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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
REMERCIEMENTS
Au moment où nous mettons un terme à ce travail, qu’il nous soit permis de signifier
notre gratitude d’une façon particulière à notre encadreur le Dr. Marcel FOUDA NDJODO
qui, malgré ses multiples occupations a eu la volonté de guider nos premiers pas dans la
recherche en informatique. Non seulement il a mis à notre disposition son temps, mais aussi il
nous a édifiée avec un rigoureux sens d’application et l’éthique du travail.
Nous saurons gré à tous les enseignants du département d’Informatique et des
Technologies Éducatives de l’École Normale Supérieure. Leur participation à la réalisation de
ce mémoire découle des enseignements qu’ils nous ont dispensés dès notre première année au
second cycle de l’École Normale Supérieure.
Notre profonde gratitude est aussi adressée à papa qui a toujours mis en jeu tous les
moyens nécessaires pour notre succès académique, sans oublier maman pour ses précieux
conseils. Adorables parents, ce travail est le fruit de vos efforts conjugués.
Notre reconnaissance va aussi à l’endroit de toute la première promotion de la filière
Informatique et des Technologies Éducatives de l’École Normale Supérieure et de nos amis ;
nous leur disons tous merci.
Rédigé par Mendoua Nnomo Stanie Verlaine
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LISTE DES FIGURES
Figure 1: Triangle pédagogique de Jean Houssaye...............................................................10
Figure 2 : Schéma du clavier de la machine à écrire.............................................................31
Figure 3 : Connaissance du bon doigté.................................................................................32
Figure 4 : Acquisition du bon doigté.....................................................................................33
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RÉSUMÉ
Ce travail s’inscrit dans la recherche des méthodes et moyens pouvant améliorer la
vitesse de saisie des textes chez les élèves de la classe de seconde littéraire d’enseignement
secondaire francophone. La nouvelle approche explorée ici prend en compte de nouvelles
orientations didactiques. La présente étude vise donc à proposer au formateur scolaire un
chemin à prendre pour améliorer sa pédagogie. De ce fait, l'objectif de ce travail est de
proposer une méthode de saisie qui jusqu’à présent reste balbutiante dans nos établissements
secondaires, pour mettre à la disposition des enseignants et élèves un outil pédagogique qui se
veut une stratégie de saisie des textes.
Mots clés : Didactique, saisie, clavier.
ABSTRACTThis work is based on the research of methods and means that can ameliorate the
speed of typing in fifth year students of francophone secondary schools. The new approach
used takes into consideration new didactic orientations. This study is aimed therefore at
proposing to educational trainers the approach to take so as to ameliorate their pedagogy. To
this effect, this work recommends a typing method which till today remains stammered in our
secondary school; so as to put at the disposal of both students and teachers a pedagogic tool
with a strategy of typing.
Key words: Didactic, typing, keyboard
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TABLE DES MATIÈRESREMERCIEMENTS.................................................................................................................i
LISTE DES FIGURES.............................................................................................................ii
RÉSUMÉ..................................................................................................................................iii
ABSTRACT.............................................................................................................................iii
TABLE DES MATIÈRES.......................................................................................................iv
INTRODUCTION....................................................................................................................1
CHAPITRE I: PÉDAGOGIE ET ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE....................4
I.1 LES THÉORIES DE L’APPRENTISSAGE.............................................................4
I.2 LA PÉDAGOGIE ET LES DIFFÉRENTES APPROCHES PÉDAGOGIQUES.....9
I.3 DES APPROCHES PÉDAGOGIQUES..................................................................12
I.4 ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE............................................................15
I.5 L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE....................................................................17
I.6 PÉDAGOGIE ET ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE AU SECONDAIRE. .17
CHAPITRE II: INSERTION THÉORIQUE DU SUJET................................................19
II.1 CLARIFICATION DES CONCEPTS CLÉS.........................................................19
II.2 REVUE DE LA LITTÉRATURE..........................................................................20
CHAPITRE III: ÉTUDE THÉORIQUE DES MODÈLES DE SAISIE...........................30
III.1 DES MODÈLES DE SAISIE...............................................................................30
III.2 LE LOGICIEL TAP TOUCHE 3.0.......................................................................34
CHAPITRE IV: CAS PRATIQUE : APPLICATION PÉDAGOGIQUE DE LA SAISIE
EN CLASSE DE SECONDE LITTÉRAIRE.......................................................................37
IV.1 PRÉSENTATION ET CRITIQUE DU SYSTÈME EN PLACE.........................37
IV.2 LA CLASSE DE SECONDE LITTÉRAIRE.......................................................38
IV.3 LE COURS...........................................................................................................41
CONCLUSION.......................................................................................................................45
ÉLÉMENTS BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................48
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
INTRODUCTION
La transmission des connaissances aux apprenants, n’étant pas a priori aisée doit tenir
compte d’un certain nombre de paramètres. Ce sont entre autres, la variable pédagogique qui
permet d’étudier la méthode et les qualités requises pour transmettre un savoir et la variable
didactique dont la tâche est de rendre une discipline enseignable. À l’ère de la mondialisation
et l’avènement des T.I.C, ces deux sciences voudraient faire de l’apprenant un sujet actif. En
effet, la connaissance ne se donne plus, mais elle se construit. R.B. À ce titre, G. Brown et M.
Atkins (1988) soulignent :
L'enseignement peut être regardé comme la mise à disposition de l'étudiant d'occasions où il puisse apprendre. C'est un processus interactif et une activité intentionnelle.
Point de vue que corrobore R. B. Kozman (1991) lorsqu’il fait remarquer :
L'apprentissage peut être vu comme un processus actif et constructif au travers duquel l'apprenant manipule stratégiquement les ressources cognitives disponibles de façon à créer de nouvelles connaissances en extrayant l'information de l'environnement et en l'intégrant dans sa structure informationnelle déjà présente en mémoire.
En choisissant donc comme sujet de recherche Élaboration d’un cours de saisie en
classe de seconde littéraire, le souci est d’être en étroite collaboration avec ces deux
approches car, elles prônent la recherche des procédés et moyens pouvant faciliter
l’acquisition des contenus scolaires. Plus précisément, il est question d’amener les élèves de
seconde à maîtriser les touches du clavier afin d’effectuer des saisies de texte de façon rapide
et efficace avec un minimum d'efforts. À en croire Daniel Hameline (1993),
Quand un cours, un stage, une session seront terminés, qu’est ce que ceux qui les auront suivis (élèves, étudiants, etc.) seront capables de faire ?
La réponse à cette interrogation renvoie aux objectifs que doit se fixer tout pédagogue.
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L’enseignement de l’informatique en tant que discipline scolaire est victime d’un
certain nombre de difficultés. Alors, il nécessite plus de tacts pour canaliser les atouts des
jeunes apprenants de lettres vers des compétences rentables. Le cours sur la saisie de texte
vise à enseigner la discipline selon des méthodes nouvelles. Il est aussi question, dans le cas
d’espèce, de donner d’une part le goût de l’outil informatique aux élèves et d’autre part, de les
amener à s’arrimer aux transmutations du village planétaire. En effet, le monde est devenu un
village planétaire et l’analphabète des prochaines années sera celui qui ignore l’usage de
l’outil informatique. La frappe au clavier est justement l’une des activités les plus courantes
de cet outil s’inscrivant dans l’une de ses fonctions essentielles qu’est la bureautique.
Bien entendu, le choix de la classe de seconde littéraire n’est pas gratuit. Cette classe
est une entrée en matière, c’est la phase d’initiation des apprenants à un long parcours acadé-
mique en lettres. C’est aussi l’année de transition par rapport à l’enseignement du premier
cycle et surtout l’année d’adaptation au second cycle. L’important ici est que les élèves de se-
conde littéraire soient en mesure de suivre avec profit tous leurs cours du second cycle. Étant
donné qu’ils sont encore des embryons en série des lettres, il serait bénéfique de développer
des méthodes permettant de capter leur attention afin de stabiliser leurs potentialités. L’objec-
tif est donc de permettre aux futurs écrivains d’avoir un gain de temps dans la saisie de leurs
documents, une économie d’argent lors de l'utilisation d’Internet (rédaction des courriels, sai-
sie d'URL...). Ils pourront donc apprendre à écrire directement sur le clavier tout ce qu’ils
pensent ; d’où l’utilisation des dix doigts qui augmente substantiellement la vitesse de frappe
à ceux qui rédigent constamment. De même, la maîtrise du clavier permet d'éviter la fatigue
des yeux (chercher la touche à utiliser et faire naviguer le regard du clavier à l'écran de-
mandent beaucoup plus d'énergie qu'il n'y paraît).
Sur le plan pédagogique, la motivation tient ici à une volonté de proposer des straté-
gies d’enseignement pouvant combler les insuffisances rencontrées dans l’enseignement de la
saisie en seconde littéraire. Aussi est-il possible de contribuer à la rénovation de l’enseigne-
ment de l’informatique et même de montrer son importance dans la vie de l’homme à l’ère de
la mondialisation.
Ce travail ne saurait se faire sans référence à une méthode précise. L’approche
pédagogique qui a prévalu ici est celle par objectifs. Cette dernière est de Bloom et permet de
découper un cours en séquences, chacune ayant un objectif particulier. Pour cela, Bloom
propose une taxonomie dont les objectifs pédagogiques permettent de définir une activité
précise de l’apprenant. Les objectifs fixés par l’enseignant à chaque séquence de cours lui
permettront de vérifier si la leçon a été comprise par l’élève.
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De plus, ce travail suit globalement les méthodes de pédagogie expositive et
démonstrative, même s’il ne s’y enferme pas. La première voudrait que l’enseignant
transmette un contenu bien harmonisé et structuré de connaissances sous la forme d’un
exposé. On parlera dans ce sens de cours magistral dans lequel l’élève acquiert des
connaissances théoriques en suivant attentivement l’enseignant qui lui fait prendre des notes.
Quant à la seconde méthode pédagogique, l’enseignant fait une démonstration à chaque étape
de son cours, demande aux élèves de s’essayer grâce à son exemple afin qu’ils s’approprient
le contenu. Par la suite, il pourra les amener à reformuler ledit contenu pour pouvoir évaluer
leur degré de compréhension. C’est le cas du cours pratique au cours duquel l’élève a le plus
besoin d’un guide pour mieux structurer ses connaissances et les mettre en pratique.
En ce qui concerne le choix du logiciel, Tap Touche en ligne servira de guide lors des
cours pratiques et exercices d’application. Celui-ci a ceci de particulier qu’il rend l’apprenant
apte à saisir indépendamment du clavier. Ce logiciel a primé car, les séquences de cours et
d’exercices qu’il propose se présentent sous une forme ludique, encore qu'il est disponible en
ligne pour les élèves qui n'ont pas d'ordinateur à domicile. Il suffit juste d'avoir une connexion
Internet même dans un cyber espace.
En ce qui concerne l’organisation de ce travail, il a été réparti en quatre principaux
chapitres.
Le premier chapitre est axé sur la pédagogie et l’enseignement-apprentissage. Il a
pour but de faire une théorisation sur les procédés à assembler pour transmettre un savoir.
Quant au deuxième chapitre, il se cristallisera sur l’insertion théorique du sujet qui
permettra de circonscrire le sujet d’étude. Dans la troisième articulation de ce travail, l'ordre
observera l’étude théorique des modèles de saisie qui ont orienté l’élaboration de ce cours
de saisie. Enfin au quatrième chapitre, une attention sera portée sur un cas pratique :
application pédagogique de la saisie en classe de seconde littéraire. Il consistera à décrire
la mise sur pied d’un cours pouvant améliorer la vitesse de saisie chez les élèves de seconde
littéraire.
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CHAPITRE I
PÉDAGOGIE ET ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE
L’objet de ce chapitre repose globalement sur une théorisation de cette étude. Il porte
sur l’éducation et la pédagogie et son but est d’orienter l’adoption des systèmes et procédés
particuliers pour amener un élève de seconde à saisir un texte de manière efficace et rapide.
L’enseignement ne saurait se faire en dehors de la pédagogie. Pour que le processus
enseignement – apprentissage soit fait de manière perfective, l’enseignant doit étudier son vis-
à-vis et adapter ses enseignements selon le comportement de ce dernier. C’est ainsi que
l’éducateur est appelé à s’inspirer des théories de l’apprentissage et méthodes pédagogiques
pour transmettre les connaissances à l’élève.
