de la société progressif

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2821 - JEUDI 21 MAI 2020 - PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Votre quotidien national Les DEBATS Présidence Page 3 Page 2 Par Saâd Taferka L’ Algérie s'apprête à organiser une révision constitutionnelle censée revoir et refonder les équilibres institutionnels, établir de nou- velles passerelles avec la société et recréer les liens de confiance entre gouvernants et gou- vernés. Ces idéaux, décliné par le président Tebboune, vaudront, naturellement, par leur effectivité et leur seuil de réalisation sur le ter- rain. Il n’en demeure pas moins que, en s’enga- geant sur une révision en profondeur de la loi fondamentale, l’Algérie aura à vivre dans les mois qui suivront cette opération, une série de réformes législatives destinées à harmoniser les anciennes lois et règlements avec la nou- velle Constitution. C’est dans le domaine du droit, une réaction en chaîne, dont on ne peut faire l’économie.L’on se souvient que le corpus législatif, juridique et réglementaire algérien avait commencé, au lendemain de la révision constitutionnelle de février 2016, à subir des transformations et des adaptations de façon à le mettre au diapason avec le premier texte de droit, la Loi fondamentale du pays. Ce travail d'actualisation et de mise en conformité avait touché en priorité les domaines sensibles de la vie politique, à commencer par la loi électorale, la Haute instance indépendante de surveillance des élections, loi sur l’audiovisuel, puis s’est étendu à d’autres domaines de la vie nationale. Le mois d’avril dernier, les députés ont adopté des amendements inhérents au Code pénal, visant, selon le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, à «incriminer de nouvelles formes de criminalité qui ont connu des proportions inquiétantes ces der- nières années et qui portent atteinte à la sécu- rité de l’Etat et à l’unité nationale, ainsi que l’in- crimination de certains faits susceptibles de porter atteinte à l’ordre et à la sécurité publics et l’incrimination de certaines pratiques déloyales». Pour des raisons objectives - liées à l’histoi- re récente du pays, sortant d’un long règne d’absolutisme politique, de perversion morale et de gabegie économique -, la nouvelle ère politique qu’entame l’Algérie depuis la dernière élection présidentielle de décembre 2019 sera faite de transformations économiques et sociales, lesquelles, il est vrai, vont s’opérer dans un climat d'adverse fortune, particulière- ment sur le plan financier. Pages 4 et 5 Réformes juridiques et judiciaires Pétrole Page 5 Campagne électorale Des mesures ont été prises Au rythme d’évolution de la société Le gouvernement a décidé de rendre «strictement obligatoire» le port du masque dans l'espace public à partir du premier jour de l'Aïd El Fitr afin de mieux juguler la propagation du coronavirus (Covid-19) durant cette période très favorable aux regroupements, aux déplacements et aux contacts directs. Coronavirus Tebboune reçoit un appel téléphonique de Liamine Zéroual 165 nouveaux cas et 7 décès Page 3 Le Brent à 35 dollars Vers un déconfinement progressif

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2 8 2 1 - J E U D I 2 1 M A I 2 0 2 0 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Présidence

Page 3

Page 2

Par Saâd Taferka

L’Algérie s'apprête à organiser unerévision constitutionnelle censéerevoir et refonder les équilibresinstitutionnels, établir de nou-

velles passerelles avec la société et recréer lesliens de confiance entre gouvernants et gou-vernés.

Ces idéaux, décliné par le présidentTebboune, vaudront, naturellement, par leureffectivité et leur seuil de réalisation sur le ter-rain. Il n’en demeure pas moins que, en s’enga-geant sur une révision en profondeur de la loifondamentale, l’Algérie aura à vivre dans lesmois qui suivront cette opération, une série deréformes législatives destinées à harmoniserles anciennes lois et règlements avec la nou-velle Constitution. C’est dans le domaine dudroit, une réaction en chaîne, dont on ne peutfaire l’économie.L’on se souvient que le corpuslégislatif, juridique et réglementaire algérienavait commencé, au lendemain de la révisionconstitutionnelle de février 2016, à subir destransformations et des adaptations de façon àle mettre au diapason avec le premier texte dedroit, la Loi fondamentale du pays. Ce travaild'actualisation et de mise en conformité avaittouché en priorité les domaines sensibles de lavie politique, à commencer par la loi électorale,la Haute instance indépendante de surveillancedes élections, loi sur l’audiovisuel, puis s’estétendu à d’autres domaines de la vie nationale.Le mois d’avril dernier, les députés ont adoptédes amendements inhérents au Code pénal,visant, selon le ministre de la Justice, gardedes Sceaux, Belkacem Zeghmati, à «incriminerde nouvelles formes de criminalité qui ontconnu des proportions inquiétantes ces der-nières années et qui portent atteinte à la sécu-rité de l’Etat et à l’unité nationale, ainsi que l’in-crimination de certains faits susceptibles deporter atteinte à l’ordre et à la sécurité publicset l’incrimination de certaines pratiquesdéloyales».

Pour des raisons objectives - liées à l’histoi-re récente du pays, sortant d’un long règned’absolutisme politique, de perversion moraleet de gabegie économique -, la nouvelle èrepolitique qu’entame l’Algérie depuis la dernièreélection présidentielle de décembre 2019 serafaite de transformations économiques etsociales, lesquelles, il est vrai, vont s’opérerdans un climat d'adverse fortune, particulière-ment sur le plan financier. Pages 4 et 5

Réformes juridiques et judiciaires

Pétrole

Page 5

Campagne électorale Des mesures ont été prises

Au rythme d’évolutionde la société

Le gouvernement a décidé de rendre«strictement obligatoire» le port du

masque dans l'espace public à partir dupremier jour de l'Aïd El Fitr afin de mieux

juguler la propagation du coronavirus(Covid-19) durant cette période trèsfavorable aux regroupements, aux

déplacements et aux contacts directs.

Coronavirus

Tebboune reçoit un appel téléphonique de Liamine Zéroual165 nouveauxcas et 7 décès

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Le Brentà 35 dollars

Vers un déconfinementprogressif

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Par Rachid Chihab

Lors d'une séance de présentationdes dispositions fiscales du projetde Loi de finances complémentaire2020 (Plfc) à la commission des

finances de l'APN, présidée par Tarek Tridi,président de la commission, Mme Abdellatif afait savoir que la réintroduction des profes-sions libérales dans le système forfaitaire(IFU) aux dépens du système de déclarationcontrôlée pour les professions libérales per-mettra de réaliser un meilleur recouvrementfiscal. La directrice générale a, en effet, arguéface aux interrogations des membres de lacommission que le retour à l'IFU comprenddésormais «un package d'informations fis-cales» permettant de cerner sur plusieurscôtés les contribuables de la catégorie desprofessions libérales. Ces informations sont

permises par l'introduction de l'impôt sur lafortune (ISF) ainsi qu'à partir des élémentssur le train de vie des contribuables, entreautres. Selon la première responsable de laDGI citée par l'APS, le nouveau dispositif fis-cal diffère de l'ancien IFU. Ceci notammentgrâce à l'instauration de la déclaration défini-tive en fin d'année si le contribuable réaliseun chiffre d'affaires supérieur aux prévisions.En effet, les contribuables activant au sein deprofessions libérales non commercialeseffectuent une déclaration prévisionnelle enjuin. En janvier, il effectue une déclarationdéfinitive pour compléter la déclaration prévi-sionnelle. Pour rappel, le retour à ce régimefiscal a été revendiqué par toutes les profes-sions libérales non commerciales dont lesavocats et les médecins libéraux. Pour leurpart, les membres de la commission desfinances de l'APN ont plaidé pour la mise en

place de barème d'honoraires pour ces pro-fessions comme c'est le cas pour lesnotaires. Relevant la difficulté de contrôler lesrevenus de ces professions, notamment dufait de cas de paiement en espèces, desmembres de la commission ont plaidé pourl'accélération du processus de numérisation.Par ailleurs, les membres de la commissionont demandé des éclaircissements quant àl'exonération de l'Impôt sur le revenu global(IRG), les salaires inférieurs ou égaux à 30000 DA. Mme Abdellatif a fait savoir que celacoûtera au Trésor public 82 milliards de DAentre juin et décembre 2020 pour un avanta-ge fiscal qui concernera près de 5 millions decitoyens, salariés et retraités concernés parcette mesure. En outre, la directrice généraledes impôts a été interrogée sur les res-sources que l'Etat compte obtenir pour com-penser l'octroi de l'exonération fiscale de

l'IRG pour les bas salaires. Mme Abdellatif aindiqué que l'Etat a pris plusieurs mesuresdont la réduction de 50% de son budget defonctionnement, mais également l'augmenta-tion de l'assiette fiscale notamment via lanumération.

R. C.

2 Les DEBATS N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020

EVENEMENT

La directrice générale des Impôts, Amel Abdellatif, a expliqué mardi, que le nouveau système forfaitaire concernantles professions libérales non commerciales introduit par le projet de Loi de finances complémentaire pour l'année2020, permettra de hisser le recouvrement fiscal, notamment grâce à une évaluation plus précise du train de vie descontribuables concernés.

Professions libérales

Un système forfaitaire pour un meilleurrecouvrement fiscal

U ne dépêche de l'Agencemarocaine de presse (MAP)datée du lundi, à partir de

son bureau de Bruxelles, fait dire auParlement européen, qui compte751 députés, ce que sept de sesmembres issus du lobby maroco-sioniste espèrent pouvoir imposer àcette institution.

«Le Parlement européen récla-me une intervention urgente del'Union européenne (UE) pourmettre un terme à la répression enAlgérie», titre la dépêche qui rappor-te la teneur d'une lettre attribuée à«plusieurs eurodéputés». Ils espè-rent, selon la même source, «attirerl'attention du Haut représentant del'UE pour la politique étrangère et lasécurité, sur la situation de la libertéde la presse en Algérie et les exac-tions commises à l'égard des jour-nalistes».

Les députés en question sontprécisément au nombre de sept. Ils'agit de Raphaël Glucksman,Bernard Guetta et Salima Yenboude France, Hannah Neumannd'Allemagne, Maria Arena deBelgique, Tinek Strik de Hollande etHeidi Hautala de Finlande.

Raphaël Glucksman, au par-cours politique sinueux, a été portécandidat dans la douleur par le Partisocialiste, et n'a jamais fait l'unani-mité dans les rangs de ce dernier.On le comprend aisément lorsqu'onsait que, après avoir longuementchassé en terres néolibérales etatlantistes (il est, dès 2008,conseiller de l'enfant prodige del'une des premières révolutionscolorées, le président géorgienMikheil Saakachvili), avant de trou-ver refuge dans une social-démo-cratie en perte d'identité.

Bernard Guetta, issu égalementd'une famille de Juifs sépharades,d'origine marocaine, est lui aussimis à contribution.

Quel crédit accorder au soutiende cette coalition à la cause de laliberté d'expression lorsqu'elle vienten appui à un régime où les déte-nus d'opinion croupissent par cen-taines dans des geôles où ils retrou-vent pour la plupart leur dernierrefuge sur terre.

Qu'il s'agisse d'Agdz, KelaatM'Gouna, Tazmamart, ou encorede Derb Moulay

Chérif, les centres de détentiondu royaume chérifien sont connuspour abriter des opposants ayantsubi les pires tortures, avant d'êtreenterrés à proximité dans l'anony-mat. Tazmamert, prison secrète,demeure dans l'histoire l'incarnationd'oppression politique qui n'a d'éga-

le nulle part ailleurs.Que la MAP se fasse le relai et

amplifie un événement insignifiantest l'expression d'une surexcitation,qui a pour seule motivation les suc-cès extraordinaires du peuple sah-raoui au sein de la communautéinternationale pour l'exercice de sondroit légitime à l'autodétermination.

Par ailleurs, l'alliance duMakhzen avec les milieux sionistesœuvre à empêcher que l'Algérieretrouve les chemins de la stabilité,de l'ordre, des droits et libertés et dela croissance.

C'est cela qui inquiète le pluscette alliance. Sinon, commentexpliquer que le consul duRoyaume à Oran déclare honteuse-ment être «en terre ennemie»,s'agissant d'un pays où les voisinsmarocains trouvent encore accueilet hospitalité.

Dans un tout récent documentde stratégie militaire intitulé : «Pourune nouvelle stratégie de défenseintégrée du Maroc», ses rédacteursdes Forces armées royales écri-vent, toute honte bue : «Un retouren arrière montre que les maux quevivait le Maroc ont commencéquand le sultan Moulay Soulaimanferma les portes du Maroc à toutesles relations avec l'Europe, qui sefaisaient essentiellement via la mer,et décida de s'orienter vers l'Est,pour des raisons religieuses et cul-turelles et décida d'offrir les unitésnavales de l'Empire à l'Algérie et laTunisie, relevant jadis de l'autoritéde la Sublime Porte à Istanbul».

C'est vers Tel-Aviv que se tour-ne désormais le Royaume pourrelayer ses plus viles campagnescontre son voisin.

Reda A.

