Introduction Pourquoi bien gérer l’environnement sonore

Bon Son de Bonsoir

Comment-son à faire attention !

Son et LumièrePleins Feux sur l’Ambiance

ComTech – 27 janvier 2011 – E.Moureaux

Contrôle de lContrôle de lContrôle de lContrôle de l’’’’environnement sonore en animalerie : environnement sonore en animalerie : environnement sonore en animalerie : environnement sonore en animalerie :

Pourquoi et comment mieux faire?Pourquoi et comment mieux faire?Pourquoi et comment mieux faire?Pourquoi et comment mieux faire?


Introduction

Une animalerie de laboratoire = un milieu de vie

→ Nécessité de conditions optimales

ComTech – 27 janvier 2011 – Comment-son à faire attention

� Et le paramètre « environnement sonore »?

⇒ Animalerie = milieu contrôlé

Ensemble de paramètres : température, hygrométrie, lumière, apport d’aliment/eau, etc.

Certains très contrôlés, d’autres moins…

- Peu mesuré,- Peu contrôlable par rapport aux autres paramètres.

Depuis 10-20 ans, prise en compte de la question des niveaux sonores en animalerie :

- études objectives de l’environnement sonore- études sur les effets de l’environnement sonore et du bruit sur les

animaux� Sensibilisation croissante� Recommandations dans les textes.

⇒ Pourquoi bien gérer l’environnement sonore ? ⇒ Comment mieux gérer l’environnement sonore ?

Comment-son à faire attention !Introduction

� Et le paramètre « environnement sonore »?


Pourquoi bien gérer

l’environnement sonore ?

Parce que l’animalerie est un monde de

bruit, inévitablement...


� La machinerie

I. L’animalerie, un monde de bruit

Pourquoi bien gérer l’environnement sonore ?

Trois sources principales de bruit :


� Les activités humaines (importance

majeure)

�Les animaux eux-mêmes

�� L’animalerie = loin du « Monde du Silence »

Exemple de niveaux sonores quotidiens en animalerie rongeurs . Lauer et al., 2009.

Journée Nuit



I. L’animalerie, un monde de bruit



Parce que les animaux de laboratoire

perçoivent les bruits/sons.


Capacités auditives des animaux de laboratoire:

⇒ Dans l’ensemble, animaux plus sensibles aux hautes fréquences que l’Homme, surtout les rongeurs.



Audition des animaux de laboratoire . D’après Heffner et Heffner, 2007.

II. Les animaux de laboratoire perçoivent les bruits/sons.

⇒ Grande variabilité inter-spécifique pour sensibilitéauditive et gamme de fréquences audibles



Parce que les animaux sont sensibles

aux bruits


� Perturbations associées au bruit reconnues chez l’Homme :

Dérangement bruit d’aéroport, travail en usine, problème auditif/walkman, etc.

� Faits divers / Animaux : panique/feux d’artifice ,etc.

� Constatations au sein des animaleries : dérangements associés à des travaux (baisse succès reproducteur, agressivitéentre congénères, etc).

III. Les animaux sont sensibles aux bruits



�� 2 Types d’effets connus :

Effets auditifs vs effets extra-auditifs

� Contexte sonore général: Bruit fort dans ambiance bruyante

vs bruit modéré/fort dans ambiance calme.

� Continuité/discontinuité et durée du stimulus :

- Niveau sonore assez élevé moins stressant que impulsions sonores très élevées.


�� Des effets liés à la nature des stimulus sonores:



� Phénomène d’habituation ?

= Lésions mécaniques et métaboliques du système auditif � Perte d’audition


�� Des effets auditifs:



Intensité très élevée (bruits forts >95dB)

� Exposition persistante

Possible chez tous les animaux de laboratoire (certaines espèces + sensibles)

� Conséquences très variables sur les organismes : Fonction cardio-vasculaires, Paramètres sanguins, Reproduction, Comportement, Apprentissage, fonctions cognitives, etc.

