INDUSTRIE · 2013. 5. 14. · INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE SOMMAIRE p.3 Production agricole Brèves...

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  • INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

    SOMMAIRE

    p.3 Production agricole

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    Potato System Planner : un logiciel pour optimiser la culture des pommes de terre Aquaculture : de nouveaux aliments rBCG le nouveau vaccin contre les maladies parasitaires Des plantes pour régénérer les sols dégradés

    p.8 Technologie et procédés

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    Une enzyme contre les biscuits cancérigènes Du lait avec plus de protéines fonctionnelles Un nouveau procédé pour la détection de colorants cancérigènes Un outil statistique pour la maîtrise de la chaine du froid dans les IAA Un nouveau procédé pour la fabrication du sucre

    p.10 Produits / Marchés

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    ves Nestlé finalise l’acquisition de Gerber

    Des tomates aux arômes de rose et de citron Kraft Foods rachète la filiale de Biscuits LU de Danone Eau minérale anti-âge

    p.15 Qualité et Sécurité alimentaire

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    Un nouvel emballage actif QSAR : un modèle pour évaluer la toxicité des allélochimiques Les pesticides causent le parkinson Guide de traçabilité…dernière édition Une nouvelle solution contre le pourrissement

    p.17 Consommation et Nutrition

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    ves Les tomates biologiques… plus riches en flavonoïdes

    Le régime méditerranéen…contre les allergies respiratoires Contre le cancer…le calcium et la vitamine D Les grains complets : armes anti-inflammatoires ?

    p.22 Valorisation non alimentaire

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    ves Du poisson pour produire de la gélatine

    Un emballage comestible et biodégradable Des fermenteurs sans odeurs Les algues : une source potentielle de biocarburants

    p.27 Programmes de recherche

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    Un édulcorant à base du Stévia TRUEFOOD : un programme de recherche au service des PME Du lait naturellement écrémé Nouveau complexe de serres et de chambres de croissance au Canada L’IFRAI : un nouveau groupement au profit de la recherche

    agronomique française

    p.29 Sources utiles

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    SIRIA…pour une veille réglementaire Le Conseil européen de l’information sur l’alimentation L’Association française de normalisation (AFNOR) Le Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelle (CERIN) Agrocontact

    Articles Les techniques de dépollution des

    terres…Etat actuel de la technologie et innovations Les Industries agroalimentaires au

    Maroc… des potentialités à exploiter Les antioxydants dans l’alimentation :

    des vertus nutritionnelles et sanitaires La fermentation en milieu solide : une

    voie d’excellence pour la valorisation des sous-produits agroalimentaires

  • Bulletin d’Information Technologique - Industrie Agroalimentaire Bulletin édité par l’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique CNRST- 52 avenue Omar Ibn El Khattab – BP 8027 10 102 Agdal – Rabat Tél. : 037 68 14 60 / 037 68 14 62 Fax : 037 68 14 60 / 037 77 12 88

    N° 10 - Décembre 2007 Directeur de la publication Mohammed Essadaoui [email protected] Ont réalisé ce numéro Hanan Erhif [email protected] Hicham Boutracheh [email protected] Hicham Hassouni [email protected] Hicham sahraoui [email protected] Lamyae Belmekki [email protected] Mise en page Khadija Kebabra [email protected] Contact [email protected] N°de dépôt légal : 2005/0040

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    Production agricole Les techniques de dépollution des terres…Etat actuel de la technologie et innovation La contamination des sols est devenue un phénomène mondial qui concerne les pays industrialisés en premier lieu mais qui touchent de plus en plus les pays en voie de développement. En effet, les délocalisations des sites industriels vers les pays en voie de développement et la faiblesse des mécanismes de mise en œuvre des normes et des standards internationaux exposent ces pays au risque de pollution des sols. Ainsi, la dépollution des terres est une pratique qui devrait se développer davantage pour préserver les sols à vocation agricole, d’une part, et pour éviter la propagation des molécules dangereuses ainsi que leur infiltration dans les nappes phréatiques et dans la chaîne alimentaire, d’autre part. Plusieurs techniques sont utilisées à l’heure actuelle. Toutefois, la diversité des activités industrielles pousse les chercheurs à innover régulièrement dans ce domaine.

    L’économie du Maroc repose principalement sur l’activité de l’agriculture. La dégradation des sols est l’un des facteurs qui entravent le développement et la pérennité de cette activité. En effet, la pollution des terres demeure un aspect préoccupant. Avec la promotion de l’industrie dans notre pays, plusieurs industriels déchargent leurs déchets toxiques dans des terres cultivables. Ceci aura un impact défavorable sur l’exercice de l’activité et sur l’environnement en général. Actuellement, on compte plusieurs types de polluants. Le recensement des sites pollués met en évidence la contamination par les métaux (cuivre, zinc, plomb, cobalt, nickel, arsenic, cadmium), les hydrocarbures légers (fuel, essence, gazole) et lourds (lubrifiants, huiles lourdes, pétrole brut), les solvants halogénés et d’autres molécules complexes (hydrocarbures aromatiques polycycliques, HAP, etc.). Par ailleurs, Les techniques utilisées sont autant diversifiées que les polluants. Dépollution des sols : les techniques biologiques sont les plus répandues L’avantage des techniques biologiques réside dans leur mise en œuvre qui ne nécessite pas une excavation des terres, à des exceptions près. Elles sont classées en deux grandes catégories : les techniques de bioremédiation qui utilisent essentiellement des bactéries et les techniques de phytoremédiation qui exploitent les propriétés des végétaux (plantes, arbustes, arbres). Dans la catégorie de la bioremediation, il existe encore une multitude de techniques, dont on cite : - la biodégradation - la bioimmobilisation - la biolixiviation - la bioslurry (traitement en bioréacteur) - la biorestauration

    - la bioaugmentation - la biostimulation Dans la catégorie Phytoremédiation on trouve également une diversité de techniques, en l’occurrence : - la phytoextraction - la pytostabilisation - la phytodégradation /Phytotransformation - la phytovolatilisation /Phytostimulation - la rhizodégradation Dépollution des sols…l’innovation est un processus continu Chaque technique a été conçue afin de faire face à un polluant. Plusieurs techniques sont toujours au stade de test tandis que d’autres sont d’ores et déjà présentes sur le marché. Par ailleurs, les chercheurs innovent toujours dans ce domaine. Ils ont développé et étudié la possibilité de combiner ces techniques biologiques pour augmenter leurs performances et diminuer le nombre de traitements. Les couplages de techniques qui ont prouvé leur efficacité sur le terrain sont au nombre de quatre : - couplage bioaugmentation / phytoremédiation - couplage bioremédiation (champignon) / phytoremédiation - couplage phytoextraction / valorisation énergétique de la biomasse - système de phytoremédiation multiprocess Bioaugmentation / phytoremédiation Cette technique a été expérimentée dans le cas de sédiments viticoles contaminés par des pesticides organiques et minéraux, accumulés dans des bassins d’orage (Agrosystèmes). Les chercheurs confirment que cette technique est également

