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Lire page 2 Lire pages 6-7 QUOTIDIEN NATIONAL DINFORMATIONS - ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018 PRIX : 20 UM Le wali du Hodh Chargui visite la Société mauritanienne des Produits Laitiers à Néma Eaux usées à Nouakchott : Une ressource intéressante pour l’irrigation maraîchère L 'Assemblée nationale a consacré, mercredi, sa séance plénière, sous la présidence de M. Moha- med Ould Boïlil, son président, à la question orale posée par le député Mohamed Ghoulam Ould El Hadj Cheikh relative à l'incapacité des municipalités à remplir le rôle qui leur incombe en matière de nettoyage et d’enlèvement des ordures. Le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation a dé- claré que plusieurs expériences de décentralisation ont eu lieu depuis l'établissement de trois types de munici- palités, en passant par la création de circonscriptions que sont les régions en 1968 et la mise en place d'un pro- cessus de décentralisation municipale à travers la créa- tion de municipalités avec pleins pouvoirs sur l'ensemble du territoire national. Il a précisé que l'ordonnance 87/289 du 20 octobre 1987 portant création des com- Assemblée nationale : Le ministre de l’Intérieur s’exprime sur la décentralisation et le développement local Pendant une semaine, la ville de Sélibaby va abriter les activités de la 28è édition de la Semaine de la Fraternité et de l’Amitié (SAFRA) qui réunit chaque année les pays du voisinage (Mauritanie, Sénégal, Mali, Guinée, Gam- bie et la Guinée-Bissau). Au programme, figurent des activités culturelles et sportives et des soirées folklo- riques avec la participation de troupes artistiques issues de ces pays. Le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, porte-parole officiel du gouvernement qui a donné mercredi à Sélibaby, le coup d’envoi des activités cette 28è édition, a souligné que ce festival qui se déroule dans un climat de fraternité et d’amitié garantit la stabilité et la prospérité et renforce la cohésion sociale. Lire page 3 Démarrage au Guidimagha de la 28è édition de la SAFRA Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Ould Djibril, a dé- coré, mercredi à Nouakchott, au nom du Président de la République, Mon- sieur Mohamed Ould Abdel Aziz, des fonctionnaires et employés de son département. La cérémonie de décoration, qui entre dans le cadre de la commémoration du 57è anniversaire de l’indépendance nationale, s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère, M. Mohamed Ould Vall Ould Abdy et de conseillers au département de la Jeunesse et des Sports. Lire page 3 Le ministre de la Jeunesse décore des fonctionnaires de son département Le groupe parlementaire de soutien à la cause palestinienne a organisé mer- credi après-midi une manifestation de protestation devant l’ambassade des Etats Unis d’Amérique à Nouakchott contre la décision du Président amé- ricain de considérer El Qods capitale de l’entité sioniste. La présidente du Groupe, Mme Fatimetou Mint El Meidah, a, dans un mot au cours de cette manifestation, précisé que ce groupe parlementaire, qui englobe toutes les formations et groupes parlementaires dans leur diversité politique, s’oppose à la dernière décision du Président américain portant sur la ville sainte d’El Qods. Lire page 3 Le groupe parlementaire de soutien à la cause palestinienne en manifestation de protestation devant l’ambassade américaine HORIZONS

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    QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATIONS - ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION - N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018 PRIX : 20 UM

    Le wali du Hodh

    Chargui visite la

    Société mauritanienne

    des Produits Laitiers

    à Néma

    Eaux usées à Nouakchott :

    Une ressource

    intéressante

    pour l’irrigation

    maraîchère

    L'Assemblée nationale a consacré, mercredi, saséance plénière, sous la présidence de M. Moha-med Ould Boïlil, son président, à la questionorale posée par le député Mohamed Ghoulam Ould ElHadj Cheikh relative à l'incapacité des municipalités àremplir le rôle qui leur incombe en matière de nettoyageet d’enlèvement des ordures.Le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation a dé-

    claré que plusieurs expériences de décentralisation onteu lieu depuis l'établissement de trois types de munici-palités, en passant par la création de circonscriptions quesont les régions en 1968 et la mise en place d'un pro-cessus de décentralisation municipale à travers la créa-tion de municipalités avec pleins pouvoirs sur l'ensembledu territoire national. Il a précisé que l'ordonnance87/289 du 20 octobre 1987 portant création des com-

    Assemblée nationale :

    Le ministre de l’Intérieur s’exprime sur la

    décentralisation et le développement local

    Pendant une semaine, la ville de Sélibaby va abriter lesactivités de la 28è édition de la Semaine de la Fraternitéet de l’Amitié (SAFRA) qui réunit chaque année les paysdu voisinage (Mauritanie, Sénégal, Mali, Guinée, Gam-bie et la Guinée-Bissau). Au programme, figurent desactivités culturelles et sportives et des soirées folklo-riques avec la participation de troupes artistiques issuesde ces pays. Le ministre de la Culture et de l’Artisanat,

    Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, porte-parole officieldu gouvernement qui a donné mercredi à Sélibaby, lecoup d’envoi des activités cette 28è édition, a soulignéque ce festival qui se déroule dans un climat de fraternitéet d’amitié garantit la stabilité et la prospérité et renforcela cohésion sociale.

    Lire page 3

    Démarrage au Guidimagha de la 28è édition de la SAFRA

    Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Ould Djibril, a dé-coré, mercredi à Nouakchott, au nom du Président de la République, Mon-sieur Mohamed Ould Abdel Aziz, des fonctionnaires et employés de sondépartement.La cérémonie de décoration, qui entre dans le cadre de la commémorationdu 57è anniversaire de l’indépendance nationale, s’est déroulée en présencedu secrétaire général du ministère, M. Mohamed Ould Vall Ould Abdy et deconseillers au département de la Jeunesse et des Sports.

    Lire page 3

    Le ministre de la Jeunesse

    décore des fonctionnaires

    de son département

    Le groupe parlementaire de soutien à la cause palestinienne a organisé mer-credi après-midi une manifestation de protestation devant l’ambassade desEtats Unis d’Amérique à Nouakchott contre la décision du Président amé-ricain de considérer El Qods capitale de l’entité sioniste.La présidente du Groupe, Mme Fatimetou Mint El Meidah, a, dans un motau cours de cette manifestation, précisé que ce groupe parlementaire, quienglobe toutes les formations et groupes parlementaires dans leur diversitépolitique, s’oppose à la dernière décision du Président américain portant surla ville sainte d’El Qods.

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    Le groupe parlementaire de

    soutien à la cause palestinienne en

    manifestation de protestation devant

    l’ambassade américaine

    HORIZONS

  • Page 2HORIZONS N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018

    ACTUALITE

    Police Secours 17Sapeurs Pompiers 118Brigade Maritime 4525 39 90Brigade Mixte 4525 25 18SOMELEC (Dépannage) 4525 23 08SNDE 4529 84 88Météo 4525 11 71

    ADRESSES UTILES

    QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION

    ÉDITÉ PAR L’AGENCE MAURITANIENNE D’INFORMATION

    DIRECTEUR DE LARÉDACTION : Maarouf Ould Oudaa

    RÉDACTEUR EN CHEF : Baba Dianfa Traoré

    RESPONSABLE DE LAMAQUETTE : Elhadrami Ould Ahmedou

    TIRAGE : IMPRIMERIE NATIONALE

    HORIZONS

    DIRECTEUR DE PUBLICATION,

    DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE

    MAURITANIENNE D’INFORMATION:

    Sidi Mohamed Ould Bouna

    AMI

    FAX: 45 25 55 20

    E-mail :

    [email protected]

    [email protected]

    B P: 371/ 467

    Direction Technico-Commerciale

    45 25 27 77

    E-mail: [email protected]

    Siège:45 25 29 70/45 25 29 40

    Le groupe parlementaire desoutien à la cause palesti-nienne a organisé mercrediaprès-midi une manifestationde protestation devant l’am-bassade des Etats Unisd’Amérique à Nouakchottcontre la décision du Prési-dent américain de considérerEl Qods capitale de l’entitésioniste.La présidente du Groupe,Mme Fatimetou Mint El Mei-dah, a, dans un mot au coursde cette manifestation, pré-cisé que ce groupe parlemen-taire, qui englobe toutes lesformations et groupes parle-mentaires dans leur diversitépolitique, s’oppose à la der-nière décision du Présidentaméricain portant sur la villesainte d’El Qods. Elle aajouté que son groupe parle-

    mentaire demande au Prési-dent américain de réviser sadécision que le monde entiera unanimement rejetée. Elle aégalement demandé de tousles parlements dans le mondede contribuer efficacementdans ce cadre afin de contri-buer efficacement au niveaudu mouvement internationalqui refuse cette décision.

    L’honorable députée MmeFatimetou Mint El Meidah asurtout appelé tous les Mau-ritaniens, toutes composanteset couleurs politiques confon-dues, à participer à cette ac-tion pour mettre en exerguel’appui du peuple maurita-nien à l’Etat de Palestine et aupeuple palestinien et à sesdroits légitimes.

    Le wali du Hodh Chargui, M.Sall Seydou Alassane, a ef-fectué, mardi soir, une visited’information à la Sociétémauritanienne des ProduitsLlaitiers à Néma.Le wali s’est rendu dans lesdifférentes ailes de la fabriquede la société où il a suivi desexplications techniques four-nies par son directeur, M.Mohamed Abdallahi Ould ElGhailany dit Deddahi sur lafabrique et ses produits.Par la suite, le wali a tenu uneréunion avec le staff de la so-ciété qu’il a exhorté à redou-bler d’efforts en vued’augmenter la production etd’assurer une bonne mainte-nance des équipements. Il aaussi souligné que cette im-portante unité industrielle est

    en droite ligne des prioritésdu Président de la Répu-blique, Monsieur MohamedOuld Abdel Aziz, visant àrenforcer et à insuffler un dé-veloppement durable dans lawilaya en valorisant ses po-tentialités agropastorales, ensoutenant les éleveurs et encontribuant à l’absorption duchômage.Après avoir suivi avec atten-tion les interventions du per-sonnel, le wali s’est engagéd’œuvrer à la recherche desolutions aux problèmesposés dans les meilleurs dé-lais.En marge de la réunion, le di-recteur de la société a fait àl’AMI une déclaration danslaquelle il a indiqué quel’usine de lait de Néma revêt

    une importance particulièrecar elle entre dans le cadre dela stratégie 2018-2025 tracéepar le Président de la Répu-blique, Monsieur MohamedOuld Abdel Aziz, visant àcréer un développement dura-ble dans la wilaya.Le directeur a souligné que lademande des produits de lasociété augmente jour aprèsjour et a rassuré les éleveursque la société a pris les me-sures appropriées en vue deles soutenir en aliments debétail de haute qualité àtemps opportun.Durant cette visite, le waliétait accompagné par lehakem de la moughataa deNéma et des autorités sécuri-taires de la wilaya.

    Le groupe parlementaire de soutien à la cause palestinienne en

    manifestation de protestation devant l’ambassade américaine

    Le wali du Hodh Chargui visite la Société

    mauritanienne des Produits Laitiers à Néma

    M. Cherif NDiaye, expert de la Fédération in-ternationale de Handball et instructeur de laConfédération africaine de Handball, est arrivéhier à Nouakchott en visite de travail dequelques jours en Mauritanie.M. N’Diaye devra, durant son séjour, visiterles installations sportives disponibles et lessites d’hébergement en prélude à la tenue dansnotre capitale au mois de mars prochain duchallenge trophy. Rappelons que le Sénégal a accueilli la der-nière édition au niveau de la Zone de dévelop-pement sportif numéro 2 du 31 juillet au 31aout 2017.

