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Pr L Frimat-Service de Néphrologie([email protected])
Insuffisance rénale chronique,Cancer,
Médicaments…
et vice versa
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Cancer
MRC & IRC
ToxinesChimiothérapieRadiothérapieNéphrectomie
MRCParanéoplasique
(GNC, hémopathie)
?Dialyse Transplantation
Stengel B. J Nephrol 2010
Cancer
MRC & IRC
Toxines Dialyse Transplantation
Stengel B. J Nephrol 2010
1.
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Maladie rénale chronique
Exposition à un toxique
Mode de vie
Facteurgénétique
ImmunomodulateurToxique spécifique
« Urémie chronique »Suppléance
Cancer
Définition
� Epidémiologie des cancers= caractéristiques de distribution
des cancers chez l’homme
� Manifestations de la maladiedans une population,
une classe d’âge, un groupe ethnique
≠≠≠≠un sujet isolé
avec ses propres facteurs de risque
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Population étudiée
� Séries multicentriques/ registres hospitaliers
≠≠≠≠� Registres nationaux ou régionaux
Séries multicentriques
Réserves importantescar
biais de sélection +++
Relation de cause à effet
MRC IRCT traitée Cancer
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Séries multicentriques
Association IRCT traitée par dialyse et cancer du rein
Nombreuses publications concordantes= reproducibilité
Ancienneté de l’insuffisance rénale chronique = relation effet-dose
Dans les suites d’une multikystose= séquentialité
5% des candidats à la greffe rénale= puisssance de l’association
Fréquence des tumeurs papillaires= logique physiopathologique
Avantages�Exhaustivité�Fiabilité
�Faible taux de perdus de vue�Puissance statistique élevée
Inconvénients�Biais d’avance au diagnostic
� Sous déclaration des évènements�Précision limitée
Registres régionauxRegistres nationaux
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SIR [IC 95%] = Ratio d’incidence standardisé
Nombre de cas observés
Nombre de cas attendusselon les taux d’incidence par sexe et classe d’âge
dans la population de référence
GNC : ↑↑↑↑ significative du risque de lymphome ou d’hémopathie ( ×××× 6 à 8 )
�1 an, 1-5 ans, > 5 ans�GN extramembraneuse, endocapillaire
et membranoproliférative
Danemark (Birkeland Kidney Int 2003)
�Registre des biopsies rénales (1985)� Registre des cancers (1943)
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Maisonneuve (Institut européen du cancer,Milan) Lancet1999
�> 830 000 dialysés incidents
�USA, Europe, Australie / NZ (1980 – 1994)
�Exclusion des patients ayant un cancer (4 %)
�> 2 millions personnes-années
�> 25 000 cancers (cancer cutané excepté)
� Australie / NZSIR 1,8 (IC 95% : 1,7 – 2)
� USASIR 1,2 (IC 95% : 1,2 – 1,2)
� EuropeSIR 1,1 (IC 95% : 1,0 – 1,1)
Par comparaison avec la population générale respective
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� Cancer du rein : 3,6 ( IC 95% : 3,4 – 3,7)
� Cancer de la vessie : 1,5 ( IC 95% : 1,4 – 1,5)
� Cancer de la thyroïde� Cancer viro-induit : foie…
Maisonneuve JASN 2003
� Cancer du rein
→→→→ Ancienneté
Maladie rénale →→→→ IRC →→→→ Multikystose →→→→ Cancer du rein
� Exception : polykystose
� Cancer de la vessie
→→→→ Exposition aux toxiques
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HOMMES
Tout site
IRCTT1,14 [0,83-1,52]
Transplantation1,61 [1,16-2,19]
Birkeland Lancet2000
FEMMES
Tout site
IRCTT 1,19 [0,81-1,68]
Transplantation2,2 [1,65-2,88]
HOMMES
