Introduction entre les hormones chez l’homme · 11 2.2. Pourquoi la testostérone est-elle si...
Transcript of Introduction entre les hormones chez l’homme · 11 2.2. Pourquoi la testostérone est-elle si...
La testostérone – et ce que les hommes devraient savoir à son sujet
Afin que les meilleures années des
hommes soient réellement les meilleures
Introduction � 4
Comment se déroulent les interactions entre les hormones chez l’homme ? � 72.1.��Comment�la�testostérone��
est-elle�synthétisée�?��� 72.2.��Pourquoi�la�testostérone�est-elle��
si�importante�pour�l’homme�?�� 102.3.��Quelles�sont�les�fonctions�de�la�testostérone�?��122.4.��Comment�survient�un�déficit��
en�testostérone�?��� 14
Comment un déficit en testostérone se manifeste-t-il ? � 163.1.��Quand�débutent�les�troubles��
et�qui�en�est�atteint�?�� 163.2.��Quels�troubles�peut-on�observer�?�� 183.3.��Pourquoi�faudrait-il�que�les�hommes��
connaissent�leur�tour�de�taille�?�� 20
Quelles hormones devraient être substituées, et quand ? � 224.1.��Comment�le�médecin�confirme-t-il��
un�déficit�en�testostérone�?�� 224.2.��Quelles�sont�les�possibilités��
thérapeutiques�disponibles�?�� 24
Traitement par la testostérone – et plus ? � 265.1.��Comment�les�hommes�devraient-ils��
s’alimenter�?�� 265.2.��Qui�(ne)�se�repose�(pas),�(ne)�rouille�(pas)�?�� 275.3.��Que�peut�faire�l’homme��
pour�contenir�le�stress�?�� 285.4.��Quels�conseils�concrets�sont�faciles��
à�mettre�en�œuvre�?�� 29
Faites le test ! � 32
5
Introduction
La testostérone est considérée comme l’hormone masculine par excellence. Elle est responsable de la force et du développement musculaire, elle joue un rôle central dans la maturation sexuelle et initie aussi le désir sexuel. Mais que peut-on faire lorsque la production de testostérone diminue avec l’âge ?
Chronologiquement�parlant,�entre�l’homme�jeune�et�l’homme�âgé�se�trouve�l’«�homme�en�milieu�de�vie�»�(midlife).�Son�âge�est�compris�entre�40�et�65�ans.�C’est�à�cet�âge�que�surviennent�le�plus�souvent�les�premiers�signes�du�processus�de�vieillissement,�par�exemple�une�baisse�des�capacités�physiques,�mentales�et�sexuelles�et�une�augmentation�de�la�graisse�ab�-dominale.�Ces�processus�évoluent�plus�ou�moins�rapi-dement�et�sont�plus�ou�moins�marqués�chez�chaque�homme�selon�sa�constitution.
Pendant�longtemps,�ces�modifications�ont�été�con-sidérées�comme�étant�la�conséquence�de�l’âge�sans�que�cela�soit�remis�en�question.�De�nos�jours,�on�sait�toutefois�que�ces�troubles�peuvent�aussi�être�provoqués�par�des�modifications�de�l’équilibre�hormonal�et�que�d’autres�facteurs,�comme�la�surcharge�pondérale,�peuvent�les�favoriser.�Le�regard�porté�sur�l’homme�et�ses�troubles�a�désormais�changé.
Lorsque�les�hommes�perdent�leur�virilité,�que�ce�soit�d’un�point�de�vue�physique,�psychique�ou�sexuel,��une�diminution�du�taux�de�testostérone�pourrait�en�être�la�cause.�Un�tel�déficit�hormonal�ne�survient�pas�subitement,�mais�se�développe�lentement�et�ne�se�manifeste�souvent�par�différents�signes�qu’à�un�stade�avancé.
Cette�brochure�a�pour�but�de�vous�informer�de�manière�approfondie�sur�l’hormone�de�la�virilité,�à�savoir�la�testostérone,�et�de�vous�donner�une�vue�d’ensemble�des�symptômes,�des�causes�et�du�diagnostic�d’un�déficit�en�testostérone,�ainsi�que�des�options�théra-peutiques�disponibles.�Vous�y�trouverez�en�outre�un�test�simple�à�effectuer�vous-même�pour�une�première�estimation.