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    Les principales techniques biologiques utilisées dans la dépollution des sols : Biodégradation : elle utilise des microorganismes qui transforment le polluant en substrat (source de carbone, d'énergie), elle est essentiellement destinée à dépolluer les hydrocarbures pétroliers, (HAP, BTEX), les solvants industriels (TCE, PCE, PCB) et les métaux lourds. Bioimmobilisation : elle met en œuvre la capacité de certains microorganismes (bactéries)à immobiliser un ou plusieurs composants présents à l'état soluble. Elle est essentiellement utilisée pour neutraliser les effets des métaux et produits pétroliers. Biolixiviation : des microorganismes solubilisent les polluants et les fixent dans le sol. Cette technique est destinée à dépolluer les Minerais, métaux lourds (Cu, Cr, Fe, Pb, Zn, Co) et phosphore. Bioslurry : c’est l’une des techniques hors situ qui consiste à créer une boue épaisse en mettant la partie fine du sol dans l'eau et à ajouter des nutriments pour stimuler la croissance de la population microbienne. Un système d'aération est mis en place pour les procédés aérobies et, en fin de traitement, les phases solides et liquides sont séparées et le sol est remis en place. Biorestauration : stimulation de la croissance des microorganismes indigènes en ajoutant des nutriments (azote/phosphore) qui favorisent la dégradation des polluants. Elle est destinée à dépolluer les substrats organiques (hydrocarbures pétroliers, HAP) et les métaux lourds. Bioaugmentation : cette technique se pratique en introduisant dans le sol des microorganismes exogènes adaptés aux polluants à traiter tels que les hydrocarbures lourds. Biostimulation : cette technique repose sur la stimulation de la croissance de certains organismes, prélevées sur le site, en laboratoire ou en bioréacteur installés sur site et leur Réensemencement sur les sols. Cette technique est destinée à dépolluer les hydrocarbures. Phytoextraction : Cette technique utilise certaines plantes qui sont capables d’extraire, de transporter et de concentrer les polluants du sol dans les parties récoltables (feuilles, tiges, racines). Elle est essentiellement dédiée pour neutraliser les métaux (Pb, Cd, Zn, Cu). Phytostabilisation : il s’agit d’une Séquestration des métaux par des plantes, cette technique est utilisée principalement pour limiter le risque de lessivage des polluants et de contamination des nappes phréatiques. Phytodégradation /Phytotransformation : cette technique utilise des plantes capable de transformer des molécules organiques complexes en composés plus simples, qui seront intégrés dans les tissus de la plante. Elle a été mise en œuvre pour dépolluer les sols des composés organiques, nitrates et phosphates. Phytovolatilisation /Phytostimulation : il s’agit d’une stimulation de la volatilisation du polluant absorbé par la plante et d’une évapotranspiration pour éliminer le polluant. Rhizodégradation : ce traitement est complémentaire aux autres techniques biologiques, il s’agit d’unedégradation des polluants par les racines associé à une activité microbienne. Il est utilisé dans le cas des polluants de type composés organiques (HAP, PCB, PCP, BTEX), solvants et produits phytosanitaires.

    applicable sur d’autres catégories de sols ainsi que d’autres types de polluants. Le principe de cette technique repose sur l’inoculation de microorganismes spécifiques dans les sols ou les sédiments. Les dits microorganismes dégradent les molécules organiques, notamment les pesticides et augmentent le stock des métaux disponibles pour les plantes utilisées pour la phytoextraction, avec des microorganismes producteurs de sidérophores. En conséquence, la croissance des microorganismes inoculés est améliorée par l’approvisionnement de nutriments exsudés par les racines des plantes utilisées pour la phyto-extraction. Bioremédiation / phytoremédiation Cette technique utilise des champignons endomycorhiziens à arbuscules (EA) pour accroître la capacité des plantes à diminuer les stocks de HAP dans les sols. Malgré que cette technique soit encore en phase de développement, certains chercheurs, comme ceux l’université du Littoral et

    Côte d’Opale, ULCO, Nord-Pas-de-Calais, confirment que cette technique pourrait donner de bons résultats et pourrait bien se positionner par rapport aux autres techniques innovantes. Phytoextraction / valorisation énergé-tique de la biomasse Cette technique est en phase de projet. Plusieurs tests sur différentes plantes sont entrain d’être menés. Lancé en 2003 par le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) et est piloté par l'Institut CUTEC (Clausthaler Umwelttechnik-Institut, Allemagne), ce projet vise à trouver les meilleures méthodes, pour l'utilisation énergétique des plantes, les limites des procédés actuels et les nouvelles solutions envisageables. Par ailleurs, les chercheurs ambitionnent de mettre en place un réseau d'experts permettant de faire l'état des lieux de la science et de la technique dans le domaine de l'utilisation de la biomasse provenant de sols décontaminés par phytoextraction.

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    Le point fort de cette technique c’est qu’on peut à la fois effectuer la dépollution des sols et utiliser la biomasse pour produire de l’énergie. D’un autre côté, le caractère innovant de la technique implique une interdisciplinarité entre l’agriculture, la génétique, la botanique, les sciences du sol et l’ingénierie. Système de phytoremédiation multi-process Il s’agit d’un couplage de diverses techniques de bioremédiation, autour d’un système de phytoremédiation. Les diverses techniques sont le landfarming (aération), l’introduction des bactéries et la phytoremédiation. Cette dernière permet l’accroissement de la taille de la plante, par les bactéries de la rhizosphère (PGPR18), ainsi que l’amélioration de la tolérance de la plante. Le point fort de cette technique c’est son efficacité et sa rapidité par rapport à une technique appliquée individuellement. D’un autre côté, cette technique est écologique puisqu’elle met en œuvre des techniques biologiques permettant de traiter différents aspects du polluant sans affecter l’environnement. Des Techniques présentes sur le marché sont dans la phase du canard boiteux Plusieurs techniques biologiques de dépollution des sols, commercialisées par les entreprises, ne font plus l’objet de travaux de développement importants. Il s’agit notamment de certaines

    techniques de bioremédiation qui emploient les procédés suivants : - bioventing : ventilation, injection d’air et de nutriments dans le sol - biosparging (lavage) combinaison bioventing / biosparging (ventilation / lavage) - pump and treat : traitement du sol associé au traitement de la nappe - biotertre : excavation des terres avant ajout de microorganismes adaptés au polluant, - correspondant à de la bioaugmentation - compostage Ces techniques sont utilisées pour dépolluer les sols de plusieurs types de polluants à savoir : Hydrocarbures totaux (essence, gazole), BTEX, Hydrocarbures semivolatils et volatils, HAP, Phénols, métaux lourds. La dépollution des sols est primordiale pour que les terres gardent leur fertilité et éliminent tous les risques liés à la propagation de certaines molécules. En effet, ces dernières peuvent s’infiltrer dans les nappes phréatiques; source incontournable pour l’irrigation des cultures au Maroc et pour la satisfaction des besoins en eau des citoyens. Par ailleurs, la dépollution des sols est indispensable pour protéger l’environnement et la santé humaine. Dans cette optique, les décideurs marocains sont amenés à mettre en place des stratégies en matière d’aménagement des territoires en terme d’implantation d’usines et à choisir les techniques de dépollution des sols convenables en cas de rejet des substrats sur des terres aptes à être cultivables

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    Brèves Potato System Planner : un logiciel pour optimiser la culture des pommes de terre

    Les chercheurs des laboratoires de l’ARS-USDA ont mis au point un logiciel destiné à aider les cultivateurs à optimiser la rotation des cultures de pommes de terre. Appelé Potato System Planner, ce logiciel permet aux cultivateurs de choisir les cultures les mieux adaptées et d’éviter les maladies et la réduction de la fertilité des sols. Le paramétrage du logiciel prend en compte le rendement, le recyclage de l’azote, l’activité des micro-organismes du sol, l’incidence des maladies et la faisabilité économique. Ce logiciel pourrait aussi orienter les cultivateurs des pommes de terre pour se servir de certaines plantes afin de limiter les dégâts des ravageurs. La chute du rendement est due principalement aux maladies et aux mauvaises utilisations des traitements. Ce logiciel apportera des solutions à ce niveau et permettra de rattraper ce manque à gagner. Ainsi, les cultivateurs marocains des pommes de terre sont amenés à voir de près ce logiciel afin de promouvoir leurs cultures et d’optimiser tous les paramètres liés à la rotation de cette culture. Pour en savoir plus www.ars.usda.gov/

    Aquaculture : de nouveaux aliments

    De nouveaux aliments pour poissons ont été inventés dans le cadre du projet RAFOA. Financé par la Commission Européenne (CE), ce projet a abouti à mettre en place de nouveaux aliments à base d’huile végétale remplaçant l’huile de poisson. Dans le cadre de ce projet, les chercheurs ont évalué les effets de cette modification sur le métabolisme des poissons et sur leur comportement. Les études menées ont montré que les aliments à base d'huile végétale avaient des effets mineurs sur les propriétés organoleptiques du poisson par rapport aux aliments à base d'huiles de poisson. Ces nouveaux aliments n’affectent pas la qualité du poisson. Ils présentent, en outre, des avantages relatifs au stockage qui sont plus importantes que le traitement nutritionnel. Ce genre d’aliment est potentiel Pour enrichir le patrimoine aquacole du Maroc. Il est important de prendre des mesures pour adhérer à cette voie de recherche et développer davantage ce domaine porteur pour notre pays. Pour en savoir plus www.nutreco.com/ www.rafoa.stir.ac.uk/

