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Sommaire Info CST lorraine le mensuel du réseau Hubert Curien de la CSTI Lorraine Numéro 87 Janvier 2012 Tél : 03.83.68.44.83 Retrouvez-nous sur Facebook 8Couleurs forestières 2 et 3 Les rendez-vous de la CSTI 5 à 7 4 8Rencontre avec Véronique Cortier 8Sur les traces des blaireaux 8Le futur du web 8Les cafés des sciences et techniques Téléphonie mobile, wifi, tables à induction : attention danger ? La nature rétablit-elle toujours l’équilibre ? Folie : où est le délire ? Coup de projecteur Rendez-vous en page 7...

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Info CST lorrainele mensuel du réseau Hubert Curien de la CSTI Lorraine Numéro 87

Janvier 2012

Tél : 03.83.68.44.83Retrouvez-nous sur Facebook

8Couleurs forestières

2 et 3

Les rendez-vous de la CSTI5 à 7

48Rencontre

avec Véronique

Cortier

8Sur les traces des blaireaux

8Le futur du web

8Les cafés des sciences et techniques

Téléphonie mobile, wifi, • tables à induction : attention danger ?La nature rétablit-elle • toujours l’équilibre ?

Folie : où est le délire ? •

Coup de projecteur

Rendez-vous en page 7...

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COULEURS FORESTIERESLes forêts représentent environ 30% des terres émergées dans le monde, 29,5% du territoire français. La perception que nous en avons évolue selon les époques, les usages que nous en faisons. Elles fascinent par la diversité de leur biodiversité comme elles suscitent l’imagination et l’émerveillement. Les couleurs qu’on y rencontre, au niveau de la flore comme de la faune, y contribuent fortement.

Les pigments de la forêt

Les chlorophylles, à l’origine de la couleur verte des feuilles, sont les principaux pigments de la forêt. Elles interviennent dans la photosynthèse. Ce processus permet aux plantes de fabriquer des sucres à partir d’eau et de dioxyde de carbone, et de rejeter de l’oxygène en utilisant l’énergie lumineuse. On estime que 2500 molécules de chlorophylle sont ainsi nécessaires pour qu’une plante libère une molécule d’oxygène.

Dans les régions tempérées, à l’automne, la durée d’ensoleillement et la température diminuent. Le rendement de la photosynthèse diminue, la production de nouvelles molécules de chlorophylle ne compense pas sa dégradation. D’autres pigments, jusqu’alors masqués par le vert de la chlorophylle, deviennent visibles et donnent aux feuilles leurs teintes jaunes à rouge orangé. Ces pigments appartiennent à la famille des caroténoïdes.

Chloroplastes dans des cellules végétales

Couleurs d’automne en Ardenne

Différents stades de vieillissement d’une série de feuilles

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Le côté mystérieux de la forêt repose aussi sur la façon dont la faune adapte ses couleurs, voire ses formes, à la forêt.

Les couleurs que prennent les animaux leur permettent de se confondre avec leur environnement. Ainsi, si le pelage du sanglier adulte varie du roux au noir, le marcassin présente un pelage ou alternent les motifs clairs et sombres. Ce « camouflage » leur permet de se dissimuler plus efficacement dans les sous-bois, les herbes hautes comme les feuilles. On retrouve aussi ces variations chez le faon.

Certains insectes imitent les couleurs de la végétation, mais aussi ses formes, ce qui accentue notre imaginaire et l’attrait des collectionneurs. Ainsi certaines mantes religieuses ressemblent à des feuilles pour mieux se dissimuler de leurs proies. Chez certains phasmes et certains papillons cette même adaptation a un objectif inverse, celui de se dissimuler aux yeux de leurs prédateurs.

Dans les forêts primaires, tropicales, certains animaux développeront des couleurs vives. Elles ont pour rôle de séduire, de repousser les éventuels prédateurs, car signalant un animal non comestible ou vénéneux.

