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Travail réa lis ép rK LAN GI I AD n;é ud ia nte n Sc en c esPh rm aceutiquesd e l’ n iver s itéd e Kinshasa (UNIKIN) Page 1 1 INTRODUCTION Peut-on croire réellement que les staphylocoques disposent efficacement de moyens de lutte nécessaires et suffisants pour résister aux actions des antibiotiques ? Quelles peuvent en être les raisons fondamentales ? Et comment peut-on surmonter ou limiter ce processus de résistance ? Les staphylocoques utilisent différents mécanismes pour résister aux attaques des agents agressifs afin de rendre ces derniers inoffensifs. Parmi ces mécanismes, nous pouvons citer : le brouillage, le camouflage, le blindage et l’esquive. La résistance bactérienne aux antibiotiques est un thème d’actualité et constitue un défi que les agents sanitaires, et en particulier les spécialistes des médicaments doivent relever. Voilà pourquoi, nous avons bien voulu choisir ce sujet qui alimente les conversations du personnel soignant. Nous en sommes donc persuadés qu’il permettra à tous nos lecteurs de tirer connaissance des explications sur le comportement des staphylocoques face aux antibiotiques. En dehors de ce qui précède, dans leurs études, beaucoup de chercheurs se sont intéressés à la résistance des staphylocoques aux antibiotiques sur l’échelle internationale. Mais peu de données sur la résistance de staphylocoques aux antibiotiques en général et en particulier aux quinolones, aux macrolides, aux aminosides et aux lincosamides existent au niveau local. C’est la raison fondamentale qui nous a poussés à mener une étude rétrospective préliminaire sur la résistance des staphylocoques aux antibiotiques cités ci-haut. Dans ce travail, nous présenterons dans un premier temps une revue de littérature sur les staphylocoques et les antibiotiques antistaphylococciques. Nous aborderons ensuite les différents mécanismes de résistance et la méthodologie utilisée ; et enfin nous présenterons les résultats de l’étude rétrospective sur les antibiogrammes réalisés dans les laboratoires de bactériologie du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) et des cliniques Ngaliema.

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INTRODUCTION

Peut-on croire réellement que les staphylocoques disposent efficacement de moyens de lutte

nécessaires et suffisants pour résister aux actions des antibiotiques ? Quelles peuvent en être

les raisons fondamentales ? Et comment peut-on surmonter ou limiter ce processus de

résistance ?

Les staphylocoques utilisent différents mécanismes pour résister aux attaques des agents

agressifs afin de rendre ces derniers inoffensifs. Parmi ces mécanismes, nous pouvons citer :

le brouillage, le camouflage, le blindage et l’esquive.

La résistance bactérienne aux antibiotiques est un thème d’actualité et constitue un défi que

les agents sanitaires, et en particulier les spécialistes des médicaments doivent relever. Voilà

pourquoi, nous avons bien voulu choisir ce sujet qui alimente les conversations du personnel

soignant. Nous en sommes donc persuadés qu’il permettra à tous nos lecteurs de tirer

connaissance des explications sur le comportement des staphylocoques face aux antibiotiques.

En dehors de ce qui précède, dans leurs études, beaucoup de chercheurs se sont intéressés à la

résistance des staphylocoques aux antibiotiques sur l’échelle internationale. Mais peu de

données sur la résistance de staphylocoques aux antibiotiques en général et en particulier aux

quinolones, aux macrolides, aux aminosides et aux lincosamides existent au niveau local.

C’est la raison fondamentale qui nous a poussés à mener une étude rétrospective préliminaire

sur la résistance des staphylocoques aux antibiotiques cités ci-haut.

Dans ce travail, nous présenterons dans un premier temps une revue de littérature sur les

staphylocoques et les antibiotiques antistaphylococciques. Nous aborderons ensuite les

différents mécanismes de résistance et la méthodologie utilisée ; et enfin nous présenterons les

résultats de l’étude rétrospective sur les antibiogrammes réalisés dans les laboratoires de

bactériologie du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) et des cliniques

Ngaliema.

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CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES STAPHYLOCOQUES

I.1.INTRODUCTION :

La bactérie Staphylococcus aureus occupe encore aujourd’hui, de part sa virulence et sa

résistance aux antibiotiques usuels une grande importance en pathologie humaine. Cette

bactérie à coloration de gram positive, appartenant à la famille des Micrococacceae, est un

commensal de la peau et des muqueuses de l’homme(1). Ubiquiste et saprophyte, S. aureus

constitue l’une des espèces les plus couramment isolées en milieu hospitalier avec

Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa. Il est intéressant de constater combien cette

bactérie est armée pour annihiler bon nombre des défenses que son hôte pourrait lui opposer.

Elle est aéro-anaérobie facultative(1).

