Introduction - Microsoft Internet Information Services...

8
4 L’Asie réalité ou concept ? Comme tous les autres conti- nents, elle a été et demeure les deux à la fois. Une définition unique est scientifiquement impossible. L’Asie est forte d’une histoire millénaire, riche, diverse, structurante et présente. Construite autour de la mer, élément pérenne, sa chronologie suit le développement des deux grands « mondes », le chinois et l’indien, qui se mêlent sur les pourtours littoraux. L’Occident s’y immisce, des Portugais aux Britanniques, empruntant les routes commerciales maritimes et terrestres et implantant leurs comptoirs à la recherche des épices, de bois rares et autres richesses de l’Asie. Les puissances européennes s’y installent et colo- nisent les territoires. Leur présence perdure après la fin du second conflit mondial, qui voit le Japon étendre sa sphère de coprospérité, honnie des populations l’ayant subie. Les indépendances, parfois troublées, s’effectuent en pleine Guerre froide marquée par l’avènement de la République populaire de Chine et l’installation du nouveau gardien de l’Asie, les États-Unis. L’Asie demeure un espace de diversité et d’évolutions constantes : sa population, ses religions, ses régimes politiques, ses associations régionales et sa diaspora chinoise. Comment rendre compte de l’Asie ? Quelle image en a-t- on ? Les représentations reflètent des prismes divers avant de rendre compte de la diversité de la région. L’est de l’Occident, un point cardinal plus qu’un espace. L’Asie des découvertes et des magnificences de Marco Polo, l’Asie administrative et romantique des Français… L’Asie de l’Occident demeure étrangère à l’Asie des Asiatiques, chacun revendiquant la centralité de l’autre. L’Asie reste perçue au travers des intérêts de celui qui la regarde. De Tokyo à Canberra, de New Delhi à Washington, de Bruxelles à Pékin en passant par une firme comme Toyota, chacun exprime son intérêt, ses convoitises, ses craintes et ses espoirs, relayées et diffusées grâce aux nouvelles techno- logies. Quels enjeux et défis aujourd’hui et demain pour l’Asie de la croissance, de la modernité et de l’innovation ? L’Asie vieillit. Son espace, à l’image de l’archipel nippon, se contor- sionne à la recherche d’une cohabitation humaine et natu- relle viable. Les inégalités y sont croissantes, ses centres et ses périphéries toujours en redéploiement. Les risques Introduction

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4

L

’Asi

e ré

alit

é ou

con

cept

? C

om

me

tou

s le

s au

tres

con

ti-

nen

ts, el

le a

été

et

dem

eure

les

deu

x à

la

fois

. U

ne

déf

init

ion

un

iqu

e es

t sc

ien

tifi

qu

emen

t im

poss

ible

. L

’Asi

e es

t fo

rte

d’u

ne

his

toir

e m

illé

nai

re,

rich

e,

div

erse

, st

ruct

ura

nte

et

pré

sen

te.

Con

stru

ite

auto

ur

de

la m

er,

élém

ent

pér

enn

e, s

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chro

nolo

gie

suit

le

dév

eloppem

ent

des

deu

x

gran

ds

« m

on

des

»,

le c

hin

ois

et

l’in

die

n,

qu

i se

mêl

ent

sur

les

pou

rtou

rs l

itto

rau

x.

L’O

ccid

ent

s’y

imm

isce

, des

Port

uga

is

aux

Bri

tan

niq

ues

, em

pru

nta

nt

les

rou

tes

com

mer

cial

es

mar

itim

es e

t te

rres

tres

et

impla

nta

nt

leu

rs c

om

pto

irs

à la

rech

erch

e des

épic

es,

de

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rar

es e

t au

tres

ric

hes

ses

de

l’Asi

e. L

es pu

issa

nce

s eu

ropée

nn

es s’

y in

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len

t et

co

lo-

nis

ent

les

terr

itoir

es.

Leu

r pré

sen

ce p

erdu

re a

prè

s la

fin

du

seco

nd c

on

flit

mon

dia

l, q

ui

voit

le

Japon

éte

ndre

sa

sph

ère

de

copro

spér

ité,

hon

nie

des

popu

lati

on

s l’a

yan

t su

bie

. L

es

indép

endan

ces,

par

fois

tr

ou

blé

es,

s’ef

fect

uen

t en

ple

ine

Gu

erre

fro

ide

mar

qu

ée p

ar l

’avè

nem

ent

de

la R

épu

bliqu

e

popu

lair

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Ch

ine

et l

’inst

alla

tion

du

nou

veau

gar

die

n d

e

l’Asi

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es É

tats

-Un

is.