    Handball/ Challenge Trophy

    Un expert de la FIHB à Nouakchott

  • Page 3HORIZONS N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018

    ACTUALITE

    L'Assemblée nationale a consacré,mercredi, sa séance plénière, sous laprésidence de M. Mohamed OuldBoïlil, son président, à la questionorale posée par le député MohamedGhoulam Ould El Hadj Cheikh rela-tive à l'incapacité des municipalitésà remplir le rôle qui leur incombe enmatière de nettoyage et d’enlève-ment des ordures.Le député a souligné qu’il est indi-qué dans les compétences des muni-cipalités énoncées à l'article 2 del'ordonnance créant et régissant lesmunicipalités, la santé préventive etl'élimination des déchets, notant queces deux prérogatives sont négligéesdans toutes nos communautés ur-baines et rurales. Il a déclaré que lanégligence de ces deux domaines vi-taux a entraîné la prolifération pé-riodique des moustiques et lapropagation de maladies et d'épidé-mies. Le député a interpelé le minis-tre de l'Intérieur et de laDécentralisation sur les raisons deces insuffisances, se demandant s'ilexiste des stratégies ou des plans na-tionaux permettant aux municipali-tés de remplir les missions qui leurincombe de par la loi.Le ministre de l'Intérieur et de la Dé-centralisation a déclaré que plusieursexpériences de décentralisation onteu lieu depuis l'établissement detrois types de municipalités, en pas-sant par la création de circonscrip-tions que sont les régions en 1968 etla mise en place d'un processus dedécentralisation municipale à traversla création de municipalités avecpleins pouvoirs sur l'ensemble duterritoire national. Il a précisé quel'ordonnance 87/289 du 20 octobre1987 portant création des communesconstituait un contrat instituant ladécentralisation actuelle. Le minis-tre de l'Intérieur et de la Décentrali-sation a encore précisé que l’articlepremier de cette ordonnance stipuleque la commune est une entité terri-toriale régie par le droit commun,qu’elle jouit de la personnalité juri-dique, de l'autonomie financière, defonctionnaires et de biens lui per-mettant de s’acquitter des chargesque la loi leur confère.M. Ahmedou Ould Abdallah a souli-gné que l’article 2 de l'ordonnanceindique que la commune est habili-tée à gérer les services publics mu-nicipaux et publics qui répondentaux besoins des citoyens locaux, quine sont pas soumis de par leur natureou degré d'importance au pouvoirhiérarchique de l'Etat. Il a déclaréque les compétences de la communecomprennent principalement l'entre-tien des routes, la construction, l'en-

    tretien et l'équipement des écolespour l'éducation de base, les établis-sements de santé, les centres de pro-tection maternelle et infantile,l'approvisionnement en eau etl'éclairage public. Les compétencesmunicipales comprennent égalementle transport urbain, la lutte contre lesincendies, la prévention sanitaire,l'assainissement, les marchés et lesabattoirs, les installations sportiveset culturelles, les parcs et jardins pu-blics, l'assistance aux indigents, laréhabilitation et la gestion des es-paces publics. Le ministre a soulignéque la promotion de la décentralisa-tion et du développement local estau cœur du programme de Son Ex-cellence le Président de la Répu-blique, Monsieur Mohamed OuldAbdel Aziz. Il a aussi rappelé que legouvernement a approuvé, le 22avril 2010, la déclaration de la poli-tique nationale en matière de décen-tralisation. Le ministre a précisé quecette politique repose sur plusieursaxes dont au premier chef l’ancragede la décentralisation à travers lerenforcement des réformes institu-tionnelles et juridiques avec y com-pris l’élaboration d’un code descollectivités territoriales, la mise enplace d’une stratégie nationale deformation des acteurs dans le do-maine de la décentralisation afin destimuler le rôle des ressources hu-maines, l’encadrement techniquedes communes, l’appui de leursmoyens de travail et le développe-ment des infrastructures et servicespublics locaux dans le cadre du pro-gramme national intégré d’appui à ladécentralisation, au développementlocal et de l’emploi des jeunes. Leministre a relevé que le gouverne-ment, dans le cadre de ces axes, aentrepris de relever, de manière pro-gressive, les allocations financièresdestinées directement aux com-munes à travers le Fonds régional dedéveloppement régi par les disposi-tions du décret 59/2011 en date du14 février 2011 qui a fixé, pour lapremière fois, des critères clairs ettransparents pour la répartition entretoutes les municipalités de ces allo-cations qui atteignent 3,5 milliardsd’ouguiya. Il a ajouté que, dans lemême sillage, il y a eu l’élaborationet la mise en œuvre de la stratégienationale de formation des acteursdans le domaine de la décentralisa-tion en 2011 qui a permis de formerenviron 70% des élus et travailleursdes communes. Il a attiré l’attentionsur le fait que l’on planche actuelle-ment sur l’élaboration d’une straté-gie nationale de formation desacteurs dans le domaine de la dé-

    centralisation et du développementlocal et une nouvelle stratégie deformation pour la période 2018 –2022. M. Ahmedou Ould Abdallah aindiqué que l’Etat a investi environs30 milliards d’Ouguiya à travers leprogramme national intégré d’appuià la décentralisation, au développe-ment local et à l’emploi des jeunesqui couvre 100 communes. C’estainsi que plusieurs infrastructuresont été réalisées, ce qui a eu un im-pact positif sur l’amélioration dufonctionnement de nos municipali-tés, rurales en particulier. Il a notéqu’en dépit de ces réalisations, l’Etattente de surmonter les obstacles quise dressent sur leur voie et dont cer-tains sont à mettre sur le compte del’absence de prise de conscience ci-vique chez certains citoyens, ce quirequiert l’implication de tous les ac-teurs : citoyens, société civile, per-sonnes ressources et personnalitésreligieuses. Le ministre a encore ditque parmi les obstacles, il y a la pro-pagation des dépôts d’ordures quiest du dans la plupart des cas, à l’ab-sence de culture d’hygiène et aumanque de prise de conscience ci-vique en dépit des efforts consentispar les pouvoirs publics dans ce do-maine avec y compris l’affectationd’allocations financières à cette fin.Ces allocations ont atteint en 2015environs 4 milliards d’ouguiya pourcontribuer au nettoyage de la capi-tale et à sa propreté à l’issue ducontrat liant la société Pizzorno à lacommunauté urbaine de Nouak-chott. Le ministre a ajouté que parmiles obstacles figure également la fai-blesse de la capacité fiscale descommunes qui résulte essentielle-ment du défaut de paiement destaxes et des droits immobiliers auxcommunes, ce qui a influé négative-ment sur leurs ressources financièresles contraignant à dépendre du fondsrégional de développement. Il a ditque la réforme du système fiscalspécifique aux communes va leurpermettre de s’adapter avec leursréalités économiques. Le ministre del'Intérieur et de la Décentralisation asouligné que l'État est conscient dela nécessité d'une gestion transpa-rente des ressources municipalescomme pierre angulaire de tout dé-veloppement local et qu'un systèmed'information a été mis en place pouraider les ordonnateurs dans l’exécu-tion des budgets dont des copies testont été mises à la disposition de 36communes en attendant sa générali-sation cette année à toutes les autres.Il a noté que ces réalisations opéréesau niveau de la décentralisation et dudéveloppement local entrent dans lecadre des importantes réalisationsqu’a connues le pays dans les diversdomaines. Dans leurs interventions,les députés ont appelé à l’élabora-tion d’une stratégie globale pour lenettoyage de la capitale, soulignantque les expériences dans ce cadren'ont, jusqu’ici, pas donné des ré-sultats probants. Ils ont souligné quetoutes les villes du pays nécessitentl’élaboration de plans pour les net-toyer, rappelant l'importance de lapropreté pour la santé des citoyenset l’intérêt de donner à nos villes lebon visage qui leur sied.

    La 28è édition de la ‘’Semaine dela Fraternité et de l’Amitié’’(SAFRA) , organisée chaque annéedans l'un des pays limitrophes Mau-ritanie, Sénégal, Mali, Guinée Cona-kry, Gambie et Guinée-Bissau, adémarré mercredi soir, à Sélibaby,capitale de la wilaya du Guidima-gha.Le programme de cette manifesta-tion, qui dure une semaine, com-prend des activités culturelles etsportives en plus de soirées folklo-riques animées par des troupes artis-tiques et théâtrales des paysconcernés."Ce festival, qui nous réunit au-jourd'hui pour sa 28è édition dansun climat de fraternité, d'amitié et debon voisinage, est un moyen de dé-veloppement actif garantissant lastabilité, la prospérité et préservantla cohésion interne de nos sociétés",a déclaré à l’ouverture de cette ma-nifestation le ministre de la Cultureet de l’Artisanat, porte-parole offi-ciel du gouvernement, Dr MohamedLemine Ould Cheikh. Il a encore in-diqué que ce festival vise à contri-buer à la marche de la civilisationhumaine dans un climat éloigné dufanatisme, de l'extrémisme et de lacriminalité transfrontalière. Ilprouve la détermination des hautesautorités de ces pays à éviter toute

    divergence et tout rejet de l'autre, a-t-il souligné. Le ministre a affirméque les autorités suprêmes du pays,sur instructions du Président de laRépublique, Monsieur MohamedOuld Abdel Aziz, ont toujours in-sisté sur la formation de ressourceshumaines capables de réaliser lesobjectifs du développement en ins-taurant une culture de fraternité et decomplémentarité. Il a également in-diqué que la Mauritanie est disposéeà établir une coopération fructueuseavec les pays du voisinage en vue depromouvoir la sécurité, la stabilité etle développement durable.A son tour, le maire de la ville de Sé-libaby, M. Hadrami Ould Weddadi,a rendu hommage à l'événement quia débuté en 1980 et qui réunit lesvilles des Etats membres organisantla ‘’Semaine de la Fraternité et del'Amitié’’ dans un environnementidéal pour l’intégration et la cohé-sion. Les participants ont loué l'at-mosphère dans laquelle cetévénement s'est déroulé et le soinapporté par les autorités publiques.La '’Semaine de la Fraternité et del'Amitié’’, avec plus de 800 partici-pants, a été ouverte en présence duwali du Guidimagha, M. DialloOumar Amadou, du hakem et desautorités administratives et sécuri-taires de la wilaya.

    Le ministre de la Jeunesse et desSports, M. Mohamed Ould Djibril,a décoré, mercredi à Nouakchott, aunom du Président de la République,Monsieur Mohamed Ould AbdelAziz, des fonctionnaires et em-ployés de son département.Le ministre a, ainsi, décoré de laMédaille de la Reconnaissance na-tionale, M. Abdallahi Ibrahim Ly,professeur à la retraite, actuel en-traîneur national de basketball, de lamédaille d’Honneur de premièreclasse, Mme Khadijettou Souley-mane Mariko, inspectrice départe-

    mentale au niveau de la moughataad’Arafat à Nouakchott-Sud et de lamédaille d’Honneur de deuxièmeclasse, M. El Hacen Ahmed Innalla,président du Réseau régional desJeunes à Nouakchott.La cérémonie de décoration, quientre dans le cadre de la commémo-ration du 57è anniversaire de l’indé-pendance nationale, s’est dérouléeen présence du secrétaire général duministère, M. Mohamed Ould VallOuld Abdi et de conseillers au dé-partement de la Jeunesse et desSports.

