Inventaire ichtyologique des rapides de Vaudreuil

Inventaire ichtyologique des rapides de Vaudreuil

Rapport technique

N/D : G175-11-15

V/D : 700322788

26 octobre 2015

TRAVAUX PUBLICS ET SERVICES GOUVERNEMENTAUX CANADA INVENTAIRE ICHTYOLOGIQUES DES RAPIDES DE VAUDREUIL

I

ÉQUIPE DE PROJET

GROUPE HÉMISPHÈRES

Simon Barrette Biologiste, M.Sc., chargé de projet, terrain et rédaction

Daniel Néron Géographe M.Sc., terrain, directeur de projet, terrain et révision

Samuel Denault Biologiste, M. Sc., terrain

Sylvain Tremblay Biologiste, B.Sc, terrain

Érika Gagnon-Lalonde Biologiste, candidate à la maîtrise, terrain et rédaction

Élissa Dickoum Master (France) en géographie, cartographie

Marie-Ève Dion Biologiste, M.Sc. Env, terrain et rédaction

Fabien Lachance Candidat au DEP en protection et exploitation de territoires fauniques

Environnement Illimité

Frédéric Burton Biologiste M. Sc., terrain

Steve Chevarie Technicien de la faune, terrain

Patrice Delisle Technicien de la faune, terrain

Kyle Gagnon Technicien de la faune, terrain

Marc Gendron Biologiste, M.Sc., co-directeur de projet, rédaction

Keelan Jacobs Biologiste, M. Sc., terrain et laboratoire

Gabrielle Laurent Biologiste M.Sc., analyse des données

Jean-Denis Simard Technicien de la faune, terrain

Michel Simoneau Biologiste M.Sc., terrain, analyse des données

Recyclable et fait de papier recyclé à 100%.

Papier fabriqué avec de l’énergie éolienne et contribuant à l’utilisation responsable des ressources forestières.

Ce rapport a été formaté pour une impression recto verso.


II

REVISION ET PUBLICATION

Numéro Date Modification ou détail de publication

00 2015-08-14 Rapport technique préliminaire

01 2015-10-09 Rapport technique

02 2015-10-26 Rapport technique V02

V:\Contrat en cours\G175-11-15_Rapides_Vaudreuil\Rapport\Hemis_G175-11-15_RapportIchtyo_151026_VF2.docx

La citation appropriée pour ce document est :

Groupe Hémisphères (2015) Inventaire ichtyologique des rapides de Vaudreuil. Rapport technique, 33 p.

et 4 annexes.

Rédigé par : Vérifié par :

Simon Barrette

Biologiste, M.Sc.

ABQ # 3577

Daniel Néron

Géographe, M.Sc. et Technicien en aménagement de la faune

Érika Gagnon-Lalonde

B.Sc., Biologie

Signature sur copie papier seulement

Marc Gendron

Biologiste, M.Sc.

Environnement Illimité

Une division d’EnGlobe


III

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................. IV

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................... IV

LISTE DES ANNEXES .............................................................................................................. IV

1 CONTEXTE ET MANDAT ....................................................................................................... 1

2 MÉTHODOLOGIE ................................................................................................................. 2

2.1 INVENTAIRE DE LA FAUNE ICHTYENNE ........................................................................................ 2

2.1.1 Doré jaune et l'Esturgeon jaune ........................................................................... 3 2.1.2 Achigan à petite bouche ...................................................................................... 7

2.2 CARACTÉRISATION DE L’HABITAT DU POISSON .............................................................................. 7

2.2.1 Caractérisation sommaire de l’habitat potentiel de fraie du Maskinongé .................... 8

2.3 INVENTAIRE DE LA VÉGÉTATION AQUATIQUE ................................................................................ 9

2.3.1 Espèces à statut précaire .................................................................................... 9 2.3.2 Autre espèce d’intérêt ........................................................................................ 9

3 RÉSULTATS....................................................................................................................... 10

3.1 INVENTAIRE DE LA FAUNE ICHTYENNE ...................................................................................... 10

3.1.1 Trappes à œufs ................................................................................................ 10 3.1.2 Filets de dérive ................................................................................................ 12 3.1.3 Pêche électrique, pêche à la ligne et observation d’Achigan à petite bouche ............ 13

3.2 CARACTÉRISATION DE L’HABITAT DU POISSON ............................................................................ 17

3.2.1 Maskinongé ..................................................................................................... 18

3.3 INVENTAIRE DE LA VÉGÉTATION AQUATIQUE .............................................................................. 19

3.3.1 Espèce à statut précaire présente ...................................................................... 19 3.3.2 Autre espèce d’intérêt ...................................................................................... 20

4 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ............................................................................. 23

4.1 DESCRIPTION DES AMÉNAGEMENTS ........................................................................................ 24

5 PORTÉE ET LIMITATION DE L’ÉTUDE ................................................................................ 29

6 ASSURANCE QUALITÉ ....................................................................................................... 29

7 RÉFÉRENCES .................................................................................................................... 30

ANNEXES ................................................................................................................................ 33


IV

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Calendrier des inventaires de la faune ichtyenne, méthodes utilisées et température de

l’eau ........................................................................................................................ 2

Tableau 2. Classes de substrat utilisées lors des inventaires ............................................................. 8

Tableau 3. Œufs capturés dans les trappes installées dans les zones d’eau vive ................................ 10

Tableau 4. Larves et œufs capturés dans les filets de dérive installés dans les zones d’eau vive .......... 12

Tableau 5. Captures faites à la pêche électrique et à la ligne dans les zones d’eau calme .................... 13

Tableau 6. Caractéristiques générales des zones potentielles de fraie ............................................... 17

Tableau 7. Caractéristiques générales des herbiers potentiels pour la fraie du Maskinongé .................. 18

Tableau 8. Résumé des caractéristiques physiques des sites de fraie pour les trois espèces ciblées ...... 23

Tableau 9. Superficies d’aménagement proposé ............................................................................ 28

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Zones potentielles de fraie et stations d’échantillonnage ...................................................... 5

Figure 2. Résultat de pêche - trappes à œufs, filets de dérives et pêches électriques et à la ligne ......... 15

Figure 3. Végétation aquatique et potentiel pour le Maskinongé aux rapides de Vaudreuil ................... 21

Figure 4. Aménagements proposés aux rapides de Vaudreuil ........................................................... 25

LISTE DES ANNEXES

Annexe I Permis SEG

Annexe II Liste des espèces végétales à statut précaire potentiellement présentes dans les rapides de

Vaudreuil

Annexe III Catalogue photographique

Annexe IV Données brutes


1

1 CONTEXTE ET MANDAT

La construction du Nouveau Pont sur le Saint-Laurent (NPSL) et les autres activités associées vont

occasionner des pertes d’habitats du poisson de l’ordre de 69 202 m² d’habitat d’eaux vives et de

24 678 m² d’habitat d’eaux calmes. Afin de compenser ces pertes, Infrastructure Canada (INFC) propose,

entre autres, d’aménager ou d’améliorer des sites de fraie d’eaux vives et d’eaux calmes entre le pont

Taschereau et les îles Bray et des Pins.

Une étude a été menée en 2014 afin de caractériser l’habitat aquatique et d’évaluer le potentiel

d’aménagement d’habitat de fraie pour trois espèces, soit : l’Achigan à petite bouche (Micropterus

dolomieu), le Doré jaune (Sander vitreus) et l’Esturgeon jaune (Acipenser fulvescens) (WSP, 2015). Cette

étude a également permis de noter un important recouvrement des zones potentielles de fraie par de la

végétation aquatique et de noter la présence de podostémon à feuilles cornées (Podostemum

ceratophyllum), une espèce considérée comme susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable.

Le projet de compensation étant d’aménager des milieux propices à la fraie, à l’alevinage et à l’alimentation

entre le pont Taschereau et les îles Bray et aux Pins, il importe d’établir un état de référence biologique

des sites potentiels de fraie identifiés par WSP (2015) avant de procéder aux travaux d’aménagement.

C’est dans ce contexte qu’INFC a confié le mandat à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada

(TPSGC) de procéder à l’établissement de l’état de référence et qu’à son tour TPSGC a fait appel à Groupe

Hémisphères pour réaliser ce mandat.

Plus spécifiquement, les objectifs du mandat sont les suivants :

1. Estimer la dérive larvaire des espèces de poisson d’eaux vives, particulièrement le Doré jaune et

l’Esturgeon jaune, durant la période de reproduction, sur les sites potentiels de fraie identifiés par

WSP;

2. Estimer l’utilisation par des espèces de poisson d’eaux calmes, particulièrement l’Achigan à petite

bouche, durant la période de reproduction, des sites potentiels de fraie identifiés par WSP;

3. Évaluer l’importance de la dérive d’œufs, principalement, pour le Doré jaune et l’Esturgeon jaune

durant la période de reproduction, sur les sites potentiels de fraie identifiés par WSP;

4. Évaluer la densité du couvert de la végétation aquatique durant la période de reproduction soit

juste après le retrait de la glace, afin de déterminer si la présence de végétation aquatique peut

diminuer le potentiel de fraie du site;

5. Délimiter et évaluer le potentiel des herbiers aquatiques pour la reproduction du Maskinongé;

6. Identifier, localiser et estimer l’abondance du podostémon à feuilles cornées, espèce à statut

précaire localisée dans l’aire d’étude;

7. En fonction de l’ensemble des informations disponibles, formuler des recommandations quant aux

aménagements à réaliser pour améliorer les conditions de fraie, d’alevinage et d’alimentation des

trois principales espèces visées par les travaux.

Ce rapport présente les résultats d’inventaire ichtyologiques réalisés par le Groupe Hémisphères dans le

cadre des objectifs du mandat, tels que précisés ci-haut.


2

2 MÉTHODOLOGIE

Cette section présente l’approche méthodologique et les efforts déployés pour répondre aux objectifs du

mandat. Un Plan d’échantillonnage et plan de santé/sécurité au travail (Groupe Hémisphères, 2014) a été

conçu préalablement aux inventaires.

2.1 Inventaire de la faune ichtyenne

L’objectif de ce volet était d’évaluer l’utilisation par le Doré jaune, l’Esturgeon jaune et l’Achigan à petite

bouche des zones d’aménagement potentiel de fraie identifiées par WSP (2015). L'échantillonnage déployé

comprend un volet pour les espèces d'eaux vives (Doré jaune et Esturgeon jaune) et un volet pour l'Achigan

à petite bouche. Le calendrier des inventaires et des méthodes utilisées est présenté au Tableau 1. Ce

tableau présente également les températures de l’eau au moment de l’échantillonnage. Un permis de

pêche scientifique émis par le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs (MFFP) a été obtenu pour cet

inventaire et celui-ci est présenté à l’Annexe I.

