Influence du protocole anesthésique et de la voie d’abord sur la reprise du transit après une...

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A14 rétrospectivement. Des questionnaires validés, portant sur les résul- tats sexuels et urinaires, ont été envoyés aux patients. Résultats. – La durée moyenne de suivi était de 98,9 ± 60,2 mois. L’âge moyen lors de l’AIA était de 37,1 ± 12,4 ans. Soixante-deux patients (45,9 %) étaient des hommes. Quatre-vingt-huit patients (65,2 %) ont répondu aux questionnaires. Une dysfonction sexuelle (DS) masculine était notée chez 12 patients (28,6 %) avec pour FDRI des fuites fécales nocturnes. Une DS féminine était notée chez 20 patientes (50 %) sans FDRI identifié. Une dysfonction urinaire (DU) était notée chez 61 patients (69,3 %), dont 14 (18,2 %) avaient une incontinence urinaire d’effort, 55 (62,5 %) une hyperactivité vésicale (HV) et 21 (23,9 %) une dysurie. L’existence d’une sténose anasto- motique était un FDRI de DU et HV. Un mésorectum conservé était un facteur protecteur de dysurie. Conclusion. – Après AIA pour RCH, 1 femme sur 2 et 1 homme sur 4 présentent une DS. L’existence de fuites fécales nocturnes est un FDRI de DS masculine. Plus de 2/3 des patients présentent une DU, surtout une HV, avec pour FDRI une sténose anastomotique. Métastases hépatiques coloroectales initialement non résécables : vers une désescalade chirurgicale ? Le concept CARe GREGOIRE DESOLNEUX (1), SERGE EVRARD (1), GRAEME POSTON (2), STEFAN STAETTNER (4), PETER KISSMEYER-NIELSEN (3), YUMAN FONG (5), JEREMY VARA (1), MARIANNE FONCK (6), YVES BECOUARN (6) (1) Institut Bergonié, Chirurgie oncologique, Bordeaux, France ; (2) North Western Hepatobiliary Centre, Department of hepatobiliary surgery, Liverpoool, Royaume-Uni ; (3) Aarhus University Hospital, Department of general surgery, Arhus, Danemark ; (4) Paracelsus private medical university, Department of general surgery, Salzburg, Autriche ; (5) Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, Department of surgery, New York, USA ; (6) Institut Bergonié, Oncologie médicale, Bordeaux, France. Contact : Institut Bergonié, Groupe des tumeurs digestives, 229, Cours de l’Argonne, 33076 Bordeaux, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Associer ablathermie peropératoire (APO) et résec- tion dans la chirurgie des métastases hépatiques colorectales (MHCR) non resécables. Les objectifs étaient d’évaluer : survie globale (SG), sans récidive locale (SSRL), sans récidive hépatique (SSRH) et sans progression (SSP) à 3 ans. Les complications postopératoires et fac- teurs pronostiques de survie étaient étudiés. Patients et méthodes. – Quatre centres partageant le même para- digme ont mis en commun leurs databases de MHCR non résécables traitées par résections plus APO. Résultats. – De 2001 à 2011, 288 patients ont bénéficié de cette approche : 232 (81 %) ont reçu une chimiothérapie préopératoire, 210 avaient des MHCR synchrones (73,4 %) bilatérales chez 255 patients (88,5 %). Le nombre médian de MHCR était 5 [2-21], réséquées 2 [1- 19] et ablatées 2 [1-12]. Les tailles moyennes étaient : 15 mm pour résection et 11 mm pour ablation. La mortalité était à 1 %, la morbi- dité à 34,7 %. Le suivi moyen était 3,17 ans. La SG médiane était 3,33 ans [95 % CI (3,08- 4,17)]. La SSRL était respectivement à 1, 2 et 3 ans : 89,4 %, 85,5 % et 81,2 %. La médiane de SSRH était de14 mois [95 % CI11-18], la SSP médiane de 9 mois [95 % CI 8-11]. En multi- varié, la survenue d’une complication était un