Toutefois,�ces�informations�ne�sauraient�en�aucun��cas�remplacer�une�consultation�médicale.�En�effet,��ce�n’est�qu’après�un�entretien�avec�votre�médecin�et�après�un�examen�de�laboratoire�qu’il�sera�possible�d’affirmer�clairement�si�vous�présentez�ou�non�un�déficit�en�testostérone.�Pour�toute�question�sur�la�testostérone�ou�d’autres�hormones�qui�sort�du�cadre�de�cette�brochure,�veuillez�vous�adresser�à�votre�médecin.
7
Comment se déroulent les interactions entre les hormones chez l’homme ?
2.1. Comment la testostérone est-elle synthétisée ?
Le système complexe des hormones est régulé par une structure supérieure, le diencéphale (hypo-thalamus) et l’hypophyse. L’hypothalamus envoie des signaux qui stimulent la libération de certaines hormones par l’hypophyse. Ces hormones agissent directement sur les cellules productrices de testos-térone dans le testicule.
La�synthèse�de�la�testostérone,�la�principale�hormone�masculine,�est�soumise�à�une�boucle�de�régulation.��Le�cerveau�contrôle�ainsi�la�production�de�la�testosté-rone�selon�le�même�principe�qu’un�thermostat�:��lorsqu’il�fait�froid,�le�thermostat�(=�le�diencéphale�(l’hypothalamus)�et�l’hypophyse)�met�le�chauffage�(=�les�testicules)�en�marche.�De�la�chaleur�est�produite�(=�stimulation�de�la�production�de�testostérone)�et�la�température�ambiante�augmente�(=�le�taux�de�testo-stérone�augmente�dans�le�sang).�Lorsque�la�température�souhaitée�est�atteinte�(=�présence�de�testostérone�en�quantité�suffisante�dans�l’organisme),�le�thermostat�s’arrête.�Dès�que�la�température�baisse,�le�thermostat�allume�à�nouveau�le�chauffage�(=�la�production�de�testostérone�est�à�nouveau�stimulée).
La�testostérone�est�produite�pour�95%�dans�les�testi-cules�et�pour�les�5%�restants�dans�les�surrénales.�Dans�le�sang,�l’hormone�est�en�grande�partie�liée�à�des�protéines�(l’albumine�et�la�globuline�se�liant�aux�hormones�sexuelles�=�SHBG)�et�est�biologiquement�non�active�sous�cette�forme.�La�proportion�de�testo-stérone�biologiquement�non�active�augmente�avec�l’âge.�D’une�part,�la�production�de�testostérone�diminue�de�
9
manière�générale�avec�l’âge�et,�d’autre�part,�il�y�a�de�plus�en�plus�d’hormone�sous�forme�liée�qui�ne�peut�pas�exercer�son�effet.
La�testostérone�biologiquement�active�est�transformée�pour�une�part�en�ce�qu’on�appelle�de�la�dihydro-testostérone�et�en�œstrogène�(estradiol).�La�dihydro-testostérone�joue�un�rôle�important�dans�le�dévelop-pement�et�le�maintien�des�fonctions�de�la�prostate�ainsi�que�dans�la�pilosité�corporelle.�La�transformation�en�estradiol,�l’hormone�féminine�la�plus�active,�a�essentiellement�lieu�dans�les�tissus�adipeux�de�l’ab-domen.�Plus�la�graisse�abdominale�est�abondante,��et�plus�la�quantité�de�testostérone�transformée�en�estradiol�sera�par�conséquent�importante,�celle-ci��ne�pouvant�pas�exercer�ses�effets�originaux.
Interactions entre les hormones sexuelles chez l’homme
diencéphale�(hypothalamus)
libération�de�signaux�centraux�de�régulation
hypophyse
synthèse�et�sécrétion�d’hormones
testicules
production�de�spermatozoïdes
libération�de�testostérone
estradiol
divers�effets�sur�le�corps�et�sur�le�psychisme
dihydrotestostérone�
11
2.2. Pourquoi la testostérone est-elle si importante pour l’homme ?
Ce sont les hormones, et en premier lieu la testos-térone, qui font réellement de l’homme un homme. Avant la naissance, celle-ci influence le développement vers le sexe masculin de l’enfant à venir, pendant la puberté, elle provoque la formation des caracté-ristiques typiques de l’homme adulte et par la suite, elle veille au maintien de l’aspect masculin.
Les�hommes�jeunes�chez�qui�la�testostérone�fait�défaut�pendant�la�puberté�se�caractérisent�par�exemple�par�l’absence�de�mue�de�la�voix,�par�l’absence�de�pilosité�faciale,�par�une�musculature�peu�développée,�et�par�un�pénis�et�des�testicules�sous-développés.�Ce�n’est�que�lorsque�de�la�testostérone�leur�est�administrée�qu’ils�se�développent�comme�les�autres�hommes�de�leur�âge.
