Incroyables Cétacés - Grande Galerie de l'Evolution · Baleines, dauphins, orques ou cachalots…...

40
1 Incroyables Cétacés ! dossier de presse

Transcript of Incroyables Cétacés - Grande Galerie de l'Evolution · Baleines, dauphins, orques ou cachalots…...

1

Incroyables Cétacés !dossier de presse

2

Incroyables Cétacés !11 juin 2008 - 25 mai 2009 Grande Galerie de l’Évolution

Introduction

L’étonnante diversité des cétacés

De la terre à la mer : origine et évolution des cétacésUne nouvelle espèce d’Archéocète par Christian de Muizon

Comme un mammifère dans l’eau : les adaptations à la vie aquatiqueDes animaux dont il reste beaucoup à apprendre par Céline LiretDes animaux plus vrais que nature ! par Jack Thiney et Gilles Pennaneac’h

Hommes et Cétacés : des rapports ambigusLe mythe du monstre marin par Nelson Cazeils

Des espèces victimes de la chasseQuel est l’avenir de la chasse à la baleine ? par Jean-Benoît Charrassin

Les principaux dangers actuelsDes animaux qu’on rêve de rencontrer par Alexandre Dewez

Autour de l’exposition

Le Muséum remercie ses partenaires

M U S É U M N A T I O N A L D ’ H I S T O I R E N A T U R E L L E

4

6

8

12

20

24

28

34

36

En écho à la journée mondiale des Océans, le 8 juin 2008, l’exposition « Incroyables Cétacés ! » vous offre une plongée fantastique dans le monde des mammifères les mieux adaptés à la vie aquatique, devenus emblèmes des espèces menacées.

Baleines, dauphins, orques ou cachalots… ce sont plus de 80 espèces de cétacés qui étonnent et fascinent ! Partez à la découverte de cette diversité en plongeant au milieu d’un monumental cortège de 18 squelettes.

Suivez la surprenante histoire de leur évolution et admirez pour la première fois le fossile d’un de leurs ancêtres disparus.

Mesurez leurs étonnantes adaptations à la vie aquatique autour d’un quatuor émergeant de l’eau gueule ouverte - baleine franche, orque, céphalorynque et cachalot pygmée - tous sculptés à taille réelle. Serez-vous capable de défier ces incroyables plongeurs ou d’utiliser le sonar du dauphin ?

Dans un tout autre décor, l’exposition vous propose ensuite de découvrir la passionnante mais difficile relation que les hommes entretiennent avec ces animaux. Laissez-vous conter le mythe de la « monstrueuse » baleine par un marin fantôme, et retrouvez les icônes des « gentils » dauphins.

Devant les maquettes de baleiniers et un véritable canon harpon, revivez les grandes étapes de la chasse aux grands cétacés et participez au débat sur les enjeux actuels.

La dernière partie de l’exposition vous invite enfin à mieux comprendre les menaces qui pèsent aujourd’hui sur eux : pollutions des mers, collisions, nuisances sonores, réchauffement climatique… Venez prendre conscience de ces différents dangers autour d’un moulage de bélouga échoué.

Attention ! Avant de remonter en surface, ne manquez surtout pas de rêver une dernière fois derrière une grande fenêtre ouverte sur les fonds marins : une place idéale pour observer les cétacés en liberté !

Une plongée fantastique dans le monde des cétacés au Muséum !

4

Une scénographie immersiveL’exposition proposera au public une visite immersive dans le « grand bleu » grâce aux jeux de lumière, aux ambiances sonores et à de grandes projections audiovisuelles qui permettront d’observer ces animaux évoluant dans leur milieu.

Des collections exceptionnelles et inéditesL’exposition met en valeur les objets du Muséum, à commencer par sa très riche collection de squelettes de cétacés. Pour l’occasion, baleine bleue et cachalot, déjà présentés dans le « hall des baleines » de la Grande Galerie de l’Évolution, seront rejoints par les squelettes de 16 autres espèces issus de la galerie et du laboratoire d’Anatomie comparée.

Les visiteurs pourront également découvrir des espèces fossiles de la collection de Paléontologie ou des pièces anatomiques des collections d’Anatomie comparée. Un exceptionnel squelette d’Archéocète, ancêtre disparu des cétacés, sera dégagé de sa gangue de sédiment et spécialement monté pour l’exposition. Découvert en 1977 par un paléontologue du Muséum, l’animal de près de 10 mètres appartient au groupe dont sont issus les cétacés actuels.

Des sculptures grandeur natureTout au long du parcours, une dizaine de sculptures grandeur nature réalisées par le service de taxidermie du Muséum et l’atelier Gilles Pennaneac’h permettront au visiteur de voir ces animaux en partie ou dans leur intégralité et de prendre conscience de leur taille réelle.

Une exposition sensible et ludique pour le public familialLes cétacés fascinent petits et grands : l’exposition s’adresse en priorité au public familial, conjuguant un contenu accessible au plus grand nombre à une muséographie ludique et pédagogique. Soucieux d’accueillir tous les publics, le Muséum propose une exposition bilingue français-anglais et adaptée à la visite des publics à déficience visuelle, auditive ou motrice.

Livres, animations pour le jeune public, cycle de conférences pour adultes, projections de documentaires seront également proposés toute l’année et annoncés dans le programme trimestriel du Jardin des Plantes, disponible aux accueils, par courrier ou téléchargeable sur internet.

Les points forts de l’exposition

5

Les Cétacés font partie des Mammifères Marins comme les Pinnipèdes (phoques, otaries, éléphants de mer et morses), les Siréniens (lamantins et dugongs), la loutre de mer et l’ours blanc.Si tout le monde connaît la baleine, le dauphin ou l’orque, c’est en réalité 84 espèces de cétacés qui ont conquis tous les océans.

Comme tous les mammifères, ils donnent naissance à des petits qu’ils allaitent, ils ont le sang chaud, ils respirent l’air par des poumons, mais leur grande particularité est qu’ils dépendent du milieu marin pour répondre à leurs besoins vitaux.L’exposition présentera les 2 grands types de cétacés :

L’étonnante diversité des cétacésPlongez dans l’univers des cétacés en traversant un immense cortège de 18 squelettes suspendus. Vous découvrirez, entre autres, la célèbre baleine bleue, le plus grand des mammifères actuelsqui peut atteindre 30 mètresde long (presque 3 bus !)et peser jusqu’à 150 tonnes !

6

Les cétacés à fanons ou mysticètes

BALEINES FRANCHES, BALEINE GRISE, BALEINE À BOSSE, RORQUALS, BALEINE PYGMÉE

Communément appelés baleines, les mysticètes n’ont pas de dents mais filtrent leur nourriture grâce à leurs fanons qui peuvent mesurer jusqu’à 5 m pour la baleine franche du Groenland. Ils comptent parmi les plus grands animaux de la planète : de 6 m pour la baleine pygmée à plus de 30 m pour la baleine bleue ! Ils respirent grâce à deux grosses narines, des « évents », situées sur le sommet de leur crâne. Généralement solitaires, les baleines sont connues pour être de grandes migratrices comme la baleine grise qui peut parcourir jusqu’à 19 000 km par an !

Les cétacés à dents ou odontocètes

DAUPHINS, GLOBICÉPHALES, ORQUE, MARSOUINS, DAUPHINS D’EAU DOUCE, CACHALOTS, NARVAL ET BÉLOUGA, BALEINES À BEC

Les odontocètes sont plus nombreux et plus diversifiés que les mysticètes. Leur groupe compte plus de 70 espèces où le petit marsouin de 1 m 20 côtoie le monumental cachalot de plus de 20 m ! Contrairement aux baleines, les odontocètes possèdent des dents et un unique évent. Ils sont aussi beaucoup plus sociaux que leurs cousines et sont dotés d’un système très sophistiqué de repérage, l’écholocalisation.

7

À la conquête des océans

De tous les mammifères, les cétacés sont ceux qui ont évolué de la façon la plus spectaculaire. Leur ancêtre était un animal terrestre, un ongulé, dont les descendants se sont progressivement adaptés à la vie aquatique. Les grandes étapes de cette évolution sont aujourd’hui connues et l’on sait que les plus proches parents actuels des cétacés sont les hippopotames ! Cependant l’arbre généalogique est loin d’être complet : de nombreux fossiles et de nouvelles parentés restent à découvrir…

Les premiers ancêtres terrestres

Pakicetus est le plus ancien archéocète connu. Il est encore terrestre mais possède des mœurs semi-aquatiques. Il vit, il y a plus de 50 millions d’années, près des fleuves non loin de la mer de Téthys. Adapté à la course, il a des sabots, des poils, des dents pointues et son crâne révèle la présence d’une structure particulière de l’oreille interne qui isole les sons en milieu aquatique et qui a permis d’établir sa parenté avec les cétacés actuels.

Les premiers ancêtres amphibies

Ambulocetus natans, le « Cétacé qui marche et qui nage » est le premier cétacé amphibie connu. C’est un mammifère carnivore long de 3 mètres, possédant vraisemblablement encore une fourrure. Il a 4 pattes probablement palmées, et se déplace à la fois sur terre et dans l’eau. Il chasse le long des côtes en eau peu profonde mais doit revenir sur la terre ferme pour se reproduire.

Les premiers ancêtres aquatiques

Il y a 38 millions d’années, Cynthiacetus, de la famille des Basilosauridés, est un cétacé totalement inféodé au milieu aquatique : il ne peut plus revenir sur terre et doit se reproduire dans l’eau. Grands nageurs, les Basilosauridés vont se disperser dans de nombreux océans et sont à l’origine des baleines et dauphins actuels.

CynthiacetusAmbulocetusPakicetus

De la terre à la mer

Remontez le temps et suivez les 3 grandes étapes du retour à la vie aquatique des cétacés ! Ne manquez pas le fameux squelette de Basilosauridé de 10 mètres découvert par Christian de Muizon, paléontologue spécialiste des Cétacés au Muséum. Après 2 ans de travail, il a été sorti de sa gangue de sédiment pour être exposé pour la première fois au public.

