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INSEE-RÉUNION - TER 2010 56 2.1.1 - Évolution de la population Au 1 er janvier 2008, la population réunion- naise est estimée à 802 000 habitants, soit 20 000 de plus qu’en 2006, date du der- nier recensement de la population. La croissance démographique se poursuit à un rythme soutenu (1,5 % par an entre 1999 et 2006), résultant pour l’essentiel d’un fort excédent naturel. L’île regroupe en 2008, 1,25 % de la popu- lation française totale et près de 44 % de la population totale des Dom. En France, la population a augmenté d’environ 359 000 personnes en 2007, soit une croissance annuelle d’environ 0,6 %. Entre 2008 et 2030, la population réunionnaise devrait augmenter d’environ 28 % et ainsi dépas- ser le seuil du million d’habitants si les ten- dances démographiques (naturelle et migra- toire) se confirment. Dans les années 1980-1990, la croissance de la population réunionnaise a été très forte, de l’ordre de 1,9 % par an, grâce à un solde naturel très positif et un solde migratoire excédentaire. Auparavant (pério- de 1974-1982), l’accroissement de la population était ralenti par des départs de Réunionnais vers la métropole, beaucoup plus nombreux que les arrivées. Durant les années 1990, l’île est devenue très attrac- tive, aussi bien pour les Réunionnais de retour que pour les métropolitains. Le solde migratoire a alors beaucoup contribué à l’accroissement de la population (0,3 % par an). Entre 1999 et 2006, l’excédent migratoire est presque nul (0,04 % par an). C’est l’ex- cédent naturel, bien que moins important que lors des dernières périodes intercensi- taires, qui explique la croissance de la popu- lation. En métropole, l’impact des migra- tions est plus important puisqu’il explique 43 % de la croissance démographique. Au recensement de 2006, plus de neuf Réunionnais sur dix vivaient déjà sur l’île cinq ans auparavant. Parmi eux, 85 % n’ont pas changé de commune et 69 % vivent dans le même logement. C’est un peu plus qu’en France (65 %). Définitions : Population : jusqu’en 2006, la population considérée est la population dite "statistique" du recensement de la population, et comprend toutes les personnes (français ou étrangers) résidant sur le territoire observé. Jusqu’en 1999, il s’agit de la population "sans double compte" et en 2006 de la population "munici- pale". À partir de 2007, il s’agit d’estimations annuelles de population. Elles sont calculées à partir des données démographiques dispo- nibles entre les recensements, des fichiers d’état civil (pour les naissances et les décès) et d’une estimation des migrations. Solde naturel : différence au cours d’une période entre le nombre de naissances et le nombre de décès. Solde migratoire : différence au cours d’une période entre le nombre de personnes venant résider à La Réunion (immigration) et le nombre de celles allant résider hors de La Réunion (émigration). Sources : Insee - recensements de la population 1974 à 2006, estimations de population et projec- tions de population. Pour en savoir plus : "Recensement de la population - Zoom sur la société réunionnaise" - économie de La Réunion - Hors série n° 7 - juillet 2009. La situation démographique à La Réunion en 2006" - Résultats n° 33 - octobre 2008. "Population et ménages en 2030" - économie de La Réunion n° 132 - avril 2008. 2.1 - ÉVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATION POPULATION 57 2 INSEE-RÉUNION - TER 2010 ÉVOLUTION DE LA POPULATION TOTALE SANS DOUBLE COMPTE unité : millier Année La Réunion Ensemble des Dom* Métropole 1974 (1) ..................... 1982 .......................... 1990 .......................... 1999 .......................... 2006 ......................... 2007 (2) (p) ................. 2008 (2) (p) ................. 477 516 598 706 782 791 802 1 172 1 235 1 426 1 632 1 786 1 807 1 831 52 592 54 335 56 615 58 518 61 400 61 771 62 106 2030 (3) 1 026 2 425 67 204 (1) 1975 pour la métropole. (2) estimations au 1 er janvier (3) Résultats des scénarios centraux (p) chiffres provisoires. TAUX DE VARIATION DE LA POPULATION (en %) Taux de variation annuel moyen La Réunion Ens. des Dom* Métropole TOTAL 1974-1982 ............................ 1982-1990 ............................ 1990-1999 ............................ 1999-2006 ............................ 1,1 1,9 1,9 1,5 0,7 1,8 1,5 1,3 0,5 0,5 0,4 0,7 dû au mouvement naturel 1974-1982 ............................ 1982-1990 ............................ 1990-1999 ............................ 1999-2006 ............................ 2,0 1,8 1,6 1,4 1,5 1,5 1,4 1,3 0,4 0,4 0,4 0,4 dû au mouvement migratoire 1974-1982 ............................ 1982-1990 ............................ 1990-1999 ............................ 1999-2006 ............................ - 0,9 0,1 0,3 0,0 - 0,8 0,3 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 0,3 LIEU DE RÉSIDENCE CINQ ANS AUPARAVANT DES PERSONNES DE CINQ ANS OU PLUS EN 2006 (en %) Taux de variation annuel moyen La Réunion Ens. des Dom* Métropole Même région dont : même commune ................... même logement ................... 94 85 69 93 84 69 92 76 65 Une autre région ou à l'étranger ......... 6 7 8 * Hors Saint-Barthélémy et Saint-Martin autrefois rattachés à la Guadeloupe et qui sont devenus des collectivités d'outre-mer en 2007.

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2.1.1 - Évolution de la population

Au 1er janvier 2008, la population réunion-naise est estimée à 802 000 habitants, soit20 000 de plus qu’en 2006, date du der-nier recensement de la population. Lacroissance démographique se poursuit à unrythme soutenu (1,5 % par an entre 1999 et2006), résultant pour l’essentiel d’un fortexcédent naturel.

L’île regroupe en 2008, 1,25 % de la popu-lation française totale et près de 44 % de lapopulation totale des Dom. En France, lapopulation a augmenté d’environ 359 000personnes en 2007, soit une croissanceannuelle d’environ 0,6 %. Entre 2008 et2030, la population réunionnaise devraitaugmenter d’environ 28 % et ainsi dépas-ser le seuil du million d’habitants si les ten-dances démographiques (naturelle et migra-toire) se confirment.

Dans les années 1980-1990, la croissancede la population réunionnaise a été trèsforte, de l’ordre de 1,9 % par an, grâce àun solde naturel très positif et un soldemigratoire excédentaire. Auparavant (pério-de 1974-1982), l’accroissement de lapopulation était ralenti par des départs deRéunionnais vers la métropole, beaucoupplus nombreux que les arrivées. Durant lesannées 1990, l’île est devenue très attrac-tive, aussi bien pour les Réunionnais deretour que pour les métropolitains. Le soldemigratoire a alors beaucoup contribué àl’accroissement de la population (0,3 % paran).

Entre 1999 et 2006, l’excédent migratoireest presque nul (0,04 % par an). C’est l’ex-cédent naturel, bien que moins importantque lors des dernières périodes intercensi-taires, qui explique la croissance de la popu-lation. En métropole, l’impact des migra-tions est plus important puisqu’il explique43 % de la croissance démographique.

Au recensement de 2006, plus de neufRéunionnais sur dix vivaient déjà sur l’îlecinq ans auparavant. Parmi eux, 85 % n’ont

pas changé de commune et 69 % viventdans le même logement. C’est un peu plusqu’en France (65 %).

Définitions :

Population : jusqu’en 2006, la populationconsidérée est la population dite "statistique"du recensement de la population, et comprendtoutes les personnes (français ou étrangers)résidant sur le territoire observé. Jusqu’en1999, il s’agit de la population "sans doublecompte" et en 2006 de la population "munici-pale". À partir de 2007, il s’agit d’estimationsannuelles de population. Elles sont calculéesà partir des données démographiques dispo-nibles entre les recensements, des fichiersd’état civil (pour les naissances et les décès)et d’une estimation des migrations.

Solde naturel : différence au cours d’unepériode entre le nombre de naissances et lenombre de décès.

Solde migratoire : différence au cours d’unepériode entre le nombre de personnes venantrésider à La Réunion (immigration) et lenombre de celles allant résider hors de LaRéunion (émigration).

Sources :

• Insee - recensements de la population 1974à 2006, estimations de population et projec-tions de population.

Pour en savoir plus :

• "Recensement de la population - Zoom surla société réunionnaise" - économie de LaRéunion - Hors série n° 7 - juillet 2009.

• “La situation démographique à La Réunionen 2006" - Résultats n° 33 - octobre 2008.

• "Population et ménages en 2030" - économiede La Réunion n° 132 - avril 2008.

2.1 - ÉVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATIONPO

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ÉVOLUTION DE LA POPULATION TOTALE SANS DOUBLE COMPTEunité : millier

Année La Réunion Ensemble des Dom* Métropole

1974 (1) .....................1982 ..........................1990 ..........................1999 ..........................2006 .........................2007 (2) (p) .................2008 (2) (p) .................

477516598706782791802

1 1721 2351 4261 6321 7861 8071 831

52 59254 33556 61558 51861 40061 77162 106

2030 (3) 1 026 2 425 67 204

(1) 1975 pour la métropole. (2) estimations au 1er janvier (3) Résultats des scénarios centraux(p) chiffres provisoires.

TAUX DE VARIATION DE LA POPULATION (en %)

Taux de variation annuel moyen La Réunion Ens. des Dom* Métropole

TOTAL

1974-1982 ............................1982-1990 ............................1990-1999 ............................1999-2006 ............................

1,11,91,91,5

0,71,81,51,3

0,50,50,40,7

dû au mouvement naturel

1974-1982 ............................1982-1990 ............................1990-1999 ............................1999-2006 ............................

2,01,81,61,4

1,51,51,41,3

0,40,40,40,4

dû au mouvement migratoire

1974-1982 ............................1982-1990 ............................1990-1999 ............................1999-2006 ............................

- 0,90,10,30,0

- 0,80,30,10,0

0,10,10,00,3

LIEU DE RÉSIDENCE CINQ ANS AUPARAVANT DES PERSONNESDE CINQ ANS OU PLUS EN 2006 (en %)

Taux de variation annuel moyen La Réunion Ens. des Dom* Métropole

Même régiondont : même commune ...................

même logement ...................

948569

938469

927665

Une autre région ou à l'étranger ......... 6 7 8

* Hors Saint-Barthélémy et Saint-Martin autrefois rattachés à la Guadeloupe et qui sont devenus des collectivitésd'outre-mer en 2007.

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2.1.2 - Structure par âge

La pyramide des âges de la populationréunionnaise est bien différente de sonhomologue métropolitaine. Elle reflète l’im-portance des mouvements naturels et migra-toires qui ont affecté la population depuisune quarantaine d’années.

La base de la pyramide des âges reste largesous l’effet d’une fécondité encore élevée(2,44 enfants par femme en 2007), ce quipermet de maintenir un nombre importantde jeunes.

À l’inverse, le sommet de la pyramides’élargit à cause de l’augmentation dunombre de personnes âgées (+ 22 000personnes de plus de 60 ans depuis 1999).La tranche d’âge 20-29 ans perd plus de3 000 personnes entre 1999 et 2007,majoritairement des hommes.

Le creusement de la pyramide au début desâges actifs s’explique par une diminutiondes naissances entre la fin des années 70 etle début des années 80. Il est accentué parle départ des jeunes pour suivre des études,des formations ou commencer une vie pro-fessionnelle. Ce phénomène de départ desjeunes s’est accentué sur la période 1999-2007, avec la mise en place des politiquesde mobilité. La propension à émigrer estplus forte chez les garçons que chez les filles.

La population est en moyenne plus jeunequ’en métropole. En 2007, l’âge moyendes Réunionnais est de 32 ans contre 39ans en France. La répartition par classed’âge reflète la jeunesse de la populationréunionnaise : en 2007, 35 % des Réunion-nais ont moins de 20 ans contre 25 % desFrançais. Cependant, la population réu-nionnaise vieillit : l’âge moyen était de 29,5ans en 1999. Le vieillissement a tendance às’accélérer : l’âge moyen de la populationa augmenté de quatre mois par an entre1999 et 2006 contre trois mois seulemententre 1990 et 1999.

En 2030 la population de l’île devrait vrai-semblablement dépasser le million d’habi-tants. L’âge moyen des Réunionnais sera de

39 ans. La structure par âge de la popula-tion en 2030 correspondra globalement àcelle constatée actuellement en métropole,à savoir un quart de moins de 20 ans, unquart de 60 ans ou plus et une moitié de 20à 59 ans.

Définitions :

Âge : la population est classée par année denaissance, c’est à dire par génération. L’âgeindiqué est l’âge atteint par une générationau cours de l’année ; c’est donc l’âge atteintau 31 décembre.

Projection de population : les projections ontété réalisées à partir des statistiques d’étatcivil et de la pyramide des âges estimée à par-tir des trois premières vagues des enquêtesannuelles de recensement. Plusieurs scéna-rios possibles d’évolution du nombre d’habi-tants en 2030 sur notre île ont été élaborés.Les résultats présentés ici sont issus du scéna-rio central fondé sur les trois hypothèses sui-vantes : à l’horizon 2030, 2,1 enfants parfemme, un gain d’espérance de vie de 3,2ans pour les femmes et de 4,3 ans pour leshommes, et du maintien des tendancesmigratoires mesurées entre 1990 et 2005.

Pyramide des âges : la pyramide des âges estconstituée de deux histogrammes, un pourchaque sexe, où la part de chacun des âgesdans la population totale est porté horizonta-lement et les âges verticalement. Unité : tauxpour 1 000 habitants.

Sources :• [1] Insee - estimations annuelles de popula-

tion au 1er janvier 2007 et projections depopulation en 2030 (scénario central).

• [2] Insee - estimations annuelles de popula-tion au 1er janvier 2007.

Pour en savoir plus :• “Recensement de la population - Zoom sur

la société réunionnaise" - économie de LaRéunion - Hors-série n° 7 - juillet 2009.

2.1 - ÉVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATION

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PYRAMIDES DES ÂGES AU 1ER JANVIER 2007 [2]

10 8 6 4 2 2 4 6 8 10

Effectif de chaque âge pour 1 000 habitants

0

10 ans

20 ans

30 ans

40 ans

50 ans

60 ans

70 ans

80 ans

90 ans

Hommes Femmes

France entière

La Réunion

0

RÉPARTITION DE LA POPULATION SELON LE SEXE ET L’ÂGE AU 1ER JANVIER [1]

Tranches d'âge

La RéunionFranceentière

2007 (%) 2030 2006

Hommes Femmes Ensemble % %

moins de 20 ans .............. 36,7 33,3 34,9 26,2 25,0

20 à 39 ans ..................... 27,9 29,1 28,5 25,0 26,2

40 à 59 ans ..................... 25,4 25,2 25,3 24,5 27,5

60 à 74 ans ..................... 7,7 8,6 8,2 16,9 12,9

75 ans ou plus ................. 2,3 3,8 3,1 7,3 8,3

Ensemble 100,0 100,0 790 500 100,0 63 578 000

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INSEE-RÉUNION - TER 201060

2.1 - ÉVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATION

2.1.3 - Population des communes

Contrairement à la période 1982-1999, oùtoutes les communes ont vu leur populationcroître, entre 1999 et 2006, deux commu-nes perdent de la population : Cilaos etSalazie. Quatre communes ont une popu-lation quasi-stable : le Port, Trois-Bassins,Saint-Philippe et Sainte-Rose. Hormis lePort qui est la commune de l’île la plus den-sément peuplée (2 300 habitant/km2), cescommunes sont rurales, plutôt isolées etrelativement difficiles d’accès. Les autrescommunes ont vu leur population s’accroîtreà des taux annuels moyens qui varient de0,71 % pour Saint-Denis à 4 % pour laPlaine-des-Palmistes.

En terme de croissance démographique,Saint-Paul, avec 11 700 habitants supplé-mentaires entre 1999 et 2006, arrive en têtedes communes réunionnaises. Elle est suiviepar les communes du Tampon (+ 9 500) etde Saint-André (+ 8 700). Leur croissanceest due à la fois à un solde migratoire appa-rent positif et à un solde naturel assezimportant. Saint-Denis a le solde naturel leplus élevé, mais avec un solde migratoirenégatif, la commune n’est que quatrièmeen terme de croissance démographique(+ 6 700).

La population des quatre microrégions aug-mente, principalement sous l’effet de soldesnaturels importants. Alors qu’au niveau com-munal les taux de solde migratoire apparentvarient beaucoup d’une commune à l’autre,l’écart est beaucoup plus limité pour lesmicrorégions (entre - 0,31 % et + 0,31% paran). Avec plus de 35 % de la populationréunionnaise, le Sud est la microrégion laplus peuplée. Le Nord, qui était la deuxièmerégion en terme de poids démographiqueen 1990, est désormais moins peuplé quel’Ouest (respectivement 24,4 % et 25,5 %de la population). Enfin, avec 14,6 % de lapopulation, la région Est reste la moinspeuplée des quatre.

Définitions :

Excédent naturel, mouvement naturel ouaccroissement naturel : différence entre lenombre de naissances et le nombre de décèsenregistrés au cours d’une période. Les mots"excédent" ou "accroissement" sont justifiéspar le fait qu’en général le nombre de nais-sances est supérieur à celui des décès. Maisl’inverse peut se produire, et l’excédent natu-rel est alors négatif.

Solde migratoire apparent : différence entre lenombre de personnes entrées sur un territoiredonné et le nombre de personnes qui en sontsorties, au cours de la période considérée. Ilest obtenu par différence entre la variationtotale de la population au cours de la périodeconsidérée et le solde naturel. Cette notions’applique aussi à toute circonscription(arrondissement, canton, commune), maisprend alors en compte non seulement leséchanges avec la métropole et l’étranger(migrations extérieurs) mais aussi les échan-ges avec les autres circonscriptions (migra-tions intérieures).

Sources :

• Insee - recensements de la population de1999 et 2006 et état civil.

Pour en savoir plus :

• "Recensement de la population - Zoom sur lasociété réunionnaise" - Économie de LaRéunion - Hors-série N° 7 - juillet 2009.

• "Enquêtes annuelles de recensement -782 000 habitants à La Réunion au 1er janvier2006" - Informations rapides Réunion N° 105- janvier 2009.

• www.recensement-2006.insee.fr

• www.recensement-1999.insee.fr

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ÉVOLUTION DE LA POPULATION DES COMMUNES DE 1999 À 2006

Microrégionset

arrondissements (*)

Population1999

Population2006

Soldenaturel

Soldemigratoireapparent

Taux annuels (%)

Accroisse-ment total

Soldenaturel

Soldemigratoireapparent

NORD .................. 176 362 190 625 18 247 - 3 984 1,12 1,43 - 0,31

Saint-Denis ............ 131 649 138 314 12 764 - 6 099 0,71 1,36 - 0,65

Sainte-Marie .......... 26 576 30 596 3 201 819 2,03 1,62 0,41

Sainte-Suzanne ...... 18 137 21 714 2 282 1 295 2,61 1,66 0,94

OUEST ................. 179 786 199 457 20 166 - 495 1,49 1,53 - 0,04

Le Port ................... 38 367 38 148 4 821 - 5 040 - 0,08 1,80 - 1,88

La Possession ......... 21 883 26 242 2 836 1 523 2,63 1,71 0,92

Saint-Leu ............... 25 310 28 969 2 537 1 122 1,95 1,35 0,60

Saint-Paul .............. 87 629 99 291 9 396 2 266 1,80 1,45 0,35

Les Trois-Bassins .... 6 597 6 807 576 - 366 0,45 1,23 - 0,78

SUD ..................... 248 302 277 602 23 605 5 695 1,61 1,29 0,31

Les Avirons ............. 7 163 9 180 631 1 386 3,61 1,13 2,48

Entre-Deux ............. 5 167 5 713 377 169 1,45 1,00 0,45

L'Étang-Salé ........... 11 755 13 266 1 031 480 1,74 1,19 0,55

Petite-Île ................ 10 157 11 282 731 394 1,51 0,98 0,53

Saint-Joseph .......... 30 276 33 509 2 621 612 1,46 1,18 0,28

Saint-Louis ............. 43 491 49 455 4 999 965 1,85 1,55 0,30

Saint-Pierre ............ 69 009 74 480 6 580 - 1 109 1,10 1,32 - 0,22

Saint-Philippe ......... 4 858 5 030 369 - 197 0,50 1,07 - 0,57

Le Tampon ............. 60 311 69 849 5 800 3 738 2,12 1,29 0,83

Cilaos ................... 6 115 5 838 466 - 743 - 0,66 1,11 - 1,77

EST ...................... 101 730 114 278 11 662 886 1,68 1,56 0,12

Bras-Panon ............ 9 671 11 028 934 423 1,89 1,30 0,59

Plaine-des-Palmistes 3 433 4 518 371 714 4,00 1,37 2,63

Saint-André ............ 43 150 51 817 5 458 3 209 2,65 1,67 0,98

Saint-Benoît ........... 31 531 33 187 3 644 - 1 988 0,73 1,61 - 0,88

Sainte-Rose ............ 6 545 6 664 587 -468 0,26 1,27 - 1,01

Salazie .................. 7 400 7 065 668 - 1 003 - 0,66 1,32 - 1,98

TOTAL RÉUNION 706 180 781 962 73 680 2 102 1,47 1,43 0,04

(*) tels que définis dans l’arrêté préfectoral du 30 juin 2006.

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2.1 - ÉVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATION

2.1.4 - Population réunionnaise en métropoleLa Réunion est le département d’outre-merle plus peuplé au recensement de 2006.Avec 105 200 natifs de l’île recensés enmétropole en 2006, la population réunion-naise représente 30 % des domiens demétropole. Les Réunionnais sont la troisièmepopulation domienne de métropole, aprèsLa Martinique (114 200 individus) et LaGuadeloupe (113 900 individus). Ainsi,25 % des Antillais (Guadeloupéens et Marti-niquais) habitent en métropole, contre 14 %des Réunionnais.

En 30 ans, la population des ultra-marinsen métropole a régulièrement augmenté.Très importante entre 1975 et 1982, sousl’effet notamment du Bumidom, la crois-sance ralentit jusqu’en 1999, pour repartirde nouveau entre 1999 et 2006. La popula-tion réunionnaise de métropole étant cellequi augmente le plus rapidement depuis1975 (+ 201 %).

Contrairement aux Antillais/Guyanais, quipour les deux tiers vivent en Île-de-France,les Réunionnais sont mieux répartis sur l’en-semble du territoire métropolitain. En effet30 % d’entre eux résident en Île-de-Franceet plus d’un tiers dans le sud du pays,notamment en Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Motivés essentiellement par des raisonsprofessionnelles, ils habitent dans des régionsd’emploi et d’études.

La population réunionnaise de métropoleest plutôt féminine (53 % sont des femmes)et principalement concentrée aux âgesactifs : 84 % ont entre 15 et 64 ans.

Économiquement bien insérés, les Réunion-nais de métropole sont majoritairement desactifs occupés (62 % des plus de 14 ans tra-vaillent) et des diplômés : 37 % des plus de14 ans (y compris les élèves, étudiants etstagiaires) ont au minimum le baccalauréatcontre 26 % sur l’île.

En métropole, les actifs réunionnais occu-pent majoritairement des postes d’em-ployés (42 %) et d’ouvriers (28 %). Cepen-dant, les Réunionnais occupent de plus enplus d’emplois qualifiés. Ainsi, entre 1999

et 2006, le nombre de cadres a doublé(+ 105 %), tandis que le nombre d’ouvrierset d’employés croît faiblement.

En 2006, le chômage touche près d’untiers de la population active à La Réunion,alors qu’en métropole, seuls 13 % des actifsréunionnais sont chômeurs. Ils demeurentcependant plus touchés par le chômageque les métropolitains (10 %). Le chômageconcerne davantage les jeunes (23 % chezles actifs âgés de 20 à 24 ans), les femmes(62 % des chômeurs sont des femmes), ainsique les derniers arrivants (24 %).

Près de huit Réunionnais sur dix vivant enmétropole font partie d’une famille. Il s’agitmajoritairement de couples avec enfants.Les Réunionnais de plus de 14 ans sontpresque autant célibataires que mariés(45 % contre 44 %). Ils sont plus souvent encouple (62 %) que les métropolitains (59 %).

Définitions :Bumidom : Le Bureau pour le développementdes migrations dans les départements d’Outre-mer fut un organisme public français chargéd’accompagner l’émigration des habitantsdes Dom vers la France métropolitaine. De1963 à 1981, ce sont près de 37 500 Réu-nionnais qui ont bénéficié de ce dispositif.Chômeur au sens du recensement : personnesde 15 ans ou plus qui se sont déclarées chô-meurs (inscrits ou non à Pôle Emploi) sauf sielles ont en outre déclaré explicitement nepas rechercher de travail. Un chômeur ausens du recensement n’est pas forcément unchômeur au sens du BIT (et inversement).

Sources :• [1] Insee - Recensements de la population

1982, 1990 et 1999 et 2006.• [2] Insee - Recensements de la population

1999 et 2006.

Pour en savoir plus :• "De plus en plus de Réunionnais en métro-

pole" - Économie de La Réunion n°133 -décembre 2008

• "Aides à la mobilité : le bilan des années2005-2007" - Économie de La Réunion n° 133- décembre 2008.

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ÉVOLUTION DE LA POPULATION NÉE DANS LES DOMET RECENSÉE EN MÉTROPOLE

1982 1990 19992006

(1)

Évolution annuelle (en %)

82/90 90/9999/06

(1)

Ensemble Dom 269 112 316 102 321 362 355 549 2,0 0,2 1,5Natifs Antilles/Guyane 193 388 223 748 226 777 250 344 1,8 0,1 1,4Natifs de La Réunion 75 724 92 354 94 585 105 205 2,5 0,3 1,5

Champ : natifs des Dom résidant en métropole en 2006.(1) Hors les natifs de Saint-Barthélémy et Saint-Martin autrefois rattachés à la Guadeloupe et qui sont devenus des

collectivités d'outre-mer en 2007. Ils ne sont donc pas comptabilisés en 2006.

CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE DES NATIFS DE LA RÉUNIONRÉSIDANT EN MÉTROPOLE AYANT UN EMPLOI EN 1999 ET EN 2006 (%)

1999 2006 Évolution 99/06

Agriculteurs exploitants ...................................... 0,4 0,3 - 6,9Artisans, commerçants, chefs d'entreprises ........... 1,9 2,2 35,6Cadres et professions intellectuelles supérieures ... 5,2 9,2 104,9Professions intermédiaires .................................. 15,2 18,8 43,0Employés .......................................................... 46,0 42,0 5,7Ouvriers ........................................................... 31,3 27,5 1,5

Ensemble 100,0 100,0 15,7

Champ : natifs de La Réunion résidant en métropole en juillet 2005.Lecture : 0,3 % des actifs occupés natifs de La Réunion et vivant en métropole sont des agriculteurs en 2006 et lenombre d'agriculteurs réunionnais en métropole a diminué de 6,9 % entre 1999 et 2006..

30 980

10 330

Corse

Provence-Alpes-Côte-d'Azur

Languedoc-Roussillon

Basse-Normandie

Haute-Normandie

Bretagne Pays dela Loire

Nord-Pas-de-Calais

Picardie

Franche-Comté

Bourgogne

Champagne-Ardenne

Poitou-Charentes

Limousin

Centre

Midi-Pyrénées

Auvergne

AlsaceLorraine

Île-de-France

Aquitaine

Rhône-Alpes

Localisation des Réunionnais résidanten métropole en 2006

© IGN - Insee 2009

Source

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2.1 - ÉVOLUTION ET STRUCTURE DE LA POPULATION

2.1.5 - Catégories socioprofessionnellesPlus diplômée que par le passé et en phasede vieillissement, la structure sociale de lapopulation réunionnaise évolue progressi-vement.

Conséquence du vieillissement de la popu-lation, les retraités, dont la part est restéeconstante entre 1990 et 1999, est le groupequi a le plus fortement augmenté depuis :ses effectifs ont augmenté de 8 % par andepuis 1999, sa part passant de 9 % à13,5 %.

Le passage de La Réunion à une société deservices a favorisé l’émergence des employésdans les années quatre vingt dix. Leur poidsa fortement augmenté entre 1990 et 1999pour devenir le premier groupe profession-nel. Il s’est depuis stabilisé autour de 20 %de la population. Les "cadres et professionsintellectuelles supérieures" et les "professionsintermédiaires" sont les groupes d’actifs dontla population augmente le plus rapidementces dernières années (respectivement+ 5,4 % et + 3,9 % par an depuis 1999).Ce phénomène est favorisé par une offred’emploi de plus en plus qualifiée et uneélévation du niveau d’études. Ces deuxgroupes représentent une part plus impor-tante de la population qu’en 1990 : 14,1 %contre 8,8 %.

À l’inverse, les ouvriers et les agriculteursexploitants ont vu leur poids fortement dimi-nué depuis 1990. Ces derniers ne repré-sentant plus que 1 % de la population,comme en France métropolitaine, signe quela société réunionnaise n’est plus ancréedans le monde rural. Avec 14,6 %, lesouvriers forment le deuxième groupe d’ac-tifs, alors qu’ils étaient les actifs les plusnombreux en 1990.

Le groupe le plus important dans la sociétéréunionnaise est composé des "autres inac-tifs" parce qu’il regroupe les personnes sansactivité (femmes/hommes au foyer), les élè-ves, les étudiants mais également les chô-meurs n’ayant jamais travaillé. Toutefois sapart diminue fortement. Elle est passé de43,5 % à 33,5 % entre 1990 et 2006 enraison de la diminution du nombre de chô-

meurs n’ayant jamais travaillé (- 11 500personnes entre 1990 et 2006).

Comme en 1999, une femme (de 15 ansou plus) sur deux est active en 2006. Ellestravaillent essentiellement dans le secteurtertiaire et certaines professions restent typi-quement féminines. Elles sont ainsi large-ment majoritaires chez les employés (74 %),les professions intermédiaires de la santé etdu travail social (69 %) et les instituteurs(62 %). Elles sont peu représentées parmiles ouvriers (10 %), les chefs d’entreprises(15 %), et les artisans (18 %). Le nombre defemmes cadres a largement progressé, pas-sant de 5 500 en 1999 à 8 900 en 2006.

Définitions :

Nomenclature des professions et catégoriessocioprofessionnelles (PCS) : elle classe lapopulation selon une synthèse de la profes-sion (ou de l’ancienne profession), de la posi-tion hiérarchique et du statut (salarié ou non).Elle comporte trois niveaux d’agrégationemboîtés : les groupes socioprofessionnels (8postes) ; les catégories socioprofessionnelles(24 et 42 postes) ; les professions (486 pos-tes). La version utilisée (PCS-2003) est envigueur depuis le 1er janvier 2003.

Population active : la population activeregroupe les actifs ayant un emploi et les chô-meurs (sauf ceux déclarant ne pas rechercherd’emploi). Les militaires du contingent, tantque ce statut existait, constituaient, parconvention, une catégorie à part de la popu-lation active.

Source :• Insee - Recensements de la population

1999 et 2006.

Pour en savoir plus :• “Plus de retraités, de cadres et de professions

intermédiaires" - Économie de La Réunion -Hors-série n° 7 - juillet 2009.

• www.recensement-2006.insee.fr

• www.recensement-1999.insee.fr

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RÉPARTITION DE LA POPULATION ÂGÉE DE 15 ANS OU PLUSPAR CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE (en %)

La RéunionMétropole2006

20061999

Hommes Femmes Ensemble

Agriculteurs exploitants .................................. 2,0 0,4 1,1 1,5 1,1

Artisans ............................................................. 2,4 0,5 1,4 1,4 1,5

Commerçants et assimilés ................................... 2,1 0,9 1,5 1,4 1,4Chefs d'entreprise de 10 salariés ou plus ............. 0,4 0,1 0,2 0,2 0,3Artisans, commerçants, chefs d'entreprises ..... 4,9 1,5 3,1 3,1 3,2

Professions libérales et assimilés .......................... 0,8 0,4 0,6 0,5 0,9Cadres fonction publique, professionsintellectuelles ..................................................... 2,8 2,0 2,4 2,0 3,0Cadres d'entreprise ............................................ 1,6 0,6 1,0 0,7 4,4Cadres, professions intellectuelles supérieures 5,1 2,9 4,0 3,2 8,3

Professions intermédiaires de l'enseignement,de la santé, de la fonction publique ..................... 4,7 7,3 6,0 5,9 5,6Professions intermédiaires administraties etcommerciales des entreprises .............................. 2,7 2,4 2,5 1,8 4,6Techniciens ....................................................... 1,8 0,2 1,0 0,7 2,3Contremaîtres, agents de maîtrise ....................... 1,1 0,2 0,6 0,5 1,2Professions intermédiaires .............................. 10,2 10,1 10,1 8,9 13,6

Employés de la fonction publique ........................ 6,0 9,4 7,8 8,8 6,0Employés administratifs d'entreprises .................... 1,6 6,7 4,3 3,7 4,1Employés de commerce ...................................... 2,2 3,5 2,9 2,7 2,9Personnels des services directs aux particuliers ...... 1,1 8,7 5,1 4,8 3,8Employés ....................................................... 10,9 28,4 20,1 20,1 16,7

Ouvriers qualifiés ............................................... 16,5 1,3 8,6 9,2 8,0Ouvriers non qualifiés ........................................ 9,5 1,5 5,3 5,1 5,4Ouvriers agricoles ............................................. 1,4 0,1 0,7 0,9 0,6Ouvriers ......................................................... 27,4 2,9 14,6 15,1 14,0

Anciens agriculteurs exploitants ........................... 1,2 0,6 0,9 0,9 2,1

Anciens artisans, commerçants, chefs d'entreprise 0,6 0,5 0,6 0,3 2,3Anciens cadres et professions intermédiaires ......... 2,3 2,5 2,4 1,3 6,2Anciens employés et ouvriers .............................. 9,4 9,8 9,7 6,3 14,7Retraités ........................................................ 13,5 13,4 13,5 9,0 25,2

Chômeurs n'ayant jamais travaillé ....................... 4,2 4,6 4,4 7,2 0,5Inactifs divers (autres que retraités) ...................... 21,7 35,8 29,1 31,9 17,4Sans activité professionnelle ........................... 25,9 40,4 33,5 39,2 17,9

TOTALdont actifs (*)

100,064,8

100,050,8

100,057,5

100,059,1

100,057,4

Champ : Individus de 15 ans ou plus résidant à La Réunion ou en France métropolitaine et dans les Dom.Lecture : 2 % des hommes de la Réunion âgés de 15 ans ou plus en 2006 sont des agriculteurs exploitants(en emploi ou au chômage).(*) Actifs = actifs ayant un emploi + chômeurs + militaires du contingent.Nota : les pourentages ayant été arrondis au dixième près, la somme des arrondis peut être différente des arrondisde la somme.

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2.2.1 - Natalité - Fécondité

En 2008, les Réunionnaises ont mis aumonde 14 900 bébés, soit 100 de plus qu’en2007. Le nombre de naissances augmentechaque année depuis 2003, excepté 2006.Cette année du chikungunya, fut marquéepar une baisse des naissances en fin d’annéemalgré un nombre élevé de naissances endébut d’année. Depuis plusieurs années, letaux de natalité tend à diminuer pouratteindre 18,4 ‰ en 2006. Néanmoins, leniveau est encore très élevé et se situe net-tement au-dessus de celui constaté enmétropole (12,9 ‰).

Le nombre moyen d’enfants par femme àLa Réunion est de 2,44 en 2006. Ce nombreest stable depuis plusieurs années. Il estinférieur au pic de 2002 (2,50) mais il estsupérieur à celui historiquement bas de 1996(2,26). La fécondité des femmes à La Réu-nion se situe à un niveau largement supé-rieur à celui de métropole (1,98) mais estbien inférieur à celui de Mayotte (5 en 2007).La différence entre la fécondité en métropoleet à La Réunion est essentiellement due à lafécondité des jeunes femmes : les Réunion-naises de 15 à 24 ans font deux fois plusd’enfants que les métropolitaines.

Les Réunionnaises démarrent leur vie fécondeplus tôt que les métropolitaines : l’âgemoyen au premier enfant est de 25,9 ans àLa Réunion (contre 28,4 ans en métropole).En 2008, l’âge moyen de la maternité estde 28,1 ans contre 26,8 ans en 1990. Il estde 29,6 ans en métropole.

Chaque année 4 % des femmes qui don-nent naissance à un enfant sont mineuresau moment de l’accouchement. En 2008,cela représente 593 naissances.

Près de la moitié des bébés sont des pre-miers enfants et près de 10 % ont déjà aumoins 3 frères ou sœurs. La part des nais-sances hors mariage ne cesse d’augmen-ter. En 30 ans leur part a plus que doublé.Aujourd’hui, sept enfants sur dix naissent deparents non mariés. C’est bien plus qu’en

métropole, où seul un enfant sur deux naîthors mariage. Mais c’est moins que pourl’ensemble des Dom, en particulier laGuyane a un taux de naissances horsmariage proche de 88 %.

Définitions :Naissances domiciliées : naissances comptabili-sées au domicile de la mère.

Taux de natalité : rapport du nombre de nais-sances vivantes de l’année à la population totalemoyenne de l’année.

Taux de fécondité : rapport du nombre de nais-sances vivantes de l’année à l’ensemble de lapopulation féminine en âge de procréer(nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans surl’année).

Indice conjoncturel de fécondité (ICF) : cet indi-cateur ou somme des naissances réduites,mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femmetout au long de sa vie, si les taux de féconditéobservés l’année considérée à chaque âgedemeuraient inchangés. Il ne faut pas perdre devue que les taux utilisés dans le calcul sont ceuxobservés au cours d’une année donnée dansl’ensemble de la population féminine (composéede plusieurs générations) et ne représentent doncpas les taux d’une génération réelle de femmes.Il est probable qu’aucune génération réelle n’auraà chaque âge les taux observés. L’indicateurconjoncturel de fécondité sert donc uniquement àcaractériser d’une façon synthétique la situationdémographique au cours d’une année donnée,sans qu’on puisse en tirer des conclusions certai-nes sur l’avenir de la population

Source :

• Insee - état civil.

Pour en savoir plus :

• "Naissances vivantes et décès domicilés de larégion au 31 décembre" -www.insee.fr/reunion

• “La situation démographique à La Réunionen 2006” - www.insee.fr/reunion

• “7 enfants sur 10 naissent hors mariage" -économie de La Réunion n° 132 - avril 2008.

2.2 - FÉCONDITÉ - ESPÉRANCE DE VIE - MORTALITÉ

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INDICE CONJONCTUREL DE FÉCONDITÉ EN 2006

nombre d'enfants par femme

La Réunion Métropole

de 15 à 24 ans 0,75 0,31

de 25 à 34 ans 1,26 1,30

de 35 à 49 ans 0,44 0,37

Indice conjoncturel de fécondité 2,44 1,98

PROPORTION DE NAISSANCES HORS MARIAGE* (en %)

La RéunionEnsemble des Dom

(1)Métropole

1974 31,0 42,5 08,5

1982 40,6 51,4 14,2

1990 52,7 59,7 30,1

1999 60,1 66,2 41,8

2006 68,1 73,7 49,5

2007 68,7 74,0 50,8

2008 69,5 74,4 51,7

* Les pourcentages concernent les naissances vivantes domiciliées. Les naissances ayant eu lieu en France de mèrerésidant à l'étranger ne sont donc pas comptées.

(1) Désormais, toutes les séries publiées sur la Guadeloupe (et donc sur les Dom) ne prennent plus en compte lesévènements des deux îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

NAISSANCES DOMICILÉES*

La RéunionEnsemble des

Dom (1)Métropole

1974 13 425 31 113 799 2171982 11 964 26 371 797 2231990 13 877 31 494 762 4071999 13 741 31 766 743 3382006 14 495 33 334 795 3142007 14 808 33 373 784 5382008 14 927 32 265 794 507

TAUX DE NATALITÉ (‰)

La Réunion Métropole

1974 28,0 15,2

1982 23,0 14,6

1990 23,1 13,4

1999 19,3 12,7

2006 18,4 12,9

* Il s'agit des naissances vivantes domiciliées : ne sont pas comptées les naissances ayant eu lieu en France de mèrerésidant à l'étranger.

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2.2.2 - Mortalité - Espérance de vie

En 2008, le nombre de décès domiciliés àLa Réunion s’élève à 4 100. Les décès aug-mentent de nouveau après une baisse en2007, mais leur nombre reste inférieur à celuide 2006, marqué par la crise du chikungu-nya. Avec le vieillissement de la population,le nombre de décès va croître dans lesannées à venir et sera en 2030 probable-ment deux fois supérieur au nombre actuelde décès.

Le taux de mortalité de la population réu-nionnaise (5,5 ‰) reste largement inférieurau taux métropolitain (8,4 ‰). Mais cetécart entre La Réunion et la métropole tientdu seul fait de la jeunesse de la populationréunionnaise. La mortalité par âge et parsexe présente en effet des taux supérieurs àceux mesurés en métropole. La surmortalitéque connaît l’île affecte essentiellement lesadultes avant l’âge de la retraite et particu-lièrement les hommes.

Entre 15 et 70 ans, les risques de décès sontentre deux et trois fois plus élevés selonl'âge pour les hommes que pour les femmes(2,2 fois plus élevé en moyenne). La surmor-talité masculine est supérieure à 3 pour latranche d’âge 15-24 ans. Ce constat estidentique en métropole. Les causes généra-lement avancées pour expliquer la surmor-talité des jeunes hommes sont l’alcoolisme,les accidents de la circulation et les suicides.

La durée de vie augmente chaque année.Pour l’année 2006, l’espérance de vie à lanaissance est estimée à 80,9 ans pour lesfemmes et à 73,2 ans pour les hommes.Bien qu’assez semblables, les progrès sontglobalement plus favorables aux hommesdepuis plusieurs années. En effet, depuis1990, l’espérance de vie des hommes aprogressé de 4,4 ans contre 2,7 ans pourles femmes. L’écart entre les femmes et leshommes se restreint ainsi sensiblement :9,4 ans en 1990 contre moins de 8 ansaujourd’hui. Comparée à la métropole,l’espérance de vie est inférieure de 4 ans pourles hommes et de 3,2 ans pour les femmes.

À 60 ans, ces écarts diminuent mais restentimportants, aussi bien entre hommes et

femmes (4,9 ans), qu’entre Réunionnais etmétropolitains (moins de 3 ans pour chaquesexe).

Chaque année, une centaine d’enfants décè-dent avant d’atteindre leur premier anniver-saire. Le taux de mortalité infantile est de6,1 ‰ en 2007, ce taux est le plus basdepuis 2001. Cependant, il reste supérieurau taux métropolitain (3,6 ‰) mais cettecomparaison est très fragile car basée, pourLa Réunion, sur un effectif très faible.

Définitions :Décès domiciliés : décès comptabilisés au lieude domicile du défunt.

Taux de mortalité : c’est le rapport du nombrede décès de l’année à la population totalemoyenne de l’année.

Taux de mortalité infantile : c’est le rapportentre le nombre d’enfants décédés à moinsd’un an et l’ensemble des enfants nés vivants.

Espérance de vie à la naissance : représente ladurée de vie moyenne - autrement dit l’âgemoyen au décès - d’une génération fictive sou-mise aux conditions de mortalité de l’année.Elle caractérise la mortalité indépendammentde la structure par âge. Elle est un cas parti-culier de l’espérance de vie à l’âge x. Cetteespérance représente, pour une année donnée,l’âge moyen au décès des individus d’unegénération fictive d’âge x qui auraient, àchaque âge, la probabilité de décéderobservée cette année-là au même âge. Autre-ment dit, elle est le nombre moyen d’annéesrestant à vivre au-delà de cet âge x (ou duréede survie moyenne à l’âge x), dans les condi-tions de mortalité par âge de l’année consi-dérée.

Sources :• [1] Insee - état civil.

• [2] Insee - état civil ; estimation localisée depopulation au 31 décembre 2006.

Pour en savoir plus :• "Naissances vivantes et décès domiciliés de

la région au 31 décembre" -www.insee.fr/reunion.

2.2 - FÉCONDITÉ - ESPÉRANCE DE VIE - MORTALITÉ

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DÉCÈS DOMICILIÉS AU 31 DÉCEMBRE [1]

La Réunion Ensemble des Dom Métropole

1974 .................1982 .................1990 .................1999 .................2006 .................2007 (1) ............2008 (1) (p) ........

3 1193 0483 1533 7954 3233 9744 115

08 33507 78108 31009 62710 59910 14910 474

550 500543 104526 201535 670507 644519 098530 287

(1) Désormais toutes les séries publiées sur la Guadeloupe ne prennent plus en compte les évènements des deux îlesde Saint-Martin et Saint-Barthélémy.(p) chiffres provisoires.

