Jamaïca · 2012. 2. 9. · L’Histoire a toujours de la mémoire. Quand les hommes la perdent,...

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38 # novemBre 2010 Discipline en Discipline en milieu scolaire milieu scolaire Ce qui va changer Ce qui va changer Santé Santé Pourquoi Pourquoi faut-il dormir ? faut-il dormir ? Jamaïca Invente le rock No Problem Invente le rock No Problem Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration Orientation Orientation

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novemBre 2010

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SantéSantéPourquoiPourquoifaut-il dormir ?faut-il dormir ?

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Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration

OrientationOrientation

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Vivre au lycée - novembre 2010 - N°38 - Édité par Éditions ÉPICURE - www.editions-epicure.com - Directeur de la publication : Philippe Tou-zeau-Menoni - Rédacteur en chef : Fabien Cluzel, [email protected] - Ont participé à la rédaction : Nadia Bijarch, Fabien Cluzel, Jean-Luc Éluard, Anna Esbirdieu, Sylvie de Mathuisieulx, Gil Ozzy-Rolland - Conception graphique : Sandrine Lemarchand - Direction technique : Sébastien Degliame - D&D Graphiks : [email protected] - Révision : Élisabeth Knebelmann - Illustrations : Christophe Séné-gas - Publicité commerciale : Marc Rouanet - Crédits photos : Phovoir, Di-gital vision, Pixland - I.S.S.N. : 1967-5518 - Prix de vente au numéro : 2,50 euros TTC. Abonnement pour dix numéros : 25 euros TTC - Dépôt légal : novembre 2010 - Impression : Sajic - Tirage : 230 000 ex.

; Les Éditions Épicure autorisent la reproduction des textes de ce magazine en milieu scolaire.

ACTUS > 4

VIE DES BAHUTS > 8Au lycée du Mirail : Emploi du temps à la carte

SANTÉ > 10Pourquoi faut-il dormir ?

VIE SCOLAIRE > 12Discipline en milieu scolaire : ce qui va changer

RENCONTRE > 13Charles Dechamps, Président de l’Association des élus et de la vielycéenne (AEVL)

POINT DE VUE > 14Les lycéens et les retraites : stupeur et engagement

ORIENTATION > 16Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration

RENCONTRE ROCK > 20Jamaïca : « Ça ne marche pas en étant paresseux »

TECHNO-CONSO > 22Quand la 3D envahit nos écrans

CULTURE ROCK > 23SORTIES CINÉ & DVD > 24BOUQUINS > 26JEUX VIDÉO > 28BD > 29

SPORT > 30Comment trouver chaussure à son pied ?

Culture & loisirsCulture & loisirs

ViwzeepJe- CSécogagieuno

SPSP

e

ire : Brrrrr….Brrrrr….Ça y est. Novembre est là. Comme l’année dernière, au même moment, tout pareil.

Tiens, prenez le 11 du mois par exemple : tout pareil aussi. On célèbre comme d’hab au même moment la fi n de la première grande boucherie du 20e siècle. Bon, OK, c’est ce jour-là que l’armistice a été signé. Dans un wagon paraît-il. Demandez à votre prof d’histoire dans quelles circonstances nos dirigeants y sont retournés 20 ans plus tard. L’Histoire a toujours de la mémoire. Quand les hommes la perdent, elle se rappelle à eux avec fracas. Ah, là j’ai perdu la moitié de mes lecteurs.

Bon, bref, novembre est un drôle de mois. Ça caille, on attend le bus dans la nuit fi nissante, on n’entend plus les bavardages en cours à cause des souffreteux qui toussent. On pense à Noël avec le sourire mais on angoisse en même temps rapport au bulletin du premier trimestre. Et c’est le moment de « psychoter » sur la teuf du nouvel an : où, avec qui ? Comment ménager les meilleurs plans en ne disant non à aucune invit’ dans l’idée de choisir la meilleure au dernier moment, mais sans vexer personne ? Ben oui, tout le monde fait ça.

Un drôle de mois je vous dis.

✺ Fab, rédac chef

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actusEN BREF ET EN BRÈVES

4 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 5

« La sélection par les sciences, et uniquement

par les sciences, est terminée. Nous avons

besoin de très bons littéraires partout » :

c’est ce qu’a déclaré la ministre de

l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse,

il y a quelques semaines à l’occasion de

la signature d’un protocole en faveur de

l’élargissement des débouchés off erts aux

élèves des classes préparatoires littéraires.

Comment ? Notamment en leur donnant

un meilleur accès à des banques d’épreuves

littéraires (examens communs à l’entrée à

plusieurs grandes écoles). 41 établissements

(IEP, écoles de commerce, de traduction et de

communication) ont déjà signé l’accord.

« La sélection par les

sciences est terminée »

Wikipedia vient d’annoncer que le nombre d’articles en français sur le site a dépassé la barre symbolique du million. Ce n’est pas rien : le français est la troisième langue sur 272 à atteindre ce seuil après l’anglais (avec 3,4 millions d’articles actuellement) et l’allemand (1,1 millionpour l’instant).

WIKIMILLIONNAIRE

Les Coréens viennent de créer un robot pour enseigner l’anglais. Ils se sont mis à 300 chercheurs pour réaliser cette bestiole qui peut soit guider les élèves pour des exercices programmés, soit être dirigée à distance. Pourquoi un robot me direz-vous, alors que les profs peuvent très bien « bugger » eux-mêmes ? eh bien parce que la Corée manque de profs d’anglais et qu’elle pourra comme ça délocaliser l’enseignement au lieu d’en faire venir. Et en plus, les robots ne s’énervent pas lorsque l’élève confond le past perfect et le preterit.

Le Parlement a voté une loi qui suspend les allocations familiales « en cas d’absentéisme scolaire injustifi é et répétitif » : elle prévoit, dans le cas où un élève est absent plus de quatre demi-journées dans un mois, la saisie de l’inspection académique par le chef d’établissement. L’inspecteur d’académie convoquera ensuite les parents de l’élève et mettra en place des « dispositifs d’accompagnement scolaire et social ». Et si, dans l’année scolaire qui suit cette convocation des parents, l’enfant est encore absent plus de quatre demi-journées dans un mois, l’inspecteur d’académie saisira alors la CAF (Caisse d’allocations familiales) qui suspendra les allocations. Le versement sera rétabli lorsque l’assiduité de l’élève sera constatée pendant un mois. Le rétablissement des allocations sera également rétroactif, c’est-à-dire qu’il pourra comprendre les versements suspendus pendant le temps de la sanction.

Près de 70 % des Autrichiens estiment que l’enseignement de l’allemand devrait être renforcé, surtout depuis que les mobiles sont partout et que les jeunes maîtrisent mieux le SMS que leur langue maternelle. Voilà, c’était pour dire que c’est pas mieux ailleurs. Ah si : 84 % des Autrichiens parlent une langue étrangère. Là, on fait moins les malins !

My teacher is R2D2

Le titulaire d’un bac L a « plus de deux fois moins de chances », qu’un bac S de sortir diplômé de l’enseignement supérieur. Les détenteurs d’un bac STT ont quant à eux cinq fois moins de chances qu’un bac S d’obtenir un diplôme du supérieur. C’est comme ça. C’est en tout cas ce que nous assure une étude signée par le Céreq (Centre d’études et de recherche sur les qualifi cations). À lire ces chiff res et surtout la manière dont ils sont présentés, on a comme l’impression que tout est écrit d’avance et que l’individu est le jouet de déterminismes plus forts que lui. Certes, la poursuite d’un parcours dépend de ce qu’on fait avant, mais il y a quelque chose d’insupportable à plomber les destins en fonction du passé, vous ne trouvez pas ? Votre avis nous intéresse : réagissez sur [email protected]

C’est écrit

Une loi contrel’absentéisme

Autriche pasavec l’allemand

« Opération : 2€ = 1 Kit scolaire » : tel est le nom d’un programme créé par l’association Planète Urgence pour soutenir l’éducation dans les pays du Sud. L’objectif est de favoriser la scolarisation des enfants en leur distribuant des fournitures, en particulier en Afrique (Mali, Bénin, Cameroun, Burkina Faso, Madagascar). Chaque kit comprend en eff et l’équipement de base nécessaire à la scolarité : un cartable en tissu façonné par des artisans locaux, une ardoise, deux cahiers, un crayon, une gomme, une règle et deux stylos. En savoir plus : www.planete-urgence.org

Scolarisation en Afrique

2€ = 1 Kit scolaire

La Sécurité sociale : on en entend souvent parler, mais la connaît-on réellement ? Sait-on ce qui s’y fait vraiment, et surtout les métiers qu’elle rassemble ? Le nouveau site www.lesmetiersdelasecuritesociale.fr vous fera découvrir son univers, ses métiers (avec des fi ches, des vidéos, des témoignages…), les carrières qu’on peut y faire, et aussi… comment y entrer !