I.1 LES THÉORIES DE L’APPRENTISSAGELes psychologues ont développé des courants permettant de comprendre l’évolution de
l'être humain qui est un facteur non négligeable à toute sorte d’apprentissage. Ils vont donc
adopter des méthodes d’étude et les déficiences de chacune généreront une nouvelle méthode
d’apprentissage.
I.1.1 L’ASSOCIATIONNISMECette théorie a été développée par plusieurs auteurs (Locke, Hobbes, Berkeley, Hume,
Hartley et Mills). Aristote (384-332 avant J-C) qui est considéré comme le père de
l’associationnisme soutient que les idées simples dont se composerait l’esprit s’associent
automatiquement par similitude, contiguïté et par contraste. Point de vue que corrobore John
Locke (1632-1704) lorsqu’il estime que les idées s’associent simultanément ou
successivement. Dans le même ordre d’idées, David Hume (1711-1776) estime que les
associations se font par la liaison constante observée entre la cause et l’effet. Ce qui signifie
que pour les associationnistes, la réponse se construit par addition et à ce titre, Thorndike
parle des essais-erreurs. De ce fait, l’esprit de l’homme est composé des atomes élémentaires
que sont les images et toute pensée repose sur une somme d’idées. Au vu de ces différentes
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définitions, nous pouvons retenir que l’associationnisme est un courant qui soutient le point
de vue selon lequel les images et idées ne sont pas enregistrées dans l’esprit humain en
désordre ; elles sont plutôt associées suivant la ressemblance, le lien et la dissemblance.
L’apprentissage se fait dans ce cas de figure par une association d’idées.
I.1.2 LE BEHAVIORISMEDe l’anglais behavior qui veut dire comportement, le behaviorisme est né de John
Broadus Watson (1878-1958). Ce dernier et les autres (Thorndike, Pavlov, Skinner…) ont
développé un mouvement selon lequel la psychologie doit être considérée comme une science
expérimentale conditionnant le sujet par un comportement lié à des stimuli et des réponses.
Watson va donc systématiser le courant behavioriste par la théorie stimulus-réponse (S -> R).
Comme le souligne Wikipédia,
Le behaviorisme est une approche de la psychologie à travers l'étude des interactions de l'individu avec le milieu qui se concentre sur l'étude du comportement observable et du rôle de l'environnement en tant que déterminant du comportement.
Watson approuve cette idée lorsqu’il souligne que l’organisme s’adapte à son mitan
en relation aux stimuli et aux situations dans lesquelles il se trouve. Autrement dit, les
réactions de l’organisme sont conditionnées par l’environnement, le milieu. De plus, Pavlov
montre qu’il est possible de connaître le comportement d’un être humain en observant ses
réactions face à une situation donnée. L’homme est alors conçu comme une entité organique
en interaction avec son milieu. Encore appelé comportementalisme, le behaviorisme est un
courant selon lequel l’apprentissage est perçu comme un processus d’adaptation du
comportement aux modifications de l’environnement. L’esprit de l’homme est comme une
boite noire dont il est vain de vouloir analyser le mécanisme intérieur ; de ce fait, l’objet de la
psychologie devrait se limiter aux seules données observables du comportement. Dans
l’approche behavioriste, nous pouvons retenir que le milieu est l’élément clé de la
détermination et de l’explication des conduites humaines. Pour le behaviorisme, écrit René
Amigues, l'apprentissage est le résultat de l'enseignement qui doit fournir des formes
adaptées aux besoins des élèves. À cet effet, l’élève doit pouvoir fournir la réponse attendue
dans des conditions bien précises.
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I.1.3 LA GESTALTTHÉORIECe mouvement relève de la contribution conjuguée de Wertheimer, koffka et Köhler
pour qui l’organisation perspective prime. La gestalt est un mot de la langue allemande qui
signifie forme globale ou forme organisée. Encore appelée psychologie de la forme, le
gestaltisme s’intéresse particulièrement à la perception des formes. Le dictionnaire Mediadico
le définit comme
une théorie psychologique, philosophique et biologique selon laquelle les phénomènes psychiques ou biologiques doivent être considérés comme des ensembles structurés indissociables (les formes) et non comme une simple addition ou juxtaposition d'éléments.
Et Adrien E. Mvessomba (2002 ; 25) de renchérir :
La tendance gestalt théoricienne s’appuie sur le principe de la vision globale. Elle stipule qu’un élément de l’ensemble n’a de sens que par rapport à cet ensemble et aux autres éléments de l’ensemble.
Il veut ainsi dire que le tout est supérieur à la somme des parties et les éléments de
l’ensemble sont interdépendants. En d’autres termes, il y a un lien étroit d’une part entre les
éléments et d’autre part entre les éléments et le tout. Nous dirons donc avec Aline Germain-
Rutherford :
L’apprentissage selon les gestaltistes doit faire appel à la compréhension par Insights et à une pensée véritablement créatrice, et non pas à des présentations d’éléments morcelés de connaissances, à relier progressivement entre eux par mémorisation (l’apprentissage par cœur).
I.1.4 LE COGNITIVISMECette théorie a été développée par Jean Piaget (1896-1980). Pour rejoindre Legendre
(1993), Gauthier et Tardif (2000), le dictionnaire Wikipédia atteste :
La perspective cognitiviste, dont l'appellation renvoie au terme cognition (connaissance dans le sens de processus et de produit) privilégie l'étude du fonctionnement de
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l'intelligence, de l'origine de nos connaissances ainsi que des stratégies employées pour assimiler, retenir et réinvestir les connaissances. Elle s'intéresse essentiellement à la perception, le traitement en mémoire, le langage et ce, en regard du fonctionnement du cerveau.
Ceci dit, le cognitivisme part du modèle de fonctionnement de l'ordinateur pour
montrer comment la mémoire capte l’information, la traite, l’emmagasine et la repère par la
suite. Dans cette optique, les processus mentaux sont considérés comme responsables de cette
succession d'étapes du traitement de l’information. L’on s’intéresse ainsi à ce qui se passe
entre le stimulus et la réponse car, le stimulus est l’objet d’un traitement. Les cognitivistes
étudient ainsi les mécanismes internes grâce auxquels l’apprentissage se réalise ; idée que
confirment J.J. Temprado et M. Laurent quand ils déclarent que le sujet ne se contente pas
d’assimiler des données brutes: il les sélectionne et les met en forme. Autrement dit, il est
question d’un ensemble de processus mentaux qui transforment les informations sensorielles,
les traitent et les stockent en mémoire en vue de les utiliser plus tard. L’ordre observe ainsi
tous les mécanismes qui sont responsables de l’apprentissage et de la connaissance avec pour
modèle de référence l’intelligence artificielle. Cet apprentissage implique l’utilisation de la
mémoire et du raisonnement.
I.1.5 LE CONSTRUCTIVISMELe constructivisme est issu des travaux de Jean Piaget (1964) qui émet la théorie qu’un
individu confronté à une situation donnée va mobiliser un certain nombre de structures
cognitives, qu’il nomme schèmes opératoires. L’apprentissage ou sophistication des schèmes
opératoires se fait à travers deux processus complémentaires :
- L’assimilation qui est le processus pendant lequel l’individu incorpore les informations de
l’environnement qu’il ajoute à sa structure cognitive.
- L’accommodation qui transforme la structure cognitive de l’individu afin d’y incorporer
les nouveaux éléments de l’expérience.
Dans ce cas de figure, la connaissance ne se donne plus, mais elle se construit par l’ap-
prenant sur les bases d’une activité mentale. L’apprenant s'approprie la connaissance par l'ex-
ploration et l'apprentissage actif, il doit penser et expliquer son raisonnement au lieu d'ap-
prendre par cœur les enseignements que lui a transmis son enseignant. Il est au centre de l’ap-
prentissage et son savoir se forme par sa façon d’interpréter et de traiter l’information. L’en-
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seignement devient donc interdisciplinaire et l’enseignant ne joue plus qu’un rôle de guide, de
facilitateur. Comme le suggèrent Isidore Lauzier et alii (2007),
Le professeur (pour rester en uniformité avec ce qui pré-cède) est surtout un conseiller ; c’est l’étudiant qui fait la démarche d’acquisition de ses connaissances.
Dans cette perspective, le rôle de l'enseignant consiste surtout à ne pas entraver le pro-
cessus de développement interne de l'élève en lui imposant un programme d'enseignement
mais il consiste plutôt à observer, à diagnostiquer, à pratiquer l'évaluation formative et la pé-
dagogie différenciée; l'enseignement doit ainsi s'adapter aux besoins des élèves.
Au vu de tout ce qui précède, nous dirons que les théories de l’apprentissage ont
contribué, chacune à sa manière, à la conception du matériel d’enseignement. En dépit des
fortes dissemblances qui les opposent, une similitude les rapproche en ce sens qu’elles
donnent chacune une image essentiellement individualiste de l’apprentissage. Ce dernier
s’analyse du point de vue de celui qui apprend soit à partir des réponses qu’il donne à des
stimuli programmés, soit à partir de l’ensemble des activités qu’il déploie et qui concourent à
construire des schèmes mentaux. L’apprentissage est dans tous les cas centré sur l’activité du
bachotant. Toutes ces théories sont donc indispensables à l’enseignement, toutefois trois
d’entre elles seulement sont intégrées dans le cadre de cette étude. Ce sont le behaviorisme, le
cognitivisme et le constructivisme. Ainsi, le behaviorisme nous paraît important pour
l’enseignement des faits (la saisie en elle-même) scrutant ainsi les activités extérieures et leur
influence sur les élèves. Le cognitivisme est utilisé pour l’enseignement des principes et des
processus (comment saisir) décrivant les procédures et les structures qui sous-tendent leurs
performances individuelles et l’approche constructiviste sera utile pour les applications
personnelles ou en contexte (comment faire pour bien saisir) ; elle se concentre sur l’élève en
tant qu’élément d’un groupe ou d’une communauté.
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I.2 LA PÉDAGOGIE ET LES DIFFÉRENTES APPROCHES PÉDAGOGIQUES
I.2.1 La PédagogieSelon Wikipédia, le substantif pédagogie dérive du grec παιδαγωγία, de παιδός
(/'paɪdɔs/) qui signifie l'enfant et ἄγω (/'a.gɔ/) qui veut dire conduire, mener, accompagner,
élever. Le dictionnaire Mediadico pour sa part la définit comme une science de l'éducation, de
l'instruction des enfants, ou encore une méthode d'enseignement.
Au départ, le mot désignait un esclave qui accompagnait l'enfant à l'école, non seulement il
portait ses affaires, mais aussi il lui servait de guide dans l’apprentissage de ses leçons et
l’élaboration de ses devoirs. À partir du XXe siècle, la pédagogie est synonyme du processus
mis en œuvre dans l'acquisition de connaissances. La pédagogie est donc comme le souligne
Wikipédia,
l’art d'éduquer, l’ensemble des méthodes et pratiques d'enseignement et d'éducation ainsi que toutes les qualités requises pour transmettre un savoir quelconque.
De ce fait, les pédagogues se servent des éléments de psychologie pour mieux
accomplir leur tâche et les méthodes d’enseignement sont adaptées à l’apprenant qui dans ce
cas de figure est un enfant. Ce qui prime ce sont les processus mis en œuvre dans la
transmission des connaissances et non le contenu même du savoir.
L’on ne saurait faire une taxonomie des pédagogies car, à chaque pédagogue
correspond une pédagogie particulière. Dans le cadre de ce travail, une étude est faite sur
quelques unes d’entre elles pour donner une signification à ce mot.
1.2.2 La pédagogie selon Jean HoussayeDans le modèle de Jean Houssaye, la pédagogie est vue comme l’espace entre trois
sommets d’un triangle comme suit :
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Figure 1 : Triangle pédagogique de Jean Houssaye
Cette relation triangulaire comprend trois éléments : l’enseignant, l’apprenant et le
savoir dans lequel est contenue la formation en elle-même ; c’est-à-dire la discipline et le
programme à enseigner. L’enseignant ici considéré comme celui qui connaît mieux que
l’élève est appelé à lui transmettre les connaissances dont il a besoin et à lui servir de guide.
L’élève pour sa part a le devoir d’acquérir le savoir théorique et pratique que lui transmet son
enseignant et de faire lui-même des recherches. Les côtés de ce triangle renvoient aux trois
relations nécessaires à cet acte pédagogique : la relation didactique est le rapport entre
l’enseignant et le savoir, la relation pédagogique renvoie au rapport qu’entretiennent
l’enseignant et son vis-à-vis et enfin, la relation d’apprentissage qui est le rapport que l’élève
construit avec le savoir. La première permet d’enseigner, la deuxième a pour rôle de faciliter
la formation et la dernière renvoie à la méthode d’apprentissage optée par l’élève.
