ILLETTRISME : LA PRÉVENTION COMMENCE AU BERCEAU

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SOMMAIRE

Édito de Marianne Eshet ……..…..………………………………... 4 L’illettrisme en France, un phénomène de grande ampleur ..….. 5

3 questions à Éric Nédélec ……..…………………………… 6 La prévention, une arme efficace encore mal connue ……..…... 7

Éclairage de Dominique Rateau ……..……………………... 8 3 questions à Patrick Ben Soussan ……..…….……………. 9

Un coup d’œil sur des dispositifs français et étrangers ....…..… 11 La littérature de jeunesse, une littérature à part entière …….... 12

4 questions à Christian Bruel ……..……………………….. 13 L’agence Quand les livres relient en bref …….………………… 14 L’agence Quand les livres relient : bibliographie …….………... 15 La Fondation SNCF en bref ……..………………………………. 16 La Fondation SNCF s’engage contre l’illettrisme ……..………. 17 Annexes …………………………………………………………… 18

Biographie de Eric Nédélec ……………………………….. 19 Biographie de Dominique Rateau .……………………..…. 20 Biographie de Patrick Ben Soussan ………...……………. 21 Biographie de Christian Bruel ……………………….…..… 22

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ÉDITO DE MARIANNE ESHET Dans la lutte contre l’illettrisme, la Fondation SNCF a choisi la prévention. 2,5 millions de personnes âgées de 18 à 65 ans sont en situation d'illettrisme en France. Cet insupportable constat justifie pleinement que la lutte contre ce fléau ait été déclarée "Grande Cause nationale 2013”. Il y avait urgence... Pourtant, ces personnes ont effectué leur scolarité obligatoire en France, sans parvenir à maitriser les connaissances de base nécessaires à leur quotidien. Comme le dit très justement Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre, administrateur de l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT : “L'illettrisme est un de ces nouveaux murs que nous bâtissons. Il n’y a pas, d’un côté, les illettrés et, de l’autre, nous qui ne le serions pas. Dès qu'il y a un illettré au monde, c'est le monde qui perd ses lettres”. Pour La Fondation SNCF, aider les jeunes à se construire un avenir commence par la prévention de l’illettrisme dès le plus jeune âge, voire au berceau. C'est en appliquant cette stratégie qu'elle est devenue un acteur-clé de ce combat, en étroite collaboration avec l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme (ANLCI). Avec son appel à projets "Entre les lignes" elle identifie les meilleures initiatives locales, en particulier dans le champ de la petite enfance. Elle soutient par ailleurs l'action nationale de quatre réseaux associatifs : : L’AFEV (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville), L’APFÉÉ (Association Pour Favoriser l’Égalité des chances à l’École), LIRE ET FAIRE LIRE, et l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT. Pour cette dernière, la Fondation SNCF a choisi aujourd'hui de mettre en lumière le travail unique et remarquable des lectures partagées à voix haute auprès des bébés et des petits. Ce dossier donne une vision des enjeux et des actions engagées pour prévenir l’illettrisme en France et dans le monde. Bonne lecture !

Marianne Eshet, Déléguée générale de la Fondation SNCF

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L’ILLETTRISME EN FRANCE, UN PHÉNOMÈNE DE GRANDE AMPLEUR La France compte 2 500 000 personnes âgées de 18 à 65 ans en situation d’illettrisme, soit 7 % de la population. Le problème recule, c’était 9 % en 2005, mais lentement. La lutte contre l’illettrisme est une priorité nationale depuis 2000, année de la création d’une agence dédiée, l’ANLCI (www.anlci.gouv.fr/), pour mobiliser tous les contributeurs potentiels. C’est pour donner un coup d’accélérateur que le Premier Ministre a déclaré la lutte contre l'illettrisme “Grande Cause nationale 2013”. Une opportunité dont l’ANLCI se saisit pour battre en brèche les idées reçues sur le sujet et avancer. L'illettrisme selon l’ANLCI Ne pas confondre avec l’analphabétisme ou l’apprentissage du français. L’illettrisme est la situation d’une personne qui a été scolarisée en France, mais qui n’a pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture et du calcul, pour être autonome dans des situations simples de la vie quotidienne. La solution ? Réapprendre en revenant aux formations de base. Sur le terrain, les idées reçues tombent Le problème ne concerne pas que les jeunes, les zones urbaines sensibles et les chômeurs, au contraire. D'après une enquête de l'INSEE*, plus de la moitié des personnes en situation d’illettrisme ont plus de 45 ans, la moitié vit en zones rurales et plus de la moitié a un emploi. Des causes connues Un passé scolaire douloureux, un environnement peu favorable, des situations de rupture familiale, professionnelle ou sociale, un travail où l’écrit n’est pas nécessaire et se perd, sont les principales causes qui se combinent souvent. Des conséquences pénalisantes Il en résulte des difficultés en tous genres : à s’exprimer, à accéder à l’information, aux transports, aux soins, au logement, à l’emploi, à la vie sociale et culturelle… Et un sentiment de dévalorisation de soi qui se développe. La solution : une action de grande ampleur Il faut agir à tous les âges et sur tous les fronts : dès la petite enfance pour prévenir l’illettrisme, à l’adolescence pour aider les jeunes à préparer leur entrée dans la vie active, auprès des plus fragiles pour sécuriser leur parcours professionnel et permettre à tous d’être autonomes dans leur vie quotidienne. “L’illettrisme grande cause nationale 2013, c’est le moyen, c’est le moment de balayer définitivement les idées reçues, d’informer largement et simplement tous nos concitoyens pour agir tous ensemble avec force et détermination.” Marie-Thérèse Geffroy, Présidente de l'ANLCI

