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Olivier Martel, PHOTOGRAPHE ET GRAND REPORTER, SILLONNE LA PLANèTE à LA RENCONTRE DE SES HABITANTES. IL NOUS LIVRE SON REGARD DU MONDE FéMININ, SANS APPRêT NI MISE EN SCèNE. JUSTE UN QUOTIDIEN. CONSTRUCTION n°24 BIMESTRIEL - MARS-AVRIL 2011 L’INVITé INSERTION EMPLOI DE LA THéORIE à LA PRATIQUE Métro de Lyon CAP SOUS LE RHôNE!

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Olivier Martel, photographe et grand reporter, sillonne la planète à la rencontre de ses habitantes. il nous livre son regard du monde féminin, sans apprêt ni mise en scène. Juste un quotidien.

construction n°24 bimestriel - mars-avril 2011

l’invité

INSERTION EMPLOI

de la théOrie à la pratique

Métro de Lyon cap sous le rhône !

NuMéRO 24 Mars-avril 2011

Direction de la communication : 61, avenue Jules-Quentin, 92730 Nanterre. tél. 01 46 95 70 00 /// Directeur de la publication : Manuel saez-Prieto /// Rédactrice en chef : Karine demenat /// Conception-réalisation : 41, rue Greneta, 75002 Paris /// Responsable éditorial : Jérôme rousselle /// Secrétariat de rédaction : Michèle Cohen /// Direction artistique et maquette : agnès lalle /// Iconographie : Marion Capéra, emmanuelle Jouan /// Ont participé à ce numéro : eric allermoz, anne Fellmann, Pierre salanne, Bruno schwab et Marc Wilmann /// Diffusion : Josiane Bennier /// Tirage : 33 000 exemplaires /// Impression : imprimerie vincent. Ce document utilise du papier Condat silk garantissant la gestion durable des forêts. il a été imprimé par un imprimeur imprim’vert qui n’utilise pas de produits toxiques et sécurise le stockage des produits et déchets dangereux, et organise leurs collectes /// ISSN : 1957-5696. Crédits photographiques : Couverture : © Olivier Martel ; © luc Benevello. sommaire : © regis bouchu / actophoto ; © Guillaume Maucuit-lecomte ; © dr ; © renaud araud / Chabanne & Partners architectes ; © luc Benevello. P. 4-5 : © augusto da silva / Graphix images. P. 6-9 : © Guillaume Maucuit-lecomte ; © Olivier Guerrin. P. 10-13 : © Fh Jourda ; © photothèque viNCi Construction France ; © Francis vigouroux ; © dr ; © essentiel, Jl Berthomieu ; © l’image Contemporaine ; © sonil ; © photothèque viNCi Construction France ; © agence haour architectes ; © aia architectes ; © dr table de Cana Marseille. P. 14-18 : © regis Bouchu / actophoto ; © stéphane Nys / air tech photos ; © Médiacité / sytral ; © Nicolas robin / sytral ; © reichen & robert et associés. P. 19 : © Jacques Boyer / roger-viollet ; © roger-viollet ; © akg-images ; © Ullstein Bild / akg-images ; © thinkstock 2011 ; © Olivier Martel. P. 20-21 :© roger-viollet ; © valentine vermeil / Picturetank ; © alinari / roger-viollet ; © dr viNCi Construction France ; © axyz. P. 22 : © arbonis Construction / satob CB. P. 23-25 : © Naturbild / Plainpicture ; © viNCi Construction France ; © Gilbert autret ; © dr ; © renaud araud. P.26 : © Xavier renauld. P.27 : © Xavier renauld. P.28-29 : © luc Benevello. P. 30-31 : © luc Benevello. 4e de couverture : © Olivier Martel.Poster : © Paolo Mestre / Graphix images ; © dr viNCi Construction France.

4 à 5 Tribune interview de Gérard Bienfait, président de VINCI Construction France

6 à 12 C’est dans l’actuouvrages Le restaurant de l’opéra Garnier. La nouvelle station d’épuration de Villard-de-Lans. infos. La halle Pajol se met au vert. Le pont de Térénez sous charge. À Nantes, le futur aéroport du Grand Ouest. L’école de l’énergie renouvelable à Hostun. Piscine haut de gamme à Valence. Livraison de poutres métalliques géantes sur le chantier de l’université de Paris-Diderot. Premiers succès pour l’IDFIMM.groupe Fondation : des parrains trois étoiles. Trois otages libérés au Niger. Les résultats 2010. Archimède, le plan d’épargne.

28 insertion eMploide la théorie à la pratique

ERRATUM Passion Construction n° 23 (Janvier-Février 2011) : à propos du pont de la Severn, plusieurs erreurs se sont glissées à son endroit. Il s’agit d’un pont à haubans situé entre l’Angleterre et le pays de Galles dont les voussoirs ont été fabriqués sur place.

Avec ce numéro,

retrouvez le poster

du VIncI Day

14 à 18 La saga du moisMétro de lyon, cap sous le rhône !Des sols alluvionnaires aux roches dures, du forage au tunnelier au creusement à l’explosif, de la traversée du fleuve à celle d’une autoroute… Le prolongement de la ligne B est un concentré de défis.

19 C’est la pause !

22 C’est innovant brevetez vos idées La Sylvabox, une nouvelle base vie modulable et durable.

23 à 25 C’est dans l’airle partenariat public-privé pour tous Un mode de financement particulièrement apprécié des collectivités territoriales de petite taille.

26 à 27 C’est essentielaniMateur prévention, tout un métier ingénieur d’études lots techniques

28 à 31 C’est le métierinsertion eMploi de la théorie à la pratique

une journée avec… Jérôme Goulat, conducteur de travaux, pôle réhabilitation.

2 ⁄ Passion Construction N° 24

630

l’opéra garnier ouvre son restaurant

jérôMe goulat,conducteur de travaux en réhabilitation

insertion eMploide la théorie à la pratique

Olivier Martell’invité

Métro de lyon cap sous le rhône !14

Originaire de Provence, Olivier Martel est monté à Paris pour parfaire sa formation aux Beaux-Arts et aux Arts décoratifs. Mais c’est en Afrique que la rencontre avec la photo a lieu, comme il le raconte : « Ma vocation de reporter est vraiment apparue lors de ma coopération au Congo. J’enseignais alors la photographie au centre culturel de Brazzaville. » Depuis, il collabore avec de grands magazines nationaux et internationaux. Son expérience le conduit à parcourir plus de 75 pays où il a la chance de côtoyer de nombreuses cultures et où il se plaît à prendre en photo les femmes. « Je suis très sensible aux valeurs qui transparaissent dans le comportement des femmes. Elles ont un rôle de pilier de la société. Le côté maternel de l’humanité. »D’où la magnifique exposition de portraits de femmes qui ont capté son regard de grand reporter, installée sur les grilles du jardin du Luxembourg, à Paris.

23 le partenariat public-privé pour tous

le magazine de viNCi Construction France ⁄ 3

« CUltiver Ce QUi NOUs reNd plus forts ensemble »2010 a été une année de bonne résistance, et les perspectives pour 2011 confirment la tendance au rebond, explique Gérard Bienfait. L’enjeu est aujourd’hui de faire grandir cette jeune entreprise qu’est VINCI Construction France, en valorisant ses fondamentaux – les hommes et le chantier – tout en allant vers davantage de transversalité et de management collectif. D’où la mission renouvelée des Grep – les groupes de réflexions et de progrès.

quel bilan tirez-vous de l’année 2010 et quelle est la tendance pour 2011 sur les principaux marchés de vinci construction france ?Sur le marché du bâtiment, qui repré-sente près des deux tiers de notre activité, 2010 a été l’année du redé-marrage, après la contraction de 2009. Le rebond a été particulièrement net sur l’axe Paris-Lyon-Marseille. Sur la façade atlantique, le marché est plus tempéré – il a peu progressé en 2010 après avoir peu baissé en 2009. Dans le Nord et l’Est, qui ont été durement touchés par la crise économique, le redémarrage est plus tardif : nous avons étudié davantage de projets en 2010, ce qui devrait se traduire par davantage d’activité en 2011. Si on regarde maintenant la tendance par segments de marché, le logement s’est bien tenu grâce non seulement au logement social mais aussi au

redémarrage du marché résidentiel privé ; la tendance devrait se prolonger en 2011 car les besoins en logements restent importants, avec toutefois les freins que constituent le prix élevé et la raréfaction du foncier. Dans le bâtiment public, l’activité a été parti-culièrement forte dans l’hospitalier, grâce notamment au plan Hôpital 2012. Enfin, après deux années dif-ficiles, nous avons perçu les premiers signes de redémarrage sur le marché de l’immobilier tertiaire, notamment en Ile-de-France.

qu’en est-il sur les marchés du génie civil et de l’hydraulique ?Dans le génie civil, qui représente 20 % de notre activité, nous nous som-mes bien maintenus en 2010, grâce notamment aux travaux générés par les projets d’infrastructures, en par-ticulier dans le secteur autoroutier.

Globalement, les tendances pour les années à venir sont porteuses, qu’il s’agisse du développement du ferro-viaire, des programmes de rénovation des infrastructures routières et auto-routières, ou encore des chantiers souterrains dans les grandes agglo-mérations comme à Marseille ou à Paris – sans parler des perspectives à long terme du Grand Paris. Concernant l’hydraulique, qui pèse 10 % de notre chiffre d’affaires en incluant, outre les canalisations, les équipements de traitement de l’eau, nous intervenons sur des marchés matures, car la France est globale-ment bien équipée dans ce domaine. Si les chantiers courants de canalisa-tions sont en décroissance, le marché est stimulé par le mouvement perma-nent de remise aux normes et d’évo-lutions technologiques, en particulier pour le traitement de l’eau potable.

Quant aux stations d’épuration, si les gros chantiers dans les grandes agglomérations sont plutôt derrière nous, le marché reste porteur dans les villes moyennes, où beaucoup de petites stations doivent être rénovées et équipées de processus de traite-ment plus performants.

2011 se présente donc plutôt bien ?Nous avons fait un bon début d’année et nos carnets de commandes sont bien remplis, même s’ils montrent une tendance à l’allongement. Nos indicateurs sont bien orientés, nos performances sont bonnes et nous sommes avantagés par notre posi-tion de grand acteur et par la forte légitimité de VINCI, notamment lorsque nous intervenons sur de gros projets en entreprise générale ou en PPP (partenariat public-privé). Nous

triBUNe

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sommes avantagés aussi par le fait que nos clients ne nous demandent plus seulement de soumissionner à des offres, mais aussi de les fabri-quer, c’est-à-dire de nous impliquer en amont dans la conception, qui devient un chantier avant le chantier – ce qui valorise notre capacité d’expertise.Cela dit, nous n’oublions pas, et c’est aussi la force de VINCI Construction France, que nous réalisons 70 % de notre activité avec des opérations de fonds de commerce réalisées sur nos marchés de proximité. Nous n’oublions pas non plus que, si notre

situation est globalement bonne, elle reste tendue dans certaines régions ou certains métiers, et nous avons dans ces cas-là un devoir de solidarité interne. C’est ce que nous avons mis en place dès le début de la crise, et la mobilité des équipes entre agences ou régions a contribué à sauvegarder l’emploi en limitant au minimum les mesures de chômage technique. C’est sur ce terrain-là, aussi, que s’exprime la cohésion de VINCI Construction France.