Tableau 1. Calendrier des inventaires de la faune ichtyenne, méthodes utilisées et

température de l’eau

AVRIL TEMPÉRATURE DE L’EAU (°C)

20 21 22 23 24 25 26

p 3,9

MAI

27 28 29 30 1 2 3

4 5 6 7 8 9 10

p 10,6 – 12,6

11 12 13 14 15 16 17

p,d 13,2

18 19 20 21 22 23 24

p,d 15,6

25 26 27 28 29 30 31

p,d p,d 14,4 - 17,9

JUIN

1 2 3 4 5 6 7

p,d d 15,6 – 15,3

8 9 10 11 12 13 14

d d 18,0 - 18,5

15 16 17 18 19 20 21

e,l 21,3

22 23 24 25 26 27 28

e,l N.A.

p : trappe à œufs (parpaing)

d : filet de dérive

e : bateau de pêche électrique

l : pêche à la ligne


3

Les températures mesurées au moment des visites permettent de confirmer que les efforts de pêche ont

été déployés au bon moment. Effectivement, le Doré jaune fraie généralement lorsque la température

atteint 7°C (Environnement Illimité, 2014b). Ainsi les parpaings ont été installés avant la fraie du Doré

jaune et relevés à plusieurs reprises après le déclenchement de celle-ci. En ce qui concerne l’Esturgeon

jaune, il fraie généralement à des températures allant de 11,9 à 16,7°C (Dumont et la., 2011), période

couverte par toutes les visites du mois de mai et de début juin. Pour l’Achigan à petite bouche, les

températures de fraie sont plutôt de 12,8 à 20,0°C (Scott et Crossman, 1974), mais les mâles restent sur

les nids jusqu’à l’éclosion, de 4 à 10 jours suivants la fraie, ainsi les visites du 16 et du 24 juin sont

considérées comme valable.

2.1.1 Doré jaune et l'Esturgeon jaune

Une caractérisation des habitats de fraie et un inventaire d'œufs et de larves de Doré jaune et d’Esturgeon

jaune ont été effectués.

2.1.1.1 Méthode générale :

Deux équipes en embarcation à moteur, composées de deux personnes (biologiste et technicien) ont

réalisés les inventaires, dans le respect du plan de santé de sécurité au travail présenté le 27 avril 2014.

La présence des deux équipes a permis d’échantillonner l’ensemble de la zone d’étude en une journée de

relevé à chaque sortie de terrain.

Les inventaires d’œufs et des larves ont été réalisés à l’aide de trappes à œufs et de filets de dérive. Le

protocole d’échantillonnage a été inspiré de celui utilisé pour Hydro-Québec lors du suivi des frayères à

Esturgeon de la rivière Rupert de 2010 à 2014. (Environnement Illimité, 2010, 2011, 2012a, 2014a) et

pour la frayère à Doré jaune aménagée en aval du pont Galipeault en 2014 (pour le ministère Transport

Québec, Environnement Illimité, 2014b).

La trappe à œufs est composée d’un bloc de ciment entouré d’une bande de filtre à air. Elle est reliée à la

surface à l’aide d’une corde et d’une bouée. Cet engin de pêche a été utilisé dans plusieurs stations réparties

dans chacune des onze zones potentielles d’aménagement de frayère en eau vive (Figure 1).

Quant à l’inventaire des larves, il a été réalisé à l’aide de filet de dérive larvaire de forme conique avec une

ouverture d’un diamètre de 0,5 m et composé d’un filet de Nitex de 500 µm. Ce type d’engin a été utilisé

à au moins une station dans chacune des 11 zones visées (Figure 1).

2.1.1.2 Effort de pêche :

Échantillonnage des œufs

Un total de 47 trappes a été déployé à travers les différentes zones potentielles de fraie des espèces d’eau

vive identifiées par WSP. La répartition des stations est présentée à la Figure 1. Des trappes ont été

déplacées lors de certaines visites lorsque le changement du niveau de l’eau avait suffisamment modifié

les caractéristiques hydrologiques du site pour en réduire considérablement le potentiel de fraie, faisant en

sorte que 64 stations aient été échantillonnées de cette façon. L’emplacement exact des engins a été

déterminé sur le terrain selon les conditions hydrodynamiques, les types de substrat les plus appropriés

pour la fraie des espèces visées et l’absence de végétation aquatique. Les coordonnées des stations ont

été obtenues à l’aide d’un GPS. Les trappes ont été relevées à chaque visite de terrain et le décompte et

l’identification des œufs qu’elles contenaient ont été réalisés en rive. Suite à la levée des trappes, les engins

ont été généralement replacés au même endroit. Quelques œufs ont été récoltés pour identification en

laboratoire au bureau d’Environnement Illimité à Montréal, pour confirmer les espèces identifiées sur le

terrain.

265000 265500

5026500

5026500

5027000

5027000

5027500

5027500

Les Cèdres

V a udreuil-Dorion Notre-Da m e-

de-l'Île-Perrot

Sa in t-La za re

HudsonM on tréa l

Sen n eville

Pin c ourt

Ba ie-D'U rfé

L'Île-Ca dieux Sa in te-An n e-

de-Bellevue

L'Île-Perrot

LÉGENDE FICHIER, PROJET , DAT E, AU T EU R:GH-0653 , G175-11-15, 2015-08-05, edic koum

Projection : NAD 1983 M T M 8

±É c helle: 1/4 000

5731, rue Sa in t-Louis, Bureau 201, Lévis (QC)Ca n a da , G6V 4E2

1453, rue Bea ub ien est,Bureau 301, M on tréa l (QC)Ca n a da , H2G 3C6

Figure 1

Sourc es:Études: WSP Ca n a da , 2015Image satellite: Sourc es: Esri, HERE, DeLorm e, T om T om , In term a p, in c rem en t P Corp.,GEBCO, U SGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Ka da ster NL, Ordn a n c e Survey,Esri Japa n , M ET I, Esri Chin a (Hon g Kon g), swisstopo, M a pm yIn dia , © Open StreetM a pcon trib utors, a n d the GIS U ser Com m un ity© 2010 Digita lGlob e Im a ge courtesy of U SGS Ea rthsta r Geogra phic s SIO © 2015M ic rosoft Corporation

0 100 200 300M ètres

INV ENT AIRE ICHT Y OLOGIQU E DES RAPIDES DE VAU DREU ILCOM PENSAT ION DE LA PERT E D’HABIT AT DU POISSON

EN EAU V IV E DANS LE CADRE DES T RAV AU X DE CONST RU CT ION DU NPSL

Stations d'échantillonnage#* Filet de dérive!( T rappe à oeufsSecteurs d'aménagement potentiels

Fra yère ea u c a lm e (27 497 m ²)Fra yère ea u vive (90 845 m ²)

Réseau routierAutorouteArtèreRoute c ollectric eRoute loc a le

Zones potentielles de fraieet stations d'échantillonnage


7

Échantillonnage des larves

Douze (12) filets de dérive ont été déployés à travers les zones potentielles de fraie des espèces d’eau vive.

Les stations de dérive ont été installées dans les axes d’écoulement majeurs situés en aval de chacun des

sites à inventorier et suivant le principe que dans la région de Montréal, l’émergence des larves de Doré

jaune et d’Esturgeon jaune se produit généralement de 2 à 3 semaines après la fraie, selon l’évolution de

la température de l’eau. La localisation des stations est présentée à la Figure 1.

Tout comme pour les trappes, certains filets ont dû être déplacés en raison des changements hydrologiques

portant le nombre total de stations échantillonnées à 15.

En ce qui concerne le Doré jaune, dont les larves sont diurnes, les filets de dérive ont été mis à l’eau le

matin et relevés en fin d’après-midi à deux reprises pendant la période de dérive larvaire. Plus précisément,

cette manœuvre a été effectuée le 13 et 20 mai. Quant à l’Esturgeon jaune, dont les larves sont nocturnes,

les filets de dérive ont été laissés pour la nuit et relevés le lendemain matin. Les filets de dérive ont été

levés à 3 reprises selon cette approche, soit les 29 mai, 3 et 10 juin.

Des mesures de température de l’eau ont été prises à la surface lors des visites afin de vérifier la

concordance avec les données de température des stations hydrométriques (stations 02MC005 et

02OA033).

2.1.1.3 Identification :

Les œufs et les larves de Dorés et d’Esturgeon ont été identifiés et dénombrés. Pour les autres espèces,

l’identification se limite au grand groupe, soit au genre ou à la famille.

2.1.2 Achigan à petite bouche

Les zones d’aménagement potentiel de fraie pour l’Achigan à petite bouche devaient être caractérisées en

termes de profondeur d’eau, de vitesse de courant et de type de substrat, en embarcation et à l’aide d’un

bathyscope ou d’une caméra sous-marine munie d’un moniteur de surface. Étant donné qu’une turbidité

élevée de l’eau ne permettait pas de réaliser cette caractérisation, des méthodes alternatives ont été

employées afin d’extrapoler la présence de zones potentielles de fraie de l’Achigan à petite bouche.

Ainsi, les zones potentielles de fraie des espèces d’eau calme ayant une profondeur d’eau adéquate (> 1 m)

ont été pêchées à l’aide d’un bateau de pêche électrique à haut voltage les 16 et 24 juin. L’entièreté de ces

zones a été pêchée à chacune de ces sorties.

De plus, la pêche à la ligne a été utilisée en complément de la pêche électrique pour inventorier les zones

potentielles de fraie des espèces d’eau calme peu profonde (< 1 m). L’Achigan étant connu pour être assez

agressif sur son nid en période de fraie, cette méthode était adéquate.

2.2 Caractérisation de l’habitat du poisson

Une caractérisation sommaire des habitats de fraie potentiels a été réalisée au même moment que

l’inventaire de la faune ichtyenne.

Dans un premier temps, à chacune des stations d’échantillonnage, la vitesse de courant et la profondeur

d’eau ont été mesurées en plus de noter la qualité du substrat (granulométrie sommaire) et la présence de

végétation aquatique. Les conditions météorologiques, l’exposition au vent et toutes autres informations

pertinentes au projet (observation de géniteurs, etc.) ont également été consignées. La vitesse de courant

a été mesurée à l’aide d’un courantomètre à hélice (Flow Prob 101), tandis que la profondeur d’eau, la

granulométrie sommaire et la présence de végétation ont été estimées à l’aide d’une perche graduée. Cette

première caractérisation a permis de localiser les stations d’échantillonnage adéquatement. Les positions


8

exactes des stations d’échantillonnage et d’observation ont été établies au moyen d’un GPS (Garmin 72 ou

76) et transférées dans une base cartographique géoréférencée (SIRS) gérée à l’aide du logiciel ArcGIS.

Des cartes à grande échelle des secteurs de pêche ont été aussi utilisées pour localiser les stations sur le

terrain.

Dans un deuxième temps, lors d’une sortie supplémentaire conduite le 10 août, la caractérisation détaillée

du substrat et l’estimation du recouvrement du substrat par la végétation des sites potentiels de fraie ont

été faites. Tous les sites potentiels de fraie identifiés par WSP (2015) ont été caractérisés, avec une

emphase sur les zones d’eau vive. Puisque les mousses, relevé comme un problème potentiel par WSP

(2015), sont pérennes, il n’a pas été jugé pertinent d’en faire l’inventaire au printemps, au moment où la

visibilité est la plus faible et où les conditions de navigation sous le pont sont pratiquement impossibles.

