Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville...

12

Transcript of Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville...

Page 1: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,
Page 2: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

La plage d’Omaha – nom de code repre-nant le nom d’une ville du Nebraska –s’étend sur six kilomètres devant les villages

de Vierville, Saint-Laurent-sur-Mer et Colleville. Ce secteur s’insère entre Utah Beach, la

seconde plage américaine, et le secteur britan-nique Gold. Les quatre vallons d’Omaha, peuvisibles depuis la mer en 1944, étaient les seulspoints de passage pour atteindre, depuis les pla-ges de débarquement, la ligne de crête, à traversle coteau.

En 1944, le coteau naturel forme un « mur »d’une hauteur de 50 mètres depuis le niveau dela mer. En s’appuyant sur ce mur infranchissable,les Allemands avaient donc placé leur systèmede fortifications, 14 points d’appui fortifiés detype WN (complétés par des murs et des fossésantichar, des nids de mitrailleuses et de mortiers,des champs de mines et de barbelés), au débou-ché de ces quatre vallons.

Pour détruire ce système défensif tenu par la352e division d’infanterie venue en renfort dèsavril 1944, les Alliés ont prévu des bombarde-ments aériens de nuit et des tirs d’artillerie demarine dès les premières lueurs de l’aube.

C’est sur cette plage que doivent débarquerles 1re et 29e divisions d’infanterie des générauxClarence R. Huebner et Charles H. Gerhardt. Lamission des fantassins est de faire la liaison entreUtah Beach et Gold Beach et d’établir une solidetête de pont sur 30 km de côtes avant d’avancervers Saint-Lô.

3

Introduction

Précédant le débarquement, des bombarde-ments aériens et des tirs d’artillerie de marinepilonnent pendant trois quarts d’heure les côtesd’Omaha.

3 h 00 : le croiseur USSAncon, le navire amiralà la tête de la Force O, jette l’ancre à 23 km descôtes sur une mer démontée.

4 h 30 : les hommes embarquent à borddes barges.

5 h 45 : les cuirassés Texas et Arkansas, lecroiseur Glasgow, les deux bâtiments françaisGeorges Leygues et Montcalm ainsi que les onzedestroyers d’escorte ouvrent le feu sur les batte-ries allemandes, notamment sur la batterie deLongues-sur-Mer.

6 h 00 : l’aviation prend le relais. Un total de329 appareils Liberator de la Eighth Army Air Force,protégés par 36 escadrons de Mustang et de Spit-fire, survolent les côtes pour y déverser 13 000tonnes de bombes. Évoluant au-dessus des nua-ges bas et craignant d’atteindre les troupes appro-chant du rivage, les bombardiers larguent leursbombes à l’intérieur des terres, épargnant sans lesavoir les fortifications côtières allemandes.

6 h 30 : les troupes d’infanterie foulent lesable d’Omaha.À cet instant, le système défensifallemand, peu entamé, est en capacité derepousser l’assaut américain.

Vue sur le site de la pointe du Hoc en novembre 2005. © Hans J. Schneider

Page 3: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

4

La plage de Colleville-sur-Mer aujourd’hui,hier secteur d’assaut américain Dog.

Page 4: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

5

Première partie : l’assaut des GIs sur les plages

Page 5: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

Les premières vagues

La plage d’Asnelles et les vestiges des CaissonsPhoenix qui formaient le port artificiel d’Arromanches.

Les premières vagues d’assaut

1000 hommes perdus en quelques minutes

6 h 30 : les premières vagues d’assaut de la1re division (la Big Red One) et de la 29e

division d’infanterie débarquent sur lessecteurs Charlie, Dog, Fox et, au centre, Easy, làmême où le photographe Robert Capa réaliserases célèbres clichés. De violents courants côtiersont déporté certaines unités des secteurs quileur étaient assignés.

Face aux 1 450 hommes des huit compagniesdes 116e et 16e régiments, au-dessus de la plage,abritées derrière les talus, les unités de la 352e

division d’infanterie allemande du général Die-trich Kraiß attendent de pied ferme les assail-lants tandis qu’entrent en action les batteriesallemandes laissées intactes malgré les bombar-dements.

La compagnie A du 116e régiment est rapi-dement annihilée sur l’aile droite de l’assaut. Lerégiment perd près de 1 000 hommes en quel-ques minutes. Partout le déluge du feu allemandest terrible, prenant en enfilade les Américainssur tous les secteurs. Deux compagnies se ter-rent au pied des Moulins, quatre autres s’agglu-tinent sous les hauteurs de Colleville, une der-nière enfin s’est égarée tellement loin de sonsecteur qu’elle ne pourra débarquer qu’une heu-re trente plus tard. Comble de malchance, sur les83 chars amphibies envoyés avec la première

vague, 35 ont coulé en pleine mer ou ont étédétruits avant même d’atteindre les plages.Ceux qui sont parvenus sur la plage sont détruitspar les pièces antichar.