Les�hommes�chez�qui�un�déficit�en�testostérone,�appelé�«�hypogonadisme�»�en�langage�médical,�survient��ultérieurement�pour�différentes�raisons,�présentent�des�signes�similaires.�Si�la�voix�grave�et�la�longueur�du�pénis�ne�changent�pas,�la�musculature�par�exemple�régresse,�la�proportion�de�tissu�adipeux�augmente�et�la�taille�des�testicules�diminue.
L’homme�a�non�seulement�besoin�de�testostérone�pour�la�formation�des�manifestations�typiques�de�la�virilité�telle�que�barbe,�pilosité�thoracique�et�organes�sexuels,�mais�aussi�pour�d’autres�fonctions�corporelles�centrales.�Ainsi,�la�formation�des�globules�sanguins�est�contrôlée�par�la�testostérone.�Cette�hormone��stimule�la�production�des�globules�rouges�qui�sont�responsables�du�transport�de�l’oxygène�dans�le�sang.�Elle�est�garante�de�l’élan�ainsi�que�des�performances�tant�physiques�que�mentales.
Le�système�nerveux�central�réagit�lui-aussi�à�la�testos-térone.�L’hormone�est�responsable�du�désir�sexuel�(libido),�de�la�joie�de�vivre,�de�la�spontanéité�et�d’un�bon�sens�de�l’orientation�dans�l’espace.�Par�ailleurs,�la�testostérone�maintient�la�structure�osseuse�en�état�et�entraîne�un�équilibre�sain�entre�formation�osseuse�et�destruction�osseuse.�Les�hommes�dont�le�taux�de�testostérone�est�trop�bas�présentent�une�diminution�de�la�densité�osseuse�et,�dans�le�pire�des�cas,�sont�susceptibles�de�développer�une�ostéoporose�(raréfac-tion�du�tissu�osseux).
13
2.3. Quelles sont les fonctions de la testostérone ?
La testostérone est une hormone qui agit lors de toutes les phases de la vie des hommes et dans pratiquement tous les organes du corps. Elle exerce aussi une influence positive sur l’humeur.
Organes sexuels :pénistesticulesprostatecanaux�déférents
Cerveau (système nerveux central) :
influence�positive�sur��l’humeur,�la�psyché,�les�performances�et�
le�sommeil
Peau et cheveux :croissance�de�la�barbepilosité�corporelle�masculine��au�niveau�du�thorax,�de��l’abdomen,�du�dos,�des�aisselles��et�de�la�région�pubiennestimulation�des�glandes�sébacées
Sang :formation�des�globules�rougesoxygénationélanperformances�physiques
Système reproducteur :
sensation�de�plaisir�sexuel�
(libido)�et�activité�sexuelle
capacité��d’érection
Squelette :formation�et��
destruction��osseuse
augmentation�de�la�densité�osseuse
Muscles :développement��
musculaire
15
2.4. Comment survient un déficit en testostérone ?
Un déficit en testostérone, appelé « hypogonadisme » en langage médical, peut avoir différentes causes. Certains hommes, peu nombreux, n’ont jamais produit eux-mêmes de testostérone depuis la naissance, pour différentes raisons, et d’autres connaissent une forte réduction de la production de testostérone au cours des années. Mais qu’est-ce qui est considéré comme « normal » et qu’est-ce qui est « pathologique » ?
S’il�est�indéniable�qu’un�traitement�de�substitution�hormonale�s’avère�utile�chez�les�hommes�présentant�un�déficit�confirmé�en�testostérone,�la�situation�est�loin�d’être�aussi�évidente�chez�les�autres�hommes.��De�manière�générale,�des�taux�de�testostérone��compris�entre�12�et�35�nanomoles�par�litre�(nmol/l)�sont�considérés�comme�normaux.�Des�taux�inférieurs�à�8�nmol/l�sont�considérés�comme�nécessitant�un�traitement�en�présence�de�symptômes�de�déficit�en�testostérone.
Mais�quels�sont�les�hommes�qui�connaissent�leurs�taux�hormonaux�?�C’est�pour�cette�raison�également�qu’il�est�important�de�ne�pas�tenir�compte�des�seuls�taux�hormonaux�mais�de�prendre�aussi�en�considé-ration�les�troubles�présents.�Seul�le�médecin�peut�déterminer�si�un�hypogonadisme�est�bien�la�cause�des�différents�troubles�dont�se�plaint�le�patient.
