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Introductionpar Jacques-Alain Miller

Le diplôme de psychanalyste n’existe dans aucun pays au monde. Il ne s’agit pas d’un hasard ou d’une inadvertance : la raison en est liée à l’essence même de la psychanalyse. On ne voit pas bien en quoi peut consister l’examen de la capacité à être analyste, puisque l’exercice de la psychanalyse est d’ordinaire privé, réservé à la confiance la plus intime accordée par le patient à l’analyste. Admettons que la réponse de l’analyste soit une opération, est-ce à dire une interprétation, sur ce que nous appelons l’inconscient. Cette opération ne pourrait-elle constituer un matériel d’examen ? D’autant plus que l’interprétation n’est pas l’apanage de la psychanalyse et est même utilisée par des critiques de manuels, documents et inscriptions. L’inconscient freudien se constitue seulement dans la relation de parole que j’ai décrite : il ne peut être validé en dehors de celle-ci et l’interprétation analytique est convaincante non en soi mais par les effets imprévisibles qu’elle suscite chez celui qui la reçoit, et dans le contexte même de cette relation. Il n’y a pas de porte de sortie. Seul l’analysant pourrait attester alors la capacité de l’analyste, si son témoignage n’était pas altéré, souvent dès le début, par l’effet du transfert. Comme nous le voyons, le seul témoignage valable, le seul susceptible de donner une certaine garantie concernant le travail, serait celui de l’analysant « post-transfert » encore disposé à défendre la cause de l’analyste. Ce que nous appelons ainsi « témoignage » de l’analysant est le noyau de l’enseignement de la psychanalyse, en tant que ce qui a pu se clarifier, dans une expérience essentiellement privée, est susceptible d’être transmis au public. Lacan a institué ce témoignage sous le nom de « passe » (1967) et a défini l’enseignement dans sa formulation idéale, le « mathème » (1974). Entre les deux, une différence : le témoignage de la passe, encore chargé de la particularité du sujet, est limité à un cercle restreint, interne à un groupe analytique, pendant que l’enseignement du mathème, qui doit être démonstratif, est pour tous – (et, dans ce cas, la psychanalyse entre en contact avec l’université). L’expérience est conduite en France depuis quatorze ans à Paris. Elle fut à l’origine de la création de la Section clinique de Bruxelles et de Barcelone, de Londres, Madrid et Rome, mais aussi en France, pour la première fois, à Bordeaux. Il faut déterminer clairement ce qu’est et ce que n’est pas cet enseignement.

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Il est universitaire, il est systématique et gradué, il est dispensé par des responsables qualifiés et conduit à l’obtention de diplômes. Il n’est pas une habilitation lacanienne, que cela se situe à Paris, Rome, ou Bordeaux, que cela soit proposé par des organismes publics ou privés. Ceux qui y assistent sont appelés participants, terme préféré à celui d’étudiants, pour souligner l’importante initiative qu’ils devront prendre – le travail fourni ne sera pas extorqué : cela dépend d’eux, il sera guidé et évalué.

Il n’est pas paradoxal d’affirmer que les exigences les plus sévères concernent ceux qui se mesureront avec la fonction d’enseignants du Champ freudien, fonction sans précédent dans son genre : puisque le savoir se fonde dans la cohérence, trouve sa vérité seulement dans l’inconscient, en d’autres termes, dans un savoir dont personne ne peut dire « je sais ». Cela signifie que cet enseignement ne peut être exposé que s’il est élaboré sur un mode inédit, même s’il est modeste. Il commence avec la partie clinique de cet enseignement. La clinique n’est pas une science, elle n’est pas un savoir qui se démontre ; c’est un savoir empirique, inséparable de l’histoire des idées. En l’enseignant, on ne fait que suppléer aux carences d’une psychiatrie qui laisse de côté sa riche tradition classique pour suivre les progrès de la chimie, nous y introduisons aussi un élément de certitude (le mathème de l’hystérie). Dans un même temps, les présentations de malades compléteront l’enseignement. En conformité avec ce qui, autrefois, a été fait sous la direction de Lacan, nous avançons petit à petit.