I.2.HABITAT :

Les fosses nasales antérieures constituent, avec les zones humides de la peau (aisselles,

poignet, périnée), le site réservoir essentiel de S.aureus (SA). Dans la population générale, la

prévalence du portage nasal permanent est comprise entre 20% et 25% tandis que la

colonisation transitoire par cette bactérie affecte au moins 60 % de la population restante(2).

I.3.STRUCTURE ANTIGENIQUE ET SUBSTANCES ELABOREES

La pathogénicité de S.aureus, est surtout reliée à l’expression de facteurs de virulence, la

capacité de secréter, après invasion, des facteurs d’adhésion,, des toxines ou encore des

enzymes. Les nombreuses toxines secrétées par S.aureus ont pour objet de détourner ou de

neutraliser la réponse immune de l’hôte infecté(1).

• Antigènes majeurs : peptidoglycane, acide ribitol-teichoique, protéine A, capsule

• toxines protéiques : hémolysine, leucotoxine, toxines formant les pores,

epidermolysine

• Enzymes: coagulases « clumping factor », bétalactamase, lipases, phosphatases…

I.4. POUVOIR PATHOGENE NATUREL

Le S.aureus est impliqué dans la survenue d’infections nosocomiales et représente le

deuxième agent pathogène responsable de ce type d’infection après E.coli, mais son isolement

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en milieu communautaire est également de plus en plus fréquent(1). La symptomatologie est

très polymorphe :

v Les infections suppuratives cutanées, sous cutanées et muqueuses :

* Furoncle

*Panaris

*Impétigo

*Folliculites

v Les infections suppuratives ORL :

*angines

*otites

*sinusites

Ces infections peuvent se compliquer par une diffusion hématogène de la bactérie ou par une

extension locorégionale. La bactérie est alors responsable de septicémies à l’origine de

localisations viscérales pleuro-pulmonaires (abcès bulleux), cardiaques (endocardites aigues),

ostéoarticulaires (ostéomyélites), urinaires (phlegmon péri néphrétique)

Il convient de signaler que S. aureus peut aussi être responsable des infections non

suppuratives d’origine toxinique (toxémie staphylococciques), tels que :

*les syndromes lympho-cutanéo-muqueux (maladie de Kawasaki)

* les syndromes cutanés staphylococciques (TSS)

*les intoxications alimentaires :(nausées, vomissements, diarrhées et entérocolite

aigue post-antibiotique).

Plusieurs facteurs expliquent la fréquence et la gravité des infections à S.aureus, à savoir :

• le caractère ubiquitaire de la bactérie,

• la multi résistance de certains souches aux antibiotiques, en milieu hospitalier et

• la diminution de la défense immunitaire des patients hospitalisés.

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CHAPITRE II : NOTIONS SUR LES ANTIBIOTIQUES

II.1.INTRODUCTION :

(4)Un antibiotique est une molécule qui détruit ou bloque la croissance des bactéries. Dans le

premier cas cas, on parle d’antibiotique bactéricide et dans le second cas d’antibiotique

bactériostatique. Un même antibiotique peut être bactériostatique à faible dose et bactéricide à

dose plus élevée. Un grand nombre d’antibiotiques sont des molécules naturelles, fabriquées

par des microorganismes, des champignons ou d’autres bactéries, ces derniers les produisent

pour éliminer les bactéries concurrentes avec lesquelles ils sont en compétition dans leur

biotope. Les antibiotiques agissent de manière spécifique sur les bactéries en bloquant une

étape essentielle de leur développement : synthèse de leur paroi, de l’ADN des protéines,

production d’énergie…ce blocage se produit lorsque l’antibiotique se fixe sur sa cible, une

molécule de la bactérie qui participe à l’un de ces processus métaboliques essentiels. Cette

interaction entre l’antibiotique et sa cible est très sélective, spécifique des bactéries et ces

composés ne sont en général pas actifs ni sur les champignons ni sur les virus.

Il existe aussi d’autres molécules actives sur ces autres types d’agents infectieux que l’on

appelle des antifongiques ou des antiviraux et qui sont distincts des antibiotiques.

Paradoxalement, tout en diminuant dans un premier temps très fortement le risque infectieux,

l’usage généralisé, voire abusif de certains antibiotiques, y compris en traitement préventif,

curatif ou en complément alimentaire dans l’alimentation animale a conduit au

développement de population de microbes antibiorésistants et à une augmentation du risque

nosocomial, et semble-t-il, à une augmentation significative du risque de contracter certains

cancers.

