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RESTRUCTURATION DU RÉSEAU NATIONAL DES POSITIFS DU CONGO Info - Sida Numéro 002 Deuxième trimestre 2007 Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) SIX COURTS METRAGES SUR LES SITUATIONS GÉNÉRATRICES DE RISQUES LIÉES AU VIH/ SIDA Dans le but de permettre aux membres d’un groupe quel- conque d’échanger autour du thème d’un film éducatif et d’en tirer les leçons pour leur propre vie, le Sep/Cnls a pro- duit une œuvre cinématogra- phique sur le Vih/Sida sus- ceptible de favoriser des dis- cussions sur les situations vé- cues par les populations tou- chées. LE PRÉSERVATIF AMI 3 ENFIN SUR LE MARCHÉ COOPÉRATION GRÈCE/CONGO : DON DE 20 MILLIONS DE FCFA POUR REDYNAMISER LES ACTIVITÉS DE LA PTME Signature du protocole d’accord entre l’Ambassadeur de Grèce et le Coordonnateur du SEP/CNLS Le nouveau Bureau du RENAPC De g. à drte : M. Ulrich Makaya, Mme Valérie Maba, M. Aimé Lounguila, Mme Blandine Sita, M. Éric Foula, Mme Irène Mahoungou et M. Benoît Moudy Présentation de la boîte du préservatif ‘’Ami 3’’

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RESTRUCTURATION DU RÉSEAU NATIONAL DES POSITIFS DU CONGO

Info - Sida Numéro 002

Deuxième trimestre 2007

Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

SIX COURTS METRAGES SUR LES SITUATIONS GÉNÉRATRICES DE

RISQUES LIÉES AU VIH/SIDA

Dans le but de permettre aux membres d’un groupe quel-conque d’échanger autour du thème d’un film éducatif et d’en tirer les leçons pour leur propre vie, le Sep/Cnls a pro-duit une œuvre cinématogra-phique sur le Vih/Sida sus-ceptible de favoriser des dis-cussions sur les situations vé-cues par les populations tou-chées.

LE PRÉSERVATIF AMI 3 ENFIN SUR LE MARCHÉ

COOPÉRATION GRÈCE/CONGO : DON DE 20 MILLIONS DE FCFA POUR REDYNAMISER

LES ACTIVITÉS DE LA PTME

Signature du protocole d’accord entre l’Ambassadeur de Grèce et le Coordonnateur du SEP/CNLS

Le nouveau Bureau du RENAPC De g. à drte : M. Ulrich Makaya, Mme Valérie Maba, M. Aimé Lounguila,

Mme Blandine Sita, M. Éric Foula, Mme Irène Mahoungou et M. Benoît Moudy

Présentation de la boîte du préservatif ‘’Ami 3’’

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

Conseil National de Lutte contre le SIDA Secrétariat Exécutif Permanent (SEP/ CNLS)

Siège : Avenue des Anciens Enfants de Troupe (AET), Face Collège Nganga Édouard

B.P. 2459 – Brazzaville République du Congo

E-mail : [email protected]

Site Internet : www.cnlscongobraz.org

Directrice de Publication Dr Marie Francke PURUEHNCE

Rédactrice en chef Line Crescence MIKANGOU

E-mail : [email protected]

Comité de rédaction Les membres du SEP/CNLS

ÉDITORIAL : LE PARTENARIAT : CLÉ DE NOTRE SUCCÈS DANS LA LUTTE CONTRE LE VIH /SIDA

P. 3

COORDINATION NATIONALE COOPÉRATION GRÈCE/CONGO : DON DE 20 MILLIONS DE FCFA POUR REDYNAMISER LES ACTIVITÉS DE LA PTME COOPÉRATION UNICEF/CONGO : DON DE L’UNICEF DE 19 MILLIONS DE FRANCS CFA AU CONGO

P. 4

COOPÉRATION AFD/CONGO : SIGNATURE DE DEUX CONVENTIONS POUR LE FINANCEMENT D’UNE ASSIS-TANCE TECHNIQUE DANS LES SECTEURS DE L’ÉDUCATION ET DE LA SANTÉ RESTRUCTURATION DU RÉSEAU NATIONAL DES POSITIFS DU CONGO

P. 5

LES NOUVELLES DES COMMUNAUTÉS CSI DE BRAZZAVILLE : VERS LA GESTION DES DÉCHETS BIOMÉDICAUX LES AGENTS DE SANTÉ EN FORMATION SUR LE COUNSELLING ET LE DÉPISTAGE DU VIH RETRAIT DE LOTS DE VIRACEPT® (NELFINAVIR )

JOURNÉES SCIENTIFIQUES SUR LE VIH/SIDA : LES PARTICIPANTS ONT ADOPTÉ UNE FEUILLE DE ROUTE DES ACTIONS PRIORITAIRES EVALUATION DE LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES D’ENCADREMENT DES ONG/OBC DANS LA FORMULA-TION ET LA GESTION DES PROJETS

PP. 6-9

DOSSIER RAPPORT SUIVI-ÉVALUATION : 18 FORMATIONS SANITAIRES PUBLIQUES ET CONFESSIONELLES ONT RÉALISÉ LE CDV AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE

PP. 10-11

VITRINE LE PRÉSERVATIF AMI 3 DÉJÀ SUR LE MARCHÉ SIX COURTS METRAGES POUR LA PRÉVENTION DU VIH/SIDA

PP. 12-13

LES NOUVELLES DU PLVSS PREMIÈRE REVUE À MI-PARCOURS DU PLVSS LES RECOMMANDATIONS DE LA REVUE À MI-PARCOURS

PP. 14 -15

LES NOUVELLES DU PADEPP PROJET PADEPP : POINT SUR L’ETAT DE MISE EN ŒUVRE

PP. 16-17

LES NOUVELLES DES DÉPARTEMENTS 456 PERSONNES DÉPISTÉES GRÂCE AU LANCEMENT DES JOURNÉES PORTES OUVERTES SUR LE DÉPISTAGE DU VIH À NKAYI PROJET VIH/SIDA DE L’ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE DU CONGO : DÉPISTAGE GRATUIT DU VIH À LA CLINIQUE ÉVANGÉLIQUE DE MPAKA OFFERT GRÂCE À L’EXTENSION DES CDAV À POINTE-NOIRE

P. 18

RUBRIQUE : ‘’ LU POUR VOUS’’ LE VIH, IMMUNITÉ HUMAINE ET PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE

P.19

Sommaire :

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

L es problèmes posés par la pandémie du Vih/Sida dépassent largement le champ de la santé publique et nécessitent une mobili-sation générale de tous les acteurs qu’ils soient politiques, écono-miques, sociaux et culturels.

Au fil de l’évolution galopante de cette pandémie, la mise en place d’une politique de lutte contre le Sida est devenue un système complexe associant des politiques et stratégies, des ressources financières, des services et des communautés engagées. Ceci suppose :

∗ Une association ou une implication des communautés et de tous les secteurs de la vie nationale dans la lutte contre le Vih et le Sida ;

∗ Une harmonisation des stratégies d’intervention avec définition conjointe des priori-tés de la réponse nationale au Vih ;

∗ Une synergie et une complémentarité des interventions des différents acteurs de la réponse ;

∗ Une coordination de la réponse au niveau décentralisé, sectoriel et national ; ∗ Un cadre unique de suivi-évaluation de la réponse.

Malgré les progrès récents et encourageants dans sa lutte contre le Sida au Congo, le défi contre cette pandémie demeure encore immense et la perspective de la lutte requiert en-core plus d’engagement politique, financier et d’actions concrètes sur le terrain.

De même, quelques questions subsistent : Avons-nous fait ce que nous devrions faire ? Quelles sont les mesures les plus adéquates que nous devons prendre pour réduire l’im-pact de cette terrible maladie ?

Pour répondre à toutes ces questions, le Sep/Cnls propose de mettre en place un forum des partenaires, vu comme un espace permettant de mesurer les succès et de tirer les le-çons des échecs. En effet, dans le champ de la lutte contre le sida, les partenariats consti-tuent un nouveau paradigme de l'action publique susceptible de conjuguer efficacité et culture de l'évaluation de la réponse nationale au Vih/Sida.

Ce forum offrira une plate-forme importante et visible et servira de cadre : ∗ De promotion des bonnes pratiques, d’échanges et de partage des résultats de l’autoévaluation de chaque partenaire de la lutte contre le Sida au Congo ; ∗ De renforcement mutuel des partenaires sur la base des forces et faiblesses des uns et des autres ; ∗ D’échanges sur les politiques et stratégies en vigueur dans les différents domaines de la lutte contre le Sida.

Un nouvel espace de dialogue et d’échange va s’ouvrir avec la mise en place du Fo-rum des partenaires. Il appartiendra à tous de le faire vivre, afin d’optimiser la lutte

contre le Vih/Sida au Congo.

Le Partenariat : Clé de notre succès dans la lutte contre le VIH /SIDA

Dr Marie Francke Puruehnce Secrétaire Exécutive du CNLS

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

Coordination Nationale

COOPÉRATION GRÈCE/CONGO : DON DE 20 MILLIONS DE FCFA POUR REDYNAMISER LES ACTIVITÉS DE LA PTME

Réception d’un poste télévisuel

L ’ambassade de Grèce au Congo représentée par Son Excellence Ioannis

Christophillis a signé le 11 juillet 2007 un protocole d’accord

avec le Secrétariat Exécutif Per-manent du Conseil National de lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

pour le financement du Projet de redynamisation des activités de prévention de la transmission du

VIH de la mère à l’enfant.