8

HommeCochon Baleine Hippopotame nainGlobicéphaleBaleine fossile

Les grandes transformationsdu retour à la vie aquatique

Pour les mammifères, le retour à la vie aquatique a requis une grande capacité d’adaptation qui leur a permis, avec le temps, de multiplier et de prolonger leurs incursions en mer avant d’en arriver à mener une existence amphibie, puis définitivement aquatique. Ces principaux changements ont eu lieu entre 50 et 35 millions d’années.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la nageoire d’un cétacé comprend les mêmes os que la patte avant de n’importe quel autre mammifère. Pour vous en convaincre, placez votre main sur le dispositif et faites apparaître les radiographies d’une « nageoire »de dauphin, d’une patte avant de cochon et d’un bras humain.

D’une tête à l’autre

Au cours de leur évolution, les cétacés subissent de profondes transformations au niveau du crâne : leur tête s’allonge et leurs narines migrent sur le sommet du crâne, leur permettant de respirer tout en maintenant la tête sous l’eau. Il y a 38 millions d’années, les derniers archéocètes donnent naissance aux mysticètes et aux odontocètes.

De la marche à la nage

On observe chez les cétacés une disparition complète des membres postérieurs. Il arrive exceptionnellement que certaines baleines ou dauphins naissent avec une ou deux pattes arrière atrophiées, résurgence héréditaire de leurs lointains ancêtres ! Parallèlement, les pattes avant sont transformées en palettes natatoires, organes stabilisateurs de la nage.

Sur le chemin de l’hydrodynamisme

Au cours de l’évolution, c’est l’ensemble du corps qui change pour satisfaire aux règles de l’hydrodynamisme. L’animal, presque totalement débarrassé de poils, se couvre d’une couche de graisse. Les épaules disparaissent, le cou s’efface et la caudale se développe, donnant aux cétacés une silhouette taillée pour la nage.

Les cervicales se tassent jusqu’à se souder chez la plupart des cétacés, maintenant la tête dans l’axe de la colonne pendant la nage.

9

Une nouvelle espèce d’Archéocètedécouverte par un scientifique du MuséumInterview de Christian DE MUIZONDirecteur du Département d’Histoire de la Terre au Muséum et spécialiste des Cétacés fossiles

Pourquoi l’étude de l’évolution des Cétacés est-elle particulièrement intéressante ?

Les cétacés constituent les mammifères les plus modifiés par leur adaptation, en l’occurrence, au milieu aquatique. Leur origine a longtemps été mal élucidée et représentait un véritable défi paléontologique compte tenu des difficultés de comparaison avec les autres mammifères, auxquels ils ne ressemblent en rien. Les efforts combinés de la phylogénie moléculaire et de la paléontologie ont permis de retracer la plus fantastique histoire évolutive au sein des mammifères. Si le scénario général qui relie les ongulés primitifs aux cétacés actuels est maintenant assez bien connu, beaucoup de points restent néanmoins encore à préciser.

Comment peut-on dire que cet Archéocète est un ancêtre des cétacés actuels ?

Cet Archéocète n’est pas l’ancêtre des cétacés actuels, mais il appartient à une famille d’Archéocètes dont sont probablement issus les cétacés actuels. L’allongement du museau, la position reculée de ses narines, la réduction de ses membres postérieurs et la transformation de ses membres antérieurs en palettes natatoires sont autant de caractéristiques qui annoncent les cétacés modernes.

Que sait-on de son milieu, de son mode de vie et de ses habitudes alimentaires ?

La transformation de ses membres et l’absence de sacrum (l’os formé par la fusion de quelques vertèbres et sur lequel s’attache le bassin) indiquent que nous avons affaire à un animal totalement inféodé au milieu aquatique. La robustesse et la multiplication de ses vertèbres lombaires et caudales dénotent un animal dont l’organe propulseur était la queue, à l’instar des cétacés actuels. Cet Archéocète était donc un grand nageur, certainement capable de traverser les océans. Ses dents puissantes et coupantes traduisent un régime carnivore prédateur, un animal chassant des proies uniques comme le fait l’orque.

10

Quelles ont été les étapes de préparation de ce squelette pour sa présentation dans l’exposition ?

Le squelette de cet Archéocète était inclus dans une gangue de calcaire très dur et qui ne pouvait être extraite par des moyens mécaniques (burins, grattoirs…) sans ébranler dangereusement le fossile. Il a donc été dégagé par des moyens chimiques. L’acide formique est un acide faible qui, dilué à 5%, dissout le carbonate de calcium (la gangue), mais n’attaque pas le phosphate de calcium qui compose l’os et les dents. Afin de combler toutes les petites fissures de l’os (vieux de 38 millions d’années), il a été abondamment imprégné de colle très diluée dans de l’acétone. Ce travail est très long, puisqu’il a été commencé en février 2006 et s’est terminé en avril 2008.

Un autre ancêtre des cétacés vient d’être découvert, que nous apprend-t-il de nouveau sur l’évolution de ces animaux ?

Tout récemment (en décembre 2007) un fossile à peu près contemporain de Pakicetus (le plus ancien cétacé) a été découvert en Inde : Indohyus. Il n’est pas l’ancêtre de Pakicetus puisqu’il vivait à la même époque, et n’est donc pas l’ancêtre des cétacés. Toutefois, il constitue le cétacé le plus primitif connu à ce jour et nous renseigne sur la morphologie des tout premiers cétacés. C’était un animal terrestre, coureur, mais de mœurs semi-aquatiques. Son régime alimentaire était omnivore et constitue une première étape du passage d’un régime plutôt végétarien (celui des premiers ongulés) au régime carnivore des cétacés.

11

Comme un mammifèredans l’eauLes cétacés ne sont pas des poissons : ce sont des mammifères, comme nous ! Ils se caractérisent par une remarquable adaptation au milieu aquatique dont les points les plus signifiants et les plus étonnants seront expliqués au public.

À fanons ou à dents, tous des carnivores

Qu’est-ce que le krill ? Qu’est-ce qu’un fanon ? L’alimentation des Cétacés suscite bien des questions. C’est par la présence des dents ou des fanons que l’on distingue les deux groupes de cétacés actuels : les mysticètes sont des filtreurs, tandis que les odontocètes sont des prédateurs.

Les filtreurs : les mysticètes(du grec mystacos : moustache et kêtos : baleine)

Les fanons ne sont pas des dents mais des dérivés dermiques (comme les cheveux) qui ne se développent que sur la mâchoire supérieure. Les baleines emmagasinent de grandes quantités d’eau, puis chassent l’eau à travers leurs fanons qui retiennent les proies, du krill ou de petits poissons.

Les « engouffreuses » : les rorquals et la baleine à bosseLorsque la baleine « engouffre » l’eau, sa gorge enfle démesurément, grâce à une soixantaine de plis, formant un immense sac qui s’étend jusqu’au nombril. Les rorquals bleus peuvent ainsi engloutir 50 m3 d’eau et consommer 3 tonnes de krill par jour !

Rien de mieux que de grandes projections de cétacés en action pour comprendre leur mode d’alimentation. Circulez autour d’un impressionnant quatuor émergeant de l’eau gueule ouverte : une baleine franche, une orque, un céphalorhynque d’Hector et un cachalot pygmée sculptés à taille réelle ! Vous pourrez aussi voir de véritables fanons, une mandibule de cachalot de 2 m 50 et observer du krill à la loupe binoculaire.

À chacun sa techniqueLes dauphins sont des prédateurs efficaces ; certains chassent individuellement tandis que d’autres collaborent en utilisant des formes élaborées de communication.

Les cachalots se nourrissent surtout de céphalopodes, jusqu’à une tonne par jour ! L’une de leurs proies la plus étonnante est le fameux calmar géant.

Les orques, opportunistes, capturent les proies les plus accessibles et abondantes. Elles se nourrissent de poissons et de calmars, mais quelques populations errantes chassent en coopération des phoques, des otaries et même des baleines !

Les « écrémeuses » : les baleines franchesContrairement aux rorquals, leur face ventrale est dépourvue de sillons. Elles possèdent en revanche de très longs fanons, jusqu’à 5 mètres, qui filtrent passivement l’eau lorsqu’elles se déplacent en surface, gueule ouverte.

Les prédateurs : les odontocètes(du grec odontos : dent et kêtos : baleine)

Toutes les dents d’un animal sont de forme et de taille identiques. Leur nombre varie de une ou deux paires chez les baleines à bec à 260 chez certains dauphins. Elles ne servent pas à la mastication, mais à la capture et à l’immobilisation des proies. Ils mangent principalement des poissons et des calmars, certains y ajoutent des crustacés ou des mollusques. Ils utilisent leur sonar pour repérer leur nourriture.

13

Des plongeurs et des nageurs hors pairLes cétacés ne respirent pas sous l’eau : comme tous les mammifères, ils possèdent des poumons et sont obligés de remonter régulièrement en surface pour inspirer de l’air. Malgré ce « handicap », ce sont d’excellents nageurs et, pour certains, d’incroyables plongeurs lorsqu’ils sont en recherche de nourriture ou fuient des prédateurs.

Stocker l’oxygèneSi l’homme peut retenir sa respiration pendant 1 à 2 minutes, certains cétacés comme les cachalots et les baleines à bec sont capables de rester sous l’eau pendant plus de 2 heures ! Leurs poumons sont pourtant plus petits que les nôtres, comparativement à leur taille, mais ils sont bien plus efficaces. À chaque inspiration, ils renouvellent 90% de l’air, contre 20% chez la plupart des mammifères terrestres ! Les cétacés possèdent aussi un volume sanguin 2 à 3 fois supérieur au nôtre et stockent 2 fois plus l’oxygène dans le sang et les tissus musculaires.

Des évents à fermeture passiveNon, les baleines ne rejettent pas de l’eau par leurs narines ! Les muscles de l’évent le maintiennent passivement fermé sous l’eau, ce n’est qu’à la surface que l’animal les contracte pour ouvrir l’évent et expirer. L’air est alors violemment expulsé, formant une colonne, mélange de vapeur d’eau, d’eau de surface et de gouttelettes graisseuses provenant du conduit nasal.