II.2. CLASSIFICATION :

(5)Plusieurs types de classification sont envisageables, elles sont toutes sujettes à des réserves

et s’appuient sur :

• Le spectre antibactérien

• Le mécanisme d’action

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• La structure chimique

Selon le spectre d’activité, nous avons 2 types :

• les antibiotiques à large spectre, ex : Amikacine, chloramphénicol

• les antibiotiques à spectre étroite, ex : Erythromycine, Streptomycine

La classification basée sur le mécanisme d’action rend compte des propriétés particulières de

chaque groupe d’antibiotiques :

ü Inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne ex : Pénicilline,

ü Modification de la structure de la membrane cytoplasmique, ex : Polymycine

ü Blocage de la synthèse protéique, ex : Erythromycine, gentamicine

ü Inhibition de la synthèse et les fonctions des acides nucléiques, ex : Ciprofloxacine,

Acide oxolinique

La classification chimique met en évidence les propriétés thérapeutiques (activité

antimicrobienne) essentielles au niveau de chaque groupe :

• les antibiotiques bactériostatiques ex : macrolides, tétracycline, phenicoles

• les antibiotiques bactéricides ex : aminosides, quinolones, beta-lactamines

II.3. TYPES D’ANTIBIOTIQUES :

De manière générale, il ya 8 grandes familles d’antibiotiques, en fonction de leur structure

chimique.

Tableau I : Familles d’antibiotiques

Familles Les principaux représentants du groupe Aminosides Gentamycine ; Amikacine, Streptomycine… Quinolones Ciprofloxacine ; Ofloxacine ; Acide nalidixique Macrolides Erythromycine Lincosamides Lincomycine ; Clindamycine Beta-lactamine Pénicilline ; Céphalosporine Cycline Tétracycline ; Chlorotétracycline Peptides Sulfadiazine ; Sulfone Phénicoles Chloramphénicol ; Thiamphénicol

II.4.PHARMACOLOGIE DES ANTIBIOTIQUES

II.4.1.Indications :

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(13)Les indications d’un médicament sont les situations pathologiques dans lesquelles l’action

de ce médicament sera bénéfique. Les indications dépendent donc des propriétés

pharmacologiques de la substance.

II.4.2.Formes :

Ils peuvent être administrés sous plusieurs formes, notamment en :

• suspension

• comprimé

• pellicules

• gélules

• ovules

II.4.3.Posologie :

Elle sera déterminée par les deux facteurs pharmacologiques suivants :

1. la concentration minimale inhibitrice (CMI) : correspond à la concentration minimale

d’antibiotique permettant d’inhiber (bactériose) la multiplication bactérienne ;

2. la contraction minimale bactéricide (CMB) : elle est la plus faible concentration

(bactéricides) 99% des bactéries de contact avec l’antibiotique

Quand le rapport CMB = 1 l’antibiotique est dit « bactéricide absolue » CMI

CMB › 1 l’antibiotique est dit « bactéricide » CMI

CMB ‹ 1 l’antibiotique est dit « bactériostatique » CMI II .4.4 LES INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES

Certains antibiotiques peuvent influencer l’action, le métabolisme ou l’élimination d’autres

antibiotiques. Ils se comportent soit comme inhibiteurs enzymatique, soit comme inducteurs

enzymatiques.

II.4.5 CONTRE INDICATIONS

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Les contres indications générales sont liées aux familles d’antibiotiques, par contre les

indications spécifiques sont liées aux individualités d’un chacun, à l’état physiologique, à

l’état pathologique.

II.4.6 EFFETS INDESIRABLES

Certains antibiotiques, comme tous les médicaments, présentent des effets indésirables tels

que les atteintes systémiques ainsi que les réactions immunoallergiques.

II.5 NOTIONS SUR L’ANTIBIOTHERAPIE

II.5.1 Principe : (12)Le traitement antibiotique ne peut être traité à la légère pour plusieurs raisons :

v il favorise la sélection de germes résistants (surtout à large spectre) qui représente un

danger à la fois pour le patient traité et la communauté ;

v il présente des effets secondaires non négligeables ;

v il représente un coût important

Il faut donc, pour mieux traiter, essayer :

v de restreindre le traitement antibiotique et,

v si le traitement est décidé, de garder le spectre le plus étroit, couvrant les

microorganismes en cause. Le spectre peut souvent être réduit lors de l’obtention des

résultats microbiologiques.

Plusieurs éléments doivent guider l’antibiothérapie :

v l’examen direct : la culture et l’antibiogramme de spécimens bactériologiques

v la source d’infection puisque le type d’infection peut orienter vers les gènes le plus

probablement impliqués.

v le statut immunitaire du malade, qui dépend de différents facteurs : le patient peut être

immunodéprimé (SIDA, transplanté, neuroplégique), éthologique, diabétique,… et la

durée de séjour à l’hôpital

Concernant la durée de traitement d’un antibiotique : pour les infections banales, on compte

en général 7 à 10 jours de traitement. Toute fois, le traitement peut éventuellement être arrêté

quelques 72 h après la disparition des signes de sepsis.

II.5.2. Règles

Plusieurs études ont été réalisées pour les différentes règles d’utilisation d’antibiotiques.