13,14 et 15 novembre 2013 : Assises nationales et européennes de l’illettrisme

* Enquête Information et Vie Quotidienne réalisée par l’INSEE en partenariat avec l’ANLCI en 2011/2012. Télécharger la synthèse : http://bit.ly/1dicGpP

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3 QUESTIONS À ERIC NÉDÉLEC, COORDONNATEUR NATIONAL DE L’ANLCI

Prévenir l’illettrisme, n’est-ce pas la mission première de l’école ? La première mission de l’école est de faire en sorte qu’à la sortie de la scolarité obligatoire, chacun maîtrise le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Cette période permet d’installer les apprentissages et ce, “en s’assurant de leur irréversibilité” comme dit Viviane Bouysse, Inspectrice Générale de l’Education Nationale. La mission de l’école est d’éviter que des difficultés ne s’installent. Mais ce n’est évidemment pas l’école qui à elle seule porte tout le poids de cette responsabilité, elle ne peut pas agir seule et nombreuses sont les actions avant l’école, autour de l’école qui permettent de compléter et de renforcer son action.

Quels sont les facteurs d’illettrisme chez les enfants ? On ne parle pas d’illettrisme chez les enfants. Tant qu’on se situe dans la période de la scolarité obligatoire, il s’agit de tout mettre en œuvre pour que les difficultés ne prennent pas racine. Leurs causes sont multiples. Les troubles de l’apprentissage, du langage peuvent être à l’origine de difficultés qu’il ne faut ni nier, ni surévaluer. L’environnement social et culturel est déterminant, chaque enfant n’entre pas dans les apprentissages avec les mêmes ressources à sa disposition. Les périodes de passage, qui jalonnent le parcours de vie d’un enfant et d’un adolescent, sont des périodes déterminantes, durant lesquelles certains ont besoin d’être accompagnés afin d’éviter la rupture. C’est tout l’enjeu de la prévention. Quelles sont les actions les plus efficaces pour prévenir l’illettrisme ? Dès le plus jeune âge, il est possible et souhaitable de construire un rapport privilégié avec la culture de l’écrit. Agir le plus en amont possible est une nécessité, agir tout au long de la scolarité, en complément de la mission de l’école, en est une autre. Il faut élargir le champ de la prévention au-delà des périodes de la petite enfance et de l’enfance, et au-delà des actions pensées pour éviter les risques. Les actions culturelles et les actions éducatives en direction de la petite enfance sont des actions de prévention. Parler aux bébés par exemple. Le bébé à qui l’on parle, à qui l’on raconte des histoires, disposera d’un crédit inestimable dans lequel il puisera au moment où il sera confronté à l’apprentissage technique de la lecture. Avoir conscience de cela, c’est favoriser des actions parfois éloignées de nos préoccupations classiques (formation, remédiation). Dès lors, notre souci doit être de stimuler tout ce qui permet que ces actions s’adressent à tous.

Voir la biographie de Eric Nédélec en annexe, page 19.

2,5 millions de personnes de 18 à 65 ans concernées

9 % sont des jeunes de 18 à 25 ans, 30 % ont de 56 à 65 ans

51,5 % vivent dans des zones urbaines, dont 10 % en région parisienne

10 % vivent dans les ZUS (zones urbaines sensibles)

