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Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE
DEPARTEMENT : ECONOMIE
DEA : Option : Sciences de Gestion
Grand mémoire en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en sciences de
Gestion
IMPACT DU STYLE DE MANAGEMENT SUR LA PERFORMANCE
DE L’ENTREPRISE : Cas de la RTA
Présenté par : RABARIJAONA Ony Arivelo
Sous la direction de
Professeur ANDRIANALY Saholiarimanana
Membres du Jury : Président du Jury : Mr RAVELOMANANA Mamy, Professeur agrégé des
Universités en Sciences économiques
Encadreur pédagogique : Mme ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur en Sciences de
Gestion
Examinateur : Mr ANDRIAMASIAMANANA Origène , chef de Département Gestion
Date de soutenance : 18 Mai 2009
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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REMERCIEMENT
L’Elaboration de ce mémoire de recherche a entraîné la sollicitation de plusieurs personnes .
Qu’elles soient, par ces quelques lignes, remerciées.
En premier lieu, nos remerciements vont à :
Madame le Professeur ANDRIANALY, Saholiarimanana, qui nous a encadrées durant cette
recherche, pour son soutien et ses conseils.
Monsieur le Directeur Général de la RTA Selven NAIDU et toute son équipe.
Monsieur le Doyen de la faculté de Droit, d’Economie de Gestion et de sociologie et Maître
de Conférences RANOVONA ANDRIAMARO
Monsieur le Professeur et Chef du Département Economie de la faculté de Droit,
d’Economie de gestion et de sociologie RAVELOMANANA Mamy.
De plus , nous sommes infiniment reconnaissantes au corps professoral et à toute
l’administration du département Economie et du département Gestion
In fine, nous ne saurions terminer, sans saluer la confiance et l’affection, constante et
déterminante, de notre famille
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Analyse de Rensis Likert
Tableau N° 2 : Sources de motivation « Cas de la RTA »
LISTE DES FIGURES
Schéma N° 1 :La Grille managériale de Black § Mouton
Schéma N° 2 : Représentation schématique du style de Tannenbaum § Schmidt
Schéma N° 3 : Illustration de la performance
Schéma N° 4 : Logo de la RTA
Schéma N° 5 : Ancien Logo de la RTA
Schéma N° 0 : Nouveau de la RTA
Schéma N° 7 : Organigramme de la RTA
LISTE DES ANNEXES
Annexe I : Fiche d’enquête
Annexe II : Liste des interlocuteurs à la RTA
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SOMMAIRE
Remerciement
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des annexes
Sommaire
Introduction
PARTIE 1 – APPROCHE THEORIQUE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT ET LAPERFORMANCE DE
L’ENTREPRISE
CHAPITRE 1-THEORIE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT
Section 1- LA GRILLE MANAGERIALE DE BLAKE ET MOUTON
Section 2 -LE MODELE DE RENSIS LIKERT
Section 3 LE CONTINUUM DES STYLES DE MANAGEMENT SELON TANNENBAUM § SCHMIDT
CHAPITRE 2- NOTION DE PERFORMANCE
Section 1 – DEFINITION DE LA PERFORMANCE GLOBALE
Section 2 –LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE ET SES CARAVTERISTIQUES DE L’ENVIRONNEMENT –FACTEUR DE SUCCES
PARTIE 2 – ETUDE PRATIQUE – RESULTATS DES ENQUETES –ANALYSES ET VALIDATION DES
HYPOTHESES
CHAPITRE 3- LA DEMARCHE METHODOLGIQUE
Section 1 – METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section 2 – DESCRIPTION DU TERRAIN « L’ENTREPRISE »
CHAPITRE 4- IMPACT STYLE DE MANAGEMENT SUR LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE « LE CAS
DE LA RTA »
Section 1 –ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
Section 2 – LE STYLE DE MANAGEMENT – UN ELEMENT MAJEUR DE L’EFFICACITE DE L’ENTREPRISE
Section 3 – LE LEADERSHIP- UNE NECECCITE
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Table des matières
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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INTRODUCTION
La littérature tant universitaire que pragmatique ne manque pas d’annoncer de
nouveaux concepts, de nouveaux outils au service des dirigeants. Il convient d’être conscient
du phénomène de mode qui frappe les méthodes de management comme les autres secteurs de
la vie sociale.
Cependant, les mutations en cours bouleversent si profondément les organisations que
l’interrogation sur un nouveau modèle se pose de façon récurrente.
La question se pose en raison des mutations rapides de l’environnement technico-
économique, de l’évolution sociale et des efforts faits par les entreprises pour s’adapter à ces
changements.
Le Management, un anglicisme qui recouvre deux connotations trop réductrices de la
réalité : la gestion à connotation quantitative et l’administration, est une discipline
relativement récente.
Les entreprises doivent faire en permanence des choix pour survivre. Les multiples
décisions qui sont prises à tous les niveaux de l’organisation au sein de toutes les fonctions
constituent le management même de l’entreprise. Dans une optique d’analyse contemporaine,
il est nécessaire d’associer deux axes pour définir le management :
- Le management stratégique concerne la gestion du marché par la stratégie, c’est une
vision externe du management.
- Le management opérationnel concerne la gestion des processus propres à l’entreprise,
c’est une vision plus interne.
« A partir de la connaissance rigoureuse des faits économiques, sociaux, humains et
des opportunités offertes par l’environnement ou qui pèsent sur l’entreprise, le management
est une façon de diriger et de gérer rationnellement une organisation, d’organiser les activités,
de fixer des buts et objectifs, de bâtir des stratégies en mobilisant les ressources »1. Au XIXè
siècle, on ne voulait plus payer des ouvriers pour leur polyvalence, mais plutôt uniquement
pour ce qu’ils savaient faire de mieux. Vers la fin du XIXè siècle, F. Taylor propose le
concept d’organisation scientifique du travail. Celui ci repose sur la décomposition du travail
1 Crener et Monteil, 1979-article de G.Lécrivain - Management des organisations et stratégies (Université du Littoral-côte d’Opale) Internet.
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en gestes élémentaires chronométrés et organisés rationnellement pour former une chaîne de
production.
Parallèlement, H. Fayol propose une approche similaire, avec un même souci de précision et
de rationalité, à l’administration et à l’organisation bureaucratique. On parle alors d’administration
moderne, qui fut alors et est toujours aujourd’hui la base de tout manuel de gestion. Il amène les
concepts de systématisation du travail du dirigeant, de la prévision jusqu’au contrôle en passant par
la décision. On reconnaît la description du management en tant qu’administration : « planifier,
organiser, diriger et contrôler »
C’est au début du XX è siècle que Max Weber intervient dans la définition du
management. Ses idéaux des sciences de gestion apparaissent en France vers la fin des années
1970. Elles regroupent notamment la gestion des ressources humaines, la stratégie
d’entreprise, la finance ou le marketing. Elles combinent des approches à la fois déductives et
inductives. Elles produisent donc ce que certains auteurs appellent une connaissance techno-
scientifique.
Ainsi le management tire ses approches théoriques de l’économie des organisations et de la
sociologie des organisations. Le management complètement à cheval entre ces deux domaines
cherche par ce juste mélange à se rapprocher non pas toujours d’un modèle type d’entreprise mais
souvent d’outils de gestion permettant d’améliorer l’organisation.
Les styles de management représentent une série d’attitudes et de comportements
cohérents et non un type de personnalité, chaque style a deux faces : une face positive et une
face négative.
Depuis le début du XX è siècle, beaucoup de chercheurs se préoccupèrent d’étayer
leur jugement sur l’existence d’un style de management idéal en mesurant l’impact du style
choisi sur trois variables : la productivité quantitative, la qualité des services ou produits
commercialisés et la satisfaction des subordonnés.
Dès 1943, deux auteurs américains, Lippit et White, s’intéressent au comportement
des enfants pour affirmer que le style « démocratique »aboutit aux meilleurs résultats en ce
qui concerne la qualité du travail et la satisfaction des subordonnés. De nombreux professeurs
suivent ces traces en mettant l’accent sur les éléments psychologiques, les études de C.
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Argyris2, de F. Herzberg3, et celles de McGregor sur la théorie X et la théorie Y, aboutissent
au même résultat celui qui expliquerait la supériorité du style participatif.
French4, par son étude réalisée dans une usine norvégienne, montre que les meilleurs
résultats sont atteints avec un style autoritaire.
Friedler5, dans son ouvrage reconnu comme classique, considère qu’il n’existe pas de
style idéal de management.
D’après les théories de ces auteurs, pourrions-nous donc déduire qu’il n’existe pas, de
style de management qui, par nature, soit le meilleur que les autres et le bon dirigeant est celui
dont les méthodes de commandement sont cohérentes avec sa personnalité, avec les attentes
des subordonnés et avec l’environnement dans lequel l’entreprise évolue ?
La personnalité du dirigeant est souvent mise en avant pour expliquer les succès ou
échecs de telle ou telle entreprise. Rojot et al. (1989)6 remarquent que cette approche n’est pas
toujours pertinente, et, de ce fait, les recherches se sont davantage concentrées sur les styles
de comportement et de management.
Un style de management représente la façon dont le dirigeant va orienter l’action de
son équipe et de l’organisation dans son ensemble. Les styles identifiés se situent sur un axe
qui va d’autoritaire à participatif, avec entre les deux paternaliste et consultatif.
Le style de management se comprend-il mieux si l’on situe l’action dans le contexte
organisationnel où elle se déroule ? Certains styles se développent mieux dans certains
contextes, si l’on reprend la typologie des organisations de Mintzberg7, les styles de
management seront différents selon que l’on se trouve dans une organisation
entrepreneuriale(structure simple), une organisation mécaniste(bureaucratie centralisée), une
organisation professionnelle bureaucratique(décentralisée), une organisation
divisionnaire(divisions autonomes), une organisation innovatrice(adhocratie fluide et
organique) ou une organisation idéologique(missionnaire ou politique).
Dans notre étude nous allons observer quelques styles de management basés sur les
théories de certains auteurs tels que la théorie X et la théorie Y de Douglas McGregor, la
2 cités par Jean-Luc CHARRON & Sabine SEPARI in Organisation et gestion de l’entreprise, Manuel&Applications 3è édition, DUNOD, 475p 3 F. Herzberg, A la recherche des motivations perdues, Harvard-L’Expansion, 1968 4 J.R.P.French, “An Experiment of Participation in a Norvegian Factory”, Human Relation, n°13, 1963 5 F.Friedler, A Theory of Leadership Effectiveness, McGraw-Hill, 1967 6 un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre - INTERNET 7 cité sur http://www.intellego.fr - INTERNET
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grille managériale de Robert Blake& Jane Mouton, le modèle de Rensis Likert, et le
continuum des styles de management de Tannenbaum et Schmidt.
Notre étude consiste à déterminer l’impact d’un style de management, sur la
performance de l’entreprise.
Une entreprise est un acteur économique produisant des biens et/ou des services pour
d’autres acteurs en dégageant des bénéfices ; c’est un lieu de finalités multiples et contradictoires,
un lieu d’affrontement entre des intérêts divergents.
Etant une organisation complexe, contingente, en recherche incessante d’équilibre, il est
difficile d’expliquer son fonctionnement humain car elle semble être le lieu de déterminismes
multiples et complexes, un lieu où domine l’incertitude.
Son monde est caractérisé par une grande pression concurrentielle et par une forte
exigence de performance ; toute entreprise cherche à survivre au milieu de multiples
contraintes et sous l’action de différents acteurs aux objectifs parfois différents.
Pour ce faire, elle se doit d’être performante.
La performance est un terme constant et universel, relatif au pilotage d’une entreprise ; une
entreprise est dite performante si elle est simultanément efficace et efficiente, elle est dite efficace
quand elle réalise les objectifs qu’elle s’est fixés, et efficiente quand elle cherche à minimiser l’emploi
de ses moyens et gère au moindre coût ses ressources.
Cependant, le management est trop souvent contraint aux caractéristiques de
l’environnement actuel, il est majoritairement décrit comme un processus de pilotage
permanent du changement dans l’incertitude et la complexité.
Pour bien comprendre les évolutions récentes des théories et des pratiques du
management, il convient de prendre en compte l’environnement qui se caractérise par la
mondialisation des activités qui correspond à une extension du champ d’action géographique
des entreprises.
En Europe, le processus a commencé avec la création du marché commun à six pays
lors du traité de Rome en 1957, création qui a initié l’ouverture des marchés et des économies.
L’extension du champ d’action des entreprises est progressive mais relativement rapide sur
une vingtaine d’années.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Toutes les régions du monde sont touchées par ce processus même si l’intensité est
différente selon les pays. L’image actuelle de l’économie mondiale se fonde sur les trois pôles
au sein desquels et entre lesquels se focalisent les flux économiques : la Triade,
c’est-à-dire la zone Europe de l’Ouest, la zone Amérique du Nord et la zone Asie du Sud-Est.
Le facteur technologique est un axe important et essentiel pour expliquer l’évolution
des activités et de leur management. L’accumulation des connaissances et l’interdépendance
des domaines ont permis de progresser rapidement dans les techniques et les technologies et
de diffuser de nombreux produits et procédés nouveaux depuis 1950, autour de deux grandes
familles : l’électronique et le génie génétique.
Les entreprises devraient-elles réagir vite et bien pour faire les choix techniques qui
leur permettront, au moins temporairement, d’exploiter un avantage concurrentiel ?
Les transferts de technologies sont nombreux entre entreprises de tous les pays. Les
potentialités des nouvelles technologies sont importantes, car elles touchent toutes les
activités, toutes les fonctions, tous les niveaux des organisations.
L’impact d’évolutions sociologiques marquées par l’évolution des mentalités et des
demandes des acteurs, l’évolution de la conception du travail, l’augmentation des niveaux de
vie, l’imbrication des cultures ; et la nécessité d’intégrer l’économie industrielle comme axe
d’analyse.
Ces contraintes, cependant, touchent plutôt le management stratégique
qu’opérationnel, alors que notre recherche se limite sur l’étude des variables contingentes du
management opérationnel que sont :
- les structures et les processus opérationnels
- les systèmes de décision
- les systèmes d’information
- les systèmes d’animation des hommes
L’objet général de notre étude s’avère la mise en évidence des impacts du style de
management sur la performance de l’entreprise, plus précisément, nous allons essayer de
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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mesurer l’influence des managers sur la performance de l’entreprise par rapport aux
autres facteurs de contingence tels que :
- la taille et l’âge de l’entreprise
- la forme de l’entreprise
- le mode de direction allant de la centralisation à la décentralisation
- comment elle s’adapte à son environnement ?
- la stratégie adoptée à la gestion du marché
- les technologies utilisées
L’étude du comportement d’un manager nous conduit ainsi à nous poser les questions
suivantes :
- Existe-t-il un style de management permettant une meilleure efficacité des hommes au
travail ?
- Comment expliquer que des styles de management différents aboutissent à la
performance ?
- Quels sont les facteurs déterminants des styles de management ?
- Pourquoi existe-t-il une diversité de style de management ?
Ces diverses questions convergent sur une problématique centrale :
Les styles de management sont évolutifs dans le temps et dans l’espace en fonction de
l’environnement de l’organisation.
Les mutations rapides de l’environnement technico-économique, de l’évolution sociale (refus
de l’autorité, montée de l’individualisme…) et des efforts faits par les organisations pour
s’adapter à ses changements sont les variables modératrices que nous allons évaluer si elles
jouent sur la relation entre la variable causale (le style de management) et une variable
expliquée (la performance).
Comme nous avons déjà cité auparavant, notre étude consiste à démontrer que le choix
d’un style de management a un impact sur la performance de l’entreprise, nous avons pu
formuler l’hypothèse suivante que ce qui aide les managers à devenir plus efficaces c’est leurs
capacités de voir loin, la détention du pouvoir, la maîtrise de la communication et la
compréhension qu’ils manifestent envers ceux qui travaillent avec eux. Le management
d’aujourd’hui a besoin de dirigeants capables de faire coïncider les objectifs des employés
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avec les buts de l’entreprise, la capacité de cette dernière à être performante dépend de
la mesure dans laquelle les qualités et le style des dirigeants permettent à ceux ci de
commander, de convaincre et d’agir efficacement.
Et donc, l’intérêt du thème choisi, « IMPACT DU STYLE DE MANAGEMENT SUR LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE » résiderait :
Au niveau des entreprises, une aide apportée aux dirigeants de pouvoir y voir clair sur
leur style de management et de pouvoir l’améliorer au fur et à mesure du contexte vécu par
l’entreprise et au changement de l’environnement. Et de ce fait, pouvoir améliorer l’économie
du pays, un objectif célèbre fixé par l’Etat dans le Madagascar Action Plan, qui est le
renforcement des capacités des entreprises locales face à l’émergence des produits étrangers
et donc d’une forte concurrence.