vous avez succédé au début de l’an-née à Jean rossi. quel est votre projet d’entreprise pour vinci construction france ?Mon premier objectif est de pour-suivre dans la voie que Jean Rossi a tracée en cultivant ce qui fait la force et l’âme de notre entreprise. À savoir : notre capacité à mettre les hommes au centre de nos actions, et le chantier au cœur de nos organisations. C’est en agissant pour que nos collaborateurs se sentent bien chez nous, nous soient fidèles, et en faisant vivre au quotidien le principe que “tout part du chantier”,

que nous sommes performants. Continuons donc à approfondir nos fondamentaux et dans le même temps, faisons grandir cette jeune entreprise qu’est VINCI Construction France en développant les transversalités. Prenez l’exemple d’Orchestra : avec ce programme, nous avons travaillé nos méthodes, nos façons de faire, tout ce qui fait en quelque sorte l’ADN de nos métiers, et ce faisant, nous avons créé un formidable outil de diffusion de notre culture. Ce travail de définition

d’un socle commun minimum, nous pouvons le faire non seulement sur nos processus de production mais aussi dans d’autres domaines. À commencer par la prévention, en faisant le point sur les initiatives multiples qui ont été engagées au fil des années et en cher-chant à homogénéiser nos pratiques, en tirant les leçons de tous les retours d’expérience.

comment organiser la réflexion collective sur tous ces sujets transversaux ?C’est le rôle des Grep, les groupes

de réflexion et de progrès, auxquels nous sommes en train de donner une nouvelle impulsion. Une dou-zaine de Grep se mettent aujourd’hui en place, consacrés soit aux thèmes transversaux qui nous concernent tous (méthodes et production, prévention, qualité, environnement, achats), soit à nos grands métiers ou familles de produits (logement, hospitalier, génie civil, hydraulique), soit encore à des savoir-faire que nous voulons déve-lopper comme le montage d’affaires

ou l’ingénierie des PPP. Toutes nos directions déléguées sont représen-tées dans chaque Grep, qui est piloté par un membre du Codor, le comité d’orientation de VINCI Construction France. L’objectif est que les Grep remplissent pleinement la mission qui est inscrite dans leur nom, c’est-à-dire faire émer-ger de la réflexion collective et des pro-positions concrètes, qui seront ensuite validées par le Codor.

s’agit-il, en somme, d’aller vers davantage de transversalité et de management collectif ?C’est le sens de l’histoire, à double titre. D’abord du point de vue de l’évolution de nos affaires : la part croissante que sont en train de prendre dans nos marchés les projets clés en main, où nous devons conjuguer les expertises et les moyens de production de nos différentes entités, pousse dans le sens de la transversalité et du mana-gement collectif. Cela vaut à l’échelle de VINCI Construction France, mais aussi de VINCI Construction et de VINCI, quand nous travaillons tous ensemble sur des grandes affaires en concession. Ensuite, n’oublions pas que VINCI Construction France n’a que cinq ans. Aller vers plus de transversal, plus de fonctionnement en réseau, plus de col-lectif, c’est faire vivre notre modèle, c’est cultiver ce qui nous rassemble et nous rend plus forts ensemble.

dans quels domaines avez-vous identifié des marges de dévelop-pement ou de progrès pour vinci construction france ?Si on parle couverture de nos mar-chés, nos marges de progrès sont par définition réduites car nous sommes présents sur tout le territoire et sur une très large gamme de métiers. Il est un métier, toutefois, où nous devons nous étoffer car il donne de la lisibilité à nos commandes, c’est le montage d’opérations. Toujours en amont des projets, nous avons besoin de renfor-cer les ressources de nos directions déléguées en ingénierie. Nous pouvons progresser également en compétences commerciales, en épaulant mieux nos collaborateurs dans ce domaine, en particulier ceux qui évoluent d’une fonction 100 % opérationnelle vers un poste de management incluant une responsabilité en termes de prise de commandes. Et puis, il y a tous les sujets sur les-quels les Grep travaillent actuellement et vont remettre leurs propositions cet été. C’est à partir de leurs travaux que nous pourrons définir ce qui constituera notre tronc commun en matière de prévention, de qualité, de gestion…

Gérard Bienfait est né le 1er février 1954 à Rambouillet (Yvelines). Diplômé de l’ENSAIS en 1976, puis de l’IAE de Paris pour un DESS/DEA en 1978, Gérard Bienfait a commencé sa carrière à la société SAE pour y être nommé directeur régional en 1990. En 2000, il devient directeur régional de Sogea Construction pour la région Ouest, puis directeur province en 2006. Il est désigné directeur général adjoint Grand Ouest de VINCI Construction France en janvier 2007, puis directeur général délégué province en avril 2010. Gérard Bienfait est, depuis le 5 janvier 2011, le président de VINCI Construction France.

« mon premier objectif est de poursuivre dans la voie que Jean rossi a tracée en cultivant ce qui fait la force et l’âme de notre entreprise. à savoir : notre capacité à mettre les hommes au centre de nos actions, et le chantier au cœur de nos organisations. »

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C’est dans l’actu

FicHe d’identité restaurant de l’opéra Garnier Maître d’ouvrage : Gumery SNCMaître d’œuvre : C2A et ODBC (Odile Decq)

Durée : 11 moisBudget : 4,3 M€

Entreprises : Petit et le façadier Simétal Formes

opéra Garnier, paris

de l’entrechat… à l’eNtreMets

l’ opéra Garnier, au cœur du IXe arrondissement de Paris, dis-posera bientôt d’un restaurant de standing pour son public. Prévu dès l’origine du bâtiment par l’architecte, et après deux tentatives infructueuses en 1973 puis 1990, le projet s’est finalement concrétisé. Sur 460 m2 en salle et 195 m2

en mezzanine, l’établissement proposera 190 couverts dans la rotonde nord-est du bâtiment, dite rotonde des Abonnés.Pas facile de construire du neuf, au sein d’un des sites les plus emblé-matiques de Paris. L’option choisie ? Créer une rupture nette avec le style architectural du XIXe siècle pour s’orienter vers un design épuré, moderne, aux lignes courbes et sobres. Concevoir un ensem-ble qui épouse les formes du monument historique sans jamais les effleurer a été une véritable gageure pour l’entreprise Petit. La mezzanine tourne ainsi autour des colonnes dans un mouvement de vague. Impressionnante également, la façade en verre s’élève à près de 8 mètres de haut et ne laisse apparaître aucune structure métallique. Posée en novembre et décembre dernier en un temps record (8 semaines au lieu des 15 prévues au départ), elle a fait l’objet d’un grand nombre de tests de résistance. Et pour cause ! Il s’agit d’un exemplaire unique en son genre. La coque en staff, elle, contient un système acoustique à base de laine minérale (baswaphon) pour atténuer la résonance de la salle de restaurant. Un produit réservé aux projets prestigieux et dont la fabrication est maîtrisée par un tout petit nombre d’entreprises seulement. « Ce chantier est une vitrine qui présente l’ensemble de notre savoir-faire dans le domaine haut de gamme », estime Julien Levy, chef de service travaux. Depuis début janvier, l’aménagement intérieur est en cours pour une livraison prévue en mai. Et dès juin, les convives passeront à table.

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« Ne pas perturber les répétitions de ballets »Manuel de castro, 39 ans, compagnon, Petit« Voilà vingt ans que je travaille chez Petit. Ce chantier ne m’a pas semblé plus difficile qu’un autre, mais le site était tout de même particulier. De septembre à fin décembre 2010, nous nous

sommes occupés du gros œuvre, c’est-à-dire des

armatures métalliques, des planchers, de la création des poutres de soutien de la mezzanine. Le coffrage a été un

peu plus complexe que d’habitude, car il a fallu concevoir

deux morceaux d’environ 35 mètres de longueur en arrondi.

L’ensemble devait tenir par lui-même, sans s’appuyer ni être fixé sur le monument, ce qui a exigé un renforcement avec de l’acier. Travailler en milieu occupé n’a pas été pénible. La seule exigence de l’Opéra était d’éviter les

percements bruyants à certaines heures de l’après-midi pour ne pas perturber les répétitions de ballets. Je me souviens également qu’au début de notre intervention, une opération de rénovation des pierres de taille était

en cours. On nous a demandé de manier le béton avec prudence pour

éviter des salissures. Mais ces demandes n’ont pas été contraignantes. Tout s’est déroulé sans problème majeur. Au final,

le restaurant, qui ouvrira ses portes en juin, sera vraiment magnifique ! »

en mezzanine, un restaurant de 190 couverts ouvrira dès le mois

de juin prochain, sous la rotonde nord-est du bâtiment. .

Coque aCoustique de haute technicité, spécialement conçue pour absorber les bruits du restaurant.

le mot de l’invité : olivier Martel

“J’aime la confrontation du patrimoine et du design. Le respect de notre histoire, auquel

je suis très attaché. Cela n’empêche pas une appropriation contemporaine du patrimoine. Ce projet fait un peu penser à une île au milieu du bâtiment, comme une part de rêve incluse dans un autre rêve. Quand j’imagine le résultat, je vois quelque chose de très fluide, de très aérien. »

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C’est dans l’actu

perchée à 1 000 mètres d’altitude et merveilleusement intégrée dans le paysage, la nouvelle station d’épuration (Step) des eaux usées de Villard-de-Lans se fait discrète. Et pourtant… derrière des parements en bois du Vercors qui lui donneraient presque l’allure d’un chalet de montagne, c’est un équipement à la pointe de la technologie qui tourne sans laisser échapper le moindre effluve désagréable. Rien à voir avec

l’ancienne usine devenue hors normes, inadaptée, malodorante, et aujourd’hui détruite.Dimensionné pour 45 000 équivalents-habitants avec un débit journalier de 12 900 m3/jour, l’ouvrage flambant neuf (réceptionné en janvier 2011) utilise le procédé scandinave R3F (Réacteurs à flore fixée sur support fluidisé), breveté par VINCI Environnement. Ce dernier permet de localiser et d’optimiser le développement des bactéries en les fixant sur un sup-port en plastique. Une solution idéale lorsque l’espace est contraint et que la station subit de fortes variations de charges (liées au tourisme). Plus de deux ans de travaux ont été nécessaires pour réaliser cette prouesse technique et archi-tecturale, dans des conditions parfois difficiles. « En raison des températures souvent négatives l’hiver, il était impossible de couler du béton entre décembre et fin mars, explique Yann Le Bellego, directeur de l’agence Environnement de Sogea Rhône-Alpes. Nous ne pouvions travailler que huit à neuf mois par an. » Réalisée en groupement par plusieurs filiales du Groupe, la Step reste un exemple de partenariat réussi entre différents métiers (lire p. 9). D’ici la fin de l’année, une unité de digestion anaérobie ainsi qu’une unité de compostage, pour valoriser les boues et les déchets verts, viendront compléter les équipements.

step de Villard-de-lans

toute de bois vêtUe

FicHe d’identité step de Villard-de-lansMaître d’ouvrage : Communauté de communes du massif du VercorsMaître d’œuvre : Cabinet B. Montmasson (mandataire) ; Recyval (sous-traitant compostage) ;

David Ferre et Jean-Pierre Montmasson (architectes DPLG)Membres du groupement : VINCI Construction France, Sogea Rhône-Alpes, Campenon Bernard Régions

Durée du chantier : de mai 2008 à fin 2011Budget : 20,8 M€ (dont 15,7 M€ pour la Step)

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« La station tourne comme une horloge »julien sauvage, 29 ans, responsable des travaux pour la partie traitement de l’eau

« Pas de doute, ce chantier est le plus impressionnant que j’aie jamais eu à réaliser, tant par son envergure, sa durée et son budget que par ses performances. Nous avions plusieurs défis à relever. Défi architectural tout d’abord, pour concevoir un ensemble de bâtiments couverts s’intégrant parfaitement dans le paysage, donc sans bassins extérieurs. Technique ensuite, car nous devions trouver un procédé pointu pour traiter des eaux froides de montagne – dans lesquelles les bactéries ont plus de mal à se développer – avec des densités de pollution très variables en fonction des saisons touristiques. Travailler en groupement a été un véritable atout. Grâce à une collaboration étroite entre le génie civil et les process, le dossier a été bien ficelé dès le départ. Optimisation du matériel, gestion de la main-d’œuvre, prise en compte de la sécurité… tout a été géré en commun dans un esprit de compréhension sur nos métiers respectifs. Résultat ? Nous avons fini dans les délais et le client est ravi. Quant à la station d’épuration, dont nous avons en charge l’exploitation durant trois ans, elle tourne comme une horloge. La période des vacances de Noël, avec une fréquentation massive des touristes, a été un test… réussi ! »

une teChnoloGie de pointe se cache derrière les parements de bois de la station d’épuration.

