Infiltration d’anesthésique locale dans les prothèses totales de genou : étude cadavérique

1
S356 86 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— Dans ces situations complexes de pseudarthrose humérale basse, l’utilisation d’un fixateur statique protégeant une synthèse légère peut être une solution de sauvetage alternative à la prothèse ou l’arthrodèse. Elle apporte des mobilités modestes mais acceptables dans ce contexte. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.287 Séance du 10 novembre après-midi Recherche 345 Aide au diagnostic des tumeurs osseuses des membres chez l’adulte (à propos de 52 cas) avec élaboration du programme: PADTOM Youssef Alaoui lamrani , Mohammed El Idirissi , Hicham Ammor , Hassan Boussakri , Mohammed Shimi , Siham Tizniti , Abdelmajid El Mrini 10, rue Ahmed-El-Hiba, apartment 3, 30000 Fès, Maroc Auteur correspondant. Introduction.— Le diagnostic d’une tumeur osseuse repose sur la confrontation des données clinicoradiologiques et histopatholo- giques. Ainsi, son diagnostic ne peut se concevoir que dans un cadre multidisciplinaire. Nous avons mené une étude analytique à travers des observations de tumeurs osseuses confirmées, afin d’élaborer un programme facilitant le diagnostic des tumeurs osseuses. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective et qui intéresse 52 patients ayant une tumeur osseuse, colligés aux services de chirurgie orthopédique et de radiologie de notre éta- blissement. Le recueil des données a été facilité par une fiche d’exploitation. Résultats.— Tumeurs bénignes : L’ostéochondrome était la tumeur la plus fréquente et représentait 22 % des tumeurs. Les autres tumeurs dénombrées : tumeurs à cellules géantes (n = 5), ostéome ostéoïde (n = 2), kyste anévrysmal (n = 2), dysplasie fibreuse (n = 2), chon- drome (n = 2), chondroblastome (n = 1) et l’hémangiome veineux (n = 1). Tumeurs malignes: L’ostéosarcome reste la tumeur maligne primi- tive la plus fréquente dans notre série et représentait 53 % des tumeurs. Les autres tumeurs : sarcome d’Ewing (n = 2), lymphome primitif (n = 2), chondrosarcome (n = 1), plasmocytome (n = 1 et d’adamantinome (n = 1). Les tumeurs osseuses secondaires étaient au nombre de 11, et majoritairement secondaires à une tumeur mammaire. Discussion.— À travers une analyse combinée, des différentes obser- vations et d’une revue de la littérature, nous avons conc ¸u un logiciel : Programme d’aide au diagnostic des tumeurs osseuses des membres (PADTOM). Un canevas regroupant 40items épidémiolo- giques, cliniques et radiologiques a été élaboré, dans le but de décrire 36 tumeurs. Cette base de données a servi à l’élaboration d’une console à 3 paliers : le premier est clinique, le second ren- ferme le nombre et le siège de la lésion, et le 3 e se consacre à la sémiologie radiologique. Chaque item possède un nombre de point en fonction de sa valeur diagnostique. Après avoir rem- pli cette console de données décrivant une lésion particulière, l’utilisateur aura une liste de cinq diagnostics classés selon la pon- dération de chaque tumeur. Le second volet de ce programme est un outil d’autoévaluation, présenté sous forme de dossiers clinico- radiologiques « Quid : quel est votre diagnostic ? » classés par ordre croissant de difficulté. Conclusion.— Cette étude a conc ¸u un outil informatique facilitant le diagnostic des tumeurs osseuses, et qui est intéressant pour tout étudiant, tout praticien, qui veut se familiariser avec le diagnos- tic des tumeurs osseuses, mais qui ne peut jamais substituer l’avis d’une équipe multidisciplinaire. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.288 346 Infiltration d’anesthésique locale dans les prothèses totales de genou : étude cadavérique Frédéric Picard , Morgan Quinn , Ian Cunningham , Angela Deakin , Anthony Payne , Andrew Kinninmonth Département d’orthopédie, Golden Jubilee National Hospital, Clydebank G814HX, Glasgow, Royaume-Uni Auteur correspondant. Introduction.— Kerr et al. a publié une technique d’infiltration locale d’analgésique (Ropivacaine) pour les prothèses totales de genou (PTG). Les résultats de cette technique ont permis de réduire la douleur postopératoire, le temps d’hospitalisation, la consomma- tion de morphinique et d’accélérer la récupération fonctionnelle. Le but de ce travail anatomique était de vérifier l’étendue des structures anatomiques couvertes par l’infiltration. Matériel.— Six cadavres frais décongelés ont été utilisés pour cette étude. Méthodes.— Les genoux ont été préparés et injectés selon le pro- tocole de Kerr et al. Un garrot pneumatique a été placé et chaque genou était fixé à 90 et abordé par voie médiopatellaire et préparé comme une PTG. Une mixture de 150 mL de latex et d’encre de Chine a été injectée suivant le protocole de Kerr et al. Les genoux ont été refermés et placés à plat au congélateur à —20 C pour 2 semaines. Quatre genoux ont été découpés en tranches de 3 cm et photographiés. Deux genoux ont été disséqués suivant la technique de Zuckerman et photographiés. Résultats.— Dans la portion proximale de la cuisse, le produit de contraste a infiltré le périoste du fémur ainsi que tous les muscles environnants (vastis medialis, intermedius, lateralis et adductor magnus). Au niveau du genou, le produit a imprégné la bourse parapatellaire, la capsule antérieure du genou, les ligaments col- latéraux, les ligaments croisés, les tissus de la fosse poplitée et la capsule postérieure. Le nerf sciatique et ses deux principales branches tibiale (innervation postérieure du genou) et fibulaire commun (innervation antérieure du genou) étaient baignés dans le produit de contraste de même que deux branches supérieures géni- culaires issues du nerf tibial et deux branches géniculaires du nerf fibulaire. Les branches terminales fémorales articulaires n’ont pas pu être identifiées. Les tissus sous-cutanés ainsi que les portions antéro-inférieures des muscles de la cuisse ont été imprégnés du produit de contraste. Discussion.— Le produit de contraste (latex et encre de Chine) infiltré dans les genoux cadavériques a permis d’individualiser très clairement les territoires anatomiques couverts par la technique d’infiltration de Kerr et al. même si les branches terminales du nerf fémoral n’ont pas pu être isolées. Conclusion.— L’infiltration de 150mL de produit de contraste dans six genoux de cadavres selon la méthode de Kerr et al. a démon- tré l’efficacité de la technique. On peut déduire que la produit d’anesthésie locale de type Ropivacaine infiltre l’ensemble des structures anatomiques nerveuses innervant le genou. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.289 347 Développement d’une matrice collagénique décellularisée pour la réparation du ligament croisé antérieur Manon Bachy , Ines Sherifi , Raphael Bardonnet , Thierry Hoc , Hervé Petite , Didier Hannouche