    Assemblée nationale :

    Le ministre de l’Intérieur s’exprime sur la

    décentralisation et le développement local

    Lancement au Guidimagha

    de la 28è édition de la SAFRA

    Le ministre de la Jeunesse décore des

    fonctionnaires de son département

  • Page 4HORIZONS N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018

    MONDE

    Les Palestiniens ne céderontpas au "chantage" des Etats-Unis, a prévenu mercredi uneresponsable palestinienne après lamenace du président américain Do-nald Trump de couper l'aide finan-cière des Etats-Unis auxPalestiniens. Nous ne céderons pasau chantage (...). Maintenant il (leprésident Trump) ose accuser les Pa-lestiniens des conséquences de sesactions irresponsables", a affirméHanan Ashrawi, une responsable del'Organisation de Libération de laPalestine (OLP) à propos notam-ment de la récente décision du pré-sident américain de reconnaîtreEl-Qods comme capitale d'Israël. Le président américain amenacé mardi de couper l’aide fi-nancière américaine octroyée auxPalestiniens si l’Autorité palesti-

    nienne refusait de reprendre les né-gociations de paix que les Etats-Unisveulent relancer. "Nous versonsaux Palestiniens des centaines demillions de dollars par an sans obtenir de reconnaissance ou derespect mais si les Palestiniens neveulent plus parler de paix pourquoidevrions nous leur verser des paie-ments importants à l’avenir", atweeté mardi Donald Trump.Déjà la décision américaine sur laville d’al-Qods occupé a provoquéune vague de critiques dans lemonde entier. En réaction à cette dé-cision unilatérale, le président del’Autorité palestinienne, MahmoudAbbas, a annoncé qu’il ne recevraitpas le vice-président américain,Mike Pence, dans le cadre d’une vi-site prévue en décembre par la Mai-son Blanche pour tenter de récupérer

    son rôle de sponsor de paix auMoyen-Orient. Les Etats-Unis sontdésormais disqualifiés de ce rôle del’aveu même de hauts responsablesde la Maison Blanche. La menace deDonald Trump, formulée quelquessemaines après sa décision de dépla-cer l’ambassade américaine de TelAviv à la ville sainte va rendre en-core plus difficile la reprise des né-gociations de paix. Les Etats-Unisqui ont menacé de prendre des me-sures de rétorsion après le vote écra-sant de l’Assemblée généralecondamnant la décision du présidentTrump, ont annoncé fin décembreune coupe historique de 285 millionsde dollars de leur contribution aubudget de l’ONU pour l’exercice2018-2019.

    Un projet de loi portant création d'unbureau du Procureur spécial, visant àlutter contre la corruption au Ghana,a été promulgué mardi par le chef del’Etat ghanéen, Nana Akufo Addo.Le bureau aura le pouvoir d'enquêtersur les actes de corruption impli-quant des fonctionnaires, des per-sonnes politiquement exposées etdes personnes du secteur privé im-pliquées dans la corruption, indiqueun communiqué publié sur le portailde la présidence. Ce bureau auraégalement pour mission de poursui-vre les personnes impliquées dansdes actes de corruption, sous l’auto-rité du procureur général, précise lecommuniqué."Mon espoir et mes at-tentes sont que la création de ce bu-reau va constituer une étapeimportante dans notre détermination

    collective à éradiquer la corruptionde la vie publique de notre pays", arelevé le chef d'Etat, notant que lacorruption a été une entrave pour ledéveloppement du Ghana. Il a espéré que la créationde ce bureau permettrait de garantirque les responsables publics passéset présents aient désormais à rendrecompte de leurs actes, et que la cor-ruption ne reste plus impunie. Cettedécision complète l’obligation lé-gale de créer le bureau du procureurspécial, suite à l’adoption du projetde loi par le parlement du pays le 14novembre 2017.La création de cebureau était l'une des principalespromesses de compagne du Nou-veau parti patriotique (NPP) au pou-voir au Ghana.

    La qualité de l'air à Pékin s'est net-tement améliorée en 2017, les indi-cateurs atteignant leurs meilleursniveaux depuis le lancement de me-sures de contrôle de la pollution il ya cinq ans, a assuré mercredi la mu-nicipalité.La capitale chinoise a atteint ses ob-jectifs annuels grâce à "l'améliora-tion de la qualité de l'air dans larégion et à des conditions météoro-logiques globalement favorables", aannoncé le bureau pékinois de laprotection de l'environnement surson site internet.La concentration moyenne de parti-

    cules fines de 2,5 microns de diamè-tre (PM 2,5), très dangereuses carelles pénètrent profondément dansles poumons, a été de 58 micro-grammes/m3 en 2017. C'est unebaisse annuelle de 20,5%.L'Organisation mondiale de la santé(OMS) recommande cependant uneexposition moyenne ne dépassant de10 microgrammes/m3 sur un an.La concentration d'autres polluantsa également baissé, comme celle dudioxyde de soufre, du dioxyded'azote et des particules PM 10 (-20%).Au total, Pékin a bénéficié en 2017

    de 226 jours d'air de "bonne qua-lité", soit 28 de plus que l'année pré-cédente, toujours selon le bureau.Raisons avancées pour expliquercette embellie: le démantèlement dechaudières à charbon, l'abandon pro-gressif des véhicules très polluantset la modernisation de l'industrie, aindiqué Li Xiang, une employée dubureau municipal chargé de l'envi-ronnement, citée par l'agence offi-cielle Chine nouvelle.Durant les cinq dernières années,Pékin a rasé six cimenteries, et faitfermer ou mettre à niveau près de2.000 entreprises dans les domainesde l'impression, de la sidérurgie oude la fabrication de meubles, entresautres secteurs, a-t-elle précisé.Le ciel de la capitale chinoise étaitpar ailleurs inhabituellement bleu fin2017, une saison où le "smog" depollution s'abat en général sur laville. En novembre, les niveaux dePM 2,5 ont ainsi chuté de 54% surun an.Une baisse qui s'explique égalementpar l'abandon du charbon dans lesalentours de Pékin, où au moins troismillions de foyers ont été contraintsde passer au chauffage au gaz ouélectrique, plus coûteux.

    Palestine

    Les Palestiniens ne céderont pas au

    "chantage" sur l'aide financière

    Pollution à Pékin:

    La qualité de l'air s'améliore en 2017

    Ghana :

    Promulgation d'une loi portant

    création d'un bureau de lutte

    contre la corruption

    Au moins 47 dé-partements fran-çais ont été placésen vigilanceorange (renforcée)en raison de latempête Eleanorqui touchait mer-credi matin la Bre-tagne, la Manche,le nord et la régionparisienne avecdes rafales locale-ment supérieures à120 km/h jusque dans le nord-est, aannoncé Météo-France.Face à cette tempête arrivant dunord de l'Irlande, 47 départementsfrançais ont été placés en vigilanceorange (renforcée) jusqu'à jeudi03h00.Presque tous les départe-ments du littoral nord sont d'autrepart placés en vigilance orangevagues-submersion et quatre autresdépartements en vigilance orange inondations. Enraison de ces rafales, la circulationdes campings-cars, des véhiculestractant une caravane, des poids-lourds à vide, des motos et des pié-tons est interdite sur des ouvragesparticulièrement exposés comme lepont de Normandie et le viaduc duGrand Canal (ouest).Un skipper qui avait lancé un appelde détresse, les voiles de son bateauétant déchirées et dans l'eau, a étésecouru dans la nuit de mardi à mer-credi, dans le détroit des Casquets(Manche). Sur les régions côtières

    du nord du pays des rafales jusqu'à129km/h ont été enregistrées. Etdans l'intérieur des terres, ces va-leurs par endroits frôlé 150 km/h.Environ 15.000 foyers étaient privésd'électricité en début de matinéedans le Nord-Pas-de-Calais (nord).Eleanor poursuivra sa route mer-credi dans la matinée vers le nord-est dupays et la Corse. Des rafales allantjusqu'à 200 km/h sont attendues surl'île méditerranéenne. Dans lesAlpes du Nord, les vents vont se ren-forcer surtout à partir de mercredimatin pour atteindre 100 km/h auxaltitudes moyennes (stations de ski)et jusqu'à 180 km/h plus en hauteur. Eleanorest la quatrième tempête à toucher lepays depuis début décembre, aprèsAna, Bruno et Carmen. Cette der-nière a quitté la France dans la nuitde lundi à mardi, laissant plusieursmilliers de foyers privés d'électri-cité.

    France:

    47 départements placés

    en vigilance orange en raison

    de la tempête Eleanor

  • HORIZONS NN° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018 Page 5

    ENVIRONNEMENT

    Dans le dernier siècle, lerythme de transforma-tion des écosystèmes parles activités agricoles s’est accé-léré de manière exponentielle.Cette progression est due enlarge partie à la révolution in-dustrielle et à l’invention d’ou-tils motorisés puissants. Là oùle sol était retourné à la main,nous avons aujourd’hui des ou-tils à dents qui ont des vitessesde rotation de milliers de tourspar minute. Là où il fallait plu-sieurs jours pour retourner uneparcelle de terre, il ne faut plusque quelques heures. Et là où ilfallait toute une équipe et dessemaines de travail pour déboi-ser quelques hectares de forêt,aujourd’hui des bulldozerspeuvent le faire en quelquesjours. Aujourd’hui, la surex-ploitation des différents milieuxde la planète conduit à une dé-gradation écologique sans pré-cédent. Cette surexploitationdépend de différents facteurs,parmi lesquels nous pouvonsciter la mécanisation du travaildu sol, la croissance démogra-phique humaine, la croissancedes populations animales do-mestiques, ainsi que l’expan-sion des activités agricoles dansdes zones jusqu’ici jamais cul-tivées. De nos jours, on constatedeux tendances inverses : uneaugmentation importante de lapopulation mondiale, et une di-minution des terres cultivables.Jusqu’ici, il a été possible decompenser la perte des terrespar des variétés végétales plusproductives, ainsi que par desapports d’amendements et d’en-grais plus importants.

    Des projets réussis de lutte contre ladésertification doivent répondre auxbesoins des populations et s’inscriredans le long terme. Ils doivent êtreaccompagnés de politiques de stabi-lisation des prix agricoles et fairepartie des politiques nationales.Ainsi, cette lutte implique des ac-teurs variés à différents niveaux.Au niveau local, par exemple, cesont les agriculteurs, les éleveurs etleurs organisations professionnelles.Les responsables villageois et les or-ganisations de la société civile, sontégalement des acteurs locaux impor-tants.Au niveau national, les services

    techniques de l’État, la recherchescientifique, les administrations etles représentants locaux de l’Étatjouent un rôle conséquent.Au niveau international, ce sont lesresponsables politiques, les banquesde développement et les organisa-tions régionales et internationalesqui sont sur le devant de la scène.Le processus de dégradation des solsdans le monde est ancien et ap-proche des seuils critiques dans denombreux pays de la planète. Danscertaines d’entre elles, l’érosion at-teint déjà un stade irréversible.Celles-ci semblent toutefois limi-tées. Un état précis de la situationreste à établir, présentant non seule-ment les risques d’érosion mais la si-tuation réelle sur le terrain à uneéchelle opérationnelle. La plusgrande partie du territoire présentedes risques d’érosion qualifiés de «moyens » et la plupart des régionsaffectées peuvent encore être réha-bilitées de diverses manières, au prixcependant d’un travail important. Ladégradation des sols a un impact si-gnificatif sur le niveau de vie de lapopulation et sur les potentialités dedéveloppement économique.