    « rBCG » le nouveau vaccin contre les maladies parasitaires

    Les principales maladies parasitaires et épizootiques des bovins en Amérique latine seront désormais éradiquées. En effet, le projet RECOMBINANT BCG a abouti à un nouveau vaccin multi-fonction capable d’immuniser contre plusieurs maladies parasitaires affligeant les bovins domestiques. Inspirés du vaccin BCG (bacille Biblié de Calmette et Guérin), les chercheurs ont préparé le nouveau vaccin à partir d'une souche du bacille tuberculeux atténué de bovins vivants. Le concept de base est de cloner des antigènes des principales maladies parasitaires des ruminants dans le BCG pour générer « un multi-vaccin BCG recombinant (rBCG) ». Face aux contrôles coûteux, actuellement pratiqués, les petits agriculteurs se trouvent incapable de combattre les maladies parasitaires. Ceci pourrait avoir des effets négatifs sur le rendement et pourraient également affecter la qualité du lait produit. Les décideurs marocains dans le domaine de l’agriculture sont amenés à tester ce vaccin et mener les études nécessaires auprès des agriculteurs afin de voir son applicabilité dans le contexte marocain et pouvoir l’utiliser en toute sécurité. Pour en savoir plus www.surrey.ac.uk/rBCG/index.htm

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    Des plantes pour régénérer les sols dégradés Des chercheurs de l'Institut National de Recherches et de Technologie Agraire en Espagne (INIA) ont réalisé des études dont l’objectif est d’arriver à réintroduire des espèces végétales afin de protéger et de régénérer les sols dégradés. Les chercheurs ont sélectionné les plantes autochtones qui servent à la fois à protéger le sol, le rendent plus favorable à l'implantation future d'espèces végétales comme les arbres, et à fabriquer de la parfumerie, du miel et des condiments. Ceci présente un potentiel économique considérable. Par ailleurs, les chercheurs recommandent de semer ce genre de plantes, à côté de la plante principalement cultivée (l’olivier par exemple), durant l’automne et l’hiver car les ressources en eau sont généralement abondantes. Au printemps, il faut couper les plantes autochtones à l'aide de débroussailleuses où elles seront séchées grâce à des pesticides. De cette manière les deux plantes peuvent co-exister tout en assurant un apprivoisement des plantes autochtones. La dégradation de sols reste une des préoccupations de l’agriculteur marocain. Ce genre de pratique peu coûteux est un moyen intéressant pour surmonter ce problème. Contact Mercedes GUIJARRO ,tél 00.34.91.34.74.196 ,Fax 00.34.91.34.76.883 E-mail [email protected] Carmen HERNANDO ,Tél 00.34.91.34.74.196 ,Fax 00.34.91.34.76.883 E-mail [email protected]

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    Technologie et procédés

    Brèves Une enzyme contre les biscuits cancérigènes

    L'entreprise néerlandaise DSM vient de découvrir une enzyme capable de réduire la teneur en acrylamide (NH2-CO-CH=CH2) de certains aliments, en particulier les biscuits. Appelée PreventASe, l'enzyme a été produite, par voie biotechnologique, à partir d’un champignon filamenteux (Aspergillus niger). PreventASe est ajoutée lors de la préparation de la pâte, ne nécessite pas d'ajout d'eau et reste stable lors du procédé de pétrissage et de fermentation. En effet, à travers une multitude de réactions, l’enzyme convertit l’un des précurseurs de l'acrylamide, l’asparagine, en un autre acide aminé naturel qui est l’aspartate. En conséquence, l'asparagine n'est plus disponible pour la réaction chimique qui forme l'acrylamide. Enfin, lors de la phase de la cuisson à haute température, l'enzyme est inactive et n'affecte pas les caractéristiques organoleptiques du produit. Elle permet ainsi de réduire la formation de l'acrylamide à hauteur de 90 %. Par ailleurs, cette enzyme vient d’être déclaré GRAS (Generally Recognized as Safe) par le Food and Drug Administration (FDA). Il est à noter que depuis 2002, l’acrylamide a été trouvée dans certains produits de grande consommation comme les biscuits et les chips, sous forme de poussière. Elle est formée lors de la cuisson ou la friture des aliments, par la réaction de l'asparagine, et a un effet cancérigène potentiel sur la santé humaine. Pour en savoir plus www.dsm.com www.fqc.qc.ca

    Du lait avec plus de protéines fonctionnelles

    Des chercheurs de l'Université Nationale de Taiwan (NTU) et de l'Université Nationale Chung Hsing (NCHU) ont développé un lait enrichi en protéines et destiné à l’alimentation animale. Ces protéines pourraient substituer ou réduire l’utilisation des antibiotiques dans la nourriture du bétail. Le procédé de fabrication de ce lait s’appuie sur une intervention génétique sur les animaux producteurs du lait. En effet, ces animaux ont subi une modification de leur matériel génétique pour produire une protéine bien spécifique. A titre d’exemple, afin de produire un lait enrichi en lactoferrine, une glycoprotéine possédant des propriétés anti-bactériennes et anti-inflammatoires, les porcs ont subit une modification de leurs gènes afin de synthétiser de la lactoferrine en grande quantité. Ce lait a été administré, par la suite, à des rongeurs qui se sont développés plus rapidement (10 à 15% par rapport au régime normal). Ces recherches pourraient permettre de produire des animaux plus résistants aux maladies et grandissant plus vite. Néanmoins, l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés est toujours considérée comme un sujet de controverse qui partage les scientifiques à cause des risques probables sur la santé humaine. Pour en savoir plus www.ntu.edu.tw www.nchu.edu.tw

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    Un nouveau procédé pour la détection de colorants cancérigènes Des chercheurs de l'Office fédéral de recherche sur la nutrition et les produits alimentaires (BfEL, Allemagne) ont développé un procédé de détection du colorant "Soudan" dans les produits carnés. Ce colorant, qui se fixe aux protéines, a été souvent utilisé pour renforcer la couleur rouge des viandes crues et pour améliorer l’aspect des viandes préalablement préparées avec des mélanges d’épices. Son utilisation est actuellement interdite dans l’union européenne en raison de son effet mutagène voire cancérigène. Le procédé consiste d’abord à rompre les liaisons entre les protéines et ces molécules, puis à éliminer les graisses et enfin à analyser le colorant. Cette analyse peut se faire par la technique d'analyse CPG-SM qui est le couplage de la chromatographie en phase gazeuse à la spectrométrie de masse. Cette technique est très pointue et permet la détection de très faibles quantités, selon les seuils requis par les réglementations en vigueur. Par ailleurs, la chromatographie en couche mince (CCM) et la chromatographie en phase liquide (HPLC) peuvent être envisagées. Ce nouveau précédé de détection est adapté aussi bien pour l’analyse des viandes crues que cuites. Pour en savoir plus www.bfel.de Contact Email : [email protected] Tél : +49 9221 803 208

    Un outil statistique pour la maîtrise de la chaîne du froid dans les IAA

    Des scientifiques de l’Institut de recherche pour l'ingénierie de l'agriculture et de l'environnement (Cemagref) ont développé un outil statistique qui permet de suivre l’évolution de la contamination des produits alimentaires tout au long du processus de la chaine de production. En effet, il s’agit d’une simulation mathématique et statistique qui permet de calculer les températures probables rencontrées dans les différentes étapes de la chaine de froid. En outre, il fournit une évaluation de la charge microbienne en utilisant des modèles de microbiologie prévisionnelle fournis par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA). La mise au point de cet outil s’est appuyée sur les informations fournis par les bases de données de températures et de temps de séjour, issues d’une étude réalisée en 2002-2003 par le Cemagref en collaboration avec l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA). Il est à noter que la conservation et la préservation des aliments par le froid sont largement appliquées pour plusieurs produits alimentaires. Cet outil statistique est très important pour la maîtrise de la chaine frigorifique et pour la conservation des denrées alimentaires. Son application peut également être élargie à d’autres types de produits alimentaires. Pour en savoir plus www.cemagref.fr www.afssa.fr www.ania.net

    Un nouveau procédé pour la fabrication du sucre

    La société indienne V.M. Biotech vient de développer un nouveau procédé pour la fabrication du sucre. Le processus classique, abandonné par les pays développés, s’appuie sur un procédé de double sulfitation. En effet, après la double carbonatation et des filtrations mécaniques répétées, le jus sucré subit la première sulfitation, puis passe à l'appareil à évaporer. Il est ensuite filtré et sulfité de nouveau. Ainsi, la nouvelle technique consiste à éliminer l’une des étapes de sulfitation par l’utilisation d’un adjuvant prévu à cet effet. Le nouveau procédé réduit les taux de dioxyde de soufre utilisé et de dextran formé (sucre non cristallisable). En outre, les niveaux de calcium comme ceux de l'activité microbienne sont eux aussi améliorés. Par conséquent, le taux de sucrose dans le produit final est plus important. Ce nouveau procédé est très intéressant du fait du risque sur l’environnement et le danger que porte le dioxyde du soufre (SO2). Il a été mis en essai dans l'usine de Kisan Veer Satara et son application devrait être élargie à d'autres sites dans l'Etat du Maharashtra (Inde). Enfin, le procédé devrait subir une amélioration afin de réduire les pertes en sucre liées à l'activité microbienne. Pour en savoir plus www.vmbiotech.com