Mimétisme des habitants de la forêt

Portée de marcassins (France)

Phyllodesma tremulifolia, dit papillon petite feuille morte (Europe

Grenouille du genre Adrobate, dont la peau secrète une toxine (Amérique du Sud)

« Nous ferions régulièrement appel à la cryptographie sans le savoir ?

Véronique Cortier :

En effet, les protocoles cryptographiques sont pré-sents dans les logiciels d’authentification à un site distant, par exemple lorsqu’on loue une vidéo sur une TV box ou encore dans le protocole Transport Layer Security (TLS), le fameux « https » qui permet de sécuriser les paiements en ligne. Nos travaux visent notamment à éliminer les ris-ques de bugs dans ces logiciels dits « critiques ». Ces logiciels sont souvent assez petits, mais ils jouent un rôle capital. En effet, contrairement à un logiciel d’exploitation comme Windows où des bugs apparaissent assez fréquemment, mais demeurent sans conséquences, dans ces logiciels des données confidentielles et des vies sont en jeu. D’autres exemples de logiciels critiques sont des programmes qui assurent la régulation d’un pacemaker ou le décollage de la fusée Ariane 5. Sur toutes ces thématiques, les équipes de recherche doivent faire la preuve mathématique que les logiciels demeurent sûrs dans toutes les situations possibles. Imaginez qu’on détourne ne serait-ce qu’un millième des flux de paiement par carte bancaire…

Vous utilisez un vocabulaire guerrier dans vos recherches…

V. C. : Effectivement, nous

parlons d’ « attaquants », d’ « adversaires » ou encore d’ « environnement hostile ». Dans notre travail, nous anticipons le comportement d’ « attaquants » ou hackers, les fameux pirates informatiques qui ont l’art de repérer les failles dans les protocoles. Pour ce faire, nous créons nos propres « méchants » grâce à une machine de Turing. Il s’agit d’une modélisation abstraite du fonctionnement des appareils mécaniques de calcul. Elle a été inventée dans les années 30 par le mathématicien britannique Alan Turing dont nous célébrons cette année le centenaire de la naissance.

La recherche en mathématique, ça se passe comment ?

V. C. : Concrètement, en dehors du temps consacré aux tâches administratives indispensables pour l’obtention de financements, le temps consacré à la recherche se déroule essentiellement devant un tableau couvert de formules mathématiques en compagnie de plusieurs chercheurs.

En effet, c’est à travers l’échan-ge que naissent les idées qui seront ensuite formalisées.

Travaillez-vous avec des sociétés privées ?

V. C. : Dans le cadre d’un contrat financé par l’Etat, nous avons eu l’occasion de travailler avec Gemalto, un des leaders mondiaux de la sécurité numérique qui fabrique notamment des cartes à microprocesseur telles que les cartes bancaires et les cartes SIM. Cependant, dans l’ensemble, les sociétés des secteurs bancaire ou industriel demeurent assez réticentes à confier leurs logiciels à des chercheurs.

En revanche, elles recrutent nos docteurs parmi leurs experts. C’est pourquoi, nous travaillons davantage en amont en développant des outils d’analyse. Ces outils permettent par exemple de vérifier le fameux protocole TLS dédié à la sécurisation des paiements en ligne et dont la description est publique.

Enfin, nous développons des protocoles de vote électronique pour les élections à enjeux intermédiaires comme les élections des représentants syndicaux, les élections prudhommales ou encore les élections universitaires. En effet, pour ces scrutins le vote électronique peut être plus sûr. Pour les autres scrutins comme les élec- tions municipales, législati- ves ou encore présidentielles, le vote « papier » est suffisamment sécurisé et une importante barrière sociologique demeure. »

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Portrait

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« Pour tester les logiciels, nous créons nos propres adversaires »Rencontre avec Véronique Cortier, directrice de recherche au CNRS, à l’occasion du

centenaire de la naissance d’Alan Turing (1912-1954), un des fondateurs de la science informatique. Cette passionnée de mathématiques vérifie les protocoles cryptographiques

qui permettent aussi bien la sécurité des paiements en ligne que le vote par Internet.