Pour la mise en œuvre des travaux de recherche, nous optons comme méthodologie,
l’étude bibliographique et des recherches documentaires. En outre, nous effectuerions des
enquêtes sur terrain et des sondages auprès de la RTA afin de pouvoir relier pratique et
théorie.
Notre étude visera à relever les comportements des managers dans la pratique, ensuite
effectuer la comparaison entre ces comportements et les connaissances théoriques que nous
disposons sur le domaine en question.
Les critères de performances que nous allons retenir pour notre études sont les
suivants :
• La performance organisationnelle mesurée par les relations entre les
composants de l’organisation et la qualité du flux d’information.
• La performance stratégique et concurrentielle mesurée par la distance que
maintienne l’entreprise avec ses concurrents au travers d’une logique de
développement à long terme entretenue par une forte motivation de tous les
membres.
• La performance humaine mesurée par la motivation, la compétence et les
valeurs communes des membres.
Nous savons que le choix d’un style de management n’est pas seulement né d’un
simple caprice du dirigeant mais déterminé par un environnement complexe, interne et
externe à l’entreprise et de plusieurs déterminants majeurs. Mais il paraît trop ambitieux pour
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nous, d’essayer d’analyser exhaustivement ces facteurs pour essayer d’en déduire un
résultat, c’est pourquoi nous avons limité notre étude sur un seul déterminant : selon la
personnalité du manager et essayé de déduire l’impact sur ladite performance.
Après avoir marqué la limite de notre étude, nous tenons à mettre en évidence le
prolongement possible de notre étude pour la formation doctorale :
Après avoir mis l’accent sur la personne du dirigeant, d’autres sujets sont encore à
approfondir et à développer :
- Quel est l’impact d’un style de management sur la performance selon les
caractéristiques de l’organisation ?
- Dans quelle mesure, les styles de managements peuvent ils être des facteurs
susceptibles de relancer et de soutenir l’effort individuel?
- Puisque nous parlons de performance, la motivation est une façon pour le manager
d’atteindre la performance, dans quelle mesure et de quelle manière est-elle une
condition de la performance de l’entreprise ?
Ainsi, nous allons présenter notre étude en deux parties distinctes pour une cohérence
des idées développées :
La première partie sera consacrée au développement théorique concernant le thème choisi,
nous allons annoncer les théories des grands auteurs de l’organisation concernant les
différents styles de management ainsi que la notion de la performance.
Tandis que dans la deuxième partie, nous nous consacrerons à essayer de voir la réalité vécue
dans certaines entreprises locales et de la comparer aux différentes théories vues
précédemment, pour cela, nous allons prendre le cas de la RTA et essayeront de voir l’impact
du style adopté par ses dirigeants à sa performance.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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PARTIE 1 – APPROCHE THEORIQUE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT ET LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Les entreprises vivent maintenant dans un monde où toute action engendre des
réactions complexes et difficiles à prévoir. La turbulence augmente aussi l’incertitude.
Comment donc maintenir la performance et l’engagement dans des situations que sont les
restructurations, les fusions et les alliances ? Nous sommes habitués à utiliser les leviers
classiques tangibles du management pourtant nous encourons des risques si nous nous
focalisons uniquement sur les éléments « tangibles » au détriment de la gestion des aspects
humains « intangibles ».
Le style de management influence la performance et la satisfaction d’une équipe, il est
par conséquent un déterminant majeur de l’efficacité de l’entreprise.
L’évolution de l’exigence des travailleurs et en particulier l’élévation du niveau
culturel des salariés sont souvent les facteurs principaux qui amènent les managers à adapter
leur style de comportement.
Dans cette partie, nous allons reprendre les théories de grands chercheurs sur le style
de management et faire la comparaison entre les différentes théories pour pouvoir essayer de
déterminer le meilleur style à adopter pour atteindre la performance.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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CHAPITRE 1 – THEORIE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT
La question des styles de management est une préoccupation constante des analystes des
organisations, car :
- sur le plan descriptif, il s’agit du vécu quotidien de la relation entre le détenteur de l’autorité
et celui qui subit, « le subordonné » ; elle permet de diagnostiquer un certain nombre de
problèmes liés au climat social et à la structure de l’organisation ;
- sur un plan analytique, cette question fait le lien entre la légitimité du pouvoir et la
motivation des hommes au travail.
Section 1 – LA GRILLE MANAGERIALE DE BLAKE ET MOUTON
C’est le prolongement de la théorie X et Y de Douglas McGregor8 ( 1906-1964) qui étudie les
formes de direction des entreprises en opposant deux attitudes implicites fondant les
comportements des dirigeants :
- L’homme n’aime pas le travail et refuse les responsabilités, il doit être contrôlé et
dirigé : le style doit être autoritaire, c’est la théorie X.
- L’homme peut être motivé par le travail, il accepte, voire recherche, les responsabilités
et la direction n’a pas besoin d’être autoritaire, c’est la théorie Y, jugée préférable par
McGregor.
Tout en agissant en tant que conseillers à Exxon, Robert Blake et Jane Mouton ont
conclu qu’il y a beaucoup de comportements et de motivations entre les extrémités de X et Y
de McGregor. Blake et Mouton constatent qu’un modèle de comportement de management
avec trois axes (préoccupation pour la production, le personnel et la motivation) était une
représentation plus précise de la réalité.
8 D. McGregor, the Human Side of Enterprise, New York, Wiley, 1960.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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1.1 – la grille proprement dite et les styles observés
Blake & Mouton9 sont les premiers à réaliser une analyse du comportement des
dirigeants. Ils ont proposé la grille managériale suivante :
Schéma N°1 : La grille managériale de Black & Mouton
C’est une représentation à deux dimensions du comportement du manager :
9 R. Blake et J.-S Mouton, The Managerial Grid , Key Orientations for Achieving Production Through People, Houston, 1964; puis Les deux dimensions du management, Paris, Editions d’Organisation, 1975; puis La troisième dimension du management, Editions d’Organisation, 1987.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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� En abscisse l’intérêt porté aux tâches de production (évalué de 1 à 9) :
c’est – à – dire le souci porté aux activités, aux décisions, aux structures, aux
procédures et aux méthodes qui permettent d’atteindre les objectifs fixés.
� En ordonnée, le degré d’intérêt porté aux hommes (évalué de 1 à 9) : c’est – à –
dire la prise en compte des besoins, attentes et personnalités des salariés.
Selon Blake et Mouton, il y a également un troisième axe : La motivation, mesurée du
négatif (guidé par la peur) au positif (guidé par le désir).
Cette grille permet de définir cinq styles de comportement (susceptibles de variations
et de nuances), ce sont :
- Le style 9,1 : le management taylorien fondé sur l’autorité et l’obéissance.
- Le style 9,9 : le management est fondé sur le travail en équipe.
- Le style 1,9 : le management « country club ».
- Le style 1,1 : le management appauvri.
- Le style 5,5 : le management institutionnel.
a) Le style appauvri (1,1)
Description : un modèle de gestion qui « délègue et disparaît ». Une approche
fondamentalement paresseuse.
Caractéristiques : le dirigeant montre une basse préoccupation pour le personnel et la
production. Il évite d’avoir des ennuis. Sa préoccupation principale est de n’être tenu
responsable d’aucune erreur.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Résultats : désorganisation, mécontentement et désaccord dus au manque de management
efficace.
Le minimum est fait tant pour diriger les tâches matérielles que pour satisfaire les
attentes des employés ; l’organisation survit.
Dans ce style, le manager est un « laisser – faire », il reste en retrait, n’intervenant
qu’à la demande. Il n’est centré ni sur les tâches ni sur la dimension humaine, il ne prend pas
de décision.
Il est peu préoccupé d’atteindre les résultats et de satisfaire son équipe ; on le retrouve
encore dans les systèmes hyper hiérarchisés interdisant l’autonomie et l’initiative.
Il devrait laisser une autonomie dans un cadre défini.
b) Le style country club (1,9)
Description: une attention particulière aux besoins des employés.
Caractéristiques : le dirigeant « orienté-relationnel » a une préoccupation élevée pour le
peuple, mais une préoccupation basse pour la production. Il prête beaucoup d’attention à la
sécurité et au confort des employés. Il espère que ceci accroîtra la performance. Il est presque
incapable d’utiliser les moindres pouvoirs légitimes, punitifs et coercitifs. Cette incapacité
résulte de la crainte qu’utiliser de tels pouvoirs pourraient compromettre les relations avec les
autres membres de l’équipe.
Résultats : une atmosphère habituellement amicale, mais pas nécessairement très productif.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Toute l’attention du manager est centrée sur la satisfaction des besoins des
individus dans le domaine des relations du travail, conduit à l’établissement d’un bon
climat dans l’entreprise et d’un rythme de travail agréable ; cependant les tâches de
productions sont relativement négligées.
Ici, le manager est trop « sociable », il est centré uniquement sur l’humain et pas
sur les objectifs. Il risque de susciter des jalousies et n’obtient pas de résultats, malgré ses
efforts il n’a pas toujours le respect de ses collaborateurs, et en fait les met dans une
situation dangereuse. Il n’y a pas de perfectionnement, pas de challenge donc pas
d’avenir.
c) Le style Produire ou périr(9,1)
Description : leader autoritaire ou exigeant.
Caractéristiques : le dirigeant adapté à la tâche est autocratique, a une préoccupation
élevée pour la production, et une basse préoccupation pour le personnel. Il identifie les
besoins des employés sans importance et tout simplement des moyens à une finalité. Il fournit
à ses employés l’argent et s’attend en retour à la performance. Il y a peu ou pas d’allocation
pour la coopération ou la collaboration. Il pressurise ses employés par des règles et des
punitions pour réaliser les buts de l’entreprise. Le personnel très orienté sur la tâche est très
fort dans les délais. Ils sont intolérants de ce qu’elles voient comme dissidence. Ce style dur
est basé sur la théorie X de McGregor. Il est souvent appliqué par des entreprises en position
d’échec réel ou perçu, comme dans la gestion de crise.
Résultats : bien qu’une haute production soit atteignable à court terme, beaucoup sera
perdu par un renouvellement élevé inévitable de la main d’œuvre.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Le manager ne s’intéresse qu’aux seuls éléments quantitatifs relevant de la gestion des
tâches de production et porte peu d’attention aux attentes des individus.
Dans ce style, le manager est un « autocrate » qui distribue les tâches, définit les règles
du jeu, mais garde quelque distance et intervient à chaque écart. Il dirige tous, la discipline est
excessive et la politique adoptée est la terreur. Le manager est trop centré sur la réalisation des
objectifs et pas sur les problèmes humains. Il obtient de bons résultats à court terme mais
handicape sérieusement le moyen et le long terme, il favorise le découragement et le « turn
over »
Ce qu’il devrait faire c’est de savoir être ferme mais pas autoritaire.
d) Le style milieu de la route(5,5)
Description : le dirigeant essaye d’équilibrer entre les buts de concurrence de
l’entreprise et les besoins des travailleurs.
Caractéristiques : le dirigeant donne une certaine préoccupation au personnel et à la
production, espérant réaliser une performance acceptable. Il croit que chacun fait de
son mieux.
Résultats : des compromis dans lesquels ni les besoins de la production ni ceux du
personnel ne sont entièrement atteints.
L’entreprise obtient des résultats corrects en établissant un équilibre entre les
nécessités opérationnelles de la production et la satisfaction des aspirations des employés.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Le manager navigue entre les exigences de la tâche et la prise en considération des
problèmes humains. Ayant un souci équivalent pour ces deux types de préoccupations, il
maintient un bon moral et un niveau satisfaisant de production. Il peut se fixer des
objectifs personnels d’évolution en direction de l’intégrateur.
e) Le style d’équipe(9,9)
Description : le final. Le dirigeant consacre une préoccupation élevée au personnel et
à la production. La motivation est élevée.
Caractéristiques : ce style doux est basé sur la théorie Y de McGregor. Le dirigeant
encourage le travail d’équipe et l’engagement parmi les employés. Ce style souligne
le fait que les employés aient le sentiment de faire partie de l’affaire familiale, et les
faire participer à la compréhension de l’objectif organisationnel et déterminer les
besoins de production.
Résultats : environnement d’équipe basé sur la confiance et le respect, qui mène à la
satisfaction et à la motivation élevée et, en conséquence, à la production élevée.
Le travail est accompli par des hommes qui se sentent engagés et responsabilisés,
l’intérêt au travail permet un très bon suivi des tâches de productions. L’organisation règle
l’interdépendance des différents départements reliés au même tronc commun : les rapports
sont fondés sur la confiance et le respect mutuels.
Dans ce style, le manager joue le rôle de l’intégrateur, il accorde autant d’attention aux
exigences de la tâche qu’aux problèmes humains. C’est la position en principe idéale, il fait de
ses collaborateurs des individus responsables qui cherchent l’efficacité dans un climat de
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
18
confiance et de respect. Il sait trouver la bonne communication avec les individus
« difficiles ». Les différents outils de communication et d’organisation sont à sa disposition.
En fonction du critère qu’ils retiennent dans leur recherche – la promotion
hiérarchique du manager – Blake et Mouton considèrent le style 9,9 comme le plus efficace
s’il est le style dominant de l’intéressé ; il peut utilement se compléter de temps à autre par les
styles 9,1 ou 5,5 en tant que styles complémentaires.
Selon leur conception, l’efficacité du management s’accroît en fonction d’une
diagonale allant de 1,1 à 9,9.
1.2 – Points forts et limites de la grille managériale.10
La grille présente l’avantage d’une visualisation mais n’apporte pas d’élément analytique
nouveau. Par son impact visuel, elle offre cependant un outil de diagnostic utilisable pour
aider à la mise en évidence du positionnement relatif de différents styles de management.
a) Les points forts de la grille. Avantages
- Utiliser le modèle de grille rend les divers styles mesurables dans une certaine mesure
et permet plus de deux options de concurrence (X contre Y). La mesure précise est
importante, en raison de la tendance des dirigeants à l’aveuglement et à l’exagération.
80% de toutes les personnes se notent elles-mêmes à 9,9 ; une fois que ceci est
examiné en utilisant la grille, ce nombre se réduit à 20%.
- Utiliser un modèle facilite l’examen du comportement et lancer des actions
d’amélioration.
b) Les limites de la grille managériale. Inconvénients
- Il y a plus de dimensions de management qui peuvent être pertinentes.
10 Blake R. et Mouton J. (1964) – Grille Managériale : la clef à l’excellence de leadership.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
19
- Le modèle néglige fondamentalement la signification des contraintes, du contexte, des
circonstances et des situations internes et externes.
Section 2 – LE MODELE DE RENSIS LIKERT
L’Américain Rensis Likert11 analyse les différences des résultats obtenus par les
directeurs des diverses compagnies d’assurance membres d’une association professionnelle. Il
constate que les directeurs peu performants ont des caractéristiques communes :
- leur attention est centrée sur la tâche à accomplir et pas sur les hommes ;
- l’organisation classique du travail leur paraît suffisante pour obtenir les résultats requis
des subordonnés ;
- le contrôle leur paraît être l’essence même de leur travail.
A l’inverse, les directeurs performants cherchent à motiver leurs subordonnés en
comprenant leurs valeurs personnelles.
R. Likert affine alors ses analyses et propose le principe de relations intégrées comme
principe majeur d’organisation. Les valeurs personnelles de chacun doivent être intégrées
pour que les individus travaillent plus efficacement. Pour ce faire, une organisation reposant
sur le travail de groupe est la plus efficace.
Il propose un modèle de gestion des organisations fondé sur les interactions entre
responsables et subordonnés. Il caractérise alors quatre styles de management :
- le management de style exploiteur autoritaire
- le système autoritaire bienveillant ou le paternalisme
- le management participatif de groupe
- le système par groupe de travail ou consultatif
11 R. Likert, News Pattern of Management, New York, Mac Grawhill, 1961
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
20
2.1 – La caricature des différents styles de management
Le style de management se reflète dans la manière dont le manager prend ses
décisions et dont il les fait appliquer par ses subordonnés. Si le manager impose ces décisions,
son style est qualifié de style autoritaire, si par contre il donne une totale liberté à son
personnel, on utilise le terme de « laisser-faire »
Entre ces deux extrêmes existent de multiples possibilités pour faire participer les
individus mais la plupart des auteurs comme R. Likert simplifie l’analyse en distinguant les
managements autoritaire, paternaliste, consultatif et participatif tout en donnant aux deux
derniers styles l’étiquette de « démocratique »
a) Le management autoritaire
Le manager aime probablement imposer ses décisions mais il aime également faire
partager ses idées et ses goûts et surtout faire plier autrui à ses volontés. Il lui arrive donc de
changer d’avis simplement pour contrer un subordonné et mieux s’affirmer. Il décide de tout
et contrôle tout car il pense que les personnes placées sous ses ordres n’atteindront jamais ses
compétences dans aucun de leurs domaines d’activité. Il ne voit donc guère l’utilité de mieux
les connaître et mieux les comprendre, d’autant que leurs salaires et les avantages matériels
dont ils bénéficient suffisent, selon vous, à les motiver.