le mot de l’invité : olivier Martel

“En Russie, j’ai fait un voyage sur les traces de Michel Strogoff, le héros de Jules Verne. J’ai été

frappé par la beauté des maisons de bois. Ce matériau est confortable, chaleureux. Il a quelque chose de rassurant : il est pérenne et, pourtant, il vieillit en même temps que nous. »

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C’est dans l’actu

Sogea Caroni agence Littoral et Botte Fondations construiront le futur hôtel trois étoiles du Kursaal, à Dunkerque (59). Lancé dans le cadre des jeux Olympiques 2012 de Londres, le bâtiment de 107 chambres, réparties sur huit étages, proposera également un espace restauration et une brasserie. Les travaux démarreront au printemps, pour une durée de 13 mois. Montant total : 7,5 M€ (dont 4,3 M€ pour Sogea Caroni).

dunkerque se prépare pour les Jo 2012 !

sur le pont de térénez… Huit camions, de 32 tonnes chacun, ont été positionnés en plusieurs endroits du viaduc afin de contrôler son comportement sous charge. Résultats concluants : les géomètres ont enregistré une déformation du tablier, en son centre, de 14 cm alors que les mesures théoriques prévoyaient 15 cm. Le pont sera inauguré comme prévu le 16 avril, prêt à accueillir le Tour du Finistère.

picardie : « t’as de beaux yeux… » Depuis le 1er février 2010, le port de lunettes est obligatoire sur les chantiers de Picardie, pour tout le personnel de chantier, du compagnon au directeur, mais également pour les clients et maîtres d’œuvre. Ils ont le choix entre trois types de lunettes différents. Cette décision fait suite au nombre important d’accidents au niveau des yeux survenus ces derniers mois.

VISITe De TUNNeL pour écoliers comment creuse-t-on sous terre ? Quels outils sont employés ? C’est dangereux ? Toutes ces questions ont pu être posées par les élèves d’une école primaire voisine du chantier de rénovation du tunnel de la Croix-Rousse à Lyon. Habillés de pied en cap et encadrés par des professionnels de Chantiers Modernes Rhône-Alpes, les écoliers ont pu satisfaire une réelle curiosité pour les techniques de creusement, en toute sécurité.

Paris

LA HALLe pajolSe MeT AU VeRT les équipes de petit ont décroché la réhabilitation de la halle pajol (paris Xviiie), où différents programmes s’imbriquent : une auberge de jeunesse et sa salle d’assemblée ou de spectacle, une bibliothèque, des commerces et un jardin couvert. Le projet prévoit en outre la construction d’un bâtiment (11 700 m2 Shon) composé d’une ossature verticale en bois (réalisée en groupement avec Arbonis). Le toit sera équipé d’un champ solaire de 3 400 m2 de panneaux photovoltaïques. Soit la plus grande opération solaire de centre-ville, en France. Le marché s’élève à 32 M€, pour 24 mois de travaux.

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le contrat de concession, d’une durée de 55 ans, concerne la construction et l’exploitation du futur aéroport du Grand Ouest, qui remplacera en 2017 l’actuel aéroport de Nantes, menacé de saturation. La construction (dont l’investissement total s’élève à 450 M€) est confiée au groupement d’entreprises composé de VINCI Construction France, eurovia et eTPO. Pour l’exploitation de l’aéroport, le groupement s’appuiera notamment sur l’expérience de VINCI Airports, filiale de VINCI Concessions. L’activité de l’aéroport de Nantes Atlantique a dépassé, pour la première fois en 2010, le seuil des 3 millions de passagers annuels. Après les phases d’études et de démarches préalables, les travaux de construction du nouvel aéroport démarreront en 2014.

Nantes

nouvel aérOPOrt POUr 2014

l’école de l’énergie renouvelable

Paris-Diderot

Ballet de poutresfin février, un ballet ininterrompu de convois exceptionnels a éclairé quelques nuits d’hiver, aux abords du chantier de l’université Paris-Diderot. Ces camions ont acheminé sur le site les poutres métalliques géantes destinées à réaliser la couverture du gymnase. Mesurant 22 m de long et 4 m de haut et pesant près de 65 tonnes, ces éléments de structure ont été positionnés en appui sur les voiles en béton armé du futur gymnase, grâce à une opération de haute précision réalisée au moyen d’une grue. Impressionnant ! Le futur gymnase, réalisé par GTM Bâtiment, occupera le rez-de-chaussée du bâtiment M6A1. Cet édifice (19 000 m2 SHON au total) accueillera notamment dans ses étages supérieurs les enseignements de mathématiques et d’informatique de l’université.

sonil a réalisé une première avec la conception et la pose d’une verrière photovoltaïque de 75 m2 (44 modules) à l’école primaire d’hostun (drôme) ainsi que l’intégration de 185 m2 (112 modules) de panneaux photovoltaïques sur la toiture, le tout d’une puissance de 34 kW.

Express u Les explosifs pour le tunnel de la Croix-Rousse à Lyon. Le 15 mars dernier, le premier tir a retenti afin d’avancer plus vite les travaux de creusement. Ils seront réalisés entre autres par les équipes de Chantiers Modernes Rhône-Alpes. u Marseille : 411 logements sociaux ont été réhabilités à la Valbarelle, un quartier de Marseille, par les Travaux du Midi. Durée : 30 mois, montant : 14,1 K€.

L’heure est au sport à Valence (Drôme) avec la rénovation et l’extension de la piscine Jean-Pommier : création d’un bassin sportif de 8 lignes d’eau, construction de nouveaux vestiaires, réhabilitation du bassin d’apprentissage et du bassin de 6 lignes d’eau. C’est le groupement Enbatra (mandataire) et Chabanel, associé à l’architecte Jean-Louis Berthomieu et aux bureaux d’études Ethis et Taravella, qui a remporté le contrat en conception-construction. Les travaux débuteront en décembre 2011 pour une livraison fin juin 2013, pour un montant de 9,9 M€.

piscine haut de gamme

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JOURNée D’INTéGRATION à l’énise en février, treize étudiants de la 5e promotion de l’énise* ont pris la direction de La Féclaz, en Savoie, pour une journée d’intégration aux accents nordiques. Le matin, ils ont découvert la conduite avec chiens de traîneaux et la simulation de recherche en avalanche. L’après-midi fut plus studieuse avec des présentations de génie civil spécialisé : travaux en montagne, génie civil nucléaire. enfin, ils ont rencontré leurs aînés de la promotion précédente, ainsi que leurs parrains Vincent Bouvet, Directeur de Campenon Bernard Région TP et Philippe Gauthier, directeur du secteur Nucléaire de Campenon Bernard Nucléaire.* École nationale d’ingenieurs de Saint-Étienne.

Montrouge

PReMIeRS SUCCèS pour idfiMM

La réhabilitation des logements de l’immeuble de la gare Saint-Paul de Lyon s’imposait. En effet, le bâtiment historique, datant de 1873, typique de l’architecture du XIXe siècle avait besoin d’une réelle restauration. Pitance Construction a signé le marché qui portera sur les aspects sanitaires, thermiques, acoustiques et répondra aux nouvelles normes d’accessibilité. Les travaux dureront 13 mois, pour un montant de 3,23 M€.

Gare saint-paul à lyon 29 logements réhabilités

en mars, la nouvelle société de montage de petit, baptisée IDFIMM, concrétisait sa première opération avec l’achat d’un terrain à Montrouge (Hauts-de-Seine). Cette filiale spécialisée dans la maîtrise d’ouvrage annonçait également la vente sur une partie du terrain d’un projet de bureaux de 5 000 m2, d’une valeur de 23,5 M€. Livrable pour le 1er semestre 2013, l’édifice recherche la labellisation BBC et suit

la démarche Oxygen de VINCI. Cerise sur le gâteau, IDFIMM a ensuite confirmé la vente d’un immeuble de vingt logements BBC neufs sur le reste du foncier pour un montant de 6,6 M€.

À l’occasion de la journée de la Femme 2011, Lainé Delau a sensibilisé ses collaboratrices à la diversité et à l’égalité des chances. Pour cela, les Ressources Humaines ont ouvert les portes du chantier du Collège de France aux 34 femmes de la direction déléguée, et invité Thaïs Compoint, responsable Diversité et Innovation sociale de VINCI. Au programme : stéréotypes, préjugés, discrimination dont les femmes sont la cible dans le monde de l’entreprise. Pour conclure, les participantes ont lancé des pistes d’amélioration, transmises à la direction de Lainé Delau.

Journée de la Femme

Côte d’Azur-Var

ParCOUrs vers l’eMploi

C’est dans l’actu

Extension de l’hôpital de Troyes (Aube). Sogea Est et C3B ont remporté ce contrat de conception et réalisation. À la clé : la création d’un bâtiment BBC de 5 niveaux (17 000 m2) qui accueillera 430 lits, et la démolition des anciens bâtiments pour un montant de 50 M€.

Nice, janvier 2011. VINCI Construction France entend favoriser l’accès à l’emploi de jeunes à bas niveau de qualification. Le Groupe lance donc, avec la direction déléguée Côte d’Azur-Var, le parcours d’intégration vers l’emploi pour douze futurs coffreurs. Ce programme se déroule en trois étapes . Premièrement : formation de deux mois au sein des filiales locales (Dumez Côte d’Azur, Triverio Construction, GTM Azur et Campenon Bernard Côte d’Azur). Deuxièmement : contrat de professionnalisation de 10 mois au sein des filiales et de l’organisme de formation du Groupe VINCI. Et enfin : contrat à durée indéterminée.

12 ⁄ Passion Construction N° 24

GrOUPe

des parrains trOis étOiles

QUOi de NeUF à la FONdatiON ?

résultats 2010 : importante progression en 2010, vinci a réalisé une solide performance, tant en termes d’activité que de résultats. Son chiffre d’affaires consolidé s’établit à 33,4 milliards d’euros (+ 8,6 %). Cette progression s’explique par la croissance externe (Cegelec, Faceo,

Tarmac…), la bonne dynamique des concessions autoroutières et la résistance des métiers du contracting. Le résultat net part du Groupe progresse quant à lui de 11,3 %, à 1 776 M€. Il représente 5,3 % du chiffre d’affaires contre 5,2 % en 2009.

dans le cadre des actions de la fondation vinci pour la cité, le centre de formation CeSAMe de Plan-de-Campagne (VINCI Construction France), Cegelec Sud-est et eurovia Management parrainent, depuis janvier dernier, l’entreprise d’insertion La Table de Cana, à Marseille. Cette structure, qui emploie 30 personnes en insertion, propose des prestations de traiteur et de restauration collective. Premier acte de ce parrainage : la remise d’un chèque de 28 000 € pour l’achat d’un camion réfrigéré. Mais le soutien de la Fondation ne s’arrête pas à cette manne financière, nécessaire mais pas suffisante. « Nous mobilisons les compétences du Groupe pour apporter des solutions. Par exemple, nous préparerons les salariés en fin de parcours d’insertion à La Table de Cana aux techniques d’entretien d’embauche », explique l’un des trois parrains, François Boscher, délégué

Ressources Humaines d’eurovia Management. Pour Sandra Gallissot-Gaillard, directrice des Ressources Humaines de Cegelec Sud-est, « notre rôle est de discuter avec ces salariés, les accompagner tout au long de l’année, promouvoir leurs prestations auprès de notre réseau. Le monde des grandes entreprises leur semble souvent inaccessible, à nous de leur prouver le contraire ». De son côté, le centre CeSAMe leur dispensera

des formations sauveteur-secouriste du travail et intervient, ponctuellement, sur la prévention des risques professionnels. Au final, il s’agit d’un partenariat gagnant-gagnant, comme le confirme Barbara Charpentier, cadre sécurité au centre CeSAMe : « C’est une expérience enrichissante, une fenêtre professionnelle et humaine que l’on n’a pas toujours le temps d’ouvrir au quotidien. » À bon entendeur…

libération de trois otages au nigerTrois des sept otages enlevés au Niger le 16 septembre dernier ont été libérés : il s’agit d’Alex Kodjo Ahonado et de Jean-Claude Rakotoarilalao, salariés de Sogea-Satom, ainsi que de Françoise Larribe, l’épouse de Daniel Larribe, salarié d’Areva.

archiMède, le PlaN d’éParGNe retraite archimède, le plan d’épargne retraite collectif (perco), s’adresse à tous les collaborateurs des filiales françaises du groupe VINCI ayant au moins 3 mois d’ancienneté. Ce dispositif prépare et améliore le capital retraite en constituant une épargne à long terme, à des conditions fiscales privilégiées. Par ailleurs, VINCI abonde financièrement cette épargne. Le plan Archimède complète le plan Castor, soit deux dispositifs d’épargne à conjuguer en fonction de ses projets, priorités et horizon de placement.

