Ah ! mes aieux

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Ah ! Ah ! mes aïeux… mes aïeux… Deux siècles de bévues et curiosités rassemblées par Françoise Rodary et Geneviève Weber, illustrées par Rodho Les perles de la généalogie

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Les perles de la généalogie, par Geneviève Weber et Françoise Rodary

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L’histoire de nos familles est un bonheur qui se partage, une passion vivante… et drôle !

Les registres paroissiaux contiennent toutes sortes de mentions bizarres ou comi-ques, qui font les délices du généalogiste. Invraisembla-bles galimatias, hilarantes erreurs de dates, formula-tions alambiquées, propos douteux, com mérages… tout y passe.

Les généalogistes Geneviève Boillon-Weber et Françoise Rodary, en marge de leurs travaux, ont eu l’idée de noter les plus curieuses de ces “perles”. De façon naturelle, leurs confrères se sont pris au jeu et leur en ont communiqué d’autres.

Ce petit livre, unique en son genre, rassemble les plus croustillantes de leurs trou-vailles, toutes authentiques, relevées dans plus de deux siècles de registres paroissiaux. Au fi l des chapitres, des pages explicatives aident le néophyte à décrypter les termes et les coutumes d’antan.

Rodho (Marianne2, Rue89, LePost.fr…) les illustre avec une sympathique ironie.

Pour transmettre le virus de la généalogie, de 4 à 94 ans !

9 782845 740976

ISBN 978-2-84574-097-6

Des extraits, des avis et toute la collection sur :

http://verger-editeur.fr12 € TTC

Ah !Ah ! mesaïeux…mesaïeux…

Deux siècles de bévues et curiosités rassemblées par Françoise Rodary et Geneviève Weber, illustrées par Rodho

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Les généalogistes Geneviève Boillon-Weber et Françoise Rodary, en marge de leurs

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AhAh mesaïeux…mesaïeux…

Deux siècles de bévues et curiosités rassemblées par Françoise Rodary et Geneviève Weber et illustrées par Rodho

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À tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la collecte de ces perles…

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À propos des auteurs

Rodho, dessinateur de presse, illustrateur, collabore avec divers supports presse papier et Internet (LePost.fr, Pays Comtois, Marianne2.fr, Rue89…)

Geneviève Boillon-Weber partage son temps entre sa famille, les voyages et la généalogie. Depuis plus de vingt-cinq ans, elle fait du bénévolat auprès de diverses associations de généalogie, en particulier le Centre d’Entraide Généalogique de Franche-Comté.

Françoise Rodary travaille comme bibliothécaire-documentaliste au lycée Benjamin Franklin à La Nouvelle Orléans où elle vit depuis 1996. Elle publie régulièrement dans des revues littéraires. Elle écrit aussi des chroniques de sa vie américaine. Elle a publié Le sang des femmes, 2008, co-écrit avec Michel Guyot – Prix Pergaud 2008 –, et Nos enfants en otage, 2010.

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Sommaire

Baptèmes et naissances ...................................................................................... 17Mariages ............................................................................................................37Sépultures et décès ............................................................................................. 51Catastrophes naturelles .......................................................................................75Prénoms et patronymes .......................................................................................83Au fil des registres paroissiaux ........................................................................... 103

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Un phénomène sociologique né dans les années 70…Les chiffres Plus de 350 associations. 70 000 généa-logistes fréquentent les centres d’archives régulièrement. Résultats de l’enquête réali-sée par la SOFRES en octobre 2001 : dans 1 foyer sur 11, une personne s’adonne à la généalogie. Cette enquête révèle – d’autres corroborent ces résultats – qu’en France, entre 500 000 et 800 000 per-sonnes se consacrent régulièrement à des recherches sur leurs ancêtres. Jusqu’à 5 millions de personnes seraient interessées par le sujet. Le site GeneaNet référence plus de 200 millions de données généalo-giques (avril 2008).

La généalogie

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La généalogie

Les actes de naissance, de mariage et de décès reflètent les mœurs et coutumes de nos ancêtres, c’est en cela que la généalo-gie fait partie intégrante de l’histoire de la vie quotidienne des siècles passés.Jusqu’en 1793, les curés avaient la charge d’inscrire les événements ayant trait aux « âmes » de leur village dans les registres paroissiaux. Comme il n’existait pas de « standard », contrairement à ce qui fut instauré lors de la Révolution, il leur était loisible d’être aussi peu loquaces qu’ils le désiraient ou au contraire de vitu-pérer au travers de leurs écrits. Après tout, il était de leur devoir de faire preuve d’in-discrétion pour pouvoir décider d’enterrer chrétiennement ou non leurs ouailles. En outre, la conduite morale du troupeau était de leur ressort. Ils devaient aussi rendre des comptes à leurs supérieurs.