Selon médecine pharmacie univ-fcomte.fr, ces règles sont :

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1. les indications qui justifient l’utilisation d’une antibiothérapie sont :

L’antibiothérapie est utilisée pour une étiologie bactérienne

v en cas de fièvre, l’antibiothérapie ne peut être considérée comme un argument

décisionnel suffisant,

v si le diagnostic n’est pas établi et aussi en cas de non gravité, on ne recourt pas à

l’antibiothérapie.

2. les conditions de choix :

Pour recourir à une antibiothérapie, on tiendra compte

v d’une infection documentaire (dont les informations sont disponibles) ;

v d’une infection non documentaire ;

Les règles d’utilisation d’un antibiotique sont basées sur plusieurs éléments, à savoir :

v la nature du germe en cause (impliqué) ;

v la nature du germe suggéré par localisation de l’infection ;

v le site de l’infection et

v l’âge du patient.

II.5.3 CRITERES DE CHOIX D’UNE ANTIBIOTHERAPIE

II.5.3.1. Caractéristiques d’un bon antibiotique

1. Une demi-vie suffisamment longue pour permettre de maintenir des taux sériques et

tissulaires élevés tout au long de l’intervention.

2. Une toxicité faible (le spectre le plus étroit possible).

3. Un moindre coût pour une efficacité comparable.

II.5.3.2 Critères de choix de l’antibiotique

v critères bactériologiques : en vue de la détermination de la nature de la bactérie en

cause par le diagnostic clinique et microbiologique ainsi que la détermination de

la sensibilité de la bactérie aux antibiotiques ;

v Critères pharmacologiques : ils tiennent compte de :

L’absorption, la distribution, la diffusion, la demi-vie, la transformation,

l’élimination,

v les critères toxicologiques,

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v les critères écologiques et

v les critères économiques.

II.5.4 COMBINAISON D’ANTIBIOTIQUES

II.5.4.1. Objectifs attendus des associations

Les objectifs poursuivis, c’est d’arriver à :

o réduire la toxicité de chacun des antibiotiques ;

o retarder ou empêcher l’apparition des résistances liées à la bactérie ou liées à

l’antibiotique ;

o traiter les infections à flore mixte à germe de nature et de sensibilité diverses ;

o élargir le spectre antibactérien dans les infections bactériennes d’allure grave et

o obtenir une synergie bactérienne (potentialité).

II.5.4.2. Règle de l’association synergique

Il est recommandé de prendre 2 antibiotiques et non trois ou quatre, mais il en existe des

exceptions :

o quatriple association antituberculeuse

o triple association pénicilline, chloramphénicol et sulfamides contre la

méningite.

Il faut donc associer 2 antibiotiques bactéricides, et non pas un bactéricide et un

bactériostatique ou encore 2 bactériostatiques entre eux.

II.6. ANTIBIOPROPHYLAXIE

II.6.1 Principes

Consiste à faire :

o analyse rétrospective des bactéries à l’origine de l’infection que l’on veut

prévenir ;

o l’analyse des effets secondaires possibles de l’antibiothérapie ;

o l’analyse du rapport cout/efficacité ;

o choix d’antibiotique en fonction de sa CMI et son spectre le plus étroit possible ;

o éviter l’utilisation abusive des antibiotiques, afin d’exclure les problèmes de

résistances bactériennes ;

o bien maîtriser les règles qui nous permettent de recourir à une antibiothérapie et

o renforcer les techniques d’hygiène, telles que :

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* l’utilisation des matériaux à l’usage unique ;

* les lavages des mains interactifs suivant le protocole bien établi et

* l’utilisation hydro alcoolique permettant une moindre dissémination de ces

germes.

CHAPITRE III : RESISTANCE BACTERIENNE AUX ANTIBIOTIQUES

III.1 Introduction (6)En France, depuis environ dix ans, la proportion des cocci à Gram positif responsables

d’infections nosocomiales n’a cessé de progresser au détriment des bactéries à Gram

négatif. Les cocci à Gram positif se caractérisent par la capacité d’évolution de leurs

phénotypes résistant aux antibiotiques, ainsi que par leur grande capacité d’acquisition de

nouveaux mécanismes de résistance que ce soit par l’intermédiaire de transfert de matériel

génétique au sein de même espèce bactérienne ou entre espèces différentes . Ainsi donc, la

résistance aux antibiotique est la capacité d’un microorganisme, la bactérie par exemple

de résister aux effets des antibiotiques.

Dans la nature, des bactéries peuvent disposer des mécanismes de résistance contre des

molécules auxquelles elles sont naturellement confrontées dans l’environnement. En

dehors de cela, le cas le plus fréquent est une adaptation qui naît de mutations génétiques

aléatoires ou qui fait suite à des échanges de germes de résistance entre des bactéries, soit

par transformation génétique soit par transduction.