« il faut prouver que le monde des grandes entreprises n’est pas inaccessible. » sandra gallissot-gaillard, directrice des Ressources Humaines, Cegelec Sud-est.

« nous assurons la promotion de l’entreprise auprès de notre réseau. » françois boscher, délégué Ressources Humaines, eurovia Management.

la taBle de Cana, entreprise qui emploie 30 personnes en insertion, parrainée par trois collaborateurs du Groupe.

le magazine de viNCi Construction France ⁄ 13

la saga dU MOis

le mot de l’invité : olivier Martel

“Je suis très admiratif des personnes qui travaillent sous terre, dans des conditions très difficiles. J’ai

réalisé un reportage sur des tunneliers, dans les mines d’uranium, au Niger. Cela m’impressionne beaucoup car je suis moi-même très mal à l’aise sous terre. »

14 ⁄ Passion Construction N° 24

PASSER DE SOLS ALLuVIONNAIRES à DES ROChES DuRES, traverser en tranchée couverte, forer au tunnelier, creuser à l’explosif, piloter au millimètre, franchir un fleuve, une autoroute, se relayer 24 heures sur 24, 7 jours sur 7… En seulement 1 800 m, le chantier du prolongement de la ligne B du métro de Lyon est un concentré de tous les défis.

Métro de lyon

cap sous le rhône !

le magazine de viNCi Construction France ⁄ 15

la saga dU MOis

cHiFFres

Chantiers Modernes Rhône-Alpes a déjà réalisé en partenariat bon nom-bre de tunnels parmi lesquels ceux du Lioran, du Bois de Peu à Besançon, de Chavannes sur la ligne TGV Est, du Violay sur l’A89… Aussi, lorsque l’appel d’offres est lancé en 2008 par le Syndicat des transports de l’agglo-mération lyonnaise – le Sytral – pour la prolongation de la ligne B, l’entreprise fait naturellement appel aux partenai-res qu’elle connaît parfaitement pour avoir déjà travaillé avec eux, parmi lesquels Dodin Campenon Bernard, Botte Fondations pour le génie civil ainsi que Cégelec pour l’équipe-ment de ventilation et de sécurité de l’ouvrage. Tournaud et EMCC, spécialistes eux des travaux subaquatiques au sein de VINCI Construction France, par-ticipent également aux préétudes de l’une des variantes envisagées par le Sytral : une traversée du fleuve en caissons immergés. La solution d’un tunnel monotube, plus simple et moins risquée, est finalement retenue

mais on verra un peu plus loin que les compétences “hyperbaristes” de ces deux entreprises seront cependant fort utiles.La remise des offres est suivie de six mois de négociations rythmés par une dizaine d’auditions techniques permet-tant de fiabiliser le projet. Trois mois de mise au point seront encore néces-saires après l’obtention du marché, notamment pour négocier le partage des risques économiques inhérents à tout chantier souterrain. « Le marché est de près de 109 M€ dont 77 M€ la part du Groupe, soit prati-quement deux fois le chiffre d’affaires annuel moyen de Chantiers Modernes Rhône-Alpes, explique Gaby Abou Sleiman. Non seulement la puissance du Groupe nous permet d’avoir l’audace d’aller sur une telle affaire, mais nous pouvons compter depuis le premier jour sur l’expertise de la direction Ingénierie et Travaux souterrains de VINCI Construction France : la DITS a aussi été en première ligne pour définir les caractéristiques du tunnelier et suivre sa construction en Allemagne. »

un tunnelier à pression de boueAvec 9,5 m de diamètre, 70 m de long son train suiveur inclus, 1 300 tonnes, une puissance installée de 5 MW… le tunnelier fabriqué par le leader mon-dial Herrenknecht est une très grosse machine dont la complexité est à la mesure de ses dimensions. En effet, la distance à parcourir sous terre n’est pas considérable, mais le trajet débute dans des graves alluvionnaires sans aucune tenue, se poursuit dans une molasse argileuse particulièrement visqueuse qui colmate les outils et s’achève dans un môle granitique. Il faut une roue de coupe dimension-née pour ces trois terrains aux carac-téristiques si différentes, associée à une conception de la machine capa-ble de contenir le terrain sans qu’il s’effondre à mesure qu’on le creuse. Ce sera donc un tunnelier à pression de boue. Sur ce type de machine, le front de taille (la partie du tunnelier qui attaque la roche) et la chambre

« Le BTP, c’est le contact vrai et permanent avec la réalité ! »arnaud taillandier, assistant cellule technique, élève ingénieur en stage.

« Au milieu de mes études à l’ENTPE*, j’ai choisi de faire une année de coupure pour acquérir un peu d’expérience avant de revenir encore plus motivé à l’école et passer mon diplôme d’ingénieur. J’ai répondu à une offre de stage qui confirme totalement mes envies : celles d’un métier permettant d’avoir un vrai contact avec la réalité, de vraies relations avec des hommes de terrain. Je suis comblé : non seulement je participe à un projet majeur, mais en tant qu’assistant de Charles Blier (le coordinateur Études/Travaux) pour la cellule technique, je suis à un poste qui voit passer pratiquement tous les sujets. C’est chaque fois différent et passionnant. Je suis aussi attiré par la mobilité qu’offre le BTP. Plus tard, je me verrais bien partir à l’international, avec VINCI Construction, j’espère ! »*École nationale des travaux publics de l’État

tracé à venir

l a clé de la réussite d’un chan-tier comme celui-là, c’est d’abord une bonne associa-tion avec les bons partenai-res », constate Gaby Abou

Sleiman, le directeur de Chantiers Modernes Rhône-Alpes, mandataire du groupement réalisant la prolonga-tion de la ligne B du métro de Lyon, de Gerland à Oullins. Car, bien qu’il ne mesure “que” 1 800 m, ce projet, qui désengorgera le sud-ouest lyonnais et permettra une liaison en quinze minu-tes entre les deux gares de la Part-Dieu et Oullins, multiplie les difficultés. Il

passe sous le Rhône et l’A7. Le pro-fil géologique traversé est par-ticulièrement hétérogène, allant de la molasse au gra-nite, ce qui impose des choix techniques complexes. Et si l’environnement du chantier

rive gauche côté Gerland est libre de construction, l’arri-

vée en rive droite côté Oullins se fait, elle, en zone urbaine dense.

coupe du chemin du tunnelier agathe d’oullins à Gerland.

16 ⁄ Passion Construction N° 24

17

« Je me suis formé sur le tas et pour moi, l’expérience est essentielle. »philippe rodriguez lopez, chef d’équipe Chantiers Modernes Rhône-Alpes

« Mon père m’emmenait sur les chantiers quand j’avais 10 ans, il était chef de chantier en Espagne. Enfant, je l’ai suivi en grand déplacement en Algérie pendant trois ans. C’est lui qui m’a encouragé. J’ai commencé à travailler dès 14 ans. J’ai aujourd’hui 36 ans et je peux affirmer que c’est un beau métier. Je me suis formé sur le tas et pour moi l’expérience est essentielle, cela évite beaucoup de retards et d’accidents. Si j’avais un fils, je l’encouragerais moi aussi à entrer dans ce métier. Je lui dirais bien sûr de faire des études, mais aussi que la théorie n’est pas tout et qu’il gagnerait en plus à bien écouter l’avis des gens qui ont l’expérience du chantier. »

■  1 800 m de galerie dont 360 m en tranchée couverte, une station, trois puits.

■  le tunnelier agathe– 9,47 m de diamètre de coupe– 70 m de longueur totale– 1 300 tonnes– Force de creusement : 63 711 kNm– 5 équipes de 19 personnes chacune.

■ Début des travaux : juin 2009Mise en service : fin 2013Trafic prévisionnel : 20 000 passagers/jourMontant du marché de génie civil : 109 M€Montant global du projet : 222 M€

de coupe sont isolés par une cloison étanche. À l’intérieur de ce volume, la pression du terrain est équilibrée par de la boue bentonitique à 3,5 bars. « La bentonite dont nous avons besoin répond à des spécifications nettement plus rigoureuses que celle utilisée pour réaliser des parois moulées, indique Charles Blier, ingénieur de projet. La nôtre vient d’Égypte. Elle doit non seu-lement soutenir et confiner le terrain, mais aussi lubrifier la “foration” et véhiculer les déblais jusqu’à la station de traitement située à l’entrée du tun-nel, ce qu’on appelle le marinage. » Lors des opérations d’entretien – pour changer des outils sur la roue de coupe par exemple – les hyper-baristes, dont ceux de Tournaud ou EMCC, franchissent un sas et s’in-troduisent au-delà de la cloison étan-che où une pression d’air est créée. Une fois leur intervention achevée, ils sortent par un caisson où ils doi-vent respecter, comme après toute “plongée”, les indispensables paliers de décompression.

728 anneaux, 5 824 voussoirsNeuf mois sont nécessaires pour conce-voir et construire le tunnelier. Pendant

ce temps, les travaux sur le site ont déjà commencé. Les premiers 360 m sous le parc Gerland, entre l’arrière-gare de la station Gerland – l’actuel terminus – et le puits d’entrée du tunnelier, sont en tranchée couverte dont les parois moulées de 25 m de profondeur sont réalisées par Botte Fondations. En juin 2010, les énormes pièces du tunnelier arrivent par convois excep-tionnels. Il faut encore deux mois pour assembler la machine au fond du puits de 75 m de long et 20 m de large. En septembre tout est prêt : le forage commence et progresse à raison d’une quinzaine de mètres par jour. L’étape “mythique” du passage sous le Rhône est franchie en janvier 2011 à 15 m sous le lit du fleuve. Pratiquement sans interruption, l’avance se poursuit.Prenant appui sur le dernier anneau de voussoirs posé, les énormes vérins poussent le tunnelier et sa roue de coupe vers l’avant. Chaque fois que l’ensemble progresse de 1,80 m, les huit voussoirs en béton composant le nouvel anneau – dont cinq voussoirs courants, une clé et deux contre-clés –, apportés par un train sur pneus sont dépilés et mis en place par l’érec-teur selon un calepinage très

cHiFFres clés

le tunnel d’oullins à Gerland sera composé de pas moins de 728 anneaux et de 5 824 voussoirs. Le passage sous le Rhône a été effectué sans encombres en janvier, à 15 mètres de profondeur sous le lit du fleuve.