L’A

sie

dem

eure

un

esp

ace

de

div

ersi

et d

’évo

luti

on

s co

nst

ante

s :

sa p

opu

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on

, se

s re

ligi

on

s, s

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régi

mes

politi

qu

es, se

s as

soci

atio

ns

régi

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ales

et

sa d

iasp

ora

chin

ois

e.

Com

men

t re

ndre

com

pte

de

l’Asi

e ?

Qu

elle

im

age

en a

-t-

on

? L

es r

epré

sen

tati

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s re

flèt

ent

des

pri

smes

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ers

avan

t

de

ren

dre

co

mpte

de

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ersi

té de

la ré

gion

. L

’est

de

l’Occ

iden

t, u

n p

oin

t ca

rdin

al p

lus

qu

’un

esp

ace.

L’A

sie

des

déc

ou

vert

es

et

des

m

agn

ific

ence

s de

Mar

co

Polo

, l’A

sie

adm

inis

trat

ive

et

rom

anti

qu

e des

F

ran

çais

L’A

sie

de

l’Occ

iden

t dem

eure

ét

ran

gère

à

l’Asi

e des

A

siat

iqu

es,

chac

un

re

ven

diq

uan

t la

ce

ntr

alit

é de

l’au

tre.

L

’Asi

e re

ste

per

çue

au t

rave

rs d

es i

nté

rêts

de

celu

i qu

i la

reg

arde.

De

Tokyo

à

Can

ber

ra,

de

New

D

elh

i à

Was

hin

gton

, de

Bru

xel

les

à P

ékin

en

pas

san

t par

un

e fi

rme

com

me

Toyo

ta,

chac

un

expri

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son

in

térê

t, s

es c

on

voit

ises

, se

s cr

ain

tes

et

ses

espoir

s, r

elay

ées

et d

iffu

sées

grâ

ce a

ux n

ou

velles

tec

hn

o-

logi

es.

Qu

els

enje

ux e

t déf

is a

ujo

urd

’hu

i et

dem

ain

pou

r l’A

sie

de

la c

rois

san

ce,

de

la m

oder

nit

é et

de

l’in

nova

tion

? L

’Asi

e

viei

llit

. Son

esp

ace,

à l’im

age

de

l’arc

hip

el n

ippon

, se

con

tor-

sion

ne

à la

rec

her

che

d’u

ne

coh

abit

atio

n h

um

ain

e et

nat

u-

relle

viab

le.

Les

in

égal

ités

y s

on

t cr

ois

san

tes,

ses

cen

tres

et

ses

pér

iph

érie

s to

ujo

urs

en

re

dép

loie

men

t.

Les

ri

squ

es

Intr

oduc

tion

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envi

ron

nem

enta

ux

(nat

ure

ls

et

hu

mai

ns)

so

nt

con

stan

ts

acce

ntu

ant

les

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aces

qu

i pès

ent

sur

l’eau

et

les

forê

ts,

oblige

ant

les

Éta

ts à

pen

ser

la s

écu

risa

tion

én

ergé

tiqu

e en

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es n

ou

veau

x. L

’Asi

e, c

œu

r de

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rois

san

ce é

con

om

iqu

e

mon

dia

le ;

ud

gord

ien

des

éc

han

ges

engl

oban

t le

Pac

ifiq

ue

rest

e in

stab

le

(Taï

wan

, le

s deu

x

Coré

es,

les

con

flit

s m

arit

imes

, le

com

mu

nal

ism

e et

les

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aces

ter

ro-

rist

es).

L

es n

ou

veau

x es

pac

es ém

erge

nts

(l

’Asi

e ce

ntr

ale,

l’In

don

ésie

, la

Bir

man

ie o

u l

e V

iêt

Nam

) re

déf

inis

sen

t le

s

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tion

s,

les

flu

x

hu

mai

ns,

m

arch

ands

et

fin

anci

ers

régi

on

aux.

L’A

sie

du

mou

vem

ent

con

stan

t dev

ien

t-el

le u

ne

nou

velle

fois

le

cen

tre

du

mon

de

?

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6 —

Les

car

tes

de l’id

entit

é

Déc

linai

sons

plu

riel

les

L’H

isto

ire

nou

s a

a

pp

ris

qu

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ous

ne

dev

ons

plu

s

per

met

tre

qu

’un

fo

ssé

se

creu

se

entr

e le

s p

érip

hér

ies

occi

den

tale

s et

ori

enta

les

du

Pa

cifi

qu

e.

Thom

as Y

eo, A

mba

ssad

eur-

Sin

gapo

ur, 2

01

0.