Initiative de sept députés du lobby maroco-ssioniste

La MAP endosse au Parlement européen une position contre l'Algérie

Présidence

Tebboune reçoit un appel téléphoniquede Liamine Zéroual

Le président de la République,Abdelamdjid Tebboune, a reçu hier unappel téléphonique de l'ancien prési-dent de la République, M. LiamineZéroual qui lui a présenté ses vœux àl'occasion de l'Aïd el Fitr, tout ensaluant les efforts consentis par l'Etatpour faire face à la propagation de lapandémie du Covid-19, indique uncommuniqué de la Présidence de laRépublique. «Le président de laRépublique, Abdelamdjid Tebboune,a reçu hier matin un appel télépho-nique de son frère, l'ancien présidentde la République, M. Liamine Zéroualqui lui a présenté ses vœux à l'occa-sion de l'Aïd el Fitr, tout en saluant lesefforts consentis par l'Etat pour faireface à la propagation de la pandémiedu Covid-19, notamment les aidesaccordées aux catégories vulnérableset aux faibles revenus», note le com-muniqué, ajoutant que «M. Zéroual apromis au Président de la Républiquede lui rendre visite quand les circons-tances le lui permettront».

«Pour sa part, M. Tebboune a pré-senté ses remerciements à son frère,Liamine Zéroual pour son appel, luisouhaitant ainsi qu'à sa famille sesmeilleurs vœux pour l'Aïd», précise lamême source.

Le Président de la République lui aégalement réaffirmé «tout son respectet sa considération, en lui exprimantles sentiments d'amitié et de fraternitéqui les lient depuis longtemps»,conclut le communiqué.

Reda A.

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ÉVÈNEMENTN° 2821 - Jeudi 21 mai 2020 Les DEBATS

Des mesures ont été prises

Vers un déconfinement progressif

Par Karima Nacer

Lors de son dernier Conseil, le gou-vernement a décidé que «le port dumasque est une obligation stricte,et enfreindre cette obligation impé-

rative exposerait les contrevenants à dessanctions légales».

«L'entrée dans les espaces et autreslieux publics tels que les marchés couverts,les souks, les cimetières, les parkings et lesmagasins, etc... est formellement interditesans port de masque et respect de la dis-tanciation physique», a-t-on précisé.

Le gouvernement affirme que cesmasques seront disponibles à «grandeéchelle» et leur distribution aux citoyenssera assurée à travers les structures, comi-tés et associations de la société civile.

Pour rendre cette mesure possible pourtous les Algériens, il a décidé de plafonnerle prix du masque. Selon le professeur Riad

Mehyaoui, membre du comité scientifiqueen charge du suivi de l'épidémie de corona-virus en Algérie, le masque «grand public»sera disponible en quantité suffisante et sonprix sera «plafonné à 40 DA». Invité de larédaction de la Chaîne III, il fera remarquerque le non-respect des mesures de préven-tion contre la pandémie du coronavirus faitcraindre le pire. «On a peur. Ce qui inquiè-te, c'est ce nombre de cas dépisté tous lesjours et qui ne veut pas décrocher», avoue-t-il. Insistant sur le respect des mesures deprévention, notamment le port du masque,l'invité de la radio affirme que : «On ne saitpas ce qui va se passer, mais le port dumasque est un élément salvateur». Pour lemembre du Comité scientifique de luttecontre le coronavirus «si tout le mondeadhère à cette politique, on va s'en sortir».

Sur une éventualité de déconfinement,l'invité de la Chaîne III, a répondu qu'il estprématuré d'en parler. Pour envisager le

déconfinement, dira-t-il, il faut, préalable-ment, «arriver à faire porter le masque àtoute la population, avoir les capacités dedépistage, pouvoir renouveler rapidementles stocks de moyens de prévention et atté-nuer la pression sur le personnel de santé».Rassurant que l'Algérie n'a que 26 per-sonnes en réanimation, contrairement auxservices de réanimation des pays occiden-taux qui étaient saturés jusqu'à choisir lespatients à intuber, le Pr Mehyaoui expliqueque ce nombre est réduit par l'efficacité desprotocoles médicaux suivis en Algérie. Cetexploit a libéré les blocs opératoires et lematériel et permet, par conséquent, auxhôpitaux de reprendre leurs activités pours'occuper des autres malades.

Afin de faire face à la pénurie demasques et les fournir en quantités suffi-santes et d'endiguer la propagation du coro-navirus, des artisans devront contribuer àl'augmentation des capacités de production

des bavettes à 10 millions unités par moisau niveau national, selon le directeur del'artisanat au ministère, RedouaneBenatallah. Ainsi, plus de 75 000 artisanscouturiers dont des femmes au foyer, ontexprimé leur disponibilité à participer dansla production des bavettes multi-usages etlavables dans le souci d'endiguer la propa-gation du coronavirus et de les fournir enquantités suffisantes et à des prix raison-nables au niveau des marchés et ce, aprèsle déconfinement

Le même responsable a rappelé toutesles actions de solidarité menées par les arti-sans qui se sont portés volontaires durantles deux mois derniers dans le souci d'endi-guer la propagation du Covid-19, contri-buant à la production de 3 millions debavettes en tissu, de près de 50 000 combi-naisons de protection, de près de 5 000draps pour lits d'hôpitaux, de 15 000 gantsmédicaux, de rideaux isolants et de tabliersmédicaux et ce, au niveau des sièges deschambres d'artisanat et des différentscentres et ateliers relevant du secteur de laformation et de l'enseignement profession-nels.Pour assurer une production dans lesnormes, le ministère de l'Industrie et desMines a rappelé hier, aux producteurs dési-reux de se lancer dans la fabrication desbavettes et masques de protection contre lecoronavirus, les caractéristiques techniqueset les normes à suivre dans le processus deproduction.

K. N.

Le gouvernement a décidé de rendre «strictement obligatoire» le port du masque dans l'espace public à partir dupremier jour de l'Aïd El Fitr, afin de mieux juguler la propagation du coronavirus (Covid-19) durant cette périodetrès favorable aux regroupements, aux déplacements et aux contacts directs.

Durant l'Aïd el Fitr

Confinement partiel de 13h à 7h Par S. A. Mohamed

F aisant observer que lamajorité des cas decontamination du coro-

navirus sont enregistrés durantles regroupements familiaux,notamment les hautes autoritésde l'Etat ont décidé de mesurescomplémentaires de lutte contrele Covid-19 durant les deuxjours de l'Aïd. C'est ce qu'a indi-qué mardi, un communiqué desservices du Premier ministre quia détaillé ces mesures. «Enapplication des directives duprésident de la République,Abdelmadjid Tebboune, lors dela réunion avec les membres duComité scientifique de suivi del'évolution de la pandémie ducoronavirus (Covid-19), lePremier ministre, AbdelazizDjerad, a décidé la mise enœuvre de mesures complémen-

taires de prévention à observerà l'occasion de la fête de Aïd ElFitr», précise la même source.«Dans ce cadre, un confinementpartiel à domicile sera appli-cable de 13h jusqu'au lende-main à 07h à toutes les wilayasdurant les deux jours de la fêtede l'Aïd el Fitr», souligne lecommuniqué, ajoutant que«durant ces deux jours, la circu-lation de tous les véhicules, ycompris les motocycles, seraégalement suspendue entre leswilayas et à l'intérieur de lawilaya». Par ailleurs, la mêmesource a relevé que «lesenquêtes épidémiologiques réa-lisées par les services spéciali-sés du ministère de la Santé,ont révélé que la majorité descas de contamination a étéenregistrée à l'occasion d'évé-nements familiaux et de regrou-pements de personnes».

Partant de ce constat, «le gou-vernement fait appel au sens dela responsabilité individuelle etcollective et à l'extrême vigilan-ce des citoyens et les exhorte, àce titre, d'éviter toutes les situa-tions qui favorisent la propaga-tion de l'épidémie du coronavi-rus, en particulier les attroupe-ments de personnes et lesregroupements familiaux». Acette occasion, le gouverne-ment rappelle à tous lescitoyens «la nécessité d'obser-ver les mesures de préventionet les règles d'hygiène et de dis-tanciation sociale ainsi quel'obligation de porter un masquede protection, en toutes circons-tances et en particulier dans lesespaces publics fermés ououverts, tels que les marchés,les souks et les cimetières. Ledéfaut de port du masque serasanctionné». Pour sa part, le

ministre de la santé a assuréhier que la pandémie du coro-navirus (Covid-19) en Algérieest dans une situation de stabi-lité. «Ce qui importe le plus,c'est que le nombre de décèsdus au Covid-19 est en baisse.Nous ne sommes plus à 30décès en 24 heures commeavant. Donc, je peux dire quenous sommes dans une situa-tion de stabilité», a déclaré M.Benbouzid à la Chaîne II de laRadio nationale. «Le nombre decontaminés communiquéchaque jour représente unique-ment les personnes testées àtravers les 26 sites mobilisés àcet égard, donc ce nombre netraduit pas la réalité dans larue», a fait savoir le ministre,relevant toutefois que «les casgraves sont réduits aussi grâceau recours au traitement à lachloroquine». Concernant le

port des bavettes, M.Benbouzid a indiqué qu'il était«primordial et nécessaire»essentiellement pour «éviter lacontamination aérienne par levirus», affirmant que l'obligationdu port des bavettes était «unedécision qui revient au gouver-nement», car la mission duComité scientifique de suivi étaitde «faire des propositions» auxpouvoirs publics. Mais il a appe-lé avec insistance les citoyens àmettre des bavettes et les aencouragés même à en fabri-quer à domicile. Le ministre a,par ailleurs, indiqué que leComité compétent a proposé unconfinement total pour les deuxjours de l'Aïd el Fitr par crainted'une flambée des cas suite auxéchanges de visites familiales etautres regroupements de cir-constance».

S. A. M.

Coronavirus

165 nouveaux cas et 7 décès

165 nouveaux cas confirmésau coronavirus, 222 guérisons etsept décès ont été enregistrésdurant les dernières 24 heures enAlgérie, a indiqué, hier à Alger, leporte-parole du Comité scienti-fique de suivi de l'évolution de lapandémie du coronavirus, DjamelFourar, lors du point de pressequotidien consacré à l'évolutionde la pandémie.

R. O.

Page 4: de la société progressif

Par Saâd Taferka

Ces idéaux, déclinépar le présidentTebboune, vaudront,naturellement, par

leur effectivité et leur seuil deréalisation sur le terrain. Il n'endemeure pas moins que, ens'engageant sur une révision enprofondeur de la loi fondamen-tale, l'Algérie aura à vivre dansles mois qui suivront cette opé-ration, une série de réformeslégislatives destinées à harmo-niser les anciennes lois et règle-ments avec la nouvelleConstitution. C'est dans ledomaine du droit, une réactionen chaîne, dont on ne peut fairel'économie.

L'on se souvient que le cor-pus législatif, juridique et régle-mentaire algérien avait com-mencé, au lendemain de la révi-sion constitutionnelle de février2016, à subir des transforma-tions et des adaptations defaçon à le mettre au diapasonavec le premier texte de droit, laLoi fondamentale du pays. Cetravail d'actualisation et de miseen conformité avait touché enpriorité les domaines sensiblesde la vie politique, à commencerpar la loi électorale, la Hauteinstance indépendante de sur-veillance des élections, loi surl'audiovisuel, puis s'est étendu àd'autres domaines de la vienationale.

Le mois d'avril dernier, lesdéputés ont adopté des amen-dements inhérents au Codepénal, visant, selon le ministrede la Justice, garde des Sceaux,Belkacem Zeghmati, à «incrimi-

ner de nouvelles formes de cri-minalité qui ont connu des pro-portions inquiétantes ces der-nières années et qui portentatteinte à la sécurité de l'Etat età l'unité nationale, ainsi que l'in-crimination de certains faits sus-ceptibles de porter atteinte àl'ordre et à la sécurité publics etl'incrimination de certaines pra-tiques déloyales».

Pour des raisons objectives -liées à l'histoire récente dupays, sortant d'un long règned'absolutisme politique, de per-version morale et de gabegieéconomique -, la nouvelle èrepolitique qu'entame l'Algériedepuis la dernière élection pré-sidentielle de décembre 2019sera faite de transformationséconomiques et sociales, les-quelles, il est vrai, vont s'opérerdans un climat d'adverse fortu-ne, particulièrement sur le planfinancier. Ces transformationsseront nécessairement accom-pagnées de changements sur leplan législatif afin que la viesociale et économique évoluedans une atmosphère d'harmo-nie et que les textes juridiquesne soient pas en déphasageavec la réalité du terrain.

Ancrage du droit dansla société

Si l'on ne prend l'exemple del'économie nationale, l'on peutobserver que les nouvelles réa-lités économiques - aussi bienen investissements et produc-tion, qu'en termes de procé-dures contractuelles et comp-tables - ont réclamé beaucoupd'efforts sur le plan de leur for-malisation juridique; principe et

étape sans lesquels leur ancra-ge dans la société (socialisa-tion) ne peut pas se réaliserd'une façon harmonieuse etadaptée. L'on a pu remarquerégalement que, au moment oùl'Algérie s'était lancée dans lesgrands investissements publicset que des technologies nou-velles commençaient à semettre en circulation courante,particulièrement dans le mondede la communication (multimé-dias, Internet), des «blancs» ontrelevés sur le plan de la législa-tion. Les textes du Code pénal,du Code civil et des autressources du droit, ont montré leurinsuffisances et leurs limiteslorsqu'il s'agit de prendre encharge la cybercriminalité, labioéthique, certaines erreursmédicales…etc. C'est que l'«arsenal» juridique et l'encadre-ment judiciaire exigés par leschangements et les évolutionssocio-économiques peinent àsuivre de façon instantanée etrationnelle la dynamique ainsimise en branle.