D’un montant global de vingt (20) millions de Fcfa, ce financement a pour objectif de contribuer à la réduction de la transmission du VIH de la mère à l’enfant au niveau de la ville de Brazzaville. Il servira de manière spécifique d’ assurer le dépistage du VIH chez les femmes enceintes au niveau de 10 centres de santé intégrés (CSI) et à assurer la prophylaxie de la transmission du VIH de la mère à l’enfant au niveau de deux mater-nités d’hôpitaux de base à Brazzaville. ‘’C’est un premier pas. J’engage mon am-bassade, et je m’engage moi-même à pour-suivre ce genre de partenariat pour la pros-périté du peuple congolais et de la nation toute entière’’, avait déclaré l’ambassadeur de Grèce.

Pour atteindre ces ob-jectifs, le projet a élabo-ré une stratégie qui va favoriser l’intégration des activités de PTME au niveau de 10 CSI et de 2 Maternités à Braz-zaville.

Au niveau de chaque CSI, deux sages-femmes seront formées dans le cadre du Projet de Lutte contre le VIH/SIDA et de Santé. Ces sages-femmes encoura-geront les femmes en-ceintes admises en consultation prénatale à recourir au dépistage volontaire. Les femmes dépistées séropositi-ves seront référées au niveau du médecin référant de chacune des deux maternités pour la poursuite des consultations prénata-les. Au cours de la première visite auprès du médecin, la femme enceinte sera accompa-gnée de la sage-femme.

‘’Les femmes qui seront séropositives béné-ficieront de la prophylaxie PTME au cours de leur accouchement. Les tests de dépis-tage, ainsi que les médicaments ARV seront fournis par la COMEG dans le cadre des

appuis habituels du programme de lutte contre le VIH/SIDA. L’opération et l’accou-chement se feront dans les deux maternités des hôpitaux de base de Brazzaville, Maké-lékélé et Talangaï’’, a précisé le Dr Edmond Malalou, Coordonnateur du SEP/CNLS qui a représenté cette institution à la cérémonie de signature du protocole d’accord.

Il sied de rappeler que la réduction du ris-que de transmission du VIH de la mère à l’enfant figure parmi les priorités de la ré-ponse nationale au VIH/SIDA. A cet effet, le Congo, à travers le Ministère de la Santé a élaboré une politique nationale de préven-tion de la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

En application de cette politique, le proces-sus d’intégration de ce service dans les activités des centres de santé intégrés et des maternités a été amorcé. Cette intégra-tion a particulièrement été réussie au ni-veau de Pointe-Noire grâce à l’appui de la Croix Rouge Française et de l’Entreprise ENI-Congo.

A Brazzaville, malgré la disponibilité des tests de dépistage et des antirétroviraux, le programme est peu fonctionnel en raison d’un faible appui apporte aux CSI et aux maternités dans la mise en œuvre de l’acti-vité.

Le financement octroyé par l’Ambassade de Grèce permettra de combler cette la-cune en apportant un soutien au processus d’intégration de la PTME dans les activités des CSI et des maternités au niveau de la ville de Brazzaville.

Line Mikangou

Signature du protocole d’accord entre l’Ambassadeur de Grèce en RDC et le Coordonnateur du SEP/CNLS

L ’unicef a accordé 1er juin 2007 au gouvernement

congolais par l’entremise du ministère de la promotion de

la femme et de l’intégration de la femme au développement, un don d’une valeur de 19 millions

de Francs CFA. Ce don est com-posée des jeux ludiques, des

postes téléviseurs et des magné-toscopes.

Ce don permettra de renforcer les capa-cités d’actions des clubs de jeunes si-tués dans les localités de Brazzaville, Gamboma, Dolisie et Impfondo. ‘’ Le matériel remis permettra non seulement de contribuer à la prévention du Sida chez les enfants et adolescents congo-lais, mais également de renforcer les

capacités d’action des clubs des jeunes en vue d’atteindre toutes les couches des jeunes’’ a précisé le représentant de l’Unicef, Dr Koen Vanormelingen en pré-sence de Mme la Ministre de la promo-tion de la femme et de l’intégration de la femme au développement et de Mme la Secrétaire Exécutive du CNLS.

COOPÉRATION UNICEF/CONGO : DON DE L’UNICEF DE 19 MILLIONS DE FRANCS CFA AU CONGO

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RESTRUCTURATION DU RÉSEAU NATIONAL DES POSITIFS DU CONGO

Coordination Nationale

L e Réseau National des positifs du (Renap+) vient

de se restructurer au terme d’une assemblée géné-

rale tenue le 27 juillet 2007 et qui a consacrée la révision des sta-tuts et du règlement intérieur, la

mise en place d’un nouveau Conseil d’Administration et l’a-doption du plan d’action de la période allant de juillet 2007 à juin 2008. Au terme des statuts

révisés, le Renap+ est désormais dénommé Réseau National des

Associations des Personnes vi-vant avec le VIH du Congo

(Renapc).

Le nouveau bureau du Renapc présidé par Mme Valérie Maba est composé comme suit : ∗ Vice-Président : M. Ulrich Makaya, ∗ Administrateur délégué de Brazza-

ville : M. Aimé Lounguila ; ∗ Administrateur délégué du Kouilou

et de Pointe-Noire: M. Benoit Mou-dy.

Le Renapc a été créé avec pour mission principale de promouvoir, coordonner, sui-vre et évaluer les actions des associations membres.

Le Renapc s’assigne comme objectifs; de servir d’organe de coordination et d’orienta-tions des interventions en faveur des associations membres, de contribuer à la réduction de l’impact psycho-social et économique négatif du Vih en appuyant les asso-ciations membres dans la planification des activités relatives à la lutte contre le Vih et le Sida et de pro-mouvoir l’implication active des person-nes infectées et /ou affectées par le Vih dans la lutte contre le Sida.

Rappelons qu’au Congo, l’organisation de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih (Pvvih) a favorisé la création de plusieurs associations de Pvvih particulièrement à Brazzaville et à Pointe-Noire, notamment autour des Centres de Traitement Ambulatoire

(Cta) Ces associations se sont regrou-pées en Réseau. Ce réseau n’a m a l h e u r e u s e -ment pas bénéfi-c i é d ’ a p p u i conséquent au point où il est resté institution-nellement faible.

Le Sep/Cnls s’est engagé à

appuyer le Renapc dans la mise en œuvre de son plan d’action qui intègre le fonctionnement de ses instances, l’appui à la mise en place des associa-tions de personnes vivant avec le Vih à l’intérieur du pays et le financement des projets des associations mem-bres. Une convention de financement d’une hauteur d’environ 65 millions de F.Cfa a été signée le 11 Août dernier.

Line Mikangou Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

I N F O - S I D A

COOPÉRATION AFD/CONGO : SIGNATURE DE DEUX CONVENTIONS POUR LE FINANCEMENT D’UNE ASSISTANCE TECHNIQUE DANS LES SECTEURS DE L’ÉDUCATION ET DE LA SANTÉ

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L e 08 juin 2007, le Minis-tre de l’économie, des finances et du budget,

M. Pacifique ISSOIBEKA et l’Am-bassadeur de France au

Congo, SEM Nicolas Normand et le directeur Adjoint de l’A-gence française de dévelop-

pement, M. Hugues Marion ont procédé à la signature de deux

conventions pour un montant de 885 millions F.CFA.

Ces deux financement octroyés sous forme de subvention à l’État congolais permettront, notamment d’assurer la continuité des actions d’assistance tech-nique de la France au Congo, à la suite de la réforme de l’aide bilatérale fran-çaise découlant des décisions du Comi-té Interministériel pour la Coopération Internationale et de Développement

(CICID) de juillet 2004.

Ils financent l’assistance technique dans deux secteurs de concentration de l’aide bilatérale française, l’éducation et la santé, conformément au ‘’document cadre de partenariat’’.

Le premier financement d’un montant de 394 millions FCFA a ainsi pour objet d’apporter une assistance technique à l’Unité de Coordination des Projets de l’Enseignement technique et profession-nel (UCP / ETP).

Le second financement, d’un montant de 492 millions FCFA, en faveur du SEP/CNLS vise à assurer la continuité des actions de la Coopération fran-çaise en faveur de cet organisme ; assistance technique apportée par le Dr Abdon Goudjo.

Nommé au poste d’Expert technique

Internatio-nal pour une durée de trois ans, Dr Goudjo apportera un appui technique notam-ment à la mise en œuvre et au suivi des projets financés par le Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le Paludisme.

Fort de près de vingt ans d’expérience dans le domaine du Vih/Sida, sa dispo-nibilité et son engagement ont d’ores et déjà été remarqués à Brazzaville.

LM

Dr Abdon Goudjo, Expert

Mme Valérie MABA, nouvelle présidente du RENAPC

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

Pour éviter tout risque de voir d’impor-tantes immondices déversées dans les cours de des Centres de Santé Inté-grés (Csi), exposant ainsi la commu-nauté à un danger réel de contamina-tion, les déchets biomédicaux devraient être collectés et détruits de façon sûre. La méthode de destruction recomman-dée par l’OMS est l’incinération (> 800°C) et l’enfouissement sur site.

C’est ainsi que pour assurer l’élimina-tion sûre des déchets biomédicaux, trois incinérateurs de type Monfort ont

été construits à Brazzaville dans les Csi de Bissita à Bacongo, du Plateau de 15 ans et d’Ex-Adventiste à Ouen-zé.

D’un coût global de plus de 5 millions de francs Cfa, ces incinérateurs per-mettront aux Csi de Brazzaville et aux formations sanitaires qui les environ-nent d’incinérer tous les déchets qu’ils produisent. Cela contribuera ainsi à une meilleure gestion desdits déchets.

Ces incinérateurs ont été obtenus grâce à l’appui technique de l’Oms Congo et l’appui financier de la Banque Mondiale. Les matériaux recomman-dés, briques, ciment et granulats ré-fractaires constituent des matériaux de premier choix pour un incinérateur. Malheureusement, ces matériaux ne sont pas toujours disponibles locale-ment.