01

L’As

ie, q

uelle

Asi

e ?

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8 —

Les

car

tes

de l’id

entit

é

L’A

sie

se p

rête

tou

jou

rs d

iffi

cile

men

t à

un

e déf

init

ion

syn

-

thét

iqu

e. L

’exer

cice

se

mble

re

ndu

en

core

plu

s co

mple

xe

avec

les

ch

ange

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ts q

ui la

rem

odèl

ent.

Une

déf

initi

on p

robl

émat

ique

Un

topo

nym

e po

lym

orph

e L

’Asi

e, c

’est

d’a

bord

un

con

cept

exogè

ne.

L’A

sie,

con

stru

c-

tion

lit

téra

ire

et p

sych

olo

giqu

e plu

s qu

e gé

ogr

aph

iqu

e, e

st

imag

inée

par

les

Gre

cs :

l’O

rien

t, l

’est

de

la M

édit

erra

née

.

Dan

s la

géo

grap

hie

gre

cqu

e, l

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é as

soci

ée à

l’E

urop

é, l

es

deu

x t

erm

es l

es p

lus

anci

ens,

dés

ign

ent

à l’o

rigi

ne

les

deu

x

rive

s de

la

mer

É

gée.

C

es

term

es,

non

gr

ecs

d’o

rigi

ne,

con

stru

its

sur

des

ra

cin

es

sém

itiq

ues

, év

oqu

ent

le

« L

evan

t » e

t le

« C

ou

chan

t » ;

ren

voie

nt

à des

poin

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ardi-

nau

x p

lutô

t qu

’à d

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écou

pag

es t

erri

tori

aux.

Elle

fon

de

un

e div

isio

n t

ripar

tite

du

mon

de.

À p

arti

r du

XIX

e siè

cle

et

jusq

u’e

n 1

945,

l’Asi

e es

t pré

sen

tée

et o

rgan

isée

en

fon

ctio

n

des

vis

ées

de

l’Eu

rope

colo

nia

le t

riom

ph

ante

. A

grém

enté

s

par

des

con

nota

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s et

hn

iqu

es ;

le p

ays

des

« jau

nes

au

x

yeu

x

bri

dés

»,

l’Asi

e dés

ign

e so

uve

nt

pri

nci

pal

emen

t la

faça

de

Pac

ifiq

ue

du

co

nti

nen

t.

Les

tr

ois

te

rmes

(A

sie

ori

enta

le,

Asi

e du

Su

d-E

st,

Extr

ême-

Ori

ent)

com

pre

nn

ent

de

mu

ltip

les

déc

lin

aiso

ns.

Mai

s, i

l ex

iste

un

e sé

man

tiqu

e

asia

tiqu

e. E

n ef

fet,

pou

r le

s en

tité

s politi

qu

es as

iati

qu

es,

l’Asi

e de

l’Occ

iden

t n

’exis

te p

as. P

ou

r l’E

mpir

e ch

inois

, il y

a

le

cen

tre

et

les

pér

iph

érie

s.

Les

su

ltan

ats

indo-m

alai

s

pro

pose

nt

des

vi

sion

s lim

itée

s au

dét

roit

. L

a pre

miè

re

per

spec

tive

glo

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e es

t im

posé

e par

le

Japon

sou

s la

form

e

« d

’un

e sp

hèr

e de

copro

spér

ité

».

Pu

is,

son

t ap

par

us

des

voca

ble

s par

tisa

ns.

Les

déc

olo

nis

atio

ns,

la

Gu

erre

fro

ide,

la

créa

tion

de

l’ASE

AN

, le

re

pli

de

l’In

de

com

pliqu

ent

l’exég

èse

de

l’Asi

e.

Les

org

anis

atio

ns

inte

rnat

ion

ales

, le

s

Éta

ts p

érip

hér

iqu

es (

Éta

ts-U

nis

, A

ust

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déf

inis

sen

t l’A

sie

de

leu

rs p

réocc

upat

ion

s.

Le p

oids

de

la d

iver

sité

D

iver

sité

géo

grap

hiq

ue,

d’a

bord

: q

uel

le q

ue

soit

l’a

ccep

tion

de

l’Asi

e, l

es e

spac

es c

on

sidér

és s

e ca

ract

éris

ent

par

un

e

extr

ême

div

ersi

des

pay

sage

s (c

on

tin

ent,

ar

chip

els,

dés

erts

) et

des

clim

ats

(mou

sson

s, c

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enta

ux).

Les

Éta

ts

son

t doté

s dif

fére

mm

ent

en r

esso

urc

es n

atu

relles

agr

icole

s,

min

ière

s et

én

ergé

tiqu

es.