D’excellents plongeurs

Concours d’apnée ?

Mesurez-vous à nos cousins cétacés en chronométrant votre apnée. Quand vous relâcherez le chrono, vous serez surpris des performances de chacun. Vous découvrirez également comment le cachalot peut plonger grâce à son spermaceti (substance graisseuse située dans sa tête et qui agit comme un ballast) à plus de 3 000 m !

Évents ouverts de baleine à bosse

Évent fermé de bélouga

14

Des performances honorables

Les cétacés sont les mammifères les mieux adaptés à la nage, mais ils ne sont pas les animaux les plus rapides du monde aquatique. Si l’homme peut nager jusqu’à 8 km/h, c’est sur 50 m seulement et ce, pour un champion du monde. L’espadon voilier, quant à lui, est capable de pointes à 140 km/h !

L’orque est la plus rapide des cétacés, avec ses 55 km/h. Les baleines, malgré leur taille et leur poids, peuvent développer une puissance extraordinaire : le rorqual de Sei peut ainsi atteindre les 50 km/h sur de courtes distances.

Taillés pour la nage

Leur corps en forme de torpille facilite l’hydrodynamisme. Les poils et les pavillons auditifs ont disparu, et les testicules, le pénis ou encore les mamelles sont internes, dissimulés derrière des fentes.

Les cétacés nagent en prenant appui sur l’eau : leur puissante caudale, qui sert à la propulsion, bat de haut en bas et non de gauche à droite comme chez les poissons. Leurs pectorales ne servent qu’à l’équilibre et à la direction.

De bons nageurs

Un monde de sonsL’ouïe est de loin le sens le plus développé des cétacés. Le son se propageant 5 fois plus vite dans l’eau que dans l’air, il permet d’établir des contacts à très grande distance. Les cétacés utilisent des sons pour l’écholocalisation, destinés à s’orienter et à rechercher leur nourriture, et des sons pour communiquer entre eux.

Une ouïe fineSi nous sommes capables d’entendre des fréquences entre 20 et 20 000 hertz, les mysticètes, eux, perçoivent des fréquences entre 12,5 et 32 000 hertz et les odontocètes entre 20 et 250 000 hertz ! Les sons émis sont d’une très grande diversité, allant des vocalises aux clics en passant par les glapissements, grognements, grincements, cris, sifflements, buzz…

Le 6e sens des odontocètes : l’écholocalisationL’écholocalisation est une sorte de sonar naturel qu’on ne trouve que chez deux types de mammifères, les odontocètes et les chauves-souris. Le cétacé émet une onde acoustique, des clics, qui se propage dans l’eau. Quand elle touche une cible (proie, congénère ou fond marin…), elle est réfléchie. L’écho qui revient est alors analysé par le cerveau de l’animal qui est capable d’estimer précisément la taille, la distance, la vitesse de déplacement et même la structure des objets rencontrés !

Une bonne vue et beaucoup de tact !Pendant longtemps, on a sous-estimé les capacités de vision des cétacés. Pourtant, ils voient aussi bien dans l’air que dans l’eau ! Le toucher est également une source importante d’informations pour ces animaux qui sont dotés d’une peau très sensible.

Leur odorat est quasiment nul : leurs narines sont la plupart du temps fermées ! En revanche, leur goût semble bien développé et les renseigne sur la présence de proies, d’un congénère ; ils pourraient même se diriger en fonction de la salinité de l’eau !

Comme un dauphin, utilisez votre sonar pour repérer une proie et éviter les obstacles !Découvrez, échelle 1, la sculpture de l’étonnante tête du dauphin de l’Amazone avec ses vibrisses, poils tactiles le long de son long rostre.

Madame ou Monsieur ?Observez grandeur nature une défensede narval, des ailerons d’orquesou une tête de baleine à bec et apprenezà distinguer le mâle de la femelle !

Mâle ou femelle ?Chez la plupart des cétacés, il est difficile de distinguer le mâle de la femelle car les organes génitaux et les mamelles sont internes. Seules certaines espèces présentent un dimorphisme vraiment remarquable comme la longue défense des mâles narvals ou les ailerons chez les orques.

De la parade nuptiale à l’accouplementLes cétacés se reproduisent comme les autres mammifères, par fécondation interne, ce qui implique des parades pour séduire la femelle et parfois des compétitions entre mâles. Au cours de ces préliminaires, les vocalises et les contacts physiques tiennent une place très importante comme chez la baleine à bosse.

Naître et grandir sous l’eauAu moment de la mise bas, contrairement aux autres mammifères, le petit se présente par la queue ce qui évite la noyade et limite l’effet du choc thermique que pourrait subir la tête entre la température de sa mère (36°C) et celle de l’eau. Une fois sorti, le nouveau-né remonte à la surface pour respirer, parfois aidé par sa mère.

Sea, sex and cétacés !Se reproduire dans l’eau quand on est un mammifère n’est pas si simple, mais les cétacés ont franchi définitivement le pas : à la différence des pinnipèdes, ils n’ont plus besoin de revenir sur la terre ferme pour se reproduire.

17

Comment peut-on étudier les Cétacés ?Les cétacés passent l’essentiel de leur vie sous l’eau ; ils viennent à la surface essentiellement pour respirer. Pour étudier ces animaux, il a donc fallu diversifier les méthodes d’observation. Aujourd’hui, les scientifiques ont recours à des disciplines très diverses : anatomie, acoustique, génétique, écologie, virologie, éthologie, physiologie… Ces approches sont complémentaires et permettent de mieux comprendre l’histoire et la vie des populations de cétacés.

Y a-t-il encore beaucoup de choses à apprendre sur ces animaux ?En effet ! Bien sûr, certaines espèces sont mieux connues que d’autres, comme le grand dauphin ou l’orque, mais leur présence dans pratiquement toutes les mers du monde complique leur compréhension. D’autres animaux n’ont été observés que très rarement et il reste pratiquement tout à découvrir sur eux, comme certaines baleines à bec récemment découvertes.

Y a-t-il encore des espèces à découvrir ?On pourrait facilement penser que des espèces avec une taille aussi grande que les cétacés ne passent pas inaperçues et sont aujourd’hui toutes découvertes. Ce n’est pas le cas en raison essentiellement de la diversité des écosystèmes occupés, allant des estuaires aux milieux océaniques, et des zones polaires aux eaux tropicales. Les cétacés fréquentent un espace de plus de 360 millions de km2 correspondant aux océans recouvrant près des trois quarts de la Terre.

Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur eux ?Aujourd’hui, les menaces qui pèsent sur les cétacés sont multiples et sont pour la plupart d’origine anthropique. Les effets ne sont pas toujours visibles comme lors d’une collision avec un navire. Par exemple, les polluants peuvent avoir un impact direct sur la santé des cétacés en affectant leur reproduction et leur résistance aux maladies, et également indirect en réduisant la disponibilité de proies ou en détériorant leurs habitats.

Quelle est la situation concernant les cétacés de nos côtes ?Environ une trentaine d’espèces ont été observées au moins une fois le long des côtes de France, de la Manche à la Méditerranée en passant par le golfe de Gascogne, échouées ou en mer. Cela représente plus d’un tiers des cétacés dénombrés dans le monde. Même si plus de la moitié de ces animaux ne fréquentent nos côtes que rarement, la France présente une diversité en terme de cétacés à préserver et à gérer.

Des animaux dont on ignoreencore beaucoup de chosesInterview de Céline LiretDocteur en Océanologie biologique, spécialisée en CétologieChargée de missions scientifiques et du développement durable, Océanopolis, Brest

Des animauxplus vrais que nature !Interviews croiséesde Jack Thiney, taxidermiste au Muséumet de Gilles Pennaneac’h, plasticien

Pourquoi ne parvient-on pas à naturaliser les cétacés ?

J.T. : La naturalisation des cétacés se heurte à un inconvénient majeur : leur taille ! La peau d’un mammifère représente environ 10% de son poids, ce qui revient à dire que la peau d’une baleine franche qui pèse 30 tonnes doit peser au moins 3 tonnes ; aucune tannerie n’est équipée pour traiter une telle peau. De plus, il faudrait affronter le dégraissage de la peau. Une mission quasiment impossible…

Quel a été votre travail pour l’exposition ?

J.T. : Il s’agit de représenter 3 têtes de cétacés émergeant à la surface de l’océan. Les espèces choisies sont : le narval ; la baleine à bec de Layard ; le cachalot pygmée.

G.P. : Notre travail, car je ne travaille pas seul mais avec mon équipe, consiste à réaliser un certain nombre de sculptures de cétacés de la façon la plus réaliste possible notamment en leur donnant un aspect « botte mouillée » comme s’ils sortaient de l’eau. Nous avons à représenter des spécimens assez connus comme l’orque, mais également des espèces plus rares comme la baleine franche (qui est franchement une bête curieuse) ou le Boto (dauphin d’Amazonie) qui a une tête tout à fait surprenante. Il y a encore le céphalorhynque d’Hector, un très joli petit dauphin noir et blanc.

Nous devons également réaliser des évents de baleine à bosse et de dauphin, un pied de cochon et de la fausse graisse et viande de baleine…

Quelles ont été les différentes étapes ?

J.T. : La première étape consiste à rassembler le maximum d’informations : dessins scientifiques, photographies, films etc. Ensuite on réalise des maquettes à l’échelle 1/10e qui seront proposées aux muséologues et aux responsables scientifiques pour agrément. Puis, on réalise des moulages des dents en résine à partir d’authentiques pièces empruntées aux collections des musées. Le volume créé en mousse de polyuréthane sera taillé, puis stratifié. Les parties fines comme le tour des yeux, les lèvres, et le cas échéant l’intérieur des gueules seront modelées en résine époxy. L’ensemble stratifié au moyen de tissus de verre et de résine verra sa surface enduite et poncée. Enfin, on posera des yeux de verre. La dernière étape concerne la mise en couleur qui sera effectuée à l’aérographe et au pinceau au moyen de peintures acryliques par exemple posées en « glacis » superposés qui donneront une impression de profondeur.