51 % ont un emploi

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LA PRÉVENTION, UNE ARME EFFICACE ENCORE MAL CONNUE   La lutte contre l’illettrisme concentre ses actions sur les adultes et les adolescents qui ont quitté l’école, quand les difficultés de lecture, d’écriture et de calcul sont installées et repérées. Mais n’est-il pas plus efficace d’agir avant que l’illettrisme ne survienne ? C’est le choix de la Fondation SNCF C’est sous l’angle de la prévention que la Fondation SNCF aborde la lutte contre l’illettrisme et axe son soutien aux associations. Prévenir l’illettrisme, c’est aussi se positionner en amont des apprentissages et multiplier les occasions de rencontrer la littérature et les livres. C’est ce que fait l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT, association partenaire de la Fondation SNCF. Jour après jour, les membres du réseau QUAND LES LIVRES RELIENT favorisent “l’expérience littéraire dès le plus jeune âge" en partageant des lectures d’albums à voix haute dans tous les lieux de la petite enfance. Lire à la PMI (protection maternelle et infantile) Dans les salles d’attente, des lecteurs accompagnent les enfants dans la découverte et la lecture d’albums. Une lecture individualisée qui tient compte des capacités et des goûts des tout-petits et qui associe les parents, invités à prolonger ces moments de lecture en famille. Plusieurs associations à Paris et en région mènent ce type d’action. Des parents lecteurs à l’école Depuis plus de 20 ans, dans le Nord, des parents d’enfants scolarisés en maternelle sont invités à venir lire bénévolement une fois par semaine dans la classe de leur enfant. La plupart ne pratiquent plus la lecture et certains sont en grande difficulté avec l’écrit. Accueillis par l’enseignant, formés à la lecture à voix haute et accompagnés par une lectrice professionnelle, ils deviennent acteurs de la vie scolaire de leurs enfants. Certains continuent à venir lire des albums bien après le départ de maternelle de leurs enfants. Action LIS AVEC MOI (Association La Sauvegarde du Nord) Des adolescents passeurs d’histoires… LIS AVEC MOI entraîne des collégiens en échec scolaire ou en rejet de la lecture à devenir des lecteurs et à aller lire des albums à voix haute à des petits de maternelle ou à des personnes âgées vivant en foyers. "Non seulement les collégiens développent des compétences au niveau lecture, mais ils retrouvent une motivation, un goût de l’effort, font des progrès à l’oral et améliorent aussi l’estime de soi” témoigne un professeur du collège Henri Wallon à Méricourt.

À découvrir dans le film “Prévenir l’illettrisme” de la Fondation SNCF, disponible en ligne : http://bit.ly/17W5Qco

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« Prévenir l’illettrisme c’est réfléchir aux conditions à donner aux enfants pour qu’ils ne deviennent pas illettrés.

Nous sommes convaincus que la littérature — la fiction littéraire — participe pleinement de la construction de l’être humain et de sa pensée. Elaborer sa langue, accéder au symbolique, accéder à l’écrit est toujours une conquête… et jamais terminée.

Nous partageons des lectures de livres d’images avec des tout-petits de moins de trois ans et leurs adultes — parents et professionnels — pour ensemble rencontrer des livres, tisser des liens, vivre des lectures, cultiver nos ressemblances, interroger nos différences, inventer des possibles, ouvrir des fenêtres sur le monde.… Nous lisons ensemble des livres d’images riches de sens. Un sens qui se construit dans la lenteur, dans la répétition, dans l’hésitation, dans l’approfondissement…

Cheminer longtemps dans les livres d’images, rencontrer des lecteurs et des œuvres d’artistes pour cultiver dès le plus jeune âge nos capacités à lire et à interpréter le monde. Après viendra le temps de l’apprentissage du code. Après… »

Dominique Rateau, Présidente de l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT

Voir la biographie de Dominique Rateau en annexe, page 20. Qui a lu, lira…

Et voir ses parents lire incite l’enfant à pratiquer la lecture à son tour : ce sont les deux enseignements de l’enquête “La lecture, une affaire de famille” menée par l’INSEE en mai 2011 (Télécharger la synthèse : http://bit.ly/1dicGpP). Le bénéfice de lire

Le retour d’expériences d’associations pratiquant de longue date des lectures partagées a permis à QUAND LES LIVRES RELIENT de faire le bilan de ces séances.

L’enfant avec qui on lit régulièrement développe un comportement de lecteur, avec une capacité à écouter longuement et à se concentrer. L’effet est visible sur son langage avec un enrichissement sensible du vocabulaire de l’enfant. La construction progressive d’une culture littéraire et la sensibilisation aux règles de l’écrit complètent les bénéfices de la lecture.

Les effets concernent aussi les parents : l’inscription en famille à la bibliothèque, une plus grande implication dans la vie et l’éducation de l’enfant, et l’amélioration sensible de la vie sociale des parents confortent le pouvoir des livres et de la lecture. Pour aller plus loin

• Lire avant l’école, analyse d’actions menées au Québec à la lumière des travaux de psychanalystes français comme René Diatkine et Bruno Bettelheim.

• L’éveil à la lecture et à l’écriture, document du centre petite enfance de Québec sur les effets de la lecture et l’écriture chez les enfants en très bas âge.

http://www.cpequebeccentre.com/img/uploads/granensdocfile/ELE.pdf

• Politique de la lecture et du livre - le temps de lire, un art de vivre, document publié par le Ministère de la culture et de la communication du Québec en 1998 qui vise à développer très tôt chez les jeunes et de façon durable les habiletés de lecture.

http://www.mcc.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/publications/lire.pdf

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3 QUESTIONS À PATRICK BEN SOUSSAN, PÉDOPSYCHIATRE, ADMINISTRATEUR DE QUAND LES LIVRES RELIENT  

Pourquoi lire des livres aux bébés ?