Signalons qu’un incinérateur industriel sera bientôt installé dans l’enceinte de l’Institut Pasteur. Douze autres inciné-rateurs de type Monfort seront cons-truits à Brazzaville, Pointe-Noire, Doli-sie, Sibiti et Ouesso.

Dr Edmond Malalou

Les Nouvelles des Communautés

CSI DE BRAZZAVILLE : VERS LA GESTION DES DÉ-CHETS BIOMÉDICAUX

LES AGENTS DE SANTÉ EN FORMATION SUR LE COUNSELLING ET LE DÉPISTAGE DU VIH

Du 09 au 16 juillet 2007, le Programme national de lutte contre le Sida (PNLS) avec l’appui technique du SEP/CNLS et l’appui financier de la Banque Mondiale, a organisé à Brazzaville, un atelier de formation et de recyclage de 60 agents de santé de 20 centres de santé pu-blics, privés et confessionnels en ma-tière de counselling et un autre atelier de formation de dépistage du VIH par tests rapides au bénéfice de 40 techni-ciens de laboratoire desdits centres.

Les ateliers qui se sont tenus simultané-ment au Laboratoire national de santé publique (LNSP) et à l’Aumônerie ont été placés sous la coordination de la

Direction Départementale de la Santé de Brazzaville.

Les 60 conseillers ainsi formés au coun-selling établiront avec aisance une ‘’relation d’aide à la décision’’ avec tout consultant en vue de l’emmener à faire le test du Vih en toute connaissance de cause.

Notons qu’un atelier similaire a été or-ganisé à Dolisie pour les départements du Niari, de la Lékoumou et de la Bouenza. Deux autres ateliers seront organisés prochainement, respective-ment à Pointe-Noire et à Ouesso.

Dr E. Malalou

RETRAIT DE LOTS DE VI-RACEPT (NELFINAVIR ).

L’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Pro-duits de Santé) a été informée par les laboratoires Roche d’une contamination par une impureté chimique lors de la production de Viracept (nelfinavir).

Ce médicament antirétroviral est indiqué dans le traitement du sida chez les adultes et les enfants âgés de plus de 3 ans. En accord avec l’Agence euro-péenne du médicament (EMEA), tous les lots concer-nés par ce défaut de fabrica-tion ont été retirés du marché depuis juin 2007.

La substance chimique récem-ment détectée par le labora-toire est l’ester d’éthyle de l’a-cide méthanesulfonique, connue pour être génotoxique (altération des gènes). Elle a été identifiée dans des lots fa-briqués sous forme de compri-més (tous les lots dont la date de péremption est inférieure ou égale à mai 2010) ou de poudre (tous les lots dont la date de péremption est infé-rieure ou égale à mai 2009). Ces lots contaminés font l’ob-jet d’un rappel du marché mondial à l’exclusion des Etats-Unis, du Canada et du Japon où ces lots ne sont pas distribués.

Il n’y a pas de risque immédiat mais les conséquences poten-tielles d’une exposition à moyen et long terme sont en cours d’évaluation. Ces infor-mations ont été relayées aux pharmaciens, aux praticiens spécialistes de la prise en charge des patients atteints du sida et aux associations de patients concernées.

L’Incinérateur de type Monfort

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

Les Nouvelles des Communautés

I nciter et confronter les chercheurs en sciences de l’homme et de la so-

ciété, à l’investigation sur les dimensions anthropologiques sur le Vih/Sida, d’une part, et

éclairer les politiques publi-ques et l’action des fondations et des Ongs engagées dans la lutte contre le Vih/Sida d’autre

part; tels ont été les objectifs des journées scientifiques tenu du 06 au 09 juin 2007 à Brazza-

ville sur le thème : ‘’Vih/Sida, Société et Développement’’.

Une initiative du ministère de l’Enseigne-ment Supérieur appuyée par le Ministère de la Santé, des Affaires sociales et de la Fa-mille, le SEP/CNLS, l’OMS, le PNUD, la fondation Congo Assistance (FCA), la fon-dation SNPC et l’université Marien Ngouabi.

La séance d’ouverture a été placée sous le patronage de Mme Antoinette Sassou Nguesso, épouse du Chef de l’Etat, Prési-dente de l’OPDAS section Congo, Prési-

dente de la FCA. Dans son allocution d’ouverture, Mme Antoi-nette Sassou Nguesso a déclaré que ‘’la problématique de ces journées scientifiques intègre les préoccupations de la fondation qu’elle dirige et va permettre de renforcer le dispositif institutionnel déjà existant dans notre pays, de bénéficier de l’éclairage des spécialistes des sciences sociales et humai-nes de notre alma mater dans la lutte contre le Sida’’. Cette initiative, a-t-elle poursuivi, est le signal d’un nouveau départ et la mar-que d’un engagement dans cette croisade.

Durant les trois jours de réflexion et d’échanges, vingt-huit commu-nications ont été présentées aux participants qui ont tournées autour des sous thèmes suivants : Vih/Sida, pauvreté et développement durable au Congo, Dimensions éco-nomique, sociale, psychologique,

anthropo-culturelle du Sida, le Vih/Sida et genre, le Vih/Sida, Aspects institutionnels, politiques et stratégiques de la lutte contre le Vih/Sida et les droits humains et l’intégration du Vih/Sida dans les programmes d’ensei-gnement et de recherche.

Afin que les journées scientifiques ne soient pas un coup d’épée dans l’eau, les partici-pants ont adopté une feuille de route visant à concrétiser les actions prioritaires propo-sées par le colloque. Cette feuille de route ou plan d’action comporte quatre axes. Il s’agit des axes prioritaires de recherche, les grandes orientations en vue de l’intégration du Vih/Sida dans les programmes d’ensei-gnement ; les partenariats stratégiques et la publication des actes des journées. Un co-mité de coordination chargé du suivi et de l’évaluation de l’exécution de la feuille de route a été mise en place.

Dans le cadre de la mise en oeuvre des orientations du colloque, le SEP/CNLS va assurer : ∗ Le financement relatif à l'élaboration de la

politique institutionnelle de l'Université en matière de VIH/SIDA, le financement de 11 projets de recherche ou d'études au profit des étudiants inscrits en maîtrise, DEA et doctorat sur le VIH/SIDA ;

∗ L’intégration du VIH/SIDA dans le profil de formation de l'Ecole Normale Supé-rieure;

∗ La formation des chefs d'établissements et responsables des organisations syndica-les sur le VIH/SIDA et l'appui à la mise en place de 11 clubs de lutte contre le SIDA dans établissements de l'Université Ma-rien NGOUABI.

Martin Yaba et Line Mikangou

JOURNÉES SCIENTIFIQUES SUR LE VIH/SIDA : LES PARTICIPANTS ONT ADOPTÉ UNE FEUILLE DE ROUTE DES ACTIONS PRIORITAIRES

Du programme de recherche Six axes de recherche ont été retenus ∗ Vih/Sida et croyances ; ∗ Vih/Sida : Attitudes, pratiques et com-

portements ; ∗ Vih/Sida : Déterminants économiques

et financiers ; ∗ Vih/Sida : Engagement et responsabi-

lité des institutions ; ∗ Vih/Sida : Procréation et maternité ; ∗ Vih/Sida et Recherche biomédicale. Des grandes orientations en vue de l’intégration du Vih/Sida dans les pro-grammes d’Enseignement

∗ Assurer un enseignement transversal, c’est-à-dire créer une unité d’ensei-gnement à deux dimensions :

∗ Dimension sciences sociales et la dimension biomédicale. Chaque dé-partement devra identifier les discipli-nes d’accueil

Du partenariat ∗ Mettre en place un cadre formel de

mobilisation des ressources et de plaidoyer ;

∗ Diversifier les sources de financement et conclure des partenariats scientifi-ques multiformes. Dans cette pers-pective, les partenariats suivants sont retenus : secteur privé, les Ongs, les fondations et les confessions religieu-ses ; les institutions sous-régionales et internationales ; la coopération bilatérale et multilatérale, les partenai-res au développement.

Ce partenariat qui englobe les aspects financiers, humains et scientifiques revêt deux formes : Le partenariat stratégique en vue de l’inté-gration du Vih/Sida dans les programmes d’enseignement ; Le partenariat stratégique en vue de la promotion de la recherche et qui porte sur l’ensemble des champs scientifiques.

LES ORIENTATIONS DU COLLOQUE

Au milieu : Antoinette Sassou Nguesso entourée de gauche à droite par Henri Ossebi et Jeanne Françoise Leckomba Loumeto

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

Les Nouvelles des Communautés

A fin de disposer des bases objectives per-

mettant de décider du renouvellement éventuel des

contrats avec chacune des Organisation non gouverne-

mentales d’encadrement (Onge) recrutée dans chacun

des cinq départements cou-verts par le PLVSS, une mission d’évaluation conduite sous la

coordination du Dr Franck Fortuné MBOUSSOU, Conseiller

Technique Principal du Sep/Cnls a été menée du 06 au 18

Juin dernier par des équipes conjointes Sep/Cnls et GRET.

Au terme de leur mission d’é-valuation, le Dr Franck F.

MBOUSSOU fait le point des résultats auxquels ils ont

abouti dans les colonnes ‘’Cnls Info Sida’’.

