller àla rencontre des perma-nents d’associations,directeurs de centres outoute autre personne sus-ceptible de vous appor-ter une aide dans vosrecherches.

Effectuez vosdémarches vous-même, puisque vousêtes directement concerné.

Créativité, initiativeet responsabilité sontdes qualités demandéesà un animateur.

Le fait d’avoir le brevetPSC1 (prévention etsecours civiques deniveau 1) ou un brevethomologué pour encadrerune activité physique ousportive peut être un atoutsupplémentaire.

N’attendez pas la fin des18 mois réglementairespour vous manifesterauprès des organismesconcernés.

Conseils

Bibliographie8.2.

Pour en

savoir plus

J ' a n i m e • L e g u i d e d e l ' a n i m a t e u r e n a c c u e i l s c o l l e c t i f s d e m i n e u r s 7978

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Ressources Léo8.3.

• La charte de qualité des accueils de loisirs Léo Lagrange• La collection pédagogique : Loisirs et Handicaps, Education à l’alimentation, La méthodo-logie du projet et de l’évaluation, Être ou ne paraître, Education à l’environnement.• La collection “ Les Essentiels “ : Consom’Acteurs, Accompagner les initiatives desjeunes, Parentalité(s) et co-éducation, La vie quotidienne en CVL, Vacances, j’y ai droit !• Les malles et kits pédagogiques de la délégation nationale à l’enfance : Malle " Art ", Malle " Conte ", Malle " Archi ", Kit " Miam Beurk ", Kit " Archi "• Jeu et Kit de l’esprit sportif de l’Union Sportive Léo Lagrange (UNSLL).• Les sites internet de la Fédération : Le site de la Fédération Léo Lagrange : www.leolagrange.orgLe site Bafa / Bafd : www.bafa-bafd.orgLe site des séjours jeunes : www.leolagrange-vacances.orgLe site de l’UNSLL : www.leolagrange-sport.orgLe site de l’esprit sportif : www.esprit-sportif.orgLe site de l’association Inter Echanges : www.interechanges.comLe site de Démocratie & Courage ! : www.democratie-courage.fr

Sites Internet8.4.

• Jeunesse au Plein Air : www.jpa.asso.fr• Planet’Anim : www.planetanim.com (liens vers d’autres sites proposant des fiches activités)• Association " Les petits citoyens " : www.lespetitscitoyens.com• Centre National de Documentation Pédagogique : www.cndp.fr• Portail de l’administration française : www.service-public.fr• Guide incontournable des centres de vacances : www.gincv.com• Site emploi dans l’animation : www.animjobs.com• Prévention de la violence : www.eduscol.education.fr/violence• Législation : www.legifrance.gouv.fr• Ministère de l’éducation nationale : www.education.gouv.fr• Le portail interministériel jeunesse : www.jeunes.gouv.fr• Ministère de la santé et des sports : www.sports.gouv.fr• CIDEM (Civisme et démocratie) : www.cidem.org

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Cet espace vous donne accès aux stages pratiques et aux postes d’animateurs volontaires proposés par les structures d’accueils Léo Lagrange(accueils de loisirs, accueils jeunes…) et ce, dans toute la France !

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NORD-PAS-DE-CALAIS, CHAMPAGNE-ARDENNE, NORMANDIE, PICARDIE41 RUE LAZARE GARREAU - 59000 LILLETÉL : 03 28 55 95 20 - FAX : 03 28 55 95 [email protected]

PAYS DE LA LOIRE, BRETAGNE, CENTRE23 RUE DE L’ÉTOILE DU MATIN BP 324 - 44615 SAINT-NAZAIRETEL : 02 40 22 72 73 - FAX : 02 40 22 43 [email protected]

AQUITAINE, MIDI-PYRENEES 20 CHEMIN DU PIGEONNIER DE LA CÉPIÈRE - BÂT B31081 TOULOUSE CEDEXTÉL : 05 34 60 87 10 - FAX : 05 34 60 87 [email protected] LANGUEDOC-ROUSSILLON, PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR

67 LA CANEBIÈRE - 13001 MARSEILLETÉL : 04 91 14 22 33 - FAX : 04 91 56 69 [email protected]

ALSACE, LORRAINE, BOURGOGNE, FRANCHE-COMTE, RHONE-ALPES, AUVERGNE 66 COURS TOLSTOÏ - 69627 VILLEURBANNE CEDEXTEL : 04 78 89 20 72 - FAX : 04 72 89 20 [email protected]

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