Pourquoi en sommes-nous encore à nous poser cette question de l’intérêt de la lecture avec les tout-petits ? Est-ce qu'on se demande pourquoi parler aux bébés, pourquoi les cajoler, leur apporter une nourriture diversifiée, être attentif à leur environnement ? Le livre a toujours été un objet sacré, investi de représentations, convoquant la lecture, l'école, le savoir, les apprentissages, la mémoire, toutes ces valeurs que l’on imagine impropres à conjuguer à la toute première enfance, ce temps béni de l'insouciance, du corporel et de l'affectif. Les bébés sont de si mignonnes petites choses qu'ils restent des objets, d'amour, de soins, mais des objets. Ne dit-on pas depuis Dolto

que le bébé est une personne ? Les bébés vivent très tôt des expériences esthétiques, très tôt ils sont en quête de sens, d'émotions, de rencontres fulgurantes. Les livres, soutenus par la présence de celui qui les lit au tout-petit (présence primordiale), mettent tout cela à disposition.

Lire un livre avec un tout-petit, ce n'est pas chanter ou raconter une histoire. C'est partager une intention, une attention, c'est tenir le livre comme un trait d'union entre les générations, un lien entre l'enfant et celui qui accompagne sa lecture, c'est s'inscrire dans le don. Dans un livre, il y a plus que des mots, plus que des chansons, il y a des images, des illustrations, il y a une histoire, représentée, "écrite", qui fait trace, immuable, retrouvée quand on veut, toujours présente. Leur parler ou leur chanter des comptines ne suffit plus ?

Parler ou chanter des comptines n'a jamais suffi à l'humanité. Depuis la nuit des temps, l'Homme a besoin de représenter, de poser trace de ses expériences, de sa venue au monde, des dangers ou merveilles de son environnement, de les inscrire dans une matière, transmissible aux générations futures. Bien avant nos albums colorés, les pierres, les murs des grottes, les arbres, les peaux de bête, les corps tatoués ont été les premiers livres. Nous ne faisons que mettre nos pas dans des pas déjà tracés, nos techniques et nos savoirs sont un peu différents, c'est tout.

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L’illettrisme menace-t-il à ce point nos enfants ? Oh oui ! L'illettrisme et la bêtise, le formatage, la norme. Nous voulons des bébés conformes à nos rêves, nos aspirations les plus folles, nous leur vouons un culte païen, les nouveaux veaux d'or de notre humanité sont bien les plus petits. Ces exigences infinies en laissent beaucoup sur le carreau, ceux qui ne peuvent réaliser tous les vœux parentaux, ceux qui sont exclus de ces transactions inconscientes entre générations, ceux qui ne peuvent accéder au respect, à une certaine qualité de vie qui permet de regarder en soi et hors de soi sereinement. Ceux-là (et pas seulement ceux qui sont socialement ou culturellement défavorisés, l'illettrisme n’est pas un fléau des déshérités) voient leur découverte du monde et du livre entravée, empêchée, parfois à jamais interdite. Toute société devrait veiller à rendre accessible la culture, le savoir, les apprentissages, à tous. Alors que nos sociétés au contraire se protègent, se referment, construisent des ghettos pour privilégiés, de la vie, de la santé, de l'éducation, des loisirs, acceptent ces barrières qui s'établissent entre individus, homme et femme, noir et blanc, homo et hétéro, juif et arabe, riche et pauvre, Nord et Sud… Jamais autant de murs ne se sont construits depuis la chute de ce trop célèbre berlinois. L'illettrisme est un de ces nouveaux murs que nous bâtissons. Il n'y a pas d’un côté, les illettrés et de l’autre, nous qui ne le serions pas. Dès qu'il y a un illettré au monde, c'est le monde qui perd ses lettres. L'illettrisme menace bien plus que nos enfants, il menace la vie et l'Humanité.

Voir la biographie de Patrick Ben Soussan en annexe, page 21.