Afin de caractériser le substrat, lorsque la turbidité était trop élevée, un bathyscope ou une caméra sous-

marine fixée à une longue tige permettant de la descendre près du fond dans les secteurs avec du courant

ont été utilisés. À chaque point d’observation, le pourcentage de recouvrement du substrat par les

différentes classes de grosseurs a été noté. Le Tableau 2 présente les classes de substrat utilisées pour la

caractérisation.

À chacune de ces stations, le pourcentage de recouvrement du substrat par la végétation aquatique a

également été noté par classe (<5%, 5-25%, 26-50%, 51-75% et >75%), ainsi que le type de végétation

(algue, mousse, plante vasculaire, périphyton).

Tableau 2. Classes de substrat utilisées lors des inventaires

CLASSE CODE DIAMÈTRE DES PARTICULES (mm)

Roc R n.a.

Gros bloc Bx > 500

Bloc B 250-500

Gros galet Gx 150-250

Petit galet G 80-150

Caillou C 40-80

Gravier Gr 5-40

Sable S 0,125-5

Limon L < 0,125

Matière organique Mo n.a.

2.2.1 Caractérisation sommaire de l’habitat potentiel de fraie du Maskinongé

Une caractérisation sommaire des habitats potentiels de fraie pour le Maskinongé a également été faite lors

des visites de l’inventaire de la faune ichtyenne. Pour ce faire, les herbiers immergés présents dans la zone

d’étude ont été délimités et leur potentiel a été estimé en fonction de la présence de végétation aquatique

abondante, mais sans structure submergée complexe, de la profondeur d’eau entre 35 et 50 cm au

printemps et la présence de substrat fin.


9

2.3 Inventaire de la végétation aquatique

2.3.1 Espèces à statut précaire

Une liste des espèces végétales aquatiques à statut précaire susceptibles de se retrouver dans la zone

d’étude a été élaborée en se basant sur les occurrences provenant du CDPNQ et sur notre Système de

recherche des espèces à statut (SYSRES), une base de données élaborée par Groupe Hémisphères, qui

permet d’identifier les espèces qui pourraient être présentes en fonction des affinités du territoire (proximité

géographique, distribution géographique, écosystèmes présents, caractéristiques de l’habitat, etc.). Ce

système utilise les listes de la Loi sur les espèces en péril (LEP) et des espèces à statut précaires du

MDDELCC. Cette liste est présentée à l’Annexe II.

Selon WSP (2015), une espèce de plante aquatique à statut précaire est présente dans l’aire d’étude. Il

s’agit du Podostémon à feuilles cornées (Podostemum ceratophyllum), une plante submergée dont les

feuilles se développe surtout à la fin de l’été pour former un gazon qui tapisse le fond des rapides.

Une sortie en bateau a donc été faite le 10 août, soit lorsque la plante est bien développée, afin de faciliter

son identification. L’inventaire a été fait à vue ou à l’aide d’un râteau ou d’un bathyscope pour les zones

plus profondes. Toutes les zones de fraie d’eaux vives et d’eaux calmes ont été inventoriées et toutes les

observations d’espèces à statut précaire identifiées ont été consignées.

2.3.2 Autre espèce d’intérêt

Lors de la visite du 10 août, la présence d’autres espèces a également été notée, incluant la mousse

Fontinalis sphagnifolia présente en forte densité sous le pont Taschereau selon WSP (2015). Les mousses,

contrairement aux plantes vasculaires aquatiques, sont prennent. Ainsi, l’inventaire de cette espèce peut

être fait à tout moment de l’année et puisque son recouvrement subi une variation intra annuelle

négligeable.


10

3 RÉSULTATS

Les résultats de cette étude sont exposés en trois sous-sections : l’inventaire de la faune ichtyenne, de la

caractérisation de l’habitat du poisson et de l’inventaire de la végétation aquatique à statut précaire. Un

catalogue de photos prises sur le terrain est présenté à l’Annexe III. Finalement, l’Annexe IV présente les

données brutes.

3.1 Inventaire de la faune ichtyenne

La Figure 2 présente un aperçu des résultats de pêche obtenus grâce aux trappes à œufs et aux filets de

dérive. Les détails des résultats sont présentés dans les sections suivantes. Puisque les inventaires ont eux

lieu aux moments opportuns selon les températures de l’eau (Section 2.1), l’effort de pêches est estimé

suffisant. Effectivement, les espèces et le nombre de spécimens récoltés lors de ces inventaires permettent

également de considérer l’effort comme suffisant pour répondre aux besoins de ce mandat ; identification

des espèces utilisant les zones de fraie potentielles préalablement identifiées et estimation de l’intensité de

l’utilisation de celles-ci.

3.1.1 Trappes à œufs

Les résultats de captures obtenues à l’aide des trappes à œufs sont présentés au Tableau 3. L’effort de

pêche déployé a permis la capture de 1 326 œufs, dont 717 Dorés jaunes, 520 catastomidés, 50 dards sp.,

34 Laquaiches argentées, 2 Omiscos, 2 Naseux des rapides et 1 Fouille roche zébrée. Les résultats complets

des captures sont présentés au tableau 3. En ce qui concerne le Doré jaune, les œufs ont été récoltés dans

35 stations réparties dans 10 zones, dont les plus importantes sont les zones 5, 7 et 18 (Tableau 3 et

Figure 2).

Mentionnons la forte abondance d’œufs de catostomidés dans la zone 4, où la grande majorité des œufs

de ce taxon ont été récoltés, ainsi que l’absence d’œuf d’Esturgeon jaune dans l’ensemble des stations

malgré le moment opportun des pêches pour la capture de cette espèce.

Tableau 3. Œufs capturés dans les trappes installées dans les zones d’eau vive

STATION

ESPÈCE

TOTAL CATOSTOMIDÉ SP.

LAQUAICHE ARGENTÉ

DARD SP.

FOUILLE ROCHE ZÉBRÉE

OMISCO NASEUX

DES RAPIDES

DORÉS JAUNES

4-A 1 8 9

4-B 10 4 14

4-C 23 17 1 41

4-D 115 3 118

4-E 97 1 98

4-F 106 1 107

4-G 1 1

4-H 55 55

5-A 23 23

5-B 6 3 10 19

5-C 1 1

5-D 38 38

5-E 5 7 195 207

5-F 0


11

STATION

ESPÈCE


LAQUAICHE ARGENTÉ

DARD SP.


OMISCO NASEUX

DES RAPIDES

DORÉS JAUNES

6-A 5 6 11

6-B 20 1 8 29

6-C 10 1 6 17

6-D 1 18 19

7-A 1 26 27

7-B 1 29 30

7-C 1 57 58

7-D 1 3 4

7-E 25 25

7-F 2 2 4

7-G 0

7-H 1 1 2

7-I 7 4 11

7-J 27 27

7-K 10 10

7-L 1 1

7-M 0

7-N 0

7-O 0

8-A 0

8-B 0

8-C 0

8-D 0

8-E 0

8-F 0

9-A 0

9-B 2 2

9-C 5 5

11-A 1 1

11-B 6 4 10

11-C 3 3

11-D 0

17-A 1 1

17-B 10 10

17-C 2 22 24

17-D 0

17-E 0

18-A 50 100 150

18-B 7 7

18-C 2 16 18


12

STATION

ESPÈCE


LAQUAICHE ARGENTÉ

DARD SP.


OMISCO NASEUX

DES RAPIDES

DORÉS JAUNES

18-D 0

19-A 35 35

19-B 1 1

19-C 0

19-D 1 1

20-A 21 21

20-B 3 3

20-C 26 26

20-D 2 2

20-E 0

Total 520 34 50 1 2 2 717 1 326

3.1.2 Filets de dérive

Le Tableau 4 présente les résultats de capture des filets de dérive. Cette technique de pêche a permis la

capture de 369 larves de Doré jaune, 285 de catastomidés sp. et 10 de chabot sp.

Tableau 4. Larves et œufs capturés dans les filets de dérive installés dans les zones d’eau vive

STATION

ESPÈCE

TOTAL

GÉNÉRAL CATOSTOMIDÉ SP.

CHABOT SP.

LAQUAICHE ARGENTÉ

FOUILLE

ROCHE ZEBRÉ OMISCO DORÉ JAUNE

larve œuf total larve œuf œuf œuf larve œuf total

4-D-1 115 9 980 10 095 8 4 132 132 10 239

4-D-2 102 1 285 1 387 1 1 7 48 20 68 1464

5-D-1 16 59 75 3 7 1 83 83 169

6-D-1 8 8 2 2 10

7-D-1 3 3 6 3 2 2 14

7-D-2 7 7 1 40 3 43 51

8-D-1 1 5 6 12 12 18

9-D-1 3 1 1 4

9-D-2 1 1 5 5 6

11-D-1 2 162 164 4 1 1 29 2 31 201

17-D-1 18 68 86 7 9 7 7 109

17-D-2 9 89 98 2 3 3 103

18-D-1 1 3 3 4

18-D-2 11 41 52 3 10 11 3 3 79

20-D-1 0

Total 285 11 697 11 982 15 38 10 31 369 26 395 12 471


13

De plus les filets de dérive ont permis la capture de 11 697 œufs de catastomidé sp., 38 de Laquaiche

argentée, 31 d’Omisco, 26 de Dorée jaune, 15 de chabot sp. et 10 de Fouille roche zébrée. Aucune larve

ou œuf d’Esturgeon jaune n’a été récolté. Les larves de Doré jaune ont été capturées dans 13 des 15

stations, mais principalement dans les zones 4, 5 et 7 (Figure 2).

3.1.3 Pêche électrique, pêche à la ligne et observation d’Achigan à petite bouche

Ces pêches ont permis la capture de 44 poissons, dont 17 Achigans à petite bouche. Ces derniers ont été

capturés principalement le 16 juin autour de l’île ronde (zone 13), la zone 22 et l’île Chevrier (zone 21).

Plusieurs autres espèces (n=11) ont été capturées en faible nombre, le Chevalier blanc étant l'espèce la

plus abondante après l’achigan. Le Tableau 5 présente les résultats de pêche obtenus à l’aide de ces

techniques.