(Ce texte, traduit de l’italien, est « L’introduction à la Section clinique de Rome »)

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La session 2018 : qui aura pour thème : « Comment s’orienter dans la clinique »

se tiendra en collaboration avec quatre services de psychiatrie hospitalière publique de Lyon :

* CHS Le Vinatier (Lyon-Bron), - Pôle est : Médecin chef: Professeur Damato, Médecin chef de service : Dr Halima Zeroug-Vial- Pôle ouest : Médecin chef : Dr Jean-Pierre SalvarelliMédecin-chef du service 69G30 : Dr Stéphane Henriette Médecin-chef du service 69G32 :Dr. Anne Parriaud-MartinMédecin-chef du service 69Z54 : Dr. Bernadette Gelas Ample

*Hôpital Desgenettes : Clinique de psychiatrie de l’Hôpital d’instruction des armées, médecin-chef : Dr Odile Guiraudet

* CH Saint Cyr au Mont d’or, Médecin-Chef de Pôle : Dr Louis Claveainsi qu’avec la collaboration du * Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (Hôpital neurologique

Pierre Wertheimer HCL),

Médecin responsable Dr. Jean-Bernard Caillet Cette session aura lieu de janvier à décembre 2018 sur 10 samedis de 9 à 16 h 30 (soit 60 h au total), aux dates suivantes : 13 janvier, 10 février, 17 mars, 28 avril, 26 mai, 23 juin, 8 septembre, 6 octobre, 10 novembre et 8 décembre.* À Lyon, dans les locaux de l’Université Lyon II, 18 quai Claude Bernard ainsi que dans les hôpitaux publics Desgenettes, Le Vinatier, au Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur (Hôpitaux Est de Lyon) ainsi qu’au Centre Hospitalier de St Cyr au Mont d’or.Chaque journée est organisée en trois parties :- de 9 à 11 h : les participants sont répartis en trois groupes qui permutent chaque mois entre les trois présentations de malade dans les hôpitaux .- de 11 à 13 h Séminaire théorique avec l’ensemble des participants, suivie d’une pause de 13 h à 14 h 30.de 14 h 30 à 16 h 30 : Séminaire pratique en trois groupes plus restreints.

Ces enseignements sont présentés dans les pages suivantes.

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Séminaire théorique

Il est assuré par l’ensemble des enseignants

« Comment s’orienter dans la clinique ? »

Le moins que l’on puise dire est que le champ psy contemporain est loin d’être univoque et homogène, mais, au contraire, est très hétérogène tant sont diverses les pratiques, les références - ou l’absence de références - des praticiens du champ de la santé mentale.L’empirisme clinique, hérité de la tradition médicale, qui était une boussole sûre par sa fidélité à une phénoménologie, a cédé la place à un champ d’interprétations personnelles des praticiens à l’aide de concepts issus de divers domaines de la culture et du savoir qui constituent autant de références floues. D’où, ce qui se constate actuellement, un style des plus impressionniste des comptes rendus de cas de la clinique qui campent des « malades » et des « maladies » qui ont perdu tout caractère d’étrangeté unique et singulière pour une dilution dans une absence de particularités et des variations qui n’en sont pas du type commun de l’homme normal du champ social – l’homme normal du DSM - équivalent à tous les autres.Il n’y a plus que des égaux quand le savoir clinique a disparu !La psychanalyse d’orientation lacanienne maintient cette orientation par la clinique, en tant que « la clinique », disait Lacan¹, « c’est le réel comme l’impossible à supporter ».Plus que d’observer conduites et comportements, le praticien orienté par la psychanalyse retiendra et se fiera à ce que dit le patient dans une fidélité à ses mots comme à son style qui lui permettent de traduire de ce qu’il dit à ce qu’il veut signifier.Parler est un processus, qui obéit à une logique. Parler ne sert pas à « communiquer » mais dit explicitement ce qu’est la réalité du patient, celle qu’il construit et qu’il énonce, ce à quoi il est confronté, ce à quoi il répond de ses perceptions et représentations des expériences de sa vie.S’il a le souci du « transfert » du patient sur sa personne, le praticien peu ou prou analyste ne se fiera ni aux affects ni aux sentiments, mais s’en servira pour soutenir un travail d’élaboration chez son patient, vers toujours plus de détails dans un souci de « bien dire » l’expérience de la vie.Freud avait introduit l’idée de la division du sujet entre l’inconscient et le moi. Lacan a accentué cette idée en ne retenant du sujet que le sujet de l’inconscient, un sujet évanouissant et porté par la langue, conduit par un déterminisme inconscient, qui lui échappe et qu’il ne peut que rencontrer dans des symptômes, rêves, lapsus et actes manqués, comme autant de traces où se révèle au sujet de la conscience et de la volonté ce qui le conduit dans sa vie « eyes wide shut ».

