IMMOCOTEDAZUR N°4

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IMMOBILIER D'ENTREPRISE CÔTE D'AZUR Supplément économique des Petites Affiches des Alpes-Maritimes GESTION DURABLE Innovation et outil de développement de nos territoires

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IMMOBILIER D'ENTREPRISE

CÔTE D'AZUR

Supplément économique des Petites Affiches des Alpes-Maritimes

GESTION DURABLEInnovation et outil de développement de nos territoires

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édito / sommaire

Immo Côte d’AzurSupplément économique des Petites Affiches des Alpes Maritimes Numéro 3510Du 25 juin au 1er juillet 2010

Place du Palais17 rue Alexandre Mari06300 NICE

Ont collaboré à cesupplément :

RédacteursAlina GavrilDominique RuffatFaustine Sappa

Création GraphiqueHenri Bouteiller

Contacter la Rédaction :Valérie NoriegaTél : 04 93 80 72 72Fax : 04 93 80 73 [email protected]

Publicité :Anne AgullesTél : 04 93 80 72 [email protected]

Immo Côte d’Azur est imprimé par les Ets Ciais Imprimeurs/Créateurs« Imprimeurvert », surun papier répondant auxnormes FSC, PEFC et 100%recyclé.

La rédaction décline touteresponsabilité quant aux opinionsformulées dans les articles, celles-ci n’engagent que leur auteur.

Tous droits de reproduction et detraductions réservés pour toussupports et tous pays.

> édito

Le développement durable, voici une notion à la mode et pourtant déjà ancienne ; il me paraissait essentiel pour la parfaite lecture de cette théma-

tique de revenir sur la définition telle que spécifiée en 1987 par le Rapport Brundtland1 lors de la Com-mission mondiale sur l’environnement et le dévelop-pement.« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futu-res à répondre aux leurs » Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limi-tations que l’état de nos techniques et de notre orga-nisation sociale impose sur la capacité de l’environ-nement à répondre aux besoins actuels et à venir. »Vous l’avez compris, au-delà des innovations pro-posées, il est grandement question de l’humain qui œuvre par tous les moyens à préserver et à favoriser

son environnement pour les générations futures ; ce qui peut prêter à confusion car dans le même temps nous avons une faculté outrageusement grandissante mêlée à une irresponsabilité intergénérationnelle no-toire à détruire notre propre cadre de vie.Ces principes mis en équations admettent donc quel-ques inconnues sur la réelle capacité de la nature à réparer durablement nos erreurs...Il était ainsi important pour notre titre de porter à vo-tre connaissance les formidables projets actuels et à venir développés sur nos territoires par les institution-nels, en augurant que ces derniers soit durablement bénéfiques.Également, de manière plus directe, de nous inciter à une réflexion sur ce que nous faisons effectivement chaque jour à titre personnel pour le développement durable de notre planète et de notre économie ! 1/ Le Rapport Brundtland (ayant pour titre Notre Avenir à Tous) a été nommé ainsi du nom de la présidente de la commission, la Norvé-gienne Gro Harlem Brundtland. Ce rapport définit la politique néces-saire pour parvenir à un « développement durable ».

DOSSIER : L’ÉTABLISSEMENT PUBLIC D’AMÉNAGEMENT PLAINE DU VAR : gestion durable d’un territoire innovant

AUTO-PARTAGE À NICELe point avec Mme Véronique Pacquis, Adjointe au développement durablede la Ville de Nice

CAGNES SUR MER : L’Agenda 21 Rencontre avec Mme Josy Bandecchi, Première Adjointe au Maire en charge du développement durable

MIPIM 2010Immobilier : Feu vert au développement durable

MENTONVers un urbanisme vert « ciano e sano »

SITA MÉDITERRANÉE : conjuguer gestion des déchets et respect de l’environnement

INNOVA GRASSE : la synergie entre l’entreprise et le développement durable

Interview de Mr Christian Tordo,Président de l’EPA Eco-Vallée Interview de Mr Thierry Bahougne, Directeur de l’EPA Eco-Vallée

TRIPLE CERTIFICATION POUR LE PALAIS DES CONGRÈS DE CANNESInterview de Mr David Lisnard, Président du Palais des Festivals

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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE OUTIL EXEMPLAIRE...

…POUR UNE GESTION DURABLE DES TERRITOIRES

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Précisions avec Mr Richard Rios, Directeur du Service Économie

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INTERVIEWde Mr Christian TORDO,

Président de l’E.P.A.

1. L’Etablissement Public d’Amé-nagement a été créé en 2008. En dehors des plans stratégiques et études sur la création de ré-seaux nationaux et internatio-naux, quelles sont les réalisations visibles à l’aube de 2011 ?

L’établissement public est en fait plus jeune que vous ne pensez... Son premier conseil d’adminis-tration s’est tenu à la fin janvier 2009 : il a donc à peine un an et demi d’existence. Et encore, faut-il préciser que son équipe restreinte s’est constituée sur quelques mois. C’est donc un or-ganisme très récent.Un délai si court ne peut pas per-mettre d’inverser par un coup de baguette magique les tendances lourdes qui malheureusement ca-

ractérisent la plaine du Var depuis des décennies : absence de vision globale, désordre et étalement urbains, illisibilité de l’amé-nagement, empilement des fonctions, et une certaine dégradation du paysage. Sous la présidence de Christian Estrosi, le conseil général des A.M., avec le concours de l’Etat, avait déjà entrepris des actions importantes pour restructurer la plaine : plan de lutte contre les inondations, requalification de la 6202, réalisation de la 6202bis, parc naturel de l’Estéron, sans oublier des dossiers majeurs com-me celui mené en coopération entre la ville de Nice, Côte d’Azur Habitat et l’ANRU en faveur du quartier des Moulins. La nouvelle municipalité de Nice, puis la communauté urbaine, elle aussi toute récente, ont accentué les efforts tandis que naissait l’EPA : je pense notamment au nouveau visage du premier projet de bureaux et de logements sur Nice Méridia, aux projets de lignes du tram, à la voie des 40 mètres, et au grand stade désor-mais appelé Olympic Nice Stadium.Ces actions sont soit achevées soit engagées, souvent avec le concours de l’EPA : ce sont elles qui vont être les plus visibles dans les toutes prochaines années. Celles prévues par l’établissement public et ses partenaires se préparent en ce moment même. Je pense notamment au pôle multimodal de Nice – aéroport, au pro-jet de parc des expositions, au futur nouveau quartier d’affaires, aux nouvelles cibles économiques dont nous allons sans doute parler toute à l’heure.

2. La création de l’EPA signifie surtout un repositionnement de l’action de l’Etat. Quelles sont ses compétences statuaires et fonc-tionnelles innovantes ?

La création d’une opération d’intérêt national et de l’établisse-

ment public d’aménagement qui en a la charge est le signe d’un changement fondamental des relations entre Nice (entendons la métropole) et l’Etat. Trop longtemps, contrairement à toutes les grandes villes de France, Nice n’a pas voulu, pas su ou pas pu coopérer avec l’Etat. Le prix en a été élevé, non seulement en termes de concours financiers, mais aussi en matière d’image. La volonté de Christian Estrosi a été d’inverser ce particularisme le plus rapidement possible, et le plus significativement possible. D’où l’OIN, qui est la plus étendue de France ; mais d’où aussi, tout récemment, les événements autour du 150ème anniversaire du rattachement du comté de Nice à la France, qui ont d’ailleurs rencontré un immense succès populaire. Le trait le plus fort et aussi le plus symbolique de cette coopération enfin retrouvée étant évi-demment l’appartenance du maire de Nice au gouvernement de la République, à un poste en outre particulièrement important.L’EPA lui-même est un organisme de l’Etat, même si sa gouvernan-ce fait toute leur place aux collectivités locales. D’ailleurs la prési-dence de son conseil d’administration est confiée à un élu local, son directeur général étant nommé par le ministère de tutelle, en l’occurrence celui du développement durable et de l’équipement.

3. Quelles sont les premières opérations d’aménagement de la Plaine du Var, espace dédié au développement durable, à l’ho-rizon fin 2010 ?