Les�médecins�distinguent�par�principe�différentes�formes�d’hypogonadisme�:�la�perturbation�de�la��production�hormonale�peut�être�due�à�un�trouble��du�fonctionnement�des�testicules�(=�hypogonadisme�primitif)�ou�bien�du�diencéphale�ou�de�l’hypophyse��(=�hypogonadisme�secondaire).�Les�oreillons,�avec�atteinte�testiculaire�pendant�l’enfance,�constituent�un�exemple�typique�d’hypogonadisme�primitif.�Un�hypogonadisme�secondaire�peut�entre�autres�être��dû�à�des�tumeurs�bénignes�de�l’hypophyse�ou�à�un�traumatisme�crânio-cérébral�sévère.�Dans�de�rares�cas,�les�troubles�fonctionnels�sont�congénitaux�et��dus�à�une�cause�génétique.
Etant�donné�qu’en�cas�de�déficit�en�testostérone�lié��à�l’âge,�la�libération�de�l’hormone�régulatrice�dans��le�cerveau�et�la�fonction�testiculaire�diminuent,�on�considère�qu’il�s’agit�d’une�troisième�forme�d’hypo-gonadisme.�L’hypogonadisme�lié�à�l’âge�est�le�plus�souvent�associé�à�d’autres�maladies�(par�exemple�sur-charge�pondérale,�diabète)�et�est�influencé�par�celles-ci.
17
Comment un déficit en testostérone se manifeste-t-il ?
3.1. Quand débutent les troubles et qui en est atteint ?
Les troubles n’apparaissent pas subitement et ils débutent plus ou moins tôt selon les hommes. La diminution des processus de croissance, de division cellulaire et du métabolisme qui influencent entre autres la fonction de la peau, des tissus, du squelette et du système vasculaire, le ressenti subjectif et l’équilibre hormonal, intervient également.
Contrairement�à�ce�qui�se�passe�chez�la�femme,�l’équilibre�hormonal�ne�se�modifie�pas�subitement�autour�de�la�cinquantaine�chez�l’homme,�les�variations�sont�insidieuses�et�leur�ampleur�est�plus�ou�moins�marquée�selon�les�individus.�Le�taux�de�testostérone�active�diminue�habituellement�d’environ�1%�par�an�à�partir�de�la�40e�année�de�vie.�On�sait�aujourd’hui�que��le�taux�moyen�de�testostérone�chez�un�homme�de�plus�de�70�ans�n’atteint�plus�que�les�deux�tiers�du�taux��d’un�homme�jeune.�Ce�faisant,�on�observe�de�grandes�variations�individuelles.
Jusqu’à�un�âge�avancé,�de�nombreux�hommes�sont�encore�en�bonne�forme�tant�mentale�que�physique��et�sont�encore�sexuellement�actifs.�Mais�d’autres�hommes�se�plaignent�à�un�âge�encore�jeune�de�troubles�prononcés.�Les�hommes�en�milieu�de�vie�(midlife),�entre�45�et�65�ans,�forment�un�groupe�important.��Ils�présentent�des�signes�plus�ou�moins�marqués�de�déficit�en�testostérone.
Etant�donné�que�les�symptômes�paraissent�peu��spécifiques�à�première�vue,�ils�ne�sont�bien�souvent�pas�attribués�à�un�possible�déficit�hormonal,�mais�au�stress�de�la�vie�professionnelle�ou�privée�ou�à�d’autres�maladies.�Par�ailleurs,�les�symptômes�ne�surviennent�pas�tous�chez�chaque�homme�concerné,�ni�avec�la�même�netteté.�Le�plus�souvent,�les�troubles�se�développent�de�manière�insidieuse.�Plus�les�troubles�apparaissent�précocement�et�plus�il�est�important�d’en�découvrir�les�causes.
19
diminution du désir sexuel (libido), baisse de la capacité d’érection
humeur dépressive ou dépression
diminution de la densité osseuse (ostéoporose)
fonte musculaire accentuée
augmentation du tour de taille (graisse abdominale)
peau sensible et sèche
diminution de la croissance de la barbe, de la pilosité axillaire et du reste du corps
apparition d’une anémie par diminution du nombre de globules rouges –> fatigue
bouffées de chaleur et/ou accès de sudation
difficultés de concentration
troubles du sommeil
baisse des activités intellectuelles et de la joie de vivre
douleurs musculaires et troubles articulaires
3.2. Quels troubles peut-on observer ?
Avec les années, les performances masculines peuvent diminuer. Différents symptômes, en apparence non spécifiques, peuvent survenir et affecter sensiblement le bien-être corporel, psychique ainsi que sexuel.