■ Mandataire : Chantiers Modernes Rhône-AlpesSous-groupement GC1 : Chantiers Modernes Rhône-Alpes, DCB, Spie Batignolles TPCISous-groupement GC2 : GCC, Demathieu et Bard Sous-groupement Fondations : Botte Fondations, Spie FondationsAutres sociétés du Groupe intervenant en tant que sous-traitants : CTS, Sogea Rhône-Alpes, EBM, Cegelec, Actemium

le magazine de viNCi Construction France ⁄ 17

Réponses p. 21

la saga dU MOis

prochaine saga

la cité du cinéMa à saiNt-deNis

le groupement réalise le génie civil, ainsi qu’au puits de sortie. Le tun-nelier débouchera dans la station au printemps prochain et y stationnera un mois afin de changer ses outils de coupe. Il aura alors en effet achevé son parcours dans la molasse et il lui faudra encore creuser jusqu’au puits de sortie les 400 m de tunnel dans le granite qui constitueront l’arrière-gare.Situé près de la rue du même nom à Oullins, le puits de sortie Orsel ser-vira au démontage et à l’évacuation du tunnelier. Il restera ensuite en tant que puits d’aération. Il s’agit donc de creuser un puits de 27 m de profon-deur et 18 m de diamètre au cœur du tissu urbain, à proximité immédiate d’immeubles résidentiels.

À l’explosif au cœur d’un quartier résidentielEmilien Verneret est conducteur de travaux chez Chantiers Modernes Rhône-Alpes : « Les huit premiers mètres de terrain alluvionnaire ont pu être excavés à la pelle, mais la suite dans le granite très dur ne pouvait se faire qu’à l’explosif, les parois étant au fur et à mesure parées de béton pro-jeté. » Une importante campagne d’in-formation a donc été menée auprès de la population afin d’expliquer la technique utilisée, de rassurer sur la maîtrise des risques, et d’indi-quer les consignes à respecter lors

parole à rodolphe Munier, responsable des projets métro du sytral

« Aujourd’hui, lorsqu’on va du sud-ouest au centre de l’agglomération, on est obligé de franchir un ou même deux ponts, ce qui entraîne l’engorgement du trafic routier. L’objectif est donc de désengorger ce secteur qui est jusqu’ici insuffisamment desservi en transports en commun : la création d’une liaison directe en mode lourd jusqu’à Oullins va permettre d’économiser 15 000 voitures par jour. Le projet va au-delà du simple prolongement de la ligne B du métro : il comprend aussi la restructuration du réseau de bus passant ou arrivant à la gare d’Oullins et la création d’un parking-relais afin que les usagers y laissent leur voiture.Et dans le futur, le Sytral envisage d’aller encore plus loin en prolongeant la ligne jusqu’aux hôpitaux Sud. »

1 les restaurants traditionnels lyonnais s’appellento les goulotso les bouchonso les bouteilleso les tonneaux

2 agathe est le nom du tunnelier de la ligne b du métro de lyon. Mais comment s’écrit l’homonyme désignant la pierre dure avec laquelle on fabrique notamment des billes ?o une agatteo une agateo une agathe

3 la bentonite utilisée par le tunnelier agathe est extraite eno tunisieo égypteo libyeo Yémen

4 dans chaque anneau de voussoirs composant le tube du tunnel, il y ao une clé o une clé et une contre-cléo une clé et deux contre-cléso une clé et trois contre-clés

5 la ville de lyon est parfois surnommée “capitale des gaules” parce queo elle est la capitale de

la gastronomie françaiseo elle a été un grand centre

de la résistance pendant l’Occupation

o elle a été la capitale des provinces gauloises conquises par les romains

o son archevêque porte le titre de primat des Gaules en vertu de l’ancienneté de son siège.

quiz

« Nous allons économiser 15 000 voitures par jour »

précis : le positionnement de la clé et des contre-clés permet au tube du tunnel de suivre exactement la tra-jectoire prévue.Dans sa cabine, le pilote assisté par son logiciel de pilotage CAP visualise tous les paramètres de la machine et compare en permanence trajectoire cible et trajectoire réelle, dont l’écart ne dépasse guère quelques millimè-tres. En cas de besoin, il peut aussi s’appuyer sur l’expertise de la direc-tion Ingénierie des Travaux souter-rains à qui toutes les données sont transmises en temps réel. Alors que le tunnelier continue sa progression, les travaux sont bien avancés sur la rive droite du fleuve, à la future station Oullins Gare, dont

des tirs annoncés par des panneaux à messages variables et des sirènes. Près d’un millier de logements ont fait également l’objet d’un état des lieux préalable. « Les 270 m2 de la surface du puits ont été divisés en 12 zones et on ne tire qu’une zone à la fois. Pour chaque tir, on utilise 35 charges d’un kilo, introduites dans des trous de 2 m de profondeur, forés selon un maillage de 1 m de côté. Et pour supprimer le risque que constitueraient le souff le et surtout les projections, un bouclier de 6 tonnes en acier est posé sur la zone avant le tir. Les derniers tirs ont eu lieu en novembre et les désagréments pour les habitants ont été réduits au minimum. »

agathe est bientôt de sortie…Fin 2011, après avoir creusé près de 1 500 m dans le sous-sol lyonnais, auxquels s’ajoutent les 360 premiers mètres en tranchée couverte de la ligne nouvelle, Agathe achèvera son travail. Car il faut le rappeler, si les équipes des travaux souterrains sont de grands techniciens dotés d’un sens aigu de la solidarité de chantier, ce sont aussi gens de grande tradition : la statue de sainte Barbe veille toujours à l’entrée du chantier et les tunneliers sont toujours baptisés d’un prénom féminin – et celui-ci porte le joli nom d’Agathe, filleule de la marraine du tunnelier, mais aussi une pierre pré-cieuse très dure. Tout un symbole !

le mot de l’invité : olivier Martel

“Quand on marche sur un trottoir, on n’imagine pas ce qu’il y a en dessous. Il y a une vie, qui conditionne et ordonne la vie

en surface. C’est important de communiquer sur ce qui est entrepris pour l’équipement et le bien-être général. J’ai également effectué un reportage sur les égoutiers. On ne pense jamais à ces métiers, à leur rôle essentiel. Si on prend le temps de s’intéresser à ces gens “ordinaires” à leur vie, à leur parcours, on les trouve magnifiques. »

18 ⁄ Passion Construction N° 24

C’est la pause

Y’a pas photo !

Premiers clichés

Femmes éternelles à travers le monde

Que ce soit dans l’effort et la contrainte, le combat et le dévouement, mais aussi

la parure, la beauté et le rituel, Olivier Martel nous présente

ces portraits de femmes rencontrées au cours de ses reportages.

Photographies d’Olivier Martel, texte d’Éric Fottorino, éditions Philippe Rey, 168 pages.

Exposition grilles du jardin du Luxembourg, du 8 mars au 15 juin 2011.

VINCI Construction France soutient cette initiative.

Au début du XXe siècle, la photographie suscite un tel engouement qu’on la diffuse en carte postale : c’est la carte-photo que l’on colorise à la main. Ici, couple buvant du vin, Ariège, vers 1900.

Chambre photographique géante pour prises de vue de taille. L’ingénieur Lawrence inventa cette prodigieuse machine de 634 kilos pour tirer le portrait, de 2,40 m sur 1,50 m, des chemins de fer naissants pour le compte de la Compagnie des chemins de fer Chicago et Alton.

Henri Cartier-Bresson avec son célèbre appareil photo reflex Leica, 1956.

Inventé dans les années 1930 par Edwin H. Land, le Polaroïd connaît

un succès étonnant dû à l’immédiateté du rendu photographique.

La diapositive, elle aussi révolutionne la photo dans

les années 1950. Désormais, le projecteur à diapos renoue

avec la vieille lanterne magique. Ici, photos d’Olivier Martel

HORIZONTALEMENT1. Précurseur du pop art, cet artiste britannique est célèbre pour ses collages photographiques. Monté sur l’appareil photo, il supprime tout reflet. 2. On y lâchait les lions. Cette fonction permet de prendre plusieurs photos en succession rapide. Le fond du cachot. 3. Fin de cérémonie. Sorti du nid. Hors des limites. Lieu de cures. 4. Facteur parfois absent. Il arrive à l’Eure. Présent à l’heure du brunch. Binaire comme élément ! 5. Folklore. Problème intestinal. Elles offrent un très beau panorama. 6. Ils sifflent à nos oreilles. Dessous pour mettre dessus. Ose donc. 7. Tombe en morceaux. Réunion de cardinaux. Indice de sensibilité photographique. 8. Longuement examinée. Elle se trouve à l’intérieur du boîtier et mesure la lumière à travers l’objectif. 9. Iridium en équation. Avec lui, on mettrait Paris en bouteille. Bout de glace. Opus. 10. Tromperait en rusant. Nombre indice représentant la sensibilité des films argentiques à la lumière. 11. Disque culte. Chaparda. Commune du Morbihan célèbre pour ses monuments mégalithiques. 12. Changeât de programme. Plus musical. Actinium au tableau. 13. Le-Château, en Aveyron. Tristes sbires. Ils sont indispensables quand la lumière ambiante, qu’elle soit naturelle ou artificielle, ne suffit pas. 14. Fausse note. Le meilleur des hommes. Regarder l’objectif en clignant de l’œil. Dans le développement, elle succède au fixateur. 15. Leurs profondeurs permettent une grande plage de netteté. Attrapée à pleines mains.

VERTICALEMENTA. Ne point aimer du tout. Qualité de tirage qui ressemble au noir et blanc, mais avec des variations de brun et non de gris. Objectif comportant plusieurs groupes de lentilles dont certaines sont mobiles. B. Surveillant notre planète avec ses appareils photos, il fait un constat aérien des plus beaux lieux du monde. C. Longue auge destinée à la salaison des harengs. Cactus. Emprunte de l’argent. D. À la mode. Effet de sport. Dieu égyptien de la ville de Memphis. E. La distance focale définit le pouvoir réfracteur de celle-ci. Prénom de Gardner. Possessif. F. Ancienne région d’Asie Mineure. Trépieds compacts munis d’une lampe recréant la lumière du soleil. G. Beau jaune. Politique léniniste. À la nuit tombée, ses étoiles sont capturées par de gigantesques téléobjectifs. Formule de politesse. H. Il fait cap sur l’Espagne. Source d’inspiration du château de la Belle au bois dormant. Style de musique. Sur-Tille. I. Troncs d’arbres. Épouse du grand prince Igor. Conifères. J. Très prétentieuse. Supports souples recouverts d’une émulsion contenant des composés sensibles à la lumière. K. Sujet qui fait mâle. Inexistant avec nul et non. Tantale réduit. Sa livrée est colorée. L. Bandes de papier peint. On n’y voit que du vert. Pris dans un magazine. Rien à signaler. M. Rendue stupide. Languettes mobiles pour clarinettes, entre autres. N. Associé au courant humaniste et idéaliste, il fut, comme Brassaï et Doisneau, le photographe du Paris pittoresque. Fit preuve de courage. Il a une barbe de capucin. O. Louis XIV. C’est un appareil photo. États unis d’Europe.Réponses p. 21

le magazine de viNCi Construction France ⁄ 19

C’est la pause

sur les ponts…

1. pont de Bois sur la drÔme, à Crest. C’est le pont de bois le plus long de France. Ce matériau fait ainsi son entrée dans la constitution de structures porteuses.

le pont notre-dame, le plus ancien de Paris, constitue une des architectures les plus pittoresques de l’Ancien Régime : pont-habitation, abritant logements et boutiques, il fut d’abord construit en bois, puis en pierre, en 1501, après son effondrement. Les maisons seront détruites en 1786 pour en faire une voie carrossable.

2. ViaduC de la CÔtiÈre, les éChets-la-Boisse. Un ouvrage mixte acier-béton portant six voies de circulation pour désengorger le trafic routier lyonnais est, en direction des Alpes. Quinze pylônes en forme de “V” supportent la charpente métallique qui recevra un tablier d’une largeur de 28 mètres.

ViaduC de GaraBit (Cantal). Cette construction de Gustave Eiffel, qui débuta en 1882, est typique des infrastructures qui accompagnèrent le développement du chemin de fer. Ici, l’arche de 165 m de portée pour franchir la gorge de la Truyère.