Arguments des enseignements de la session 2018 :

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L’effet de l’inconscient se manifeste comme rencontres d’un manque chez le sujet de la volonté et de la conscience, cette monade de la philosophie. Le manque génère le désir, inconscient, qui vise, par la satisfaction obtenue à y suppléer.Dans sa dite deuxième topique, Freud, comme Lacan dans la seconde partie de son enseignement ont appris de l’expérience de leurs patients que ce qui les mène ainsi, à leur insu, s’appelle, pour Freud, les pulsions et pour Lacan, la Jouissance.Il s’agit alors, pour les praticiens qui veulent rendre compte de ce qu’ils observent de parler de ce qu’on ne peut dire explicitement : les pulsions freudiennes sont des concepts, comme « l’élan vital » pour Bergson ; la jouissance pour Lacan, est du réel. Comme pour les sujets eux mêmes, il s’agit de rendre compte avec l’aide de la langue comme Autre, de la rencontre des bords du corps avec le réel de la vie.Les sujets freudiens sont ainsi aux prises avec d’un côté le désir, de l’autre les pulsions avec leurs excès en tous genres qui, laissés à eux mêmes, sont délétères.Il s’agit pour vivre, de se défendre des excès de cette force insatiable, qui en veut toujours plus, la jouissance.Tenir compte de l’inconscient dans les comptes rendus de la clinique avec les patients est un acte, un acte du praticien qui engage son éthique, pour fonder une certitude sur ce qui est le plus évasif et contingent.

¹ Lacan J., « Ouverture de la Section Clinique », Ornicar n° 9, avril 1977, p. 7 - 14

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PRÉSENTATION DE MALADEElle sera assurée par l’ensemble des enseignants * CHS Le Vinatier (Lyon-Bron), -Pôle est : Médecin chef: Professeur Damato, Médecin chef de service : Dr Halima Zeroug-Vial.- Pôle ouest : Médecin chef : Dr Jean-Pierre Salvarellis Médecin-chef du service 69G30 : Dr. Stéphane Henriette Médecin-chef du service 69G32 :Dr. Anne Parriaud-Martin Médecin-chef du service 69Z54 : Dr. Bernadette Gelas Ample

*Hôpital Desgenettes : Clinique de psychiatrie de l’Hôpital d’instruction des armées, médecin-chef : Dr Odile Guiraudet,

* CH Saint Cyr au Mont d’or, Médecin-Chef de Pôle : Dr Louis Clave

* Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (Hôpital neurologique Pierre Wertheimer HCL), Médecin responsable Dr. Jean-Bernard Caillet

Les présentations au CH le Vinatier ont lieu le samedi dans le cadre de la

journée mensuelle ; les autres se tiennent dans la semaine à des jours et

heures variables. les participants en sont régulièrement informés et peuvent

s’y inscrire.

En psychiatrie, les présentations de malades sont au carrefour de la transmission du savoir et de la déontologie médicale. Dès la fin du XVIIIe, les aliénistes - tel était leur nom alors - cherchaient la leçon de la folie au plus près du témoignage du malade. Adressé au médecin, le message du fou recélait une valeur paradigmatique, source d’élaboration d’un édifice théorique qui allait guider des générations entières de cliniciens, soucieux de cerner les contours de la raison et les méandres de son égarement.La création des conditions du partage de ce trésor de parole ne fut cependant pas le résultat d’un harmonieux consensus : En 1850, un grand humaniste, le Docteur Jean-Pierre Falret, luttait pour décloisonner le cercle des initiés pouvant cueillir directement la parole de l’aliéné. Il lui fallait alors la lucidité d’un visionnaire et le travail d’une intelligence éclairée pour vaincre des obstacles idéologiques alors au service des dispositifs de pouvoir à l’œuvre dans la situation des internés : Il était nécessaire de démontrer le poids délétère du secret des familles lorsqu’il empêchait de saisir leur rôle dans la prévention de la maladie, il fallait circonscrire l’isolement du malade à celui qui l’éloignait de son milieu quotidien, sans pour autant le couper de tout lien social. Il fallait

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enfin dépasser les frontières de la seule psychiatrie à la française - dont il fut un élève assidu - pour s’illustrer dans d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Angleterre, où la leçon clinique avait une place sans conteste dans la formation des cliniciens. Il écrivait alors : La vue des malades est évidemment

pour les élèves le seul moyen d’instruction véritable, et le professeur lui-même

sera certainement au-dessous de son sujet, s’il ne lui est pas possible de

substituer souvent aux leçons, résultats de ses observations et de ses lectures,

le livre de la nature.

Ces deux modes d’instruction s’appuient nécessairement l’un sur l’autre,

s’enchaînent et se complètent mutuellement ; mais la clinique doit toujours

rester la base de l’enseignement pour qu’il devienne fructueux.¹

Convaincu que la médecine mentale est la philosophie […] unie à la médecine², ce pionnier de l’enseignement clinique n’hésitait pas à faire de la connaissance de la vie psychique une partie de la formation de tout médecin. Fidèle aux enseignements de Pinel puis de son maître, Esquirol, Jean-Pierre Falret posait que toutes les maladies ne puissent être ou ne soient compliquées

de phénomènes psychiques, que toutes les maladies, même celles qui ne

présentent pas cet ordre de phénomènes, nécessitent des moyens moraux³.