/ Syndrome de Stress :

Modifications hormonales

→ Perturbations physiologiques, métaboliques, et comportementales.(Rq : bruit utilisé dans les études sur réponses adaptatives des organismes)


�� Des effets extra-auditifs:



� Intensité modérée/forte ; bruits irréguliers.

- En présence de bruits intenses en hautes fréquences

- Exposition courte durée (Ex: Son très fort 103dB pendant 30’’)

- Surtout les souris (certaines lignées sensibles ++ : DBA/J et C57BL/6)

- Caractérisée par phase d’excitation (« course sauvage »), puis/ou crises convulsives, pouvant conduire à la mort de l’animal.

Cas particulier des rongeurs : crises audiogéniques





→ Différences inter et intra (souches) spécifiques

→ Forte variabilité inter-individuelle de sensibilité au bruit.





� Activation rapide, persistance des modifications plusieurs

semaines/mois!

⇒ Impact de stress sonore à un moment (élevage) sur études

futures?…



Et parce que la législation le demande


�Directive 86/609/CEE (Annexe II)

�Nouvelle Directive 2010/63/UE: un peu moins précise sur le sujet

�Convention européenne STE123 – Annexe A révisée

�Annexe 1 Arrêté 1988


IV. Législation et environnement sonore


⇒ Isolement des pièces contre le bruit ; niveaux sonores réduits au minimum; notion de diffusion de fond sonore.

⇒Pas de normes imposées pour l’instant (manque de données, difficultés de mesures/suivi des paramètres) ; Quelques seuils conseillés (65 dB PNH – STE 123).Normes à venir dans le futur ??

� Réglementation du travail pour le Personnel

Faute de maîtriser les conséquences du bruit,

Limiter les causes…

⇒ Maîtriser l’environnement sonore .

- Pour le bien-être des animaux

- Pour la réussite/fiabilité/reproductibilité des études.


Pourquoi doit-on bien gérer l’environnement sonore

?

Comment mieux gérer




Le silence à tout prix?

- Limite le stress sonore

Mais:

- Difficilement possible/impossible

- Sons = informations/environnement

- Déprivation sensorielle → conséquence développement neuronal par ex.

- Bruits soudains plus stressants (entendre arriver le personnel)

Comment mieux gérer l’environnement sonore ?


Le silence à tout prix?

⇒Quels bruits/sons éliminer ?

= Chercher à limiter les bruits « négatifs » (pics sonores soudains, bruits trop intenses, vocalisations de stress des congénères…)

= Conserver un environnement sonore stimulant, positif et apaisant.








⇒⇒⇒⇒ Quelques principes de base

� Analyser l’environnement extérieur

localisation/axes routiers, aéroports ; réfléchir implantation des bâtiments

� Bien réfléchir à la conception intérieure

Place des pièces, isolation des salles de machinerie, design des pièces pour éviter la réverbération des sons, etc.

� Définir des normes souhaitées.

� Si possible, faire appel à professionnel (ingénieur-architecte acoustique)

I. Essayer de limiter les bruits


�� Conception de l’animalerie:


Plus efficace de concevoir des bâtiments adaptés que d’adapter des bâtiments déjà conçus… � Séparation des zones hébergements/zones machinerie.

� Séparation des zones d’hébergements/zones de bureaux.

� Séparation des espèces : animaux bruyants (chiens, porcs, PNH) vs animaux calmes (rongeurs, lapins).

� Séparation des expérimentations pour limiter les va-et-vient dans les pièces.



�� Séparation des zones:


Exemples :

- Eviter les contacts métal/métal dans les cages

- Chariots à roulettes en caoutchouc

- Portes à fermeture automatique ou retenue

- Installations de résonateurs, de panneaux absorbants les bruits au plafond

- Choisir des alarmes incendies basses fréquences.