La Sécu lance son portail des métiers

La nouvelle édition du concours national de journaux collégiens et lycéens récompensés par le prix Alexandre Varenne est ouverte depuis le début du mois. Principale nouveauté de l’édition 2011 : elle accueille les journaux en ligne. Ce concours s’adresse à tous les journaux réalisés au cours de l’année scolaire. Peuvent également participer ceux qui n’éditent pas encore de journal mais qui souhaiteraient profi ter de l’occasion pour en créer un. > Pour plus d’informations (lauréats, jurys,fi ches par journaux), rendez-vous sur le www.cnjs-varenne.org.

Journauxlycéens

concourez

L Sé l t il d éti

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actus

6 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010

Depuis le 4 octobre, la plate-forme www.cinelycee.fr, réalisée en partenariat avec France Télévisions, est accessible dans les 4 500 lycées de France. Elle permet de visionner 200 œuvres du patrimoine

cinématographique et de consulter des fi ches pédagogiques. Dans chaque lycée, la plate-forme est gérée par un « référent culture » et cinq élèves administrateurs, dotés de codes d’accès personnalisés.

Environ 70 millions d’enfants à travers le monde n’ont pas la possibilité d’aller à l’école tous les jours et/ou d’avoir une éducation à peu près convenable. Et, ça n’est pas une surprise, c’est l’Afrique du nord-est qui s’en sort le plus mal, en particulier la Somalie (10 % d’enfants en primaire) suivie de l’Érythrée et de l’Éthiopie voisines. Haïti et les Comores complètent ce tableau. Le pire, c’est que la situation devrait s’aggraver d’ici 2015 car les pays riches commencent à donner encore moins que ce qui était prévu. Ce sont d’ailleurs dans ces pays riches que l’on trouve 100 % de scolarisation. Et la scolarisation, c’est ce qui permet de sortir de la misère. Après ça, les beaux discours...

Le Conseil régional Nord-Pas-de-Calais expérimente avec cinq lycées la mise en œuvre d’un « budget participatif » : élèves, profs, parents d’élèves, et personnels vont réfl échir ensemble aux investissements utiles à leur établissement dans la limite de 100 000 euros versés par la Région. La démarche sera lancée dans chaque lycée par le conseil d’administration. Une réunion ouverte à tous sera ensuite organisée pour faire émerger des idées. Après l’étude par les services de la région de la faisabilité technique des projets, une deuxième réunion se tiendra pour voter des arbitrages, chaque participant ayant une voix. À l’arrivée, les élus du conseil régional seront invités à donner leur avis sur les choix eff ectués par la communauté éducative. La Région souhaite généraliser cette action à près de 200 lycées.

Si vous habitez en Côte d’Opale ou à proximité, ne ratez pas ce rendez-vous : du 24 au 27 novembre au Channel (Calais), la manifestation « Opaliavenir » propose un rendez-vous entre les entreprises et les jeunes, afi n notamment de les aider à s’orienter. Conçu comme un parc de découverte à la fois ludique et pédagogique, Opaliavenir comprendra entre autres un parcours jalonné d’animations, de rencontres et d’ateliers interactifs, dans lesquels les visiteurs seront à la fois acteurs et spectateurs.

www.cinelycee.frLes grandes œuvresLes grandes œuvresen accès libreen accès libre

Les naufragés de l’école

Budget participatif

OpaliavenirUn rendez-vous ludique avec les entreprises

Le Carrousel des métiers d’art et de création ouvrira ses portes du 1er au 5 décembre auCarrousel du Louvre, à Paris. Au programme : cinq jours de découvertes, de rencontres, d’échanges, 300 exposants, artisans d’art et créateurs, Meilleurs ouvriers de France et Maîtres d’art… Ce salon off rira une vitrine des métiers d’art avec des oeuvres aussi diverses que des accessoires de mode, de la bijouterie-joaillerie, du mobilier, des luminaires, du verre souffl é, des céramiques, des sculptures… L’entrée est gratuite.

Métiers d’artsUn carrousel à paris

EN BREF ET EN BRÈVES

www.opaliavenir.fr Plus d’infos :

Bac et enfantsd’immigrésMort d’une idée reçue

Il y a toujours quelque chose de jouissif à faire

éclater une idée reçue : « à caractéristiques

comparables, les enfants d’immigrés obtiennent

plus souvent le baccalauréat que les autres jeunes »,

nous apprend une note statistique du ministère

de l’Éducation nationale. Et d’ajouter : « Cette

probabilité plus forte de devenir bachelier refl ète

d’abord un niveau d’ambition scolaire plus élevé

que pour les élèves de mêmes caractéristiques,

associé à une forte volonté de mobilité sociale ».

On apprend par ailleurs que « les élèves qui ne

vivent pas avec leurs deux parents ont moins de

chances de devenir bacheliers » ou encore que la

proportion de bacheliers au sein d’une génération

a connu, ces dernières années, une légère hausse :

63 % des élèves entrés en sixième en 1995 ont

obtenu le baccalauréat, alors que 61 % des élèves

entrés en sixième en 1989 ont terminé leurs études

secondaires en étant titulaires de ce diplôme.

Source : Note d’information de la Depp, « Les bacheliers du panel 1995 :

évolution et analyse des parcours », septembre 2010.

L’Onisep et Syntec informatique (syndicat des professionnels du secteur) lancent le concours « Découvrez les métiers de l’informatique et validez le B2I ». Objectifs : connaître les diff érents domaines d’application de l’informatique, et mieux connaître tous ses métiers. Le concours est ouverts de la 4e à la terminale. 6 lauréats seront distingués (3 classes de collège et 3 classes de lycée).

Pour connaître le règlement et le calendrier du concours :

www.onisep.fr/concours

Métiers del’informatique

le concours

Les plus mauvais élèves d’Europe en matière de langues étrangères sont les Irlandais. Près de 20 % d’entre eux quittent l’école sans en savoir une seule. Et en primaire, ils ne sont que 3 % à apprendre une langue contre 79 % en moyenne européenne. Peut-être que depuis qu’ils ont croisé Thierry Henry, ils ont appris à parler avec les mains.

Les Irlandaissont mauvaise langue

De plus en plus d’établissements britanniques interdisent le port de la mini-jupe. Hypocrites comme le sont si délicieusement les Anglais, ils soulignent que c’est parce que les fi lles « passent beaucoup de temps à les tirer vers le bas ce qui les distrait ». Un seul principal a eu le « courage » de dire que c’était parce que cela suscitait des « pensées inappropriées » chez les garçons et il s’est fait avoiner au prétexte que c’était macho, comme remarque. Moi, c’est plutôt sur « inapproprié » que je tiquerais.

Jupes distrayantesDe plus en plus d’établissements britanniques

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Concrètement, les élèves du Mirail travaillent de 8 h à 14 h avec une heure pour déjeuner. Sauf le samedi matin où les cours fi nissent à midi. Hé oui ! Ici, on bosse un jour de plus. Pour respecter le nombre d’heures fi xé par l’Éducation nationale. Mais aussi par-ce que, du coup, ça allège l’emploi du temps au quotidien.

Les après-midi, nos lycéens du ma-tin peuvent soit rentrer chez eux, soit rester en étude, soit suivre un atelier. Le lycée du Mirail leur en propose une trentaine (théâtre, hip-hop, sculpture, foot, rugby, escalade, etc.), dans le ba-hut ou en dehors. Leur coût est com-pris dans les frais de scolarité payés à la rentrée (entre 900 et 1 000 euros).

Des ateliers en équipe

En règle générale, les élèves suivent un ou deux ateliers. Sauf ceux qui pratiquent déjà une discipline sporti-

ve ou artistique (Conservatoire, dan-se…) et l’ont inscrite dans leur CAP : c’est le Contrat d’accueil personnali-sé, signé par l’élève et ses parents, où sont portés tous ces choix d’activités. À chaque petites vacances, on peut y modifi er les occupations de l’après-midi du mois suivant. Sauf pour les ateliers. « Si vraiment un élève s’est trompé, il peut en changer mais la rè-gle consiste à suivre un atelier jusqu’au bout. L’objectif c’est de monter quelque chose en équipe », explique le direc-teur du lycée, Gérard Coucharrière.

Au Mirail, on aime bien parler de « double réussite », c’est-à-dire de la possibilité de mener de front ses études et ses passions. Pourtant, quand l’établissement a eu l’idée de se transformer en lycée du matin, c’était surtout pour éviter de fermer. « Les eff ectifs étaient en chute libre – 340 élèves en 1997 – et nous avons voulu tester quelque chose de diff érent et

donner du temps aux jeunes. Les années lycée, il faut en garder un bon souve-nir ; elles sont aussi là pour apprendre à se construire en tant que personne », estime Gérard Coucharrière, qui ac-cueille désormais 680 jeunes dans son établissement.

Ça ne convient pas forcément à tout le mondeMais concentrer les cours le matin ne convient pas à tous. Privés d’encadre-ment la moitié de la journée, certains élèves sont largués. « On repère ceux qui décrochent après le deuxième conseil de classe fi n novembre », souligne le di-recteur. L’an dernier, sur 300 inscrits en seconde, une soixantaine environ s’est retrouvée dans ce cas de fi gure. Mal-gré tout, les élèves vivent globalement mieux ce rythme que les profs. « Un enseignant a horreur du vide. Je dois en-

VIE DES BAHUTS

8 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010

core expliquer que les plages de l’après-midi ne sont pas faites pour coller un devoir noté ou un atelier obligatoire au CDI », dit Gérard Coucharrière.