Selon Jean Houssaye (2007),
La situation pédagogique peut être définie comme un triangle composé de trois éléments, le savoir, le professeur et les élèves, dont deux se constituent comme sujets tandis que le troisième doit accepter la place du mort ou, à défaut, se mettre à faire le fou. Toute pédagogie est articulée sur la relation privilégiée entre deux des trois éléments et l’exclusion du troisième avec qui chaque élu doit maintenir des contacts. Changer de pédagogie revient à changer de relation de base, soit de processus.
Dans le cas de l’enseignement traditionnel par exemple, le savoir fait face au corps
professoral qui a des charges et consignes de travail à respecter et les élèves n’ayant rien à
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dire font alors du chahut ou dorment. Cette situation fait également figure en enseignement
non-directif où la relation pédagogique est primordiale et le savoir est soit inexistant soit
réinventé. En outre, dans la FOAD et les TICE, les enseignants ont l’air d’être dérisoires ou
surchargés car, c’est la relation contenu-étudiant qui est privilégiée.
I.2.3 La pédagogie selon Célestin FreinetCet instituteur français s’oppose radicalement au principe du Magister dixit selon
lequel le maître a dit, ce qu'il dit est la vérité. Ici, la discipline est donnée de manière frontale.
Dans l’approche de Freinet, l’enseignement doit développer une sorte d’esprit critique car, le
fait que le maître soit plus instruit que l’élève ne signifie pas que ce dernier ne connaît rien.
Tous les deux doivent participer en confrontant leurs idées au cours de l’apprentissage ; ce qui
rend l’élève actif et autonome. C’est ainsi qu’il introduit à l’école l’imprimerie, la
correspondance et les journaux d’enfants. Pour lui, l’élève et le maître doivent communiquer,
ils doivent être solidaires et surtout, ils doivent avoir l’esprit de créativité et d’innovation. La
pédagogie de Freinet est axée sur l’apprenant et sa psychologie s’appuie sur le dynamisme
naturel de l’enfant qu’il nomme élan vital.
I.2.4 La pédagogie selon Maria MontessoriMontessori suggère aux éducateurs (parents, enseignants…) de nombreuses conditions
avantageuses pour le développement naturel de l'enfant. Pour elle, aucun être humain ne peut
être éduqué par un autre ; l’individu doit lui-même agir sans attendre une instruction venant
de quelqu’un d’autre. Ainsi, le but d’une éducation est, non pas de bourrer l'enfant de faits
tirés d'études préétablies mais plutôt de cultiver son propre désir d'apprendre et ce, selon deux
façons :
D’abord, en laissant chaque enfant expérimenter l'enthousiasme d'apprendre selon son
gré et non par obligation, ensuite en l'aidant à rénover ses outils naturels d'apprentissage, afin
que sa capacité soit idéale durant les situations d'apprentissage futures.
Dans son école de Rome, elle élabore triomphalement cette méthode avec des enfants
autistes. Le matériel éducatif qu’elle met en œuvre (cubes, cylindres, lettres découpées…)
permet d’accéder à des compétences intellectuelles. Maria Montessori fut à cet effet
considérée comme la grande inspiratrice de l’école maternelle française.
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I.2.5 La pédagogie selon Rudolf SteinerDans son école, la scolarité est divisée en deux cycles : les petites et les grandes
classes. Dans les petites classes, un maître suit une classe pendant huit ans et y assure la
plupart des cours chaque année. L’éducation qu’il donne à ses élèves n’est pas seulement
scolaire, elle embrasse également tous les aspects de la vie courante. À chaque niveau d’étude
correspond un thème particulier et les élèves ne se servent d’aucun manuel. Ils confectionnent
eux mêmes leurs cahiers, chacun à sa manière. Le passage des petites aux grandes classes est
marqué par une pièce de théâtre jouée par tous les élèves de la huitième classe. Les grandes
classes quant à elles font intervenir un tuteur qui sert d’intermédiaire entre les professeurs et
les élèves, chaque branche étant suivie par un enseignant spécialisé. Cette méthode
d’enseignement permet de respecter chaque enfant dans sa vitesse et son mode de
développement. Les travaux des élèves se présentent à leurs parents dans le cadre d’une
représentation. Le but ici n’est pas de sanctionner le travail des élèves, mais plutôt de
développer en eux l’envie d’apprendre.
I.2.6 La pédagogie selon François Châtelain et Roger Cousinet Ces deux psychologues se mettent ensemble pour fonder l’Éducation Nouvelle
Française ainsi que la revue qui l’accompagnera. Dans ce mouvement, l’enfant est considéré
comme un être humain à part entière, c'est-à-dire qui est capable de réfléchir. À cet effet, il
faut lui servir de guide dans la mise sur pied de ses capacités et non lui dire ce qu’il doit faire.
Il faut également amener les élèves d’une même classe à travailler dans l’entente, la
collaboration et surtout l’innovation. Les valeurs humaines y sont respectées et l’éducation
que reçoit l’enfant le prépare à la vie professionnelle.
I.3 DES APPROCHES PÉDAGOGIQUESL’expression approche pédagogique se définit dans le dictionnaire actuel de
l’éducation comme
Une orientation pour l’organisation de la situation pédagogique. Elle est souvent établie en déterminant et qualifiant la principale composante de la situation pédagogique (apprenant, enseignant, objet d'étude, contexte d'apprentissage, etc.).
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En d’autres termes, Les approches pédagogiques sont des cadres de référence pour
l'organisation et la planification d'une séquence d'enseignement. Elles sont nombreuses et
nous pouvons citer :
I.3.1 L’approche par projetsLe document d’accompagnement (1999) fait remarquer que l’approche par projets est
une
Approche pédagogique selon laquelle les compétences à développer s'insèrent dans un plan en vue de relever un défi ou d'accomplir une réalisation.
Nathalie Chantal soutient la même idée quand elle démontre que l’apprentissage par
projets rend l’élève actif. Pour la Commission scolaire de l'Énergie (2001-2009),
L'approche par projets est une approche pédagogique et éducative qui favorise le développement de compétences, et pas seulement l'acquisition de connaissances […]. C'est un moyen d'apprendre où l'ÉLÈVE, prenant en compte ce qu'il sait déjà et ce qu'il désire savoir, doit planifier ses activités, prévoir des difficultés et trouver des solutions à différents problèmes.
Il doit donc s'approprier des méthodes de travail, les réutiliser et parfois en inventer.
Ceci signifie qu’elle offre à l’élève l’occasion de communiquer avec ses pairs, de travailler en
groupe et surtout de faire lui-même des recherches en explorant par exemple la bibliothèque
internationale. Guidé par un expert, l’élève peut s’engager dans une démarche individuelle ou
collective pour construire son savoir. La pédagogie de projet s’applique donc lorsqu’il s’agit
pour l’apprenant de chercher des connaissances par lui-même.
I.3.2 L’approche par compétencesMichel Devalay définit la pédagogie par compétences comme un savoir agir réfléchi
faisant intervenir des connaissances, des capacités, des aptitudes en vue d'une action
finalisée. Elle implique des rapports éducateurs/éduqués non hiérarchisés, des motivations
comme condition de fonctionnement et son objectif est de rendre l’assimilant autonome. Elle
permet d’approcher, de comprendre et de prendre en compte l’environnement éducatif,
d’impliquer l’individu dans son contact avec son milieu, de promouvoir la pluralité des
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opinions, bref de devenir responsable. Philippe Perrenoud (1995) approuve cette idée quand il
rappelle que
l’approche par compétences amène le personnel enseignant à travailler sur des situation-problèmes dans le cadre d'une pédagogie du projet, en même temps qu'elle demande aux élèves d'être actifs et engagés dans leurs apprentissages.
I.3.3 L’apprentissage neurolinguistiqueCette forme d’apprentissage est beaucoup plus connue sous le nom de programmation
neurolinguistique, expression qu’un article de Wikipédia définit en ces termes :
La programmation neurolinguistique est un ensemble de modèles et de techniques destinés à améliorer la communication entre individus et à s’améliorer personnellement et pouvant être employée dans des cadres personnels ou d’entreprises.
En abrégé PNL, la programmation neurolinguistique repose sur les principes suivants :
- Le substantif programmation vient de programme et fait référence à l’ensemble
des automatismes cognitifs, émotionnels ou comportementaux.
- Le préfixe neuro renvoie aux neurones et à l’ensemble du système nerveux (central
et périphérique).
- La racine linguistique vient de langage qui, en tant que code nous permet de
communiquer en structurant notre pensée et en véhiculant notre culture.
À partir de ces principes, nous pouvons dire que la PNL se veut la synthèse d’un
travail d’observation et de compréhension des faits humains à travers leurs manifestations
orales et gestuelles. Son objectif étant ainsi de rechercher la perfection en matière de
communication entre un sujet parlant et son allocutaire.
I.3.4 L’apprentissage par problèmesEn abrégé APP, cette approche regroupe les apprenants par équipes afin de résoudre
un problème posé. Le plus souvent, ces apprenants n’ont reçu aucune formation particulière
pour affronter des exercices. Ils se mettent justement en équipe pour discuter, s’entraider et se
mettre d’accord sur sujet donné. Il est vrai que cette façon d’apprendre ne suit aucun
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processus linéaire, cependant elle est généralement guidée par l’enseignant jouant un rôle de
médiateur.
I.3.5 La pédagogie par objectifsCette dernière se donne pour tâche de décomposer tous les savoirs et savoir-faire en
tranches. Les objectifs fixés par l’enseignant à chaque séquence de cours lui permettront de
vérifier si le cours a été compris par l’élève. En abrégé PPO, la pédagogie par objectifs permet
de découper un cours en séquences, chacune ayant un objectif particulier. Elle est de
Benjamin Bloom qui la baptise pédagogie de maîtrise. Bloom propose donc une taxonomie
dont les objectifs pédagogiques permettent de définir une activité précise de l’apprenant et de
préciser les critères qui seront en usage lors de l’évaluation.
I.4 ENSEIGNEMENT ET APPRENTISSAGE
I.4.1 L’ENSEIGNEMENTL’enseignement, écrit Wikipédia, est l’art d’enseigner, le résultat de cette action. Le
dictionnaire Mediadico confirme cette position comme suit :
L’enseignement est un mode d’éducation permettant de développer les connaissances d’un élève par le biais de communication verbale et écrite.
Ce vocable réfère donc au processus de développement des connaissances des élèves
par un enseignant. De nos jours, il occupe une place prépondérante dans la vie de l’homme et
les courants actuels de la pédagogie voudraient que les élèves fassent des productions
concrètes au lieu de mémoriser les contenus. L’enseignement n’est donc plus une simple
transmission des connaissances à celui qui apprend mais plutôt une sorte d’interaction entre
l’enseignant et l’enseigné. Ainsi, l’enseignement peut se faire à différents niveaux selon le
degré de scolarisation ; on note l’enseignement maternel, primaire, secondaire et supérieur.
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I.4.2 L’APPRENTISSAGELa définition que donne le dictionnaire de langue française au terme apprentissage
est la suivante : l’apprentissage est le fait d'apprendre un métier, d'acquérir une formation
professionnelle. Cette définition rime avec celle de Wikipédia qui considère l’apprentissage
comme
l’acquisition de savoir faire, c'est-à-dire le processus d’acquisition des pratiques, de connaissances, de compétences, d’attitudes ou de valeurs culturelles par l’observation, l’imitation, l’essai, la répétition, la présentation.
Elle consiste donc à acquérir ou à modifier un élément de l’environnement et est
synonyme du changement de comportement chez un sujet. De ce fait, l’apprentissage permet
d’acquérir et de développer des savoir-faire et il en existe plusieurs sortes : l’apprentissage
coopératif qui, selon Laurent Dubois et Pierre-Charles Dagau s’appuie sur l’interaction entre
les apprenants.
I.4.3 L’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGEL’expression enseignement-apprentissage est un processus qui s’intéresse aux rapports
entre l’enseignement et l’apprentissage, intégrant ainsi les conditions, les modalités et les
dynamiques de l’enseignement dans ses corrélations avec l’apprentissage. Du côté de
l’enseignant, ce processus s’intéresse aux rapports entre les savoirs et les situations mises en
œuvre. Du point de vu de l’élève, il analyse en quoi ces rapports favorisent ou contraignent
l’étude. Bien que les courants théoriques de l’apprentissage donnent une théorisation globale
de l’enseignement-apprentissage, ils ne rendent pas effectivement compte des rapports entre
l’enseignement et l’apprentissage. Les conditions réelles de travail scolaire qui renvoient à la
mise en œuvre d’une situation didactique ne sont pas prises en compte.