20 ⁄ Passion Construction N° 24

Vos réactions ! retrouvez passion Construction en ligne : www.vinci-construction.fr et faites-nous part de vos réactions, commentaires ou suggestions sur [email protected]

Solution des jeux

SA VOCATION PREMIèRE est de franchir un obstacle naturel, mais le pont n’a cessé de s’adapter aux exigences de la communication. Des premiers ponts antiques en bois, puis en pierre, c’est au XIXe siècle qu’il connaît, avec le développement des transports, une véritable mutation.

Les nouveaux matériaux, fer, acier, béton armé et précontraint, permirent l’émergence de techniques innovantes, la construction d’édifices d’envergure et la définition d’une nouvelle esthétique du pont, toujours au cœur de la problématique économique, sociale et culturelle.

3. ViaduC de ChaVanon. Entre Corrèze et Puy-de-Dôme, ce pont suspendu autoroutier à deux câbles axiaux constitue une prouesse technique et esthétique.

4. pont moBile BaCalan-Bastide. À Bordeaux, pour relier les rives de la Garonne sans nuire au trafic fluvial, ce pont dispose de 4 pylônes permettant de lever le tablier central par un système d’ascenseurs.

le pont ferroViaire en construction franchissant le Firth of Forth, près d’Edimbourg (Écosse). Œuvre de B. Baker et J. Fowler, dont l’édification se déroula de 1883 à 1890, ce pont est de type “cantilever”, du nom de sa structure constituée de poutres en porte à faux (cantilever en anglais).

Quiz saga p. 181 - les bouchons. 2 - une agate. 3 - Égypte. 4 - une clé et deux contre-clés. 5 - elle a été la capitale des provinces gauloises conquises par les Romains.

pont Génois (Corse). Pont à arche unique et dos-d’âne, souvenir de l’occupation génoise de l’île. Ces ouvrages en pierre, au même titre que les routes, assurèrent le développement des échanges commerciaux.

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le magazine de viNCi Construction France ⁄ 21

c’est INNOVANt

Inauguré dans le cadre du chantIer tgV de la lIgne tours-Bordeaux, ce pur produit Arbonis, estampillé HQE® et HPE, est un nouveau type de construction modulable tridimensionnelle conçu comme du provisoire qui dure.

Brevetez vos idées

Sylvabox, ÉlÉgante et durable

le prototype est exposé à Nanterre depuis le printemps 2010, tout juste après le dépôt de brevet et de marque. Tout est ensuite allé très vite. « Au moment même où nous cherchions à faire connaître ce module en

bois destiné aux cantonnements de chantier, Cosea, le concepteur de la LGV SEA (Sud Europe Atlantique), nous a contactés pour aménager une partie de sa base vie à Poitiers, raconte Damien Brisseau, le direc-teur d’Arbonis Construction. C’est ainsi qu’entre novembre 2010 et la fin du mois de janvier dernier, nous avons installé sur place 123 modules Sylvabox, destinés à accueillir près de 130 personnes. » Un beau début pour ce nouveau type de construction modulable que l’entreprise a entièrement imaginé et conçu en collaboration avec l’agence d’architectes Tectoniques. À Poitiers, Sylvabox se présente comme une structure à ossature bois assemblée sur un cadre métallique, avec un bardage douglas ajouré sur le parement extérieur et des menuiseries en bois et aluminium, habillées de panneaux trois plis,

en finition intérieure des murs et des plafonds. Au résultat, c’est un bâtiment de bureaux de trois niveaux identiques constitué de deux barrettes parallèles reliées entre elles par des passerelles et des plateaux ouverts libres de tout obstacle. À cela s’ajoutent des escaliers intérieurs et extérieurs, un ascenseur et un atrium de 250 m2.

Des performances indiscutablesL’un des premiers avantages de Sylvabox est d’or-dre technique. C’est d’abord un produit modulable, rapide à monter (et à démonter) et très polyvalent ; c’est aussi une solution à l’épreuve du temps : la structure métallique est galvanisée et l’ensemble des panneaux bois élaboré pour durer plusieurs dizaines d’années. Son deuxième avantage est incontestablement lié à sa qualité architecturale et paysagère. « Un gros travail a été réalisé à l’intérieur du bâtiment, conf ie Damien Brisseau. L’atrium notamment donne un volume très convivial, agréable à vivre, et crée un espace fédérateur. Pour autant, l’esthétique

extérieure n’a pas été sacrifiée, l’idée étant qu’une base vie, destinée à durer plusieurs années, doit s’in-tégrer parfaitement à un site et développer des qua-lités spatiales et architecturales au même titre que tout autre bâtiment durable. À Poitiers, par exemple, où les modules ont été installés pour six ans, l’inté-gration paysagère est incomparable. » S’agissant enfin de l’empreinte environnementale, l’analyse de cycle de vie de Sylvabox a démontré des performances indiscutables : outre les économies d’énergie réalisées en phase utilisation par une bonne isolation thermique de l’enveloppe, l’emploi du bois permet de réduire très significativement l’ensemble des impacts par rapport aux modu-les standards à la fois en termes de gaz à effet de serre, de production de déchets, de consommation d’eau, de toxicité ou d’épuisement des ressources. Avec de tels résultats, le succès de la Sylvabox semble être acquis. D’ores et déjà, Arbonis prépare 14 modules à la demande de Sogea TP qui agran-dit son agence de Nice. Et deux autres dossiers, en cours de discussion, devraient bientôt aboutir : l’un de 21 modules pour l’extension de l’agence Sogea TP d’Angoulême, l’autre de 20 modules pour le propre compte d’Arbonis : l’agrandissement des bureaux de la société Ducloux, dernière f iliale d’Arbonis rachetée en décembre 2010, basée à Pui-seaux, dans le Loiret. Avec à chaque fois, le même schéma qu’à Poitiers : aujourd’hui propriétaire des modules, Cosea les revendra dans six ans s’il trouve repreneur. C’est bien la preuve que le provi-soire peut être pérenne.

Habitat Colonne se met aussi au bois■ Sur la base vie de Poitiers se trouvent également 2 autres bâtiments, construits sur le principe de l’Habitat Colonne. Leur structure primaire poteaux-planchers en béton a été enveloppée d’un manteau à structure bois qui permet une haute isolation thermique à un coût optimisé. Les façades en ossature et vêture bois ont été réalisées par Satob Construction Bois (Arbonis).

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Des gendarmeries, des éta-blissements scolaires, des maisons médical isées, aujourd’hui des piscines, demain des réseaux d’as-

sainissement ou des stations de pro-duction d’eau potable… L’éventail des équipements publics de toutes tailles réalisés en contrat de partenariat – ou en BEA, bail emphytéotique adminis-tratif – ne cesse de s’élargir.Livré à la rentrée 2007, le collège Lucie-Aubrac de Villemandeur (Loi-ret) a été le premier de France à faire l’objet d’un partenariat public-privé. La collectivité a ainsi gagné un temps précieux – deux ans par rapport à une maîtrise d’ouvrage publique classi-que – et bénéficié d’une garantie de résultat, notamment sur la maîtrise des consommations d’énergie. Un projet qui a fait école, tout comme la construction en BEA de nombreu-ses gendarmeries sur l’ensemble du territoire.Les atouts d’un PPP sont connus : un gain de temps pour le donneur d’ordre,

un budget maîtrisé et connu à l’avance, une procédure simplif iée. L’exploi-tation et la maintenance, prévues et optimisées dès la phase de concep-tion, répondent ainsi aux exigences de développement durable. Arbitrages techniques, choix des matériaux, sont effectués pour le long terme, assurant une meilleure performance énergé-tique du bâtiment, un entretien plus facile et moins onéreux grâce à la pré-sence de revêtements plus robustes… Autant de choix qui sont plus difficiles à opérer lorsque seul le prix d’investis-sement est pris en compte, ou que de multiples intervenants se partagent la responsabilité.« Un partenariat public-privé permet à la personne publique de gagner, en moyenne, un à deux ans. Il permet aussi à nos entreprises, qui assurent généra-lement les rôles de maître d’ouvrage et d’entrepreneur, une meilleure maîtrise du calendrier d’exécution : par exem-ple, le délai d’obtention des permis de construire peut être mis à profit pour bien préparer nos chantiers et

le recours au partenarIat puBlIc-prIVé n’est plus l’apanage des grands donneurs d’ordre. Ce mode de financement connaît un succès croissant auprès des collectivités territoriales de petite taille, pour lesquelles il présente de nombreux atouts. Tour d’horizon.

c’est dANS L’AIr

Financement de projets

le partenariat Public-PrivÉ Pour tous

le magazine de vinci construction France ⁄ 23

c’est dANS L’AIr

« Le PPP n’est pas plus cher, tout en apportant des garanties de pérennité et de bonne conservation de l’équipement. »Michel Constantin, directeur régional Bâtiment Centre

piscine de contres, dans le Loir-et-Cher.

gendarmerie de Vézénobres, dans le Gard.

Le mot de l’invité : Olivier Martel

“Je ne connaissais pas le principe des ppp. Il me semble assez astucieux, en ce sens qu’il

responsabilise l’ensemble des acteurs d’un projet. cela permet en plus de produire, dans les meilleures conditions, des services, des infrastructures dont la société a besoin. et le fait qu’il soit accessible à des petites collectivités locales peut participer au maintien sur place de la population. »

coûts d’entretien sont ensuite très sensiblement réduits.L’expérience du collège de Villeman-deur s’étant révélée très concluante, le conseil général du Loiret a décidé de renouveler l’opération. VINCI Construction France réalise actuel-lement un deuxième collège en PPP à Sainte-Geneviève-des-Bois. Label-lisé HQE et BBC-Eff inergie, il sera livré pour la rentrée 2011, avec une prise en charge de la maintenance sur vingt ans.« Selon les estimations du conseil géné-ral, le coût final sur vingt ans sera infé-rieur de 5 %, maintenance comprise, par rapport à une opération classique, souligne Michel Constantin. En effet, selon la qualité de la construction, les coûts de maintenance peuvent varier quasiment du simple au double, sur le long terme. »Les arguments de Michel Constantin et ses équipes portent leurs fruits : en quelques années, le Groupe a réalisé dans la région Centre 8 gendarme-ries, 5 centres de secours en Eure-et-Loir, mais aussi des opérations plus atypiques. Un bâtiment industriel, réalisé en BEA pour la mairie de Nogent-le-Rotrou, a été livré fin 2010. Cette usine de 20 000 m² sera louée à un industriel pour lui permettre de regrouper ses activités sur la com-mune, une première en France.La piscine de Contres présente éga-lement des caractéristiques inédites : il s’agit du premier PPP réalisé pour une collectivité de taille si modeste, la communauté de communes du Controis et ses 11 000 habitants. Un équipement réalisé en un temps record : moins de deux ans ont séparé le début de l’étude, en sep-tembre 2008, et l’inauguration, en juillet 2010.

« Une piscine coûte en général assez cher en exploitation et maintenance. Le PPP est donc particulièrement bien adapté. La piscine de Contres est une belle réalisation et suscite beaucoup d’intérêt. Un projet similaire est déjà à l’étude à Saint-Rémy-sur-Avre », pré-cise Michel Constantin.