Certains subordonnés réagissent en adoptant une attitude soumise ou en déformant ses
directives. Cela ne lui gêne guère car les règles de promotion et de sanction restent
suffisamment vagues pour lui donner la possibilité de prendre en défaut et rejeter ceux qui
voudraient contester son autorité.
L’objectif du manager est de fournir la meilleure réponse technique aux situations
rencontrées.
Le manager prend seul les décisions, le manager est techniquement supérieur à ses
collaborateurs, ce fait présente des avantages et des inconvénients.
Avantages : rapide et efficace, permet de traiter l’urgence
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
21
Inconvénients : peu motivant, peu créatif, possibilité de résistance de l’équipe
b) Le management relationnel
Le manager considère ses collaborateurs un peu comme ses enfants. Il doit donc tout
leur apprendre et surtout les aimer comme on aime ses enfants. Cet amour constitue leur
principale motivation et l’affection qu’ils lui portent, sa principale source de satisfaction. Il
décide sur l’essentiel mais laisse faire sur le détail. Les informations qu’il transmet aux
subordonnés et celles qu’il reçoit d’eux sont fortement chargées d’affectivité car elles doivent
d’abord lui rassurer mutuellement sur les sentiments qu’il éprouve les uns à l’égard des autres.
Il contrôle avec une main de fer dans un gant de velours car qui aime bien châtie bien.
Il laisse donc volontiers la bride sur le cou aux « fortes têtes » qui refusent son affection mais
c’est pour mieux les prendre en défaut et mieux leur faire comprendre qu’elles méritent d’être
punies. Qu’elles prennent des initiatives ou qu’elles n’en prennent pas, il arrive donc toujours
à ses fins et il oublie volontiers de sanctionner ceux qui auront la sagesse de faire amende
honorable.
Ses subordonnés n’exerceront jamais de véritables responsabilités. Il exploite leurs
idées mais ils n’en garderont pas la paternité et quand ils quitteront l’entreprise, ils
ressentiront le grand vide qu’éprouve un enfant lorsqu’il abandonne sa famille.
Lorsque lui-même quittera l’entreprise, il vieillira d’un coup et il appréciera son
efficacité en mesurant les difficultés rencontrées par celui qui lui aura succédé.
L’objectif du manager est de tout rassembler autour de lui, de créer un groupe.
Le manager décide tout seul mais il tient quand même les avis des collaborateurs qui
sont comme ses admirateurs au travail. Cela présente des avantages et des inconvénients
Avantages : sentiment d’appartenance, entraide au sein du groupe
Inconvénients : confusion entre la vie personnelle et professionnelle, isolement du
service qui peut devenir un état dans l’état
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
22
c) Le management participatif
Le manager se considère, non comme un décideur, mais comme un animateur car il
estime que la seule manière de motiver un individu c’est de lui donner des responsabilités et
de les aider à les exercer. Il assume, certes, la responsabilité finale, mais il accepte qu’on
remette en cause ses idées et il demande à ses collaborateurs de participer activement au choix
des objectifs qu’ils vont poursuivre. Il consacre donc beaucoup de temps à la communication
et il regrette que, malgré ses efforts, son personnel lui reproche de ne pas lui donner assez de
responsabilités.
Il éprouve alors le sentiment frustrant de ne pas servir à grand-chose et il envie les
patrons autocrates qui ne connaissent pas ces états d’âme. Il refoule cependant ces pensées
coupables en lui rappelant que le rôle d’un chef d’entreprise est d’être efficace et non de se
faire plaisir. Or qui, mieux que lui, aurait pareillement reculé le seuil d’incompétence de ceux
qui lui entourent ?
L’objectif du manager est de susciter des échanges et des réflexions de groupe afin de
traiter les situations rencontrées de façon complète.
Le Mode de décision appliqué est la prise de décision en équipe avec prééminence du
responsable
C’est plus motivant, cela suscite la participation et permet de gérer la complexité.
Pourtant il peut se heurter au refus de participation et de prise de responsabilité. Chacun des
collaborateurs reconnaît les compétences des autres
.
d) Le management consultatif
Le manager déclare volontiers qu’un patron doit savoir décider après avoir consulté les
subordonnés les mieux placés pour l’informer. Lui seul dispose en effet du recul nécessaire
pour choisir les grandes orientations. Ce qu’il apprécie le plus chez ses collaborateurs, c’est
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
23
leur compétence technique. Il choisit donc les intéressés avec le plus grand soin et il
affecte là où il pourra exploiter cette compétence avec le maximum d’efficacité. Il accorde
une grande importance aux procédures de contrôle et il pense que ses subordonnés les
acceptent volontiers puisqu’elles s’exercent à posteriori.
Chacun connaît la règle du jeu mais chacun éprouve l’impression désagréable de
participer assez peu aux décisions qu’il prend.
Le manager décide tout seul mais avec avis des salariés, la communication fonctionne
à double sens mais il y a très peu d’influence des subordonnés.
Dans ce style, le travail en équipe est encouragé néanmoins, il y a un faux-semblant
des subordonnés, bien qu’ils soient consultés, ils n’ont pas d’influence véritable.
e) Le management « laisser faire »
Si le manager est partisan du laisser-faire, il fait apparemment confiance et il laisse
chacun « se débrouiller ». Peut-être agit-il ainsi par timidité ou parce qu’il éprouve des
sentiments d’indifférences teintés d’un léger mépris à l’égard de son personnel. Il est
cependant surpris de constater qu’il ne semble pas apprécier la liberté qu’il lui donne et il
s’étonne que l’exercice des responsabilités ne semble pas constituer sa principale motivation.
En fait, ses collaborateurs ne savent pas si, dans la difficulté, il se révèle faible ou
autocrate. Il les laisse sans directives, il ne les encourage pas quand ils réussissent et il ne les
sanctionne pas quand ils échouent. Ils lui considèrent donc comme un patron peu fiable qui se
désintéresse de leur travail. Peut-être éprouvent-ils à son égard indifférence et mépris car,
pour eux, le pire défaut d’un dirigeant c’est d’être inexistant.
L’objectif du manager est de susciter la créativité des collaborateurs et la solidarité du
groupe.
La décision se prend en équipe, ce qui développe l’autonomie et la responsabilisation.
Néanmoins, cela peut prendre du temps, manque de structure, et risque l’indépendance. Il y a
trop d’anarchie, le management « copain ».
Les relations de confiance dans l’équipe est la condition d’efficacité de ce style.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
24
2.2 – Réaction sur le modèle de Likert
L’analyse de Rensis Likert se résume donc ainsi :
Gouvernement
despotique
Gouvernement
bienveillant
Gouvernement
consultatif
Gouvernement
participatif
Style autoritaire Style paternaliste Style consultatif Style participatif
Vision taylorienne du
chef.
Le chef tient compte
de la nécessité des
relations humaines.
Le chef consulte ses
subordonnés.
Le chef fait participer
les subordonnés à la
décision, il délègue.
Fondé sur la crainte et
le respect des ordres
reçus. Pas de
consultation des
subordonnés,
communication à sens
unique.
Fondé sur une autorité
bienveillante. Faible
décentralisation.
Récompense comme
moyen d’incitation.
La décision est prise
après avoir écouté
l’avis des salariés. Le
travail en équipe est
encouragé. Mais les
subordonnés ont peu
d’influence.
Les décisions sont
prises de manière
consensuelle. La
coopération est forte,
l’information circule
librement.
Likert préconise le style participatif car il est plus efficace en raison de la meilleure
satisfaction des besoins des individus.
L’objection classique qui peut être faite à cette conclusion est que si la satisfaction des
individus s’accroît indiscutablement dans le cas d’un style participatif rien ne prouve que cela
améliore la productivité du travail ou la qualité de la décision. En effet, les résultats observés
le sont toujours dans le cadre d’expérience, et la généralisation s’avère toujours hasardeuse. Il
peut notamment être objecté que, prolongé dans le temps, un style participatif conduit à
multiplier les réunions, les discussions sources de conflits et de perte de temps, et qu’à la
longue un phénomène de lassitude peut voir le jour.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
25
Section 3 – LE CONTINUUM DES STYLES DE MANAGEMENT SELON
TANNENBAUM ET SCHMIDT
B. Tannenbaum et W. H. Schmidt12 ont proposé en 1958 une typologie des styles de
management allant d’une position despotique jusqu’au laisser-faire total. La tentative n’était
pas neuve pour eux car en fin des années 1930, Kurt Lewin13distinguait deux types de styles :
Le style autocratique et le style démocratique.
Ultérieurement, Tannenbaum et Schmidt ont considéré qu’il fallait intégrer :
- l’interdépendance avec l’environnement : le style de direction est influencé par la
nature de l’environnement ;
- le fait que le dirigeant se voit contesté et qu’il doive négocier avec différents
partenaires.
En pratique, le style de management n’est pas réellement choisi par le dirigeant, il
résulte d’une interrelation entre :
- le dirigeant : son statut, ses compétences, sa personnalité (et notamment la tolérance à
l’incertitude) ;
- les subordonnés : leurs aptitudes, leurs motivations, leur implication, leur adhésion
aux objectifs de l’entreprise, leur personnalité (et notamment leur tolérance à
l’incertitude) ;
- le contexte : l’entreprise, les habitudes, l’urgence et la nature de la décision, l’attitude
de l’environnement.
12 B. Tannenbaum et W. H. Schmidt, “How to choose a Leadership Pattern”, Harvard Business Review, Mars-Avril 1958 13 K. Lewin, Psychologie dynamique, PUF, 1964
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
26
3.1 - Représentation schématique du continuum des styles de management
Tannenbaum et Schmidt reprennent le schéma proposé par Kurt Lewin mais leur
originalité est d’établir entre les pôles autocratique et démocratique un continuum de sept
types de commandement.
Schéma N°2 : Représentation schématique du style de Tannenbaum & Schmidt
Conclusion du premier chapitre
Les modèles théoriques d’analyse permettent de mettre en évidence le style de direction des
managers selon différents critères.
Nous avons vu qu’il ya autant de styles possibles, Ceux-ci sont évolutifs dans le temps et dans
l’espace en fonction de l’environnement de l’entreprise.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
27
Les mutations rapides de l’environnement technico-économique, de l’évolution sociale (refus de
l’autorité, montée de l’individualisme….) et des efforts faits par les organisations pour s’adapter à ses
changements influencent et modifient les styles de direction.
CHAPITRE 2 – NOTION DE PERFORMANCE
Par ses choix et ses objectifs, de ses axes d’action et des moyens alloués, l’entreprise
recherche en permanence la performance. De multiples variables tant internes qu’externes
doivent être combinées pour atteindre cette performance.
Comment définir ce terme de manière opérationnelle pour l’entreprise ?
- Une entreprise est-elle performante si elle réalise des profits, si elle est rentable
économiquement et financièrement, de manière intrinsèque ?
- Une entreprise est-elle performante si elle est meilleure que ses concurrents même si
les résultats absolus ne sont pas bons ?
- Une entreprise est-elle performante si ses activités créent de la valeur ?
Section 1 – DEFINITION DE LA PERFORMANCE GLOBALE
Au cours des trente dernières années, il y a de nombreuses tentatives de définir la
performance en général.
La performance de l’entreprise est le fait que celle-ci, sous la conduite des dirigeants,
atteigne les objectifs, qu’ils lui ont fixés. L’entreprise est dite performante quand elle assure
sa pérennité, car elle sait s’adapter ou influencer les états de l’environnement. La performance
combine efficacité et efficience.
L’efficacité est la réalisation des objectifs fixés tandis que l’efficience est la recherche à
minimiser l’emploi des moyens, l’entreprise efficiente gère au moindre coût ses ressources.
Les atouts de la pérennité de l’entreprise sont la productivité du travail et donc la compétence
et la motivation du personnel.
La performance est associée à la satisfaction financière des actionnaires sous forme de
dividendes et de plus-values boursières, mais il faut aussi tenir compte de la satisfaction des
autres acteurs également concernés par la marche de l’entreprise.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
28
La performance peut aussi être définie comme étant la réalisation des objectifs
stratégiques, tout ce qui contribue à améliorer le couple valeur-coût, c’est-à-dire à améliorer la
création nette de valeur. Par contre, l’action qui contribue à diminuer le coût ou à augmenter
la valeur, isolement, n’est pas forcément une performance sauf si cela améliore le ratio
valeur/coût ou le solde valeur-coût. Cependant, le couple valeur-coût n’apparaît que lorsque
des produits et/ou des services sont mis en vente.
Section 2 – LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE ET SES DETERMINANTS
Depuis plusieurs années, la performance tend à être abordée dans une logique plus
globale que la seule appréciation de la rentabilité pour l’entreprise ou pour l’actionnaire. La
performance est considérée comme fonction de l’interaction entre la motivation qui distingue
l’organisation, sa capacité organisationnelle et les forces du contexte externe.
La performance est le corollaire du management, elle doit s’apprécier au regard de la
finalité et des objectifs de l’entreprise, sur la base de critères pertinents. La performance de
l’entreprise résulte aussi de son intégration dans un milieu dont il importe de comprendre et
de maîtriser les règles du jeu.
Desreumaux14présente une synthèse des analyses sur les déterminants de la
performance en proposant les relations suivantes :
- la performance est fortement dépendante des données de l’environnement
économique ;
14 A. Desreumaux cité par Jean-Luc CHARRON & Sabine SEPARI in Organisation et gestion de l’entreprise, Manuel&Applications 3è édition, DUNOD, 475p
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
29
- la performance est fonction de l’adéquation de la structure organisationnelle à
l’environnement ;
- la performance est déterminée directement par la structure ;
- la performance dépend de la cohérence entre la stratégie et la structure ;
- la performance dépend de l’adéquation de la stratégie à l’environnement ;
- la performance dépend du style et de la qualité de la gestion.
Les déterminants sont donc nombreux, combinatoires, contagieux, avec des pondérations
différentes.
Mais nous allons porter notre analyse sur la performance organisationnelle, la
performance stratégique et concurrentielle, la performance sociale et la performance
économique.
2.1 - La performance organisationnelle
Inspirée des études de Taylor (F. Taylor est le fondateur de l’OST) et de Fayol (H.
Fayol est le fondateur de la rationalité administrative)15 , cette approche a dominé le premier
demi-siècle. Elle a nourri les travaux de l’école dite de l’OST (Organisation Scientifique du
travail).
La performance organisationnelle concerne la manière dont l’entreprise est organisée
pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle parvient à les atteindre.
M. Kalika16, propose quatre facteurs de l’efficacité organisationnelle :
- le respect de la structure formelle,
- les relations entre les composants de l’organisation
- la qualité de la circulation d’informations,
- la flexibilité de la structure
15 Cités par Jean-Luc CHARRON & Sabine SEPARI in Organisation et gestion de l’entreprise, Manuel&Applications 3è édition, DUNOD, 475p 16 Cité par Christian MARMUSE in Politique générale : langage, intelligence, modèles et choix stratégiques , Economica, Paris 1992.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
30
Dans cette conception, la performance de l’entreprise résulte de la valeur de son
organisation. Cette dernière est déterminante et c’est elle qui impose ses exigences au système
social. Elle structure l’emploi et l’ensemble des postes, lesquelles déterminent à leur tour les
requis professionnels.
a) Mesure de la performance organisationnelle
Dans toutes les organisations, la performance est liée au but organisationnel poursuivi,
elle doit également refléter les résultats obtenus selon les ressources dépensées par
l’organisation. La performance doit être considérée dans le contexte où l’organisation agit, la
première idée reflète la mission de l’organisation, la seconde met en évidence la qualité de la
gestion des ressources et la troisième sa capacité d’adaptation en fonction du contexte externe.
Pour que l’on puisse étendre la terminologie courante des processus d’évaluation de la
performance, il y a lieu d’intégrer à la notion de performance les concepts d’efficacité et
d’efficience. Autrement dit, l’entreprise doit atteindre ses objectifs (efficacité) sans dépense
excessive de ressources (efficience).
La performance liée à l’efficience,
Dans l’économie d’aujourd’hui, les entreprises doivent non seulement pouvoir fournir
des produits de qualité exceptionnelle mais également pouvoir le faire à des coûts
raisonnables. Dans une telle conjoncture, la performance est de plus en plus jugée sous l’angle
de l’efficience.
La performance liée à la pertinence continue,
Les entreprises doivent avec le temps faire en sorte que leur institutionnalisation
consolide leurs points forts. Elles traversent nécessairement des crises internes et externes
mais seules celles qui réussissent à s’adapter à des capacités et des contextes nouveaux
survivent.
En outre, aucune entreprise n’est à l’abri de tomber en désuétude, de perdre sa
pertinence ou de fermer. Dans ce contexte fragile, la performance organisationnelle dépendra
de la capacité
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
31
à ne pas s’éloigner de sa mission et de maintenir ses objectifs, ses programmes et ses
activités en rapport avec les exigences des principaux intervenants-clés.