En effet, les termes enseignement et apprentissage renvoient simultanément à un
processus dénommé système éducatif. Dans ce précepte, la transmission du savoir et
l’acquisition des connaissances vont de pair érigeant ainsi trois rapports primordiaux : la
relation élève-savoir, la relation enseignant-savoir et celle enseignant-élève. Le premier cas de
figure est au centre du système éducatif en ce sens que l’élève construit lui-même son propre
savoir. La deuxième dépendance repose sur le principe selon lequel l’enseignant sélectionne
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les éléments les plus importants du contenu pour mieux guider son vis-à-vis. Enfin, le rapport
enseignant-élève met ces deux acteurs en perpétuelle interaction.
I.5 L’ENSEIGNEMENT SECONDAIREL’enseignement secondaire, écrit la huitième édition de l’académie française, est
L’enseignement des lycées et des collèges, par opposition à l'enseignement primaire et à l'enseignement supérieur, celui des Universités.
Pour paraphraser Wikipédia, l’enseignement secondaire couvre les degrés scolaires
se situant entre l’école primaire et l’université. Au Cameroun, l’enseignement secondaire
francophone est soit général ou technique. L’école secondaire est scindée en deux ordres et
organisée en sept différentes années d’étude: le premier cycle va de la sixième en troisième et
le second cycle couvre les classes de seconde, de première et de terminale.
I.6 PÉDAGOGIE ET ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE AU SECONDAIRE
Ayant donné une signification aux vocables pédagogie et enseignement-
apprentissage, il est possible d’affirmer que ces termes s’impliquent mutuellement. Pour que
le processus d’enseignement et apprentissage ne soit pas bafoué, l’enseignant est appelé à se
servir de la pédagogie pour mieux accommoder ses enseignements. Ainsi, il peut choisir l’une
des théories d’apprentissage décrites plus haut pour adapter ses leçons. L’objet de ce travail
n’est pas d’appliquer toutes ces théories à un seul enseignement, mais plutôt de choisir la
meilleure théorie, c'est-à-dire celle qui convient le plus à l’environnement et à l’apprenant.
Les problèmes que rencontrent les élèves varient d’un lieu à un autre, ce qui oblige
l’éducateur à étudier de prime abord le milieu dans lequel il se trouve. En outre, il doit avoir
une connaissance parfaite de son vis-à-vis pour savoir laquelle des méthodes pédagogiques
convient le mieux à son enseignement et à son élève. C’est à juste titre que Glickman (1991)
fait observer :
Un enseignant efficace n’utilise pas le même ensemble de pratiques pour chaque cours…En revanche, il réfléchit constamment à son travail, observe ses élèves pour savoir
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s’ils apprennent ou non et ajuste sa pratique de l’enseignement en conséquence.
L’élève quant à lui est appelé participer et à construire sa formation par lui-même.
Même si ce n’est pas toujours le cas, la nouvelle approche pédagogique voudrait que l’élève
soit actif ; l’enseignant ne joue plus qu’un rôle de guide, un rôle de facilitateur. Le processus
d’enseignement-apprentissage devient ainsi un échange entre l’enseignant et l’apprenant.
Ce chapitre était axé sur trois principaux points : les théories de l’apprentissage, la
pédagogie et ses variantes, l’enseignement-apprentissage. Il a ceci de particulier qu’il fait une
théorisation sur la pédagogie et l’éducation permettant à tout éducateur d’adapter ses
enseignements non seulement à l’environnement de l’apprentissage, mais aussi et surtout aux
apprenants. Pour revenir à notre cadre d’étude, le but de ce chapitre était d’adopter les
procédés les plus habiles pour amener un élève de seconde littéraire à taper un texte de
manière rapide et efficace. Ceci dit, toutes ces approches sont à même d’œuvrer pour la
facilitation de l’enseignement de la saisie de texte en seconde littéraire. Toutefois, l’appui a
surtout été pris sur l’approche par objectifs qui permettra de découper le cours de saisie en
séquences d’apprentissage. À la fin de chaque séquence, il sera possible d’apprécier le niveau
de compréhension des élèves à l’aide des différents objectifs pédagogiques opérationnels.
L’approche par projet pourrait être déconseillée ici en ce sens que ce cours n’intègre pas la
construction des connaissances par l’élève. L’apprentissage neurolinguistique pour sa part
vise essentiellement l’amélioration de la communication entre les individus : ce qui est
insuffisant pour cette étude.
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CHAPITRE II
INSERTION THÉORIQUE DU SUJET
Le présent chapitre s’articule autour de cinq principaux points : la clarification des
concepts clés, l’état de la question, la problématique, l’hypothèse et les objectifs de notre
travail. Ces éléments sont indispensables à la circonscription et à la délimitation de l’étude.
II.1 CLARIFICATION DES CONCEPTS CLÉSLa circonscription de ce travail ne peut se faire indépendamment de la définition d’un
certain nombre de mots qui constituent en fait le noyau de ce labeur. En d’autres termes, l’on
s’attèle à définir les substantifs clés de ce travail pour éviter toute sorte de confusions et de
malentendus.
II.1.1 La didactiqueCette notion est équivoque, controversée et polysémique car, elle est victime de
nombreuses sémantisations. À en croire S. Belinga (2005), le mot didactique vient du grec
didaskein, c’est-à-dire enseigner, montrer, mettre des connaissances à la disposition des
apprenants. De cette pensée de Belinga, nous pouvons retenir que la didactique est une
science de l’éducation qui étudie les processus de l’enseignement et de l’apprentissage, une
réflexion menée sur les procédés à appliquer pour qu’un savoir devienne une matière à
enseigner. Acception qui corrobore avec celle que propose M. Descotes (1992) quand il
rétorque :
La didactique est la discipline qui se propose d’étudier sur des bases scientifiques, les principes et les méthodes de l’acte pédagogique, il concerne l’acquisition des connaissances.
Plus précisément, la didactique est la science qui permet de rendre un savoir
enseignable.
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II.1.2 La saisie À cause des multiples significations qu’on lui assigne, le substantif saisie est doté de
plusieurs contenus sémantiques ; cependant, l’unique acception qui nous intéresse est celle du
dictionnaire Encarta selon laquelle la saisie est l’enregistrement de données destinées à être
stockées ou traitées par l’ordinateur. Pour ce faire, la saisie se fait en tapant des mots sur le
clavier qui est un périphérique d’entrée, et ces mots seront visibles par l’utilisateur à travers
l’écran en tant que périphérique de sortie.
II.1.4 Le clavierLe clavier d’un ordinateur est similaire à celui d’une machine à écrire, mais avec des
dissemblances. Wikipédia le définit en ces mots :
Le clavier est une interface homme-machine, un périphérique d’entrée de l’ordinateur composé de touches envoyant des instructions à la machine une fois actionnée.
Il poursuit en disant :
Les touches quant à elles sont un ensemble d’interrupteurs électroniques similaires aux boutons d’une souris, d’une télécommande ou d’une manette sur un console de jeu. Elles sont fréquemment imprimées ou gravées de symboles, lettres, chiffres, mots ou images et permettent essentiellement à un utilisateur de saisir des caractères pour écrire du texte avec l’alphabet d’un langage.
Le clavier est ainsi un périphérique d’entrée essentiel pour l’ordinateur car, il permet
d’enregistrer, de taper ou de saisir des caractères quelque soit leur nature. IL se connecte
généralement à l'arrière de l'unité centrale sur la carte mère, précisément sur un connecteur
PS/2 de couleur violet.
II.2 REVUE DE LA LITTÉRATURELa réflexion sur un savoir en tant que discipline scolaire n’est pas une nouveauté
dans le processus d’enseignement-apprentissage. De nombreux chercheurs se sont attelés à
faire cette étude. D’aucuns ont aussi essayé de traiter de l’informatique en tant que discipline
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à enseigner. C’est pour cette raison qu’en nous référant à des travaux qui traitent de l’un ou de
l’autre sujet, il a été possible de produire un cours basé sur la didactique de la saisie. En
nombre d’ouvrages consultés, nous pouvons énumérer :
II.2.1 Des travaux se référant à la pédagogie Philippe Meirieu dans ses méthodes pédagogiques rappelle que l’expression méthode
pédagogique s’emploie généralement dans le langage pédagogique. Pour lui, elle est
polysémique et peut se définir selon trois acceptions différentes allant du général au
particulier.
Premièrement, elle désigne
Un courant pédagogique cherchant à promouvoir certaines finalités éducatives et suggérant, pour cela, un ensemble plus ou moins cohérent de pratiques. Dans ce cas de figure, les méthodes pédagogiques sont beaucoup plus ouvertes en ce sens qu’elles intègrent diverses situations et divers outils.
Encore appelées les méthodes Freinet, les méthodes pédagogiques sont structurées en
séries d’activités telles que les travaux individuels et collectifs permettant à l’enfant d’en
percevoir la signification et de pouvoir effectuer des apprentissages finalisés.
Philippe Meirieu poursuit en disant que cette expression
est utilisée pour désigner précisément un certain type d'activités visant à permettre certains apprentissages ou à développer certaines capacités. C’est ce que Decroly nomme méthode globale d'apprentissage de la lecture.
Chez Dewey, on parle de méthode des projets, encore appelée méthode d'enseignement
programmé dans le langage skinnerien. Ici, la nature de l’activité est spécifiquement
pédagogique, permettant d’évaluer les prérequis des apprenants dans le but d’harmoniser
l’apprentissage de façon linéaire. Enfin, l’auteur souligne :
L’expression méthode pédagogique peut désigner un outil ou un instrument spécialisé dont les usages sont précisément codifiés et qui sont liés à des objectifs très exactement déterminés. Ainsi, on peut par exemple partir
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d’une situation problème à laquelle on doit joindre un certain nombre de contraintes pour faire passer le message.
Puisque ces méthodes pédagogiques sont incluses les unes les autres, il serait peut être
préférable de parler de modèles pédagogiques qui dépendent des valeurs qu’il voudrait
exhorter, des connaissances sur lesquelles il s’appuie et des instruments dont il se sert.
Un autre article est de Marcel Lebrun, intitulé des méthodes actives pour une
utilisation effective des technologies. Il est axé sur les théories de l’apprentissage et leurs
auteurs. Elles sont nombreuses et nous pouvons citer entre autres :
L’associationnisme : c’est une théorie développée par Locke, Hobbes, Berkeley,
Hume, Hartley et Mills). Pour eux, la réponse se construit par adition et à ce titre, Thorndike
parle des essais-erreurs. Les associationnistes mettent ainsi l’accent sur les conséquences de
la réponse et évitent de faire allusion à tout ce qui expliquerait le comportement par des
processus d'ordre mental.
Le behaviorisme : né de Thorndike, de Watson et de Skinner, ce mouvement voudrait
que la psychologie soit une science expérimentale conditionnant ainsi le sujet par un
comportement lié à des stimuli et des réponses.
La gestaltthéorie : ce mouvement est représenté par Wertheimer, koffka et Köhler pour
qui l’organisation perspective prime. La gestalt est un mot de la langue allemande qui signifie
forme globale ou forme organisée.
Le cognitivisme : pour expliquer comment s’effectue le processus d’apprentissage, les
cognitivistes à l’instar de Piaget étudient les mécanismes internes grâce auxquels
l’apprentissage se fait. Pour eux, le modèle de référence est l’intelligence artificielle car, ils
comparent le cerveau de l’homme à un ordinateur.
II.2.2 Des travaux se référant à l’informatique en tant que discipline scolaire
Le tout premier est de Jean-Yves Roger, intitulé les logiciels libres : dernière chance
pour les technologies d’expression. Pour cet auteur, le nombre d’individus qui se servent de
l’ordinateur est encore très réduit ; ce qui n’encourage pas les jeunes à s’intéresser à cet outil.
Le non usage de l’ordinateur est causé par trois principaux défauts :
- l’absence de l’apprentissage véritable de cet outil,
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- la quasi méconnaissance du processus d’exploitation des automatismes de
l’ordinateur pour le traitement de l’information,
- la non évolution de l’usage de cette machine par les secrétaires, les typographes et
les éditeurs.