Un accompagnement tout au long du projetAinsi, loin d’être inadapté pour des projets de petite taille, le partenariat public-privé se révèle même idéal dans bien des cas. « Une telle solution clés en main est d’autant plus appro-priée pour les petites collectivités que certaines ne disposent pas de services techniques importants. Même pour une opération de taille limitée, le suivi du projet en maîtrise d’ouvrage publi-que peut être difficile à assurer effica-cement », note Christian Germa.De plus en plus de collectiv ités locales en prennent conscience. En Rhône-Alpes Sud, le Groupe a récemment livré deux EHPAD sous forme de BEA, alors que les deux projets avaient d’abord été lancés en appel d’offres classique loi MOP (Maîtrise d’ouvrage publique), sans parvenir à respecter les contraintes budgétaires.« Le budget d’une résidence pour per-sonnes âgées dépendantes dépend des recettes annuelles par lit. L’établis-sement doit pouvoir fixer un prix à la journée raisonnable, explique Laurent Putzu, directeur d’Adim Régions. Pour l’Ehpad de Couches (Saône-et-Loire), les dossiers issus de la consul-tation loi MOP dépassaient ainsi de 40 % le budget admissible. Le conseil général, au départ réticent, a fini par reconnaître les atouts du BEA. »E n R h ô n e -A l p e s Su d , V I NC I

De l’eau pour la Champagne■ Sogea Est et Sotram construisent actuellement pour l’agglomération de reims une usine de traitement des eaux, située à Couraux, sous la forme d’un BEA d’une durée de 20 ans. Le marché, notifié en février 2010, comprend la maintenance et le renouvellement de certains équipements spécifiques. Un bâtiment HQE® semi-enterré, qui sera livré début 2012. Le budget total hors maintenance est de 6,8 M€.

optimiser le déroulement des travaux », précise Christian Germa, directeur des partenariats public-privé de VINCI Construction France.

Des coûts de maintenance réduitsMais jusqu’au début des années 2000, le PPP était essentiellement retenu pour quelques opérations d’ampleur. « Les collectivités de petite taille gardent encore aujourd’hui des préjugés : certaines pensent qu’un tel montage sera compliqué, cher, contrai-gnant, ou conduira à une mainte-nance trop coûteuse, constate Michel Constantin, directeur régional Bâti-ment Centre. Les équipes font donc preuve de pédagogie. Nous montrons, preuves à l’appui, que le PPP ne revient au final pas plus cher, tout en appor-tant des garanties de pérennité et de bonne conservation de l’équipement. »Si le coût de construction peut être effectivement un peu plus élevé, en raison d’arbitrages au profit des matériaux les plus durables, les

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Un PPP sur la Garonne■ Le pont suspendu de Verdun-sur-Garonne sera ouvert à la circulation en avril 2013. Le contrat de partenariat a été signé avec le conseil général du tarn-et-Garonne en juin 2010, pour une durée de 28 ans. La conception-construction de l’ouvrage représente 13,1 M€ d’investissement. Sogea Sud-Ouest tP assurera la maintenance et l’entretien du pont pendant vingt-cinq ans.

Construction France a ainsi réalisé en cinq ans une trentaine d’équipe-ments en PPP, dont 22 gendarmeries et 4 EHPAD, et répond actuellement à plusieurs appels d’offres portant sur des piscines, des groupes scolaires, des salles polyvalentes, des immeu-bles de bureaux... « Désormais, un plus grand nombre de projets d’intérêt public sont lancés en PPP dans la région par des collectivités locales, constate Laurent Putzu. Pour le promouvoir, nous avons mis en place une approche commerciale plus sophistiquée. Nous partons des besoins du client, et nous lui proposons un accompagnement tout au long de sa réflexion. Notre force est de proposer une offre globale, avec une compréhension plus fine que d’autres intervenants qui agissent de manière plus segmentée. »

Une gestion administrative simplifiée sur le long terme« Les deux grands avantages du PPP sont de simplifier gran-dement la gestion administrative, qui devient très légère, et d’apporter une réelle tranquillité d’esprit sur le long terme. Le prestataire prend en charge la maintenance sur vingt ans, et s’engage à nous remettre à l’échéance du contrat un équi-pement en très bon état. De ce fait, l’entreprise générale a tout intérêt à soigner le mieux possible la conception du projet.Avec une maîtrise d’ouvrage publique, nous aurions été dans l’obligation de recruter au minimum un ingénieur et une secré-taire pour le suivi des opérations. Nous aurions dû ensuite gérer nous-mêmes les problèmes, les délais, les malfaçons. Si le PPP semble un peu plus cher a priori, cela n’est plus vrai en raisonnant sur le long terme. Ce contrat de partenariat, au contraire, a permis de donner naissance à un bel équipement (voir piscine de Contres p. 24) au coût aussi modeste que maîtrisé de 6 M€, alors que d’autres piscines se construisent dans la région pour 10 à 12 M€, sans que la différence se voie. »

PArOLE à Jean-Luc Brault, président de la communauté de communes du Controis

L’ehpad de Couches, en Sâone-et-Loire.

coLLège henri-becquereL,

à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).

c’est ESSENtIEL

Formation

animateur prévention, tout un mÉtier après une premIère promotIon 100 % VIncI constructIon France, le parcours spécifique aux fonctions et métiers de la prévention mis en place l’année dernière va s’ouvrir à d’autres filiales de VINCI Construction.

l’ idée a germé chez Jean-François Sammarcelli, directeur de la formation CESAME, qui l’a concré-tisée en partenariat avec

l’OPPBTP*. « C’est pour répondre à la demande de plusieurs conseillers en prévention et patrons opération-nels, et aussi à une préoccupation plus

générale sur la formation initiale et le perfectionnement des animateurs pré-vention, que nous avons mis en place ce parcours, explique-t-il. L’objectif est de faire monter en compétence notre popu-lation de préventeurs dont les origines et l’ancienneté sont très variées, et qui ont régulièrement besoin de connais-sances complémentaires ne faisant pas

« Le partage d’expériences avec les autres préventeurs a été très enrichissant »pascaline benoist, conseillère prévention chez Dumez Ile-de-France

« Cette formation est arrivée au bon moment pour moi : après avoir été assistante prévention pendant huit ans, j’ai été nommée conseillère prévention le 1er janvier dernier, mais je m’y étais préparée depuis la fin de l’année 2008. Des trois modules du programme, c’est certainement celui consacré au management qui m’a le plus apporté parce que c’est sur ce sujet que j’avais le plus de lacunes. La grande difficulté de notre métier est de communiquer. Cela va au-delà de la simple visite de chantier. C’est une démarche globale qui consiste précisément à mettre en place un management avec la direction, à former l’encadrement et les compagnons et, surtout, à être extrêmement attentif à la réglementation qui évolue très rapidement. Parallèlement, nous avons un travail administratif à tenir à jour. Nos missions sont donc très vastes et, de ce point de vue, cette formation est vraiment très bien conçue. L’un de ses principaux avantages a été de réunir des préventeurs de régions et de métiers différents. Le partage d’expériences et les échanges ont été particulièrement enrichissants. Je suis sûre que nous allons garder des liens assez forts entre nous, ce qui nous permettra de nous sentir moins isolés. »

l’objet de stages adaptés. En outre, le préventeur est souvent isolé dans son entreprise. En participant à ce pro-gramme de 3 x 5 jours en alternance, il peut créer son propre réseau. » Cette formation continue de 105 heures se veut pratique et veut répondre aux attentes du terrain. Trois grands thè-mes ont été retenus : le management de la prévention, les risques (chimiques, électriques, routiers, troubles mus-culo-squelettiques, liés à l’amiante, aux circulations aux abords et dans les chantiers, aux échafaudages et tours d’éléments) et les activités (blindage, coffrage, levage, engins de chantier, éléments préfabriqués particuliers).

Le fil rouge de la communication Tout au long de ces trois modules, la communication est traitée comme fil rouge. « Le préventeur doit vendre, expliquer, convaincre à tous les échelons, rappelle Jean-François Sammarcelli. Or on ne communique pas de la même façon selon que l’on s’adresse à un compagnon, un directeur, un CHSCT ou un médecin du travail. »

La première session, qui s’est dérou-lée en mars, juin et novembre 2010 – les mêmes périodes ont été retenues pour 2011 -, a réuni dix participants de métiers différents : bâtiment, tra-vaux fluviaux, canalisations, métiers du bois, etc. Tous en sont désormais convaincus : la prévention est un vrai métier, qui s’apprend mais ne se devine pas, qui requiert un savoir-faire et s’assoit sur des stratégies. « Un métier que l’on vit d’autant mieux lorsqu’on en partage les difficultés, ajoute Jean-Fran-çois Sammarcelli avant de conclure : Cette première promotion était 100 % VINCI Construction France. La pro-chaine sera ouverte à d’autres filiales de VINCI Construction comme Soletanche. À terme, nous souhaiterions l’ouvrir à toute la population des préventeurs, donc à tous les métiers, puis l’étendre au-delà du Groupe. La prévention est un domaine où les entreprises du BTP ne sont pas en concurrence : là encore, nous partageons nos bonnes et mauvai-ses expériences. C’est un bon sujet pour avancer ensemble. » * Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics.

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c’est ESSENtIEL

ingénieur D’étuDeS lotS techniqueSLes compétences et la grande dispo-nibilité des ingénieurs d’études lots techniques sont particulièrement pri-sées par les équipes Études comme par celles du terrain. De façon désor-mais systématique, elles les sollicitent pour la pertinence de leurs analyses et leur bienveillante assistance.Les lots techniques couvrent plusieurs domaines de compétences : les fluides (climatisation, chauffage, ventilation), la plomberie, l’électricité (courants forts et faibles), auxquels s’agrège désormais une approche plus géné-raliste liée aux contraintes HQE®.Aujourd’hui, c’est le lot Fluides qui requiert le plus d’attention car il comporte le plus de risques en ter-mes de performances énergétiques. L’ingénieur en titre doit donc non seu-lement avoir une bonne appréhension des incidences de ce lot sur les autres corps d’état, mais également être un spécialiste de la réglementation – qui ne cesse d’évoluer – et de la veille technologique. Le lot Électricité exige aussi de véritables experts tant sa complexité est croissante. L’ingénieur du lot Plomberie possède, pour sa part, une précieuse valeur ajoutée : alors que les intervenants se raréfient, il sait comment l’industrialiser et le redécouper en segments pour per-mettre aux entreprises de trouver plus facilement des partenaires.

Quant à l’ingénieur HQE®, sa vision globale portant sur l’enveloppe du bâtiment lui permet d’assurer l’ho-mogénéité de la réponse. Quel qu’il soit, l’ingénieur d’études lots techniques intervient dès le stade des études et jusqu’à la réception des tra-vaux. Lors de la prise de commande, cela vaut en particulier pour le secteur tertiaire, il contribue à fixer le bon prix et à apporter la bonne réponse techni-que en analysant notamment les solu-tions proposées par le maître d’œuvre, en les améliorant le cas échéant, et en gérant les risques. Au démarrage des travaux, il participe activement au choix des sous-traitants en s’assurant que leurs moyens de faire pourront garantir la bonne tenue de leurs prestations. De ce point de vue, il constitue une aide à la décision qui ne se substitue évidemment pas aux équipes de terrain. À la réception des travaux enfin, il définit la program-mation des essais et des mesures et vérifie ainsi la performance souhaitée et la conformité des installations par rapport au cahier des charges. L’importance des lots techniques a fortement augmenté ces dernières années. Elle illustre la reconnais-sance légitime et dorénavant bien assise des spécialistes qui les portent, et dont plus personne ne saurait se passer.