TAUX DE MORTALITÉ ET TAUX DE MORTALITÉ INFANTILE AU 1ER JANVIER [1]

Taux de mortalité (‰) (1) Taux de mortalité infantile (‰) (2)

La Réunion Métropole La Réunion Métropole

1974 ............. 6,5 10,5 32,7 14,8

1982 ............. 5,9 10,0 13,0 9,3

1990 ............. 5,2 9,3 6,8 7,3

1999 ............. 5,3 9,0 6,0 4,3

2006 (3) ........ 5,5 8,4 6,6 3,6

2007 (3) ........ … … 6,1 3,6

(1) Taux = décès de personnes résidant en France pour 1 000 habitants.(2) Taux = décès d'enfants de moins d'un an pour 1 000 enfants nés vivants (mère et enfant résidant en France).(3) Nouvelle série, révisée suite au calage sur l'enquête de recensement 2005.

ESPÉRANCE DE VIE EN 2006 [2]en années

La Réunion Métropole

Espérance de vie à la naissance en 2006

Hommes ............................................... 73,2 77,3

Femmes ................................................ 80,9 84,1

Espérance de vie à 60 ans en 2006

Hommes ............................................... 19,0 21,8

Femmes ................................................ 23,9 26,6

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INSEE-RÉUNION - TER 201070

2.3.1 - Situation matrimoniale

3 149 mariages ont été célébrés à La Réu-nion en 2008. Pour la deuxième annéeconsécutive, le nombre de mariages aug-mente (+ 3,6 %) après quatre années con-sécutives de baisse. Le taux brut de nuptialitéreste stable à 3,9 ‰ par rapport à l’annéeprécédente, mais reste en dessous du tauxmétropolitain (4,2 ‰).

Les mariages sont de plus en plus tardifs :les mariés ont en moyenne trois ans de plusqu’en 1990. Les femmes se marient plus tôtque les hommes ; en 2008, l’âge moyen aupremier mariage est de 30 ans chez les fem-mes, contre 32,4 ans chez les hommes.

Plus de 630 Pacs ont été enregistrés par lestribunaux d’instances en 2008, en cons-tante augmentation depuis 1999. Le nom-bre de Pacs a doublé entre 2005 et 2008.Depuis 1999, 2 627 Pacs ont été conclussur l’île, soit plus de la moitié des Pacs enre-gistrés dans les Dom.

Comme en 2007, le nombre annuel dedivorces diminue pour 2008. 1 350 divor-ces ont été enregistrés sur l’île, soit unebaisse de 9 % par rapport à 2007.

La moitié des Réunionnais de 15 ans ou plussont légalement "célibataires". C’est 14points de plus qu’en métropole. Cela s’ex-plique entre autre par la jeunesse de lapopulation réunionnaise, ainsi les veufs(ves)et les divorcés(es) sont proportionnellementmoins nombreux. De plus, les Réunionnnaissont moins souvent en couple (52 % contre58 %) et, lorsque c’est le cas, moins souventmariés que les métropolitains. Les famillesmonoparentales sont par ailleurs plus nom-breuses sur l’île, or ce sont des personnesgénéralement célibataires (56 %).

Définitions :

Mariage : enregistré dans le département oùil est célébré.

Taux de nuptialité : rapport du nombre demariages de l’année à la population totalemoyenne de l’année.

Pacs : le pacte civil de solidarité (Pacs) est uncontrat entre deux personnes majeures, desexe différent ou de même sexe, pour organi-ser leur vie commune. Il a été promulgué parla loi du 15 novembre 1999. Trois décrets du21 décembre 1999 définissent la déclaration,la modification et la dissolution du Pacs.

Divorce : enregistré au lieu de jugement. Ils’agit de divorce direct ou de conversion deséparation de corps en divorce.

Sources :

• [1] Insee - état civil.

• [2] Ministère de la Justice - Répertoire généralcivil.

• [3] Insee - recensement de la population2006 - exploitation complémentaire.

Pour en savoir plus :

• “La situation démographique à La Réunionen 2006” - www.insee.fr/reunion

• "Mariages enregistrés par département,1999-2007" - www.insee.fr/reunion

• "Mariages enregistrés par département,région et trimestre, 2005-2006" -www.insee.fr/reunion

• "Mariages domiciliés par département etrégion, 2005-2006" - www.insee.fr/reunion

2.3 - FAMILLE ET SITUATION MATRIMONIALE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

PO

PU

LA

TIO

N

71

2

NOMBRE ANNUEL DE MARIAGES ENREGISTRÉS [1]

La RéunionEnsemble des Dom

(1)Métropole

1982 3 036 6 184 312 4051990 3 718 7 772 287 0991999 3 495 7 526 286 1912006 2 982 6 824 267 2602007 3 040 6 475 267 1942008 (p) 3 149 6 665 258 739

(p) données provisoires.Champ : au département du mariage.

NOMBRE DE PACTES CIVILS DE SOLIDARITÉ ET DE DIVORCES PRONONCÉS [2]

Pacs Divorces*

La RéunionEnsemble

des Dom (2)Métropole La Réunion

Ensembledes Dom

Métropole

1999 008 12 6 139 1 045 2 736 116 8132000 094 168 22 108 1 311 2 718 114 0052001 113 222 19 410 1 261 2 757 112 6312002 143 332 24 979 1 354 2 825 115 8612003 235 424 31 161 1 194 2 791 125 1752004 248 517 39 576 1 516 3 266 131 3352005 286 636 59 837 1 499 3 233 152 0202006 357 682 76 680 1 553 3 237 135 9102007 509 958 101 190 1 487 3 161 131 3162008 634 1 182 144 716 1 350 3 215 129 379

* Champ : au lieu de jugement.(2) Données de la Guadeloupe, y compris Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

ÉTAT MATRIMONIAL LÉGAL ET VIE EN COUPLE DES PERSONNES DE 15 ANSOU PLUS EN 2006 (%) [3]

Étatmatrimonial

La Réunion Ensemble des Dom (1) Métropole

total vit en couple total vit en couple total vit en couple

Célibataires 49,9 26,2 53,9 23,0 36,0 27,5Marié(e)s 40,9 93,5 36,9 91,4 49,0 94,4Veufs, veuves 5,1 03,1 4,8 03,3 7,9 04,9Divorcé(e)s 4,1 15,8 4,5 15,0 7,0 26,0

TOTAL 100,0 52,2 100,0 46,9 100,0 58,4

(1) Désormais toutes les séries publiées sur la Guadeloupe ne prennent plus en compte les évènements des deux îlesde Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

Note de lecture : 49,9 % des personnes de 15 ans ou plus à La Réunion en 2006 sont légalement célibataires.Parmi eux, 26,2 % vivent en couple.

Page 9: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201072

2.3.2 - Ménages

En 2006, La Réunion comptait 261 300ménages, soit 46 200 de plus qu’en 1999.Leur nombre augmente rapidement : il a étémultiplié par 3 depuis 1967 et devrait dépas-ser les 420 000 en 2030. Toutefois lapériode 1999-2006 marque un certainralentissement de la hausse du nombre deménages, avec 2,8 % de croissanceannuelle, contre 3,5 % entre 1990 et 1999.

Une des conséquences de la décohabitation :le nombre moyen de personnes par ménagediminue sensiblement à chaque recense-ment. De 4,2 personnes à La Réunion en1982, le nombre moyen est passé à 3,3 en1999, 3 en 2006 et devrait tendre vers 2,5à l’horizon 2030. Dans le reste des Dom, lataille des ménages est plus petite qu’à LaRéunion (2,8 personnes) et elle ne dépassepas 2,3 personnes en métropole.

La part des "grands ménages" (cinq person-nes ou plus) a chuté : ils sont 16 % en 2006contre 21 % en 1999. Parallèllement le nom-bre de petits ménages ne cessent de croître.Les ménages de deux personnes deviennentles plus nombreux en 2006 (un ménage surquatre), tandis que les ménages d’une per-sonne deviennent aussi nombreux que ceuxde trois personnes.

Le noyau familial (couple avec ou sansenfant) reste le type de ménage prédomi-nant à La Réunion, mais sa part diminue àchaque recensement. Elle est passée de70 % en 1982 à 57 % en 2006.

La proportion de familles monoparentalesau sein des ménages continue sa progres-sion, et atteint 19,7 % en 2006. Dans unegrande majorité des cas (89 %), une femmeest à la tête de la famille monoparentale.

Les personnes qui vivent seules représententégalement une part de plus en plus impor-tante des ménages réunionnais : de 11,5 %des ménages en 1982, elles représentent20 % d’entre eux en 2006.

Définitions :

Ménage : au sens du recensement, désignel’ensemble des personnes qui partagent lamême résidence principale, sans que ces per-sonnes soient nécessairement unies par desliens de parenté. Un ménage peut être consti-tué d’une seule personne.

Famille : c’est la partie d’un ménage compre-nant au moins deux personnes et constituéesoit d’un couple (formé de deux personnes desexe différent, mariées ou non), avec le caséchéant son ou ses enfant(s) appartenant aumême ménage ; soit d’un adulte avec son ouses enfant(s) appartenant au même ménage(famille monoparentale). Un ménage peutcomprendre zéro, une ou plusieurs familles.

Famille principale : dans un ménage compre-nant au moins une famille, la famille princi-pale est la famille à laquelle appartient la per-sonne de référence du ménage. L’autre familleéventuelle est appelée famille secondaire.

Sources :• Insee - recensements de la population de

1999 et 2006, exploitations complémen-taires.

Pour en savoir plus :• "Recensement de la population - Zoom sur

la société réunionnaise" - Économie de LaRéunion - Hors-série N° 7 - juillet 2009.

• "Population et ménages en 2030" - écono-mie de La Réunion n° 132 - avril 2008.

• “Familles de La Réunion” - ouvrage réalisépar le groupe CRIESR “Démographie, famille,conditions de vie” - 80 pages - juin 2005.

2.3 - FAMILLE ET SITUATION MATRIMONIALE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

PO

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N

73

2

MÉNAGES SELON LE NOMBRE DE PERSONNES DU MÉNAGE

La Réunion Métropole

1999 2006 1999 2006

% Effectif % %Effectif

(en milliers)%

1 personne ....................... 17,0 52 581 20,1 31,0 8 615 33,0

2 personnes ...................... 20,4 64 216 24,6 31,1 8 541 32,8

3 personnes ...................... 20,2 52 823 20,2 16,2 3 892 14,9

4 personnes ...................... 21,2 50 137 19,2 13,8 3 290 12,6

5 personnes ou plus ........... 21,2 41 537 15,9 7,9 1 732 6,6

TOTAL des ménages 100,0 261 294 100,0 100,0 26 069 100,0

Nombre moyen de personnespar ménage

3,26 2,97 2,40 2,30

MÉNAGES SELON LA STRUCTURE FAMILIALE À LA RÉUNION

Nombre de ménagesPopulation des

ménages

1999 20061999 2006

% %

Ménages d'une personne ........ 36 580 17,0 52 581 20,1 36 580 52 581

- hommes seuls ........................ 18 887 8,8 25 797 9,9 18 887 25 797

- femmes seules ....................... 17 693 8,2 26 784 10,3 17 693 26 784

Autres ménages sans famille ... 6 255 2,9 9 464 3,6 14 898 26 195

Ménages avec famille(s) .......... 172 209 80,1 199 250 76,3 649 552 696 717

dont la famille principale est :

- un couple sans enfant ............ 29 788 13,9 41 360 15,8 68 156 91 414

- un couple avec enfant(s) ......... 104 143 48,4 106 527 40,8 455 506 446 512

- une famille monoparentale ..... 38 278 17,8 51 363 19,7 125 890 158 790

Ensemble 215 044 100,0 261 294 100,0 701 030 775 492

Page 10: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201074

3.1.1 - Population activeLa population active réunionnaise compte324 000 personnes au deuxième trimestre2009, soit 2 % de plus qu’en 2008. En cinqans, elle a augmenté de 25 000 personnes.En moyenne, ce sont donc 5 000 person-nes supplémentaires qui, chaque année,sont arrivées sur le marché du travail.

Le taux d’activité des 15-64 ans atteint pres-que 61 %, en très légère progression aprèsavoir stagné depuis le début de la décennie.Il demeure 10 points en dessous du tauxd’activité métropolitain. Le faible tauxd’activité réunionnais perdure et s’expliquenotamment par un taux d’activité féminintrès bas par rapport à la métropole, oumême aux Antilles : à peine plus d’une Réu-nionnaise de 15 à 64 ans sur deux (54 %)travaille ou recherche un emploi. Le com-portement des femmes vis-à-vis du marchédu travail évolue lentement puisque ce tauxn’a pris que 4 points depuis 2001. Parallè-lement, le taux d’activité des hommes réu-nionnais se stabilise aux environs de 68 %(75 % en métropole).

Pour la première fois depuis 2003, le nom-bre de personnes en emploi diminue : 5 000emplois ont disparu entre 2008 et 2009. Ils’agit majoritairement d’emplois occupéspar des hommes, les femmes ayant étémoins atteintes par la crise économiquedémarrée en 2008 et par la fin des grandschantiers dans l’île. Mais les femmes sontpeu présentes dans l’emploi à La Réunion :seulement 38 % des femmes de 15 à 64ans travaillent, contre 50 % des hommes.Même si les taux d’emploi masculin et fémi-nin ont diminué en 2009, ils ont progresséde quelques points en cinq ans. L’écart restenéanmoins très important avec la métro-pole qui affiche un taux d’emploi de 20points supérieur à celui de La Réunion.

Le travail à temps partiel concerne uncinquième des actifs ayant un emploi en2009, soit 47 300 personnes. Sept sur dixsont des femmes alors que leur part est de45 % parmi les personnes en emploi.Comme au niveau national, les femmesqui travaillent sont beaucoup plus concer-nées par le temps partiel : 31 %, contre11 % de leurs homologues masculins. Par-mi les travailleurs à temps partiel, 53 %sont à temps partiel subi, c’est-à-dire qu’ilsdéclarent vouloir travailler plus d’heures.

Mais cette proportion est beaucoup plusimportante pour les hommes (61 %) quepour les femmes (50 %). En effet, celles-cise trouvent plus fréquemment dans unesituation de temps partiel choisi pour desraisons personnelles, notamment la gardedes enfants. À la mi-2009, les 25 200 per-sonnes qui travaillent à temps partiel subiconstituent 11 % de l’ensemble des actifsen emploi. Le taux de temps partiel subi estdeux fois plus élevé pour les femmes quepour les hommes.

3.1 - EMPLOI, POPULATION ACTIVE

Définitions :BIT : Bureau international du travail, organismerattaché à l’ONU et chargé des questions géné-rales liées au travail dans le monde. Il harmo-nise les concepts et définitions relatives au tra-vail et à l’emploi, en particulier celles relatives àla population active occupée et aux chômeurs.Population active (au sens du BIT) : elle regrou-pe la population active occupée et les chômeurs(ces deux concepts étant entendus selon les défi-nitions BIT).Population active occupée (au sens du BIT) :elle comprend les personnes (âgées de 15 ansou plus) ayant travaillé (ne serait-ce qu’une heure)au cours d'une semaine de référence.Cette définition est différente de celle utiliséepour l’estimation de l’emploi salarié et nonsalarié (voir 3.1.2).Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs(actifs occupés et chômeurs) et la populationtotale correspondante (de même sexe et de mêmeâge). Il est plus pertinent sur la population de15-64 ans.Taux d’emploi : rapport entre le nombre d’actifsoccupés (ayant un emploi) et la population totalecorrespondante. Par convention, le taux d’en-semble porte sur les 15-64 ans.Taux de temps partiel subi : rapport entre lenombre de personnes actives occupées à tempspartiel subi et le total des actifs occupés.

Sources :• Insee, enquêtes Emploi annuelles Dom et

enquête Emploi en continu en métropole.

Pour en savoir plus :• "29 000 personnes souhaitent travailler plus"

- Insee, Économie de La Réunion n° 135 -décembre 2009.

• "Forte hausse du chômage sur un an" - Insee,Informations rapides Réunion n° 126 - octobre2009.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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EMPLO

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75

3

ÉVOLUTION DE LA POPULATION ACTIVE AU SENS DU BIT(situation au 2e trimestre)

2004 2005 2006 2007 2008 2009

Population active ........................ 298 900 301 700 315 100 313 100 318 500 323 900

Hommes .............................. 170 300 171 800 176 600 173 900 172 500 174 500Femmes .............................. 128 600 129 900 138 500 139 200 146 000 149 400

Taux d'activité des 15-64 ans (%) 58,3 58,0 59,4 58,7 59,8 60,5

Hommes .............................. 67,4 67,0 67,5 67,4 67,3 68,015-24 ans .................. 36,5 35,6 38,8 36,6 36,5 35,325-49 ans .................. 87,6 87,8 87,0 86,3 86,3 87,750-64 ans .................. 53,2 52,0 53,8 54,5 56,9 56,2

Femmes .............................. 49,4 49,2 51,5 50,6 52,7 53,615-24 ans .................. 27,5 27,7 29,6 23,7 29,1 27,025-49 ans .................. 63,2 62,9 65,6 65,6 66,3 67,650-64 ans .................. 38,7 38,6 40,6 40,4 44,7 45,9

Taux d'emploi des 15-64 ans (%) 39,5 40,8 43,0 44,4 45,1 43,9

Hommes .............................. 46,6 49,1 49,5 51,9 51,9 50,415-24 ans .................. 16,7 17,6 20,2 18,9 19,3 17,825-49 ans .................. 62,4 66,6 66,1 69,0 69,0 66,450-64 ans .................. 44,1 44,1 44,5 46,7 48,0 47,5

Femmes .............................. 32,5 32,8 36,6 37,5 38,7 38,015-24 ans .................. 11,7 12,0 15,4 11,8 14,2 12,725-49 ans .................. 42,3 42,8 47,3 49,3 50,0 48,350-64 ans .................. 32,3 31,7 34,5 34,7 37,3 38,0

TEMPS PARTIEL ET TEMPS PARTIEL SUBI (situation au 2e trimestre)

Taux de temps partiel* (%) Taux de temps partiel subi* (%)

2008 2009 2008 2009

Ensemble 21,4 20,1 12,0 10,7

Hommes 12,3 11,4 07,3 07,0

Femmes 32,7 30,7 17,9 15,3

* par rapport à l'ensemble des actifs occupés.

ÉVOLUTION DU NOMBRE D'ACTIFS AU SENS DU BIT(situation au 2e trimestre)

Actifs occupés

Chômeurs

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

300 000

350 000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Page 11: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201076

3.1.2 - Emploi salarié et non salarié

La Réunion comptait 206 600 salariés à lafin 2007, soit 4,4 % de plus qu’en 2006. Enun an, 8 800 emplois salariés supplémen-taires ont été créés, 26 000 en cinq ans.

Même si elle s’est un peu atténuée par rap-port à 2006, l’activité dans la constructionest toujours très importante. Soutenu par lademande privée et publique, le secteur acréé 1 700 emplois salariés en 2007(+ 10 %). Sur la période 2002-2007, troisemplois salariés créés sur dix l’ont été dansla construction, alors que ce secteur, avecprès de 19 000 salariés fin 2007, ne repré-sente qu’un salarié sur dix.

Dans les services marchands, les créationsd’emplois restent soutenues en 2007 :+ 5 000. Le secteur doit notamment sondynamisme aux transports (+ 11 %), auxservices aux entreprises (+ 17 %), ainsiqu’aux services aux particuliers qui ont crééun millier d’emplois salariés. Affecté en 2006par la crise du chikungunya, le secteur deshôtels, cafés, restaurants se redresse (+ 8 %)et retrouve le niveau de 2005. La bonnetenue du secteur des services personnels etdomestiques, déjà observée en 2006, sepoursuit en 2007 (+ 6,5 %). Les servicesmarchands regroupent un quart des salariés.

Dans le commerce, l’emploi continue decroître mais à un rythme très ralenti. En2007, seulement 300 emplois ont été créésdont les deux tiers dans le commerce dedétail. Contrairement à 2006, le secteur ducommerce et de la réparation automobilen’a quasiment pas créé d’emplois : l’évolu-tion atteint moins de 1 %.

Avec 14 400 emplois salariés fin 2007,l’industrie a globalement augmenté seseffectifs de 2,6 % en un an et de 11 % encinq ans. Mais les évolutions sont contras-tées selon les sous-secteurs. L’industrie desbiens de consommation enregistre unebaisse de 4 %. Après quatre années de sta-gnation, l’industrie agroalimentaire recréequelques emplois (+ 3 %) ; celle des biens

d’équipement croît à un bon rythme (+ 5 %),en particulier grâce à l’industrie des équi-pements mécaniques (+ 6 %). Enfin, l’in-dustrie des biens intermédiaires accentueson dynamisme (+ 5 %).

Les effectifs des secteurs principalement nonmarchands (éducation, santé, action sociale,associations, administration publique) pro-gressent légèrement (+ 1,6 %) pour attein-dre 90 000 emplois. Leur poids dans l’en-semble des salariés ne cesse de diminuer,passant de 50 % en 2000 à 44 % en 2007.

On estime à 26 700 les effectifs non sala-riés en 2007. Ils ont augmenté de 11 % parrapport à 2006 et représentent un peu plusd’un emploi sur dix.

3.1 - EMPLOI, POPULATION ACTIVE

Définitions :

Ces statistiques sont basées sur le recense-ment de la population de 1999 et elles sontmises à jour par les évolutions annuellesd’emploi issues de fichiers administratifs(Assedic, Urssaf, DADS). Il s’agit des salariéset non-salariés du secteur formel, en emploiau 31 décembre de chaque année.

Assedic : association pour l’emploi dans l’in-dustrie et le commerce.

Urssaf : union de recouvrement de la sécuritésociale et des allocations familiales.

DADS : déclarations annuelles de donnéessociales.

Source :

• Insee - estimations de l’emploi.

Pour en savoir plus :

• “L’emploi salarié marchand par trimestre” -Informations Rapides Réunion - Insee.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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EMPLO

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3

ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ ET NON SALARIÉ(situation au 31 décembre)

2002 2003 2004 2005 2006 2007*

Effectifs salariés

Agriculture ............................... 3 111 3 047 3 212 3 179 3 169 3 262

Industrie ................................... 13 008 13 299 13 602 13 884 14 070 14 431Ind. agricoles et alimentaires ........ 4 260 4 486 4 486 4 508 4 516 4 645Autres industries .......................... 7 066 7 183 7 442 7 602 7 756 7 948Énergie ....................................... 1 682 1 630 1 674 1 774 1 798 1 838

Construction - BTP .................... 10 482 11 393 12 623 14 492 17 005 18 658

Commerce ............................... 24 456 25 116 25 636 26 282 26 789 27 112

Services .................................... 129 580 130 554 129 546 131 726 136 743 143 111Transports ................................... 5 663 6 083 6 399 6 713 6 966 7 718Activités financières et immobilières 5 313 5 438 5 572 5 682 5 807 6 102Services aux particuliers ............... 15 946 16 726 17 286 17 992 18 436 19 484Services aux entreprises ................ 14 228 14 661 15 526 16 129 16 940 19 819Santé, action sociale .................... 16 696 16 342 15 950 16 380 17 441 18 340Éducation ................................... 24 759 23 875 23 660 24 133 24 386 23 474Administration ............................. 46 975 47 429 45 153 44 697 46 767 48 174

Total effectifs salariés ............... 180 637 183 409 184 619 189 563 197 776 206 574

Effectifs non salariés ............... 21 643 22 274 23 013 23 637 24 121 26 664

Ensemble 202 280 205 683 207 632 213 200 221 897 233 238

* données 2007 provisoires.

ÉVOLUTION DU NOMBRE D'EMPLOIS

0

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

2002 2003 2004 2005 2006 2007*

Situation au 31 décembre

Emplois non salariés

Salariés du commerce

Salariés des services

Salariés de la construction

Salariés de l'industrie

Salariés de l'agriculture

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INSEE-RÉUNION - TER 201078

3.1.3 - Emploi publicEn 2007, les trois fonctions publiques de LaRéunion emploient 57 200 personnes, horsemplois aidés. Le nombre d’agents a aug-menté de 3,3 % en un an, et de 15 % encinq ans. Mais cette croissance globalerecouvre des évolutions très différentes. Eneffet, entre 2006 et 2007, les effectifs de lafonction publique territoriale progressentde 8,5 % (+ 2 000 personnes), après unehausse de 3,2 % sur la période précédente.La forte croissance de 2007 est bien supé-rieure à celle enregistrée au niveau natio-nal (+ 4,6 %). L’emploi dans la fonctionpublique d’État diminue légèrement de 1 %(- 300 personnes). Quant à la fonctionpublique hospitalière, ses effectifs augmen-tent d’à peine 2 % (environ 150 agents enplus). Par ailleurs, 11 300 personnes enemploi aidé s’ajoutent aux emplois publics,la quasi-totalité relevant de la fonctionpublique territoriale.

Deux raisons expliquent la forte hausse del’emploi dans les collectivités territoriales.D’une part, les transferts d’agents desministères vers les territoires se poursuivent.Prévus par la loi du 13 août 2004 relativeaux libertés et aux responsabilités locales,ces transferts ont concerné dans un premiertemps principalement des agents non titu-laires, et se sont élargis aux titulaires en2007. Les effectifs de titulaires dans lafonction publique territoriale augmententd’ailleurs de 12 %, soit un millier d’emploissupplémentaires, et représentent un quartdes agents de la fonction publique terri-toriale en 2007. D’autre part, les recrute-ments sont nombreux et en partie dus audéveloppement des structures intercommu-nales.

Conséquence directe de ces évolutions, lapart de la fonction publique territoriale dansl’ensemble des emplois publics continued’augmenter au détriment de celle de l’État :respectivement 44 % et 45 %. Cinq ansauparavant les proportions s’élevaient à39 % et 50 %. En incluant les emploisaidés, la territoriale devient majoritaire en2007 avec 52 % de l’emploi public réu-nionnais, contre 38 % pour l’État et 10 %pour la fonction publique hospitalière.

Près de 11 000 personnes en emploi aidérelèvent de la fonction publique territorialefin 2007, soit 5 % de plus qu’en 2006. Laquasi-totalité (93 %) de ces personnes tra-vaillent pour les communes dans lesquelles35 % des emplois sont aidés. La proportiondes emplois aidés dans les organismes régio-naux ou départementaux n’est que de 10 %.Au total 35 800 personnes travaillent dansles collectivités locales, dont 54 % de fem-mes. Dans l’île, ce secteur est toujours mar-qué par une forte proportion d’agents nontitulaires (41 %) et d’emplois aidés (31%).Ces pourcentages sont beaucoup plus élevésqu’en métropole (23 % et 3 %), et mêmeque dans les autres départements d’outre-mer. Pour 1 000 habitants, on compte 37agents territoriaux à La Réunion, 34 pourl’ensemble des Dom et 23 en métropole.

Définitions :La fonction publique d’État regroupe les agentsen fonction dans les différents ministères. Nefont pas partie du champ : les établissementspublics, La Poste et l’enseignement privé souscontrat.La fonction publique territoriale regroupe lesagents des organismes publics ou semi-publics(collectivités territoriales, EPCI, CCAS, SDIS,OPHLM, OPAC, EPIC...).La fonction publique hospitalière comprend lespersonnels médicaux et non médicaux des éta-blissements publics de santé (établissementsd’hospitalisation, maisons de retraite, établisse-ments relevant des services départementaux del’aide sociale à l’enfance, établissements pourmineurs ou adultes handicapés ou inadaptés,centres d’hébergement et de réadaptationsociale).

Sources :• [1] Insee - Fichier des agents de l’État.• [2] Insee - Enquête sur les personnels des col-

lectivités territoriales et des établissementspublics locaux (Colter).

• [3] Drees - Enquête SAE.

Pour en savoir plus :• "L’emploi dans les collectivités territoriales au

31 décembre 2005, 2006 et 2007" - InseeRésultats n° 98, Société, septembre 2009.

• "Les agents de l’État au 31 décembre 2005 et2006" - Insee Résultats n°93 Société, avril 2009.

3.1 - EMPLOI, POPULATION ACTIVE

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3

EFFECTIFS DE LA FONCTION PUBLIQUE AU 31 DÉCEMBRE [1] [2] [3](hors emplois aidés)

2002 2003 2004 2005 2006 2007 (p)

Fonction publique d'État ................ 24 741 24 750 24 900 25 495 25 831 25 548Fonction publique territoriale ......... 19 422 19 994 21 553 22 009 22 922 24 879Fonction publique hospitalière ....... 5 785 6 045 6 186 6 325 6 665 6 801

Ensemble 49 948 50 789 52 639 53 829 55 418 57 228

EFFECTIFS DES TROIS FONCTIONS PUBLIQUES AU 31 DÉCEMBRE

2002 2003 2004 2005 20062007

(p)

ÉTAT (par ministère) [1]

Éducation, Jeunesse, Recherche ...................... 19 856 19 911 19 962 20 372 20 213 19 915Économie, Finances, Industrie ......................... 1 357 1 332 1 354 1 360 1 327 1 298Intérieur, Outre-mer ....................................... 1 137 1 133 1 174 1 255 1 647 1 668Équipement, Transports, Logement, Tourisme ... 957 924 963 965 973 940Justice .......................................................... 730 754 747 811 830 864Agriculture, Alimentation, Pêche ...................... 293 299 311 318 309 304Santé, Affaires sociales, Travail et Solidarité ..... 372 360 351 377 449 480Culture, Communication ................................ 34 32 33 32 34 34Autres ministères civils .................................... 5 5 5 5 49 45

Emplois aidés .......................................... 178 173 181 182 175 161

Total État ................................................... 24 919 24 923 25 081 25 677 26 006 25 709

TERRITORIALE [2]

par type de collectivité

Organismes régionaux et départementaux ....... 5 704 5 693 5 612 5 491 5 849 6 585Organismes communaux et intercommunaux ... 27 489 27 881 26 372 26 673 27 282 28 989Établissements publics administratifs marchands,ASA, EPIC ..................................................... 48 54 59 116 166 219

par statut des agents

Titulaires (fonctionnaires ou stagiaires) ............. 6 465 6 748 7 351 7 723 8 300 9 287Non-titulaires (à statut de droit public) et agentsnon fonctionnaires de droit privé ..................... 12 031 12 349 13 296 13 391 13 660 14 566Assistantes maternelles à domicile .................. 849 818 806 759 800 805Apprentis ...................................................... 77 79 100 136 162 221

Emplois aidés .......................................... 13 819 13 634 10 490 10 271 10 375 10 914

Total Territoriale ........................................ 33 241 33 628 32 043 32 280 33 297 35 793

HOSPITALIÈRE (par type de personnel) [3]

Personnel médical ......................................... 666 734 753 796 804 851dont internes (FFI et DIS) ............................ 111 119 136 135 133 155

Personnel non médical (hors emplois aidés) ..... 5 119 5 311 5 433 5 529 5 861 5 950

Emplois aidés .......................................... 492 349 295 271 221 215

Total Hospitalière ....................................... 6 277 6 394 6 481 6 596 6 886 7 016

TOTAL FONCTION PUBLIQUE(y compris emplois aidés)

64 437 64 945 63 605 64 553 66 189 68 518

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INSEE-RÉUNION - TER 201080

3.1 - EMPLOI, POPULATION ACTIVE

3.1.4 - Emploi dans les communes

Fin 2007, les établissements réunionnaisregroupent 225 700 postes de travail (ycompris l’intérim). L’activité présentielle engénère les trois quarts. La fonction publique,qui est incluse dans ce secteur, représente45 % des emplois présentiels et un tiers del’emploi total. On compte en moyenne 21emplois présentiels pour 100 habitants. Lasphère non présentielle ne rassemble qu’unquart des postes de l’île. La répartition desemplois par zone, par commune et parsphère économique est très variable.

Quatre communes concentrent 63 % despostes de travail de La Réunion : Saint-Denis(29 %), puis loin derrière, Saint-Pierre (13 %),Saint-Paul et Le Port (10,5 % chacune). LeNord rassemble 24 % de la population mais35 % de l’ensemble des emplois. Le poidsde la fonction publique dans le chef-lieuexplique fortement ce constat puisque Saint-Denis regroupe 30 % des emplois publicsde l’île. D’ailleurs, parmi les emplois totauxdu Nord, plus de huit sur dix sont basés àSaint-Denis. Le chef-lieu présente la mêmestructure que la région pour les deux sphè-res économiques.

La zone Ouest capte 26 % des postes de larégion, part équivalente à celle de sapopulation. De par son importante infras-tructure portuaire, cette zone rassemble35 % des emplois non présentiels de l’île.Huit emplois sur dix de l’Ouest sont implan-tés au Port et à Saint-Paul. Ces deux com-munes englobent 28 % des emplois nonprésentiels de La Réunion.

Le Sud, qui regroupe près de 36 % de lapopulation, n’offre que 29 % des postes detravail de l’île. Le nombre d’emplois nonprésentiels est relativement faible : 22 %des emplois de cette zone. Ce déséquilibrese fait au profit de la fonction publique(37 %), qui est proportionnellement plus pré-sente que dans le Nord. Saint-Pierre con-centre 46 % des emplois et le Tampon 19 %.

La zone Est, avec près de 15 % des habi-tants, ne dispose que de 10 % des postes.Ils sont principalement localisés sur deuxcommunes : Saint-André et Saint-Benoît quiconcentrent plus de 80 % des emplois de

cette zone. L’activité de l’Est est largementdominée par les activités présentielles (81 %des emplois). Les administrations publiquesy sont prédominantes : 40 % des postes dela zone. L’importance relative de l’adminis-tration est imputable à la faiblesse dusecteur marchand puisque la sphère nonprésentielle ne représente que 19 % desemplois de la zone. La contribution de l’Estau total des emplois non présentiels de LaRéunion n’est que de 7 %.

Définitions :Poste de travail : un poste correspond à unsalarié dans un établissement. Un salarié quitravaille dans deux établissements corres-pond donc à deux postes (ou deux emplois).Deux sphères économiques remplacent désor-mais les trois anciens regroupements (sphè-res productive, résidentielle et publique). Ils’agit de la sphère présentielle et de la sphèrenon présentielle. Cette partition de l’économiepermet de mieux comprendre les logiques despatialisation des activités et de mettre enévidence le degré d’ouverture des systèmesproductifs locaux.La sphère présentielle regroupe les activitésmises en œuvre localement pour la produc-tion de biens et de services visant la satisfac-tion des besoins de personnes présentes dansla zone, qu’elles soient résidentes ou touris-tes. Elle est notamment composée du secteurde la construction, des activités financières, del’éducation, de la santé, de l’action sociale etdes administrations.La sphère non présentielle est déterminée pardifférence. Elle regroupe les activités produi-sant des biens majoritairement consomméshors de la zone et les activités de servicestournées principalement vers les entreprisesde cette sphère. Elle inclut notamment l’agri-culture, l’industrie et l’énergie. Elle comprendl’intérim.

Source :• Insee - Clap 2007 (connaissance localisée

de l’appareil productif).

Pour en savoir plus :• "Le poids de la fonction publique et de l’éco-

nomie résidentielle" - économie de La Réu-nion n° 128 - décembre 2006.

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POSTES DE TRAVAIL DES ÉTABLISSEMENTS PAR COMMUNEET SPHÈRE ÉCONOMIQUE AU 31 DÉCEMBRE 2007

Sphèrenon

présentielle

Sphère présentielle

TOTAL

Part de lasphère

présentielledans le totaldes postes

(%)

dontfonctionpublique

Saint-Denis ......................... 16 661 48 641 21 887 65 302 74,5Sainte-Marie ....................... 2 902 7 306 2 522 10 208 71,6Sainte-Suzanne ................... 622 2 777 1 533 3 399 81,7

NORD .............................. 20 185 58 724 25 942 78 909 74,4

La Possession ...................... 2 093 3 588 1 362 5 681 63,2Le Port ............................... 11 926 11 270 3 578 23 196 48,6Les Trois-Bassins ................ 47 897 484 944 95,0Saint-Leu ............................ 1 870 3 838 1 969 5 708 67,2Saint-Paul ........................... 4 621 19 118 8 454 23 739 80,5

OUEST ............................. 20 557 38 711 15 847 59 268 65,3

Cilaos ................................ 15 979 588 994 98,5Entre-Deux ......................... 89 652 333 741 88,0Le Tampon ......................... 1 811 10 630 4 797 12 441 85,4Les Avirons ......................... 177 827 547 1 004 82,4L'Étang-Salé ........................ 1 151 1 954 678 3 105 62,9Petite-Ile ............................. 267 1 152 505 1 419 81,2Saint-Joseph ....................... 568 4 733 2 477 5 301 89,3Saint-Louis .......................... 1 609 8 127 3 658 9 736 83,5Saint-Philippe ..................... 51 609 435 660 92,3Saint-Pierre ......................... 8 387 21 157 9 783 29 544 71,6

SUD ................................. 14 125 50 820 23 801 64 945 78,3

Bras-Panon ......................... 485 1 391 750 1 876 74,1La Plaine-des-Palmistes ........ 90 514 343 604 85,1Saint-André ........................ 2 591 8 055 3 292 10 646 75,7Saint-Benoît ........................ 882 6 762 3 433 7 644 88,5Sainte-Rose ........................ 57 887 647 944 94,0Salazie ............................... 152 690 435 842 81,9

EST .................................. 4 257 18 299 8 900 22 556 81,1

Ensemble 59 124 166 554 74 490 225 678 73,8

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INSEE-RÉUNION - TER 201082

3.2.1 - Chômage

Le taux de chômage au sens du BIT s’établità 27,2 % à La Réunion au deuxième trimes-tre 2009. Il a augmenté de 2,7 points enun an, après une relative stabilisation en2008 qui faisait suite à plusieurs années debaisse. La forte dégradation intervenue surle marché du travail est notamment due àl’achèvement progressif de grands travauxd’infrastructure et à la crise internationalede 2008 dont les effets continuent de sefaire sentir. Cela s’est traduit par 10 000chômeurs supplémentaires en un an. Letaux de chômage réunionnais demeure leplus élevé des départements d’outre-mer :23,5 % en Guadeloupe, 22,0 % en Marti-nique et 20,5 % en Guyane. L’importancedu chômage ultra-marin impacte de 0,3point le taux de chômage de la France :9,4 % à la mi-2009 (9,1 % pour la métro-pole).

À La Réunion, la hausse du taux de chô-mage de 2009 est de même ampleur chezles hommes et chez les femmes. Elle est trèsaccentuée parmi les personnes de 25 à 49ans, tranche d’âge qui avait bénéficié denombreuses créations d’emplois durant lesdernières années. Le taux de chômage desjeunes est toujours particulièrement élevéet recommence même à augmenter : 51 %des actifs de 15 à 24 ans sont chômeurs(24 % en métropole).

Parmi les 88 200 chômeurs que comptel’île en 2009, la moitié sont des chômeu-ses. Les femmes se présentent moins qu’ail-leurs sur le marché du travail, mais quandelles le font, elles sont, plus qu’en métro-pole, et plus que les hommes, touchées parle chômage. Ainsi, 29,1 % des femmes acti-ves sont au chômage, contre 25,6 % deshommes actifs. En 2009, un quart des chô-meurs déclarent ne jamais avoir travaillé.

Outre les chômeurs, 38 200 autres person-nes sans emploi souhaitent travailler (8 % deplus qu’en 2008). Il s’agit de personnesclassées comme inactives au sens du BITcar elles ne font pas de démarches derecherche d’emploi et/ou ne sont pas dispo-nibles immédiatement. Ces inactifs expri-mant le souhait de travailler constituent le

halo du chômage ; il équivaut à 18 % desinactifs de 15 à 64 ans. Parmi eux, 64 %sont des femmes. Avec les chômeurs, cesont 126 400 personnes qui veulent tra-vailler. Elles représentent 35 % de l’en-semble de la population active et inactivesouhaitant travailler (11 % en métropole).

3.2 - CHÔMAGE

Définitions :BIT : Bureau international du travail, organismerattaché à l’ONU et chargé des questions géné-rales liées au travail dans le monde. Il harmo-nise les concepts et définitions relatives au tra-vail et à l’emploi, en particulier celles relatives àla population active occupée et aux chômeurs.

Chômeur (au sens du BIT) : en application de ladéfinition internationale adoptée en 1982 parle BIT, un chômeur est une personne en âge detravailler (15 ans ou plus) qui répond simultané-ment à trois conditions :– être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir tra-

vaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant unesemaine de référence ;

– être disponible pour prendre un emploi dansles 15 jours ;

– avoir cherché activement un emploi dans lemois précédent ou en avoir trouvé un quicommence dans moins de trois mois.

Un chômeur au sens du BIT n’est pas forcémentinscrit à Pôle emploi. De même, un demandeurd'emploi inscrit à Pôle emploi peut ne pas êtreconsidéré comme un chômeur au sens du BIT.

Taux de chômage (au sens du BIT) : pourcen-tage de chômeurs dans la population active(actifs occupés + chômeurs) correspondante.

L’enquête Emploi est la seule source permettantde mesurer le chômage au sens du BIT. Elle estréalisée au cours du deuxième trimestre dechaque année dans les Dom, et tous les trimes-tres de façon continue en métropole.

Sources :• Insee, enquêtes Emploi annuelles Dom et

enquête Emploi en continu en métropole.

Pour en savoir plus:• "35 500 inactifs à la frontière du chômage" -

Insee, Économie de La Réunion n° 135 -décembre 2009.

• "Forte hausse du chômage sur un an" - Insee,Informations rapides Réunion n° 126 - octobre2009.

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3

ÉVOLUTION DU CHÔMAGE (au sens du BIT)

(situation au 2e trimestre)

La Réunion Métropole20092004 2005 2006 2007 2008 2009

Nombre de chômeurs

Ensemble ......... 96 200 88 900 86 700 75 900 78 000 88 200 2 570 000

Hommes ......... 52 300 45 700 46 800 39 900 39 300 44 700 1 308 000Femmes .......... 43 900 43 200 39 900 36 000 38 700 43 500 1 262 000

Taux de chômage (%)

Ensemble ......... 32,2 29,5 27,5 24,2 24,5 27,2 9,1

15 - 24 ans .... 55,6 53,2 48,0 49,1 48,9 51,1 23,525 - 49 ans .... 30,7 27,5 25,8 22,3 22,1 26,3 8,150 ans ou plus 16,7 16,2 15,8 13,8 15,8 15,8 5,9

Hommes ......... 30,7 26,6 26,5 22,9 22,8 25,6 8,815 - 24 ans .... 54,2 50,6 48,1 48,4 47,0 49,7 24,725 - 49 ans .... 28,8 24,2 24,0 20,1 20,0 24,2 7,650 ans ou plus 17,0 15,0 16,6 13,9 15,3 14,9 5,6

Femmes .......... 34,1 33,3 28,8 25,9 26,5 29,1 9,315 - 24 ans .... 57,3 56,6 48,0 50,2 51,2 52,9 22,125 - 49 ans .... 33,2 31,9 28,0 25,0 24,5 28,6 8,750 ans ou plus 16,2 17,8 14,8 13,7 16,3 16,8 6,2

LE CHÔMAGE ET SON HALO (situation au 2e trimestre)

Personnes sans emploi souhaitant travailler(chômeurs + inactifs souhaitant travailler)

La Réunion Métropole

2008 2009 2008 2009

En % des personnes actives, ou inactives souhaitant travailler 32,1 35,0 9,4 11,3

En % de la population de 15 ans ou plus ............................. 19,0 21,0 5,4 06,6

ÉVOLUTION DU TAUX DE CHÔMAGE AU SENS DU BIT SELON LE SEXE

(situation au 2e trimestre)

20 %

22 %

24 %

26 %

28 %

30 %

32 %

34 %

36 %

Hommes

Femmes

Ensemble

28,0 %

26,0 %

29,5 %

30,7 %

26,6 % 26,5 %

22,9 % 22,8 %

25,6 %

32,1 %

31,1 %

32,5 %

34,1 %

33,3 %

28,8 %

25,9 %26,5 %

29,1 %29,7 %

28,3 %

30,8 %

32,2 %

29,5 %

27,5 %

24,2 %

24,5 %

27,2 %

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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INSEE-RÉUNION - TER 201084

3.2.2 - Demandes d'emploiLa crise économique mondiale démarréeen 2008 et la fin des grands chantiers onteu des répercussions importantes sur l’em-ploi et le chômage à La Réunion. Findécembre de cette année-là, près de82 000 Réunionnais sont inscrits commedemandeurs d’emploi de catégorie A àPôle emploi (ex-ANPE). En un an, le nom-bre de DEFM de cette catégorie a augmen-té de 13 %, alors qu’il baissait continûmentdepuis plusieurs années. En métropole, lahausse a été de 10 %. Les plus de 50 ansont été les principales victimes de cettedégradation. En effet, le nombre de DEFMde catégorie A dans cette tranche d’âge acrû de 21 % entre fin 2007 et fin 2008,mais ils ne représentent qu’un demandeurd’emploi sur dix, trois points de plus qu’en2003. La part des moins de 25 ans estrestée la même (19 %).Les femmes sont majoritaires parmi lesDEFM depuis 2004 et leur part atteint 51 %en 2008. Même si elles sont un peu plusnombreuses que les hommes, la recrudes-cence du chômage les a moins concernéesqu’eux : respectivement + 11 % et + 16 %sur un an. Cela s’explique par le fait que lesfemmes sont moins présentes sur le marchédu travail et que les difficultés économiquesse sont surtout répercutées dans des sec-teurs et des métiers principalement occu-pés par les hommes, comme le BTP. D’ail-leurs, la catégorie des ouvriers a été parti-culièrement touchée avec 20 % de DEFMsupplémentaires. Malgré cette évolution, lenombre d’ouvriers inscrits comme deman-deurs d’emploi (11 000 fin 2008) a dimi-nué de 4 000 en cinq ans. La baisse deseffectifs de DEFM est de même ampleur pourles employés mais la hausse entre 2007 et2008 s’élève à 12 %. La part des employésparmi les DEFM est passée de 68 % en2003 à 73 % en 2008, au détriment de celledes ouvriers et des manœuvres qui, elle,passe de 27 % à 23 %. Au-delà de la criseéconomique et malgré la tertiairisation del’économie réunionnaise, les nombreusesdemandes d’emploi liées aux métiers du ter-tiaire, notamment les employés, ne par-viennent pas à être absorbées.