Lié à la conception des pièces.Problème de coûts…



�� Choix des matériaux/matériels:


� Réduire les mouvements de personnel dans les pièces (limiter densité et nombre expérimentations/pièce ; planifier les activités/limiter combinaison de bruits)

� Bonne formation du personnel et réflexion sur les pratiques quotidiennes de travail.

Principale cause de nuisance sonore → fondamental

NB : Sensibiliser le personnel à l’importance de travailler dans le calme → -15dB.



�� Contrôler les activité humaines:







⇒⇒⇒⇒ Faut-il mettre un fond sonore dans une

animalerie?

� Recommandés dans certains textes législatifs et textes de références.

� Déjà fait en pratique dans de nombreuses animaleries.

� Peu d’études.

- Protocoles et contextes très différents.

- Résultats des études sur le sujet très variables.

II. Faut-il un fond sonore dans les animaleries ?



� Atténuation des bruits irréguliers → Effet masquant.

� Habituation à un certain niveau sonore pour limiter le stress des bruits liés activités humaines

� Limitation de la monotonie de l’environnement et de la déprivation

sensorielle des animaux en cage (risque de comportements anormaux/ stéréotypies, voire modifications du développement des fonctions cognitives)

� Déprivation sensorielle sûrement plus néfaste qu’enrichissement sonore dans les risques de biais expérimentaux.




�� Arguments favorables:

� Proscrire les diffusions trop fortes : environ niveau sonore conversation ; 60-65dB max.

� Ne pas masquer tous les autres bruits avec le fond sonore.

� Lors de l’ajout d’un fond sonore:

- prévoir une période d’acclimatation hors expérimentation.

- bien informer tous les expérimentateurs et le personnel

- surveiller les signes de stress, modifications comportementaleschez les animaux.

- si possible, faire une étude de l’impact sur les animaux.

⇒⇒⇒⇒ Quelques règles à respecter (1):

Fond sonore diffusé = imposé aux animaux sans qu’ils puissent s’y soustraire!




� Choix du matériel de diffusion adapté : qualité des haut-parleurs; basses fréquences/hautes fréquences : problème perception rongeurs.

� Positionnement des systèmes de diffusion dans les pièces : répartition/réverbération des sons, éviter les vibrations.

� S’assurer que tous les animaux d’une même étude soient soumis aux mêmes conditions sonores.

⇒⇒⇒⇒ Quelques règles à respecter (2):

Fond sonore diffusé = imposé aux animaux sans qu’ils puissent s’y soustraire!




Comment mieux gérer


Mais quelle musique alors?...



« La musique adoucit les mœurs »…

Études prouvant effet plutôt positif de diffusion de « bruit blanc ».

Hypothèse principale: fond uniforme donc non stressant.

+/- effet masquant.

→ Ventilation ≈ bruit blanc ?...

� Ventilation = plutôt basses fréquences → peu dérangeant? Basses fréquences non audibles → effet masquant réel?

� Mais stimulation/enrichissement sonore?

III. Mais quelle musique pour une animalerie ?



�� La ventilation comme fond sonore?

Nombreuses études dans différents contextes.

Quelques exemples :

- Musique douce : effet apaisant, utilisée en relaxation.

Diminution anxiété subjective des sujets. Baisse F.C. et pression sanguine, Baisse concentrations plasmatiques hormones de stress. (Knight, 2001)

- Musique « agressive » : augmente hostilité, fatigue (McCraty et al 1998) ; augmente inquiétude étudiants en examens (Smith et al, 1976).


III. Quelle musique pour une animalerie ?



�� De la musique “humaine” comme fond sonore?

� Chez l’Homme :




Quelques exemples :

Fond sonore de musique douce pour diminuer stress d’animaux de production et améliorer productivité : bons résultats chez plusieurs espèces.

- Uetake et al (1997): Vaches laitières produisant plus de lait avec la musique classique qu’avec du Rock.


�� De la musique “humaine” comme fond sonore?