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    Les Industries agroalimentaires au Maroc… des potentialités à exploiter Le secteur des Industries agroalimentaires (IAA) est l’un des secteurs piliers de l’économie marocaine. En 2005, les IAA ont généré 24 530 millions de DH de valeur ajoutée et les exportations ont atteint 10 335 millions de DH. La participation des IAA au PIB national marocain s’élève à 8 % (soit 36 % du PIB industriel). Ces chiffres classent les IAA au 1ier rang des industries de transformation. En effet, Ce secteur jouit de différents atouts qui en font un secteur porteur au Maroc, parmi lesquels la disponibilité des matières premières agricoles et halieutiques et le positionnement géographique du Maroc. Par ailleurs, le Plan Emergence présenté par le gouvernement marocain a identifié l’Agroalimentaire comme étant un secteur qui pourrait créer de la richesse et tirer l’économie marocaine vers le haut.

    Les IAA et les accords de libre échange L’ouverture et l’accès aux marchés internationaux est l’un des atouts dont bénéficient les IAA au Maroc. Dans ce cadre, différents accords de libre échange ont été signés avec des pays étrangers. Il s’agit notamment de : - L’accord d’association avec l'Union europ-éenne. - L’accord d'Agadir, signé avec l'Égypte, la Jordanie, et la Tunisie, dans le cadre de la mise en place de la Zone Arabe de Libre Échange. - L’accord de libre échange avec la Turquie. - L’accord de libre échange avec les Etats-Unis. - Accords d’association avec l'Union Européenne Les accords de libre échange (ALE) entamés avec l’union européenne étaient une occasion pour que le Maroc se mette à l’internationale. Les ALE sont aussi une opportunité pour bénéficier de tous les programmes de mise à niveau des différents secteurs économiques et de certaines préférences avantageuses. Concernant le secteur agricole, à l’horizon 2012, tous les droits de douane et taxes sur les produits agro-industriels ayant l’effet équivalent pour les produits originaires de l’Union européenne seront exonérés. Des préférences en faveur du Maroc, dans le cadre de cet accord, seront attribués pour un certain nombre de produits agricoles, notamment les tomates, les agrumes, les pommes de terre primeurs et les fleurs coupées. A noter que l’accord offre le libre accès pour tous les produits de la pêche depuis 1999.

    - L’accord de libre échange avec les Etats Unies d’Amériques (USA) Le marché Américain représente énormément d’opportunités en matière de commercialisation des produits agricoles notamment les fruits et légumes, les produits semi transformés et transformés. Toutefois, l’enjeu de cet accord de libre échange est dans la qualité. En effet, les barrières d’entrée dans le marché américain sont essentiellement les obligations sanitaires et phytosanitaires imposés par les Etats unies. D’où l’importance de maîtriser l’aspect réglementaire. En outre, le coût du transport est un paramètre essentiel qui devrait être pris en considération, ce paramètre pourrait freiner la compétitivité des produits marocains. - Les accords de libre échange… Agadir, EAU, Turquie A contrario aux accords de libre échange avec l’UE et les USA dont le volet agricole a été clairement mentionné, les autres accords n’ont pas suivi la même conception. En fait, les accords ont été conclus sans études d’impacts sur le secteur. Aujourd’hui, les accords sont dores et déjà en vigueur et la concurrence est si fort que les entreprises sont en train d’adopter des stratégies de minimisation des coûts de production. Les IAA : des organismes à l’appui Afin de mettre à niveau le secteur de l’agroalimentaire, le Maroc a entrepris un ensemble de mesures incitatives et encourageantes pour mieux développer le secteur. Ainsi, l’Etat s’est inscrit dans une politique de libéralisation progressive du secteur

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    L'industrie de la semi-conserve de poisson: représentée par l’AMASCOP L'industrie de farine et huile de poisson:

    représentée par l’ANAFAP La congélation à terre des produits de la mer:

    représentée par l' ANICOM Le conditionnement et l’exportation de poisson

    frais: représenté par l’APROMER L’ensemble des industries de traitement des

    produits de la mer à Agadir représentées par la FIPROMER L'industrie de la conserve de poisson:

    représentée par l’UNICOP L'industrie de transformation des algues

    marines ( AGAR AGAR ) membre associé.

    et, parallèlement, il s’est engagé à accompagner les PME sur plusieurs crans afin d’accélérer leur croissance. - L’appui du secteur….à l’export et à l’innovation Le secteur agroalimentaire, n’exporte que 17 % de sa production en raison notamment des difficultés à satisfaire les critères de qualité et les exigences sanitaires des pays destinataires. Malgré cette situation, le secteur agroalimentaire est l’un des secteurs porteurs pour le Maroc. Plusieurs entreprises se créent chaque année et d’autres espèrent pénétrer des marchés de plus en plus compliqués et dont les barrières d’entrée sont difficilement franchissables. A cet égard, l’Etat marocain s’est engagé à accompagner le secteur en créant des organismes d’appui en matière d’export, d’innovation et de financement des projets et en encourageant la création des associations et des fédérations pour organiser le secteur. - L’Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EACCE) Afin d’aider et d’encourager les industriels marocains à se mettre à l’international, l’EACCE s’est assigné un ensemble d’objectifs à réaliser. L’une de ses missions phare est l’agrément des unités de fabrication, de conditionnement et de stockage qui destinent leurs productions à l'exportation. L’EACCE se charge également de la préparation et l’application de la réglementation relative à la normalisation des produits alimentaires destinés à l’exportation. Enfin, cet établissement accompagne les industriels en matière de contrôle de qualité et garantit par ailleurs la conformité des produits marocains aux exigences des marchés internationaux. - Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) Le CMPE a pour vocation de favoriser et développer les entreprises exportatrices et potentiellement exportatrices sur les marchés étrangers. Ses missions s’articulent autour des points suivants : informer les entreprises marocaines sur les

    marchés étrangers, l’accompagner dans ses démarches à

    l’international, encadrer les opérateurs étrangers qui cherchent

    à établir des relations d’affaires avec le Maroc. Le CMPE a également pour mission de consolider la position des entreprises exportatrices marocaines sur les marchés traditionnels, rechercher de nouveaux débouchés pour les produits marocains et encourager la coopération

    entre les opérateurs économiques marocains et leurs homologues étrangers. Par ailleurs, le centre est en mesure d’offrir des services adaptés aux besoins des industriels et de répondre à certaines préoccupations spécifiques en l’occurrence, la réalisation des études de marché ciblées. - Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) L’association marocaine des exportateurs est l’unes des associations les plus actives en matières d’actions d’organisation et d’actions en faveur des industriels qui désirent se mettre à l’échelle internationale. L’association soutient les industriels en mettant à leur disposition des informations pratiques concernant tous les intervenants marocains ou étrangers à l’export. L’ASMEX participe à l’élaboration des études de marché au profit des industriels marocains. Outre les services collectifs que l’ASMEX offre à ses adhérents, elle peut aussi réaliser des études pour répondre à des questions spécifiques selon le besoin de chaque opérateur dans le secteur. - Fédération Nationale de l’Industrie de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP) Créée le 21 novembre 1996, la FENIP est une organisation professionnelle membre de la CGEM (Confédération Générale des Entreprises Marocaines). Elle s’est assignée un ensemble d’objectifs dont on cite : - Représentation et défense des intérêts de ses adhérents - Etude et développement des mesures propres afin de promouvoir les industries de transformation des produits de la pêche et à d’améliorer les conditions de production, de distribution et de vente des produits.

    La FENIP regroupe un ensemble d’organisations professionnelles représentant le secteur des industries de transformation des produits de la mer. L’encadré ci-dessous illustre tous ces groupements professionnels.