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UN COUP D’ŒIL SUR DES DISPOSITIFS FRANÇAIS ET ÉTRANGERS Premières Pages en France Lancée en 2009, l'opération Premières pages a pour but de sensibiliser les familles, notamment les plus fragiles et les plus éloignées du livre, à l'importance de la lecture pour l'éveil de l'enfant, dès sa naissance (http://www.premierespages.fr/2013/) A l'issue d'une évaluation menée en 2012 et à compter de l'édition 2014, le ministère de la Culture et de la Communication propose de nouveaux contours pour l'opération Premières Pages, afin de permettre la mise en place de projets plus variés et d' inscrire la manifestation dans le cadre du projet national d’Éducation artistique et culturelle (EAC). Sur la base d'un projet s'attachant à sensibiliser les enfants de 0-3 ans et leurs familles à la lecture, si possible sous la forme de parcours organisés dans le temps, toute collectivité (ou groupement de collectivités) pourra poser sa candidature pour être partie prenante de l'opération Premières Pages. Le ministère de la Culture et de la Communication assurera la labellisation « Premières pages » des projets retenus, ainsi que la coordination, la communication nationale de l'opération à travers un site dédié et, le cas échéant, une participation au financement des projets. Toute collectivité intéressée peut s'adresser soit au Service du livre et de la lecture (DGMIC/ Département des bibliothèques/Bureau de la lecture publique) soit au conseiller livre et lecture à la Direction régionale des Affaires Culturelles (DRAC) de sa région. L’association LIRE à Paris L'association mène des projets d'éveil au livre pour les très jeunes enfants dans des structures de la petite enfance, de la santé, du social et de la culture de tous les arrondissements. Soit 14 lecteurs qui proposent des séances de lecture dans plus d'une centaine de lieux. Un travail mené depuis 1999 et reconnu par les professionnels. (http://www.lireaparis.fr/index/index.html) Bookstart en Grande Bretagne Trois lots de livres distribués autour de 8 mois, 18 mois et 3 ans par des professionnels de santé, de la petite enfance et des bibliothécaires qui accompagnent les parents pour partager les histoires : ce programme éducatif lancé au début des années 1990 est aujourd’hui déployé dans 24 pays. Avec des études qui montrent le taux de succès élevé, notamment en termes d’intégration scolaire des enfants, et le facteur clé de ce succès : le degré d’implication des parents. (http://www.bookstart.org.uk/) Reach Out and Read aux Etats-Unis À l’occasion des visites chez le médecin, des pédiatres et des infirmières formés proposent des livres dédiés aux enfants de 6 mois à 5 ans, et conseillent les parents sur l’importance de la lecture à voix haute. Résultats : 3 à 6 mois d’avance en termes de vocabulaire. Une initiative à grande échelle : 6,5 millions de livres distribués chaque année par 12 000 intermédiaires de santé et 4 millions d’enfants bénéficiaires. (http://www.reachoutandread.org/interstitial/?ref=%2f) Né pour lire en Suisse Un coffret de livres offert à chaque nouveau-né et des rencontres ludiques organisées autour des livres pour les parents et leurs jeunes enfants, c’est le soutien de la Suisse au développement du langage de ses bébés citoyens pour leur ouvrir en grand l’accès aux livres, à l’imaginaire et à la connaissance. (http://www.nepourlire.ch/buchstart/fr/index.asp?navanchor=2110000)

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LA LITTÉRATURE DE JEUNESSE, UNE LITTÉRATURE À PART ENTIÈRE L’album de littérature de jeunesse, porte d’entrée dans la culture Pour l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT, l’album est un médiateur privilégié pour construire une culture littéraire et artistique. D’où l’exigence de sa sélection. Les membres du réseau QUAND LES LIVRES RELIENT choisissent des livres qui répondent à une qualité d’invention. Les Albums permettent à l’enfant de vivre des expériences qui font appel à l’imagination et à l’humour. Ils rendent le lecteur créatif, le bousculent parfois, mais surtout vivifient son imaginaire, voire l’entraînent dans des zones d’ombre, mais toujours avec un plaisir réel. Bibliographie : quelques albums essentiels à lire aux tout-petits, disponibles dans toutes les bibliothèques

Ashbé Jeanne, Ça va mieux, Pastel , 1993

Banks Kate, Hallensleben Allan , Patience petit renard, Gallimard jeunesse, 2007

Barton Byron, Sur le chantier, L’école des Loisirs, 1999

Bourre Martine, Bateau sur l'eau, Didier jeunesse, collection Pirouette, 2003

Browne Antony, Grindley Sally, Toc toc qui est là ? Kaléidoscope, 2005

Bruel Christian, Claveloux Nicole, Alboum, Thierry Magnier, 2013

Collectif, Alors je chante, Passage Piétons, 2004

Couprie Katy, Louchard Antonin, Tout un monde, Thierry Magnier, 2000

Crowther Kitty, Alors ? Pastel, 2006

Elzbeita, Où vont les bébés, Rouergue, 2088

Emberley Ed, Va-t’en, Grand Monstre Vert ! Kaléidoscope, 1996

Gay Para Praline, Roulé le loup, Didier jeunesse, 2003

Herbera Ghislaine, Monsieur cent têtes, Memo, 2010

Hoban Tana, Regarde bien, Kaleidoscope, 1999

Jeong Soon-Hee, Bonne nuit mon tout petit, Didier jeunesse, 2008

Kalan Robert, Crews Donald, Mer bleue, L’école des Loisirs, 1997

Konnecke Ole, Anton et les rabat joie, L’école des Loisirs, 2013

Louchard, Antonin, C’est la p’tite bête, Thierry Magnier, Tête de lard, 1998

Ponti Claude, l’arbre sans fin, L’école des Loisirs, 1992

Racshka Chris, Ami ! Ami ? La Joie de Lire, 2011

Steig William, Drôle de pizza, Kaléidoscope, 2003,

Valentin Elsa, Green Ilya, Bou et les trois zours, L’atelier du poisson soluble, 2008