Après une demi-heure de combat, quelquescombattants sont parvenus péniblement jus-qu’à la levée de galets au pied de la colline.

Le secteur d’assaut de Charlie Fox à l’Ouest de Vierville-sur-Mer avec, au fond, une vue sur le bec et la baie du Mont.

C’est dans ce terrible chaos, alors que la pre-mière vague n’est pas encore sortie de l’eau, quela deuxièmevague s’apprête à débarquer à 7 h 00.

6

Page 6: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

Les premières vagues

La limite des secteurs Easy Red et Fox Green en contrebas de Colleville-sur-Mer.

7

Page 7: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

Les premières vagues

Le secteur Fox Green et ses galets sur la plage deColleville et au pied du WN 61.

8

Page 8: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

99

GIs américains se frayant un chemin au milieu des obstacles sur la plage d’Omaha, le 6 juin 1944. © Conseil départemental de la Manche, AD 13 Num 5753

Les premières vagues

Page 9: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

10

La deuxième vague

La deuxième vague d’assaut

L’état de choc

7 h 00 : débarquement de la deuxièmevague d’assaut de la 29e division, suivietrente minutes plus tard par les éléments

de la 1re division. Sur la plage où la maréeremonte, la confusion est à son comble, les hom-mes débarqués, souvent en état de choc, n’arri-vent plus à avancer tandis que les pertess’allongent de minutes en minutes.

8 h 00 : les éléments du 16e régiment par-viennent à s’établir à l’abri du talus qui sur-plombe la plage. Le régiment de la Big Red Oneparvient à contourner le point d’appui WN 60,avant de s’en emparer une heure plus tard et defiler vers le Grand Hameau. C’est là que seradégagée la première vallée à partir de 9 h 00.C’est dans ce secteur également que le colonelGeorge A. Taylor du 16e régiment d’infanterielâchera à ses hommes une phrase restée célè-bre : « Deux sortes d’hommes resteront sur cetteplage : les morts et ceux qui vont mourir. Alorsfoutons le camp d’ici en vitesse ! »

Dans le même temps, d’autres éléments du16e régiment débarqués sur Easy Red parvien-nent à franchir le talus à l’abri des tirs allemandsentre les WN 65 et 64. Au même moment, à l’estde Vierville, 500 hommes du 116e régiment et du5e bataillon de Rangers escaladent la falaise et at-teignent le plateau. Il s’agit là de l’une des toutes

premières percées. Une heure plus tard, 600hommes emmenés par le général Norman Cota,commandant adjoint de la 29e division, se sontregroupés pour marcher en direction de Viervillequi sera atteint vers 11 h 00.

9 h 00 : les 2e et 3e bataillons du 116e régi-ment parviennent enfin à se hisser entre lespoints d’appui WN 60, WN 65 et WN 66. Face àeux, les soldats de la 352e division d’infanterieallemande continuent d’opposer une vive résis-tance, même si l’intensité du feu diminue quel-que peu.

Un peu plus de deux heures après l’heure H,le désenclavement de la plage d’Omaha s’amorcepéniblement, au moment-même où le généralOmar Bradley, patron des forces terrestres amé-

ricaines, envisage l’abandon des opérations surOmaha Beach.

Mais la situation à terre est en passe des’améliorer. À 9 h 30, Bradley reçoit un radioté-légramme l’informant que « les troupes jusqu’iciclouées au sol sur les plages Easy Green, Easy Redet Fox Red progressent au-delà des hauteursdominants les plages ».

La demande d’autorisation de repli ne serajamais donc envoyée à Eisenhower. De nouve-aux renforts parvenus sur Omaha à 10 h 30 allai-ent faire définitivement basculer les troupesaméricaines dans le camp de la victoire.

La plage d’Omaha, devant Les Moulins, secteurd’assaut de la 29e division d’infanterie américaine.

Page 10: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

11

La deuxième vague

À droite : soldats de la deuxième vague débarquant sur Omaha Beach. En bas : vers7 h 00, le 6 juin 1944. Les soldats de la deuxième vague prêts à débarquer de leurLCVP sur Omaha Beach. © Conseil départemental de la Manche, AD 13 Num 74

Page 11: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

La deuxième vague

C’est en empruntantcette sortie de plageen remontant vers lebourg de Vierville queles combattants de la29e division d’infanterieont réussi à s’extirperde l’enfer d’Omaha.

Cette « exit » codéehier D1 correspondaujourd’hui à unepetite route le long delaquelle ont étéassemblés les vestigesd’une jetée flottantedu port artificielaméricain de Saint-Laurent détruit par la tempête du 19 au 21 juin 1944.

12

Page 12: Introduction - fnac-static.comL a plage d’Omaha –nom de code repre - nant le nom d’une ville du Nebraska – s’étend sur six kilomètres devant les villages de Vierville,

La deuxième vague

13