21
3.3. Pourquoi faudrait-il que les hommes connaissent leur tour de taille ?
Le tour de taille est un indicateur de la quantité de graisse présente dans la cavité abdominale. Des études ont montré que : plus le tour de taille d’un homme est important et plus bas sera en général son taux de testostérone. Les hommes dont le tour de taille est supérieur à 102 cm présentent une probabilité élevée d’avoir un taux de testostérone trop bas.
Un�gros�ventre�et�les�troubles�dus�à�un�déficit�en�testo-stérone�ne�correspondent�pas�à�l’image�de�l’homme�idéal.�Et�ce�n’est�de�loin�pas�tout�!�La�graisse�abdominale�est�une�«�usine�à�hormones�».�Elle�produit�des�sub-stances�provoquant�des�inflammations�au�niveau�des�vaisseaux�sanguins,�susceptibles�de�rétrécir�le�diamètre�de�ceux-ci.�Les�conséquences�potentielles�sont�l’hyper-tension�artérielle,�des�accidents�vasculaires�cérébraux�et�des�infarctus�du�myocarde.�En�outre,�ces�substances�affectent�le�métabolisme�des�graisses,�des�sucres�et�de�l’insuline.�Un�diabète�dit�de�l’âge�mûr�(diabète�sucré�de�type�II)�peut�se�développer.
Le�moyen�de�remédier�à�cette�situation�–�à�savoir�perdre�du�poids�–�n’est�souvent�pas�aussi�facile�que�cela�à�mettre�en�œuvre.�Dans�les�cellules�graisseuses,�l’hormone�de�la�satiété,�la�leptine,�est�produite�de�manière�incontrôlée.�Son�effet�en�tant�que�«�frein�à��la�prise�alimentaire�»�est�ainsi�réduit.�Il�en�résulte�une�prise�alimentaire�excessive,�car�la�sensation�de�satiété�n’apparaît�pas,�ce�qui�se�traduit�par�une�prise�de�poids�
supplémentaire.�L’homme�concerné�se�retrouve�pris�dans�un�cercle�vicieux.�Dans�un�tel�cas,�la�testostérone�peut�aider�à�rompre�le�cercle�vicieux�par�ses�interactions�positives�avec�le�métabolisme.�La�masse�maigre�peut��à�nouveau�augmenter�et�la�masse�grasse�diminuer�–�y�compris�la�graisse�abdominale.�Les�hommes�concernés�se�sentent�à�nouveau�plus�actifs.
23
Quelles hormones devraient être substituées, et quand ?
4.1. Comment le médecin confirme-t-il un déficit en testostérone ?
Les approches thérapeutiques possibles sont aussi variées que le sont les troubles et leurs causes. Un entretien approfondi avec le médecin et la déter-mination du taux sanguin de testostérone sont indispensables pour tout traitement, car ce n’est que si un déficit en testostérone est réellement présent qu’il doit être traité.
Ce�n’est�un�secret�pour�personne,�les�hommes�n’aiment�pas�consulter�un�médecin.�Consulter�un�médecin�est�la�dernière�chose�à�laquelle�de�nombreux�hommes�pensent�lorsqu’ils�présentent�une�symptomatologie�diffuse,�tout�d’abord�difficile�à�cerner,�comme�celle�d’un�déficit�en�testostérone.�Des�troubles�peu�marqués�peuvent�être�abordés�dans�le�cadre�du�bilan�de�santé�normal.�Toutefois,�lorsque�les�symptômes�sont�plus�intenses�et�qu’ils�persistent�un�certain�temps,�il�est�recommandé�de�prendre�rendez-vous�avec�le�médecin�pour�en�discuter�plus�à�fond.�Il�pourra�déterminer�si�un�déficit�en�testo-stérone�est�effectivement�présent�ou�si�une�autre�cause�peut�être�incriminée.�Le�médecin�pourra�proposer�un�traitement�approprié�le�cas�échéant.
Pour�une�première�estimation,�le�médecin�posera�des�questions�sur�le�bien-être�corporel,�psychique�et�sexuel.�A�cet�effet,�il�abordera�les�troubles�éventuellement�présents,�les�maladies�existantes,�le�mode�de�vie,�les�médicaments�pris,�le�désir�sexuel�et�les�troubles�de�l’érection.�L’entretien�pourra�aussi�porter�sur�un�désir�d’enfant�non�réalisé.�Il�est�très�important�que�l’entretien�soit�ouvert�et�se�déroule�dans�un�climat�de�confiance,�car�les�informations�recueillies�aideront�à�poser�le��diagnostic�correct.