Se g

reff

ent

à l’i

nté

rieu

r m

ême

des

terr

itoir

es d

es i

nég

alit

és d

e dév

eloppem

ent

qu

e le

s au

tori

tés

on

t,

à tr

aver

s le

s si

ècle

s,

ten

de

réso

rber

. L

’Asi

e se

rem

arqu

e par

sa

vari

été

et s

a den

sité

dém

ogr

aph

iqu

e. E

lle

abri

te d

eux g

éan

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émogr

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iqu

es,

l’In

de

et l

a C

hin

e. E

lle

est

dép

ou

rvu

e de

socl

e cu

ltu

rel

com

mu

n.

Deu

x g

ran

des

civi

lisa

tion

s tr

ès

dis

sem

bla

ble

s,

celles

de

l’In

de

et

de

la

Ch

ine,

et

leu

rs d

éclin

aiso

ns,

se

ren

con

tren

t. E

lles

mêl

ent

leu

rs l

angu

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leu

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crit

ure

s et

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rs v

aleu

rs.

Tro

is g

ran

des

religi

on

s s’

y cô

toie

nt

: le

bou

ddh

ism

e, l

’isla

m e

t le

ch

rist

ia-

nis

me.

E

nfi

n,

les

div

ersi

tés

son

t politi

qu

es

(dém

ocr

atie

,

auto

rita

rism

e,

roya

uté

),

mai

s au

ssi

écon

om

iqu

es.

L’A

sie

Page 6: Introduction - Microsoft Internet Information Services 8multimedia.fnac.com/multimedia/editorial/pdf/...On assiste à une redéfinition de l’Asie sous l’effet de la déstructuration

Le

s ca

rtes

de

l’iden

tité

— 9

abri

te

les

pay

s le

s plu

s ri

ches

(J

apon

),

com

me

les

plu

s

pau

vres

(L

aos)

et

enre

gist

re u

n d

ével

oppem

ent

rapid

e.

Un

espa

ce e

n re

défin

ition

L’èr

e de

s re

stru

ctur

atio

ns

S’il e

xis

te u

ne

pré

dom

inan

ce d

u N

ord

-Est

, l’A

sie

con

naî

t u

n

dép

lace

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t ve

rs l’e

st d

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pic

entr

e gé

ost

raté

giqu

e, p

ou

r

engl

ober

le

P

acif

iqu

e m

arit

ime

et

terr

estr

e.

Cet

te

Asi

e-

Pac

ifiq

ue

retr

ou

ve

un

e ce

ntr

alit

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ajeu

re,

politi

qu

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écon

om

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e. S

i el

le p

ort

e l’e

ssen

tiel

de

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rois

san

ce é

con

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miq

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mon

dia

le

du

déb

ut

du

X

XIe

sièc

le,

elle

ab

rite

aujo

urd

’hu

i d’im

port

ante

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es d

e co

nfl

its

(mar

itim

es,

nu

cléa

ires

) et

les

pri

nci

pal

es p

uis

san

ces

état

iqu

es (

Ch

ine,

Éta

ts-U

nis

) s’

y posi

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nen

t.

Le

mou

vem

ent

de

rest

ruc-

tura

tion

s’é

larg

it, so

us

l’in

flu

ence

, en

tre

autr

e de

la C

hin

e, à

l’Asi

e ce

ntr

ale.

Lim

itée

au

x c

inq É

tats

nés

de

l’eff

on

dre

men

t

de

l’Un

ion

Sovi

étiq

ue

en 1

991 (

Kaz

akh

stan

, K

irgh

izst

an,

Ou

zbék

ista

n,

Tad

jikis

tan

, T

urk

mén

ista

n),

l’A

sie

cen

tral

e

retr

ou

ve u

ne

pré

pon

dér

ance

in

tern

atio

nal

e. E

lle

atti

se l

es

con

voit

ises

de

ses

pro

ches

vois

ins

et c

her

che

à re

cou

vrer

son

le

d’a

nta

n

de

pla

qu

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mm

erci

ale

; in

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édia

ire

entr

e l’A

sie

et l

’Eu

rope.

L’In

de

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eloppe

ses

rela

tion

s av

ec

l’Asi

e, s

’imm

isce

dan

s le

Su

d-E

st e

t à

l’Est

, dev

enan

t u

n

acte

ur

maj

eur

de

la

régi

on

. E

lle

se

posi

tion

ne

com

me

pri

nci

pal

riv

al d

e la

Ch

ine

avec

qu

i le

s re

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Daha