Avant-propos

Entre deux actes, on trouve quelquefois des renseignements qui ont fort peu à voir avec les naissances, mariages et décès, comme par exemple des considérations sur le temps qu’il fait, des recettes médi-cinales, la notation des dons à l’église et dépenses, ou même des événements petits ou grands à valeur historique : la reine Anne d’Autriche est venue prier dans telle petite église.Nés de la Révolution française, les registres d’état civil sont tenus par les mairies, – le transfert des registres paroissiaux aux mai-ries s’est fait à la requête de Napoléon –, les actes se sont standardisés, ce qui fait qu’aujourd’hui, très peu transparaît de la vie de nos concitoyens. Si le système garantit une uniformité, en revanche, il n’offre plus d’occasions de rire ou de sourire ou de s’offusquer, comme les actes d’antan.

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Le propos de ce petit livre est de montrer l’héritage que nous ont laissé nos curés, et de voir comment cette manne contribue à l’écriture de notre histoire.Voici donc un fl orilège de perles généa-logiques, naissances, mariages et décès, qui est proposé au lecteur. Ces perles débusquées au fi l des ans, au hasard des recherches aux Archives Départementa-les, au hasard d’échanges avec d’autres généalogistes de toutes régions, ont fait le bonheur de notre petit groupe. Puis-sent-elles amuser le lecteur et, en même temps, l’instruire des pratiques et mentali-tés de nos ancêtres.On y trouvera d’invraisemblables gali-matias, des erreurs de date hilarantes, des formulations alambiquées, des propos douteux, révélateurs de pra-tiques ecclésiastiques aujourd’hui heureusement révolues.Les dessins font ressortir l’absurdité de certains propos consignés dans des actes, quand ils ne mettent pas en évi-dence la bêtise ou la méchanceté de leurs auteurs !

Quant aux légendes, elles sont conçues comme des pointes qui expriment toute la charge humoristique involontaire conservée dans des actes parfois vieux de trois siècles.En route pour le passé !

Françoise Rodary & Geneviève Weber

Avant 1792

Registres paroissiaux : Registres BMS

Baptêmes, Mariages et Sépultures

Décret des 20 et 27 septembre 1792

Registres d’état civil : Registres NMD

Naissances, Mariages et Décès

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Uxor prima Martini Humberjean de Montfort e vivis excessit in initio mensis maii 1653.La première femme de Martin Hum-bert de Montfort quitta les vivants au début du mois de mai 1653.Isabella fi lia Nobilis Domini Danielis Spreit et do minae Ursulae de Spaipes eius conjugis, renata sacro fonte baptismali fuit die septima mensus februarii de anno…

Latin

Isabelle, fi lle du noble seigneur Daniel Spreit et dame Ursule de Spaipes son épouse, a reçu de nouveau la vie à la source du baptême le 17 février 1759.Hugetta Chauvelet uxor Dionisii Vuillemein de Montfort occubuit in labore partus die secunda novembris 1651.Huguette Chauvelet, femme de Denis Vuillemin de Montfort, succomba dans les douleurs de l’enfantement le second jour de novembre 1651.

Le latin est employé dans cer-

taines régions françaises pour

la rédaction des registres

paroissiaux jusqu’au milieu du

XVIIIe siècle.

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Bellequali-graphie

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Ledramedu

généalogiste

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Paléographie

Le parcours du combattant du généalogisteLes actes manuscrits nécessitent souvent un effort de lecture. On rencontre des dis-parités d’écriture dues aux variations indi-viduelles, mais aussi à l’évolution dans le temps de la calligraphie. Il arrive souvent que des écrits anciens soient plus lisibles que d’autres beaucoup plus récents. Des cours de paléographie sont offerts dans les Centres d’Archives Départe-mentales, pour aider les généalogistes en herbe à résoudre leurs difficultés de déchiffrage. L’entraide dans la lecture des actes est aussi de mise. La finesse du papier peut occasionner l’apparition sur chaque côté de ce qui est écrit au verso. Il faut aussi tenir compte des

dégâts du temps infligés au papier, et du manque de soin dans la manipulation des documents. Quand il s’agit de microfilms, les documents peuvent carrément man-quer, l’auteur des prises de vues pouvant avoir raté certaines pages.

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NAISSANCESNAISSANCES

BAPTÊMES

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Unenfant

femelle…A déclaré que son épouse a accouché hier à cinq heures du soir dans sa maison d’une

enfant femelle qu’il m’a présentée auquel il a donné le prénom

de Jeanne…

Chalezeule (25), 9 vendémiaire, an 3.

…Antoine, fi ls de Marguerite C., de la

Bretenière, paroisse d’Etrepigney, de

condition libre, qu’elle a déclaré

avoir conçu des œuvres de

Pierre L., aussi de condition libre né

le 23 et a été baptisé le 24 de février

de l’an mil sept cent quarante sept. Son

parrain a été…

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Il y a celles quiprennent

leur tempset qui

savourent…

Estienne fi ls naturel et légitime de feu

Claude P. cordonnier demeurant à St.

Symphorien le Chastel et de Claudine

P. sa femme laquelle allant à Lyon

a accouché dans la maison d’Antoine

M. habitant de Grindas le seizième

décembre mil sept cent treize

et le même jour a esté baptisé. Le

dix huitième décembre mil sept

cent treize laditte Claudine P. est

accouchée d’un second fi ls qui a esté

nommé Antoine.