facteur pronostique indépendant avec une diminution des taux de survie à 3 ans : SG (HR 1,93, p = 0,002), SSRL (HR 1,396, p = 0,035) et SSP (HR 1,399, p = 0,022). Conclusion. – L’APO combinée à la résection est une alternative à l’hépatectomie extensive. Influence du protocole anesthésique et de la voie d’abord sur la reprise du transit après une chirurgie colique ou rectale réglée AURÉLIEN VENARA (1), SIGISMOND LASOCKI (2), JULIEN BARBIEUX (1), LAURENCE TOQUÉ (1), MARIE-FRANÇOISE TALBOT (2), ANTOINE HAMY (1) (1) CHU Angers, Chirurgie viscérale et endocrinienne, Angers, France ; (2) CHU Angers, Département d’anesthésie réanimation, Angers, France. Contact : CHU Angers, Chirurgie viscérale, 4 rue Larrey, 49933 Angers, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Une des préoccupations majeures du chirurgien et de l’anesthésiste est la récupération rapide du patient après la chirurgie en limitant le stress opératoire afin de permettre une diminution de la durée de reprise de transit autour de 4 jours. Cependant, l’effet des différentes molécules anesthésiques sur la reprise du transit n’a que peu été étudié. Le but de ce travail est d’évaluer l’influence de l’anesthésie et de la voie d’abord sur la reprise du transit. Méthodes. – Tous les patients opérés d’une chirurgie colo-rectale programmée dans notre centre entre le 1 er juillet 2013 et le 15 janvier 2014 étaient inclus dans le travail. La date correspon- dait à la mise en place d’un protocole de réhabilitation rapide après chirurgie colorectale. Les patients n’ayant pas suivi ce pro- tocole ou ayant eu une complication intra-abdominale étaient exclus. Résultats. – Quarante-deux patients étaient inclus. Une sonde naso-gastrique (SNG) était plus fréquemment reposée en cas de laparotomie (n = 8 ; 47,1 %) qu’en cas de coelioscopie (n = 1 ; 4 %) (p = 0,01). En revanche, l’utilisation de kétamine, le type d’hyp- notique, de morphinique ou de curare n’avaient d’influence sta- tistiquement significative ni sur la nécessité de repose de SNG, ni sur la durée de reprise de transit gazeux ou de matière. Cepen- dant, on observait une tendance au ralentissement du transit en cas d’anesthésie intraveineuse exclusive (1,33 jours vs 2,38 jours ; p = 0,056). Conclusion. – L’impact de l’anesthésie sur la reprise du transit est minime par rapport à celui de la voie d’abord. Quelle chirurgie pour un cancer du rectum en présence d’un antécédent de prostatectomie ? DIANE MEGE (1), VALÉRIE BRIDOUX (2), LAURENCE LACAZE (2), MEHDI OUAISSI (1), IGOR SIELEZNEFF (1), BERNARD SASTRE (1), FRANCIS MICHOT (2), JEAN-JACQUES TUECH (2) (1) Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Marseille, France ; (2) Hôpital Charles-Nicolle, Chirurgie digestive, Rouen, France. Contact : Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Les conséquences du traitement (TRT) d’un cancer de prostate (CP) sur le TRT d’un cancer du rectum (CR) sont peu connues. Un taux de fistule anastomotique de 50 % après radio- thérapie (RT) pelvienne a été rapporté, mais l’impact de la prosta- tectomie n’a jamais été évalué. L’objectif était d’étudier l’impact du TRT du CP sur le TRT du CR. Méthodes. – Étude bicentrique rétrospective ayant inclus tous les malades pris en charge pour un CR avec un antécédent de TRT de CP (2000-2013). Résultats. – Dix-sept malades (73 ans [56-83]) étaient inclus. Le trai- tement du CP était : RT seule (n = 5), prostatectomie (seule [n = 5] ou suivie de RT [n = 7]). Le délai médian d’apparition du CR était de 4 ans [0,5-17 ans].