Quelles ont été les difficultés rencontrées ?

J.T. : Il faut savoir que ces espèces sont pélagiques et leurs populations de faible densité, de ce fait, elles sont très rarement observées ; les photos sont rares et les informations les concernant proviennent le plus souvent d’échouages. De grandes difficultés ont été rencontrées pour obtenir le prêt de dents de baleine à bec pour en faire des moulages ; c’est jusqu’en Australie qu’il faudra aller les demander !

G.P. : La difficulté majeure réside dans le fait que, hormis l’orque, les spécimens que nous réalisons sont très rares, observés par très peu de personnes.Ne disposant que d’une iconographie réduite, nous devons donc interpréter des formes à partir de photos souvent peu explicites, sous le regard expert des scientifiques. Il faut différencier les spécificités propres à un individu de celles liées à l’espèce. Toujours est-il que cela reste passionnant ! Mon équipe pour cette aventure : Antoine Jayez, Seb Kergreis, Laëtitia Calzetta, Aurélie Buschaud et Ludovic Martin.www.atelier-pennaneach.com

Gilles Pennaneac’h (à gauche) et son équipe

Jack Thiney

19

Hommes et Cétacés : des rapports ambigusDepuis la plus haute Antiquité, les cétacés sont les stars de la mythologie, de la littérature et depuis peu du cinéma. Longtemps considérés comme des monstres redoutables ou comme des compagnons intelligents, tous suscitent aujourd’hui l’admiration.

Le mythe du compagnon bienveillantL’homme voue une admiration sans borne aux petits cétacés. Gentils, intelligents, les dauphins sont considérés comme l’égal de l’homme ou comme un compagnon joueur et bienveillant qui parfois nous sauve de la noyade. Aujourd’hui, les nombreux mythes sont toujours vivaces, et avec eux, quelques idées reçues, teintées d’anthropomorphisme sont renforcées par les films ou dessins animés.

Le mythe de l’intelligenceOn compare souvent l’intelligence des cétacés, et notamment celle du dauphin, à celle de l’homme. Mais qu’en est-il ? La notion d’intelligence est extrêmement complexe et nécessite des approches croisées : anatomique, cognitive, naturaliste… Les études scientifiques révèlent, certes, chez les dauphins et les orques de très grandes capacités sensorielles, un haut degré de socialisation, une capacité d’apprentissage, une conscience de soi et un certain libre arbitre ; elles renvoient cependant au rang de mythe, l’hypothèse d’une intelligence « supérieure ».

Le mythe du « gentil » dauphin

20

Le mythe de la « MONSTRUEUSE » baleine

Les grands cétacés sont entrés dans les mythes à mi-chemin du divin et du monstrueux. Dans de nombreuses légendes, leur taille impressionnante les apparente même à des îlots vivants. À partir de l’observation fugace d’un souffle ou d’un morceau de queue, l’homme s’invente une bête extraordinaire aux proportions gigantesques, capable d’avaler les navires...

Découvrez ces mythes et légendesà la lecture d’un étrange grimoire… Véritable livre vivant, les pages se tourneront et s’animeront au contactde vos doigts ! À côté, ne manquez pas de revivre l’histoire de Jonas à traversles gravures d’une magnifique bibledu XIVe siècle.

Les fantômes, ça n’existe pas !Et pourtant, celui d’un vieux chasseur de baleine s’est invité dans l’exposition. Dans le décor de la cabine de son navire, désormais épave, il sera ravi de vous raconter des histoires terrifiantes de baleines et de cachalots !Vous pourrez voir sur son bureau,le journal de bord du navire Océan datant de 1832 !

La baleine, « monstre » à défierLes grands cétacés ont été décrits pendant des siècles comme des monstres belliqueux, synonymes de terreur pour les marins. Au Moyen Âge, les islandais craignent celle qu’ils surnomment la « baleine du diable ». Pour eux, ces créatures infernales aiment la chair humaine et leur nom ne doit jamais être prononcé en mer !

Les récits plus ou moins romancés des premières chasses à la baleine ont également largement alimenté cette réputation d’adversaire redoutable.

La baleine, « monstre » sacréDans de nombreuses cultures, la baleine est associée au divin ou aux origines du monde. Dans la Bible, elle avale Jonas qui faillit à sa mission de prêche. Après 3 jours et 3 nuits dans le ventre de la baleine, il est régurgité sur la terre ferme et s’empresse de faire ce que Dieu lui a ordonné.

21

Le mythe du monstre marinInterview de Nelson CazeilsAuteur spécialiste de la mer, de la pêche et des monstres marins

Pourquoi avait-on autrefois peur des baleines ?

Les baleines ont longtemps terrifié et intrigué les hommes. Jusqu’à la Renaissance, l’océan était considéré comme le royaume du Diable dont les abysses étaient peuplées de baleines et autres monstres effrayants. Dans le portrait du Léviathan, énorme monstre marin cité dans la Bible, beaucoup ont cru reconnaître le cachalot. Cette peur des baleines pouvait être toutefois justifiée : certains comportements de grands cétacés, comme les sauts hors de l’eau d’une baleine à bosse ou le déplacement d’un troupeau organisé quasi militairement de plusieurs centaines de cachalots, pouvaient terroriser à juste raison les marins.

S’agissait-il des monstres « mangeurs d’hommes » décrits dans les légendes ?

Les baleines n’ont jamais « mangé » d’hommes. Dans la Bible, Jonas est certes avalé par un gros « poisson », mais s’agissait-il d’une orque, d’un cachalot ou plutôt d’un grand requin blanc ? Lors de la grande époque de la chasse au cachalot au harpon -première moitié du XIXe siècle- des cachalots harponnés pouvaient attaquer -la gueule grande ouverte- des chaloupes baleinières et broyer ces canots et quelques uns des pêcheurs. De grands cachalots blessés devenus fous de rage ont même réussi par des coups de tête à défoncer la coque de grands voiliers baleiniers...

Depuis quand chasse-t-on les baleines et pourquoi ?

Pendant des siècles, les produits tirés des baleines et des cachalots ont fait partie du quotidien. Les utilisations des huiles, des fanons ou des os de ces animaux ont été innombrables : savon, fard, onguent, baleine de parapluie, lubrifiant pour l’industrie, cravache, chandelle, combustible pour les réverbères des villes... Les premiers pêcheurs qui développèrent et améliorèrent cette industrie furent les Basques, lesquels au Moyen Âge innovèrent en employant un harpon attaché à une ligne en corde. Ces mêmes Basques enseignèrent leur technique aux Anglais et aux Hollandais.

A-t-on chassé la baleine sur les côtes françaises ?

On a chassé la baleine sur les côtes du sud du Golfe de Gascogne dès le Moyen Âge. Les premiers textes faisant référence à la chasse à la baleine au Pays basque dateraient

du XIe siècle. La capture de grands cétacés -baleine franche et cachalot- fera de Biarritz l’un des grands centres de cette pêche jusqu’au XVIe siècle. Cette chasse continuera de façon plus épisodique jusqu’au XIXe siècle. Le 2 juin 1875 fut harponné de façon traditionnelle le dernier cachalot par des pêcheurs de Guéthary (petit port du Pays basque) à bord d’une chaloupe mue par des rameurs.

22

Des espèces victimes de la chasseAvec un matériel de plus en plus performant, la chasse a longtemps été la principale menace pour les baleines au point d’amener plusieurs espèces au bord de l’extinction. Aujourd’hui réglementée, la chasse commerciale n’est plus pratiquée que par quelques pays. Certaines nations autochtones continuent, quant à elles, de vivre du produit d’une chasse de subsistance.

La chasse aux grands cétacés

Tout est bon dans la baleine !Les grands cétacés ont été chassés depuis le XIe siècle car ils constituaient une source prodigieuse de matières premières. Très prisés, notamment pour leur viande et leur graisse, ils entrent, à partir du XVIIe siècle, dans la composition d’articles aussi divers que les bougies, corsets, parfums, parapluies... On leur connaît aujourd’hui des substituts, mais la viande de baleine est encore commercialisée dans certains pays.

C’est dans un joyeux bric à brac quevous seront présentés des objets fabriqués à partir de fanons, de graisse, de blanc de baleine (le spermaceti du cachalot), de dents de cachalot et d’os de baleine. Au total, une cinquantaine d’objets exposés, en regard de leurs actuels substituts !

Avec les progrès techniques, de plus en plus d’espèces touchéesDéjà au Moyen Âge, les Basques et les Gascons traquent la baleine franche sur leurs côtes. Rapidement, les techniques évoluent : des nefs baleinières puis des voiliers trois-mâts armés d’embarcations légères permettent de poursuivre les proies en haute mer.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on chasse au harpon traditionnel principalement les baleines franches. La mise au point du canon-harpon en 1864 et l’invention du bateau à vapeur offrent la possibilité de capturer d’autres cétacés jusqu’alors intouchables.Au début du XXe siècle, les premiers navires-usines explorent les régions encore vierges de l’Antarctique et traitent la matière première en grande quantité, directement sur le lieu de chasse.

Le combat, devenu de plus en plus inégal, menace alors toutes les espèces de cétacés.

Grâce aux maquettesde bateaux du Muséenational de la Marine,découvrez l’évolutiondes techniques de chasse.Ne manquez pas égalementun véritable canon harpon !

24

La chasse de subsistanceLa chasse autochtone de subsistance est pratiquée par des peuples qui partagent de forts liens communautaires, familiaux, sociaux et culturels associés à une dépendance traditionnelle à la chasse à la baleine et aux produits qui en découlent. Cette chasse doit avoir pour finalité la consommation de la viande par les autochtones et non la commercialisation des produits. Cette définition est évidemment très discutée.

En Alaska, les baleines sont une ressource nécessaire pour l’alimentation mais également pour la fabrication de très nombreux objets du quotidien.