Tout site2,2 [1,4 - 3,4]
Reins propres19,7 [7,2 - 43]
Prostate3,7 [1,02 – 9,6]
TransplantationFrance NDT soumis
FEMMES
Tout site2,5 [1,2 - 4,6]
Col utérin42,1 [15,4 - 91]
LMNH20,5 [2,5 – 74]
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Registre REIN -Rapport 2002 - http://www.agence-biomedecine.fr/
� Augmentation du risque de cancer chez les jeunesMoins de 35 ans : ×××× 865 ans et plus : ×××× 1,1
Mortalité CV versus non-CV(123 407 dialysés européens 1994 – 2007)
CV 39,1% ; Infection 14,6% ; Cancer 7,8% ; Cachexie 4,7%
De Jager DJ. JAMA 2009
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� Moins de 35 ans
�Cancer du rein et de la vessie
� Lymphome, hémopathie
�Cancer viro-induit
� Thyroïde
Conclusion
Insuffisance rénale
Insuffisance rénale
CancerCancer
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Tenon 1998 - 2003
� 1127 IRA
� 28 (2,5%) IRA après cancer• 5 obstructives• 11 NTA (sepsis, iode)• 3 SHU post-chimio• 4 tubulopathie (cisplatine)
� Évolution• décès 1• dialyse définitive 3• IRC 3
Besançon2%
Prévention de l’insuffisance rénale aiguë
1. Ne rien prescrire avant évaluation de la fonction rénale
2. Diagnostiquer et traiter tout état de déshydratation
Se rappeler que la sensibilité aux diurétiques augmente avec l’âge.
Quelque soit l’âge, les IEC ne sont pas contre indiqués en l’absence de déshydratation.
3. Éviter les explorations radiologiques « inutiles »
4. Ne pas prescrire d’antibiotiques néphrotoxiques
5. Se rappeler que les AINS ne guérissent pas l’arthrose…
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La survie des cancers s’améliore régulièrement…
� Exemple
Adénocarcinome mammaire avec métastases osseuses
Femme de 35 à 85 ansMédiane de survie : 3 ans ½
> 10 ans : 15 %
EPIRAN Epidémiologie de l’insuffisance rénale dans l’agglomération de Nancy (Pr M Kessler)
� taux de prévalence brute de l’IRC 3300 cas par millions d’habitants
� Majoritairement âgés de plus de 75 ans.27 % sont diabétiques et 60 % hypertendus.
� PrescripteurMG 37 %, spécialiste non néphrologue 61 %,
néphrologue 2 %
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> 90 39 %60 – 90 48 %30 – 60 11 %< 30 0,4 %
¾ des prescriptions justifie une adaptation thérapeutique.
Étude IRMA (V Launay-Vacher)
0
500
1000
1500
2000
2500
< 50 50-59 60-69 70-79 80-84 >85
TotalHommesFemmes
L’insuffisance rénale aiguë est traditionnellement définie par son caractère
brutal et son potentiel de réversibilité.Mais…
Incidence d’IRA (pmh) dans le département de la Marne en 2000
âge (années)
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La survie des cancers s’améliore régulièrement
� Conséquence
Plus de médicament,Plus longtemps.
Anticancéreux etTraitement adjuvant
� L’insuffisance rénale aiguë semble exceptionnelle.
� Mais…
� Le zolédronate a été responsable d’une toxicité tubulaire :• dose dépendante• liée à la vitesse de la perfusion• liée au nombre total d’injections• avec insuffisance rénale chronique séquellaire.
� Hypothèse
Une exposition répétée et brutale à un biphosphonatepourrait occasionner une nécrose tubulaire
dont le potentiel de régénérationdiminuerait au fur et à mesure
des nouvelles injections entraînantune destruction néphronique définitive.
Biphosphonates et rein
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Prévention de toute néphrotoxicité
Recommandation
DialyseDialyse
Cancer
MRC & IRC
ToxinesChimiothérapieRadiothérapieNéphrectomie
Stengel B. J Nephrol 2010
2.