Il est établi que les faits et laproduction de biens précèdentpresque toujours leur formalisa-tion juridique. Ce qui fait partiede la nature et de la logique deschoses. Néanmoins, plus rapi-dement est conçu l'ancrage juri-dique pour les nouvelles réalitéssociale, mieux sont rentabilisésleurs valeurs et leurs usages. Letemps mis pour autoriser, parexemple, les appareils GPSpour les administrationspubliques et les bureauxd'études (cadastre, travauxpublics, agriculture…) a été troplong, et les procédures d'acqui-

sitions sont toujours lourdes.L'on n'est pas fondé à contesterque cet appareillage précieux -servant au calcul de coordon-nées, de surfaces,d'altitudes…etc - soit acquis etutilisé en premier lieu par lesservices de l'armée. Mais l'onsait qu'il est utilisé par les…har-raga depuis longtemps.Aujourd'hui, l'usage de certainescatégories de cet appareil s'est«démocratisé» au point d'enfaire des «gadgets» joints autableau de bord des voitures et«embellissant» certains smart-phones.Indubitablement, plus letemps mis pour conférer unaccompagnent juridique auxnouveaux produits en circulationest long, plus aléatoires et incer-tains seront l'impact et le suivides évolutions qu'est appelée àvivre l'économie nationale et lasociété en général. Il s'agit, enfait, d'assurer le plus diligem-ment possible ce que, en termesde droit, est appelé la formalisa-tion des pratiques juridiques etadministratives et du lien social.

Intégrer les nouvellestechnologies

Les outils et les instrumentsjuridiques et judiciaires sont enévolution permanente à traversle monde, suivant en cela l'évo-lution des réalités sociales etéconomiques permises par lesnouvelles technologies, les nou-veaux procédés et les méthodo-logies innovantes.

C'est pour répondre auxbesoins charriés par les change-ments induits régulièrementdans la société algérienne parl'évolution économique et socia-

le, qu'un Centre de recherchejuridique et judiciaire a été crééen 2006. Ce centre a pour mis-sion d'élaborer des études juri-diques en relation avec l'évolu-tion socio-économique du pays.Son statut fait de lui un établis-sement public administratif(EPA), doté de l'autonomiefinancière Il se donne pour mis-sion prioritaire d'examiner lestextes législatifs actuellement envigueur et de proposer au gou-vernement des amendementsou carrément de nouvelles mou-tures de textes.

Telles que ses premièresmissions ont été appréhendées,singulièrement dans le domaineéconomique, le Centre derecherche juridique et judiciairesera particulièrement sollicitédans le domaine des consulta-tions pour l'établissement descontrats ou des accords decoopération. Les échanges éco-nomiques avec les autres paysdu monde (marchandises, tra-vaux, prestations, études…)induisent nécessairement desbesoins d'élaboration de textesjuridiques (conventions,accords, contrats, protocoles…),qui incluent des procédures d'ar-bitrage parfois complexes, desti-nées à connaître des situationsde conflit, à désigner et prévoirles instances chargées de l'arbi-trage et à concevoir les clefs dedénouements. Transferts defonds par Internet et cybercrimi-nalité ont été, par exemple, lespremiers thèmes d'études sou-mis aux magistrats-chercheursde cet établissement. Dans lemême domaine d'intervention,des organes publics consultatifs,à l'image du Conseil nationaléconomique et social (Cnes),peuvent apporter leur touche àl'édifice législatif par des propo-sitions concrètes d'introductionde nouveaux règlements dansdes segments ou secteurs déter-minés de la vie nationale.

Dans la gestion d'une écono-mie en pleine évolution, et aucours de l'examen de certainessituation inédites que notresociété ne cesse de vivre conti-nuellement, il arrive souventqu'un défaut d'harmonieentache et obère les textesréglementaires du fait qu'ils ontété conçus et élaborés pour descas passés, voire dépassés. Lalégislation est toujours à larecherche d'une mise à jour quedictent les nouvelles nécessitéssocio-économiques du pays.

Les exemples ne manquentpas; et le foncier en fournit demeilleurs. S'agissant de la loidomaniale qui grève la propriétépublique de l'État (à l'exempledes forêts domaniales) descélèbres trois «i» (propriétéinaliénable, insaisissable etimprescriptible) - et contraire-ment à la propriété domaineprivé de l'Etat qui admet le sys-tème de concession -, beaucoupd'encre a coulé dans les milliersde courriers que s'échangentchaque jour les différentsdémembrements de l'Etat, sansqu'il y ait un espoir de dénoue-ment.

4 N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020Les DEBATS

ACTUELRéformes juridiques et judiciaires

Au rythme d'évolution de la sociétéL'Algérie s'apprête à organiser une révision constitutionnelle censée revoir et refonder les équilibres institutionnels,établir de nouvelles passerelles avec la société et recréer les liens de confiance entre gouvernants et gouvernés.

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5N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020 Les DEBATS

Energie

Le pétrole brut de l'Opep progresseà 28, 43 dollars

Ce panier de référen-ce de l'Opep (ORB)qui comprendnotamment le pétrole

algérien (le Sahara Blend),s'élevait à 28, 43 dollars le barilmardi, contre 28,21 dollarslundi, précise la même source.

En avril dernier, la valeur del'ORB avait baissé de 48% ou16,26 dollars, pour s'établir à17,66 dollars le baril, le pointmensuel le plus bas depuisdécembre 2001, selon le dernierrapport mensuel de l'Opep.

Introduit en 2005, le panierde référence de pétrole brut del'Opep (ORB) comprend égale-ment Girassol (Angola), Djeno(Congo), Oriente (Equateur),Zafiro (Guinée équatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy(Iran), Basra Light (Irak), KuwaitExport (Koweït), Es-Sider(Libye), Bonny Light (Nigeria),Arab Light (Arabie Saoudite),Murban (Emirats arabes unis) etMery (Venezuela).

Cette progression intervientaprès deux semaines de l'entrée

en vigueur de l'accord de baissede production pétrolières despays de l'Organisation et leursalliés, suivi d'annonce d'engage-ment total des membres del'Opep à se conformer à cetaccord.

Dans ce cadre, plusieurspays membres de l'Organisationont annoncé la réduction de leurproduction en conformité avecl'accord de l'Opep+ conclu le 12avril, selon l'Opep.

Lundi, la Guinée équatorialequi a rejoint l'Opep en 2017 aannoncé qu'elle avait entière-ment ajusté sa production depétrole conformément à sonengagement en faveur de lastabilité du marché pétrolier etaux accords conclus lors des 9e

et 10e réunions ministériellesextraordinaires de l'Opep etnon-Opep tenues les 9 et 12avril respectivement, par vidéo-conférence.

Le ministre de l'Industrie,des Mines et de l'Energie de cepays, Gabriel Mbaga ObiangLima, a déclaré dans un com-

muniqué rapporté par l'Opep :«Je crois que la solidarité desmembres de l'Opep et del'Opep+ de la Déclaration decoopération est essentielle pournotre industrie cette année etalors que nous entrons dansune reprise phase. La décisionentre l'Opep et les pays del'Opep+ montre le type de lea-dership dont notre industrie abesoin pour naviguer dans deseaux très incertaines, et laGuinée équatoriale continuerade soutenir ces décisions et des'assurer qu'elles sont pleine-ment conformes à celles-ci».

Jeudi, l'Algérie, qui assure laprésidence de la Conférence del'Opep, a annoncé qu'elle avaitréduit sa production de pétroleconformément à l'accord del'Opep+ du 12 avril dernier.

A cette occasion, le ministrede l'Energie et président de laConférence de l'Opep,Mohamed Arkab, a exprimé sa«confiance que tous les payssignataires de l'accord respec-teront les engagements pris».

Il également réaffirmé que«l'objectif primordial est de réa-liser un taux de conformitésupérieur à 100% pour tous lespays» vis-à-vis de cet accordhistorique entré en vigueur le 1er

mai 2020.Pour le président de la

Conférence de l'Opep «lesconditions et les perspectivesdu marché pétrolier interpellenttous les producteurs et exigentun respect total de l'accord deréduction de production».

Bien avant, le ministre ira-kien des Finances et ministreintérimaire du Pétrole, Ali Allawi,a souligné dans une déclara-tion, l'engagement de son paysenvers l'accord volontaired'ajustement de la production.

Les pays de l'Opep+ ontentamé depuis le 1er mai unebaisse de leur production pétro-lière de 9,7 mb/j qui s'étalera surune période de deux mois (maiet juin 2020) .A cela s'ajoute,des baisses volontaires supplé-mentaires, annoncées la semai-ne écoulée par l'Arabie saoudi-te, les Emirats arabes unis et leKoweït.

L'Arabie saoudite retirerajusqu'à un million de barils sup-plémentaires par rapport à cequi a déjà été convenu. Dans lecas du Koweït, la réductionatteindra 80 000 b/j, tandis queles Emirats arabes unis se sontengagés à retirer jusqu'à 100000 barils.

«Les ajustements rapides dela production face aux actuelsdéséquilibres profonds du mar-ché pétrolier mondial ont déjàcommencé à montrer des effetspositifs, avec un rééquilibragequi devrait s'accélérer au coursdes prochains trimestres», aestimé l'Opep dans son dernierrapport mensuel.

Une nouvelle réunion à dis-tance de l'Opep et ses parte-naires est attendue pour le 10juin prochain pour suivre l'évolu-tion du marché pétrolier et l'im-pact de cette baisse.

Salem M.

Le panier de l'Opep, constitué de prix de référence de 14 pétroles bruts, a poursuivi sahausse cette semaine à plus de 28 dollars, après avoir chuté à des niveaux très bas en avrildernier, selon les données de l'Organisation publiées hier sur son site Web.

Les litiges portent sur le posi-tionnement de certaines infra-structures qui exigent desassiettes foncières, mais qui, parmalchance, ne relèvent pas deséquipements publics: assiettespour des projets d'habitat ruralgroupé, positionnement dezones d'extension touristique(ZET)…etc. La loi interdit formel-lement d'installer de tels projetssur des terres relevant de la pro-priété du domaine public del'Etat. Les frictions et les incom-préhensions entre les différentsgestionnaires ne fait que s'ac-centuer. Les Assembléeslocales (APC et APW) etd'autres acteurs encore deman-dent la révision de la loi.Certains gestionnaires, y com-

pris des walis, n'ont pas hésité àen vouloir à ceux qui sont char-gés de faire valoir la loi actuelleen les accusant de «freiner ledéveloppement local»; même sil'on sait que les lois sont élabo-rées à Alger au niveau de l'APN.Les directions de wilaya(domaines, cadastre, servicesde l'agriculture et des forêts)n'en sont que des exécutants.L'impasse demeure, et l' «idjti-had» (effort d'interprétation dela loi) n'est pas admis dans undomaine sensible et où la clar-té peut être obtenue, pour peuque la volonté politique ne soitpas congédiée.

L'épreuve du terrainS'il y a une réalité, dont les

institutions administratives etles instances gestionnaires de

l'économie nationale n'arriventpas à assimiler diligemment, aumoins au rythme de l'évolutionéconomique et sociale du pays,ce sont ce besoin impérieux etcette nécessité vitale deréformes juridiques et judi-ciaires, de mises à jour des loiset règlements régissant lessegments de l'économie et lesnouvelles réalités sociales. Ceprocessus de changement nepeut faire l'économie de pro-fondes réformes de la justicede façon à ce qu'elle répondeaux nouveaux besoins généréspar les transformationssociales. Ces réformes concer-nent, aussi bien le niveau insti-tutionnel, représentant lasuperstructure politique et idéo-logique de la justice(Constitution, les deux

chambres parlementaires),qu'au niveau des structurestechniques chargées de rendrela justice (cours, tribunaux etauxiliaires de justice).

La Constitution de février1989 et ses variantes posté-rieures issues des différentsamendements ont consacré laséparation théorique des pou-voirs et l'indépendance de lajustice. Dans la réalité, on lesait, l'évolution a marqué lepas, d'autant plus qu'à partir de1992, notre pays entra sansune période exceptionnelle, ladécennie rouge, où le droitparaissait comme un «luxe»face à la menace qui a pesépendant des années sur le pre-mier des droits, celui de vivre.On ne peut, non plus, passersous silence, les revendica-

tions portées pendant uneannée par le mouvementcitoyen, le hirak, revendicationsque le président Tebboune faitsiennes. Parmi ces demandespressantes de la société, figurejustement la séparation despouvoirs. Pendant de longuesannées - celles de l'embelliefinancière et de la corruption -,ce principe, pourtant consacrépar la Constitution, a été allè-grement foulé aux pieds. Lesattentes et les vœux les pluschers des citoyens aujourd'huiest que cette période fassedéfinitivement partie de cepassé peu glorieux de notrepays et que, pour la nouvelleConstitution, l'on puisse «tres-ser des couronnes» à l'épreuvede son application sur le ter-rain. S. T.

PPééttrroollee

Le Brent à 35 dollarsLes prix du pétrole étaient

en légère hausse hier au len-demain d'une séance où ilsavaient terminé en ordre dis-persé et avant la publicationattendue par le marché desstocks de brut aux Etats-Unis.Hier matin, le baril de Brent dela mer du Nord pour livraisonen juillet valait 35,03 dollars àLondres, en progression de1,10% par rapport à la clôturede mardi.