Pour lutter contre l’idée selon laquelle l’ordinateur reste encore un mystère, l’auteur
nous présente l’écran du logiciel Word dont il se sert pour donner quelques recommandations
sur l’apprentissage du clavier et la saisie d’un texte. Pour nous résumer, nous pouvons dire
que Jean-Yves Roger déplore l’ignorance des atouts de l’ordinateur par certaines gens, acquis
qui sont pourtant de plusieurs ordres (divertissement, gain de temps et d’énergie).
Le deuxième article a pour auteur le comité sur l’enseignement des sciences de
l’académie des sciences et est intitulé réflexion sur l’enseignement des sciences au lycée.
Pour donner sa position au ministère de l’enseignement national sur la transmission
des connaissances scientifiques dans la partie enseignement général du lycée d’enseignement
général et technologique (LGT), le comité soutient que l’enseignement des sciences y est
important ; toutefois, les enseignements doivent être adaptés aux différents profils des élèves.
De même, on doit mettre en exergue tous les liens qui puissent exister entre les disciplines. Le
plus important dans l’enseignement de l’informatique par rapport à ses liens avec les autres
disciplines, ce sont les bases : (programmation, algorithmique, traitement des données).
De plus, Julien Llanas dans sa pédagogie connexionniste en usage des TICE montre
l’importance d’Internet pour les élèves. Internet leur facilite la tâche en ce sens qu’il limite le
temps de lecture ou de l’exploitation d’un document. Pour ce faire, ils inscrivent le mot clé
dans un moteur de recherche comme Google ou Google image. Le premier leur donne des
informations sur un thème et le second leur ouvre le champ aux plages sonores ou de vidéos.
L’auteur appelle cette méthode métalecture, laquelle leur permet d’accéder et de retenir de
manière rapide les pages web qu’ils ont consultées. Pour construire son arborescence de surf
sur Internet, l’élève doit tenir compte de trois principaux facteurs :
- L’association d’origine qui consiste à bien formuler le mot ou (l’expression) entré
dans le moteur de recherche. Ce qui donne lieu à de bons résultats,
- bien choisir le lien par lequel il sortira de la page en cours de consultation ; ce qui
lui permet de ne pas s’égarer,
- le fait de changer réflexion de départ grâce à une page intéressante.
Quant à l’enseignant, il a le devoir de travailler sur le rapport entre un thème, un mot
et un groupe de mots. Cela rend évident l’enseignement du tagging, du bookmaking et du
brainstorming. Le premier mot renvoie au non rejet de ce que pensent les autres, le deuxième
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offre une ouverture d’esprit et à partir du troisième, on ne retient que le plus important. En
guise d’épilogue, Julien Llanas voudrait que les élèves se servent de la pratique du surf sur
Internet pour approfondir leurs connaissances et enrichir leur intellect.
Baron Jean-Louis quant à lui donne sa position sur la place qu’occupent l’informatique
et les T.I.C dans les curricula dans une didactique de l’informatique. Il est certes vrai que
d’aucuns connaissent déjà son importance, toutefois plusieurs personnes ignorent encore ses
bienfaits. Ainsi, l’auteur part de la naissance de l’informatique, passe par la vulgarisation des
T.I.C qui ont resémantisé le terme informatique pour montrer que la question de sa place
comme objet de formation d’enseignement est en voie de disparition. Pourtant, le rôle
d’Internet est de divulguer des procédures nouvelles permettant un accès facile aux
informations numérisées (échantillonnées), basées sur une manière particulière de traiter
l’information. Ceci dit, la science informatique progresse rapidement et de manière
divergente ; l’une de ses spécificités est d’amener un appareil à exécuter autre chose
indépendamment de ses fonctionnalités via un langage compréhensible par cette machine : ce
sont les langages de programmation. Une fois introduits dans un ordinateur, ces langages sont
codifiés et seuls les initiés peuvent s’en servir pour être compréhensible par ledit ordinateur.
Pour ce qui est de la place qu’occupent actuellement l’informatique et les T.I.C dans les
curricula, il ressort que cette question ne rallie pas l’unanimité des esprits. En effet, les
différents points de vue peuvent être regroupés en trois grands groupes. Les premiers sont
ceux qui pensent que les T.I.C sont un outil d’enseignement, le deuxième groupe soutient
qu’ils constituent plutôt un nouveau domaine d’enseignement et les derniers les considèrent
comme un ensemble d’outils disciplinaires ou transversaux. Selon l’auteur, les jeunes
apprenants de l’école élémentaire devraient déjà apprendre à se servir de l’ordinateur car, les
discours théoriques ne leur sont pas utiles. À l’école secondaire, le constat est que
l’informatique intervient dans deux principaux secteurs : la technologie et la documentation.
Plus loin, nous avons un autre article intitulé ACM demande à Obama d’inclure
l’informatique en tant que discipline dans l’enseignement. L’ACM est l’association
d’informatique qui compte le plus grand nombre d’adhérents à l’échelle planétaire. Ce sont
entre autres les enseignants de la discipline, les chercheurs et les professionnels des secteurs
privés qui se regroupent pour partager leurs expériences. Pour cette association, la réforme
gouvernementale doit aller de pair avec la réforme académique, cela signifie que le
gouvernement devrait intégrer l’enseignement de l’informatique comme une discipline
scolaire à part entière dans le système éducatif. Cette idée favorise le développement de la
science informatique, voire de l’économie du pays. En outre, l’expansion de l’informatique
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offre de nouveaux emplois ; l’enseignement de l’informatique devient donc important pour
tous les élèves quelque soient leurs niveaux d’étude ou leurs ambitions. Cependant,
l’enseignement de cette matière devrait intégrer une différence entre l’informatique en tant
discipline et l’informatique un tant qu’outil.
Dans le même ordre d’idées, Insung Jung dans ICT-Pedagogy Integration in Teacher
Training : Application Cases Worldwide met un bémol à l’ancienne pratique éducative qui
n’intègre pas les T.I.C. Il est vrai que l’usage des TIC n’est pas réservé aux problèmes éduca-
tifs, mais il est nécessaire pour l’enseignement et l’apprentissage. Ces outils de la technologie
nécessitent un idéal d’application, un potentiel et des opportunités pour leur entraînement qui
mérite un support temporel et une période d’expérimentation. C’est pourquoi il leur faut une
documentation objective pour l’utilisation de ces nouvelles technologies. L’évolution des nou-
veaux concepts pousse les enseignants à faciliter l’apprentissage et permet une compréhension
à chaque apprenant qui va au-delà de la production des connaissances et des habiletés. De nos
jours, une variété de TIC peut être utilisée non seulement pour la délivrance de l’instruction,
mais aussi pour son processus d’apprentissage lui-même. Il y a donc une variété de TIC pou-
vant aller à la promotion d’une collaboration internationale, à l’éducation à distance ou au dé-
veloppement professionnel via les sites web. À cause d’une rapide croissance des TIC et plus
précisément Internet, les méthodes traditionnelles de perfectionnement des enseignements
sont caduques et tendent à disparaître. Toutefois, la combinaison des nouvelles technologies
et d’une pédagogie effective a contribué au découragement des premiers stages de mise à ni-
veau et les institutions de perfectionnement actuelles. Les récents programmes de mise à ni-
veau sur l’enseignement des TIC depuis les années 1990 se sont attelés à guider les ensei-
gnants sur la manière de dispenser les cours des TIC dans les classes afin qu’ils deviennent
des outils et des supports chez les apprenants qui en usent régulièrement. Ceci est fait dans le
sens de la promotion de l’apprentissage, le développement de nouvelles méthodes qui faci-
litent l’apprentissage et évaluent objectivement les performances des étudiants par exemple. Il
focalise son plan sur l’intégration responsable des TIC, sur la performance des enseignants et
dont le but principal est la promotion de l’éducation.
Les TIC sont aussi utilisées pour faciliter le développement professionnel et
médiatique à travers Internet et les sites web de base des technologies de la communication.
Là aussi, les enseignants peuvent s’y retrouver pour un développement professionnel et
médiatique. Le développement professionnel à travers Internet pourrait faire partie intégrante
de la pratique journalière de tous les enseignants et cette pratique contribuerait à leur
évolution sur le terrain du développement.
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Pour aller dans le même sens, Danielle R. Bernstein soutient dans son article intitulé Is
teaching Computer Science Different from Teaching Other Sciences ? Que lorsque les élèves
entrent au collège, plusieurs d’entre eux ont déjà maximisé leurs connaissances en
informatique et possèdent donc une disparité de connaissances. Ceci est dû à leur
accoutumance avec l’ordinateur ou pas avant le secondaire. Seulement il y a une différence
entre l’utilisation de l’ordinateur à l’école et son utilisation à la maison où l’on y apprend
beaucoup de choses à la fois et l’acquisition de l’expérience s’y installe comme le note Ellen
Spertus en 1995.
Pour Klawe et Levenson 1995, les cours sur l’outil informatique produisent une
expérience extensive sur ceux qui les prennent, sans cette expérience hommes et femmes
seront en désavantage significatif et pourront être découragés. D’autre part, si chaque
apprenant avait son propre ordinateur et était capable de contrôler son environnement
informatique, il aurait un grand avantage sur les cours d’informatique. Les étudiants ont
remarqué que l’ordinateur consomme beaucoup de temps, il peut donc être source de plaisir
ou de malheur selon l’usage qu’on en fait ou selon l’effet qu’il produit sur soi.
L’utilisation de l’ordinateur nécessite donc un ensemble de règles qu’on doit respecter
pour prévenir les désagréments éventuels pouvant surgir. Pour une classe d’informatique, il
est préférable de dire qu’il n’y a pas de pré-requis sur le cours à dispenser, se concentrer sur
les outils avant les programmes, ceci pouvant augmenter le domaine du jeu sur l’entrée de
l’étudiant en cours. Ceci dit, il faut contrôler l’évolution des connaissances chez les étudiants
à propos de l’ordinateur, partager les résultats du contrôle afin d’éviter l’installation de la peur
chez les apprenants et expliciter comment accéder à Internet, utiliser des messages
électroniques et des sites web. En outre, on pourrait suggérer un travail compétitif que les
élèves peuvent explorer. Enfin, il faut négocier le temps imparti pour l’usage de l’ordinateur
et ne pas donner de devoirs pouvant étendre le temps prévu. En classe, le mieux serait
d’expliquer aux étudiants que l’objectif n’est pas de faire d’eux des experts en Informatique,
mais qu’ils sachent tout simplement se servir de ses applications.
Aussi avons-nous l’article de Claude Cholet intitulé Informatique pour les apprentis de
profession dans lequel l’auteur fait un cours sur le traitement de texte Word 97. Après avoir
présenté l’écran de Word, il décrit comment utiliser les applications de ce logiciel. Il fait alors
un cours de saisie au kilomètre qu’il définit comme celle qui consiste à taper un texte par
paragraphe sans utiliser la touche retour en fin de ligne. Des corrections sont possibles
pendant la saisie grâce à certaines touches du clavier ou à l’aide du curseur de la souris.
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Pour créer un document, il faut d’abord l’enregistrer grâce à la commande Enregistrer
sous du menu Fichier. Le texte doit être enregistré au fur et à mesure que la saisie évolue,
sous peine de perdre des données non enregistrées en cas de coupure de l’énergie électrique.
Plus loin, l’auteur nous fait part de la procédure à suivre pour imprimer un document
Word qui est réalisable après vérification de la mise en page. La mise en forme pour sa part
concerne la police, la taille, l’alignement, la tabulation, le retrait, les interlignes, les puces et
les numéros.
Pour modifier un texte, on peut soit l’effacer, soit le copier ou le déplacer.
L’habillage quant à lui concerne l’encadrement, le surlignage ou la coloration du texte.
II.2.3 Des études critiques sur l’état de la questionLes travaux suscités ont certes reposé soit sur la pédagogie, soit sur l’informatique
(comme discipline ou comme outil d’enseignement). Nonobstant, ils n’ont pas été orientés
dans le même champ d’application que les nôtres. Pour ceux axés sur la pédagogie, l’ordre a
surtout observé l’ensemble des méthodes, des pratiques et moyens permettant à un enseignant
d’avoir toutes les qualités indispensables dans la transmission d’un savoir. Plus précisément,
il s’est agi des procédés pédagogiques permettant de rendre un enseignement accessible
quelque soit le domaine d’apprentissage. De même, des auteurs se sont attardés sur
l’intégration de l’informatique dans l’enseignement soit comme une discipline à part entière,
soit comme un outil d’enseignement. Comme nous pouvons le constater, ces études n’ont pas
pris en compte une orientation didactique. L’objectif y était de montrer l’importance d’une
intégration de l’informatique dans l’enseignement, faisant fi d’une didactique appropriée à
cette matière.