III.2 MECANISMES DE RESISTANCE CHEZ LES STAPHYLOCOQUES

Staphylococcus aureus (SA) et les staphylocoques à coagulase (SNC) occupent une place

importante en pathologie nosocomiale(7).Ces microorganismes présentent très souvent une

résistance multiple aux antibiotiques à savoir :

• Résistance aux beta-lactamines : par production de betalactamases (résistance

extrinsèque), par modification des protéines de liaison à la pénicilline (PLp) ;

• Résistance aux aminosides : par une mutation chromosomique ;

• Résistance aux macrolides :

-par un mécanisme d’efflux ;

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-par une modification enzymatique de la drogue ;

-par une modification de la cible de l’antibiotique ;

• Résistance aux fluoroquinolones :

-par modification de la cible qui implique une mutation au niveau des gènes

chromosomique gyr A ou gyr B ;

-par altération des sous unités A ou B de la gyrase par introduction d’une mutation au

sein des gènes gyr A ou gyr B ;

-par efflux de la drogue grâce à une protéine transmembranaire.

Dans le cadre de ce travail, nous développerons les mécanismes de résistances aux

aminosides, macrolides et lincosamides et aux quinolones.

III.2.1 Resistance aux aminosides

Ces antibiotiques agissent en inhibant la synthèse d’ARN. Ils répartissent en 2 groupes

chimiquement distincts : le groupe de la stréptadine (comprennent la streptomycine) et le

groupe de 2 déxoxystreptamine (kanamycine, gentamicine, amikacine, netilmicine). Cette

classe d’antibiotique a naturellement une action bactéricide sur les staphylocoques. (8)

III2.1.1 Mécanisme enzymatique

Les enzymes inactivant les aminosides sont codées par des gènes plasmatiques ayant un fort

potentiel de dissémination. Les trois phénotypes engendrés sont :

• Phénotype K : résistance de haut niveau à la kanamycine et à l’amikacine due à une

phosphorylase (APH-3’) ;

• Phénotype KT : résistance de haut niveau à la kanamycine,l’ amikacine et à la

tobramycine, due à une adénylase (ANT-4) ;

• Phénotype KTG : résistance de haut niveau à la kanamycine, l’amikacine,

tobramycine, netilmicine et gentamicine, induit par la présence d’une enzyme bi-

fonctionnelle ayant des activités de phosphorylation et d’acétylation (APH-2 ‘’-AAC-

6’).

III.2.1.2 Mutation chromosomique

La résistance à la streptomycine est médiée par un mécanisme de mutation de la cible de

cet antibiotique. L’activité de la streptomycine n’est pas altérée par la présence des

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enzymes motivant les autres aminosides puisque cette molécule appartient à un groupe

chimiquement distinct.

Il y a en France, depuis 1995, la réapparition de clones de SARM (Staphylococcus aureus

résistant à la méticilline) sensible à la gentamycine. Cette population est devenue

aujourd’hui majoritaire(9). En 1999, à l’hôpital Broussais, 60% des SAMR étaient

sensibles à la gentamycine. Sur ces souches, l’association des glycopeptides et de

gentamicine et synergique in vitro.

III.2.2 Résistance aux macrolides

Les macrolides, lincosamides et streptogramines(MLS) inhibent la synthèse protéique en

stimulant la dissociation du ribosome et du complexe ARN de transfert peptide.

Cela entraîne une terminaison réversible de l’élongation protéique(10). Les macrolides et

les lincosamides (lincomycine et clindamycine) n’ont qu’une activité bactériostatique sur

les staphylocoques, alors que les streptogramines (pristinamycine, quinupristine,

dalfopristine) qui résultent de l’association de deux bactéricides. Trois mécanismes sont

impliqués à savoir :

III.2.2.1 Résistance par modification de la cible de l’antibiotique

Le mécanisme repose sur l’action d’une enzyme (méthylase) réalisant la méthylation

d’une adénine de la sous unité 23s de l’ARN ribosomique.Ces méthylases sont codées par

les gènes erm, dont il existe au moins 20 variantes(10). Le support des gènes erm peut être

chromosomique ou plasmidique.

III.2.2.2 Résistance par efflux

Trois gènes codant pour des systèmes d’efflux ont été décrits chez les cocci à gram positif.

Leur produit forme un transporteur protéique qui diminue l’accumulation de l’antibiotique

dans la cellule. Les gènes msrA et msrB sont responsables d’un phénotype de résistance de

type MS, c’est-à-dire d’une résistance inductible vis-à-vis des macrolides dont le noyau

comporte 14 et 15 carbones (C14 et C15) et au composé B des streptogramines, après

induction par l’érythromycine(11). Le gène mef entraîne un phénotype de résistance

nommé M, caractérisé par une résistance limitée aux macrolides en C14 et en C15(11).Il

est localisé sur des éléments chromosomiques transférables par conjugaison et n’a jamais

été retrouvé sur un plasmide(10).Les gènes vga,vgaB codent pour des protéines d’efflux du

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seul composé A des synergistines(10,11) Tous ces sont retrouvés chez différents espèces de

SCN et chez S.aureus.