Tableau 5. Captures faites à la pêche électrique et à la ligne dans les zones d’eau calme

ESPÈCE STADE

ZONE

TOTAL 13 21 22 23 & 24 25

PE1 PL2 PE PL PE PL PE PL PE PL

Crapet de roche Adulte 1 1 2

Malachigan Adulte 3 3

Meunier noir Juvénile 1 1

Couette Adulte 1 1

Grand brochet

Adulte

Juvénile

Total

1

1

1

1

1

1

2

1

3

Crapet-Soleil Adulte 1 1 2

Lépisosté osseux Adulte 2 2

Achigan à petite bouche

Adulte

Juvénile

Total

6

2

8

2

2

4

4

3

3

15

2

17

Chevalier blanc Adulte 1 4 3 8

Chevalier rouge Adulte 2 2

Perchaude

Adulte

Juvénile

Total

1

1

1

1

1

1

2

Doré jaune Juvénile 1 1

Total 11 13 4 0 16 44

1 PE = Pêche électrique

2 PL = Pêche à la ligne

265000 265500

5026500

5026500

5027000

5027000

5027500

5027500

Les Cèdres

V a udreuil-Dorion Notre-Da m e-

de-l'Île-Perrot

Sa in t-La za re

HudsonM on tréa l

Sen n eville

Pin c ourt

Ba ie-D'U rfé

L'Île-Ca dieux Sa in te-An n e-

de-Bellevue

L'Île-Perrot

LÉGENDENombre de larves Nombre d'oeufs

FICHIER, PROJET , DAT E, AU T EU R:GH-0653 , G175-11-15, 2015-10-07, edic koum

Projection : NAD 1983 M T M 8

±É c helle: 1/4 000

5731, rue Sa in t-Louis, Bureau 201, Lévis (QC)Ca n a da , G6V 4E2

1453, rue Bea ub ien est,Bureau 301, M on tréa l (QC)Ca n a da , H2G 3C6

Sourc es:Études: WSP Ca n a da , 2015Image satellite: Sourc es: Esri, HERE, DeLorm e, T om T om , In term a p, in c rem en t P Corp.,GEBCO, U SGS, FAO, NPS, NRCAN, GeoBase, IGN, Ka da ster NL, Ordn a n c e Survey,Esri Japa n , M ET I, Esri Chin a (Hon g Kon g), swisstopo, M a pm yIn dia , © Open StreetM a pcon trib utors, a n d the GIS U ser Com m un ity© 2010 Digita lGlob e Im a ge courtesy of U SGS Ea rthsta r Geogra phic s SIO © 2015M ic rosoft Corporation

0 100 200M ètres



Résultat de pêchetrappes à oeufs, filets de dérives et

pêches électriques et à la ligne

(Filet de dérive)#* 0#* 1 - 9#* 10 - 99#* 100 - 199Nombre de capturesPêche à la ligneBB 0BB1 - 9Pêche électrique! 10 - 99

Secteurs d'aménagement potentielsFra yère ea u c a lm e (27 497 m ²)Fra yère ea u vive (90 845 m ²)

(Trappe à oeuf)!( 0!( 1 - 9!( 10 - 99!( 100 - 199Réseau routierAutorouteArtèreRoute collectric eRoute loc a le

Figure 2

Numéros de référence desaménagements proposés

Section desrecommandationsdu rapport

!(#


17

3.2 Caractérisation de l’habitat du poisson

La caractérisation de l’habitat du poisson a permis de localiser les engins de pêches aux endroits les plus

propices d’être utilisés comme site de fraie pour les espèces visées par cette étude. Le Tableau 6 présente

les caractéristiques moyennes de chacune des zones potentielles de fraie à l’étude selon l’inventaire fait le

10 août 2015. Un effort plus important a été voué aux zones d’eau vive dont les espèces présentent un

intérêt supérieur pour les aménagements aux yeux des instances gouvernementales (Serge-Éric Picard,

communication personnelle).

Tableau 6. Caractéristiques générales des zones potentielles de fraie

ZONE

SUBSTRAT VÉGÉTATION VITESSE DE COURANT

Mo L S Gr C G Gx B Bx R Recouvrement moyen

(%) Type*

Moyenne (E.T.) (m/s)

4 68 A, M,

P 1,32 (0,43)

5 65 A, P, V 1,27 (0,31)

6 55 V, A 0,93 (0,54)

7 41 V, A, P 1,05 (0,58)

8 68 V 0,76 (0,40)

9 58 A, P 0,54 (0,22)

11 67 A, P 0,96 (0,36)

17 50 V, P 0,66 (0,56)

18 65 A, P 0,65 (0,41)

19 30 A, P 0,65 (0,49)

20 42 A, P, V 0,40 (0,25)

13 N.A. V, P N.A.

21 N.A. V, M 0.02

22 N.A. V, P <0.01

23 N.A. V, P <0.01

24 N.A. V, P <0.01

25 N.A. V, P <0.01

: Spectre de substrat présent

: Substrat dominant

* : en ordre d’importance (M = mousse, A = algue, V = Plante vasculaire, P = Périphyton)

Pour les zones d’eau vive, on remarque que les courants les plus forts ont été mesurés dans les zones 4, 5

et 7, les trois zones bordant le chenal de navigation. Il est également à noter que les écarts-types sont très

élevés relativement aux valeurs, indiquant une grande variation dans le temps et entre les stations à

l’intérieure d’une même zone. Toutes ces valeurs se situent à l’intérieur du spectre de vitesse de courant


18

des sites de fraie du Doré jaune et de l’Esturgeon jaune allant de 0,1 à 1,7 m/s (Tableau 8). Les valeurs

de courant des zones d’eau calme ne sont pas assez nombreuses pour calculer un écart type, mais elle

s’approche toute de la nullité, ce qui convient à l’Achigan à petite bouche.

Le substrat présent dans les zones d’eau vive à l’étude est principalement composé de particules moyennes

et grossières allant de caillou à gros bloc avec une dominance de petits et gros galets et de blocs dans les

zones d’eau plus rapide. Encore une fois, dans le spectre de substrat des frayères des deux espèces cibles

de ces zones (Tableau 7). Dans les zones d’eau calme, le substrat est principalement composé de particules

fines, propices à la fraie de l’Achigan à petite bouche, parsemé de blocs.

Le recouvrement par la végétation aquatique est important dans toutes les zones de fraie potentielles au

milieu de l’été, mais la reconnaissance faite au moment de la sélection des stations de pêche indique que

ces végétaux ne sont pas encore développés au printemps, lors de la fraie des espèces ciblées, et ne

représentent donc pas une limitation pour leur reproduction. Bien que le recouvrement par les végétaux

n’ait pas été estimé avec précision pour les zones d’eau calme, le recouvrement variait de 10% à 50% et

était principalement représenté par des plantes vasculaires aquatiques incluant des scirpes, des potamots,

des quenouilles et des nénuphars. Le recouvrement par la mousse, quant à lui, se concentre dans les

microhabitats protégés des courants forts (Figure 3) ; microhabitats de moindre qualité pour la fraie des

poissons d’eau vive.

3.2.1 Maskinongé

Une caractérisation sommaire des sites potentiels de fraie pour le Maskinongé a également été faite. Tous

les herbiers sont présentés à la Figure 3 et ceux présentant un potentiel pour cette espèce y sont mis en

évidence. Le Tableau 7 présente les données récoltées lors de l’inventaire de ces herbiers.

Tableau 7. Caractéristiques générales des herbiers potentiels pour la fraie du Maskinongé

LOCALISATION

PROFONDEUR D’EAU MOYENNE

VITESSE DE COURANT

MOYEN ESPÈCE VÉGÉTALE

(m) (m/s) Dominante Sous-dominante

Ouest-de-l’Île Bray Ouest

1 0,1 Scirpe sp. Pontederia cordata

Est de l’Île Bray Ouest 0,4 <0,01 Scirpe sp. Potamot sp.

Sud de l’Île Bray Ouest 0,7 <0,01 Scirpe sp. Phragmites australis

Pourtour de l’île aux Pins

0,6 <0,01 Scirpe sp. Potamot sp./nénuphar

sp./brasénie sp.

Rive de la zone 24 0,6 <0,01 Quenouille

sp./Nénuphar esp. Scirpe sp./potamot sp.

Rive de la zone 17 0,6 0,25 Scirpe sp. -

Rive de la zone 22 0,7 0,04 Pontédérie cordata Rubanier sp.

Amont de la zone 5 0,7 0,5 - -

Rive de la zone 21 0,6 0,8 Nénuphar

esp./Potamot sp. Rubanier

sp./Pontédérie cordata

* Même code de couleur qu’à la Figure 3 (Potentiel Élevé, Moyen, Faible, Nul)


19

Selon ces critères et les photographies des herbiers, les sites de fraie les plus probables pour cette espèce

se retrouvent principalement au pourtour du sud de l’Île aux Pins avec quelques autres petits herbiers

adéquats à l’aval du chenal du parc de l’Île Bray Ouest, le long de la rive du parc Sabourin et au pourtour

de l’Île Chevrier.

3.3 Inventaire de la végétation aquatique

3.3.1 Espèce à statut précaire présente

Podostémon à feuilles cornées

Description de l’espèce

Le Podostémon à feuilles cornées (Podostemum ceratophyllum) est susceptible d’être désignée menacée

ou vulnérable au Québec et a un rang de conservation subnational S2, soit en péril dans la province. Il

s’agit d’une plante herbacée aquatique au port rampant. Les tiges ont une longueur allant de 2 à 30 cm de

longueur (Gleason et Cronquist, 1991). Les tiges sont raides, subdivisées et les feuilles sont filiformes. Les

fleurs sont petites et n’ont pas de pétales. La floraison a lieu d’août à octobre.

Cette espèce croit en eaux vives, où elle s’accroche aux roches de taille variable. Les haptères1 s’insèrent

dans les microfailles des roches et il devient impossible de décoller la plante de la roche (Marie-Victorin,

1995). Elle peut croître jusqu’à une profondeur de 60 cm d’eau, mais elle doit être émergée pour fleurir

(FloraQuebeca, 2009). Il préfère les eaux claires, bien aérées et exposées au soleil. Elle serait indicatrice

de la bonne qualité de l’eau, par le fait qu’elle nécessite une eau bien oxygénée et ne tolère pas

l’envasement (Hutchens et al., 2004).

Le Podostémon à feuilles cornées est présent dans tout l’est de l’Amérique du Nord. Au Québec, 24

occurrences ont été répertoriées, la majorité se trouvant à Valleyfield et Repentigny (CDPNQ, 2013). La

taille des populations est difficile à évaluer et, considérant que les lits des cours d’eau sont sous

échantillonnés, il y a donc de bonnes chances que d’autres populations soient présentes. Dans le nord-est

des États-Unis, certaines populations s’étendent sur plusieurs kilomètres (GoBotany, 2015).

Des études sur le Podostémon à feuilles cornées aux États-Unis ont montré que sa présence avait un effet

important sur la biomasse benthique (Hutchens et al., 2004). Sa présence crée plus d’habitats pour les

organismes benthiques et par le fait même une plus grande biomasse, qui à son tour entraîne une

augmentation de la taille des populations de poissons benthiques (Argentina, 2006).

Présence dans le secteur des rapides de Vaudreuil

Le secteur des rapides de Vaudreuil abrite une macropopulation de Podostémon à feuilles cornées. La taille

de cette population est difficilement déterminable avec précision, mais elle abrite assurément quelques

dizaines de milliers d’individus. Des colonies ont été répertoriées à divers endroits, tel que présenté à la

Figure 3. Les secteurs ont été classés selon trois catégories : zone dense, où la plante couvrait presque

toutes les roches ; moyennement dense, où entre 33 et 66 % des roches étaient couvertes ; peu dense,

où moins de 33 % des roches étaient couvertes.

1 Une haptère est un crampon de fixation. Cet organe de fixation est commun chez les algues et dans quelques familles

de plantes, dont les Podostémacées. Contrairement à une racine, l'haptère ne remplit aucune fonction d'absorption, que

ce soit d'eau ou de nutriment.