L’entretien�est�suivi�par�un�examen�clinique.�Le�médecin�vérifiera�entre�autres�la�tension�artérielle,�la�fonction�cardiaque�et�pulmonaire�et�fera�doser�les�taux�sanguins�de�lipides�et�de�glucose�ainsi�que�celui�de�la�testo-stérone.�Ce�dernier�dosage�aura�habituellement�lieu��le�matin,�entre�7�et�11�heures,�car�c’est�à�ce�moment�que�le�taux�de�l’hormone�masculine�est�le�plus�élevé.�Le�médecin�vérifiera�ainsi�si�des�signes�de�déficit�en�testostérone�et/ou�d’autres�maladies�sont�présents.�Selon�les�circonstances,�le�médecin�réalisera�également�une�échographie�des�testicules�et�de�la�prostate�afin�d’exclure�des�affections�qui�contre-indiquent�un�traite-ment�par�la�testostérone.
25
4.2. Quelles sont les possibilités thérapeutiques disponibles ?
Lorsqu’un déficit en testostérone est démontré, celui-ci devrait être traité. Au cours du dialogue avec le patient, le médecin pourra décider, parmi les différentes préparations de testostérone, laquelle convient le mieux à chaque homme.
Un�traitement�de�substitution�par�la�testostérone�n’est�indiqué�que�lorsque�le�déficit�en�testostérone�a�été�confirmé�tant�cliniquement�que�par�le�laboratoire�à�au�moins�deux�occasions�différentes.�L’objectif�du�traite-ment�est�d’atteindre�un�taux�de�testostérone�normal�qui�permettrait�de�supprimer�les�symptômes�du�déficit�et�d’éviter�la�survenue�de�ses�complications�tardives�telles�que,�par�exemple,�l’ostéoporose.�Etant�donné�que�le�taux�de�testostérone,�de�même�que�les�besoins,�varient�d’une�phase�de�la�vie�à�une�autre�et�d’un�homme�à�l’autre,�le�traitement�doit�être�adapté�indivi-duellement.
Différentes�préparations�à�prescription�médicale��obligatoire�sont�désormais�disponibles�sous�forme�de�gels,�de�solutions�à�appliquer�sur�la�peau,�de�capsules�ou�d’injections.�Cette�large�gamme�permet�à�la�plupart�des�hommes�de�choisir�un�produit�efficace�et�bien�toléré.�Il�convient�de�rappeler�que�l’utilisation�ne�peut�se�faire�que�sur�prescription�médicale�et�sous�contrôle�régulier�des�paramètres�sanguins�et�de�l’état�de�santé.
Dans�certains�cas,�par�exemple�en�présence�de�certaines�autres�maladies�préexistantes,�le�traitement�par�la�testostérone�ne�peut�pas�être�réalisé.�C’est�ce�qu’on�appelle�des�contre-indications.�En�font�par�exemple�partie�un�cancer�actif�de�la�prostate�ou�de�la�glande�mammaire�chez�l’homme�dont�la�croissance�pourrait�être�stimulée�par�l’hormone�sexuelle�masculine,�des�tumeurs�du�foie�ou�encore�une�hypersensibilité�à�la�testostérone�ou�à�l’un�des�autres�composants�du�médicament.�Dans�ce�cas,�le�médecin�envisagera�d’autres�options�thérapeutiques.
27
Traitement par la testostérone – et plus ?
5.1. Comment les hommes devraient-ils s’alimenter ?
Les hormones masculines jouent un rôle essentiel dans le maintien de la joie de vivre et des perfor-mances. Une alimentation équilibrée contribue à préserver la bonne santé des hommes. Or il est démontré que les hommes en bonne santé présen-tent des taux de testostérone plus élevés.
Une�alimentation�variée�assure�un�apport�approprié�en�vitamines�et�en�nutriments�et�prévient�la�survenue�de�maladies.�Ce�faisant,�plaisir�et�alimentation�saine�ne�sont�pas�incompatibles.�Il�n’est�pas�nécessaire�de�se�priver�de�tous�ses�plats�préférés.�En�effet,�savourer�son�repas�est�dans�tous�les�cas�profitable,�car�la�sensa�tion�de�satiété�n’apparaît�qu’après�20�minutes.