Voilà deux jumeaux,

Catherine et Simon, nés à

10 joursd’écart.

qui a esté

deux jumeaux,Simon,

deux jumeauxSimon,

deux jumeaux

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Le second de juin 1681 naquit et le cinquième fut rebap-tisé sous condition par moi curé soussigné, Adrien fi ls de François P., marchand et de Claude R. dont a été parrain honorable homme François A. qui a déclaré ne savoir signer. Marraine Renée P. soussignée.

RebaptiséLe second de juin 1681 naquit et le cinquième fut rebap-fut rebap-tisé sous conditiontisé sous condition par moi curé soussigné, Adrien fi ls de François P., marchand et de Claude R. dont a été parrain honorable homme François A. qui a déclaré ne savoir signer. Marraine Renée P. soussignée.

Rebaptisé

Rebaptisé sous condition

Lorsque la vie d’un nouveau-né

paraissait en danger, alors même

quelquefois qu’il n’était pas encore

entièrement sorti du ventre de sa

mère, la sage-femme l’aspergeait en

prononçant les paroles du baptême.

C’était l’ondoiement. Si l’enfant

vivait, on le baptisait alors en bonne

et due forme, à l’église, en présence

du parrain et de la marraine.

Rebaptisé sous condition

Lorsque la vie d’un nouveau-né

paraissait en danger, alors même

quelquefois qu’il n’était pas encore

entièrement sorti du ventre de sa

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On aretrouvé

l’acte de

de laViergebaptême

Marie

Quellebalance,le parrain!

18 janvier 1720-… avons bap-tisé Joseph né de ce jour, fi ls de Françoise L., illégitime, le père nous étant inconnu. Cepen-dant, après nous être enquis de qui pourrait en être le père, Jacques D. parrain de l’enfant nous a déclaré que c’était Joseph R.

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Un physicien était en fait un magicien.Quant à l’artiste en agilité, au lecteur d’imaginer…

Accouchée chez son père Remy J.

Acrobate et physicien…

C’esttrès

physique,lamagie

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Unecoo-père-ative

agricole?

Actede naissance

descitoyens

naissance

3 août 1723 à Epaignes (Eure) - Bap-tême d’Anne L. produite sur terre par Marie Germaine B. fi lle de Pierre et Anne L. et de Pierre L. fi ls de Tennegui et Christine L. Pierre L. admet être le père et consent à nourrir et entre-tenir l’enfant conjointement avec son père.

-ative3 août 1723 à Epaignes (Eure) - Bap-tême d’Anne L. produite sur terre par Marie Germaine B. fi lle de Pierre et Anne L. et de Pierre L. fi ls de Tennegui et Christine L. Pierre L. admet être le père et consent à nourrir et entre-tenir l’enfant conjointement avec son père.

Pierre et Paul,

Frères d’une même portée…

Pierre et Paul,

Frères d’une même portée…

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Le coin du généalogiste

Registres paroissiaux : historiqueLe plus ancien registre connu en France est celui de Givry, près de Châlon-sur-Saône (1334-1357).

Avant 1539 : 378 paroisses (35 départe-ments) tenaient des registres.

1539 : l’ordonnance de Villers-Cotterêts impose la tenue de registres de baptême.

1563 : le Concile de Trente fait obligation aux curés de tenir un registre où doivent être inscrits le nom des baptisés et de leur parrain et marraine.

1579 : l’ordonnance de Blois impose l’adjonction des registres de mariages et sépultures.

1667 : le code Louis vise à uniformiser la rédaction des registres. S’ils savent signer, les parrains et marraines, pour les baptêmes, conjoints et témoins pour les mariages, deux parents ou amis pour les sépultures, doivent le faire.

Malgré toutes ces tentatives, la rédaction des actes reste très aléatoire jusqu’à l’ins-titution de l’état civil.

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un

Le onze mai mille sept cent qua-

rante neuf j’ai baptisé une jeune

fi lle née le même jour après midi à

laquelle nous avons donné le nom de

Marguerite. On m’a dit qu’elle était

fi lle au nommé Antoine S. tisserand

de Chanac et à Jeanne R. mariés,

mais la femme s’est accou-

chée à Marvejol où elle reçoit

quoyque mariée...

Un curéqu’il ne

faut pasprendre

imbécilepour

un

Le onze mai mille sept cent qua-

rante neuf j’ai baptisé une jeune

fi lle née le même jour après midi à

laquelle nous avons donné le nom de

qu’il nefaut pas

qu’il nefaut pas

qu’il ne

prendrefaut pasprendrefaut pas

L’an mil sept cent cinquante deux

et le huit octobre ont été enterrés

dans le cimetière de cette paroisse

les corps de Jean, autre Jean et Françoise G.,

frères jumeaux âgés

de un jour. Jonzac

trumeaux ?Et les fi lles,

elles comptentpour du

beurre?

Des

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