Cnls Info SIDA : Vous venez de réali-ser une évaluation de la performance des programmes d’encadrement. Pou-

vez-vous nous dire ce qui justifie la mise en place des programmes d’en-cadrement? Dr Franck Fortuné Mboussou : La mise en place des programmes d’en-cadrement des Ong/Obc a été motivée par le fait que, pendant la préparation du Projet de Lutte contre le Vih/Sida et de Santé (Plvss), il avait été noté que les organisations de la société civile engagées dans la lutte contre le Sida avaient des capacités institutionnelles et opérationnelles relativement faibles. Les organisations de la société civile, dans la plupart des cas, n’étaient pas prêtes à porter des projets. Cela veut dire à préparer des projets et à les mettre en œuvre techniquement et à gérer efficacement les fonds qui se-raient mis à leur disposition. C’est ce qui a emmené le Sep/Cnls à inscrire, dans sa stratégie d’appui aux initiati-ves communautaires, le recrutement dans chaque département concerné par le Plvss, d’une Ong d’encadrement des Ong/Obc dans la formulation et la gestion des sous-projets communau-taires.

Cnls Info SIDA : Pourquoi une éva-luation de la performance des pro-grammes d’encadrement ? Dr F.F.M : Il était prévu qu’après deux ans, les organisations de la société civile auraient progressé sur le plan institutionnel au point de gérer par elles-mêmes les sous-projets commu-nautaires. Les contrats de deux ans signés avec les quatre Onge sont arri-

vés à leur terme le 31 décembre 2006. L’évaluation a été initiée en vue de disposer des bases objectives permet-tant de décider du renouvellement éventuel des contrats avec chacune de ces Onges. Cnls Info SIDA : Comment l’évalua-tion des programmes d’encadrement a-t-elle été conduite ? Dr F.F.M : L’évaluation a été faite à partir de : (i) la revue des rapports d’activités et des rapports d’analyse institutionnelle ; (ii) les entretiens avec l’équipe de chaque Onge impliquée dans le programme d’encadrement,(iii) les entretiens avec le Coordonnateur

(Suite à la page 9)

EVALUATION DE LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES D’ENCADREMENT DES ONG/OBC DANS LA FORMULATION ET LA GESTION DES PROJETS

Dr Franck F Mboussou Conseiller Technique Principal

Les Organisation non gouvernementales d’enca-drement (ONGE)

∗ Forum des Jeunes Entreprises du Congo(Fjec) pour Brazzaville et le Koui-lou,

∗ Forum d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (Faild) pour le Nia-ri,

∗ Bureau de Recherche, Études et Appui au Développement (Bread) pour la Lékoumou,

∗ Sangha Assistance Médicale (Sam) pour la Sangha.

LES MISSIONS DES ONGE

∗ Assurer l’analyse institutionnelle de toutes les ONG/OBC identifiées comme potentielles agences d’exécution de sous projets communautaires au cours des ateliers annuels de programmation de chaque département ;

∗ Assister les ONG/OBC dans la formulation des sous projets ; ∗ Assurer l’accompagnement de la mise en œuvre de sous projets approuvés

par la commission nationale de sélection des sous projets communautaires (CNSPC) ;

∗ Assurer la collecte des données de suivi évaluation au niveau des sous pro-jets encadrés.

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/ I N F O - S I D A

Les Nouvelles des Communautés

EVALUATION DE LA PERFORMANCE DES PROGRAMMES D’ENCADREMENT DES ONG/OBC DANS LA FORMULATION ET LA GESTION DES PROJETS (SUITE DE LA PAGE 8)

de l’Unité départementale de Lutte contre le Sida; (iv) les entretiens avec les responsables de 50% des Ong/Obc encadrées par l’Onge, tirées au sort. Les entretiens avec les équipes des Onges et le Coordonnateur de l’Udls ont été faits sur la base d’un guide d’entretien standardisé pour chaque catégorie d’interlocuteur.

Pour les Ong/Obc bénéficiaires, une évaluation du niveau institutionnelle a été faite. L’analyse institutionnelle ini-tiale n’ayant pas été faite en utilisant une grille avec cotation, il n’a pas été possible de faire une évaluation des progrès réalisés sur le plan institution-nel entre le début du programme d’en-cadrement (évaluation institutionnelle initiale) et la fin du programme (1 à 2 ans après selon les cas). L’évaluation du niveau institutionnel actuel des Ong/Obc a été faite sur la base d’une grille d’analyse institutionnelle élabo-rée conjointement par le Sep/Cnls et le Gret.

Cnls Info SIDA : Quelles ont été les principales observations de cette éva-luation ?

Dr F.F.M: Il ressort de cette évaluation que l’ensemble des Onge ont atteint les résultats quantitatifs contenus dans les contrats signés avec le Sep/Cnls.

Le nombre de projets formulés a été inférieur aux prévisions pour toutes les Onge. Cette situation est plutôt impu-table au fait que le Sep/Cnls n’a pas initié la procédure d’inclusion de nou-veaux projets en 2006, deuxième an-née de mise en œuvre des program-mes d’encadrement. 89% des thémati-ques prévus dans les contrats ont été abordés au cours des formations as-surées aux Ong/Obc même si l’organi-sation et les contenus des modules n’étaient pas harmonisés. Cette situa-tion est plutôt imputable au fait que le contrat s’est contenté de fixer une liste de thématiques à aborder sans donner

des préci-sions sur l’organi-sation des mo-dules de forma-tion. Il est aus-si apparu claire-ment que l’appui des Onge a permis de garan-tir la bonne exécution des projets financés par le Plvss. L’appui a permis notamment de :(i) mettre en place au sein des Ong/Obc une organisation spécifique pour la gestion des projets financés par le PLVSS, (ii) mettre en place des systèmes de gestion de fonds au sein des Ong/Obc, (ii) organiser la docu-mentation des activités.

Cependant, les progrès réalisés par les Ong/Obc en terme de fonctionne-ment démocratique sont restés limités au niveau des cinq départements : fonctionnement irréguliers des instan-ces des Ong/Obc et absence de sys-tème fiable de gestion des membres. Il faut noter que le contrat signé avec le Plvss n’a pas prescrit des résultats chiffrés aux Onge dans ce domaine.

Cnls Info SIDA: Quelles sont vos re-commandations au terme de cette évaluation ?

Dr F.F.M: Il faut dire que le Plvss ne finance pas les équipes de gestion de projets et que la coordination des pro-jets financés est assuré par les volon-taires des associations. Compte tenu du fait que le Plvss a choisi de finan-cer les Ong/Obc de faibles capacités institutionnelles, et de nouvelles Ongs

vont intégrer le pool des agences d’exécution des projets financés, donc auront besoin d’un encadrement spé-cifique, nous avons recommandé le renouvellement des contrats d’enca-drement pour 12 mois supplémentai-res pour les départements du Kouilou, du Niari, de la Lékoumou et de la Sangha.

Pour Brazzaville, nous avons recom-mandé le non renouvellement du contrat en raison principalement de la création de l’Udls de Brazzaville qui aura vraisemblablement du mal à tra-vailler avec les Uls (celles-ci relevant plutôt du niveau central et non de celui du département de Brazzaville, et fo-calisera son action sur la coordination de la réponse communautaire). Le maintien d’une Onge à Brazzaville risquerait de favoriser un conflit de compétence avec l’Udls.

Nous avons aussi recommandé une meilleure définition du contenu de l’en-cadrement et des tâches des mem-bres des équipes des Ong d’encadre-ment.

Propos recueillis par la rédaction du ‘’Cnls Info Sida’’

Entretien d’une Ong à Ouesso par l’équipe conjointe Sep/Cnls et Gret

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

L e Sep/Cnls a publié en Juin dernier à la publication de son

rapport du premier trimes-tre 2007. Ce rapport fait le

point des principaux résul-tats de la réponse nationale

au Vih/Sida en présen-tant entre autres une ac-

tualisation des indicateurs Vih/Sida, les principales ré-alisations relatives au nom-

bre de personnes ayant bé-néficié de prestations es-

sentielles (Ist, Cdv ...) et au nombre de structures of-

frant les différentes presta-tions

essentielles. Les résultats présentés dans ce rap-port sont issus des réunions de valida-tion des données organisées dans cinq des douze départements du Congo pendant la période allant d’Avril à mai 2007. Ces réunions organisées par les Udls en partenariat avec les Directeurs Dé-partementaux de la Santé et appuyées par le Sep/Cnls avaient pour objectif principal de garantir la qualité des don-nées rapportées par les formations sanitaires, les Ong et les Uls. Il s’est agit des données en matière de conseil et dépistage volontaire, de la prévention de la transmission mère et enfant, d’Ist, de la prise en charge des personnes vivant avec le Vih, de pré-vention du Vih à travers les séances de communication sociale et d’éduca-tion par les pairs. Ces réunions ont été pour les partici-pants une occasion d’être à nouveau édifiés sur les outils de collecte des données et sur l’importance d’avoir des données de qualité pour le suivi des programmes Vih/Sida. Au terme de ces réunions, les données collec-

tées permet-tent de situer les résultats obtenus au premier tri-mestre 2007 par les diffé-rents domai-nes de pro-grammes au niveau natio-nal. Le rapport indique qu’au premier tri-mestre 2007, 13 formations sanitaires (publiques et confessionnelles) ont mené les activi-tés de prise en charge des infections sexuellement transmissibles (Ist) sur une prévision annuelle de 39, soit un taux de réalisation de 33%. Au total, 967 cas d’Ist ont été traités par appro-che syndromique dont 224 hommes et 743 femmes.

Prise en charge des Ist

En matière de Conseil et le Dépistage volontaire (Cdv), le rapport souligne que sur une prévision annuelle de 35 formations sanitaires, le Cdv du Vih/Sida a été réalisé dans 18 formations sanitaires publiques et confessionnel-les au cours du premier trimestre 2007, soit 51,4%.

Les 18 formations sanitaires ont reçu

3498 personnes dont 1598 (56%) hommes et 1540 (44%) femmes. Par-mi les personnes reçues, 3483, soit 99,6%, ont accepté de faire le test, dont 749 (21,5%) ont été dépistées positives.