A New York, le baril améri-cain de WTI pour juillet, dontc'est le premier jour d'utilisa-tion comme contrat de réfé-rence, grappillait, de son côté,0,28% à 32,05 dollars.

«Le contrat WTI de juin aréussi à éviter une redite desprix négatifs», ont constatéWarren Patterson et WenyuYao, analystes.

Le marché n'a pas repro-duit mardi l'épisode quasitraumatique qui s'est noué enavril, quand le prix du baril deWTI pour livraison en mai étaitpassé en dessous de zéro à laveille de son jour d'expiration.

«Il est clair que le senti-ment a beaucoup changé aucours du dernier mois sur lemarché», ont ajouté les ana-lystes dans une note.

La demande en énergies'est en effet un peu redres-sée depuis avec l'assouplisse-ment des mesures de restric-tions de déplacement et deconfinement aussi bien enAsie, en Europe, que danscertains Etats américains, tan-dis que la production a reculé.

Cependant, «les inquié-tudes sur les retombées éco-nomiques durables de la pan-démie de coronavirus subsis-tent malgré les signes d'amé-lioration de la demande et lesréductions de production desprincipaux producteurs depétrole», a estimé, de soncôté, Avtar Sandu, un autreanalyste.

Les investisseurs ont éga-lement les yeux tournés mer-credi vers le rapport hebdo-madaire de l'Agence américai-ne d'information sur l'Energie(EIA) sur les stocks de brutdans le pays.

Les spécialistes interrogéspar l'agence Bloombergtablent sur une hausse de 2,15millions de barils pour lasemaine achevée le 15 mai.

Le stockage du brut,proche de ses limites partoutdans le monde, est sourced'inquiétude pour les investis-seurs, car il peut contraindrecertaines productions localesà l'arrêt.

Reda A.

ECONOMIE

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6 N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020Les DEBATS

RÉGIONSTamanrasset

Le cérémonial du thé, une traditionramadhanesque séculaire

Une production céréalière sous pivot de394 550 quintaux, toutes variétés confon-

dues, est attendue dans la wilaya deGhardaïa au terme de la campagne moissonbattage 2020, qui a débuté mardi.

Le coup d’envoi de la campagne a étédonné par le wali de Ghardaïa, BoualemAmrani, au niveau d’une exploitation agrico-le de 100 ha située au lieudit Oued Djafoudans la région d’El Menéa (sud de la wilaya).

Cette ferme agricole a consacré pour undébut quelques 40 ha au blé tendre, commepremière expérience, et son promoteurs’attend à un rendement de 80 quintaux àl’hectare. Sa production sera collectée parla Coopérative des céréales et deslégumes secs (Ccls) de Laghouat, a-t-onfait savoir.

Selon les responsables de la wilaya, lelancement de la culture du blé tendre s’ins-

crit dans la logique de la réduction de l’im-portation de la farine boulangère pour lepain, préconisée par les pouvoirs publics.

La wilaya de Ghardaïa a consacré pourcette campagne une superficie totale de 8098 ha de la surface agricole utile (SAU) àla céréaliculture sous pivot, selon les ser-vices agricoles.

Sur les 8 098 ha à moissonner, 6 957ha ont été consacrés au blé dur (une partiedestiné à la semence), 188 ha au blétendre et 953 ha à l’orge, ont précisé lesresponsables du secteur de l’agriculture.

Les superficies emblavées sous pivotssont pour la plupart situées dans lesrégions Sud de la wilaya, riches en res-sources hydriques (El-Menéa, Hassi-Garaet Hassi-Lefhal).

Un rendement moyen de plus de 50quintaux à l’hectare pour le blé dur, 70 q/ha

pour le blé tendre et 40 q/ha pour l’orge estattendu pour cette campagne, selon lesservices agricoles.

Une fois moissonnée, la récolte prévi-sionnelle, estimée à 394 000 quintaux,sera collectée par la Ccls de Laghouat, a-t-on fait savoir.

Des moyens conséquents sont mobili-sés pour assurer le bon déroulement de lacampagne, dont une trentaine de moisson-neuses à sac et bac et 70 camions detransport appartenant à la Ccls, chargéede la collecte de la production, a assuréFayçal Benelradi, directeur de Ccls deLaghouat lors de la réunion de coordina-tion de la campagne moisson battage.

Un hangar de collecte couvert, d’unecapacité de 90 000 quintaux, localisé àl’entrée nord d’El-Menéa, ainsi que dessites de stockage privés seront mis à la

disposition des céréaliculteurs pour le stoc-kage de leur production avant l’enlèvementpour être acheminée vers Laghouat.

La campagne de moisson battage s’ef-fectuera dans la région sur fond de cam-pagne de sensibilisation et de mobilisationvisant à atténuer les effets de la propaga-tion du Covid-19, ont rappelé les servicesde l’agriculture, signalant que toutes lesdispositions ont été prises pour faciliter ledéplacement des agriculteurs et autrestransporteurs des céréales durant la pério-de du confinement sanitaire partiel.

La wilaya de Ghardaïa avait enregistrél’an dernier, une production de près de 220000 quintaux de céréales sur une superfi-cie emblavée de 6 914 ha, avec un rende-ment qui a atteint un pic de 75 q/ha dans lalocalité de Hassi El-Gara.

R. K.

Moisson à Ghardaïa

Une récolte de plus de 394 000 qx de céréales attendue

Les soirées et rencontres conviviales ramadhanesques, connues à Tamanrasset sous l'ap-pellation de «gaâda», figurent parmi les traditions préservées et revivifiées par la popula-tion locale durant le Ramadhan, marqué cette année par la pandémie de Covid-19.

Très attachée à ses us et coutumes,tout en égayant les soirées de cemois sacré, la population locale s’em-ploie, confinement oblige, à renouer

avec les regroupements au sein de la famille,en quête de moments agréables, pour ani-mer les soirées, au moins à travers deséchanges de conversations sur tout et rien.

L’avènement du Ramadhan est ainsimarqué par des coutumes qui refont surfaceen cette période, à l’instar de la réunionfamiliale autour du service de thé, appeléelocalement «tablet el-tey» (table de thé), uneoccasion pour regrouper les membres de lafamille autour d’un braséro.

D’habitude, les soirées de Ramadhanétaient passées dehors avec les amis et voi-sins, souvent dans les cours attenantes auxfoyers ou sur les terrasses.

Pour Lahcene Karbadou, du quartier

Tahaggart, un des amateurs de ce rituel, lapréparation de cette réunion conviviale estamorcée avant l’Iftar par la préparation desustensiles et ingrédients nécessaires aurituel du thé, indispensable, estime-t-il, pour«réveiller les jeûneurs».

Un braséro, du charbon ou des mor-ceaux de bois, des ustensiles de fortune,souvent déjà défigurés par le feu des bra-siers, et les ingrédients (thé, sucre etmenthe) suffisent pour rassembler lesmembres de la famille, astreints au rituel detrois verres de thé, dont les deuxième et troi-sième sont relevés par l’agréable saveur dela menthe verte.

Ces réunions sont également agrémen-tées de contes et d’histoires, pratiquementnarrés aux enfants par des personnesâgées, à la mémoire encore vive, pour pui-ser dans la longue et ancienne histoire de la

région et la bravoure des aïeux, et perpétuerainsi le lien générationnel.

Pour cela, Brahim Safi, habitant deTamanrasset, a loué les avantages du confi-nement qui, a-t-il dit, contraint à rester à lamaison et à raffermir les liens entremembres de la famille et à mieux seconnaître.

A Tamanrasset, le thé est parfois servitrois fois dans la même soirée : après lerepas d’iftar, après celui de la soirée, et,pour certains, avec le repas du shour.

La revivification des us et la nostalgie decertaines pratiques séculaires ancrées dansla société locale font également l’essentieldes gaâda (rencontres conviviales) entremembres de la famille qui valorisent la por-tée de ces réunions en tant que moyen deconsolidation des liens sociaux.

Reda A.

Laghouat

Aménagement de pistes reliant les zones d'ombre

Une opération d’aménagement de 43km de pistes reliant les zones

d’ombre de la daïra d’Oued-Morra (80 kmau nord de Laghouat) est en cours deréalisation, a-t-on appris mardi de ladirection locale des travaux publics(DTP).

L’opération est menée à travers leszones d’El-Haoud, El-Mahsar, Oum-Slimane, Alia et El-Ghorfa, en plus del’aménagement de la piste reliant leszones de Dhayet El-Rabt et Hassi-Mustapha, a précisé le DTP, BrahimChenine.

Outre le désenclavement des zonesd’ombre, l’opération vise à faciliter la cir-culation des véhicules, notamment letransport scolaire à travers cette régionaux rudes conditions climatiques, enhiver surtout, rendant difficile le déplace-ment des élèves vers leurs établisse-ments.

Des actions similaires ont égalementété lancées à travers les zones d’ombrerecensées par les services de la wilaya,et considérées comme «prioritaires» envue d’aplanir les contraintes rencontrées,notamment le déplacement des élèvesvers leurs établissements, a souligné lemême responsable.

R. K.

Khenchela

Ouverture de pointsde proximité destockage de céréales

Le directeur général de l’office algérieninterprofessionnel des céréales (Oaic)

a annoncé mardi à Khenchela que «100points de proximité de stockage decéréales seront ouverts à l’échelle natio-nale durant l’année 2021».

L’Oaic a entamé un programmed’aménagement et de réalisation de 100points de proximité de stockage decéréales à travers le pays afin de parve-nir «dès l’année prochaine» à absorber lapression des files d’attente des agricul-teurs devant les dépôts de récolte decéréales, a indiqué dans une déclaration,à l’APS, Abderahmane Bouchahda, enmarge du lancement de la campagne demoisson-battage pour la saison 2019-2020.

Le même responsable, qui supervisaitcette opération en compagnie du wali deKhenchela, Ali Bouzidi à l’exploitationagricole Cosider Agrico au périmètreGarguit Essefiha à la localité Nemamcha(Khenchela), a précisé que ces points deproximité, qui seront mis en service lorsde la campagne moisson-battage de lasaison prochaine, permettront à l’Oaic decollecter 5 millions de quintaux decéréales, toutes variétés confondues.

R. H.

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En effet, ce service consistant à faireparvenir le produit au citoyen jusqu’àson domicile, après un abonnementsur une page facebook, où sa com-

mande est enregistrée, fait désormais officede meilleur alternative possible pour l’acquisi-tion de produits, suite à la fermeture descommerces de vêtements, gâteaux tradition-nels et d’équipements électroménagers, etautres, décidée par les autorités publiques,pour endiguer cette pandémie.

Outre la possibilité offerte aux citoyens defaire leurs achats, via Internet (Viber,Messenger ou autre), cette méthode adoptéepar les commerçants aux fins de contournerla mesure de confinement, à l’origine depertes financières considérables pour eux,garanti également, le payement direct duproduit, une fois réceptionné, confortant ainsile facteur confiance entre les deux parties(commerçant–client).

Sachant que la livraison à domicile est unservice assuré à longueur d’année par denombreux commerces d’habillement, de pro-duits électroménagers, ustensiles de cuisineet autres, mais son adoption, en cetteconjoncture sanitaire particulière, est deve-nue vitale pour ces commerçants, qui y trou-vent une opportunité pour promouvoir etvendre leurs produits, qui ne trouvaient pluspreneur en raison du confinement sanitaire

imposé aux citoyens.

Les réseaux sociaux, un moyen de publicité

En ces jours de confinement sanitaire, lesréseaux sociaux, facebook notamment, foi-sonnent de nouvelles pages publicitairescréées par des commerçants et surfacescommerciales pour faire la promotion de dif-férents produits, avec des offres promotion-nelles alléchantes (livraison gratuite, deuxproduits achetés, le 3eme offert), censées atti-rer le plus possible de clients.

Ne laissant rien au hasard, ces commer-çants des temps modernes n’hésitent pas àprendre des photos avantageuses de leursproduits, chaussures, vêtements (enfants,femmes et hommes), gâteaux et confiseries

en tous genres pour les proposer à la vente,à l’occasion de l’Aïd el Fitr, une fête religieu-se que tout citoyen aspire à célébrer commeil se doit en dépit de la situation sanitaireexceptionnelle traversée par la pays.

Parmi eux, Hamza, propriétaire d’unmagasin de vente de vêtements pourfemmes au centre-ville, a sa propre pageFacebook.

Il a assuré avoir été contraint de recourirau service de livraison à domicile, «en vue depouvoir restituer mes gains, suite à la déci-sion de fermeture des commerces, car j’aidépensé des sommes considérables en mar-chandises, en perspective de l’Aïd», a-t-ilsoutenu.

Expliquant sa façon de procéder, il asignalé qu’il prend d’abords des photos, voire

même des vidéos de ses produits en don-nant toutes les informations relatives au prix,les tailles disponibles, l’origine de la mar-chandise, et autres, avant de tout mettre enligne. Sachant qu’il assure la livraison àdomicile, à titre gratuit, à l’intérieur de lawilaya.

Une mère de deux enfants, Mme Meriem,qui a acquis les vêtements de l’Aïd de sesenfants grâce à ce service, s’est dite «trèssatisfaite « de la livraison qu’elle a reçue. «Leproduit était totalement conforme à lademande», a-t-elle assuré.

Sa concitoyenne, Selma, qui a acquis unéquipement électroménager, toujours via lalivraison à domicile, s’est, quant à elle, plain-te du «prix élevé du produit, qui a pris la tan-gente», selon son expression.