Vaugelade Anaïs : Zuza ! L’école des loisirs , 2010

Wadell Martin, Benson Patrick, Bébés chouette, Kaléidoscope, 1993

Wise Browne Margaret, Hurd Clément, Bonsoir lune, L’école des loisirs, 1982

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4 QUESTIONS À CHRISTIAN BRUEL, ÉDITEUR ET AUTEUR, ADMINISTRATEUR DE QUAND LES LIVRES RELIENT

Comment choisir un album pour un enfant ? Offrir un livre à un adulte soulève la même question. Il n’y a pas de critères absolus du “bon” choix : le livre dont on souhaite être le médiateur dit beaucoup du monde, mais aussi du champ culturel d’où il provient, de l’estime dans laquelle on tient le destinataire, et dit beaucoup de nous-mêmes ! Ce dernier point me semble décisif. C’est un engagement. Et cet engagement délivre un peu le médiateur du fantasme d’excellence du livre proposé. C’est souvent la situation de lecture, l’échange à propos de celle-ci qui portera la valeur. Plus que la supposée valeur absolue de l’album. Je pense qu’on progresse en tant que lecteur quand on est au contact d’autres lecteurs capables de nous dire pourquoi ils n’aiment pas un livre !

Les albums jeunesse sont-ils destinés à un public averti ? S’agissant des contenus, nombre de thèmes jadis réservés affleurent désormais. Deux remarques cependant. Un thème audacieux ne donne pas automatiquement un chef-d’œuvre (ni même un livre acceptable) et il ne faut pas confondre album et tract. Si tous les livres sont engagés (parce qu’ils proposent un point de vue, qu’ils le sachent ou pas) certains sont lourdement militants. La seconde remarque est que des pans entiers de la réalité psychologique et sociale restent à la porte des albums car l’époque est frileuse et la recherche du consensus est patente. Côté forme, les albums contemporains sont, pour beaucoup, les fruits d’une articulation du texte et des images plus complexe que par le passé : articulation parfois elliptique, caustique ou parodique. Lire de tels albums est une pratique culturelle qui a ses exigences. Et l’expérience montre, qu’initiés dès le plus jeune âge, les tout-petits y font leur miel. Quelles sont les complémentarités entre les contes et les albums de littérature jeunesse ? Les contes et les albums les plus narratifs vont d’un même pas, appuyés qu’ils sont sur le récit. Mais d’autres albums, moins enclins à raconter, sollicitent les capacités d’interprétation des lecteurs, leur font des propositions plus ouvertes, les invitent à être plus actifs quand il s’agit de produire du sens et de l’affect. On parle de plus en plus d'albums pour tous, ce genre littéraire n'est pas seulement destiné aux enfants ? Certainement. Les albums contemporains, tant du point de vue du contenu que de l’expression, s’adressent de plus en plus à des “lecteurs-sujets” qui ne sont plus les simples représentants de leurs classes d’âge.

Voir la biographie de Christian Bruel en annexe, page 22.

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L’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT EN BREF Une expérience littéraire Créée en 2004, l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT fédère et coordonne un réseau d’individus, d’associations et de structures qui favorisent “l’expérience littéraire dès le plus jeune âge". Elle repose sur le partage avec l’enfant de lectures à voix haute d’albums. Moment privilégié d’ouverture sur soi et sur le monde, cette expérience littéraire peut contribuer à lutter contre les discriminations et les déterminismes sociaux. Un réseau qui compte Présente dans 18 régions et 50 départements, QUAND LES LIVRES RELIENT réunit plus de 110 membres, dont 47 structures (associations de lecteurs, associations culturelles, médiathèques, bibliothèques, lieux d’accueil parents-enfants, centre de ressources en littérature de jeunesse, cafés littéraires) et des individus (lecteurs, conteurs, bibliothécaires, formateurs, enseignants, infirmières, pédopsychiatres, psychologues, orthophonistes, éducateurs de jeunes enfants). Tête de réseau, l’agence s’attache à créer du lien entre les projets et à les promouvoir au plan national. Les projets et les personnes ont tous une histoire différente, une inscription dans un territoire, un parcours singulier, une culture de l’enfance et du livre, qui, au final, font toute la richesse du réseau. Chaque année, plus de 150 000 enfants et familles bénéficient des actions de ses membres. Avec le soutien de grands partenaires L’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT est reconnue et financée par le Ministère de la Culture et de la Communication, et, depuis sa création, par la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture. Ses projets sont aussi soutenus par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (l’Acsé), la Fondation de France et l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI). La Fondation SNCF a noué, en 2011, un partenariat de 3 ans avec QUAND LES LIVRES RELIENT. Elle soutient des actions de sensibilisation à la lecture et à la littérature jeunesse destinées aux bénévoles et professionnels de la petite enfance et du livre, ainsi que des rencontres d’accompagnement des acteurs dans les territoires.