La survie de l’organisation de l’entreprise est liée à des facteurs multiples, allant de la
réputation dont elle jouit, des services et de la gestion de l’organisation sur le moral de son
personnel.
La performance et la capacité,
La performance et la capacité sont deux concepts liés. La performance
organisationnelle découle de l’usage de sa capacité. L’évaluation de la performance conduit à
des domaines où la capacité doit être consolidée. La performance est évaluée de façon
informelle, sur une base continue. De telles évaluations peuvent être initiées par certains
intervenants et clients.
2.2 - La performance stratégique et la performance concurrentielle
Des entreprises à l’organisation théoriquement parfaite obtiennent de mauvais résultats
parce qu’elles n’ont pas été capables de prévoir la transformation de leur marché.
Contrairement aux visions à court terme de la performance guidée par l’appréciation
boursière de la valeur de l’entreprise, certaines entreprises ont tout misé sur la performance à
long terme, garante de leur pérennité.
La performance stratégique et concurrentielle est celle d’un maintien d’une distance
avec les concurrents au travers d’une logique de développement à long terme entretenue par
une forte motivation de tous les membres de l’organisation.
La performance à long terme est donc associée à la capacité à remettre en cause des
avantages acquis pour éviter l’échec d’un bon concept, à la définition d’un système de volonté
visant le long terme, in fine, à la capacité de l’entreprise à trouver des sources de valeur
créatrice de marge.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
32
Pour Michael Porter17, la recherche de performance ne dépend plus de la seule action
de l’entreprise ou des managers, mais aussi de ses capacités à s’accommoder, voire à
s’approprier, les règles du jeu concurrentiel dans un secteur.
C’est en détectant suffisamment et finement les caractéristiques changeantes des
systèmes concurrentiels de chacune des activités de l’entreprise ou en anticipant sur des bases
nouvelles de différenciation que les entreprises peuvent s’approprier des sources potentielles
de performance.
La performance peut être à la fois l’exploitation d’un potentiel existant et le
développement de nouvelles formes d’avantages concurrentiels par anticipation des règles du
jeu qui prévaudront dans l’avenir. La performance concurrentielle dépend largement de
l’analyse stratégique des règles du jeu concurrentiel.
Cette approche de la performance tend à identifier la performance à la compétitivité.
2.3 – La performance humaine
L’entreprise n’est pas durablement performante financièrement si elle n’est pas
performante humainement et socialement.
La nature humaine étant sociale ; c’est pourquoi il est vital pour tous les managers de
savoir utiliser la communication interpersonnelle parce que nombre des buts poursuivis par
l’entreprise ne peut être atteint qu’avec la coopération d’autrui.
Les questions liées aux compétences, à la capacité d’initiative, à l’autonomie, à
l’adhésion des salariés, à la réalisation des objectifs, voire au projet et donc à la culture de
l’entreprise, constituent des éléments déterminants.
L’efficacité humaine résulte toujours du rassemblement de collaborateurs motivés,
compétents, et se communiquant bien entre eux par le moyen d’une langue et de valeurs
communes (ce que l’on désigne en anthropologie par le concept de culture).
17 M.Porter, né en 1947, Pr. de stratégie d’entreprise de l’Université Harvard – membre honoraire de l’Université de Leipzig et vice-président du cabinet de conseil en stratégie Monitor Group. www.wikipédia.com / l’encyclopédie libre INTERNET.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
33
Ce qui donne la formule suivante :
EH = M. C. C
M : motivation, volonté d’agir et de réussir, adhésion dynamique de chacun
C : compétence, professionnalisme et savoir-faire ; c’est la condition de l’efficacité
individuelle.
C : culture, langage commun, valeurs partagées, reconnaissance mutuelle ; c’est la
condition de l’efficacité collective.
Si la compétence est un facteur décisif pour l’obtention de l’efficacité humaine, elle ne
suffit pas à elle seule à en déterminer le niveau. A compétence égale, les performances
peuvent être différentes. C’est que la compétence est un savoir-faire, la performance demande
du vouloir-faire ou motivation. Une des fonctions du manager consiste à canaliser
efficacement la motivation des employés vers la réalisation des objectifs de l’entreprise. Cette
motivation détermine les stratégies d’actions choisies par l’acteur, stratégies soumises aux
données de l’environnement du travail qui rendent plus ou moins possible la réalisation de
l’action.
2.4 – La performance économique
La mesure de la performance économique de l’entreprise revient à étudier les quelques
points suivants :
- la rentabilité économique
- l’efficience économique
- la compétitivité économique
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
34
a) la rentabilité économique
La rentabilité est le rapport entre un revenu obtenu ou prévu et les ressources
employées pour l’obtenir. La notion s’applique notamment aux entreprises mais aussi à tout
autre investissement.
La rentabilité rétrospective est le rapport entre un résultat comptable et les moyens en
passif mis en œuvre pour l’obtenir.
La rentabilité prévisionnelle est le rapport entre un gain de trésorerie et la valeur d’un
investissement.18
« La rentabilité économique est une mesure de la performance économique de
l’entreprise dans l’utilisation de l’ensemble de son capital employé, c’est-à-dire de
l’ensemble de son actif financé par les capitaux stables. »
Le revenu généré est mesuré par l’indicateur financier que constitue le résultat
d’exploitation (RE), auquel on soustrait les impôts sur les bénéfices (Imp). L’ensemble des
capitaux « employés » est égal à la somme des fonds propres (KP), apportés par les apporteurs
de capitaux, plus les capitaux acquis grâce à l’endettement (DF, pour dette financière). La
somme des capitaux nets d’exploitation est donc égale à CPNE = KP + DF
La rentabilité économique est égale à :
R éco = RE – Imp
CPNE
Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo–saxonne appelle « Return on
assets ». La rentabilité économique est donc indépendante du type de financement des
capitaux et exprime la capacité investis à créer un certain niveau de bénéfice avant paiement
des éventuels intérêts sur la dette. Elle est donc une mesure de la performance économique de
l’entreprise dans
18 Article tiré de wikipédia, l’encyclopédie libre – http://fr.wiki.org/entreprise
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
35
l’utilisation de son actif : elle détermine quel revenu l’entreprise parvient à générer en
fonction de ce qu’elle a.
Toutefois, il ne faut pas confondre le rendement et la productivité avec la rentabilité.
Le rendement est une notion utilisée plutôt par les épargnants et investisseurs
concernant les revenus directs de leurs placements, notamment à taux fixe. S’y ajoutent les
variations de valeur du capital pour obtenir la rentabilité (ou performance) totale du
placement.
La productivité est le rapport d’un élément quantitatif à un élément financier ou le
rapport de deux éléments quantitatifs. Par exemple, on rapportera le chiffre d’affaires d’une
entreprise aux effectifs de cette entreprise pour exprimer la productivité apparente d’un
salarié.
b) l’efficience en économie
L’efficience économique met en relation les résultats atteints avec les ressources
financières utilisées. L’efficience économique se mesure différemment selon la nature du
projet : elle peut être évaluée en terme monétaires, ou bien selon un indicateur non financier.
Les indicateurs pour mesurer l’efficience sont :
- l’évaluation du seuil de rentabilité (SR) : le chiffre d’affaire prévisionnel nécessaire
pour couvrir les frais fixes lors de l’exploitation
- la valeur actuelle nette (VAN) : la somme des flux de trésorerie actualisés générée par
un investissement moins la valeur de cet investissement
- le taux de rentabilité interne (TRI) : taux de rentabilité attendu par les apporteurs (pour
qu’il y ait efficience de l’investissement)
- le délai de récupération du capital investi (DRCI) : le temps nécessaire pour récupérer
la capital initial (VAN>0).
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
36
c) la compétitivité économique
La compétitivité économique est une notion économique qui s’applique à une
entreprise, un secteur économique, ou un territoire. Elle désigne la capacité d’une telle entité à
fournir et vendre durablement un ou plusieurs biens ou services marchands sur un marché
donné en situation de concurrence.
Elle est principalement fonction :
- des coûts de production : coût du capital et coût du travail
- de la productivité : bonne organisation, main d’œuvre qualifiée…
- de l’imposition locale et nationale, et des contraintes administratives
- de la présence d’infrastructures
- d’une qualité de production adaptée à la demande
- de la notoriété : renommée publique
- de la part de marché : c’est la comparaison entre le chiffre d’affaire par rapport au
même critère pour l’ensemble des entreprises présentes sur un marché donné.
Schéma N°3 : illustration de la performance
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Section3 – UN STYLE COMPATIBLE AVEC LES CRACTERISTIQUES DE
L’ENVIRONNEMENT – FACTEURS DE SUCCES.
Le manager se trouve le plus souvent confronté à des contraintes qui découlent des
coutumes de l’entreprise, de ses structures, de ses procédures formelles ou informelles. La
situation financière pèse également sur les méthodes de management, la nécessité de
décider très vite favorise parfois un style de leadership autocratique mais c’est également
à son environnement qu’un dirigeant doit adapter son style de management.
Le rôle d’un manager, quelle que soit sa position dans l’organisation, est de créer
les conditions permettant à la fois le développement des personnes dont il a la
responsabilité et l’atteinte des objectifs de l’organisation.
Pour créer ces conditions, aucun style n’est a priori meilleur qu’un autre, aucun
trait de personnalité n’est déterminant. On peut toujours apprendre à (mieux) manager les
personnes et les groupes. Il existe cependant des contre indications à l’exercice du
management.
Le style d’un manager est à la fois le produit de facteurs personnels (tels que
l’expérience, la compétence, le caractère, les croyances et les valeurs personnelles) et de
l’environnement dans lequel il travaille. Celui-ci comprend la nature des activités, la
culture de l’entreprise, le style et les attentes des collègues, du responsable direct, des
collaborateurs.
L’efficacité à court terme dans l’exercice du management consiste, en adoptant des
styles variés, à s’adapter à l’environnement de travail et notamment à l’autonomie
professionnelle des individus et des groupes dont on a la responsabilité.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Le développement de l’autonomie professionnelle, c’est-à-dire de la compétence et
de la motivation des individus et des groupes, contribue à la performance d’ensemble de
l’entreprise.
L’efficacité à long terme consiste à faire progresser l’autonomie professionnelle
des individus et des groupes dont on a la responsabilité et à faire évoluer son
environnement de manière à pouvoir adopter des styles de plus en plus participatifs et
délégatifs.
Cette progression de l’autonomie des individus correspond à un courant culturel
profond et donc à une attente qui sera exprimée fortement au cours des années à venir.
Cette progression ne peut se faire de façon globale, mais doit se réaliser par étapes,
mission par mission, objectif par objectif. Seule une approche ponctuelle garantit des
résultats durables.
Au cours des années à venir, le management progressera vers des positions de plus
en plus délégatives, mais les autres styles et modes de management conserveront toute
leur valeur. Ils seront d’autant plus utiles que les rotations de poste, les changements de
fonction et les structures temporaires seront plus fréquents. Ils seront probablement
exercés sous des formes différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui.
Le manager choisira son style en fonction d’une situation donnée. Le style n’est
donc pas lié exclusivement à une personne ; en effet, le manager peut être amené à
appliquer tous les styles avec la même personne le même jour, justement en fonction de la
situation, dont fait partie un collaborateur ou un groupe.
Pourtant, à vouloir adapter leur style de management à la personnalité de chaque
subordonné, les dirigeants risquent de se transformer en girouettes et de se sentir en
permanence déphasés par rapport à leur propre personnalité. Ils doivent d’abord être
cohérents avec eux-mêmes, et se gardent de tout jugement de valeur à l’égard de telle ou
telle méthode de management.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Dans un environnement bousculé, des écarts importants vont apparaître entre la
perception des évènements par les managers et celle de leurs subordonnés. Le style de
management d’un dirigeant est pourtant largement conditionné par les exigences de sa
personnalité.
Conclusion du deuxième chapitre
Un des changements les plus profonds qu'ait connu l'entreprise est l'accent mis sur la
performance. Le caractère prioritaire conféré à la performance se double par une prise de conscience
nouvelle : celle ci ne peut être durable sans évaluation et amélioration de ses bases non financières.
Cependant, si la performance des organisations est un sujet central des sciences de gestion, sa
mesure demeure une question méthodologique délicate.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Conclusion de la première partie:
La question de la mesure de performance de l’entreprise s’inscrit dans le cadre du
référentiel compétitif. Traditionnellement, il s’agit de savoir si une entreprise a su créer ou
est en mesure de créer, sur un horizon déterminé, davantage de valeur pour ses
actionnaires que ses concurrentes. La valeur créée qui trouve son origine dans le flux de
rentes sécrété par la firme, revient exclusivement aux actionnaires, les autres participants
au processus de création de valeur étant censés recevoir par contrat la rémunération
d’équilibre fixée sur le marché de la ressource qu’ils apportent.
La question de la mesure de performance de l’entreprise, si elle reçoit une réponse
théorique simple dans le cadre de la théorie financière traditionnelle, devient
particulièrement complexe dès qu’on écarte les hypothèses traditionnelles qui sous-
tendent cette théorie, notamment celles d’identité des objectifs des différents agents.
La multiplicité et la diversité des critères d’évaluation utilisés par les entreprises et
le rôle marginal qu’occupent les critères issus de la théorie financière traditionnelle
laissent à penser que la question de la mesure de performance est loin d’avoir reçu
une réponse satisfaisante. Or cette question, loin de se réduire à un aspect technique, est
fondamentale pour comprendre la formation même de la valeur, en relation notamment
avec les systèmes de management des entreprises qui encadrent les processus de création
et de répartition de la valeur.
De l’autre côté, les styles de management sont multiples et variés, il en existe
probablement autant qu’il n’existe de personne. La réussite d’une entreprise dépend de
la capacité de son dirigeant à gérer les affaires dans la norme, suivant le facteur temps et
la concurrence.
L'efficacité d’un dirigeant dépend généralement de son style de management et
passe par le développement des personnes dont il a la responsabilité ; cette efficacité
consiste à adopter, à un instant donné, le ou les styles qui commandent la situation.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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PARTIE 2– ETUDE PRATIQUE – RESULTATS DES ENQUETES – ANALYSES ET
VALIDATIONS DES HYPOTHESES
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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La première partie est plutôt centrée sur l’étude de la relation existante entre le style de
management et de la performance de l’entreprise.
Cette dernière partie va nous aider à valider les théories annoncées dans la première
partie avec l’appui des informations requises auprès de la RTA SARL.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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CHAPITRE 3 – LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Section 1 – METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Pour assurer une certaine logique et la rationalité de notre démarche, nous allons y
développer les différentes étapes franchies afin de collecter les informations nécessaires à la
réalisation de cet ouvrage. D’abord, nous avons à déterminer quelles informations à collecter,
ensuite déterminer auprès de qui et avec quels moyens, enfin, les données collectées ont fait l’objet
d’analyse ou de comparaison avec les théories dans le but de dégager la logique des praticiens. Ces
différentes étapes seront présentées successivement comme suit :
1.1 - Formation de la problématique
Notre étude vise à relever les comportements des managers dans la pratique, ensuite
effectuer la comparaison entre ces comportements et les connaissances théoriques que nous
disposons sur le domaine en question. Et comme nous le savons déjà, les dirigeants d’entreprise
doivent adopter un style de management propre pour faire fonctionner et rendre performante son
entreprise, et de ce fait, plusieurs sont les styles de management connus mais nous en avons choisi
d’étudier certains d’entre eux que nous avons déjà cités précédemment.
Théoriquement, pour atteindre un niveau optimal de performance, le style adopté par le
manager devrait s’adapter à un monde où toute action engendre des réactions complexes et
difficiles à prévoir ; savoir comment maintenir cette performance face à un environnement turbulent
et incertain. Mais au-delà de cette vision théorique, nous souhaitons comprendre ce qui se passe
réellement au sein de ces entreprises « sur le terrain », comment les dirigeants pilotent-ils leur
entreprise et surtout, sur quels critères ils agissent.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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1.2 Les informations recherchées
Les interlocuteurs choisis
Nous avons choisi le cas de la RTA SARL pour notre étude. Ce choix a été fait de par sa
notoriété et de son équipe composée uniquement de jeunes personnes.
La technique de réalisation
Pour collecter des informations, parmi les différentes méthodes existantes, nous avons opté
pour les enquêtes par questionnaire et l’entretien car ceux-ci nous permettent de déterminer avec
précision les questions à poser et les réponses ne sortiront pas du domaine concerné.
Pour cela nous avions recours à une technique d’études qualitatives parce que déterminer un
style de management repose plutôt sur la qualité même du management, en plus, le point le plus
important à retenir est le fait que, pour les études qualitatives la représentativité de l’échantillon
utilisé n’est pas une condition indispensable de validité de l’étude.