Près de 31 000 demandeurs d’emploi decatégorie A sont inscrits depuis plus d’unan, soit quatre sur dix. Le nombre de DEFMde longue durée a donc augmenté de 3 %entre 2007 et 2008, après une baisse con-tinue depuis une dizaine d’années. Parmieux, un sur six est âgé de 50 ans ou plus.Selon l’enquête Emploi réalisée annuelle-ment par l’Insee, environ 20 % des chô-meurs au sens du Bureau international dutravail ne sont pas inscrits à Pôle emploi. Ilseffectuent cependant d’autres types dedémarches. Cette proportion est stable parrapport à 2007, alors qu’elle avait tendan-ce à croître au cours des dernières années.

Définition :Demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) :personnes inscrites en fin de mois à Pôleemploi (fusion de l’ANPE et des Assédic). Jus-qu’en janvier 2009, il existait huit catégoriesde DEFM (de 1 à 8). Depuis février 2009, lesdemandeurs d’emploi sont présentés seloncinq nouvelles catégories (de A à E). La nou-velle catégorie A comprend les demandeursd’emploi sans emploi tenus de faire des actespositifs de recherche d’emploi. Elle est équiva-lente au regroupement des anciennes caté-gories 1, 2 et 3 hors activité réduite, qui étaitpublié précédemment.Certains demandeurs d’emploi ne sont paschômeurs au sens du Bureau international dutravail (BIT) et, inversement, certains chômeursau sens du BIT ne sont pas inscrits à Pôleemploi.

Sources :• Dares, Pôle emploi, Insee.

Pour en savoir plus :• "Demandeurs d'emploi inscrits et offres col-

lectées par Pôle Emploi à la Réunion en ...",publication mensuelle de la DTEFP et dePôle Emploi.

• "Le bilan de l'emploi, du marché du travailet des politiques d'emploi à La Réunion -2008", DTEFP, mai 2009.

• Dares : www.travail-solidarite.gouv.fr

3.2 - CHÔMAGE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

TRA

VA

IL-

EMPLO

I

85

3

DEMANDEURS D’EMPLOI DE CATÉGORIE A (données brutes)INSCRITS AU 31 DÉCEMBRE

2003 2004 2005 2006 2007 2008Évolution

2007/2008(%)

Répartition par sexe et âge

Ensemble ..................... 92 591 90 159 86 417 77 488 72 133 81 608 13,1

Moins de 25 ans ........ 17 890 17 967 16 805 15 825 13 988 15 376 9,925 à 49 ans ............... 66 919 64 176 61 393 53 845 50 477 56 971 12,950 ans ou plus .......... 7 782 8 016 8 219 7 818 7 668 9 261 20,8

Hommes ....................... 46 802 44 919 42 376 37 592 34 301 39 739 15,9

Moins de 25 ans .......... 8 867 9 040 8 324 7 922 6 736 7 463 10,825 à 49 ans ................ 33 577 31 481 29 642 25 586 23 666 27 530 16,350 ans ou plus ............. 4 358 4 398 4 410 4 084 3 899 4 746 21,7

Femmes ........................ 45 789 45 240 44 041 39 896 37 832 41 869 10,7

Moins de 25 ans .......... 9 023 8 927 8 481 7 903 7 252 7 913 9,125 à 49 ans ................ 33 342 32 695 31 751 28 259 26 811 29 441 9,850 ans ou plus ............. 3 424 3 618 3 809 3 734 3 769 4 515 19,8

Répartition par qualification

Manœuvres ................. 10 234 9 586 8 876 7 597 6 810 7 889 15,8Ouvriers spécialisés ...... 8 693 7 871 7 286 6 014 5 258 6 353 20,8Ouvriers qualifiés ......... 6 285 5 652 4 892 4 208 3 833 4 491 17,2Employés ..................... 63 342 63 008 61 437 56 193 53 032 59 536 12,3Techniciens .................. 1 087 1 112 1 135 1 042 999 1 097 9,8Agents de maîtrise ........ 616 678 601 569 527 605 14,8Ingénieurs et cadres ..... 1 336 1 407 1 346 1 142 1 024 1 128 10,2Non précisé ................. 998 845 844 723 650 509 - 21,7

DEMANDEURS D’EMPLOI DE CATÉGORIE A (données brutes)INSCRITS DEPUIS PLUS D'UN AN AU 31 DÉCEMBRE

2003 2004 2005 2006 2007 2008Évolution

2007/2008(%)

TOTAL .............................. 39 225 36 430 36 364 36 112 29 824 30 732 3,0

Répartion par sexe

Hommes ..................... 20 693 18 765 17 961 17 285 14 112 14 049 - 0,4Femmes ...................... 18 532 17 665 18 403 18 827 15 712 16 683 6,2

Répartion par âge

Moins de 25 ans .......... 4 005 3 683 3 577 3 738 3 013 2 876 - 4,525 à 49 ans ................ 30 415 27 893 27 799 27 192 22 168 22 721 2,550 ans ou plus ............. 4 805 4 854 4 988 5 182 4 643 5 135 10,6

Page 16: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201086

4.1.1 - Revenu disponible brut

En 2008, le revenu disponible brut desménages réunionnais s’établit à 11,5 mil-liards d’euros, progressant ainsi de 5,4 %en valeur. Le revenu disponible brut estdynamique depuis 10 ans : on estime sonaugmentation annuelle moyenne à 6,2 %.

Néanmoins, la forte inflation de l’année2008 (+ 2,9 %) modère ces résultats : envolume, c’est-à-dire corrigé de la hausse desprix, le revenu disponible brut progresse de2,4 %, soit deux fois moins vite qu’en 2007et se situe sous la moyenne annuelle de ladernière décennie (+ 4,1 %).

Le revenu disponible brut moyen par habi-tant à La Réunion se monte à 14 300 €

(+ 4,1 % ). Bien qu’il demeure en deçà duniveau national, son dynamisme au coursdes dix dernières années a permis un rattra-page régulier.

Principale composante du revenu dispo-nible brut , la masse salariale contribue tou-jours à la progression du revenu desménages. Par rapport à 2007, les salairesont crû de 5,2 % et sont estimés à 7,8 mil-liards d’euros en 2008. Autre part impor-tante du revenu, les prestations sociales enespèces reçues par les ménages réunion-nais se chiffrent à 3,0 milliards d’euros, soitune hausse de 4,1 %.

4.1 - SALAIRES ET AUTRES REVENUS

Définition :

Le revenu disponible des ménages (en compta-bilité nationale) comprend les revenus d’acti-vité, les revenus du patrimoine, les transfertsen provenance d’autres ménages et les pres-tations sociales (y compris les pensions deretraite et les indemnités de chômage ), netsdes impôts directs. Quatre impôts directs sontpris en compte : l’impôt sur le revenu, la taxed’habitation et les contributions socialesgénéralisées (CSG) et contribution à laréduction de la dette sociale (CRDS).

Il s’agit du revenu résultant de la répartitionde la valeur ajoutée, de la distribution desrevenus de la propriété et des opérations deredistribution.

Sources :

• [1] Insee, comptes La Réunion définitifs 2002à 2005, estimations comptes provisoires(rapides) 2006 à 2008 - base 95.

Pour en savoir plus :

• Bilan économique 2008 : "Fléchissementde la croissance en fin d'année" - économiede La Réunion - Hors-série n° 6 - juillet 2009.

• "Diagnostic de la pauvreté à La Réunion" -numéro spécial - économie de La Réunion,n° 134 - avril 2009.

• "Circuit des revenus des ménages en 2003"- économie de La Réunion - Hors-série n° 2- juillet 2007.

• "Pouvoir d'achat : de la perception indivi-duelle à la mesure globale" - économie deLa Réunion n° 128 - décembre 2006.

• “Hausse des niveaux de vie et réduction desinégalités" - économie de La Réunion n° 119 -1er trimestre 2004.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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4

PRINCIPALES COMPOSANTES DU REVENU DISPONIBLE DES MÉNAGES [1]

unité : millions d’euros

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Rémunérations reçues ............... 5 337 5 678 6 013 6 407 6 919 7 398 7 783

Revenu d'exploitation ................ 2 328 2 467 2 586 2 782 3 006 3 215 3 460

Prestations sociales en espècesreçues ..................................... 2 322 2 428 2 558 2 639 2 732 2 860 2 977

Cotisations sociales versées(à déduire) ............................... 1 550 1 631 1 758 1 920 2 074 2 200 2 312

Impôts versés (à déduire) ........... 316 343 366 384 413 441 466

Revenu disponible brut ........ 8 143 8 652 9 067 9 691 10 316 10 942 11 533

Évolution en valeur (%) .............. 8,8 6,3 4,8 6,9 6,5 6,1 5,4

Évolution hors inflation (%) ........ 6,0 5,0 3,0 4,6 4,6 4,6 4,1

REVENU DISPONIBLE BRUT DES MÉNAGES PAR HABITANT [1] [2]

unité : euro

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

La Réunion ..................... 10 906 11 418 11 792 12 435 13 052 13 709 14 278

Évolution en valeur (%) ........ 7,2 4,7 3,3 5,5 5,2 4,8 4,1

Évolution hors inflation (%) ... 4,4 3,5 1,6 3,2 2,6 3,4 1,2

France ............................ 16 481 16 807 17 434 17 888 18 609 19 457 20 012

Évolution en valeur (%) ........ 3,9 2,0 3,7 2,6 4,0 4,6 2,9

Évolution hors inflation (%) ... 1,9 0,0 1,8 0,8 1,9 2,4 0,1

Page 17: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201088

4.1.2 - Revenus fiscaux

Plus de 249 000 ménages réunionnais ontfait en 2007 une déclaration correspondantaux revenus perçus au cours de l’année2006. La part des ménages réunionnaisimposés est de 38,7 %. Stable par rapport à2005, cela reste nettement inférieur à lamétropole. Les revenus d’activité (revenussalariaux et de professions non salariées)représentent 81 % des revenus déclarés. Lapart des pensions et retraites est presquedeux fois plus faible à La Réunion qu’enmétropole, comme la part des personnesde 60 ans ou plus.

La moitié des Réunionnais vit dans unménage déclarant un revenu par unité deconsommation inférieur à 9 500 €. Cerevenu médian progresse de 6 % sur l’année,mais reste inférieur de moitié à celui del’ensemble des régions françaises. Onconstate que les revenus réunionnais lesplus élevés sont comparables à ceux de lamétropole. À l’inverse, chez les plus modes-tes, un écart important sépare les montantsdéclarés par les Réunionnais et leurs conci-toyens de métropole.

Si les inégalités de revenu se réduisent légè-rement, elles sont deux fois plus élevées àLa Réunion qu’en métropole. Le rapport derevenus entre le quart des ménages les plusmodestes et le quart des ménages les plusaisés est de 4,5. En métropole, ce rapportse situe aux alentours de 2.

En 2006, le revenu net imposable moyenpar foyer fiscal est plus élevé à La Réunion(35 250 € contre 31 240 €). Du fait del’abattement d’impôt de 30 % appliqué àLa Réunion, la pression fiscale sur les contri-buables réunionnais est moindre qu’enmétropole. Le montant net moyen de l’im-pôt est ainsi plus faible (2 180 € contre2 560 €). À La Réunion comme en métro-pole, on observe une augmentation desrevenus imposables et une diminution desmontants imposés. Ce phénomène peuts’expliquer en partie par la loi des finances2006, qui modifie les tranches de revenusimposables et les taux d’imposition.

La plus grande partie (63 %) des réductionsd’impôts consenties en 2006 sont liées auxinvestissements dans les Dom-Tom, bienque cette part diminue par rapport à 2005.

Définitions :

Foyer fiscal : le terme foyer fiscal désigne l’en-semble des personnes inscrites sur une mêmedéclaration de revenus.

Ménage fiscal : un ménage fiscal est unménage constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même loge-ment. Par exemple, un couple de concubins,où chacun remplit sa propre déclaration derevenus constitue un seul ménage fiscal parcequ’ils sont répertoriés dans le même loge-ment, même s’ils constituent deux contribua-bles distincts au sens de l’administration fis-cale.Les revenus déclarés en 2007 intègrent pourla première fois la quasi-totalité des foyersMDS (mariés séparés décédés) de l’année,écartés de l’exploitation jusque-là. Cettemodification peut influer à la baisse ou à lahausse les revenus lors des comparaisonsavec les années précédentes.

Unité de consommation : Unité de consom-mation : le revenu fiscal par unité de consom-mation (uc) présente l’avantage de relativiserle niveau de revenu par rapport à la composi-tion du ménage fiscal. Il prend en compte leséconomies d’échelle résultant de la vie encommun. Le revenu exprimé par uc devientun revenu par équivalent adulte, comparabled’un lieu à un autre et entre ménages decomposition différente. Le nombre d’uc d’unménage est évalué selon la définition utiliséepar l’Insee et par Eurostat :

– 1 UC pour le premier adulte du ménage ;– 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ansou plus ;

– 0,3 UC pour les enfants de moins de 14ans.

Sources :

• [1] Insee - Direction générale des impôts -dispositif Revenus fiscaux localisés en 2007.

• [2] Direction régionale des impôts, Directiondes services fiscaux.

4.1 - SALAIRES ET AUTRES REVENUS

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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REVENUS FISCAUX DÉCLARÉS DES MÉNAGES [1]

2006 2007

LaRéunion

LaRéunion

France deprovince

France métro-politaine

Ensemble des ménages fiscauxNombre total de ménages fiscaux .............. 236 215 249 136 20 906 287 25 603 278Part des ménages fiscaux imposés (%) .............. 37,9 38,7 59,4 61,7Nombre moyen d'unités de consommation parménage fiscal ................................................ 1,9 1,62 1,47 1,48

Revenu fiscal déclaré par unité de consommation (UC)

1er décile D1 (€/UC) ..................................... 0 0 6 622 6 5731er quartile Q1 (€/UC) .................................. 3 729 4 071 11 402 11 513Revenu médian (€/UC) .............................. 8 944 9 511 17 003 17 497

3e quartile Q3 (€/UC) ................................... 17 305 18 271 23 829 25 0219e décile D9 (€/UC) ...................................... 30 360 31 605 33 017 35 572Rapport inter-quartiles (Q3/Q1) ...................... 4,6 4,5 2,1 2,2

Structure du revenu fiscal déclaréPart des revenus d'activité (1) (%) ..................... 85,7 80,8 68,8 70,5Part des retraites, pensions et rentes (%) ........... 9,4 13,4 25,5 23,6Part des autres revenus (%) ............................. 4,9 5,8 5,7 5,9

(1) Revenus salariaux et revenus des professions non salariées.

REVENUS DES FOYERS FISCAUX IMPOSÉS [2]

La Réunion Franceentière20062003 2004 2005 2006

Foyers fiscaux imposésNombre de foyers fiscaux imposés 82 850 89 662 104 398 106 214 19 094 327Revenu net imposable moyen (en €) 29 908 29 997 27 812 35 254 31 245Montant de l’impôt net moyen (en €) 2 563 2 507 2 403 2 186 2 564

NOMBRE ET MONTANT DES RÉDUCTIONS D’IMPÔTS EN 2006 [2]

Nature des réductions d'impôts

Contribuablesimposables

Contribuablesnon imposables

Nombre dedéclarations

Montants(en €)

Nombre dedéclarations

Montants(en €)

Investissements Dom-Tom- logement ......................................... 2 758 30 016 299 8 089 32 196 505- entreprise ........................................ 584 11 335 974 1 128 10 119 128

Salariés à domicile .................................. 10 433 19 105 006 3 911 7 256 582Enfants : collèges, lycées, enseig. supérieur 13 027 2 546 730 2 382 337 527Autres dons aux œuvres ........................... 7 968 2 073 583 762 484 724Cotisations syndicales .............................. 11 983 1 046 184 2 366 187 053

TOTAL (*) 34 304 68 401 235 14 544 51 269 725

(*) y compris réductions non déclinées ci-dessus.

Page 18: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201090

4.1.3 - Salaires

En 2007, le salaire annuel net moyen perçupar les salariés réunionnais s’élève à17 400 €. Il a progressé de 4,7 % en un an(4,9 % pour la France entière). Le salairemoyen réunionnais est inférieur d’environ1 900 € à la moyenne annuelle française.

Les différences de salaires entre catégoriessocioprofessionnelles sont plus marquées àLa Réunion que dans l'ensemble de laFrance. Un cadre travaillant à La Réuniongagne près de trois fois plus qu’un ouvrierqualifié, alors que ce rapport n’est que de2,5 en France.

Le salaire annuel moyen des cadres, desprofessions intermédiaires et des employésest plus élevé à La Réunion qu’au niveaunational. S’il est modéré pour les employés(450 €), l’écart de salaire est plus importantpour les cadres et professions intermédiai-res (respectivement 1 900 € et 1 100 €). Enrevanche, les ouvriers réunionnais sontmoins bien rémunérés. Bien que l’écart sesoit réduit, la rémunération moyenne d’unouvrier qualifié réunionnais est inférieurede 10 % à celle d’un ouvrier qualifié français(1 500 €).

À La Réunion, l'écart de salaire entre hom-mes et femmes est moins élevé que lamoyenne nationale. Une Française gagne75 % du salaire annuel moyen perçu par unhomme, alors qu’une Réunionnaise gagneen moyenne 89 % du salaire de son homo-logue masculin. Les différences de rémuné-rations entre hommes et femmes de LaRéunion touchent particulièrement lesouvriers et les postes à haute qualification.Une femme cadre gagne près de 9 900 €de moins qu’un homme cadre et uneouvrière qualifiée gagne 4 100 € de moinsque son homologue masculin.

L’étude des indicateurs de dispersionmontre qu’un quart des femmes salariéesréunionnaises ont des salaires inférieurs à8 640 €. Pour les hommes, la valeur dupremier quartile est de 11 240 €. Ceci peut

s’expliquer par la part plus importante desfemmes travaillant à temps partiel. Enrevanche, la barre des rémunérations lesplus élevées est sensiblement identiquepour les hommes et les femmes : le troi-sième quartile est à 21 480 € pour les hom-mes et à 20 930 € pour les femmes.

Définitions :

Revenu salarial annuel moyen net : il est calcu-lé à partir du salaire net fiscal disponible dansles DADS. Il est net de toute cotisationsociale, y compris CSG (Contribution socialegénéralisée) et CRDS (Contribution au rem-boursement de la dette sociale). Depuis2002, les indemnités de chômage sont inté-grées dans les revenus salariaux.

Médiane : si on ordonne la distribution desalaires, la médiane partage cette distributionen deux parties égales. C’est la valeur au-des-sous de laquelle se situent 50 % des salaires.C’est de manière équivalente le salaireau-dessus duquel se situent 50 % des salariés.

Quartile : les quartiles partagent cette distri-bution en quatre parties égales. Le premierquartile est le salaire au-dessus duquel sesituent 75 % des salaires et le troisième quar-tile le salaire au-dessus duquel se situent25 % des salaires.

Source :

• Déclarations annuelles des données socia-les (DADS).

Pour en savoir plus :

• "La parité entre les femmes et les hommes àLa Réunion - chiffres-clés 2005", Insee 2006.

• "Reprise des salaires, freinage des presta-tions sociales" - économie de La Réunion -Hors-Série n° 1 - juin 2006.

• "Les salaires en France", collection Insee-Références, édition 2008.

4.1 - SALAIRES ET AUTRES REVENUS

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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REVENUS SALARIAUX ANNUELS MOYENS NETS DE PRÉLÈVEMENTSpar sexe et catégorie socioprofessionnelle en 2007

unité : euros

La Réunion DomFrance deprovince

France entière

Ensemble .................................. 17 377 18 129 17 877 19 265

Cadres ......................................... 42 599 42 345 37 060 40 725Professions intermédiaires ............... 22 762 22 989 21 226 21 637Employés ...................................... 13 753 14 538 13 062 13 328Ouvriers qualifiés .......................... 14 790 14 650 16 248 16 330Ouvriers non qualifiés .................... 10 898 10 928 11 392 11 449

Hommes .................................... 18 204 19 044 20 182 21 739

Cadres ......................................... 45 859 46 029 40 208 44 475Professions intermédiaires ............... 23 569 23 995 23 240 23 502Employés ...................................... 15 016 15 659 14 353 14 431Ouvriers qualifiés .......................... 14 967 14 802 16 620 16 679Ouvriers non qualifiés .................... 11 387 11 492 12 201 12 291

Femmes ..................................... 16 123 17 020 15 148 16 359

Cadres ......................................... 35 986 35 844 29 939 33 311Professions intermédiaires ............... 21 932 22 124 19 112 19 764Employés ...................................... 12 940 13 934 12 606 12 903Ouvriers qualifiés .......................... 10 883 12 258 13 241 13 422Ouvriers non qualifiés .................... 8 588 9 122 10 017 9 982

REVENUS SALARIAUX ANNUELS MOYENS NETS DE PRÉLÈVEMENTSpar sexe et catégorie socioprofessionnelle en 2007 - Indicateurs de dispersion

unité : euros

Ensemble Hommes Femmes

1er

quartile

Méd

iane 3e

quartile1er

quartile

Méd

iane 3e

quartile1er

quartile

Méd

iane 3e

quartile

TOTAL 10 026 14 704 21 270 11 240 15 216 21 483 8 638 13 754 20 929

Cadres 26 422 37 347 51 989 28 716 40 161 56 451 23 399 32 611 43 546

Professionsintermédiaires

14 914 21 649 29 460 15 601 22 357 30 132 14 120 20 912 28 722

Employés 8 686 13 258 17 214 10 630 14 130 18 624 7 885 12 556 16 399

Ouvriers nonqualifiés

7 048 11 103 14 500 7 791 11 891 14 874 5 129 8 319 11 885

Ouvriers qualifiés 11 035 14 829 18 393 11 391 14 954 18 495 4 510 10 204 15 232

Champ couvert : ensemble des salariés à l'exception de ceux des organismes de l'État, de l'agriculture et des servicesdomestiques, toutes catégories socioprofessionnelles hors chefs d'entreprise et apprentis-stagiaires.

Page 19: INSEE_TER 2010

4.2.1 - Protection sociale

En 2008, le montant global des prestationsde protection sociale reçues par les ména-ges réunionnais s’élève à 4,9 milliardsd’euros, en augmentation de 3,8 %. Cettecroissance est inférieure à celle de l’annéeprécédente.

Ce ralentissement est essentiellement impu-table à la décélération des dépenses liéesau risque santé. Ce poste, qui pèse pour40 % des prestations de protection sociale,augmente de 3,9 %, contre 6,5 % l’annéeprécédente. A contrario, les prestations ver-sées au titre de la vieillesse, représententprès du quart des prestations, et continuentde croître au rythme soutenu de 6,4 %.

Le montant des prestations liées à la préca-rité (RMI et RSO) est cette année encoresupérieur à celles liées au chômage. Alorsque les premières se stabilisent en 2008, lessecondes augmentent de près de 8 %.

Sur la période 2005-2008, l’aide socialede l’État diminue de 8 % tandis que celle dudépartement augmente de près de 7 %.Ceci s’explique en partie par le transfert descompétences aux départements en matièred'action sociale.

INSEE-RÉUNION - TER 201092

Définitions :

Les prestations de protection sociale se décom-posent en deux groupes : les prestationssociales et les prestations de services sociaux.

Les prestations sociales constituent des trans-ferts effectifs attribués personnellement à desménages sans contrepartie équivalente ousimultanée. Traditionnellement, ces prestationssont présentées selon le risque traité par cha-que prestation, par exemple : santé, vieillesse-survie, maternité-famille, chômage, pauvreté-exclusion.

Les prestations sociales extra légales sont dessubventions non individualisables versées àdes organismes fournissant des services enrapport avec un risque de la protectionsociale. La principale prestation de servicessociaux - au niveau national - est la dotationglobale versée aux établissements hospita-liers publics ou privés participant au servicepublic hospitalier.

Sources :

• [1] Caisse Générale de Sécurité Sociale.

• [2] Trésor Réunion.

• [3] Caisse des Dépôts et Consignations deBordeaux.

• [4] Caisse d’Allocations Familiales de LaRéunion (CAF).

• [5] ASSEDIC de La Réunion.

• [6] Conseil Général.

• [7] Direction Régionale des Affaires Sanitai-res et Sociales (DRASS).

Pour en savoir plus :

• Rapports d’activité de la DRASS.

• Rapports d’activité de la CGSS.

• Bilans annuels de la CAF.

• Rapports d’activité de l’ASSEDIC Réunion.

4.2 - PROTECTION ET AIDE SOCIALE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

REV

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LA

IRES

93

4

LES PRESTATIONS DE PROTECTION SOCIALE [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7]unité : millions d’euros

2004 2005 2006 2007 2008

Prestations sociales légales ..................... 3 914,8 4 056,4 4 249,4 4 430,9 4 600,9Santé (y compris accident du travail) ............ 1 499,6 1 537,4 1 666,6 1 775,1 1 843,7Vieillesse

- Pensions de retraites, dont ASV* ........... 868,2 908,1 965,8 1 041,5 1 108,2- APA .................................................. 19,9 58,1 51,9 46,0 31,2

Famille et enfants* ..................................... 688,5 714,7 742,9 766,8 788,8Précarité (RMI+RSO)* ................................ 386,5 404,4 414,6 408,0 408,4Chômage (Assurance + ASS + AI + AER) .... 376,4 356,4 328,4 313,4 339,3Handicap, invalidité (AAH et complément, ASI) 75,7 77,3 79,3 80,1 81,3

Prestations sociales extra légales ............ 249,8 269,7 274,9 289,7 303,5Action sociale du département .................... 144,0 148,8 160,8 179,9 193,7Aide sociale de la CAF ............................... 74,9 82,0 77,6 79,6 82,1Aide sociale de l'État .................................. 30,9 38,9 36,5 30,2 27,7

(*) voir le détail dans les tableaux des pages suivantes.

LES ALLOCATIONS DE CHÔMAGE [5]

2004 2005 2006 2007 2008

Nombre moyen mensuel de bénéficiaires ... ... 39 700 39 600 45 200- dont régime de l'assurance chômage .... ... ... 26 500 26 800 33 200

Prestations versées (millions d'euros) ......... 376,4 356,4 328,4 313,4 339,3- dont régime de l'assurance chômage .... 300,3 278,0 249,3 238,8 264,5

LES PRESTATIONS DE SANTÉ [1]unité : millions d’euros

2004 2005 2006 2007 2008

Total santé (santé, maternité, décès, invalidité)dont : - maladie .......................................

- maternité ....................................

1 472,21 379,4

75,0

1 509,41 411,0

80,7

1 637,71 530,9

87,5

1 742,51 646,4

76,5

1 808,31 699,8

88,6

Accident du travail ........................................ 27,5 28,0 28,9 32,6 35,4

AIDE SOCIALE DU DÉPARTEMENT : DÉPENSES NETTES [6]unité : millions d’euros

2004 2005 2006 2007 2008

Prévention médico-sociale .............................. 23,1 24,0 25,9 27,7 26,3Action sociale ................................................. 144,0 148,8 160,8 179,9 193,7

Aide aux personnes âgées (hors APA) .............. 16,9 18,4 20,3 24,3 25,2Aide aux personnes handicapées .................... 27,0 27,8 28,8 33,9 38,9Aide à l'enfance ............................................. 66,4 70,4 72,5 72,1 75,3Autres actions ................................................ 33,7 32,2 39,3 49,6 54,4

Insertion sociale (hors RMI et RSO) .................. 52,4 15,9 44,8 68,6 86,8

Dépenses nettes (dépenses brutes - recettes) 219,5 188,7 231,5 276,2 306,8

Page 20: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201094

4.2.2 - Prestations familiales

La Caisse d’allocations familiales de La Réu-nion a versé 790 millions d’euros en 2008au titre des aides liées à l’accompagnementdes familles (y compris monoparentales), àla naissance, aux jeunes enfants et au loge-ment. Ces montants ont augmenté de prèsde 3 %. Les prestations liées à l’accompa-gnement des familles représentent 390 mil-lions d’euros, soit la moitié des prestationsfamiliales. Ensuite viennent les aides aulogement (35 %), puis les prestations liéesaux jeunes enfants (16 %).

L'allocation familiale est la prestation la plusrépandue, avec près de 127 000 allocatai-res. Les sommes versées représentent deuxtiers de l’ensemble des prestations et allo-cations du poste des aides à la famille. Lesmontants distribués en 2008 augmententde 0,1 % par rapport à 2007, alorsqu’entre 2000 et 2006, les hausses succes-sives se sont situées entre 2,25 et 3,49 %.L’augmentation des allocations de rentréescolaire reflètent la revalorisation de l’in-demnité intervenue en septembre 2008.

Les aides au logement sont celles qui aug-mentent le plus, près de 6 %. Si le nombrede familles bénéficiaires augmente, le mon-tant moyen, 240 € par mois, reste stable.

Les aides liées à l’enfance augmentent de2,3 % pour un nombre de bénéficiairesrelativement stable. La prestation accueil dujeune enfant (PAJE) mise en place en 2004devient l’allocation unique en remplace-ment des anciennes allocations liées auxjeunes enfants.

Au 31 décembre 2008, la Caisse d’alloca-tions familiales dénombre 218 000 alloca-taires et couvre ainsi près de 592 000bénéficiaires, soit 76 % de la populationréunionnaise.

Définitions :

AF : allocations familiales - versées dès le 1er

enfant à charge dans les Dom. Prestation nonsoumise à condition de ressources.CF : complément familial - versé aux famillesayant au moins un enfant à charge âgé de 3 à5 ans. Prestation soumise à condition de res-sources.ARS : allocation de rentrée scolaire - verséeune fois aux familles ayant au moins unenfant à charge scolarisé ou en apprentis-sage, âgé de 6 à 18 ans non révolus au 15septembre de la rentrée. Prestation soumise àcondition de ressources.ASF : allocation de soutien familial : versée auxpersonnes ou familles qui assument la charged’au moins un enfant orphelin ou abandon-né. Prestation non soumise à condition de res-sources.AEEH : allocation d’éducation de l’enfant han-dicapé : versée aux familles ayant au moinsun enfant à charge âgé de 0 à 20 ans révoluprésentant un handicap. Prestation non sou-mise à condition de ressources.La prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) :remplace progressivement les prestationsAdoption, AGED, AFEAMA, APJE et APE pourles enfants nés ou adoptés depuis le 1er janvier2004, date de sa mise en place.ALF : allocation de logement à caractère fami-lial : versée aux allocataires ayant à chargeau moins un enfant âgé de moins de 22 ans,aux jeunes ménages sans enfant sous certai-nes conditions, aux personnes ou ménagesayant à leur charge un parent âgé ou infirmeet justifiant d’une dépense de logement. Pres-tation soumise à condition de ressources.ALS : allocation de logement à caractère social :versée aux allocataires ayant à faire face àdes dépenses de logement et ne bénéficiantpas déjà de l’ALF. Prestation soumise àcondition de ressources.

Source :

• Caisse d’allocations familiales (CAF).

Pour en savoir plus :

• Bilans annuels de la CAF.• www.caf.fr• www.codess-reunion.org

4.2 - PROTECTION ET AIDE SOCIALE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

REV

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LA

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95

4

LES AIDES À LA FAMILLE : ALLLOCATAIRES ET MONTANT DISTRIBUÉS

PrestationsAllocataires (1)

Montants distribués(en millions d'euros)

2007 2008 2007 2008

Liées à l'accompagnement des famillesAllocation familiale ..................................................... 125 098 126 850 255,1 255,3Complément familial .................................................. 16 105 16 513 17,4 17,9Allocation de rentrée scolaire ...................................... 78 994 80 282 36,5 38,5Allocation journalière de présence parentale ................. 14 12 0,2 0,2Allocation de soutien familial ...................................... 36 437 36 228 64,7 64,6Allocation d'éducation enfant handicapé ...................... 2 696 3 071 12,3 14,0

Sous-total ............................................................... 386,1 390,5

Liées aux jeunes enfantsPrestation d'accueil du jeune enfant ............................ 38 418 38 962 122,1 124,9dont :

- allocation de base ..................................................... 36 273 36 744 76,3 77,6

- prime à la naissance ou prime d'adoption .................... 1 055 1 079 11,8 11,8

- complément de libre choix d'activité ou mode de garde 6 807 7 090 34,0 35,4

AFEAMA (… Assistante maternelle agréée) .................... 45 18 0,1 0,1

Sous-total .............................................................. 122,2 125,0

Liées au logement ..................................................Allocation logement à caractère familial (2) .................. 57 535 58 971 189,5 198,3Allocation logement à caractère social ......................... 33 143 35 609 68,1 74,3Autres allocations ....................................................... 0,9 0,6

Sous-total .............................................................. 258,5 273,3

TOTAL 766,8 788,8

(1) les allocations pouvant se cumuler, la sommes des allocataires n'a pas de sens.

(2) y compris l'ALF "Dom - mesures spécifiques - comptes des tiers".

RÉPARTITION DES AIDES À LA FAMILLE VERSÉES EN 2008

Liées à l'accompagnementdes familles (49 %)

Liées aux jeunes enfants(16 %)

Liées au logement(35 %)

Page 21: INSEE_TER 2010

4.2.3 - Minima sociaux

Plus de 140 000 Réunionnais perçoivent aumoins un des minima sociaux (allocatairessans double compte) en 2008. Ils sont 1 800de moins qu’en 2007, soit une baisse d’en-viron 1 % sur un an. Le nombre de person-nes couvertes (allocataires et leurs familles)par ces prestations suit cette baisse. Ellessont 269 000 en 2008 et représentent untiers de la population réunionnaise. Lemontant des prestations versées en 2008est de 760 millions d’euros. Une primeexceptionnelle de 200 € versée aux person-nes âgées explique l’essentiel de l’augmen-tation des montants. L’allocation moyenneannuelle (tous minima) est de 5 400 €.

Dans l’ensemble, les évolutions poursuiventles tendances constatées les années précé-dentes, mais de façon plus modérée. 1 400allocataires sont sortis du dispositif RMI et1 000 de l’ASS en 2008. Avec le vieillisse-ment de la population, on assiste toujours àun transfert d’allocataires du RMI vers leRSO. Le RSO s’adresse aux allocataires duRMI de plus de 50 ans qui s’engagent àquitter définitivement le marché du travail.

L’API semble se stabiliser, avec une haussede 1 % seulement du nombre d’allocataires.

La baisse du nombre de personnes âgéesbénéficiant de l’allocation de solidarité (- 2 %)se poursuit mais plus faiblement qu'en 2008.De nouveaux retraités bénéficient d’uneretraite plus complète que celle de leursaînés, et supérieure au "minimum vieillesse".Le nombre d'allocataires de l'allocation auxadultes handicapés est maintenant celui quiprogresse le plus (+ 4 %).

INSEE-RÉUNION - TER 201096

Définitions :

Les "minima sociaux" sont un ensemble deprestations sociales versées sous conditionsde ressources et visant à assurer un revenuminimal à une personne ou à sa famille. Ilcomporte neuf dispositifs applicables sur l'en-semble du territoire et un dispositif spécifiqueaux département d'outre-mer.

Le minimum vieillesse : l'ASPA est un complé-ment de ressources qui permet de porter auniveau du "minimum vieillesse" les revenusdes personnes âgées disposant de faibles res-sources.

Invalidité, handicap : l’allocation aux adulteshandicapés (AAH), instituée en 1975, permetd’assurer ce minimum de ressources auxadultes qui ne peuvent prétendre à un avan-tage de vieillesse ou d’invalidité.

Le "minimum invalidité" est aujourd’hui alignésur le montant du minimum vieillesse.

Isolement : l'allocation de parent isolé (API) aété créée en 1976 pour apporter un mini-mum de ressources aux personnes seulesassurant la charge d’enfant.

Chômeurs sans indemnités : l’allocation spéci-fique de solidarité (ASS) bénéficie aux chô-meurs qui ont épuisé leurs droits à l’assu-rance chômage.

Précarité : le RMI concerne tous les publicssans critère restrictif sauf l’âge. Il constitue uncomplément différentiel de revenu minimal,pour tout type de ressources. S’y ajoute undispositif spécifique aux Dom, le RSO (Revenude Solidarité). Ce dernier a pour objectif dedonner aux allocataires âgés de 50 ans ouplus, percevant le RMI depuis au moins deuxans, la possibilité d’accéder à un revenuamélioré jusqu’à leur retraite, sous réservequ’ils s’engagent à quitter le marché de l’em-ploi et de l’insertion.

Pour en savoir plus :

• Bilans annuels de la CAF.

• "Synthèses des études existantes sur la pau-vreté à La Réunion" - Frank TEMPORAL -mai 2006.

• “150 000 allocataires au régime des mini-ma sociaux” - Bruno LORIGNY - économiede La Réunion n° 129 - mars 2007.

4.2 - PROTECTION ET AIDE SOCIALE

Sources :

• [1] Caisse Générale de Sécurité Sociale.

• [2] Caisse de Dépôts et Consignations deBordeaux.

• [3] CAF de La Réunion.

• [4] ASSEDIC de La Réunion.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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MINIMA SOCIAUX : NOMBRE D'ALLOCATAIRES [1] [2] [3] [4]

2006 2007 2008Évolution

2008/2007(en %)

Nombre d'allocataires (1) .................................... 148 779 142 572 140 801 - 1,2

dont :

- RMI (revenu minimum d'insertion) ........................... 74 459 68 241 66 828 - 2,1- ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) 31 698 30 981 30 463 - 1,7- AAH (allocation aux adultes handicapés) ................ 10 963 11 137 11 590 4,1- ASS (allocation de solidarité spécifique) .................. 13 308 12 183 11 211 - 8,0- API (allocation de parent isolé) .............................. 12 241 13 076 13 250 1,3- RSO (revenu de solidarité) ..................................... 6 732 7 160 7 359 2,8

Nombre de bénéficiaires (2) ................................ 289 486 275 499 268 771 - 2,4

dont :

Personnes couvertes par la CAF (RMI, RSO, API, AAH) 243 710 231 624 226 565 - 2,2

(1) Le nombre total d'allocataires indique le nombre de personnes qui perçoivent au moins un des minima.Certains allocataires peuvent percevoir une allocation en complément d'une autre, par exemple un complément RMIà l'ASS ou l'API. C'est pourquoi la somme des allocataires pour chacune des allocations est supérieure au total des alloca-taires.

(2) Nombre d'allocataires et de leurs ayants-droit (conjoints et enfants). Ce nombre est sous-estimé car nous neconnaissons pas les ayants-droit des minima sociaux délivrés par les organismes autres que la CAF.

MINIMA SOCIAUX : MONTANTS VERSÉSunité : millions d'euros

2006 2007 2008Évolution

2008/2007(en %)

Montant total versé ............................................. 750,4 755,7 760,3 0,6

dont :

- RMI (revenu minimum d'insertion) ......................... 380,1 370,4 368,1 - 0,6- ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées 131,2 132,1 137,1 3,8- AAH allocation aux adultes handicapés ................ 74,7 78,1 79,3 1,5- ASS allocation de solidarité spécifique .................. 71,2 68,7 66,8 - 2,8- API allocation de parent isolé .............................. 54,3 64,6 65,4 1,3- RSO revenu de solidarité ..................................... 34,6 37,7 40,3 7,0

BARÊMES DES DIFFÉRENTS MINIMA SOCIAUX

Prise en comptede la composition familiale

Montant au 1er janvier 2009pour une personne seule

Âge et handicap ASPA Oui 677,10 €AAH Non 666,90 €

Isolement API Oui 583,80 €

Chômage ASS Non 448,80 €

Précarité RMI Oui 454,63 €RSO Non 471,01 €

Page 22: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 201098

4.3 - Retraites

La Réunion compte 60 600 personnesassujetties au régime général des retraitesen 2008. Cet effectif progresse de 4 %, cequi correspond à l’évolution annuelle moyen-ne des 60 ans et plus entre 1999 et 2006.Pour la même année, 26 500 personnessont affiliées aux régimes de retraite de lafonction publique. Leur nombre augmentede 5 % par rapport à l’année 2007.

En 2008, le nombre de personnes perce-vant une allocation complémentaire per-mettant d’atteindre le "minimum vieillesse"passe pour la première fois sous le seuil des30 000 allocataires. C’est un progrès parrapport à 2000 où la moitié des 60 ans etplus disposaient du minimum vieillessecomme seul revenu : en 2008, ils ne sontplus qu’un tiers. Cela signifie qu’actuelle-ment, une personne âgée sur trois vit avecle minimum vieillesse. Les générations quiabordent actuellement l’âge de la retraitepeuvent plus facilement justifier d’une car-rière assortie de cotisations. Ce chiffre con-traste toutefois avec la situation en métro-pole ou cette allocation n’est perçue quepar 5 % des 60 ans ou plus.

Le montant total des pensions distribuéesen 2008 par les différents régimes de bases’élève à 1 100 millions d’euros, en aug-mentation de 6,4 % par rapport à l’annéeprécédente. Les régimes de la fonctionpublique, avec 597 millions d'euros repré-sentent 46,1 % de l’ensemble des montantsdistribués.

Définitions :

Avantages contributifs : le calcul de la pensiond’un retraité dépend, dans un premier temps,des cotisations qu’il a versées au cours de sacarrière auprès des différents régimes deretraite. Les droits qu’il a ainsi accumulésdéterminent le versement de prestations appe-lées avantages contributifs.

Le minimum vieillesse est un montant de réfé-rence en dessous duquel un système de soli-darité nationale entre en jeu afin de garantiraux personnes âgées un minimum de revenu.Au 1er avril 2009, le minimum vieillesse est de677,13 € par mois pour une personne seule.

L'ASPA (allocation de solidarité aux personnesâgées), mise en place au 1er janvier 2007 estune prestation unique qui remplace progres-sivement l'ancien dispositif de solidaritéenvers les personnes âgées. Elle est accordée,sous conditions de ressources, aux personnesqui n'ont pas suffisamment cotisé aux régimesde retraite pour pouvoir bénéficier d'un revenud'exitence, à l'âge de la retraite. Les sommesversées au titre de l'ASPA sont récupérablesau décès de l'allocataire sur sa succession.

Sources :

• Caisse Générale de Sécurité Sociale.

• Trésor Public de La Réunion.

• Caisse des Dépôts et Consignations de Bor-deaux (pour SASV, FSPOEIE,CNRACL).

Pour en savoir plus :

• “Les retraites” par Odile Dangerfield etDanièle Prangère dans “Données sociales”,édition 1999, pages 418-426.

• "Disparités de retraite entre hommes et fem-mes : quelles évolutions au fil des généra-tions ?" par Carole Bonnet, Sophie Buffeteauet Pascal Godefroy dans "Économie et Sta-tistiques n° 398-399, 2006.

4.3 - RETRAITES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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4

NOMBRE DE PENSIONNÉS RETRAITÉS (*)

Principaux régimes de base 2000 2005 2006 2007 2008

Régime général ..................................................dont bénéficiaires de l’allocation supplémentaire

44 16324 019

53 42125 219

54 75424 402

58 09723 104

60 60321 718

Régime des non-salariés agricoles .....................dont bénéficiaires de l’allocation supplémentaire

15 8056 100

14 3363 960

14 3113 652

14 6143 342

14 8133 065

Régime de la fonction publiqueFonctionnaires d'État et militaires .......................Autres fonctions publiques (**) ..........................

14 4913 400

18 1404 736

18 9895 011

19 9445 342

20 9175 652

Allocation Spéciale Vieillesse ................................. 3 409 3 608 3 644 3 589 3 666

Ensemble des bénéficiaires de l’allocation

supplémentaire33 528 32 787 31 698 30 035 28 449

(*) La somme des bénéficiaires des régimes de base n’a pas de sens puisque certains retraités peuvent relever deplusieurs régimes.

(**) Collectivités locales, fonction hospitalière et autres.

