Journées Francophones de Nutrition 7-9 décembre 2011, Reims, France

Impacts Nutritionnels des Politiques Agricoles Réforme de la politique sucrière et marché des boissons sucrées

Céline BONNET et Vincent REQUILLART Cette recherche a bénéficié d’un soutien de la DG Recherche: KBBE-265601-4-TRANSFOP

MOTIVATIONS

Interférence entre politiques publiques   Nutritionnelle

  Agricole

  Environnementale

Rôle important des politiques agricoles sur les prix des produits agricoles

Impact des mesures de politique agricole   Santé publique: focus sur des mesures particulières (aide à la

consommation de beurre, retrait F&L,...)   Economistes: comparaison avec une situation sans ‘politique agricole’

2

MOTIVATIONS (2)

Globalement, jusqu’au milieu des années 2000, la PAC a plutôt agi comme:

  Taxe sur gras et sucre

  Prix ‘bas’ F&L

Récentes réformes tendent à   Baisser prix du sucre, prix des produits animaux

Quel impact sur les choix alimentaires au travers de l’exemple de la réforme de la politique sucrière sur les prix et la consommation de boissons sucrées?

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Plan général

Evolution alimentation sur longue période

Prix agricoles et prix des aliments

Impact réforme de la politique sucrière sur le marché des boissons rafraichissantes sans alcool (BRSA)

Conclusion

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Evolution alimentation sur longue période

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Glucides

Lipides

Protéines

Source: Combris, 2006

Viande, produits laitiers, graisses et sucres ont remplacé céréales, féculents, légumes secs.

Moteurs: accroissement des revenus / évolution de l’offre et des prix relatifs

Evolution alimentation sur longue période

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Source: Combris, 2006

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Lipides

Glucides

Protéines

Glucides: •  Déficit global: atteindre 50% apports énergie •  Excédent en glucides simples ajoutés : -25%

Du prix des produits agricoles ...

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Prix des produits agricoles 1975-2010. monnaie constante.

Lait

Céréales

Betteraves

Produits agricoles

D’après données INSEE

Tendance à la baisse: gains de productivité

Hausses récentes n’annulent pas la baisse tendancielle

... au prix des produits alimentaires

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975)

Prix à la consommation (1975-2010). Monnaie constante.

Alimentation

Lait-From-Œufs

Fruits

Pain

Produits Sucrés

D’après données INSEE

•  Plutôt stagnation en moyenne

•  Pas de lien évident avec les prix amont (pain/céréales)

•  Forte variation des prix relatifs

Part du produit agricole dans le prix final du bien alimentaire

Pomme 41% Lait UHT 33% Boeuf 42% Emmental 44% Poulet 22% Yaourt 15% BRSA 8% Pain 5%

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•  Une part faible dès que les produits sont transformés

•  Une déconnexion qui peut être grande entre l’évolution des prix agricoles et des prix alimentaires

•  Importance de l’évolution du coût du travail pour les biens transformés

Donc

Evolution progressive de l’alimentation

Déficit de glucides complexes et un excédent de glucides simples

Une évolution à la baisse du prix des produits agricoles

Une stagnation en moyenne des prix alimentaires, une évolution importante des prix relatifs et un lien non systématique entre prix agricoles et prix alimentaires

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Boissons sucrées et réforme de la PAC

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Prix de référence et prix de marché du sucre dans l’UE

Réforme de la politique sucrière annoncée en 2006 Baisse du prix de référence de 36% Baisse effective de 25% entre Juillet 2006 et Octobre 2010

Données: UE

Boissons sucrées

BRSA:   Inclus colas, sodas, boissons à base de thé, jus de fruits   troisième contributeur de glucides simples chez les adultes et premier

chez les enfants (INCA 2),   Corrélation avec obésité,   Sucre représente une part non négligeable des coûts de production pour

les boissons contenant des sucres ajoutés

Notre analyse se concentre sur la consommation à domicile des BRSA. On focalise sur colas, boissons à base de thé et sodas. Les jus de fruits sont considérés comme un substitut à ces boissons.

Prise en compte de la substitution entre boissons sucrées et boissons allégées

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Prix des principales BRSA étudiées

Prix (€/l) Part de marché (%) Prix moyen tous produits 0,81 BRSA sucrées 0,78 81 BRSA ‘light’ 0,92 19

Grands marques 0,93 73 Marques de distributeurs 0,47 27

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D’après données Kantar, 2003-2005

Quelques résultats sur la demande

Etablis sur données 2003-2005

Demande sensible au prix.   Elasticité prix propre d’une marque de l’ordre de -4;

  A un niveau plus agrégé, élasticité prix est de l’ordre de -2 à -2,5

  Présence de personnes obèses dans le ménage rend la demande moins sensible au prix

  Attachement fort à la marque

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Impact maximal de la réforme sucrière

Variation Prix Variation Consommation (%) (litres) (g sucre ajoutés)

Boissons sucrées -4,2 +1,6 (+9,5%) +154 Grandes marques -3,3 +1,0 (+8%) +100 Marques distributeurs -5,8 +0,6 (+11%) +54 Boissons Allégées +0,7 -0,4 Total +1,2 +154

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•  Impact sur la consommation de BRSA assez important

•  Impact sur la consommation de sucres faible

•  Marques de distributeurs bénéficient plus

Impact potentiel taxation BRSA: 0,0716 €/l

BRSA sucrées Toutes BRSA Prix (%) Conso (l) Prix (%) Conso (l)

Boissons sucrées 12,7 -4,1 12,1 -3,0 Grandes marques 9,4 -2,5 8,6 -1,5 Marques distributeurs 19,0 -1,6 18,9 -1,5 Boissons Allégées -1,7 +1,2 1,2 -0,4 Total 8,7 -2,9 11,0 -3,4

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•  Design de la taxe importe

•  Impact important surtout si la taxe n’avait ciblé que les boissons sucrées

•  Marques de distributeurs beaucoup plus touchées

Conclusion

Lien faible entre évolution des prix agricoles et des prix de détail pour les produits transformés

Réforme de la politique sucrière va à l’encontre des objectifs du PNNS de diminuer la consommation de sucres simples ajoutées.

Taxation des BRSA a un impact fort.

Une taxe portant uniquement sur les produits sucrés aurait été plus efficace par rapport à un objectif nutritionnel de limitation de la consommation de sucres simples ajoutés

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