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    - Association Marocaine des Producteurs et Producteurs exportateurs des fruits et légumes (APEFEL) L'APEFEL s’engage à défendre les intérêts des producteurs exportateurs marocains de fruits et légumes et à promouvoir leur production. Pour ce faire, l'APEFEL s’est tracé un ensemble de missions qui sont l’organisation de la profession au niveau de la production, le conditionnement, l’exportation et le marché intérieur, la participation à l’élaboration des stratégies nationales concernant le secteur, la vulgarisation des nouvelles techniques de production en mettant en place des collaborations avec les instituts de recherche jusqu’à l’incitation et la sensibilisation de ces membres à s’intégrer dans une approche de production durable et intégrée. Malgré les efforts consentis pour organiser le secteur agro-alimentaire, les professionnels trouvent des difficultés à affronter la compétitivité internationale. En raison des faibles capacités innovatrices dans les entreprises de ce secteur, les produits marocains n’ont pas évolué suffisamment pour pénétrer des segments de marché compliqués. La restructuration du secteur ne signifie pas pour autant que la partie est gagnée, d’autant plus qu’une grande partie des produits exportés n’ont pas une forte valeur ajoutée. Ceci entrave les industriels à s’aligner avec la demande internationale dont les exigences ne cessent d’accroître. Conscient de cette problématique, l’Etat marocain a entrepris un ensemble de mesures incitatives à l’innovation pour encourager l’entreprise de ce secteur agro-alimentaire de s’imprégner d’un esprit de créativité et de mettre l’innovation parmi ses priorités stratégiques. - Le Centre Technique des Industries Agroalimentaires (CETIA) Le CETIA est une association à but non lucratif qui a pour vocation d’aider les entreprises du secteur à améliorer leur compétitivité et de les aider à développer de nouveaux produits. Le CETIA accompagne les entreprises marocaines de ce secteur dans différents aspects transversaux et mène des actions en matière de conseil technique et de formation dans les domaines de la qualité, l’hygiène, la technologie et le développement. Le CETIA s’approprie d’une expertise technique bien développée et concrétise des prestations de service qui répondent à des problématiques techniques qui entravent l’avancement des projets des PME. - L’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST) L’IMIST a pour vocation de mettre à la disposition des milieux scientifiques et industriels

    la documentation et l’information scientifique et technique (IST) dont ils ont besoin pour mener à bien leurs activités et de faciliter l’accès aux travaux et aux compétences scientifiques. Pour ce faire, l’IMIST s’est tracé un ensemble de missions qui s’articulent autours des points clé de capitalisation de l’IST, en l’occurrence, la collecte de l’IST sous toutes ses formes, le traitement et la diffusion auprès des décideurs et des différents acteurs à l’échelle nationale. Par ailleurs, l’IMIST a mené une réflexion profonde qui a porté sur la conception et la mise en place d’un ensemble de service au profit des acteurs économiques afin de répondre à des besoins spécifiques en matière d’IST. A titre d’exemple, le service veille et aide à l’innovation qui a mis en œuvre des prestations de service au profit des industriels dans différents secteurs porteurs pour le Maroc. Outre les services offerts pour les industriels, l’IMIST a créé un ensemble de produits dédiés à la capitalisation de l’IST à l’échelle nationale. Par exemple le catalogue des thèses en ligne « Toubk@l », qui est le résultat d’une concertation mené auprès de différents acteurs. « Toubk@l » permet l’accès à tous les thèses et mémoires nationaux. La réalisation de ce projet augmentera la visibilité des travaux de recherche et favorisera le développement des collaborations entre les chercheurs et les industriels. Depuis que les accords de libre échange sont rentrés en vigueur, les entreprises ont déployé des efforts pour commercialiser des produits agricoles à faible valeur ajoutée sans pour autant arriver à se mettre dans des logiques stratégiques basées sur l’innovation. Et c’est là que le bât blesse, en effet, les stratégies basées sur la minimisation des coûts trouvent leurs limites en comparaison avec celles qui considèrent l’innovation comme levier principal de développement de leur économie. Les entreprises qui adoptent ce genre de stratégies arrivent à consolider leur position dans les marchés via leurs produits innovants et, par conséquent, se trouvent capables de changer leurs pratiques de prix. Ainsi, les entreprises marocaines sont amenées à collaborer avec les établissements publics sur le long terme afin de tirer profit et participer fortement au développement durable de ce pays. Pour en savoir plus www.asmex.org.ma www.cmpe.org.ma www.cetia.ma www.fenip.com www.apefel.com www.eacce.org.ma www.imist.ma

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    Nestlé finalise l’acquisition de Gerber Le groupe alimentaire Nestlé vient de finaliser l’acquisition du producteur d’aliments pour bébés « Gerber » détenu par Novartis. Avec cette transaction, dont le montant s’élève à 5,5 milliards de $, Gerber complète la palette des produits de Nestlé et le place en tant que 1er groupe mondial de nutrition infantile. Gerber dont le siège est aux Etats-Unis, dispose d’un portefeuille varié de produits nutritionnels pour nourrissons, bébés et jeunes enfants. Les activités de Gerber (alimentation et soins pour nourrissons et bébés) représentent un chiffre d’affaires de 1,95 milliards de $ avec 79 % de part de marché aux Etats-Unis. La marque Gerber est également appréciée au Mexique, en Pologne et en Amérique Centrale où le groupe pourra consolider sa position. Avec l’acquisition de Gerber, Nestlé devrait afficher une croissance annuelle de 10 %. Par ailleurs, la vente de Gerber a permis à Novartis d’achever son programme de cession de son créneau Nutrition et de recentrer ses activités sur la Santé, son métier de base, tout en gardant la pharmacie comme pôle central. Notons que Danone a, pour sa part, racheté au début de juillet dernier le groupe néerlandais Numico, spécialiste des aliments pour bébés et de la nutrition médicale. Pour en savoir plus www.nestle.ch/fr/ www.novartis.com/

    Des tomates aux arômes de rose et de citron

    Des chercheurs israéliens ont mis au point des tomates génétiquement modifiées aux arômes de rose ou de citron. Ces tomates OGM sont plus roses que les tomates normales parce qu’elles possèdent deux fois moins de lycopène qui donne la couleur rouge à la tomate. En revanche, ces tomates sont caractérisées par leur teneur élevée en terpénoïdes, des composés organiques qui permettent une meilleure conservation. Ces tomates ont été mises au point par une équipe de chercheurs du centre de recherche Newe Yaar. Selon ces chercheurs, les volontaires qui ont testé ces tomates ont presque tous été capables de détecter les nouveaux arômes décrits comme étant des « parfums » : « rose » et « citronnelle ». La revue britannique « Nature Biotechnology » qui a annoncé cette innovation précise que la première tomate OGM « FlavrSavr » a été mise sur le marché aux Etats-Unis en 1994. Cette tomate a été retirée du marché car elle n’a pas été très demandée par les consommateurs. Selon la même revue, aucune tomate OGM n’est actuellement en vente. Pour en savoir plus www.israelvalley.com www.nature.com/nbt/

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    Kraft Foods rachète la filiale de Biscuits LU de Danone Le groupe américain Kraft Foods vient d’annoncer son offre d’Achat, pour 5,3 milliards d’euros, de l’activité « Biscuits et produits céréaliers » de Danone. Cette activité réalise un chiffre d’affaires d’environ 2 milliards d’euros dans 20 pays. Le projet d’Achat ne concerne pas certaines sociétés en participation dont celles de l’Amérique latine et de l’Inde. Les deux entreprises estiment que la transaction sera finalisée d’ici fin 2007. Kraft Foods (l’un des plus grands acteurs du secteur des aliments au monde) estime que ce projet d’acquisition est porteur pour le groupe. Il lui permettra de renforcer sa présence dans le secteur des biscuits sur le plan international. Kraft Foods augmentera ainsi la taille de ses activités et sa capacité de conquête de nouveaux marchés à travers le monde, parmi lesquels : la Chine, la Pologne, l’Indonésie et la Malaisie. Le Pole Biscuits et Céréales de Danone est connu par son fort potentiel d’innovation produits. Il emploie environ 15 000 personnes. Le retrait de Danone de l’activité biscuiterie lui permettra de concentrer ses efforts sur deux secteurs qui ont une dimension «Santé», à savoir : les produits laitiers frais et les boissons à base d’eau de source ou d’eau minérale. Pour en savoir plus www.kraft.com www.kraftfoods.fr www.danone.com