    Gravité des conséquences

    de la dégradation des sols

    Là où la dégradation du sol et la di-minution de sa productivité rédui-sent les rendements et les marges deprofits dans les pays riches, elle pré-sente un réel danger pour la surviedes habitants des pays pauvres.L’érosion des sols dans les pays pau-vres est un véritable danger pourleurs habitants et non pas, simple-

    ment, une atteinte à leur qualité devie. La capacité de s’alimenter dansles pays pauvres dépend de plusieursfacteurs (prix des semences, condi-tions climatiques, accès aux mar-chés…), mais le socle demeure lafertilité innée du sol et sa perte re-présente forcément une atteinte à

    une qualité de vie déjà fragile.Les problèmes hors sites suivent lamême tendance et les problèmessont plus graves dans les pays pau-vres. L’exemple des pesticides estflagrant. Dans les pays riches, les au-torités ont le pouvoir de déterminerles molécules qui seront mises sur lemarché et épandues dans les par-celles. De nombreux produits, utili-sés couramment dans le passé dansles pays riches et retirés de la venteà cause de leurs effets toxiques, re-présentent des solutions moins

    chères dans les pays pauvres où unelégislation de protection de l’envi-ronnement n’existe pas ou n’est pasappliquée. Aujourd’hui encore, desproduits considérés trop toxiquespour être épandus dans les paysriches le sont sans vraie maîtrisedans les pays pauvres : les consé-

    quences de l’apport des pesticidesdans le milieu naturel sont doncbeaucoup plus graves.

    Conséquences

    spécifiques aux

    pays pauvres

    Même les taux d’intoxication desouvriers et leurs familles sont beau-coup plus élevés dans les pays pau-vres où les pratiques d’épandagesont moins sécuritaires et où lesrisques d’exposition lors du traite-ment ou par un contact avec deseaux polluées sont plus élevés.A ces problèmes déjà graves, il fautajouter la destruction des infrastruc-tures. Dans les pays riches, il arrivequ’une route ou voie ferrée soit cou-pée par une érosion régressive ou undépôt de sédiments, mais ces pro-blèmes sont réglés rapidement et dessolutions pérennes sont mises enplace. Dans les pays pauvres, des ra-vines peuvent s’étaler sur des di-zaines de km2 provoquant ainsi undécoupage de la surface qui avale lesinfrastructures et rendent des par-celles cultivables difficilement ac-cessibles.Dans les pays riches, les bassins ver-sants alimentant des réservoirs sontstrictement contrôlés. L’occupation

    du sol est réglementée, ainsi quel’accès au bassin versant lui-même.Ceci n’est pas le cas dans les payspauvres où les barrages sontconstruits avec des fonds empruntésà long terme et pour des ouvragesqui, le plus souvent, ne sont utilesque pour une fraction de la périodeprédite à cause d’une mauvaise ges-tion en amont. L’absence d’une maî-trise de l’érosion en amont provoqueun ensablement de la structure etnuit gravement à son fonctionne-ment. Les dettes s’étalent donc surdes décennies, longtemps après quel’ouvrage ait perdu sa rentabilité.L’érosion du sol réduit sa capacité àabsorber et stocker l’eau de pluie : ily a donc moins d’eau qui s’infiltredans le sol et plus d’eau qui ruisselleà la surface. Avec cela, les sols dé-gradés ont un couvert végétal moinsdense : ceci contribue également àaugmenter le ruissellement et rend lesol plus facilement érodé. La chargesolide dans les eaux de ruissellementaugmente le niveau d’eau pour lemême débit liquide et tous ces fac-teurs contribuent à augmenter la fré-quence de crues catastrophiques.

    Mesures techniques

    pour stopper la

    dégradation des sols

    Bien que généralement simples,elles nécessitent un minimum detechnicité, de compétence en écolo-gie des sols et de temps.Dans les faits, elles ne sont que ra-rement appliquées, car méconnuesdes agriculteurs, ou nécessitantd’importants changements de pra-tique (ex : abandon du labour) etplusieurs années pour porter leursfruits. Le génie écologique a dé-montré sa capacité à permettre despectaculaires reconstructions dessols. Certaines techniques agrono-miques, beaucoup utilisées en agri-culture bio, améliorent en quelquesannées la structure du sol, et les ren-dements. Des techniques telles quel’apport de bois raméal fragmentésemblent porteuses d’espoir.L’apport régulier de matière orga-nique, le non labour et la limitationde l’érosion et du ruissellement (parune couverture végétale permanenteet un sol ayant retrouvé une bonnecapacité d’infiltration et rétention del’eau) en sont les principales clés.Ces techniques ne peuvent néan-moins pas intégralement restaurerdes sols (incluant leur faune et florepropres) qui ont nécessité plus de1000 ans et des espèces endémiquesdisparues pour atteindre leur état destabilité.Par ailleurs, le recours aux planta-tions d'anacardiers constitue une so-lution durable préconisée dans lalutte contre la dégradation des sols.Avec une durée d'exploitation de 20ans, l'anacardier contribue à luttercontre l'érosion et à stabiliser locale-ment l'écosystème.L'anacardier est un petit arbre de lafamille des Anacardiaceae originaired'Amérique du sud, adapté à di-verses conditions agro écologiques.Dès l'âge de 3 ans, il peut produire15 kg de fruits par an pour une duréede vie moyenne de 20 à 30 ans.

    La surexploitation agricole :

    Un danger pour l’environnement

    La dégradation des terres correspond à une réductiondes capacités de la terre à fournir des biens et des ser-vices à l'écosystème et à ses bénéficiaires. Elle se ca-ractérise par une diminution de la teneur en élémentsorganiques nutritifs des sols, qui entraîne une perte defertilité et des bouleversements dans les systèmes dedrainage des eaux.La dégradation des terres est le produit des variationsclimatiques et des actions anthropiques conduisant àune altération des écosystèmes des zones arides. Cephénomène affecte à la fois la biodiversité et les condi-tions sociales et économiques des populations. Il meten péril les moyens de subsistance d'un milliard d'ha-bitants sur Terre.

    La dégradation des terres est liée aux phénomènes dedésertification et de déforestation.Les orientations du Fonds français pour l’environne-ment mondial (FFEM) dans ce domaine s'inscriventdans la stratégie de la France de lutter contre la déser-tification et la dégradation des terres. Le FFEM agitprioritairement dans la région représentée par les Etatsmembres de l'Observatoire du Sahara et du Sahel. Ilappuie la mise en oeuvre de projets locaux visant àsoutenir la résilience des écosystèmes par le dévelop-pement de systèmes de productions agricoles durables(agriculture de conservation, agroécologie), par la pro-motion d'initiatives locales et par la gestion rationnelledes ressources naturelles.

    La dégradation des terres

    affecte le patrimoine mondial

  • HORIZONS N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018

    NATION

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    Eaux usées à Nouakchott :

    La réutilisation agricole commetoute autre utilisation des effluents,s’appuie nécessairement sur la qua-lité chimique et microbiologique del’eau traitée qui doit être en adéqua-tion avec l’usage présumé. Cettequalité est donc une donnée impor-tante car elle permet l’évaluation del’impact sanitaire et environnemen-tal lié à la réutilisation. Quelque soitle traitement mis en route et ayantpour objectif de produire un effluentapproprié et acceptable du point devue du risque pour la santé humaineet l’environnement, une certaine pol-lution résiduelle des eaux dépolluéessubsistera et s’accompagnera derisques sanitaires. Aussi, l’évalua-tion de ces risques nécessite unebonne connaissance des caractéris-tiques quantitatives et qualitatives dela charge véhiculée par ces eaux. Les eaux usées dépolluées consti-tuent une ressource intéressante tantdans l’utilisation que pour le rôle etla place qu’elles jouent et occupentdans l’atténuation de la probléma-tique du déficit d’eau. Pour remplirces objectifs, elles doivent être ap-propriées à l’usage auquel elles sontdestinées. Autrement leur qualitéglobale doit être en adéquation aveccette fin. De ce fait, la détermina-tion systématique des éléments qui

    concourent à l’établissement de leurqualité est une exigence de contrôleet de quiétude. Pour les eaux de lastation d’épuration de Nouakchott,quelques paramètres physico-chi-miques sont caractérisés à traversdes profils d’épuration. Ces derniersindiquent que le traitement mis enœuvre, clarifie les eaux usées, en enéliminant une part importante (plusde 90 %) des éléments qui contri-buent à la turbidité et à la charge or-ganique alors que les élémentsdissous rentrant dans la minéralisa-tion, ne sont épurés qu’à hauteur de30 %. Cette élimination étant faibleet si les eaux usées brutes renfer-ment des métaux lourds à desconcentrations élevées (dont la pré-sence entraîne l’intoxication de cer-taines cultures sensibles), leseffluents se retrouveront encore avecdes quantités résiduelles notables etnon appropriées pour l’usage agri-cole. Les eaux usées traitées restric-tives à cause du doute sur laprésence ou pas de certains élé-ments, ont un champ d’usages limitéet ne peuvent être destinées que pourl’irrigation de cultures s’accommo-dant avec des conditions austères.Pour étayer davantage l’adéquationà l’usage maraîcher, la portée de laqualité chimique doit être nécessai-

    rement complétée par celle micro-biologique, encore plus détermi-nante dans l’aptitude d’utilisation.Aussi plusieurs paramètres bactério-logiques, fréquemment rencontrésdans ce type d’eaux, sont examinés.La pollution très importante à l’en-trée du circuit de traitement, en res-sort relativement minimisée. Letraitement paraît efficace pour l’éli-mination de la plupart des micro-or-ganismes dont le taux d’épurationest supérieur à 90 %, exception faitedes germes fécaux (streptocoques à23 % et coliformes à 80 % d’extinc-tion).Après cette épuration, malgré laforte extinction de la charge pol-luante, il subsiste toujours dans leseaux traitées, une population consi-dérable d’indicateurs fécaux : 3200coliformes fécaux, 4700 coliformestotaux et 3200 streptocoques fécaux.Toutes ces valeurs, très supérieuresà la limite OMS de 1000 CF/100 mlpour les eaux dépolluées destinées àl’agriculture maraîchère, indiquentque les eaux restent biologiquementpolluées et sont inappropriées pourcet usage. D’autre part, l’absence decaractérisation des salmonelles dansces eaux (bactéries courantes et res-ponsable de la fièvre typhoïde etpara-typhoïde), n’assure pas sur la

    qualité appropriée pour l’utilisationagricole. Aussi, si la chloration qui est le trai-tement d’appoint pour décimer lapopulation résiduelle de bactéries,n’est pas effectuée ou n’est pas effi-ciente, les eaux dépolluées présente-raient davantage de risque sanitaireet surtout si des précautions strictesde protection ne sont pas adoptéespar les utilisateurs courants. Leseaux usées dépolluées de Nouak-chott sont de qualités qui ne rem-plissent pas toujours les conditionsrequises pour leur utilisation en irri-gation agricole urbaine, surtout sicelle-ci est destinée indifféremmentà toute culture maraîchère. La qua-lité physico-chimique et microbiolo-gique est insuffisante et l’absenced’informations sur des éléments po-tentiellement toxiques comme lesmétaux lourds et des micro-orga-nismes pathogènes fréquemmentprésents dans les eaux usées bruteset épurées comme les salmonelles,aggrave cette qualité. Le profil decette dernière ne milite nullementpour l’utilisation en irrigation. Leseaux épurées comportent toujours uncertain taux de contamination qui lerend contagieuses des cultures sen-sibles dont les produits contaminentà leur tour, par effet de chaîne, les

    consommateurs.