Bio express1978 - Naissance à Troyes (Aube),•1997 - Entre à l’Ecole normale supérieure de Cachan,•2003 - Recrutée par le CNRS après sa thèse,•2010 - Devient une des plus jeunes directrices de recherche en France.•

Propos recueillis par Philippe Bohlinger

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ConférenceSur la trace des blaireauxA l’occasion de l’exposition « L’Affaire Blaireau » présentée au sein du parc de la Pépinière de Nancy jusqu’en mars 2012, l’Espace Animalier et le Muséum-Aquarium vous proposent de partir à ladécouverte d’un mammifère nocturne, méconnu et trop souvent mal aimé : le Blaireau d’Eurasie. Son observation laisse entrevoir un animal sympathique et attachant, aux mœurs aussi riches que passionnantes. Grand public

Jeudi 5 janvier 18h30-20h00 Amphithéâtre du Muséum-Aquarium de Nancy34, rue Sainte-Catherine

Entrée libre et gratuite

Intervenant : Emmanuel DO LINH SAN, Chargé de cours et Chef du Département de Zoologie et d’Entomologie de l’Université de Fort Hare (Afrique du Sud), spécialiste suisse en Ecologie comportementale des blaireaux eurasiens

Renseignements : 03 83 32 99 97

Exposition L’Affaire BlaireauL'Espace Animalier du Parc de la Pépinière vous propose de découvrir un hôte sympathique de nos prairies et de nos bois : le Blaireau d’Eurasie.A travers des panneaux pédagogiques, des pièces mu-séographiques, des photo-graphies et des films de natura-listes locaux vous partagerez la vie de ce mammifère nocturne mal connu et trop souvent mal-aimé.

Vous connaîtrez les mœurs de ce terrassier au masque noir, grand amateur de vers de terre et qui aménage son terrier avec le plus grand soin. Grand public

Exposition ouverte jusqu’à mars 2012, tous les jours de 13h30 à 16h45 Espace Animalier du Parc de la Pépinière

Entrée libre et gratuite

Conférence Le futur du web Du simple partage de pages de texte, le web a permis l'affichage d'images, de sons, de films puis d'applications. Des communautés d'usagers se sont développées et de nouveaux usages sont apparus. L'explosion du nombre d'internautes (réels ou virtuels) fait changer Internet et la technologie du WEB. Les usages actuels (coopération, Web des objets, réseaux sociaux, collaboration, Web 2.0...) seront abordés sous l'angle des évolutions techniques et permettront d'anticiper les versions à venir Web 3.0, voire 4.0 ? Adultes et adolescents

Jeudi 12 janvier 2012 à 17h30 Salle du Conseil de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 22, viaduc Kennedy à Nancy

Intervenant : Jean-Claude DERNIAME, membre titulaire de l’ALS, Professeur des Universités

Contact : Académie Lorraine des Sciences Courriel : als(at)uhp-nancy.fr

Site web : www.als.uhp-nancy

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Les rendez-vous de la CSTI

Téléphonie mobile, wifi, tables à induction : attention danger ?Les ondes électromagnétiques sont de plus en plus présentes dans notre environnement, la faute aux appareils électriques ménagers ou de télécommunication qui nous entourent. Ces ondes ont-elles un impact sanitaire ? Comment peut-on le mesurer ? Qu’il soit physiologique ou psychologique, doit-on s’en inquiéter ? Quelles sont les précautions à prendre ? Grand public

Mardi 10 janvier à 18h30 Café Le Pompadour 4, rue Gambetta à Metz

Contact : Université de Lorraine03 54 50 54 70

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1Folie : où est le délire ?Folie, aliénation, maladies mentales sont autant de terminologies qui se sont succédées au cours de l’histoire pour tenter de définir les troubles psychologiques et comporte-mentaux.Ces évolutions du jargon (non exhaustives) et des pratiques affiliées sont intimement liées aux contextes politiques et socio-économiques qui en ont favorisé les émergences. De mieux en mieux définies et classifiées, les maladies mentales continuent pourtant d’interroger les sociétés d’un point de vue judiciaire, moral et sociétal.