    Eau minérale anti-âge

    En collaboration avec un laboratoire pharmaceutique, Vichy Célestins a lancé sur le marché une eau enrichie en antioxydants. Cette eau permettait de lutter contre les radicaux libres et de ralentir, par conséquent, le vieillissement de la peau. Nommé « Vichy Célestins Complexe Anti-Age », cette nouvelle eau contient 94 % d’eau minérale Vichy Célestins et des extraits naturels de pomme et de raisin. En outre, Vichy Célestins est concentrée en bicarbonates (2989 mg/l) connus pour leur action bénéfique qui favorise la digestion pour un meilleur équilibre. Grâce à sa richesse minérale, Vichy Célestins purifie et hydrate la peau. Sachant que l’organisme humain a besoin d’un apport quotidien en antioxydants compris entre 3 000 et 5 000 unités, une bouteille de cette nouvelle eau contient 4 000 unités. Elle couvre donc les besoins quotidiens de l’organisme. Vichy Célestins cible, à travers le lancement de cette nouvelle boisson, les femmes de 35 ans et plus. Elle leur propose une formule qui associe les vertus hydratantes des minéraux de Célestins à des principes actifs naturels qui aident à combattre les radicaux libres. Pour en savoir plus www.vichy-celestins.com

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    Qualité et sécurité alimentaire

    Brèves Un nouvel emballage actif

    Des chercheurs, de l’Université de Saragosse en Espagne, ont mis au point un nouvel emballage actif pour la viande. Les chercheurs ont incorporé des antioxydants naturels extrait du romain (Rosmarinus officinalis L.) dans un film de polypropylène qui sera en contact avec la viande. Les propriétés antioxydantes du Rosmarinus officinalis L. ont été étudiées sur de la myoglobine pure (à différentes concentrations) et sur la viande fraîche emballée sous atmosphère modifiée. L’incorporation des antioxydants a été administrée en utilisant un procédé innovant protégé par un brevet européen EP1477519 (A1). Afin d’évaluer l’intérêt de cet emballage actif des analyses ont été réalisés portant sur : la mesure de la couleur en surface, la mesure du pourcentage de metmyoglobine, la mesure du taux des substances réactives avec l'acide thiobarbiturique. Les résultats obtenus montrent que ce nouvel emballage apporte plus d’efficacité en terme stabilité de la myoglobine. Ceci a un impact favorable sur la qualité du produit. Pour en savoir plus www.unizar.es Cristina Nerin Tel : 00 34 976 76 18 73 Fax : 00 34 976 76 23 88 Email : [email protected]

    QSAR : un modèle pour évaluer la toxicité des allélochimiques Des chercheurs, de l'institut de recherche pharmacologique Mario Negri en Italie, ont évalué la toxicité des substances allélochimiques de quelques cultures agricoles, en se basant sur des modèles prévoyant leur activité biologique à partir d'informations structurelles. L’objectif étant d’exploiter au maximum ces substances chimiques produites naturellement dans les plantes. Lesdites substances allélochimiques offrent une meilleure résistance aux différents agents pathogènes d’une manière biologique. Pour ce faire, les chercheurs ont pu formuler des relations quantitatives (Quantitative Structure-Activity Relationships - QSAR) entre la structure moléculaire des composants et leurs propriétés biologiques, chimiques et physiques. Comme première étape, les chercheurs ont recueilli les valeurs de toxicité de plus de cent pesticides et ils les ont comparés aux substances allélochimiques de diverses espèces en l’occurrence les daphnies, les truites et les canards. Pendant la phase de développement, les chercheurs ont calculé le comportement physicochimique des descripteurs moléculaires des substances allélochimiques en se basant sur le logiciel Codessa et sur l'analyse comparative des champs moléculaires (Comparative Molecular Field Analysis - CoMFA). Par ailleurs, ils ont pu tirer des informations pertinentes à l’aide d’un ensemble de modèles mathématiques dont les réseaux de neurones de la méthode de traitement des données par groupe (Group Method of Data Handling - GMDH) et les moindres carrés partiels (Partial Least Square - PLS). Actuellement, les chercheurs espèrent trouver des partenaires pour valider les modèles QSAR. Ce genre d’étude pourrait contribuer fortement à minimiser l’utilisation des pesticides qui ont des effets néfastes sur l’environnement. Pour en savoir plus www.marionegri.it Tel: +39-023-9014420 Fax: +39-023-9001916

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    Les pesticides causent le parkinson S’exposer aux pesticides peut causer la maladie de parkinson. C’est le résultat obtenu par une étude menée par des chercheurs de l’Université d’Aberdeen en Ecosse. Pendant la récolte, le transport ou la consommation des produits agricoles, les agriculteurs courent le risque d’être affectés par cette maladie. En effet, l’étude révèle que l’exposition aux pesticides accroît le risque à 39%. Le Parkinson est le résultat de la disparition d'un petit nombre de cellules nerveuses qui sécrètent un neurotransmetteur appelé dopamine. Ses symptômes sont des tremblements de repos, la rigidité des membres et le ralentissement des mouvements. Les pesticides sont des produits chimiques toxiques qui sont principalement utilisés pour se débarrasser des rongeurs, champignons, maladies, insectes, etc. Toutefois, leur utilisation massive pourrait avoir un impact négatif sur la santé humaine, en témoigne le Parkinson ! Pour en savoir plus www.abdn.ac.uk/

    Guide de traçabilité…dernière édition

    L’Association de Coordination Technique Agricole (Acta), en France, et l’Association de Coordination Technique des Industries Agro-Alimentaires (Actia) ont publié la nouvelle édition du guide pratique « traçabilité ». Dans cette nouvelle édition, toute la réglementation concernant la responsabilité des opérateurs, l’hygiène des aliments ainsi que les autres aspects liés à la sécurité alimentaire sont mis à jours. Par ailleurs, les auteurs de ce guide ont redéfini la nation de « traçabilité » d’une manière claire et actualisée. Ceci est dans l’objectif d’accompagner les opérateurs des filières alimentaires dans leur réflexion et de leur apporter des éléments de réponse nécessaires à certaines questions liées à l’adhésion à différentes démarches de qualité. Cette nouvelle édition propose également des moyens techniques et des méthodologies pour offrir aux professionnels du secteur alimentaire des solutions pratiques liées aux aspects de la démarche de traçabilité. La traçabilité, dans le secteur agro-alimentaire, est devenue l’un des critères qui reflètent l’image de marque de l’entreprise et de la qualité de ses produits car elle est fortement liée à la sécurité alimentaire. Cette dernière demeure une préoccupation majeure pour le consommateur. Pour en savoir plus www.acta.asso.fr www.actia-asso.eu

    Une nouvelle solution contre le pourrissement

    En collaboration avec la société SANMOTECH, des chercheurs de l’institut de technologie de Delhi en Inde (IIT-D) ont mis au point une solution pertinente pour protéger les fruits et légumes contre le pourrissement. Cette solution, qui se présente comme une couche protectrice, conserve les qualités naturelles et nutritionnelles des fruits sans altérer le goût. Elle constitue une alternative potentielle pour les consommateurs qui ne disposent pas de réfrigérateur. La couche développée par ces inventeurs ne présente aucun danger sur la santé humaine. Elle peut être également facilement lavable à l’eau. Selon ces chercheurs, cette solution est à même d’allonger la durée de vie des oranges de 18 jours, du raisin de 20 jours et celle des pommes de 42 jours. Notons que 40 % des fruits et légumes sont perdus en Inde à cause du pourrissement, des imperfections du processus de récolte ou du temps du transport allongé. Cette solution pourrait contribuer favorablement à la résolution du problème de la famine en Inde et, d’un autre côté, à la diminution des coûts du conditionnement des fruits et légumes exportés. Pour en savoir plus www.sanmotech.com www.iitd.ac.in

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    La Dose Journalière Admissible ou Acceptable Daily Intake (DJA ou ADI) est la quantité d'une substance qu'un organisme peut théoriquement ingérer quotidiennement durant toute sa vie sans le moindre risque pour la santé de cet organisme. Elle est habituellement exprimée en mg de substance par kg de poids de l’organisme. Pour l’homme, elle est obtenue par évaluation du seuil maximum de consommation (sur des cobayes animaux ou volontaires humains) au delà duquel les premiers effets toxiques sont manifestés. Cette dose appelée dose sans effet nocif est ramenée à une valeur divisée par 100 pour définir la DJA.