Nous avons identifié 5 opérations prioritaires d’aménagement au sein de l’OIN et qui toutes d’ailleurs se situent au sein du périmètre Ecocité. La partie basse de la plaine est en effet un des treize projets labellisés Ecocité par le gouvernement au niveau national. Nécessairement, les opérations d’aménagement qui s’inscrivent dans ce périmètre seront caractérisées par un haut niveau d’exigence en matière d’éco-compatibilité : modes doux de déplacement, gestion de l’eau, traitement des déchets, normes de construction, énergie, densité, diversité...Le périmètre et le contenu des cinq sites prioritaires sont en cours de validation. On peut toutefois donner quelques indications. Le premier qu’il faut mentionner est le « Grand Arénas », périmètre stratégique qui va des terrains de l’actuel MIN à la gare Saint-Augustin, et des terrains Nord de l’aéroport à la route de Gre-noble. Le pôle multimodal sera implanté sur ce site et sera un des plus importants pôles de ce genre en France connecté au deuxième aéroport international de notre pays, accueillant les lignes du tram, les bus et les cars et, dans un peu plus d’une dizaine d’années, la LGV Méditerranée. Ce site est également destiné à recevoir un grand parc des expositions si cette option se confirme, dotant la métropole et même l’ensemble de la Côte d’Azur, d’un équipement majeur pour un nouveau souffle du tourisme d’affaires. Comme tous les sites prévus dans l’OIN, le Grand Arénas dialoguera avec l’autre rive du Var, dans une ap-proche de complémentarité des fonctions et des usages.Un peu plus haut, le site de Nice Méridia, déjà engagé, a vo-cation à accueillir en son cœur des fonctions de formation, de recherche, de production et de services dans le domaine des tech-

ÉTABLISSEMENT PUBLIC D’AMÉNAGEMENT : LA GESTION DURABLE D’UN TERRITOIRE INNOVANT

O . I . N .>À l’heure où la Plaine du Var est l’un des sujets d’actualité au niveau national, l’Etablissement Public d’Aménagement créé en 2008 permet depuis peu de temps la concrétisation de nombreux projets liés au développement durable. L’EPA et ses partenaires ont décidé de créer des outils de veille et d’intervention foncière, pour accompagner le projet de l’Opération d’Intérêt National de la Plaine du Var. Cette dernière a pour objectif de devenir la vitrine des possibles du développement d’un territoire durable. Cet enjeu de taille impose l’innovation à tous les niveaux d’engagements dans le projet : stratégie foncière volontariste, concertation en amont, ingénierie financière, création de réseaux nationaux et internationaux. L’équipe de l’établissement public dirigé par Thierry Bahougne et présidé par Christian Tordo, est sur tous les fronts pour relever le défi de l’exemplarité.

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nologies vertes. Ce site sera lui aussi en interaction avec la rive droite du Var, et notamment l’opération Levant – Point du jour qui est en elle-même une opération prioritaire.Bien entendu, le quartier du grand stade est un site absolument prioritaire et il sera d’ailleurs celui qui sortira le plus rapide-ment, avec ses programmes d’accompagnement (logements et activités).Le site de La Baronne – Lingostière est également prioritaire : il est destiné à accueillir une importante plate-forme agro-alimentaire et horticole, dans un espace mixte et « bi-rive », qui inclurait aussi des locaux d’activités dont les entreprises de la métropole ont absolument besoin.Ces opérations, après les validations nécessaires, se mettront en place progressivement, avec un engagement parfois très rapide, notamment autour du pôle multimodal Nice – Aéroport.

4. Le succès d’une telle opération d’envergure comme c’est le cas de l’Eco-Vallée de la Côte d’Azur s’appuie notamment sur la bonne conduite d’une stratégie foncière. Expliquez-nous la vision EPA sur cet aspect.

Nous devons poursuivre plusieurs objectifs : le respect des ré-glementations préexistantes (je pense notamment à la DTA), la volonté de ne léser personne et la nécessité de ne pas empêcher à priori les opérations d’aménagement et de développement de la plaine par un coût du foncier excessivement élevé. Nous nous attachons à la recherche de cet équilibre.Sur le plan opérationnel, 3000 hectares au sein des 10 000 de l’OIN sont aujourd’hui inscrits dans un périmètre de pré-ZAD qui se transformera en ZAD opérationnelle à partir de la fin de l’an-née, une fois que les choix des sites prioritaires auront été arrêtés. En outre l’EPA dispose d’un droit de préemption qu’il a délégué à l’établissement public foncier régional PACA. Avec ces différents mécanismes, et sous le contrôle du juge du foncier, nous nous efforçons de déterminer le fameux « juste prix ».

5. Comment avez-vous envisagé la relation entre le terrain d’ex-périmentation et la dynamique partenariale ? Quels sont les parte-naires actuels qui œuvrent pour cette dynamique innovante ?

Comme je l’ai exprimé tout à l’heure, l’EPA est déjà en soi un organe partenarial, puisqu’il est le fruit de la collaboration entre l’Etat et les collectivités locales : la Région, le Conseil Général, NCA et les deux autres EPCI de la plaine du Var.En outre, l’EPA s’entoure de l’avis d’organismes experts qui sont tournés vers l’innovation. On peut notamment citer l’ADEME, le CSTB et le CETE, qui participent régulièrement aux travaux de l’établissement public. Bientôt, un comité spécifiquement dédié au développement durable et scientifique pourrait voir le jour pour accompagner les réflexions et les démarches de l’EPA.

6. L’EPA est un instrument dans la construction d’une ville du futur. Quel sera le soutien concret apporté aux pôles de compétitivité ?

Une bonne nouvelle : comme l’a annoncé Christian Estrosi récem-ment, nous allons bénéficier d’un nouvel instrument « Solutions du-rables pour villes côtières » qui viendra compléter le dispositif des pôles de compétitivité actuels. Nous travaillons très régulièrement avec l’ensemble des pôles dont l’expertise et les innovations sont des atouts précieux pour notre Eco-Vallée.

7. Peut-on parler d’un redémarrage économique de la région grâce aux actions de l’EPA dans la gouvernance de la Plaine du Var ?

S’agissant de la gouvernance, nous avons déjà parlé de la grande importance que représente cette alliance entre l’Etat et les collectivités locales au travers de l’EPA en charge de l’OIN de la plaine du Var.

S’agissant du redémarrage économique, un des enjeux essentiels de l’OIN est de produire un fort effet de levier sur le niveau de croissance de la métropole et même, au-delà, de toute la Côte d’Azur. Comme cela se voit dans d’autres territoires français bé-néficiant de la présence d’une OIN, ou comme cela se voit dans des territoires européens intégrant des grandes opérations de ré-novation urbaine, d’aménagement et de développement (Berlin, Londres pour ne prendre que deux exemples), la réussite de ces opérations produit toujours des effets multiplicateurs sur la métro-pole dans laquelle elles s’insèrent. La somme des investissements publics considérables qui caractérisent le démarrage de ces opérations, et des investissements privés qui sont en général au moins deux fois supérieurs impulsent à la métropole considérée un nouveau souffle et une nouvelle notoriété, tout en permettant la création d’un nouveau socle d’emplois.

8. Le développement durable est encore un sujet tabou pour cer-tains des habitants du département. Avez-vous envisagé un éven-tuel plan d’éducation au développement durable ?

Nous avons inclus dans notre programme d’action un plan en faveur de l’éducation des usagers de la plaine au développement durable. C’est un travail partenarial avec des entités de forma-tion, des organismes culturels, et bien entendu avec les collecti-vités et l’Etat. Je ne sais pas si le développement durable reste encore un sujet tabou, comme vous le dites, mais il est clair que c’est encore un sujet neuf, qui demande nécessairement d’être explicité, ne serait-ce que pour faire comprendre qu’il n’y a pas matière à en avoir peur, tout au contraire !