Comment donc rencontrer ces hommes et ces femmes que la folie rendait utiles au progrès de la psychiatrie? L’idée de Falret consistait à les observer dans le

lieu où ils sont habituellement⁴. Sans mise en scène, dans l’enceinte même

des asiles d’aliénés⁵; outre sa valeur formatrice, cette visite des médecins en formation serait aussi bénéfique pour le malade : elle satisferait le sentiment

de sociabilité et donnerait la douce illusion de la liberté en captivant, en même temps, [son] intelligence mobile⁶ au profit du traitement.Des conseils au professeur (monter toute espèce d’égards […] mais se garder

de témoigner de la pitié car l’expression de ce sentiment pourrait les blesser

profondément) aux recommandations aux élèves (ayant déjà des habitudes de gravité professionnelle⁷), Falret posait les bases pour un enseignement capable de donner plus d’autorité à la parole⁸ du professeur et faire, de la leçon clinique,

le point de départ et la cause de la guérison⁹.

À partir de la visite, l’idée de Falret fit son chemin vers la présentation ; ces deux versions cliniques de l’enseignement constituèrent dès lors les piliers de la formation à la psychiatrie classique.

À la fin du XIXe, Charcot fit de cette expérience un outil majeur pour l’étude de l’anatomopathologie psychiatrique et de l’art du diagnostic. Le jeune Freud avoua son admiration pour le grand maître, dont il suivit les leçons à la

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Salpetrière en 1885 : aucun autre homme n’a jamais eu autant d’influence sur moi écrit-il à sa future épouse.Ce fut le point de départ de l’histoire des liens entre la psychiatrie et une nouvelle façon d’aborder le fait psychique - la psychanalyse. La découverte de l’Inconscient bouleversa, en les actualisant, les bases théoriques du traitement de la souffrance psychique : le concept de transfert déplaça l’autorité du

professeur en situant le savoir comme supposé chez le patient. Les habitudes

de gravité professionnelle cédèrent la place à un positionnement résultant de la propre cure analytique du praticien en formation. L’étiologie inclut la cause

sexuelle et les destins des pulsions séparèrent à jamais l’homme du livre de la

nature.

Jacques Lacan, dont la thèse sur le cas Aimé éleva le cas au paradigme, continua la pratique de présentation de malades dans la perspective de la découverte, à chaque fois, de l’univers unique du patient. Il lui donnait le temps, fondait sa confiance en se faisant garant des participants, témoignait de l’intérêt certain de la parole, même dans le délire. Son enseignement, donnant les clés pour saisir le nouage de la vie de la langue avec celle du parlêtre, abolit toute prétention à la généralisation, à la dictature du sens unique et à la pratique standard.

Les présentations de malades sont la boussole de l’enseignement d’une clinique orientée par le réel. Elles s’inscrivent dans le droit fil d’une histoire où, se libérant des contraintes de la norme, le praticien est à l’école du cas. À chaque fois élèves de cette expérience, les participants et l’enseignant sont invités à tirer la leçon d’un témoignage faisant valoir qu’à être présenté, l’ineffable peut se risquer au dire.

¹ Jean-Pierre Falret, De l’enseignement Clinique, http:// books.google.com ; page 507² Idem, page 506³ Idem, page 503⁴ Idem, page 530⁵ Idem, page 535⁶ Idem, page 540⁷ Idem, page 543⁸ Idem, page 596⁹ Idem, page 600

SÉMINAIRE DES PRATIQUES

Groupe I : enseignants : Nicole Borie et Pierre Forestier

Groupe II : enseignants : Jacques Borie et Christine Guillet-Cuénot

Groupe III : enseignants : Jacqueline Dhéret et Jean-Louis Morizot

De quoi nous orientons nous dans notre travail ?

pour quels usages ?

Le terme de clinique, familier dans notre champ, recouvre des pratiques étendues, tant dans le champ du social que du soin. En référence à sa définition originelle, la clinique s’effectue au pied du lit du malade, elle suppose une rencontre fondée sur la parole, le témoignage d’un qui souffre et qui s’adresse au médecin, au psychologue, au soignant, au travailleur social, au psychanalyste. Si dans la clinique, souffrance et savoir supposé se trouvent d’emblée noués, nous sommes requis d’examiner ce qui fait orientation pour la pratique, exclusivement au cas par cas.

Aujourd’hui, la notion même de clinique est remise en question, et dans de nombreuses institutions, dites de soins telles que les CMP par exemple, l’abord clinique recule, au profit des protocoles et des normes. Lorsque le soin s’organise en se prémunissant contre la rencontre et gère des flux de demandes pour chiffrer des actes de moins en moins cliniques, quelle place faire à cette rencontre imprévisible qui peut produire du possible ? Comment subvertir en effet cette gestion en pariant sur la surprise du dit, sur les conséquences d’une présence en acte ?