    Un apport

    complémentaire

    en eauA Nouakchott, l’agriculture urbaineassociée à la réutilisation des eauxusées, soufre de manque d’eau et deplusieurs contraintes. La réutilisa-tion ne bénéficie d’aucune prise enmain effective : absence de cadresintégré et législatif, de gestion ap-propriée et méconnaissance des in-cidences des eaux usées et desprécautions minimales de protection.Aucune mesure d’atténuation duproblème fondamental du manqued’eau, n’est prise d’une part, pourune incitation au développement decette agriculture de subsistance dontla production constitue un appointimportant dans la sécurité alimen-taire de la capitale et d’autre partpour annihiler la tentation des ma-raîchers d’utiliser des eaux uséesnon traitées et d’autres non appro-priées qui augmentent les risques sa-nitaires encourus dans les jardins.Pour pallier à ce manque d’eau d’ir-rigation, les maraîchers en plus del’apport des eaux usées dépolluéesde la station, s’assurent le complé-ment à travers l’aménagement depuits, difficilement exploitables dansles jardins maraîchers et l’utilisationpour l'arboriculture des eaux uséesbrutes payées auprès des camions ci-ternes vidangeurs des fosses domes-tiques et qui sont aussi utilisées pourl’horticulture sur les axes routiers dela ville. Alors que les eaux dépol-luées comportent divers risques à lafois pour l’utilisateur, les cultures etleurs produits et les consommateurs,les eaux usées brutes en provoquentdavantage, car concentrées en élé-ments responsables d’incidences né-gatives. Leurs dangers sont d’autantplus importants que leur séjour dansles fosses de réserve est plus long etleur état de décomposition plusavancé. Les eaux usées traitées et utiliséesdans les jardins maraîchers de Seb-kha, bien que constituant un réel ap-

    Dans le contexte de Nouakchott caractérisé par une plu-viométrie faible et limitée dans le temps et l’absencede ressources superficielles mobilisables pour fournirde manière adéquate de l’eau à l'agriculture qui en requiertbeaucoup, la réutilisation des eaux usées se présente commeune réelle opportunité. D’autre part, avec l'accroissement de lapopulation générant plus de consommation en eau, plus deproduction d’eaux usées et plus de besoins alimentaires en lé-gumes et autres produits maraîchers, la réutilisation dans l’ir-rigation maraîchère urbaine de Sebkha constituait uneapproche réaliste. Initiée dans les années 60, elle trouvait saraison d’être dans la conjoncture de l’émergence et du déve-loppement de l’agriculture urbaine, alternative à la sécuritéalimentaire urbaine, mais surtout à la reconversion profes-sionnelle des ruraux. Elle avait pour effet d’atténuer le déficiten eau, de pourvoir les besoins de plus en plus croissants eneau d’irrigation, d’accroître les productions agricoles et deconstituer un outil d’assainissement du cadre physique. Cetusage des eaux usées dépolluées permettait de résorber unemain-d’œuvre importante due à l’impulsion de l’exode, doncde créer des emplois pour une frange importante de la popu-lation rurale attirée par la ville.

    Une ressource intéressante pour l’irrigation maraîchère

  • HORIZONS N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018 Page 7

    NATION

    port complémentaire en eau, restentdes sources potentielles de transmis-sion et d’action pour de nombreuxagents pathogènes (virus, bactéries,parasites). Les risques qui leur sontassociés et les maladies observéesconstituent une problématique desanté publique. D’autre part, leur in-suffisance quantitative et qualitativene permet pas d’avoir des impactssanitaires positifs et des productionsagricoles acceptables (en rendementet en qualité). Malgré tout, l’épuration des eauxusées et leur réutilisation en irriga-tion reste toujours une alternative in-téressante, surtout dans les zonesarides et semi-arides où elles repré-sentent une source d’eau et d’engraisadditionnels renouvelables et fia-bles. La réutilisation contribue dansla gestion et la conservation deseaux et peut, lorsque les systèmesd’utilisation sont bien adaptés etmaîtrisés, avoir un impact environ-nemental et sanitaire positif et desrendements agricoles accrus.

    Dangers liés à la

    réutilisation des eaux

    usées traitéesLa réutilisation des eaux usées s’ac-compagne toujours d’impacts et derisques qui peuvent s’opérer à diffé-rents niveaux : du maraîcher et deson entourage, aux habitués deszones d’utilisation, intervenantsdans le circuit de production, pro-duits des cultures, consommateursdes produits, aux animaux jusqu’à lanappe souterraine. Les risques, engénéral d’ordre sanitaire, sont liés àla non élimination de certains élé-ments et composés chimiques et à lasurvie des germes pathogènes dansles eaux dépolluées. Les agents pa-thogènes excrétés (virus, bactéries,protozoaires et helminthes), peuventsurvivre assez longtemps (de 2 joursà plusieurs mois) à des températuresde 20 à 30°C dans l’eau, le sol et lesplantes, pour engendrer des risquespotentiels pour les travailleurs agri-coles. En général, les risques élevéssont surtout associés aux bactéries etaux nématodes intestinaux alors queles virus sont responsables de peu oupas du tout de risque réel. Le degréde contamination de l’environne-ment par les parasites intestinaux esténorme et dépend en grande partiede la méthode d’évacuation des ex-créta. Au mode d’irrigation par les eauxusées, s’associent presque toujoursdes agents biologiques (virus, bacté-ries, protozoaires pathogènes) quis’infiltrent par voie buccale (parexemple en mangeant les légumescontaminés par ascaris) ou par lapeau (en cas de ankylostomes et deschistosomes). La transmission et lesfacteurs de risque sanitaire de cesagents, d’intérêt particulier pour leszones de prévalence de diarrhée,doivent être déterminés pour mieuxcerner les incidences des eaux usées.Quelques 30 infections liées aux ex-créta et concourant à la santé pu-blique, ont été identifiées etregroupées en catégories ayant des

    caractéristiques environnementalesde transmission et de propriétés pa-thogènes semblables. La transmis-sion des maladies est liée à desfacteurs comme :- le temps de survie de l’agent pa-thogène dans le sol, l’eau ou sur lescultures ;- les infections dans l’hôte ou leshôtes intermédiaires ;- le mode et la fréquence des excrétaou de l’application des eaux usées ;- le type de culture auquel les excrétaou des eaux sont appliqués ;- la nature de l’exposition de l’hôtehumain à la contamination du sol,l’eau ou des cultures.Au site maraîcher de Sebkha, àcause du système d’irrigation utilisé,les exploitants sont, la plupart dutemps, en contact direct et perma-nent avec les eaux polluées et de cefait sont exposés aux risques desanté liés à ces eaux. Par extension,ces incidences sont également en-courues par les membres de leurs fa-milles mais aussi les revendeurs etconsommateurs. Une étude épidé-miologique réalisée sur les maraî-chers de Sebkha, révèle une forteprévalence d’infections parasitaires,notamment la diarrhée avec un tauxd’incidence de 3,8 à 6,9 épisodes par

    an et par exploitant. Les enfants demoins de 5 ans des familles de cesmaraîchers, contractent cette mala-die, plus que dans le reste de la po-pulation. Les maladies observéespeuvent se justifier par la qualité deseaux traitées qui, en plus se dégra-dent dans les jardins et continuent deprésenter davantage de risques réelsd’agression de la santé des exploi-tants maraîchers, des vendeurs etconsommateurs des produits. Au niveau de l’environnement leseffets négatifs de l’irrigation par leseaux usées sont essentiellement l’in-troduction de produits chimiquesdans des écosystèmes sensibles (sol,eau et plantes) et la propagation demicro-organismes pathogènes. Ceseffets se manifestent sur le sol par lasalinisation, l’alcalinisation, la ré-duction de la perméabilité et l’accu-mulation d’éléments potentiellementtoxiques et des nutriments. Dans leseaux souterraines, la pollution peutatteindre un degré tel qu’elle soit demême envergure que celle des eauxusées. Les effets néfastes de ces der-nières sur les cultures se manifestentpar une toxicité due principalementà la concentration élevée d’élémentstels que le bore et quelques métauxlourds. Un traitement poussé jusqu’à

    extinction totale des pathogènes an-nihilerait l’action des microbes surles cultures et minimiserait l’agres-sion de la santé humaine. Un tel trai-tement n’étant pas souvent le cas, lechoix judicieux du système d’irriga-tion et le contrôle de l’exposition hu-maine s’avèrent toujours impératifs.Pour protéger la santé humaine etl’environnement des mesures doi-vent être prises à différents niveaux: -rechercher un meilleur degré detraitement des eaux usées afin des’assurer d’un taux d’éliminationimportant pour tous les éléments etmicro-organismes ;-intensifier le suivi de la qualité deseaux avec une caractérisation quoti-dienne et une extension de celle-ci àtout élément et micro-organisme po-tentiellement d’effets négatifs ; -faire un choix de cultures, suivantles conditions de restriction dictéespar la qualité des eaux traitées ;-adopter des méthodes d’irrigationexposant le moins possible les utili-sateurs, aux risques ;-mettre en place un contrôle perfor-mant des incidences des éventuellesexpositions aux effluents ;-mettre en place des mesures rigou-reuses d’hygiène ;-instituer un suivi médical par desvisites périodiques des maladies hy-driques liées aux eaux usées et faci-lement transmissibles pour lesutilisateurs habituels de ces eaux.

    Atténuer le déficitNous pouvons maintenant apprécierque les eaux usées, quelque soit leurnature (brute ou épurée) et oùqu’elles puissent être dans quelquecontexte que çà soit de Nouakchott,génèrent des problèmes soit à la na-ture (l’on se dit que ce n’est pas trèsgrave, çà peut toujours attendre) ousoit au cadre humain dont nous nouspréoccupons fébrilement pour trou-ver des solutions appropriées. Parmicelles-ci, pour allier l’utile à l’éco-nomique, nous avons trouvé que le

    traitement de ces eaux pour leur ré-utilisation en agriculture urbaine,semblait, à double titre, bien indi-quée : atténuer un déficit importantet chronique en eau et annihiler lanégativité des eaux usées sur les mi-lieux physique et humain. Des ob-jectifs ont été poursuivis dans cesens. Mais, vu l’ampleur du déficitd’eau, l’atténuation au niveau deseaux d’irrigation, est restée éphé-mère et la négation des impacts deseaux usées, malgré l’alternative detraitement, se retrouve encore pré-sente sous différentes échelles au ni-veau même où elle devrait êtreabsente. La solution de la réutilisation, unesolution intéressante dans le prin-cipe, mais qui a été mal gérée dans lapratique, s’est retrouvée inadaptéeau contexte de Nouakchott, alorsqu’ailleurs elle fait son bout de che-min ! Cette solution, même si elleavait fait ses preuves en donnant desrésultats probants, n’en sera unepour la problématique des eauxusées que lorsque elle intégrera toutela production de la ville. Ainsi ellepermettra d’assurer leur éliminationsûre et de manière propre et demaintenir un cadre assaini afin delutter contre les indispositions, lesinfestions et les maladies qu’ellesvéhiculent et qui constituent un pro-blème de santé publique. La réutili-sation des eaux dépolluées resteaujourd’hui une expérience qui,même si elle a eu le mérite d’avoirsolutionné de manière conjonctu-relle le problème du déficit d’eau etassuré l’appoint dans l’approvision-nement en légumes à Nouakchott,nous laisse un goût amer.