La�cuisine�méditerranéenne�représente�un�modèle�savoureux�de�régime�quotidien.�Une�grande�variété�de�fruits,�de�légumes�et�de�salades�en�constitue�la�composante�principale.�Viennent�s’y�ajouter�des��aliments�riches�en�fibres�tels�que�pain,�pâtes,�riz�et�pommes�de�terre.�Les�produits�laitiers�comme�les�yaourts�de�même�que�le�fromage�en�font�aussi�partie,�ainsi�que,�occasionnellement,�le�poisson,�la�volaille�et�la�viande.�Un�verre�de�vin�rouge�est�autorisé�chaque�jour.�L’huile�d’olive�est�ce�qui�convient�le�mieux�pour�la�cuisine�de�même�que�pour�l’assaisonnement�des�salades.�Elle�est�riche�en�acides�gras�mono-insaturés�et�permet�de�réduire�le�taux�de�cholestérol.
5.2. Qui (ne) se repose (pas), (ne) rouille (pas) ?
Les salles de sport connaissent bien la chanson : si les femmes se bousculent à la porte des cours d’activités physiques, les hommes d’âge moyen préfèrent garder leurs distances. Il est démontré que les hommes en bonne forme physique présentent des taux de testo-stérone plus élevés.
Près�de�80%�des�hommes�de�40�à�60�ans�pratiquent�trop�peu,�voire�aucune�activité�sportive.�Il�n’est�pas�rare�que�la�journée�de�travail�se�passe�en�position�assise,�au�bureau�et/ou�en�voiture.�Le�résultat�est��souvent�un�stress�non�maîtrisé,�des�douleurs�dorsales�et/ou�des�maux�de�tête�ainsi�qu’un�déséquilibre��psychique.
Une�activité�physique�régulière�stimule�la�circulation�sanguine�ainsi�que�l’oxygénation�du�corps�et�augmente�les�performances.�En�outre,�le�système�immunitaire�est�aussi�stimulé�et,�en�fin�de�compte,�le�taux�de�testo-stérone�en�profite�aussi!�Selon�des�résultats�scientifiques,�la�pratique�régulière�d’un�sport�d’endu�rance,�comme�le�nordic�walking,�est�particulièrement�bénéfique.
La�durée�d’activité�physique�devrait�être�d’au�moins�20�à�30�minutes�par�jour�mais�sans�effort�excessif��ni�surmenage.�Chaque�type�d’entraînement�doit�par�conséquent�prendre�en�compte�la�constitution�physique�individuelle.�Tout�homme�qui�pratique�pour�la�première�fois�une�activité�physique,�ou�qui�s’y�remet�après�une�longue�durée�d’inactivité,�devrait�d’abord�consulter�un�médecin�et�s’entraîner�sous�la�conduite�d’une�per-sonne�qualifiée.
29
5.3. Que peut faire l’homme pour contenir le stress ?
La société moderne soumet beaucoup d’hommes à une obligation permanente de performances tant professionnelles que privées. Il n’est pas rare que le stress fasse partie du quotidien. Au vu de ce haut niveau d’exigences, il est important d’agir consciemment contre les facteurs potentiels de stress dans la vie quotidienne.
La�«�gestion�du�stress�»�est�le�concept�actuel�pour�apprendre�à�évacuer�le�stress�dans�la�vie�quotidienne�professionnelle�et�privée�et�à�éviter�le�stress�permanent.�Pour�ce�faire,�il�est�permis�lors�de�périodes�critiques�d’annuler�des�rendez-vous�privés�ainsi�que�de�faire�savoir�à�son�supérieur�hiérarchique�que�la�quantité�de�travail�dépasse�les�capacités�à�y�faire�face.�Les�supérieurs�de�même�que�les�bons�amis�devraient�savoir�l’accepter.
Des�pauses�et�des�périodes�de�repos�régulières,�par�exemple�écouter�de�la�musique�ou�lire,�sont�efficaces�contre�le�stress.�De�même,�un�entraînement�d’endurance,�comme�le�nordic�walking,�les�promenades�à�l’air�libre,�le�training�autogène�ou�le�yoga�aident�à�se�détendre�et�à�retrouver�son�équilibre�psychique.
5.4. Quels conseils concrets sont faciles à mettre en œuvre ?
Trouver le bon traitement est l’une des voies, intégrer des changements dans la vie en est une autre. A cet égard, même de petites mesures peuvent produire un grand effet. Suivez les conseils suivants – regardez, ce n’est pas si compliqué !
•�Buvez�un�à�deux�litres�d’eau�par�jour.•��Mangez�de�façon�équilibrée,�avec�beaucoup�de��
légumes,�de�fruits�et�d’aliments�riches�en�fibres�–�idéalement�selon�le�modèle�de�la�cuisine�méditer-ranéenne.
•��Consommez�autant�que�possible�peu�d’alcool,��un�verre�de�vin�rouge�par�jour�est�autorisé.