Ce pourcentage élevé de personnes dépistées séropositives contraste avec la prévalence nationale (4,2%) parce

que de nombreu-ses per-s o n n e s s u s p e c -tées et/ou se sus-p e c t a n t Vih+ sont orientées vers les structures de dépis-tage.

Les fem-mes représentent 65,6% des person-nes dépistées séropositives contre 34,4% d’hommes.

Dans la tranche d’âge de 0 à 14 ans, la séropositivité est de 2,3% . Elle est de 7,5% entre 20 et 24 ans, 16% de 25 à 29 ans et atteint 40,5% de 35 ans et plus.

DOSSIER

RAPPORT SUIVI-ÉVALUATION : 18 FORMATIONS SANITAIRES PUBLIQUES ET

532

182253

0

100

200

300

400

500

600

Brazzaville Pointe-noire Sangha

Départements

Nom

bre

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'IST

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char

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Photo de famille des participants à la réunion de validation des données de Brazzaville

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

DOSSIER

CONFESSIONELLES ONT RÉALISÉ LE CDV AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE

Situation du dépistage VIH par département

En matière de sécurité transfusionnelle, 9672 poches de sang ont été prélevées au cours du premier trimestre 2007. Si la totalité de poches ont été testées au VIH/SIDA et à l’HVB, seules 4370 (45,2%) et 8117 (83,9%) l’ont été res-pectivement pour l’HCV et la Syphilis. Les prévalences du VIH, HBV, HCV et Syphilis chez les donneurs de sang au cours du trimestre sont respectivement 3%, 8,3%, 2,4% et 0,8%.

En matière de Prévention de la Trans-mission Mère Enfant (PTME), au total 15 structures publiques et confessionnelles de santé, sur une prévision annuelle de 35 (43%) ont réalisé le dépistage du Vih chez la femme enceinte au cours du premier trimestre 2007. Sur 1863 fem-mes enceintes reçues en consultation prénatale au cours du trimestre, 1608 (86%) ont accepté de faire le test du VIH dont 92 (6,6%) ont été dépistées séropo-sitives.

En ce qui concerne la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, pen-dant le premier trimestre 2007, 16 cen-tres publiques, privés et confessionnels ont réalisé cette prise en charge. Le nombre de personnes vivant avec le VIH suivi (file active) est de 6419 personnes dont 458 ont été mises sous traitement antirétroviral (ARV) au cours du trimes-tre. Parmi ces personnes, on compte 116 (36,2%) hommes et 292 (63,8%) femmes. Ces chiffres révèlent que les femmes sont deux fois plus nombreuses

que les hommes et cela dans les cinq départements couverts par le PLVSS.

Ce constat vient renfor-cer la ten-dance ob-servée dans les données du dépis-tage volon-taire où les femmes sont plus infectées

que les hommes. En effet, sur 749 per-sonnes dépistées positives, on compte 491 hommes (66%) contre 258 hommes (34%). Répartition de la file active

par département

Dans cette file active, au total 72 person-nes n’ont plus été vues il y a 6 mois c'est-à-dire perdues de vu et 62 sont décédées au cours du trimestre.

En ce qui concerne les activités de prévention menées par les ONG et les Unité de Lutte Contre le SIDA (ULS), 1871 personnes vulnérables (élèves, étudiants, filles mères, prostitués et hommes en uniformes) ont été couver-tes par les activités de communication sociale sur une prévision trimestrielle rapportée de 9672 personnes à cou-vrir, soit un taux de réalisation de 19,3%. En matière d’éducation par les pairs la couverture réalisée est de

2162 sur 9358 soit un taux de réalisa-tion de 23%. Les ULS ont commencé les activités en retard ainsi que les ONG à cause du retard accusé dans la signature de leurs contrats. Ce qui explique ces faibles taux de couverture en matière d’activité de prévention. Le rapport rendu public renseigne qu’au premier trimestre 2007, 2 044 260 préservatifs masculins ont été distribués dont 63% par l’Association de Santé Familiale (ASF) et 37% par l’Association pour l’Appui aux Initiati-ves de Santé et Communautaires (AAISC). Par ailleurs, le rapport évoque quel-ques points forts et des points faibles qui ont marqué la réponse nationale. Il s’agit notamment des points forts sui-vants : la Disponibilité progressive des

données permettant de mieux cerner les problèmes rencontrés et de formu-ler les recommandations sur la base de résultats objectivement vérifiables et la mise en œuvre progressive du projet financé par le Fonds Mondial. Ont été identifiés comme points faibles : Des sérieuses diffi-cultés en matière de planification opé-rationnelle, l’extension très timide des prestations sanitaires dans les dépar-tements autres que Brazzaville en par-ticulier ceux financés par la Banque Mondiale à travers le projet PLVSS.

Armel Hylod MOUSSANA

1695

1048

732

8

348 35144 6

0

500

1000

1500

2000

Brazzaville Point e-noire Sangha Lékoumou

Dé pa r t e me ns

Personnes acceptant de faire le test personnes dépistées séropositives

9451208

11 15

19662218

27 290

500

1000

1500

2000

2500

Brazzaville Pointe Noire Niari Sangha

Départements

Nom

bre

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Hommes Femmes

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

L e Conseil National de Lutte contre le Sida a mis en place un nou-

veau programme de marke-ting social du préservatif dont

l’objectif est d’assurer la dis-ponibilité et l’accessibilité du préservatif sur l’ensemble du

territoire national. Ce pro-gramme est exécuté par l’As-sociation pour l’Appui aux Ini-tiatives de Santé Communau-

taire (Aaisc), recrutée par pro-cessus compétitif.

Dans le cadre de ce programme, les préservatifs seront distribués et ven-dus sous le label « Ami 3 » en réfé-rence au fait que le préservatif doit être le troisième partenaire d’un rapport sexuel en toute sécurité. Ami 3 sera là pour nous rappeler à tout instant qu’à l’ère du Sida, le rapport sexuel ne se fait pas à deux mais à trois : chacun de nous, son partenaire et le préservatif. Ami 3 sera là pour nous permettre d’accéder au plaisir sexuel en toute sécurité.

Le programme de marketing social est financé sur les ressources (i) du Projet de Lutte contre le Vih/Sida et de Santé (financement Banque Mondiale) dans 6 des 12 départements du pays, (ii) du Projet d’ Appui à la Décentralisation et au passage à l’Échelle des program-mes de Prévention et de Prise en Charge des personnes vivant avec le Vih (Financement Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme) pour les 6 autres dépar-tements. Le Fnuap facilite l’acquisition des préservatifs.

L’Aaisc a déjà mis en place des anten-nes dans chacun des 12 départements du pays.

Le Sep/Cnls par le biais de la Comeg-met à la disposition de l’Agence un lot initial de préservatifs qui est renouvelé à la demande et après présentation

d’un rapport de vente et de distribution de 50% au moins de la quantité précé-demment reçue.

Le niveau central de l’Agence organise la distribution des préservatifs vers les sites de stockage et de vente dans les départements. Au niveau de chaque département, l’Aaisc distribue les pré-servatifs : ∗ dans le circuit formel auprès

des entreprises du secteur privé disposant d’un programme de lutte contre le Vih/Sida sur le lieu du tra-vail, des hôtels, des organisations non gouvernementales et des phar-macies

∗ dans l’informel (kiosques et boutiques) par le biais d’un ré-seau de grossistes.

Seules les entités formelles citées ci-haut et les grossistes agrées sont au-torisés à acheter les préservatifs au niveau de l’Agence.

Les préservatifs masculins et féminins Ami 3 seront vendus sur toute l’éten-due du territoire national, en harmonie avec les coûts appliqués dans le cadre du programme de marketing social développé par l’Association de Santé Familiale, en collaboration avec Psi

(Population Services International). Le préservatif masculin Ami 3 sera vendu au consommateur au prix de 50 F. Cfa le paquet de 3 ; le préservatif féminin sera vendu au consommateur à 75 F.Cfa l’Unité.

L’Aaisc, Agence d’exécution du pro-gramme de marketing social du pré-servatif, a pour mission (i) d’organiser la distribution à titre promotionnel des préservatifs en collaboration avec les différents intervenants dans la lutte contre le Sida, (ii) de mettre en place un réseau de vente des préservatifs dans chaque département, (iii) et par conséquent de recouvrer les ressour-ces issues de la vente des préserva-tifs.

Les Emballages d’Ami 3 ont déjà été produits, de même que tous les sup-ports publicitaires, en particulier un clip réalisé avec l’artiste musicien Zao.

La cérémonie de lancement officielle d’Ami 3 est programmée au mois d’Août après la célébration de la fête de l’indépendance.

Avec Ami 3, on n’aura plus aucune raison de

s’exposer au risque VIH

Dr Franck Mboussou

Vitrine

LE PRÉSERVATIF AMI 3 DÉJÀ SUR LE MARCHÉ

Empaquetage des préservatifs par les prestataires de l’AAISC

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

D ans le but de permet-tre aux membres d’un

groupe d’échanger autour du thème d’un film

éducatif et d’en tirer les le-çons pour leur propre vie, et

dans le cadre de son pro-gramme de prévention du Vih, le SEP/CNLS a produit une œu-vre cinématographique sur le VIH/SIDA susceptible de favo-riser des discussions sur les si-tuations vécues par les popu-

lations touchées. D’une durée de 90 minutes, cette œuvre, intitulée : ‘’Vih/Sida : anticiper sur les risques’’, est composée de 6 séquences de 15 minutes dramati-sant chacune une situation généra-trice de risques de chacun des grou-pes vulnérables suivants : Filles-Mères (2 situations), Jeunes garçon scolarisés, Jeunes filles scolarisées, Jeunes non scolarisés/déscolarisés et travailleurs.