La prise de conscience et le débat aujourd’huiFace à la diminution des stocks de cétacés, les baleiniers décident de créer, en 1946, la Commission Baleinière Internationale. Elle se fixe 4 objectifs essentiels : protéger les immatures, limiter « scientifiquement » le nombre de captures, créer des réserves intégrales et prohiber toute prise d’animaux appartenant à une espèce en danger. En 1986, un moratoire international interdit la chasse de tous les grands cétacés. Mais la Norvège a décliné ce moratoire et repris la chasse commerciale en 1993, tout comme récemment l’Islande. Le Japon, quant à lui, continue de pratiquer une chasse « scientifique » très controversée.

Prenez part au débat sur la chasse !Des interviews de différents protagonistes (chasseurs de baleine, représentant de la France à la CBI, représentant d’une ONG...) vous exposeront leurs points de vue.À vous ensuite de vous forger votre propre opinion et de nous laisser votre avis dans l’exposition ou sur le site web.

25

Quel est l’avenir de la chasse à la baleine ?Interview de Jean-Benoît CharrassinChercheur au Département Milieux et Peuplements Aquatiques au Muséum,représentant scientifique à la Commission Baleinière Internationale (CBI)

Quel est votre rôle à la CBI ?

Nous constituons avec Vincent Ridoux de l’Université de la Rochelle la délégation française au Comité Scientifique de la CBI. Notre rôle est d’une part de suivre les débats scientifiques pour le compte de l’État français dans le but d’informer et conseiller scientifiquement le Commissaire français appelé à voter lors de la commission plénière. D’autre part, nous présentons au Comité Scientifique les travaux français sur les cétacés, et nous émettons le cas échéant notre avis scientifique sur les débats en cours.

Quelle est la position de la France par rapport à une éventuelle reprise de la chasse aux grands cétacés ?

Sur le plan politique, la France se range dans les pays protecteurs et est opposée à la reprise de la chasse commerciale aux grands cétacés. Cependant, la reprise de la chasse n’étant pas à exclure, elle œuvre actuellement à l’établissement de règles strictes et contraignantes de contrôle de la chasse (quotas) dans le cadre du Règlement de Chasse Révisée (RMS). Et sur le plan scientifique, elle considère que la reprise de la chasse n’est pas possible pour un grand nombre d’espèces au vu des lourdes incertitudes pesant sur l’estimation des stocks. Elle considère aussi que la chasse dite « scientifique » est inutile et n’est pas justifiée par les résultats obtenus.

Quelle est la situation en 2008 ? Quel avenir pour les baleines ?

Sur le plan politique, les enjeux cristallisant l’opposition entre pays chasseurs et protecteurs sont la levée du moratoire demandée par les pays chasseurs (menés par le Japon), l’accord sur le Règlement de Chasse Révisée (procédure à mettre en œuvre dans l’hypothèse d’une reprise de la chasse commerciale), la création de nouveaux sanctuaires baleiniers où toute forme de chasse serait exclue (par exemple dans le pacifique sud-ouest ou dans le sud atlantique), et le rôle du Comité de Conservation (les pays chasseurs considérant que celui-ci n’entre pas dans les attributions de la CBI). Sur le plan scientifique, il faut poursuivre l’acquisition de nouvelles données sur la démographie, la distribution et les paramètres biologiques de la plupart des espèces de manière à diminuer les incertitudes sur l’état des stocks. Il faut aussi continuer à affiner les techniques statistiques de l’évaluation des stocks passés et présents, ainsi qu’améliorer la modélisation du devenir de ces populations sous divers scénarios de chasse.

26

La chasse aux petits cétacésLa chasse aux petits cétacés est beaucoup moins connue que celle aux grands cétacés. Elle n’est pourtant pas négligeable, même si elle n’a jamais atteint la dimension internationale de la chasse à la baleine. Les petits cétacés sont harponnés pour la consommation, mais aussi pour servir d’appât ou pour finir dans les engrais ou la nourriture des volailles !

Les concurrents des pêcheursLes petits cétacés ont souvent été rendus responsables des malheurs des pêcheurs. Ils ont été accusés d’endommager les filets et de dévorer tout le poisson. Les moyens utilisés pour se débarrasser de ces concurrents ont parfois été extrêmes : armes à feu, explosifs, bombardements aériens. Des primes furent même distribuées pour encourager les pêcheurs à tuer dauphins, marsouins, bélougas ou orques !Les mentalités ont depuis évolué. Les abattages n’ont plus lieu officiellement et certains pêcheurs participent même au comptage et à l’identification des espèces.

Les chasseurs d’autrefoisIl y a quelques dizaines d’années, on trouvait encore de la viande de petits cétacés sur les marchés français ! Le marsouin a même été considéré comme un mets royal : au début du XVe siècle, un plat de marsouins rôtis fut servi au mariage d’Henry V d’Angleterre ! Cependant, depuis 1970, il est interdit en France de capturer ou de tuer un Delphinidé.

Les chasseurs actuelsAujourd’hui certains pays chassent encore les petits cétacés. Cette chasse est parfois réglementée au niveau national et des quotas sont alloués aux pêcheurs comme au Groenland, au Japon ou dans les Îles Féroé.

La chasse aux petits cétacés soulève aussi des inquiétudes pour la santé humaine, la viande étant très contaminée par les polluants. Une étude toxicologique a révélé que 52% de la viande de cétacés disponible sur le marché japonais était impropre à la consommation !

27

Les principaux dangers actuelsCétacés blessés, contaminés, désorientés, pris dans les filets… Bien plus que la chasse, d’autres activités humaines mettent aujourd’hui gravement en péril les dauphins et les baleines. Face à ces menaces, il est essentiel d’agir collectivement et individuellement pour la préservation des différentes espèces. À travers eux, c’est toute la biodiversité des océans qui est en jeu !

Les pollutions chimiquesLes cétacés sont particulièrement exposés aux déchets toxiques rejetés dans nos océans : situés en bout de chaîne alimentaire, leur organisme concentre les polluants accumulés dans leur nourriture. Dans les tissus des animaux contaminés, on retrouve essentiellement des organochlorés et des métaux lourds issus de l’industrie et de l’agriculture ainsi que des composés dérivés des HAPs (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) produits notamment par les alumineries. Ces pollutions provoquent notamment des tumeurs ou des troubles des systèmes immunitaire et reproducteur.

Dans le fleuve Saint-Laurent, au Québec, les bélougas sont tellement exposés à la pollution chimique que leurs cadavres, après échouage, sont traités comme le sont les déchets toxiques.

Les pollutions biologiquesLa pollution des mers et des fleuves par les eaux d’origine domestique est une source insidieuse de maladies pour les baleines et les dauphins. Nos eaux usées drainent en effet un grand nombre de virus, de bactéries et de parasites auxquels les cétacés sont d’autant plus sensibles que leur système immunitaire est déjà fragilisé par les polluants chimiques.Attention ! La contamination d’humain à cétacé -et inversement- peut également se faire par simple contact. Lorsqu’un cétacé s’approche, il est recommandé de ne pas le toucher !

Un symbole plus vrai que nature ! Une sculpture de bélouga échoué échelle 1 sera l’emblème de ces animaux menacés. Tout autour, chaque type de menace sera identifié par un objet symbolique (bidon de produit toxique, hélice de bateau, sacs plastiques…). Découvrez la nature des dangers ainsi que les solutions mises en place ou envisagées.

28

Les pollutions physiquesFilets, bouteilles, sacs en plastique…, les macro-déchets, transportés par le vent ou les cours d’eau, constituent un véritable problème pour l’environnement marin. Sur les 100 millions de tonnes de plastiques produites chaque année, environ 10% finissent dans les mers. Très résistants à la dégradation, les plastiques s’y accumulent. Ils mettent en danger tous les cétacés et particulièrement ceux qui consomment des céphalopodes, comme les baleines à bec. Ces dernières avalent les sacs plastiques qu’elles confondent avec leurs proies, ce qui obstrue leur tube digestif et entraîne leur mort.

Les nuisances sonoresContrairement à l’idée reçue, le monde sous-marin n’est pas le monde du silence. En plus des sons d’origine naturelle, les activités humaines telles que le trafic maritime, les manœuvres militaires, les industries pétrolières et gazières rendent les océans chaque jour un peu plus bruyants.

Les scientifiques s’interrogent sur l’impact de ces nuisances sur les baleines et les dauphins : sont-elles à l’origine de stress, de lésions du système auditif ou brouillent-elles les signaux sonores utilisés par les cétacés pour communiquer et s’orienter ?

Des liens ont effectivement pu être établis entre l’emploi de certains sonars militaires et plusieurs échouages de baleines à bec. Les connaissances restent cependant insuffisantes et des programmes scientifiques sont en cours pour mieux évaluer les effets à long terme des bruits générés par l’homme. En attendant les résultats, les chercheurs invitent les industriels et les militaires à moduler leur activité en fonction de la présence de cétacés.

29

Les prises accidentellesLes impacts de la pêche sont à la fois directs par des prises accidentelles dans les filets et indirects au travers de la raréfaction des proies. Pris au piège, les cétacés se blessent ou meurent asphyxiés. La législation européenne est en pleine évolution sur le sujet. Partout, de nombreuses solutions sont désormais envisagées telles qu’une collaboration active des pêcheurs et des défenseurs des cétacés pour libérer les animaux, la restriction de l’utilisation des filets maillants dérivants, la mise en place de programmes de surveillance sur les navires.

Le réchauffement climatiqueLes changements climatiques modifient les courants marins, perturbant ainsi le brassage des couches d’eau, essentiel au maintien de zones riches en plancton. Aux pôles, la fonte de la banquise s’accompagne d’une raréfaction des algues microscopiques dont se nourrit le krill. Plusieurs chercheurs estiment même que depuis les années 70 le réchauffement climatique pourrait être à l’origine de la diminution de 80% de la biomasse de krill près de la péninsule antarctique. Les baleines, affaiblies par cette diète forcée, ont davantage de difficulté à se reproduire et sont condamnées à migrer de plus en plus loin pour trouver leur nourriture.