    Consommation et nutrition Les antioxydants dans l’alimentation : des vertus nutritionnelles et sanitaires L’alimentation humaine est de plus en plus variée et joue plusieurs rôles sur les plans nutritionnel et sanitaire. En effet, l’alimentation quotidienne doit répondre aux besoins nutritionnels de l’organisme humain et participer à sa protection contre les agressions externes, notamment les maladies et le vieillissement. Les antioxydants comme les vitamines E et C, les folates, etc., jouent un rôle primordial dans le renforcement du système de défense de l’organisme humain contre ces agressions. En outre, l’avancement de la recherche scientifique permet de mieux comprendre leur intérêt dans l’alimentation et la santé humaine, d’éclaircir leur rôle dans le métabolisme humain et de définir les sources alimentaires potentielles pour en profiter.

    Les antioxydants sont des molécules qui réduisent, ou empêchent, l'oxydation d'autres substances chimiques. Cette oxydation est causée sous l’effet de molécules comme les radicaux libres qui se forment quand l’oxygène interagit avec certaines substances. Ces radicaux libres sont des atomes, ou groupes d’atomes qui ont des électrons libres dans leur couche extérieure. Ils sont très instables et réagissent rapidement avec d’autres composants (vitamines, oligoéléments, etc.) afin d’acquérir leur stabilité en capturant les électrons nécessaires. Ainsi, les antioxydants peuvent interagir sans danger avec les radicaux libres et mettre fin à leur action nuisible contre les molécules vitales. Les plantes : sources d’antioxydants Les antioxydants essentiels, ne pouvant pas être synthétisés par l’organisme humain, sont nombreux et ont différentes origines. On y trouve : les vitamines C et E, le sélénium, les caroténoïdes, les folates et d’autres oligoéléments.

    - La vitamine E : Cette vitamine ne peut être synthétisée que par les plantes. L’organisme humain doit donc l’obtenir constamment à partir de l’alimentation. Elle est présente dans les huiles végétales, les pépins, le germe et les grains de blé. Les huiles végétales et les aliments qui en contiennent, comme la margarine et la mayonnaise, sont de bonnes sources. Les fruits, les baies et les légumes contiennent de la vitamine E mais en faible quantité. Généralement, la carence en vitamine E est rare et la dose journalière admissible ou recommandée (DJA) peut être obtenue par une cuillère à soupe d’huile de tournesol, ou par deux cuillères à soupe d’huile de colza.

    - La vitamine C : Elle est connue également sous le nom de l’acide ascorbique. C’est une vitamine également essentielle et doit donc être obtenue à partir de l’alimentation. La vitamine C se trouve en

    majorité dans les fruits (en particulier les baies) et les légumes-feuilles. Le cassis, les agrumes, les kiwis, les poivrons, les brocolis, le chou et le persil renferment de fortes doses de vitamine C. En ce qui concerne la dose journalière recommandée, une orange ou un kiwi par jour peuvent couvrir les besoins quotidiens en vitamine C.

    - Le sélénium : C’est un oligoélément essentiel et joue un rôle majeur dans le système de défense antioxydant. Il est largement distribué à des concentrations relativement faibles dans la chaîne alimentaire humaine. Les sources majeures de cet oligoélément sont les viandes, les produits laitiers, les œufs et les produits à base de blé. La dose recommandée est d’environ 55 µg/jour (recommandation de l’UE) et peut être obtenue en ayant un régime alimentaire équilibré en fruits et légumes, en produits céréaliers, en viande et en produits laitiers.

    - Les caroténoïdes : Ce sont des composés colorés ou pigmentés se trouvant généralement dans les fruits et les légumes. L’un des caroténoïdes les plus importants est le béta-carotène (dans les carottes) qui est un précurseur de la vitamine A et a un effet antioxydant. Outre le béta-carotène, le lycopène (dans les tomates) et la lutéine (dans les épinards) sont des caroténoïdes très recherchés vu leurs effets

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    bénéfiques sur la santé. Les caroténoïdes sont liposolubles et s’accumulent donc dans les tissus. Les agrumes et le maïs peuvent également fournir les caroténoïdes en doses relativement importantes. La dose journalière recommandée n’est pas bien définie mais 5 portions par jour d’un mélange de fruits et de légumes sont conseillées pour couvrir les besoins de l’organisme humain en caroténoïdes.

    - Les folates : Ce sont des composés qui participent à la synthèse du matériel génétique humain et leur carence dans le sang peut représenter un facteur de risque indépendant de cardiopathie. En effet, les folates font baisser le taux d’homocystéine dans le sang. Le taux de ce dernier est proportionnel au risque de cardiopathie. Les légumes verts, les baies et les fruits à l’état frais sont les principales sources des folates et peuvent subvenir aux besoins quotidiens de l’organisme humain.

    - Les flavonoïdes : Ce sont des métabolites végétaux considérés comme d’excellents antioxydants. Des recherches récentes ont démontré que les flavonoïdes pourraient avoir un rôle protecteur contre les dommages causés par le cholestérol dans les vaisseaux sanguins. Comme les folates, ces substances sont présentes dans les légumes, les fruits et les baies mais également dans les boissons (thé, vin et jus de fruits).

    - Le cuivre et le Zinc : Ce sont des oligo-éléments qui participent au maintien des systèmes de défense anti-oxydants dans l’organisme contre certaines maladies, comme pour le zinc contre les maladies inflammatoires. Dans le cas du cuivre, il se trouve principalement dans les céréales, les légumes et les produits laitiers alors que le zinc est présent dans les produits carnés, les produits laitiers et les céréales. La dose journalière est d’environ quelques milligrammes.

    Les antioxydants : nutrition et prévention L’alimentation humaine doit contenir des sources d’antioxydants afin de préserver les molécules vitales (vitamines, oligoéléments, etc.) pour l’organisme humain. Il existe des différences entre les régimes alimentaires des pays du nord et ceux du sud de l’Europe, en termes de quantité et de type d’antioxydants consommés. En outre, certains régimes, notamment le régime méditerranéen, sont associés à une diminution du risque de carcinogenèse et de maladie coronarienne. Ceci a attiré l’attention des scientifiques sur la nature de ces régimes susceptibles d’avoir des bienfaits pour la santé.

    Outre leur importance dans l’alimentation et la nutrition humaine, les antioxydants jouent un rôle important, voire essentiel, pour la santé humaine. En effet, ces dernières décennies, les antioxydants ont pris de l’importance suite aux nombreuses recherches qui ont abordé le rôle du stress oxydatif dans le déclenchement de certaines maladies graves, telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies dégénératives liées au vieillissement, ainsi que le rôle thérapeutique éventuel des antioxydants contre ces maladies.

    La vitamine C, la vitamine E, le sélénium, le bêta-carotène, la lutéine et le lycopène sont des antioxydants qui jouent un rôle dans la prévention de certaines maladies. Certaines personnes ont un risque génétique de développer un cancer du sein. Les antioxydants obtenus grâce à des régimes alimentaires équilibrés et sains, constitués de fruits et de légumes, pourraient ainsi protéger contre le cancer du sein à caractère héréditaire et également contre le cancer du côlon.

    Les sources naturelles des principaux antioxydants

    Vitamine E Vitamine C Caroténoïde Sélénium

    - Huiles végétales - Germe de blé - Noix - Beurre d’arachide - Graines de tournesol - Papayes - Avocats - Patates douces

    - Agrumes et jus d’agrumes - Jus de pommes - Kiwis - Fraises - Brocoli - Choux de Bruxelles - Poivrons rouges, verts, jaunes - Pommes de terre - Tomates

    - Carottes - Cantaloup - Patates douces - Citrouille - Brocoli - Pamplemousses - roses - Tomates/produits de la tomate - Légumes feuillus verts foncés

    - Noix du Brésil - Produits céréaliers - Germe de blé - Son de blé - Son d’avoine - Poisson, - mollusques et crustacés - Viande, volaille, - Oeufs - Fèves

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    Les vitamines C et E, le sélénium, les caroténoïdes, les folates sont des nutriments alors que les flavonoïdes et autres composés végétaux similaires ne jouent pas un rôle important sur le plan nutritionnel mais peuvent avoir un rôle significatif dans le système de défense antioxydant du corps humain.