Transcript of Infiltration d’anesthésique locale dans les prothèses totales de genou : étude cadavérique

Page 1: Infiltration d’anesthésique locale dans les prothèses totales de genou : étude cadavérique

S Socié

Chspa

d

S

R

3AméYHM

∗IcgmduPqsbdRpd(d(TttpdamDvlmgddflppldurcCl

étd

d

3IpFA

C

∗IlgltLsMéMtgcCo2pdRcempllbcpcfipLmDicdfCstds

d

3Développement d’une matrice collagéniquedécellularisée pour la réparation du ligament

356 86e réunion annuelle de la

onclusion.— Dans ces situations complexes de pseudarthroseumérale basse, l’utilisation d’un fixateur statique protégeant uneynthèse légère peut être une solution de sauvetage alternative à larothèse ou l’arthrodèse. Elle apporte des mobilités modestes maiscceptables dans ce contexte.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.287

éance du 10 novembre après-midi

echerche

45ide au diagnostic des tumeurs osseuses desembres chez l’adulte (à propos de 52 cas) avec

laboration du programme : PADTOMoussef Alaoui lamrani ∗, Mohammed El Idirissi , Hicham Ammor ,assan Boussakri , Mohammed Shimi , Siham Tizniti , Abdelmajid Elrini

10, rue Ahmed-El-Hiba, apartment 3, 30000 Fès, Maroc

Auteur correspondant.ntroduction.— Le diagnostic d’une tumeur osseuse repose sur laonfrontation des données clinicoradiologiques et histopatholo-iques. Ainsi, son diagnostic ne peut se concevoir que dans un cadreultidisciplinaire. Nous avons mené une étude analytique à traverses observations de tumeurs osseuses confirmées, afin d’élaborern programme facilitant le diagnostic des tumeurs osseuses.atients et méthode.— Il s’agit d’une étude rétrospective etui intéresse 52 patients ayant une tumeur osseuse, colligés auxervices de chirurgie orthopédique et de radiologie de notre éta-lissement. Le recueil des données a été facilité par une fiche’exploitation.ésultats.— Tumeurs bénignes : L’ostéochondrome était la tumeur lalus fréquente et représentait 22 % des tumeurs. Les autres tumeursénombrées : tumeurs à cellules géantes (n = 5), ostéome ostéoïden = 2), kyste anévrysmal (n = 2), dysplasie fibreuse (n = 2), chon-rome (n = 2), chondroblastome (n = 1) et l’hémangiome veineuxn = 1).umeurs malignes : L’ostéosarcome reste la tumeur maligne primi-ive la plus fréquente dans notre série et représentait 53 % desumeurs. Les autres tumeurs : sarcome d’Ewing (n = 2), lymphomerimitif (n = 2), chondrosarcome (n = 1), plasmocytome (n = 1 et’adamantinome (n = 1). Les tumeurs osseuses secondaires étaientu nombre de 11, et majoritairement secondaires à une tumeurammaire.iscussion.— À travers une analyse combinée, des différentes obser-ations et d’une revue de la littérature, nous avons concu unogiciel : Programme d’aide au diagnostic des tumeurs osseuses desembres (PADTOM). Un canevas regroupant 40 items épidémiolo-