9. Quels sont les chiffres clés de ce territoire vivant ? En matière du nombre d’habitants et communes, entreprises, rythme de crois-sance…

La plaine du Var est en effet un territoire vivant qui, sur 15 com-munes, compte 116 000 habitants, et 60 000 emplois. Il ne s’agit pas de créer une « ville nouvelle », mais de recomposer un tissu habité, de lui proposer un avenir qui enthousiasme, un destin en quelque sorte, tout en tenant le plus grand compte de son histoire, de la culture qui l’a façonné, et de son patrimoine, à commencer par celui des ses villages perchés et de ses paysages remarquables.En matière d’objectifs chiffrés, le pré-programme envisage la création de 50 000 emplois à terme, sachant qu’une telle opé-ration s’étage sur une durée de vie d’au moins 30 ans. Les 450 hectares aménageables de la plaine font apparaître un potentiel de construction d’environ 3 millions de m², dont en gros la moitié serait consacrée aux activités économiques, dont l’agriculture, et de formation / recherche, tandis que l’autre moitié serait consa-crée au logement, aux commerces et aux équipements publics.

10. Un nouveau territoire a besoin d’une nouvelle gouvernance. Sur quels principes se basera-t-elle ? Enfin, quelle est la significa-tion de la « concertation 2.0 » ?

La gouvernance 2.0 est une manière de gouverner où le dialo-gue, la concertation, l’information ont toute leur place. Schémati-quement, c’est une approche horizontale bien plus que verticale. C’est une forme avancée de démocratie où les usagers déve-loppent eux aussi, à coté des acteurs publics, les matériaux de construction de la société dans laquelle ils vivent. Nous voulons que la plaine du Var soit un projet partagé qui se bâtisse en coopération entre les acteurs et les habitants. Je rappelle d’ailleurs que le volet de la gouvernance fait partie de la définition même du développement durable et qu’Eco-Vallée se veut exemplaire et innovante dans ce domaine aussi !

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INTERVIEWde Mr Thierry BAHOUGNE,

Directeur de l’E.P.A.

1. Vous dirigez l’Etablissement Public d’Aménagement depuis maintenant deux ans. Vous êtes à la fois le préfigurateur du projet et celui qui en assure aujourd’hui son application. Quels sont les enjeux de cette opération sur ce territoire atypique ?

Tout d’abord, l’originalité de cet-te opération est avant tout d’être une opération de développe-ment de territoire. Effectivement, le schéma d’aménagement est conçu pour être mis au service des objectifs de renforcement d’un modèle économique et so-cial volontariste. Les enjeux d’une Opération d’In-térêt National - basée sur la Côte d’Azur - dépassent, de fait, le ca-dre strict de la Plaine du Var. La notoriété de la Côte d’Azur étant

susceptible de permettre une valorisation internationale, des évé-nements qui s’y déroulent.Ce qui est à la fois atypique et caractéristique de cette OIN, c’est l’attractivité et l’utilité qu’exercent les « faiblesses » du territoire, comme pouvoir d’attraction pour les entreprises innovantes et les laboratoires de recherche et ce, à l’échelle azuréenne, nationale et internationale. Le terrain des risques environnementaux - qui caractérise la Plaine du Var - devient alors champs d’expérimenta-tion et de développement à vocation de modèle, pour un aména-gement de territoire durable.Cette situation, unique sur le bassin méditerranéen reste un atout majeur et quasi inégalé dans le reste du monde. Cet « avantage », sera exploité pour développer et renforcer le système économique azuréen sur des secteurs d’activités innovants et en croissance.

2. Sophia Antipolis est largement orientée vers les secteurs d’ac-tivité les plus innovants. Quelle sera la relation entre la Plaine du Var et la technopole ?

C’est avant tout une complémentarité de l’offre mise au service d’un même objet : le territoire azuréen. La Plaine du Var se po-sitionne comme territoire « support de démonstration » aux tech-nologies issues des laboratoires et des entreprises innovantes de

Sophia Antipolis. Ce territoire est appelé à devenir un véritable démonstrateur grandeur nature de leurs meilleurs savoir-faire no-tamment dans le domaines des nouvelles technologies de commu-nication appliquées à la protection environnementale, à la ges-tion des risques naturels ou à de nouveaux modes de construction et de gestion des zones urbaines plus saines et plus économes des espaces et des énergies.

3. La Plaine du Var est un nouveau modèle de croissance favo-risant la création d’emplois tout en privilégiant la protection de la nature et la préservation de la qualité de vie. Pourriez-vous détailler cette ambition ?

A terme, l’ambition est de créer 50 000 emplois avec 3 axes ma-jeurs en matière de cibles économiques :

1. Les cibles technologiques liées au développement durable : réseaux de transport et de distribution d’énergie (smart grids). Ainsi que les filières bois-énergie / habitat durable / agriculture et distribution alimentaire / recyclage des déchets du BTP ; cette dernière prendra tout son sens notamment dans la perspective de la réalisation de la future LGV. Les axes des biotechnologies liées à la santé et au bien-vivre s’appliqueront aussi à l’un des axes majeurs de l’opération qui remet l’homme et la qualité de vie au centre des politiques innovantes.

2. La diversification de l’activité touristique de la métropole via :- le développement du tourisme d’affaires, avec la création d’un parc des expositions de grande jauge (75 000 m²) et d’un pro-gramme complémentaire de services d’accueil (hôtel de 400 chambres, agences de voyages, organisateurs d’événements…) - le renforcement des parcours découvertes (plan d’interprétation du territoire)

3. Le développement des fonctions et emplois métropolitains su-périeurs.Par rapport à ses concurrentes, l’aire urbaine azuréenne ne compte pas assez de sièges et de fonctions centrales d’entreprises (ainsi que juristes, cabinets d’audit, cabinets d’avocats…)

Les secteurs cités dans le premier axe des cibles économiques participent à la construction du « territoire de la croissance ver-te » autour :a) D’un écosystème de l’innovation (avec la création de « clus-ters », de plateformes technologiques et des liens créés avec So-phia Antipolis et les « success story » économiques locales).

b) De la création de marchés locaux dynamiques en lien avec les réalisations de l’opération (environ 3 000 000 m2 SHON incluant des technologies et services innovants pour atteindre les ambitieux objectifs environnementaux). c) D’une visibilité particulière auprès des décideurs internationaux qui fréquentent régulièrement la Côte d’Azur et favorisera la no-toriété des innovations déployées sur le périmètre.

4. Vous œuvrez également pour accueillir une nouvelle généra-tion d’entreprises issues du Green Business. Quelles sont les pre-mières implantations environnementales ?

On peut citer la mise en place d’une pépinière d’entreprises inno-vantes fin 2010 (dossier porté par NCA) ou bien aussi le dossier porté par l’UNICE avec l’implantation universitaire de préfigura-tion de l’Institut Méditerranéen des Risques de l’Environnement et du Développement Durable.Un permis de construire a été déposé pour une usine Véolia de tri des déchets industriels banals. Ce centre sera une des installa-tions les plus performantes de France. Il y a aussi des discussions en cours avec une entreprise leader sur la pose de panneaux photovoltaïques.Par ailleurs, dans le cadre de l’Appel à Manifestation d’intérêt de l’Ademe « réseaux électriques intelligents », la zone industrielle de Carros a déposé un dossier avec des projets d’envergure na-tionale.Pour fin 2010, il y aurait une conférence à dimension internatio-nale qui est en préparation sur le financement des investissements durables « Green investing » mais les acteurs à l’initiative de cet ambitieux projet communiqueront dessus, très prochainement

5. Quel est le rôle de l’Etat dans la mission de l’EPA sur l’OIN ?

L’établissement est un établissement public d’Etat placé sous la tutelle du ministre chargé de l’équipement. L’Etat en est le garant, il assure une part majeure de financement de son fonctionnement et des études générales.Le projet dont l’EPA est chargé d’assurer le portage est défini de façon partenariale par l’Etat et les collectivités. Il intègre donc les objectifs des politiques fixées au niveau local mais aussi national. Le Directeur Général est nommé par le ministre dont il reçoit une lettre de mission ainsi que des objectifs annuels.