Le service de livraison à domicile a, éga-lement, constitué une véritable bouée desauvetage pour les magasins de gâteaux del’Aïd, qui, sans cela, se seraient trouvés enchômage technique.

Réguler le service de livraison à domicilepour résorber le chômage

«Le service de livraison à domicile peutcontribuer, dans une grande mesure, à larésorption du chômage des jeunes, à lacondition de l’organiser et de le réguler, defaçon à garantir la confiance entre leconsommateur et le vendeur», a estimé,dans une déclaration à l’APS, l’expert enfinance et économique, Nabil Djemaâ.

Assurant la possibilité d’un emploi dansce créneau, pour une importante frange,parmi 30% de chômeurs de moins de 50 ans,«qui peuvent ainsi éviter de louer des locauxcommerciaux à 30 000 DA/mois», a-t-ilobservé.Pour Nabil Djemaâ, cette perspecti-ve est tout à fait possible, à travers, a-t-il dit,l’ «organisation et la régulation de ce service,de manière à le rendre plus sûr, notammenten fixant une liste des vendeurs agréés offi-ciellement pour le pratiquer, au titre d’uneplateforme de vente par Internet, a-t-il expli-qué.

Relevant, en outre, que cette conjoncturesanitaire exceptionnelle est une opportunitépour «s’orienter davantage vers la numérisa-tion et une meilleure exploitation de la tech-nologie, dans notre vie quotidienne, etconstituer ainsi une alternative au jeu du chatet de la souris auquel s’adonnent certainscommerçants avec la police pour vendre leurmarchandise et la sauver de la dépression»,a-t-il indiqué.

R. K.

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SOCIÉTÉN° 2821 - Jeudi 21 mai 2020 Les DEBATS

Blida

La livraison à domicile bat tous les recordsde succès auprès des citoyensLe service de livraison àdomicile, proposé par denombreux commerçants etgrandes surfaces commer-ciales de la wilaya de Blida,à la veille de la fête de l'Aidel Fitr, coïncidant cetteannée avec l'application demesures de confinementsanitaire, visant à endiguerla pandémie du coronavirus(Covid-19), a rencontré unfranc succès auprès descitoyens, qui y voient unealternative pour faire desachats sans avoir à sedéplacer.

La majorité des établissements hospitalierspublics et privés reprennent progressive-

ment leurs activités médicales et chirurgi-cales, après le report de certaines d’entreelles par crainte de contamination au nou-veau coronavirus (Covid-19).

La chef du service de chirurgie générale àl’Etablissement hospitalo-universitaire (EHU)Mustapha Bacha, le Pr Zohra Messaoudènea déclaré à l’APS, que l’hôpital avait reportétoutes les activités des services, à l’excep-tion des urgences, notamment la chirurgiedes cancers.

Précisant qu’en raison de la propagationde Covid-19 et sur instruction du ministère dela Santé, de la Population et de la Réformehospitalière, toutes les consultations et inter-ventions chirurgicales avaient été reportées,sauf «les services d’urgences», la spécialistea fait savoir que son service avait mêmeeffectué «des interventions chirurgicales àdes patients atteints de Covid-19».

Suite aux nouvelles consignes duministre pour la reprise des activités médi-cales et chirurgicales dans les différents ser-vices, du fait de la maîtrise du taux d’infectionau nouveau coronavirus, chaque service aconvoqué ses patients pour leur fixer lesdates des rendez-vous, a rappelé MmeMessaoudène.

Le Pr El Hadj Boudiaf, chef du service dechirurgie cardiaque à l’Etablissement hospi-talier spécialisé (EHS) des maladies cardio-vasculaires Maouche Mohand Amokrane(Alger) a, pour sa part, indiqué que l’EHS «aaussi reporté toutes les activités nonurgentes, en raison de la propagation dunouveau coronavirus, à l’exception desurgences des cardiopathies et de la chirurgiecardiovasculaire, affectant ses services,notamment le service de réanimation etd’anesthésie à la prise en charge desmalades de Covid-19».

A l’occasion, il a fait savoir que l’établisse-ment avait effectué une intervention chirurgi-cale à un patient atteint du nouveau corona-virus, ajoutant que toutes les activités serontreprises graduellement durant les prochainsjours.

Pour les différents services relevant del’établissement hospitalo-universitaire (EHU)Mohamed Lamine Debaghine (ex-Maillot),son directeur général, Nafaa Tati a affirméque les services des différentes spécialitésstratégiques d’urgences «n’ont pas arrêtétoutes leurs activités, que ce soit les servicesmédicaux ou chirurgicaux, y compris le servi-ce cancérologie.

Pour assurer les différentes prestations,en dépit de la propagation du nouveau coro-

navirus et afin de préserver la santé desmalades qui se rendent à cet EHU, le mêmeresponsable a dit que le service oto-rhino-laryngologie (ORL), disposant de 38 lits, aété affecté à la prise en charge des maladesde Covid-19. Un service totalement isolé desautres services, a-t-il précisé.

Selon M.Tati, le nombre des maladeshospitalisés a été réduit, notamment ceuxdont le cas ne nécessite pas une prise encharge urgente, afin d’éviter toute contami-nation au virus, ajoutant dans le même cadreque même les malades évitent de se rendre,sans raison valable, aux hôpitaux par craintede contamination.

Pour le directeur général des servicessanitaires au ministère de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière, lePr Mohamed El Hadj, il est impossible d’as-surer le transport à tous les malades à tra-vers le territoire national, durant la période duconfinement, en l’absence du transportpublic à travers les régions du pays, car leministère ne dispose pas d’un budget spécialà cet effet.

S’agissant des cas urgents, le même res-ponsable a rassuré les patients que «les dif-férents hôpitaux nationaux prennent en char-ge leur transport via les ambulances».

De son côté, le directeur de la clinique pri-

vée El Azhar à Alger, Djamal Eddine Khodja,a fait savoir que l’établissement « n’a pascessé toutes ses activités et a maintenu cer-taines, en tenant compte de la propagationdu Covid-19, du mois sacré de Ramadhan etdes contraintes liés aux déplacements desmalades, faute de moyens de transports».

Les activités relatives aux maladies car-diovasculaires et celles à caractère urgent«n’ont pas été arrêtées complètement», a-t-ilsoutenu, annonçant la reprise graduelle desactivités de 15 spécialités dans son établis-sement, tout en respectant les gestes bar-rières.Pour M. Ammar Mezdouab, directeurd’une clinique privée à Khenchela, les activi-tés de son établissement ont été réduites enraison de la propagation du nouveau corona-virus.Le même responsable a indiqué queles autorités locales lui avaient demandé deréserver 36 lits, en appui au secteur publicpour la prise en charges des patients duCovid-19, mais grâce à la maîtrise de lasituation au niveau des hôpitaux publics, ceslits n’ont jamais servis.

En dépit de la poursuite des activitésmédicales, de chirurgie et d’imagerie, le pro-blème qui se pose reste la réticence despatients à se rendre dans les hôpitaux àcause du coronavirus.

R. T.

COVID-119

Reprise progressive des activités médicales et chirurgicales

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SPORTS8 N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020

Les DEBATS

Le club marocain duDifaâ Hassani d’ElJadida a annoncé mardisoir s’être séparé de

son entraîneur, l’AlgérienAbdelkader Amrani, ex-coachdu CRB, en raison des réper-cussions de la crise sanitaire decoronavirus. Dans un communi-

qué concis, le pensionnaire dela D1 marocaine de football aexpliqué que cette séparations’est faite «à l’amiable», demême que celle du préparateurphysique Kamel Boudjenane,«suite à leur incapacité à retour-ner au Maroc en raison de lafermeture des frontières

aériennes depuis mars der-nier». Dirigeants et joueurs duDHJ ont remercié les deuxhommes pour leurs «efforts» auclub. Le championnat marocainde football reste toujours sus-pendu dans un pays qui a pro-longé de trois semaines lesmesures de confinement anti-

coronavirus, soit jusqu’au 10juin. L’entraîneur algérien, quiavait rejoint le club marocain endécembre dernier pour uncontrat de six mois renouvelableen remplacement de BadouZaki, s’était préparé à cetteéventualité, lui qui se trouve àTlemcen, sa ville natale, depuismars dernier. Selon la pressespécialisée, il serait en négocia-tions avancées avec le CSConstantine qu’il avait conduitau titre de champion d’Algérieen 2017-2018, pour remplacerle partant Abdelkrim Khouda. Ledirecteur sportif des Sanafirs,Nacer Medjoudj a déclaré que leclub a abordé avec lui toutes lesquestions et ce dernier a donnéson accord pour revenir. «Ondevrait le rencontrer après l’Aïdpour finaliser avec lui et arriver àun accord définitif», dira le diri-geant du CSC. Par ailleurs, ildira que le coach a eu carteblanche pour le volet recrute-ment et il raménera les joueursqui entreraient dans ses plans.Le prochain driver des Vert etNoir aura tout le temps demettre sa stratégie et sa métho-de de travail et c’est pour celaque la direction compte finaliseravec lui pour gagner du temps.

Imad M.

Il quitte le Difaâ El Jadida

L'entraîneur Amrani de retourau CSC ?

Tennis

Ines Ibbou espère une collecte de plus de 300 000 euros

La tenniswoman algérienne Ines Ibbou, quià l’initiative de son compatriote, le footbal-

leur Adlène Guedioura a bénéficié d’un fondsde soutien personnel, espère pouvoir récolterjusqu’à 300 000 Livres sterling (environ 336000 euros) pour subvenir aux besoins de sacarrière professionnelle pendant les 36 pro-chains mois. La joueuse de 21 ans, classée620e mondiale chez les professionnelles de laWorld Tennis Association (WTA) veut «dis-poser» en effet de «suffisamment d’argent,pour financer trois ans de carrière sur le cir-cuit», et être ainsi à l’abri du besoin pendanttoute cette période. Ce qui lui permettra dejouer régulièrement et d’éviter d’éventuellescoupures, comme cela lui arrivait avant.Outre Guedioura, deux autres footballeursalgériens ont promis de faire un don au fondsde soutien à Ines Ibbou. Il s’agit du meneurde jeu Sofiane Feghouli et du capitaine RyadMahrez, mais sans préciser le montant exactde leur contribution. Guedioura, lui avait faitdon de 20 000 livres sterling, en attirant l’at-tention sur les grosses difficultés financièresque connaissent les joueurs mal-classésdepuis l’arrêt de la compétition en raison dela pandémie du nouveau coronavirus. Lemilieu de terrain du club qatari Al-Gharafa,sacré champion d’Afrique des nations l’étédernier en Egypte, avait accompagné sonaide financière de plusieurs appels à contri-bution via les réseaux sociaux, encourageantles généreux donateurs à mettre la main à lapoche. «Vous aussi faites un don. Aidez InesIbbou pour qu’elle puisse continuer à repré-senter le tennis africain. C’est un sport danslequel les joueuses sont très rares sur cecontinent», avait-il lancé. Contrairement auxstars du tennis mondial, les joueurs mal-clas-sés comme Ines Ibbou doivent jouer réguliè-rement pour pouvoir subsister. L’arrêt com-plet de la compétition depuis deux mois enraison de la pandémie leur a donc été trèspréjudiciable, particulièrement sur le planfinancier.

Volley -bball/ Classement FIVB

L'Algérie 28ème mondialeet 4ème africaine

La sélection algérienne de volley-ball(seniors), avec un total de 134 points,

occupe la 28e place au classement masculinde la Fédération internationale de la discipli-ne (FIVB) du mois de mai 2020. Au niveauafricain, le Six national est logé à la 4eplace, devancé par le trio de tête composéde la Tunisie (17e mondiale), de l’Egypte(18e) et du Cameroun (24e). Au niveauarabe, la sélection algérienne est en 4eposition également devant le Maroc (5e),alors que le trio de tête est formé de laTunisie, de l’Egypte et du Qatar. Chez lesfilles, la sélection algérienne seniors est à la35e place avec 116 points. Elle constitueaux côtés du Kenya (23e mondiale) et duCameroun (24e), le trio de tête africain. Ceclassement tient compte de tous les matchsdisputés lors des qualifications pour lesChampionnats mondiaux et continentaux.Le Brésil trône en tête du classement mon-dial chez les hommes devant la Pologne etles Etats-Unis. Chez les dames, la Chinedomine le classement devant les USA et leBrésil.

Le défenseur international algérien duBorussia Mönchengladbach, Ramy

Bensebaini, auteur d’un but et d’une passedécisive, a été retenu dans l’équipe type de la26e journée du championnat d’Allemagne defootball, établie par le site spécialiséWhoscored. Pour le déplacement de son équi-pe sur le terrain de l’Eintracht Francfort samedi(1-3), Bensebaini, qui a reçu une note de 8.1,

s’est illustré d’abord en délivrant une passedécisive, avant de marquer son 5e but de la sai-son sur penalty. Les performances de l’ancienjoueur du Stade Rennais (Ligue 1/ France) de25 ans, ne sont pas passées inaperçues pourles spécialités et aussi pour les supporters duclub qui l’ont félicité après sa très bonne perfor-mance. Un succès qui permet au Borussia demonter sur le podium (3e, 52 pts), à six lon-

gueurs du leader le Bayern Munich, vainqueuren déplacement contre Union Berlin (2-0). LaBundesliga, suspendu depuis mi-mars en rai-son de la pandémie du nouveau coronavirus(Covid-19), est devenu le premier championnateuropéen à reprendre ses droits. D’autreschampionnats vont également redémarrer, àl’image du Portugal, alors que la Ligue 1 fran-çaise a été définitivement suspendue.