MONTANT DES PENSIONS ET RETRAITES VERSÉESunité : millions d’euros

Principaux régimes de base 2000 2005 2006 2007 2008

Régime généralTotal des avantages distribués ............dont avantages contributifs ...................dont allocation de solidarité (ASPA) ......

272,2163,785,9

353,8238,194,4

368,5253,993,6

394,0276,395,3

418,6295,0100,4

Régime des non-salariés agricolesTotal des avantages distribués ...........dont avantages contributifs ...................dont allocation de solidarité (ASPA) ......

55,233,918,3

63,744,412,4

63,745,311,6

65,247,810,6

65,849,39,6

Régimes de la fonction publiqueTotal des avantages distribués (1) ....... 293,6 465,3 507,6 556,2 596,7

Service de l'Allocation de solidarité auxpersonnes âgées

Total des avantages distribués ........... 22,0 25,3 26,0 26,1 27,1

Ensemble des régimes 643,0 908,1 965,8 1 041,5 1 108,2

Évolution sur l'année précédente (en %) ...... 6,3 4,6 6,4 7,8 6,4

(1) … par le Trésor, la CNRACL et le FSPOEIE.

Page 23: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010154

8.1.1 - Résultats économiquesEn 2008, le produit intérieur brut (PIB) de LaRéunion, exprimé en monnaie constante, aprogressé à un rythme estimé à 3,1 %. Ils’agit là du moins bon résultat depuis 1996.La croissance 2008 est inférieure de 1,3point à celle de 2007. Comparé à l’en-semble de la France, ce résultat est toute-fois honorable. Confrontée à la crise inter-nationale, l’activité économique nationalen’a progressé que de 0,4 % en volume.

L’évolution du PIB en valeur (+ 6,9 %) a étésupérieure à celle des deux années précé-dentes. Le PIB a augmenté de 950 millionsd’euros pour s’établir à 14,7 milliards d’eu-ros. Ce bon résultat a été fortement entamépar une hausse des prix particulièrementimportante. La hausse des prix globalemoyenne des composantes du PIB estestimée à 3,7 %. Elle est tirée vers le hautpar le prix des investissements, toujours enhausse rapide, tandis que les prix des biensconsommés rebondissent après avoir décé-léré en 2007. La hausse de prix des biensinvestis est estimée à + 5,3 %, elle résultede la hausse des coûts de la construction etdes biens d’équipement. Les prix à la con-sommation augmentent de + 2,9 % enmoyenne annuelle. Les produits alimentai-res hors produits frais et les produits pétro-liers contribuent pour plus de la moitié àcette augmentation.

La consommation des ménages a crû de2,2 % en volume en 2008 contre 4,8 % en2007. Elle reste, malgré tout, le principalmoteur de la croissance. Au second rang,l’investissement continue de ralentir : + 4,6 %,après + 7,5 % en 2007 et + 11,0 % en2006. L’investissement en BTP continue deprogresser, mais à un rythme moins impor-tant sous l’effet de la fin des grands chan-tiers.

Contrairement à 2007, la balance com-merciale s’est fortement dégradée. Lesimportations ont augmenté de 6,0 % envolume et de 12,6 % en valeur sous l’effetnotamment de la hausse des produitspétroliers (+ 53 %). Dans le même temps,

les exportations ont diminué de 5,1 %. L’im-pact du commerce extérieur sur la crois-sance redevient très négatif.

Le PIB moyen par habitant est en hausse de5,6 % en valeur, après + 5,5 % en 2007.En monnaie constante, il augmente de 1,9 %,après 3,1 % en 2007, tandis que pour l’en-semble de la France, il n’a pas progressé en2008.

8.1 - ÉCONOMIE GÉNÉRALE

Définitions :Le produit intérieur brut (PIB) mesure l’en-semble des richesses créées dans la région.Cet agrégat représente donc le résultat finalde l’activité de production des unités produc-tives résidentes.

La valeur ajoutée (VA) est le solde du comptede production. La valeur ajoutée est égale à lavaleur de la production diminuée de laconsommation intermédiaire (valeur desbiens et services utilisés pour assurer cetteproduction).

La contribution à la croissance du PIB d’une deses composantes est le rapport entre l’ac-croissement de cette composante entre deuxannées consécutives et le PIB de la premièreannée. Ces contributions mesurent les effetssur le PIB, “toutes choses égales par ailleurs”,de l’évolution de chacune de ses composan-tes. Leur somme est égale à la hausse totaledu PIB.

La formation brute de capital fixe est la diffé-rence entre les acquisitions et les cessionsd’actifs corporels (machines, …) ou incorpo-rels (logiciels, …), réalisées par les produc-teurs résidents et utilisées de façon répétée oucontinue dans d’autres processus de produc-tion pendant au moins un an.

Source :• Insee - Comptes économiques régionaux.

Pour en savoir plus :• "Fléchissement de la croissance" - Insee -

économie de La Réunion - Hors-série n° 6 -juillet 2009.

• "Rebond avant de nouvelles perspectives"-Insee - économie de La Réunion - Hors-Sérien° 4 - juillet 2008.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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155

8

PRODUIT INTÉRIEUR BRUT - ÉVOLUTION ET CONTRIBUTIONS (*)

Comptes définitifs (en base 95) unité : millions d’euros

Optique des ressources 2003 2004 2005Évolution05/04 (%)

Produit Intérieur Brut ............................................. 10 513 11 234 12 061 7,4dont :- Valeur ajoutée des secteurs marchands ............... 6 244 6 733 7 215 7,2- Valeur ajoutée des secteurs non marchands

(dit "PIB non marchand") .................................... 3 697 3 892 4 136 6,3- (Impôts - subventions) sur produits ...................... 917 980 1 104 12,7- Services d'intermédiation financière ..................... - 345 - 371 - 394 6,2

Optique des emplois 2003 2004 2005Contribu-tion (%)

Consommation finale ........................................... 11 275 12 046 12 782 6,8dont :Dépenses émanant des ménages .......................... 6 844 7 293 7 806 4,8Dépenses émanant des APU et ISBLSM (*) ............. 4 431 4 753 4 976 2,0

Formation brute de capital fixe .............................. 2 151 2 166 2 708 5,0Exportations (1) ..................................................... 612 646 621 - 0,2Importations ......................................................... 3 423 3 543 3 852 - 3,2

(*) APU : administrations publiques, ISBLSM : institutions sans but lucratif au service des ménages.

PRODUIT INTÉRIEUR BRUT PAR HABITANT (*)

Comptes définitifs (en base 95) unité : euros par tête

2003 2004 2005Évolution05/04 (%)

PIB par habitant La Réunion (2) 13 887 14 611 15 475 5,9

ESTIMATION DES ÉVOLUTIONS RÉCENTES (*)

Comptes rapides (en base 95) unité : milliards d’euros

2008Évolutions 2008 (%)

En valeur En volume

Produit Intérieur Brut ........................................... 14,70 6,9 3,1

Consommation finale des ménages ........................... 9,22 5,2 2,2

Consommation finale des administrations publiques ... 5,59 3,3 1,9

Investissement ......................................................... 3,86 10,2 4,6

Importations ........................................................... 4,53 12,6 6,0

Exportations (1) ....................................................... 0,56 1,0 - 0,6

PIB par habitant ................................................... 18 200 € 5,6 1,9

(*) à prix courant.

(1) Les exportations comprennent les dépenses de consommation finale réalisées sur le territoire par des non-résidents. En contrepartie, la dépense de consommation finale exclut ces dépenses.

(2) Les habitants sont les résidents réunionnais au 1er juillet de l’année considérée.

Page 24: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010156

8.1.2 - Valeur ajoutée par secteur d'activité

La richesse créée à La Réunion a continuéde croître à un rythme soutenu en 2005. Lavaleur ajoutée dégagée par l’économieréunionnaise a ainsi progressé de 6,8 % envaleur après + 6,9 % en 2004 et + 6,1 %en 2003.

L’année 2005 se démarque par les bonsrésultats de l’activité du BTP du fait dudémarrage de nouveaux grands chantiers.La valeur ajoutée dégagée par ce secteurprogresse fortement : + 19,1 % en valeur,après + 15,2 % en 2004. La construction abénéficié de la relance des commandespubliques, d’une demande toujours sou-tenue de la part des ménages et d’investis-sements privés bien orientés.

La valeur ajoutée de l’agriculture accélèregrâce à une bonne campagne cannière. Lavaleur ajoutée des industries agroalimen-taires progresse de 7,9 % , les autres indus-tries et l’énergie de 6,7 %. Le commerce, lestransports et télécommunications poursui-vent leur expansion en 2005 grâce à uneconsommation en hausse. La valeur ajou-tée des branches principalement non mar-chandes représente 36,4 % de la valeurajoutée totale. Elle progresse de 6,2 %.

Le taux de valeur ajoutée dégagée moyennes’améliore légèrement. Il atteint 60,5 % dela production.

Définitions :

La valeur ajoutée (VA) est le solde du comptede production. La valeur ajoutée est égale à lavaleur de la production diminuée de laconsommation intermédiaire (valeur desbiens et services utilisés pour assurer cetteproduction).

L’excédent brut d’exploitation (EBE) est le soldedu compte d’exploitation pour les sociétés. Ilest égal à la valeur ajoutée, diminuée de larémunération des salariés et des impôts netsdes subventions sur les produits.

Le ratio qui rapporte l’excédent brut d’exploi-tation ou le revenu mixte à la valeur ajoutées’appelle aussi taux de marge.

Le revenu mixte est le solde du compte d’ex-ploitation pour les entreprises individuelles. Ilcontient deux éléments indissociables : larémunération du travail effectué par le pro-priétaire et éventuellement les membres de safamille, et son profit en tant qu’entrepreneur.

Source :

• Insee - Comptes économiques régionaux.

Pour en savoir plus :

• www.insee.fr

8.1 - ÉCONOMIE GÉNÉRALE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

ÉCO

NO

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157

8

VALEUR AJOUTÉE (VA) PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ

Comptes définitifs (en base 95) unité : millions d’euros

2003 2004 2005Structure

(%)Évolution

(%)

Agriculture, syviculture et pêche .......................... 188 172 202 1,8 17,4Industrie agroalimentaire ................................... 241 227 245 2,2 7,9Autres industries, énergie et eau ......................... 478 510 544 4,8 6,7Bâtiment et travaux publics ................................. 627 722 860 7,6 19,1Commerce ....................................................... 949 1 036 1 098 9,7 6,0Transports et télécommunications ....................... 604 664 720 6,3 8,4Activités financières ........................................... 508 566 643 5,7 13,6Autres services marchands (y c. hôtels-restaurants) 2 650 2 836 2 903 25,6 2,4Éducation, santé et action sociale ....................... 2 454 2 572 2 758 24,3 7,2Services d'administration publique ....................... 1 243 1 320 1 377 12,1 4,3

VA totale avant correction SIFIM .................... 9 941 10 625 11 350 100,0 6,8

Correction pour SIFIM (*) ................................... - 345 - 371 - 394 6,2

Valeur ajoutée brute 9 596 10 254 10 956 6,8

(*) SIFIM : Services d'intermédiation financière indirectement mesurés. Doivent être retranchés du total de la valeurajoutée des branches afin d'éviter un double compte

PRODUCTION ET PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTÉE - ANNÉE 2005

Comptes définitifs (en base 95) unité : millions d’euros

Secteur d'activitéProduc-

tion

Valeurajoutée

(VA)

VA/pro-duction

(%)

EBE/VA(%)

Rémuné-ration dessalariés/VA (%)

(**)

Agriculture, sylviculture et pêche ........................ 356 202 56,7 82,3 22,2Industrie agroalimentaire .................................. 938 245 26,1 34,1 64,1Autres industries, énergie et eau ........................ 1 372 544 39,7 33,3 60,4Bâtiment et travaux publics ............................... 1 873 860 45,9 53,3 47,3Commerce ...................................................... 2 215 1 098 49,6 22,4 74,1Transports et télécommunications ...................... 1 556 720 46,3 48,2 52,9Activités financières .......................................... 904 643 71,1 68,3 29,7Autres services marchands (y c. hôtels-restaurants) 4 290 2 903 67,7 71,5 28,7Éducation, santé et action sociale ...................... 3 321 2 758 83,0 25,6 73,5Services d'administration publique ..................... 1 929 1 377 71,4 82,8 88,9

Ensemble 18 754 11 350 60,5 39,0 56,4

(**) Il s’agit uniquement des rémunérations des salariés. En particulier la rémunération des entrepreneurs individuelsest contenue dans leur revenu mixte (le solde de leur compte d’exploitation).

Page 25: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010158

8.1.3 - Évolution des prixL’année 2008 enregistre une forte pousséede l’inflation. La hausse des prix à la con-sommation en moyenne annuelle a ainsiplus que doublé, atteignant 2,9 % contre1,4 % l’année précédente. Ce taux est leplus élevé atteint depuis quinze ans, maisreste en deçà du niveau observé au débutdes années quatre-vingt-dix (3,8 % enmoyenne entre 1990 et 1993).

Depuis deux ans, l’inflation réunionnaiseest proche de celle de la France métropoli-taine, signe de l’influence des cours mon-diaux sur l’évolution des prix intérieurs.

L’alimentation hors produits frais se démar-que par une forte hausse (+ 8,0 % en 2008après + 1,8 % en 2007) qui explique prèsde la moitié de l’évolution de l’indice glo-bal. Cette augmentation a eu lieu principa-lement pendant les huit premiers mois del’année. Elle est à mettre en parallèle avecla hausse du prix des produits importésnotamment la flambée du prix des céréales(+ 58 % pour le riz décortiqué en 2008,+ 26 % pour le blé tendre).

Les produits pétroliers contribuent égale-ment à l’inflation, par une augmentationmoyenne de 9,2 % en 2008. La hausse aété très forte jusqu’en octobre (+ 13,6 %)pour retrouver en décembre le niveau dudébut de l’année.

Le prix des transports et communicationsrebondit en 2008, après une croissancemoins forte en 2007 (4,9 % après 2,6 %).L’évolution des loyers et services rattachésreste vive, malgré un très léger ralentisse-ment (3,0 % après 3,2 % en 2007). Le prixdu tabac augmente plus modérément (2,0 %).

A contrario, les produits frais connaissentune baisse importante (- 1,1 % après + 6,7 %)par rapport à 2007, qui avait été marquéepar le passage du cyclone Gamède.

Rappel : depuis le 1er janvier 1992, touteréférence à un indice des prix à la consom-mation pour la détermination d’une presta-tion, d’une rémunération, d’une dotationou de tout autre avantage s’entend à partirde l’indice hors tabac.

Définitions :

Indice des prix : l’instrument conjoncturel demesure de la hausse des prix de détail est l’in-dice moyen des prix à la consommation. Il estcalculé à partir de 6 000 relevés de prix réali-sés chaque mois dans l'agglomération deSaint-Denis.

L’indice temporel élémentaire est le rapport(en général multiplié par 100) de deux valeursprises par une même grandeur simple et mesu-rée à deux périodes distinctes : la périodeactuelle, par exemple, qui figurera au numé-rateur et la période de base qui figurera audénominateur.

Un indice synthétique est une moyenne pon-dérée d’indices élémentaires.

Pondération : dans un indice synthétique deprix à la consommation, la pondération dechaque poste de dépense est proportionnelleà la part de ce poste dans la dépense totalede la population de référence.

Évolution annuelle en glissement : évolutioncalculée entre l’indice de décembre del’année n considérée et l’indice de décembrede l’année (n-1). Plus généralement, évolu-tion d’un mois m par rapport au mois m-12.

Évolution annuelle en moyenne : moyenne des12 indices mensuels de l’année n considéréepar rapport à la moyenne des 12 indicesmensuels de l’année n-1. Elle fait intervenirdans son calcul non seulement les mois del’année observée mais aussi les 12 mois del’année précédente.

Source :

• Insee - Indice des prix à la consommation.

Pour en savoir plus :

• “L’indice mensuel des prix à la consomma-tion” - Informations Rapides Réunion - Insee.

• “Des prix sages en 2003” - économie de LaRéunion n° 119 - 1er trimestre 2004.

• “Le prix des carburants monte, la consom-mation ne faiblit pas" - économie de La Réu-nion - Hors-Série n° 4 - juillet 2008.

8.1 - ÉCONOMIE GÉNÉRALE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

ÉCO

NO

MIE

159

8

INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATIONVentilation par groupe de produits - Base 100 en 1998

RegroupementsPondé-ration2007

déc.04

déc.05

déc.06

déc.07

déc.08

Variationannuelle (%)

englisse-ment

enmoyen-

ne

Alimentation .............................. 1948 107,3 108,7 110,8 114,5 122,5 7,0 6,6- Produits frais ........................... 272 97,5 94,2 100,6 102,2 97,5 - 4,6 - 1,1- Alimentation hors produits frais 1676 109,7 111,9 113,3 117,3 127,6 8,8 8,0

Tabac ........................................ 202 279,6 281,8 300,3 308,8 310,8 0,6 2,0

Produits manufacturés ............... 2948 105,5 106,5 107,0 107,8 108,8 0,9 0,8- Habillement et chaussures ........ 749 104,8 106,7 108,2 107,2 107,5 0,3 -0,3- Produits de santé ..................... 240 99,6 99,3 97,9 96,5 95,9 -0,6 -1,0- Autres produits manufacturés .... 1959 106,2 107,0 107,4 109,2 110,7 1,4 1,4

Énergie ...................................... 771 119,9 132,1 138,5 136,3 139,2 2,1 7,2

- Produits pétroliers .................... 579 128,7 147,0 155,7 151,6 155,3 2,4 9,2

Services ..................................... 4131 115,3 119,1 122,3 123,6 126,6 2,4 1,9- Loyers et services rattachés ........ 1103 115,0 120,1 125,1 128,8 131,7 2,3 3,0- Services de santé ..................... 430 113,8 118,8 121,4 123,3 123,8 0,4 0,9- Transports et communications ... 560 121,5 127,4 131,6 136,0 142,6 4,9 4,9- Autres services ......................... 2039 114,3 116,5 118,6 117,9 120,6 2,3 0,7

Alimentation et tabac ................. 2150 115,0 116,4 119,2 123,0 130,9 6,4 6,2

Produits manufacturés et énergie 3719 108,3 111,2 112,7 113,0 114,3 1,2 2,1

Manufacturés hors habillementet chaussures ............................. 2199 105,7 106,4 106,5 107,9 109,2 1,2 1,2

Ensemble hors produits frais ...... 9728 113,3 116,4 118,7 120,2 123,9 3,1 3,0

Ensemble hors énergie .............. 9229 111,9 114,1 116,3 118,0 121,4 2,9 2,6

Ensemble hors tabac .................. 9798 110,5 113,4 115,7 117,1 120,5 2,9 2,9

ENSEMBLE 10000 112,5 115,4 117,9 119,3 122,7 2,8 2,9

ÉVOLUTION ANNUELLE MOYENNE DE L’INDICE DES PRIX DEPUIS 1996

La Réunion France entière

0

1

2

3

4

5

19

96

19

97

19

98

19

99

20

00

20

01

20

02

20

03

20

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05

20

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20

07

20

08

en

%

Page 26: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010160

8.2.1 - Budget de la Région

La Région a élaboré son budget primitif2008, selon les mêmes orientations budgé-taires que celui de l’année précédente. Ledéveloppement économique est au centrede ces axes stratégiques et influe sur la partréservée à l’investissement. C’est désormaisle contrat de projet État-Région (CPER 2007/2013) qui détermine les thématiques desprojets structurants à mettre en œuvre par lacollectivité (infrastructures de transport, for-mation professionnelle, recherche, environ-nement-développement durable...). LeCPER chiffre le montant des dotationsallouées par l’État en fonction des objectifset oriente les décisions budgétaires.

Le budget de 2008 s’élève à 835 millionsd’euros, soit une diminution de 4,1 %. Lapriorité demeure toujours l’investissement,mais son impact sur le budget général est enbaisse. Le budget représente environ 1 034 €par habitant contre 1 091 € en 2007.

Les transferts perçus deviennent le premierposte des recettes (34,9 %), la fiscalité est enseconde position (33,4 %), alors que la partprovenant de l’emprunt diminue (31,7 %).

Le montant des recettes fiscales augmente(+ 13,9 %) pour atteindre 279 millions d’eu-ros, de même pour les dotations (+ 4,6 %)avec 291 millions d’euros. En revanche, laRégion a réduit son recours à l’emprunt(- 23,7 %) pour un total de 265 millionsd’euros.

L’investissement constitue toujours le pre-mier poste des dépenses du budget de laRégion, avec un montant de 571 millionsd’euros, il représente 68,3 % du budgetdépense. En revanche ce montant est enbaisse (- 8,4 %), car en 2008 on s’ache-mine vers la fin de la programmation plu-riannuelle des investissements concernantla construction de la route des Tamarins.

Les dépenses de fonctionnement représen-tent 31,7 % des dépenses totales et pro-gressent de 6,8 %, alors que les transfertsversés diminuent (- 6,6 %).

Définitions :Le budget est l’acte par lequel sont prévues etautorisées les recettes et les dépenses annuellesdes collectivités locales. Il est divisé en deux sec-tions : fonctionnement et investissement.

La section de fonctionnement :

– les dépenses consistent en achats de fournitu-res et services, en frais de personnels, en allo-cations et subventions diverses ;

– les recettes comprennent les impôts directs etindirects, les dotations de l’État, les ressourcesd’exploitation des Domaines et les produitsfinanciers.

La section d’investissement :

– les dépenses consistent en opérations de cons-truction, d’équipement, d’acquisitions et de tra-vaux d’infrastructure ainsi que le rembourse-ment en capital des emprunts ;

– les recettes comprennent les dotations et sub-ventions reçues de l’État, des concours d’au-tres collectivités, des ressources affectées ainsique les emprunts.

Les recettes des régions sont composées princi-palement :– des recettes fiscales directes (les quatre taxes

directes locales) ;– des recettes fiscales indirectes (carte grise, per-

mis de conduire, droits de mutation) ;– des transferts de l’État : la dotation venant en

compensation du transfert de la formationprofessionnelle continue et de l’apprentissage,la dotation générale de décentralisation (DGD),la dotation régionale d’équipement scolaire(DRES) et le fonds de compensation de la TVA(FCTVA) ;

– les emprunts.

Le compte administratif constitue l’arrêté descomptes annuels des collectivités locales. Sastructure est identique à celle du budget, dont ilprésente les résultats d’exécution.

Sources:• [1] Région Réunion - Budget primitif.• [2] Direction générale des collectivités locales

(DGCL) - Service des statistiques, des études etdes techniques locales (SETL) - Ministère del’Intérieur.

Pour en savoir plus :• Site de la DGCL : www.dgcl.interieur.gouv.fr• Site du Ministère des finances pour le dévelop-

pement local : www.colloc.minefi.gouv.fr

8.2 - FINANCES PUBLIQUES

INSEE-RÉUNION - TER 2010 161

ÉCO

NO

MIE

8

BUDGETS PRIMITIFS DE LA RÉGION (*)unité : millions d’euros

La RéunionEnsembledes Dom

2006 2007 2008Évolution

08/07(en %)

Structure2008(en %)

Structure2008(en %)

Recettes totales .......................... 761 871 835 - 4,1 100,0 100,0

Recettes fiscales ............................ 238 245 279 13,9 33,4 43,4Transferts reçus et autres recettes .... 269 278 291 4,6 34,9 36,3Emprunts ...................................... 254 347 265 - 23,7 31,7 20,3

Dépenses totales ........................ 761 871 835 - 4,1 100,0 100,0

Fonctionnement ........................... 227 248 265 6,8 31,7 38,8

dont transferts versés .............. 168 182 170 - 6,6 20,4 23,1

Investissement ............................. 534 623 571 - 8,4 68,3 61,2

dont subventions d'équipement 101 108 89 - 17,9 10,6 13,6

COMPTES ADMINISTRATIFS DE LA RÉGION (*)unité : millions d’euros

La RéunionEnsembledes Dom

2004 2005 2006Évolution

06/05(en %)

Structure2006(en %)

Structure2006(en %)

Recettes totales .......................... 485 504 558 10,6 100,0 100,0

Recettes fiscales propres ................ 235 232 234 1,0 42,0 48,0Recettes - compensations fiscales ... 2 - 5 ns 0,9 0,5Transferts reçus ............................. 242 217 285 31,3 51,1 45,4Emprunts ...................................... - 50 - - 100,0 - 3,0Autres recettes .............................. 6 5 34 589,6 6,0 3,1

Dépenses totales ........................ 406 531 716 35,0 100,0 100,0

Fonctionnement ........................... 190 191 196 2,9 27,4 37,2

Frais de personnel ................. 22 23 25 9,3 3,5 5,3Transferts versés ..................... 140 149 145 - 3,0 20,2 25,0Autres dépenses ..................... 28 19 27 41,7 3,7 6,9

Investissement ............................. 216 340 520 53,0 72,6 62,8

Équipement brut .................... 117 215 398 85,0 55,6 41,0Subventions d'équipement ....... 67 119 81 - 31,5 11,4 15,2Remboursements de dette ....... 13 4 38 933,6 5,2 6,1Autres dépenses ..................... 19 2 2 34,5 0,3 0,6

Dette en capital au 1er janvier ...... 55 99 -

(*) hors réaménagement de dette.

Page 27: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010162

8.2.2 - Budget du Département

Le Département est un acteur majeur dansle domaine de l’aide aux personnes (alloca-tions du RMI-RMA, APA...). Les mesuresprises en faveur de l’action sociale ont unimpact conséquent sur la structure de sonbudget. En 2008, le Conseil Général aégalement pris des engagements forts enmatière d’insertion, avec la mise en placedu CUI (Contrat unique d’insertion), ainsiqu’en intégrant la notion de développe-ment durable dans ses divers programmesopérationnels.

Pour 2008, le budget primitif du Départe-ment s’élève à 1 361 millions d’euros, ilcontinue de croître (3,4 %). Il représente1 685 € par habitant, contre 1 650 € en2007.

Le montant des recettes de fonctionnementest en hausse par rapport à 2007 (+ 3,5 %),pour atteindre 1 144 millions d’euros. Lesrecettes fiscales constituent la principalesource de financement du budget départe-mental, elles représentent 48,3 % des recet-tes. Les dotations de l’État arrivent enseconde position et constituent 34,7 % desrecettes. Les recettes d’investissement pro-gressent (+ 2,7 %). En revanche, après avoirconnu une baisse en 2007, le recours àl’emprunt augmente sensiblement (+ 21,9 %).

Les dépenses de fonctionnement votéescroissent de 4,9 %, pour un montant de1 064 millions d’euros et représentent 78 %des dépenses totales. Les transferts verséss’élèvent à 834 millions d’euros et consti-tuent 61,3 % des dépenses de fonctionne-ment. En 2008, le département consacreplus de deux tiers de son budget aux diver-ses actions sociales (près de 780 millionsd’euros, 20 millions de plus que l’annéeprécédente).

Avec 298 millions d’euros, le montant desdépenses d’investissement diminue (- 1,6 %)en raison de la baisse des subventionsd’équipement (- 17,6 %). L’investissementreprésente 22 % des dépenses totales.

Définitions :Le budget est l’acte par lequel sont prévues etautorisées les recettes et les dépenses annuel-les des collectivités locales. Il est divisé endeux sections : fonctionnement et investisse-ment.

La section de fonctionnement :

– les dépenses consistent en achats de four-nitures et services, en frais de personnels,en allocations et subventions diverses ;

– les recettes comprennent les impôts directset indirects, les dotations de l’État, les res-sources d’exploitation des Domaines et lesproduits financiers.

La section d’investissement :

– les dépenses consistent en opérations deconstruction, d’équipement, d’acquisitionset de travaux d’infrastructure ainsi que leremboursement en capital des emprunts ;

– les recettes comprennent les dotations etsubventions reçues de l’État, des concoursd’autres collectivités, des ressources affec-tées ainsi que les emprunts.

Les recettes des départements sont composéesprincipalement :

– des recettes fiscales directes (les quatretaxes directes locales) ;

– des recettes fiscales indirectes (carte grise,permis de conduire, droits de mutation) ;

– des transferts de l’État : la dotation venanten compensation du transfert de la forma-tion professionnelle continue et de l’ap-prentissage, la dotation générale de décen-tralisation (DGD), la dotation régionaled’équipement scolaire (DRES) et le fonds decompensation de la TVA (FCTVA) ;

– les emprunts.Le compte administratif constitue l’arrêté descomptes annuels des collectivités locales. Sastructure est identique à celle du budget, dontil présente les résultats d’exécution.

Source :• Direction générale des collectivités locales

(DGCL) Service des statistiques, des étudeset des techniques locales (SETL) - Ministèrede l’Intérieur.

Pour en savoir plus :• www.dgcl.interieur.gouv.fr• www.colloc.minefi.gouv.fr

8.2 - FINANCES PUBLIQUES

INSEE-RÉUNION - TER 2010 163

ÉCO

NO

MIE

8

COMPTES ADMINISTRATIFS (*) ET BUDGETS PRIMITIFS DU DÉPARTEMENT

unité : millions d’euros

Comptes administratifs Budgets primitifs

2004 2005 2006 2006 2007 2008

Recettes totales .......................... 1 119 1 285 1 236 1 261 1 316 1 361

Fonctionnement ........................... 983 1 039 1 076 1 062 1 105 1 144

Impôts directs ...............................Impôts indirects .............................Dotations de l'État .........................Autres recettes ..............................

6150339820

6656538424

6954544418

6857340911

8058143113

8357447314

Investissement ............................. 136 246 160 198 212 217

Subventions et participations ..........Emprunts ......................................Autres recettes ..............................

70633

85158

3

74806

83110

6

99105

8

88128

2

Dépenses totales ........................ 1 152 1 237 1 283 1 261 1 316 1 361

Fonctionnement ........................... 883 902 991 961 1 014 1 064

Frais de personnel ........................Transferts versés ............................Autres dépenses ............................

13670047

14470157

15378653

15775053

15980253

17183459

Investissement ............................. 269 335 292 299 302 298

Équipement brut ...........................Subventions d'équipement ..............Remboursements de dette ..............Autres dépenses ............................

13180544

14673

1107

141104426

13210560///

134106621

14787621

Dette en capital au 1er janvier .... 374 383 432 337 390 546

(*) hors réaménagement de dette

DÉPENSES DU DÉPARTEMENT PAR HABITANT*unité : euros

Dépenses réaliséesaux comptes administratifs

Dépenses prévuesaux budgets primitifs

2004 2005 2006 2006 2007 2008

Dépenses totales ........................ 1 498 1 587 1 626 1 597 1 650 1 685

Fonctionnement ............................Investissement ...............................

1 148350

1 157430

1 256370

1 218379

1 271379

1 316368

Action sociale ...............................Collèges ......................................

83547

85647

91555

88768

94058

96580

* calculé avec la population moyenne de l'année.

Page 28: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010164

8.2 - FINANCES PUBLIQUES

8.2.3 - Fiscalité locale

En 2007, pour La Réunion, le produit desquatre taxes directes locales est de 430,7millions d’euros, soit une augmentation de8,3 % par rapport à 2006. L’évolution deces taxes est plus modérée concernantl’ensemble des département d'Outre-mer(+ 3 %), ainsi que pour la métropole (+ 1 %).Avec 169 millions d’euros, la taxe profes-sionnelle est toujours le premier poste desrecettes de la fiscalité locale suivie par lataxe foncière sur les propriétés bâties qui semonte à 163 millions d’euros.

Le produit de cette fiscalité est destiné auxcollectivités locales qui se répartissent lemontant des recettes : 320,9 millions d’eu-ros (75 %) abondent les budgets des com-munes et regroupements, 79,3 millions(18 %) le budget du Département et 27 mil-lions (6 %) celui de la Région. C’est auniveau du Département que le produit de lafiscalité directe progresse le plus (+ 16 %)grâce à l’accroissement des bases d’impo-sition et à l’augmentation des taux.

Toutes les taxes enregistrent une hausse : lataxe professionnelle progresse de 9,2 %, lataxe d’habitation de 8,6 %, la taxe foncièresur les propriétés bâties de 7,5 % et la taxefoncière sur les propriétés non bâties de2,3 %. Cette tendance est moins dynami-que pour l’ensemble des Dom, on constatemême un recul concernant la taxe profes-sionnelle (- 0,8 %) comme sur le territoirenational (- 2,2 %). Cette baisse s’expliquepar la rénovation de la taxe professionnelleintervenue en 2007. En effet, l’État n’assureplus seul la prise en charge du coût dudégrèvement lié au plafonnement de lacotisation de la taxe professionnelle enfonction de la valeur ajoutée, les collectivi-tés doivent également y contribuer.

En 2008, l’octroi de mer participe au bud-get des communes à hauteur de 251 mil-lions d’euros, en progression de 3,6 % parrapport à 2007. L’octroi de mer régionalcontribue pour un montant de 70 millionsd’euros au budget de la Région (+ 6,5 %).

Définitions :

La fiscalité directe locale : les impôts directsémis par voie de rôle au profit de collectivitéslocales sont issus des quatre grandes taxeslocales :

– taxe d’habitation (TH) : taxe levée sur leslocaux à usage d’habitation ;

– taxe foncière sur les propriétés bâties (TFB) :taxe due sur toutes les propriétés bâties quiprésentent le caractère de véritable cons-truction et qui sont fixées au sol à demeure ;

– taxe foncière sur les propriétés non bâties(TFNB) : taxe due sur les terres, prés, vergers,carrières, étangs ;

– taxe professionnelle : taxe due par toute per-sonne physique ou morale qui exerce à titrehabituel une activité professionnelle nonsalariée.

Octroi de mer : taxe applicable à la plupartdes produits importés à La Réunion. Elle estprincipalement reversée au budget des com-munes. Une partie, le fonds régional pour ledéveloppement et l’emploi, alimente le bud-get de la Région. S’y ajoute le droit addition-nel à l’octroi de mer.

Sources :• Service d’enquêtes statistiques et de docu-

mentation (SESDO) - Direction générale desimpôts (DGI).

• Direction régionale des douanes et droitsindirects de La Réunion.

Pour en savoir plus :• “Annuaire statistique” - Direction générale

des impôts (DGI).• Site internet de la Direction générale des

impôts : www.impots.gouv.fr (rubrique docu-mentation statistique).

INSEE-RÉUNION - TER 2010 165

ÉCO

NO

MIE

8

LES IMPÔTS DIRECTS LOCAUX ÉMIS AU PROFIT DES COLLECTIVITÉS LOCALES

unité : millions d’euros

La Réunion Ensemble des Dom Métropole

2006 2007Varia-tion(%)

2006 2007Varia-tion(%)

2006 2007Varia-tion(%)

Taxe d'habitation ...... 87,1 94,6 8,6 212,9 227,4 6,8 13 936,9 14 549,2 4,4

dont :- communes et

regroupements .......... 70,9 75,7 6,8 145,2 154,3 6,2 9 417,9 9 776,5 3,8- Département ............. 15,6 18,2 16,4 66,2 71,5 8,0 4 500,9 4 725,0 5,0

Taxe foncière sur lespropriétés bâties ....... 152,0 163,4 7,5 415,3 431,1 3,8 18 467,0 19 154,3 3,7

dont :- communes et

regroupements .......... 115,0 121,4 5,6 253,9 264,8 4,3 11 508,0 11 871,4 3,2- Département ............. 25,2 28,9 14,7 125,6 129,0 2,7 5 381,0 5 593,9 4,0

Taxe foncière sur lespropriétés non bâties 3,6 3,7 2,3 11,1 11,1 0,2 803,0 822,0 2,4

dont :- communes et

regroupements .......... 3,3 3,4 1,4 9,9 9,9 0,1 745,2 761,2 2,1- Département ............. 0,3 0,3 12,5 0,9 1,0 2,3 45,1 47,2 4,7

Taxe professionnelle 154,8 169,0 9,2 386,7 383,6 - 0,8 26 441,5 25 853,9 - 2,2

dont :- communes et

regroupements .......... 112,5 120,5 7,1 239,7 234,8 - 2,0 15 717,2 15 308,3 - 2,6- Département ............. 27,4 31,9 16,4 109,0 110,1 1,0 7 944,6 7 753,2 - 2,4

TOTAL 397,6 430,7 8,3 1 026,0 1 053,2 2,6 59 648,4 60 379,3 1,2

OCTROI DE MERunité : milliers d’euros

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Octroi de mer

- versé au titre des communes ........ 205 798 215 072 224 320 233 405 242 858 251 601

- versé au titre du FRDE (1) ............ 39 936 29 006 30 329 36 262 39 124 43 713

Octroi de mer régional ................ 25 131 37 360 58 352 63 596 66 378 70 680

(1) Fonds régional pour le développement et l’emploi.

Page 29: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010166

8.3.1 - Importations - Exportations

En 2008, le solde du commerce extérieur deLa Réunion enregistre un déficit de 4,3 mil-liards d’euros ( soit 6 % en 2008 contre 7 % en2007 en taux de couverture des échangesextérieurs). La valeur totale des importationsatteint 4,5 milliards d’euros. Elle progresse de12 % en 2008 contre 3 % en 2007. Tous lesgrands secteurs de l’importation connaissentdes augmentations. Les plus fortes progres-sions concernent les produits des combusti-bles et de carburants (49 %).

Bien que la valeur des importations des pro-duits métallurgiques, des produits de l’habille-ment, et des produits des équipements méca-niques baissent respectivement de 2 %, 4 % et6 %, les biens intermédiaires augmentent de5 %, les biens de consommation et les biensd’équipements progressent dans la mêmeproportion (+ 4 %).

La valeur totale des exportations en 2008s’élève à 259,9 millions d’euros, soit unebaisse de 4,1 % (après une forte progressionde 13,7 % en 2007). L’exportation du sucreconnaît une forte baisse (- 20 %, contre+ 5,2 % en 2007). Les exportations de pro-duits agroalimentaires hors sucre augmententde 9,5 % et représentent 31 % du total, lesucre 32 %. Les produits des biens d’équipe-ments subissent une forte baisse (- 40 %). Parcontre, les exportations de produits des biensintermédiaires (esssentiellement des déchets)et de voitures d'occasion progressent respecti-vement de 47 % et 48 %.

Définitions :

Les importations comprennent l’ensemble desmarchandises originaires des pays situés horsdu territoire et déclarées pour la mise sur lemarché intérieur, que ces marchandises arri-vent directement de l’extérieur ou qu’ellessoient en transit, dépôt ou transbordement.

La valeur des importations est calculée sur labase des factures CAF (coût, assurances, fret).

Les exportations regroupent :

– les marchandises directement exportées ;

– les marchandises réexportées après admis-sion temporaire ;

– les marchandises exportées temporairementpour transformation.

La valeur des exportations est établie d’aprèsleur valeur en douane sur la base des facturesFAB (franco à bord), c’est-à-dire y compris lesfrais de transport jusqu’à la frontière fran-çaise.

Source :

• Direction nationale des statistiques du com-merce extérieur (DNSCE).

Pour en savoir plus :

• "La hausse des cours mondiaux creuse ledéficit commercial" - économie de La Réu-nion - Hors-série n° 6 - juillet 2009.

• “Le déficit commercial se stabilise” - écono-mie de La Réunion - Hors-série n° 4 - juillet2008.

• “Les investissements et le pétrole pèsent dansla balance” - économie de La Réunion -Hors-Série n° 2 - juillet 2007.

8.3 - ÉCHANGES EXTÉRIEURS

INSEE-RÉUNION - TER 2010

ÉCO

NO

MIE

167

8

VALEUR DES PRINCIPALES IMPORTATIONS PAR PRODUIT

unité : millions d’euros

Produits importés (en NES36) 2004 2005 2006 2007 2008

Agriculture, sylviculture, pêche .......................... 74,2 71,4 74,9 89,8 92,8

Industries agricoles et alimentaires .................... 507,5 529,6 560,3 599,2 646,3

Habillement, cuir ............................................. 178,2 180,1 186,5 197,3 189,8

Édition, imprimerie, reproduction ...................... 62,1 60,5 59,2 58,6 60,0

Pharmacie, parfumerie et entretien .................... 279,7 292,0 313,7 317,6 334,9

Industries des équipements du foyer ................... 241,8 254,7 269,0 274,6 298,0

Industrie automobile ........................................ 454,4 507,7 481,4 467,3 610,7

Autre matériel de transport ............................... 29,4 142,1 32,6 38,3 53,1

Industries des équipements mécaniques ............. 221,4 304,4 356,1 354,3 334,2

Ind. des équipements électriques et électroniques 218,4 241,0 278,7 266,7 298,8

Industries des produits minéraux ........................ 99,3 102,4 115,3 120,3 119,2

Industrie textile ................................................ 30,2 32,8 34,3 37,8 36,8

Industries du bois et du papier .......................... 127,8 126,0 133,9 141,5 149,2

Chimie, caoutchouc, plastiques ........................ 210,3 212,7 240,2 248,7 261,7

Métallurgie et transformation des métaux ........... 182,3 167,5 221,2 248,8 244,6

Ind. des composants électriques et électroniques 77,2 87,6 108,6 143,7 174,9

Production de combustibles et de carburants ...... 283,9 345,5 411,9 396,8 591,9

Services aux entreprises .................................... 1,8 2,2 1,0 0,3 1,0

Services aux particuliers .................................... 19,9 29,1 23,1 16,2 16,1

TOTAL des importations 3 299,9 3 689,2 3 901,8 4 017,7 4 514,0

VALEUR DES PRINCIPALES EXPORTATIONS PAR PRODUIT

unité : millions d’euros

Produits exportés 2004 2005 2006 2007 2008

Produits des industries alimentaires .................... 168,8 192,7 161,7 175,5 161,6

- dont sucre ............................................... 115,7 131,8 97,6 102,7 81,9

Produits des industries des biens d'équipement ... 37,2 26,9 33,0 40,9 24,7

Produits des industries des biens intermédiaires ... 15,1 13,6 18,1 24,8 36,5

Produits industries des biens de consommation ... 8,1 8,1 8,7 8,1 9,9

Produits de l'industrie automobile ...................... 13,4 14,1 11,9 13,8 20,5

Produits de la culture et de l'élevage .................. 6,1 6,2 4,8 6,3 6,4

Autres services ................................................. 1,0 0,2 0,2 1,7 0,1

Produits énergétiques ....................................... 0,1 0,1 0,1 0,0 0,2

TOTAL des exportations 249,7 262,0 238,4 271,1 259,9

Page 30: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010168

8.3.2 - Clients et fournisseursLa France métropolitaine reste le principalpartenaire commercial de La Réunion. Lesimportations en valeur provenant de lamétropole augmente fortement (+ 8,6 %en 2008 contre + 2,3 % en 2007). Ils cons-tituent 56 % des importations totales. Lahausse des importations provient principale-ment des produits automobiles (+ 43,5 %)et des produits agroalimentaires (+ 6 %). Àl’exportation, les ventes vers la métropolediminuent les trois dernières années (- 18 %en 2006, - 2,3 % en 2007 et - 26,8 % en2008) et totalisent 39 % des exportationsréunionnaises contre 51 % en 2007.Hors France métropolitaine, les importationsen valeur progressent (+ 17,5 %, après+ 3,8 % en 2007). Singapour, l’Afrique duSud et l’Italie assurent l’approvisionnementde La Réunion en produits pétroliers en2008, plaçant ainsi ces pays parmi nos dixplus gros fournisseurs. Bien que la progres-sion soit de 10 % contre + 36 % en 2007,la valeur des importations de la Chine repré-sente 5 % des importations totales. En pro-duits automobiles, la progression des impor-tations provenant de la Turquie représente+ 14 %, de la Corée du Sud + 20 % et del’Italie + 154 %.Les exportations hors France métropolitaineprogressent de 20 % contre 37 % en 2007.Les ventes de sucre hors métropole aug-mentent de 30 %. Avec 16,8 millions d’eu-ros, l’Allemagne demeure le premier marchéd’exportation du sucre réunionnais horsmétropole. Les déchets (ferreux, cuivre, alu-minium ou papier carton) sont exportés vers

l’Inde (11 millions d’euros contre 6,3 mil-lions d’euros en 2007). Les exportationsdes boissons alcooliques et distillées versl’Allemagne représentent 3,2 millions d’eu-ros, soit une progression de 47,9 %. Lavaleur des poissons congelés vers le Japon,les États-Unis, Hong-Kong et la Chine s’é-lève à près de 28 millions d’euros, soit 82 %des exportations des poissons congelés.Les importations provenant de la zone OcéanIndien (y compris Mayotte) progressent de10 %, contre - 1,2 % en 2007 et représen-tent 1,2 % des achats de La Réunion. Lavaleur des importations en provenance deMadagascar et de Maurice progresse dansla même proportion (+ 10 %). La valeur desexportations vers la zone Océan Indienaugmente très légèrement (+ 3 % contre+ 47 % en 2006 et + 32 % en 2007). Ellesconstituent 21 % de nos ventes totales à l’ex-térieur (19 % en 2007). Les exportations deproduits automobiles vers la zone OcéanIndien augmentent de 61 %. La valeur desproduits automobiles vers Madagascar etMayotte représente respectivement 3,8 mil-lions d’euros et 4,5 millions d’euros. Lesventes d'aliments pour animaux vers Mada-gascar chutent d'un tiers, passant de 13,8millions d'euros en 2007 à 8,7 millions d'eu-ros en 2008.