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En 2005, femme de 68 ans, 54kg ; 1m62 ; IMC 20 kg/m² ; SC 1,54m²
2001 : Cockcroft 101 ml/min (Créatininémie 4,8 mg/l)2003 : Hypertension artérielle2005 : Cockcroft 48 ml/min (Créatininémie 9,5 mg/l)
Clairance EDTA marqué au 51Cr : 74 ml/min/1,73 m²
Clairance mesurée sur les urines des 24 h : 49 ml/mnProtéinurie, hématurie : absentesÉchographie : grand axe 10 cm
MDRD : 59 ml/min/1,73m²
1997 : Mastectomie droite pour cancer2000 : Chimiothérapie pour récidive
Zimmer-Rapuch S. Bulletin du cancer 2012
ICAR
Chimiothérapie
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Zimmer-Rapuch S. Bulletin du cancer 2012
ICAR
Chimiothérapie
Zimmer-Rapuch S. Bulletin du cancer 2012
ICAR
Chimiothérapie
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• Fuite urinaire de magnésium, protéinurie tubulaire
• Insuffisance rénale aiguë– dose dépendante– liée à la vitesse de la perfusion– liée à la dose cumulée (nombre total d’injections)– avec insuffisance rénale chronique séquellaire.
– < 850 mg →→→→ DFG – 10%– > 850 mg →→→→ DFG – 40%
• Toxicité tubulaire directe (gouttelettes hyalines) + réaction inflammatoire avec nécrose, glomérules et Vx normaux
• Fibrose interstitielle rapide
Cisplatine et rein
Déshydratation+
Anticancéreux+
AINS en auto-médication=
Nécrose tubulaire aiguë
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Prescrire chez l’insuffisant rénal
Évaluer la fonction rénale
Arrêter les autres toxiques
Adapter selon les taux sériques
Vérifier la fonction hépatique
Réduire la dose d’entretien
Définir la dose de charge
Eremina V et al. NEJM 2008
Conséquences endothéliales de l’inhibition du VEGF
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Janus N. Bulletin du cancer 2012
Gestion des chimiothérapies chez le patient hémodialysé
ICAR
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Pharmacodynamie, chronothérapie=> la toxicité varie en fonction de la période de la journée
Mormont SC. Cancer 2003
Pharmacodynamie, chronothérapie
Hrushesky W. Science 1985Lévi F. J Clin Oncol 1990
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Werner C. JACC 2008
Interaction effet du médicament & environnement
Tolérance rénale à l’irradiation (1995)
Wong Hee Kam S. Cancer/Radiothérapie 2010
Radiothérapie
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Wong Hee Kam S. Cancer/Radiothérapie 2010
Tolérance rénale à l’irradiation
Grewal GS, Blake GM. Nuclear Medicine Communications 2005;26:61-65
Fonction rénale par mesure isotopiquechez des donneurs vivant de rein
Néphrectomie
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�� Fonction rénaleFonction rénale
� DFG (isotopique) pré-op = 108,4 ± 21,3
� DFG (isotopique) 4 mois = 78,8 ± 17,7
Baisse
de 26 %
•• HTA traitéeHTA traitée•16 % de patients traités à 1 an (3 HTA de novo)• monothérapie : 75%• bithérapie : 17,5%• trithérapie : 7,5%
Place du néphrologue
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Launay-Vacher V. Cancer 2007
Prevalence of chronic kidney disease in cancer patients
> 90 39 %60 – 90 48 %30 – 60 11 %< 30 0,4 %
¾ des prescriptions justifie une adaptation thérapeutique.
Poole SG. Ann Oncol 2002
La question des formules d’estimation
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CISPLATINE :Le cisplatine est très majoritairement éliminé par voie rénale (90 %) (1). Il est donc théoriquement nécessaire d'adapter la
posologie chez le patient insuffisant rénal. La posologie usuelle chez le patient ayant une fonction rénale normale est de 50 à 100 mg/m² en administration IV toutes les 3 à 6 semaines soit en perfusion unique, soit en administration fractionnée de 10 à 24 mg/m²/jour sur 5 jours.