iques, cliniques et radiologiques a été élaboré, dans le but deécrire 36 tumeurs. Cette base de données a servi à l’élaboration’une console à 3 paliers : le premier est clinique, le second ren-erme le nombre et le siège de la lésion, et le 3e se consacre àa sémiologie radiologique. Chaque item possède un nombre deoint en fonction de sa valeur diagnostique. Après avoir rem-li cette console de données décrivant une lésion particulière,’utilisateur aura une liste de cinq diagnostics classés selon la pon-ération de chaque tumeur. Le second volet de ce programme estn outil d’autoévaluation, présenté sous forme de dossiers clinico-adiologiques « Quid : quel est votre diagnostic ? » classés par ordre

roissant de difficulté.onclusion.— Cette étude a concu un outil informatique facilitant

e diagnostic des tumeurs osseuses, et qui est intéressant pour tout

cMH

té francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

tudiant, tout praticien, qui veut se familiariser avec le diagnos-ic des tumeurs osseuses, mais qui ne peut jamais substituer l’avis’une équipe multidisciplinaire.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.288

46nfiltration d’anesthésique locale dans lesrothèses totales de genou : étude cadavériquerédéric Picard ∗, Morgan Quinn , Ian Cunningham , Angela Deakin ,nthony Payne , Andrew Kinninmonth

Département d’orthopédie, Golden Jubilee National Hospital,lydebank G814HX, Glasgow, Royaume-Uni

Auteur correspondant.ntroduction.— Kerr et al. a publié une technique d’infiltrationocale d’analgésique (Ropivacaine) pour les prothèses totales deenou (PTG). Les résultats de cette technique ont permis de réduirea douleur postopératoire, le temps d’hospitalisation, la consomma-ion de morphinique et d’accélérer la récupération fonctionnelle.e but de ce travail anatomique était de vérifier l’étendue destructures anatomiques couvertes par l’infiltration.atériel.— Six cadavres frais décongelés ont été utilisés pour cettetude.éthodes.— Les genoux ont été préparés et injectés selon le pro-

ocole de Kerr et al. Un garrot pneumatique a été placé et chaqueenou était fixé à 90◦ et abordé par voie médiopatellaire et préparéomme une PTG. Une mixture de 150 mL de latex et d’encre dehine a été injectée suivant le protocole de Kerr et al. Les genouxnt été refermés et placés à plat au congélateur à —20◦ C poursemaines. Quatre genoux ont été découpés en tranches de 3 cm ethotographiés. Deux genoux ont été disséqués suivant la techniquee Zuckerman et photographiés.ésultats.— Dans la portion proximale de la cuisse, le produit deontraste a infiltré le périoste du fémur ainsi que tous les musclesnvironnants (vastis medialis, intermedius, lateralis et adductoragnus). Au niveau du genou, le produit a imprégné la boursearapatellaire, la capsule antérieure du genou, les ligaments col-atéraux, les ligaments croisés, les tissus de la fosse poplitée eta capsule postérieure. Le nerf sciatique et ses deux principalesranches tibiale (innervation postérieure du genou) et fibulaireommun (innervation antérieure du genou) étaient baignés dans leroduit de contraste de même que deux branches supérieures géni-ulaires issues du nerf tibial et deux branches géniculaires du nerfbulaire. Les branches terminales fémorales articulaires n’ont pasu être identifiées.es tissus sous-cutanés ainsi que les portions antéro-inférieures desuscles de la cuisse ont été imprégnés du produit de contraste.iscussion.— Le produit de contraste (latex et encre de Chine)

nfiltré dans les genoux cadavériques a permis d’individualiser trèslairement les territoires anatomiques couverts par la technique’infiltration de Kerr et al. même si les branches terminales du nerfémoral n’ont pas pu être isolées.onclusion.— L’infiltration de 150 mL de produit de contraste dansix genoux de cadavres selon la méthode de Kerr et al. a démon-ré l’efficacité de la technique. On peut déduire que la produit’anesthésie locale de type Ropivacaine infiltre l’ensemble destructures anatomiques nerveuses innervant le genou.

oi:10.1016/j.rcot.2011.08.289

47

roisé antérieuranon Bachy ∗, Ines Sherifi , Raphael Bardonnet , Thierry Hoc ,ervé Petite , Didier Hannouche