Réunit en un seul volume, les six courts-métrages de fiction réalisés par Sébastien Kamba et Bernard Sallé interpellent sur les situations génératrices de risques vécues et liées au Vih. A chaque épisode cor-respond les manières de gérer la situation, avec dans le processus des opinions sur les autres options de gestion de la situation, et met en lu-mière les compétences à développer pour mieux gérer la situation sans prendre de risques. Ainsi, les mem-bres du groupe sont amenés à échanger autour du thème du film éducatif en vue d’en tirer des leçons pour leur propre vie.

Les DVDs et cassettes de compila-tion des films ‘’Vih/Sida : anticiper sur les risques’’ sont distribuées de façon

non-lucrative aux ONG, aux 䀘䀘�అ逓�쀡�儀�� ୂ��쒐쏤�ȑ䀘䀘��в�ἂ蒑‵��

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Vitrine

SIX COURTS METRAGES SUR LES SITUATIONS GÉNÉRATRICES DE RIS-QUES LIÉS AU VIH/SIDA

Le Jour de la paie Félix a 35 ans ; il travaille dans une société de la place. Il est marié

et père de 2 enfants. Depuis quel-ques temps, quand il va au travail, une fille, dans une parcelle située sur son travail le salut. Félix ne la connais pas, mais répond tout de même sans plus. Le jour de la paie, Félix pense à cette fille.

Le bébé d’Adeline Adeline a abandonné les études en classe de cinquième, à la suite de la grossesse

non désirée. Le père de l’enfant a nié la paternité de l’enfant. La mère d’Adeline vient de l’informer qu’elle doit désormais se débrouiller pour s’occuper de son enfant.

Le dernier bateau Pour gagner un peu d ’a rgen t , J ean

exerce comme bagagiste à l’aéroport de Maya-Maya. Après une journée de travail, se défoule avec sa copine. Ce soir, après le travail, Jean a ren-dez-vous avec sa copine dans un bar.

M o y e n n e s sexuel lement transmissibles Elève au lycée, Jus-tine a déjà échoué

au BEPC deux fois et ne souhaite plus accumuler de retard. Justine a eu 7 de moyenne au premier trimes-tre et 8 au deuxième trimestre. Il lui faut avoir au moins 10 au troisième trimestre pour passer en classe su-périeure.

Les Youma (garçons timides) Jean et Firmin élè-ves au collège, et

sont des garçons sérieux qui ne s’occupent que de leurs études. Leurs amis ont tous des petites copi-nes ; eux n’en ont pas. Leurs amis ont décidé de leur tendre un piège pour voir jusqu’où ils peuvent résis-ter.

Les viveurs A 18 ans , Justine est mère d’un en-fant de 2 ans. De-puis 2 ans, Justine consacrait tout son

temps à prendre soin de son enfant avec l’appui de ses parents du père de l’enfant. Justine a deux amies qui la fréquentent souvent ; celles-ci sont des « multiprises » avec cha-cune un chic, un choc et un chèque.

LES DIFFÉRENTS RÉSUMÉS DES FILMS ‘’VIH/SIDA : ANTICIPER SUR LES RISQUES’’

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

P asser en revue et apprécier la perti-

nence continue des objectifs de développe-

ment du Projet de lutte contre le Sida et de Santé (Plvss), sa conception ini-tiale, ses mécanismes de

gestion actuelle dans le but de se mettre en accord

avec les autorités congo-laises sur des modifications

et ajustements nécessai-res ; d’une part, d’étudier

les mesures à prendre pour améliorer et accélérer

l’exécution du projet, d’au-tre part; tels étaient résu-

més les objectifs de la mis-sion à mi-parcours du Plvss.

Débutée le 23 avril 2007, cette mission, conduite par

M. Michaël AZEFOR, Spé-cialiste en Santé Publique

s’est achevée le 04 mai 2007 à Brazzaville.

Première du genre depuis le démar-rage de la mise en œuvre du Cadre stratégique national et du Plvss, cette

revue à mi-parcours découle de l’an-nexe 4 de l’Accord de Don de déve-loppement du Plvss entre l’Associa-tion Internationale de Développement (IDA) et la République du Congo fixant les modalités de la mise en œu-vre du (Plvss).

La revue à mi-parcours a eu, entre autres objectifs, d’évaluer la perti-nence des objectifs, des activités ainsi que leurs modalités de mise en œuvre au regard du contexte politique et ins-

titutionnel concernant la lutte contre le Vih/Sida et d’établir un bilan détaillé (quantitatif et qualitatif) et de faire des commentaires sur les résultats obte-nus par le projet dans chacune de ses composantes.

Pendant son séjour, la mission à mi-parcours a rencontré Mme la Ministre de la Santé, des Affaires Sociales et de la Famille, Président du Comité de pilotage du Conseil National de Lutte contre le Sida auprès de laquelle la mission a fait le point de sa revue du Plvss, les Directeurs de Cabinets et Directeurs Généraux, les conseillers et les responsables des ministères sectoriels, les représentants des agences bi-latérales et multilatérales et des organisations non-gouvernementales, qui interviennent dans la lutte contre le Vih/Sida, et les agences du système des Nations Unies.

Des visites des structures impliquées dans la prise en charge globale et des entretiens et discussions avec les responsables de la mise en œuvre des activités (Ong, associations, res-ponsables des Uls, Udls et Obc) ont constitué l’ossature de cette revue.

Lyne Mikangou

Les Nouvelles du PLVSS

PREMIÈRE REVUE À MI-PARCOURS DU PLVSS

Au premier rang : Mme Émilienne Raoul, M. Isidore Mvouba, M. Khama Rogo et Mme Marie Francke Puruehnce

Photo de famille de l’équipe du SEP/CNLS avec les membres de la revue à mi-parcours du PLVSS

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

Les Nouvelles du PLVSS

LES RECOMMANDATIONS DE LA REVUE À MI-PARCOURS

N ous vous présentons les recommanda-tions les plus perti-

nentes faites à l’issue de la re-vue à mi-parcours du PLVSS.

Ces recommandations qui pourraient améliorer les ac-

tions de la réponse nationale se résument comme suite :

COMPOSANTE SANTÉ

∗ Il est important que le Ministère de la santé révise le cadre institutionnel de toutes les structures impliquées dans la mise en œuvre du projet et partant de la sous composante santé afin de repréciser les rôles et responsabilités des unes et des autres y compris l’an-crage de ces structures avec le Sep/Cnls.

∗ Le statut du projet de la Ptme devra être revu afin de l’intégrer au paquet des interventions liées à la prise en charge globale.

∗ Décentraliser l’Icaarv dans le cadre de l’accès universel. Pour cela, il sera analysé la possibilité de son rôle de structure de contrôle de qualité de la Pecen collaboration avec le Pnls.

∗ Afin d’étendre la couverture de la Prie en charge (Pec) à travers tout le pays avec pour objectif l’accès universel à la Pec, il importe de développer et mettre en œuvre un plan de formation des agents de santé cohérent avec l’appui des écoles de formations de base.

RÉPONSE SECTORIELLE

∗ Renforcer le processus de décentrali-sation par (i) le renforcement des res-sources humaines et financières conséquentes, (ii) la mise en œuvre des plans sectoriels en cours, (iii) le renforcement du cadre organique et institutionnel des Uls, (iv) l’élaboration d’un plan d’action décentralisé de chaque Uls permettant ainsi de mettre en œuvre la stratégie de développe-ment des programmes de lutte contre le Vih/Sida sur le terrain, (v) l’inscrip-tion des lignes budgétaires en faveur de la lutte contre le VIH/Sida dans

chaque département minis-tériel et dans chaque Udls qui devra recevoir de la part du Sep/Cnls des moyens conséquents pour son fonc-tionnement.

∗ Mettre à contribution des structures universitaires dis-ponibles au niveau local en attendant la mise en place d’un consortium pour la re-cherche avec l’enseigne-ment supérieur.

RÉPONSE COMMUNAUTAIRE ∗ Intégrer de manière effective

des communautés et associations bénéficiaires dans l’évaluation et sé-lection et financement des activités des Ong et Abc dans l’optique de promouvoir un système transparent et accordes aux population bénéficiaires des droits de regard dans tous les aspects de financement des sous-projets financer dans le cadre du Plvss

∗ Mettre en place un système de contrôle de qualité des prestations des agences d’exécution auprès des groupes vulnérables par le Sep/Cnls

∗ Harmoniser le contenu de formation apporté par les Orf à l’endroit des Ong d’exécution par le Gret.

∗ Créer un cadre de concertation entre le Sep/Cnls, le Gret, les Onges, les agences d’exécution et les groupes vulnérables

∗ Faire une analyse de la situation des groupes vulnérables sur le terrain dans le but de mieux cibles des ac-tions à supporter dans chaque com-munauté.

ORPHELINS ET AUTRES ENFANTS VULNÉRA-BLES (OEV)

∗ Normaliser la procédure de classifica-tion des dépenses par l’Agf.

∗ Définir clairement le lien et les méca-nismes de collaboration entre la com-posante communautaire et la prise en charge des Oev. Le travail conjoint des deux sous composantes permet-tra d’accroître rapidement la couver-

ture: Une prise en charge des Oev par des Ongs et Abc, qui ne repose pas sur la réponse communautaire ne peut pas aller à l’échelle et ne peut avoir la pérennité.

∗ Mettre en place une banque de don-nées sur les Oev y comprise les Oev chez les autochtones, le suivi et la documentation du travail en cours début 2008 comme élément de la finalisation de la politique nationale sur les Oev.