20

Une zone potentielle à la présence du Podostémon à feuilles cornées a également été tracée. Lors de

l’inventaire, à cause d’un niveau d’eau élevé du lac Saint-Louis combiné à un épais périphyton et une eau

brune, il était difficile de délimiter les colonies avec précision. En fonction de la granulométrie observée et

de la profondeur, le Podostémon à feuilles cornées pourrait s’y retrouver.

Contraintes à l’aménagement de frayères

Il semble y avoir une présence importante du podostémon à feuilles cornées à travers une grande partie

de l’aire d’étude. Cela représente évidemment une limitation pour les aménagements puis que cette plante

est susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec. Cependant, puisque cette espèce n’est

pas développée au moment de la fraie des espèces d’intérêt, soit le Doré jaune et l’Esturgeon jaune (comme

en témoigne la caractérisation sommaire des habitats de fraie faite au printemps), elle ne représente pas

une menace pour la fraie de ces espèces.

D’autre part, la présence en colonies denses de celle-ci sur les remblais laissés suite à la dernière réfection

du pont Taschereau (WSP, 2015) suggère que cette espèce est favorisée par de tels habitats et que les

aménagements proposés ne viennent pas menacer la survie de cette colonie. Cela pourrait même

augmenter les superficies d’habitat disponible pour cette espèce qui, comme mentionné plus haut, fournit

de l’habitat pour le benthos qui est à la base de la chaîne trophique aquatique (Argentina, 2006).

Autres espèces à statut précaire

La demande au CDPNQ a permis de répertorier sept autres espèces à statut précaire d’herbiers ou de

marais. Aucune de ces espèces n’a été vue lors des inventaires du rapide de Vaudreuil en 2015.

Les principaux marais, soit ceux de l’ile aux Pins ont été vérifiés pour la présence de Lézardelle penchée

(Saururus cernuus), de Scirpe à soies inégales (Schoenoplectus heterochaetus) et de Rubanier branchu

(Sparganium androcladum).

Les herbiers submergés ont été vérifiés pour la présence de Myriophylle à feuilles variées (Myriophyllum

heterophyllum) et du Potamot de l’Illinois (Potamogeton illinoensis).

3.3.2 Autre espèce d’intérêt

La mousse Fontinalis sphagnifolia a également été repérée sous le pont Taschereau, principalement au

pourtour des piliers et dans les secteurs plus protégé. Effectivement, à l’exception des quelques secteurs

de contre-courant protégés, le courant y est trop fort et cette espèce ne résisterait pas aux forts courants

du printemps. Celle-ci colonise donc principalement les microhabitats non propices à la fraie des poissons

d’eau vive puisque ces dernières recherchent des zones de courant. Elle ne représente donc pas une

contrainte pour la fraie de ces espèces.

265000 265500

5026500

5026500

5027000

5027000

5027500

5027500

Les Cèdres

V audreuil-Dorion Notre-Dame-

de-l'Île-Perrot

S aint-Laz are

HudsonMontréal

S enneville

Pincourt

Baie-D'Urfé

L'Île-Cadieux S ainte-Anne-

de-Bellevue

L'Île-Perrot

LÉGENDE FICHIER , PR OJ ET, DATE, AUTEUR :GH-0653 , G175-11-15, 2015-10-07, edickoum

Projection: NAD 1983 MTM 8

±Échelle: 1/4 000

5731, rue S aint-Louis, Bureau 201, Lévis (Q C)Canada, G6V 4E2

1453, rue Beaubien est,Bureau 301, Montréal (Q C)Canada, H2G 3C6

S ources:Études: W S P Canada, 2015Image satellite: S ources: Esri, HER E, DeLorme, TomTom, Intermap, increment P Corp.,GEBCO, US GS , FAO, NPS , NR CAN, GeoBase, IGN, Kadaster NL, Ordnance S urvey,Esri J apan, METI, Esri China (Hong Kong), swisstopo, MapmyIndia, © OpenS treetMapcontributors, and the GIS User Community© 2010 DigitalGlobe Image courtesy of US GS Earthstar Geographics S IO © 2015Microsoft Corporation

0 100 200Mètres

INV ENTAIR E ICHTY OLOGIQ UE DES R APIDES DE V AUDR EUILCOMPENS ATION DE LA PER TE D’HABITAT DU POIS S ON

EN EAU V IV E DANS LE CADR E DES TR AV AUX DE CONS TR UCTION DU NPS L

Qualité des herbiers pour lemaskinongé

3210Zone de mousses

Secteurs d'aménagement potentielsFrayère eau calme (27 497 m²)Frayère eau vive (90 845 m²)

PodostémonZone dense (> 66%)Zone moyennement dense(33%-66%)Zone peu dense(< 33%)Zone potentielle

Réseau routierAutorouteArtèreR oute collectriceR oute locale

Figure 3

Végétation aquatique et potentiel pour le maskinongé

aux rapides de Vaudreuil


23

4 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette section présente un résumé de l’utilisation des zones potentielles de fraie à l’étude ainsi que les

recommandations d’aménagement pour chacune d’elles. Une importante revue de la littérature scientifique

a été faite par Courteille (2008) concernant les préférences en termes d’habitats pour les espèces à l’étude

et le Tableau 8 en présente un résumé.

Tableau 8. Résumé des caractéristiques physiques des sites de fraie pour les trois espèces

ciblées

ESPÈCE

SPECTRE DE VALEUR

PROFONDEUR D’EAU

VITESSE DE COURANT CALIBRE DU SUBSTRAT

(m) (m/s)

Doré jaune Optimal 0,4 – 1,0 0,4 – 1,0 Galet 100-300 mm 1, 2

Étendu 0,2 – 2,0 0,3 – 1,5 Caillou, galet, bloc 50-400 mm 3

Esturgeon jaune

Optimal 0,4 – 1,3 0,2 – 1,1

Assemblage de caillou (20%; 40-80 mm), galet (40 %; 80-250 mm) et bloc (40%; 250-400 mm) 4

Étendu 0,2 – 13,0 0,1 – 1,7 Caillou-galet-bloc 40-400 mm 4

Achigan à petite

bouche

Optimal 0,5 – 0,7 0 – 0 3 Gravier et sable grossier (2-40 mm) 5

Étendu 0,3 – 2,5 0 – 0,6 Sable, gravier et caillou (0,125-80 mm) 5

1 Environnement Illimité (2014b)

2 Fondation de la faune du Québec (1996)

3 Environnement Illimité (2012b)

4 Environnement Illimité (2012c)

5 Musch (2007)

Puisque les spécifications adéquates pour les aménagements proposés varient d’une espèce à l’autre, mais

que les spectres de valeurs se chevauchent en grande partie, l’approche préconisée est de proposer des

aménagements multispécifiques pour les zones d’eau vive et d’eau calme respectivement. Idéalement, les

zones aménagées devraient présenter des caractéristiques se situant dans le spectre optimal de valeurs

présenté au Tableau 8. Cependant, puisque la profondeur d’eau et la vitesse de courant varient en fonction

de la saison et de l’année, il peut être judicieux d’étendre les aménagements au spectre étendu pour ces

variables. D’un autre côté, le calibre du substrat utilisé devrait toujours se situer à l’intérieur du spectre

optimal à moins de limitation d’ordre hydrologique. Effectivement, un courant attendu trop fort en début

de saison pourrait emporter le substrat installé si celui-ci est trop petit. A priori, un substrat adéquat pour

les frayères en eaux vives serait un assemblage hétérogène de roches de dimension allant de 100 à 350 mm

et pour les frayères à achigan à petite bouche, un mélange de gravier grossier et de caillou de dimension

allant de 10 à 50 mm. Pour les frayères en eaux vives, le maintien d’un substrat propre est un aspect

majeur de la qualité d’une frayère. L’exondation d’une portion de la frayère en étiage permet de réduire la

formation d’algue et de limon sur les roches. La cote des aménagements devrait être établie en considérant

cet aspect. Une analyse hydrodynamique devra être faite avant de faire les aménagements afin de s’assurer

que ceux-ci seront durables.

Puisqu’il a été établi que le Podostémon à feuilles cornées ne représentait pas une contrainte pour la fraie

des espèces d’eau vive au printemps en raison de son développement tardif, la distribution de cette espèce


24

n’a pas été prise en compte lors de l’emplacement des sites d’aménagement. En contrepartie, la Fontinalis

sphagnifolia, nonobstant l’absence de statut précaire, a été considérée pour la localisation des aires

d’aménagement pour deux raisons. Premièrement son recouvrement pérenne représente une contrainte

pour la fraie du poisson, mais, puisque cette espèce ne résiste pas aux forts courants et qu’elle se retrouve

principalement dans les zones abritées et les contres courants, elle ne colonise pas des sites adéquats pour

les espèces de poisson d’eau vive. Ainsi, la distribution de cette mousse a été utilisée comme indicateur de

zones non propices et a été évitée lors de la localisation des aménagements. Afin de limiter la colonisation

d’autres secteurs pas cette espèce, il est important de s’assurer que les zones d’eau vive préservent une

hydrodynamique assurant que celle-ci ne puisse résister au courant printanier et au passage des glaces,

comme il semble en être le cas dans les zones de plus forts courants.

La Figure 4 présente les emplacements des aménagements proposés. Des numéros entre parenthèses dans

cette section permettent de localiser les aménagements dont il est question sur la Figure 4.

4.1 Description des aménagements

Zone 4

La zone 4 est très utilisée pour la fraie des catostomidés, car les captures d’œufs et de larves y ont été très

abondantes, particulièrement au centre et à l’est du site. Celui-ci est aussi utilisé par le Doré jaune,

notamment la portion nord-ouest et le secteur plus à l’amont, sous les tabliers des ponts, et plus au nord.

Certaines portions de cette zone notamment sous les ponts pourraient être excavées de façon à augmenter

la superficie d’habitat de fraie (1). La portion ouest de la zone présente un bon potentiel d’aménagement

pour les espèces d’eau vive et particulièrement pour le Dorée jaune. Un remodelage complet de la zone

pourrait être envisagé afin de créer plusieurs zones d’écoulement parallèles offrant des conditions

hydrauliques (vitesse et profondeur d’eau) sensiblement différentes afin d’offrir un habitat de fraie adéquat

pour une grande gamme de débits et d’espèces. Une légère excavation et l’ajout de substrat de fraie

seraient requis. Cette zone pourrait être agrandie du côté sud-ouest (2). La portion est de la zone 4 offre

également un bon potentiel d’aménagement pour les espèces d’eau vive, dont l’Esturgeon jaune, préférant

les zones peu profondes (3). Ces dernières recherchent souvent un haut-fond peu profond avec des vitesses

de courant moyennes, en bordure d’une zone d’écoulement rapide. Un déflecteur en enrochement pourrait

être aménagé dans la portion amont afin de créer une zone de courant plus rapide, en aval duquel un grand

haut-fond pourrait être aménagée avec du substrat de fraie. Les aménagements dans cette zone

représentent 33 918 m², mais seulement 4 617 m² représente vraiment de nouveaux habitats tandis que

les 29 301 m² restants sont représentent plutôt de l’amélioration d’habitat, compensant plus pour de la

dégradation d’habitat que pour de la perte d’habitat.