Chez le patient ayant une insuffisance rénale définie par une clairance de la créatinine inférieure à 15 ml/mn et chez le patient hémodialysé, il convient de diminuer les doses initiales de 50 % par rapport aux posologies usuelles, ce qui correspond en pratique à administrer 25 à 50 mg/m² toutes les 3 à 6 semaines en une seule injection (2-6). Cette posologie pourra être ajustée par la suite en fonction de la tolérance et de l'efficacité cliniques.
Le cisplatine est lié aux protéines plasmatiques de façon irréversible (taux de liaison supérieur à 90 %) (1). Le cisplatine libre est quant à lui fortement dialysable. Par conséquent, l'élimination dans le dialysat de la forme libre ne sera pas compensée par un relargageà partir de la fraction liée et le traitement perdra en efficacité (la forme liée étant dépourvue d'activité cytotoxique). C'est pourquoi il est recommandéd'administrer le cisplatine un jour sans dialyse ou bien après la séance, les jours d'hémodialyse (6,7).
Ainsi,chez votre patient, nous vous proposons de débuter le traitement à une posologie réduite de 50 % soit 25 à 50 mg/m² toutes les 3 à 6 semaines en une seule injection . Cette posologie pourra être ajustée lors des cures suivantes en fonction de la tolérance et de l'efficacitécliniques, ainsi que des taux résiduels de platine libre.
Les effets indésirables liés à un surdosage en cisplatine se manifestent essentiellement par une toxicité médullaire (maximale entre J14 et J21), auditive, neurologique (neuropathie périphérique) et rénale. Cette dernière n'est plus un problème chez votre patient hémodialysé.Références Cisplatine :(1) Prestayko AW et al. Cisplatin (cisdiamminedichloroplatinum II). Cancer Treatment Reviews 1979; 6: 17-39.(2) Tanabe N, Goto M, Morita H et al. Pharmacokinetics of cis-diammine-dichlor-platin in a hemodialysis patient. Cancer Invest 1991; 9(6): 629-35. (3) Gorodesky R et al. Plasma platinium elimination in a hemodyalisis patient treated with cisplatin. Therapeutic Drug Monitoring 1995; 17 (2): 203-206.(4) Kurisu A, Hata T, Owada A. Full-dose chemotherapy for esophageal cancer patient under hemodialysis. Nephron 2002; 92(4): 960.(5) Watanabe R, Takiguchi Y, Moriya T et al. Feasibility of combination chemotherapy with cisplatin and etoposide for haemodialysis patients with lung cancer. Br J Cancer 2003; 88(1): 25-30. (6) Launay-Vacher V, Karie S, Deray G. GPR Anticancéreux. 4ème Edition. Guide de prescription des médicaments chez le patient insuffisant rénal. Méditions International, Paris, 2009.(7) Janus N, Thariat J, Boulanger H, Deray G, Launay-Vacher V. Proposal for dosage adjustment and timing of chemotherapy in hemodialyzedpatients. Ann Oncol 2010; 21(7): 1395-403.
Identification des patients nécessitant
un suivi Néphrologique
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La problématique de l’insuffisance rénale aiguë
� L’insuffisance rénale aigüe est une pathologie fréquente
[Coca S, Am J Kidney Disease 2009; 53:961-973]
� Associée à une augmentation du risque de mortalité
[Lafrance JP, J Am Soc Nephrol 2010; 21:345-342]
� Et à un risque d’insuffisance rénale chronique séquellaire
[Wald R, JAMA 2009;302:1179-1185]
[Am J Kidney Dis 2012; 60: 402-408]
Sujets IRA + Sujets contrôles
IRA avec récupération complète (719) Sujets contrôles sans IRA (3090)
[< 1,1*créatinine basale 7 jours après la sortie]
Critère principal: IRC stade 3 (90 jours après la sortie)
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[Am J Kidney Dis 2012; 60: 402-408]
Caractéristiques des patients selon le groupe
Type d’analyse Mesure du risque [HR,95%CI]
Stratification sur PS 3,82 (2,81-5,19)
Appariement sur PS 4,08 (2,61-6,36)
Ajustement sur PS 4,50 (3,29-6,14)
Risque d’insuffisance rénale de stade 3 associé à l’IRA[métavariable: score de propension d’insuffisance rénale aigue]
Am J Kidney Dis 2012; 60: 402-408
� Objectif: estimer le risque d’IRC chez des patients ayant la
même probabilité d’insuffisance rénale aiguë à l’admission
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� L’insuffisance rénale aiguë pourrait être associée à une
augmentation du risque de maladie rénale chronique
� Les patients ayant fait une insuffisance rénale aiguë
sortant d’hospitalisation doivent être surveillé
� Le suivi Néphrologique des patients ayant eu une IRA est
nécessaire si on applique les recommandations actuelles.