Nous verrons, à partir des pratiques différentes selon les métiers et les institutions dans lesquelles les participants les exercent, comment le repérage du symptôme oriente le travail selon les cas. De l’inhibition au passage à l’acte, les manifestations symptomatiques, à la condition d’être accueillies, soutiennent la manière d’engager l’expérience. La clinique se forge du recueil du moindre détail - plainte et/ou invention du sujet - ainsi que de l’attention portée à ce qui se produit avec la personne avec laquelle le praticien travaille. A partir de l’expérience de chacun des participants, nous relèverons ce qui fait le plus singulier du symptôme ainsi que les conditions selon lesquelles le praticien s’introduit dans le lien.

Nous chercherons ensemble ce que signifie « s’orienter de la clinique ». Nous déclinerons le savoir sur la structure, mais nous nous enseignerons aussi

des multiples et nouvelles manifestations du malaise (le décrochage scolaire, l’absence d’estime de soi, souffrance au travail…). De quoi est faite l’élaboration d’une clinique ? Quel usage fait-on de la théorie ?

La clinique n’est pas déjà là dans un prêt à porter de la rencontre. Elle est de la responsabilité du praticien et relève de sa formation. Si Freud avançait que chaque cas pouvait remettre en question toute sa théorie, nous examinerons à partir de rencontres uniques avec un parlêtre, en quoi le cas est toujours plus large que le concept. Le cas comme version de ce qui oriente la clinique !

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SÉMINAIRE DE LECTURE DE TEXTES

Animé par deux enseignants ce séminaire prend appui sur la lecture commentée

de textes indiqués dans la bibliographie ci-dessous

Freud, neurologue, a pu se référer au début de sa pratique à sa formation médicale, s’appuyant sur la sémiologie, l’étude des signes cliniques entrant dans le cadre d’une nosographie. Sa rencontre avec les hystériques a mis en évidence une disjonction entre cette clinique fondée sur la sémiologie et les symptômes qu’elles présentaient. C’est l’écoute des paroles des hystériques qui a donné naissance à la psychanalyse. Leur symptôme est alors conçu comme message inconscient, refoulé, d’origine sexuelle, en lien à un trauma ou à un fantasme, comme on peut le lire, dès ses Études sur l’hystérie écrit avec Breuer. Le traitement consistait à révéler la vérité du sens refoulé au sujet en rendant conscient ce qui était inconscient grâce à l’interprétation de l’analyste et au maniement du transfert. C’est à partir des cas cliniques comme on peut les lire dans les Cinq psychanalyses qu’il donne une orientation au praticien pour la cure en tirant conséquence de ses propres points d’impasse. Le traitement de la pulsion par la parole laisse toujours un reste , ce qui amène Freud à considérer dans Analyse finie et analyse infinie qu’il s’agit de « dompter la pulsion ».Lacan intervient dans le débat des analystes postfreudiens tels que Nacht dans les années 1950/1960 et propose son retour à Freud comme on peut le lire par exemple dans les Écrits : « La direction de la cure et les principes de son pouvoir », « Variantes de la cure-type », « Intervention sur le transfert », ou en reprenant la conception de la relation d’objet de Maurice Bouvet pour mettre en valeur la priorité du symbolique sur l’imaginaire d’où son aporie « l’inconscient est structuré comme un langage ». A partir de son séminaire L’éthique de la

psychanalyse, Lacan met l’accent sur le concept de jouissance et la clinique est dès lors orientée par le réel, vers le réel. L’invention de Lacan est l’objet petit a : d’abord imaginaire, il devient réel dans le Séminaire X et comme semblant dans le séminaire XVIII. Le Séminaire XX est le début de ce qu’il est convenu d’appeler le dernier enseignement de Lacan.Jacques-Alain Miller, en 1982, parlait de clinique sous transfert, C.S.T., et a repris cette notion dans son Cours d’orientation lacanienne. En 2006-2007 il aborde « Le tout dernier Lacan » qui débute avec l’article de 1978 qu’il renomme « L’esp d’un laps », paru dans les Autres écrits. L’année suivante, dans son cours « Choses de finesse en psychanalyse », en particulier dans les leçons des 10 et 17 décembre 2008, il reprend les notions de classes cliniques, névrose, psychose et perversion, de la clinique classique de l’enseignement de Lacan qui vont devenir ensuite structures cliniques, et seront articulées à partir des

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discours. Jacques-Alain Miller note la présence de la dimension de la cause présente dans l’enseignement classique des structures cliniques de Lacan, qui se distingue d’une description objectivante. La clinique se fait au niveau du particulier. A partir du Séminaire XXIII, Lacan mettant l’accent sur le sinthome, Jacques-Alain Miller considère la clinique du sinthome promue comme concept de clinique unique. Le sinthome est conditionné non pas par le langage mais par lalangue. C’est ce qui désigne dans sa singularité la substance jouissante, le mode de jouir absolument singulier, comme tel irréductible pour un parlêtre. Le réel est alors conçu comme sans loi, hors-sens. Laisser à la jouissance sa place centrale avant d’être une technique est une position éthique. Ainsi peut-il dire ce que serait une pratique qui oriente les analystes aujourd’hui, « une pratique post-joycienne de la psychanalyse, celle qui ne recourt justement pas au sens pour résoudre l’énigme de la jouissance ...mais qui au-delà du discours de l’inconscient vise à restituer dans leur nudité et leur fulguration les hasards qui nous ont poussé à droite et à gauche ».