Pour une étude qualitative, la profondeur de l’étude est bien plus pertinente que la largeur de
l’échantillon.
La liste des questions à poser a été notre principale outil de travail durant les entretiens et
enquêtes avec les dirigeants et personnel des entreprises. En effet, notre principe était d’obtenir la
coopération de l’interviewé, la conversation suivait l’ordonnancement des questions déjà préparées,
ce qui nous a permis d’économiser du temps et de faciliter le travail avec les interviewés ; la teneur
de la liste se présente en annexe.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Les interviewés ont donc joué un rôle important. Ils étaient invités à nous décrire le style de
management pratiqué ainsi que son impact sur la performance de l’entreprise.
La liste des personnes que nous avons rencontrées et qui ont discuté avec nous se présente en
annexe.
Les entretiens auraient du être menés par des personnes compétentes et formées aux
différentes méthodes et techniques d’enquêtes, mais faute de moyen, nous n’avons pas pu faire
appel à ces personnes et avons du effectuer l’enquête et les entretiens par nous même.
Par ailleurs, nous avons aussi effectué des recherches bibliographiques et documentaires
auprès des centres de documentations et sur quelques sites Internet, surtout pour la première partie
de notre présentation.
Section 2 – DESCRIPTION DU TERRAIN « L’ENTREPRISE »
2.1 - Définition de l’entreprise
Une entreprise est une structure économique et sociale comprenant une ou
plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour fournir des biens ou des
services à des clients dans un environnement concurrentiel (le marché) ou non
concurrentiel (le monopole).
Etymologiquement, le terme dérive de « entreprendre », daté de 1430-1440
environ avec le sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480, il prit
l’acception actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif ».
Une entreprise peut être un lieu d’épanouissement personnel ; les cas les plus en
pointe de cette tendance se situent dans les entreprises de nouvelles technologies, audio-
visuelle, dans lesquelles les membres sont souvent jeunes et les rapports humains moins
formels.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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2.2 - Présentation de l’entreprise choisie « la RTA »
2.2.1 - Siège :
Zone Zital Ankorondrano Antananarivo
Elle est connue comme étant une entreprise opérant dans l’audiovisuel composée par des
stations radios et une chaîne TV.
- RTA Antananarivo : composée par la station TV UHF avec la fréquence d’émission de
543.25MHz se trouvant sur le canal 30 et 33 , la radio FM 102, FM 102 MHz et la radio Tana, FM
94.4Mhz
- Et les autres chaînes en provinces : Antsirabe, Tamatave, Majunga, Tuléar, Antsiranana,
Fianarantsoa, Antsohihy, Antalaha, Morondava, Mananjary.
2.2.2 - Logo :
2.2.3 - Historique de la RTA :
La RTA est le premier réseau privé à Madagascar opérant dans l’audiovisuel. Elle est une
Société à Responsabilité Limitée ou (SARL) au capital social de 18 200 000Ar.
Elle était créée par un homme d’affaire italien Ottavio Hermini, en 1996 à l’occasion de
l’ouverture des ondes aux secteurs privés.
Ensuite elle a été reprise par Fabrice LEFORT et Gilbert BIANY qui appartiennent au groupe
Français BINY en 1996. Ce dernier est connu à Madagascar dans le secteur minier, le textile, et la
photographie.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Et actuellement, elle se trouve à Ankorondrano, plus précisément dans la Zone Zital et dirigée
par Selven NAIDU. En 1997, la RTA Antsirabe a été créée, celle de Tamatave en 1998, et Morondava
en 2001.
Depuis, la chaîne RTA a étendu son réseau dans certaines régions de Madagascar, en ratissant
à travers un système de partenariat et d’affiliation des entités audiovisuelles déjà structurées.
Le 29 Février 2008, la RTA a changé son logo. Cela signifie un changement de programmes et
des compétences pour mieux faire face à la concurrence.
Ancien logo Nouveau logo
2.2.4 - Nouveaux Objectifs :
Comme toute entreprise voulant devenir leader dans son domaine, la RTA a plusieurs objectifs
pour étendre son réseau, entre autres :
o Satisfaire son public en créant toujours de nouvelles émissions, c'est-à-dire en visant
tout les âges (émissions pour enfant, Jeunes, Adultes, etc.), des émissions exclusives
(pazzapa, Kidaona maraina, etc.)
o Participer au développement national
o Informer la population des dernières actualités nationales et internationales
o Couvrir tout Madagascar, en programmes audiovisuels.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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2.2.5 – Structure de la RTA
L’organigramme de la société se présente comme suit :
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Pour comprendre cette structure, nous avons essayé de connaître les éléments qui la
composent, quelles fonctions ils remplissent et comment ces fonctions sont reliées les unes
des autres ou de façon plus précise, comment les flux de travail, d’information et de décision
irriguent l’entreprise.
Nous allons décrire ci-dessous les missions de nos interlocuteurs (par écrit et verbal) et des autres
postes. Parmi ces personnes, les noms mentionnés font partis de nos interlocuteurs directs, les
personnes qui ont bien voulues répondre à notre questionnaire.
Chargé de communication événementielle (RATOVONONY Christian)
Sa mission consiste à :
• Concevoir un plan de communication pour atteindre le public visé
• Choisir les supports de communication qui seront utilisés
• Créer les décors du site sur laquelle aura lieu l’évènement
• Rédiger et diffuser des tracts, des messages
• Établir et gérer le budget alloué à la communication autour de l’évènement
• Superviser, éventuellement, une équipe
• Faire de la veille technologique sur les outils et techniques de communication
Le chargé de communication événementielle démontre certaines compétences
techniques telles que :
• la connaissance de l’univers de la communication (stratégie, psychologie…)
• la maîtrise des logiciels bureautiques, de création et de gestion
• la capacité à concevoir et à rédiger des messages clairs
• des aptitudes à encadrer et à animer une équipe
L’Animateur Présentateur (RANDRIARIMALALA Yves)
Il présente ou anime des émissions radiodiffusées ou télévisées. Il coordonne et régule par
des interventions personnalisées, les divers éléments constitutifs du programme. Il peut aussi
participer à l'élaboration, à la réalisation ou à la production de l'émission qu'il anime.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Son métier s'exerce le plus souvent dans un studio de radio, d'enregistrement, un plateau de
télévision.
L’animateur présentateur démontre certaines compétences techniques telles que :
• Recueillir ou rechercher les informations et documentations concernant les programmes et
leur contenu (horaires d'intervention, informations à annoncer, contenu des spectacles ou
émissions, noms des invités...).
• Préparer les interventions : textes de présentation, interviews ou commentaires.
• Procéder aux annonces ou effectuer l'animation du spectacle ou de l'émission en fonction du
programme, des imprévus, des impératifs techniques de réalisation.
Assistant de production (RABARISON Alix John Eric)
L’assistant de production joue un rôle clé avant et pendant le tournage. Il établit les
plannings et veille à leur respect, gère les relations avec les fournisseurs pour l’achat et la location du
matériel de tournage (demande de devis, négociations). Il s’occupe aussi de la postproduction
(réservation des studios de montage et de mixage…).
Sa mission consiste à :
• Elaborer des projets de productions en collaboration avec les auteurs, réalisateurs, artistes
• Planifier les phases de mise en œuvre des productions : développement, production,
postproduction, édition, diffusions, manifestations publiques
• Coordonner l’exécution des phases de production
• Organiser le déroulement des phases d’exécution des productions (tournages,
postproductions, diffusions,
Réalisateur
À la télévision, le rôle du réalisateur de plateau est plus technique et moins créatif, puisqu’il
s’agit avant tout de superviser la préparation, puis l’enregistrement des émissions en se conformant
aux directives du producteur. Sélection des participants, choix des décors et du générique, position
des caméras…, il doit tout prévoir.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Durant l’enregistrement ou le direct, installé en régie, il donne des indications de prises de
vues aux cadreurs, par micro et oreillettes interposées, et gère tous les imprévus.
Le Professionnel de l’image
Il participe, sous le contrôle de la réalisation, à l'élaboration ou à la diffusion d'une
production audiovisuelle destinée au public, à l'aide de matériels de prise de vues, de traitement de
l'image (vidéo) ou de projection, détermine les conditions de mise en œuvre de l'équipement
adaptées au type et au lieu de réalisation ou de diffusion. En vidéo, il peut procéder à la mise en
forme du produit simultanément à l'enregistrement ou à la création ou transformation d'images
(trucages, effets spéciaux). Peut aussi exercer des activités d'encadrement et d'animation d'une
équipe.
Le professionnel de l’image démontre certaines compétences techniques telles que :
• Préparer le matériel et contrôler son fonctionnement.
• Mettre en œuvre un équipement (caméra vidéo ou film, mobile ou fixe, régie vidéo, matériel
de projection et de sonorisation d'une salle de cinéma...).
• Vérifier la qualité technique et artistique de l'image (ainsi qu'éventuellement du son), et
effectuer les réglages nécessaires. Procéder aux interventions d'urgence en cas de
dysfonctionnement du matériel.
• Assurer la maintenance courante du matériel.
Le Professionnel de la décoration et du stylisme (RAMANANTSOAVINA Sahondra Florette)
Il assure la mise en place, le montage, l'assemblage et les mouvements de décors et
d'accessoires entre différentes scènes ou différents spectacles. Il participe à la réalisation
(construction, décoration) des décors et accessoires de scènes. Il peut, dans certains cas, concevoir
les décors et les accessoires, en exécuter les plans et les maquettes, ou les rechercher à l'extérieur
sous forme de location.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Le professionnel de la décoration démontre certaines compétences techniques telles que :
• Lire ou établir le tracé des plans ou des dessins d'un décor ou d'un accessoire.
• Traduire dans la recherche, la réalisation ou l'installation des décors et des accessoires, le
contenu du scénario ou de la pièce, et les choix artistiques du metteur en scène ou du
réalisateur.
• Créer, fabriquer, aménager ou rechercher les décors et les accessoires en fonction des styles
d'architecture et de mobilier, ou des caractéristiques des matériaux (résistance physique,
coût, attrait esthétique).
• Prévoir et gérer les contraintes techniques liées à la construction, aux mouvements des
décors et accessoires ou au dispositif scénique (livraison, montage, démontage, adaptation,
transport, déplacements).
• Définir les modalités d'exécution et le plan d'utilisation des moyens sur la base des
documents, des instructions et des matériaux existants.
• Faire preuve d'initiative, d'invention et de sens artistique.
• Anticiper visuellement les formes du décor ou de l'accessoire recherché.
• Exécuter rapidement les tâches.
Le décorateur maîtrise l'ensemble des techniques relatives à la conception et à la réalisation
d'un décor (dessin, couleur, volume, perspective, architecture).
Ingénieur du son
Qualité du son, tonalité des dialogues, choix des musiques et des bruitages… il est
responsable de l’identité sonore de l’émission.
Lors d’un tournage ou d’une prise de son, il collabore étroitement avec des perchistes,
qui positionnent les micros en fonction de ses indications.
Après le tournage, il réalise le mixage du son, étape essentielle qui consiste à mélanger et
doser les différentes sources sonores pour obtenir la bande-son définitive.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Monteur
Pour tirer quinze minutes de film à partir de vingt heures de rushes, le monteur passe des
journées entières devant son banc de montage numérique. Il commence par visionner l’ensemble
des images et en fait une sélection minutieuse, ne gardant que les prises de vues les plus
intéressantes ; pour prévoir mentalement ce qu’il en fera, il doit avoir beaucoup d’imagination.
Doté d’un sens artistique affûté, mais aussi du sens du rythme, il fait ensuite un premier montage
qu’il affine peu à peu. Il met en place les effets les plus courants (fondus enchaînés, par exemple) et
synchronise la bande-son avec les images.
Spécialisés dans les effets, les monteurs truquistes font l’habillage des chaînes et des
émissions télévisées, et sont omniprésents dans la publicité. À l’aide de logiciels d’images et
d’effets spéciaux très évolués.
Infographiste
La mission de l’infographiste est comme le metteur en scène de l’information : il
manie les textes et les images pour composer un message clair et surtout efficace. Il est un
concepteur artistique et non un simple exécutant.
Tous les secteurs de la création graphique et de l’image sont concernés par
l’infographie : publicité, design, architecture, édition, TV.
Le métier s’ouvre progressivement à différentes activités de l’édition : illustrateur,
maquettiste, opérateur PAO (publication assistée par ordinateur), photograveur (métiers du
prépresse).
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Le Chargé de Programmation
Il a pour mission de :
• Programmer des campagnes sur écran (spots de publicité)
• Se charger de la vente, de la réservation, de l’optimisation des campagnes au
quotidien, de la gestion des budgets et des accords spécifiques en relation avec le
service de facturation ou d’administration des ventes.
• Conseiller, au niveau commercial, en médiaplanning d’un portefeuille de clients en
assurant l’interface annonceurs/intermédiaires/commerciaux et en liaison avec le
marketing de la régie.
Responsable de diffusion (RAHOLDINA Herizohina)
Tout ce qui passe à l’antenne est placé sous la responsabilité de ce professionnel qui
veille, en premier lieu, à ce qu’aucun imprévu ne vienne perturber le cours normal d’une
émission en direct.
Si un incident se produit, il doit immédiatement trouver la parade et faire en sorte que
les téléspectateurs n’aperçoivent rien.
Au quotidien, il s’assure, depuis la régie centrale, que le conducteur (document indiquant à la
seconde près ce qui doit être diffusé à l’antenne) est parfaitement respecté.
Si un animateur "déborde" en fin d’émission, il peut décider de le "couper", ou d’amputer le
générique de la série télé qui suit. Le responsable de diffusion intervient également hors
direct, traquant le moindre contretemps. Enfin, c’est lui qui contrôle que la durée des spots
publicitaires diffusés est conforme aux directives.
Concepteur rédacteur (RAVELOSON Andry)
Le métier de concepteur rédacteur consiste à concevoir des messages publicitaires et à
rédiger des accroches pour un public cible sur un support défini (radio, presse, affichage,
télévision…).
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Son activité consiste à :
• Recueillir les caractéristiques de la campagne (délai, budget, spécificités du produit et
de la clientèle)
• Réfléchir à des concepts originaux
• Les mettre en forme avec l’aide du directeur artistique, spécialiste de l’image
• Présenter au client l’idée validée par le directeur de création
• Rédiger le texte du message publicitaire
• Superviser les diverses étapes de la production et contrôler les choix du format, de la
mise en page, de la typographie, des images…
L’Animateur radio (RASENDRAMBOAMANANA Haja)
Assis dans une sorte d'aquarium, derrière son micro, l'animateur radio relève
quotidiennement le défi de divertir le grand public. Il parle, répond aux questions
éventuelles des auditeurs, interviewe ses invités, lance les disques... Son temps
d'intervention varie généralement entre trois et quatre heures.
L’animateur ou le présentateur, anime une tranche horaire, une émission, un
spectacle ou un débat. Il présente des reportages, reçoit des invités, impose un style et
assure le bon déroulement de son émission.
Il doit connaître ses sujets afin de poser les bonnes questions pour que l’émission soit
vivante. L’esprit de repartie est très important. Ils doivent faire de l’audience.
En liaison avec le producteur, il conçoit le fil conducteur de l’émission. Il travaille sur
documentation ou interviews préalables. Il imagine de nouveaux concepts, apporte de
nouvelles idées, diversifie ses interventions.
Journaliste – rédacteur (HARISON Nambinintsoa)
À partir d’enquêtes ou d’interviews, le journaliste recueille des informations pour
rédiger des articles.
Le journaliste a pour rôles de :
• Recueillir des informations
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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• Vérifier les sources et la véracité des faits et informations
• Faire le lien entre le fait (évènement, actualité...) et le public
• Écrire des contenus rédactionnels (articles, reportages)
• Proposer des sujets
• Adapter le contenu en fonction du public visé
Le journaliste est un professionnel de l’information qui sait faire face au travail sous
pression selon la périodicité du support pour lequel il travaille.
Le Directeur Marketing
Le directeur marketing élabore et met en œuvre la stratégie d'approche « marché -
produit ».
Il coordonne l'ensemble des produits de l'entreprise afin que la société donne une
vision homogène de sa politique marketing.
Le directeur marketing a plus un rôle stratégique qu'opérationnel. Il doit coordonner
l'ensemble des produits de l’entreprise.
• Définir la politique marketing et la stratégie à mettre en place
• Analyser la concurrence et le potentiel des différents circuits de distribution
• Mettre en place le marketing mix défini
• Développer les gammes de produits
• Animer l'équipe de chefs de produit
• Réaliser de la veille technologique
• Gérer le budget.
Le directeur marketing entre en contact avec le client afin de définir les spécifications
du produit ainsi qu'à la conception d'une campagne publicitaire.
Il a un rôle important dans la fixation des prix et tout ce qui entoure ce domaine.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Le responsable des Ventes
Il participe à l'élaboration de la politique commerciale en liaison avec la direction
« stratégie et développement commercial ». Il est chargé de l'application de la politique
commerciale.