    Bakari Mohamed SEMEGA Professeur de Chimie et d’Hy-

    drochimieUniversité de Nouakchott,

    Faculté des Sciences et Tech-niques,

    Département de Chimie

    Une ressource intéressante pour l’irrigation maraîchère

  • Selon cette théorie, espace et tempssont liés dans un espace-temps à qua-tre dimensions et la gravitation résulted’une courbure de cet espace-tempsdéformé par la matière. Cette théoriede la gravitation a été encore vérifiéeexpérimentalement par la détection ré-cente des ondes gravitationnelles.Mais la théorie quantique des champs,autre grande théorie du 20ème siècle,qui décrit de manière extrêmement fi-dèle le monde des particules et de l’in-finiment petit, semble inconciliableavec la Relativité Générale. La re-cherche d’une théorie universelle « dela gravitation » et « quantique » est leGraal des physiciens du 21eme siècle.Certaines théories candidates prédi-sent une violation du principe fonda-teur de la Relativité Générale,l’équivalence entre gravitation et ac-célération, à un niveau très faible. MI-CROSCOPE repousse les limites d’unéventuel défaut de cette équivalence etapporte de nouvelles contraintes auxthéories d’extension de la RelativitéGénérale.Après avoir analysé seulement 10%des données acquises, l’équipe quianalyse les données de MICRO-SCOPE, améliore la précision du testdu Principe d’Equivalence d’un fac-teur 10 ! Ce résultat obtenu parl’ONERA et les équipes de Geoazur(CNRS-OCA-Université Côte d'Azur-IRD) avec la contribution du CNES,du ZARM est rapporté dans la presti-gieuse revue scientifique Physical Re-view Letters (1). Il permet deconfirmer que l’universalité de lachute libre et donc le principe d’équi-valence sont des principes non violés.MICROSCOPE (MICROSatellite àtrainée Compensée pour l’Observationdu Principe d’Équivalence) a été lancéle 25 avril 2016. La phase des mesuresscientifiques a débuté en décembre2016 et permis la collecte de 1.900 or-bites utiles à la mesure du Principed’équivalence. C’est l’équivalentd’une chute de 85 millions de km, lamoitié de la distance Terre-Soleil.« La performance du satellite est bienmeilleure que prévue. Plus de 1.900orbites supplémentaires sont déjà dis-

    ponibles, d'autres à venir, et devraientainsi améliorer la performance de lamission pour se rapprocher de l'objec-tif de 10^-15. Ce premier résultat aune portée mondiale pour la physiqueet va certainement déboucher sur la ré-vision des théories alternatives à la Re-lativité générale » a commenté PierreTouboul, responsable scientifique dela mission.

    Les phages, redoutables nanoma-chines tueuses de bactéries: com-ment ça marche ?Les bactéries aussi sont attaquées pardes virus: les bactériophages. Ces par-ticules sont formées d'une capside ren-fermant le matériel génétique et d'unequeue reconnaissant l'hôte. Mais com-ment l'extrémité de la queue et la cap-side communiquent-elles ? Encombinant cryo-microscopie électro-nique et cristallographie, des cher-cheurs de l'Institut de biologiestructurale ont répondu à cette ques-tion grâce à la détermination de lastructure du tube de la queue. Ils révè-lent qu'une protéine vernier repliéedans le tube de la queue, et non le tubelui-même, transmet à la capside l'in-formation de reconnaissance de l'hôtebactérien. Cette étude a été publiée le5 décembre 2017 dans la revue NatureCommunications.Les bactériophages, virus qui atta-quent les bactéries, sont l'entité biolo-gique la plus abondante et la plusdiversifiée sur Terre. Ils sont présentsdans tous les biotopes, de la haute at-mosphère aux fosses océaniques pro-fondes en passant par nos intestins etle lait maternel. Tueurs de bactéries,mais également vecteurs d'informationgénétique entre bactéries, les phagesont un rôle essentiel dans l'évolution,la diversité et la régulation des popu-lations bactériennes. Ils ont par exem-ple un impact majeur sur les cyclesbiogéochimiques de la matière et surle climat. Ils jouent également un rôleimportant dans l'acquisition de toxinespar les souches bactériennes qui peu-vent alors devenir infectieuses pourl'homme. Cependant, prédateurs natu-rels des bactéries, ils commencent àêtre utilisés pour soigner les maladiesinfectieuses dues à des bactéries quisont de plus en plus résistantes aux an-tibiotiques.Les phages sont, dans leur grande ma-jorité, composés d'une capside renfer-mant le matériel génétique, et d'unequeue protéique permettant la recon-naissance de l'hôte et l'injection del'ADN viral dans le cytoplasme de labactérie. Ceci conduit au détourne-ment de la machinerie biosynthétiquede l'hôte au profit de la synthèse denouveaux et nombreux virions, libérésen fin de cycle par l'éclatement de labactérie.Les auteurs de l'étude s'intéressent auxmécanismes moléculaires qui permet-

    tent aux phages d'injecter leur matérielgénétique dans le cytoplasme de labactérie après reconnaissance spéci-fique de leur hôte, en travaillant sur lephage T5 qui possède une longuequeue flexible et qui attaque la bacté-rie Escherichia coli. Ils ont dans unpremier temps déterminé par cristallo-graphie aux rayons X la structure ato-mique à 2,2 Å de résolution de laprotéine majeure de queue pb6, met-tant en évidence une duplication dedomaine au sein de la protéine: chaquesous-domaine est l'homologue structu-ral i) des protéines majeures de queuedes phages à longue queue, contractileou non, ii) des protéines majeures detube du système de sécrétion de typeVI de différentes bactéries et iii) de laprotéine majeure du tube des pyocinesR. Ces deux derniers systèmes sontdes seringues moléculaires structura-lement homologues aux queuescontractiles des phages, que les bacté-ries ont hérité des phages pour en fairedes machineries permettant d'injecterdes toxines dans des cellules cible ouconcurrentes, ou des bactéricides sé-crétées par des souches de Pseudomo-nas aeruginosa, respectivement. Ainsi,les chercheurs ont pu confirmer quetoutes ces protéines majeures de tube,bien que non reliées par homologie deséquence, ont une homologie de struc-ture importante, confirmant leur ori-gine commune.Ils ont dans un deuxième temps déter-miné la structure du tube de la queuedu phage à 6 Å de résolution, avant etaprès reconnaissance de l'hôte, parcryo microscopie électronique. Ils ontpu montrer que, contrairement au mé-canisme jusqu'alors proposé, l'infor-mation de reconnaissance de l'hôten'est pas transmise jusqu'à la capsidepar le tube de la queue ! En effet, lesdeux structures sont identiques, à la ré-solution d'étude. Ils proposent quecette fonction soit assurée par la pro-téine vernier qui, insérée dans lelumen du tube, sert d'échafaudage à lapolymérisation de la protéine majeurede queue et détermine la longueur dela queue. Cette protéine serait repliéedans un état métastable au sein de laqueue: l'interaction avec l'hôte indui-rait des modifications de la structurede l'extrémité de la queue, déstabili-sant la protéine vernier qui serait alorsexpulsée de la queue. Ceci constitue-rait le signal permettant à la capside des'ouvrir et libérer l'ADN viral. Auxvues de la grande conservation destructure des protéines majeures dequeues, les auteurs proposent que cemécanisme soit commun à tous lesphages à longue queue, qui ne repré-sentent pas moins de 86% des phages.

    Un nouveau mode de ségrégationdes chromosomes dévoiléAu cours de la division cellulaire, ladistribution des chromosomes doit être

    rigoureusement contrôlée. Ce contrôleassure l'intégrité génétique des celluleset des organismes, et les protège ainsicontre l'aneuploïdie, source de can-cers, de défauts de développement oud'avortement spontané. En étudiant lesdivisions de l'ovocyte du ver nématodeCaenorhabditis elegans, l'équipe deJulien Dumont à l'Institut JacquesMonod identifie un mécanisme origi-nal, et probablement conservé, per-mettant de distribuer les chromosomesentre les cellules filles. Ces travauxont été publiés le 14 novembre 2017dans la revue Nature Communica-tions.Au cours de la multiplication des cel-lules, pendant la phase de division cel-lulaire, les chromosomes sontdistribués entre les futures cellulesfilles. Le fuseau de division formé demicrotubules très dynamiques, est l'ac-teur clef de cette distribution. Les mi-crotubules interagissent d'abord avecles chromosomes afin de les aligner aucentre du fuseau. Puis, lorsqu'ils sonttous alignés, les chromosomes sont sé-parés en deux lots équivalents et dis-tribués entre les deux futures cellulesfilles. Dans la plupart des cellules, l'in-teraction des microtubules avec leschromosomes fait intervenir un com-plexe de protéines recruté sur chaquechromosome et appelé kinétochore.Les microtubules du fuseau de divi-sion « tirent » sur les kinétochores afinde ségréger les chromosomes dans lesdeux futures cellules filles. Une ex-ception à cette règle est observée dansles cellules sexuelles femelles, ou ovo-cytes, du nématode Caenorhabditiselegans. En effet, dans ces cellules, larépartition des chromosomes est indé-pendante des kinétochores. Les méca-nismes permettant alors la répartitioncorrecte des chromosomes dans cesovocytes étaient inconnus.Les chercheurs dévoilent un nouveaumécanisme permettant la ségrégationdes chromosomes, en utilisant l'ovo-cyte du nématode Caenorhabditis ele-gans comme modèle d'étude. Demanière inattendue, ce mécanisme faitintervenir une structure composée demicrotubules assemblés entre les chro-mosomes pendant leur séparation, etappelée fuseau central d'anaphase. Leschercheurs montrent que les microtu-bules de ce fuseau central « poussent »les chromosomes vers les futures cel-lules filles. En d'autres termes, la force« classique » de traction permettant laségrégation des chromosomes via leskinétochores dans la plupart des cel-lules, est ici remplacée par une forcede poussée indépendante des kinéto-chores.Ces résultats démontrent que diffé-rents mécanismes de ségrégation deschromosomes ont émergé au cours del'évolution. Par ailleurs, le fuseau cen-tral d'anaphase étant présent danstoutes les cellules en division, ce nou-

    veau mécanisme de poussée est pro-bablement conservé et pourrait agir enparallèle du mécanisme classique detraction dans la plupart des cellules.