8.3 - ÉCHANGES EXTÉRIEURS

Fournisseurs

163,5

163,4

139,8

82,2

72,8

63,0

44,4

42,2

441,8

231,8

Singapour

Chine

Italie

Allemagne

Afrique du Sud

Belgique

Espagne

Thaïlande

Malaisie

Royaume-Uni

Clients

27,4

20,3

18,1

17,6

11,1

8,3

7,4

7,3

5,6

5,4

Mayotte

Allemagne

Madagascar

Japon

Inde

États-Unis

Pologne

Maurice

Hong-Kong

Chine

Les

10

plu

sgro

sfo

urn

isse

urs

etcl

ients

ext

éri

eurs

(hor

sFr

ance

mét

ropo

litai

ne)

(mill

ions

d'eu

ros)

Source :• Direction nationale des statistiques du com-

merce extérieur (DNSCE).

INSEE-RÉUNION - TER 2010

ÉCO

NO

MIE

169

8

PRINCIPAUX FOURNISSEURS EN 2008unité : millions d’euros

Produitsénergétiques

Produits del'industrie

automobile

Produits desindustriesdes biensd'équipe-

ment

Produits desindustriesdes biensintermé-diaires

Produits desindustriesdes biens

de consom-mation

Produits desindustriesalimen-taires

France 6,3 347,2 433,3 567,3 642,4 447,7

Singapour 437,5 ns 0,8 1,0 0,2 2,1

Chine ns 0,6 63,4 88,2 73,2 4,7

Italie 43,3 18,8 32,3 34,6 25,8 7,0

Allemagne 0,2 100,3 26,2 24,8 8,4 3,4

Afrique du Sud 82,3 4,1 2,4 32,6 1,7 6,2

Belgique 1,4 16,0 11,0 30,6 4,9 17,7

Espagne 0,5 27,5 6,4 18,3 7,5 12,2

Thaïlande 2,6 4,0 0,8 27,1 2,8 25,2

Malaisie 9,3 0,1 1,2 22,9 9,6 1,2

Royaume-Uni ns 12,6 11,1 4,5 3,4 10,5

PRINCIPAUX CLIENTS EN 2008unité : millions d’euros

Produitsde

l'industrieautomobile

Produits desindustriesdes biensd'équipe-

ment

Produits desindustriesdes biensintermé-diaires

Produits desindustriesdes biens

de consom-mation

Produits desindustriesalimen-taires

Produits dela pêche

et del'élevage

France 10,3 8,1 6,4 4,1 67,0 5,4

Mayotte 4,5 6,7 8,9 3,1 3,9 0,5

Allemagne 0,2 0,1 0,1 /// 20,0 ///

Madagascar 3,8 2,4 2,4 0,4 8,9 0,1

Japon /// /// /// /// 17,6 ///

Inde ns /// 11,1 /// /// ///

États-Unis /// 0,1 /// ns 8,3 ///

Pologne /// /// /// /// 7,4 ///

Maurice 0,7 2,7 2,6 1,0 0,3 ns

Hong-Kong /// ns 0,1 0,1 5,4 ///

Chine 0,1 0,1 0,1 ns 5,2 ///

Page 31: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010170

9.1.1 - Localisation et évolution du parc d’entreprises

Au 1er janvier 2008, près de 36 600 entre-prises exerçaient une activité marchandehors agriculture sur le sol réunionnais. Cecireprésente 2 378 entreprises de plus qu’au1er janvier 2007, compte tenu des créationsd’entreprises et des cessations d’activitéintervenues au cours de l’année. L’évolutiondu parc d’entreprises est de nouveau extrê-mement importante avec + 7 % entre 2007et 2008, succédant à la progression recordde 7,4 % entre 2006 et 2007.

Les secteurs des services et du commercedemeurent prépondérants (43,5 % et 28,4 %du parc). Le BTP est le secteur le plus dyna-mique : sa progression s’établit à 11,2 %entre 2007 et 2008, améliorant la perfor-mance de l'année précédente (10,3 %). Lessecteurs des services et de l’industrie réa-lisent une progression moins importante avecune hausse proche de 7,5 % en 2007.

Globalement, la structure géographique duparc des entreprises réunionnaises est simi-laire à celle observée au 1er janvier 2007.Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Pierre ras-semblent toujours près de la moitié desentreprises. Près d’un quart de celles-ci(23 %) restent concentrées dans la seulecommune de Saint-Denis. Néanmoins, lepoids du chef-lieu du département à ten-dance à s’atténuer, reculant de 27,0 % enjanvier 2000 à 24,1 % en janvier 2007 et23,1 % en janvier 2008. L’Est est de nou-veau la zone d’emploi la plus dynamique,avec une progression de 12,8 % de sonparc d’entreprises : la forte attractivité decette zone est certainement à attribuer à sazone franche urbaine mise en place en2006. Celle-ci couvre partiellement troiscommunes de la communauté de commu-nes de l’Est (Cirest) : Saint-André progressede 15,8 % en un an (+ 295 unités), Saint-Benoît de 11,4 % (+ 121) et Bras-Panon de16,5 % (+ 66). Le Sud et l’Ouest ont évoluédans des proportions comparables (+ 7,7 %),le Nord, dans une moindre proportion,(+ 3,3 %).

Remarque : La localisation des entreprisescorrespond ici à celle de leur établissementsiège. On ne mesure donc pas la multi-implantation d’entreprises ayant plusieursétablissements.

Définitions :

Entreprise : unité économique, juridiquementautonome, organisée pour la mise en œuvred’un ensemble de facteurs de production debiens et de services pour le marché. La plu-part des entreprises n’ont qu’un seul établis-sement.

SIRENE : répertoire informatique géré parl’Insee. Il a pour mission d’enregistrer l’étatcivil des entreprises : le nom, le prénom, ladate et le lieu de naissance pour une personnephysique ou la raison sociale pour une per-sonne morale ; y sont également indiqués lesigle, la forme juridique, le siège social et lesdates de création ou de cessation d’activité et,pour un établissement, l’adresse, la date etl’origine de la création. Le répertoire contientégalement des données économiques tellesque l’activité et les effectifs.

Champ des activités marchandes hors agricul-ture : il désigne le champ économique retenuà compter du 1er janvier 2007 pour la démo-graphie des entreprises et des établissements.Il comprend l’ensemble des secteurs mar-chands de l’industrie, de la construction, ducommerce et des services. L’agriculture est,actuellement, exclue du champ. Le champdes bases de stock est identique à celui desbases de créations d’entreprises pour lesentreprises et à celui des créations et transfertsd’établissements pour les établissements. Ànoter que les séries 2002-2008 sont homo-gènes : même champ et concept harmoniséde la création d’entreprise civiles.

Source :

• Insee - stock au 1er janvier - REE (Répertoiredes entreprises et établissements - Sirene).

9.1 - CARACTÉRISTIQUES DES ENTREPRISES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

EN

TREPRIS

ES

171

9

NOMBRE D'ENTREPRISES PAR COMMUNE AU 1ER JANVIER 2008

Industrie CommerceConstruc-

tionTransports Services TOTAL

NORD ........................ 855 2 925 1 138 461 4 970 10 349Saint-Denis ................... 638 2 449 786 309 4 264 8 446Sainte-Marie ................. 148 323 209 110 488 1 278Sainte-Suzanne .............. 69 153 143 42 218 625

OUEST ........................ 981 2 913 1 307 496 4 423 10 120La Possession ................ 115 317 171 71 531 1 205Le Port .......................... 271 576 179 149 786 1 961Saint-Leu ...................... 125 340 244 45 594 1 348Saint-Paul ..................... 451 1 633 668 216 2 412 5 380Trois-Bassins ................. 19 47 45 15 100 226

SUD ............................ 1 113 3 363 1 921 446 4 926 11 769Avirons ......................... 32 85 64 10 164 355Cilaos .......................... 9 40 24 6 103 182Entre-Deux .................... 22 51 51 12 78 214Étang-Salé .................... 81 151 80 32 247 591Le Tampon ................... 271 779 590 107 1 178 2 925Petite-Ile ....................... 49 100 89 19 156 413Saint-Joseph ................. 106 319 216 47 436 1 124Saint-Louis .................... 158 525 303 72 645 1 703Saint-Philippe ................ 9 28 10 5 52 104Saint-Pierre ................... 376 1 285 494 136 1 867 4 158

EST ............................. 468 1 178 875 221 1 588 4 330Bras-Panon ................... 64 109 82 29 181 465Plaine des Palmistes ....... 23 32 36 4 63 158Saint-André ................... 228 590 487 111 745 2 161Saint-Benoît .................. 120 344 198 52 466 1 180Sainte-Rose ................... 12 58 31 13 65 179Salazie ......................... 21 45 41 12 68 187

TOTAL Scot 3 417 10 379 5 241 1 624 15 907 36 568

ÉVOLUTION DU NOMBRE D'ENTREPRISES AU 1ER JANVIER

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Industrie ................ 2 657 2 721 2 828 2 934 3 025 3 183 3 417

Commerce ............. 7 837 8 253 8 763 9 225 9 556 9 877 10 379

Construction .......... 3 321 3 437 3 687 3 925 4 272 4 714 5 241

Transports .............. 1 543 1 541 1 549 1 572 1 586 1 614 1 624

Services ................. 10 591 11 285 12 064 12 773 13 408 14 802 15 907

Ensemble 25 949 27 237 28 891 30 429 31 847 34 190 36 568

Page 32: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010172

9.1 - CARACTÉRISTIQUES DES ENTREPRISES

9.1.2 - Les établissements

À la fin 2007, La Réunion compte près de54 300 établissements dans lesquels s’exerceune activité publique ou privée. 44,4 % desétablissements appartiennent au secteur desservices, 23,6 % à celui du commerce et13,9 % au secteur agricole. Respectivement10,8 % et 7,3 % des établissements œuvrentdans la construction et l’industrie.

Près des deux tiers des établissements réu-nionnais (35 600) n’emploient aucun sala-rié. 7 % des établissements emploient 10salariés ou plus et 1,2 % plus de 50 person-nes, intérimaires compris.

91 % des établissements agricoles n’em-ploient aucun salarié, c’est le cas pour66 % dans le secteur du commerce. À l’op-posé, plus des trois quarts des établisse-ments de 50 salariés ou plus sont concen-trés dans les services. On trouve notammentl’éducation, la santé et l’action sociale(34,2 %), les administrations (16,6 %) et lesservices aux entreprises (15 %).

L’observation de la répartition géogra-phique des établissements montre des diffé-rences d’implantation selon les zones d’em-ploi de La Réunion.

La zone Sud comptabilise le plus grandnombre d’établissements (18 500). Par rap-port à la moyenne régionale, cette régioncompte une part plus importante d’établis-sements agricole (19 %). 46,5 % de ces éta-blissements sont justement situés dans cettemicrorégion.

La région Nord est la deuxième zone ennombre d’unités (14 500). Elle détient lapart la plus importante d’établissements deservices, notamment ceux liés aux entrepri-ses. 38,5 % des établissements de ce sec-teur sont situés dans cette région. Comptetenu de la présence du chef-lieu dans cettezone, 39,5 % des établissements adminis-tratifs de l’île sont présents dans le Nord.L’agriculture y est relativement peu présenteet ne représente que 6 % des établissements

de ce territoire et 12 % seulement de l’en-semble des établissements agricoles y sontimplantés.

La région Ouest est très proche de la régionNord en nombre d’établissements (14 100).La structure par activité de ses établisse-ments est en revanche assez comparable àcelle observée à l’échelle de La Réunion.

Enfin, la région Est, en totalisant 7150 éta-blissements, offre le tissu économique lemoins développé. L’agriculture y tient uneplace importante (23,5 %) ainsi que le sec-teur de la construction (13,5 %). Les servi-ces, à hauteur de 35,5 %, y sont relative-ment moins présents.

Définitions :

Établissement : lieu où est exercée effective-ment l’activité de l’entreprise (magasin, ate-lier...).

Une entreprise est composée d'un ou plu-sieurs établissements.

Postes de travail : sont comptabilisés les effec-tifs des salariés, y compris les intérimaires,travaillant dans des établissements de La Réu-nion. Une personne peut avoir plusieurs pos-tes de travail.

Zones d’emploi : effectué conjointement parl’Insee et les services statistiques du Ministèredu Travail, le découpage en zones d’emploiconstitue une partition du territoire adaptéeaux études locales sur l’emploi et son envi-ronnement. À La Réunion, elles ont été défi-nies en 2006 et correspondent aux microré-gions et aux nouveaux arrondissements (cf.rubrique 1.1.9).

Source :

• Insee - Clap 2007 (connaissance localiséede l'appareil productif).

INSEE-RÉUNION - TER 2010

EN

TREPRIS

ES

173

9

RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS PAR TAILLE ET ACTIVITÉ (NES 16)AU 31 DÉCEMBRE 2007

Postes de travail 0 1 à 2 3 à 5 6 à 9 10 à 19 20 à 49 50 ou + TOTAL

Agriculture .......................... 6 859 439 108 49 36 26 7 7 524

Industrie ............................. 2 267 572 411 287 235 146 48 3 966Ind. agricoles et alimentaires ... 613 169 116 86 52 45 20 1101Ind. biens de consommation ... 736 147 85 30 25 21 3 1 047Industries automobiles ............ 15 5 4 6 2 1 33Ind. biens d'équipement .......... 380 143 113 88 72 33 4 833Ind. biens intermédiaires ......... 451 101 90 75 79 37 12 845Énergie ................................. 72 7 3 2 5 9 9 107

Construction 3 290 984 738 431 266 141 30 5 880

Commerce 8 456 1 847 1 129 712 427 180 70 12 821

Services .............................. 14 755 4 017 1 970 1 121 907 791 520 24 081Transports ............................. 1 085 281 204 134 97 48 33 1 882Activités financières ................ 372 128 119 65 48 27 12 771Activités immobilières ............. 1 505 522 99 42 21 16 8 2 213Services aux entreprises .......... 4 222 705 527 338 224 120 101 6 237Services aux particuliers .......... 3 540 1 025 533 216 118 58 23 5 513Éducation, santé, action sociale 3 816 1 064 342 210 270 420 231 6 353Administrations ...................... 215 292 146 116 129 102 112 1 112

TOTAL 35 627 7 859 4 356 2 600 1 871 1 284 675 54 272

RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS PAR ZONE D'EMPLOI ET ACTIVITÉ (NES 16)AU 31 DÉCEMBRE 2007

Postes de travail NORD OUEST SUD EST TOTAL

Agriculture ...................................... 903 1 438 3 505 1 678 7 524

Industrie .......................................... 1 002 1 128 1 295 541 3 966Ind. agricoles et alimentaires ................ 276 272 367 186 1 101Ind. des biens de consommation ........... 319 276 330 122 1 047Industries automobiles ......................... 8 10 13 2 33Ind. des biens d'équipement ................. 192 247 293 101 833Ind. des biens intermédiaires ................ 181 282 270 112 845Énergie .............................................. 26 41 22 18 107

Construction ................................... 1 275 1 477 2 158 970 5 880

Commerce ...................................... 3 624 3 517 4 243 1 437 12 821

Services ........................................... 7 655 6 550 7 338 2 538 24 081Transports .......................................... 553 584 511 234 1 882Activités financières ............................. 282 179 236 74 771Activités immobilières .......................... 828 621 621 143 2 213Services aux entreprises ....................... 2 402 1 689 1 635 511 6 237Services aux particuliers ....................... 1 416 1 514 1 944 639 5 513Éducation, santé, action sociale ............ 1 735 1 756 2 072 790 6 353Administrations ................................... 439 207 319 147 1 112

TOTAL 14 459 14 110 18 539 7 164 54 272

Page 33: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010174

9.1.3 - Les grandes entreprises

À la fin 2007, le classement des vingt pre-mières entreprises selon le nombre de sala-riés travaillant à La Réunion diffère peu decelui de 2006. On retrouve dans ce classe-ment exactement les mêmes entreprisesqu’en 2006 avec juste quelques change-ments de rang dus notamment à une netteprogression de la plus grosse entreprisespécialisée dans le traitement des orduresménagères.

Une grande diversité d’activités est repré-sentée à travers les vingt premières entrepri-ses réunionnaises classées selon leur taille :les services et le commerce sont fortementreprésentés avec, respectivement, 9 et 7entreprises, mais les autres grands secteursne sont pas absents, l’industrie comptant 2entreprises ainsi que la construction. Cesentreprises totalisent 10 % de l’emploi sala-rié à caractère marchand (hors intérim).

La grande distribution (supermarchés, hyper-marchés) domine les activités de commerce,suivie de secteurs plus spécialisés commel’habillement, le bricolage et, bien sûr, l’auto-mobile, qui reste un des secteurs importantsde La Réunion.

Les services montrent leur diversité. Lestélécommunications confirment leur dyna-misme ainsi que le transport aérien et letraitement des ordures ménagères. Tradi-tionnellement, les banques apparaissent enbonne position ainsi que le secteur de lasanté. Le secteur de l’immobilier perd, lui,quelques places.

Enfin, le BTP, du fait de l’activité de 2007dans ce secteur, figure toujours en trèsbonne place. L’industrie reste présentedans le palmarès, au travers d’EDF et de laSucrière de La Réunion.

Définitions :

Champ : le champ retenu est celui des entre-prises produisant des biens et des servicesdestinés à être vendus : c’est le champ dit"ICS" (industrie, commerce, services), élargiaux activités financières (banques et assuran-ces) et agricoles. En sont exclus les entrepri-ses relevant du secteur public ou certainsorganismes privés (associations).

Tranches d’effectifs salariés : sont comptabili-sés, les effectifs des salariés, hors les intéri-maires, travaillant à La Réunion regroupéspar entreprise.

Source :

• Insee - Clap 2007 (connaissance localiséede l'appareil productif).

Pour en savoir plus :

• Spécial “100 premières entreprises del’océan Indien - édition 2008” - l’Eco Austral -hors série n° 5.

9.1 - CARACTÉRISTIQUES DES ENTREPRISES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

EN

TREPRIS

ES

175

9

LES 20 PREMIÈRES ENTREPRISES SELON L’EFFECTIF SALARIÉ

AU 31 DÉCEMBRE 2007

Rang Raison sociale Secteur d'activité (*)

Classe-ment au31-122006

Tranchede sala-

riés(**)

1 LES GRANDS TRAVAUX DE L'OCÉANINDIEN

Travaux de maçonnerie générale 1 T1

2 SEMS Supermarchés 2 T1

3SOCIÉTÉ EXPLOITATION DES MAGASINSDE LA RÉUNION

Hypermarchés 3 T2

4 ÉLECTRICITÉ DE FRANCE Distribution et commerce d'électricité 4 T2

5 FRANCE TÉLÉCOM Télécommunication 5 T2

6SOCIÉTÉ BOURBONNAISE DE TRAVAUXPUBLICS ET DE CONSTRUCTION

Travaux de maçonnerie générale 8 T2

7 AIR AUSTRAL Transport aérien régulier 6 T2

8CAISSE RÉGIONALE DU CRÉDITAGRICOLE MUTUEL DE LA RÉUNION

Banque mutualiste 7 T2

9SOCIÉTÉ DE GESTION CLINIQUE DESAINTE-CLOTILDE

Activité hospitalière 9 T2

10 BANQUE DE LA RÉUNION Banques 11 T3

11 JULES CAILLÉ AUTO Commerce de véhicule automobile 13 T3

12 RAVATE DISTRIBUTION SAS Commerce de détail de bricolage 12 T3

13SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DUDÉPARTEMENT DE LA RÉUNION

Location de logement 10 T4

14 VÉOLIA PROPRETÉEnlèvement et traitement des orduresménagères

20 T4

15SOCIÉTÉ RÉUNIONNAISE DURADIOTÉLÉPHONE

Télécommunication(hors transmissions audiovisuelles)

15 T4

16 SUCRIÈRE DE LA RÉUNION Fabricant de sucre 14 T4

17 SOCIÉTÉ FOUCQUE Commerce de véhicule automobile 16 T4

18 ORANGE RÉUNIONTélécommunication(hors transmissions audiovisuelles)

18 T4

19 HYPER-SORÉDÉCO Hypermarchés 19 T4

20SOCIÉTÉ NOUVELLE DE GESTION DESMAGASINS GHANTY ROYAL

Commerce de détail d'habillement 17 T4

(*) Activités marchandes hors EPIC, associations et intérim.

(**) Tranches d’effectifs salariés : T1 = 1 000 salariés ou plusT2 = 500 à moins de 1 000 salariésT3 = 400 à moins de 500 salariésT4 = 300 à moins de 400 salariés.

Page 34: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010176

9.2 - DÉMOGRAPHIE DES ENTREPRISES

En 2008, on compte pour la première foisplus de 6 000 entreprises nouvellementcréées à La Réunion, soit 7 % de plus en unan, ce qui place La Réunion au troisièmerang des régions françaises. Ce taux estcependant en deçà de celui de l’année2007 (+ 12 %).La progression a été moins soutenue dansl’industrie (+ 6 %) et le commerce (+ 5 %),après une croissance exceptionnelle en 2007(+ 25 % et + 13 %). Dans la construction,le nombre de créations d’entreprises a flé-chi par rapport à 2007 (- 4 %), et les servi-ces ont enregistré la plus forte hausse encinq ans du nombre de créations.Le taux de création d’entreprises donne uneindication supplémentaire sur le tissu pro-ductif. Égal à 16,8 % en 2008, ce taux eststable depuis cinq ans. Il reste le plus élevédes régions françaises, très supérieur à lamoyenne nationale (+ 11 %).Les nouvelles entreprises apparaissent leplus souvent dans les services (plus dequatre sur dix) ou dans le commerce (troissur dix). C’est pourtant la construction qui atraditionnellement le taux de création leplus élevé (19,9 %) avec plus de 1 000entreprises créées en 2008. Dans les servi-ces le taux de création a sensiblement aug-menté, en particulier pour les services auxentreprises et les activités d’éducation et desanté. L’industrie, excepté l’agroalimentaire,connaît un fléchissement du taux de créationalors que dans le commerce, le taux est glo-balement stable.Les nouvelles entreprises se sont majoritaire-ment créées sous la forme de personnesphysiques (68 %). Au niveau national, cestatut juridique représente la moitié descréations. Les créations sous la forme deSARL unipersonnelle sont aussi plus fré-quentes à La Réunion (32 % des SARL et23 % France entière).Sur l’ensemble des entreprises créées aucours du premier semestre 2002, moins dela moitié étaient encore en activité en débutd’année 2007. Si les taux de création sontélevés à La Réunion, en revanche les entre-prises ont du mal à s’implanter de manièredurable. La construction et le commerce sontles secteurs les plus stables, avec près de la

moitié des entreprises encore présentes àleur cinquième anniversaire. Le nombre dedéfaillances d’entreprises a sensiblementaugmenté, passant de 500 entreprises au1er janvier 2008 à 600 entreprises au 1er

janvier 2009, soit une progression annuellede plus de 20 %. On observe une forte aug-mentation des défaillances dans les serviceset la construction, mais une diminution dansle secteur du commerce.

Définitions :

Création d’entreprises : depuis le 1er janvier2007, la notion de création d’entreprise est modi-fiée et s’appuie sur un concept harmonisé auniveau européen. Une création d’entreprise ausens d’Eurostat correspond à l’apparition d’uneunité légale exploitante n’ayant pas de prédé-cesseur. Par rapport aux immatriculations dansSirene, on retiendra comme création :– Les créations d’entreprises correspondant à la

création de nouveaux moyens de production.– Le cas où l’entrepreneur reprend une activité

après une interruption de plus d’un an.– Les reprises par une nouvelle entreprise de tout

ou partie des activités et moyens de productiond’une autre unité s’il n’y a pas continuité del’entreprise reprise.

Taux de création d’entreprises : représente lerapport du nombre de créations sur une périodeau parc d’entreprises au début de cette période.

Défaillance d’entreprise : une entreprise est ensituation de défaillance ou de dépôt de bilan àpartir du moment où une procédure de redresse-ment judiciaire est ouverte à son encontre. Il nefaut pas confondre la notion de jugement d’ou-verture de procédure de défaillance et la notionplus large de cessation. Les liquidations suite àune défaillance ne représentent qu’une partie del’ensemble des cessations d’entreprises, del’ordre de 20 %.

Sources :

• [1] Insee, répertoire Sirene.

• [2] Insee, enquête Sine.

• [3] Insee, Bodacc.

Pour en savoir plus :

• www.insee.fr (rubrique conjoncture) pour unhistorique des variations mensuelles.

• "Croissance plus faible des créations d'entrepri-ses en 2008", Insee Première n° 1221, janvier2009.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

EN

TREPRIS

ES

177

9

CRÉATIONS ANNUELLES D'ENTREPRISES PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ* [1]

Secteur d'activité(NES 5)

2003 2004 2005 2006 2007 2008Évolution

2008/2007(%)

Réunion/France

(%)

Industrie ........... 353 395 402 414 517 550 6 2,7Commerce ....... 1 519 1 634 1 685 1 577 1 782 1 866 5 2,4Construction ..... 704 775 876 906 1 083 1 042 - 4 1,9Services ............ 1 865 2 074 2 196 2 264 2 384 2 689 13 1,5

Ensemble 4 441 4 878 5 159 5 161 5 766 6 147 7 1,9

* années 2003 à 2006 : série rétropolée suivant le nouveau concept.

CRÉATIONS D'ENTREPRISES PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ EN 2008 [1]

Secteur d'activité(NES 5)

Nombred'entreprises

au01-01-2008

Créationsen 2008

Taux de création (%) Taux decréation

France entière2008 (%)

2008 2007

Indusrie ........................ 3 417 550 16,1 16,3 8,4Commerce .................... 10 379 1 866 18,0 18,1 11,7Construction ................. 5 241 1 042 19,9 23,1 13,7Services ........................ 17 531 2 689 15,3 14,6 10,5

Ensemble 36 568 6 147 16,8 16,9 11,0

TAUX DE SURVIE DES ENTREPRISES CRÉÉES AU 1ER SEMESTRE 2002 (en %) [2]

Secteur d'activité (NES 5) à 1 an à 2 ans à 3 ans à 4 ans à 5 ans

Industrie ................................. 86 70 57 51 43Commerce ............................. 78 65 55 51 48Construction ........................... 91 83 65 56 50Services .................................. 82 68 57 49 44

Ensemble Réunion 83 70 58 51 46

Ensemble Dom 86 75 63 57 53

Ensemble France entière 88 77 66 58 52

DÉFAILLANCES D'ENTREPRISES PAR ACTIVITÉ ET PAR AN [3]

Secteur d'activité (NES 5) La Réunion 2007 La Réunion 2008La Réunion/Franceentière 2008 (%)

Industrie ................................. 051 061 1,4Commerce ............................. 109 091 0,8Construction ........................... 177 236 1,8Services .................................. 161 221 1,1

Ensemble 498 609 1,2

Page 35: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010178

Au 1er janvier 2008, le secteur de l’artisanatcompte 12 100 entreprises, soit un tiers desentreprises réunionnaises. Il totalise 940unités supplémentaires, soit une augmenta-tion de 8 %, après avoir progressé de 6 %entre 2006 et 2007. Toutes ses principalescomposantes participent à cette évolutionfavorable.

Première branche de l’artisanat avec quatreentreprises sur dix, la construction restedynamique, avec une progression de 11 %du nombre de ses entreprises. Le taux decréation dans la construction (20,3 %) restele plus élevé de l’économie artisanale, avecplus d’un millier d’entreprises nouvellementcréées en 2008 (soit plus de la moitié descréations d’entreprises artisanales).

Les métiers des services aux entreprises etdes services aux particuliers continuent àconnaître une progression de leur nombred’entreprises, respectivement de 11 % et 8 %entre 2007 et 2008. Le stock d’entreprisesdans les transports est resté stable.

Dans le domaine de la fabrication artisa-nale, le nombre d’entreprises est en haussede 7 %, contre 4 % entre 2006 et 2007. Laplupart des secteurs progressent, en particu-lier l’industrie des produits minéraux, celledes équipements mécaniques ainsi quel’agroalimentaire.

Les activités de commerce de détail et répa-ration enregistrent une hausse sensible(+ 10 %) du nombre d’entreprises, contrai-rement à l’évolution plus modérée dans lecommerce et réparation automobile (+ 4 %).

Traditionnellement très élevé dans le dépar-tement, le taux de création d’entreprises esten légère baisse au cours de l’année 2008par rapport à l’année 2007 (16,2 % contre17,8 %). La baisse des créations de nouvel-les entreprises est par exemple marquéedans les activités de commerce et répara-tion. À l’inverse, le taux de création dans lesecteur des services reste élevé.

L’implantation des entreprises artisanalesdiffère sensiblement d’une région à l’autrede l’île. L’Est continue à bénéficier du tauxde création le plus important (17,8 %) bienque le nombre d’entreprises nouvelles aitfaibli en un an. Le Nord a le rythme de créa-tion le plus faible (13,9 %). Dans l’Ouest etle Sud, les taux de création sont moindresqu’en 2007, mais restent élevés (17,0 % et16,6 %).

Définitions :

La Nomenclature économique de synthèse(NES) est une double nomenclature nationaled’activités économiques et de produits agré-gée, valable pour tous les domaines. La NEScomprend 3 niveaux comportant respective-ment 16, 36 et 114 positions.

Les entreprises artisanales : sont immatricu-lées au répertoire des métiers les personnesphysiques et les personnes morales qui n’em-ploient pas plus de 10 salariés et qui exercentà titre principal ou secondaire une activitéprofessionnelle relevant de l'artisanat. Souscertaines conditions, les entreprises peuventrester immatriculées au delà du seuil des 10salariés (on parle de "droit de suite"). Lenombre d'entreprises artisanales ne coïncidepas avec celui des artisans, car plusieurs arti-sans peuvent être associés au sein d'unemême entreprise.

Taux de création d’entreprises : rapport dunombre des créations d'entreprises d'uneannée sur le stock d’entreprises au 1er janvierde cette même année

Source :

• Insee - répertoire Sirene (données définiti-ves au 1er janvier).

Pour en savoir plus :

• "Tableaux économiques de l’artisanat" -Observatoire économique de l’artisanat -Chambre de Métiers de La Réunion.

9.3 - ARTISANAT

INSEE-RÉUNION - TER 2010

EN

TREPRIS

ES

179

9

ENTREPRISES ARTISANALES PAR ACTIVITÉ PRINCIPALE AU 1ER JANVIER

Activité économique de l'entreprise(NES 36)

2005 2006 2007 2008Réunion/France

entière (%)

Industries agricoles et alimentaires .................... 738 744 753 808 1,5Habillement, cuir ............................................. 103 103 105 112 1,3Édition, imprimerie, reproduction ...................... 171 167 175 187 1,7Industries des équipements du foyer ................... 406 424 434 448 1,8Industries des équipements mécaniques ............. 388 408 449 486 2,3Ind. des équipements électriques et électroniques 141 144 147 147 1,4Industries des produits minéraux ........................ 97 107 107 125 1,6Industries du bois et du papier .......................... 198 213 226 254 2,8Métallurgie et transformation des métaux ........... 104 108 111 112 0,7Construction ................................................... 3 753 4 096 4 480 4 982 1,4Commerce et réparation automobile ................. 565 595 631 658 1,2Commerce de gros, intermédiaires .................... 86 81 70 71 0,5Commerce de détail, réparations ...................... 577 590 576 632 0,7Transports ....................................................... 650 638 632 633 1,9Conseils et assistance ....................................... 137 166 199 210 1,1Services opérationnels ...................................... 426 439 472 535 1,7Hôtels et restaurants ........................................ 267 303 302 316 1,2Services personnels et domestiques .................... 790 830 910 991 1,0Autres activités ................................................. 315 328 380 394 1,4

Ensemble 9 912 10 484 11 159 12 101 1,3

RÉPARTITION DES CRÉATIONS D'ENTREPRISES ARTISANALES PAR ACTIVITÉ

Activité économique de l'entreprise(NES16)

2006 2007 2008Réunion/France

entière (%)

Taux decréationen 2008

Industries agricoles et alimentaires ......... 121 149 149 3,5 18,4Industrie des biens de consommation ..... 91 92 96 2,5 12,7Industries des biens d'équipement .......... 80 92 79 3,6 12,1Industries des biens intermédiaires ......... 69 97 93 2,8 15,4Construction ........................................ 887 1 043 1 011 2,0 20,3Commerce .......................................... 142 150 139 1,4 10,2Transports ........................................... 14 12 17 0,7 02,7Services aux entreprises ........................ 127 146 152 1,9 20,3Services aux particuliers ........................ 182 186 213 1,7 15,9Éducation, santé, action sociale ............ 18 12 11 2,1 07,6Autres activités ..................................... 5 8 6 1,1 08,8

Ensemble 1 736 1 987 1 966 2,0 16,2

RÉPARTITION DES ENTREPRISES ARTISANALES PAR MICRORÉGIONS

Microrégions

Nombre entreprisesau 1er janvier

Évolution2008/2007

(%)

Créations Taux de création (%)

2007 2008 2007 2007 2007 2008

NORD ......... 2 799 2 900 3,6 391 402 14,0 13,9OUEST ........ 2 867 3 135 9,3 522 533 18,2 17,0EST .............. 1 604 1 848 15,2 364 329 22,7 17,8SUD ............ 3 889 4 218 8,5 710 702 18,3 16,6

Ensemble 11 159 12 101 8,4 1 987 1 966 17,8 16,2

Page 36: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010180

10.1.1 - Revenus agricoles

L’essentiel de la valeur de la productionagricole réunionnaise en 2008 se regroupeen trois postes : les fruits, légumes et tuber-cules (138 millions d'euros), les produits del’élevage (109,7 millions d'euros) et la canneà sucre (102,7 millions d'euros).

En 2008, la valeur de la production agri-cole augmente de 11,4 % ; elle s’élève à371,7 millions d'euros. Cette hausse estsurtout liée aux filières végétales en pro-gression de plus de 13 millions d'euros pourla canne et de près de 18 millions d'eurospour les fruits et légumes. Ces résultats s’a-joutent à ceux des filières animales dont lavaleur progresse aussi de plus de 3 millionsd'euros malgré la baisse des quantités pro-duites.

Les consommations intermédiaires (intrantsagricoles, énergie, etc.) sont en très fortehausse en 2008 : + 16,5 % globalement,ce qui correspond à + 25,6 millions d'eu-ros. Elles atteignent désormais 181,3 mil-lions d'euros, soit près de la moitié du mon-tant total des productions agricoles. Cettevaleur n’avait encore jamais été atteintejusqu’ici. Les hausses sont particulièrementimportantes pour les aliments pour animaux :+ 32 %, l’engrais : + 31 %, les produitspétroliers : + 8,8 %, etc. Depuis lors, lasituation s’est cependant inversée suite à lacrise financière mondiale et à ses répercus-sions sur la demande et sur les cours desmatières premières.

Compte tenu de ces éléments, au final, lavaleur ajoutée brute 2008 atteint 195 mil-lions d'euros et le résultat agricole baisse trèslégèrement (- 1 %) pour atteindre 193,9 mil-lions d'euros (chiffre provisoire) contre 196millions d'euros en 2007. Les indicateurs derevenus agricoles sont également globale-ment stables : le résultat agricole parexploitation atteint 27 700 €, le résultat parhectare s’affiche à 4 335 €, et le résultatpar unité de travail annuel correspond à17 627 €.

Au final, l’agriculture - hors secteur de latransformation - représentait 2,46 % du pro-duit intérieur brut réunionnais en 2007(338,2 millions d'euros pour un PIB de13 740 millions d'euros).

Définitions :

Les comptes départementaux de l’agriculture :ils sont établis chaque année par les servicesstatistiques des DAF. La statistique agricoleannuelle s’intéresse depuis 1997 aux exploi-tations agricoles uniquement, à l’exclusiondes jardins et vergers familiaux et des basses-cours des ménages non agricoles. À partir de2004, la base 2000 devient base de réfé-rence avec une rétropolation des calculs surla série 1990-2004. Les productions sonttoujours valorisées au prix de base, englo-bant uniquement les subventions sur les pro-duits. La valeur ajoutée inclut donc les sub-ventions sur les produits (OCM sucre, prime àla vache allaitante, ...).

Le résultat agricole : il est égal à la valeurtotale des productions et subventions, dimi-nuée des consommations intermédiaires,amortissements et charges d’exploitation(salaires, charges sociales, intérêts, fermages,impôts).

Source :

• Statistique agricole annuelle - comptesdépartementaux de l’agriculture, base2000 - DAF.

Pour en savoir plus :

• Données agricoles et rurales - Les comptesprovisoires de l'agriculture en 2007 - mai2008.

• “La hausse de la valeur de la productioncompense à peine celle des intrants” - éco-nomie de La Réunion - Hors Série n° 6 - juil-let 2009.

• Notes de conjoncture mensuelles consulta-bles sur le site internet de la DAF Réunion :http://www.daf974.agriculture.gouv.fr

10.1 - REVENUS ET PRODUCTION AGRICOLES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

AG

RIC

ULTU

RE

181

10

VALORISATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE

(y compris aides directes aux produits)unité : millions d’euros courants

1999 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008*

Canne à sucre ........................Légumes .................................Fruits ......................................Autres productions végétales ....Bétail .....................................Volailles, oeufs .......................Lait et produits laitiers ..............Autres produits de l’élevage .....

111,163,765,016,142,041,410,92,5

101,454,737,814,445,139,812,21,8

109,047,150,218,239,739,010,81,9

113,240,052,913,937,137,710,32,0

106,651,869,616,942,544,710,4

2

110,646,778,516,841,947,011,71,8

89,551,268,818,143,749,011,52,0

102,759,878,221,441,953,511,52,8

TOTAL 352,7 307,2 315,9 308,1 344,6 354,9 333,7 371,7

Total production végétale .....Total production animale ......

256,096,7

208,299,0

224,591,4

221,087,1

245,099,6

252,6102,3

227,6106,1

262,1109,7

* chiffres provisoires.

PRINCIPAUX ÉLÉMENTS ET INDICATEURS DE REVENUSunité : millions d’euros courants

1999 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008*

Valeur de la production ...........Activité princip. travaux agricoles

352,74,1

307,24,1

315,94,1

308,14,2

345,24,3

3554,4

333,74,5

371,74,6

Valeur totale de la production 356,8 311,3 320,2 312,3 349,5 359,4 338,2 376,3

Consom. intermédiaires ........... 129,6 139,7 145,8 147,6 145,5 150,0 155,7 181,3

Valeur ajoutée brute ............ 227,2 171,6 174,2 164,7 204,0 209,4 182,5 195,0

Consommation de capital fixe .. 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,8 5,0

Valeur ajoutée nette ............ 222,8 167,2 169,8 160,3 199,6 205,0 177,8 190,0

Subventions d'exploitation ........Charges d'exploitation .............

3,646,1

17,050,2

4,552,7

6,752,0

8,653,6

11,055,3

21,256,8

6,858,5

Rev. net d’entreprise agricole 180,3 134,0 121,6 115,0 154,6 160,7 142,1 138,3

Résultat agricole global** 223,5 181,3 171,4 164,0 205,2 213,0 196,0 193,9

* chiffres provisoires** correspond à la valeur totale des productions et subventions diminuées des consommations intermédiaires,

impôts et amortissements.

INDICATEURS DE REVENUSunité : euros courants

La Réunion Francemétropoli-taine 20062000 2005 2006 2007 2008*

Résultat agricole par hectare de SAUdes exploitations agricoles ................... 4 792 4 682 4 770 4 386 4 335 757Résultat agricole par exploitation .......... 22 589 28 248 29 944 27 688 27 700 41 374Résultat agricole par U.T.A totale .......... 17 024 19 546 19 897 17 826 17 627 26 757Nombre d'exploitations ........................ 9 272 7 259 7 110 7 079 7 000 540 000

U.T.A** totales ................................. 12 303 10 498 10 700 10 995 11 000 835 000

* chiffres provisoires ** unités de travail annuel des exploitants, coexploitants et autres actifs familiaux.

Page 37: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010182

10.1.2 - Production animale

À côté d’une production cannière consti-tuant souvent le pivot des unités agricoles,les exploitants ont développé depuis unetrentaine d’années une activité d’élevagequi représente le tiers de la valeur de la pro-duction agricole. Des filières complètes etcohérentes se sont constituées depuis lafabrication d’aliments du bétail jusqu’à lamise sur le marché de produits finis, en pas-sant par des outils modernes d’abattage etde transformation. Pour les filières anima-les, la situation 2008 a été assez difficile.

La filière "bovin viande" est organisée autourde l’interprofession Aribev et d’une organi-sation de producteurs, la Sica Revia, quiregroupe 308 éleveurs en 2008. On observeen 2008 une baisse légère des abattages(- 5 %) et une baisse de la consommationpouvant être imputée à la hausse des prix.Par ailleurs, les conséquences du cycloneGamède ayant provoqué la mort d’ani-maux en 2007 se font encore ressentir.

La filière "bovin lait" est structurée autour dela Sica Lait qui regroupe 115 exploitationslaitières, soit environ 3 700 vaches laitièresayant produit 22,7 milliers de litres de lait(5,6 % de moins qu’en 2007), malgré uneproductivité accrue des élevages (6 150litres/ vache laitière contre 6 100 en 2007).En effet, la taille des troupeaux et le cheptelbovin lait se sont réduits. La hausse descours de l’engrais et des aliments a parfoispu contribuer à un arrêt de production decertains éleveurs.

La filière "viande porcine" voit ses produc-tions se contracter également. Globale-ment, la consommation est en retrait de 6 %même si cette viande demeure la plusconsommée sur l’île (30 kg/hab./an). 2008a été caractérisée par une sous-productionen viande porcine avec des abattagesd’animaux plus jeunes et moins lourds. Lahausse des matières premières s’est réper-cutée sur celle des prix de vente, qui, bienque limitée par le jeu de l’interprofession, aeu des conséquences négatives sur la con-sommation. Depuis octobre 2008, la situa-tion s’améliore car les cours des matièrespremières baissent.

La production avicole réunionnaise totaleest estimée à environ 14 600 tonnes. Unepart importante de cette production (plus de9 000 tonnes) relève de la filière profession-nelle, l’autre partie est effectuée par desproducteurs indépendants et des petits éle-veurs dont la production est estimée. Lesabattages de volaille ont également légère-ment baissé en 2008.

10.1 - REVENUS ET PRODUCTION AGRICOLES

Définitions :Pour le gros bétail, la production de viande,exprimée en "tonne équivalent carcasse de viandenette produite", se compose :– des abattages contrôlés par les abattoirs ;– des abattages estimés à la ferme ;– du solde des ventes et achats (exportations -

importations) en animaux vivants destinés àl’abattage immédiat.

Pour les volailles, la production de viande,exprimée en poids de viande nette, comprend :– la production de volailles destinées à l’abattage

pour la vente et la consommation familiale ;– le solde du commerce extérieur (exportations-

importations) de volailles vivantes destinées àl’élevage ou la production d’œufs.

Production laitière : la production finale de laitdestinée à la consommation comprend :– les quantités livrées par les producteurs à l’in-

dustrie laitière ;– les ventes en gros et semi-gros à la ferme à des

détaillants ou à des collectivités ;– les ventes à la ferme à des particuliers ;– l’autoconsommation familiale de lait entier et

de produits laitiers traduits en "équivalents-lait".

Sources :

• [1] Statistique agricole annuelle - Directionde l’agriculture et de la forêt (DAF).

• [2] Sicalait

Pour en savoir plus :

• "Données agricoles et rurales" - Productionsanimales - décembre 2007.

• "Données agricoles et rurales" - Campagnelaitière - janvier 2008.

• Notes de conjoncture mensuelles consulta-bles sur le site internet de la DAF Réunion :http://www.daf974.agriculture.gouv.fr

INSEE-RÉUNION - TER 2010

AG

RIC

ULTU

RE

183

10

PRODUCTION DE VIANDE [1]Quantité de viande nette

unité : tonnes

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008*

Gros bovins .................. 1 697 1 579 1 611 1 702 1 731 1 796 1 719

Veaux ........................... 85 91 112 107 128 119 97

Porcins ......................... 12 536 12 196 12 808 13 178 12 955 12 944 11 854

Ovins ........................... 14 11 4 6 6 4 2

Caprins ........................ 412 411 411 411 411 493 494

Volailles ........................ 13 648 13 654 13 804 14 099 14 408 14 898 14 605

Lapins .......................... 260 260 260 221 251 251 260

* chiffres provisoires.