6. Comment la Plaine du Var participe-t-elle au redémarrage éco-nomique de la région ?

La notoriété de la côte d’Azur est un élément majeur du dévelop-pement à venir de l’ensemble du territoire.La qualité environnementale et la qualité de vie au sens large ont été les premiers moteurs du modèle économique azuréen, elles sont naturellement appelées à jouer un rôle essentiel dans la nou-velle stratégie de développement. Elles serviront d’appui à trois axes d’efforts développés sur ce territoire. Premièrement, elles doivent être prises comme objectif principal pour la « montée en gamme » des activités traditionnelles de l’économie résidentielle. Il s’agit de redonner une exemplarité et une compétitivité accrue aux entreprises locales dans tous les secteurs.Deuxièmement, elles doivent servir de « fil rouge » dans les diffé-rentes réflexions qui sont conduites pour le développement de la recherche et de la formation. Il s’agit de renforcer nos capacités d’innovation publique et privée pour apporter aux entreprises un surcroît de compétitivité tant par la possibilité d’être les premières à utiliser de nouvelles techniques que celle de disposer d’un po-tentiel humain correspondant à leurs nouveaux besoins.Troisièmement, elles doivent permettre de proposer à des entre-prises nouvelles tournées vers les marchés du développement durable de trouver la plate forme technologique et le terrain de démonstration grandeur nature de leurs capacités, leur permettant d’acquérir une visibilité internationale ou de la renforcer sur ces nouveaux secteurs.

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LE PALAIS DES CONGRÈSDE CANNES FINALISE LE PROCESSUS AMBITIEUX DE LA TRIPLE CERTIFICATION DE SON SITE

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En attendant le Premier Salon International de la Croissance Verte prévu pour le début de l’année prochaine, la ville de Cannes poursuit son investissement dans la préservation de la qualité de l’environnement. Le Palais des Congrès est depuis peu, le seul site en Europe à avoir la triple certification Qualité, Sécurité-Santé et Environnement, soit Iso 9001, OHSAS 18001 et ISO 14001 dite QSE. Un avantage compétitif indéniable par rapport à la concurrence ? Analyse avec David Lisnard, Président du Palais des Festivals et des Congrès (SEMEC) depuis 2001.

INTERVIEWde Mr David LISNARD,

Président du Palais des Festivals

1. Quelle est la signification de cette triple certification ?

Le Palais répond actuellement à des normes internationales de façon agréée et contrôlée, véri-fiée et attestée par un organisme international indépendant, en l’occurrence Veritas (n.r. Sys-tème de gestion de certification). La première des normes est ISO 9001, de qualité sur tous les pro-cès, concernant aussi bien les équipes du Palais des Congrès, que les équipes de prestataires et des clients, qui sont les organisa-teurs d’événements. La deuxième certification c’est ISO 14001, une norme environnementale qui atteste de la mise en place des démarches extrêmement concrè-tes pour améliorer l’empreinte carbone au Palais, pour réduire

la consommation d’électricité, pour améliorer le tri qui attein-dra 40 % d’içi un an. Pour donner un exemple, il y a plus de 400 000 m2 de moquette chaque année vendus sur le Palais pour les stands ; depuis un an, nous utilisons des moquettes recycla-bles. C’est à la fois une approche économique au sein de l’en-treprise, en fédérant les collaborateurs à une démarche globale pour la qualité de l’environnementale. La dernière des normes, OHSAS 18001 concerne la sécurité et la santé du personnel et des visiteurs.

2. Quelles étaient les démarches ?

Depuis deux ans, le processus de management, sous l’autorité de la hiérarchie du Palais, est à la base de ce grand projet. Si au départ il a rencontré quelques réticences, progressivement il a su conquérir l’ensemble des salariés de la société. Au delà de l’avantage de la compétitivité, c’est un outil d’organisation et de cohérence, apprécié par nos clients internationaux. Je crois qu’aujourd’hui, le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes est devenu une référence en termes de professionnalisme.

3. Quel rôle accordez-vous au développement durable dans l’or-ganisation des salons à Cannes ?

Structurellement, lorsqu’un organisateur d’événements compare une destination à une autre, il compare des fondamentaux : le nombre des salles, les prix, le professionnalisme, les prestations apportées, le mobilier, les surfaces d’exposition...L’environnement, on en parle moins, mais il va intégrer rapidement ces fondamen-taux techniques. L’attractivité de Cannes, comme de toute sa chaîne d’accueil était déjà très forte et gage de réussite pour les événements. A présent, le choix de la destination et de son principal équipement de réunions B to B devient aussi un acte éco-responsable.

Le personnel du Palais

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4. La triple certification devient-elle un moyen d’attirer une nou-velle clientèle internationale ?

Effectivement, c’est un outil de séduction, un gage de fiabilité qui trouve sa reconnaissance parmi les clients. De même, c’est un outil de compétitivité, intégrant la totalité de nos offres et nos prix. La triple certification est aussi un atout dans la compétition acharnée que se livrent les grands centres de congrès interna-tionaux. Par ses démarches environnementales certifiées et son positionnement « vert », le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes prend une longueur d’avance sur ses concurrents, tous

étrangers. Une bonne nouvelle pour la prospérité, l’emploi et le rayonnement d’un site reconnu d’intérêt national et en pleins tra-vaux de modernisation, d’extension et d’embellissement.

Grâce à l’obtention de cette certification, le Palais sera en 2011 l’hôte d’un nouvel événement international, « Green Energies & Technologies International Show ». Du 2 au 4 Février, la théma-tique forte est « Ports et Villes en Méditerranée : enjeux et solu-tions ». L’accent sera ainsi mis sur les pays de l’Union pour la Mé-diterranée (UpM) qui rassemble les pays de l’Union Européenne et les pays du bassin méditerranéen. À suivre…

Le Palais des Festivals et des Congrès de Cannes conna t une fréquentation annuelle de près de 300 000 participants accrédités aux 50 manifestations professionnelles qu’il accueille. Par les retombées économiques qu’il génère, 920 millions d’euros (n.r. en 2008), soit l’équivalent en impact social de 19000 emplois, il est la principale locomotive touristique, culturelle et sociale de la ville. Les travaux de rénovation, d’agrandissement et d’embellissement, entrepris début 2009 et toujours en cours, de même que son projet d’extension souterraine dès 2011, lui permettent d’améliorer son positionnement sur le marché mondial du tourisme d’affaires.

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Le Palais des Congrès de Cannes

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SCHÉMA DE TRANSPORTÀ NICE : LA VOITURE ÉLECTRIQUE EN AUTO-PARTAGE

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Un an seulement après l’inauguration des vélos bleus à Nice, la municipalité s’oriente vers un nouvel acteur du développement durable, l’auto-partage des voitures électriques. Peu après Paris qui va inaugurer les siennes fin 2010, Nice prévoit la mise à disposition des premières 50 voitures au tout début de l’année prochaine. Crise ou pas, le schéma de transport du Ministre-Maire Christian Estrosi suit son cours initial. Le point avec Véronique Pacquis, Adjointe au développement durable à la Ville de Nice.

Dans la capitale parisienne, la voiture électrique a trouvé déjà son nom, surprise ou non, l’Autolib’ cherche déjà son constructeur national. A Nice, le système des voitures élec-

triques est entré dans la phase d’appels d’offre. En effet, on ne connaît pas encore le modèle définitif, ni le constructeur qui fera office de créateur. Chose sûre, la voiture électrique niçoise sera en charge semi-lente, mais avec une autonomie de 5 heures. Une alternative plus que rentable aux voitures polluantes dont le nom-bre augmente considérablement chaque année. Paradoxe ou non, c’est d’après une enquête parisienne (voir notre encadré) que la municipalité niçoise souhaite arriver à un total de 200 voitures électriques, implantées dans 17 stations à Nice, Cagnes-sur-Mer et Saint-Laurent-du-Var. « A terme, 200 véhicules électriques seront mis à disposition des citadins dans 70 stations», souligne Véronique Pacquis, adjointe chargée du développement durable, au nom de Christian Estrosi, promoteur du schéma de transport sur 10 ans. « De même, on incite à l’achat des voitures électriques, car chaque station qui servira aux voitures en auto partage sera équipée pour accueillir des voitures de propriétaires privés, pour leur permettre d’avoir des lieux de stationnement de recharge ». Même mode d’emploi pour les habitués des vélos-bleus, vous pourrez réserver par téléphone ou par internet, ensuite allez chercher la voiture à l’emplacement choisi et la ramener à l’emplacement de départ. Toutefois, un service d’abonnement sera mis en place, afin d’assurer la sécurité de l’usage.