    Conseils pratiques pour mieux s’alimenter en antioxydants - Manger de 5 à 10 portions de fruits et de légumes par jour à l’état frais et le plus rapidement possible. Ces aliments sont riches en vitamine C et en bêta-carotène ; - Mettre très peu d’eau lors de la cuisson des fruits et des légumes. La vitamine C se dilue dans l’eau de cuisson et peut également se perdre si les aliments sont conservés trop longtemps ; - Ajouter un peu d’huile végétale lors de la cuisson ; l’huile constitue une excellente source de vitamine E. les huiles de tournesol, de carthame, de colza, de coton, d’olive, d’arachide ou de germes de blé sont très riches en vitamine E ; - Choisir les légumes, les fruits et les jus les plus colorés. Les légumes verts, rouges et orange ainsi que les fruits comme les oranges sont très riches en bêta-carotène, en lutéine et en lycopène ; - Choisir un mélange d’aliments pour obtenir la meilleure combinaison d’antioxydants.

    Les antioxydants dans l’alimentation jouent le rôle de mécanisme de défense et de préservation des molécules vitales pour le corps humain. Ce mécanisme de défense peut se manifester par deux voies différentes. La première voie est la synthèse d’un certain nombre d’enzymes de régulation à partir des protéines et d’autres constituants de l’organisme. La seconde voie d’antioxydants doit être obligatoirement assurée à partir de l’alimentation car l’organisme humain ne peut pas les synthétiser. Par ailleurs, chaque molécule anti-oxydante ne peut réagir qu’avec un seul radical libre, par conséquent, il est requis d’avoir un régime alimentaire varié et équilibré, notamment en fruits et légumes, afin que l’organisme renouvelle constamment son stock en antioxydants. L’organisme humain a donc besoin quotidiennement de ces antioxydants : les vitamines C et E, le sélénium, les caroténoïdes, les folates, les flavonoïdes, les phytoestrogènes et les glucosinolates. Les antioxydants à l’état naturel sont meilleurs que ceux à l’état chimique Les antioxydants peuvent être utilisés comme additifs dans les matières grasses et les huiles dans l’industrie alimentaire, pour empêcher ou retarder l’altération des aliments ou de les fortifier. Le fait d’ajouter des antioxydants naturels dans les aliments peut améliorer aussi bien la qualité que la valeur nutritionnelle des aliments. D’où, l’importance de manger des légumes, des fruits, des légumineuses et des baies pour une alimentation saine est incontestable. Par ailleurs, l’intérêt de consommer des antioxydants a bouleversé également l’alimentation humaine par la consommation de produits pharmaceutiques qui renferment des quantités concentrés d’antioxydants (minéraux, vitamines, etc.).

    Néanmoins, les suppléments d’antioxydants, sous forme concentrée, ne sont pas nécessaires pour mieux entretenir le corps, à moins que le diététicien ou le médecin les recommande. Les suppléments apportent souvent une dose trop forte, ce qui peut provoquer des problèmes de santé ou, dans des cas extrêmes, une intoxication. A titre d’exemple, il est connu chez la plupart des gens que la vitamine C serait efficace contre le rhume. Or, même si la vitamine C peut aider à réduire la gravité des symptômes du rhume, rien n’indique qu’une supplémentation empêcherait d’avoir le rhume. Il est recommandé généralement de ne pas consommer de suppléments et de suivre des régimes alimentaires normaux et équilibrés constitués de produits naturels. Les aliments, essentiellement à l’état frais, sont la meilleure source d’antioxydants. En plus, ils peuvent avoir d’autres micronutriments ou nutriments très utiles pour l’homme. Pour en savoir plus www.codexalimentarius.net www.fao.org

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    Les tomates biologiques… plus riches en flavonoïdes Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie et de l’Université du Minesota (Etats-Unis) a montré que les tomates biologiques sont considérablement plus riches en flavonoïdes. Ces chercheurs ont suivi pendant 10 ans deux productions de tomates : l’une traditionnelle et l’autre biologique. Ils ont ensuite dosé les taux de flavonoïdes contenus dans des échantillons de tomates séchées et ont découvert que celles issues d’une culture biologique sont plus riches en flavonoïdes : elles contiennent de 79 % à 97 % de quercétine et de kaempferol de plus que celles produites de manière traditionnelle. Pour les chercheurs, les tomates bio produisent ces antioxydants dans un processus de défense : quand les sols sont plus pauvres en nutriments, les plantes vont synthétiser davantage d’antioxydants. Dans le mode traditionnel où l’engrais est utilisé pour fertiliser les sols, les plantes n’ont pas besoin d’activer ce mécanisme de défense et ne produisent donc pas beaucoup de flavonoïdes. Rappelons que les flavonoïdes sont connus pour leur puissante action antioxydante et par leur capacité à lutter contre les radicaux libres. Dans une étude antérieure, menée également par une équipe de chercheurs américains en 2006, la qualité nutritionnelle des tomates dépend davantage de la variété cultivée que du mode de production. Cette étude a également montré que le bio aurait un avantage certain relativement à certaines vitamines et certains composés antioxydants. Pour en savoir plus www.le-bio.fr

    Le régime méditerranéen…contre les allergies respiratoires

    Une étude publiée dans la revue « Thorax » a montré que le régime méditerranéen procure aux enfants une immunité contre les rhinites allergiques et les symptômes de l’asthme. Ce régime, appelé également « régime crétois », associe un apport calorique relativement faible, par rapport à l’activité physique déployé, et composition abondante en légumes, fruits frais, pains et céréales. Il contient également une faible quantité d’acides gras saturé et ses lipides se limitent essentiellement à l’huile d’olive (acides gras mono-insaturés). L’étude a concerné près de 700 enfants âgés de 7 à 18 ans habitant dans des régions rurales de l’île grecque de Crète. On a remarqué que les enfants qui consomment des noix au moins 3 fois par semaine sont moins susceptibles de respirer péniblement et donc moins exposés aux rhinites allergiques et aux symptômes de l’asthme. Ceci est attribué à la forte teneur de ces aliments en vitamine E. Des recherches similaires menées dans d’autres pays ont montré, qu’à l’inverse, des enfants qui consomment régulièrement de la margarine sont sujets, davantage, aux symptômes de l’asthme et de la rhinite. Notons que quatre cinquième des enfants de l’échantillon consomment des fruits frais et deux tiers des légumes frais et ce au moins 2 fois par jour. En outre, cette population consomme en grandes quantités les oranges, les pommes, les raisins et les tomates cultivés sur l’île Le régime méditerranéen a été associé, depuis quelques années, à la bonne santé : incidence moindre de l’asthme, de l’hypertension, des affections cardiaques, etc. Pour en savoir plus http://thorax.bmj.com

  • BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE AGROALIMENTAIRE NUMERO 10 – 2007

    Institut marocain de l’information scientifique et technique – IMIST page 21

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    Contre le cancer…le calcium et la vitamine D Une étude américaine, publiée dans les Archives of Internal Medecine, a montré que des apports élevés en calcium et en vitamine D, avant la ménopause, pourraient protéger du cancer du sein et réduire modérément le risque de le développer. Les chercheurs de l’école de santé publique d’Harvard (Boston, Etats-Unis) ont étudié l’état de santé, les modes de vie et l’alimentation de 10578 femmes en pré-ménopause et de 20900 femmes ménopausées qu’ils ont suivies durant 10 ans. Au terme du suivi, les chercheurs ont relevé que 276 femmes du groupe pré-ménopause avaient développé un cancer du sein contre 743 dans le groupe des femmes ménopausées. L’analyse des résultats a montré que les femmes pré-ménopausées, dont les apports en calcium et en vitamine D sont les plus élevés, présentent un risque de cancer du sein inférieur de respectivement 39 % (pour le calcium) et 35 % (pour la vitamine D) par rapport à celles dont ces apports sont les plus bas. Les chercheurs ont également découvert qu’il n’y a aucun lien entre calcium, vitamine D et cancer du sein dans le cas des femmes déjà ménopausées. L’étude a révélé une forte relation entre le calcium, la vitamine D et l’IGF (Insuline-like Growth factor) ; protéine qui contribue à stimuler la prolifération cellulaire et à inhiber la mort cellulaire. Les chercheurs ont affirmé ne pas avoir pris en compte ni l’exposition au soleil (facteur influençant les apports en vitamine D) ni les changements d’habitudes alimentaires des sujets de l’étude. Pour en savoir plus http://archinte.ama-assn.org/

    Les grains complets : armes anti-inflammatoires

    Selon une étude menée par les chercheurs de l’Université d’Oslo (Norvège), les grains complets constituent une véritable arme anti-inflammatoire. La consommation des céréales et des produits qui en sont dérivés réduit le risque d’attaque des affections inflammatoires. Ces dernières sont li