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INFECTIONS VIRALES INFECTIONS VIRALES ONCOGÈNESONCOGÈNES

(HVB ET HVC ) (HVB ET HVC )

Ioana Gorgan

Médecin Stagiaire en Épidémiologie, 3ème année

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Le cancer est une des causes majeures du décès dans le monde entier: 7,6 millions de décès en 2008 (près de 13% de la mortalité mondiale).

Les principaux types de cancer sont les suivants:1.cancer du poumon (1,37 million décès)2.cancer de l’estomac (736.000 décès)3.cancer du foie (695.000 décès)4.cancer colorectal (608.000 décès)5.cancer du sein (458.000 décès)

Plus de 70% des décès par cancer surviennent dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. D’après les projections, leur nombre devrait augmenter: > 13,1 millions en 2030 à l’échelle mondiale.

Globocan, 2008 IARC,2010http://globocan.iarc.fr/factsheets/populations/factsheet.asp?uno=900

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Les cancers les plus fréquents chez les hommes et les femmes en Roumanie

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Les cancers les plus fréquents chez les hommes en Roumanie

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Cancer les plus fréquents chez les femmes en Roumanie

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Les causes du cancerLe cancer apparaît à partir d’une seule cellule en passant par plusieurs étapes. Il y a classiquement une évolution vers une lésion précancéreuse puis vers une tumeur maligne, à la suite des interactions entre:

les facteurs génétiques propres au sujet et des agents extérieurs pouvant être classés en quelques catégories:

1. les cancérogènes physiques;

2. les cancérogène chimiques.

3. les cancérogènes biologiques, ex. des infections dues à certains virus, bactéries ou parasites.

4. l’ âge: le vieillissement – il y a une augmentation spectaculaire de l’incidence avec l’âge, due à l’accumulation des risques de cancers spécifiques tout au long de la vie, conjuguée au fait que les mécanismes de réparation tendent généralement à perdre de leur efficacité avec l’âge.

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Facteurs de risque du cancer

le tabagisme

la consommation d’alcool

une alimentation déséquilibrée

les infections chroniques liées aux virus

1. de l’hépatite B (HBV),2. de l’hépatite C (HCV)

et3. de certains types de

papillomavirus humain (HPV)

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1. Le virus de l’hépatite B

Le virus de l’hépatite B peut également provoquer une infection chronique du foie qui évolue à un stade ultérieur vers la cirrhose ou le cancer.

Le risque de décès par cirrhose ou cancer du foie dus au virus de l’hépatite B est approximativement de 25% chez le porteur adulte chronique si l’infection a eu lieu pendant l’enfance.

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs204/fr/index.html

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L’évolution de l’infection par L’évolution de l’infection par VHBVHB

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La probabilité qu’une infection par le virus de l’hépatite B devienne chronique dépend de l’âge à laquelle l’infection a lieu: les enfants infectés ont la probabilité la plus grande de devenir des porteurs chroniques.

Le risque de décès par cirrhose ou cancer du foie dus au virus de l’hépatite B est approximativement de 25% si l’infection a eu lieu pendant l’enfance.

Où l’hépatite B est-elle la plus fréquente?Elle est endémique en Chine et dans d’autres régions d’Asie où les porteurs chroniques représentent 8 à 10% de la population adulte. La plupart des personnes sont infectées pendant l’enfance. On observe aussi des taux élevés d’infections chroniques dans l’Amazone et dans le sud de l’Europe centrale et orientale. Au Moyen-Orient et dans le sous-continent indien, les porteurs chroniques représentent 2 à 5% de la population selon les estimations. En Europe occidentale et en Amérique du Nord, cette proportion tombe à moins de 1%.

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Traitement

Comme d’habitude, le cancer du foie à VHB est aussi presque toujours mortel et il apparaît souvent au moment où les patients sont au stade le plus productif de leur vie et ont des responsabilités familiales.

Dans les pays en développement, la plupart en meurt en quelques mois après le diagnostic.

Dans les pays à revenu élevé, la chirurgie et la chimiothérapie peuvent prolonger la vie de quelques années dans certains cas.

Les patients atteints de cirrhose reçoivent parfois des greffes du foie, avec un taux du succès variable.

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PréventionIl faudrait administrer le vaccin contre l’hépatite B à tous les nourrissons: c’est le fondement de la prévention.

On peut l’administrer en 3 ou 4 doses, dans le cadre des calendriers de vaccination systématique en vigueur.