Borussia Mönchengladbach

Bensebaini retenu dans l'équipe type de la 26ème journée

Le milieu international algérien de l’ACMilan (Serie A italienne de football),

Ismaël Bennacer, a tapé dans l’œil deManchester City (Premier League anglaise),en vue d’un éventuel transfert cet été, rap-porte mardi le site spécialisé Foot Mercato.Suspendu pendant deux ans de toutes com-pétitions européennes officielles pour nonrespect des règles du fair-play financier, enattendant l’appel du TAS, Manchester Cityse penche malgré tout sur son prochain mer-cato, précise la même source. «Malgré un

effectif pléthorique, Pep Guardiola veutinjecter du sang neuf à son équipe.L’entraîneur espagnol attend encore plus dequalité dans les rangs mancuniens. Ledépart quasi acté de l’emblématique DavidSilva en fin de saison oblige le technicien deMan City à scruter le marché européen».Bennacer, convoité également par le ParisSG, serait la cible de choix de ManchesterCity, où évolue le capitaine de l’équipe natio-nale, Riyad Mahrez. De sources anglaises,les «Citizens» aimeraient renforcer leur

effectif en recrutant Bennacer. Arrivé enLombardie il y a moins d’un an en provenan-ce d’Empoli pour un contrat de cinq ans, l’in-ternational algérien (22 sélections) «a la cotecette saison», souligne Foot Mercato. «PepGuardiola, qui suit le joueur depuis long-temps, a déjà validé son profil auprès de sacellule technique et a entamé des discus-sions avec son entourage. L’ancien entraî-neur du FC Barcelone se verrait bien asso-cier Bennacer à son incroyable armadaoffensive», écrit encore Foot Mercato.

Milan AC

Bennacer dans le viseur de Manchester City

La sélection algérienne de rugby à XV a annu-lé son déplacement à Kampala City pour

affronter son homologue ougandaise, pour lecompte de la première journée de la Couped’Afrique des nations 2020, reportée à une dateultérieure en raison de la pandémie de coronavi-rus. Versée dans le groupe C aux côtés del’Ouganda et du Sénégal, l’Algérie s’apprêtait àfaire le déplacement à Kampala City pour affron-

ter l’Ouganda le 6 juin prochain, avant de recevoirle Sénégal le 20 du même mois au stade deRouïba (Alger) pour le compte de la 2e journée,dans ce qui aurait été la première rencontre offi-cielle sur le sol algérien pour les poulains dusélectionneur national, Boumediene Allam.«Nous attendons toujours les décisions de RugbyAfrique concernant les nouvelles dates des ren-contres, mais ce qui est sûr, c’est que nous avons

reporté notre déplacement à Kampala City pour yaffronter l’Ouganda, avant de recevoir le Sénégalle mois de juin», a déclaré à l’APS Sofian BenHassen, président de la Fédération algérienne derugby (FAR). Et d’ajouter : «Nous avons proposéau bureau exécutif de l’instance africaine l’organi-sation de la première journée vers la fin de l’annéeen cours, à savoir les mois de novembre oudécembre, puis la 2e journée le mois de février

2021 et la phase finale le mois de juin 2021. Jepense qu’il faudrait attendre l’évolution de la situa-tion sanitaire en Algérie et en Afrique pour voir plusclair». Concernant la Coupe maghrébine de rugbyféminin à XV, le président de la FAR a précisé quela finale face à la sélection tunisienne aura lieu lemois de décembre à Sousse, «mais cela doit inter-venir après la reprise des entraînements et ren-contres».

Rugby/Report de la CAN 2020

La sélection nationale annule son déplacement à Kampala City

Page 9: de la société progressif

«La pandémie menace les pro-grès accomplis en Afrique.Elle aggravera les inégalitésexistantes et accentuera la

faim, la malnutrition et la vulnérabilité face àla maladie», ajoute-t-il dans un communiquéaccompagnant une étude de l’ONU coupléeavec des recommandations pour le continentafricain.

En se félicitant que l’Afrique ait «rapide-ment réagi face à la pandémie», le chef del’ONU relève que «jusqu’à présent, lenombre de cas signalés est plus faible quece que l’on craignait». «Le virus a fait plus de2 500 morts en Afrique», note-t-il néan-moins. Selon lui, «les pays d’Afrique doivent

bénéficier du même accès rapide, équitableet abordable à tout vaccin et traitement àvenir, qui doivent être considérés commedes biens publics mondiaux».

Car la pandémie n’en est selon lui «qu’àses débuts» en Afrique, où «les perturba-tions pourraient s’intensifier rapidement».

«Il faut impérativement faire preuve desolidarité mondiale avec l’Afrique - dèsaujourd’hui et pour mieux se redresser. Il estindispensable de mettre fin à la pandémie enAfrique, pour y mettre fin dans le mondeentier», insiste-t-il.

Dans ses recommandations, AntonioGuterres demande «une mobilisation inter-nationale pour renforcer les systèmes sani-

taires en Afrique, maintenir les chaînes d’ap-provisionnement alimentaire, éviter une crisefinancière». Il est aussi nécessaire, précise-t-il, de «soutenir l’éducation, protéger lesemplois, maintenir les ménages et les entre-prises à flot et protéger le continent contreles pertes de revenus et de recettes d’expor-tation». Le secrétaire général estime indis-pensable d’assurer à l’Afrique «plus de 200milliards de dollars de soutien additionnel dela communauté internationale».

Il rappelle aussi «plaider en faveur d’uncadre global de la dette, à commencer parun gel généralisé de la dette des pays qui nepeuvent pas en assurer le service».

D. K.

11N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020 Les DEBATS

L'ONU prévient

Des millions de personnes «pourraient basculer dans la pauvreté extrême» en Afriqueavec la pandémie de Covid-19, a souligné hier le secrétaire général de l'ONU, AntonioGuterres, appelant à «une solidarité internationale» accrue avec ce continent.

Les groupes terroristes ont tué sept sol-dats au cours de plusieurs attaques dans

le nord-est du Nigeria à l’approche de l’Aïdel-Fitr, qui marque la fin du ramadan pour lesmusulmans, prévue pour ce week-end, ontannoncé mardi des sources militaires et deshabitants de la région.

Lundi soir, des membres présumés d’ungroupe terroriste affilié à celui de l’Etat isla-mique ont attaqué la ville de Dapchi, dansl’Etat de Yobe, provoquant des combatsavec l’armée qui ont fait un mort et trois bles-sés parmi les soldats.

Dapchi a été le théâtre de l’enlèvementde plus de 100 écolières par le groupe terro-

riste Etat islamique en Afrique de l’Ouest(ISWAP) en février 2018. Celles-ci avaientensuite été libérées à la suite de négocia-tions avec le gouvernement, sauf une chré-tienne toujours détenue pour avoir apparem-ment refusé de renoncer à sa foi.

Les terroristes ont pillé des magasins etincendié la maison d’un chef traditionnelavant l’intervention de militaires et de chas-seurs membres de groupes d’autodéfense,ont raconté deux sources militaires et deshabitants.

Il n’y a pas eu de victimes civiles, selonces différentes sources. Toujours lundi, prèsdu village de Maza, six soldats ont été tués

dans des tirs sur un convoi atteint par l’ex-plosion d’une mine, ont déclaré deuxmembres des forces de sécurité.

Par ailleurs, deux femmes kamikazes sesont fait exploser le même jour à Konduga,dans l’Etat voisin Borno, tuant deux per-sonnes, dont un milicien engagé dans la luttecontre les terroristes, ont dit des sourcessécuritaires et des habitants de cetteville.Cette attaque est caractéristique dugroupe terroriste Boko Haram, avec lequelISWAP a fait scission en 2016, et qui utiliserégulièrement des kamikazes pour viser descivils.

Reda A.

Nigeria

Les terroristes tuent sept soldats

Les deux mois de confinement imposé auMaroc pour lutter contre la pandémie de

coronavirus représentent six points de pro-duit intérieur brut (PIB), a annoncé mardi leministre marocain de l’Economie.

«Cela se traduit par la perte de 1 milliardde dirham (environ 930 millions d’euros)pour chaque jour de confinement», a préciséMohamed Benchaâboun devant leParlement.

Le Maroc, qui a enregistré officiellement7 023 cas de contamination et 193 décès autotal, a imposé un confinement général le 20mars, prolongé jusqu’au 10 juin et renforcépar un couvre-feu nocturne pendant leRamadhan.

Les milieux économiques préconisaientde lever le confinement le plus rapidementpossible mais leurs préconisations n’ont jus-qu’ici pas été suivies.

Durant les quatre premiers mois de l’an-née, les exportations ont baissé de 61,5%,avec une moyenne de 90% en avril pourl’automobile, l’aéronautique, le textile etl’électronique, a déclaré le ministre.

Autre secteur clé de l’économie du royau-me, le tourisme a vu ses recettes plonger de60% en avril, alors que le pays a verrouilléses frontières à la mi-mars et suspendu tousses vols internationaux.

Les pertes pour les recettes du trésorsont, elles, estimées à 500 millions de

dirhams (46 millions d’euros) pour chaquejour de confinement, a dit M. Benchaâboun.

A la paralysie économique provoquéepar la pandémie s’ajoute une «baisse de lavaleur ajoutée agricole» en raison d’un défi-cit pluviométrique, a rappelé le ministre.

Les dérogations spéciales sur les restric-tions de déplacements permettaient théori-quement aux entreprises de fonctionner nor-malement.

Mais environ 950 000 salariés sont tem-porairement en arrêt de travail et au moins4,3 millions de familles privées de revenustirés du secteur informel ou d’emplois pré-caires.

K. R.

Maroc

Le coronavirus fait perdre six points de PIB au pays

Des millions d'Africains menacésde pauvreté extrême

FRICA INESBurkina Faso

Sept morts dont deux soldats lorsd'une attaque

Sept personnes dont deux soldats ontété tués lundi lors d’une attaque

contre un détachement militaire dans lenord du Burkina Faso, ont déclarémardi des sources sécuritaires. «Uneunité du détachement militaire de Banh(province du Loroum) a subi uneattaque ce lundi lors d’une patrouilledans cette zone. Deux militaires ont ététués ainsi que cinq civils», a indiqué unesource sécuritaire. Evoquant les civilstués, une autre source sécuritaire a pré-cisé qu’il «s’agit de volontaires pour ladéfense, qui étaient avec l’équipe mili-taire lors de leur mission de patrouilledans la zone», confirmant également lamort de deux soldats.

«Quatre autres personnes ont étéblessés lors de l’embuscade», a souli-gné la même source, sans plus dedétails. Depuis décembre 2019, desvolontaires pour La défense de la patriesont recrutés dans leurs zones de rési-dence. Après une formation militaire de14 jours, ils exercent des missions desurveillance, d’information et de protec-tion. Mais selon des sources concor-dantes, ils font également office de pis-teurs et combattent souvent aux cotésdes forces de défenses, munis d’armesmilitaires.

Le 11 mai, huit soldats burkinabésont été tués dans une attaque àKankanfogouol, dans le nord du BurkinaFaso, selon l’armée, qui a affirmé avoirneutralisé une vingtaine de terroristesen réaction à cette embuscade près dela frontière nigérienne. Le Burkina Fasoest en proie à de fréquentes attaquesterroristes, souvent entremêlées à desconflits intercommunautaires, ayant faitplus de 850 morts depuis 2015, etcontraint près de 840 000 personnes àfuir leurs foyers.

Reda A.

LesothoUn nouveau Premierministre prend ses fonctions

L’ ancien ministre des Finances duLesotho, Moeketsi Majoro, a offi-

ciellement pris mercredi ses fonctionsde Premier ministre du petit Royaume,au lendemain de la démission deThomas Thabane après plusieurs moisde crise politique. «Je jure que dansmes fonctions et en toutes circons-tances je serai un Premier ministre sin-cère et fidèle, avec l’aide de Dieu», adéclaré M. Majoro lors d’une cérémoniede prestation de serment organiséedans la capitale Maseru.

L’ancien Premier ministre duLesotho, Thomas Thabane, a officielle-ment présenté sa démission mardi. Undépart qui met un terme à la crise poli-tique provoquée par sa mise en causedans l’assassinat de son ex-épouse en2017. Cette démission réclamée parplusieurs personnes est l’épilogue trèsattendu depuis plusieurs mois d’unecrise politique .

Au pouvoir depuis près de trois ans,Thomas Thabane, 80 ans, est contestédepuis que la justice le soupçonned’être lié à l’assassinat de son ex-femme en 2017, L’épouse a été tuéequelques jours avant qu’il ne prenneses fonctions. «J’ai décidé de vousannoncer personnellement que je quittemes fonctions de Premier ministre duLesotho» a déclaré à la presseM.Thabane depuis sa résidence. Missous pression dans son propre parti etsa coalition gouvernementale, lePremier ministre Thabane a longtempsrésisté et ne s’était jusque-là engagé àquitter ses fonctions qu’en fin juillet.