Il met en œuvre les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs commerciaux :
• Contrôler les résultats par rapport aux objectifs
• Gérer le chiffre d'affaires
• Mettre en place les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs
• Elaborer des recommandations
• Animer et motiver l'équipe de vente
• Superviser les réseaux de vente et les circuits de distribution
• Suivre l'administration des ventes
Il a aussi pour rôle de mettre en œuvre la politique commerciale. Il gère et développe
un portefeuille de clients (annonceurs, agences, conseils média) et assure au moyen de
rendez-vous la prospection, la présentation de dossiers et d'études, l'élaboration de
propositions, la négociation et la recommandation, le suivi et les bilans d'activité pour ses
clients.
Il participe activement aux événements de relations publiques organisés par la régie.
Directeur Administratif et Financier (SOAMANANDRAY Nathalie)
Le directeur administratif – financier et ressources humaines s’occupe de la finance, ainsi que
du respect de l’application des réglementations et de la législation liées à l’activité de la structure
pour laquelle il travaille. Le directeur administratif et financier a pour missions de :
• Gérer la comptabilité
• Veiller au strict respect de la loi
• Gérer le service administratif
• Établir des prévisions budgétaires
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
58
• Proposer des solutions fiscales
• Coordonner les services dont il a la charge
• Valider les contrats émis par la société
• Rendre des comptes à la direction
Le directeur administratif et financier collabore avec tous les services de l’entreprise.
Il est donc régulièrement amené à se déplacer et ses horaires sont irréguliers étant donné les
responsabilités qu’il doit assumer.
Le Directeur des Ressources Humaines (SOAMANDRAY Nathalie)
Son rôle est d'assurer la conduite de la gestion du personnel (gestion de l'emploi,
recrutement, formation) et de l'application de la réglementation sociale. A ce titre, il assiste les
responsables hiérarchiques dans cette gestion. Il a fréquemment un rôle de représentation auprès
des instances représentatives du personnel. La fonction nécessite une grande disponibilité et des
priorités à définir constamment.
Il a pour mission de :
• Superviser, conduire et contrôler la gestion administrative du personnel (effectifs,
mouvements de personnel, temps de travail, dossiers individuels, rémunérations et charges
sociales)
• Gérer les ressources humaines (besoins quantitatifs et qualitatifs)
• Gérer les carrières (promotion, mutation, formation)
• Participer au développement de l'information et de la communication dans l'entreprise
• Veiller aux conditions générales de travail et d'application de la législation sociale
• Assurer les relations avec les organismes sociaux, administratifs et les institutions
représentatives du personnel
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
59
Conclusion du troisième chapitre
Ce chapitre a été consacré pour le détail de la méthodologie de recherche ainsi que de la
description de l’entreprise choisie.
Un chapitre important pour le reste de l’étude et du contenu général dudit mémoire.
Ainsi, il sert de transition pour entrer dans le dernier chapitre de notre mémoire
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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CHAPITRE 4 – IMPACT DU STYLE DE MANAGEMENT SUR LA P ERFORMANCE
DE L’ENTREPRISE « LE CAS DE LA RTA »
Après avoir exposé les fondements méthodologiques de notre recherche, nous
allons, dans un premier temps, analyser la performance de la RTA. Dans un deuxième temps,
nous chercherons à valider notre modèle de recherche en cherchant si le style de
management aurait un impact sur la performance à travers la détermination de la nature de
la relation existante entre le style de management de la RTA et la performance. Pour finir,
nous allons sonder les avis et opinions des personnes enquêtées.
Section 1 – ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
Cette section va nous servir à présenter le déroulement de chaque entretien ainsi
que l’ensemble des réponses obtenues pour en déterminer les indicateurs de performances
de la RTA.
1.1 – déroulement de l’enquête
La liste des questions à poser nous a été d’une grande aide durant cet entretien, les
questions a été minutieusement choisies en fonctions des résultats attendus c'est-à-dire
comment, dans la réalité, un quelconque style de management pourrait-il avoir de l’impact sur
la performance de l’entreprise.
La préparation de cet entretien exigeait de définir l’échantillon d’étude, un mode
d’accès à ces échantillons et une grille d’entretien. Pour cela, nous étions en contact avec la
société choisie qui nous a été d’une hospitalité inégalée.
Structure du questionnaire
Le questionnaire comporte plusieurs types de questions :
- Des questions ouvertes : il s'agit de laisser une latitude d'expression à l'enquêté dans des questions
demandant souvent une réflexion personnelle et auxquelles une réponse toute faite
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
61
ne puise lui être imposé au début. Bien que ces questions donnent de riches informations, elles
sont cependant difficiles à dépouiller.
- Des questions fermées : elles consistent à demander au sujet de choisir parmi une série
d'alternatives préalablement formulées à l'avance, celles qui répondent le plus à ses pensées
particulières.
Le questionnaire se divise en deux parties, la première partie est réservée uniquement
aux managers, cette partie se subdivise en deux sous parties, la première sous partie était
consacrée à une autoévaluation des managers et la seconde à des questions qui demandaient
des réponses simples sur ce qu’ils entendent par style de management et performance.
La deuxième partie du questionnaire est réservée aux employés, une série de questions portant
à encourager l’employé à donner son propre avis sur le rapport de la performance et du style
de management ainsi que de l’évaluation de sa satisfaction au travail.
Le questionnaire est suffisamment ouvert afin que les interlocuteurs puissent exprimer leurs
propres idées.
Cette étude présente un triple intérêt : premièrement, elle avait pour but de mieux
connaître les activités exercées par l’entreprise, ensuite, les entretiens avaient comme objectifs
de mieux connaître le rapport entre le management et la performance et enfin, les personnes
interrogées étaient invitées à nous décrire leur style de management ainsi que son impact sur
la performance de l’entreprise.
Dans la partie théorique, nous avons essayé de donner des définitions à la
performance, mais lors de l’enquête, nous avons pu constater que pour la plupart des enquêtés
ont affirmé que le pouvoir, le revenu et la satisfaction des clients sont synonyme de
performance.
En effet, cette notion a été définie de plusieurs manières reflétant le background des
répondants et le secteur d'activité audiovisuel.
« Fournir des prestations de qualité ». « Satisfaction des clients quant à la qualité des services
fournis ».
Ces définitions mettent en exergue la qualité comme axe principal de la performance et font
toutes références implicitement à la qualité du travail aboutissant à la satisfaction des clients
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
62
et des employés. D'autres définitions font particulièrement référence aux ressources et aux
coûts :
« L'adéquation entre les moyens techniques et financiers et les hommes » ; « Faire mieux au
moindre coût » ; « Fournir les meilleures prestations avec les moyens existants ». « Minimiser
le gaspillage de temps et de ressources et satisfaire le maximum de besoins ».
Administration du questionnaire
Le mode et la manière d'administrer le questionnaire sont aussi importants que la
qualité du questionnaire lui-même si on considère la quantité et la qualité des réponses
obtenues. A ce titre, il existe plusieurs formules d'administration du questionnaire
L’entretien s’est déroulé au bureau de la société concernée, avec l’accord du Directeur
Général Selven NAIDU. Cet entretien s’est tenu pendant quatre jours vu que nos
interlocuteurs n’avaient pas toujours beaucoup de temps à nous accorder (la liste des
personnes interviewées se trouve en annexe).
Nous tenons à rappeler que le choix de la RTA a été fait de par sa notoriété qui
s’explique par sa renommée publique.
Les détails des réponses obtenues seront présentés sous forme d’analyse, nous allons
opter pour une présentation question/ réponse.
1. Questionnaire réservé aux Managers
Partie I : Quel est votre style de management ?
Ayant interrogé chaque Directeur de Département de la RTA, nous avons pu constater
qu’à première vue, ces Directeur ont un style « coopéraffectif », qui écoutent avant de
décider, conseillent et aident leurs collaborateurs sans pour autant entrer dans les vies privées
des collaborateurs, ils entreprennent des relations conviviales, voire familiale. Cependant, ils
sont très engagés personnellement, planificateur et organisateur, ils savent clarifier les
missions et les domaines de contributions de leurs collaborateurs.
Ils définissent les axes stratégiques et les enjeux, tout en négociant les moyens
nécessaires.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
63
Partie II :
• Comment mesurez – vous la performance de votre entreprise ?
Les réponses données ont été diverses, pour ces directeurs, la performance de la RTA se
mesure notamment à la productivité par rapport au Chiffre d’Affaires, à l’audimétrie, au
feedback du public, à la prouesse de chaque employé, au taux de notoriété élevé, aux résultats
mesurables en fonction des objectifs clairement stipulés en amont.
• D’après vous la performance est-elle fonction du style de management ?
La plupart des directeurs ont répondu par l’affirmatif mais ils ont quand même souligné que
ce ne serait pas suffisant.
• Comment motivez-vous votre personnel ?
L’intégration dans toutes les étapes décisionnelles est la plus grande force de motivation pour
eux ; l’encouragement et les primes ; les éloges ; ils accordent aussi à leurs employés les
ressources et moyens nécessaire pour qu’ils puissent atteindre les buts fixés sans oublier la
rémunération qui est fixée en fonction de la compétence.
• Accordez-vous une grande importance sur la délégation de tâches ?
La plupart ont dit : « oui, nous accordons beaucoup d’importance à la délégation, jamais
d’ordre. », c’est bien de responsabiliser les subordonnées sur certaines choses, cela valorise la
personne.
• Consultez-vous votre personnel sur les prises de décisions ?
Le DG a répondu : « toujours », la moitié a répondu par « évidemment » et le reste par « ça
dépend de la situation vécue mais d’habitude oui ».
• Qu’en – est – il du climat de confiance et de la communication
interpersonnel et de groupe ?
Ce climat est excellent au sein de la RTA, « il existe une très grande confiance mutuelle et un
bon système de communication entre nous, nous travaillons vraiment en équipe et sans la
confiance peut être que ce sera pas possible. »
• D’après vous, pour améliorer la performance de l’entreprise, quels sont
les rôles et apports du dirigeant ?
Les dirigeants ont été clairs sur ce sujet, ils sont conscients que leur style de direction a un
grand impact sur la performance, ils devraient être toujours à l’écoute des besoins des
subalternes et être dans le bain de tout ce qui se passe au sein de l’entreprise, mettre
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
64
l’équilibre entre l’autorité et la confiance, et avoir une très bonne qualité de leadership, une
des rares qualités des dirigeants.
• Pensez – vous qu’être un bon dirigeant suffise pour être performant ?
Ce n’est pas forcément, ils ont toujours mis le point sur la qualité de chacun à être leader.
• D’après vous qu’en est-il du leadership et du manager-leader ?
Un manager-leader est un véhicule de réussite pour son personnel, il arrive à bien gérer sans
pour autant imposer pour arriver aux résultats fixés. Pour la RTA, un manager à la qualité de
leader est fondamental, en plus ce n’est pas tous les managers qui sont des leaders, donc avoir
des managers leaders c’est très important pour notre société.
2. questionnaire réservé aux employés
• En quelle année étiez vous embauché au sein de l’entreprise ?
Cette question a été administrée pour que nous aurions une idée de l’ancienneté et de la
carrière de l’interlocuteur et aussi, pour avoir une idée du changement fréquent ou pas des
employés.
• Pourquoi aviez-vous choisi cette entreprise ?
85% des interviewés ont répondu que leur choix est du à la notoriété de la RTA, et que c’est
une société formée entièrement d’une équipe jeune, dynamique et avide de créativité.
Le reste a répondu que c’était par pur hasard.
• Imaginez-vous faire carrière au sein de l’entreprise ?
Cette question a été posée pour que nous puissions déterminer le degré de motivation et de
leur satisfaction au travail, parce que si une personne ne compte pas faire carrière au sein de la
société à laquelle elle travaille c’est que elle n’est pas vraiment satisfait d’une quelconque
condition de travail, et aussi cela nous permet de savoir si le personnel compte faire carrière
au sein de la RTA même ou pas.
100% des interviewés disent être satisfaits au sein de la RTA mais seulement 75% désirent y
faire carrière.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
65
• Comment mesurez-vous la performance ?
La plupart ont répondu pareil que leurs directeurs, par le CA et la satisfaction des clients, par
l’audimétrie.
• Quelles pourraient être votre source de motivation ?
62.5% du personnel ont dit que l’ambiance avec laquelle ils vivent au sein de la RTA est une
grande source de motivation pour eux, puis la rémunération attrayante, l’épanouissement et la
confiance.
• D’après vous, votre dirigeant éprouve-t-il plus d’intérêt :
Au résultat ?
Au bien être du personnel ?
Les réponses ont été claires, les dirigeants certes, éprouvent plus d’intérêt au résultat sans
pour autant négliger le personnel.
• Vous sentez-vous utile et responsabilisé au travail ?
Cette question a été très importante pour nous afin de mieux valider le style adopté au sein de
l’entreprise, 100% ont répondu par l’affirmatif.
• Vous sentez vous intégré au sein du groupe de l’entreprise ?
Le but de cette question est pareil que celui de la question précédente, ils ont tous répondu par
l’affirmatif.
• Comment se comporte votre chef face à votre prestation ?
Chacun a répondu que comme dans n’importe quel travail, notre chef nous réprimande
lorsque le travail est médiocre mais par contre il nous félicite et nous donne des primes pour
les travaux bien faits.
Après avoir présenté l’ensemble des réponses obtenues, nous allons voir et analyser
les relations entre ces réponses et les théories en notre disposition.
1.2 – les comportements des dirigeants de la RTA
L’activité directoriale n’a pas de fin, les managers portent constamment sur ses
épaules la responsabilité du succès ou de l’échec de l’entreprise.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
66
Le manager est une personne qui introduit l’ordre dans le chaos, mais il y a des
moments où il est incapable de mener ses tâches à bien quand des difficultés imprévues
surviennent.
D’après l’enquête menée, les managers de la RTA sont des managers très engagés
personnellement mais ils sont à la fois planificateurs et organisateurs. Ils passent beaucoup de
temps à expliquer le bien-fondé des évolutions permanentes. Ils acceptent les remarques et
suggestions des collaborateurs, à condition qu’elle soit en phase avec les orientations et les
objectifs de l’entreprise.
Les managers de la RTA savent clarifier les missions et les domaines de contributions
de leurs collaborateurs, pour que chacun comprenne bien le sens de ses actions à long terme.
Ils définissent les axes stratégiques et les enjeux, tout en négociant les moyens nécessaires.
Après s’être assuré que leurs collaborateurs ont compris leur mission et se sentent capables
d’aller au bout, ils délèguent.
1.3 – Les rôles des dirigeants et la motivation du personnel
« La motivation est un terme qui sert à désigner les forces qui agissent sur une
personne en elle-même, pour la pousser à se conduire d’une manière spécifique, orientée vers
un objectif. »19
Les managers devraient s’efforcer de comprendre plus clairement ce qui motive
les employés.
Le rôle fondamental des managers est de coordonner les tâches des subordonnés afin
que soient atteints les objectifs de l’entreprise.
Certains aspects du rôle des dirigeants concernent la gestion du personnel, comme
l’embauche, la promotion et le licenciement. D’autres aspects consistent à motiver les
subordonnés et à s’assurer, dans toute la mesure des possibilités, que les besoins de
l’organisation s’harmonisent avec ceux des employés dans l’exercice de leurs fonctions.
D’autres aspects encore du rôle des dirigeants ont trait à la supervision des tâches
exécutées par les subordonnés et à l’examen des problèmes qui requièrent l’attention de la
direction.
19 Dan Hellriegel, John W. Slocum, Jr., Richard W. Woodman, Le Management des organisations
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
67
Notre étude montre, toutefois, la satisfaction des employés et leur aptitude à réussir à
atteindre les objectifs dans un climat très dynamique, motivant et avec une grande ambiance
vue que l’équipe est composée uniquement de jeunes.
Nous avons vu précédemment que l’un des principes de base du management est que
le rendement d’une personne est fonction de sa compétence et de sa motivation.
Le tableau ci-dessous montre les principales sources de motivations du personnel de la
RTA et leur pourcentage d’appartenance :
Tableau n° 1 : Sources de motivation « Cas de la RTA »
SOURCES DE MOTIVATION POURCENTAGE DES EMPLOYES
ARGENT 50%
AMBIANCE AU TRAVAIL 62.5%
CONFIANCE 12.5%
EPANOUISSEMENT PERSONNEL 37.5%
Source : Enquête
D’après ce tableau, la meilleure motivation des employés de la RTA est l’ambiance de
travail, après viennent le salaire et l’épanouissement personnel.
A travers les entretiens avec les employés, nous constatons que 100% des employés de la
RTA se sentent engagés et intégrés au sein de l’entreprise, 75% disent être satisfaits de leur travail et
pensent faire carrière au sein de l’entreprise, 75% disent être satisfaits de leur travail et pensent faire
carrière au sein de l’entreprise.