Dans les régions où il y a fréquemment transmission de la mère à l’enfant, la première dose doit être administrée le plus tôt possible après la naissance (les premières 24 heures - Roumanie).

La vaccination complète induit une concentration protectrice en Ac chez > 95 % des nourrissons, des enfants et des jeunes adultes.

Après l’âge de 40 ans, la protection induite par la vaccination primaire < 90%.

À 60 ans, seuls 65 à 75% des sujets vaccinés conservent une concentration suffisante en anticorps.

La protection dure au moins 20 ans et devrait se maintenir toute la vie.

Il convient de vacciner tous les enfants et les adolescents de moins de 18 ans qui ne l’ont pas encore reçu.

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Il faut également vacciner les personnes appartenant à des groupes exposés à un risque élevé comme:

• les personnes ayant un comportement sexuel à risque;• les partenaires et personnes vivant sous le même toit que des personnes infectées par le virus de l’hépatite B;• les consommateurs de drogues injectables;• les personnes qui ont besoin fréquemment de transfusions ou de produits sanguins; • les receveurs de transplantations d’organes;• les personnes exposées à un risque professionnel, dont les personnels de santé;• les voyageurs se rendant dans des pays où il y a un taux élevé d’infection par le virus de l’hépatite B.

Le vaccin est extrêmement sûr et efficace. Dans des pays où 8 à 15% des enfants devenaient des porteurs chroniques, la vaccination a permis de ramener cette proportion à moins de 1%.En décembre 2006, 164 pays vaccinaient les nourrissons contre l’hépatite B dans le cadre de leurs programmes nationaux de vaccination.

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2. L’infection avec le virus de l'hépatite C (VHC)

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L’infection à VHC prend parfois (≤10%) une forme symptomatique aiguë. Sa gravité va d’une maladie bénigne de quelques semaines, à une affection grave, qui dure toute la vie et peut aboutir à la cirrhose et au cancer hépatique.

Il y a 130 à 170 millions de personnes ont une infection chronique et sont exposées au risque de développer une cirrhose et/ou un cancer hépatique.

L’infection à VHC se retrouve dans le monde entier. Les pays ayant des taux élevés d’infection chronique sont l’Égypte (22%), le Pakistan (4,8%) et la Chine (3,2%).

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L’histoire naturelle de l’infection L’histoire naturelle de l’infection à VHCà VHC

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L’évolution de l’infection par VHC

Après l’infection initiale, près de 80% des sujets ne présentent pas aucun symptôme.

Statistiquement:

60 à 70% des sujets ayant une infection chronique avec VHC développent une maladie hépatique chronique,

5 à 20% une cirrhose et

1 à 5% meurent de cirrhose ou de cancer du foie.

Malgré les recherches en cours, il n’y a pas encore de vaccin pour la prévention de l’infection par le virus de l’hépatite C.

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• Prévenir la transmission de l'infection à d'autres individus séronégatifs pour le VHC

• Réduire ou stopper la consommation d'alcool

• Perdre du poids

• La vaccination contre le virus de l'hépatite A doit être proposée aux patients diagnostiqués séropositifs pour le VHC et, si des facteurs de risque sont présents

• La vaccination contre le virus de l'hépatite B doit, elle aussi, être également proposée.

Lutte contre l’hépatite C

http://succotash.canalblog.com/archives/2011/10/14/22454531.html

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Comment réduire la charge du cancer?

Pour réalisé ce desideratum en devra

1.connaître les causes du cancer,

2.faire les interventions nécessaires pour sa prévention et

3.prendre en charge la maladie le plus tôt possible.

Avec une détection précoce et un traitement adéquat, les chances de guérison sont grandes pour de nombreux cancers et aussi pour le cancer de lien et celui du col de l ’ utérus.

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BIBLIOGRAPHIE

1. http://www.cdc.gov/search.do?queryText=liver+cancer&action=search&searchButton.x=0&searchButton.y=0

2. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs204/fr/index.html3. http://www-dep.iarc.fr/CIN_links.htm4. http://whqlibdoc.who.int/publications/2006/9789242547009_fre.pdf5. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19115209

De Vuyst H, Clifford GM, Nascimento MC, Madeleine MM, Franceschi S. Prevalence and type distribution of human papillomavirus in carcinoma and intraepithelial neoplasia of the vulva, vagina and anus: A meta-analysis. International Journal of Cancer 2009;124(7):1626–1636.

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6. http://www.medicopedia.net/term/11567,1,xhtml7. OMS,La lutte contre le cancer du col de l’uterus,Guide de pratiques

essentielles2007