R. A.

Page 10: de la société progressif

La victime (44 ans) est décédéedans une zone rurale de Cúcuta,chef-lieu du département de Nortede Santander, ont indiqué dans

un communiqué conjoint l’Associationpaysanne de la région du Catatumbo(Ascamcat) et la Coordination nationaledes producteurs de coca, de pavot et demarijuana de Colombie (Coccam).

Les faits se sont déroulés lorsque despaysans s’apprêtaient à «instaurer uncamp paysan» afin de «revendiquerleurs droits et exiger le respect du point 4de l’accord de paix concernant la substi-tution des cultures», selon le communi-qué.

Le point 4 de l’accord de paix signéen 2016 entre le gouvernement colom-

bien et la guérilla dissoute des Farc,porte sur la substitution des cultures illi-cites par la mise en place de projets pro-ductifs au profit des paysans qui selivrent à la culture de coca, composantde base pour la production de la cocaïnedont la Colombie est le premier produc-teur mondial, selon l’ONU.

Pour sa part, la deuxième division del’armée a précisé que «les troupes ratta-chées à la trentième brigade se livraientà des opérations d’éradication (du coca)lorsqu’elles ont été prises pour cible» pardes paysans qui se trouvaient sur leslieux. «Les faits ont été signalés» auParquet général et à l’Institution dudéfenseur du peuple pour entamer lesinvestigations nécessaires au sujet de

cette attaque, a ajouté la même source.«La deuxième division (de l’armée)

manifeste sa volonté absolue de soutenirles autorités et les entités de contrôlepour faire avancer les enquêtes», a-t-elleprécisé. Selon des chiffres publiésrécemment par des ONG, plus de230.000 familles paysannes, indigèneset afro dépendent de la culture de cocaen tant que principal moyen de subsis-tance. La Colombie s’est fixée commeobjectif l’éradication de 130.000 hectaresde coca en 2020. Selon un rapport desNations Unies, les cultures de coca dansce pays se sont élevées en 2018 à169.000 hectares, alors que la produc-tion de cocaïne a atteint 1.120 tonnes.

Reda A.

12 Les DEBATS

INTERNAT IONALEN° 2821 - Jeudi 21 mai 2020

Colombie

Opération militaire contre les culturesillicites de cocaUn paysan a trouvé la mort et trois autres ainsi qu'un soldat ont été blessés dans uneopération de l'armée colombienne pour éradiquer les cultures de coca dans unerégion frontalière avec le Venezuela, ont annoncé mardi des organisations paysannes.

Le gendarme canadien de la concurrencea annoncé mardi l’imposition d’une amen-

de de 9,5 millions de dollars canadiens (6,2millions d’euros) à Facebook pour avoir four-ni des indications «fausses ou trompeuses»au sujet de la protection de la vie privée descitoyens.

Une enquête avait «conclu que l’entrepri-se avait donné des indications fausses outrompeuses au sujet de la protection des ren-seignements personnels des Canadiens surFacebook et Messenger», a expliqué leBureau de la concurrence dans un communi-

qué.Dans le cadre d’un règlement intervenu

devant le Tribunal de la concurrence,Facebook a accepté de rectifier le tir, notam-ment concernant les mesures réelles quepeuvent prendre les utilisateurs pour limiterl’accès à leurs comptes.

Le Bureau de la concurrence reprochait àFacebook de ne pas avoir limité le partage derenseignements personnels de ses utilisa-teurs auprès de certains développeurs tiers«d’une manière cohérente» avec ses propresdéclarations de confidentialité, entre août

2012 et juin 2018.«Ces renseignements personnels com-

prenaient notamment du contenu que les uti-lisateurs avaient publié sur Facebook, desmessages que les utilisateurs s’étaientéchangés sur Messenger, et d’autres rensei-gnements à propos d’utilisateurs identi-fiables», a précisé l’organisme.

«Facebook a également permis à certainsdéveloppeurs tiers d’accéder aux renseigne-ments personnels d’amis d’utilisateurs unefois que ces derniers avaient installé cer-taines applications de tierces parties», a

ajouté le Bureau de la concurrence.Bien que Facebook ait officiellement indi-

qué avoir interdit cette pratique le 30 avril2015, celle-ci s’est poursuivie jusqu’en 2018avec certains développeurs tiers, a rappelé leBureau de la concurrence.

En février, un autre organisme fédéralcanadien, le commissariat à la protection dela vie privée, avait demandé à un tribunalfédéral de déclarer Facebook coupabled’avoir enfreint les lois canadiennes sur laprotection de la vie privée des citoyens.

K. M.

Canada

Facebook à l'amende pour tromperie sur la confidentialité

La France a appelé mercredi à «plus decoordination» dans la réouverture des

frontières intérieures de l’UE, alors quecertains Etats-membres ont déjà fait desannonces en ce sens à l’approche de lasaison touristique d’été.

«Il est urgent de se coordonner, cesera mon message cet après-midi» lorsd’une visioconférence des ministreseuropéens du Tourisme, a déclaré lesecrétaire d’Etat français aux Affairesétrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, surla radio RTL.

«On ne peut pas dire +chacun fait sesannonces dans son coin+», a-t-il ajoutéalors que l’Europe, cloîtrée pendant dessemaines pour stopper la progression dunouveau coronavirus, commence à se

déconfiner.L’objectif est une réouverture progres-

sive des frontières intérieures «autour du15 juin», a relevé le secrétaire d’Etatfrançais. «D’ici là il faut travailler avec lespays frontaliers, entre Européens pouréviter d’avoir une Europe à plusieursvitesses», a-t-il insisté.

L’Italie a d’ores et déjà annoncé uneréouverture le 3 juin de ses frontières auxtouristes de l’UE.

L’Allemagne vise pour sa part unelevée à la mi-juin des restrictions de cir-culation mises en place à ses frontières.

Cinq pays d’Europe centrale(Allemagne, Autriche, Hongrie, Slovaquieet République tchèque) envisagent aussid’ouvrir les frontières les séparant vers la

mi-juin.L’Allemagne enregistre un nombre

relativement bas de morts liées à la pan-démie de Covid-19, tandis que les quatreautres pays de ce groupe sont parmi lesplus épargnés.

L’assouplissement aux frontières - quisont de facto restées entrouvertespuisque les passages de transfrontalierset de marchandises restent permis -devrait se faire en plusieurs phases,selon Jean-Baptiste Lemoyne.

«Il y aura dans un premier une levéepartielle en fonction de la situation épidé-mique dans les différents territoiresd’Europe et puis plus tard une levéegénérale», a-t-il indiqué.

H. L.

Réouverture des frontières

Paris appelle à plus de coordination européenne

Russie

Crash d'un hélicoptèremilitaire, l'équipage tué

Un hélicoptère Mi-8 de l’armée russe s’estécrasé dans la région de Moscou, provo-

quant la mort de l’équipage, a annoncémardi le ministère de la Défense, se refusantà dire combien de personnes se trouvaient àbord.

«L’équipage est mort des blessuresreçues lors de l’atterrissage d’urgence» del’appareil, a précisé le ministère.

Selon le ministère, le crash a eu lieu vers20H00 (17H00 GMT) à 20 kilomètres de laville de Kline, lors d’un vol d’entraînement.«Selon les informations préliminaires lacause de la catastrophe pourrait être undéfaut technique», a indiqué le ministère,précisant que l’appareil n’était pas armé.

Hélicoptère polyvalent, le Mi-8 russe estutilisé tant pour des objectifs militaires quepour le transport civil. Les modèles les pluslarges peuvent transporter jusqu’à 32 per-sonnes.

En août 2018, 15 personnes travaillantsur une station pétrolière et 3 membresd’équipage avaient trouvé la mort lors ducrash d’un Mi-8 dans le nord de la Sibérie,après une collision avec un autre hélicoptè-re.

Les accidents d’hélicoptères ou de petitsavions sont particulièrement fréquents enSibérie et dans l’Extrême-Orient russe, où ilssont un moyen de transport courant pourcouvrir les distances énormes dans cesrégions peu peuplées.

R. F.

Afghanistan

Au moins sept fidèles tuésdans une mosquée

Des hommes armés ont ouvert le feumardi sur des fidèles se recueillant dans

une mosquée au nord de Kaboul, tuant aumoins sept personnes et en blessant 12, a-t-on annoncé de source policière.

L’attaque s’est déroulée dans le villagede Khelalzai, dans la province de Parwan.

«Sept personnes ont été tuées et 12blessées lorsque des hommes armés ontattaqué une mosquée au moment de la priè-re du soir», a indiqué le chef de la police dela province, Haroon Mubarez.

Les assaillants ont pris la fuite, a-t-il ajou-té.

Huit soldats afghans ont par ailleurs ététués en tentant de repousser une incursionde combattants talibans à Kunduz, une villestratégique dans le nord du pays, que lesinsurgés islamistes ont tenue brièvement parle passé.

L’Afghanistan connaît une forte recrudes-cence des violences, malgré un accord finfévrier entre les talibans et les Etats-Unisprévoyant le départ de toutes les troupesétrangères du pays d’ici l’été 2021.

Le gouvernement a ordonné aux forcesde sécurité de «reprendre leurs opérations(offensives, NDLR) contre l’ennemi», misesen pause depuis l’accord américano-talibande Doha, après l’attaque la semaine derniè-re d’une maternité à Kaboul qui avait fait 24morts.

Des responsables gouvernementaux ontfait état de 3.800 attaques talibanes depuismars, qui ont fait plus de 1.300 morts et bles-sés.

R. K.

Page 11: de la société progressif

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2821 - Jeudi 21 mai 2020

Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Nadjib STAMBOULI

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

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Les DEBATS 13ILS ONT DIT :

«Tout ce qui augmente la liberté augmente laresponsabilité.»

Victor HugoPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES«Lorsqu'on perd le contrôle de soi, on perdsa liberté.»

Marie von Ebner-Eschenbach FEMMES

Vous êtes persuadé(e) qu'une bonnesanté bucco-dentaire se réduit à unbrossage régulier, que les cariessont uniquement dues au sucre et

qu'arracher une dent est finalement anodin ?Et si nous pensions nos dents différemment? C'est la démarche de la dentisterie holis-tique qui avance que nos dents, notre corpset notre esprit interagissent en permanence.Le but de cette nouvelle approche : mieux seconnaître pour mieux se soigner.

Une éruption cutanée ? Un trop-pleind'émotions sans doute… Mal au dos ? Lestress des derniers mois, c'est certain. Noscheveux tombent ? Là encore, les interpré-tations psychosomatiques ne manquentpas. Nous savons qu'à travers notre corps etses petites défaillances, c'est souvent notrepsyché qui parle. Mais nos dents ? A part lebrossage deux fois par jour et la visiteannuelle chez le dentiste, quelle importanceleur accordons-nous ? Et en cas de problè-me, avons-nous déjà cherché un peu plusloin que la carie ou l'abcès que notre prati-cien nous a diagnostiqué ? Non, la plupartdu temps, nous nous contentons d'avalerfissa des médicaments pour calmer la dou-leur et de nous ruer chez le dentiste.

Pourtant depuis quelques années, sedéveloppe une approche alternative de ladentisterie, dite holistique, qui entend bous-culer notre manière de les soigner. Selonelle, nos dents ne sont pas de simplesexcroissances, presque inertes, commecoupées de notre corps, mais au contrairede véritables capteurs, très sensibles, qui

nous renseigneraient aussi bien sur certainsdysfonctionnements physiologiques que surnos états d'âme.

Une symbolique forteAussi surprenante qu'elle soit, cette

approche n'est pas forcément nouvelle. Carà y regarder de plus près, les dents ontdepuis toujours une symbolique très forte.Nos rêves, en particulier, nous montrent l'im-portance que nous leur accordons, parfoissans nous en rendre compte. Un rêve dedents qui tombent ? Prémonitoire ou pas, laplupart des interprétations y verront le signed'un décès, d'une maladie ou d'une grandeperte. Et que dire de ces expressions qui

leur font ouvertement référence : «avoir lesdents longues» ou «avoir les dents du bon-heur» ? Toutes évoquent un trait de caractè-re ou une signification particulière. Presquedes pouvoirs. On raconte même, il y a bienplus longtemps encore, qu'Aristote les étu-diait pour prédire la longévité de ses interlo-cuteurs… De là à croire que notre histoire selit dans notre sourire, il n'y a qu'un pas.

Les avancées de l'approcheénergétique

Des croyances surannées ? Un discoursésotérique ? Peut-être. Mais elle permet deprendre un peu de recul face aux soins quinous sont proposés en cabinet. Un «plom-

bage», une dent à arracher, un appareil pourcorriger l'implantation des dents de nosados… Ces gestes devenus ordinaires sont-ils vraiment anodins ? Pour la dentisterieénergétique, il existe au-delà des causesphysiques de certains problèmes dentaires,des liens forts entre notre dentition et le restede notre corps. Impossible alors de soignercomplètement l'un sans prendre en comptel'autre. La solution à un problème dentaire setrouve peut-être à l'extérieur du cabinet dentai-re. Et inversement, des problèmes physiquesinexpliqués – commes des migraines régu-lières ou des douleurs articulaires – peuventtrouver leurs racines dans une dent. Parfoismême dans tout petit déplacement dentaire.