Cependant, il ne faut pas confondre motivation et satisfaction. Les employés les plus
satisfaits ne sont pas toujours ceux qui se mobilisent le plus au travail. Un employeur qui offre les
meilleurs salaires, prestations sociales, atmosphère agréable…va certainement « motiver » tout
homo economicus à chercher et à garder une place au sein de son entreprise.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
68
1.4 – les propos du Directeur Général
L’entretien avec le DG de la RTA Selven NAIDU, concernant sa vision de la
performance et du style de management se résume ainsi :
Etant un manager très engagé personnellement, il pense que la performance de
l’entreprise dépend fortement du style de management adopté à une situation donnée et
que cette performance est déterminée surtout par des résultats mesurables en fonction des
objectifs clairement stipulés en amont (malheureusement les données chiffrées comme le
bilan et le compte de résultats de l’entreprise sont pour le moment confidentielles).
Personnellement, le DG accorde beaucoup de confiance à son personnel, par sa
capacité à motiver en les intégrant dans toutes les étapes décisionnelles de l’entreprise, en
leur donnant des responsabilités et en les consultant à chaque prise de décision.
D’après lui le management d’autrui commence avec le management de soi-même ;
et être un bon dirigeant ne suffit pas à lui tout seul pour être performant, la qualité du
leadership est fondamentale dans la réussite. Les managers sont responsables du travail des
membres de leur équipe. Leurs actions dans ce domaine correspondent au rôle de leader.
Pour s’affirmer comme « leader », il faut le vouloir, ce qui n’est, contrairement à ce
qu’on pourrait croire, pas du tout le cas pour la majorité des gens.
Il faut avoir une quelconque base d’influence, que cela soit un savoir reconnu comme
supérieur et utile, le pouvoir de rémunérer et de punir, une force spirituelle ou morale
particulière ou une autorité formelle acceptée par ceux qu’il cherche à influencer.
Il faut trouver un style qui correspond, dans une situation particulière, aux attentes
de ces derniers.
Mais en principe, la RTA pratique le style participatif, le salarié participe à la prise de
décision, prend des initiatives et des responsabilités dans le cadre de son travail. Sa place
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
69
dans l’entreprise est donc totalement différente de celle de l’exécutant muet dans
une organisation de type taylorien.
« Je suis persuadé que tous les managers devraient prêter attention à l’opinion de
leur clientèle et des employés. La communication, j’insiste, doit venir d’en bas et non partir
du sommet. Ecoutez ce que les clients réclament et donnez – leur satisfaction. Ecoutez ce
que les employés ont à dire. Je crois aussi que le travail doit être un amusement. »
Pour moi, la véritable clé du succès, c’est l’impression qu’a le personnel d’être très
important.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
70
Section 2 – LE STYLE DE MANAGEMENT – UN ELEMENT MAJEUR DE
L’EFFICACITE DE L’ENTREPRISE
La performance de groupe est contingente de l’orientation psychologique du leader
et de trois variables contextuelles : l’atmosphère de groupe, la structure de tâche, et la
position de puissance du leader. Cette théorie explique que la performance de groupe est le
résultat de l’interaction de deux facteurs. Ces facteurs sont connus comme le style de
leadership et le contexte favorable ou non de la situation.
Pour s’affirmer comme leader, il faut le vouloir, ce qui n’est, contrairement à ce
qu’on pourrait croire, pas du tout le cas pour la majorité des gens.
Les managers efficaces se concentrent sur leurs collaborateurs, écoutent, offrent leur
soutien à la fois au niveau logique et émotionnel et donnent un retour pour encourager leurs
collaborateurs et leur permettre d’évoluer.
Il faut avoir une quelconque base d’influence, que cela soit un savoir reconnu comme
supérieur et utile, le pouvoir de rémunérer et de punir, une force spirituelle ou morale
particulière ou une autorité formelle acceptée par ceux qu’il cherche à influencer.
Il faut trouver un style qui correspond, dans une situation particulière, aux attentes
de ces derniers.
L’observation des activités de management de la RTA montre que décider et
informer en sont les deux pivots essentiels. L’information est une ressource primordiale pour
le choix stratégique de l’entreprise et les systèmes d’information conditionnent fortement la
structure et le fonctionnement de l’entreprise, notamment en termes de processus
décisionnels.
Les dirigeants de la RTA précisent qu’il est difficile de transmettre ce qu’ils
veulent aux employés sans qu’ils n’aient pas encore accordé un moment pour écouter et
comprendre ces derniers. Le DG ne cesse pas de faire preuve qu’il est à l’écoute de ses
employés.
Un dirigeant efficace doit influencer le groupe d’une manière significative.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
71
2.1 – Le système d’information et de décision de la RTA
« Notre succès dépend fortement de la communication et du flux d’informations au sein
de notre organisation. Nous avons amélioré récemment notre structure pour mieux améliorer la
communication interne. Et nous avons pu vérifier qu’aucun problème n’a été détecté concernant la
circulation des informations ».
Dans le système d’information les managers de la RTA jouent un rôle non négligeable
surtout que la RTA est une boîte opérant dans l’audiovisuel.
Nous pouvons avancer que l’équipe de la RTA est fière de leur travail et de leur lieu de
travail ; la satisfaction de la clientèle ne cesse d’augmenter, l’absentéisme est en baisse et la plupart
des employés se dit être satisfait.
La direction générale a su montrer sa volonté à donner l’exemple d’un bon management
jour après jour ; les managers rencontrent leurs subordonnés fréquemment pour leur donner des
informations et fournir de nouvelles façons de procéder, de sorte que les employés puissent prendre
des responsabilités et des initiatives et se sentent par la suite intégrer et utiles au travail.
Les managers savent ce que ressentent les employés et les clients et comment réagir vis-
à-vis d’eux.
Tout cela est possible parce que la direction a exigé que chaque décision prise au sein de
la boîte soit justifiée, et que chaque décision soit prise en fonction d’objectifs précis, compte tenu
d’un éventail de possibilités, et après examen des conséquences défavorables que pouvaient avoir
les différentes options.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
72
Puisque avant de prendre une décision les managers consultent toujours leurs
subordonnés et puisque personne n’aime voir son opinion rejetée, ils font des examens minutieux
avant de prendre une quelconque décision.
« Pour mieux gérer la société, il est fondamental d’établir un bon flux d’information et de
communication ; l’efficacité du management dépend fortement de la communication entre nous les
managers et les subordonnés. Bien des tâches de management sont en partie ou en totalité
effectuées dans le cadre des contacts directs entre un supérieur et un subordonné ou seulement
entre deux individus de même rang et puis une bonne communication nous aide vraiment à résoudre
des problèmes lors d’une discussion directe»
Section 3 – LE LEADERSHIP – UNE NECESSITE
Le leadership, un terme emprunté à l’anglais, définit la capacité d’un individu à mener ou
conduire d’autres individus ou organisations dans le but d’atteindre certains objectifs.
Tous les managers ne sont pas tous des leaders. Etre leader c’est avoir une vision que l’on
communique à autrui ; c’est également posséder le pouvoir de la rendre réelle et de l’imposer. Pour
leur part, les managers sont des personnes qui font les choses comme il faut. Ainsi, gérer c’est diriger
le travail des autres et être responsable des résultats.
Les leaders travaillent à partir de positions à haut risque. Les managers sont
responsables du travail des membres de leur équipe. Leurs actions dans ce domaine
correspondent au rôle de leader.
Tout manager doit motiver et encourager ses salariés, et parvenir à concilier leurs
besoins avec les objectifs de l’organisation.
« Nous devrions nous efforcer de comprendre plus clairement ce qui motive nos
employés et ce qui les rend plus performants, chez la RTA, le désir d’être reconnu au travail
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
73
et de s’épanouir ainsi que l’ambiance sont les principales sources de motivation des
employés. »
Pratiquement tous les contacts que les employés de la RTA ont avec leur manager
visent à obtenir des indices sur ce qu’il attend d’eux : « est-ce qu’il m’approuve ? »,
« comment il réagira avec ma prestation ? », « qu’est-ce qui compte pour lui : accroître notre
part de marché ou nos bénéfices ? »
C’est dans le rôle de leaders que l’influence des managers apparaît le plus clairement.
L’autorité dont ils jouissent leur donne un grand pouvoir ; nous sommes convaincus de
l’utilité du leadership au sein de la société.
« Nous pouvons affirmer qu’au sein de la RTA, nous avons bâti une équipe solide et avons
établi un réseau relationnel à l’extérieur : relation avec les clients, les partenaires et les ONG, notre
nouvel organigramme met en valeur les répartitions des tâches et des responsabilités au sein de
notre organisme et qui nous aide vraiment à améliorer notre performance personnelle et de
groupe. »
Conclusion du quatrième chapitre
La performance managériale est reconnue déterminante pour l'atteinte de la performance
globale à cause de la turbulence et la complexité croissante de l'environnement, nécessitant des
habilités de direction et la capacité à élaborer des stratégies afin de mieux piloter l’entreprise.
De plus la multitude de styles permet aux dirigeants d’adapter son pilotage au fur et à
mesure de la situation présente.
L'appréciation de la performance passe aussi par les résultats et par la qualité du leadership
affirmée par le DG et quelques directeurs interrogés.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
74
Conclusion de la deuxième partie :
Dans le premier chapitre de cette partie nous avons eu un aperçu de la méthodologie
adoptée pour mener à terme ce mémoire de recherche ainsi que la description de l’entreprise
choisie « la RTA »
Dans le second chapitre nous avons essayer de démontrer l’impact de son style de
management à sa dite performance.
La synthèse de l’enquête nous a emmené à dire que le style de management « participatif »
mais un peu flexible de la RTA s’est expliqué à travers sa politique de motivation qui s’explique que le
seul moyen de motiver les employés c’est de leur donner des responsabilités et de les consulter lors
des prises de décisions, la communication entre eux est très importante.
Le DG a bien souligné que pour être performant il faut souligner la nécessité du leadership
parce qu’être « manager tout court » ne suffit pas.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
75
CONCLUSION
La question de performance est un souci universel de toutes les entreprises publiques ou
privées. La performance globale est considérée comme fonction de l’interaction entre la motivation
qui distingue l’organisation, sa capacité organisationnelle et les forces du contexte externe.
L’évaluation de la performance permet de comparer les résultats obtenus avec les objectifs
initiaux et de mettre en évidence des écarts significatifs. Elle est à l’origine du déclenchement
d’actions correctrices qui permet d’assurer à court terme la régulation du fonctionnement de
l’entreprise.
On pourra, à travers différentes situations de management, examiner la qualité d’une
évaluation efficace ; il convient d’apprécier la pertinence des indicateurs choisis et d’évaluer les
besoins en informations afin d’actualiser les indicateurs en temps utiles, il ne s’agit pas de faire une
liste exhaustive d’indicateurs abstraits à une fonction d’entreprise mais d’identifier, dans une
situation contextuelle, les critères de performance les plus pertinents en liaison avec la stratégie
définie.
La recherche des facteurs déterminants la performance d’une entreprise devient une
occupation majeure pour tous les dirigeants et praticiens. Dans notre devoir, nous avons développé
quelques facteurs clés de la performance qui vont valider par la suite ce qui a été dit que le style de
management a un impact très important sur la performance.
Un même style de management peut être efficace dans un environnement donné et
inefficace dans un autre.20
Chaque individu diffère de son voisin. Chaque personne est unique et les expériences
personnelles accumulées tout au long de la vie accroissent encore ces différences entre les individus.
Les managers peuvent avoir la possibilité de se servir des groupes pour améliorer la
20 « Théorie de la contingence – Bower » / M. BOWER – Diriger c’est vouloir la réussite des entreprises par une gestion systématisée, Hachette 1968 – Extrait sur Internet.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
76
qualité du travail et aussi pour satisfaire le besoin d’appartenance au groupe que ressentent
les employés.
Ceux qui pratiquent un management paternaliste doivent affronter deux phénomènes :
l’élévation du niveau d’instruction de leurs subordonnés et le développement d’un certain nombre
de contre – pouvoirs.
Par conséquent, pour améliorer le style de management, mieux vaut ne pas considérer les
motivations des employés comme des contraintes à la mise en œuvre des stratégies mais plutôt
comme les instruments les plus efficaces de la réussite.
Au lieu de donner des ordres, le dirigeant d’un système de participation, de son côté, doit en
effet écouter, argumenter, motiver et souvent concéder. Au lieu d’avoir des idées, il lui faut plutôt
créer un environnement favorable à l’émergence des idées au sein des groupes qui vont les mettre
en œuvre.
Beaucoup de patrons auraient évité beaucoup de déceptions s’ils n’étaient pas
arrivés à se convaincre eux-mêmes qu’ils pratiquent un management participatif alors que
leur comportement sur le terrain traduit un management autocratique et paternaliste.
Il semble pourtant si simple de préciser nettement aux subordonnés ce qu’on
souhaite leur déléguer et ce qu’on veut conserver comme responsabilité. Cette simplicité
devrait logiquement se transformer en évidence pour ceux qui savent qu’il serait ridicule de
clouer au pilori les dirigeants autocrates ou paternalistes puisqu’il n’existe pas de style idéal
de management.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
77
Tous les chefs d’entreprise se méfient cependant des évidences et tous ont appris
qu’en matière de management les notions les plus simples sont souvent les plus difficiles à
mettre en œuvre.
Beaucoup de chefs d’entreprise pourraient motiver leurs collaborateurs s’ils cessaient de leur
promettre des responsabilités alors qu’en fait ils veulent tout régenter.
Si les employés sont forts motivés, on peut voir un accroissement de rendement
individuel et l’ensemble de rendement individuel constitue la performance globale de
l’entreprise. D’une autre manière, si le style appliqué correspond aux attentes du personnel, il
sera plus motivé et donc plus apte à améliorer la performance de son équipe et de l’entreprise
toute entière.
Le développement des compétences, une rémunération correcte et des conditions de
travail sont des facteurs importants qui contribuent à la motivation intensive de l'individu ces
activités relancent l'assurance que l'employé pourra jouir de gratifications en contre partie de
son travail. Les dirigeants comme les subordonnés souhaitent savoir s'ils font bien ou non,
dans quel domaine ils peuvent améliorer leurs réalisations et combien d'argent ils recevront en
contre partie de ce qu'ils font. C'est ce qui attribue à l'employé de rentrer dans le processus
pour créer, afin de donner de lui même pour obtenir ce qu'il recherche.
Dans cet ordre d'idée, la motivation est en relief avec tous ces éléments cités ci-dessus
qui conduit à la firme vers la performance, ce qui lui permet de produire aussi des ressources
humaines qualifiées et donne à son environnement des avantages auxquels chacun se sent
concerné pour la bonne marche de la société. La fidélisation de l'employé c'est celle qui est
fondamentale dans le processus de formation, de rémunération et surtout des conditions de
travail auxquels l'employé est soumis pour obtenir satisfaction afin d'éviter de se sentir lésé
face aux dirigeants. L'important c'est de voir qu'il se sent dans un milieu qui favorise son
mieux être en tant que collaborateur de l'institution. Pour en savoir davantage sur ces rapports,
nous développerons cette partie qui apportera des éléments importants sur le processus de la
motivation.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
78
Le chef préoccupé exclusivement avec la tâche, la façon de la structurer et de l’aborder, et
qui la poursuit sans sensibilité pour les besoins des collaborateurs et les relations entre eux,
échouera autant que celui qui ne pense qu’au confort des collaborateurs et l’harmonie dans le
groupe, sans se soucier du travail à faire. Mais le comportement des chefs ne correspond, bien sûr,
que rarement à un de ces extrêmes.
La motivation de l’organisation est de maintes façons liée au contexte mais elle le
transcende dans le sens où de nombreuses organisations qui font un excellent travail
s’élèvent au dessus des contraintes, grâce à un réel leadership et à une vision collective.
Ainsi en est-il de la prise de conscience de notre style de management, d’autant
qu’en ce domaine « l’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte »21
Nous ne nous fatiguons pas de redire que « il n’existe pas de style idéal de
management ».
Si un manager pratique un management autocratique, ses réalisations resteront
probablement d’une ampleur limitée.
Si un manager pratique un management affectif (paternaliste), il pourrait aller
beaucoup plus loin, mais ses subordonnés pourraient également lui lâcher au milieu du gué
et son successeur éprouvera certainement beaucoup de difficulté à les mobiliser.
Si par contre, il pratique ou souhaite pratiquer un management participatif, il a
découvert, ou il découvrira, que ce type de management ralentit la prise des décisions, mais
qu’il en facilite l’exécution. Il découvrira aussi qu’il demande une grande force de caractère
de la part du dirigeant mais également de ses collaborateurs. Il découvrira enfin que ses
21 Confucius, Entretien du Maître avec ses disciples, Mille et Unes nuits, 1997.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
79
résultats seront sans cesse remis en question et c’est pourquoi les patrons qui, par
tempérament, sont réticents à l’égard de ce style de management, trouveront aisément des
arguments pour s’en éloigner.