II.2.3 Hypothèse de rechercheThéoriquement, écrit R. Ouellet (1998 ; 41),
Une hypothèse est une affirmation provisoire suggérée comme explication d’un phénomène. Elle sert à engager une réflexion approfondie et à orienter vers des informations plus ou moins précises.
Autrement dit, l’hypothèse est comme une allégation que l’on donne comme
explication à un fait mais qui doit être vérifiée. Cette étude est essentiellement didactique, ce
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
qui nous a amenée à formuler notre hypothèse de travail de la manière suivante : La difficulté
d’aborder le cours de saisie en classe de sixième pourrait s’expliquer par plusieurs raisons qui
ne sont pas des moindres.
- Premièrement, des méthodes traditionnelles de saisie entraînent le fait que certains
enseignants ne se rendent pas compte de la difficulté des élèves à saisir.
- En outre, l’exploitation approximative du traitement de texte par certains
professeurs ne favorise pas le développement d’une multitude de compétences de
saisie.
- La carence d’une didactique proprement dite de la saisie constitue un obstacle pour
aborder cet exercice.
II.2.4 Problématique de l’étudeÀ en croire M. Beaud (1996 ; 32),
La problématique est une compétence essentielle dans le travail de la thèse ou du mémoire […]. Elle est l’ensemble construit autour d’une question principale, des hypothèses de recherche et des lignes d’analyse qui permettront de traiter le sujet choisi.
À cette définition que donne M. Beaud à la problématique, l’on peut ajouter que cette
notion est la pièce angulaire d’un travail de recherche en ce sens que c’est elle qui oriente la
réflexion du chercheur. À partir de l’hypothèse de recherche formulée plus haut, on peut
retenir deux questions fondamentales :
- En quoi est-ce que la didactique de la saisie est importante en classe de seconde ?
- Comment canaliser les atouts des jeunes apprenants vers des compétences rentables
en ce qui concerne la saisie de texte?
II.2.5 Objectif du travailLa présente étude vise à proposer au formateur scolaire un chemin à prendre pour
améliorer sa pédagogie. Plus précisément, l’objectif de ce travail est de mettre à la disposition
des enseignants et élèves un outil pédagogique qui se veut une stratégie de saisie des textes.
Puisque la saisie des textes se fait presque à tous les niveaux du secondaire, sa didactique ici
vise non seulement à transmettre des connaissances de base en informatique, mais aussi à
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
avoir une parfaite maîtrise du clavier en vu d’améliorer la vitesse de saisie chez les jeunes
apprenants ; encore que le futur illettré sera celui là qui ignore l’usage de l’outil informatique.
Aussi est t-il aussi question de susciter des habitudes de méthode qui seront développées par
les débutants tout au long de leur parcours scolaire. En outre, le souci est de guider les jeunes
collégiens, de les amener à exploiter leurs potentialités dans le choix de leurs futures carrières
professionnelles. Ceci dit, l’objectif principal de ce mémoire est la maîtrise du clavier car, la
performance à écrire dépend de l'habileté à retrouver rapidement les touches nécessaires.
Parvenue au terme de ce chapitre portant sur l’état de la question et les éléments de
circonscription au travail, il ressort que de nombreux travaux ont été faits sur l’enseignement
de l’informatique dans les établissements secondaires soit en tant qu’outil, soit en tant que
discipline autonome. Toutefois, le présent traité a ceci de particulier qu’il intègre une
didactique de l’informatique. En ce qui concerne le second volet de ce chapitre, il englobe
tous les éléments qui permettent de délimiter le cadre d’étude. Il s’agit notamment des
hypothèses de recherche, de la problématique et des objectifs de l’étude.
CHAPITRE III
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
ÉTUDE THÉORIQUE DES MODÈLES DE SAISIE
Le présent chapitre consiste en une présentation de deux principaux modèles de saisie.
Le but de cette articulation est de proposer un cours de saisie en seconde littéraire dont
l’objectif pédagogique est la maîtrise du clavier, dispositif principal pour l’usage de tout le
potentiel d'un ordinateur. Ce qui permettra aux jeunes apprenants des lettres d’améliorer leur
vitesse de saisie et de contrôler au mieux les fautes de frappe. Le but étant d’amener les élèves
à saisir sans regarder le clavier mais plutôt l’écran, la faute de frappe est immédiatement
identifiée. Cette articulation sera répartie en deux chapitres complémentaires. Le premier fera
l’objet d’une théorisation des modèles de saisie qui nous serviront de guide. Le second
chapitre quant à lui portera sur l’explication détaillée du cours de saisie proposé.
III.1 DES MODÈLES DE SAISIEL’enseignement de la saisie n’est pas nouveau dans le monde. Que ce soit dans
l’aspect scolaire, ludique ou professionnel, elle a fait l’objet de plusieurs prospections. Deux
principaux modèles qui ont éclairé l'élaboration de ce cours: la dactylographie et le logiciel
Tap Touche en ligne.
III.1.1 LA DACTYLOGRAPHIEComposé du préfixe dactylo- qui signifie doigt, et du suffixe -graphe qui veut dire
écrire, le substantif dactylographie est une technique d'écriture, de mise en page d'un texte,
généralement sur le papier d'un format réglementaire, au moyen d'une machine à écrire. Dans
une acception vieillie, ce mot renvoie à un moyen de communiquer avec les sourds-muets, les
non voyants en traçant sur eux des signes avec les doigts. Par la suite, il a été resémantisé et le
terme devient selon Wikipédia
l’art, le métier ou l’aptitude à saisir un texte sur un clavier de machine à écrire ou d’ordinateur sans le regarder en utilisant ses dix doigts avec rapidité, fluidité et précision.
Alors, le contenu sémantique de ce mot devient plus large et dès lors, tout le monde
peut apprendre à dactylographier.
III.1.1.1 L'apprentissage de la dactylographie en enseignement technique
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
Pour produire un cours de saisie destiné à la seconde littéraire, une étude sur
l'apprentissage de la dactylographie en enseignement technique s'est avérée primordiale. En
effet, le clavier d'un ordinateur est similaire à celui d'une machine à écrire, ce qui sous-entend
que apprendre à dactylographier est synonyme d'apprendre à saisir. Le clavier de la machine à
écrire se présente comme suit:
Figure 2 : Schéma du clavier de la machine à écrire
L'apprentissage de la dactylographie en enseignement technique se fait en deux phases
essentielles : des conseils théoriques, une dactylographie effective. Dans la première phase, il
est question d'un certain nombre de conseils que l'enseignant donne à manipuler avec
assurance, compétence et efficacité le clavier d'une machine à écrire. La seconde phase quant
à elle n'est que la pratique de tout ce qui a été dit en théorie.
Connaître le bon doigté
L'apprenant subit d'abord un cours lui permettant de savoir quel doigt est habileté à
taper telle ou telle touche. Ce qui lui évitera toute sorte d'hésitation et de confusion des
touches lors de la frappe. Alors, il doit d'abord connaître le nom de chaque doigt et pouvoir
les utiliser tous et de façon adéquate pendant la dactylographie. Le schéma suivant le
démontre clairement.
Figure 3 : Connaissance du bon doigté
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
Comme le démontre le schéma, les doigts sont nommés et se chargent chacun d'un
certain nombre de touches particulières. Chaque doit est colorié en une couleur et ne doit taper
que les touches coloriées en cette même couleur. Ainsi, la tâche des pouces est de marquer
l'espacement entre les mots et de taper les touches Alt et Alt Gr. Les index doivent uniquement
taper les touches coloriées en vert, les majeurs se chargent de celles coloriées en jaune, les
annulaires tapent celles en rouge et les auriculaires se chargent des lettres en violet.
Acquérir le bon doigté
Il est ici question de repérer la position de base des doigts sans regarder le clavier, en
se servant des touches F et J. En effet, ces deux touches sont identifiables sans regarder le
clavier grâce au petit tiret qu’elles ont en relief ; il suffit juste de toucher le clavier sachant que
f et j sont situées presqu’au centre de la ligne médiane (la troisième ligne en allant du bas vers
le haut. F et j se font taper par les index. Ceci se présente comme dans le schéma qui suit:
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
Figure 4 : Acquisition du bon doigté
Repérer la position des autres doigts
Grâce au positionnement de base, on peut facilement repérer la position de tous les
autres doigts. En effet, chaque doigt est responsable des touches en diagonale directe (vers le
haut et vers le bas). Par exemple, le doigt positionné sur la lettre D est également destiné à
taper les lettres E et C, et F est responsable de R et de V.
Frapper à l'aveugle
Ici, on tape le texte sans regarder le clavier. L'objectif n'est pas encore d'aller
rapidement, mais de frapper chaque touche par le doigt indiqué. Il faut donc connaître le
clavier par cœur.
Vérifier la vitesse de frappe
Cet aspect permet à l'apprenant de juger l'évolution de sa frappe au fur et à mesure qu'il
s'exerce. À partir du moment où l'apprenant retrouve facilement les touches du clavier pendant
la dactylographie, il peut commencer à contrôler sa vitesse afin d'acquérir une performance
remarquable.
III.1.1.1.2 Apport de la dactylographie dans le cours de saisieLe recours au cours de dactylographie en enseignement technique pour un
apprentissage du clavier en seconde littéraire n'est pas gratuit. Non seulement les claviers de la
machine à écrire et de l'ordinateur sont semblables, mais aussi les deux apprentissages de la
frappe se font selon les mêmes principes et la même méthode. Comme la saisie, le but de la
dactylographie est de connaître son clavier par cœur. Les exercices dans les deux
apprentissages sont présentés selon un ordre progressif de difficultés, le choix de la grandeur
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
des caractères et de la vitesse d'exécution des exercices est possible et une analyse statistique
des erreurs et dans la vitesse vous est offerte. La dactylographie peut donc être assimilable à la
saisie, à la seule différence que l'une se fait sur le clavier d'une machine à écrire alors que
l'autre est réalisable sur le clavier d'un ordinateur.
III.2 LE LOGICIEL TAP TOUCHE 3.0Tap Touche 3.0 est un logiciel d’apprentissage du clavier distribué par la société De
Marque au Canada et précisément au Québec. Fondée en 1990 par Marc Boutet et Guy
Bergeron et spécialisée en éducation, cette société développe et met sur le marché des médias,
des contenus et des applications pédagogiques qui favorisent l'acquisition des connaissances
et la maîtrise des apprentissages grâce aux technologies de l'information. Il est adapté à la
clientèle collégiale, universitaire, professionnelle et à la formation des adultes, offrant des
activités didactiques permettant aux apprenants de progresser à leur propre rythme.
III.2.1 Démarrage du logicielPour avoir accès à Tap Touche, il suffit de se connecter à Internet et l’utiliser en ligne,
ou l’installer dans son ordinateur. Dans ce cas de figure, le démarrage du logiciel se fait en
exécutant les étapes suivantes :
- Cliquer sur le bouton Démarrer,
- choisir tous les programmes,
- choisir Tap Touche,
- cliquer sur l'icône de Tap Touche.
III.2.2 Présentation du logicielTap Touche disponible en ligne propose, aux débutants comme aux initiés, une
méthode complète et personnalisée d’apprentissage de la dactylographie. Marc Boutet,
président de la société De Marque a très vite compris qu'il fallait un outil pouvant faciliter
l'apprentissage de la saisie aux élèves. À quinze ans, il invente le logiciel Tap Touche donc le
but est pédagogique: il est question d'apprendre aux élèves à saisir sur un clavier d'ordinateur.
Le logiciel devient ainsi depuis 1994 le best seller dans une quinzaine de pays et traduit en
plusieurs langues. Pour De Marque, ce logiciel procure une méthode pédagogique complète,
personnalisée, accessible par Internet pour apprendre la dactylographie. Il poursuit en disant
que ce logiciel est la solution idéale pour tous ceux qui en ont assez de taper au clavier à deux
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
doigts et de perdre du temps précieux dans la saisie des documents. Permettant de maîtriser
les rudiments de la dactylographie ou de gagner en efficacité en un laps de temps, le service
propose un cours complet, abordable et particularisé pour l’initiation et le perfectionnement
d’une méthode de dactylographie. Il offre ainsi une interface conviviale et divertissante pour
garder un niveau de motivation élevé, permet l’évaluation de la frappe au clavier, dispose
d’un module de gestion complet pour tout type d’apprenant.