À chaque rentrée, il doit aussi ba-layer les idées toutes faites de cer-tains parents qui croient que rythmes scolaires diff érents = meilleurs résul-

tats : « S’ils veulent 95 % de réussite au bac, ils se sont trompés d’adresse. Nous oscillons entre 75 et 85 %. Chez nous, un quart des jeunes auront leur bac en quatre ans et ça ne me pose aucun problème ! ».

Anna Esbirdieu

« Le lycée du matin, j’en ai

vraiment profi té la première

année en seconde. J’avais

choisi BD et théâtre comme

ateliers. Aujourd’hui,

comme je suis en section STI

arts appliqués, avec plein

d’heures de design, j’ai cours

l’après-midi mais je fi nis

maximum à 16h30. J’ai des

copains dans d’autres lycées

qui sortent tous les jours à

18 heures ou quand ils ont

un trou dans leur emploi

du temps sont obligés de

rester en perm’. Ici, ce n’est

pas comme ça. Si tu coches

“étude“ pour une après-

midi, oui tu es obligée d’y

être toutes les semaines.

Mais si tu mets “maison“, tu

peux rester au lycée et aller

au CDI ou aux permanences

des profs. Ils sont là de

14h15 à 16h15. C’est super,

tu es vraiment en tête-à-tête

avec eux et tu peux rester

10 minutes ou deux heures

s’il n’y a pas la queue. On est

trop bien ici, l’ambiance est

bonne et on se sent très libre

de choisir ce qu’on veut ».

Costauds vos emplois du temps ! Costauds vos emplois du temps ! À 15 ans, un ado français passe 1 142 heures par an en classe. Un Anglais 950 heures, mais avec moins de congés l’été. Car la particularité de notre pays tient à ses longues vacances et à ses cours concentrés sur 35 semaines - contre 38 en moyenne dans les autres pays riches. Pour certains experts, mieux vaudrait inverser les choses et raccourcir les vacances. Un sujet pas facile à aborder, vous vous en doutez. C’est sans doute pour cela que le ministre de l’Éducation a préféré d’abord tester une journée de classe plus courte. Mais que faut-il vraiment en attendre? « Réduire le nombre d’heures, c’est comme diminuer les redoublements », estime Eric Charbonnier, un spécialiste des questions d’éducation : « cela peut être positif, mais si ça n’est pas accompagné d’un meilleur soutien, il y aura toujours des élèves en diffi culté ». En résumé, des cours uniquement le matin ne sont pas gage de meilleures notes.

9 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 9

Au lycée du MirailEMPLOI DU TEMPSÀ LA CARTEÀ LA CARTEDes après-midi sans cours ?

Un atelier théâtre, c’est quand même mieux que de somnoler au fond de la classe, non ?

Vous en rêviez, c’est fait. Cette année, 41 lycées - en moyenne une à deux classespar bahut - vont tester cette nouvelleorganisation. Mais l’idée est ancienne. Elle est née à Bordeaux en 1998 dans un lycée privé, le lycée du Mirailrebaptisé depuis « Lycée du Matin ».

Le bahut vu par LolaLe bahut vu par Lola

ses

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10 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 11

Qu’on se le dise : un ado a besoin de 9 à 10 heures de sommeil par 24 heures. C’est comme ça et pas autrement, à de rares exceptions près – vous savez, ceux qui dorment 5 heures par nuit et restent en forme… Mais ils sont peu nombreux (et énervants !) et si on n’est pas fait pour dormir aussi peu, on n’y changera rien.

Mieux vaut accepter nos besoins et faire en sorte d’y répondre. Objectif : être en bonne santé et attentif en clas-se au lieu de subir le cours en râlant.

Indispensable à la croissance et aux neuronesLe sommeil est en eff et indispensable aux fonctions d’apprentissage, de mé-morisation et d’adaptation à l’environ-nement social. C’est pourquoi il joue un rôle fondamental dans la notion de bien-être, et donc de réussite, notam-ment scolaire. Sur un plan strictement biologique, il est indispensable à la croissance et au développement des neurones.

Que se passe-t-il si l’on manque

de sommeil ? Les symptômes sont connus : diffi cultés de concentra-tion, somnolence, irritabilité (avec les conséquences sociales que cela peut avoir), plus grande vulnérabilité aux infections… A contrario, chez l’ado plein d’énergie, la lutte contre la fati-gue peut aussi prendre la forme d’une hyperactivité qui sera suivie par un gros coup de pompe.

Dormir peu fait grossir !

Sachez aussi que le manque de som-meil provoque une résistance à l’as-

similation de l’insuline, molécule qui réduit le taux de sucre dans le sang : du coup, elle fonctionne moins bien lorsqu’on est fatigué. Conséquence : on mange plus et on prend du poids.

Enfi n, n’oubliez pas que la fatigue creuse la peau, taille des cernes et donne un teint livide… bonjour la sé-duction ! ✶ F.C.

SANTÉ

POURQUOI FAUT-IL DORMIR ?Dur de se lever le matin, de ne pas somnoler de tempsen temps pendant un cours.Et pourtant le soir, on n’a pas envie de se coucher eton continue de s’agiter, au téléphone, devant la télé ou l’ordi…

55 % des ados se sentent somnolents dans la journée au moins une fois par semaine, selon une étude publiée il y a quelques années par la SOFRES et l’Institut du sommeil et de la vigilance (ISV), qui précise que la durée moyenne du sommeil en semaine est de 7h45 mn et de 9h01 mn le week-end. L’heure du lever varie de 6h46 en semaine à 10h21 le week-end. 30% des adolescents auraient une tendance

pathologique aux endormissements, mais seulement 1 sur 10 en a déjà parlé à son médecin. En outre, 37 % déclarent avoir des problèmes d’insomnie et 34 % seraient confrontés au stress, à l’anxiété ou à la déprime. Ces deux phénomènes sont particulièrement importants chez les fi lles. Plus inquiétant, un adolescent sur 10 déclare prendre des médicaments pour lutter contre le stress ou pour s’endormir.

En savoir plusEn savoir pluswww.institut-sommeil-vigilance.org

www.sommeil-mg.net

« Je ne peux rien dire sur mon sommeil : chaque fois que je m’apprête à l’observer, je m’endors »❖ Francis Blanche, grand humoriste français (trop) méconnu des jeunes générations

« Certains parlent pendant leur sommeil. Les profs parlent pendant le sommeil des autres »❖ Le ronfl eur anonyme

Ils l’ont ditIls l’ont dit

La France des bahuts se lève tôtLa France des bahuts se lève tôt

10 conseils 10 conseils pour (re)trouver le sommeilpour (re)trouver le sommeil

Se préparer à dormir est une forme de rite, accompagné d’une succession de gestes : se laver les dents, se mettre en pyj’, enlever sa montre, éteindre son portable… Ne les négligez pas, et n’hésitez pas à leur donner un ordre auquel vous vous tenez.

Se coucher à la même heure chaque soir de la semaine permet à l’organisme de se caler sur un rythme favorable à la venue du sommeil.

Le week-end, ne prolongez pas trop la grasse mat’ afi n de ne pas vous décaler, sinon vous risquez de vous endormir très tard le dimanche soir, et bonjour les yeux explosés et les paupières en plomb le lundi matin.

Pratiquer le sport, c’est bon pour tout, y compris pour le sommeil (ça produit des endorphines, qui détendent le système nerveux), mais attention à ne pas pratiquer à un moment trop proche du coucher.

Essayez de boucler vos devoirs avant le repas du soir pour ne pas avoir à réviser un contrôle jusqu’à 11 heures.

Bon, ça ne va pas vous plaire, et pourtant on le sait : le soir après le repas, évitez les jeux vidéo (ou alors ménagez un long moment entre l’arrêt de la console et le coucher) et la télé jusqu’à pas d’heure, surtout le zapping compulsif sur des émissions ou des programmes violents et/ou vulgaires. Ce sont tous des excitants.

On dit aussi qu’il ne faut pas lire au lit, mais chez certains au contraire la lecture fait venir le sommeil : faites-vous votre propre expérience.

Ne vous couchez pas avec la faim ni en ayant fait un repas gargantuesque (quand on peut caser Rabelais…).

On dort mieux dans une chambre rangée, fraîche et aérée. N’hésitez pas à dormir radiateur coupé et fenêtre entrebâillée, quitte à rajouter une couverture. Évitez une chambre surchauff ée.

Une fois au plumard, chassez les pensées négatives et pensez à des choses qui détendent. Au début ça peut être diffi cile, mais ça vaut la peine de persévérer et de créer des automatismes qui vous accompagneront toute votre vie, vu que côté stress ça va pas s’arranger avec l’âge !

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Disciplineen milieu scolaire

Ce qui vachanger

Remettre la règle au cœur de la vie scolaire et privilégier les sanctions éducatives - Le règlement intérieur mentionnera désormais, sous forme de charte, les règles élémentaires de civilité et de comportement dans l’établissement. - Le déclenchement d’une procédure disciplinaire sera désormais systéma-tique :

• dans les cas de violences verbales à l’égard d’un personnel, le chef d’éta-blissement sera tenu d’engager une procédure disciplinaire,• dans les cas de violences physiques à l’égard d’un personnel, il sera tenu de saisir le conseil de discipline.