« Dès qu’un projet, propre à notre société ou au Groupe, m’est soumis, j’en étudie la faisabilité technique et son adaptation au regard du projet des architectes. Épaulé par un bureau d’études extérieur, je lance ensuite des consultations pour chiffrer le montant du lot. Mes collègues font de même pour leur métier. Cela nous permet de monter le dossier financier, puis de lancer des consultations auprès d’entreprises. Nous sommes également présents sur le terrain dès que notre assistance est demandée. Nous procédons de la même manière lorsque d’autres services ont besoin de nos compétences. Ainsi, la division opérationnelle Santé de CBC m’a récemment sollicité sur un chantier qu’elle a traité en interne, celui de l’hôpital de la Croix-Saint-Simon à Paris, dont le lot Électricité comprenait l’alimentation générale (haute tension), la distribution des tableaux électriques jusqu’aux terminaux (têtes de lits), la VDI (voies, données, images), la gestion technique du bâtiment, la sûreté et le système de sécurité incendie, l’une de mes spécialités. Je suis intervenu sur la consultation des entreprises, et j’ai assisté la division sur toute cette phase, notamment sur la partie réglementaire. Ce rôle est important : les équipes de terrain n’ont pas toujours le recul nécessaire et peuvent passer à côté d’évidences qui risqueraient de remettre en cause la livraison de l’opération. J’ai l’avantage d’avoir plus de recul que mes collègues œuvrant sur le terrain. Enfin, j’ai participé à l’organisation des essais que j’ai ensuite validés. Le gros problème de nos métiers, c’est de nous faire connaître du terrain. Après, ils n’hésitent plus à nous appeler. »

luc martineau, ingénieur lot technique Électricité chez CBC

« nous avons l’avantage d’avoir du recul »

le magazine de vinci construction France ⁄ 27

de plus en plus de marchés puBlIcs, mais aussi privés, comprennent des clauses d’insertion. Avec la création d’une structure dédiée, le Groupe adopte aujourd’hui une politique volontariste, afin de mieux prendre en compte l’insertion sur ses chantiers, et transformer une contrainte en atout… DÉCRYPTAGE.

Insertion emploi

de la thÉorie à la pratique

emblématique des nouvelles exigences avec lesquelles les entreprises devront composer demain. Ce programme de 103 000 m² de Shon s’inscrit dans le grand projet de renouvellement urbain conduit par la Ville de Paris sur le territoire de Paris Nord-Est. Le chantier a été récemment visité par Xavier Huillard, président-directeur général de VINCI.S’il s’agit d’un marché privé, la mairie de Paris a demandé aux acteurs du projet de prendre des engagements ambitieux en matière d’insertion. Une démarche soutenue par le maître d’ouvrage BNP Paribas Immobilier, dans le cadre de sa politique de RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Pour les deux opérations de logements et de bureaux, conduites par Sicra, ce sont ainsi res-pectivement 45 000 et 25 000 heures d’insertion qui doivent être réalisées au terme de l’opération.« Nous avons commencé par réfléchir aux solutions possibles : le recours à

c’est LE MÉtIEr

p as moins de 10 % des marchés publics devraient intégrer une clause d’insertion dès 2012 : tel est l’engagement pris par le gouvernement,

dans une circulaire émise en décem-bre 2008. « Dans le secteur du BTP, les deux tiers des marchés seront en réalité concernés, assure Arnaud Habert, chef de projet Développement durable VINCI et ancien directeur du GEIQ Ile-de-France (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification). Plusieurs articles du nouveau Code des marchés publics prévoient la prise en compte d’élé-ments à caractère social, et notamment de critères d’insertion, dans l’attribution

des marchés. Les pouvoirs publics veulent aujourd’hui aller plus loin. »Pour le groupe VINCI, l’enjeu est de taille : ce sont, en France, quelque 4 millions d’heures d’insertion qui devront être réalisées chaque année par l’ensemble de ses entreprises, soit l’équivalent de 2 200 emplois à temps plein, et près de 100 millions d’euros d’engagements. À titre de comparai-son, VINCI a recruté au total 6 000 per-sonnes en France en 2010.

Sur le chantier piloteDans l’actualité de VINCI Construction France, le chantier de la ZAC Claude-Bernard, au nord-est de Paris, est

« Former des personnes en vue de les recruter définitivement à la fin du contrat d’insertion. » Pacôme Biglione, conducteur principal de travaux Sicra

l’intérim d’insertion, à la sous-traitance, et aux services du GEIQ Ile-de-France, témoigne Pacôme Biglione, conduc-teur principal de travaux Sicra pour la partie bureaux. Nous avons travaillé en priorité avec le GEIQ, l’objectif étant de former des personnes en vue de les recru-ter définitivement à la fin du contrat d’insertion. »Le GEIQ Ile-de-France, créé à l’ini-tiative de VINCI pour favoriser le renouvellement des effectifs dans le secteur du BTP, organise des parcours d’insertion au profit de demandeurs d’emploi. « Après une première semaine d’approche, où les candidats sont venus sur le chantier pour découvrir les réalités de notre métier, six personnes ont signé en avril 2010 un contrat de formation avec le GEIQ. Nous les avons affectées en binôme avec un compagnon expérimenté, de même que trois intérimaires de l’en-treprise d’insertion Objectif Emploi », précise Pacôme Biglione.Impossible, toutefois, d’atteindre les 70 000 heures d’insertion prévues en production sur les deux opérations, compte tenu des délais de construc-tion très serrés : la productivité d’un salarié en insertion ne peut égaler celle d’un ouvrier expérimenté. À la

fin du gros œuvre, début avril 2011, l’équipe de Pacôme Biglione devrait avoir réalisé 16 000 heures sur les 25 000 requises.

Nouvelles étapes dans le projet citoyen « Les heures restant à effectuer seront donc prises en charge par les autres corps d’état, grâce à l’intérim d’insertion. Mais si les clauses d’insertion impo-sent demain 50 000, voire 100 000 heu-res sur une opération comme celle-ci, nous ne pourrons plus le gérer sans un accompagnement plus étroit, avec la mise à disposition d’une personne à plein temps », estime Pacôme Biglione. Un constat qui illustre l’interrogation partagée aujourd’hui par l’ensemble du secteur du BTP : comment gérer ces heures d’insertion sans impact dommageable en termes de coût et de délai ?Pour sa part, VINCI a décidé de faire preuve d’initiative et de changer les termes de l’enjeu : comment faire de la gestion de l’insertion non pas une contrainte, mais un atout ? Engagé, depuis plusieurs années, dans une ambitieuse politique sociale et socié-tale, le Groupe a lancé la réflexion pour

proposer des solutions nouvelles. Le résultat est la création au printemps, d’une structure dédiée. « Créer des emplois durables, promouvoir la diver-sité, proposer une formation à chacun : ce sont les engagements forts pris par le Groupe en 2006, lors de la publication du Manifeste, rappelle Arnaud Habert. Ce lancement marque une nouvelle étape dans cette voie. »Ses prestations couvriront un champ très large. « L’enjeu est de proposer une offre globale d’insertion et d’accompa-gnement au quotidien non seulement aux entreprises du Groupe, mais aussi aux collectivités et aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. » Son champ d’intervention ne se limite pas aux marchés contraints. Des

solutions d’intégration de person-nels en insertion ou handicapés peu-vent être étudiées pour des marchés volontaires, par exemple au profit de VINCI Autoroutes ou de VINCI Concessions.La structure mise en place concevra des plans complets de gestion de l’insertion pour chaque opération, avec un élargissement de la palette des métiers pouvant accueillir des personnels en insertion : les heures d’insertion pourront ainsi être répar-ties entre le gros œuvre, les corps d’état secondaires, le gardiennage, les espaces verts, le génie écologique et d’autres prestations annexes. Un nou-veau projet citoyen, en complément de l’action de la Fondation VINCI.

Création d’une structure innovante■ Société à vocation économique et sociale, détenue par VINCI, cette structure favorisera la mise en place de parcours d’insertion professionnelle cohérents, destinés à créer de l’emploi durable et pérenne. Un tel dispositif est unique en France, toutes filières confondues. Son ambition est de devenir, pour les filiales de VINCI, un acteur majeur de l’insertion en France, un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des opérateurs privés, et une passerelle avec les structures d’insertion par l’activité économique et le secteur du handicap.Ses prestations seront facturées aux entreprises du groupe VINCI. Les bénéfices serviront à financer ses missions d’intégration durable dans l’emploi des populations en insertion.Contact : [email protected]

Le mot de l’invité : Olivier Martel

“À l’occasion de certains reportages, je me suis trouvé confronté à cette

notion de transmission du savoir. c’est un plaisir véritable que de partager ses connaissances. moi, ça me stimule, ça me valorise, d’expliquer ma démarche. c’est un partage. on transmet et on reçoit en même temps. »

le magazine de vinci construction France ⁄ 29

c’est LE MÉtIEr

8 h Affectations Dans le bureau de chantier, le jeune

conducteur de travaux principal accueille d’abord les ouvriers, puis les chefs d’équipe de chaque corps de métier à qui il attribue les lieux d’intervention. Dans la foulée, il vérifie que les protections ont bien été mises en place dans chaque logement. Il en profite pour faire le lien entre les locataires présents et les chefs d’équipe.

une journée avec Jérôme goulat,

conDucteur De travaux principal, pôle réhabilitation

30 ⁄ Passion construction n° 24

Enfant, il était fasciné de voir des bâtiments sortir de terre avec, parfois, des résultats magnifi-ques. C’est ce qui l’a conduit à l’IUT de génie civil de Bordeaux. À peine muni de son DUT, il décide de décrocher un diplôme universitaire de GPIB (gestion de la production dans l’industrie du bâtiment) via une formation d’ap-prentissage très courue à Rennes. Celle-ci présente un avantage majeur : être parrainé par les plus grands groupes du BTP, notam-ment GTM Bâtiment… qui retient sa candidature. Pendant un an, il va donc alterner cours et stages « uniquement dans le gros œuvre », se souvient-il. Son destin se scelle une fois dégagé de ses obligations mili-taires. GTM Bâtiment, avec qui il a gardé des contacts, le recrute en novembre 2000. Lui qui n’avait jamais fait que du béton et de

l’acier est aussitôt affecté au pôle réhabilitation, gros pourvoyeur d’emplois, qui le dépêche sur une opération menée à Bondy (Seine-Saint-Denis), comme aide conducteur de travaux. Ces deux mois en immersion vont sonner le début d’une carrière que rien ne va ternir.Onze ans plus tard, Jérôme Goulat, conducteur de travaux principal depuis 2007 et 33 ans aujourd’hui, goûte toujours autant à la réha-bilitation sociale dont il loue la complexité méconnue. « Chaque logement a ses spécificités, chaque locataire a ses exigences, expli-que-t-il. Souvent, le mécontente-ment naît de l’ignorance. Il faut faire preuve d’un grand sens de la communication, d’une forte capa-cité d’écoute et d’une bonne dose de diplomatie. Nous avons un devoir de résultats et d’exemplarité, et nous devons être dignes de la confiance

que les résidents placent en nous. » En filigrane, il confie aussi avoir acquis une solide conscience sociale. « J’ai vu la misère. Ça ouvre les yeux sur la réalité des conditions de vie de certaines personnes. »

13 h Souplesse Les plannings, établis sur 15 jours, doivent être

quotidiennement adaptés. Il faut aussi prévoir les travaux du lendemain : élaborer des avis de passage, prévenir les locataires et surtout “préparer le terrain” en libérant les accès en fonction des prestations prévues.

14 h-17 h Coordinations

Une fois par semaine, Jérôme Goulat reçoit les entreprises sous-traitantes pour faire le point sur la qualité de leurs prestations. Les autres jours, il consacre ce temps aux suivis technique et financier du chantier. La journée se clôt systématiquement par une visite de chaque logement pour mesurer le degré de satisfaction des locataires et faire les autocontrôles.

9 h 30 Échanges Deux heures sont consacrées aux tâches

administratives, et surtout au dialogue avec les conducteurs de travaux qui le secondent. Il leur explique les spécificités rencontrées ainsi que les adaptations à prévoir. Une mise au point et un moment d’échanges aussi nécessaire que fructueux.

11 h 30 Contrôles de qualité

Jérôme Goulat fait le tour des logements pour s’assurer de l’état d’avancement des travaux et de la parfaite mise en œuvre de tous les éléments liés à la sécurité des ouvriers et des résidents. C’est le contrôle de qualité et de sécurité, étape indispensable pour éviter tout risque d’accident.

le magazine de vinci construction France ⁄ 31

Femmes éternellesPhoto extraite du livre Femmes éternelles, d’Olivier Martel. Portraits de femmes, exposés sur les grilles du jardin du Luxembourg, à Paris.