Tap Touche est un logiciel dont les modules sont organisés à l’aide d’onglets et
l’utilisateur sélectionne l’activité désirée en cliquant tout simplement sur l’onglet qui
l’intéresse. L’affichage est bien présenté et l’animation offre une touche parfois comique
lorsqu’on fait des erreurs, ce qui rend l’activité agréable pour le débutant. Il offre deux jeux
didactiques dont l’un - Balle Cosmik - est disponible avec la version demo qui d’ailleurs a
prévalu dans cette étude. Il comprend aussi un module de pratique offrant une sélection de
textes sur divers sujets. Le texte choisi est affiché dans la partie supérieure de l’écran et
l’apprenant le tape au bas du même écran. Une fois l’exercice terminé, un rapport de pratique
est affiché indiquant le taux d’erreur et le corrigé du texte.
Tap Touche comprend :
- Une section Exercices proposant une série d'exercices conçus pour l’apprentissage
de tous les caractères du clavier. Une séquence de lettres est affichée à l’écran et
l’apprenant la tape dans l’espace réservé à l’exercice. Les exercices sont
accompagnés d’une animation humoristique.
- Une section Pratique qui propose de véritables textes pour améliorer la technique
de l’apprenant dans un contexte réel.
- Une section Perfectionnement qui suggère des exercices personnalisés en fonction
des besoins de l’apprenant.
- Une section Ergonomie qui fournit des conseils et des informations afin d'adopter
de bonnes habitudes de travail.
- Une section Statistiques permettant à l’apprenant de suivre l'évolution de sa
progression.
III.2.3 Avantages du logicielTap Touche a ceci de particulier qu’il offre des facultés à ceux qui l’utilisent. Pour les
élèves, l'apprentissage de la frappe devient rapide et agréable. Ils peuvent rédiger leurs
travaux plus rapidement, utiliser efficacement l'ordinateur et Internet et profiter de l’apport
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
des nouvelles technologies dans leurs études. Puisque le logiciel est disponible en ligne, la
possibilité d’y avoir accès ne se résume qu’à une connexion Internet.
Pour les enseignants, Tap Touche en ligne est doté de nombreux outils de gestion
nécessaires à la création des comptes des utilisateurs et au contrôle des progrès de leurs vis-à-
vis. Il y a également la possibilité de sélectionner des exercices et textes de pratique pour
créer un cours adapté aux besoins des élèves, de suivre l'apprentissage des élèves et de
visualiser leurs statistiques.
Pour les administrateurs de réseau, Tap Touche est doté de nombreux outils de gestion
indispensables à la création et à la gestion des comptes des utilisateurs.
En guise d'épilogue, ce chapitre était réservé à deux méthodes permettant de construire
un cours de saisie pour les élèves de seconde littéraire : la dactylographie et le logiciel Tap
Touche. Des analyses faites supra, il ressort que ces deux méthodes d'apprentissage du clavier
orientent clairement l'élaboration d'un cours de saisie. En effet, elles offrent des activités
didactiques permettant aux apprenants de progresser à leur propre rythme. Pendant que le
cours de dactylographie décrit clairement les étapes à franchir pour connaître son clavier par
cœur, la méthode Tap Touche propose un apprentissage entièrement sur mesure, selon le
niveau de l'utilisateur, ses objectifs de vitesse et de précision.
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
CHAPITRE IV
CAS PRATIQUE : APPLICATION PÉDAGOGIQUE DE LA SAISIE EN
CLASSE DE SECONDE LITTÉRAIRE
L’objet de ce chapitre repose sur une méthodologie effective de la saisie. Ceci dit, le
présent chapitre est essentiellement axé sur la production d’un cours de saisie en classe de
seconde littéraire et c’est justement sur cette base qu’il se fonde. Il consistera à décrire la mise
sur pied d’un cours pouvant améliorer la vitesse de saisie chez les élèves de seconde. Bien
entendu, une saisie rapide renvoie à une parfaite maîtrise du clavier ; pour ce faire, l’ordre
observera surtout la notion de clavier qui constitue la toile de fond de cette étude. Bien plus, il
s’agira d’une application de la saisie intégrant l’aspect pédagogique.
IV.1 PRÉSENTATION ET CRITIQUE DU SYSTÈME EN PLACE
D’une manière générale, le système éducatif camerounais souffre encore de nombreux
problèmes. S’il en est ainsi pour des disciplines anciennes telles que le français, l’histoire ou
la géographie, il est clair que cette situation est encore plus repérable en ce qui concerne
l'informatique. En nombre de maux dont est victime l’informatique et plus particulièrement la
saisie en milieu scolaire, nous pouvons citer :
- l’insuffisance de la documentation dans les bibliothèques,
- la mauvaise qualité d’un curriculum de formation,
- la mauvaise formation des enseignants,
- des méthodes traditionnelles de saisie,
- l’exploitation approximative du traitement de texte par certains professeurs,
- la carence d’une didactique proprement dite de la saisie,
- l’absence de motivation chez les élèves en ce qui concerne la discipline informatique.
Pour ne citer que ceux là, la saisie de texte doit encore faire l’objet de multiples
travaux car, son enseignement reste jusqu’à présent approximatif dans les lycées et collèges.
En effet, les cours de saisie se font sans aucune méthode. Tout d’abord, les élèves tapent
directement des mots à l’aide du clavier sans aucune méthode et le plus souvent avec quelques
uns de leurs doigts. Le plus grave est qu’ils consultent le clavier chaque fois qu’ils doivent
saisir une lettre ou un mot, ce qui ne leur permet pas d’être rapides. Pour aborder ce cours de
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
saisie, il est nécessaire d’étudier d’abord la notion de clavier. Bien qu’il en existe plusieurs
types, cette étude se limite seulement au clavier AZERTY car, c’est celui utilisé pour le lexique
français.
IV.2 LA CLASSE DE SECONDE LITTÉRAIRE
IV.2.1 Présentation de la classe de seconde littéraireSelon l’article 15 de la loi d’orientation numéro 98/004 du 14 avril 1998 pour
l’éducation au Cameroun, le système éducatif camerounais comprend deux principaux sous-
systèmes à savoir : le sous-système francophone et le sous-système anglophone. L’article 17
de la même loi s’intéresse au sous-système francophone et l’organise en cycles et séries. Les
différents cycles sont classés de la manière suivante :
1- l’enseignement maternel dont la durée est de 2 ans,
2- l’enseignement primaire dont la durée est de 6 ans,
3- l’enseignement secondaire d’une durée de sept ans,
4- l’enseignement post-primaire d’une durée de 2 ans,
5- l’enseignement normal d’une durée de 2 à 3 ans.
L’enseignement secondaire est constitué de deux cycles : le 1er cycle, s’étend sur une
période de 4 ans et concerne les classes de sixième, cinquième, quatrième et troisième. Il se
termine par l’obtention du Brevet d’Études du Premier Cycle (B.E.P.C) qui en est le diplôme
certificatif. Le second cycle quant à lui s’étend sur une période de 3 ans et concerne les
classes de seconde, première et terminale, se clôturant par l’obtention de deux diplômes : le
Probatoire et le Baccalauréat.
Comme on peut le constater, la classe de seconde appartient au sous système
francophone et plus précisément au premier cycle. Elle est ainsi la toute première classe du
second cycle, marquant la fin du premier cycle et le début du second cycle. Elle est préposée
par la troisième et postposée par la première. Au Cameroun, cette classe marque un tournant
décisif dans le parcours scolaire des élèves car, c'est à ce niveau que l'apprenant est appelé à
faire un choix parmi les séries qui lui sont possibles et ce, en fonction de ses aptitudes.
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
IV.2.2 Le programme d'informatique en classe de secondeLe programme d'informatique en classe de seconde est divisé en deux groupes et
réparti en enseignements théoriques enseignements pratiques. Les enseignements théoriques
sont le plus souvent donnés lors des cours magistraux et visent la connaissance théorique de
l’outil informatique. Les travaux pratiques quant à eux sont dispensés dans des salles de
travaux pratiques et leur but est de pratiquer les enseignements théoriques grâce à un
ordinateur. Le volume annuaire de ce programme est de soixante six heures et ses
enseignements sont conçus pour toutes les classes de seconde quelque soit la série. Les
objectifs dudit programme sont de deux ordres: les objectifs généraux et ceux pédagogiques.
IV.2.2.1 Les Objectifs Généraux
Ils relèvent d'une connaissance générale de l'outil informatique et des T.I.C et
concerne le contenu global du cours. À la fin de la classe de seconde, l'élève doit être capable
de:
Connaître les fondements sociaux, historiques et juridiques de la science informatique,
connaître l'architecture matérielle et logicielle de l'ordinateur,
utiliser les commandes d'un système d'exploitation,
effectuer les tâches de maintenance préventive sur micro-ordinateur.
IV.2.2.2 Les Objectifs Pédagogiques
Ces derniers sont formulés en fonction de chaque séance de cours.
Pour les cours théoriques, l'élève doit être capable de:
connaître les fondements historiques et sociaux de la science informatique,
distinguer les différents champs d'application des ordinateurs,
connaître les différentes composantes d'un ordinateur,
connaître les différentes cartes d'extension,
être capable d'expliquer le fonctionnement d'un ordinateur,
expliquer l'influence de l'informatique sur le monde du travail,
adopter une attitude citoyenne face à l'utilisation de l'informatique.
Pour les cours pratiques, l'élève doit être capable de:
identifier les organes de base d'un micro ordinateur,
démarrer un ordinateur sous Windows et créer un environnement de travail,
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
utiliser la souris et le clavier,
créer et gérer les dossiers à partir de l'explorateur Windows,
approfondir l'utilisation du système d'exploitation Windows,
comprendre le fonctionnement d'un logiciel de traitement de texte,
identifier les différentes parties de l'écran du logiciel de traitement de texte utilisé,
saisir et modifier un texte à l'aide d'un traitement de texte,
mettre en forme un texte,
utiliser les outils d'enrichissement de texte,
appliquer les différents types de retrait dans un document,
utiliser les différentes polices de caractère,
savoir utiliser les fonctions de mise en page,
savoir créer et mettre en forme des tableaux,
insérer les numéros de page et saut de page dans un document,
imprimer tout ou partie d'un document,
insérer une image dans un document,
gérer simultanément plusieurs documents à l'écran,
utiliser les fonctions de gestion de rapport,
utiliser les fonctions P.A.O pour éditer un périodique,
insérer entête et pied de page dans un document,
accéder à Internet à l'aide d'un navigateur,
utiliser Internet pour localiser des ressources,
connaître la messagerie électronique,
déterminer les principes de fonctionnement d'un tableur,
créer un tableau simple à l'aide d'un tableur,
mettre en forme un tableau,
réaliser des calculs simples,
utiliser les fonctions avancées d'un tableur,
gérer les classeurs,
utiliser les fonctions graphiques d'un tableur,
utiliser les fonctions de base de données,
mettre en page et imprimer les données d'un tableur.
Comme nous pouvons le constater, le cours qui va être élaboré porte sur le premier
travail pratique, l'identification des organes de base d'un micro ordinateur. Cependant, ce
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
cours est un peu plus détaillé en ce sens qu'il vise la connaissance parfaite du clavier par les
élèves.
L'approche utilisée ici est celle par objectifs car, elle permet de diviser le cours en
séquences d’apprentissage permettant à l’enseignant de vérifier l’atteinte des objectifs à la fin
de chaque leçon.
IV.3 LE COURSPour le dictionnaire de la langue française, le cours est un enseignement diffusé dans
un domaine donné ou relatif à un niveau scolaire précis. En d'autres termes, c'est un
ensemble de leçons données par un professeur et formant un enseignement.
IV.3.1 Organisation du cours de saisie en seconde littéraireLe cours de saisie en seconde littéraire est organisé en deux phases:
La phase théorique est la partie du cours pendant laquelle l'enseignant transmet des
connaissances à l'élève sous la forme d'un texte dans une salle de classe. Ceci dit, l'enseignant
fait l'exposé magistral de la leçon dont il dictera le contenu.
La phase pratique quant à elle n'est autre chose que la réalisation, la matérialisation des
contenus par des outils technologiques.