AUTRES PRODUITS DE L’ÉLEVAGE [1]

2003 2004 2005 2006 2007 2008*

Production totale de lait de vache(en hl)

225 275 244 667 242 583 252 246 246 535 231 176**

Oeufs de consommation(en milliers d'œufs)

122 554 114 600 116 600 117 900 120 500 126 903

* chiffres provisoires.** dont 227 066 hl par la Sica Lait

ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION LAITIÈRE RÉUNIONNAISE [2]

(collecte Sica Lait)

5 000 000

10 000 000

15 000 000

20 000 000

25 000 000

30 000 000

0

19

81

19

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19

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19

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20

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20

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02

20

03

20

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05

20

06

20

07

20

08

Litres

Page 38: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010184

10.1 - REVENUS ET PRODUCTION AGRICOLES

10.1.3 - Production végétale

La campagne de canne à sucre a duré 50semaines. Au total, les deux usines ont broyé1,8 millions de tonnes de cannes (tonnagecumulé) soit 12,5 % de plus qu’en 2007 et2,4 % de moins que la moyenne décennale.La richesse cumulée finale atteint la valeurde 14 (proche de la moyenne décennale).Avec ces résultats, la campagne 2008 sesitue légèrement en dessous des prévisionsestimées en juin.

Les raisons sont multiples :– les conséquences du cyclone Gamède se

font encore ressentir ;– un taux de replantation insuffisant et des

pertes de surfaces agricoles ayant un fortpotentiel agronomique constituent encoredes sources de fragilité structurelle accen-tuant l’impact des mauvaises conditionsnaturelles.

Les superficies maraîchères atteignent prèsde 2 000 hectares en 2008 pour les légu-mes frais, secs et tubercules ; 2 200 exploi-tations ont réalisé une production légu-mière parmi lesquelles moins de 1 000effectuent la majeure partie de leur margebrute avec cette culture. On observe uneintensification de certaines productionslégumières par l’utilisation croissante destechniques de cultures hors-sol. La Réunionest le département d’Outre-mer qui pos-sède le plus de serres ou de tunnels (près de10 % des exploitations ayant effectué uneproduction légumière possédaient un abrien 2007).

Les cultures fruitières représentent 2 000hectares de cultures permanentes (man-gues, letchi, etc.) et près de 1 000 hectaresde cultures semi-permanentes (bananes,ananas, fruits de la passion). Au total,2 000 exploitations produisent des fruitsdont plus de 800 unités pour lesquellescette production génère la plus grandepartie de la marge brute de l’exploitation.

Les rendements 2008 sont assez bons pourles fruits et les légumes. Ce fait est lié auxbonnes conditions climatiques (pas de cyclo-ne, peu de déficit pluviométrique) ; ainsi, laquantité de légumes produite en 2008 esten hausse de 14 % par rapport à 2007.

1 877 tonnes de fruits frais ont quitté LaRéunion pour la métropole en 2008 : ana-nas, letchis, mangues et fruits de la passion,contre 1 946 tonnes en 2007. Depuis lespremières tentatives il y a plus de vingt ans,les exportations réunionnaises de fruits ontété multipliées par dix.

Le 16 avril 2009, les présidents de cinqorganisations de producteurs de fruits etlégumes ont signé les statuts de l’Associa-tion réunionnaise des organisations de pro-ducteurs de fruits et légumes (AROP-FL) quiest un premier pas vers une interprofession"fruits et légumes" à La Réunion. Actuelle-ment, on estime à près de 15 % la part de laproduction issue des organisations de pro-ducteurs (environ 15 000 tonnes). Par ail-leurs, la part de la production locale parrapport à la consommation totale de fruitset de légumes (qui inclut les importations)est estimée à 72 % pour le frais et à 58 % entenant aussi compte des importations deproduits secs, de congelés, de conserves.

Définitions :

La richesse de la canne est sa teneur en sucremesurée par le Centre technique interprofes-sionnel de la canne et du sucre (CTICS).

Source :

• Statistique agricole annuelle - Direction del’agriculture et de la forêt (DAF).

Pour en savoir plus :

• Données agricoles et rurales -

– "Les conséquences de Gamède" - avril2007.

– "Bilan de la campagne canne 2007" -décembre 2007.

– "Productions végétales - bilan 2007" -janvier 2008.

– "Campagne fruits : moins d'export en2007" - avril 2008.

• Notes de conjoncture mensuelles consulta-bles sur le site internet de la DAF Réunion :http://www.daf974.agriculture.gouv.fr

INSEE-RÉUNION - TER 2010

AG

RIC

ULTU

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185

10

CANNE À SUCRE

2003 2004 2005 2006 2007 2008*

Superficie brute totale(en ha)

26 452 26 403 25 988 25 569 24 833 24 528

Rendement (quintaux/ha) 72 75 69 73 63 72

Livraisons aux usines(tonnes)

1 916 287 1 968 892 1 801306 1 864 332 1 575 513 1 772 411

Richesse de la canne 13,77 14,14 14,01 14,03 13,74 14,00

Nombre de livreurs 4 643 4 198 4 035 3 766 3 680 3 583

Sucre produit (tonnes) 207 668 221 287 202 342 205 067 167 119 191 562

* chiffres provisoires.

AUTRES CULTURES (production récoltée en tonnes)

2003 2004 2005 2006 2007 2008*

Principales cultures légumières

pomme de terre .......... 4 037 5 444 6 420 6 750 6 000 7 000tomate ....................... 5 829 8 943 8 755 7 797 10 800 12 639chou vert ................... 6 048 5 346 5 275 4 990 2 220 4 550oignon ....................... 1 057 419 544 510 440 540salade ....................... 2 205 4 828 4 743 4 185 3 804 4 830

Principales cultures fruitières

ananas ...................... 8 020 8 902 11 949 16 300 16 650 18 000agrumes .................... 7 912 7465 7 842 7 664 6 156 7 327banane fruit ............... 9 247 8 750 11 250 10 000 6 000 10 000letchi ......................... 8 455 8 193 7 369 7 219 6 571 8 013mangue ..................... 4 953 5 275 4 469 3 848 1 956 3 780

Céréales

maïs .......................... 1 905 2 179 2 445 1 575 995 705

Cultures industrielles

géranium (essence) ..... 3 2 2 2 2 2vétiver (essence) .......... ... ... ... ... ... ...piment ....................... 839 453 730 492 318 429vanille verte ................ 31 25 21 22 12 12gingembre ................. 63 80 96 96 96 96

* chiffres provisoires.

Page 39: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010186

10.2.1 - Utilisation du sol et élevage

La surface agricole utilisée occupe seule-ment le cinquième du territoire. Cela s’ex-plique essentiellement par l’importance dumassif montagneux qui occupe la majeurepartie de l’île. Il est en partie couvert deforêts primaires et secondaires qui repré-sentent plus du tiers du territoire. Les sava-nes, landes et friches improductives (terri-toire non cultivé) sont en baisse depuis2000, et atteignent pratiquement 47 500 ha.Le territoire non agricole augmente avecl’extension de la tache urbaine liée à ladémographie de l’île.

Les terres arables occupent désormais unpeu plus de 34 000 hectares, en baissedepuis 1989 malgré la mise en place depérimètres irrigués depuis les années 80(Bras de la Plaine, Bras de Cilaos, GrandFond, Antenne 0, Antenne 4 puis 8 etRivière des Remparts). Au total, l’emprise del’agriculture sur le territoire est estimée à55 000 ha, dont 44 700 ha de superficieagricole utilisée (hors jardins familiaux repré-sentant environ 2 750 ha) parmi laquelle lacanne à sucre représente 24 500 ha.

La diversité des climats provoquée par lesdifférences d’altitude et par la position géo-graphique de l’île (latitude) a engendré unéventail de production très vaste allant descultures purement tropicales (mangues,canne à sucre, vanille...) aux culturescaractéristiques des zones plus tempérées(pomme de terre, fraise, vigne ...). Il existepeu d’endroits dans le monde où une tellediversité agricole peut être observée sur unespace aussi restreint (2500 km²).

Chacune de ces cultures occupe des surfa-ces assez limitées ; les plus étendues étantla canne, les superficies toujours en herbeet les fruits et légumes frais.

Les surfaces toujours en herbe se sont éten-dues depuis quelques années avec le déve-loppement de l’élevage bovin. Le cheptelcomprend environ 35 000 bovins, dontenviron 4 000 vaches laitières. L’effectif desbovins a presque doublé depuis 1989. L’ef-fectif des porcins est un peu supérieur à

celui de 1989. La situation est particulièrepour les caprins dont une bonne partie estélevée hors des exploitations agricoles, àdes fins cultuelles, et difficile à estimer.

Définition :

La surface agricole utilisée (S.A.U.) par lesexploitations agricoles regroupe les terresarables (terres labourables portant des cultu-res annuelles ou semi-permanentes et terresen jachère) et les cultures permanentes (ver-gers, cultures florales et surfaces toujours enherbe). Les bois et forêts n’en font pas partie.La S.A.U. est la partie du territoire qui donnelieu à la production agricole. On distingue laSAU du département qui inclut les jardinsfamiliaux, et la SAU des exploitations, horsjardins familiaux.

Sources :

• [1] Statistiques agricoles annuelles - Directionde l’agriculture et de la forêt (DAF).

• [2] Recensements agricoles 1989 et 2000 -Direction de l’agriculture et de la forêt.

• [3] Enquête structure des exploitations agri-coles dans les Dom - 2003, 2005, 2007 -Direction de l’agriculture et de la forêt.

Pour en savoir plus :

• "Une agriculture très localisée" - Agreste Réu-nion - Recensement agricole 2000 - août2001.

• "Recensement agricole 2000 - "L'EssentielRéunion".

• Agreste Réunion 2000 - Spécial recense-ment agricole 2000.

• Notes de conjoncture mensuelles consulta-bles sur le site internet de la DAF Réunion :http://www.daf974.agriculture.gouv.fr

10.2 - EXPLOITATIONS AGRICOLES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

AG

RIC

ULTU

RE

187

10

RÉPARTITION DU TERRITOIRE [1] [2] [3]unité : hectares

1989 2004 2005 2006 2007 2008*

Terres arables .................................... 43 592 36 254 35 809 35 040 34 361 34 096Cultures fruitières permanentes ........... 1 442 2 201 2 006 1 959 1 989 2 018Surfaces toujours en herbe .................. 9 296 9 300 9 300 10 250 10 941 11 150Vignes, cultures florales et végét. divers 180 167 171 176 193 215

Surface agricole utilisée** ............ 54 510 49 922 47 286 47 425 47 484 47 479

Territoire agricole non cultivé .............. 56 647 54 236 51 300 54 000 49 000 47 411Superficie boisée ............................... 87 650 85 581 86 700 85 000 88 500 90 000Territoire non agricole ........................ 53 193 65 261 66 575 65 370 67 016 67 110

Superficie totale du département 252 000 252 000 252 000 252 000 252 000 252 000

* chiffres provisoires** y.c. jardins familiaux des exploitants et non exploitants, soit 2 830 ha en 2008.

RÉPARTITION DES TERRES ARABLES [1] [2] [3]unité : hectares

1989 2004 2005 2006 2007 2008*

Céréales ........................................... 1 433 757 850 550 350 250Canne à sucre ................................... 30 570 26 403 25 988 25 569 24 833 24 528Plantes à huile essentielle ................... 1 839 287 278 273 238 242Plantes aromatiques et condimentaires 735 412 462 458 333 333Tubercules, racines et bulbes .............. 426 339 341 350 298 338Légumes frais .................................... 1 747 1 322 1 310 1 316 1 492 1 514Légumes secs .................................... 273 133 133 133 127 127Banane fruit ...................................... 499 350 550 500 500 500Autres fruits ....................................... 260 246 322 425 490 480Cultures fourragères .......................... 811 1 000 1 505 1 600 1 921 2 060Semences et divers ............................. 66 160 150 150 160 165Jardins familiaux ................................ 4 330 3 095 3 095 2 890 2 890 2 830Jachères ........................................... 603 750 826 826 729 729

Total terres arables ...................... 43 592 35 254 35 810 35 040 34 361 34 096

* chiffres provisoires

EFFECTIFS DES ANIMAUX EN FIN D’ANNÉE [1] [2] [3]

1989 2004 2005 2006 2007 2008*

enexploitation

enexploitation

enexploitation

enexploitation

enexploitation

enexploitation

horsexploitation

BovinsPorcinsOvinsCaprins

18 54070 9212 280

31 297

32 68087 461

92220 153

34 76876 118

73820 141

35 03972 312

77420 080

34 04577 638

31024 280

34 82578 820

34524 310

4001 000

25016 000

* chiffres provisoires

Page 40: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010188

10.2.2 - Exploitations agricoles

En 2007, on estime qu’il y a environ 7 000exploitations agricoles à La Réunion. Leurnombre est en diminution de plus de 25 %par rapport à 2000, et de moitié par rap-port à 1989. Ce sont les plus petites exploi-tations qui disparaissent alors que celles deplus de 5 hectares semblent plus stables. En2007, la surface moyenne des exploitationsagricoles, bien que modeste avec un peuplus de 6,4 hectares, est en hausse de plusde 20 % par rapport à 2000. Elle est supé-rieure à celle des exploitations de laGuyane et de la Guadeloupe (respective-ment 4,8 et 3,9 ha) et légèrement inférieureà celle de la Martinique (7,1 ha).

La superficie en fermage se développe etreprésente maintenant 50 % de la S.A.U.totale, c’est maintenant le mode de faire-valoir le plus courant. Le colonage, quiconsiste à rétribuer le propriétaire en nature,est devenu rare alors qu’il concernait encoreun exploitant sur quatre au début des annéesquatre-vingt. Ce mode de faire-valoir estamené à disparaître.

Les exploitants âgés de moins de 40 ansreprésentent 27 % du total en 2007 alorsqu’ils étaient 38 % en 2000.

Les exploitants agricoles non formés sont demoins en moins nombreux, les centres agri-coles de formation continue (RSMA,CFPPA, chambre d’agriculture, MFR) ontassuré en 2007 près de 400 000 heuresstagiaires financées essentiellement par laRégion (contre 495 000 heures stagiairesen 2006).

La disparition des plus petites exploitationss’était accompagné d’une réduction de lapopulation active agricole. Exprimée ennombre de personnes travaillant à tempsplein, elle a diminué de plus de 40 % entre1989 et 2005 (10 498 UTA en 2005 contre12 303 UTA en 2000 et 17 745 UTA en1989). Les chefs d’exploitation et leur familleen constituent l’essentiel, les salariés y con-tribuent pour 20 %. Les résultats de l’en-quête sur la structure des exploitationsmenée en 2007 semblent néanmoins mon-trer un retournement de cette tendanceavec un gain d’environ 500 UTA en deux

années. Les résultats du recensement del’agriculture de 2010 permettront de confir-mer, ou pas, cette tendance.

Définitions :

La surface agricole utilisée (S.A.U.) regroupeles terres arables et les cultures permanentes(vergers, cultures florales et surfaces toujoursen herbe). Les bois et forêts n’en font paspartie. La S.A.U. donne lieu à la productionagricole.

Exploitation agricole : unité économique ayantau minimum 1 hectare de S.A.U. ou 20 aresde cultures spécialisées ou une activité deproduction supérieure à un minimum (1 vache,10 ruches...).

Le mode de faire-valoir se définit comme l’en-semble des relations existant entre l’exploitantagricole et le propriétaire des moyens de pro-duction (notamment la terre). Ainsi, pour unfaire-valoir direct, l’exploitant agricole estpropriétaire des terres. Dans le cas d’un colo-nage, les terres sont louées moyennant unpartage de la récolte. Enfin, le fermage cor-respond à une location des terres avec uneredevance fixée à l’avance.

U.T.A. : l’unité de travail annuel équivaut à unactif occupé à plein temps toute l’année. Lesactifs non permanents ou à temps partiel sontconvertis en équivalent U.T.A.

Sources :

• [1] Recensements agricoles 1981, 1989 et2000 - Direction de l’agriculture et de laforêt (DAF).

• [2] Enquête structure des exploitations agri-coles dans les Dom - 2003, 2005, 2007 -DAF.

Pour en savoir plus :

• Recensements agricoles 1989 et 2000“Principaux résultats par commune” - DAF.

• “Les exploitations agricoles de plus en plusprofessionnelles” - économie de La Réunionn° 129 - mars 2007 - Insee.

• "Données agricoles et rurales - Le point surl’emploi agricole" - janvier 2007.

• Notes de conjoncture mensuelles consulta-bles sur le site internet de la DAF Réunion :http://www.daf974.agriculture.gouv.fr

10.2 - EXPLOITATIONS AGRICOLES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

AG

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189

10

EXPLOITATIONS SELON LA SURFACE AGRICOLE UTILISÉE [1] [2]

S.A.U. des exploitationsagricoles (ha)

1989 2003 2005* 2007*

nombre % nombre % nombre % nombre %

Moins de 1 ha** ..........1 à moins de 2 ha ........2 à moins de 5 ha ........5 à moins de 10 ha ......10 à moins de 20 ha ....20 ha ou plus ..............

4 7043 0824 1981 896

414195

3321291331

1 2571 3392 3411 969

479237

161831266

32

1 2051 1602 2321 769

655238

1716312493

1 0811 0522 2871 796

631233

1515322593

Ensemble 14 489 100 7 622 100 7 259 100 7 080 100

* Sources : enquêtes structure 2003, 2005 et 2007 ; échantillon : 1 100 exploitations enquêtées.** y compris les exploitations sans SAU.

MODES DE FAIRE-VALOIR (en % de la S.A.U.) [1] [2] [3]

1989 2000 2003 2005 2007*

Faire-valoir direct ...................................Fermage ................................................Colonage ..............................................

641917

58366

57394

51454

48493

TOTAL 100 100 100 100 100

Nombre de chefs d’exploitation .................Nombre d’agriculteurs avec une formationagricole secondaire ou plus ......................

15 198

180

9 272

1 284

7 621

1 277

7 259

1 325

7 312

2 041

* Source : enquête structure 2007 ; échantillon : 1 000 exploitations enquêtées.

ÂGES ET FORMATION DES CHEFS D’EXPLOITATION [1] [2](Nombre d’exploitants et de co-exploitants)

1989 2005* 2007*

nombre % nombre % nombre %

moins de 40 ans ......................40 à 49 ans ............................50 à 59 ans ............................60 ans ou plus ........................

5 3613 8873 8201 631

36262611

2 0972 6591 819

769

29362510

1 9462 5621 856

948

27352513

Ensemble 14 699 100 7 344 100 7 312 100

* Sources : enquêtes structure 2003, 2005 et 2007 ; échantillon : 1 000 exploitations enquêtées.

POPULATION ACTIVE AGRICOLE [1] [2](en nombre d’unités de travail annuel)

U.T.A.1989 2005* 2007*

nombre % nombre % nombre %

Chefs d’exploit. et co-exploitantsConjoints ..................................Autres membres familiaux ..........Salariés permanents ..................Salariés temporaires et ETA** ....

11 0591 6072 5081 5131 058

629

1496

5 8711 3221 1241 0801 101

5613111010

6 0771 5281 1701 328

891

551411128

TOTAL 17 745 100 10 498 100 10 994 100

* Sources : enquêtes structure 2003, 2005 et 2007 ; échantillon : 1 000 exploitations enquêtées.** Entreprises de travaux agricoles.

Page 41: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010190

À la fin 2008, la flottille de pêche réunion-naise compte 288 navires, soit 3,9 % dutotal de la flotte de pêche française. Lenombre de marins inscrits est de plus faibleimportance avec seulement 538 marins,soit 2,3 % des effectifs nationaux. La flottede pêche et les effectifs des équipages sonten diminution par rapport à 2007, aussibien à La Réunion que pour l'ensemble dela France.

La flotte réunionnaise est largement consti-tuée d’embarcations de moins de 10 mètresqui pèchent à proximité des côtes en sortiesde moins de 24 heures. Plus de la moitié desmarins inscrits au rôle du quartier des affai-res maritimes de La Réunion pratiquentcette petite pêche. Les prises de ce type depêche sont destinées en quasi-totalité à l’ap-provisionnement du marché local. Le Con-seil régional et la Direction départementaledes affaires maritimes s’emploient à structu-rer la filière afin de maîtriser et d’accroîtrela production et la commercialisation.

Environ 10 % des embarcations pratiquentla pêche palangrière (regroupant la pêchecôtière et la pêche au large) au cours desorties pouvant aller jusqu’à 20 jours. Cettepêche se pratique dans une zone situéeentre 12 et 20 miles de La Réunion ou dansla Zone économique exclusive (ZEE) de LaRéunion ou de Madagascar. Cette techni-que de pêche à la "longue ligne" consiste àcapturer des poissons à partir de lignespouvant mesurer plusieurs kilomètres etdotées de centaines d’hameçons accrochéesà des bouées munies d’émetteurs. Plus dutiers des marins inscrits à La Réunion prati-quent ce type de pêche.

La grande pêche industrielle, dont les cam-pagnes durent plus de 20 jours, s’exerceuniquement dans les zones économiquesexclusives des TAAF. Elle emploie, fin 2008,une cinquantaine de marins inscrits à LaRéunion. Les captures de la grande pêcheindustrielle sont essentiellement des légines,pour lesquelles un quota de 6 100 tonnesde prise a été fixé pour la campagne 2008-2009.

L'année 2008 est marquée par la progres-sion des exportations de produits de la

pêche, en quantité comme en valeur. Cesbons résultats permettent d'afficher un excé-dent commercial, ce qui ne s'était pas pro-duit depuis 2002.

Définitions :

Grande pêche : navires susceptibles de s’absen-ter plus de 20 jours de leur port d’attache.

Pêche au large : navires s’absentant plus de 96heures et n’appartenant pas à la grande pêche.

Pêche côtière : navires s’absentant du port plusde 24 heures et 96 heures maximum.

Petite pêche : navires s’absentant du port pour24 heures ou moins.

Cultures marines - petite pêche : les navirescorrespondant à ce domaine ne sont pas desnavires de pêche ; ils sont uniquement utiliséspour se rendre sur les parcs d’aquaculture (éle-vage de coquillages comestibles ou de pois-sons).

Marin : un marin qui embarque sur plusieursnavires immatriculés dans le même quartier oudans plusieurs quartiers compte pour 1. Le cal-cul se fait en cumulant les jours de navigation dumarin et en l’attribuant au genre de navigation(type de pêche) dominant ainsi qu’au quartierd’immatriculation du navire.

Le rôle est un document administratif qui repré-sente à la fois la carte d’identité du navire et lecontrat de travail des marins embarqués. Il apour fonction de permettre aux autorités compé-tentes de s’assurer de la conformité du navire,d’en contrôler l’activité et de calculer les retenuessociales versées par l’armateur et les marins.

Le critère d’activité des marins est le nombre dejours de services enregistrés (embarquement,congés, accidents, maladie, etc.) pendant unepériode de 18 mois. Si aucun service n’est enre-gistré pour le marin durant cette période, lemarin est déclaré inactif et sorti des fichiers auto-matiquement.

Sources :

• [1] Direction des pêches maritimes (DPMA).

• [2] Direction départementale des affairesmaritimes, Douanes, Iedom - rapport 2008.

Pour en savoir plus :• Rapport annuel 2008 de l’Iedom.

10.3 - PÊCHE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

AG

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ULTU

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191

10

NAVIRES DE PÊCHE AU 31 DÉCEMBRE 2008 [1]

selon la longueur par genre de navigation

Réunion France Réunion France

moins de 10 m .............. 250 5 200 Grande pêche ............... 1 28

10 m à moins de 12 m 7 988 Pêche au large .............. 17 387

12 m à moins de 24 m 27 954 Pêche côtière ................ 11 601

24 m à moins de 40 m 3 197 Petite pêche .................. 233 5 987

40 m ou plus ................ 1 50 Non communiqué ......... 26 386

TOTAL 288 7 389 TOTAL 288 7 389

MARINS PÊCHEURS AU 31 DÉCEMBRE 2008 [1]

selon la durée d'embarquement selon le genre de navigation

Réunion France Réunion France

moins de 3 mois ............ 102 3 538 Grande pêche ............... 51 964

3 à 6 mois .................... 61 2 362 Pêche au large .............. 133 3 725

6 à 9 mois .................... 79 2 797 Pêche côtière ................ 61 3 356

plus de 9 mois .............. 296 15 144 Petite pêche .................. 293 10 543

Conchyliculture et petitepêche ........................... 0 5 253

TOTAL 538 23 841 TOTAL 538 23 841

PRODUITS DE LA PÊCHE : EXPORTATIONS ET IMPORTATIONS [2]

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Exportations (tonnes) (1) ........... 3 942 4 109 3 939 3 628 3 762 4 807

(millions d’euros) .... 32,9 35,8 43,5 36,7 38,1 47,8

Importations (tonnes) (1) ............ 8 134 9 728 10 100 9 916 8 761 9 039

(millions d’euros) ... 38,2 41,6 48,0 46,0 45,3 46,3

(1) exportations et importations de poissons, crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques.

Page 42: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010192

11.1.1 - Carburants et combustibles

En 2008, près de 1,4 millions de tonnes decombustibles et carburants ont été impor-tés. Les carburants constituent 55 % desquantités importées. Une partie des carbu-rants est utilisée par les centrales électriquesà fioul et gazole. Plus de 625 000 tonnes decharbon ont été par ailleurs importées en2008, qui sont destinées aux centrales élec-triques bagasse-charbon associées aux usi-nes sucrières

Le charbon arrive au port Est avant d’êtretransféré par camion vers une zone de stoc-kage à la Possession. Les centrales dispo-sent sur place d’un stock correspondant àquelques jours de fonctionnement. Les car-burants arrivent pour la plupart au port Estavec un débit maximal de 800 m3/heure.Un réseau d’oléoducs relie les postes dedéchargement aux zones de stockage etpermet de manutentionner 585 000 tonnesd’hydrocarbures. En ce qui concerne leslourds et les gaz liquéfiés, ils sont déchargésau Port Ouest par refoulement des fuelsavec un débit maximal de 300 m3/heure.Des stocks tampons de carburéacteur per-mettent aux aéroports de Sainte-Marie et dePierrefonds de fonctionner pendant quel-ques jours.

La consommation de carburants dépasseles 695 000 tonnes en 2008, sans compterle gazole directement livré à EDF. Le gazoleroutier (y compris le gazole utilisé pour lesmoteurs fixes) et l’essence auto représente56 % de la consommation totale de carbu-rants. Près de 150 000 tonnes de carbu-réacteurs ont également été consomméesen 2008.

La combustion des énergies fossiles a pro-duit 3,8 millions de tonnes de CO2 en2008. Près de la moitié des émissions con-cerne la production électrique, plus de 45 %le transport et près de 5 % les usages dansles secteurs agricole, industriel et résidentieltertiaire. Par habitant, les émissions sont

estimées à 4,74 tonnes de CO2 : 2,35 ton-nes d’émissions de la production électrique ;2,16 tonnes d’émissions tous modes detransport (aérien et maritime inclus) ; 0,23tonne pour le secteur agricole, industriel,résidentiel-tertiaire.

Remarque :

Les tableaux des consommations et impor-tation de carburants et combustibles ont étémodifiés en 2008.

Sources :• [1] DRIRE - CTBR.

• [2] ARER.

Pour en savoir plus :• Bilan énergétique de l’île de La Réunion

2008 - Observatoire Énergie Réunion(OER).

11.1 - ÉNERGIE

INSEE-RÉUNION - TER 2010 193

11

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NAPPROVISIONNEMENTS EN CARBURANTS ET COMBUSTIBLES EN 2008 [1]

tonne m3

TOTAL ........................................................... 1 375 352

Produits pétroliers (y.c. gaz) .............................. 749 362 918 886

FO2 (Fioul lourd) ................................... 60 719 63 276FOD (Fioul léger) et gazole ..................... 387 234 458 254Essence sans plomb ............................... 117 013 154 984Carburéacteur ....................................... 160 848 201 060Gaz butane ........................................... 23 548 41 312

Charbon (houille) ............................................. 625 990

CONSOMMATION DE PRODUITS PÉTROLIERS EN 2008 [1]

tonne m3

Essencesans plomb routier ................................. 114 750 151 986sans plomb marine ................................ 141 187

Gazole, fioul domestique, pétrole lampant(autre que carburéacteur)

gazole routier ........................................ 275 947 326 565gazole sous condition d'emploi - FOD ..... 55 601 65 800gazole sous condition d'emploi - bateau 10 550 12 485

Carburéacteurspétrole lampant ..................................... 1 308 1 634carburéacteurs ....................................... 147 826 184 783

Fiouls lourdsFO2 ..................................................... 58 950 58 950Fioul soute ............................................ 6 582 6 582Fioul industrie ........................................

Gaz de pétrole liquéfiébutane commercial ................................ 23 835 41 816

TOTAL .......................................................... 695 490 850 788

CAPACITÉ DE STOCKAGE EN COMBUSTIBLES FOSSILES EN 2008 [2]

en jour d'autonomie en tonne

Super sans plomb .................................. 140 44 054Gazole ................................................. 111 103 918Fioul ..................................................... 73 33 120Carburéacteur ....................................... 139 56 456Gaz butane ........................................... 101 6 846Charbon ............................................... 58 108 000

Page 43: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010194

11.1.2 - Électricité

À la fin de 2008, le parc de productionélectrique a une puissance installée de 587MW. Il comprend trois centrales thermiquesau fioul ou au gazole, deux centrales ther-miques charbon-bagasse, six centraleshydrauliques, une centrale biogaz et desinstallations éoliennes et photovoltaïques.Au cours de 2008, de nouvelles installa-tions photovoltaïques d’une puissance de3,9 MW ont été raccordées au réseau.Entre 2009 et 2024, la centrale biogaz dePierrefonds devrait produire environ 3 MW/an, soit l’équivalent de la consommation de2 800 foyers.

Les deux centrales charbon-bagasse utili-sent un procédé conçu à La Réunion. Pen-dant la campagne sucrière, elles brûlent dela bagasse, c’est-à-dire les résidus de lacanne à sucre, et restituent une partie de lavapeur pour le fonctionnement des usinessucrières.

En 2008, la quantité de bagasse disponiblea quasiment retrouvé son niveau de 2006,après une mauvaise récolte de canne àsucre en 2007. Avec la mise en service dela nouvelle tranche de la centrale du Gol, lamoitié de l’électricité a été produite à partirdu charbon, tandis que les centrales au fioulou au gazole n’en ont produit que 13 %.

L’énergie hydraulique fournit, quant à elle,près du quart de l’électricité réunionnaise etreste la principale ressource énergétiquelocale et renouvelable. La forte pluviomé-trie de l’année 2007 avait permis d’augmen-ter significativement la production d’élec-tricité dans les centrales hydrauliques, elleest en légère diminution en 2008. Par ail-leurs le solaire photovoltaïque, ajouté à laproduction des fermes éoliennes et de lacentrale biogaz, a permis de produire 24,9GWh. Au total la production électriqueéolienne et solaire et de biogaz ne constitueencore que 1 % de la production totale.

Au total, la part des énergies renouvelablesdans la production d’électricité s’établit à36,1 % en 2008, en légère diminution parrapport à 2007. La moins bonne alimenta-tion en eau des centrales hydrauliques est àl’origine de ce fléchissement.

La production totale d’électricité a été de2 546 GWH en 2008, en augmentation de84 GWH soit 3,4 % de plus par rapport à2007. Au début de la décennie (2000-2005), le taux de croissance de la produc-tion était en moyenne de 5,3 % par an, il sesitue depuis aux environs de 3,9 % par an.En 2008, la croissance de la productionrenouvelable n’a couvert que 9,5 % de lacroissance de la production électrique totale.

Le soutien apporté à l’acquisition de chauffe-eau solaires a contribué à freiner l’augmen-tation de la demande d’électricité. Le nom-bre d’installations de chauffe-eau solaireest passé d’environ 5 000 par an en 1999 àenviron 10 000 par an depuis 2006.

Sources :• [1] EDF, CTBR, CTG.

• [2] EDF, CTBR, CTG, Aérowatt.

Pour en savoir plus :• Bulletin du gestionnaire du système élec-

trique - EDF- île de La Réunion.

• Bilan énergétique de l’île de La Réunion2008 - Observatoire Énergie Réunion (OER).

• État de l'énergie solaire à La Réunion - édi-tion 2008 - Observatoire Énergie Réunion(OER).

11.1 - ÉNERGIE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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PUISSANCE MISE À LA DISPOSITION SUR LE RÉSEAU FIN 2008 [1]

Typologie

Puissanceinstallée

par centrale(Mw)

Totalpuissanceinstallée

(Mw)

Commune

Fioul -gazole

Centrale du Port Ouest : moteurs diesel 125

228

Le Port

Centrale du Port Ouest : TACs ............. 62 Le Port

Port Est : TAC ..................................... 41 Le Port

Charbon -bagasse

CT Bois Rouge .................................... 100210

Saint-André

CT Gol .............................................. 110 Saint-Louis

Hydraulique

Takamaka I ........................................ 17

121

Saint-Benoît

Takamaka II ....................................... 26 Saint-Benoît

Bras de la Plaine ................................. 5 Le Tampon

Langevin ............................................ 4 Saint-Joseph

Rivière de l'Est ..................................... 67 Sainte-Rose

Bras des Lianes ................................... 2 Bras-Panon

Autresénergies

Ferme éolienne de La Perrière .............. 10*

28

Sainte-Suzanne

Ferme éolienne ................................... 6 Sainte-Rose

Systèmes photovoltaïques ..................... 10 sur toute l'île

Centrale biogaz .................................. 2 Saint-Pierre

Total puissance installée (Mw) 587

* 6,1 MW sont raccordés mais ne sont pas en service.

PRODUCTION ÉLECTRIQUE PAR TYPE D'ÉNERGIE [2]unité : Gwh

1999 2004 2005 2006 2007 2008 en %

Fioul et gazole ............................... 431 765 601 527 298 339 13,3

Charbon .......................................} 739*

558 898 983 1 253 1 288 50,6

Bagasse ........................................ 292 261 273 238 263 10,3

Hydraulique ................................... 486 577 510 576 658 632 24,8

Photovoltaïque et éolien .................. 0,08 0,6 5,7 14,6 25 1,0

TOTAL 1 656 2 192 2 270 2 365 2 462 2 546 100

Part des énergies renouvelables (%) /// 39,6 34,0 36,1 37,0 36,1

* charbon et bagasse ensemble.

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INSEE-RÉUNION - TER 2010196

11.2.1- Établissements de l'industrie et de la construction

À la fin 2007, l’industrie et la constructioncomptent près de 9 800 établissements quiemploient plus de 36 000 salariés, soit 16 %des emplois salariés de La Réunion. Cesemplois se répartissent à peu près à partégale entre les deux secteurs. 56,5 % des éta-blissements de l’industrie et de la construc-tion n’ont pas de salariés. Chaque établis-sement compte en moyenne 3,7 salariés,un peu plus dans l’industrie (4,2 salariés),en particulier dans l’énergie (12,5 salariés)et les industries agroalimentaires (5,1 sala-riés) que dans la construction (3,3 salariés).

Les industries agroalimentaires forment lesecteur le plus important de l’industrie aussibien en nombre d’établissements (28 %) qued’emplois salariés (33,5 %). Les industriesde biens de consommation, composées depetits établissements (2 salariés en moyenne)représentent 26,5 % des établissements del’industrie, mais seulement 12,5 % de l’em-ploi salarié de ce secteur. 83 % des salariésdu BTP travaillent dans le bâtiment quiregroupe de grands établissements (notam-ment dans les secteurs de la construction demaisons et de bâtiments et de la maçon-nerie) et des artisans surtout dans le secondœuvre.

Par zone d’emploi, la zone Sud arrive entête en nombre d’établissements dans laconstruction (35 %) et l’industrie (32,5 %).Il s’agit d’établissements plus petits quedans les zones Ouest et Nord. Les industriesagroalimentaires emploient 2 400 salariésdans la zone Sud, soit 42,5 % de ces effec-tifs à La Réunion. Saint-Pierre concentreprès de la moitié de ces emplois tandis queLe Tampon est plus spécialisé dans la cons-truction et concentre un peu plus du quartdes emplois du secteur.

La zone Ouest est plus orientée vers lesbiens d’équipement et les biens intermé-diaires dans l’industrie et, pour le BTP, versles travaux publics dont il représente près dela moitié des emplois salariés de La Réu-nion. L’emploi aussi bien industriel que duBTP est fortement concentré au Port.

Saint-Denis regroupe une grande partie desactivités de la zone Nord en regroupant plusde sept emplois industriels et de constructionsur sept. La zone se démarque par l’impor-tance des emplois des industries de biensde consommation (56 % des emplois de cesecteur) et de l’énergie (47 %).

La zone Est représente 15,5 % des établis-sements et 11% des emplois de l’industrie etla construction. Ce sont de petits établisse-ments qui emploient 2,8 salariés en moyen-ne. Le bâtiment et les industries agroali-mentaires regroupent plus des trois quartsde ces emplois.

Définitions :

Établissement : lieu où est exercée effective-ment l’activité de l’entreprise (magasin, ate-lier, ...). Une entreprise est composée d'un ouplusieurs établissements.

Postes de travail : sont comptabilisés, leseffectifs des salariés, y compris les intérimai-res, travaillant dans des établissements de LaRéunion. Une personne peut avoir plusieurspostes de travail.

Zones d’emploi : effectué conjointement parl’Insee et les services statistiques du Ministèredu Travail, le découpage en zones d’emploiconstitue une partition du territoire adaptéeaux études locales sur l’emploi et son envi-ronnement. À La Réunion, elles ont été défi-nies en 2006 et correspondent aux microré-gions et aux nouveaux arrondissements (cf.chapitre 1.1.9).

Source :• Insee - Clap 2007.

Pour en savoir plus :• “L’industrie réunionnaise” - économie de La

Réunion n° 130 - octobre 2007.

11.2 - INDUSTRIE - CONSTRUCTION

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ÉTABLISSEMENTS PAR ZONE D'EMPLOI ET ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2007

Établissements NORD OUEST SUD ESTLa

Réunion

Industrie ................................................. 1 002 1 128 1 295 541 3 966

Industries agricoles et alimentaires .......... 276 272 367 186 1 101

Industries des biens de consommation ..... 319 276 330 122 1 047

Industries des biens d'équipement (1) ...... 200 257 306 103 866

Industries des biens intermédiaires .......... 181 282 270 112 845

Énergie ................................................ 26 41 22 18 107

Construction ........................................... 1 275 1 477 2 158 970 5 880

Bâtiment ............................................... 1 114 1 198 1 887 862 5 061

Travaux publics ..................................... 161 279 271 108 819

Ensemble Industrie et Construction 2 277 2 605 3 453 1 511 9 846

Poste de travail NORD OUEST SUD ESTLa

Réunion

Industrie ................................................. 4 606 5 338 5 336 1 540 16 820

Industries agricoles et alimentaires .......... 1 208 1 304 2 373 720 5 605

Industries des biens de consommation ..... 1 200 402 413 123 2 138

Industries des biens d'équipement (1) ...... 880 1 282 1 259 186 3 607

Industries des biens intermédiaires .......... 676 1 979 1 039 425 4 119

Énergie ................................................ 642 371 252 86 1 351

Construction ........................................... 4 258 7 032 5 604 2 468 19 362

Bâtiment ............................................... 3 742 5 446 4 674 2 230 16 092

Travaux publics ..................................... 516 1 586 930 238 3 270

Ensemble Industrie et Construction 8 864 12 370 10 940 4 008 36 182

(1) y compris industrie automobile.

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INSEE-RÉUNION - TER 2010198

11.2 - INDUSTRIE - CONSTRUCTION

11.2.2 - Principales entreprises industrielles

Les résultats de l’enquête annuelle d’entre-prises du secteur industriel (hors bâtiment,énergie et tabac) sur l’exercice 2007 portentsur 360 entreprises d’au moins 10 salariésou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affai-res et dont le siège social est situé à La Réu-nion.

Ces entreprises réalisent plus de 2 milliardsd’euros de chiffre d’affaires, 560 millionsd’euros de valeur ajoutée et 85 millionsd’euros d’investissement. Plus de 10 000personnes (salariés et non salariés) travail-lent dans ce secteur. Près des deux tiers sontemployés dans l’industrie manufacturière etun tiers dans l’industrie agroalimentaire. Lesfrais de personnel atteignent 343 millions,soit 61 % de la valeur ajoutée réalisée.

Les industries agroalimentaires (IAA) repré-sentent seulement 20 % des entreprisesindustrielles de La Réunion, mais 38 % duchiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires parpersonne occupée (238 000 €) est large-ment au dessus de la moyenne du secteur(201 500 €) alors que la valeur ajoutée parpersonne occupée (57 000 €) en est trèsproche du fait du poids des consommationsintermédiaires, particulièrement dans l’in-dustrie du sucre.

L’industrie des boissons et alcools réalise23 % du chiffre d’affaires des IAA et pré-cède l’industrie sucrière (21 %), le travail dugrain (17 %), l’industrie de la viande (13 %)et l’industrie laitière (13 %).

Au sein des industries manufacturières, lesindustries de biens intermédiaires comptentle plus grand nombre d’entreprises (35 %des entreprises industrielles). La plupart ontune activité fortement liée à celle du BTP(produits minéraux, industrie du bois, trans-formation des métaux). Elles bénéficient en2007 d’une conjoncture encore très favo-rable. La valeur ajoutée par personneoccupée est la plus forte de l’industrie(71 000 €) et la part des frais de personneldans la valeur ajoutée y est la plus faible(51 %).

Les industries des biens d’équipement repré-sentent 33 % des entreprises industriellesmais seulement 17 % du chiffre d’affairesde l’industrie. Les industries des équipementsmécaniques y sont largement prépondé-rantes (83 % du chiffre d’affaires des biensd’équipement).

Les industries de biens de consommationdemeurent peu présentes à La Réunion (12 %des entreprises industrielles). Au sein de cesous-secteur, les entreprises ayant une acti-vité principale d’édition, d’imprimerie ou dereproduction y réalisent 78 % du chiffred’affaires. L’industrie des biens de consom-mation enregistre la plus faible valeur ajou-tée par personne occupée de l’industrie(37 000 €) et la plus forte part des frais depersonnel dans cette valeur ajoutée (86 %).

Définitions :

Effectif occupé moyen : moyenne des effectifssalariés en fin de chaque trimestre à laquelleon ajoute le personnel non salarié en équiva-lent temps plein sur l’année.

Frais de personnel : salaires et charges sociales.

Valeur ajoutée au prix du marché : chiffre d’af-faires + production stockée + productionimmobilisée - coût des marchandises venduesou matières premières - autres achats etcharges externes.

Chiffre d’affaires net : production vendue debiens et services + ventes de marchandises.

Investissements corporels directs : investisse-ments corporels totaux, y compris les apports ;ne comprennent pas les investissements indi-rects réalisés sous forme de montage endéfiscalisation.

Source :

• Insee - enquête annuelle d'entreprises -Industrie - exercice 2007.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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LES CHIFFRES-CLÉS DE L’INDUSTRIE PAR SECTEUR EN 2007

Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affairesmontants en millions d’euros

Nombred'entre-prises

Effectifoccupémoyen

Chiffred'affaires

net

Valeurajoutée

Frais deperson-

nel(1)

Investis-sementscorporels

directs

Industrie manufacturière ................. 287 6 763 1 244,2 373,7 229,7 51,2

Biens de consommation .................... 42 1 501 171,0 55,9 48,3 3,8Édition, imprimerie, reproduction ........... 26 1 188 134,0 43,2 39,0 3,3Autres ind. de biens de consommation ... 16 312 37,0 12,7 9,4 0,5

Biens d'équipement ........................... 119 2 195 333,7 99,6 71,0 7,3Industrie des équipements mécaniques (2) 102 1 930 278,0 86,8 61,3 6,7Autres biens d'équipement ..................... 17 265 55,7 12,9 9,7 0,6

Biens intermédiaires .......................... 126 3 068 739,4 218,2 110,4 40,2Chimie, caoutchouc, plastiques ............. 21 509 118,6 37,3 17,7 3,8Industrie des produits minéraux .............. 40 1 293 410,3 116,6 52,0 30,7Industrie du bois et du papier ................ 29 453 72,2 19,9 13,9 1,1Métallurgie et transformation des métaux 18 414 101,6 28,6 14,9 2,4Récupération ........................................ 10 294 25,7 11,1 8,4 2,0Autres biens intermédiaires .................... 8 105 10,9 4,6 3,3 0,3

Industrie agroalimentaire ................ 73 3 265 776,9 186,3 113,4 33,5

Boissons alcools ................................... 17 745 178,5 65,5 29,6 7,8Boulangeries industrielles ...................... 7 258 41,3 14,9 6,8 2,0Fabrication d’aliments divers ................. 17 409 64,8 16,6 11,0 2,5Industrie de la viande ............................ 12 572 101,2 26,2 16,6 4,5Industrie laitière .................................... 7 481 99,9 25,4 15,1 6,4Industrie sucrière .................................. 4 507 162,7 - 2,9 20,4 7,8Travail du grain .................................... 9 293 128,5 40,5 13,8 2,5

Ensemble INDUSTRIE 360 10 028 2 021,1 560,0 343,1 84,8

(1) salaires + charges sociales (2) comprennent l’industrie automobile.Lecture : les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des montants qui sont arrondis.