Le trafic maritimeEn plus des nuisances sonores qu’il génère, le trafic maritime est à l’origine de nombreuses perturbations et parfois de collisions. Le risque est d’autant plus grand dans les sites dits « sensibles », comme les sites de reproduction, de nourrissage et de lactation.Entre 1986 et 1998, en Méditerranée, 26 % des décès de rorquals communs étaient attribués à une collision avec un navire. Conscients des problèmes, certains États réagissent : en 2004, la route des navires marchands a été déviée de plusieurs kilomètres dans la baie de Fundy au Canada afin de ne plus traverser la zone de nourrissage des baleines franches.

La dégradation des habitatsLa dégradation des habitats est particulièrement critique pour les cétacés ayant une aire de répartition limitée, comme les dauphins d’eau douce. La construction de barrages et de structures de pêche bloquent les migrations, constituent des barrières qui fragmentent les populations et réduisent les stocks de poissons dont s’alimentent les dauphins.

À la fin de l’année 2006, les scientifiques estimaient que le dauphin de Chine « Baiji » (Lipotes vexillifer) avait définitivement disparu du fleuve Yangtsé où il vivait depuis des millions d’années. La construction du monumental barrage des Trois-Gorges aurait eu raison de l’animal.

Un triste symbole ! Le Muséum expose son précieux spécimen naturalisé de dauphin du Gange. Sa couleur noire, très éloignée de sa couleur d’origine, témoigne de la difficulté à naturaliser les cétacés, dont la peau est extrêmement grasse. Mais un tel spécimen sera peut-être bientôt l’un des rares témoignages de l’existence du Plataniste du Gange !

30

Une fenêtre sur les océans

Avant de remonter à la surface pour reprendre votre souffle, nous vous proposons de vous évader une dernière fois derrière une grande fenêtre ouverte sur les fonds sous-marins. Quelle place rêvée pour observer les cétacés échelle 1 dans leur milieu !À moins que ce ne soit eux qui vous observent ?

Des animaux qu’on rêve de rencontrerInterview d’Alexandre DEWEZPrésident du GEFMA (Groupe d’Étude de la Faune Marine Atlantique) et éditeur scientifique

Quelles sont les précautions à prendre lorsqu’on va observer des cétacés en liberté ?

Observer des cétacés dans leur milieu naturel permet de découvrir l’univers de la faune marine dans un espace différent du nôtre. Toutefois, pour profiter pleinement du plaisir de cette rencontre, il est indispensable de veiller au respect de certaines règles que les marins connaissent : l’appréhension de cet environnement fragile pour mieux le respecter, la discrétion, le facteur temps. Il est également important de préciser que les mammifères marins sont des espèces protégées par la Convention de Washington. Toute approche des cétacés à des fins touristiques ou autres est donc rigoureusement réglementée et toute organisation d’observation, appelée communément en anglais « Whale watching », nécessite la présence de spécialistes de la cétologie, biologistes de préférence car une approche trop rapide, insistante ou brutale peut engendrer un dérèglement dans le comportement social des mammifères marins, notamment chez les femelles gestantes ou accompagnées de juvéniles. Les rapports d’observations sont consignés dans des registres à bord des bateaux et, selon la nécessité, mis à la disposition de la communauté des chercheurs du pays concerné. Quel que soit le type d’embarcation, certaines règles de sécurité doivent être respectées à bord. Ainsi, pour des raisons de sécurité en mer, la durée des quarts de veille est naturellement liée au nombre d’équipiers disponibles. Celle de la durée des observations est, par contre, estimée à 2 heures. Elles sont effectuées sous un angle de vue de 90° ou 180°, par personne. En règle générale, les passagers ne doivent pas se précipiter tous ensemble à l’avant du bateau pour regarder et filmer les dauphins à l’étrave ; d’autres peuventen effet nager à côté du voilier ou à l’arrière du bateau.

32

Comment intervenez-vous en cas d’échouage ?

Sur appel des sapeurs-pompiers, de la Gendarmerie nationale ou d’un organisme officiel signalant le lieu de l’échouage et l’espèce observée, nous décidons alors d’intervenir. Trois cas peuvent se présenter à nous. Si le cétacé est mort depuis plusieurs jours, nous demandons alors son évacuation par les services techniques de la mairie du lieu d’échouage. Diverses opérations sont réalisées : prises de vues, identification du cétacé, mesures biométriques, prélèvements de dents, de lard et de muscle. Si l’animal est mort depuis quelques heures, la procédure est la même que précédemment mais nous demandons des prélèvements complémentaires d’organes. Si l’animal est vivant, qu’il s’échoue sur le rivage ou, en dépit des efforts des sauveteurs pour le remettre à l’eau, revient vers la plage dans un état de stress, un vétérinaire met alors fin aux souffrances de l’animal en injectant un produit anesthésiant. Dans ce cas, une autopsie complète du cétacé est effectuée et les prélèvements acheminés rapidement vers les laboratoires concernés. Dans tous les cas, un compte rendu est rédigé à l’attention des autorités de tutelle.

Quelles informations vous apportent les autopsies ?

L’ouverture d’un cadavre de mammifère marin n’est jamais un acte banal. Cependant, cette intervention clinique est indispensable pour analyser et comprendre les causes de l’échouage. La taille et le poids de l’animal permettent de déterminer s’il s’agit d’un adulte, d’un juvénile, d’un mâle, d’une femelle… Les dents prélevées permettent de préciser l’âge et la charge éventuelle en toxines diverses. La peau, recouverte de multiples lésions, de marques sous formes de nécroses, de « tatouages » permet d’identifier certains agents pathogènes. La rate nous indique les pathologies de type brucelloses d’origine marine. Les reins, le foie, organes filtreurs, les poumons, nous permettent d’identifier certaines pathologies ou parasitoses plus ou moins sévères. L’estomac nous donne de nombreuses informations sur le régime alimentaire (proies diverses : poissons, mollusques, crustacés…). Les phanères permettent de préciser le degré de toxicité lié à l’âge du cétacé par exemple.

33

PublicationsBien qu’il existe une grande quantité d’ouvrages sur le marché, rares sont les livres en langue française qui proposent une véritable synthèse sur l’évolution, la biologie et les relations Hommes-Cétacés.

POUR TOUS :

Incroyables Cétacés !L’album de l’exposition par les conseillers scientifiques 96 p. 15 €, plus de 120 illustrations - Éditions du Muséum / Éditions Jean-Pierre de Monza

National GeographicN° de juillet 2008 - Dossier spécial « Baleines »

POUR LES ENFANTS :

Les dessous des baleines par Catherine Vadon(accompagné d’un CD de chants de baleines)48 p. 14 € - Tourbillon/ Éditions du Muséum

Les dessous des dauphins par Catherine Vadon 48 p. 12 € - Tourbillon/ Éditions du Muséum

Images DocN° de septembre 2008 - Dossier spécial « Dauphins »En collaboration avec le Muséum

Autour de l’expositionActivités annoncées dans le programme trimestriel du Jardin des Plantes, disponible aux accueils, par courrier ou téléchargeable sur le site internet www.mnhn.fr

ÉvénementsCycle de conférences

Dans le cadre des Amphis du Muséum, un cycle de conférences se tiendra au Jardin des Plantes du Muséum illustrant l’exposition « Incroyables Cétacés ! ».

Dans le cadre des cycles « T’aime Nature », des films et débats sur le thème des cétacés seront proposés au public au Grand Amphithéâtre du Muséum.Ces conférences et projections sont gratuites et accessibles à tous.

Une baleine géante dans tout Paris !De juin à septembre 2008, une baleine hors du commun de 6 mètres de long réalisée en MECCANO s’installera dans la Gare Montparnasse, puis sur le parvis de la Gare de Lyon jusqu’en décembre 2008. Elle finira son périple au Muséum où elle sera exposée sur le parvis de la Grande Galerie de l’Évolution jusqu’à la fin de l’exposition.

« Le Muséum hors les murs »Le 20 et 21 septembre 2008, la Géode, Image Doc et le Muséum organisent un week-end spécial consacré aux océans et notamment aux cétacés. La célèbre salle hémisphérique consacrée à la projection de films en format géant, a accueilli, depuis plus de 20 ans, près de 17 millions de spectateurs venus observer, admirer et s’intéresser aux mille et une expressions de notre planète. C’est tout naturellement qu’elle s’associe à l’exposition du Muséum « Incroyables Cétacés ! ». Ce week-end « Muséum hors les murs » présentera, à la Géode, des films en format géant faits pour contempler les fonds marins en immersion totale, mais aussi des documentaires et des conférences animées par des scientifiques. Les visiteurs du Muséum pourront bénécifier d’un tarif forfaitaire à la Géode pendant toute la durée de l’exposition. Renseignements sur www.mnhn.fr.

Festival de livresTout le mois de juin 2008, dans toutes les FNAC parisiennes ainsi que dans celles d’Angers, du Mans et de Rennes, seront proposées une sélection d’ouvrages sur la thématique des cétacés.

34

Animations

35

Pour les groupes scolaires : Des visites guidées seront proposées pour tous les niveaux scolaires. Pour les plus jeunes, un conte mettant en scène des baleines et des monstres marins introduira l’exposition. Les thèmes autour de la biologie et des adaptations seront particulièrement développés, à partir des maquettes et des dispositifs interactifs.Pour les plus grands, le thème de l’évolution et les origines paléontologiques des Cétacés illustrées par les fossiles présentés sera davantage abordé.Pour tous, on traitera des menaces qui pèsent sur les cétacés et mettent en évidence le rôle de l’homme que ce soit par la chasse ou par les pollutions de toutes natures.Sur réservation : [email protected] – 01 40 79 36 00

Pour les enfants de 5 à 8 ans :Youpi, le magazine de découverte ludique et astucieux pour les 5-8 ans, crée un parcours découverte dans l’expo, ponctué d’indices.

Pour les enfants jusqu’à 12 ans :Le journal Paris-mômes, premier guide-magazine culturel gratuit de loisirs des petits parisiens de 0 à 12 ans, crée un jeu de piste dans le Jardin des Plantes sur toute la durée de l’exposition. Ce jeu de piste sera mis à disposition aux différents accueils du Muséum.