13 septembre 2013 : Journée nationale de sensibilisation de l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT (http://www.quandleslivresrelient.fr/spip.php?article301)

Plus d’information sur QUAND LES LIVRES RELIENT : www.quandleslivresrelient.fr

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L’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT : BIBLIOGRAPHIE

Quand les livres relient, le livre et le tout-petit, réalisé par un collectif d’associations et publié grâce au soutien de la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture, septembre 2002 La littérature jeunesse a-t-elle bon goût ? éd. Erès, coll. Mille et un bébés n°72, 2005 Lire à voix haute des livres à des tout-petits, éd. Erès, coll. Mille et un bébés n°84, 2006 Offrez de la culture aux bébés ! éd. Erès, revue Spirale n°52, décembre 2010 L’Album, une littérature pour tous les publics, par l’ AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT et l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme, novembre 2010 L’ AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT, éd. Erès, coll. Mille et un bébés n°124, 2012 Lire avec des tout-petits, éd. Erès, revue Spirale, à paraître en octobre 2013

L’agence est publiée aux éditions Erès : http://www.editions-eres.com/parutions-auteurs/4172--agence-quand-les-livres-relient-.htm

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LA FONDATION SNCF EN BREF La vision d’un monde solidaire Aider les jeunes à se construire un avenir et aider les associations qui les accompagnent pour dessiner le monde dans lequel nous voulons vivre, c’est la raison d’être de la Fondation SNCF depuis 1995. Ses 3 axes d’intervention tracent un parcours d’accompagnement complet des jeunes : Prévenir l’illettrisme dès la petite enfance, Vivre Ensemble en partageant nos différences et Entreprendre pour la mobilité en se lançant dans la vie. Une entreprise mécène reconnue Chaque axe a son appel à projets qui fait émerger des initiatives porteuses et ses réseaux associatifs partenaires qui démultiplient l’engagement de la Fondation SNCF. Elle s’appuie sur l’expertise d’organismes référents et de personnalités qualifiées. Plus de 500 projets à travers la France sont ainsi soutenus chaque année avec un budget de 3 millions d’euros. Au plus près de la réalité locale La Fondation SNCF s’appuie sur un réseau de 23 correspondants régionaux qui repèrent des projets utiles au plus près du terrain. Les Coups de Cœur solidaires soutiennent l’engagement bénévole des cheminots dans des associations de proximité. Les projets lauréats bénéficient d’une aide de 1 000, 2 000 ou 3 000 €. En 2012, sur 328 dossiers reçus, 241 ont été retenus par des jurys 100 % régionaux. Tous les ans, chaque direction régionale SNCF choisit une initiative d’envergure et lui accorde une dotation importante au titre du Mécénat régional (jusqu’à 20 000 €). Avec la mobilisation des salariés SNCF Au-delà du soutien financier, la Fondation SNCF encourage les salariés à apporter leurs compétences à des associations choisies, sur leur temps de travail et dans la limite de 10 jours par an. Moins d’un an après son lancement, le Mécénat de compétences compte une cinquantaine d’associations partenaires. 1 000 salariés devraient devenir Parrains et Marraines SNCF d’ici 2015.

CHIFFRES CLÉS 18 ans d’engagement + de 500 projets soutenus par an 3 M€ de dotation par an 23 correspondants Fondation SNCF