IV.3.1.1 Le contenu du cours
Dans ce volet du travail, il est question de faire une étude analytique des
considérations théoriques du cours. Pour ce faire, l’ordre observera tout ce qui a guidé la
production de ce cours de saisie en classe de seconde littéraire. Le cours est compartimenté en
étapes et chacune d'entre elle joue un rôle bien précis. Ce sont:
IV.3.1.2 La fiche pédagogique
La fiche pédagogique est une page qui fournit tous les éléments nécessaires et
identificateurs de la classe dans laquelle un enseignant dispensera son cours. Son rôle est donc
de permettre l'identification de la classe pour laquelle le cours préparé appartient.
Rédigé par Mendoua Nnomo Stanie Verlaine
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
IV.3.1.3 La fiche de préparation
Cette dernière permet d'envisager de façon détaillée les différentes étapes d'une séance
de cours. Elle a pour rôle de guider l’enseignant dans la préparation et la réalisation de sa
leçon et les leçons se font en fonction d'elle.
IV.3.1.4 L'O.P.O
Selon Lebatteux et Asdrubal,
un objectif pédagogique est ce que l'on cherche à atteindre par l'intermédiaire d'une action de formation : il décrit une performance, sous la forme d'un comportement observable, que l'apprenant pourra accomplir et qui pourra être évaluée.
Autrement dit, c'est l'explicitation d'une intention de changement dans le
comportement des apprenants et non pas la présentation du contenu de l'enseignement ou du
processus d'apprentissage. Ainsi, formuler un objectif pédagogique, c'est définir une
performance à atteindre : celle que les apprenants cherchent à acquérir et celle que le
formateur pourra contrôler à l'issue de la formation correspondante. L’O.P.O concerne
uniquement une séance de cours.
IV.3.1.5 Les étapes du cours
IV.3.1.5.1 La révision fonctionnelle
Cette notion est très importante pour l’introduction d’un cours. La révision permet à
l’enseignant soit de s’assurer que la leçon précédente a été comprise (révision systématique),
soit d’introduire un enseignement (révision fonctionnelle). La révision fonctionnelle permet
ainsi de vérifier les pré-requis des apprenants.
IV.3.1.5.2 La situation problèmeIl existe plusieurs voies par lesquelles on peut introduire une leçon : la situation
problème, la compétence et la notion à enseigner. La méthode qui a prévalu ici est la situation
problème qui semble plus facile et plus visible pour les élèves du secondaire. Ainsi,
l’enseignant pose un problème aux élèves et sa résolution lui fera entrer dans le vif de la
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
leçon. Elle se termine par des consignes de travail. Ce procédé permet à l’enseignant de
retenir l’attention des élèves en les faisant découvrir par eux-mêmes la notion qui fait l’objet
de la leçon. De plus, la présentation de la situation problème permet de susciter les hypothèses
chez les élèves.
IV.3.1.5.3 L'émission et la confrontation des hypothèsesL'émission et la confrontation des hypothèses correspondent à l'étape du cours pendant
laquelle les élèves sont appelés à proposer des réponses aux questions posées par le
professeur. Ce dernier note ces hypothèses de réponse au tableau et les confronte par la suite.
La fin de la confrontation est marquée par l'adoption des hypothèses les plus adéquates au
cours. Ici, il s’agit de la meilleure hypothèse qui devient la réponse exacte à une question
posée. Le professeur amasse et étudie les hypothèses données par les apprenants et donne la
bonne réponse sous forme d’une trace écrite.
IV.3.1.5.4 L’évaluationCelle-ci se fait à la fin du cours et permet à l’enseignant de vérifier l’atteinte de
l’objectif assigné la leçon. Il existe plusieurs formes d'évaluation, toutefois deux d'entre elles
seulement seront en usage dans ce cours: La première se nomme évaluation formative et vise
à modifier le comportement supportant l'apprentissage. Elle a lieu à la fin de chaque séance de
cours. La seconde pour sa part est appelée évaluation sommative et son rôle est d'évaluer
l'apprentissage.
IV.3.1.5.5 Le réinvestissementEncore appelé l'utilisation, le réinvestissement est la rubrique de la fiche de
préparation qui renvoie à l’intégration de la leçon dans la vie quotidienne. Alors, l’enseignant
énonce les situations du statu quo dans lesquelles le clavier est utilisé.
IV.3.1.5.6 Les contenus du coursCette expression renvoie au savoir proprement dit, c'est-à-dire les acquis. Chaque
leçon est comprise dans un domaine précis et ce dernier doit se faire ressentir pendant le
cours, surtout lors de la révision fonctionnelle.
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
IV.3.1.5.7 Les O.P.IContrairement aux O.P.O qui sont fixés pour tout le contenu d'une leçon, les O.P.I sont
des buts que l'on cherche à atteindre à la fin d'une étape pendant le cours. Ils sont contrôlés
par l'enseignant à l'issu de la phase.
IV.3.1.5.8 Les activités de l'enseignant et de l'apprenantIci, il est question des différentes opérations qu'effectuent l'enseignant et l'apprenant
pendant la leçon. Pendant que le professeur amène son vis-à-vis à participer au cours en lui
posant par exemple des questions, l'élève propose des réponses à ces questions et ces deux
actions (poser les questions et proposer des réponses) constituent leurs activités. Notons à titre
complémentaire que les activités de l'un et de l'autre varient d'une étape à une autre.
IV.3.1.5.9 Le matérielLe matériel de la fiche didactique concerne l'ensemble des outils dont le professeur se
sert pour transmettre ses enseignements. Tous ces instruments de travail facilitent l'acquisition
des contenus.
IV.3.1.5.10 La duréeLe temps imparti d'une leçon d'informatique en seconde littéraire est de cinquante
minutes. Ce timing doit donc être réparti en étapes en fonction du nombre d'activités que
chaque étape comprend. Cela signifie qu'on doit réserver plus de temps aux étapes qui ont
plusieurs activités.
Ce chapitre a porté sur deux principaux aspects: la méthode d'enseignement de la
saisie qui est en usage dans les établissements secondaires et le cours. La principale idée que
l'on peut retenir est que l'enseignement de la saisie dans les établissements secondaires
camerounais est encore victime de beaucoup de maux; raison pour laquelle ce document
propose un cours de saisie pouvant faciliter l'acquisition des savoirs. Pour ce qui est de ce
cours, il a été sectionné en étapes et chacune d'entre elle a été explicitée pour faciliter la
compréhension des différentes leçons.
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
CONCLUSION
La présente étude a porté sur l’élaboration d’un cours de saisie en classe de seconde
littéraire. Celle-ci a eu pour cadre de référence deux méthodes d’enseignement de la saisie que
sont la dactylographie telle qu’abordée dans les séries de l’enseignement technique et le
logiciel Tap Touche. Ces échantillons ont permis de produire un cours de saisie pour la classe
de seconde. À présent, il convient de rappeler les divers éléments qui nous ont servi de guide.
Au début de ce travail, il était question d’amener les jeunes apprenants de seconde à maîtriser
le clavier AZERTY qui est celui en usage dans les établissements secondaires d’enseignement
francophone. La problématique qui a soutenu cette investigation se fonde alors sur la
recherche des voies et moyens pouvant amener les élèves de première année d’enseignement
général à améliorer leur vitesse de saisie. Ainsi, un appel a été fait d’une part à la pédagogie
dont le rôle était d’assembler les méthodes et qualités requises pour enseigner la saisie aux
apprenants dans un long parcours scolaire. De plus, l’exploration de la didactique qui, de part
son originalité a eu le mérite de rendre la saisie de texte enseignable. Le ludiciel Tap Touche
pour sa part a servi de guide lors des cours pratiques et exercices d’application.
Quant aux procédés d’enseignement qui ont prévalu dans ce travail, ils ont contribué,
chacun à sa manière à l’élaboration de ce cours. Ce sont, entre autres, la pédagogie par
objectifs dont le rôle a été de subdiviser le cours de saisie en leçons, les méthodes expositive
et démonstrative. La méthode expositive a permis à l’enseignant de transmettre un contenu
bien harmonisé et structuré de connaissances sous forme d’un exposé et elle a prévalu lors des
cours magistraux. Quant au moyen démonstratif, son rôle a été d’illustrer le contenu du cours
via les cours pratiques et les exercices d’application.
Rappelons à cet effet l’organisation du travail. Ce dernier comprend quatre principaux
chapitres. Dans le premier chapitre, il s’est agi d’une théorisation sur les méthodes et procédés
pouvant faciliter l’apprentissage. Alors, l’ordre a observé en premier lieu une étude sur la
pédagogie et l’enseignement-apprentissage. Ce premier chapitre a permis d’adopter certains
procédés parus comme les plus habiles pour amener un élève de seconde à taper un texte de
manière rapide et efficace. Plus précisément, il est question de la pédagogie par objectifs car,
elle permet de structurer les enseignements en séquences d’apprentissage. Ce qui est
primordial pour l’appréciation du niveau de compréhension des élèves à chaque séquence à
l’aide des différents objectifs pédagogiques opérationnels.
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
En second lieu, le point a été fait sur l’état de la question et les éléments de
circonscription à cette étude. Il ressort à cet effet que beaucoup d’études ont été menées sur
l’enseignement de l’informatique dans les établissements secondaires soit en tant qu’outil, soit
en tant que discipline autonome. Néanmoins, le présent traité a ceci de spécifique qu’il intègre
une didactique de l’informatique. En ce qui concerne le second volet de ce chapitre, il englobe
tous les éléments qui permettent de délimiter le cadre d’étude. Il s’agit notamment des
hypothèses de recherche, de la problématique et des objectifs de l’étude.
L’hypothèse de travail de cette besogne était la suivante : la difficulté d’aborder le
cours de saisie en classe de seconde pourrait s’expliquer par plusieurs raisons qui ne sont pas
des moindres.
- Premièrement, des méthodes traditionnelles de saisie entraînent le fait que certains
enseignants ne se rendent pas compte de la difficulté des élèves à saisir.
- En outre, l’exploitation approximative du traitement de texte par certains professeurs ne
favorise pas le développement d’une multitude de compétences de saisie.
- La carence d’une didactique proprement dite de la saisie constitue un obstacle pour
aborder cet exercice.
À partir de cette hypothèse, des éléments de réponse ont été proposés à ces deux
interrogations ayant constitué la problématique qui en découle :
- En quoi est-ce que la didactique de la saisie est importante en classe de seconde ?
- Comment canaliser les atouts des jeunes apprenants vers des compétences rentables
en ce qui concerne la saisie de texte ?
Les réponses à ces questions ont constitué les deux derniers chapitres de ce travail. La
troisième articulation a examiné une présentation de deux méthodes de saisie : la
dactylographie et le logiciel Tap Touche. Le but de ce chapitre était de montrer que ces deux
méthodes d'apprentissage du clavier orientent clairement l'élaboration d'un cours de saisie. En
effet, elles offrent des activités didactiques permettant aux apprenants de progresser à leur
propre rythme. Après avoir présenté les modèles d'apprentissage du clavier, une étude sur son
usage a été menée afin que les élèves de seconde aient au bout des doigts la connaissance de
son fonctionnement.
Le troisième mouvement quant à lui est le lieu où a été justifiée la proposition d’une
méthodologie de la saisie de texte en classe seconde littéraire. En effet, la production d'un
cours réparti en leçons a été possible car, il fallait respecter le temps réservé à un cours
d’informatique dans les établissements secondaires (cinquante minutes). Les séquences de
cours étaient évolutives et contribuaient à une manipulation aisée du clavier AZERTY. Le test
Rédigé par Mendoua Nnomo Stanie Verlaine
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
de cet usage du clavier a été mis en application dans la réalisation des exercices d’application.
Ce dernier chapitre a également fait état des multiples difficultés que rencontrent les
enseignants d’informatique au secondaire. Compte tenu de ces déficiences, on peut dire que
l’hypothèse de recherche selon laquelle la difficulté d’aborder le cours de saisie en seconde
pourrait s’expliquer par plusieurs raisons qui ne sont pas des moindres se vérifie au
maximum. L’évaluation globale de ce travail fait penser qu’il serait bénéfique d’aller au-delà
de la saisie de texte et de s’intéresser par exemple à tout le traitement de texte pour faire des
élèves de seconde de véritables experts en bureautique. Puisque le rôle de l’enseignant est
aussi de canaliser les acquis des apprenants, les élèves pourront exploiter cet atout dans la
production de leurs œuvres littéraires.
Rédigé par Mendoua Nnomo Stanie Verlaine
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Elaboration d’un cours de saisie en classe de seconde littéraire
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Rédigé par Mendoua Nnomo Stanie Verlaine
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