III.2.2.3 Résistance par enzymes inactivatrices

Ces enzymes, qui modifient l’antibiotique lui-même peuvent appartenir à la classe des

hydrolases (gènes vgb et vgb B pour virginamycine facteur B hydrolase), des

acetyltransferases (gènes lin A et vat) ou des phosphotransferases (gènes mphC).

Le support de ces gènes est souvent plasmidique(10).

• phénotype M : il se définit par une résistance limitée aux macrolides dont le noyau

comporte C14 (érythromycine) ou C15 (azithromycine) et épargne les molécules

apparentées (lincosamides et streptogramines) .Il est dû à la présence du gène mef,

(10)

• phénotypes MLSB : il se définit par une résistance aux macrolides, lincosamides et

au composé B des synergistines. Ce phénotype peut être inductible ou constitutif.

Le phénotype inductible semble prédominant.

Chez les staphylocoques dorés sensibles à la méticilline, tandis que le phénotype

constitutif prédomine chez les SAMR (gène erm A prédominant). Le déterminant erm (est

d’avantage retrouvé chez les Staphylocoques à coagulase négative(SNC) sensible ou non

à la méticilline, de phénotype inductible ou constitutif, (11)

• résistance de type MSgB (macrolides et streptogramines B) : elle est inductible par

l’érythromycine et touche les macrolides en C14 ou en C15 et les streptogramines,

le gène responsable est msrA, (10)

• résistance aux associations synergiques (sgA +sgB) : toutes les souches résistantes

aux associations le sont au composé A(avec des CMIsgA ≥ 8 ug/ml) et à ses

dérivés(pristinamycineII, virginiamycine M ou dalfopristine), sans l’être

obligatoirement au composé sgB . La résistance à ce type de composé rapportée

chez les S.aureus et les SCN est habituellement liée à l’accumulation de différents

plasmides, en association avec des gènes de methylases. (11)

• la résistance aux lincosamides seule est médiée par le gène lin A, rencontrée chez

S. aureus et chez S.haemolyticus. L’incidence des staphylocoques résistants aux

seules lincosamides sans résistance aux macrolides ni aux streptogramines est, en

France, inférieure à 5%(11).Le phénotype LSA, de génotype et de mécanisme

inconnus, entraîne une résistance à la lincosamides et la streptogramines A.

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III.2.3 Résistance aux Quinolones

Les antibiotiques de la famille de quinolones agissent en inhibant la réplication du DNA

bactérien par blocage de la sous forme de DNA-gyrase, donc la croissance bactérienne.

Certaines quinolones (norfloxacine par ex.) inhibent la sous unité beta empêchant ainsi la

fixation d’ATP aboutissant impérativement à la mort. Trois mécanismes de résistance aux

quinolones sont envisageables :

1. La Modification de la cible qui implique une mutation au niveau des gènes

chromosomiques grl A ou grl B de la topo-isomérase IV ;

1. L’altération des sous unités A ou B de la gyrase par introduction d’une mutation au

sein des gènes gyrA ou gyrB.

2. L’efflux de la drogue grâce à une protéine transmembranaire codée par le gène norA,

chromosomique .Chez les bactéries à gram positif, la topo-isomérase de classe IV

constitue la cible primaire et une mutation de cette cible est nécessaire pour entrainer

l’apparition d’un premier niveau de résistance aux fluoroquinolones. (7)

La résistance aux fluoroquinolones est croisée entre les différentes molécules. Chez les

SAMR, le taux de résistance est supérieur à 90%.

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CHAPITRE IV : METHODES

Il s’agit d’une étude rétrospective basée sur l’analyse des antibiogrammes réalisés dans les

laboratoires de bactériologie de la ville de Kinshasa. Pour cela, nous avons collecté les

données des antibiogrammes réalisés de Janvier 2010 à Août 2011.

La méthodologie utilisée est la consultation des registres des antibiogrammes suivie de

l’analyse de différents résultats.

IV.1.Lieux d’étude :

Les données ont été collectées dans les laboratoires de bactériologies de Programme National

de lutte contre le Sida (PNLS) et des cliniques Ngaliema.

IV.2. Antibiotiques testés

Notre champ d’action a concerné spécifiquement les familles d’antibiotiques ci-dessous :

1. Les quinolones

2. Les macrolides et lincosamides

3. Les aminosides

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CHAPITRE V :. RESULTATS ET DISCUSSION

V.1 Présentation des résultats des antibiogrammes réalisés entre 2010-2011.

Les résultats des antibiogrammes réalisés sont résumés dans les tableaux ci-dessous :

Tableau 1 : Résultats des antibiogrammes réalisés au PNLS

Légende : S : sensible, R : résistant Le tableau 1 présente les résultats des antibiogrammes réalisés au PNLS. Deux principales espèces de Staphylocoques ont été isolées durant la période concernée par

notre enquête. Il s’agit de S.aureus et de S.epidermidis. L’analyse de ces résultats montre un

taux de résistance de 100 % de S.aureus vis-à-vis de l’acide nalidixique, et un taux de

résistance supérieur à 35 % pour l’érythromycine, la kanamycine, la ciprofloxacine et la

norfloxacine. La gentamycine était l’antibiotique le plus actif sur les différentes souches de

S.aureus.