- Les commissions éducatives seront généralisées. Présidée par le provi-seur, composée de personnels et d’au moins un parent d’élève, cette com-mission à vocation éducative aura une double mission :

• examiner la situation des élèves

dont le comportement est inadapté et rechercher des réponses éducati-ves personnalisées,• assurer le suivi de l’application des mesures de prévention et d’accompa-gnement et des mesures alternatives aux sanctions.

Rendre à l’exclusion son caractère exceptionnel Plusieurs dispositions permettront de rétablir le caractère exceptionnel de l’exclusion de la classe ou de l’établis-sement : - L’exclusion temporaire de la classe sera inscrite à l’échelle des sanctions pour lui donner une plus grande so-lennité. Durant l’accomplissement de cette sanction, l’élève sera accueilli dans l’établissement. - L’exclusion temporaire de plus de 8 jours sera supprimée pour éviter les ruptures trop longues de la scolarité des élèves concernés.

- Les mesures d’utilité collective, de compensation ou de réparation, se-ront institutionnalisées au sein des établissements scolaires.

VIE SCOLAIRE

12 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 13 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 13

Charles DechampsPrésident de l’Association des élus etde la vie lycéenne (AEVL)

Quels sont les objectifs de l’AEVL ?Développer la vie lycéenne et la vie associative, et favoriser l’engagement des jeunes. Pour cela, nous animons plusieurs réseaux au sein de l’associa-tion, par le biais d’un pôle vie lycéenne et d’un pôle Maison des lycéens. Nous avons aussi un pôle musique, radio et moyens d’expression, Radio VL : les ly-céens peuvent y publier leurs textes et y diff user la musique qu’ils composent (http://radiovl.fr).

Comment adhère-t-on ?En nous appelant ou en prenant contact par mail sur le site ! C’est aussi nous qui allons au devant des respon-sables des maisons des lycéens pour nous faire connaître.

« Pas de droite, pas de gauche : la parole est libre »Qu’est-ce qui vous diff érencie des syndicats lycéens ?On est une association, pas un syndi-cat. Nous ne fonctionnons pas selon des idées de droite ou de gauche. Nous sommes en opposition avec les syndicats lycéens, de quelque bord qu’ils soient. Mais au sein de notre as-

sociation, la parole est libre : certains sont contre les réformes, d’autres pour. Sur le terrain, nous sommes plus posi-tionnés sur l’aide au développement de projet. C’est aussi comme ça que nous suscitons des adhésions.

Sur quels dossiers l’AEVL s’impli-que en ce moment ?Nous travaillons sur le droit des mi-neurs à pouvoir s’engager dans des associations. Nous avons aussi déve-loppé un système pour fournir des cer-tifi cats d’engagement qui valident les acquis de ceux qui gèrent les maisons des lycéens. Autre cheval de bataille, valoriser tous les moyens d’expres-sion et favoriser l’esprit indépendant des lycéens, ce qui, je trouve, manque beaucoup. J’en vois qui sont manipu-lés même s’ils se refusent à l’admettre. Ils se mobilisent sur des questions aux-quelles ils ne comprennent pas grand-chose. Mais chacun a le droit d’exercer son esprit critique comme il l’entend.

Quelles sont les principales diffi -cultés à motiver les lycéens pour s’engager ?Les adultes ! Beaucoup de responsa-bles dans l’Éducation nationale veu-lent contrôler les maisons des lycéens,

alors qu’au contraire il faut laisser les élèves les gérer. Mais ils craignent que les jeunes ne soient pas responsables.

« Mon état d’esprit : avancer »Chômage, retraite… Les médias parlent beaucoup de « jeunesse sacrifi ée ». Qu’en pensez-vous ?Les jeunes d’avant ont réussi à s’en sortir, il n’y a pas de raison que nous n’y arrivions pas. Mon état d’esprit c’est d’avancer. Aujourd’hui je ne me pose pas la question de savoir si je vais réussir ou non par manque de moyens pour fi nancer mes études : je cherche-rai des solutions le moment venu. Mais en aucun cas nous ne nous considé-rons comme sacrifi és. Au contraire, par le biais de l’AEVL et des instances, nous comptons bien nous faire entendre.

Propos recueillis par F.C.

RENCONTRE

Le ministre de l’Éducation nationaleLuc Chatel a lancé une réforme des procédureset des sanctions disciplinaires en milieu scolaire. Parce que ça vous concerne de près, en voici l’essentiel.

Élève en terminale ES dans un lycée de l’académie de Nice,Charles Dechamps est depuis peu le nouveau président de l’AEVL,l’Association des élus et de la vie lycéenne.

Mieux responsabiliser les élèves Mieux responsabiliser les élèves • Une mesure alternative à une sanction pourra être proposée à l’élève. Il s’agira d’une activité de solidarité ou de formation en dehors du temps scolaire (au sein d’une association ou d’une collectivité, par exemple). Cette mesure nécessitera l’accord de l’élève ou celui de ses parents, s’il est mineur, et ne sera pas inscrite à son dossier. • Afi n d’améliorer le dialogue éducatif autour des règles, l’élève pourra demander l’eff acement des sanctions de son dossier administratif lorsqu’il change d’établissement scolaire ou lorsqu’il constitue un dossier pour la poursuite de ses études dans l’enseignement supérieur.

Une association jeuneUne association jeuneFondée en 2007, l’AEVL a vocation à rassembler les lycéens élus dans les établissements et les instances académiques pour y porter les propositions et les réfl exions des élèves. http://aevl.fr

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LES LYCÉENS ET LES RETRAITESLES LYCÉENS ET LES RETRAITESStupeur et engagement

Ici, à la rédaction, c’est parfois avec des yeux ronds comme des billes que nous avons lu des dépêches ou pris connaissance d’informations re-latives, ici où là, à « l’engagement » de lycéens dans la mobilisation contre la réforme des retraites.

Pas de commentairessur le fond

Non, nous ne prendrons pas parti. Formations politiques, ministres, syndicats, intellectuels… Beaucoup d’acteurs et d’observateurs bien informés distribuent leurs avis et jouent leur rôle. Nous ne commente-rons pas sur le fond.

En revanche, sur la forme… Alors que beaucoup d’entre nous, dans l’équipe, sont d’anciens mili-tants de tout un tas de causes et de combats, il y a comme une stupeur à voir des jeunes qui s’inquiètent de ce qui leur arrivera dans un demi-siè-cle ! À voir qu’avant même de com-mencer à cotiser*, les jeunes adultes qui animeront la société de demain se soucient déjà de ce dont ils vi-vront quand ils en auront fi ni avec le dur labeur qui consiste à travailler !

50 ans d’Histoire à écrireCertes, il n’y a pas d’âge pour être solidaire de ceux qui défendent des acquis sociaux. Mais, comment dire… Même si le sens de l’Histoire est impénétrable, lorsqu’on a 16 ou 20 ans (et même après !), on peut se douter qu’en 50 ans, il va s’en passer des choses. Et que ce qu’auront fait les « vieux », les nouveaux adultes pourront le défaire, le refaire, l’amé-liorer… À condition de s’engager, de vivre en citoyen, actif et responsable de soi. Les pages de l’avenir, c’est vous qui les écrirez.

Alors, voir des ados se mobiliser comme si cet avenir était déjà écrit, c’est se dire qu’ils sont paradoxale-ment résignés à en être les victimes passives. Et c’est nous obliger à nous demander : avoir une bonne retraite, est-ce là l’ambition de la jeunesse ?

Fabien Cluzel

* C’est-à-dire à participer à la prise en charge fi nancière des aff aires communes, dont les ados sont jusqu’à présent bénéfi ciaires à coût faible ou nul.

POINT DE VUE

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41 guides des Études

Arts,BTS,Droit,Sport,Histoire,Ingénieurs,Commerce,Psychologie...

Dans la rubrique Théma Dossiers

Parcours d’études, orientation, projet professionnel...L’exercice est délicat : se garder de faire de la politique tout en évoquant un sujetqui l’est incontestablement. Mais on peut parler de tout à condition de garder l’esprit libre. Et surtout, de donner à penser plutôt que du prêt-à-penser.

L’argument qui porteL’argument qui porte

L’allongement de la durée de cotisation, en retardant « la sortie » du marché du travail de centaines de milliers d’actifs, retardera-t-elle les possibilités « d’entrée » d’autant de jeunes en quête d’emploi ? C’est une vraie question, et elle peut être vue comme un motif légitime d’engagement dans la lutte contre la réforme. Pour autant, mathématiquement, c’est juste un problème de vase communicants et du temps qu’ils mettront… à communiquer.

Peut-on parler de tout Peut-on parler de tout dans un média jeunes ?dans un média jeunes ?