La fosse située en aval de la zone 4 permet aux poissons de s’abriter du courant et devrait être conservée

(4).

Zone 6

Cette zone montre une utilisation relativement faible par le Doré jaune. Le potentiel de fraie pourrait être

augmenté par l’ajout de substrat adéquat à différentes cotes et en agrandissant la zone, afin d’offrir des

conditions hydrauliques favorisant la fraie des espèces d’eau vive pour une grande gamme de débit (5).

L’aménagement dans cette zone représente une superficie de 10 391 m², dont 4 670 m² représente un

réel gain en superficie d’habitat tandis que les autres 5 721 m² représentent plutôt de l’amélioration

d’habitat.

265000 265500

5026500

5026500

5027000

5027000

5027500

5027500

Les Cèdres

V a udreuil-Do rio n No tre-Da m e-

de-l'Île-Perro t

Sa int-La za re

Hudso nM o ntréa l

Senneville

Pinc o urt

Ba ie-D'U rfé

L'Île-Ca dieux Sa inte-Anne-

de-Bellevue

L'Île-Perro t

LÉGENDE FICHIER, PROJET , DAT E, AU T EU R:GH-0653 , G175-11-15, 2015-10-09, jtrem b la y

Pro jectio n: NAD 1983 M T M 8

±Éc helle: 1/4 000

5731, rue Sa int-Lo uis, Bureau 201, Lévis (QC)Ca na da , G6V 4E2

1453, rue Bea ub ien est,Bureau 301, M o ntréa l (QC)Ca na da , H2G 3C6

So urc es:Études: WSP Ca na da , 2015Image satellite: So urc es: Esri, HERE, DeLo rm e, Interm ap, inc rem ent P Co rp., GEBCO,U SGS, FAO, NPS, NRCAN, Geo Ba se, IGN, Ka daster NL, Ordna nc e Survey, EsriJa pa n, M ET I, Esri China (Ho ng Ko ng), swissto po , M apm yIndia , © OpenStreetM a pc o ntrib uto rs, a nd the GIS U ser Co m m unity© 2015 Digita lGlo b e Im a ge c o urtesy o f U SGS Ea rthsta r Geo gra phic s SIO © 2015M ic ro so ft Co rpo ratio n

0 100 200M ètres



Zones d'aménagements proposésEspèc e eau viveEspèc e eau c a lm e

!(!( Déflec teurSecteurs d'aménagement potentielsFra yère ea u c a lm e (27 497 m ²)Fra yère ea u vive (90 845 m ²)

Réseau routierAuto ro uteArtèreRo ute c o llectric eRo ute lo c a le

Aménagements proposés aux rapides de Vaudreuil

Figure 4

Numéros de référence des aménagements proposés

Section des recommandations du rapport

!(#


27

Zone 5

Cette zone est bien utilisée pour la fraie du Doré jaune, principalement près de la rive. L’ajout de substrat

de fraie plus au large permettrait d’agrandir cet habitat de fraie pour le doré et les autres espèces d’eau

vive (6). Cela représente 6 832 m² de gain en habitat puisque ce secteur est présentement assez profond

et ne convient pas à la plupart des espèces d’eau vive.

Zones 11, 17, 19, 18

Plusieurs sections de ces zones sont relativement bien utilisées pour la fraie du Doré jaune, principalement

près de la rive. L’aménagement plus au large de plusieurs hauts-fonds par l’ajout de substrat de fraie

permettrait d’augmenter la superficie de ces habitats pour les espèces d’eau vive (7). Au total, les

aménagements de cette zone représentent 5 240 m² de gain en habitat dans des secteurs actuellement

trop profonds où à substrat sous-optimal.

Zone 20

Cette zone est utilisée avec une intensité moyenne par le Doré jaune, principalement près de la rive. Les

conditions d’écoulement permettraient l’agrandissement de cette frayère vers le large pour favoriser la fraie

des espèces d’eau vive (8). Cela représente 1 363 m² de gain en habitat en secteur présentant

actuellement un substrat sous-optimal.

Zone 7

Cette zone est très utilisée par le Doré jaune, principalement près de la rive. Cette grande zone présente

un bon potentiel d’aménagement. La portion près de la rive pourrait être agrandie vers le large pour

favoriser la fraie des espèces d’eau vive (9).

Le présent haut-fond au centre de la zone qui pourrait également être agrandi et servir d’aménagement

pour les espèces d’eau vive, dont l’Esturgeon jaune, préférant les zones peu profondes (10). La création

d’un déflecteur à l’amont permettrait de créer une accélération du courant en aval duquel un haut-fond

avec du substrat de fraie adéquat pourrait être aménagé.

Ces aménagements totalisent 13 373 m² de gain en habitat puisque les données (voir Figure 2) indiquent

une utilisation très limitée de cette partie de la zone.

Zones 8 et 9

Ces zones sont peu utilisées pour la fraie du Doré jaune, mais les vitesses de courant sont suffisantes pour

réaliser plusieurs aménagements à des cotes variées pour favoriser leur utilisation par les espèces d’eau

vive à différent niveau d’eau (11). Cela représente 7 090 m² de gain en habitat puisque ces zones sont

actuellement très peu utilisées par les espèces ciblées par cette étude.

Zones 13, 21, 22, 23, 24 et 25

Les nids d’achigan n’ont malheureusement pas pu été localisés en raison de la turbidité importante de l’eau

au moment des inventaires. Cependant, cette espèce est connue pour utiliser plusieurs secteurs rocheux

d’eau calme des rapides de Vaudreuil pour frayer. D’ailleurs, plusieurs spécimens ont été capturés autour

des îles Ronde et Chevrier ainsi qu’autour de la zone 22. Ainsi, puisque les mâles de cette espèce sont

connus pour protéger le nid (Scott et Crossman, 1974), leur présence est révélatrice.

Bien que ces habitats présentent un potentiel pour plusieurs espèces d’eau calme, les préférences en termes

de substrat et de végétation de ces espèces sont trop variables pour envisager des aménagements

favorisant toutes les espèces d’eau calme. C’est pourquoi les aménagements proposés dans ces zones

mettent l’emphase sur les espèces utilisant un substrat composé de gravier et de sable grossier lors de la


28

fraie, comme l’Achigan à petite bouche. Il est donc recommandé d’aménager des parcelles de substrat de

fraie adéquat dans les zones ciblées 13, 23 et 24, ainsi que dans les zones 21, 22 et 25 tout en évitant les

herbiers aquatiques (12). Une attention particulière devrait être vouée à éviter les secteurs de déposition

à l’intérieur de ces zones afin d’assurer la pérennité des aménagements.

Bien que les pêches semblent confirmer la présence d’Achigan à petite bouche dans toutes les zones d’eau

calme à l’exception des zones 23 et 24 (Tableau 5), le substrat est généralement sous-optimal avec

beaucoup de particules fines et de blocs (Tableau 6). L’ajout de substrat optimal dans ces zones est donc

considéré comme un gain en habitat totalisant 14 894 m².

Le Tableau 9 présente les superficies d’aménagement pour chacune des zones à l’étude.

Tableau 9. Superficies d’aménagement proposé

ZONE TYPE DE ZONE SUPERFICIE (m²)

GAIN AMÉLIORATION SOUS-TOTAL TOTAL

4 Eau vive 4 617 29 301 33 918

22 722 m² de gain en habitat et

35 022 m² d’amélioration d’habitat

totalisant

57 744 m² d’aménagement

en eau vive

5 Eau vive 6 832 6 832

6 Eau vive 4 670 5 721 10 391

11 Eau vive 2 560 2 560

17 Eau vive 1 449 1 449

18 Eau vive 846 846

19 Eau vive 385 385

20 Eau vive 1 363 1 363

7 Eau calme 13 373 13 373

35 357 m² de gain en habitat

en eau calme

8 Eau calme 5 470 5 470

9 Eau calme 1 620 1 620

13 Eau calme 2 057 2 057

21 Eau calme 2 855 2 855

22 Eau calme 3 079 3 079

23 Eau calme 1 402 1 402

24 Eau calme 1 864 1 864

25 Eau calme 3 637 3 637

Les superficies des aménagements totalisent 93 101 m² divisées en 57 744 m² d’aménagement pour les

espèces d’eau vive et en 35 357 m² pour les espèces d’eau calme. Cela représente 83 % des superficies

d’habitat du poisson d’eau vive perdu et à compenser en raison des travaux de construction du Nouveau

Pont sur le Saint-Laurent. De la même manière, cela représente 143 % des superficies d’habitat du poisson

d’eau calme perdu et à compenser.


29

5 PORTÉE ET LIMITATION DE L’ÉTUDE

Ce document est publié conformément et sous réserve d'un accord entre le Groupe Hémisphères inc. et le

client pour lequel il a été préparé. Il est limité aux questions qui ont été soulevées par le client dans les

documents d’appel d’offres et préparé en utilisant les niveaux de compétence et de diligence normalement

exercés par des scientifiques en environnement dans la préparation d’un tel document. Ce document est

destiné à être lu comme un tout et des sections ou des parties ne doivent donc pas être lues, utilisées ou

invoquées hors de leur contexte. Le document est confidentiel et la propriété du client.

6 ASSURANCE QUALITÉ

Groupe Hémisphères dispose d’un système interne de contrôle de la qualité inspiré de la norme ISO 9001 :

2008. Ce dernier est basé sur la vérification et l'approbation de tout concept et production de documents

par un professionnel senior. Il tient notamment compte de la responsabilité du management, du contrôle

de la documentation et des données, de la formation continue du personnel, ainsi que de l’assurance qualité

pour les produits livrables. Ce système inclut également un contrôle assidu des travaux de terrain et des

mesures de prévention et de sécurité spécifiques au projet.


30

7 RÉFÉRENCES

Communications personnelles

Serge-Éric Picard Chef d'équipe intérimaire, Travaux en rives / Direction de la gestion de l’habitat

du poisson / Direction régionale des océans et de l'habitat / Pêche et Océan Canada

Bibliographie

Argentina, J.E. (2006) Podostemum ceratophyllum and patterns of fish occurrence and richness in a

southern Appalachian river. A Thesis Submitted to the Graduate Faculty of the University of

Georgia in Partial Fulfillment of the Requirements for the Degree Master of Science, 109 p.

CDPNQ [Centre de données sur le patrimoine écologique] (2013) Fiches signalétiques des plantes

vasculaires menacées ou vulnérables. http://www.cdpnq.gouv.qc.ca/produits.htm

Courteille, A. (2008) Revue sur les caractéristiques physiques des frayères naturelles, aménagées et de

leur suivi pour neuf espèces de poissons d'eau douce. Hydro-Québec Équipement.

Dumont, P., J. D’amours, S. Thibodeau, N. Dubuc, R. Verdon, S. Garceau, P. Bilodeau, Y. Mailhot and R.

Fortin (2011) Effects of the development of a newly created spawning ground in the Des Prairies

River (Quebec, Canada) on the reproductive success of lak esturgeon (Acipenser fulvescens).

Journal of Applied Ichthyology 27 (2): 394-404.