[Am J Kidney Dis 2012; 60: 402-408
Prise en charge des patients ayant fait une
insuffisance rénale aiguë ?
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� IRA avec durée d’hospitalisation < 30 j (n =14 474)
� Sorti sans suivi Néphrologique avec DFGe < 60 ml/mn (n=3929)
Etude de 4 événements: Décès, Dialyse, eGFR > 60 ml/mn,
Consultation néphrologique
[J Am Soc Nephrol 2012;23:305-312]
Caractéristiques de la population étudiée
[J Am Soc Nephrol 2012;23:305-312]
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Une analyse statistique des évènements concurrents
� Objectif: prendre en compte le fait que la survenue d’un évènement peut
empêcher l’observation d’un autre
[J Am Soc Nephrol 2012;23:305-312]
Caractéristiques des sujets non suivi par un Néphrologue
[J Am Soc Nephrol 2012;23:305-312
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� Une proportion importante de patient justifiant d’un
avis néphrologique ne sont jamais vu en consultation
� Une politique de prise en charge à mettre en place pour
les patients ayant une IRA en cours d’hospitalisation ?
[J Am Soc Nephrol 2012;23:305-312]
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Hassan IzzedineLa Pitié, Paris
Maniement des anticancéreux
et Adaptation posologique
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Ateliers Roche en Néphrologie 69
AA
BB
CC
DD
200 000 / an200 000 / an
500 000 / an500 000 / an
800 000 / an800 000 / an
1 000 000 / an 1 000 000 / an
Fréquence des cancers solides par an en France ?
Ateliers Roche en Néphrologie 70
AA
BB
CC
DD
200 000 / an200 000 / an
500 000 / an500 000 / an
800 000 / an800 000 / an
1 000 000 / an 1 000 000 / an
Fréquence des cancers solides par an en France ?
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Ateliers Roche en Néphrologie 71
AA
BB
CC
DD
20 %20 %
50 %50 %
80 %80 %
100 %100 %
Fréquence de l’IR dans la population française trai tée pour un cancer solide ?
Ateliers Roche en Néphrologie 72
Étude Insuffisance Rénale et Médicaments AnticancéreuxPopulation : 4 684 patients
40,9
11,1
0,90
10
20
30
40
50
>=90 60-90 60-30 = 110 ND
Créatininémie (µmol/L)
patie
nts
%
52,9 %52,9 %
7,2 %7,2 %
Prévalence de l’IRPrévalence de l’IRselon créatininémieselon créatininémie
Launay-Vacher V et al, J Clin Oncol 2006, ASCO Annual Meeting Proceeding Part I, 24/ 185
Prévalence de l’IRPrévalence de l’IRselon aMDRDselon aMDRD
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Ateliers Roche en Néphrologie 73
AA
BB
CC
DD
20 %20 %
50 %50 %
80 %80 %
100 %100 %
Fréquence de l’IR dans la population française trai tée pour un cancer solide ?