Nous avons longuement tergiversé au sein de la rédaction concernant la publication de ce texte : la ligne de la libre-pensée l’a emporté. Oui, un média qui s’adresse aux jeunes peut exprimer des points de vue sur des questions sensibles, tant qu’il ne prend pas parti et expose, en l’argumentant, en le soumettant à la réfl exion du lecteur, un sentiment qui pose question. Élèves, enseignants ou personnels, vous pouvez réagir à cet article sur [email protected]

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D’ailleurs, ce secteur est l’un des seuls à recruter à tour de bras – et pas seulement en haute saison, quand il fait appel à des extras, étudiants ou autres, qui souhaitent travailler ponc-tuellement.

De la sandwicherie de quartier au restaurant étoilé, du cuistot au garçon de café, en passant par le manager ou la femme de chambre, les petites annonces d’embauche sont légion. Pourtant, elles ne séduisent pas toujours les candidats à un emploi. C’est vrai, et il faut le souligner, bon nombre de ces métiers impliquent des horaires contraignants et/ou une forte mobilité géographique, ce qui démotiverait un peu les troupes...

Cependant, les avantages sont nombreux à travailler dans la bran-che : on est sans cesse en contact avec une clientèle variée, parfois dans des lieux qui, à eux seuls, va-lent le détour, et le salaire est sou-vent augmenté, notablement, par les pourboires.

La France demeure, vaille que vaille, un pays où on aime bien vi-vre. La preuve ? Le secteur de l’hô-tellerie-restauration et ses activités connexes est le 4e employeur privé. Il regroupe un million d’actifs, dont plus de 800 000 salariés (davantage encore pendant la période chaude, avec les saisonniers), et ce dans près de 200 000 établissements. Chaque année, la profession recherche à pourvoir environ 60 000 nouveaux postes...

Et quand on sait que les plus dégourdis peuvent rapidement grimper dans la hiérarchie, on se demande pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt.

ORIENTATION

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Le bon profilLe bon profilLes diplômes ne sont pas toujours le sésame dans ce secteur, où la personnalité compte autant que les compétences techniques… Même si les formations diplômantes se multiplient, du CAP à la licence pro, on apprécie toujours les autodidactes motivés formés sur le tas.

SUR LE WEB…SUR LE WEB…www.metiers-hotel-resto.fr : un site vraiment sympa et plein d’infos.

www.workingataccor.com : tous les métiers du secteur dans un grand groupe.

www.umih.fr (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).

www.lhotellerie-restauration.fr : (site lié à un magazine professionnel) notamment pour jeter un œil sur les petites annonces qui y fi gurent...

Plus rienPlus rien

dans le frigo ?dans le frigo ?

En moyenne, le Français

prend trois repas par

semaine hors de son

domicile : ça en fait des plats

à préparer et à servir...

Les métiers de l’hôtellerieet de la restauration

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Votre sourire a de l’avenir Rendez-vous sur le blog des métiers workingataccor.com

Mary ■ 2007 : Accor France - Chef de projets ■ 2009 : Responsable de sites B to B■ Aujourd’hui : Responsable des Comptes Clés

Agences de Voyages

Sébastien■ 2007 : Sofi tel - Project Manager

■ 2008 : Accor France - Directeur de projet Pullman

■ Aujourd’hui : Sofi tel El Gezirah Cairo, Egypte

Directeur d’Exploitation

4429_pub ACCOR RH_FR_2 visuels 150x210.indd 1 01/10/10 18:46Cyan quadriMagenta quadriJaune quadriNoir quadri

S’il ne faut pas vivre pour manger,on doit quand même manger pour vivre, etne pas dormir du tout est très mauvais pour la santé.En clair, même en période de crise, on est assuré,

de la restauration et/ou de l’hôtellerie,de toujours avoir des clients à servir...

si on envisage une carrière dans les métiers

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L’hôtellerieTous les métiers de l’hôtellerie exi-gent des qualités spécifi ques : un sens du service chevillé au corps, une présentation impeccable, une bonne résistance physique et une patience d’ange – on sourit toujours aux clients, on ne frappe pas les plus pénibles.

Si on travaille dans une ville qui attire les touristes – et elles sont nom-breuses ! – la pratique d’au moins une langue étrangère est obligatoire dès qu’on est amené à avoir des contacts avec la clientèle.

Le veilleur de nuit* accueille les retardataires et veille à la sécurité de ceux qui dorment. En première ligne en cas de problème, il ne doit pas avoir les deux pieds dans le même sa-bot. Ce poste est parfois confi é à des étudiants, et on peut l’occuper sans aucune formation particulière. Les plus effi caces ont des chances de se faire remarquer par la direction et de devenir réceptionnistes.

Le réceptionniste reçoit la clien-tèle, enregistre les arrivées, tient les comptes de chacun et encaisse les

paiements. Il est souvent titulaire d’un BTS Hôtellerie-restauration option A : Marketing et gestion hôtelière.

La femme de chambre : on l’ap-pelle plus volontiers aujourd’hui em-ployée d’étage, et c’est elle qui, discrè-tement, s’assure que tout soit toujours « nickel ». Elle peut travailler seule ou en équipe, s’occupe aussi souvent du petit déjeuner, et peut évoluer vers le métier de gouvernante.

La gouvernante manage l’équipe des employés d’étage et gère les stocks de matériel.

Le directeur d’hôtel : selon la taille et la qualité de son établissement, il gère une équipe plus ou moins nombreuse. Il est à la fois manager d’hommes et de femmes, commercial et gestionnaire. Il se recrute à bac +2 minimum, mais les diplômés d’écoles de commerce ont la cote dans les chaî-nes hôtelières… et les autodidactes représentent quand même environ 30 % de la profession.

La restaurationLa restauration regroupe pas moins de seize métiers, qui se répartissent en cuisine ou en salle.

Si le (superbe) dessin animé Ra-tatouille vous a arraché des larmes d’émotion, enfi lez donc un tablier. Bien sûr, on ne devient pas chef étoilé en deux coups de cuiller à pot (hé hé hé) : l’École hôtelière est la voie royale. Après un CAP cuisine, un bac pro ou un BTS Hôtellerie-restauration option B (Art culinaire, arts de la table et du service) vous trouverez du boulot ra-

ORIENTATION

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« Après avoir obtenu mon baccalauréat ES, j’ai choisi l’alternance chez Accor par le biais d’un BTS Tourisme. En tant qu’apprenti réceptionniste à l’hôtel Mercure Paris Suff ren Tour Eiff el, j’ai pu développer mon expérience et mes connaissances professionnelles. La participation au challenge de l’alternance m’a permis d’obtenir le prix de meilleur apprenti de France réception 2008. Aujourd’hui je suis absorbé par le monde professionnel de l’hôtellerie et j’envisage de travailler en Angleterre pour découvrir de nouveaux horizons et bien plus encore chez Accor… »

Clément Chapuis, réceptionniste globe-trotter

« J’ai débuté par un BEP Restauration, puis un BAC Pro Services. J’ai réalisé un stage de 3 mois en Angleterre pour pouvoir travailler en réception. J’ai commencé au Novotel de Cergy en réception pendant 2 ans puis je suis arrivée au Novotel Gare Montparnasse comme réceptionniste. Ce qui me plaît c’est le contact avec les clients, les aider dans leurs recherches, rendre leur séjour agréable. Il y a aussi du travail administratif (tenue des statistiques, analyse marketing, facturation, etc.). Nous travaillons en équipe dans une très bonne ambiance et on m’a confi é tout de suite des responsabilités…»

Diangué Diaby, réceptionniste à responsabilité

Attention, Attention, discrétion ! discrétion !

Si les restaurateurs ne sont soumis à aucun secret professionnel, ils doivent savoir faire preuve de retenue : l’un d’entre eux nous a confi é avoir eu du mal à garder son sérieux, un soir de Saint Valentin, en servant le même client venu successivement... avec deux dames diff érentes.

pidement. Les postes sont nombreux : plongeur, commis, chef de partie (poissonnier, saucier, rôtisseur…) se-cond, chef cuisinier, sans oublier les métiers du service : maître d’hôtel, chef de rang, barman, serveur…

Le sommelier : c’est un amou-reux (ou une amoureuse) du vin. Il conseille les clients, prépare et sert les commandes, mais, en coulisse, c’est aussi lui qui réalise la carte des vins et gère la cave.

Manager de restauration rapide : un métier qui se développeLes snacks divers, tarteries, sandwi-cheries ou croissanteries, se multi-plient en milieu urbain, et ne sont pas forcément synonymes de « mal-bouff eries ». Pour faire face à l’évo-lution des habitudes alimentaires, ces enseignes off rent de nombreux emplois. On peut y évoluer rapide-ment, surtout avec un bac +2 ou +3 en commerce, gestion, ou… hôtelle-rie-restauration.

Sylvie de Mathuisieulx

* Tout comme pour les autres métiers, il peut évi-demment s’agir d’une femme ou d’un homme.

19 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 19

Les passerelles entre l’hôtellerie et la restauration sont nombreuses, surtout dans les postesà responsabilités, mais par souci de clartéon évoquera ces deux secteurs l’un après l’autre.

TémoignagesTémoignages

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Du coup, dans quel tiroir les chro-niqueurs peuvent-ils vous ranger – puisque vous savez bien que par paresse, ils ont besoin de coller des étiquettes à tout ce qui remue ? Si on a encore besoin de coller une étiquette donc, autant nous qualifi er de rock. C’est ce qui me semble le plus juste. On a juste enregistré notre disque avec un ordinateur, mais il n’y a pas de velléités dance music dans notre écriture de chansons.