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QUELQUES REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES

- S. Freud :Études sur l’hystérie , PUF, 1981, p.14-145 L’interprétation des rêves , PUF, 1967, p.113-122La technique analytique , PUF, 1981, p. 1-82Névrose, Psychose, Perversion, PUF, 1981, p.283-286Inhibition, Symptôme, Angoisse, PUF, 1981Une difficulté de la psychanalyse , Essais de psychanalyse appliquée, Idées Gallimard, 1973, p.137La thérapie analytique , 28° Conférence , Conférences d’introduction à la psychanalyse, Gallimard, 1999, p.569- 587L’inconscient , Métapsychologie, Folio essais, 1968, p.65De la technique psychanalytique , Abrégé de psychanalyse, PUF, 1978, p. 39-51Éclaircissement, Application, Orientation , Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse, Folio essais, 2004, p.182-210L’analyse avec fin et l’analyse sans fin, Résultats, idées, problèmes, PUF, 1987, p.231-268

- J. LacanIntervention sur le transfert , Écrits, Seuil , 1966, p.215Variantes de la cure-type , Écrits, Seuil, 1966, p.323La direction de la cure et les principes de son pouvoir , Écrits, Seuil, 1966, p.585Séminaire VII, L’éthique de la psychanalyse, Seuil, 1986 , p.121-137 et p. 197-281Séminaire X, L’angoisse, Seuil, 2004, p.135-153Séminaire XX, Encore, Seuil, 1975, p.83-94Séminaire XXIII, Le sinthome, Seuil, 2005, p.11-25 et p.105-155Mon enseignement, Seuil, 2005, p.9-113Joyce le sinthome , Autres écrits, Seuil, 2001, p.565

L’esp d’un laps, Autres écrits, Seuil, 2001, p. 571

- J-A MillerLacan avec Joyce, La Cause freudienne n° 38, 1996.

Le réel est sans loi, La Cause freudienne n°49, 2001, p.7

L’appareil à psychanalyser, Quarto n°64, 1997.

L’inconscient réel, Quarto n° 88,89.

l’esp d’un lapsus, Quarto n° 90

L’esp d’une hallucination, Quarto n°90

De l’inconscient au réel, Quarto n°91

L’envers de Lacan, La Cause freudienne n°67

Cours d’orientation lacanienne, Choses de finesse en psychanalyse, 2008/2009, paru:

Nous poussés par des hasards à droite et à gauche, La Cause freudienne n° 71 ( leçons 10 et 7 /12/2008)

Une psychanalyse a structure de fiction, La Cause freudienne n° 87, ( leçon du 14/01/2009)

La vérité fait couple avec le sens, La Cause freudienne n°92, ( leçon du 18/03/2009)

L’économie de la jouissance, La Cause freudienne n°77 ,( leçons des 13 et 20 /05 , 3 et 10/06/2009

Revue

La Cause du désir, n°82 , Engouement pour la clinique, octobre 2012

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Les participants de la Section clinique peuvent utiliser les services du Centre de Documentation Psychanalytique (situé à Lyon et géré en collaboration avec l’ACF-RA) pour tous renseignements de type

bibliographique par Internet ou consultation sur place. Des informations plus précises seront communiquées aux admis à la session 2018

Le site internet de la Section clinique de Lyon :

Depuis mars 2009 on peut trouver sur le net toutes les informations concernant les enseignements de la Section aussi bien à Lyon qu’à Grenoble . On peut également y trouver une recueil de textes issues des archives des années précédentes ainsi que des informations diverses sur la psychanalyse, les sites des Sections de France et d’ailleurs ainsi que sur d’autres associations amies ; l’adresse du site est : http://sectioncliniquelyon.fr

Le CERCLE de l’UFORCA-Lyon(Centre d’Etudes et de Recherches en Clinique Lacanienne)La section clinique est d’abord un lieu d’enseignement ; mais elle vise aussi à contribuer à une recherche clinique sur les questions et les symptômes de notre époque ; pour cela en son sein le Centre d’Etudes et de Recherches en Clinique Lacanienne rassemble les enseignants et les participants les plus avancés qui travaillent ensemble chaque année dans un séminaire qui leur est réservé et rendent publiques leurs avancées dans une journée régionale annuelle ouverte à tous les participants de la Section.