Ateliers Roche en Néphrologie 74
AA
BB
CC
DD
20 %20 %
50 %50 %
80 %80 %
100 %100 %
La prescription des médicaments anti-cancéreux est adaptée à la fonction rénale chez :
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Ateliers Roche en Néphrologie 75
Étude Insuffisance Rénale et Médicaments AnticancéreuxOrdonnances : n = 7181 prescriptions
53.4% nécessitaient une adaptation posologique
53.3% des prescriptions sont potentiellement néphrotoxiques
80% des patients traités ≥≥≥≥ 1 produit néphrotoxique
Ateliers Roche en Néphrologie 76
AA
BB
CC
DD
20 %20 %
50 %50 %
80 %80 %
100 %100 %
La prescription des médicaments anti-cancéreux est adaptée à la fonction rénale chez :
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Ateliers Roche en Néphrologie 77
1er Cas Clinique
Mme B.
82 ans
Poids 45 kg
Créatininémie 94 µmol/l
Cancer du pancréas avec métastasesosseuse
IV Fluorouracile (5-FU)
Oxaliplatine
Gemcitabine
IV Zoledronate
Après 3 cycles : Après 3 cycles : Créat 250 µmol/l Créat 250 µmol/l
HTA, Pu et HuHTA, Pu et Hu
Ateliers Roche en Néphrologie 78
AA
BB
CC
DD
AucuneAucune
ToutesToutes
Gemcitabine et OxaliplatineGemcitabine et Oxaliplatine
Gemcitabine seuleGemcitabine seule
Chimiothérapie anticancéreuse et ReinParmi les 3 molécules prescrites, la (les) quelle (s) est (sont) néphrotoxique (s) ?
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Ateliers Roche en Néphrologie 79
AA
BB
CC
DD
Aucune des moléculesAucune des molécules
Toutes les moléculesToutes les molécules
La gemcitabine et l’oxaliplatineLa gemcitabine et l’oxaliplatine
La gemcitabine seuleLa gemcitabine seule
Chimiothérapie anticancéreuse et ReinChez le patient IR, une adaptation posologique est nécessaire pour
Ateliers Roche en Néphrologie 80
-- Pas néphrotoxiquePas néphrotoxique
Posologie Posologie normalenormale
PlatinesNéphrotoxique (NTA)Néphrotoxique (NTA)
Cisplatine> Cisplatine> Carboplatine> Carboplatine> OxaliplatineOxaliplatine ..
PlatinePlatine Adaptation posologiqueAdaptation posologique
CisplatineCisplatine Oui (pour CrCl < 60 mL/min)Oui (pour CrCl < 60 mL/min)
CarboplatineCarboplatine Oui Oui (Formule de Calvert)(Formule de Calvert)
OxaliplatineOxaliplatine NonNon
Gemcitabine
Néphrotoxique (SHU)
55--FluorouracileFluorouracile
Posologie Posologie normalenormale
Aronoff GR et al. Drug prescribing in renal failure 4th ed, 1999 - Launay-Vacher V et al. GPR® Anticancéreux, 3rd ed, 2005
Insuffisance rénale pré-existante
Déshydratation
Ins cardiaque, ascite, œdème, …
Néphrectomie Mme B…
Anémie
Médications néphrotoxiques concomitantes
Surdosage
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Ateliers Roche en Néphrologie 81Izzedine et al. NDT In press
Gemcitabine
Notre expérience GHPS
2001-2005
3 cas sur 706 patients traités
Incidence : 0.4%
Après 2 cycles
1 DC, 2 non dialysées
Revue de la littérature85 cas
56 analysables
29H/27F
Age moyen : 56.4ans
Survenue : 0.5-19 mois de traitement
Dose cumulée médiane : 22.5 ±±±± 14g
Protéinurie : 66%
Hématurie : 60%
HTA : 75%
Survie médiane : 16 mois (cancer)
7/10 IRC
3/10 hémodialyse
Ateliers Roche en Néphrologie 82
Kaplan-Meier plot of renal overall survival
Time (months)
0 10 20 30 40 50 60 70
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
Median: not yet attained95% CI: not yet attained
Izzedine et al NDT In press
Kaplan-Meier plot of overall survival
Time (months)
0 10 20 30 40 50 60 70
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
Median: 16 months(95% CI, 11 to 24)
-
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Ateliers Roche en Néphrologie 83
AA
BB
CC
DD
AucuneAucune
ToutesToutes
Gemcitabine et OxaliplatineGemcitabine et Oxaliplatine
Gemcitabine seuleGemcitabine seule
Chimiothérapie anticancéreuse et ReinParmi les 3 molécules prescrites, la (les) quelle (s) est (sont) néphrotoxique (s) ?