� Chez les animaux de Ferme:

Tendance générale : Préférence musique douce, tempo lent / musique « agressive » (idem étude hommes et animaux de ferme)

� Pratique fréquente en laboratoire = diffusion de la radio. Pratique, varié, adapté aux techniciens. Mais choix du type de radio? Perception pour les animaux? Effets des périodes de discours, des

publicités?




� Chez les animaux de laboratoire :

« La musique adoucit les mœurs »…�� De la musique “humaine” comme fond sonore?

- Etudes : résultats intéressants mais variables.

- Ex : Ogden et al (2004), gorilles : plus de vigilance et d’activités

(agitation?).

- Ex : M.fascicularis en volière : environnement stimulant/comport. naturels (↑ alimentation, exploration), mais pas le moins stressant? (↑ agressions). Rque : Réaction au bruit de la pluie.

� Diffusion d’enregistrements d’environnement sonore naturel

Ex : bruits de forêt, de savane, etc…




�� Choisir un fond sonore “naturel”?

⇒ Plus adapté aux espèces « sauvages » : PNH.

⇒ Plutôt stimulant, mais pas « calmant ».




�� Choisir un fond sonore “naturel”?

⇒ Musique douce comme fond sonore serait mieux

⇒ A utiliser comme enrichissement plus que comme fond sonore quotidien.

� Musique et système de diffusion pour humains : hautes fréquences peu développées (<16000Hz) ou peu maîtrisées :

→ Qu’entendent réellement les rongeurs ?

Effet masquant marginal?

Intensité moyenne (50-60dB) : Rongeurs entendent-ils quelque chose?

Sensibilité/vibrations sonores?




�� Quelle perception réelle de la musique par les

animaux”?La sensibilité à la musique = une spécificité humaine?

� PNH : audition plus proche → plus adapté?





animaux”?La sensibilité à la musique = une spécificité humaine?

Ex : Snowdon et Teie (2010) : Tamarins insensibles à playbacks humains, mais sensibles à musique créée à partir de leurs vocalisations.

⇒ Dans l’avenir, créer des musiques spéciales animaleries?

Différentes pour chaque espèce.

Faisabilité?

Supportable pour les techniciens??





animaux”?

�� … y compris les primates humains!




Choix d’un fond sonore…

� … adapté à tous les groupes d’animaux de l’animalerie

⇒ Nécessité de trouver un compromis pour les animaux et le personnel .

- Importance du bien-être du personnel travaillant dans l’animalerie. - Environnement stressant (musique répétitive,…) = mauvaises conditions de

travail → turn-over du personnel, ↓ qualité du travail…

→ Difficile à maîtriser totalement

Effets possibles sur les animaux.

Conclusion (1) Conclusion (1) Conclusion (1) Conclusion (1)

⇒ Bien-être/stress : problème éthique.⇒ Modifications physiologiques/comportementales :

problème expérimental.

- Etre conscient du problème.

- Paramètre propre à chaque animalerie : A chacune de faire le point…



Environnement sonore en animalerie :




- Recommandations/études : plutôt favorable aux animaux.

- Facile à mettre en place, mais mise en place réfléchie.

• Diffuser un fond sonore :




- Assurer un environnement calme et rassurant,

- Limiter les pics sonores

- Ne pas appauvrir l’environnement sensoriel

- Garantir les communications entre individus et homme-animal,

- Garantir un environnement homogène tout au long d’une étude pour tous les individus de cette étude.

Sans fond sonore: Avec fond sonore:

Diffuser un fond sonore:




⇒ Tendance générale/recommandations : - Musique douce (classique, vocale,…) diffusée à intensité

modérée (50-60dB)

Choix de la musique = Bon sens !

musique classique : terme vague…(Mozart vs Wagner)

choix de la radio

- Compromis bien-être animal / bien-être du personnel

Bon Son de BonsoirBon Son de BonsoirBon Son de BonsoirBon Son de Bonsoir

Son et LumièrePleins Feux sur l’Ambiance

ComTech – 27 janvier 2011 – E.Moureaux

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