RATIOS DE GESTION DE L’INDUSTRIE EN 2007

Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affairesmontants en milliers d’euros

Nombred'entre-prises

Chiffred'affairesnet par

personneoccupée

Valeurajoutée

parpersonneoccupée

Part desfrais de

personneldans la VA

(%)

Part desinvestisse-

mentsdans la VA

(%)

Industrie manufacturière ................. 287 184 55 61 14Biens de consommation ................ 042 114 37 86 07Biens d'équipement ...................... 119 152 45 71 07Biens intermédiaires ..................... 126 241 71 51 18

Industrie agroalimentaire ............... 073 238 57 61 18

Ensemble INDUSTRIE 360 202 56 61 15

Page 46: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010200

11.2.3 - Principales entreprises de BTP

En 2007, les résultats de l’enquête annuelled’entreprises du secteur du BTP portent sur488 entreprises d’au moins 10 salariés oud’au moins 800 000 € de chiffre d’affaireset dont le siège social est situé à La Réunion.

Ces entreprises emploient plus de 12 300personnes pour un montant de 411 millionsd’euros de frais de personnel. Elles réalisentun chiffres d’affaires de près de 1,7 milliardsd’euros (sous-traitance comprise) et 508millions d’euros de valeur ajoutée. Le mon-tant de la sous-traitance atteint presque 305millions d’euros et l’ensemble des investisse-ments s’élève à près de 49 millions d’euros.

Classées selon l’activité principale desentreprises exerçant au sein du BTP, 77 %d’entre elles sont regroupées dans le sec-teur du bâtiment où elle réalisent presque1,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires(sous-traitance comprise).

Le gros œuvre regroupe 47 % des entrepri-ses, dont les deux tiers exerçant une activitéde "construction de maisons et de bâtiments".Parmi les dix plus importants employeurs duBTP, 7 sont des entreprises de gros œuvre.Ce secteur rassemble 58 % des emplois duBTP, et y réalise presque les deux tiers duchiffre d’affaires et des investissements. Lesentreprises de gros-oeuvre ont plus souventtendance à sous-traiter une partie de leurstravaux. Cette sous-traitance représentepresque 21 % du chiffre d’affaires dans cesecteur, alors qu’elle n’atteint respective-ment que 10 % et 11 % pour les entreprisesde second œuvre et de travaux publics.

Le second œuvre compte 30 % des entrepri-ses du BTP pour seulement 17 % du chiffred’affaires de l’ensemble. Il réalise le plusfaible chiffre d’affaires par personne occupée(102 000 €) et la part des investissementsdans la valeur ajoutée n’est que de 5 %. Lesecteur "installation électrique, isolation" estle plus important du second œuvre : ilreprésente 10 % des entreprises du BTP,emploie 9 % du personnel, mais réaliseseulement 7 % du chiffre d’affaires et 6 %

des investissements. Vient ensuite les sec-teurs "plomberie" et "peinture et vitrerie"regroupant chacun 5 % des entreprises duBTP, et y réalisant respectivement 5 % et 3 %de la valeur ajoutée, les autres secteurspesant chacun moins de 2 % de la valeurajoutée de l’ensemble.

Les travaux publics représentent 23 % desentreprises du BTP, réalisant 20 % du chiffred’affaires et employant 19 % des effectifs.Les frais de personnel ne représentent que67 % de la valeur ajoutée : c’est le ratio leplus faible des trois grands secteurs du BTP.À l’inverse, la valeur ajoutée par personneoccupée (47 000 €) ainsi que la part desinvestissements dans la valeur ajoutée (12 %)y sont les plus élevées.

Les activités de "démolition et terrassement"rassemblent la moitié de ces entreprises et45 % des emplois. C’est le deuxième sec-teur des travaux publics en terme d’investis-sement ( 41 %). Les travaux de constructionet de génie civil regroupent seulement 28 %des entreprises de travaux publics mais cel-les-ci réalisent presque 43 % du chiffre d’af-faires et 42 % des investissements. Le chiffred’affaires par personne occupée (180 000 €)y est de loin le plus important.

11.3 - INDUSTRIE - CONSTRUCTION

Définitions :

voir définitions du 11.2.2 : Principales entre-prises industrielles.

Source :• Insee - Enquête annuelle d’entreprises - BTP

- exercice 2007.

Pour en savoir plus :• "Le BTP avant la crise" - économie de La Réu-

nion n° 135 - décembre 2009.• “De nouveaux records pour le BTP” - éco-

nomie de La Réunion - Hors-Série n° 4 - juillet2008.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

ÉNER

GIE

-IN

DU

STRIE

-C

ON

STRU

CTIO

N

201

11

LES CHIFFRES-CLÉS DU BTP PAR SECTEUR EN 2007

Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affairesmontants en millions d’euros

Activité principale de l'entreprise

Nom-bre

d'entre-prises

Effectifoccupémoyen

Chiffred'affaires

net

Valeurajoutée

(VA)

Frais deperson-

nel(1)

Investis-sementscorporels

directs

Bâtiment ........................................ 377 9 968 1 388,4 396,5 336,1 35,7

Gros œuvre ...................................... 230 7 109 1 095,4 291,2 249,2 30,2

Construction de maisons et de bâtiments 158 5 991 979,2 251,2 219,2 27,5Maçonnerie, levage, montage ............... 72 1 119 116,2 40,0 30,0 2,7

Second œuvre .................................. 147 2 858 292,9 105,3 86,9 5,5

Charpentes et couvertures .................... 11 149 19,2 6,9 5,3 0,5Installation électrique, isolation ............. 49 1 110 124,8 44,1 36,9 2,8Menuiserie .......................................... 17 203 31,3 8,3 6,5 0,6Plâtrerie .............................................. 9 158 12,5 4,9 4,2 0,1Plomberie ........................................... 24 544 56,7 21,6 16,8 0,7Revêtements sols et murs ...................... 8 135 9,2 3,4 3,3 0,1Peinture et vitrerie ................................ 24 509 29,9 13,5 12,2 0,5Autres travaux de finition ...................... 5 51 9,2 2,6 1,7 0,3

Travaux publics .............................. 111 2 363 351,3 111,8 75,3 13,3

Démolition et terrassements .................. 56 1 060 143,8 47,9 29,8 5,4Travaux de construction ........................ 31 830 149,9 44,2 30,6 5,6Chaussées et sols sportifs ..................... 14 303 39,5 13,3 9,7 2,1Autres travaux publics (2) ...................... 10 170 18,1 6,4 5,2 0,2

Ensemble BTP 488 12 331 1 739,7 508,4 411,4 49,0

(1) salaires + charges sociales.(2) travaux maritimes et fluviaux et autres travaux d'installation.

Lecture : les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des montants qui sont arrondis.

RATIOS DE GESTION DU BTP EN 2007

Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affairesmontants en milliers d’euros

Activité principalede l'entreprise

Nombred'entreprises

Chiffred'affaires netpar personne

occupée

Valeurajoutée (VA)par personne

occupée

Part des fraisde personneldans la VA

(%)

Part desinvestissements

dans la VA(%)

Bâtiment .................... 377 139 40 85 09

Gros œuvre ............ 230 154 41 86 10

Second œuvre ........ 147 102 37 83 05

Travaux publics .......... 111 149 47 67 12

Ensemble BTP ........... 488 141 41 81 10

Page 47: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010202

12.1.1 - Établissements commerciaux

Regroupant près du quart des établisse-ments de La Réunion, le commerce occupeune place importante dans l’économie réu-nionnaise. Ce secteur représente 30 000postes de travail et emploie 13,5 % de l’en-semble des salariés de l’île.

Le commerce de détail est prépondérant(58 % des emplois salariés du commerce).Les grandes surfaces à prédominance ali-mentaire (hypermarchés, supermarchés) avec5 300 emplois salariés y occupent une placeimportante, mais les autres types de com-merce représentent 63 % des emplois ducommerce de détail, parmi lesquels lesmagasins d’équipement du foyer (17 %), detextile et d’habillement (13,5 %).

Le commerce de gros et le commerce et laréparation automobiles emploient chacun21 % des salariés du commerce.

C’est dans la zone Sud que l’on trouve leplus d’emplois salariés du commerce (9 800,soit 32,5 % des emplois du commerce del’île), principalement à Saint-Pierre (53 %de l’emploi du commerce du Sud) et dansune moindre mesure à Saint-Louis (17 %) etau Tampon (16 %). La part du commercede détail y est un peu plus marquée quedans les autres zones d’emploi de La Réu-nion, en particulier les magasins d’alimen-tation dont 41 % des emplois sont dans lazone Sud, ainsi que les magasins de textileet d’habillement (39 %), d’équipement dufoyer (35 %) et les pharmacies (38 %).

Capitale régionale, Saint-Denis concentrelogiquement une grande partie des emploisdu commerce de la zone Nord (79,5 %) etde La Réunion (25 %). On trouve dans lazone Nord une part importante des emploisdu commerce de gros non alimentaire (42 %)et des magasins d’hygiène, de culture et deloisirs (41,5 %).

Avec plus de 8 100 salariés, le commercedans la zone Ouest est également très actif.Le Port et la Possession concentrent 34,5 %des emplois salariés du commerce de gros

de La Réunion, tandis que Saint-Paul estplus spécialisée dans le commerce de détailqui représente 71% des emplois salariés ducommerce de la commune.

La zone Est ne représente que 9 % desemplois du commerce et 11 % des établis-sements. Saint-André et Saint-Benoît fontfigure de petits pôles commerciaux et con-centrent plus de neufs emplois commer-ciaux sur dix. Le commerce de détail estprépondérant dans l’Est puisqu’il repré-sente 71 % des emplois commerciaux de lazone.

12.1 - COMMERCE

Définitions :

Établissement : lieu où est exercée effective-ment l’activité de l’entreprise (magasin, ate-lier,..).

Une entreprise est composée d'un ou plu-sieurs établissements.

Postes de travail : sont comptabilisés les effec-tifs des salariés, y compris les intérimaires,travaillant dans des établissements de La Réu-nion. Une personne peut avoir plusieurs pos-tes de travail.

Zones d’emploi : effectué conjointement parl’Insee et les services statistiques du Ministèredu Travail, le découpage en zones d’emploiconstitue une partition du territoire adaptéeaux études locales sur l’emploi et son envi-ronnement. À La Réunion, elles ont été défi-nies en 2006 et correspondent aux microré-gions et aux nouveaux arrondissements (cf.chapitre 1.1.9).

Source :

• Insee - Clap 2007 (connaissance localisée del'appareil productif).

Pour en savoir plus :

• “Le entreprises de commerce : la concentra-tion se poursuit” - économie de La Réunionn° 123 - mars 2005.

INSEE-RÉUNION - TER 2010

CO

MM

ERC

E

203

12

ÉTABLISSEMENTS PAR ZONE D'EMPLOI ET ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2007

Établissements NORD OUEST SUD EST La Réunion

Commerce et réparation automobile ............. 382 344 535 184 1 445

Commerce de gros, intermédiaires ................ 1 114 1 162 1 072 307 3 655

commerce de gros alimentaire ........................ 78 101 114 33 326commerce de gros non alimentaire ................. 193 156 117 29 495commerce de gros inter-industriel .................... 318 314 274 76 982groupements de centrales d'achat ................... 1 7 3 1 12autres intermédiaires du commerce ................. 524 584 564 168 1 840

Grandes surfaces à prédominance alimentaire 24 28 42 12 106

Magasins d'alimentation ................................ 352 446 597 249 1 644

alimentaire spécialisé ..................................... 168 189 320 85 762alimentation générale de proximité .................. 184 257 277 164 882

Autres commerces de détail ........................... 1 751 1 536 1 996 684 5 967

textile, habillement ......................................... 394 279 394 116 1 183équipement du foyer ...................................... 239 192 234 97 762pharmacie, articles médicaux .......................... 82 78 107 43 310hygiène, culture, loisirs ................................... 141 131 146 42 460spécialisés divers ........................................... 421 345 492 167 1 425autres commerces de détail ............................ 474 511 623 219 1 827

Ensemble Commerce 3 623 3 516 4 242 1 436 12 817

EMPLOI SALARIÉ DES ÉTABLISSEMENTS AU 31 DÉCEMBRE 2007

Postes de travail NORD OUEST SUD EST La Réunion

Commerce et réparation automobile ............. 2 138 1 436 2 193 519 6 286

Commerce de gros, intermédiaires ................ 1 973 2 602 1 485 257 6 317

commerce de gros alimentaire ........................ 316 562 401 93 1 372commerce de gros non alimentaire ................. 697 545 360 70 1 672commerce de gros inter-industriel .................... 824 1 058 644 75 2 601groupements de centrales d'achat ................... 0 333 29 0 362autres intermédiaires du commerce ................. 136 104 51 19 310

Grandes surfaces à prédominance alimentaire 1 607 1 287 1 788 623 5 305

Magasins d'alimentation ................................ 271 259 477 147 1 154

alimentaire spécialisé ..................................... 154 149 199 65 567alimentation générale de proximité .................. 117 110 278 82 587

Autres commerces de détail ........................... 3 406 2 552 3 876 1 130 10 964

textile, habillement ......................................... 759 432 925 263 2 379équipement du foyer ...................................... 763 875 1 029 277 2 944pharmacie, articles médicaux .......................... 500 439 699 198 1 836hygiène, culture, loisirs ................................... 597 287 470 85 1 439spécialisés divers ........................................... 663 414 647 276 2 000autres commerces de détail ............................ 124 105 106 31 366

Ensemble Commerce 9 395 8 136 9 819 2 676 30 026

Page 48: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010204

12.1.2 - Principales entreprises commerciales

Les résultats de l’enquête annuelle d’entre-prises sur l’exercice 2007 du secteur com-mercial portent sur 1 303 entreprises d’aumoins 10 salariés ou d’au moins 800 000 €de chiffre d’affaires et dont le siège socialest situé à La Réunion.Celles-ci emploient près de 23 200 person-nes, réalisent plus de 9 milliards d’euros dechiffre d’affaires, dont 1,9 milliards d’eurosde marge commerciale. Les investissementss’élèvent à 115 millions d’euros. Sur les 27entreprises dépassant le seuil des 100 sala-riés, 8 sont des grandes surfaces alimentai-res, 8 exercent dans le commerce del’automobile et 3 dans l’équipement du foyer.Un peu moins de la moitié des entreprisesdu commerce exercent leur activité dans lecommerce de détail. Elles emploient 53 %des effectifs et réalisent 43 % de la valeurajoutée et seulement 37 % du chiffre d’af-faires. Les grandes surfaces alimentaires yoccupent une place importante non pas ennombre d’entreprises (10 % des entreprisesdu commerce de détail) mais surtout enterme d’effectifs occupés (39 %), de chiffred’affaires (46 %) et de valeur ajoutée (35 %).Parmi les autres commerces de détail, lechiffre d’affaires global se répartit principa-lement entre l’équipement du foyer (21 %),les pharmacies (11 %) et les magasins detextile et d’habillement (6 %). La valeurajoutée par personne occupée dans lecommerce de détail est parmi les plus fai-bles du commerce (44 300 €), sauf pour lespharmacies (62 100 €).Le commerce de gros et les intermédiairesdu commerce se caractérisent par un chiffred’affaires très élevé au regard du nombred’entreprises et des effectifs occupés. Ilsréalisent un chiffre d’affaires de plus de 6 %supérieur à celui du commerce de détailalors qu’ils emploient 58 % de personnesen moins. La valeur ajoutée par personneoccupée y est très importante (85 900 €) etles frais de personnel y sont les plus faiblesdu commerce (47 % de la valeur ajoutée).Le secteur du commerce et des réparationsautomobiles réalise un peu moins du quartdu chiffre d’affaires du commerce (23,5 %).

La part des frais de personnel et des inves-tissements dans la valeur ajoutée est com-parable à celle du commerce de détail. Lechiffre d’affaires par personne occupée y est,en revanche, largement plus élevé (+ 56 %).

L’artisanat à caractère commercial (bou-langeries, pâtisseries, charcuteries) se com-pose de petites entreprises. Elles cumulentune activité de fabrication et de vente enmagasin. Cette petite taille et cette doubleactivité les placent dernière en termes deratios de chiffre d’affaires (85 500 € parpersonne occupée) et de valeur ajoutée(30 800 €). Celles-ci représentent à peine3 % des entreprises commerciales mais réa-lisent moins de 1 % du chiffre d’affaires del’ensemble.

Définitions :

Effectif occupé moyen : moyenne des effectifssalariés en fin de chaque trimestre à laquelleon ajoute le personnel non salarié en équiva-lent temps plein sur l’année.

Frais de personnel : salaires et charges sociales.

Valeur ajoutée au prix du marché : chiffre d’af-faires + production stockée + productionimmobilisée - coût des marchandises venduesou matières premières - autres achats et char-ges externes.

Chiffre d’affaires net : production vendue debiens et services + ventes de marchandises.

Marge commerciale : vente de marchandises -coût d’achat des marchandises.

Investissements corporels directs : investisse-ments corporels totaux, y compris les apports ;ne comprennent pas les investissements indi-rects réalisés sous forme de montage endéfiscalisation.

Source :

• Insee - enquête annuelle entreprises - Com-merce - exercice 2007.

Pour en savoir plus :

• “Le entreprises de commerce : la concentra-tion se poursuit” - économie de La Réunionn° 123 - mars 2005.

12.1 - COMMERCE

INSEE-RÉUNION - TER 2010

CO

MM

ERC

E

205

12

LES CHIFFRES-CLÉS DU COMMERCE PAR SECTEUR EN 2007Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affaires

montants en millions d’euros

Nbred'entre-prises

Effectifoccupémoyen

Chiffred'affaires

net

Valeurajoutée

Margecommer-

ciale

Frais deperson-

nel(1)

Investis-sementscorpo-

relsdirects

Commerce de détail ................. 617 12 313 3 324,6 545,3 836,0 361,5 41,9Alimentation générale

- de grande surface ................ 63 4 810 1 530,5 189,6 280,7 126,7 12,4- de proximité ......................... 42 285 85,5 10,9 17,1 6,4 1,1

Alimentaire spécialisé ................... 13 121 28,9 5,5 9,2 3,6 0,7Textile habillement ....................... 70 1 390 200,3 48,0 80,8 35,4 5,1Équipement du foyer .................... 119 2 373 696,5 108,7 194,0 73,7 10,2Pharmacie, articles medicaux ........ 192 1 614 380,0 100,2 118,0 59,0 4,2Hygiène, culture, loisirs ................ 42 954 172,9 40,6 67,5 28,6 4,3Autres commerces de détail (2) ..... 76 767 230,0 41,8 68,7 28,0 3,8

Commerce de gros ................... 360 4 627 2 873,7 392,3 656,6 183,4 48,8Gros alimentaire ......................... 88 1 318 864,2 100,0 254,7 49,0 5,0Gros non alimentaire ................... 89 1 211 588,9 84,6 131,0 46,4 8,4Gros inter-industriel ..................... 183 2 098 1 420,6 207,7 270,9 88,0 35,4

Intermédiaires du commerce .... 24 574 663,5 54,4 73,8 24,3 3,6Groupements et centrales d'achat 9 423 587,2 41,1 56,8 15,9 sAutres intermédiaires du commerce 15 151 76,3 13,3 17,0 8,3 s

Commerce et réparations autos 265 5 061 2 136,0 263,2 293,3 180,0 18,9

Artisanat à caractère commercial 37 613 52,4 18,9 9,5 14,1 1,7Boulangeries-pâtisseries artisanales 29 565 41,9 17,1 7,7 13,1 1,5Charcuterie ................................. 8 48 10,5 1,7 1,8 1,0 0,2

Ensemble Commerce 1 303 23 188 9 050,2 1 274,0 1 869,1 763,3 114,9

(1) salaires + charges sociales.(2) non alimentaire non spécialisé, spécialisé divers, vente hors magasin.Note de lecture : les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des montants qui sont arrondis.

RATIOS DE GESTION DU COMMERCE EN 2007Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affaires

montants en milliers d’euros

Nbred'entre-prises

Chiffred'affairesnet par

personneoccupée

Valeurajoutée

parpersonneoccupée

Margecommer-ciale parpersonneoccupée

Part desfrais de

personneldans la VA

(%)

Part desinvestis-sements

dans la VA(%)

Commerce de détail .................... 617 270 44 68 66 8Commerce de gros ...................... 360 621 85 142 47 12Intermédiaires du commerce ......... 24 1 156 95 129 45 7Commerce et réparations autos .... 265 422 52 58 68 7Artisanat à caractère commercial .. 37 85 31 15 75 9

Ensemble Commerce 1 303 390 55 81 60 9

Page 49: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010206

13.1.1 - Établissements de services

Les services sont toujours au cœur du tissuéconomique de La Réunion. Ils totalisent41 % des établissements et surtout près desdeux tiers des emplois salariés (64 %). L’em-ploi public y est prépondérant et s’il seconcentre dans les grandes villes, il permetaussi de conserver une activité dans les peti-tes communes où les autres activités fontdéfaut. Les secteurs de l’éducation, de lasanté, de l’action sociale et de l’administra-tion représentent 65,5 % des emplois desservices et 42,5 % des emplois totaux de LaRéunion. Parmi les autres secteurs, les servi-ces aux entreprises totalisent 33 300 postesde travail (22,5 % des emplois des services),les services aux particuliers 10 700 (7,5 %),les activités financières 4 200 et l’immobi-lier 2 700.

Par zone d’emploi, la zone Nord, et princi-palement Saint-Denis, concentre 38,5 % desemplois des services, du fait de la localisa-tion des sièges d’entreprises et des direc-tions des administrations. Les secteurs lesplus regroupés dans la zone Nord sont lesactivités financières (67 % des emplois de cesecteur), les activités immobilières (51 %),les administrations (46,5 %) et les servicesaux entreprises (41,5 %).

La zone Sud arrive en deuxième position ennombre d’établissements de services (31 %)et d’emplois (28 %), mais en première posi-tion en ce qui concerne la santé et l’actionsociale (34 % des emplois de ce secteur) etles services personnels et domestiques (35 %).

La zone Ouest représente 23,5 % desemplois des services. On retrouve sonorientation touristique dans le poids deshôtels et restaurants (39,5 % des emploissalariés de ce secteur). Les services auxentreprises y sont également bien présents(31,5 %).

La zone Est ne totalise que 10,5 % des éta-blissements et 10 % des emplois salariésdes services. Les secteurs de l’éducation,santé, action sociale et de l’administration ysont très importants (77,5 % des emploisdes services de la zone Est).

Définitions :

Établissement : lieu où est exercée effective-ment l’activité de l’entreprise (magasin, ate-lier, ...).

Une entreprise est composée d'un ou plu-sieurs établissements.

Postes de travail : sont comptabilisés les effec-tifs des salariés, y compris les intérimaires,travaillant dans des établissements de LaRéunion. Une personne peut avoir plusieurspostes de travail.

Zones d’emploi : effectué conjointement parl’Insee et les services statistiques du Ministèredu Travail, le découpage en zones d’emploiconstitue une partition du territoire adaptéeaux études locales sur l’emploi et son envi-ronnement. À La Réunion, elles ont été défi-nies en 2006 et correspondent aux microré-gions et aux nouveaux arrondissements (cf.chapitre 1.1.9).

Source :

• Insee - Clap 2007 (connaissance localiséede l'appareil productif).

Pour en savoir plus :

• “Emploi : Le boum des services” - économiede La Réunion n° 111 - 1er trimestre 2002.

• “Les services marchands, secteur dynamiquede l'économie" - dossier - économie de LaRéunion n° 128 - décembre 2006.

13.1 - SERVICES

INSEE-RÉUNION - TER 2010

SERV

ICES

-TRA

NSPO

RTS

207

13

ÉTABLISSEMENTS PAR ZONE D'EMPLOI ET ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2007

Établissements NORD OUEST SUD EST La Réunion

Activités financières ......................................... 282 179 236 74 771Intermédiation financière ...................................... 79 47 52 16 194Assurance ........................................................... 53 26 47 20 146Auxiliaires financiers et d'assurance ....................... 150 106 137 38 431

Activités immobilières ...................................... 828 621 621 143 2 213Promotion, gestion immobilière ............................ 570 400 333 77 1 380Location immobilière ........................................... 258 221 288 66 833

Services aux entreprises ................................... 2 402 1 689 1 635 511 6 237Postes et télécommunications ............................... 122 63 75 24 284Conseils et assistance .......................................... 1640 1029 910 261 3 840Services opérationnels, recherche et développement 640 597 650 226 2 113

Services aux particuliers ................................... 1 416 1 514 1 944 639 5 513Hôtels et restaurants ............................................ 579 714 937 331 2 561Activités récréatives, culturelles et sportives ............ 457 461 488 159 1 565Services personnels et domestiques ....................... 380 339 519 149 1 387

Éducation, santé, action sociale ....................... 1 735 1 756 2 072 790 6 353Éducation ........................................................... 596 557 555 232 1 940Santé, action sociale ........................................... 1139 1199 1517 558 4 413

Administration ................................................. 439 207 319 147 1 112Administration publique ....................................... 142 52 78 33 305Activités associatives et extra-territoriales ............... 297 155 241 114 807

Ensemble Services (hors transports) 7 102 5 966 6 827 2 304 22 199

Postes de travail NORD OUEST SUD EST La Réunion

Activités financières ......................................... 2 781 526 674 184 4 165Intermédiation financière ...................................... 1 789 260 374 100 2 523Assurance ........................................................... 636 60 147 28 871Auxiliaires financiers et d'assurance ....................... 356 206 153 56 771

Activités immobilières ...................................... 1 373 523 623 168 2 687Promotion, gestion immobilière ............................ 893 337 421 56 1 707Location immobilière ........................................... 480 186 202 112 980

Services aux entreprises ................................... 13 897 10 451 6 793 2 178 33 319Postes et télécommunications ............................... 2 197 609 792 232 3 830Conseils et assistance .......................................... 3 574 1 428 1 260 276 6 538Services opérationnels, recherche et développement 8 126 8 414 4 741 1 670 22 951

Services aux particuliers ................................... 3 557 3 480 2 918 751 10 706Hôtels et restaurants ............................................ 1 776 2 437 1 591 359 6 163Activités récréatives, culturelles et sportives ............ 1 396 759 881 235 3 271Services personnels et domestiques ....................... 385 284 446 157 1 272

Éducation, santé, action sociale ....................... 15 710 13 711 18 656 6 869 54 946Éducation ........................................................... 8 528 7 990 10 106 4 384 31 008Santé, action sociale ........................................... 7 182 5 721 8 550 2 485 23 938

Administration ................................................. 19 174 5 921 11 602 4 524 41 221Administration publique ....................................... 15 504 4 843 8 916 3 484 32 747Activités associatives et extra-territoriales ............... 3 670 1 078 2 686 1 040 8 474

Ensemble Services (hors transports) 56 492 34 612 41 266 14 674 147 044

Page 50: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010208

13.1 - SERVICES

13.1.2 - Principales entreprises de serviceEn 2007, les résultats de l’enquête annuelled’entreprises du secteur des services (horsactivités financières et de transport) portentsur 538 entreprises d’au moins 10 salariésou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affai-res et dont le siège social est situé à La Réu-nion.

Ces entreprises emploient 14 415 person-nes pour un montant de 658 millions d’eu-ros de salaires et de charges sociales. Ellesréalisent un chiffre d’affaires de plus de 2,1milliards d’euros et 1 milliard d’euros devaleur ajoutée. Leurs investissements s’élè-vent à 310 millions d’euros.

Les services aux entreprises concentrent plusde 62 % des entreprises enquêtées. Ellesréalisent 55 % du chiffre d’affaires et 60 %de la valeur ajoutée de l’ensemble du sec-teur. Elles emploient 61% des effectifs occu-pés mais n’investissent qu’à hauteur de33 %.

En réalisant 34 % du chiffre d’affaires etprès de 24 % de la valeur ajoutée de l’en-semble des services aux entreprises, le sec-teur des télécommunications et du courrierest le plus important même s’il ne représenteque 3,5 % des entreprises et n’emploie que11% des salariés de ce secteur.

Hors intérimaires, le secteur "sécurité et net-toyage" est le secteur qui emploi le plus :21 % des effectifs des entreprises de servicey travaillent alors que ce secteur ne regroupeque 12 % des entreprises. Ce sont essentiel-lement des activités de main-d’œuvre où lechiffre d’affaires et la valeur ajoutée parpersonne occupée restent très faibles (res-pectivement 34 500 € et 26 900€).

Les entreprises ayant une activité juridique,comptable ou de conseil, sont les plus nom-breuses au sein des "services aux entrepri-ses". Elles représentent 20 % de cet ensemble,y réalisent plus de 11 % du chiffre d’affaireset emploient 14 % du personnel.

Si les entreprises de services aux particuliersreprésentent un quart des entreprises et desemplois des services marchands, elles neréalisent que 17 % du chiffre d’affaires et

moins de 5 % des investissements. Au sein dece secteur, les hôtels et restaurants représen-tent 7 entreprises sur 10 et y emploient 76 %des salariés. La valeur ajoutée par personneoccupée (28 700 €) y est parmi les plus fai-bles. À l’opposé, ce ratio est de 244 800 €pour les entreprises ayant une activité audio-visuelle. Ce secteur qui emploie à peine 8 %des effectifs travaillant dans des entreprisesde services aux particuliers réalise 36 % duchiffre d’affaires de ce secteur et 41 % de savaleur ajoutée.

L’immobilier reste le secteur atypique desservices marchands du fait du montantconsidérable des investissements : plus de192 millions d’euros en 2007, soit 62 %des investissements de l’ensemble des servi-ces. Ils se répartissent essentiellement entrela location de biens immobiliers à hauteurde 167 millions d’euros et à la promotionimmobilière à hauteur de 24 millions d’euros.Les activités immobilières concentrent 13 %des entreprises des services marchands etemploient 14 % des effectifs. Ces entrepri-ses réalisent 28 % du chiffre d’affaires del’ensemble, réparti entre la location debiens immobiliers (55 %), la promotionimmobilière (35 %) et l’administration debiens immobiliers. Parmi les 10 premièresentreprises de services en terme de chiffred’affaires , 6 exercent dans l’immobilier.

Définitions :

cf. définitions du 12.1.2 : Principales entre-prises commerciales.

Source :

• Insee - enquête annuelle d'entreprises - Ser-vices - exercice 2007.

Pour en savoir plus :

• “Emploi : Le boum des services” - économiede La Réunion n° 111 - 1er trimestre 2002.

• “Les services marchands, secteur dynamiquede l'économie" - dossier - économie de LaRéunion n° 128 - décembre 2006.

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13

LES CHIFFRES-CLÉS DES SERVICES PAR SECTEUR EN 2007Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affaires

montants en millions d’euros

Nom-bre

d'entre-prises

Effectifoccupémoyen

(1)

Chiffred'affaires

net

Valeurajoutée

(VA)

Fraisde

personnel(2)

Investis-sementscorporels

directs

Activités immobilières ....................... 68 2 012 599,0 267,2 87,4 192,4Administration de biens immobiliers ....... 31 375 59,5 29,6 13,6 0,7Location de biens immobiliers ............... 25 1 341 330,9 178,1 59,0 167,4Promotion immobilière ......................... 12 296 208,6 59,5 14,7 24,3

Services aux entreprises .................... 334 8 842 1 188,6 646,4 482,4 102,6Activités informatiques .......................... 22 333 36,9 18,7 13,9 2,5Activités juridiques, comptables, conseils 67 1 199 133,2 93,1 50,2 2,9Administration entreprises (3) ................ 21 281 38,2 13,3 18,2 4,8Architecture, ingénierie, contrôles .......... 46 774 72,5 49,7 36,0 2,0Assainissement, voirie, gestion déchets ... 8 594 76,8 38,3 22,0 4,9Etudes de marché, publicités ................. 18 312 39,3 14,3 9,6 0,8Location sans opérateur, hors véhicules 19 173 51,2 17,6 5,5 4,4Location véhicules automobiles ............. 12 218 55,1 25,3 7,4 45,5Sécurité et nettoyage ............................ 64 3 002 103,7 80,6 69,3 1,3Sélection et fourniture de personnels ...... 21 487 125,2 114,8 108,0 0,5Services divers aux entreprises ............... 25 516 56,5 26,1 18,3 1,8Télécommunications et courrier ............. 11 954 400,0 154,7 124,1 31,1

Services aux particuliers .................... 136 3 561 362,6 164,9 88,4 15,0Activités audiovisuelles ......................... 14 277 129,8 67,7 10,5 5,4Agences de voyage .............................. 13 306 46,5 12,7 9,8 0,8Hôtels, restaurants ............................... 95 2 723 174,4 78,2 62,7 8,6Services personnels et domestiques ........ 14 256 11,9 6,4 5,4 0,3

Ensemble Services .......................... 538 14 415 2 150,1 1 078,5 658,3 310,1

(1) Effectifs ne comprenant pas les intérimaires. (2) Salaires + charges sociales.(3) hors activité de holding.

Lecture : les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des montants qui sont arrondis.

RATIOS DE GESTION DES SERVICES EN 2007

Entreprises d’au moins 10 salariés ou d’au moins 800 000 € de chiffre d’affaires

montants en milliers d’euros

Nombred'entreprises

Chiffred'affaires netpar personne

occupée

Valeurajoutée (VA)

parpersonneoccupée

Part desfrais de

personneldans la VA

(%)

Part desinvestisse-

mentsdans la VA

(%)

Activités immobilières ......... 68 298 133 33 72Services aux entreprises ...... 334 134 73 75 16Services aux particuliers ..... 136 102 46 54 9

Ensemble Services ............ 538 149 75 61 29

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INSEE-RÉUNION - TER 2010210

13.2 - INNOVATION

En 2009, plus de 1 400 personnes travail-lent dans le domaine de la recherche et dudéveloppement à La Réunion, soit commechercheurs et enseignant-chercheurs, soitcomme ingénieurs, techniciens et adminis-tratifs (personnels titulaires et non titulaires).Néanmoins, les effectifs employés restentproportionnellement trois fois plus faibles àLa Réunion que pour la France entière.Autre spécificité du paysage de la R&Dlocale, la recherche privée est rare du faitde la nature du tissu économique composépour l’essentiel de PME et TPE. Ces don-nées structurelles ne doivent cependant pasmasquer les avancées récentes et l’ambi-tion affirmée de La Réunion de devenir laplate-forme technologique européenne dansl’océan Indien. Cette ambition est portéenotamment par le Conseil régional qui sou-tient fortement la R&D (13,2 millions d'eu-ros par an en moyenne de 2002 à 2006 -source MESR).L’Université de La Réunion occupe uneplace essentielle dans le dispositif de larecherche et de l’innovation à La Réunion.Avec un budget de 35,5 millions d'euros en2008, elle représente un potentiel straté-gique pour la recherche, la formation etl’insertion professionnelle des jeunes Réu-nionnais. Pour l’année 2008-2009, l’Uni-versité comptait 300 doctorants et elletotalisait 29 soutenances de thèses.Avec 17 laboratoires de recherche reconnuspar le Ministère de l’enseignement et de larecherche et 4 unités mixtes de recherche,l’Université de La Réunion est désormaisstructurée autour de pôles d’excellence(environnement biologique et santé - environ-nements physiques terrestres - scienceshumaines et sociales dans l’océan Indien -recherche technologique et innovation) etpropose trois fédérations de recherche (bio-diversité/santé ; observatoire des milieuxnaturels et du changement global ; observa-toire des sociétés de l’océan Indien) pour lapériode 2010- 2013.Autre acteur essentiel, le Centre de coopé-ration internationale en recherche agrono-mique pour le développement (Cirad) dontles activités sont structurées depuis 2007 entrois pôles de recherche : un pôle "qualitédes productions agricoles et alimentairestropicales", un pôle "risque environnemen-

tal, agriculture et gestion intégrée des res-sources" et un pôle "protection des plantes".Le Cirad rassemble près de 250 personneset son budget annuel est d’environ 14 mil-lions d'euros, apportés à 50 % par le Cirad(dont l’État), 30 % par la Région Réunion et20 % par l’Union européenne. Pour lapériode 2008-2013, le CIRAD Réunion-Mayotte a défini quatre priorités pour larecherche agronomique locale :– inventer une agriculture écologiquement

intensive ;– innover pour une alimentation sûre, acces-

sible et diversifiée ;– anticiper et gérer les risques sanitaires, phy-

tosanitaires et environnementaux ;– contribuer à une gestion durable des espa-

ces ruraux tropicaux.

À côté de ces acteurs majeurs de la R&D àLa Réunion, d’autres acteurs importantsmontent en puissance parmi lesquels l’Insti-tut de recherche et de développement(recherche halieutique, gestion des espacescôtiers, télédétection), l’Ifremer (rechercheen halieutique, aquaculture et environne-ment côtier), le BRGM (risques naturels,géothermie, dynamique sédimentaire) ouencore le Centre de recherche et de veillesur les maladies émergentes dans l’océanIndien (CRVOI), le GIP Cyclotron Réunionocéan Indien, le GHR et l’Inserm (CIC-EC)dans le vaste champ de la santé.

En appui aux acteurs de la R&D réunion-naise, des structures de soutien et d’accom-pagnement à l’innovation bénéficient delabels nationaux du type Centre de diffusiontechnologique (Technopole / Incubateurrégional), Centre de recherche technologi-que (CRITT, ARDA) ou Pôle de compétitivité(Qualitropic spécialisé en agro-nutrition enmilieu tropical), la Délégation Régionale à laRecherche et à la Technologie étant encharge de la coordination des politiques derecherche et d’innovation en région.

Sources :

• Direction régionale de la recherche et de latechnologie.

• Ministère de l’Éducation nationale, de larecherche et de la technologie - DPD- Bureaudes études statistiques sur la recherche.

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EFFECTIFS EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENTDANS LES ORGANISMES PUBLICS

en équivalent temps pleinLa Réunion

2006Ensemble des

Dom 2006France2006

Chercheurs (1) ........................................................Ingénieurs, techniciens, administratifs ........................

482382

1 2361 059

97 07064 640

Effectif total 864 2 295 161 710

(1) y compris boursiers.

EFFECTIFS EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DANS LES ENTREPRISES

en équivalent temps pleinLa Réunion

2006Ensemble des

Dom 2006France 2006

(2)

Chercheurs (1) ........................................................Ingénieurs, techniciens, administratifs ........................

1515

...

...114 059088 098

Effectif total 30 ... 202 157

(1) y compris boursiers.

IMPORTANCE RELATIVE DES EFFECTIFS DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Salariésrecherchepublique

% dansl’ensembledes salariés

Salariésrecherchepublic +

privé

% dansl’ensembledes salariés

Effectifsalariétotal

La Réunion 2006 ............... 864 0,43 894 0,45 196 565

France 2006 ........................ 161 710 0,68 363 867 1,54 23 608 700

Page 52: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010212

13.3.1 - Capacité d’accueil

À la fin 2008, le parc hôtelier classé de LaRéunion a peu évolué par rapport à 2007.Le nombre d’hôtels demeure stable (50) etle nombre de chambres offertes a légèrementdiminué (- 2 %). Cette baisse s’expliqueessentiellement par la fermeture de 4,5 %des chambres de la région Ouest.

De manière générale, la zone Ouest con-centre la part la plus importante du parchôtelier (48 % des chambres de l’île). Demanière plus équilibrée, le Sud et le Nordse partagent respectivement 26 % et 22%des capacités en chambres de l’île. La régionEst n’en abrite que 4 %.

L’hôtellerie trois et quatre étoiles représenteprès de 46 % de l’ensemble des hôtels et72 % de l’ensemble des chambres offertes.Plus d’une chambre de cette catégorie surdeux se situe à l’Ouest.

L’hôtellerie de zéro à deux étoiles est la plusnombreuse en nombre d’établissements(54 % des établissements hôteliers), mais estlargement minoritaire en nombre de cham-bres puisqu’elle ne représente que 28 % del’ensemble du parc. Les chambres de cettecatégorie d’hôtel sont situées principale-ment dans le Sud (43,5 %), puis dansl’Ouest (29,5 %) et de manière homogèneau Nord et à l’Est (13,5 %).

Les autres modes d’hébergement de l’île(gites, chambre d’hôte, meublé) représen-tent au 1er septembre 2009, une capacitéde près de 2 600 lits et contribuent au déve-loppement du "tourisme vert" de l’île.

Parmi ces hébergements hors-hôtels, larégion Sud concentre près de 52,5 % desétablissements et offre 47,5 % des lits. Elleest suivie de la région Ouest qui engloberespectivement 30,5 % et 32 % de l’en-semble des lits. Ces établissements sont enrevanche très peu représentés dans larégion Nord.

Les gites de montagne, d’étape et de séjourreprésentent 35 % des lits et les meublés detourisme 30 %. Les autres types d’héber-gements (gites ruraux et chambres d’hôte)se répartissent le reste (respectivement 16 %et 19 %).

Définition :

Hôtellerie homologuée : les hôtels classéssont des établissements répondant à certai-nes normes d’hébergement. Ils sont répartisen six catégories, de "0 à 4 étoiles de luxe".

Sources :

• [1] Délégation régionale au tourisme de LaRéunion.

• [2] Gîtes de France.• [3] Maison de la Montagne et de la Mer.• [4] Port-Réunion, Port de Saint-Pierre.

Pour en savoir plus :

• “Hôtels sur le littoral, tourisme vert en zonerurale” - économie de La Réunion n° 121 -3e trimestre 2004.

13.3 - TOURISME

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13

HÔTELLERIE HOMOLOGUÉE PAR CATÉGORIE ET PAR MICRORÉGION [1]

État au 1er janvier 2008 État au 1er septembre 2009

NORD OUEST SUD EST TOTAL NORD OUEST SUD EST TOTAL

HÔTELS

0 à 2 étoiles 2 6 13 5 26 2 7 13 5 27

3 et 4 étoiles 5 12 7 0 24 5 11 7 0 23

TOTAL 7 18 20 5 50 7 18 20 5 50

CHAMBRES

0 à 2 étoiles 81 159 254 81 575 81 174 256 81 592

3 et 4 étoiles 382 893 293 0 1 568 382 829 293 0 1 504

TOTAL 463 1 052 547 81 2 143 463 1 003 549 81 2 096

AUTRES TYPES D’HÉBERGEMENT [2] [3]

NORD OUEST SUD EST TOTAL

STRUCTURES

Gites ruraux ................................................... 5 33 45 8 91

Chambres d'hôte ............................................ 11 41 115 53 220

Gites de montagne, gîtes d'étape et de séjour ... 1 19 11 8 39

Meublés de tourisme ...................................... 4 78 122 4 208

TOTAL 21 171 293 73 558

NOMBRE DE LITS

Gites ruraux ................................................... 27 130 222 34 413

Chambres d'hôte ............................................ 24 83 262 114 483

Gites de montagne, gîtes d'étape et de séjour ... 36 358 294 227 915

Meublés de tourisme ...................................... 16 253 447 40 756

TOTAL 103 824 1 225 415 2 567

OCCUPATION DES PRINCIPAUX PORTS DE PLAISANCE [4]

Port de …Nombre de bateaux (au 1er janvier)

2004 2005 2006 2007 2008 2009

La Pointe des Galets ..................... 412 444 450 464 455 466

Saint-Gilles les Bains .................... 370 375 351 350 352 353

Saint-Pierre .................................. 340 330 335 358 372 345

Sainte-Marie ................................ 188 188 180 172 180 185

TOTAL 1 310 1 337 1 316 1 344 1 359 1 349

Page 53: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010

13.3.2 - Fréquentation hotelière

En 2008, la fréquentation de l’hôtellerieclassée exprimée en nombre de nuitées resteglobalement stable (+ 1 %) par rapport àl’année précédente.

La capacité d’accueil des hôtels a encorelégèrement diminué en 2008 (- 4 %), commeen 2007, accentuant la réduction du parchôtelier intervenue pendant la crise de 2006.En moyenne, 2 100 chambres étaient dis-ponibles chaque jour dans les hôtels classésen 2008, soit 30 % de moins qu’en 2005.Dans ce parc réduit, le taux d’occupationdes chambres progresse légèrement, pas-sant de 58,4 % en 2007 à 59,1 % et se rap-proche de celui de 2005 (60,2 %).

La catégorie des hôtels 3 étoiles, qui offre lamoitié des chambres, a diminué ses capaci-tés (- 4,5 %) et sa fréquentation en 2008 alégèrement diminué (- 0,9 %). En revanche,la capacité des hôtels 4 étoiles a légèrementaugmenté par rapport à 2007 (+ 2,6 %) etleur fréquentation est demeurée stable.