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35A14

rétrospectivement. Des questionnaires validés, portant sur les résul-

tats sexuels et urinaires, ont été envoyés aux patients.

Résultats. – La durée moyenne de suivi était de 98,9 ± 60,2 mois.

L’âge moyen lors de l’AIA était de 37,1 ± 12,4 ans. Soixante-deux

patients (45,9 %) étaient des hommes. Quatre-vingt-huit patients

(65,2 %) ont répondu aux questionnaires. Une dysfonction sexuelle

(DS) masculine était notée chez 12 patients (28,6 %) avec pour FDRI

des fuites fécales nocturnes. Une DS féminine était notée chez 20

patientes (50 %) sans FDRI identifié. Une dysfonction urinaire (DU)

était notée chez 61 patients (69,3 %), dont 14 (18,2 %) avaient une

incontinence urinaire d’effort, 55 (62,5 %) une hyperactivité vésicale

(HV) et 21 (23,9 %) une dysurie. L’existence d’une sténose anasto-

motique était un FDRI de DU et HV. Un mésorectum conservé était

un facteur protecteur de dysurie.

Conclusion. – Après AIA pour RCH, 1 femme sur 2 et 1 homme sur 4

présentent une DS. L’existence de fuites fécales nocturnes est un

FDRI de DS masculine. Plus de 2/3 des patients présentent une DU,

surtout une HV, avec pour FDRI une sténose anastomotique.

Métastases hépatiques coloroectales initialement non résécables : vers une désescalade chirurgicale ? Le concept CAReGREGOIRE DESOLNEUX (1), SERGE EVRARD (1), GRAEME POSTON (2),

STEFAN STAETTNER (4), PETER KISSMEYER-NIELSEN (3), YUMAN

FONG (5), JEREMY VARA (1), MARIANNE FONCK (6), YVES

BECOUARN (6)

(1) Institut Bergonié, Chirurgie oncologique, Bordeaux, France ;

(2) North Western Hepatobiliary Centre, Department of hepatobiliary

surgery, Liverpoool, Royaume-Uni ; (3) Aarhus University Hospital,

Department of general surgery, Arhus, Danemark ; (4) Paracelsus

private medical university, Department of general surgery, Salzburg,

Autriche ; (5) Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, Department of

surgery, New York, USA ; (6) Institut Bergonié, Oncologie médicale,

Bordeaux, France.

Contact : Institut Bergonié, Groupe des tumeurs digestives, 229, Cours

de l’Argonne, 33076 Bordeaux, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Associer ablathermie peropératoire (APO) et résec-

tion dans la chirurgie des métastases hépatiques colorectales (MHCR)

non resécables. Les objectifs étaient d’évaluer : survie globale (SG),

sans récidive locale (SSRL), sans récidive hépatique (SSRH) et sans

progression (SSP) à 3 ans. Les complications postopératoires et fac-

teurs pronostiques de survie étaient étudiés.

Patients et méthodes. – Quatre centres partageant le même para-

digme ont mis en commun leurs databases de MHCR non résécables

traitées par résections plus APO.

Résultats. – De 2001 à 2011, 288 patients ont bénéficié de cette

approche : 232 (81 %) ont reçu une chimiothérapie préopératoire, 210

avaient des MHCR synchrones (73,4 %) bilatérales chez 255 patients

(88,5 %). Le nombre médian de MHCR était 5 [2-21], réséquées 2 [1-

19] et ablatées 2 [1-12]. Les tailles moyennes étaient : 15 mm pour

résection et 11 mm pour ablation. La mortalité était à 1 %, la morbi-

dité à 34,7 %. Le suivi moyen était 3,17 ans. La SG médiane était

3,33 ans [95 % CI (3,08- 4,17)]. La SSRL était respectivement à 1, 2 et

3 ans : 89,4 %, 85,5 % et 81,2 %. La médiane de SSRH était de14 mois

[95 % CI11-18], la SSP médiane de 9 mois [95 % CI 8-11]. En multi-

varié, la survenue d’une complication était un facteur pronostique

indépendant avec une diminution des taux de survie à 3 ans : SG

(HR 1,93, p = 0,002), SSRL (HR 1,396, p = 0,035) et SSP (HR 1,399,

p = 0,022).