Mais aussi : La Section clinique organise aussi, en plus de la session dont vous avez le programme dans cette brochure un nouveau cycle d’enseignement dit de « Découverte de la psychanalyse ». Ce cycle s’adresse tout particulièrement aux jeunes (étudiants en psychologie, en médecine, en lettres, en philosophie, etc...), n’ayant pas de pratique clinique mais désireux de découvrir la psychanalyse. Cet enseignement se tient une soirée par semaine (le mercredi) de décembre à juin à l’Université Lyon II quai Claude Bernard. On peut obtenir plus de renseignements et s’inscrire en écrivant au Secrétariat : 4, avenue Berthelot 69007 Lyon ou en téléphonant au : 04 72 71 79 45Ou (le plus pratique) en envoyant un mail à : [email protected] peut encore consulter le site Internet de la section clinique à la rubrique « Découverte de la psychanalyse » : http://sectioncliniquelyon.fr

L’Antenne clinique de Grenoble a le même programme que la Section clinique à Lyon ; les informations sur la session 2018 à Grenoble sont disponibles sur le site : http://sectioncliniquelyon.fr

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BULLETIN D’INSCRIPTION (à retourner avant le 31-10-2017)

au Secrétariat de la Section clinique de Lyon

4, avenue Berthelot, 69007 Lyon

NOM : ..................................................... PRENOM : .................................................

DATE ET LIEU DE NAISSANCE : .................................................................................

PROFESSION : .............................................................................................................

DIPLOMES(S) : .............................................................................................................

LIEU DE TRAVAIL : .......................................................................................................

ADRESSE PERSONNELLE : ................ N°.RUE : ..................................................

CODE POSTAL : ................................... LOCALITE : ..............................................

TELEPHONE : ...................................... E-Mail :.......................................................

Avez-vous déjà participé à une session de la Section ? : OUI (En quelle année?) ............................ NONSi c’est votre première demande, un entretien avec un enseignant aura lieu le samedi matin 18 novembre à Lyon.Votre inscription est-elle à titre - PERSONNEL : OUI NON - PRISE EN CHARGE PAR UNE INSTITUTION : OUI NON (joindre une lettre de celle-ci attestant son accord ou indiquer que vous êtes en

attente d’un accord)

UNE CONVENTION SERA ENVOYEE DIRECTEMENT A VOTRE INSTITUTION

Coût de la formation : - prise en charge par l’institution : 700 euros - pour les inscriptions à titre individuel : 220 euros - pour les étudiants et demandeurs d’emploi (avec justificatifs) : 120 eurosDans tous les cas, vous n’envoyez aucun paiement pour le moment.

Cette session fait partie des enseignements de l’Institut du Champ freudien. Elle est organisée par l’Association UFORCA-Lyon pour la formation permanente, enregistrée par la Délégation régionale à la Formation continue sous le numéro 82 69 04834 69. Date et Signature :

UFORCA-Lyon pour la formation permanente, association loi 1901, est enregistrée sous le numéro 82 69 04834 69 auprès du Préfet de la Région Rhône-Alpes. Son

siège est : 4, avenue Berthelot 69007 Lyon. Tél. : 04 72 71 79 45. E-mail : [email protected] . N° Siret : 402 169 023 00015.

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UNIVERSITE POPULAIRE JACQUES-LACAN

INSTITUT DU CHAMP FREUDIEN74 rue d’Assas - 75006 Paris

ALBANIE : Séminaires du Champ freudien de TiranaARGENTINE Buenos Aires

ICdeBA (Instituto Clínico de Buenos Aires) Etablissements associés à l’ICF Centro Descartes (Buenos Aires)

CIEC (Centro de Investigaciones y Estudios Clínicos- Cordoba) IOM (Instituto Oscar Masotta- Reste du pays)

BELGIQUE (Flandres) : Programme psychanalytique de Gand (en formation)BRESIL Bahía

IPB (Instituto de Psicanalise da Bahía)Belo Horizonte

IPSM-MG (Instituto de Psicanalise e Saude Mental de Mina Gerais)Río de Janeiro

ICP/RJ (Instituto de Clínica Psicoanalítica do Rio de Janeiro)Sao Paulo

CLIN-a (Centro Lacaniano de Investigação da Ansiedade) CLIPP (Clínica Lacaniana de Atendimento e Pesquisas en Psicanalise)

IPLA (Instituto de Psicanalise Lacaniana)COLOMBIE CID- Bogotá

CID- Medellín (en formation) ÉQUATEUR CID- Guayaquil

ESPAGNE Seminario del Campo Freudiano d’Alicante Sección Clínica de Barcelone

Seminario del Campo Freudiano de Bilbao Seminario del Campo Freudiano Castille et Leon Seminario del Campo Freudiano de Galicie Seminario del Campo Freudiano de Grenade Nucep - Madrid