Entre tabou et médiatisation, quelles réponses la médecine peut-elle apporter ? Les structures d'accueil sont-elles adaptées ? Quelles sont les politiques publiques actuelles ? Venez nombreux, plus on est de fous, plus on rit !Grand public

Mardi 17 janvier à 18h30 CCAM, rue de Parme, Vandoeuvre

Contact : Université de Lorraine03 54 50 54 70

La nature rétablit-elle toujours l’équilibre ?Marées noires, friches industrielles, accidents nucléaires, incendies de forêts, décharges,… que de perturbations pour la nature ! Avec les années, la flore et la faune réapparaissent sur ces terrains pollués.Y a-t-il dépollution par ces êtres vivants ?Et dans notre foyer, les plantes peuvent-elles assainir et dépolluer notre air ambiant ?Mythes ou réalités ? Pour le savoir, venez questionner nos experts lorrains présents lors de ce café des sciences et techniques.

Jeudi 12 janvier à 20h

Bibliothèque Multimédia Intercommunale d'Epinal-Golbey43, rue Saint-Michel

Contact :CNAM en Lorraine

Hélène Dubourg03 83 85 49 08

Cafés des sciences et techniques

ExpositionDe crépuscule en crépusculeParcours photographique, De crépuscule en crépuscule vous propose de cheminer sur les pas de Vincent Munier, photographe lorrain. Création originale, ce voyage, de la Lorraine aux confins du monde est accompagné de textes de Pierre Pelot. L’écrivain vosgien nous offre son regard sur les oeuvres si particulières du photographe…Grand public

Plein tarif : 4 € Demi-tarif : 2 € Gratuité sous conditions

Jusqu’au 30 avril 2012, de 10h à 12het de 14h à 18h

Renseignements : 03 83 32 99 97

Site internet : www.man.uhp-nancy.fr/

Pieter Huys, Excision de la Pierre de Folie Musée d'art et d'archéologie du Périgord, Périgueux

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Les rendez-vous de la CSTI

La culture scientifique à l'heure anglaiseComment nos voisins britanniques sont-ils informés des avancées de la science et de la technologie ?

Au Royaume-Uni, la diffusion de la culture scientifique est inscrite

à l'agenda du gouvernement depuis plus de 25 ans. Elle a été formalisée en 1985 sous le concept de Public Understanding of Science (compréhension de la science par le public) à la suite d'une publication de la Royal Society. Quinze ans plus tard, en

2000, une nouvelle vision de la communication scientifique a

été proposée : le Public Engagement. Un principe qui implique une meilleure considération du public et plus d'interactions avec les scientifiques.Ce faisant et face aux grands défis de la science et de la technologie, l'Ambassade de France au

Royaume-Uni a voulu savoir comment est réellement informé le public britannique.

Quelle politique, quels acteurs, quels modes de communication pour la science existent aujour-d'hui Outre-Manche ? Rédigé par Pierre Chrzanowski à partir du rapport de Mélanie Picard, étudiante à l'École de la Communication de Sciences Po Paris, le dossier proposé tente de répondre à ces questions. Enfin, en conclusion, six enseignements pour une meilleure communication scientifique en France ont été retenus de l'exemple britannique. Télécharger le dossier : Communication scientifique au Royaume-Uni : comment le public est-il informé ?

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Conf' curieusePoétique romantique de la forêt magiqueQuand elles ne sont pas peuplées de sorcières, les forêts magiques invitent l’Homme à assumer pleinement ses désirs physiques et font de ceux-ci un enjeu esthétique. Le Romantisme surnaturalise ainsi la forêt pour asséner à l’Homme une leçon de nature et lui enseigner la majesté de ses aspirations.Adultes et adolescents

Jeudi 26 janvier 18h30-20hAmphithéâtre du MAN, rue Sainte-Catherine Entrée gratuite

Intervenant : Christian CHELEBOURG, Professeur de Littérature française Université Nancy 2

Renseignements : 03 83 32 99 97

Site web : www.man.uhp-nancy.fr

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