Il apparaît au fil des échanges, qu’il est très difficile de passer d’un style de
management à un autre. Sans doute y a – t – il autant de styles que de situations et de
personnes, chacune, en fonction des réalités et de sa personnalité, composant avec tous les
éléments de tous les styles.
Les managers efficaces cherchent à comprendre comment leur propre
comportement agit sur les membres de l’organisation, cela sous entend leurs qualités, leurs
talents, leurs expériences antérieurs, leurs personnalités, leurs attitudes.
S’il n’existe pas de style idéal de management, il est cependant essentiel que le
manager prenne lui – même conscience de son propre style de management.
Dans le domaine du management des hommes, l’idéal n’existe pas mais le manager
s’en rapproche s’il a le courage de remettre sans cesse en question ses habitudes et ses
comportements.
« Dans le cas de la RTA, le style de management adopté en est un des facteurs clé de
performance ; ce dernier met en place une équipe solidaire et collaborant pour atteindre les
objectifs de la société qui est surtout de satisfaire le public et les clients, un système de
communication très efficace est mis en œuvre pour assurer une prise de décision, surtout les
décisions devant être prises dans l’incertitude.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
80
ANNEXES
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
81
ANNEXE 1 : FICHE D’ENQUETE
Entreprise :
Personne interviewée :
. Nom :
. Fonction :
Date :
Heure de début :
Durée :
L’entreprise
Classification par activité : commerciale – industrielle – artisanale – agricole – de pêche – société de
service – profession libérale.
Classification par secteur économique : primaire – secondaire - tertiaire
Classification par taille et impact économique : individuelle – SA – SARL
Pour le manager – gérant – chef d’entreprise
I - Quel est votre style de management?
Imaginez que vous viviez ces dix situations... Comment le manager que vous êtes réagirait-il?
1. - L'un de vos collaborateurs, excellent, mais un peu sournois, murmure dans les
couloirs qu'il piquerait bien votre place...
a) Vous lui dites: "J'ai entendu dire que vous vouliez être manager, si c'est vrai, parlons-en."
b) "Vous avez du potentiel, souhaitez-vous que j'en parle au DRH, afin de vous aider à devenir
manager?"
c) Vous fixez au "félon" des objectifs quasi intenables pour lui apprendre...
d) Vous êtes inquiet, car les conflits vous horripilent.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
82
2. - Votre équipe est la plus performante de l'entreprise en productivité et qualité:
a) Vous félicitez vos collaborateurs et leur demandez ce que vous pourriez faire ensemble
pour continuer dans cette voie.
b) Vous apportez quelques bouteilles de champagne de votre cave!
c) Vous diffusez les indicateurs de performance auprès de tous.
d) Vous n'en parlez pas à vos collaborateurs, pour qu'ils ne s'endorment pas sur leurs lauriers.
3. - Critique de votre supérieur hiérarchique: "Vous êtes trop dur avec vos
collaborateurs !"
a) "Quels sont les critères qui vous font dire cela?", répondez-vous.
b) Vous assumez et dites: "Certes, mais les résultats sont là!"
c) Vous faites mine d'être d'accord pour qu'il vous laisse tranquille, mais vous êtes démotivé.
d) Vous enquêtez pour savoir quels collaborateurs se sont plaints.
4. - C'est toujours le même dans l'équipe qui conteste et discute vos décisions.
a) Vous lui dites qu'il peut demander sa mutation s'il n'est pas satisfait.
b) Vous pensez qu'il exprime des critiques intériorisées chez les autres.
c) Vous lui demandez quelles sont ses suggestions pour améliorer le système de prise de
décisions.
d) Vous demandez à le voir en privé pour discuter, plutôt que de contester en public.
5. - Vous avez l'impression que certains de vos collaborateurs résistent aux nouvelles
méthodes et estimez...
a) Que cette résistance indique que le changement est en train de se réaliser.
b) Que de vrais professionnels ne devraient pas résister aux changements.
c) Que vous n'avez pas su trouver des explications rationnelles suffisantes pour les
convaincre.
d) Qu'ils ont peur des changements et vous cherchez des arguments pour les rassurer.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
83
6. - Depuis six mois la qualité baisse et le taux d'absentéisme ou celui des accidents du
travail augmente.
a) Il n'y a plus de conscience professionnelle, jugez-vous.
b) Après avoir demandé beaucoup d'efforts aux collaborateurs, un relâchement est fatal.
c) Ce sont peut-être les signes annonciateurs de griefs inexprimés.
d) Vous organisez un plan d'action pour améliorer la situation en y impliquant vos collaborateurs.
7. - Vous surprenez un collaborateur et sa collègue en train de flirter au bureau... Vous
leur dites:
a) "Cette relation ne doit en aucun cas nuire à votre travail."
b) "Je vois que vous vous appréciez..."
c) "Plus jamais cela sur le lieu de travail !"
d) Gêné, vous espérez qu'ils ne vous ont pas vu et filez sans rien dire.
8. - En réunion, un collaborateur, délégué syndical, insinue que vous ne cherchez qu'à
satisfaire la direction au détriment de l'équipe.
a) Vous ne relevez pas, mais pensez que ces références à la "lutte des classes" sont complètement
dépassées.
b) Vous rétorquez qu'il devrait aller vivre en Corée du Nord ou à Cuba pour comparer les deux
systèmes.
c) Vous redoutez qu'il ait reçu des consignes de son syndicat et ne dites rien pour ne pas envenimer
la situation.
d) Vous répondez que si se préoccuper de la performance économique c'est être un "suppôt du
patronat", vous en êtes un.
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
84
9. - Rumeur... Il semble que l'un de vos collaborateurs vous accuse de harcèlement
moral.
a) En réunion, vous annoncez qu'à partir de maintenant: "Nous commencerons par recenser les
problèmes résiduels non traités."
b) Vous criez au scandale!
c) Vous pensez que c'est de l'affabulation.
d) Vous rencontrez chacun de vos collaborateurs en leur posant cette question: "Quels conseils me
donneriez-vous pour améliorer mon management?"
10. - Un conflit s'envenime entre deux personnes de votre équipe...
a) Vous rappelez que leur opposition ne doit pas dégrader les résultats.
b) Vous menacez de les faire muter pour les séparer.
c) Vous les réunissez et demandez qu'ils vident leur sac immédiatement.
d) Vous adoptez une posture de médiateur.
II -
Comment mesurez-vous la performance de votre entreprise ?
D’après vous la performance est-elle fonction du style de management ?
Comment motivez-vous votre personnel ?
Accordez-vous une grande importance sur la délégation de tâches ?
Consultez-vous votre personnel sur les prises de décisions ?
Qu’en est-il du climat de confiance et de la communication interpersonnel et de groupe ?
D’après vous, pour améliorer la performance de l’entreprise, quels sont les rôles et apports du
dirigeant ?
Pensez-vous qu’être un bon dirigeant suffise pour être performant ?
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
85
D’après vous qu’en est-il du leadership et du manager-leader ?
POUR L’EMPLOYE
En quelle année étiez-vous embauché au sein de l’entreprise ?
Pourquoi aviez-vous choisi cette entreprise ?
Imaginez-vous faire carrière au sein de l’entreprise ?
si oui, pourquoi ?
si non, pourquoi ?
Comment mesurez-vous la performance ?
Quelles pourraient être votre source de motivation ?
D’après vous, votre dirigeant éprouve-t-il plus d’intérêt :
au résultat ?
au bien être du personnel ?
Vous sentez vous utile et responsabilisé au travail ?
Vous sentez vous intégré au sein du groupe de l’entreprise ?
Comment se comporte votre chef face à votre prestation ?
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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ANNEXE II – LA LISTE DES INTERLOCUTEURS A LA RTA
NOMS POSTES
Selven NAIDU Directeur Général
MAMIZARA Gladys Directeur d’Antenne
SOAMANANDRAY Nathalie Administration Ressources Humaines
RATOVONONY Christian Directeur Conception Présentation Evènementiel
Andry RAVELOSON Rédacteur en chef
Nambinintsoa Harison Directeur Rédaction Sportive
RABARISON Alix John Eric Directeur de Production
Haja RAVELOJAONA Directeur des radios
RAMANAMBE Hôtesse d’accueil
RANDRIAMBELOSON Cynthia Assistante comptable
RANDRIARIMALALA Yves (Teg) Animateur – Concepteur - Photographe
RAHARINOSY Hervé Commercial
RAHOLDINA Herizohina Responsable générique et Habillage d’Antenne
RAMANANTSOAVINA Sahondra Décoration et Stylisme
RASENDRAMBOAMANA Haja Technicien Animation
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
87
ANDRIAMANDROSO Mireille Onja Assistante de Direction
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
88
BIBLIOGRAPHIE
� ARGYRIS C. Participation et organisation,
Edition DUNOD, 1974
330p
� TURGEON B., LAMAUTE D
Le management, Dimension pratique Chenelière Éducation, 2e édition
2006 336p
� CHALVIN D. Préface de CROZIER M.
L’entreprise négociatrice,
Nouvelle Edition refondue DUNOD, Juin 1997
208p
� CHARRON J.L & SEPARI S. Organisation et gestion de l’entreprise
Edition DUNOD, 2004
475p
� COLOMB B. Le management des hommes,
Harvard Business Review
Editions d’organisation,
Nouveaux Horizons, 2000
297p
� GODEFROY C.H. How to become a leader?
E-book Club positif
29p
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� HELLRIEGEL D. (Texas A&M University), SLOCUM J.W. ( Southern Methodist University), WOODMAN R.W. ( Texas A&M University) Le management des organisations,
Editions d’organisation,
Nouveaux horizons, 2002
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� LEWIN K. Psychologie dynamique,
PUF, 1959
297p
� LINHART D. La modernisation des entreprises,
Edition La Découverte, 1994
132p
� MARMUSE C. Politique générale: langage, intelligence, modèles et choix stratégiques.
Economica, Paris 1996
646p
� RIBOUD F. Le leadership
Editions d’organisation,
Nouveaux horizons, 1999
214p
� TARONDEAU J.C. (Professeur à l’Université de Paris X – Nanterre et à l’ESSEC) Le management des savoirs,
Que-sais-je? 1998
128p
SITES INTERNET
� http://procadem.men.gov.ma/docs/Developement_Organisationnel/Gestion_participative/formateurs/participation_fr.ppt#276,2,Diapositive 2
� www.robertpapin.com
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� http://www.intellego.fr � www.wikipedia.fr � http://management.journaldu net.com � www.jrcoaching.fr � www.dunod.fr
ARTICLES
� BLAKE R. & J.S. MOUTON Grille managériale : la clef à l’excellence de leadership,
Houston, 1964 – INTERNET
� BLAKE R. & J.S. MOUTON Les deux dimensions du management,
Editions d’organisation, 1987 – INTERNET
� BLAKE R. & J.S. MOUTON La troisième dimension du management,
Editions d’organisation, 1987 – INTERNET
� TANNENBAUM B. & SCHMIDT W.H. « How to choose a leadership pattern »
Extrait du Harvard Business Review, Mars-Avril 1958 - INTERNET
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
91
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
PARTIE 1 – APPROCHE THEORIQUE SUR LE STYLE DE MANAG EMENT ET LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE .......................................................................... 9
CHAPITRE 1 – THEORIE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT ... .................... 11
Section 1 – LA GRILLE MANAGERIALE DE BLAKE ET MOUTON .................. 11
1.1– la grille proprement dite et les styles observés ................................................ 12
1.2 – Points forts et limites de la grille managériale. .............................................. 18
Section 2 – LE MODELE DE RENSIS LIKERT ....................................................... 19
2.1 – La caricature des différents styles de management ........................................ 20
2.2 – Réaction sur le modèle de Likert .................................................................... 24
Section 3 – LE CONTINUUM DES STYLES DE MANAGEMENT SELON
TANNENBAUM ET SCHMIDT ................................................................................ 25
3.1 - Représentation schématique du continuum des styles de management .......... 26
Conclusion du premier chapitre .................................................................................. 26
CHAPITRE 2 – NOTION DE PERFORMANCE ..................................................... 27
Section 1 – DEFINITION DE LA PERFORMANCE GLOBALE ............................ 27
Section 2 – LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE ET
SES DETERMINANTS .............................................................................................. 28
2.1 - La performance organisationnelle ................................................................... 29
2.2 - La performance stratégique et la performance concurrentielle ....................... 31
2.3 – La performance humaine ................................................................................ 32
2.4 – La performance économique .......................................................................... 33
Section3 – UN STYLE COMPATIBLE AVEC LES CRACTERISTIQUES DE
L’ENVIRONNEMENT – FACTEURS DE SUCCES. ............................................... 37
Conclusion du deuxième chapitre ................................................................................ 39
Conclusion de la première partie: ................................................................................... 40
PARTIE 2– ETUDE PRATIQUE – RESULTATS DES ENQUETES – ANALYSES ET
VALIDATIONS DES HYPOTHESES ............................................................................ 41
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
92
CHAPITRE 3 – LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE ......................................... 43
Section 1 – METHODOLOGIE DE RECHERCHE ................................................... 43
1.1- Formation de la problématique ........................................................................ 43
1.2-Les informations recherchées ........................................................................... 44
Section 2 – DESCRIPTION DU TERRAIN « L’ENTREPRISE » ............................ 45
2.1 - Définition de l’entreprise ................................................................................ 45
2.2 - Présentation de l’entreprise choisie « la RTA » ............................................ 46
Conclusion du troisième chapitre ................................................................................ 59
CHAPITRE 4 – IMPACT DU STYLE DE MANAGEMENT SUR LA
PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE « LE CAS DE LA RTA » . ...................... 60
Section 1 – ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE ................. 60
1.1 – déroulement de l’enquête ............................................................................... 60
1.2 – les comportements des dirigeants de la RTA ................................................. 65
1.3 – Les rôles des dirigeants et la motivation du personnel ................................... 66
1.4 – les propos du Directeur Général ..................................................................... 68
Section 2 – LE STYLE DE MANAGEMENT – UN ELEMENT MAJEUR DE
L’EFFICACITE DE L’ENTREPRISE ........................................................................ 70
2.1 – Le système d’information et de décision de la RTA ...................................... 71
Section 3 – LE LEADERSHIP – UNE NECESSITE ................................................. 72
Conclusion du quatrième chapitre ............................................................................... 73
Conclusion de la deuxième partie : .................................................................................. 74
CONCLUSION .................................................................................................................. 75
ANNEXES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
Impact du style de management sur la performance de l’entreprise : cas de la RTA
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Nom : RABARIJAONA
Prénom : Ony Arivelo
Titre : IMPACT DU STYLE DE MANAGEMENT SUR LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE : Cas
de la RTA
Directeur du mémoire : Pr. ANDRIANALY Saholiarimanana
RESUME
La présente recherche s’intéresse à l’influence du style du dirigeant sur la performance de
l’entreprise. L’Etude porte sur RTA appartenant au secteur audiovisuel. L’Enquête repose sur une
méthode hypothético-déductive. Les Résultats de ce travail montrent que la performance d’une
entreprise est liée au style de pouvoir de son dirigeant mais ce n’est pourtant pas suffisant.
Le Monde contemporain est de plus en plus diversité et par conséquent plus complexe et plus
compliqué. La Diversité représente un atout, mais aussi un défi, des avantages mais aussi des
difficultés. La manager devra alors développer un style approprié pour mieux gérer les hommes, une
politique de Direction Générale pour mieux donner une orientation et surtout des systèmes de
coordination pour mieux assurer la cohésion et atteindre la performance pour suivre dans cet
environnement économique turbulent.
Un style de direction correspond à une manière d’exercer le pouvoir. C'est-à-dire à un style de
relation entre le dirigeant(qui détient le pouvoir) et ses subordonnés. La Compétence à diriger trouve
son origine dans le travail, c'est-à-dire savoir identifier, maîtrise et améliorer continuellement les
facteurs critiques de succès pour que l’entreprise soit plus performante, et non de manière
théorique.
La Performance est le fait que, sous la conduite des dirigeants, l’entreprise atteigne les objectifs
fixés ? Pour rester performante. Les dirigeants et l’entreprise doivent maîtriser ses stratégies, son
environnement externe, déployer les bonnes ressources au bon endroit et au bon moment, et
améliorer constamment la performance organisationnelle.
Les Styles de direction observés sont variés car ils dépendent du contexte organisationnel, de la
personne du dirigeant et de l’environnement . Ces Caractères rendent contingent le style de
direction, Il n’y a donc pas de style de direction qui peut prétendre surclasser les autres. On peut
donc choisir un style de direction en fonction de ce que le dirigeant est en fonction de ce qu’on
aperçoit chez les collaborateurs et au sein des groupes d’acteurs sous son autorité
Mots-clés : Style de direction, performance, organisation, contexte organisationnel, environnement