Des refrains en forme de tuerie, un groove aux petits oignons, des riff s vitaminés, une bonne basse bien joueuse : l’album dégage un son frais et un je ne sais quoi qui ressuscite les années 80 sans que ça sente le réchauff é. Vrai, faux, incomplet ?Antoine : Bravo, bien résumé. Merci aussi d’ailleurs. Ceci dit, les années 80 n’étaient pas vraiment dans la ligne de mire pendant l’en-registrement, plutôt les années 70 bizarrement. Ou alors, les 80’s de Police, d’AC/DC et de Joe Satriani.

Musicalement vous venez d’où ? Flo a un gros bagage Sepultura, Pan-tera et Beastie Boys. Je viens plus des Beatles et de Nirvana.

CLASSE PEOPLE

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« La tournée US s’annonce super bien »

Comment expliquez-vous que votre musique marche – pour l’instant – mieux aux États-Unis qu’en France ? Euh, le disque n’est pas sorti aux États-Unis encore, seulement en Europe, au Japon et en Australie. Il semblerait que ces deux derniers pays soient les plus enthousiasmes. En tout cas, pour répondre quand même à ta question, je pense que, grâce à cette sortie assez globale, on a réussi à toucher un public à l’étranger. Après, comparer les pays entre eux est un peu hasardeux, la France est quand même un pays où on est très content de l’accueil. Et la tournée US s’annonce super bien.

En quelques mots, vos par-cours scolaire et universitaire ? J’ai fait des études d’anglais et de management culturel à Paris. Je me suis spécialisé dans la litté-rature américaine, les heures de cours étaient plutôt élastiques et rares. Et ça faisait du bien d’étu-dier des lettres. Après, ça man-que cette activité intellectuelle.

« J’adore le R’nB américain »

Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment, ou qui t’as mis une grosse claque dernièrement ? Le dernier album d’Arcade Fire est superbe. Les paroles, les thèmes, la production sont vraiment réussis.

Un livre de chevet ?Le partage des eaux d’Alejo Car-pentier, offert par Soda Pop Kid qui a écrit Gentleman avec moi.

Un avis sur le R’nB ?J’adore ça quand il est américain. Bon, ces derniers temps, il s’est fait rattraper au niveau innovation, mais il y a vraiment des trucs super-bes, notamment certaines one hit wonders comme Amerie.

Quelques conseils à des jeunes qui souhaitent se lancer ?Écrivez et jouez le plus possible, ça ne marche pas en étant pares-seux. Des gens qui ont eu du succès autour de moi, je n’ai vu aucun ne pas bosser en permanence. C’est quoi le dernier truc débile ou délirant que vous ayez fait ?Ne pas dormir du tout avant de prendre un vol de 12 heures. Je m’en remets à peine 3 jours plus tard. C’était surtout très con.

Propos recueillis en plein jet lag par F.C.

21 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010 21

Verbatim JamaïcaVerbatim Jamaïca« Tu as deux écoles :

l’école Stooges-Libertines ou ça

déborde, et l’école AC/DC-Prince,

où c’est vraiment carré et précis.

On a choisi la deuxième ».

Fais tournerFais tournerLa tournée du groupe a débuté le mois dernier par une quinzaine de dates aux États-Unis puis en Grande-Bretagne. Retour dans l’hexagone ce mois-ci :

5 novembre, Amiens

8 novembre, Paris

12 novembre, Toulouse

17 novembre, Bordeaux

20 novembre, Rennes

30 novembre, Limoges

Une tournée de malade qui les conduira aussi en Espagne, en Belgique, en Scandinavie, en Australie, et qui se terminera en janvier prochain au Japon.

JAMAÏCAJAMAÏCA« ÇA NE MARCHE PAS EN ÉTANT PARESSEUX »« ÇA NE MARCHE PAS EN ÉTANT PARESSEUX »

Rescapés du trio Poney Poney, remarqué en 2007 sur le net pour ses tubes électro, Antoine et Florent ont convergé

dans Jamaïca, non pas pour faire du reggae, mais plutôt pour célébrer les noces des guitares et de l’électro.

Ça fonctionne, mais alors velu. En pleine tournée aux USA, Vivre au Lycée est allé à leur rencontre. Florent roupille, du coup c’est Antoine qui s’y colle.

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La 3D est aussi appelée stéréoscopie. Présente dans les parcs d’attraction etles salles de cinéma, elle pourrait bientôt s’installer dans nos salons etnous permettre de regarder nos fi lms préférés en relief.Mais en quoi consiste exactement cette technologie en trois dimensions ?

TECHNOS Par Nadia Bijarch

utilisant un seul et même écran. Pour ça, on utilise des lunettes 3D.

Les lunettes 3D, accessoire indispensable

La technique dite de l’anaglyphe – voilà un mot à caser dans vos dissert’ ! – est celle qui a pour support des lunettes à fi ltres bicolores (rouge et bleu). Ces dernières ne laissent passer qu’une seule des deux images : la droite pour l’œil droit et la gauche pour l’œil gau-che. Avec ce système, la résolution de l’image et la restitution des couleurs n’est vraiment pas de bonne qualité.

Quant à la 3D passive, elle consiste à sélectionner les images à partir de leur polarisation. Cette technique, qu’on retrouve dans les cinémas et dans les parcs d’attraction, conserve à l’image ses qualités colorimétriques et une ré-solution correcte.

Nadia Bijarch

Nos deux yeux enregistrent des ima-ges diff érentes. C’est notre cerveau qui les superpose pour produire l’image en relief. C’est ce qu’on ap-pelle la vision « stéréoscopique ». La technologie 3D, elle, donne l’illusion à notre cerveau de percevoir deux images dissociées, afi n qu’il reconsti-tue le relief.

Comment ça marche ?

Un téléviseur diff use une seule image de chaque scène, un poste 3D en dif-fuse deux : une pour l’œil droit et une pour l’œil gauche. Les deux images en question sont enregistrées par deux caméras espacées d’environ 7 cm, distance qui correspond à l’écart moyen entre les yeux.

C’est ce qui permet au spectateur de voir la scène fi lmée comme s’il la voyait réellement. Il faut ensuite par-venir à ce que chaque œil ne voit que l’image qui lui est destinée, tout en

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Interpol,Barricades (V2/Cooperative)

[cold-rock]

Je n’y retrouve pas l’élan de l’indé-passable premier album Turn on the Bright Lights, ni les refrains en forme de tuerie sertis dans le 2e deuxième (Antics et sa perle Slow hands), mais le désormais trio du Paul Banks (un des musicos s’est barré) revient en grâce après un 3e album mitigé (Our Love to Admire), quoique cet avis arbitraire soit à la limite de l’injuste, mais c’est moi qui chronique je fais ce que je veux. Donc, voici un 4e al-bum inspiré, travaillé, habité comme dirait le premier juré venu. Quel-ques titres se détachent (Barricades, Always Malaise, Try it on), la voix de Banks est toujours aussi magique de spleen, et les sons une invitation à la mélancolie. Interpol fait la musique qui lui plaît, et c’est bon.

Arcade Fire,The Suburbs(Barclay)

[pop-rock indé]

Pouvaient-ils faire mieux que Neon Bible ? La réponse est un peu dans la question, non ? Pour ma part, je ne vois pas comment on peut dépasser l’exceptionnel No Cars Go, ou encore Keep The Car Running. Cependant, il faut toujours écouter longuement une œuvre d’Arcade Fire pour se faire une idée juste. Plus riche que les précé-dents albums, moins choral peut-être, The Suburbs est tout aussi sensible et pluriel : des ballades succèdent à des envolées, parmi lesquelles de nou-veaux titres majeurs tels que Ready to Start, Month of May I, Suburban War, Deep Blue, ou encore We Used to Wait. Conclusion : les Montréalais livrent une nouvelle œuvre kaléidoscopique aussi indispensable que les précédentes.

Black Moutain,Wilderness Heart (Jagjaguwar)

[rock psyché]

Les Canadiens accros au rock psyché sont au top. Cette manière de voya-ger dans le vintage hypnotique en transitant par le folk et le métal un ré-gal. Certes, les références sont ici plus évidentes que dans le magistral pré-cédent album : on sent bien que Led Zep, Neil Young, voire le punk, sont passés par là. Du coup, les puristes peuvent y voir une corruption de l’es-prit original Black Mountain. Pour ma part au contraire, j’y vois (j’y entends) une œuvre toujours originale mais plus accessible pour l’auditeur, sans être moins exigeante côté compo et interprétation. À voir et écouter sur le net, Hair Song.

cultureROCKROCK SPLEEN D’AUTOMNESPLEEN D’AUTOMNE

by Fab’

as l’élan de l’indé-

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La sélection d’automne sonne très rock-pop. C’est comme ça, c’est l’humeur. D’ailleurs, faites l’expérience : collez-vous Interpol dans le lecteur,

posez-vous sur un banc, dans un square, et laissez votre âme chevaucher les feuilles mortes emportées par les premiers vents froids. See what I mean ?