Environnement Illimité inc. (2010) Centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert –

Suivi environnemental en phase exploitation – Rapport d’étude 2010 – Utilisation des frayères

naturelles d’Esturgeon jaune. Rapport préparé par La Haye, M., I. Lefebvre, F. Poirier et M.

Gendron pour Hydro-Québec Production, 61 p. et 4 annexes.

Environnement Illimité inc. (2011) Centrales de l’Eastmain-1-A, de la Sarcelle et dérivation Rupert – Suivi

environnemental (2011) en phase exploitation – Dérive larvaire de l’Esturgeon jaune (secteur à

débit réduit). Rapport produit par Environnement Illimité inc. Présenté à Hydro-Québec

Production.

Environnement Illimité inc. (2012a) Centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert –

Suivi environnemental en phase exploitation – Suivi de l’intégrité et de l’utilisation des frayères

aménagées pour l’Esturgeon jaune – Travaux 2012. Rapport préliminaire. Rapport préparé par G.

Guay et M. Gendron pour Hydro-Québec Production. 64 p. et 6 annexes.

Environnement Illimité inc. (2012b) Centrale Mercier – Suivi environnemental 2012 en phase exploitation

– Fraie du doré jaune. Rapport produit par M. Simoneau, G. Guay et M. Gendron pour Hydro-

Québec, Production Région Beauharnois, Gatineau. 50 pages et 9 annexes.

Environnement Illimité inc. (2012c) Centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert —

Synthèse des connaissances acquises sur l’esturgeon jaune. Rapport préparé par Burton, F., I.

St-Onge, M. La Haye, G. Guay, M. Gendron, R. Dion, M. Simoneau, G. Laurent et G. Tremblay

pour la Société d’énergie de la Baie James. 173 p. et 1 annexe.

Environnement Illimité (2014a) Centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle et dérivation Rupert –

Utilisation des frayères naturelles d’Esturgeon jaune dans la rivière Rupert – Bilan du suivi 2010-

2014. Rapport produit par La Haye, M. M. Gendron, I. Lefebvre et M. Simoneau, et présenté à

Hydro-Québec Production. 66 p. et 6 annexes.

Environnement Illimité (2014b) Reconstruction du pont Galipeault – Suivi des aménagements de frayères

dans le secteur du pont Galipeault – Suivi 2014. Rapport produit par Simoneau, M. et M.

Gendron, et présenté au ministère des Transports du Québec. 19 p. et 2 annexes.

Fondation de la faune du Québec (1996) Habitat du poisson: le doré jaune. Guide d’aménagement

d’habitats. Québec. 20 p.


31

Gleason, H.A. et A. Cronquist (1991) Manual of vascular plants of northern United States and adjacent

Canada. The New York Botanical Garden, New York. 910 p.

GoBotany (2015) Podostemum ceratophyllum. New England Wildflower Society. Accessible au :

https://gobotany.newenglandwild.org/species/podostemum/ceratophyllum/

Groupe Hémisphères (2014) Inventaire ichtyologique des rapides de Vaudreuil - Plan d’échantillonnage et

plan de santé/sécurité au travail. Remis à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada,

9 pages et 3 annexes.

Hutchens JJ, Jr, Wallace JB, Romanizyn, ED. (2004) Role of Podostemum ceratophyllum Michx. in

structuring benthic macroinvertebrate assemblages in a southern Appalachian river. Journal of

the North American Benthological Society, 23(4):713-727

Scott, W.B. et E.J. Crossman (1974) Poissons d’eau douce du Canada. Ministère de l’Environnement,

Service des pêches et des sciences de la mer, Ottawa, 1026 pages.

Marie-Victorin (1995) Flore Laurentienne. 3e édition, Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal,

1044 p.

MDDEP et FloraQuebeca (2009) Plantes rares du Québec méridional. Les publications du Québec, 405 p.

Musch, A.E. (2007) Spawning Habitat Selection of Sympatric Smallmouth Bass (Micropterus dolomieu)

and Rock Bass (Ambloplites rupestris) in North Temperate Lakes: Habitat Separation in Space

and Time. M.S. Thesis. University of Wisconsin-Stevens Point. Stevens Point, Wisconsin, 114

pages.

WSP (2015) Caractérisation de l'habitat du poisson du chenal de Vaudreuil - Aval du pont Taschereau.

Rapport produit pour Les Ponts Jacques-Cartier et Champlain Incorporée. 35 pages et annexes.

https://gobotany.newenglandwild.org/species/podostemum/ceratophyllum/


33

ANNEXES


Annexe I

Permis SEG


Annexe II

Liste des espèces végétales à statut précaire potentiellement

présentes dans les rapides de Vaudreuil

Flore à statut précaire potentiellement présente dans le secteur des rapides de Vaudreuil

ESPÈCE STATUT HABITAT PRÉFÉRENTIEL

Nom latin Nom français Provincial LEP COSEPAC

Alnus serrulata Aulne tendre ESDMV — — Rivage, marécage

Myriophyllum heterophyllum

Myriophylle à feuilles variées

ESDMV — — Eau calme et peu profonde

Persicaria robustior Persicaire robuste ESDMV — — Sol détermpé et eau peu profonde, étang, ruisseau

Podostemum ceratophyllum


ESDMV — — Rochers ou pierres en eau vive et peu profonde; doit émerger pour fleurir

Potamogeton illinoensis Potamot de l'Ilinois ESDMV — — Eau peu profonde

Saururus cernuus Lézardelle penchée Menacée — — Bord vaseux de cours d’eau calme, eau peu profonde, marais, marécage

Schoenoplectus heterochaetus

Scirpe à soies inégales

ESDMV — — Eau tranquille et peu profonde

Sparganium androcladum Rubanier branchu ESDMV — —

Rivage boueux, eau calme et peu profonde, marais

* ESDMV : Espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable


Annexe III

Catalogue photographique

Parpaings

Montage des parpaings

Parpaing installé dans la zone 9

Zone 4 au printemps

Décompte d’œufs dans un tapis de parpaing

Présence d’œufs dans un tapis de parpaing

Levé d’un parpaing

Filets de dérive

Pont de la zone 9

Les deux embarcations utilisées

Levé d’un filet de dérive

Filet de dérive dans la zone 18

Pose d’un filet de dérive 1/2

Pose d’un filet de dérive 2/2

Transfert du contenu d’un filet de dérive

Contenu d’un filet de dérive

Inventaire des herbiers potentiels pour le Maskinongé

Aval de l’Île au Pins




Aval du chenal du parc de l’Île Bray



Rive du parc Sabourin

Caractérisation du substrat

Substrat recouvert d’une épaisse couche de périphyton et tige permettant de différencier les galets de plus ou moins 150 mm

Présence importante d’herbier et courant pratiquement nul, prêt de l’inversion

Courant pratiquement nul, prêt de l’inversion

Substrat recouvert d’une épaisse couche de périphyton

Recherche d’espèce végétale à statut précaire

Podostémon à feuilles cornées avec périphyton

Podostémon à feuilles cornées avec périphyton submergé



Annexe IV

données brutes

Résultats de capture dans les trappes à oeufs (parpaings) - Rapides de Vaudreuil 2015 page 1 de 2

Catostomidés Percidé sp. Laquaiche argentée Fouille-roche zébré Omisco Naseux des rapides Doré jaune2015-05-04 (posé le 24 avril) 16 689 705

4-A 1 8 94-B 10 4 145-A 23 235-B 9 95-C 1 15-D 35 355-E 195 1956-A 6 66-B 3 8 116-C 6 66-D 18 187-A 26 267-B 27 277-C 55 557-E 22 227-F 2 2

9-A* 09-B 1 1

11-B 3 311-C 2 2

17-A ** 1 117-B 10 1017-C 2 22 2418-A 100 10018-B 7 718-C 15 1519-A 35 3520-A 21 2120-B 3 320-C 24 24

2015-05-08 106 1 2 23 1324-C 1 14-D 39 2 414-E 34 344-G 1 15-B 1 15-D 3 35-E 5 56-A 4 46-B 3 36-C 10 1 116-D 1 17-A 1 17-B 1 2 37-C 1 2 37-D 1 3 47-E 3 37-F 1 19-C 5 5

11-A 1 1

Espèces et développementTotal général

Date et Stations (1er chiffre = Zone)

Résultats de capture dans les trappes à oeufs (parpaings) - Rapides de Vaudreuil 2015 page 2 de 2

20-D 2 218-C 1 119-B 1 120-C 2 2

2015-05-13 9 11 2 5 274-D 3 1 44-E 4 45-B 1 15-E 7 76-B 1 17-H 1 1 27-I 1 3 49-B 1 1

11-B 1 1 211-C 1 1

2015-05-20 *** Aucun oeufs capturés sur les trappes à oeufs

0

2015-05-25 65 23 884-C 17 174-D 30 304-E 1 14-F 1 15-B 3 37-F 1 17-I 1 17-J 27 277-K 1 17-L 1 1

11-B 5 52015-05-28 106 50 156

4-C 9 94-D 9 94-E 59 594-F 6 65-B 5 56-B 8 87-I 6 67-K 2 2

18-A 50 5018-C 2 2

2015-06-02 218 2184-C 14 144-D 34 344-F 100 1004-H 55 556-A 1 16-B 6 67-K 7 7

19-D 1 1Total général 520 50 34 1 2 2 717 1326

Résultats de capture d'oeufs et de larves dans les filets de dérive - Rapides de Vaudreuil 2015 page 1 de 2

Larve Oeuf Total Larve Total Oeuf Total Oeuf Total Oeuf Total Larve Oeuf Total2015-05-08 639 639 1 1 7 7 2 2 18 18 667

4-D-1 1 1 4 4 54-D-2 510 510 16 16 5265-D-1 9 9 1 1 106-D-1 6 6 68-D-1 1 1 19-D-1 3 3 1 1 4

11-D-1 112 112 1 1 1 1 11417-D-1 1 1 1

2015-05-13 19 19 11 11 3 3 13 8 21 544-D-2 8 8 1 1 4 4 135-D-1 1 1 6 6 1 1 87-D-1 4 4 47-D-2 2 3 5 58-D-1 10 10 109-D-2 1 1 1

11-D-1 10 10 1 1 1 1 1 1 132015-05-20 37 29 66 6 6 7 7 185 185 264

4-D-1 2 2 24-D-2 27 17 44 7 7 35 35 865-D-1 3 7 10 70 70 806-D-1 1 1 17-D-1 2 2 2 2 2 2 67-D-2 3 3 35 35 388-D-1 1 1 1 1 29-D-2 4 4 4

11-D-1 2 2 4 3 3 29 29 3617-D-1 5 5 518-D-1 1 1 3 3 4

2015-05-25 76 396 472 4 4 15 15 4914-D-1 3 3 34-D-2 49 270 319 4 4 3235-D-1 3 27 30 8 8 387-D-1 1 1 17-D-2 4 4 1 1 59-D-2 1 1 1

17-D-2 9 89 98 2 2 3 3 10318-D-2 9 7 16 1 1 17

2015-05-29 30 10179 10209 2 2 22 22 7 7 102404-D-1 8 9600 9608 96084-D-2 474 474 4745-D-1 10 13 23 3 3 267-D-1 3 3 37-D-2 2 2 2