Staphylococcus aureus Staphylococcus epidermidis Antibiotique

S R Nbre de cas testés

Taux de résistance

S R Nbre de cas testé

Taux de résistance

Ciprofloxacine 21 13 34 38 % 9 6 15 40 % Norfloxacine 12 7 19 36 % 5 5 10 50 % Ac nalidixique 0 4 4 100 % 0 1 1 100 % Kanamycine 13 8 21 38 % 5 4 9 44 % Gentamicine 18 4 22 18 % 6 2 8 25 % Erythromycine 9 8 17 47 % 3 3 6 50 % Clindamycine 16 6 22 27 % 6 5 11 45 %

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En ce qui concerne S.epidermidis, un taux de résistance supérieure à 45 % a été observé pour

tous la majorité des antibiotiques testés. La gentamycine était l’antibiotique le plus actif sur

toutes les souches de S.epidermidis testées.

Tableau 2 : Résultats des antibiogrammes réalisés aux Cliniques Ngaliema

Légende : S : sensible, R : résistant

Le tableau 2 présente les résultats des antibiogrammes réalisés entre 2010 et 2011 aux

Cliniques Ngaliema. Comme pour le cas ci-haut, S.aureus et S.épidemidis étaient les

principales espèces isolées. Les résultats de la sensibilité aux antibiotiques montrent que

l’amikacine, la gentamycine et l’ofloxacine étaient les antibiotiques les plus actifs sur les deux

germes. Un taux de résistance supérieur à 25 % et 50 % a été observé respectivement pour

la ciprofloxacine et l’érythromycine.

Tableau 3 : Résumé des antibiogrammes réalisés au PNLS et aux Cliniques Ngaliema

Légende : S : sensible, R : résistant

Le tableau 3 résume les résultats des antibiogrammes réalisés dans les laboratoires de

bactériologies des hôpitaux cités ci-haut. L’analyse de ces résultats montre que l’amikacine,

l’ofloxacine et la gentamycine étaient les antibiotiques les plus actifs sur S.aureus et

Staphylococcus aureus Staphylocoque epidermidis Antibiotique

S R Nbre de cas testé

Taux de résistance

S R Nbre de cas testé

Taux de résistance

Ciprofloxacine 23 9 32 28% 9 3 12 25 % Ofloxacine 15 3 18 16 % 3 1 4 25 % Ac nalidixique 0 1 1 100 % 1 1 2 50 % Amikacine 30 5 35 14 % 8 1 9 11 % Gentamicine 29 8 37 21 % 8 2 10 20 % Erythromycine 17 15 32 46 % 3 4 7 57 %

Staphylococcus aureus Staphylococcus epidermidis Antibiotique

S R Nbre de cas testés

Taux de résistance

S R Nbre de cas testé

Taux de résistance

Ciprofloxacine 44 22 66 33 % 18 9 27 33 % Norfloxacine 12 7 19 37 % 5 5 10 50 % Ac nalidixique 0 5 5 100 % 1 2 3 65 % Ofloxacine 15 3 18 17 % 3 1 4 25 % Kanamycine 13 8 21 38 % 5 4 9 44 % Gentamicine 47 12 59 20 % 14 4 18 22 % Amikamicine 30 5 35 14 % 8 1 9 11 % Erythromycine 26 23 49 47 % 6 7 13 54 % Clindamycine 16 6 22.. 27 % 6 5 11 45 %

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S.epidermidis. La kanamycine a présenté le taux de résistance le plus élevé de tous les

aminosides vis-à-vis de ces deux bactéries.

Toutes les 5 souches de S.aureus étaient résistantes à l’acide nalidixique (100 % R),

2 souches sur 3 de S.epidermidis étaient résistantes à la même molécule (65 % R).

Plus de 33 % de souches de S.aureus testées étaient résistantes à la norfloxacine et

ciprofloxacine. S’agissant de S.epidemidis, 33 et 50 % de souches étaient respectivement

résistants à ciprofloxacine et à la norfloxacine.

En ce qui concerne les macrolides, 47 et 27 % des souches de S.aureus et de S.epidemidis

étaient respectivement résistantes à l’érythromycine et à la clindamycine. Tandis que et 54 et

45 % de souches de S.épidemidis étaient respectivement résistantes aux mêmes antibiotiques.

Les taux de résistance plus élevés observé pour les quinolones et les macrolides pourraient

être liés à une consommation abusive par la population de ces antibiotiques.

En dépit du nombre relativement faible de dossiers analysés, nos résultats semblent être en

conformité avec ceux obtenus dans les autres pays d’Afrique (15).