Seminario del Campo Freudiano de Malaga Seminario del Campo Freudiano de Murcie Seminario del Campo Freudiano de Séville Seminario del Campo Freudiano de Saint Sébastien Seminario del Campo Freudiano de

Valence Seminario del Campo Freudiano de SaragosseÉTATS-UNIS : CID- Miami

PULSE, séminaire à New YorkFRANCE ET FRANCOPHONIE

UFORCA (Union pour la formation en clinique analytique) Section clinique d’Aix-Marseille

Antenne clinique d’Angers Section clinique de Bordeaux

Antenne clinique de Brest-Quimper Section clinique de Bruxelles

Section clinique de Clermont-Ferrand Antenne clinique de Dijon Antenne clinique de Gap

Antenne clinique de Grenoble Antenne clinique de Liège Collège clinique de Lille Section clinique de Lyon

Antenne clinique de Mons Collège clinique de Montpellier

Antenne clinique de Namur Section clinique de Nantes

Section clinique de Nice Section clinique de Paris Ile-de-France

Antenne clinique de Prémontré

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Section clinique de Rennes Antenne clinique de Rouen

Section clinique de Strasbourg Collège clinique de Toulouse

Etablissements associés Programme psychanalytique d’Avignon Programme psychanalytique de Bastia

Antenne clinique de Genève Programme psychanalytique de Montréal

Antenne clinique de ValenceCollaboration

Section clinique de Paris Saint-Denis (Département de psychanalyse, Université de Paris VIII)GRÈCE : Section clinique d’Athènes

GUATEMALA : CID- GuatemalaISRAËL

Institut Dor’a (Tel-Aviv) Institut Reshet (Tel-Aviv et Jérusalem)

ITALIEInstituts

Istituto freudiano per la clinica, la terapia e la scienza - Rome et Milan Istituto psicoanalitico di orientamento lacaniano (IPOL) - Turin

Istituto superiore di studi freudiani Jacques Lacan (ISDSF) - CataneSections cliniques

Section clinique de Rome Section clinique de MilanAntennes Ancône Bologne Catane Naples Padoue Palerme

Pise Ravenne (en formation) Rimini

Turin Venise

Centre d’études Centro studi e ricerche in psicoanalisi ad orientamento lacaniano (CRP) - Bologne

PÉROU : CID- LimaRUSSIE : Atelier Lacan en Russie (Moscou)

Séminaires du Champ freudien : Moscou, Novossibirsk, Saint-PétersbourgUKRAINE : Séminaires du Champ freudien : Kiev, Lougansk, Donetz

VENEZUELA CID- Caracas ACPCID- Caracas AP CID- Maracaibo

Notes - L’Instituto clinico de Buenos Aires délivre une maîtrise en clinique psychanalytique, sous contrat avec l’université

UNSAM ; ce diplôme est reconnu par l’Etat. - En Grande-Bretagne, Kingston University prépare à une maîtrise en psychanalyse, avec le soutien de l’Institut du Champ

freudien - Les CID (Centros de Investigacion y Docencia) sont les émanations de l’INES (Instituto Nueva Escuela).

- Les établissements espagnols relèvent de la Coordination du Réseau ICF- España. - Les trois Instituts italiens sont reconnus par l’Etat.

UNIVERSITE POPULAIRE JACQUES-LACAN -1, AVENUE DE L’OBSERVATOIRE 75006 PARIS [email protected]

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LE SECRETARIAT

Les inscriptions et les demandes de renseignements concernant l’organisation admi-nistrative et pédagogique sont à adresser sont à adresser à :

Section Clinique de Lyon4 avenue Berthelot

69007 LyonTél. : 04 72 71 79 45

E-mail : [email protected]

CONDITIONS GENERALES D’ADMISSION ET D’INSCRIPTION

Pour être admis comme participant à la section clinique il n’est exigé aucune condition d’âge ni de nationalité.Il est par contre recommandé d’être au moins au niveau de la deuxième année d’études supérieures après la fin des études secondaires. Des demandes de dérogation peuvent cependant être faites auprès de la Commission d’admission animée par le coordinateur de la Section.. Les admissions ne sont prononcées qu’après au moins un entretien avec un enseignant. Il aura lieu pour les personnes demandant pour la première fois leur admission le samedi 18 novembre à Lyon.

DIRECTIONJacques-Alain Miller

COORDINATIONJacques Borie

ENSEIGNEMENTSJacques Borie, Nicole Borie, Jacqueline Dhéret, Pierre Forestier,

Christine Guillet-Cuénot, Jean-Louis Morizot.

SECRÉTARIATSection Clinique de Lyon

4 avenue Berthelot69007 Lyon

Tél. : 04 72 71 79 45E-mail : [email protected]

http://www.sectioncliniquelyon.fr/

Cré

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