Conclusion. – L’APO combinée à la résection est une alternative à

l’hépatectomie extensive.

Influence du protocole anesthésique et de la voie d’abord sur la reprise du transit après une chirurgie colique ou rectale régléeAURÉLIEN VENARA (1), SIGISMOND LASOCKI (2), JULIEN BARBIEUX

(1), LAURENCE TOQUÉ (1), MARIE-FRANÇOISE TALBOT (2), ANTOINE HAMY (1)(1) CHU Angers, Chirurgie viscérale et endocrinienne, Angers, France ;

(2) CHU Angers, Département d’anesthésie réanimation, Angers, France.

Contact : CHU Angers, Chirurgie viscérale, 4 rue Larrey, 49933 Angers, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Une des préoccupations majeures du chirurgien etde l’anesthésiste est la récupération rapide du patient après lachirurgie en limitant le stress opératoire afin de permettre une

diminution de la durée de reprise de transit autour de 4 jours.Cependant, l’effet des différentes molécules anesthésiques sur lareprise du transit n’a que peu été étudié.

Le but de ce travail est d’évaluer l’influence de l’anesthésie et de lavoie d’abord sur la reprise du transit.Méthodes. – Tous les patients opérés d’une chirurgie colo-rectale

programmée dans notre centre entre le 1er juillet 2013 et le15 janvier 2014 étaient inclus dans le travail. La date correspon-dait à la mise en place d’un protocole de réhabilitation rapide

après chirurgie colorectale. Les patients n’ayant pas suivi ce pro-tocole ou ayant eu une complication intra-abdominale étaientexclus.

Résultats. – Quarante-deux patients étaient inclus. Une sondenaso-gastrique (SNG) était plus fréquemment reposée en cas delaparotomie (n = 8 ; 47,1 %) qu’en cas de coelioscopie (n = 1 ; 4 %)

(p = 0,01). En revanche, l’utilisation de kétamine, le type d’hyp-notique, de morphinique ou de curare n’avaient d’influence sta-tistiquement significative ni sur la nécessité de repose de SNG, ni

sur la durée de reprise de transit gazeux ou de matière. Cepen-dant, on observait une tendance au ralentissement du transit en casd’anesthésie intraveineuse exclusive (1,33 jours vs 2,38 jours ;

p = 0,056).Conclusion. – L’impact de l’anesthésie sur la reprise du transit estminime par rapport à celui de la voie d’abord.

Quelle chirurgie pour un cancer du rectum en présence d’un antécédent de prostatectomie ?DIANE MEGE (1), VALÉRIE BRIDOUX (2), LAURENCE LACAZE (2), MEHDI OUAISSI (1), IGOR SIELEZNEFF (1), BERNARD SASTRE (1), FRANCIS MICHOT (2), JEAN-JACQUES TUECH (2)

(1) Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Marseille, France ; (2) Hôpital Charles-Nicolle, Chirurgie digestive, Rouen, France.

Contact : Hôpital Timone, Chirurgie digestive, Rue Saint-Pierre, 13005 Marseille, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Les conséquences du traitement (TRT) d’un cancer deprostate (CP) sur le TRT d’un cancer du rectum (CR) sont peuconnues. Un taux de fistule anastomotique de 50 % après radio-

thérapie (RT) pelvienne a été rapporté, mais l’impact de la prosta-tectomie n’a jamais été évalué. L’objectif était d’étudier l’impact duTRT du CP sur le TRT du CR.

Méthodes. – Étude bicentrique rétrospective ayant inclus tous lesmalades pris en charge pour un CR avec un antécédent de TRT deCP (2000-2013).

Résultats. – Dix-sept malades (73 ans [56-83]) étaient inclus. Le trai-tement du CP était : RT seule (n = 5), prostatectomie (seule [n = 5]

ou suivie de RT [n = 7]). Le délai médian d’apparition du CR était de4 ans [0,5-17 ans].