Plus kaléidoscopique, Arcade Fire n’en rajoute pas moins une touche méloen racontant la vie dans les suburbs. Mais ne vous laissez pas abattre : Black Mountain

a des arguments solides pour échapper à la torpeur des matins gris.

23 Vivre au lycée / numéro 37 / octobre 2010 23

La 3D à la maisonLa 3D à la maisonLa technique généralement utilisée par les fabricants de téléviseurs et d’équipements Home Cinéma est celle des lunettes dites « actives ». Le poste est équipé d’un émetteur signalant aux lunettes (équipées d’un récepteur), si c’est l’image droite ou l’image gauche qui est diff usée, ce qui permet aux lunettes d’occulter l’œil qui n’est pas concerné par l’image. Car dans ce cas, les images droite et gauche ne sont pas diff usées en même temps, mais l’une après l’autre. Bien sûr, tout est suffi samment rapide pour que le spectateur ne remarque rien. Et cette technologie ne fait que progresser. En eff et, en octobre dernier, la marque japonaise Toshiba a présenté les premiers écrans de télévision 3D… sans lunettes !

Ton salon de la musiqueDu 19 au 22 novembre à Paris, à la Grande halle de la Villette, le salon Music & You propose un rendez-vous à tous les passionnés, amateurs, professionnels et curieux de la pratique musicale. Au programme : une cinquantaine de concerts gratuits, des ateliers découvertes, des stands d’info, de sensibilisation, des rencontres pour mieux connaître la pratique de la musique dans des conditions pros… Attention : si vous voulez participer, certains ateliers ainsi que les tremplins nécessitent une inscription préalable ! Ça se passe sur www.salon-musique.com

MUSIC & YOU MUSIC & YOU

Q envahit nos écrans

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DVD

ciné

ma

bution mondiale suite à sa projection remarquée au Festival de Sundance. On retient donc son souffl e…

Saw 3DDernier chapitre ?, de Kevin Greutert, avec Tobin Bell, Cary Elwes...

Que faut-il attendre d’un nouveau Saw ? La 3D peut-elle améliorer le fi lm ? Le scénario est-il toujours aussi naze ? Autant de questions auxquel-les nous allons essayer de répondre. En fait c’est très simple. De mémoires

de cinéphiles, peu de sagas ont pous-sé aussi loin le bouchon au niveau des suites en si peu de temps. Même Vendredi 13 qui a largement dépassé les 10 épisodes ou Freddy qui n’en est pas loin,, ont eu la décence d’off rir un minimum syndical ou de savoir se renouveler avec plus ou moins de réussite. Les producteurs de Saw, qui pour-raient concourir pour l’Oscar de l’avidité, ont quant à eux balancé à la chaîne des fi lms aussi « dégueu » visuellement que cinématographi-quement sans se soucier le moins

BuriedSix feet under, de Rodrigo Cortés, avec Ryan Reynolds, Robert Paterson...

Ryan Reynolds se retrouve enseveli sous une tonne de terre en Irak, avec un téléphone portable à moitié char-gé et une autonomie d’oxygène de 90 minutes. Ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour les admirateurs de Scarlett Johansson (l’acteur par-tage la vie de la muse de Woody Al-len) donne surtout lieu à un gros trip claustrophobe qui pourrait bien off rir au fadasse beau gosse une occasion de briller. Sujet d’un buzz favorable sur la toile, Buried est surtout le pre-mier long métrage de Rodrigo Cortés à connaître les honneurs d’une distri-

tionon mondiale suite à sa proprojecjectiotionn marquée au Festival de Sundance.

retient donc son souffl

cinéma& DVD

CULTURE & LOISIRS texte : Gil’Ozzy

24 Vivre au lycée / numéro 38 / novembre 2010

du monde d’off rir au spectateur un semblant de cohérence scénariste. Déjà pas terrible aux origines, la saga Saw prend ici le train de la 3D pour en balancer plein les yeux et essayer de faire oublier le vide abyssal de son écriture au hachoir. Et le pire, c’est que tout ce manège commer-cial fonctionne. Un stratagème aussi machiavélique que les jeux de torture de Jigsaw, pitoyable fi gure de proue d’une histoire gore qui n’en méritait pas tant.

L’homme qui voulait vivre sa viePièce d’identité, d’Eric Lartigau, avec Romain Duris, Marina Foïs...

En adaptant le roman Ne le dis à per-sonne d’Harlan Coben, Guillaume Canet avait transposé en France l’histoire originale. Même stratagème ici, avec le livre de Douglas Kennedy, auteur américain ô combien apprécié par les Français. Romain Duris se glisse donc dans la peau d’un homme en fuite. Une fuite totale vers une vie diff érente qui de-vient la sienne suite à un drame, un

dérapage incontrôlé survenu dans une existence pourtant réglée com-me une horloge. C’est le réalisateur d’Un Ticket pour l’espace et de Prête-moi ta main qui se colle à cette adaptation, aidé par un casting qui ratisse large, de Ca-therine Deneuve à Marina Foïs, et qui opère un changement radical de registre.

Lost – L’intégraleSur la plage abandonnée, de J.J. Abrams, Damon Lindelof et Jeffrey Lieber...

La grande série des années 2000 a tiré sa révérence cette année, au terme de 6 saisons aussi palpitantes que passionnantes. Par où commencer ? Quand on parle de Lost, il convient de parler de chef-d’œuvre. Saga mo-numentale à la croisée de Sa majesté des mouches et Robinson Crusoé, Lost a su s’imposer comme la référence ultime en matière de série TV. Casting judicieux jusque dans les petits rôles,

eff ets spéciaux luxueux et écriture maligne (et c’est un euphémisme) ont fait de ces six saisons une in-croyable succession d’épisodes à la cohérence rare, sublimés par une conclusion pour une fois à la hauteur de l’ensemble du show. Pour ceux qui n’auraient jamais vu un seul épisode de Lost, il convient de rappeler que la série narre les aven-tures d’un groupe de survivants d’un crash aérien sur une mystérieuse île pas si déserte. Alors, oubliez les sé-ries pleines de promesses qui s’éven-tent dès la seconde saison (Prison Break), celles qui ne décollent jamais vraiment (Weeds) ou celles qui sont toutes pourries dès le départ (Julie Lescaut ?) et laissez-vous happer par ce formidable phénomène de société qu’est Lost.

Grosse actu ciné en novembre avec au menu la charcuterie avariée (et en 3D) de Saw. Si le cœur vous en dit, venez aussi assister à l’ensevelissement de Ryan Reynolds etau changement de vie de Romain Duris. Côté DVD, les nerfs sont mis à rude épreuve

avec les plagistes de l’extrême de Lost et leurs six saisons monumentales !

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d i é hil d t

En fait, les garçons, voici la meilleure raison d’aimer Lost...

Indice de confi ance :

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Note :

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bouquinsStarfishPour utiliser un terme à la mode, l’œuvre est immersive : mais le mot est d’autant plus justifi é que l’intrigue se déploie au fond des abysses. La précédente et remarquable production de Peter Watts, Vision aveugle, a été positivement chroniquée dans ces colonnes l’année dernière. Le drame se nouait dans l’espace. Ici, au fond des mers. Mais que de points communs : l’isolement, l’oppression du silence et du vide (ou de ce qui y ressemble), les rapports sociaux à huis clos… Le pitch : altérée génétiquement pour accoutumer sa vision à l’obscurité et respirer sous l’eau, Lenie Clarke travaille dans une station des abysses chargée d’exploiter et de contrôler l’énergie géothermique. En soi, c’est déjà un challenge. Mais ce qu’elle ignore, c’est que son employeur ne choisit pas les candidats par hasard : seuls sont recrutés des individus aptes à subir de fortes doses de stress… et présentant tous une psychologie déviante. C’est ainsi que les profondeurs deviennent le théâtre d’un huis clos inquiétant où les monstres ne rôdent pas seulement à l’extérieur. L’atmosphère est sombre et tendue, le lecteur est immergé dans la psyché des personnages et suit sans ciller une narration sobre sans être pauvre. Un remarquable psycho-thriller.

✷ Peter Watts, Fleuve Noir, 360 pages, 21 euros.

Léviathan1914, ça vous dit quelque chose : l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand allait plonger l’Europe dans la guerre. Voilà pour ce qui s’est réellement passé… Maintenant, imaginons la suite dans une histoire parallèle : son fi ls, Alek, menacé de mort lui aussi, s’enfuit au commande d’un robot de combat bardé de mitrailleuses. Deryn Charp, une jeune Écossaise, s’engage dans le même temps dans le prestigieux Air Service des forces britanniques, à bord du Léviathan, sorte de gigantesque baleine volante gonfl ée à l’hélium. Le talent de Scott Westerfeld tient le lecteur en haleine dans une Europe déchirée, où les deux jeunes adultes vont traverser de terribles épreuves et, peut-être, rencontrer l’amour. Une saga prometteuse dont deux volets sont à suivre.

✷ Scott Westerfeld, Pocket Jeunesse, 440 pages, 19 euros.