Une voiture partagée remplace 5 véhiculespersonnels Toujours dans la démarche « Nice, ville verte pour la Méditer-ranée » qui répond aux objectifs du Grenelle I sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’auto-partage des voitures électriques représente une « réduction de la pollution urbaine, ré-duction des nuisances sonores et un gain de places de stationne-ment » souhaite préciser notre interlocutrice Véronique Pacquis. « C’est une suite logique des autres mesures prises jusqu’à pré-sent, soit le rallongement des rames du tram et l’augmentation de

Christian Estrosi, lors de la présentation du système, le 5 Avril à Nice

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Selon une enquête réalisée en 2007 par l’Institut Français d’Opinion Publique pour le Journal du Dimanche, 61% des 598 Parisiens interrogés se déclarent intéressés par Autolib’. 5% des sondés ont l’intention de louer une voiture en libre-service plusieurs fois par semaine, 13% quelques fois par mois, 28% quelques fois par an, et 15% une à deux fois par an. 39% ne sont pas intéressés.

12 agglomérations pilotes ont signé le 13 Avril dernier à Paris, une charte pour s’engager à déployer des infrastructures de recharge : Bordeaux, Grenoble, Rennes, Nice, Angoulême, Aix-en-Provence, Orléans, Paris, Rouen, Strasbourg, le Havre et le Grand Nancy.

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la fréquence des liaisons, la tarification unique à 1 Euro, les vélos bleus, l’extension des pistes cyclables ou l’heure de stationnement gratuit dans les parkings de la ville ». Sans oublier la gratuité du stationnement des voitures électriques. Malgré nos doutes, Véro-nique Pacquis n’envisage pas que l’auto-partage mettra en ombre l’utilisation des bus. « Cette fois-ci, l’avantage d’une ville avec collines sera évident. La desserte ville colline sera evidente : le bus à 1 Euro desservira toujours les habitations collinaires ».

Côté financement, le montant s’élève à 3,5 Millions d’Euros, dont une grande partie assurée par le Ministère de l’Ecologie et de l’Energie, présidé par Jean-Louis Borloo. Car, le 13 Avril dernier à Paris, le Ministre- Maire de Nice signait, aux côtés du Ministre de l’Etat et 11 autres agglomérations, une charte pour le déploie-ment pilote d’une première vague d’infrastructures de points de recharge.

« La nouveauté c’est l’utilisation des modules entièrement électri-ques » continue l’adjointe au développement durable. D’où l’im-portance de cette mesure pour la qualité de l’environnement à

Nice. Les voitures « 100 % électriques, 100 % écologiques, 100 % durables » font partie d’un réseau de transports modernisé, qui s’articule autour de quatre pôles multimodaux, et qui repose sur de multiples interconnexions entre le train, le tramway et le bus. Ce sont des transports modernes, reliés entre eux, qui permet-tront de limiter considérablement les émissions de CO2 et qui amélioreront considérablement la qualité de vie des concitoyens. « Ce schéma de déplacements fera de Nice, la Ville verte de la méditerranée ».

Nice Côte d’Azur devient donc la deuxième grande métropole, après Paris, disposant d’une vision globale de ses moyens de transports et d’un projet qui mettra un terme à l’asphyxie de ce territoire et qui lui assurera un rayonnement international pour les décennies à venir.

Christian Estrosi et les adjoints Benoît Kandel et Véronique Pacquis lors de la présentation du dispositif des voitures électriques en auto partage

-> Avril 2010 Lancement appel d ,offres pour la Delegation de service public -> Decembre 2010 Debut d’execution du contrat (10 ans)-> 1er trimestre 2011 :

Inauguration de la phase de test avec 50 vehicules electriques-> A partir du 2eme semestre 2011

Mise en place progressive des 150 vehicules electriques restants

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UN AGENDA 21 POUR CAGNES - SUR - MER

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La Ville de Cagnes-sur-Mer s’est engagée dans une politique en faveur du développement durable depuis déjà quinze ans. Dans la continuité des actions déjà menées, elle met en place cette année un Agenda 21, en parallèle du Plan Local d’Urbanisme, instillant dans cette démarche complémentaire des aspects « verts ». Un choix purement politique puisque l’Agenda 21 est une démarche volontaire. Actuellement, en France, une quarantaine d’agendas sont en cours et une quinzaine en réflexion. Rencontre avec Josy Bandecchi, Première adjointe au Sénateur-Maire Louis Nègre, chargée du Déve-loppement durable.

INTERVIEWde Mme Josy BANDECCHI,Première Adjointe au Maire

1. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est exactement un Agenda 21 ?

Le terme «Agenda» vient de l’an-glais qui signifie « Programme », et « 21 » pour le « 21ème siècle». C’est donc littéralement un pro-gramme d’actions à moyen ter-me. Il s’agit de mettre en place une politique de concertation en faveur du développement dura-ble, réalisée avec tous les acteurs locaux. L’Agenda 21 comprend ainsi un certain nombre d’orien-tations appelées « fiches-action » classées suivant de grands axes stratégiques. Il s’agit d’un plan d’actions devant permettre d’en-gager des politiques, conciliant à la fois le développement éco-nomique, la justice sociale et le respect de l’environnement.

2. Concrètement, comment cela se déroule ?

Cette stratégie est établie sur la base d’un diagnostic à l’échelle du territoire. Ensuite, les objectifs sont définis et les problèmes à traiter hiérarchisés. Des programmes d’action sont ensuite propo-sés pour faire évoluer toutes les interventions de la ville vers un développement durable et responsable. Enfin, toutes les actions sont continuellement évaluées afin d’en mesurer les progrès. Ac-tuellement, nous en sommes à la phase de pré-diagnostic, avec le lancement des premières réunions publiques, en février. Dès le mois de mars, un questionnaire a été mis en place : les Cagnois ont été invités à participer à un programme d’actions visant à définir leur degré de sensibilité au développement durable. Cette première phase de concertation et d’enquête auprès de la po-pulation cagnoise servira de base à la définition des enjeux et des thèmes majeurs qui seront abordés dans l’Agenda 21 de la ville. Une seconde phase de concertation avec les administrés et les acteurs du territoire se déroulera sur l’année 2010 pour permettre d’élaborer des propositions d’actions dans le domaine du développement durable. Des ateliers seront mis en place à la rentrée, sur des thèmes comme l’énergie, la biodiversité, le

logement, le transport. L’objectif est de confronter les conclusions de l’expertise technique avec les représentants de la population afin de connaître les priorités d’intervention ressenties des habi-tants. L’environnement n’est pas la seule question. En engageant une démarche Agenda 21, Cagnes-sur-Mer souhaite améliorer ses politiques et adapter ses pratiques, créer de nouvelles sources d’activités et d’emplois, développer la solidarité et le partenariat, investir dans la santé et la formation, mieux aménager son terri-toire… De nombreux habitants se sentent déjà impliqués dans cette démarche, en s’inscrivant aux ateliers et en se rendant aux réunions. En outre, il s’agit d’un public nouveau, pas nécessaire-ment connu pour participer à des comités de quartier.

3. Justement, pourquoi avoir choisi de lancer Cagnes-sur-Mer dans cette démarche d’Agenda 21 ?

Depuis de nombreuses années, la ville de Cagnes-sur-Mer est engagée dans un processus de mise en valeur et d’embellisse-ment de ses espaces publics. Cette volonté politique se traduit aujourd’hui sur le terrain par la réalisation de grands projets, à l’image de la requalification du littoral, de la construction du nou-veau quartier du Béal et, d’une manière générale, de la réhabili-tation de l’ensemble des quartiers. Travaux de proximité et grands projets, axés autour du développement économique, de l’action sociale ou des initiatives environnementales concourent ainsi à faire de Cagnes-sur-Mer une ville durable, une ville « calme et apaisée », selon les désirs de ses habitants.