    De nouveaux signaux précoces pourquantifier la magnitude des fortsséismesA la suite d'un tremblement de terre,une perturbation du champ de gravitése produit quasi-instantanément, etpourrait donc être enregistrée avant lesondes sismiques habituellement ana-lysées par les sismologues. Dans uneétude publiée dans la revue Science le1er décembre 2017, une équipe consti-tuée de chercheurs du CNRS, del'IPGP, de l'université Paris Diderot (1)et de Caltech, est parvenue à observerces faibles signaux liés à la gravité età comprendre leur origine. De par leursensibilité à la magnitude des séismes,ces signaux pourront jouer un rôle im-portant dans l'identification précoce del'occurrence d'un séisme majeur.Ce sujet d'étude est né de l'interactionentre des sismologues voulant mieuxcomprendre les séismes et de physi-ciens développant des mesures finesde la gravité en vue de la détection desondes gravitationnelles. Les tremble-ments de terre changent brutalementl'équilibre des forces dans la Terre etémettent ainsi des ondes sismiquesdont les conséquences peuvent être dé-vastatrices. Mais ces mêmes ondes ontaussi l'effet de perturber faiblement lechamp de gravité terrestre, ce qui est àl'origine de l'émission d'un autre si-gnal. Ce dernier est particulièrementintéressant dans une perspective dequantification rapide des séismes caril se transmet à la vitesse de la lumière,contrairement aux ondes sismiques quise propagent à des vitesses entre 3 et10 km/s. Ainsi, pour une station situéeà 1000 km de l'épicentre, les sismo-mètres peuvent potentiellement détec-ter ce signal plus de deux minutesavant l'arrivée des ondes sismiques.Les travaux présentés ici, qui fontsuite à la première mise en évidencede ce signal en 2016 (2), permettentd'en approfondir grandement lesconnaissances. Dans un premiertemps, les scientifiques sont en effetparvenus à observer ces signaux surles données d'une dizaine de sismo-mètres situés entre 500 et 3000 km del'épicentre du séisme du Japon de 2011(magnitude 9.1). A partir de leurs ob-servations, les chercheurs ont ensuitedémontré que ces signaux sont dus àdeux effets. Le premier effet est lechangement de gravité se produisant àl'emplacement du sismomètre, qui mo-difie la position d'équilibre de la massede l'instrument. Le deuxième effet, in-direct, est dû au changement de gra-vité partout dans la Terre, qui perturbel'équilibre des forces et produit denouvelles ondes sismiques qui attein-dront le sismomètre.En prenant en compte ces deux effets,les chercheurs ont montré que ce si-gnal lié à la gravité est très sensible àla magnitude du tremblement de terre,ce qui fait de lui un bon candidat pourquantifier rapidement la magnitudedes forts séismes. Le défi futur est deparvenir à exploiter ce signal pour desmagnitudes inférieures à 8-8.5 car en-dessous de ce seuil, le signal est tropfaible par rapport au bruit sismique na-turellement émis par la Terre, et le dis-socier de ce bruit est compliqué.Plusieurs technologies, dont certainesinspirées des instruments développéspour la détection des ondes gravita-tionnelles, sont ainsi envisagées pourfaire un nouveau pas en avant dans ladétection de ces précieux signaux.

    SMB

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    ACTUALITE SCIENTFIQUE

    Alors que la meilleuremesure du Principed ' é q u i v a l e n c en'avait pas été dépassée de-puis 10 ans, les premiers ré-sultats du satelliteMICROSCOPE du CNES,équipé des accéléromètresde l'ONERA, permettent defaire aujourd'hui 10 foismieux. Ils démontrent, avecune précision inégalée, soit2.10^-14, que les corps tom-bent dans le vide avec lamême accélération. Le prin-cipe d'équivalence demeu-rant à ce stade inébranlable,il s'agit rien de moins qued'une nouvelle confirmationde la Relativité généraleproposée par Albert Ein-stein il y a plus d'un siècle.Ce résultat obtenu parl'ONERA et les équipes deGeoazur (CNRS-OCA-Uni-versité Côte d'Azur-IRD)avec la contribution duCNES, du ZARM est rap-porté dans la prestigieuserevue scientifique PhysicalReview Letters.

    Les premiers résultats du satellite MICROSCOPE confirment la théorie d'Einstein

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    ECONOMIE

    Critères d'éligibilité

    Pour qu'un pays soit éligible à l'ini-tiative PPTE et PPTE renforcée, ildoit respecter quatre critères:- N'être éligible qu'à une assistanceconcessionnelle de la part du FMI etde la Banque mondiale ("IDA-only"),- Faire face à un niveau d'endette-ment insoutenable,- Avoir parfaitement mis en œuvredes réformes et de saines politiqueséconomiques dans le cadre de pro-grammes soutenus par le FMI et laBanque mondiale.- Avoir formulé un document destratégie pour la réduction de la pau-vreté (DSRP).

    Début d'application

    du programme

    Les 24 et 25 septembre 2005, 184États-membres de la Banque mon-diale se sont retrouvés à Washingtonpour leur réunion annuelle. Au termede cette rencontre, le président decette institution, Paul Wolfowitz, aannoncé que la proposition dugroupe des 8 (G8) visant à annulerla dette des pays les plus pauvresétait approuvée.

    18 pays seront tout d'abord concer-nés pour une dette évaluée à 40 mil-liards de dollars; 20 autres Étatsreprésentant une dette de 17 mil-liards devraient en bénéficier s'ilss'engagent à répondre à toutes lesconditions du PPTE (appelées points

    d'achèvement).Les sommes dégagées devront êtreconsacrées à la santé, à l’éducationet à la réduction de la pauvreté. 70

    % de ces sommes sont dues à laBanque mondiale et le reste au FMIet à Banque africaine de développe-ment (BAD).La dette de ces 38 pays se chiffre àprès de 57 milliards de dollars.Le coût total en septembre 2006 de

    l'aide apportée aux 29 pays qui ontatteint le point de décision et aux 13pays pouvant être admis à bénéficierd'un allègement de dette au titre de

    l'initiative renforcée en faveur despays pauvres très endettés est estiméà environ 64 milliards de dollars (envaleur actualisée nette à la fin de2005).

    Limites de ce programme

    Ce programme, pour certains, ré-pond à une logique contre-produc-tive car, pour qu'un pays fasse partie

    du programme, il faut qu'il soit listéparmi les pays les plus endettés, cequi a pour conséquence que les paysfournissant de grands efforts pour ef-facer leurs dettes se trouvent écartésdu programme, alors que les payslaxistes économiquement pourrontfaire partie du programme.Avant d'arriver au point de décision,le gouvernement doit appliquer pen-dant trois années le document destratégie pour la réduction de la pau-vreté (DSRP). Ce document straté-gique, malgré sa négociation entre legouvernement et la société civile, serévèle agir comme les PAS. Dansl'une de ses publications, la CNU-CED concède "qu'un examen dé-taillé des mesuresmacroéconomiques et d’ajustementstructurel figurant dans les DSRPpermet de constater qu’il n’y a pasde remise en cause fondamentale desconseils formulés dans le cadre de ceque l’on appelle le Consensus deWashington. Par exemple, en 1998,l'éligibilité de la Côte-Ivoire au pro-gramme PPTE fut conditionnée parla libéralisation complète du secteurdu café pour l'année de récolte 1998-99. Or, et c'est une limite importante,les gouvernements des pays faible-ment industrialisés- la situation estdifférente pour les économies plusindustrialisées - ne parviennent pasà recouvrer par d'autres impôts l'in-tégralité de la perte de revenus cau-sée par la baisse ou la suppressiondes droits de douane consécutive àune libéralisation du commerce (30cents au maximum de recouvrementpar dollar de perte. La conséquencede la mise en œuvre de ces poli-tiques est donc, pour les pays trèspauvres concernés par le programmePPTE, une perte budgétaire sèchepour l'État, ce qui peut risquer d'ag-graver encore davantage les pro-blèmes budgétaires structurels decelui-ci alors que le programme étaitcensé lui venir en aide.D'autre part, la concertation obliga-toire entre le gouvernement et la so-ciété civile ne veut pas dire qu'ellese déroule dans de bonnes condi-tions.La dette cumulée des pays du pro-gramme PPTE ne représente que 10% de la dette des pays en dévelop-pement.

    L'initiative pays pau-vres très endettés(PPTE, HIPC Hea-vily Indebted Poor Countriesen anglais), est une initiativequi vise à assister les pays lesplus pauvres du monde enrendant leurs dettes interna-tionales « soutenables ».Ce programme fut lancé parl'action conjointe du Fondsmonétaire international(FMI) et de la Banque mon-diale en 1996. Il a subi unerévision et une réforme en1999 (Initiative PPTE ren-forcée). La réduction de ladette est normalement fonc-tion des efforts dans la luttecontre la pauvreté des paysconcernés.

    Qu’es t ce qu’un PPTE (Initiative pays pauvres très endettés)

    - Les prêts-projets : prêts classiques pour descentrales thermiques, le secteur pétrolier, les in-dustries forestières, les projets agricoles, bar-rages, routes, distribution et assainissement del’eau, etc.- Les prêts d’ajustement sectoriel qui s’adres-sent à un secteur entier d’une économie natio-nale : énergie, agriculture, industrie, etc.- Les prêts à des institutions qui servent à orien-ter les politiques de certaines institutions vers lecommerce extérieur et à ouvrir la voie aux trans-nationales. Ils financent aussi la privatisationdes services publics.- Les prêts d’ajustement structurel, censés atté-nuer la crise de la dette, qui favorisent invaria-blement une politique néo-libérale.- Les prêts pour lutter contre la pauvreté.Sous forme de programmes d’ajustement, ilcontinue alors à recevoir l’aide classique de tousles bailleurs de fonds concernés. Pendant cetemps, il doit adopter un document de stratégiede réduction de la pauvreté (DSRP). Mis enœuvre par la Banque Mondiale et le FMI à par-tir de 1999, le DSRP, officiellement destiné àcombattre la pauvreté, est en fait la poursuite etl’approfondissement de la politique d’ajuste-ment structurel en cherchant à obtenir une légi-

    timation de celle-ci par l’assentiment des acteurssociaux.Ils sont parfois appelés Cadre stratégique delutte contre la pauvreté (CSLP), (DSRP), par-fois juste sous une forme intérimaire, et avoirobtenu des résultats dans l’application de cettestratégie pendant au moins un an.À la fin de ces 3 années, arrive le point de déci-sion: le FMI analyse le caractère soutenable ounon de l’endettement du pays candidat. Si la va-leur nette du ratio stock de la dette Stock de ladette Montant total des dettes. Extérieure / ex-portations est supérieure à 150 % après applica-tion des mécanismes traditionnels d’allègementde la dette, le pays peut être déclaré éligible. Ce-pendant, les pays à niveau d’exportations élevé(ratio exportations/PIB PIB

    Produit intérieur brut Le PIB traduit la richesse totale produite sur unterritoire donné, estimée par la somme des va-leurs ajoutées.Le Produit intérieur brut est un agrégat écono-mique qui mesure la production totale sur un ter-ritoire donné, estimée par la somme des valeursajoutées. Cette mesure est notoirement incom-plète ; elle ne tient pas compte, par exemple, de

    toutes les activités qui ne font pas l’objet d’unéchange marchand. On appelle croissance éco-nomique la variation du PIB d’une période àl’autre. Supérieur à 30 %) sont pénalisés par lechoix de ce critère, et on privilégie alors leursrecettes budgétaires plutôt que leurs exporta-tions. Donc si leur endettement est manifeste-ment très élevé malgré un bon recouvrement del’impôt (recettes budgétaires supérieures à 15 %du PIB, afin d’éviter tout laxisme dans ce do-maine), l’objectif retenu est un ratio valeur nettedu stock de la dette / recettes budgétaires supé-rieur à 250 %. Troisième temps, si le pays estdéclaré admissible, il bénéficie de premiers al-lègements de la part des États créanciers et desbanques privées, et doit poursuivre avec les po-litiques agréées par le FMI et la Banque mon-diale. La durée de cette période est déterminéepar la mise en œuvre satisfaisante des réformesclés convenues au point de décision, dans unsouci de maintien de la stabilité macroécono-mique.A l’issue, arrive le point d’achèvement. Le restede l’allègement est alors fourni, pour permettreau pays de revenir à des critères de soutenabilitéjugés satisfaisants.