SUIVI ET ÉVALUATION ∗ Organiser les ateliers semestriels de ∗ restitution des résultats de la réponse

de chaque département au Vih/Sida/Ist et chaque année un atelier de pré-sentation des résultats de la réponse nationale au Vih/Sida ;

∗ Appuyer la mise en œuvre des en-quêtes Vih/Sida/Ist dans le cadre de la recherche opérationnelle ;

∗ Mettre en place un mécanisme de financement d’études permettant d’ d’alimenter les indicateurs de perfor-mance du Plvss tel que décrits dans le PAD et d’alimenter les indicateurs Ungass ;

∗ Appuyer la Dlm dans l’organisation de l’enquête de sérosurveillance du VIH chez les femmes enceintes en 2007 ;

∗ Proposer une révision des indicateurs du PAD afin de permettre une appré-ciation beaucoup plus objective de la performance du projet. (une proposi-tion d’indicateurs a été faite et en-voyée à toute l’équipe de la revue). □

M. Michaël Azefor ( à droite de l’image) rendant compte des recommandations de la revue à mi-parcours

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

PROJET PADEPP : POINT SUR L’ETAT DE MISE EN ŒUVRE

D epuis le 1er décem-bre 2006, le Secréta-

riat Exécutif Perma-nent du Conseil National de

Lutte contre le Sida (Sep/Cnls), bénéficiaire Principal de la Subvention du Fonds Mondial de Lutte contre Le

Sida, la Tuberculose et le Pa-ludisme, assure la coordina-tion de la mise en œuvre du

projet d’Appui à la Décentrali-sation et au Passage à l’É-

chelle des actions de Préven-tion et Prise en charge des

Personnes vivant avec le VIH en République du Congo

(Padepp). Ce projet vise à contribuer à la réduction de la

prévalence générale du Vih dans la population générale congolaise, particulièrement au sein des groupes les plus

vulnérable.

Le projet Padepp se focalise sur six départements du pays (Bouenza, Pool, Plateaux, Cuvette, Cuvette Ouest et Likouala) en complémentarité avec le Projet de Lutte contre le Vih/Sida et de Santé (Plvss), financé par la Banque Mondiale. Le Padepp apporte un appui à la mise en œuvre des programmes de prévention et de prise en charge globale des personnes vivant avec le Vih.

Les deux premiers trimestres de l’exécu-tion du Projet ont permis de mettre en place les bases pour la réalisation des différentes activités programmées, avec notamment : (i) la mise en place de l’U-nité de Gestion du Projet au sein du Sep/Cnls et du Ministère de la Santé (ii) la mise en place de l’unité de lutte contre le Sida au niveau des six dépar-tements couverts par le projet, (iv) la signature des conventions et la mise à disposition des fonds aux différents sous-bénéficiaires.

La gestion du Projet est assurée par une Unité de Gestion mise en place au sein du Sep/Cnls. Dirigée par un Chef d’é-quipe, l’Unité de Gestion du Padepp est

composée de 15 agents dont 3 per-sonnes vivant avec le Vih.

Certaines activités ont effectivement démarré notamment la prise en charge syndromique des Ist, le conseil et dépistage volontaire (particulièrement au niveau des deux Cdav de Brazzaville et quelques Csi de la Bouenza et des Plateaux), la pré-vention de la trans-mission du Vih de la mère à l’enfant au niveau de la ville de Pointe-Noire, la prise en charge globale des person-nes vivant avec le Vih au niveau des deux Cta et de quelques hôpitaux.

En ce qui concerne la prise en charge des Ist et tenant compte du faible taux de fréquentation des Csi, une évaluation a été faite sur le terrain. Cette évaluation a amené le Directeur Général de la San-té à prendre une note de service qui exige l’intégration de la prise en charge syndromique des Ist dans 16 Csi au lieu de 12.

Dans le cadre de l’appui au secteur pri-vé et le secteur confessionnel, 3 structu-res de la Bouenza (Cms de Saris, le Csi ex Suco, le Csi ya Dom) ont été rete-nues et devront intégrer la prise en charge des Ist. Au total 46 agents des 19 Csi ont été formés sur une prévision de 42.

Le processus d’acquisition des affiches sur les algorithmes et sur les symptô-mes des Ist par un appel d’offre national a pris fin en juin 2007. La distribution de ces affiches sera assurée au troisième trimestre.

Le processus d’acquisition des médica-ments par la Comeg avec les fonds propres

du projet n’est pas encore arrivé à son terme. Néanmoins les médicaments ont été mis à la disposition des centres sur les stocks de la Comeg à partir du deuxième trimestre.

12 Csi sur 19 ont effectivement com-mencé à fournir les services de prise en charge syndromique des Ist en mai 2007.

La mise en place d’un mécanisme régu-lier d’approvisionnement en médica-ments par la Comeg et la mise en œu-vre des projets communautaires de Communication pour le Changement de Comportement auprès des groupes les plus vulnérables contribueront, vraisem-blablement, à augmenter l’utilisation de ces services.

De même, les activités de communica-tion pour le changement de comporte-ments en milieu scolaire, le programme de marketing social du préservatif, l’ap-pui au secteur privé dans la formulation des politiques et programmes de lutte contre le Vih/Sida sur le lieu du travail ont démarré.

(Suite Pge 17)

Les Nouvelles du PADEPP

Structures sanitaires prenant en charge les IST Départe-

ments Type de structure

Nom Localité

Bouenza

CSI Mouananto Nkayi CMS SARIS Nkayi CSI Maman

MILONGO Bouansa

Pool

CSI

Kinkala Kinkala Louingui Louingui

Plateaux

CSI

Djambala Djambala Gamboma 1 Gamboma

Cuvette

CSI

Owando 1 Owando Owando 2

Makoua (confessionnel)

Makoua

Cuvette Ouest

CSI

Ewo centre Ewo Okoyo Okoyo

Etoumbi Etoumbi

Likouala

CSI Betou Betou

Dongou Dongou HELP

(confessionnel) Impfondo

Total

16 CSI

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

Toutes les conditions prépa-ratoires au démarrage des activités de communication pour le changement ont été réalisées à savoir : (i) la sé-lection et l’analyse des capa-cités institutionnelles des Ong/Obc, (ii) la préparation des contrats et la mise à disposition des premières tranches de fonds. La forma-tion des prestataires de com-munication sociale est pro-grammée pour le mois de juillet et celle des pairs-éducateurs pour le mois d’août. Ce qui permet de garantir la couverture des populations conformément aux prévisions à partir du troisième trimestre.

La mise en œuvre des activités de com-munication pour le changement de com-portements est assurée par deux Minis-tères ; à savoir le ministère de l’Ensei-gnement Primaire et Secondaire, chargé de l’Alphabétisation (Mepsa), et le Minis-tère de l’Enseignement Technique et professionnelle (Metp).

De même, toutes les conditions prépara-

toires à la mise en œuvre des projets d’appui aux Oev notamment : (i) la sé-lection des agences d’exécution, (ii) l’organisation des enquêtes de ménage visant la sélection des Oev à prendre en charge, (iii) la formation des équipes des agences d’exécution, (iv) la mise à dis-position des fonds aux agences d’exé-cution. Ce qui permet le démarrage de la fourniture des services aux Oev à partir du troisième trimestre.

Concernant l’appui aux associations des personnes vivant avec le Vih, le plan

d’action avec le Renapc a été finalisé et un chronogramme a été négocié avec le Renapc en vue de concrétiser le finan-cement et l’appui à la structuration des associations de Pvvih au niveau des départements, au fur et à mesure de la mise en place des services de prise en charge médicale des personnes vivant avec le Vih.

Certaines contraintes n’ont pas permis au projet d’atteindre l’ensemble des résultats contractuels, en particulier : (i)- le retard pris dans la commande des équipements de laboratoire et les tra-vaux de réhabilitation des Csi, labora-toire et pharmacies des hôpitaux, (ii)-le retard pris dans l’approbation du prin-cipe d’octroi des primes aux agents de santé impliqués dans la mise en œuvre des activités du projet..

Pour améliorer la performance du projet, les mesures suivantes s’imposent :

• Accélération de la procédure d’acquisition des médicaments et pro-duits médicaux par la Comeg, des équi-pements médicaux par le Sep/Cnls.

• Amélioration de la planification des formations au niveau de l’Acbef de façon à ce que celles-ci ne puissent pas retarder la fourniture des services es-sentiels par les Ong et les ministères.

Line Mikangou

Les Nouvelles du PADEPP

LES PRINCIPAUX SOUS-BÉNÉFICIAIRES ASSURANT LA MISE EN OUEVRE DES ACTIVITÉS DU PADEPP

∗ Le Ministère de la Santé qui exécute l’intégration des services Vih au niveau des

formations sanitaires de tous les niveaux. A cet effet, une unité spécifique de coordi-nation et de suivi des activités du programme a été mise en place au sein de la Di-rection Générale de la santé. Cette unité appuie les Directions départementales de la Santé ainsi que les équipes des formations sanitaires retenues pour l’intégration des services

∗ Les Unités de Lutte contre le Sida des Ministères de l’Enseignement Technique et Professionnel(Metp), de l’Enseignement Primaire et Secondaire chargé de l’Alphabétisation (Mepsa), et de la Défense nationale (Mdn) qui assurent la coor-dination et le suivi des activités prévention respectivement en milieu scolaire et au-près des hommes en uniforme.

∗ Les Unités Départementales de Lutte contre le Sida (Udls), mises en place sous la tutelle des Préfets de chacun des six départements appuyés par le Projet.

∗ L’Association pour l’Appui aux Initiatives de Santé Communautaire (Aaisc), chargée de la mise en œuvre du programme de marketing social du préservatif. L’Aaisc a installé des antennes dans chacun des six départements couverts par le Projet.

∗ L’Association Congolaise pour le Bien-être Familiale (Acbef), chargée d’assurer les formations des prestataires de communication sociale et des pairs-éducateurs en utilisant les guides de référence nationale dans chacun des deux domaines.