Ateliers Roche en Néphrologie 84
AA
BB
CC
DD
Aucune des moléculesAucune des molécules
Toutes les moléculesToutes les molécules
La gemcitabine et l’oxaliplatineLa gemcitabine et l’oxaliplatine
La gemcitabine seuleLa gemcitabine seule
Chimiothérapie anticancéreuse et ReinChez le patient IR, une adaptation posologique est nécessaire pour
-
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43
Ateliers Roche en Néphrologie 85
Aucun bisphosphonate IVAucun bisphosphonate IV
Tous les bisphosphonate IVTous les bisphosphonate IV
Pamidronate et ZolédronatePamidronate et Zolédronate
Pamidronate seulPamidronate seul
Les Bisphosphonates IV Sont néphrotoxiques :
AA
BB
CC
DD
Ateliers Roche en Néphrologie 86
Aucun bisphosphonate IVAucun bisphosphonate IV
Tous les bisphosphonate IVTous les bisphosphonate IV
Pamidronate et ZolédronatePamidronate et Zolédronate
Pamidronate seulPamidronate seul
Chez le patient IR, une adaptation posologique est nécessaire pour :
AA
BB
CC
DD
-
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ZoledronateZoledronate 11
FDA : 72 cas de NTAFDA : 72 cas de NTA25% après 1 dose 25% après 1 dose
normalenormale37.5% (1 dialyse)37.5% (1 dialyse)
25% décédés25% décédés
Incidence : 9 à 24%Incidence : 9 à 24%
IR antérieure IR antérieure RR 4,6 pour IRARR 4,6 pour IRA
PréventionPrévention
•• Hydratation ? Hydratation ?
•• Perfusion: en 30Perfusion: en 30--40 mn?40 mn?
•• ClCr
-
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Ateliers Roche en Néphrologie 89
Aucun bisphosphonate IVAucun bisphosphonate IV
Tous les bisphosphonate IVTous les bisphosphonate IV
Pamidronate et ZolédronatePamidronate et Zolédronate
Pamidronate seulPamidronate seul
Les Bisphosphonates IV Sont néphrotoxiques :
AA
BB
CC
DD
Ateliers Roche en Néphrologie 90
Aucun bisphosphonate IVAucun bisphosphonate IV
Tous les bisphosphonate IVTous les bisphosphonate IV
Pamidronate et ZolédronatePamidronate et Zolédronate
Pamidronate seulPamidronate seul
Chez le patient IR, une adaptation posologique est nécessaire pour :
AA
BB
CC
DD
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Ateliers Roche en Néphrologie 91
OKOK
NON !NON !