    Types de prêts accordés par la BM

  • MAGAZINE

    Page 10HORIZONS N° 7181 DU JEUDI 4 JANVIER 2018

    Les citrons ont beaucoupde propriétés bienfai-santes pour la santé quisont reconnues depuis des siè-cles. Les deux principales sontd’une part leur puissante ac-tion antibactérienne et antivi-rale, et d’autre part leurefficacité pour stimuler le sys-tème immunitaire ; il est égale-ment utilisé dans les régimes,car le jus de citron est égale-ment digestif et est un bon dé-puratif pour le foie. Les citronsrenferment bon nombre desubstances, en particulier del’acide citrique, du calcium, dumagnésium, de la vitamine C,des bios flavonoïdes, de la pec-tine et du limonène qui renfor-cent les défenses del’organisme et combattent lesinfections.

    Les bienfaits de la thérapie au ci-tron congelé?En premier lieu, nous devons vousexpliquer pourquoi nous l’appelons« thérapie » au citron congelé. Denombreuses personnes qui souffrentd’un cancer utilisent ce remèdecomme complément à leurs ses-sions de chimiothérapie. En effet, lecitron dispose d’un fort pouvoir an-tioxydant, idéal pour combattre lescellules malignes. Il a également lacapacité de renforcer les défensesnaturelles faces à la chimiothérapie,un traitement extrêmement agressifcontre le cancer, qui affecte grave-ment le système immunitaire. C’estdonc un traitement particulièrementadapté à ce genre de situations. Ce-pendant, nous ne pouvons pas pourautant qualifier cette thérapie de re-mède anti-cancer 100% efficace. Ils’agit donc d’une thérapie complé-mentaire, capable d’aider les per-sonnes malades à prévenirl’apparition de nouvelles tumeurs,et à contrer les effets néfastes de lachimiothérapie. En revanche, lepouvoir anti-cancer du citroncongelé n’est pas sa seule vertu.Prenez note des bienfaits qu’il ap-porte à votre santé.

    1. Une source naturelle de vita-minesL’écorce du citron contient 10 foisplus de vitamines que le jus.Quels types de vitamines va vousapporter la thérapie au citroncongelé ?De la pectineDe la vitamine CDes flavonoïdesPlus de 22 composants différents,capables de freiner l’oxydation cel-lulaire2. Elle protège et renforce le sys-tème immunitaireLa thérapie au citron congelé per-met de combattre de nombreusesmaladies du quotidien, auxquellesnous sommes fréquemment expo-sés, comme les rhumes, les infec-tions et les grippes.3. Le citron congelé permet de min-cirComme vous le savez déjà, le citronest un fruit adapté à la dépuration del’organisme.De plus, il permet de lutter contre laprésence des lipides dans le sang,

    qui sont responsables du mauvaischolestérol, et qui se stockent sousforme de graisses dans l’organisme.Comment pouvez-vous utiliser lecitron entier sans déchets?Simple… Après l’avoir bien lavé etessuyé, placez le citron dans la par-tie congélateur de votre réfrigéra-teur. Une fois que le citron est gelé,prenez votre râpe, et râpez le citronentier, ne pas l’éplucher, et saupou-drez le sur les aliments.Saupoudrez sur votre salade de lé-gumes, crème glacée, soupe,nouilles, sauce à spaghetti, riz,sushi, plats de poisson. Tous les ali-ments de façon inattendue auront ungoût merveilleux, quelque choseque vous n’aurez jamais goûté au-paravant. L’ajout de nouveau goût àvos plats et d’être, en plus, unesource importante de vitamine C?Les zestes de citron contiennent desvitamines jusqu’à 5 à 10 fois plusque le jus de citron lui-même. C’estce que vous gaspillez lorsque vousjetez le zeste du citron pressé.L’huile de citron miracle !!!Nous vous avons parlé du citronmaintes et maintes fois dans nos ar-ticles. Cela n’a rien de surprenantlorsque l’on connaît ses propriétésétonnantes. Mais connaissez-vousbien l’huile essentielle de citron etces différentes utilisations ? Ce petitconcentré d’actifs vaut en effet sonpesant de cacahuètes et peut avoirson utilité tant dans la maison aumoment du nettoyage que pourvous dans votre routine soin oupour votre santé. Voici quelques uti-lisations à connaître de cette huileessentielle bourrée de talent.Quelques précautions d’emploi :Avant toute chose, testez l’huile es-sentielle dans le pli de votre coudepour voir si vous y êtes allergique.Comme l’huile essentielle de can-nelle, celle de citron est irritantepour la peau. Il faut l’utiliser avecmesure sur la peau et penser à bienla diluer (20 % d’HE et 80 %d’huile végétale par exemple). Ellene fait pas bon ménage avec le so-leil. Si vous en appliquez sur votrepeau, évitez de vous exposer au so-leil dans les heures qui suivent.

    Il n’y a pas de contre-indicationpour les femmes enceintes ou allai-tantes ou les enfants à partir de 12mois.1) Confectionnez une lessive mai-son à l’odeur citronnéeMélangez bien 3 litres d’eau, unepoignée généreuse de bicarbonatede soude, 150 g de savon de Mar-seille sous forme de paillettes etenfin une dizaine de gouttes de

    l’huile essentielle de citron.Il estinutile de vouloir en mettre trop enpensant que la lessive sentira meil-leur ! L’odeur sera bien concentréeavec quelques gouttes et l’HE de ci-tron pourrait vous irriter la peau sivous en mettez trop !2) Un nettoyant désinfectant et an-tiseptique multi-usage pour votreintérieurHuile essentielle de citron et mé-nage se marient plutôt bien sur vossols, dans votre cuisine, dans vostoilettes ou encore votre salle debain. Pour en avoir la preuve avecun nettoyant efficace, mélangezdeux doses d’eau et une de vinaigreblanc puis finissez votre mélangeavec15 à 20 gouttes d’huile essen-tielle.3) Pour la longévité du cuirNous vous en avions parlé dans unarticle précédent. Cette huile essen-tielle est excellente sur le cuir pouren améliorer la longévité et com-battre les craquèlements. Elle ferade petits miracles seule sur un chif-fon imbibé de quelques gouttes oumélangée à du vinaigre .4) En diffusion pour la maisonElle est idéale pour lutter contre lesvirus ou les odeurs désagréables(tabac, friture…) et peut-être utili-sée avec d’autres huiles essentielles(ravintsara, eucalyptus radiata,pamplemousse, pin sylvestre, teatree…) et même seule pour purifierl’air dans votre intérieur. Si voussouffrez de la grippe ou qu’une épi-démie de grippe fait rage, un mé-lange de 10 gouttes de citron, 10 deravintsara et 10 gouttes d’eucalyp-tus radié seront du meilleur effet.5) Contre les nausées chez lafemme enceintePour calmer les nausées (notam-ment celles du premier trimestre),vous pouvez utiliser l’huile essen-tielle par voie orale ou avec desmassages.Par voie orale, il suffit d’avoir re-cours à une goutte de l’HE de citronsur un comprimé neutre ou dans unecuillère à soupe de miel que vousferez fondre sous votre langue 3fois par jour. Pour les massages,mélangez 40 gouttes d’huile essen-tielle de citron, 40 gouttes d’huileessentielle de petit grain bigarade et40 gouttes d’huile essentielle de ca-momille romaine dans 80 gouttes 4ml d’huile végétale de noyauxd’abricot. Massez-en deux gouttessur votre plexus solaire et mettezune goutte sur le poignet, frottez-yl’autre poignet et respirez en inspi-rant bien. Répétez 4 fois par jourmaximum.

    6) Contre le mal des transportsDiffusez de l’huile essentielle de ci-tron dans la voiture ou déposez 1goutte sur un support neutre 3 foispar jour.7) Pour favoriser la dégradation deslipides et pour une meilleure diges-tionEn plus d’aider la digestion, cettehuile essentielle est connue pouravoir un effet sur le processus dedégradation des lipides. C’est doncutile pour la perte de poids, le com-bat contre la cellulite ou encorepour le drainage des organes (foie,intestin et pancréas). Pour ce faire,il suffit d’ajouter une goutte seule-ment à une cuillère à café de mielou d’huile après avoir fini de man-ger.8) Contre les jambes lourdesMélangez de l’huile végétale avecvotre huile essentielle de citron etmassez vos jambes endolories. Cemélange est excellent pour la circu-lation et lutte contre la fragilité ca-pillaire. Si vous souffrezd’hémorroïdes, d’insuffisances vei-neuses ou de phlébites, c’est aussiune huile essentielle vers laquellevous pouvez vous tourner.9) Un mélange pour traiter la cellu-liteAvec 50 gouttes d’HE de citron, 30gouttes d’HE de pamplemousse, 30gouttes d’HE de romarin, 20gouttes d’HE de cyprès et 100 mld’huile de noisette, vous aurez unsoin à masser régulièrement enétant vigoureux.10) Pour des ongles plus fortsDans un bol, versez 10 ml d’huiled’olive et ajoutez-y 20 gouttesd’huile essentielle de citron. Lais-sez vos ongles reposer 10 minutesdans ce soinVous n’êtes pas gros ! Votre ventreest Juste gonfléLes ballonnements sont le résultatd’une accumulation de gaz dansl’intestin grêle. Ils peuvent devenirdouloureux et provoquer une diar-rhée ou une constipation. Beau-coup de personnes pensent qu’ellessont devenues grosses, alors quec’est leur estomac qui est gonflé parles gaz, ce qui fait apparaître votreventre dans une situation indélicateet inesthétique. Beaucoup de mondeaujourd’hui souffre de ballonne-ments. La plupart du temps, lesgens n’y font pas trop attention.Pourtant, il ne faut pas prendre à lalégère ces problèmes d’estomac. Laconsommation de certains alimentsde manière quotidienne peut provo-quer un gonflement du ventre : ilexiste donc des aliments responsa-bles de ballonnements. Il faut doncfaire très attention, quitte à dimi-nuer ou stopper la consommation del’aliment en cause.Voici des 4 remèdes naturels quipeuvent vous aider à vous débarras-ser des ballonnements :Le gingembre :Cette épice est riche en antioxy-dants qui soulagent les spasmes dutube digestif, les ballonnements etles gaz intestinaux. Le gingembredétend le tube digest