∗ L’Association Médecins d’Afrique (Mda) chargée d’encadrer les organisations de mise en œuvre des projets d’appui aux orphelins et autres enfants vulnérables.

Départe-ment

Nombre d’école

Nombre de presta-taires for-mes

Nombre de séances de communica-tion sociale

Nombre d’élèves couverts par le paquet complet

Nombre d’élèves couverts par le paquet partiel

Total d’élèves cou-verts

Bouenza 7 20 80 608 209 817 Pool 4 24 170 1630 449 2.079 Plateaux 3 15 120 721 172 893 Cuvette 4 25 280 2363 223 2.586 Cuvette ouest

2

/

/

/

Likouala 2 19 77 362 661 1.023 Total 22 103 727 5 684 1 714 7.398

Activités de communication pour le changement de comportement dans les écoles

PROJET PADEPP : POINT SUR L’ETAT DE MISE EN ŒUVRE (SUITE DE LA PGE 16)

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I N F O - S I D A Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS)

9 00 habitants de Nkayi et des villages voisins connaissent

désormais leur statut sérologique, 53 personnes positives prises en

charge et 403 personnes ayant un statut sérologique négatif bénéfi-

cient des conseils ; tels sont les résultats auxquels ont abouti les

journées portes ouvertes sur le dépistage organisées dans le dé-

partement de la Bouenza du 27 Mai au 02 Juin 2007.

L’intérêt de ces journées portes ou-vertes étaient de permettre à chaque habitant de Nkayi et les habitants des villages limitrophes de connaître leur statut sérologique pour une meil-leure prise en charge, d’une part, de faire la promotion de la gratuité des services de prévention et de prise en charge du Vih/Sida et Infections Sexuellement Transmissibles (Ist) et

de permettre aux personnes atteintes par le Vih d’être prises en charge rapidement, d’autre part.

Organisées dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Dé-centralisation à l’Échelle de la Pré-vention et de la Prise en charge glo-bale du Vih/Sida (Padepp), cette opération a permis à la population de la localité de Nkayi de prendre cons-cience de la nécessité de faire son test pour garantir son avenir. "Il faut mobiliser davantage le public sur la nécessité du dépistage et toujours informer sur les mesures de protec-tion ‘’ a souligné le chef d’équipe du PADEPP qui a conduit la mission à Nkayi, Dr Jean-Pierre Okandzé Elen-ga. Ce dernier était accompagné de Dr Ginette Galiba, Médecin Chef du Conseil et Dépistage Anonyme et

Volontaire (Cdav ex -adventiste).

En marge de ces journées, la délé-gation partie de Brazzaville a travaillé en collaboration avec le coordonna-teur de l’Udls, le médecin de l’hôpital de base et le directeur départemental de la construction en vue de définir les spécificités techniques des lo-caux à réhabiliter au Csi de Moua-nanto et de l’hôpital de base (laboratoire et pharmacie) afin d’a-méliorer les conditions de prise en charge des patients.

Au total, 498 personnes ont bénéficié d’un counselling pré test, 456 prélè-vements ont été effectués au Cms de Saris et à l’hôpital de base. Parmi les personnes qui se sont faits dépis-tées, 53 ont été détectés positifs.

(Source: Rapport de mission)

456 PERSONNES DÉPISTÉES GRÂCE AU LANCEMENT DES JOURNÉES PORTES OUVERTES SUR LE DÉPISTAGE DU VIH À NKAYI

Les Nouvelles des départements

Après l’intégration de la prise en charge globale du

Vih/Sida dans les centres de san-té confessionnels de Mayangui et

de Bacongo à Brazzaville il y a plus de deux (2) ans, la Coordi-

nation Vih/Sida de l’Eglise évan-gélique du Congo (EEC) a pour-suivi l’extension de ses activités.

Depuis le 07 mai 2007, la Clinique évangélique de Mpaka, à

Pointe-Noire, mène des activités de counseling pré test, de test de dépistage volontaire et confiden-

tiel, de counseling post test.

C’est le Docteur Jean-Pierre Nkouendo-lo, qui a procédé à la coupure du ruban symbolique, inaugurant de fait le bâti-ment construit spécialement pour abriter ce nouveau volet de santé. Une grande mobilisation des pasteurs, des évangélis-tes et des fidèles aux côtés des autorités administratives de la ville océane a été

constatée.

Située dans une zone à forte densité, la Clinique évangélique de Mpaka contri-buera à la prévention et à la prise en charge de cette pandémie dont le taux de séroprévalence est de 4,2% dans notre pays. Ainsi, participant à la réponse nationale contre le Vih/Sida, la Coordina-tion Vih/Sida de l’Église évangélique du Congo s’inscrit dans l’optique d’une église porteuse de guérison.

Ainsi, après le Centre de traitement am-bulatoire (Cta) de la Croix-rouge fran-çaise, les centres de santé intégrés de Mahouata, de Jane Viale, de Ndakasusu, de Mbota de Ngoyo et la clinique de l’Ac-bef (Association congolaise pour le bien-être familial), l’extension des Centres de dépistage anonyme volontaire (Cdav) se poursuit à Pointe-Noire, avec le lance-ment du dépistage Vih à la Clinique évangélique de Mpaka.

Initiative confessionnelle encouragée par

le Dr Nkouendolo en sa qualité de coor-donnateur de l’Unité départementale de lutte contre le Sida (Udls) à Pointe-Noire/Kouilou qui, par ailleurs, a représentée le Dr Marie Francke Puruehnce, Secrétaire Exécutive du Conseil National de Lutte contre le Sida (Sep/Cnls). L’activité de dépistage du Vih/Sida à la Clinique évan-gélique de Mpaka est un exemple de l’implication des communautés pour une réelle riposte contre cette infection létale.

En plus de ce service de dépistage, la gratuité instituée s’étend aux examens de comptage lymphocytaire CD4 et au traitement des infections opportunistes (IO) entièrement à la charge de la Coor-dination Vih/Sida de l’EEC.

« La lutte contre le Vih/Sida doit être l’affaire de tous ». Cependant, la commu-nication sociale et les campagnes de proximité pour faciliter l’accès à une in-formation « vitale », devraient venir en appoint afin d’amplifier la promotion du dépistage volontaire précoce. Tel est le leitmotiv de la Coordination Vih/Sida de l’Eglise Évangélique du Congo.

(Source : Coordination Vih/Sida de l’EEC)

Projet VIH/SIDA de l’église Évangélique du Congo : Dépistage gratuit du VIH à la Clinique évangélique de Mpaka

offert grâce à l’extension des CDAV à Pointe-Noire

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Bulletin trimestriel d’Information du Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida (SEP/CNLS) I N F O - S I D A

L ’ infection à Vih/Sida s’avère d’après les

chercheurs, être plus une maladie immunologique, qu'une maladie virale, af-

firme Dr Abdon Goudjo, Expert Technique Interna-

tional. .

Baisser la charge virale sous l’action de traite-ments ARV (antirétroviraux) est une action qui évite la mort à court ou moyen terme, mais ne règle en rien l'évolution souterraine de l'infection à VIH qui en-traîne des dysfonctionne-ments immunitaires très profonds. C’est ce qui ex-plique parfois la survenue de complications malgré la remontée des Lymphocy-tes CD4 (cellules de dé-fense de l’organisme). En témoigne, la survenue de cancers liés au Sida alors que les CD4 sont supé-rieurs à 500/mm3. Les lymphocytes CD4, même s'ils remon-tent après un traitement antirétroviral, ne sont plus tout à fait les mêmes, ni aussi efficaces, sur-tout quand on commence très tard et trop tard, la thérapeutique. Cette évolution immuni-taire de l’infection à VIH est liée à une destruction progressive des lymphocy-tes CD4 par le VIH. Cette diminution est importante

dans le sang dès la conta-mination. Rappelons que le VIH pro-duit entre 100 millions et 10 milliards de particules par jour lors de la primo-infection et cette proliféra-tion virale se fait au détri-ment des lymphocytes CD4. Ce que nous apprennent les dernières recherches, c’est que cette destruction est encore plus massive dans les tissus comme l’in-testin et muqueuses hors intestinales. Pour exemple, les plaques de Peyer qui sont les organes lymphoï-des de l’intestin sont rapi-dement envahies par le VIH. Or, ces plaques de Peyer protègent l’intestin de l’a-gression par les microbes du bol alimentaire. Il en résulte une trop grande stimulation du système immunitaire par les micro-organismes de la lumière intestinale. Cette hypersti-mulation d’un système im-munitaire par ailleurs atta-qué par le VIH, accélère l’épuisement des défenses immunitaires. Pendant longtemps, au cours d’une infection à VIH, un traitement par ARV n’est pas justifié car les CD4 dosés dans le sang sont supérieurs à 350/mm3. Lorsque les CD4

sanguins deviennent infé-rieurs à 350/mm3, ceux de l’intestin sont effondrés depuis très longtemps. Cette situation est telle que, même si les CD4 re-montent dans le sang par la suite, on ne restaure jamais complètement les CD4 de l’intestin. Toutes ces données plai-dent en pratique pour une prise en charge précoce des PVVIH, dès le dé-pistage et surtout un trai-tement rapide et efficace des petites diarrhées du PPVIH et autres infections muqueuses et/ou cutanées du PVVIH et surtout est un plaidoyer pour continuer à bien utiliser le Cotrimoxa-zole (Bactrim) et à ne ja-mais oublier de rechercher systématiquement une tu-berculose chez un PVVIH. La prise en charge thé-rapeutique des PVVIH ne se résume pas à la prescription des ARV !

Rubrique : ‘‘Lu pour vous’’

Le Vih, Immunité Humaine et prise en charge thérapeutique

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Dr Abdon Goudjo, Expert Technique International

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A l’Ère du Sida, le Rapport Sexuel se fait à Trois : Mon Partenaire,

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