Malgré une diminution de leur capacitéd’accueil de près de 7,5 %, les hôtels de 0 à2 étoiles sont les seuls à avoir connu uneaugmentation significative de leur fréquen-tation (+ 5 %).

La région Sud a connu un développementassez important en enregistrant une haussede près de 15 % du nombre de nuitées ; sacapacité hôtelière a néanmoins reculé de3 % pour atteindre 540 chambres par jour.La capacité et la fréquentation hôtelière desrégions Nord-Est et Ouest ont diminuésimultanément. La région Nord-Est a offert540 chambres en moyenne par jour (- 4 %)tandis que la région Ouest a proposé 1 020chambres par jour (- 4,6 %). La fréquenta-tion hôtelière a diminué de 6,9 % dans larégion Nord-Est par rapport à 2007 et de1,4 % pour la région Ouest.

Les deux semestres ont connu des évolu-tions divergentes. Par rapport à 2007, lenombre de nuitées a progressé de près de

12 % au premier semestre, tandis qu’il chu-tait de près de 8 % au deuxième semestre.L’affluence a été particulièrement forte dansles hôtels au mois de mai, mais ces derniersont été boudés en juillet, août, novembre etdécembre, périodes traditionnelles de fortefréquentation.

Définitions :

L’enquête sur la fréquentation hôtelière esteffectuée depuis 1972 à La Réunion. Elleconcerne tous les établissements classés.Depuis janvier 2004, le département a inté-gré l’application nationale de l’enquête defréquentation hôtelière.

Le taux d’occupation est calculé pour chaquemois par le rapport du nombre de chambresoccupées au nombre de chambres ouvertes àla location.

Les nuitées sont le total des nuits passées parles clients dans les établissements hôteliers.Elles prennent en compte le nombre de per-sonnes hébergées et leur durée de séjour.

1 nuitée = 1 personne x 1 nuit.

Les arrivées sont le nombre de clients diffé-rents qui séjournent une ou plusieurs nuitsconsécutives dans le même hôtel.

Source :

• Insee - Enquête de fréquentation hôtelière2008.

Pour en savoir plus :

• "Les vicissitudes de l’hôtellerie" - économiede La Réunion - Hors-Série n° 6 - juillet 2009.

• "Reprise du tourisme et de l'hôtellerie" - éco-nomie de La Réunion - Hors-Série n° 4 - juillet2008.

• L'économie du tourisme : "Crise et perspec-tive" - économie de La Réunion n° 131 -décembre 2007.

• “La fréquentation hôtelière mensuelle” -Insee - Informations rapides Réunion.

13.3 - TOURISME

214 INSEE-RÉUNION - TER 2010

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215

13

LA FRÉQUENTATION HÔTELIÈRE DE 2005 À 2008

2005 2006 2007 2008Évolution

2008/2007(en %)

Nombre de chambres offertes dans les hôtels classés

0-2 étoiles ................3-4 étoiles ................

410 000652 000

329 000558 000

227 000573 000

210 000558 000

- 7,5- 2,6

Nord ........................Ouest .......................

316 000527 000

265 000406 000

175 000391 000

169 000373 000

- 3,4- 4,6

Sud ..........................Est ...........................

189 00030 000

196 00020 000

204 00030 000

198 00028 000

- 2,9- 6,7

TOTAL ................... 1 062 000 887 000 800 000 768 000 - 4,0

Nombre de chambres occupées dans les hôtels classés

0-2 étoiles ................3-4 étoiles ................

247 000392 000

164 000296 000

130 000338 000

127 000327 000

- 2,3- 3,3

Nord ........................Ouest .......................

190 000327 000

148 000219 000

113 000239 000

104 000236 000

- 8,0- 1,3

Sud ..........................Est ...........................

104 00018 000

84 0009 000

99 00017 000

97 00017 000

- 2,00,0

TOTAL ................... 639 000 460 000 468 000 454 000 - 3,0

Nombre de nuitées dans les hôtels classés

0-2 étoiles ................3-4 étoiles ................

411 000701 000

268 000493 000

222 000577 000

233 000574 000

5,0- 0,5

Nord ........................Ouest .......................

318 000582 000

222 000378 000

157 000430 000

144 000424 000

- 8,3- 1,4

Sud ..........................Est ...........................

180 00032 000

146 00015 000

183 00029 000

210 00029 000

14,80,0

TOTAL ................... 1 112 000 761 000 799 000 807 000 1,0

Nombre d'arrivées dans les hôtels classés

0-2 étoiles ................3-4 étoiles ................

179 000258 000

141 000213 000

125 000222 000

109 000222 000

- 12,80,0

Nord ........................Ouest .......................

120 000213 000

104 000165 000

63 000166 000

61 000156 000

- 3,2- 6,0

Sud ..........................Est ...........................

87 00017 000

77 0008 000

97 00021 000

100 00014 000

3,1- 33,3

TOTAL ................... 437 000 354 000 347 000 331 000 - 4,6

Taux d'occupation des hôtels classés (en %) Évolution(en points)

0-2 étoiles ................3-4 étoiles ................

60,260,1

49,853,0

57,159,1

60,658,5

3,5- 0,6

Nord ........................Ouest .......................

60,162,0

55,753,9

64,661,0

61,563,2

- 3,12,2

Sud ..........................Est ...........................

55,060,0

42,845,0

48,556,3

49,359,5

0,83,2

TOTAL ................... 60,2 51,8 58,4 59,1 0,7

Page 54: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010216

13.3.3 - Fréquentation touristique

En 2008, 396 400 touristes se sont rendusà La Réunion, soit 4 % de plus qu’en 2007.L’année 2008 confirme donc la reprise dela fréquentation touristique après la crise de2006 même s’il est encore loin cependantdu niveau record de 2003 qui s’établissait à432 000.

Ce surcroît de visiteurs est alimenté essen-tiellement par le marché métropolitain : lenombre de touristes venant de Francemétropolitaine a augmenté de près de 11 %en 2007 pour atteindre près de huit touris-tes sur dix.

L’année a été marquée par un très bon pre-mier trimestre (+15,5 % par rapport aupremier trimestre 2007) et par un secondtrimestre plus morose puisque le niveau defréquentation recule de près de 5,5 %.L’évolution de la fréquentation au cours dudeuxième semestre demeure stable par rap-port à l’an passé.

Le tourisme affinitaire continue de consti-tuer le principal vivier de touristes puisqu’ilgénère depuis 2006 un déplacementtouristique sur deux. La part du tourismed’agrément a cependant légèrement aug-menté depuis deux ans et se situe à 34 % en2008. La part des déplacements pour rai-sons professionnelles s’établit à 12,5 %.Logiquement, ce sont ces deux dernièrescatégories qui dépensent le plus en héber-gement, en restaurant et en location de voi-ture.

La part élevée des touristes affinitaires en2008 explique qu’un peu plus de 50 % destouristes soient principalement hébergéschez les parents ou les amis. Seulement30 % préférent résider en hôtel ou en rési-dence de tourisme durant leur séjour.

Au total, les 396 400 touristes aurontdépensé près de 306 millions d’euros à laréunion durant leur séjour.

Les dépenses totales des touristes ont aug-menté de 4,3 %, proportionnellement doncà la fréquentation. Ce gain a profité par-ticulièrement aux dépenses de loisirs etd’excursion, même si l’hébergement et larestauration demeurent les deux postes dedépenses les plus importants (57 % desdépenses des personnes ne logeant paschez des proches). Du fait de l’allongementmoyen du séjour (17,3 jours, soit un jour deplus qu’en 2007), les dépenses par jour etpar personne s’établissent à 44,5 €, unmontant inférieur à 2007 (47 €). Ce mon-tant demeure toutefois dans la moyennedes dépenses réalisées par les touristesavant la crise du chikungunya.

Définitions :

Touristes d’agrément : la motivation de séjourest la découverte de La Réunion, les vacan-ces.

Touristes d’affaires : séjour lié au travail, auxactivités professionnelles, aux séminaires.

Touriste d’affinité : la motivation du séjour estla visite à des parents ou amis, en plus duséjour de vacances.

Source :

• Enquête “Flux touristiques 2008” - Insee - IRT.

Pour en savoir plus :

• "Un peu plus de touristes en 2008" - éco-nomie de La Réunion - Hors-Série n° 6 - juil-let 2009.

• "Les touristes extérieurs reviennent progressi-vement" - Insee Partenaire n° 4 - avril 2009.

• "Reprise du tourisme et de l'hôtellerie" - éco-nomie de La Réunion - Hors-Série n° 4 - juillet2008.

• "130 000 touristes manquent à l'appel" -Informations Rapides Réunion n° 59 - avril2007.

13.3 - TOURISME

INSEE-RÉUNION - TER 2010

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217

13

FLUX TOURISTIQUES DE 2004 À 2008

2004 2005 2006 2007 2008Évolution

08/07(en %)

Nombre total de touristes .......... 430 000 409 000 278 800 380 500 396 400 4,2

Pays de résidence

Métropole ......................................Union Européenne ..........................Maurice .........................................Autre pays ......................................

343 20020 70026 20039 900

330 00014 10024 80040 100

209 50010 50020 10038 700

280 70016 40023 70059 700

311 00017 20020 80047 400

10,84,9

- 12,2- 20,6

Catégorie de tourisme

Tourisme d'agrément .......................Tourisme d'affaires ..........................Visite famille, amis ..........................Autre .............................................

183 00051 600

180 30015 100

161 90046 900

184 40015 800

80 10047 100

134 90016 700

124 50052 000

185 00019 000

136 10050 000

197 80012 500

9,3- 3,8

6,9- 34,2

Mode d'hébergement principal

Hôtel, résidence de tourisme ............Village vacances, gîte ......................Location .........................................Parents, amis ..................................Autre hébergement ..........................

147 50045 90029 400

199 7007 500

135 20045 10030 700

190 4007 600

82 20016 00018 600

154 1007 900

114 70027 70028 000

201 2008 900

121 50034 70031 500

200 7008 000

5,925,312,5- 0,2

- 10,1

Durée des séjours (en jours) en jours

Durée moyenne du séjour ................Durée du séjour à l'hôtel de ceuxy ayant séjourné ..............................

16,4

6,8

17,0

6,9

18,2

7,0

16,4

6,7

17,3

6,5

0,9

- 0,2

Origine des touristes

Originaires de La Réunion ...............Non-originaires de La Réunion .........

61 800368 200

60 700348 300

49 300229 500

60 400320 100

68 800327 600

13,92,3

Dépenses des touristes en %

Totales (€/ménage) ........................(€/personne) ......................(€/jour/personne) ...............

1 22073145

1 26075544

1 24080644

1 22677047

1 264771

44,6

3,10,2

- 5,2

Hébergement (€/ménage) ..............Restaurant (€/ménage) ..................Location de voiture (€/ménage)Souvenirs, cadeaux (€/ ménage)Loisirs (€/ménage) .........................Autres (€/ménage) .........................

276259182188161154

299264188204155150

268275186188160163

272270195180151158

283278193190175145

4,03,0

- 1,05,6

15,9- 8,2

Dépenses totales (en millions d'€) 314,4 308,8 224,8 292,9 305,6 4,3

Résidents ..................................... 385 000 395 000 409 200 409 700 422 400 3,1

Page 55: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010218

13.4 - TRANSPORTS

13.4.1 - Trafic routier

Le trafic routier se concentre sur la bandelittorale, là où des routes à deux fois deuxvoies ont été construites. En 2008, le traficmaximum se situe sur un court tronçonreliant Le Port à la ville de Saint-Paul où lesmoyennes journalières annuelles dépassentles 67 000 véhicules par jour. La partie cen-trale de l’agglomération de Saint-Denis esttraversée par un trafic à peu près similaire(65 500 véhicules par jour). Le trajet reliantl’entrée ouest de l’agglomération de Saint-Denis jusqu’à la ville de Sainte-Suzanne estaussi un des plus fréquentés, avec environ57 000 véhicules par jour, immédiatementsuivi par l’axe reliant Saint-Louis à la ville duTampon par Saint-Pierre. Ces trafics reflè-tent les déplacements pendulaires domicile/travail autour des principaux pôles urbains.Ils se prolongent en s’amenuisant vers l’estjusqu’à Saint-Benoît, vers l’ouest jusqu’à LaSaline les Bains et de Saint-Louis vers l’Étang-Salé les Bains.

Entre la microrégion Nord et la microrégionOuest, le trafic se fait par la route du littoralà une moyenne journalière annuelle deprès de 48 000 véhicules par jour, en aug-mentation de 5 % entre 2007 et 2008. Laliaison entre la microrégion Ouest et lamicrorégion Sud par Saint-Leu génère deuxfois moins de trafic (environ 25 000 véhicu-les par jour). Dans le Sud, un trafic relative-ment intense se poursuit sur la côte jusqu’àSaint-Joseph et vers les hauts jusqu’à laPlaine des Cafres. En revanche, la route quirelie le Sud à l’Est par l’intérieur voit passerà peine 7 000 véhicules par jour entre laPlaine des Cafres et la Plaine des Palmisteset ce trafic est en diminution de 9 % par rap-port à 2007. La route côtière du sud-est quirelie Saint-Philippe à Sainte-Rose est fré-quentée, quant à elle, par 3 200 véhiculespar jour, et celle de Cilaos par environ2 000.

Au milieu de l’année 2009 a eu lieu l’ou-verture de la route des Tamarins, une deux-fois-deux voies qui relie la route digue deSaint-Paul à la déviation de l'Étang-Salé lesBains sur un tracé à mi-pente. Sur les troispremiers mois de fonctionnement, le traficde cette nouvelle route se situe entre 30 000et 60 000 véhicules par jour et apparaîtplus dense dans la partie nord, entre Saint-Paul et l’Éperon. Depuis cette mise enservice, le trafic a augmenté de 13 à 16 %entre la route des Tamarins et Saint-Denis.Cette augmentation de trafic provient pourun quart d’un report du trafic de la routedes Plaines, le reste traduisant des déplace-ments plus fréquents des usagers dansl’Ouest. En conséquence, le seuil théoriquede saturation est dépassé sur le tronçonCambaie-Savannah tous les matins endirection de Saint-Denis et tous les soirs ensens inverse. En revanche, le trafic a dimi-nué de 65 % sur la route côtière, faisant dis-paraître les congestions récurrentes à Saint-Gilles, au cap Lahoussaye ou à Saint-Leu.

Sources :

• Direction Départementale de l’Équipement- Service Gestion de la Route.

• Direction régionale des routes - RégionRéunion.

INSEE-RÉUNION - TER 2010 219

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13

TRAFICS ROUTIERS 2008

© IGN BDTOPO® 2003 ILE DE LA REUNIONRéalisé avec le concours de l'Etat, de la Région, du Département et de l'UE

0 10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000

(Trafic Moyen Journalier Annuel véhicules/jour)

70 000

MJA 2008

évolution 2008/2007(1,7 %)

47 687

int M i

l in l i t

int u nno ion

o t int An é

l i

non

lin l in

int u

int ill

l in

int ul

t n lé l in

int oui

on

int o

int no t

tit lint Jo

int i

600

6 006 04

8 402

47 8

67 0

46 00

2 00

2 00

700

6 00

24 00

6 60

7 000

26 07

00

8

47 687

200

4 600

00

4 00

8 00

4 2 8 4 400

2 600

il o

nt u

(5,4 %)

( 2,3 %)

(1,7 %)

(1, %)

(1,5 %)

(1,6 %)

( 1, %)

(3,6 %)

(4,2 %)

(0,3 %)

(2,2 %)

( ,4 %)

(2, %)

int ili

0 000

800

200

28 700

Page 56: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010220

13.4.2 - Établissements de transport

Les transports emploient 8 900 salariés à lafin 2007, soit seulement 4 % de l’emploitotal de l’île, mais ils occupent une placestratégique du fait de l’isolement de La Réu-nion. Les 1 500 établissements de trans-ports routiers de voyageurs et de marchan-dises représentent 81 % des établissementsde transports. Ils pèsent moins en termed’emplois (55,5 %) car ce sont de petits éta-blissements (3,3 salariés en moyenne). Lesautres secteurs sont constitués d’établisse-ments de taille beaucoup plus importante.Celui de la manutention, entreposage, ges-tion d’infrastructures représente 19 % desemplois salariés des transports (16 salariésen moyenne) et les transports aériens, trans-ports par eau, organisation de fret encomptent 18,5 %.

Les établissements de transports sont regrou-pés autour des infrastructures portuaires etaéroportuaires. La zone Nord concentre letransport aérien (plus de 94 % des emploisde ce secteur) tandis que la zone ouest estplus orientée vers les activités de manuten-tion, entreposage, gestion d’infrastructureset organisation de fret (un peu moins desdeux tiers des emplois de ce secteur). Lesactivités de transport routier sont mieuxréparties entre le nord, l’ouest et le sud.

Les agences de voyage ne représentent que8 % de l’ensemble des emplois liés aux trans-ports. Elles sont particulièrement implantéesà l’Ouest (70 % des emplois du secteur).

13.4 - TRANSPORTS

Définitions :

Établissement : lieu où est exercée effective-ment l’activité de l’entreprise (magasin, ate-lier,..).

Une entreprise est composée d'un ou plu-sieurs établissements.

Postes de travail : sont comptabilisés les effec-tifs des salariés, y compris les intérimaires,travaillant dans des établissements de LaRéunion. Une personne peut avoir plusieurspostes de travail.

Zones d’emploi : effectué conjointement parl’Insee et les services statistiques du Ministèredu Travail, le découpage en zones d’emploiconstitue une partition du territoire adaptéeaux études locales sur l’emploi et son envi-ronnement. À la Réunion, elles ont été défi-nies en 2006 et correspondent aux microré-gions et aux nouveaux arrondissements (cf.rubrique 1.1.9).

Source :

• Insee - Clap 2007 (connaissance localiséede l'appareil productif).

Pour en savoir plus :

• “Entreprises de transports : les services auxi-liaires se taillent la part du lion” - économiede La Réunion n° 110 - 4e trimestre 2001.

INSEE-RÉUNION - TER 2010 221

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ÉTABLISSEMENTS PAR ZONE D'EMPLOI ET ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2007

Établissements NORD OUEST SUD ESTLa

Réunion

Transport routier de voyageurs ............................... 156 161 184 102 603

Transport routier (ou par conduites) de marchandises 277 270 263 108 918

Transport aérien, par eau ....................................... 19 11 5 1 36

Organisation du transport de fret ............................ 22 63 16 4 105

Manutention, entreposage, gestion d'infrastructures .. 40 33 33 16 122

Agences de voyage ............................................... 39 46 10 3 98

Ensemble Transports 553 584 511 234 1 882

Postes de travail NORD OUEST SUD ESTLa

Réunion

Transport routier de voyageurs ............................... 597 661 688 350 2 296

Transport routier (ou par conduites) de marchandises 689 953 742 289 2 673

Transport aérien, par eau ....................................... 882 54 15 0 951

Organisation du transport de fret ............................ 524 1 069 86 2 1 681

Manutention, entreposage, gestion d'infrastructures .. 267 109 213 43 632

Agences de voyage .............................................. 170 486 26 13 695

Ensemble Transports 3 129 3 332 1 770 697 8 928

Page 57: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010222

13.4.3 - Principales entreprises de transports

En 2007, les résultats de l’enquête annuelled’entreprises concernant le secteur destransports portent sur 163 entreprises d’aumoins 10 salariés ou d’au moins 800 000 €

de chiffre d’affaires et dont le siège socialest situé à La Réunion.

Ces entreprises réalisent un chiffre d’affairesde plus de 800 millions d’euros et créent238 millions d’euros de valeur ajoutée.L’ensemble des investissements corporelss’élève à 28 millions d’euros.

Les "transports routiers de marchandises"totalisent près de la moitié des entreprisesdu secteur (48 %) et réalisent 19 % du chiffred’affaires global. Les transporteurs routiersde voyageurs et les transporteurs aériens etmaritimes, qui représentent 27 % des entre-prises, contribuent ensemble à 53 % duchiffre d’affaires global et à 50 % de l’inves-tissement. Les autres entreprises des trans-ports ont une activité dédiée à la gestiondes infrastructures portuaires et aéropor-tuaires, à l’entreposage des marchandisesà l’arrivée et au départ de La Réunion ou àl’organisation de fret.

Environ 5 500 personnes sont employéesdans ces entreprises de transports, pour unemasse salariale de 205 millions d’euros. Lamoitié d’entre elles travaillent soit dans lestransports routiers de voyageurs, soit dansles transports aériens ou maritimes et 25 %dans les transports routiers de marchandi-ses. Les frais de personnel de l’ensemble dusecteur représentent 86 % de la valeurajoutée. Ce ratio figure parmi les plus élevésdes grands secteurs de l’économie réunion-naise. Les niveaux de rémunération varientde façon relativement importante selon lesactivités. Les mieux payés travaillent dans ledomaine de la manutention et de l’entrepo-sage, et les moins bien rémunérés dans letransport routier de marchandises.

Les entreprises de transports réunionnaisessont des PME (petites et moyennes entre-prises). Neuf d’entre elles emploient plus de100 salariés, essentiellement dans le trans-port aérien et routier de voyageurs, et 24entreprises comptent plus de 50 salariés.

13.4 - TRANSPORTS

Définitions :

Effectif occupé moyen : moyenne des effectifssalariés en fin de chaque trimestre à laquelleon ajoute le personnel non salarié en équiva-lent temps plein sur l’année.

Frais de personnel : salaires et charges sociales.

Valeur ajoutée au prix du marché : chiffre d’af-faires + production stockée + productionimmobilisée - coût des marchandises venduesou matières premières - autres achats et char-ges externes.

Chiffre d’affaires net : production vendue debiens et services + ventes de marchandises.

Investissements corporels directs : investisse-ments corporels totaux, y compris les apports ;ne comprennent pas les investissements indi-rects réalisés sous forme de montage endéfiscalisation.

Source :

• Insee - enquête annuelle d'entreprises -Transports - exercice 2007.

Pour en savoir plus :

• “Les transports à La Réunion en 1997 et1998” - Insee-Résultats n° 16 - avril 2001.

• “Entreprises de transports : les services auxi-liaires se taillent la part du lion” - économiede La Réunion n° 110 - 4e trimestre 2001.

INSEE-RÉUNION - TER 2010 223

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LES CHIFFRES-CLÉS DES TRANSPORTS PAR ACTIVITÉ EN 2007

Entreprises d'au moins 10 salariés ou d'au moins 800 000 € de chiffre d'affaires

Nombred'entre-prises

Effectifoccupémoyen

Chiffresd'affaires

net

Valeurajoutée

Frais depersonnel

(1)

Investis-sementscorporels

directsen millions d'euros

Transport de voyageurs, transportsaérien et maritime (2) ................... 44 2 689 427,3 95,4 100,7 14,0

Transport routier de marchandises 78 1 371 153,1 57,2 39,6 6,9

Manutention et entreposage ......... 15 646 79,2 42,9 34,3 5,6

Gestion des infrastructures ........... 6 304 25,1 14,6 11,2 0,5

Organisation de fret .................... 20 451 117,4 27,8 19,7 0,8

Ensemble Transports 163 5 461 802,1 237,9 205,5 27,7

Note de lecture : les totaux ne correspondent pas nécessairement à la somme des montants qui sont arrondis.

RATIOS DE GESTION DES TRANSPORTS EN 2007

Entreprises d'au moins 10 salariés ou d'au moins 800 000 € de chiffre d'affaires

montants en milliers d'euros

Nombred'entre-prises

Chiffred'affairesnet par

personneoccupée

Valeurajoutée

parpersonneoccupée

Part desfrais de

personneldans lavaleur

ajoutée(%)

Part desinvestisse-ments dans

la valeurajoutée

(%)en milliers d'euros

Transport de voyageurs, transports aérien etmaritime (2) ............................................... 44 159 35 106 15

Transport routier de marchandises ................ 78 112 42 69 12

Manutention et entreposage ........................ 15 123 66 80 13

Gestion des infrastructures ........................... 6 83 48 77 3

Organisation de fret .................................... 20 260 62 71 3

Ensemble Transports 163 147 44 86 12

(1) salaires + charges sociales.

(2) comprend le transport routier de voyageurs et le transport aérien et maritime de voyageurs et de marchandises.

Page 58: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010224

13.4.4 - Trafic voyageurs urbain et interurbain

En 2008, toutes les communes de l’île sontdesservies par un réseau de transport urbainou interurbain de voyageurs. Six collectivi-tés ont compétence en matière de trans-ports de voyageurs sur l’île : Cinor, Cirest,Civis, TCO, le Département de La Réunion,et la commune du Tampon.

Depuis 2007, avec la nouvelle délégationde service public, la Cinor a apporté deprofonds changements à son réseau : créa-tion ou prolongement de lignes, renfort defréquence (10 minutes pour les lignes duTCSP) et allongement des amplitudes horai-res.

En 2008, ces évolutions ont engendré uneaugmentation du nombre de voyageurs de8,7 % et porte à près de 18 millions le nom-bre de personnes transportées. C’est leréseau le plus fréquenté de l’île. Sur l’en-semble des réseaux urbains en dehors de laCinor, seulement 12 millions de voyageursont été transportés.

La plus forte évolution enregistrée sur lesréseaux urbains revient à la Cirest. On acomptabilisé 815 000 voyageurs en 2008,soit une augmentation de 48 %. Ce sontnotamment les réseaux de Saint-Benoît ain-si que le jeune réseau de Saint-André quisont à l’origine de cette accélération, avecrespectivement 118 000 et 189 000 voya-geurs supplémentaires entre 2007 et 2008.

Grâce à une meilleure adaptation de ladesserte de leur territoire, six des sept réseauxde l’île ont connu une nette augmentationdes kilomètres parcourus. Au total, plus de30 millions de kilomètres ont été effectuéspar l’ensemble des réseaux de l’île. Le TCOqui possède un des réseaux les plus étendusdu département, a effectué plus de 7,5 mil-lions de kilomètres pour 3,3 millions devoyageurs, soit autant de kilomètres que leréseau interurbain.

La nouvelle carte de desserte du réseauinterurbain proposée depuis 2007 par leDépartement a permis de doubler le nombrede personnes transportées (+ 6 % de kilo-mètres parcourus). Le cap des 5 millions devoyageurs transportés est atteint contre 2,2millions l'an dernier.

Le transport scolaire, assuré par les EPCI etle Département, a concerné 15 millionsd’élèves depuis la rentrée scolaire 2008-2009 pour 6 millions de kilomètres parcou-rus sur la même période.

13.4 - TRANSPORTS

Définitions :

TCSP : Transport en commun en site propre.Voie de 5,5 km créée entre l’hôtel de Ville deSaint-Denis et le Mail du Chaudron réservéeaux bus des lignes 5, 6, 7 et 8 du réseau Citalis.

EPCI : Établissement public de coopérationintercommunale.

AOT : Autorité organisatrice de transport.

Sources :

• Agorah - Observatoire des transports etdéplacements - www.agorah.com

• Groupement des autorités responsables destransports - "L’année 2007 des transportsurbains" - 2009.

Pour en savoir plus :

• Agorah - Observatoire des transports et desdéplacements - www.agorah.com (cdromdisponible en agence ou sur simple deman-de.

• Ministère de l'écologie, de l'énergie, dudéveloppement durable et de la mer -www.developpement-durable.gouv.fr ouwww.statistiques.equipement.gouv.fr

INSEE-RÉUNION - TER 2010 225

SERV

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NSPO

RTS

13

TRANSPORTS URBAINS DE PERSONNES

2004 2005 2006 2007 2008

CINOR

Nombre de voyageurs ......... 14 709 526 15 718 731 15 744 684 16 415 281 17 845 444

Nombre de km annuels ....... 5 353 514 5 253 000 5 676 700 5 704 862 5 906 595

CIVIS

Nombre de voyageurs ......... 7 792 053 7 772 208 7 518 850 7 580 329 8 104 897

Nombre de km annuels ....... 3 548 105 4 172 112 3 749 659 4 504 638 4 585 595

TCO

Nombre de voyageurs ......... 4 084 255 3 025 088 3 021 640 3 089 475 3 304 901

Nombre de km annuels ....... 6 726 293 6 428 602 6 612 006 6 721 517 7 528 736

CIREST

Nombre de voyageurs ......... 489 917 550 120 487 695 548 601 815 414

Nombre de km annuels ....... 1 295 263 1 359 618 1 333 014 1 366 220 1 803 809

Tampon

Nombre de voyageurs 183 926 207 516 290 946 nc 199 255

Nombre de km annuels 497 632 544 500 668 145 668 145 656 795

Département (pour le compte de l'Entre-Deux, les Avirons, Saint-Joseph)

Nombre de voyageurs ......... 326 185 327 979 327 095 333 000 340 000

Nombre de km annuels ....... 898 700 911 498 899 600 946 000 977 000

TRANSPORTS NON URBAINS DE VOYAGEURS

AOT 2004 2005 2006 2007 2008

DÉPARTEMENT

Nombre de voyageurs ......... 4 152 472 4 241 280 4 179 620 4 349 000 5 044 661

Nombre de km annuels ....... 6 063 185 6 359 294 6 289 000 7 082 000 7 540 449

Page 59: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010226

13.4.5 - Trafic de passagers des aéroports et du port

Le trafic de passagers des deux aéroportsde La Réunion a augmenté de 3,8 % en2008. Après la forte hausse de 2007 qui apermis de rattraper les baisses de fréquen-tation de 2005 et surtout de 2006, l’année2008 marque une reprise de la tendance àla hausse du trafic.

L’aéroport Roland Garros, situé dans lenord à Gillot, augmente son trafic de 3,7 %tandis que celui de Pierrefonds, situé dansle sud, poursuit une croissance ininterrom-pue et toujours rapide de son trafic avec lesîles voisines et en interne vers Gillot (+ 5,5 %en 2008). L’aéroport de Pierrefonds réaliseun peu plus de 7 % du trafic aérien réunion-nais.

Le trafic s’intensifie avec les principales des-tinations : France métropolitaine, Maurice,Madagascar et Mayotte. Le nombre de pas-sagers voyageant entre La Réunion et laFrance métropolitaine a augmenté de plusde 4 %. Les échanges avec la métropolereprésentent 60 % du trafic de passagers surtoutes les compagnies. Air France détient37 % des parts de marché sur cette ligne,Corsair 32 % et Air austral 31 %. Air Francea augmenté de 6,6 % le nombre de ses pas-sagers entre La Réunion et la métropole en2008.

Le trafic de passagers par voie maritime estpeu important. Selon les années, il repré-sente 2 à 3 % du trafic aérien, en fonctiondu nombre de bateaux de croisières accos-tant à Port Réunion. L’année 2008 est à cetégard exceptionnelle avec plus de 14 000croisiéristes à l’arrivée et au départ au lieud’un peu plus de 4 000 en 2007. Le traficde passagers entre les îles de la zone estplus stable et se situe selon les années entre12 000 et 16 000 au départ et à l’arrivée.L’année 2008 a vu un trafic relativementfaible avec 12 000 passagers à l’arrivée et12 500 au départ.

Définitions :

Le trafic passagers concerne les passagerspayants et non payants transportés sur les volscommerciaux civils, à l’exclusion des enfantsde moins de deux ans et des membres d’équi-page.

Le trafic passagers est classé en deux catégo-ries :

– Les passagers en transit : ce sont les passa-gers effectuant une brève escale sur l’aéro-port Roland Garros, qui arrivent d’un autreaéroport et repartent vers un autre aéroport,sur le même avion et avec le même numérode vol. Ces passagers ne sont comptésqu’une seule fois.

– Les passagers locaux : ce sont les passagersqui arrivent d’un autre aéroport et terminentleur vol à Roland Garros (passagers arri-vée), ou qui partent vers un autre aéroportet qui commencent leur vol à Roland Garros(passagers départ). Cette catégorie com-prend les passagers en correspondance,c’est-à-dire les passagers arrivant d’unaéroport et repartant vers un autre aéroportqui effectuent une escale sur Roland Garrosmais qui changent d’appareil ou de numérode vol. Ces derniers sont comptés deux fois,comme passagers arrivée et comme passa-gers départ.

Sources :

• Chambre de commerce et d’industrie de LaRéunion - Aéroport Roland Garros.

• Aéroport international de Saint-Pierre Pierre-fonds.

• Direction générale de l’aviation civile -bulletin statistique - Trafic commercial 2008.

• Leader Réunion.

13.4 - TRANSPORTS

INSEE-RÉUNION - TER 2010 227

SERV

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NSPO

RTS

13

TRAFIC PASSAGERS DES AÉROPORTS ROLAND GARROS ET PIERREFONDS

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Passagers à l'arrivée ............ 772 257 841 162 814 050 695 582 822 693 859 095

dont : France métropolitaine .. 449 043 490 336 479 580 387 904 458 836 477 232Maurice ...................... 214 097 214 185 216 814 186 547 212 546 224 816Madagascar ............... 35 820 41 036 49 928 44 847 50 729 51 962Mayotte ...................... 57 373 63 372 56 669 51 122 58 143 58 728Afrique du Sud ............ 6 614 9 128 6 612 5 449 5 207 5 520Comores .................... 4 151 5 215 5 087 3 652 3 489 2 753Autres (1) .................... 5 159 13 255 3 995 15 974 18 645 38 064

Passagers au départ 771 686 839 899 814 139 699 779 818 405 854 546

dont : France métropolitaine 444 440 488 178 476 739 390 490 450 228 468 723Maurice ...................... 221 034 221 889 224 293 189 173 218 119 230 445Madagascar ............... 36 066 40 280 43 372 44 096 50 860 51 090Mayotte ...................... 52 727 59 438 52 296 50 716 55 831 57 850Afrique du Sud ............ 7 070 9 040 6 643 5 561 5 096 5 361Comores .................... 5 429 5 290 4 542 3 894 3 640 2 903Autres (1) .................... 4 920 11 962 4 760 15 802 21 006 38 174

Transit ................................ 8 709 10 253 34 739 55 800 74 741 68 138

TOTAL ............................... 1 552 652 1 681 061 1 651 825 1 422 385 1 715 839 1 781 779

dont Pierrefonds .................... 79 304 94 646 113 505 114 149 121 034 127 674

(1) y compris le trafic interne entre Pierrefonds et Gillot.

TRAFIC DE PASSAGERS DE PORT RÉUNION

2004 2005 2006 2007 2008

Croisières Arrivées .......................Départs ........................

5 0035 003

8 6328 655

5 8505 850

4 3224 322

14 31014 468

Inter-îles Arrivées .......................Départs ........................

14 27814 763

15 33016 138

12 36813 609

14 66716 225

12 14512 471

ÉVOLUTION DU TRAFIC DE PASSAGERS DES AÉROPORTS

1 000 000

1 200 000

1 400 000

1 600 000

1 800 000

2 000 000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Page 60: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010228

13.4.6 - Trafic marchandises du port et des aéroports

En 2008 le trafic de marchandises, débar-quées ou embarquées au port, atteint 4,3millions de tonnes, en faible augmentationpar rapport à 2007 (+1,8 %). Le tonnagedes marchandises conteneurisées a conti-nué à augmenter de manière importante.

Pour la première fois depuis 2002, le ton-nage des marchandises conditionnées envrac solide a diminué. Les arrivages deciment et de clinker nécessaires à l’activitédu BTP ont baissé de 12 % et le charbon uti-lisé par les centrales thermiques de 8 %. Laquantité de sucre brut expédiée en vrac aégalement diminué comme la quantitétotale de sucre exporté. Le sucre brut expé-dié en vrac représente un peu moins de60 % du sucre exporté, il est destiné aux raf-fineries métropolitaines ; le reste est consti-tué de sucres spéciaux qui partent en conte-neurs et qui sont destinés à la vente directeou aux industriels de l’agroalimentaire.

Le vrac liquide est presque exclusivementconstitué de produits pétroliers, il a aug-menté après une année 2007 où les tonna-ges débarqués étaient faibles. En fait, lesquantités de vrac liquide fluctuent d’uneannée à l’autre en fonction du nombre debateaux arrivés.

La quantité de marchandises diverses varieégalement beaucoup ces dernières années.Elles comprennent les véhicules légers quiconstituent le trafic "roulier" dont les quanti-tés sont toujours en augmentation ainsi quediverses marchandises palettisées, en big-bags ou en colis volumineux dont les tonna-ges sont en forte diminution en 2008.

Par comparaison avec le trafic maritime, lefret aérien concerne de très faibles quanti-tés : 27 000 tonnes en 2008. À l’arrivée, lesquantités se situent depuis 2004 autour des20 000 tonnes. Au départ, la tendance esten légère baisse, avec seulement 7 400tonnes en 2008 au lieu de 8 100 en 2004.Plus de 70 % du fret aérien provient ou est àdestination de la France métropolitaine.

Définitions :

Clinker : produit de la cuisson des consti-tuants du ciment à la sortie du four, avantbroyage.

Sources :

• Direction départementale de l’équipement -Service des ports et bases aériennes (SPBA).

• Chambre de commerce et d’industrie de laRéunion.

Pour en savoir plus :

• Port Réunion 2008 - Trafic.

13.4 - TRANSPORTS

INSEE-RÉUNION - TER 2010 229

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NSPO

RTS

13

TRAFIC DE PORT RÉUNION SELON LA NATURE DES MARCHANDISESunité : tonnes

2008 2007 évolution

débarqué embarqué Total Total Total (%)

Vrac liquide .................................... 780 753 780 753 676 190 15,5dont : produits pétroliers .................... 763 888 763 888 672 270 13,6

Vrac solide ..................................... 1 274 008 98 572 1 372 580 1 522 505 - 9,8dont : - charbon ................................ 625 990 625 990 679 181 - 7,8

- clinker .................................. 292 700 292 700 332 953 - 12,1- ciment .................................. 139 247 139 247 158 688 - 12,3- sucre brut .............................. 97 590 97 590 105 350 - 7,4

Roulier ........................................... 63 845 208 64 053 62 964 1,7

dont : nombre de voitures particulières* 33 324 31 842 4,7

Marchandises conteneurisées 1 441 719 544 024 1 985 743 1 767 729 12,3

Marchandises diverses 78 737 5 097 83 834 182 721 - 54,1

TOTAL 3 639 062 647 901 4 286 963 4 212 109 1,8

*voitures neuves ou d'occasion

FRET AÉRIEN DE MARCHANDISES À L'AÉROPORT ROLAND GARROSunité : tonnes

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Arrivée ................................ 18 124 20 237 19 911 20 664 21 008 19 505dont : France métropolitaine .. 12 712 14 213 14 761 15 293 15 018 13 866

Pays de la région* ....... 3 969 5 329 5 097 5 349 5 981 5 532Autres ........................ 1 443 695 53 22 9 65

Départ ................................ 7 423 8 100 7 910 7 753 7 755 7 416dont : France métropolitaine .. 5 148 6 010 5 778 5 631 5 798 5 407

Pays de la région* ....... 1 537 2 024 1 850 2 122 1 097 2 009Autres ........................ 738 66 282 - - -

Fret postal (tonnes)

Arrivée .............................. 3 476 2 925 3 277 3 600 3 489 3 821Départ ............................. 735 1 096 1 245 981 1 138 1 338

ÉVOLUTION DU TRAFIC PORTUAIRE PAR CONDITIONNEMENT

0

500 000

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

2002 2003 2004 2 005 2006 2007 2008

Conteneurs

Vrac solide

Vrac liquide

Divers

Page 61: INSEE_TER 2010

INSEE-RÉUNION - TER 2010230

13.4.7 - Véhicules et matériels de transport

Au 1er janvier 2008, le parc automobile deLa Réunion compte 328 000 voitures parti-culières dont une petite majorité (51 %)roule à l’essence. Contrairement à l’im-pression que peut donner la saturation decertaines routes, le parc automobile réu-nionnais reste moins important qu’auniveau national : on compte en moyenne41 voitures pour 100 habitants au lieu de50 voitures pour 100 habitants dans l’en-semble de la France. En revanche, les auto-bus et cars sont relativement plus nombreuxà La Réunion qu’en France, ce qui peuts’expliquer par l’absence de réseau ferrépour le transport de voyageurs. Les camionset camionnettes sont également relative-ment plus nombreux qu’en France, mais lestracteurs routiers le sont moins et le nombrede remorques et semi-remorques n’est pasdisponible.

Les immatriculations de véhicules neufs ontdiminué de 6,8 % en 2008 par rapport à2007. Il s’agit pour l’essentiel de voituresparticulières et commerciales. Leur nombrea baissé de 6,2 % mais se situe tout demême à un niveau honorable pour uneannée sans salon automobile puisqu’ildépasse les 23 000 et se situe à 3,7 %au-dessus de celui de 2006. Les trois quartsdes ventes de voitures particulières concer-nent maintenant des modèles roulant augazole et plus de la moitié sont de marqueétrangère. Les ventes de camionnettes,camions et véhicules spéciaux, ont plusrégressé que celles des voitures particuliè-res et retrouvent leur niveau de l’année2005. En revanche, les ventes de deux-roues ont repris leur progression (+18 %),après un fléchissement en 2007. La quasi-totalité des 2 700 unités vendues est demarque étrangère.

Le marché des véhicules d’occasion s’est,quant à lui, stabilisé un peu au-dessus de61 000 véhicules, soit deux fois le nombrede véhicules neufs. Il s’agit à 83 % de voitu-

res particulières, mais on note un double-ment des ventes d’autobus et autocarsd’occasion (118).

Le nombre de permis de conduire délivrés aprogressé de 10 % en 2008, l'augmenta-tion est encore plus nette pour les permisconcernant les véhicules de tourisme(+12 %). En revanche, la délivrance despermis pour les véhicules de transport demarchandises articulés de plus de 3,5 ton-nes et pour les véhicules de transport encommun des personnes a diminué aprèsune année 2007 particulièrement faste.

Définitions :

Parc automobile :

Le fichier central des automobiles comporteun nombre important de véhicules détruits ouhors d’usage, leur propriétaire ayant omis derestituer la carte grise à l’administration.C’est pourquoi les statistiques du parc sontlimitées par convention aux seuils suivants :

– moins de 15 ans d’âge : voitures particuliè-res, camions et camionnettes ;

– moins de 20 ans d’âge : autobus et auto-cars ;

– moins de 10 ans d’âge : tracteurs routiers

Ces seuils tiennent compte de l’utilisation etde l’usure moyenne de chaque catégorie devéhicules

Sources :

• [1] Fichier central des automobiles.

• [2] Préfecture de La Réunion.

13.4 - TRANSPORTS

INSEE-RÉUNION - TER 2010 231

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13

PARC AUTOMOBILE DES VÉHICULES AU 1ER JANVIER 2008 [1]

Voitures particulières Véhicules utilitaires

Totalà

essencediesel

autobuset

autocars

tracteursroutiers

remorqueset semi-

remorques

camionset camion-

nettes

La Réunion 327 797 166 195 161 602 1 546 658 … 78 221

France 32 234 971 13 737 838 18 340 703 98 198 256 277 395 666 5 389 628

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES NEUFS [2]

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Voitures particulières et commerciales .......... 22 750 22 570 25 142 22 437 24 819 23 267Autobus et autocars .................................... 129 100 107 55 93 192Camionnettes, camions et véhicules spéciaux 5 244 5 706 6 416 7 214 7 159 6 435Tracteurs routiers ....................................... 46 51 86 99 78 85Deux-roues ................................................ 1 450 1 696 2 009 2 368 2 292 2 703

ENSEMBLE (n.c deux roues) .............. 28 169 28 427 31 751 29 805 32 149 29 979

dont : marque étrangère (%) .............. 40,7 43,6 45,4 47,8 48,4 51,9

IMMATRICULATIONS DE VÉHICULES D’OCCASION [2]

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Voitures particulières et commerciales .......... 43 823 46 824 49 032 48 524 50 495 50 749

Autobus et autocars .................................... 78 59 44 40 57 118Camionnettes, camions et véhicules spéciaux 10 422 10 360 10 485 9 947 10 189 10 509Tracteurs routiers ....................................... 101 77 113 107 122 113

ENSEMBLE (n.c deux roues) .............. 54 424 57 320 59 674 58 618 61 863 61 489

dont : marque étrangère (%) .............. 40,1 40,1 40,2 43,6 40,0 40,8

PERMIS DE CONDUIRE DÉLIVRÉS PAR NATURE DE VÉHICULE [2]

2003 2004 2005 2006 2007 2008

Véhicules de tourisme ....................................... 10 958 11 165 11 935 11 198 11 691 13 087

Véhicules de transports de marchandisesde + de 3,5 tonnes (poids lourds isolés) ............. 468 380 381 507 720 767

Véhicules de transports de marchandises articulésde + de 3,5 tonnes .......................................... 207 212 231 191 263 243

Véhicules de transports en commun de personnes 171 232 185 169 301 255

Motocyclettes légères ........................................ 48 48 60 58 87 68

Motocyclettes ................................................... 1 835 1 841 1974 2 371 2 661 2 908

TOTAL 13 687 13 878 14 766 14 494 15 723 17 328