4. Quels sont exactement les finalités et les effets positifs d’un tel Agenda 21 ?

Comme nous l’avons vu plus haut, les finalités sont de plusieurs ordres. Cela concerne dans un premier temps l’épanouissement de tous les êtres humains et, bien sûr, la lutte contre le change-ment climatique ainsi que la protection de l’atmosphère. La pré-servation de la biodiversité et la protection des milieux et des ressources sont également au centre de l’Agenda 21. En outre, l’une des finalités de l’Agenda est d’assurer la cohésion sociale entre territoires et générations. Enfin, il permet d’établir une dy-namique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables. Quant aux effets positifs, ils sont multiples ! Au niveau économique, cela passe par le maintien des commerces de proximité, le développement des services à

la personne, une plus grande attractivité de la ville (nouveaux emplois, qualité des services publics…) ou encore la création de synergies entre les acteurs économiques locaux. Au niveau environnemental, cela va concerner une gestion optimisée des déchets, l’amélioration du cadre de vie des Cagnois, la diminu-tion des pollutions sonores, l’amélioration de la qualité et de l’effi-cacité des déplacements (transports collectifs, modes doux…), la préservation des ressources naturelles… Au niveau politique, des effets positifs peuvent aussi se faire sentir, tels une meilleure com-préhension de l’action politique, l’élargissement des réseaux po-litiques et institutionnels et la participation accrue des citoyens, la mobilisation des personnels administratifs. Sans oublier le niveau sociétal, où l’on peut voir la création de partenariats impliquant les associations, les entreprises et les citoyens ou la création d’une dynamique citoyenne responsable autour d’un projet concret.

5. Cagnes-sur-Mer est engagée dans une démarche de déve-loppement durable depuis 1995. Pouvez-vous nous donner des exemples d’actions concrètes qui ont été menées ?

Il convient de rappeler que le développement durable est un mode de développement économique basé sur trois éléments complé-mentaires que sont le progrès économique, le progrès social et la préservation de l’environnement. Ils s‘agit d’une démarche qui fait participer les acteurs du territoire. Cagnes-sur-Mer consulte

donc sa population sur son action : ce sont notamment les deux «livres blancs» en 1995 et 2005. Avec pour résultat, au niveau environnemental, des exemples d’actions très nombreux. Citons la réserve marine protégée ; la zone naturelle protégée ; le parc des Bugadières ; la création de sentiers pédestres ; la création de pistes cyclables ; la première et la plus grande zone 30 du département (41 ha) ; les jardins qui font l’objet de plantations d’espèces méditerranéennes ; la valorisation de la Cagne ; l’ins-tallation d’équipements photovoltaïques ; le débroussaillement dans l’objectif de parer au risque majeur incendie ; la protection biologique intégrée (zéro insecticide, très peu de fongicides) ; la plantation de 800 arbres au bord de mer qui constituent de fait l’équivalent d’un « puits de carbone ». Dans le domaine écono-mique citons la création de plus de 200 emplois à la ZAC des Travails ; 100 emplois au Casino Terrazur ; plus de 220 emplois à la ZAC Technopolis ; la déconstruction programmée en vue de sa reconstruction de la Cité marchande aux normes HQE ; la mise en place du 2ème Fisac ; le pôle santé Saint-Jean ; le nouveau quartier du Béal ; la requalification du littoral cagnois, de la Place de Gaulle et du Cours du 11 novembre. D’autres projets sont évidemment en cours, avec notamment la création d’un espace commercial sur le site de la ZAC Saint-Jean de 65 000 m2 sur 13 hectares, destiné à différents commerces, exceptés alimentaires : salles de cinéma, salle de fitness, bowling, espaces ludiques, cen-tre d’art contemporain, avec 800 emplois à la clé. L’ouverture est prévue pour 2013-2014.

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Piste cyclable sur la promenade du bord de mer

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IMMOBILIER : FEU VERT AU DÉVELOPPEMENT DURABLE !

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> Du 16 au 19 mars 2010, après une « annus 2009 horribilis » et une chute de 23% des investissements dans l’immobilier, le MIPIM, rendez-vous international des promoteurs et des professionnels de l’immobilier a démontré, avec une affluence de 18 000 participants issus de 80 pays et 1700 exposants, les signes en-courageants d’une reprise économique très attendue. Cette 21ème édition a vu le retour des investisseurs et une meilleure visibilité financière, confirmant que le secteur immobilier conserve encore tous ses attraits, notamment dans le « green building » fleurissant en Europe et plus spécifiquement en France.

Quelles tendances sur fond de crise ? « Le niveau de décideurs est plus élevé cette année » constate Nadine Castagna, Directrice du salon, une sorte de MIPIM haute couture, très qualifié. En clair, les investisseurs ne recherchent plus de grands fonds pan-européens mais des clubs-deals pour parta-ger en tête à tête des communautés d’intérêts autour de produits très ciblés et de marchés plus sûrs sur le long terme. A l’exception de la Chine devenue après Dubaï, la nouvelle bulle spéculative internationale autour de 3 pôles - Pékin, Shenzen et Shangaï qui profite de l’effet « exposition universelle », la fièvre immobilière vers les pays émergents (Europe centrale, Russie) est retombée. Pour la seule Europe, le volume des transactions de bureaux de-vrait rester au même niveau qu’en 2009, après avoir chuté de 43% depuis 2007. Les experts prévoient un rebond de 30% des investissements dans 56 principaux pays par rapport à 2009, même si les financements des grands projets peinent à se mettre en place. Le volume des engagements en immobilier d’entreprise a ainsi chuté en France de 27 milliards d’euros en 2007 contre 11,1 en 2010 et les transactions locatives ne devraient pas dé-passer 1,73 millions d’euros selon IPD France.

Les nouveaux enjeux de l’éco-constructionEurope du Nord en tête sous l’égide de Stockholm, élue « pre-mière capitale verte européenne» par la Commission Européenne, la « green policy » s’impose plus que jamais dans l’immobilier au sein des grandes métropoles comme la cité londonienne où éco-nomies d’énergie riment désormais avec économies budgétaires. Cette tendance très nette n’a pas échappé aux grandes agglo-mérations françaises inscrites pour la plupart dans une démarche d’éco-label. De plus en plus présentes, elles profitent de ce carre-four mondial pour attirer les entreprises génératrices d’emplois, développer de nouveaux territoires et présenter leurs dernières innovations architecturales en matière de bâtiments tertiaires du-rables ou d’opérations d’aménagement d’intérêt national. Misant sur la qualité architecturale, l’éco-performance et un urbanisme

durable, Bordeaux, Montpellier, Rouen, Nantes, Metz-Nancy, Lyon avec OnlyLyon, Marseille avec Euromediterranée, Paris avec 17 opérations d’aménagement mixtes rivalisent d’ingéniosité pour susciter l’intérêt des investisseurs. Sur le stand de l’EPAD, les visiteurs ont pu admirer notamment la spectaculaire maquette de la tour Carpe Diem, 1ère tour en France à bénéficier de la double certification environnementale HQE® pour l’hexagone et LEED® GOLD au plan mondial. D’une hauteur de 162 m à usage de bureaux pour une surface de 44 000 m2, elle accueillera à partir de 2012 près de 3000 personnes. La finesse du projet de Robert A.M. Stern Architects réside dans l’aménagement au pied de la tour d’un espace « poétique », avec jardin d’hiver et des solutions environnementales exceptionnelles (façades, plafonds rayonnants, ventilation, contrôles automatisés, eau chaude solaire).Côté Sud-Est, la Côte d’Azur s’impose comme la destination-phare des investissements directs étrangers de la région PACA avec 116 millions d’euros programmés sur les 3 prochaines années et 366 projets générateurs à terme de 625 emplois dans les secteurs des TIC, de la santé et des éco-technologiques dont le projet d’Eco-Vallée constitue le fleuron.