Et si l'on pensait nos dents autrement ?Santé

Actu-femmes

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U n temps de réaction lent ou variablepourrait être un moyen de déterminerson espérance de vie, d'après les

recherches d'une équipe britannique. Les per-sonnes le plus lentes augmenteraient de 25%les risques de mourir jeune par rapport auxpersonnes plus rapides. Chez les animaux, unmanque de réactivité augmente les risques demort précoce. Selon une étude menée par deschercheurs britannique de l'University collegeLondon et de l'université d'Edinbourg, la len-teur chez les hommes serait également syno-nyme d'une vie courte. Dans la revue scienti-fique PlosOne, les scientifiques expliquentavoir soumis 5.134 personnes, âgées de 20 à

59 ans, à un test de réactivité très simple. Lesparticipants à l'étude devaient presser un bou-ton lorsqu'une image apparaissait sur leurordinateur, à cinquante reprises, sans avoirété entraînés. En évitant tout choix, ce test nepénalise ni les indécis, ni les incultes, selon leschercheurs.

UN SYSTÈME NERVEUX CENTRALDÉTÉRIORÉ

Au bout de quinze années de suivi, 378personnes faisant partie du groupe, soit 7,4%,sont décédés. Les auteurs de l'étude ontconstaté que les personnes ayant réponduplus lentement au test de réactivité étaient

susceptibles de mourir plus jeunes (25% derisques en plus), tout comme celles qui ont euun temps de réaction variable d'un test àl'autre (36%). «Le statut socio-économique,l'hygiène de vie et les facteurs de risques car-diovasculaires avérés expliquent partielle-ment, mais pas complètement, ces associa-tions», indiquent les chercheurs.

Selon le docteur Gareth Hagger-Johnson,auteur principal de l'étude, le temps de réac-tion lent ou variable serait la manifestation d'unsystème nerveux central qui se dégrade aussivite que le reste du corps. Un simple test deréactivité pourrait ainsi révéler son espérancede vie.

LES PERSONNES LENTES RISQUENT DE MOURIR PLUS JEUNESBien-être

Meghan Markle racontera-t-elle sa version del'histoire ? L'épouse du prince Harry auraittenu un journal détaillé de son expérience ausein de la famille royale, des carnets intimesqui pourraient faire trembler le palais s'ilsétaient publiés. Mais ce règlement de compteslittéraire n'aura pas lieu.

Meghan Markle continue de faire trembler la couronne. Selonle Daily Mail, la maman d'Archie aurait tenu un journal pen-dant tout son séjour au Royaume-Uni où elle aurait scrupu-leusement chroniqué son expérience au sein de la famille

royale. Or, lassée d'être peinte en diva capricieuse, Meghan pourraitvouloir aujourd'hui raconter sa version de l'histoire en publiant ses car-nets intimes. Après avoir collaboré à une biographie explosive, laduchesse pourrait écrire un livre à la première personne contant sa vieau palais comme pour remettre les pendules à l'heure et expliquerpourquoi Harry et elle n'ont pas eu d'autre choix que de quitter lamonarchie. De quoi donner des sueurs froides à Elizabeth II, adepte dela devise «Ne jamais s'expliquer, ne jamais se plaindre». MaisBuckingham pourrait en réalité n'avoir rien à craindre selon Vanity Fair.Une amie de la duchesse a, en effet, confié au magazine américain queles rumeurs selon lesquelles Meghan Markle aurait tenu un journal inti-me sont fallacieuses. Une nouvelle tromperie pour nuire à l'épouse duprince Harry. «Les histoires sur Meghan sont de plus en plus farfelueschaque jour» a confié cette proche de l'ancienne actrice. «A maconnaissance, Meghan n'a pas tenu de journal, mais même si elle achroniqué cette période, elle ne publiera pas un livre de révélations. Cen'est pas le chemin qu'Harry et elle veulent prendre».

Certes, les Sussex ont choisi de quitter leurs fonctions au sein dela monarchie. Mais il est peu probable que Meghan Markle et le princeHarry veuillent totalement couper les ponts ou se brouiller avec lafamille royale. Depuis leur départ, le couple veillerait d'ailleurs à s'in-vestir uniquement dans des projets qui n'insultent ou n'offensent pasla couronne. Alors que le Megxit semble avoir finalement pacifié lesrelations au sein de la famille royale, pourquoi remettre de l'huile sur lefeu. Mais surtout, il serait malavisé pour Meghan et Harry de se mettrela reine à dos. Les conditions de l'indépendance du couple sont eneffet provisoires et doivent être réévaluées après une période test d'unan. Ce n'est qu'en mars 2021 qu'Elizabeth tranchera sur la statut défi-nitif des Sussex : pourront-ils garder leur titre, quels seront leursmoyens de financement... Il n'est donc pas dans leur intérêt de provo-quer la colère du palais, alors qu'aujourd'hui Harry est dans les petitspapiers de la souveraine, au risque pas exemple de se voir couper lesvivres.

Page 12: de la société progressif

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Le RND tient soncongrès extraordinaire

les 28 et 29 mai La commission nationale de prépa-ration du congrès extraordinaire duRassemblement national démocra-tique (RND) a fait savoir que la datede la tenue de ce congrès étaitfixée au 28 et 29 mai courant auCentre international de confé-rences d'Alger, afin d'élire un nou-veau secrétaire général et desmembres du Conseil national etadopter les motions préparées parla commission, a indiqué mardi uncommuniqué du parti.La même source a également souli-gné que les préparatifs de cecongrès «ont pris en compte lesconditions de prévention sanitaireimposées par cette circonstance(pandémie du Covid-19), notam-ment la réduction du nombre deconférenciers».Lors d'une session extraordinairedu conseil national du RND, endate du 20 juillet 2019, M. AzzedineMihoubi avait été plébiscité secré-taire général par intérim du parti envue d'assurer la gestion desaffaires courantes du parti.

Reda A.

TTiiaarreett

L'AADL démentl'information d'un

effondrement dans unbâtiment à Zemala

L'Agence nationale d'améliorationet de développement du logement(Aadl) a démenti, dans un commu-niqué, les informations relayéessur des réseaux sociaux faisantétat de l'effondrement d'un bloc deciment à l'entrée du bâtiment n° 10de la cité 1 500 logements Aadl àZemala (Tiaret).«Des parties se sont empresséesde relayer une vidéo sur lesréseaux sociaux, affirmant que l'ac-cident a failli faire des victimes,alors que cette information estinfondée», indique le communiqué.Et de préciser que des cadres del'Office de promotion et de gestionimmobilière (Opgi) et de l'Aadl pré-sents sur les lieux avaient appeléles services de la Protection civile,les services de l'Organisme natio-nale de contrôle technique desconstructions (CTC) et l'entrepriseréalisatrice pour procéder sciem-ment à la démolition du plafonddans le respect de toutes lesmesures de sécurité pour nonconformité aux normes de qualité.L'Aadl avait entamé une opérationde vérification technique de toutesles entrées des bâtiments réaliséspar la même entreprise au niveaunational, ajoute la même source,précisant que le contrôle techniquesera réalisé par les services deCTC et à la charge de l'entrepriseréalisatrice.Dans ce cadre, l'Aadl annonce qu'ila été mis fin aux fonctions dudirecteur régional, du directeur desprojets et du chef de projet non-obstant les poursuites judiciaires.Dans ce sens, l'Aadl, qui affirmequ'elle ne fera preuve d'aucunlaxisme à l'égard des entreprisesréalisatrices qui ne respectent pasles normes de qualité, et qu'ellen'hésitera pas à intervenir et àprendre les sanctions adéquates.

R. M.

Jijel

Des agents forestiers agresséspar des individus encagoulés

GHIR HAK [email protected]

LLuuttttee aannttiitteerrrroorriissttee

Destruction d'une bombeartisanale à Bouira

Une bombe de confection artisanale aété découverte et détruite mardi par undétachement de l'Armée nationalepopulaire (ANP) à Bouira, indique hierun communiqué du ministère de laDéfense nationale (MDN).«Dans le cadre de la lutte antiterroriste,un détachement de l'Armée nationalepopulaire a découvert et détruit, le 19mai 2020, une bombe de confectionartisanale à Bouira en 1ère Régionmilitaire», précise le communiqué.Dans le cadre de la lutte contre lacontrebande et la criminalitéorganisée, des détachements de l'ANP«ont arrêté, lors d'opérations distinctesmenées à In Guezzam et Bordj BadjiMokhtar (6ème RM), 26 individus et saisisept véhicules tout-terrain et quatrecamions chargés de 1 14,7 tonnes dedenrées alimentaires, 1 600 litres decarburant, ainsi que 65 520 unités deproduits détergents destinés à lacontrebande», note la même source.A Oran (2ème RM), des garde-côtes «ontsaisi 95,3 kg de kif traité, et ont déjouéune tentative d'émigration clandestinede neuf personnes à bord d'uneembarcation de constructionartisanale», ajoute le communiqué.

Reda A.

ACTU...

Tizi Ouzou

Collision entre un train et un camion,pas de victimes

Une collision entre un train de transportdes voyageurs, vide et un camion detransport de marchandises s'est produitehier à Tizi Ouzou, sans faire de victimes,a indiqué la Protection civile dans uncommuniqué.L'accident s'est produit à l'entrée Ouestde Tizi Ouzou à proximité de l'unité del'Entreprise de distribution des matériauxde construction (Edimco), vers 11h,causant de légers dégâts à l'avant dutrain et du camion, a-t-on ajouté demême source.

Reda A.

Aïn Témouchent

Démantèlement d'un réseau de trafic de drogue

La brigade de lutte contre le trafic desstupéfiants, relevant de la police judiciairede Aïn Témouchent a démantelé unréseau de trafic de drogue, composé decinq individus, lors d'une opération ayantpermis la saisie de 8,7 kg de kif traité a-t-on appris hier, de la cellule decommunication et des relations publiquesde la Sûreté de wilaya.Agissant sur renseignements faisant étatd'une activité suspecte de membres d'unréseau criminel spécialisé dans le traficdes stupéfiants depuis la bandefrontalière ouest du pays, passant par laville de Béni Saf (Aïn Témouchent), pourarriver à la wilaya de Béjaïa, lesenquêteurs ont réussi à démanteler ceréseau de trafic de drogue.Les investigations ont permis l'arrestationde l 'un d'eux en flagrant délit enpossession de 8,7 kg de kif traité àSebdou (Tlemcen), suite à une extensionde compétence judiciaire, avantd'identifier et arrêter les quatre acolytesdans la ville de Sig (Mascara), qui étaientà bord d'un véhicule touristique utilisé parle même réseau dans ses activitéscriminelles. Les cinq prévenus ont étéécroués après leur présentation devant leparquet de la République près le tribunalde Beni Saf.

K. O.

Des agents fores-tiers de la commu-ne d'Ouled Rabah(88 km au sud de

Jijel) ont été agressés lundipar un groupe de personnesencagoulées, a indiqué mardile conservateur des forêts dela wilaya, Smaïl Koudi.

Une commission d'enquêteconjointe de la Conservationdes forêts et du groupement dewilaya de la Gendarmerienationale a été constituée pourenquêter sur cette agressioncontre des forestiers pendantl'exercice de leur fonction etidentifier le groupe auteur decette agression spécialisédans le vol de liège, a-t-il pré-cisé à l'APS .

Le même responsable aajouté qu'une réunion a ététenue au siège de laConservation avec plusieursinstitutions dont laGendarmerie nationale, laSûreté nationale et lesDouanes pour adopter unmode de gestion des informa-tions pour combattre l'atteinteaux domaines forestiers,notamment le vol de liège.

Le même responsable aencore précisé qu'une vingtai-ne d'individus encagoulés ontattaqué en lançant des pierreset en proférant des menacesde liquidation des agentsforestiers qui les avaient sur-pris en train d'exploiter illégale-ment 350 arbres de chêne-

liège dans la forêt Béni KhetabMactaâ Ayiss au lieuditBoutouil dans la communed'Ouled Rabah.

Les membres du groupeagresseur ont détruit les pare-brises avant des deux véhi-cules des forestiers dont l'uns'est renversé sans occasion-ner de blessures aux agents, aajouté la même source qui arelevé que les forestiers sontsouvent agressés pendantl'exercice de leur fonction.Alertée, la brigade de la gen-darmerie de la communed'Ouled Rabah s'est déplacéesur le lieu de l'agression et aouvert une enquête pour iden-tifier ses auteurs, est-il indi-qué. Reda A.

U ne quantité de près de quatre tonnesde semoule destinées à la spéculationont été saisies à Constantine par les

éléments de la brigade de lutte contre la crimi-nalité relevant de la Sûreté de wilaya, a-t-onappris mardi auprès de la cellule de communi-cation et des relations publiques de ce corpsde sécurité.

L'opération a été réalisée dans le cadre dela lutte contre toute forme de spéculation et laprotection des consommateurs, notamment encette période particulière marquée par la pro-pagation du Covid-19, a souligné la mêmesource, précisant que la saisie du produit a eu

lieu à la circonscription administrative AliMendjeli.

Agissant sur la base de renseignementsdénonçant trois propriétaires de commercesimplantés à l'unité de voisinage UV 6 qui stoc-kaient dans leurs véhicules une quantité de 3tonnes et 950 kg de semoule, les policierssont intervenus et sont parvenus à la saisie dela marchandise, objet de spéculation.

Les mis en cause ont été transférés ausiège de la brigade de lutte contre la criminali-té et un dossier judiciaire a été élaboré en leurencontre.

Reda A.

Constantine

Saisie de plus de 4 tonnes de semouledestinées à la spéculation