•�Cessez�de�fumer.•�Intégrez�des�phases�de�repos�dans�votre�quotidien.•��Essayez�d’éviter�le�stress�permanent�et�planifiez��
en�toute�connaissance�de�cause�des�«�pauses�pour��respirer�»�dans�votre�agenda.
•��Faites�régulièrement�de�l’exercice�une�demi-heure��à�l’air�libre.
•��Evitez�de�prendre�l’ascenseur,�montez�et�descendez�plutôt�les�escaliers.
•��Pour�vos�trajets�courts,�allez�à�pied�et�laissez�votre��voiture.
31
Augmentation de la qualité de vie grâce à un mode de vie sain
s’alimenter de façon équilibrée
intégrer des phases de repos dans le quotidien
faire régulièrement
de l’exercice à l’air libre
arrêter de fumer
éviter le stress
boire beaucoup d’eau
consommer aussi peu d’alcool que possible
33
Faites le test !6
Le questionnaire comprend une liste de différents symptômes et troubles pouvant suggérer un déficit en testostérone. Mais seul l’examen médical peut en apporter la certitude.
Pour�beaucoup�d’hommes,�il�est�difficile�de�décrire�correctement�et�complètement�les�symptômes�et�les�troubles.�C’est�la�raison�pour�laquelle�un�questionnaire�a�été�développé�afin�de�documenter�les�troubles�liés��à�l’âge�qui,�en�plus�d’autres�causes,�pourraient�aussi�être�dus�à�de�faibles�taux�de�testostérone.
Répondez�aux�questions�suivantes�en�évaluant�vous-�même�les�symptômes�et�les�troubles�mentionnés.�Vous�pouvez�répartir�les�troubles�à�l’aide�de�l’échelle�d’évaluation:�absence�de�troubles�ou�troubles�légers,�modérés�ou�intenses.�Le�questionnaire�rempli�sert�à�préparer�l’entretien�avec�votre�médecin,�mais�ne�saurait�en�aucun�cas�remplacer�cet�entretien�ou�un�diagnostic�minutieusement�posé.
Le�médecin�discutera�de�vos�réponses�avec�vous.�Celles-ci�l’aident�à�poser�le�diagnostic�correct�et��à�contrôler,�par�la�suite,�l’évolution�des�troubles.
35
Troubles potentiellement liés à un déficit en testostérone chez l’hommeParmi les troubles suivants, lesquels présentez-vous actuellement ? Et quelle est leur intensité ? très aucun légers modérés sévères sévères Troubles 1 2 3 4 5 = Points
1. dégradation du sentiment général de bien-être (état�de�santé,�ressenti�subjectif�de�sa�santé)
2. troubles articulaires et musculaires (douleurs�lombaires,�articulaires,�des�membres,�du�dos)
3. forte sudation (accès�de�sudation�inattendus/subits,�bouffées�de�chaleur�indépendantes��des�efforts)
4. troubles du sommeil (difficultés�d’endormissement,�sommeil�interrompu,�réveil�précoce��ou�en�se�sentant�fatigué,�sommeil�de�mauvaise�qualité,�insomnies)
5. augmentation des besoins en sommeil, fatigue fréquente
6. irritabilité (agressivité,�emportement�rapide�pour�des�broutilles,�mécontentement)
7. nervosité (tension�interne,�agitation�interne,�incapacité�à�rester�tranquillement�assis)
8. anxiété (panique)
9. épuisement physique/baisse d’énergie (diminution�généralisée�des�performances,�diminution�de�l’activité,�manque��d’envie�d’entreprendre�;�sensation�de�ne�pas�faire�ou�de�ne�pas�arriver�à�faire��autant�de�choses�;�nécessité�de�se�forcer�à�entreprendre�quelque�chose)
10. diminution de la force musculaire (sensation�de�faiblesse)
11. humeur dépressive (découragement,�tristesse,�tendance�à�pleurnicher,�manque�d’entrain,��fluctuations�de�l’humeur,�sensation�que�rien�n’a�de�sens)
12. impression que le point culminant de la vie a été dépassé
13. se sentir découragé, sentir qu’un point mort a été atteint
14. diminution de la croissance de la barbe
15. baisse de la puissance sexuelle
16. diminution du nombre d’érections matinales
17. diminution de la libido (peu�de�plaisir�lors�du�sexe,�peu�d’intérêt�pour�des�rapports�sexuels)
Evaluation Nombre total de points : 17–26� 27–36� 37–49� >50 Intensité�des�troubles�:� aucun� légers�� modérés�� sévères
sto.ch L.CH.PM.01.2015.0224-DE/FR/ IT