Nice, métropole verte de la Méditerranée « Territoire d’exception, Nice Côte d’Azur a tous les atouts pour devenir l’une des métropoles du 21ème siècle en assurant son es-sor autour de ce laboratoire du développement durable que re-présentera l’Eco-Vallée, Opération d’Intérêt National sur près de 10 000 hectares de la Plaine du Var. » annonce Christian Estrosi, Ministre chargé de l’Industrie, Président de Nice Côte d’Azur et Maire de Nice, en dévoilant la maquette du site le 16 mars der-nier lors de l’inauguration du Salon. Cette dynamique se traduira par un schéma de transport à 10 ans permettant à partir du Pôle multimodal de Nice-Saint-Augustin dont la 1ère tranche des travaux débutera fin 2011de connecter les différents moyens de transports (avion, tramway, bus, automo-bile, TER et le futur TGV) au Centre des Expositions (100 000 m²) à proximité de l’aéroport. Elle se poursuivra par la labellisation Eco-Cité pour tous nos grands projets d’aménagement (le grand stade, espace sportif et multifonctionnel de 35 000 places au cœur d’Eco-Vallée dans un nouvel éco-quartier intégrant logements, commerces et services, la création d’un Parc Naturel Départemen-tal des « Rives du Var » d’une quinzaine d’hectares sur le modèle de Central Park qui longerait les berges de l’embouchure du Var jusqu’au Lac du Broc, les projets d’éco-quartier de Nice-Méridia et de rénovation urbaine..)…l’Eco-Vallée se développera en sy-nergie avec Sophia-Antipolis, premier parc scientifique d’Europe qui accueillera dès la rentrée 2012 au sein du nouveau Campus STIC démarré en décembre 2009, 1500 étudiants, puis à moyen terme 7000 étudiants et 3000 chercheurs, futur pôle d’excellence et d’innovation ». Dans un premier temps, ce n’est qu’en juillet prochain que le choix définitif d’un cabinet d’architectes sera fixé pour conceptualiser l’aménagement d’une zone de 450 hectares...

Christian Estrosi, présentant la

maquette de l’OINau MIPIM 2010

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MENTON : VERS UN URBANISME VERT« CIANO E SANO »

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> La Municipalité a dès les années 90 pris conscience de l’importance de préserver ses ressources natu-relles comme l’eau en période de sècheresse récurrente par la mise en place progressive d’une politique énergétique efficiente. Elle se lance également dans des programmes immobiliers résidentiels à haute performance énergétique et souhaite assouplir les règles qui régissent le plan d’occupation des sols pour favoriser le déploiement de constructions durables. Une révolution verte qu’elle entend mener à son rythme en toute discrétion…

Et de fait, la Ville de Menton, a peu à peu mis en place depuis 20 ans de nombreux dispositifs de réductions des coûts qui lui permet-tent d’atteindre ses objectifs sans grever le budget municipal. Une station météorologique à Maria Serena calcule ainsi les besoins en eau de la commune en fonction de l’hygrométrie ambiante. Reliée à 27 sites à travers la cité, elle couvre 70% des installations d’arrosage automatique des espaces verts et permet de réaliser 50% d’économie d’eau. Cette gestion centralisée est renforcée par l’installation de réducteurs de débit pour les douches publi-ques et d’une station de pompage de la nappe phréatique pour le nettoyage des voieries communales. En matière d’éclairage pu-blique, la Municipalité a mis en place des candélabres solaires autonomes et envisage le déploiement de régulateurs d’intensité pour réduire de 23h à 6h la consommation électrique publique, favorisant ainsi 30% d’économie énergétique. Enfin, un diagnos-tic de qualité est en cours de réalisation au port de Menton afin d’obtenir le label « Ports Propres ».

Des objectifs ambitieux en éco-construction Avec le chantier de la Villa Pigautier à l’Ouest du Centre-Ville, la Ville de Menton inaugure une nouvelle génération d’habitations vertes de qualité permettant à tous l’accès à la propriété grâce au dispositif « pass foncier ». Ce dernier offre aux ménages la possibilité de bénéficier d’une aide de la Communauté d’Agglo-mération de la Riviera Française (4 000 e pour un foyer de 3 personnes au plus et 5 000 e pour un foyer de 4 personnes et plus), d’un différé de remboursement de 50 000 e maximum grâce à un prêt du 1% logement et d’un prêt complémentaire à taux 0% voire d’acquérir sa résidence principale au taux de 5,5 % de TVA si ses revenus ne dépassent pas les plafonds PSLA (ex : 43 750 e pour un ménage de 2 personnes et 50 000 e pour un ménage de 3 personnes). L’opérateur et actionnaire majoritaire du programme est la SEMIM - Société d’Economie Mixte Immobi-lière de la Ville de Menton, et la maîtrise d’ouvrage a été confiée à HABITAT 06, une société d’économie mixte créée par le Conseil Général des Alpes Maritimes - « Nous souhaitons à travers cette initiative dégager des logements supplémentaires pour actifs ou des logements sociaux, explique André Bardin, Adjoint à l’urba-nisme. Du T2 ( 46,50 m2 habitable) à partir de 173 500 e au T5 (82,80 m2 à partir de 281 000 e), chaque propriétaire de ces 9 logements dispose d’une terrasse, d’un terrain privatif avec cave et stationnement en sous-sol. Classé THPE (Très Haute Per-formance Énergétique) 2005 en classe C et doté d’équipements aux normes en vigueur (chauffage et rafraîchissement par P.A.C individuelle, eau chaude sanitaire solaire, isolation acoustique et thermique..), le programme livré au 4ème trimestre 2011 répond aux enjeux du développement durable. Une politique environnementale à petits pas qui prouve qu’une gestion prudente et avisée peut avoir autant d’impact économi-que à l’échelle d’une commune que des chantiers spectaculaires enlisés dans des démarches de certification et de réalisation com-plexes !

Villa Pigautier

Vieux Menton

« Il ne faut pas être impatient quand on parle de développement durable, énonce le Député-Maire

de Menton, Jean-Claude Guibal. Préserver les ressources naturelles, voilà une démarche qui se conduit jour après jour dans tous les domaines où des économies

peuvent être réalisées pour assurer le bien-être de la population et préparer l’avenir. »

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La biodiversité c’est la nature et les humains réunis. Nous respirons, mangeons, buvons, consommons,créons et innovons grâce à elle. Rejoignez tous ceux qui souhaitent que la biodiversité devienneune grande cause partagée ! Pour signer l’appel citoyen et créer votre portrait biodiversité :

Rejoignez-nous suRLaBiodiversiteCestMaNature.org

SITA MÉDITERRANÉE CONJUGUE GESTION DES DÉCHETS ET RESPECTDE L’ENVIRONNEMENT

g e s t i o n des déchets

> L’histoire commence en 1985…L’année marque l’ouverture d’un site de stockage des déchets inertes, dits propres, par les deux communes de La Gaude et de Saint Laurent du Var, regroupées au sein du Syndicat intercommunal pour le remblaiement du Vallon des Tenchurades et des vallons annexes. En raison de l’absence de solution de traitement pour les déchets inertes et après que les deux communes se sont mises en conformité en ce qui concerne le Plan d’Occupation des Sols, l’exploitation du site revient à Sita Méditerranée en début d’année 2001.

En mars 2010, les propriétaires donnent leur autorisation sur le projet de revégétalisation et les conditions de « restitution partielle ». Le programme de reconversion environnementale

porte sur un espace de neuf parcelles appartenant à neuf proprié-taires privés, soit 3,5 hectares repartis pour 90% en vergers et 10% en reboisement en lisière de forêt.

Le 27 Mai dernier a eu lieu l’inauguration officielle du site en pré-sence de l’ensemble des Maires de La Gaude et St Laurent du Var, des propriétaires terriens, des représentants des services de l’Etat, d’élus et d’équipes d’experts et bien sur de Jacques Warambourg, directeur général de SITA Méditerranée.Tous ont rendu hommage à l’esprit de partenariat qui a prévalu dans la conduite d’un vaste projet de remblaiement, et qui consti-tue pour SITA Méditerranée une des plus belles réussites d’intégra-tion paysagère.