11-D-1 5 5 517-D-1 11 65 76 8 8 2 2 8618-D-2 1 22 23 2 2 11 11 36

2015-06-03 11 434 445 6 6 16 16 82 82 549

Date et Stations (1er chiffre =

Zone)

Espèces et développementCatostomidé sp. Chabot sp. Laquaiche argentée Fouille roche zébré Omisco Doré jaune

Total général

Résultats de capture d'oeufs et de larves dans les filets de dérive - Rapides de Vaudreuil 2015 page 2 de 2

4-D-1 2 373 375 2 2 74 74 4514-D-2 6 6 65-D-1 2 2 3 3 2 2 76-D-1 2 2 1 1 37-D-2 1 1 18-D-1 1 3 4 1 1 5

11-D-1 33 33 3317-D-1 7 3 10 7 7 1718-D-2 1 12 13 1 1 9 9 3 3 26

2015-06-10 131 1 132 7 7 67 67 2064-D-1 105 1 106 6 6 58 58 1704-D-2 26 26 1 1 9 9 36

Total général 285 11697 11982 15 15 38 38 10 10 31 31 369 26 395 12471

Résultats de captures à l'aide de la pêche électrique et de la pêche à la ligne - Rapides de Vaudreuil 2015 page 1 de 1

Adulte Total Adulte Total Juvénile Total Adulte Total Adulte Juvénile Total Adulte Total Adulte Total Adulte Juvénile Total Adulte Total Adulte Total Adulte Juvénile Total Juvénile Total25, Île aux Pins 2 2 1 1 2 2 1 1 613, Île Ronde 1 1 5 2 7 8

21, Île Chevrier 1 1 1 1 1 1 2 2 3 3 1 1 923 et 24, Île aux Pins

13, Île Ronde 1 1 122 4 4 4

1 1 2 2 1 1 2 2 1 1 1 1 13 2 15 3 3 1 1 1 1 2821, Île Chevrier 1 1 1 1 1 1 1 1 425, Île aux Pins 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 3 3 2 2 1013, Île Ronde 1 1 1 1 2

23 et 24, Île aux Pins21, Île Chevrier25, Île aux Pins13, Île Ronde

221 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 5 5 2 2 1 1 162 2 3 3 1 1 1 1 2 1 3 2 2 2 2 15 2 17 8 8 2 2 1 1 2 1 1 44Total général

Chevalier rouge

2015-06-24

Pêche électrique à haut voltage

Pêche à la ligne

Total

2015-06-16

Pêche électrique à haut voltage

Pêche à la ligne

Total

Grand brochetDate Engin # frayèreEspèce et développement

Total généralCrapet de roche Malachigan Meunier noir Couette Perchaude Doré jauneCrapet-soleil Lépisosté osseux Achigan à petite bouche Chevalier blanc

Résultats de caractérisation du substrat (mm) - Rapides de vaudreuil 2015 page 1 de 1

CodeStation RocheMère Gros bloc Bloc Gros galet Galet Caillou Gravier Sable Limon Organique11-A 10 20 40 20 5 5

11-B 5 30 30 25 10

11-C 20 40 25 15

17-A 5 10 40 30 10 5

17-C 20 60 10 10

17-D 60 40

18-A 10 30 30 30

18-B 35 40 25

19-A 10 60 20 10

20-C 10 20 30 30 10

20-D 70 30

20-D 15 30 40 10 5

20-E 20 40 20 15 5

4-A 10 20 25 25 25

4-B 50 10 10 10 20

4-C 10 40 30 15 5

4-D 30 5 10 30 20 5

4-E 25 30 20 15 10

4-H 10 20 15 10 15 20 10

5-A 25 15 5 20 20 15

5-C 5 10 20 60 5

5-E 70 30

5-E 10 20 10 40 20

6-A 5 35 35 15 10

6-B 5 15 45 25 10

6-D 10 50 30 10

7-B 20 60 10 10

7-D 10 40 40 10

7-D-1 30 70

7-D-2 40 60

7-E 10 30 40 10 5 5

7-F 10 50 35 5

7-J 40 50 10

7-M 30 50 20

7-M 10 60 30

7-N 25 40 35

8-C 20 40 20 20

8-F 35 10 10 35 10

9-B 40 40 20

9-C 15 45 30 10

9-D-2 5 25 70

Zone 13 X X X X

Zone 21 X X X X

Zone 22 X X X X X X

Zone 23 X X X X

Zone 24 X X X X

Zone 25 X X X X

Résultats des mesures de vitesse de courant (m/s) - Rapide de Vaudreuil 2015 Page 1 de 2

Station 2015-04-24 2015-05-04 2015-05-08 2015-05-20 2015-05-25 2015-05-28 2015-05-29 2015-06-09 2015-06-104-A 24-B 2 1,24-C 1,33 0,54-D 2 1,5

4-D-1 1,6 1,7 1,3 0,94-D-2 1,2 1,3 1,1 0,2

4-E 1,3 1,54-F 1,2 1,34-G 1,24-H 1,5 1,35-A 1,5 15-B 1,7 1,5 0,95-C 0,9 0,7 0,85-D 1,6 1,2

5-D-1 1,5 1,5 1,3 1,1 1,35-E 1,5 1,2 1,65-F6-A 0,4 0,76-B 1,6 0,8 0,6 1,46-C 1,9 1 0,96-D 2 0,6 0,5

6-D-1 0,4 0,7 0,47-A 2,5 0,9 0,55 17-B 2 0,8 0,5 0,97-C 2 1,2 0,87-D 1,1

7-D-1 0,5 0,9 1,1 0,77-D-2 0,4 0,5 0,5

7-E 2 0,9 0,7 0,57-F 2,5 0,5 0,97-G 0,8 0,97-H 1,27-I 1,37-J 1,37-K 1,97-L 17-M7-N 0,37-O 1,28-A 0,5 0,78-B 0,7 0,58-C 0,9 1,3 0,68-D 0,9

8-D-1 0,9 2 0,4 0,7 0,48-E 0,7 0,68-F 0,3 0,99-A 0,7 0,29-B 0,6 0,7 0,59-C 0,4 1 0,6

9-D-1 0,59-D-2 0,3 0,411-A 0,6 0,9 0,711-B 1,8 0,7 0,6 1,311-C 1,25 0,9 1,311-D 0,7

11-D-1 0,7 117-A 2,117-B 0,0517-C 0,55 0,5 0,717-D 0,4 0,3 0,5

17-D-1 0,4 1,217-D-2 1,3

17-E 0,3 0,318-A 1,4 0,518-B 0,5 018-C 1 0,5 0,518-D 0,6 0,5 0,6

18-D-1 0,3 0,118-D-2 1,35 1,1 0,819-A 119-B 0,3

Résultats des mesures de vitesse de courant (m/s) - Rapide de Vaudreuil 2015 Page 2 de 2

19-C19-D20-A 020-B 120-C 0,4 0,5 0,320-D 0,6 0,4

20-D-1 0,2 0,15 0,520-E 0,4 0,4

Zone 13Zone 21 0,02Zone 22 <0,01Zone 23 <0,01Zone 24 <0,01Zone 25 <0,01

Ouest de l’île Bray Ouest 0,10Est de l’Île Bray Ouest <0,01Sud de l’Île Bray Ouest <0,01

Pourtour de l’Île aux Pins <0,01Rive de la zone 24 <0,01Rive de la zone 17 0,25Rive de la zone 22 0,04

Amont de la zone 5 0,50Rive de la zone 21 0,80

Résultats des mesures de profondeurs (m) - Rapide de Vaudreuil 2015 Page 1 de 2

Station 2015-04-24 2015-05-04 2015-05-08 2015-05-13 2015-05-20 2015-05-25 2015-05-28 2015-06-02 2015-06-09 2015-06-10 2015-08-104-A 1 0,34-B 1,5 0,34-C 0,75 1 1 0,5 0,44-D 1,4 0,6

4-D-1 2,2 3,34-D-2 3 2,3 5 4,7

4-E 0,6 1,24-F 0,5 0,4 0,44-G 0,4 0,4 0,44-H 0,45-A 1,25 1,25-B 1,5 1,2 0,755-C 1,75 1,5 0,9 0,45-D 1,75 0,8

5-D-1 0,75 0,7 2 1,35-E 1,5 0,8 0,5 0,356-A 1,2 3 1 1 0,46-B 1,5 0,4 0,5 0,5 0,456-C 1,6 0,4 0,46-D 1,4 0,4 1,2

6-D-1 0,6 0,67-A 2 1 0,7 0,6 0,8 0,57-B 1,8 0,8 0,6 0,6 0,6 0,9 0,6 1,67-C 1,8 0,6 0,5 0,5 0,9 0,5 0,77-D 1 0,8 0,8 0,8 0,6 1,35

7-D-1 1,1 1,7 2 1,9 1,5 1,7 1,67-D-2 0,6 0,6 0,5 0,6 0,5 0,5

7-E 2 1,2 1 1 0,5 1,1 1,57-F 1,5 1,5 1,1 1 1,8 0,8 0,857-G 1,2 1,2 1 0,87-H 2,1 2,1 2 1,57-I 2,3 2,2 2,2 1,57-J 2,5 2,1 1,17-K 2,5 2,2 1,67-L 1,1 0,8 0,8 0,77-M 1 1 2,67-N 1,2 1,17-O 1,5 1,6 0,3 0,68-A 1,2 1,78-B 1,3 1,58-C 0,6 0,6 0,4 1 0,88-D 1,3

8-D-1 0,8 1,1 1,5 1,8 1,6 1,68-E 1,5 1,3 1,5 1,38-F 1,2 2,2 2 1,9 19-A 1 0,59-B 1 0,5 0,3 0,4 0,89-C 1 0,6 0,7 0,4 0,5 0,9

9-D-1 0,79-D-2 1 0,7 0,6 0,811-A 0,5 0,611-B 0,75 0,8 0,7 0,7511-C 1,2 0,9 0,611-D 0,5 0,5

11-D-1 1,217-A 117-B 1,417-C 1,6 0,4 0,3 0,3 0,517-D 0,4 0,5 0,6

17-D-1 0,617-E 0,718-A 218-B 1,7518-C 1,25 0,8 0,418-D 0,8 0,7

18-D-1 1,518-D-2 1,819-A 119-B 1,519-C 0,520-A 1,620-B 120-C 1 0,4 0,4 0,4 0,4 0,5 0,6

Résultats des mesures de profondeurs (m) - Rapide de Vaudreuil 2015 Page 2 de 2

20-D 0,5 0,5 0,5 0,4 120-D-1 0,65 0,6 0,4 0,5

20-E 0,6 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,9Ouest de l’île Bray Ouest 1

Est de l’Île Bray Ouest 0,4Sud de l’Île Bray Ouest 0,7

Pourtour de l’Île aux Pins 0,6Rive de la zone 24 0,6Rive de la zone 17 0,6Rive de la zone 22 0,7

Amont de la zone 5 0,7Rive de la zone 21 0,6

Inventaire ichtyologique des rapides de Vaudreuil

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