Pour le public familial :Un programme de visites guidées sera également développé pour les familles, les dimanches 22 juin, 28 septembre, 12 octobre, 9 et 23 novembre, 7 décembre 2008 à 11 h.Renseignements et inscriptions : 01 40 79 54 79 / 56 01

Pour les vacances scolaires :Des animations enfants seront proposées pendant les petites vacances scolaires.« Baleine et contrebasse » : un spectacle audio-visuel destiné au jeune public pendant les vacances de la Toussaint, les 27, 29 et 30 octobre 2008 à 15 h 30 à l’auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution.Renseignements et inscriptions : [email protected] - 01 40 79 54 79

Pour les groupes adultes :Sur réservation : [email protected] - 01 40 79 36 00

Pour le public handicapé :Exposition accessible aux personnes à mobilité réduiteVisiteurs déficients visuels : visites tactiles dans l’expositionVisiteurs sourds : visites en Langue des Signes FrançaiseVisiteurs en situation de handicap mental : visites adaptéesRenseignements et réservation: [email protected] - 01 40 79 54 18

Une exposition itinéranteUne version itinérante de 450 m2 est prévue en octobre 2009. Une mallette pédagogique pourra également l’accompagner ou voyager seule au sein des écoles et centres culturels.

« Incroyables Cétacés ! » du 11 juin 2008 au 25 mai 2009Exposition bilingue Français-AnglaisOuvert tous les jours sauf le mardi et le 1er mai, de 10 h à 18 hFermeture des caisses 45 min avant la fermeture. Plein tarif : 8 € • Tarif réduit : 6 €Billetterie : sur place le jour-même ou sur le réseau Fnac et CarrefourLe billet comprend l’accès à la Grande Galerie de l’ÉvolutionInformations pour le public : 01 40 79 54 79 / 56 01

Muséum national d’Histoire naturelleJardin des Plantes - Grande Galerie de l’Évolution36 rue Geoffroy Saint-Hilaire - Paris Ve

Océanopolis, Centre de Culture Scientifique et Technique de la Mer, raconte au grand public l’histoire naturelle des océans vue par les scientifiques. Vitrine de la recherche océanographique française située à Brest, ce parc de découverte des océans permet au public de découvrir l’univers sous-marin avec sa flore et sa faune au travers de 3 pavillons thématiques (écosystèmes marins polaires, tropicaux et tempérés). Le contenu est ainsi élaboré en partenariat avec les instituts scientifiques et les professionnels de la mer. Véritable locomotive du développement touristique de l’Ouest Bretagne, ce centre a accueilli plus de 7 millions de visiteurs depuis son ouverture en 1990.

Le thème des Cétacés, et de manière plus générale des mammifères marins, est inscrit dans les fondements d’Océanopolis, qui héberge un Laboratoire d’Étude des Mammifères marins ainsi qu’un centre de soins pour pinnipèdes. La connaissance acquise a pour objectif de contribuer à la gestion de cette faune marine dans une problématique de développement durable des activités humaines et de conservation de la biodiversité en Bretagne.www.oceanopolis.com

La Fondation Groupe Banque Populaire apporte son soutien aux initiatives de restauration et de mise en valeur du patrimoine lié à l’eau en France, en privilégiant, notamment, les projets à caractère pédagogique. L’exposition « Incroyables Cétacés ! » lui donne l’opportunité de coopérer pour la première fois avec le Muséum national d’Histoire naturelle, dans le cadre d’une opération originale, consistant à dégager de sa gangue un squelette d’Archéocète et à le présenter comme objet phare de l’exposition. L’aide de la Fondation permettra ensuite de présenter, de façon permanente, ce spécimen unique dans la Galerie de Paléontologie et de rendre son étude accessible aux scientifiques du Muséum et du monde entier. Cette collaboration offre également à la Fondation l’occasion de faire connaître son action au grand public.www.banquepopulaire.fr

À partir de juin 2008, les parisiens pourront s’émerveiller, dans la Gare Montparnasse et sur le parvis de la Gare de Lyon, devant une incroyable baleine qui incitera petits et grands à partir à la découverte de l’exposition « Incroyables Cétacés ! ».Pour MECCANO, s’associer au Muséum national d’Histoire naturelle dans le cadre de cette exposition s’est imposé comme une évidence à travers la construction originale d’une baleine de 6 mètres de long : une véritable prouesse technique ! Créée en 1907, la société MECCANO fabrique le célèbre jeu de construction en métal du même nom. En transposant les technologies contemporaines et futuristes à son univers, MECCANO s’inscrit désormais dans les nouvelles tendances du multimédia. Intergénérationnelle, MECCANO est une marque innovante synonyme de créativité, design, réflexion et habileté.www.meccano.fr

Le Muséum remercie ses partenaires

36

Le partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle au travers de l’exposition « Incroyables Cétacés ! » s’inscrit en droite ligne dans la stratégie de développement durable de la SNCF et dans la mise en place de son concept d’Écomobilité : une mobilité innovante, une mobilité respectueuse de l’environnement et des enjeux sociétaux.Ce partenariat se traduira par l’exposition de la sculpture d’une baleine dans la Gare Montparnasse (juin à août 2008) et sur le parvis de la Gare de Lyon (septembre à décembre 2008). Cette exposition sera, pour la SNCF, l’occasion de sensibiliser ses clients au respect de l’environnement et plus particulièrement à la fragilité des écosystèmes.Le choix de la gare Montparnasse et de la gare de Lyon n’est pas un hasard puisque ces deux gares ont entamé depuis quelques années une démarche de développement durable :- la Gare de Paris Montparnasse est la première gare française à avoir obtenu la certification ISO 14001 en janvier 2008.- la Gare de Lyon est candidate, en février 2008, à la labellisation ISO 14001. Cette gare a également déjà été partenaire du Muséum national d’Histoire naturelle avec l’exposition Dragons en 2006 en exposant un dragon fabriqué avec des déchets recyclés.

La Direction des Gares et de l’EscaleCréée en 2000 et dirigée par Pascal Lupo, la Direction des Gares et de l’Escale de la SNCF, qui gère depuis 2004 les 168 plus grandes gares françaises, a pour mission de développer les gares pour en faire des lieux attractifs du voyage et des lieux urbains. L’activité liée aux gares s’articule autour d’une double mission : gérer le patrimoine immobilier et foncier, concevoir et produire des services pour les clients et les transporteurs.www.sncf.com

Relier de centre à centre les grandes villes du cœur de l’Europe du Nord, telle est la vocation de Thalys.Thalys a naturellement vocation à soutenir les projets culturels tels que l’exposition « Incroyables Cétacés ! ». Vous pourrez profiter pleinement de votre visite grâce aux horaires et tarifs variés de Thalys (Bruxelles, Cologne, Amsterdam). Pour les familles avec enfants, Thalys propose des espaces spécialement adaptés à bord ainsi que des formules avantageuses. L’offre « Kid & Co » permet à deux adultes accompagnant un enfant de moins de 12 ans de voyager à moitié prix. Découvrez également les « Bons Plans » du Net. Surfez sur www.thalys.com pour réserver vos billets de train et obtenir toutes les informations utiles à la préparation de votre voyage.

37

Du Pakicetus, cet animal terrestre qui vivait près de la mer et découvert au Pakistan, à la baleine, le Muséum national d’Histoire naturelle nous raconte la fabuleuse évolution des espèces. Une histoire extraordinaire de 50 millions d’années que les plus grands scientifiques, spécialistes des cétacés, vont expliquer au grand public. Ouest-France organise à l’automne 2008 un grand concours qui permettra à une classe entière d’aller découvrir les baleines à Tadoussac, au Canada.Partenaire du Muséum national d’Histoire naturelle, Ouest-France, premier quotidien français et qui, chaque jour, parle de la mer, invite ses lecteurs à venir à Paris découvrir cette exposition exceptionnelle dans un lieu prestigieux.www.ouest-france.fr

Youpi j’ai compris, le petit magazine de découverte pour les 5-8 ans édité par Bayard Jeunesse, réalise avec l’équipe du Muséum national d’Histoire naturelle un petit parcours-jeu distribué à l’entrée pour accompagner les enfants dans leur visite de l’exposition. En juin, le magazine consacre un numéro entier aux cétacés, et propose un grand jeu concours à tous ses lecteurs : fabrique ta baleine!!!www.youpi.fr

38

Lancée en 2001 en France, National Geographic Channel s’est rapidement imposée comme une valeur forte de l’offre des chaînes découverte.Dépasser les apparences, traquer la vérité, approfondir et toujours émerveiller... Telle est la ligne de conduite que s’imposent nos grandes enquêtes, nos documentaires d’exception et nos séries inédites. Grands phénomènes naturels, culturels ou de société, science et nouvelles technologies, monde sauvage... National Geographic Channel vous donne à découvrir le monde tel que vous ne l’avez encore jamais vu.Si les documentaires animaliers constituent l’un de nos piliers éditoriaux, ce n’est pas par hasard : ils sont au cœur de notre savoir-faire.C’est une des raisons pour laquelle National Geographic Channel est très fière de collaborer avec le Muséum national d’Histoire naturelle, établissement prestigieux dont elle partage la forte volonté de rendre accessible à tous la connaissance du monde et de la nature. www.natgeo.fr

GULLI, 1ère chaîne jeunesse gratuite française, est la seule chaîne pour enfants qui s’adresse aussi aux parents à travers des programmes variés et intergénérationnels. Ouverte à tous et ouverte sur le monde, GULLI s’est tout naturellement associée au Muséum national d’Histoire naturelle dans le cadre de l’exposition « Incroyables Cétacés ! ».À cette occasion, la chaîne affirme sa mission de divertissement et d’éveil sociétal en animant son antenne et son site aux couleurs de ces animaux fascinants. Les enfants seront par ailleurs invités à participer au grand concours « Fabrique ta baleine ».www.gulli.fr