J’ai encore un mot à vous direCeux qui se sont délectés du premier volume se rappellent comment l’auteur a mis en scène un mot qui raconte sa vie. On y apprenait notamment combien il avait souff ert à l’école de la Grammaire sous la férule de la méchante mademoiselle Syntaxe. Voici la suite des péripéties de ce mot – mais nul besoin d’en connaître les prémices pour la déguster – devenu un brillant commissaire spécialisé dans la répression des crimes à caractère « textuels » : le voilà qui mène de diffi ciles enquêtes dans l’univers impitoyable de ses semblables (les mots, suivez un peu). Notre héros arrivera-t-il à lutter contre le puissant clan de la ponctuation ? Pourra-

Les animaux ont-ils une culture ? Beaucoup de primates, de cétacés et d’oiseaux se comportent comme s’ils avaient appris à parler. Pas les espèces, mais des populations : d’un endroit à l’autre, d’une population à l’autre, le comportement, le langage, est diff érent. N’est-ce pas là la preuve qu’une culture existe chez certains animaux ? Pour tenter d’y voir plus clair, Damien Jayat, journaliste scientifi que, expose des cas et les analyse en appliquant la démarche contradictoire des scientifi ques. Avec beaucoup d’humour et de clarté, il remet en question la singularité culturelle de l’Homme en montrant que nous ne sommes pas les seuls à être cultivés. Un voyage troublant et joyeux à la rencontre de notre condition animale.

✷ Damien Jayat, EDP Sciences, 220 pages, 16 euros.

Deux têtes dans les étoilesLiana Planet a deux obsessions dans la vie : sa carrière d’astronome et… embrasser les garçons. Hank aussi est diff érent, à sa manière : il est atteint d’une forme d’autisme qui aff ecte sa vie sociale et ses perceptions sensorielles. Et adore la musique, le rock de préférence. Ils vont se rencontrer, mais aussi devoir se comprendre, faire face au regard des autres et s’accepter tels qu’ils sont. Original dans sa narration – les deux personnage écrivent l’un après l’autre – ce roman l’est tout autant par son sujet et sa manière de raconter une histoire singulière, mais dans laquelle beaucoup d’entre nous trouverons des échos à leurs propres diffi cultés à trouver leur place dans le monde. ✷ E. Franklin & Brendan Halpin,

La Martinière J., 272 pages, 13,90 euros.

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Au secours, j’ai mal à mes mots !Tracassés par vos carences en orthographe, en grammaire ou en conjugaison ? Pour vous aider à combler défi nitivement vos lacunes, des ouvrages pratiques et non rébarbatifs (si je vous jure) existent. En voici deux, qui sont peut-être votre dernière chance d’enfi n savoir accorder un participe passé correctement !

• L’orthographe sans se fouler,✷ Jean-Michel Oullion, Marabout, 287 pages, 5,90 euros.

• On vous casse les pieds avec l’orthographe ? Ripostez,✷ Bernard Fripiat, Éditions Démos, 172 pages, 17,90 euros.

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✷ E. Franklin & Brendan Halpin,

t-il mettre fi n aux agissements de la terrible secte de l’OMS (Ordre du mot solitaire) ? Voilà un ouvrage criminopédagogico-ludique unique en son genre, agrémenté d’annexes savoureuses, qui démontre que l’érudition, la langue et l’humour peuvent faire très bon ménage.

✷ Jean-Loup Chifl et, Chifl et et Cie, 160 pages, 15 euros.

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VIDÉO

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Jeux

Cities XL 2011Outre une qualité graphique époustoufl ante, particulièrement bien mise en valeur par un zoom super précis, plis facile à prendre en main qu’un Sim City, le nou-veau Cities XL va s’imposer comme une référence.

Gérer les besoins, l’humeur des citoyens, faire rentrer les impôts, dé-velopper la ville, lutter contre la pollu-tion et la criminalité, le chômage, sans oublier de produire de l’énergie… Voilà votre mission !

À votre disposition : 47 types de car-tes, plus de 700 bâtiments diff érents, la possibilité de fonder une mégapole ou de gérer une station balnéaire pa-radisiaque, ou encore d’administrer Paris, Rio ou New York.C’est réaliste au possible, et surtout, c’est très bôôôô !!

Mais attention : une solide confi g’ est recommandée.

Focus Home Interactive/Monte Cristo Multimédia – Autour de 40 euros.

NHL 2k11Hissant les jeux de hockey à un nouveau niveau, le Wii Mo-tionPlus 2.0 du nouveau NHL propose un système de contrôle de crosse révolutionnaire et donne la possibilité d’exécuter en temps réel (face-à-face) fein-tes, harponnages et manœuvres de défense.

Dans cette évolution du NHL, les modèles des joueurs ainsi que leurs mouvements ont été améliorés, les arènes ont été redessinées, les chandails et les équipements plus détaillés.

Et afi n de rendre NHL plus complet et en faire l’expérience de hockey la plus intense sur Wii, 2K sports a in-troduit le tout nouveau mode Road to the Cup comprenant des mini-jeux entre Mii, des jeux questionnai-res, des concours d’habiletés…

Amateurs de patin (à glace ; à quoi vous pensiez ?), ça va vous faire tout drôle ! 2K Sports – Autour de 30 euros.

Wii PC

Prenez les clés de la réussite !

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Civ 5 en attenteCiv 5 en attenteOn aurait bien aimé chroniquer Civilization 5 qui vient de sortir. Mais pour ce faire, il faut arriver à l’installer. Ce que nous avons essayé de faire sur deux machines, sous XP et sous Vista, sans succès et à chaque fois avec des problèmes diff érents. Manifestement, le système Steam de mise en route, qui nécessite la création d’un compte et d’une connexion, a quelques ratés. Les innombrables témoignages sur les forums en attestent. On en reparle le mois prochain, quand on aura pu y jouer, car ce jeu s’annonce comme une bombe !

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Comment trouverComment trouverchaussure à son pied ?chaussure à son pied ?

Choisir en fonction de la discipline est la règle de base. Personne ne fait de l’athlétisme avec des chaussons de danse et on ne se lance pas dans une chorégraphie avec des chaussures de randonnée ! Par exemple, l’idéal est de courir avec une paire de running car elles laissent le pied respirer, sta-bilisent le mouvement et amortissent les chocs. Une paire de baskets hau-tes, elle, est parfaite pour un match de basket-ball afi n de mieux protéger les chevilles. Mais pour certains sports comme la boxe, le football ou le golf, il faut porter des baskets spécifi ques.

Bien choisir sa pointure

Lorsqu’on est en mouvement, il arrive que le pied glisse sur la semelle inté-rieure pour avancer de plusieurs milli-mètres. En plus, en plein eff ort physi-que, les pieds ont tendance à se dilater et à augmenter de volume. Quand on

essaie une chaussure de sport, il faut donc bien s’assurer que les orteils ne butent pas sur l’avant. Sinon, gare aux ampoules et aux ongles noirs. En général, il faut prendre une pointure supérieure à celle des chaussures de ville pour laisser un centimètre entre les orteils et le bout de la chaussure.

Connaître la forme de son pied

Pour ça, il faut jeter un œil à l’état des semelles de ses chaussures usagées. Les personnes dont l’usure des semel-les est bien répartie sont appelées des personnes de type universel. Celles dont l’usure des semelles est portée vers l’extérieur sont des « supinateurs » (drôle de mot, hein ?). La majorité des gens appartiennent à la catégorie des « pronateurs », c’est-à-dire que l’usure de leurs semelles est portée vers l’inté-rieur. Les fabricants de chaussures de

sport tiennent compte de ce paramè-tre dans leur conception des chaussu-res. Sans oublier la largeur et la forme du pied.

Moralité : mieux vaut demander conseil à un vendeur avant d’ache-ter pour avoir le modèle qui convient le mieux.

Nadia Bijarch

SPORT

Les baskets restent l’accessoire indispensable à une bonne tenue de sport. Car porter de bonnes chaussures pendant l’effort est la seule façond’amortir les chocs et de protéger les articulations. Mais comment choisir à coup sûr la bonne paire ?

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Une durée de vie limitéeUne durée de vie limitéeIl faut savoir que les baskets ont une durée de vie maximale variant de six à huit mois, à raison d’une utilisation trois fois par semaine. Plus on utilise des chaussures, plus elles s’usent très vite. On ne se rend généralement pas compte de l’usure car elle est progressive et les chaussures épousent la forme des pieds.

Pour trouver son métier,pour choisir sa formation,

l’Onisep tout simplement

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(1) Les intérêts du prêt sont pris en charge par l'Etat. Hors assurance facultative. En cas de sous-cription, le coût mensuel de l’assurance décès perte totale ou irréversible d’autonomie est parexemple de 0,54 € par mois dans la Fédération Crédit Mutuel Nord Europe. Sous réserve designature d’un contrat de formation avec une école de conduite partenaire de l’opération (liste dis-ponible sur le site officiel www.permisauneuroparjour.fr) puis d’acceptation de votre dossier dansl’une des agences Crédit Mutuel. Le prêt destiné aux mineurs devra être souscrit par leurs repré-sentants légaux. Valable pour une première inscription au permis de conduire de catégorie A(motocyclette de plus de 125 cm3) ou B (voiture). Les Caisses du Crédit Mutuel sont des intermé-diaires d'assurance inscrits au registre national consultable sur www.orias.fr.

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