CrCl < 30 mL/minCrCl < 30 mL/min�������� «« Non recommandéNon recommandé »»
Récapitulons pour ce 1 er cas clinique
Cancer du pancréas
5-FU Dose normale
Oxaliplatine Dose normale
Gemcitabine Dose normale
Métastases osseuses :
Zoledronate Dose normale
Ateliers Roche en Néphrologie 92
Bevacizumab
Sunitinib & Sorafenib
VEGF trap
2ème cas : Traitements anti-angiogéniques et Rein
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Ateliers Roche en Néphrologie 93
d’HTA sans protéinurie ni IRd’HTA sans protéinurie ni IR
de protéinurie sans HTA ni IRde protéinurie sans HTA ni IR
d’HTA et de protéinuried’HTA et de protéinurie
Les antiangiogéniques Les antiangiogéniques sont responsable
AA
BB
CC
Ateliers Roche en Néphrologie 94
OuiOui
Non Non
On ne sait pasOn ne sait pas
Chez le patient IR sévère, une adaptation posologique est nécessaire
AA
BB
CC
-
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Ateliers Roche en Néphrologie 95
Cas Clinique
Izzedine et al. Nephrol Dial Transplant In press
F, 59 ans
Cancer ovarien métastasé
Gemcitabine arrêtée1 an auparavant
Protocole :
Irinotecan+5FU+VEGF Trap
VEGF Trap :4.0 mg/Kg/15jours
11èreère curecure 22 èmeème curecure
TA (mmHg)TA (mmHg) 120/70120/70 190/90190/90
Créat (µmol/l)Créat (µmol/l) 7575 8080
Alb (g/l)Alb (g/l) 4040 2727
Pu (g/24h)Pu (g/24h) 00 16.516.5
HuHu -- ++++++
Hb (g/dl)Hb (g/dl) 1212 9.79.7
Pq (/mmPq (/mm33)) 200000200000 170000170000
Hapto (g/l)Hapto (g/l) 1.3 x oroso1.3 x oroso
SchizocytesSchizocytes ++
LDH (UI/l)LDH (UI/l) 680 UI/l680 UI/l
Ateliers Roche en Néphrologie 96
Izzedine et al. Nephrol Dial Transplant
Etude du complément : normal
Etude de ADAMTS-13 : normalActivité protéolytiquedu facteur vW : 56%
Recherche Ac anti-VEGF Trap :négative
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Ateliers Roche en Néphrologie 97
Traitement
Anti HTA
Corticothérapie
Plasmathérapie
Plasmaphérèse
Arrêt du protocole
Évolution
TA contrôlée
Protéinurie ≤≤≤≤ 0.5g/j
Créatininémie: 120 µmol/l
Mdie ovarienne évolutive
Traitement actuel
Ateliers Roche en Néphrologie 98
VEGF-Trap
Phase I
27 patients avec cancer avancé prétraités
52% HTA (12/23)
69% protéinurie (16/23)
4 patients avec PBR pour syndrome néphrotique
3 MAT
1 GNEC
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50
Ateliers Roche en Néphrologie 99
BevacizumabBevacizumab SunitinibSunitinib SorafenibSorafenib AG 013736AG 013736
HTA ¾HTA ¾ 1111--16.5%16.5% 22--7%7% 11--31%31% 1212--30%30%
PuPu 1313--32%32% 22%22% NDND 8%8%
IRIR 37.5%37.5% NDND NDND
PBRPBR HSF collapsante HSF collapsante GN cryo GN cryo NDND NDND NDND
Ateliers Roche en Néphrologie 100
d’HTA sans protéinurie ni IRd’HTA sans protéinurie ni IR
de protéinurie sans HTA ni IRde protéinurie sans HTA ni IR
d’HTA et de protéinuried’HTA et de protéinurie
Les antiangiogéniques Les antiangiogéniques sont responsable
AA
BB
CC
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51
Ateliers Roche en Néphrologie 101
OuiOui
Non Non
On ne sait pasOn ne sait pas
Chez le patient IR sévère, une adaptation posologique est nécessaire
AA
BB
CC
Ateliers Roche en Néphrologie 102
REIN et ANTICANCEREUX
La toxicité rénale des anticancéreux reste un probl ème d’actualité
L’insuffisance rénale, facteur de risque majeur, es t fréquente dans la population des patients atteint d’un cancer
Le dépistage de l’IR est capital pour mieux adapterla posologie des médicaments et mettre en place des mesures de prévention de néphrotoxicité
L’apparition des thérapeutiques ciblées (anti-VEGF, etc…) soulève de nouvelles voies de recherche dans ce dom aine
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Hassan IzzedineLa Pitié, Paris
Merci