VVF Vacances fait peau neuve et devient Belambra vvf, les seuls clubs de vacances situés dans les plus beaux endroits de France à proposer des activités pour tous. Après plusieurs partenariats, Belambra vvf a souhaité s’associer à l’exposition « Incroyables Cétacés ! ». Nous partageons les dimensions écologiques véhiculées par l’exposition et cette nécessité de préserver le littoral : la nature fait partie intégrante du cadre de vie des vacances.Les beaux endroits font les belles histoires dans les clubs Belambra vvf. Des sites exceptionnels, vastes et situés dans les plus belles régions de France : les pieds dans l’eau, au pied des pistes dans les plus grandes stations d’altitude, au cœur de grands parcs, des vacances dans un écrin de verdure.www.belambra-vvf.fr

Totalement impliqué dans une démarche environnementale majeure depuis sa création en 1912, le groupe japonais high-tech Sharp est une nouvelle fois partenaire du Muséum national d’Histoire naturelle dans le cadre de son exposition « Incroyables Cétacés ! ».Sharp, qui réussit le challenge d’innover sans cesse sur les technologies les plus pointues tout en préservant activement l’environnement, a ainsi décidé de soutenir cet évènement afin d’encourager une prise de conscience générale pour un meilleur respect de notre planète.En fournissant au Muséum ses téléviseurs aux performances uniques tant d’un point de vue écologique que technologique, Sharp offrira aux visiteurs des images exceptionnelles pour des émotions intenses.www.sharp.fr

Images Doc, le magazine découvertes des 8-12 ans, réalise, en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle, un poster pédagogique sur les cétacés qui sera offert aux jeunes visiteurs pendant l’exposition. À l’occasion du week-end de projection co-organisé les 20-21 septembre par la Géode et le Muséum national d’Histoire naturelle, Images Doc participera à l’animation d’un espace jeunesse.En septembre, le dauphin et les cétacés sont donc à l’honneur dans nos pages.www.imagesdoc.com

Groupe textile, Armor-Lux est aujourd’hui une marque reconnue pour l’originalité de ses collections qui puisent leur inspiration dans les couleurs de la mer et les valeurs de la Bretagne (marinière, etc). D’autre part, Armor-Lux est une entreprise citoyenne qui s’engage dans la démarche développement durable et le commerce équitable. Armor-Lux réalise un chiffre d’affaires consolidé de 71 millions d’euros. 700 personnes travaillent dans le groupe. Le siège social est basé à Quimper dans le Finistère.Des T-shirts de la marque seront disponibles à la vente à la boutique de la Grande Galerie de l’Évolution.www.armorlux.com

Depuis son emplacement exceptionnel au pied de la Tour Eiffel, la compagnie Vedettes de Paris propose aux familles des promenades sur la Seine à bord de bateaux alliant tradition et modernité. Impliquée au niveau culturel lors de croisières touristiques présentant le patrimoine et l’histoire, Vedettes de Paris l’est également au niveau éducatif à travers ses croisières scolaires et grand public spécialement adressées aux enfants sur des thèmes liés à la navigation. Associée au Muséum national d’Histoire naturelle pour son exposition « Incroyables Cétacés ! », les visiteurs du Muséum pourront bénéficier d’une offre spéciale pendant toute la durée de l’exposition. Renseignements sur www.mnhn.fr.www.vedettesdeparis.com

39

Comité de PilotageBertrand-Pierre GALEY, Directeur Général du MuséumPhilippe PÉNICAUT, Directeur de la Diffusion, de la Communication, de l’Accueil et des PartenariatsJohanne LANDRY à la suite de Michel VAN-PRAËT, Directeur du Département des Galeries

Conseil scientifiqueChristian DE MUIZON, Directeur du Département d’Histoire de la Terre, spécialiste des Cétacés fossiles, MuséumCéline LIRET, Dr ès Océanologie Biologique spécialisée en Cétologie, Océanopolis, BrestAlexandre DEWEZ, Président du GEFMA (Groupe d’Étude de la Faune Marine Atlantique) et éditeur scientifique, CapbretonFabienne DELFOUR, Dr ès Ethologie Cognitive spécialisée en CétologieOlivier ADAM, spécialiste en acoustique, Laboratoire des Images, Signaux et Systèmes Intelligents,équipe Ingénierie des Signaux NeuroSensoriels (LiSSi – iSnS) - Paris 12 (Créteil)Nelson CAZEILS, auteur, spécialiste de la mer, de la pêche et des monstres marins, MontréalGeneviève CHEVALLIER, anthropologue de l’Art, spécialiste de l’Art InuitJean-Benoît CHARRASSIN, représentant scientifique à la Commission Baleinière Internationale (CBI),Département des Milieux et Peuplements Aquatiques, Muséum

ConceptionMuséologue-chef de projet : Sophie GRISOLIA, service des expositions, Muséum Muséologue : Anne-Camille BOUILLIÉ, service des expositions, Muséum Assistées de : Élodie ROBERT, muséologueScénographe : Sacha MITROFANOFF, Kinga GRZECH, service des expositions, MuséumGraphisme : Anne COURTOIS, Julien JANISZEWSKI, ModuleConception Audiovisuelle : Hélène LASSALLE, service des expositions, Muséum Conception multimédia, site web : Agnès PARENT, Isabelle LEGENS, service des expositions, MuséumChargée de coordination : Catherine SALTIEL, service des expositions, Muséum Collections et conservation : Anne NIVART, service conservation et collections, MuséumRecherche iconographique et documentaire : Ghislaine PRÉVOS, Dominique MORO, service de documentation muséologique, Muséum Itinérance : Florence DE TORHOUT, Estelle MAUGRAS, DICAP, MuséumMoulages et sculptures : Jack THINEY, service de taxidermie, Muséum ; Atelier Gilles PENNANEAC’H, Thorigny

CommunicationService presse Muséum national d’Histoire naturelle Julia BIGOT • Tél. : 01 40 79 54 44 • [email protected] MERCERON • Tél. : 01 40 79 54 40 • [email protected] BISMUTH • Tél. : 01 40 79 54 44 • [email protected]

Pierre Laporte CommunicationPierre LAPORTE et Frédéric PILLIER • Tél. : 01 45 23 14 14 • [email protected]

Photos presseRendez vous sur www.mnhn.fr, cliquez sur « Presse », puis sur « Visuels libres de droit »www.mnhn.fr/cetaces

Partenariats : Sébastianne FOURREAU, DICAP, Muséum Publicité : Laetitia PAQUEROT, DICAP, MuséumGraphisme : Matthieu CARTON, DICAP, MuséumÉditons du Muséum : Anne ROUSSEL-VERSINI, assistée de Florence LABALETTE, DICAP, MuséumAnimations : Gaud MOREL, Fabienne NOÉ, Annelise DELACÔTE; Accessiblité : Catherine CHEVALIER, action pédagogique et culturelle, Muséum

CRÉDITS PHOTOS :

p. 1 : Petit rorqual © Bios / Calvo Kike

p. 2, 4, 14 et 31 : Baleine à bosse © Joe Bunniwww.joebunni.com / www.sosoceans.com

p. 3, 12 et 33 : Baleine à bosse © Dessin Pascal Le Roch / MNHN

p. 4 et 5 : Dessins © Module

p. 6 et 7 : Squelettes © Éditions Xavier Barral, Paris 2007clichés Patrick Gries - collections MNHN

p. 8 : Pakicetus et Ambulocetus © RCI ;Dorudon © Université du Michigan, Muséum d’Histoire naturelle

p. 9 : Piscobalaena nana © C. de Muizon / MNHN ;Dessins © V. Jara Ron / MNHN ; Cervicales © B. Faye / MNHN

p. 10 : Portrait Christian de Muizon © B. Faye / MNHN

p. 10 et 11 : Archéocète © B. Faye / MNHN

p. 12 : Rorqual à bosse mangeant, Alaska USA© Biosphoto / Cole Brandon

p. 13 : G. Cuvier. Le règne animal, 1836© F. Petter, cliché B. Faye / MNHN

p. 14 : Belouga © J.P. Alayse / Oceanopolis

p. 15 : Grand dauphins © 2001 Photodisc

p. 16 : Belouga © E. Hussenot / Oceanopolis

p. 17 : Dauphins à long bec © Joe Bunniwww.joebunni.com / www.sosoceans.com

p. 18 : Portrait Céline Liret © G. Liret

p. 19 : Atelier Gilles Pennaneac’h © Cécile Pennaneac’h ;Jack Thiney © B. Faye / MNHN

p. 20 : Singe et dauphin © Bibliothèque l’Heure joyeuse, Paris

p. 21 : Gravure cachalot © Paris : Bibliothèque centrale, MNHN, 2008

p. 22 : Portrait Nelson Cazeils © B. Faye / MNHN

p. 22 et 23 : C. Gesner, Historiae animalium,1558,O. Magnus Historia de gentibus septentrionslibus, 1555© Paris : Bibliothèque centrale, MNHN, 2008

p. 23 : Histoire naturelle de Lacépède, 1847© F. Petter, cliché B. Faye / MNHN

p. 24 : Diorama réalisé par G. Fouillé (1909 - 1994)Peintre officiel de la Marine (1947) © MnM /P. Dantec

p 24 et 25 : Collection particulière T. Du Pasquier © B. Faye / MNHN

p 25 : Enfant Eskimo avec un Narval mâle mort© Biosphoto / Allan Doug / OSF

p. 26 : Portrait Jean-Benoît Charrassin © Jean-Benoît Charrassin / MNHN

p. 27 : Dauphin sur plateau © Collection CARTOPOLE de BAUD (56)www.cartolis.org ; G. Bord, Le dauphin, 1911© Collection Nelson Cazeils, cliché B. Faye / MNHN

p. 28 : Affiche © WDCS

p. 29 : Affiche © Surfrider Foundation Europe / Y&R

p. 30 : Dauphin © C. Liret / Océanopolis

p. 32 : Portrait Alexandre Dewez © GEFMA ; Whale watching © Bios-photo / Giling Ron / Lineair

40

Impr

imé

sur

Arc

opri

nt 1

40 g

r., p

apie

r ce

rtifi

é is

su d

e fo

rêts

gér

ées

dura

blem

ent

/ Im

prim

é su

r Si

rio

pear

l pol

ar d

awn

300

gr.

cont

act@

fedr

igon

i.fr