Pour cela ces données réalisées dans les différents centres hospitaliers de la ville reflètent

donc la réalité.

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CONCLUSION

Notre travail, intitulé « épidémiologie de la résistance de staphylocoques aux

aminosides, aux quinolones, aux macrolides et aux lincosamides », nous

amène à la conclusion selon la quelle la résistance des staphylocoques aux

antibiotique est une réalité en République Démocratique du Congo. Les souches

étudiées se sont révélées résistantes à la majorité des antibiotiques testés. La

détermination de l’incidence réelle de la résistance des staphylocoques

nécessite la mise en place d’un réseau de surveillance national.

Nous n’avons pas la prétention d’épuiser cette matière immense. Ainsi donc, la

voie est ouverte aux chercheurs désireux de compléter notre travail.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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(4) http//w.w.w.bactériologie.net/général/antibiotique.html.

(5) Francois Pieri,SergeKirkiacharian.pharmacologique et therapeutique;491:382p

(6) Réseau microbiologie du CCLIN Paris-Nord et Groupe des microbiologistes d’Ille-de-

France,Bull.EpidémiolHebd 2000,18 :75-5.

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1997 ;3:36-96.

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(10) Roberts M,Sutcliffe J,courvalin P,Jensen LB,Road J,Seppala H. Nomenclature for

macrolide and lincosamide, streptogramin B resiostance determinants.Antimicrob Agents

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(11) Lina G,Ouaglia A,Reverdy ME,Leclercq R,vandenesch F,Etienne J. Distribution of

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(12) http//w.w.w.médecine-pharmacie univ-fcomte.fr.

(13) J.courtejoie,I Rostsart de Hertaing et B.Pierre,Notions de Pharmacologie,2éd.277.

(14) Elément de la pharmacodynamie et thérapeutique,A.Simonart VIeme édication,1958.

(15) Akoua Koffi C. et al. La méthicillino-résistance de Staphylococcus aureus isolés à Abidjan (1998-2001) : un nouveau problème hospitalier. Medecine et maladies infectieuses. 2004 ; 34 :132-136.

SOMMAIRE

DEDICACE…………………………………………………………….. ………….i

REMERCIEMENTS………………………………………………….……………ii

INTRODUCTION………………………………………………….... ……………..1

CHAPI :GENERALITES SUR LES STAPHYLOCOQ………………………. 2

I.1 INTRODUCTION……………………………………………………………….2.

I.2 HABITAT………………………………………………………………………..2

I.3 STRUCURE ANTIGENIQUE ET SUBSTANCE ELABOREES………………2

I.4 POUVOIR PATHOGENE NATUREL………………………………………….2

CHAP II : NOTIONS SUR LES ANTIBIOTIQUES…………………………. 4

II.1 INTRODUCTION……………………………………………………………….4

II.2.CLASSIFICATION………………………………………………………………4

II.3 TYPES D’ANTIBIOTIQUES…………………………………………………..5

II.4. PHARMACOLOGIE DES ANTIBIOTIQUES…………………………………5

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II.4.1.Indication…………………………………………………………….………..5

II.4.2.Formes…………………………………………………………………………6

II.4.3.Posologie………………………………………………………….…………..6

II.4.4 Les interactions médicamenteuses………………………………..…………..6

II.4.5. Contre indications…………………………………………………………….6

II.4.6. Effets indérirables…………………………………………………………….6

II.5 NOTION SUR ANTIBIOTHERAPIE………………………………………….7

II.5.1 Principe………………………………………………………………………..7

II.5.2 Règles………………………………………………………………………….7

II.5.3 Critères de choix d’une antibiothérapie ………………………….………….8

II.5.3.1. Caractéristiques d4un bon antibiotique …………………………………..8

II.5.3.2.Critères de choix d’un antibiotique………………………………………..8

II.5.4.Combinaison d’antibiotique…………………………………………………8

II.5.4.1 Objectifs attendus des associations………………………………………8

II.5.4.2 Règles de l’association synergique………………………… …………..9

II.6. ANTIBIOPROPHYLAXIE…………………………………………………..9

II.6.1.Principes………………………………………………………………..……9

CHAP III : RESISTANCE BACTERIENNE AUX ANTIBIOTIQUES………10

III.1. INTRODUCTION……………………………………………………………10

III.2. MECANISMES DE RESISTANCE CHEZ LES STAPHYLOCOQUES.....10

III.2.1 Resistance aux aminosides…………………………………………………11

III.2.2 Resistance aux macrolides………………………………………………….12

III.2.3 Resistance aux quinolones………………………………………………….13

CHAP IV.METHODES……………………………………………………………15

CHAPV. RESULTATS ET DISCUSSION………………………………………16

CONCLUSION ……………………………………………………………………19

REFERENCES Bibliographiques………………………………………………..20

SOMMAIRE………………………………………………………………………..21

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