Le vallon des Tenchurades, situé entre La Gaude et Saint-Laurent-du-Var, accueille depuis le milieu des années 1990, un site de stockage d’inertes, déchets dits propres et non toxiques, issus du secteur du BTP et des collectivités locales. La zone exploitée étant arrivée à saturation en 2008, un grand chantier de réaménage-ment paysager du site est alors initié par SITA Méditerranée. Ré-pondant aux exigences réglementaires figurant dans l’arrêté pré-fectoral, ce projet ambitieux, inscrit dans le plan d’occupation des sols, est rapidement adopté par les élus locaux et les riverains afin de garantir une transformation respectueuse de l’environnement et de recréer un véritable « havre de paix » dans le vallon.

Bénéficiant d’une connaissance intime de son territoire d’activité qui s’étend sur les régions Paca et Languedoc Roussillon, Sita Mé-diterranée pilote ce projet innovant suite aux nombreux échanges avec le Syndicat Intercommunal pour le Remblaiement du Vallon des Tenchurades (réunissant les communes de Saint Laurent du Var et de La Gaude), les neuf propriétaires des neuf parcelles et l’ensemble des experts paysagers. Et ce programme de revégétalisation n’est qu’un des piliers dans la construction d’une mission qui développe une offre de services complets : la meilleure valorisation des déchets et la complémen-tarité des filières.

C’est l’ingénieur paysagiste Ludovic Baudot qui a su mettre en pratique la vision globale de Sita Méditerranée, filiale de Groupe Suez. Il confirme les impressions du Directeur Général Waram-bourg, car « c’est un projet de reconversion et d’écologie pay-sagère. On refaçonne le paysage en respectant l’harmonie de ce lieu ».

Sur les 3,5 hectares, 850 arbres sont plantés, d’une taille moyen-ne de 1 mètre et 500 oliviers de type Cailletier, espèce dominante dans les Alpes Maritimes. Chênes truffiers, figuiers, amandiers, mûriers se partagent les espaces restants, les espèces choisies

étant peu consommatrices en eau. « L’ensemble des variétés ar-bustives arrivera à maturité d’ici 10 ou 15 ans. Ainsi, l’ensemble du Vallon retrouvera son identité paysagère originelle » conclut le Directeur Général.

Sita Méditerranée : gérer nos déchets, construire notre avenirAvec un Chiffre d’Affaires qui dépassait les 180 Millions d’Euros l’année dernière, Sita Méditerranée compte 1100 collaborateurs et plus de 1,6 tonnes de déchets traités. La gestion innovante des déchets précède à une étape importante, celle du développement de la multifilière. l’entreprise ne raisonne pas uniquement en élimi-nation des déchets mais en solution globale pour l’environnement. SITA MÉDITERRANÉE va au-delà du recyclage : transformer les déchets en énergie, tel est le challenge !

- 188 Me de C.A- 7 entités juridiques- 1 100 collaborateurs- 4 408 clients- 524 000 habitants collectés- 1 618 800 tonnes de déchets traitées- 786 240 tonnes de déchets valorisées- 252 143 MWh d’électricité produite- 14 105 MWh de chaleur produite- 75,6 % de tonnes gérées sur nos installations l’ont été sur des sites certifiés ISO 14001- 360 véhicules lourds spécialisés- 34 unités de traitement et valorisation sont réparties sur nos sites dont :

l 11 centres de tri et de transfertl 4 installations de stockage de déchets non dangereux dont 2 avec valorisation énergétique du biogazl 2 installations de stockage de déchets inertesl 3 unités de valorisation énergétique par incinérationl 2 unités de traitement des déchets d’activités de soins à risques infectieuxl 1 unité de valorisation énergétique et biologique par méthanisationl 1 plate-forme de traitement des mâchefersl 5 plates-formes de compostage des déchets verts et/ou de bouesl 1 plate-forme de valorisation des déchets inertesl 4 plates-formes de valorisation du boisl 1 unité de tri mécano-biologique en construction

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INNOVA GRASSE LA SYNERGIE ENTRE L’ENTREPRISE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

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Après la réouverture du Musée International de la Parfumerie en 2008, la Ville de Grasse finalise un nouveau projet lié à l’environnement et à sa préservation. Dans une optique de remise aux normes de « l’image de marque » du pays grassois, la création du Pôle Azur Provence en 2001 a permis la construction d’une pépinière innovante d’entreprises qui siège aujourd’hui dans un bâtiment flambant neuf, aux couleurs du développement durable. Innova Grasse regroupe une pépinière d’entreprises, un pôle universitaire ainsi qu’un module de recherche et d’analyse. En complément à la zone d’activité Aroma Grasse, permettant l’accueil des entreprises souhaitant travailler dans le naturel. L’innovation ouvre ses portes à Grasse… Précisions avec Richard Rios, Directeur du Service économie d’Innova Grasse.

Dans les 27 bureaux modulables de la pépinière, 3 entreprises se sont déjà installées depuis le 1er Avril 2010 :

- BOTANICERT – Francis HADJI-MINAGLOU // Laboratoire d’analyse et de recherche des ingrédients naturels- TECH-ISI – Geneviève COULOMB // Accompagnement technique des entreprises de la filière Parfum et Arômes- RFIDEAL – Yannick GRASSET // Développement d’une technologie innovante de fabrication d’étiquettes RFID

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Le nombre des pépinières d’entreprises généralistes augmente considérablement chaque année dans notre département. Mais comme Richard Rios, le Directeur du Service Economie

d’Innova Grasse le fait remarquer, l’objectif de cette nouvelle structure innovante est l’exploitation de la « chaîne de valeur » liée aux éléments naturels du parfum. 1800 m2 ont été rénovés dans l’ancienne usine Roure, afin que les entreprises bénéficient d’un soutien personnalisé pour le développement de leur projet, avec l’accès à un réseau de compétences et de partenaires tech-nologiques, financiers et institutionnels. « On espère accueillir de 8 à 10 entreprises cette première année » prévient Richard Rios. « L’objectif est d’arriver à 30 entreprises à la fin de la deuxième année et à 40 entreprises dans trois ans » ajoute André Roatta, son Vice-président et par ailleurs Maire de la Roquette-sur-Siagne. Le rythme de rotation sera de trois ans, avec une opportunité pour les créateurs de s’installer à la suite de ces trois années dans les 8 ha de terrain qui délimitent Aroma Grasse. Ce parc d’activité est surtout une réponse concrète aux entreprises de la famille des parfums, arômes et cosmétiques en mal de foncier. Les deux struc-tures font partie du PASS, le pôle de Compétitivité Parfums Arômes Senteurs Saveurs, la première concentration française des entrepri-ses leaders mondiales en production d’ingrédients pour arômes et parfums. A noter que le poids économique de la filière portée par le Pôle PASS dépasse les 2 milliards d’euros, représentant près de 15 000 emplois directs.

Le bâtiment 24 de l’ancienne usine Roure qui a été rattaché à Innova Grasse a été rénové selon les normes HQE, haute qualité environnementale, afin de renforcer cette volonté écologique de la ville de Grasse. Il apparaît comme idéalement situé dans un secteur stratégique en pleine évolution et à proximité d’importants équipements tels que le Palais de Justice récemment inauguré. Les travaux qui ont commencé en 2008 ont coûté 3,8 Millions d’Euros au Pôle Azur Provence, au Conseil Général, au Conseil Régional et à l’Etat.

Récupérer le titre de « capitale des parfums »Cette nouvelle stratégie ayant comme point d’orgue la fédération d’un bassin économique autour du naturel réunit tous les moyens et ressources dont la ville dispose. Le bâtiment dont l’inauguration officielle est prévue le 10 Septembre prochain accueillera l’univer-sité et sa chimie fine, par le biais d’un Master 2 Foqual. C’est une formation en alternance, alliée stratégiquement aux stages dans les entreprises de la pépinière. En milieu de l’espace universitaire, 300 m2 seront gérés par l’association ERINI (European Research Institute of Natural Ingredients). Les produits et matières premières seront certifiés en vue d’une authentification « 100% naturel », obligatoire dès 2012. Créative et thématique, Innova Grasse pri-vilégie les « idées novatrices porteuses d’avancées technologiques à la filière » souligne Richard Rios.

Intérieur du bâtiment INNOVA GRASSE

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