Plus d’information sur la Fondation SNCF : http://www.fondation-sncf.org

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LA FONDATION SNCF S’ENGAGE CONTRE L’ILLETTRISME C’est une question d’avenir La Fondation SNCF aide les jeunes à se construire un avenir et cela commence par la maîtrise des savoirs de base. Depuis 2009, la Prévention de l’illettrisme constitue son axe d’intervention phare. En 5 ans, la Fondation SNCF a soutenu 600 projets, ses partenariats avec des réseaux associatifs nationaux reconnus - LIRE ET FAIRE LIRE, AFEV, APFÉÉ, QUAND LES LIVRES RELIENT - amplifient son action. Total : 1 million d’euros engagé chaque année classe la Fondation SNCF en tête des mécènes de la prévention de l’illettrisme en France. Des référents à la mesure Depuis 2006, la Fondation SNCF s’appuie sur l’expertise et le réseau de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI). Alain Bentolila, linguiste et professeur à la Sorbonne, est membre du conseil d’administration de la Fondation SNCF. Mieux vaut prévenir La Fondation SNCF lutte contre le mal à la racine, son appel à projets national “Entre les lignes” le prouve. Il permet de faire émerger et de soutenir des initiatives pertinentes à deux étapes décisives de la jeunesse. • Dès la petite enfance (jusqu’à 6 ans), les projets font apprivoiser et aimer les mots sur un mode ludique, et favorisent l’implication des parents pour un effet durable. • A l’adolescence (10-15 ans), les projets consolident les savoirs de base, libèrent l’expression et la créativité à l’âge habituel du repli ou du désintérêt. 5e appel à projets de l’histoire, l’édition 2013 a reçu 495 dossiers (un record !) et retenu 201 associations lauréates qui se partagent une dotation de près de 608 000 €, pour déployer 80 projets dédiés à la petite enfance et 121 concernant les années collège. En avant ! La grande cause… Principal partenaire de l’ANLCI et membre de son Conseil d’administration, la Fondation SNCF a rejoint son collectif de 66 organisations à la conquête du label Grande cause 2013 et largement relayé l’appel à la mobilisation. En 2013, la Fondation SNCF met les bouchées doubles : elle participera aux assises de l’ANLCI, aux journées de sensibilisation animées par les réseaux partenaires et aux événements labellisés “Grande cause” qui feront reculer l’illettrisme dans notre pays.

Découvrez l’action de SNCF en vidéo sur www.fondation-sncf.org

1 million d’euros engagé par an dans

la Prévention de l’illettrisme

600 associations soutenues

en 5 ans

ANNEXES

Biographie de Eric Nédélec,…………………………………..… 19 coordonateur national de l’ANLCI Biographie de Dominique Rateau, …………………………..…. 20 Présidente de l’Agence Quand les livres relient Biographie de Patrick Ben Soussan ……………………………. 21 Pédopsychiatre, administrateur de Quand les livres relient Biographie de Christian Bruel …………………………………… 22 Éditeur et auteur, administrateur de Quand les livres relient

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ERIC NÉDÉLEC, COORDONNATEUR NATIONAL DE L’ANLCI

Eric Nédélec est le coordonnateur national de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme. Il a débuté sa carrière professionnelle il y a trente ans comme instituteur, pour ensuite prendre des responsa-bilités dans un mouvement d’éducation populaire. Avant son arrivée à l’ANLCI, il était conseiller en formation continue. C’est fort de ses expertises croisées sur les champs de l’éducation et de la formation qu’il a pris en charge la responsabilité du développement des actions et des partenariats indispensables à leur mise en œuvre pour prévenir les situations d’illettrisme. Il coordonne aujourd’hui le plan national d’action et l’action territoriale de l’ALNCI, il assure le lien avec tous les grands partenaires de l’ANLCI.

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DOMINIQUE RATEAU, PRÉSIDENTE DE L’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT

Dominique Rateau a été orthophoniste en institutions spécialisées pendant 20 ans. Se référant aux travaux de l’association ACCES (Actions culturelles contre les exclusions et les ségrégations), elle a conduit une mission livres-petite enfance au sein du Centre régional des lettres d’Aquitaine de 1990 à 2004. Chargée de mission à l’agence Ecla (écrit-cinéma-livre-audiovisuel) d’Aquitaine, elle développe des projets livre et lecture pour adolescents. Elle intervient aussi comme travailleuse indépendante en formation, conférence, animation de séminaire sur le champ de la lecture et des tout-petits. Elle est membre fondateur et présidente de l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT.

EXTRAIT DE BIBLIOGRAPHIE

Lire des livres à des bébés, éd. Erès, 1998 Des livres d’images pour tous les âges, éd. Erès, 2001

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PATRICK BEN SOUSSAN, PÉDOPSYCHIATRE, ADMINISTRATEUR DE QUAND LES LIVRES RELIENT

Patrick Ben Soussan a exercé pendant plus de 20 ans en maternité, unité de néonatologie et centre d’action médico-sociale précoce. Fondateur et Président de l’Association pour la recherche en Aquitaine sur le nourrisson et son environnement, il a participé à de nombreuses recherches en périnatalité. Il a publié un grand nombre d’ouvrages traitant de l’enfance, de la parentalité, de la culture, de l’accueil et du soin. Chargé de cours dans de nombreuses facultés de médecine et de psychologie en France, en Europe et en Amérique du Sud, il est actuellement responsable du Département de Psychologie clinique à l’Institut Paoli-Calmettes à Marseille, chercheur associé à l’Unité Mixte

de Recherche 912 SE4S “Sciences Economiques & Sociales, Systèmes de Santé, Sociétés” (UMR INSERM/IRD/Universités Aix-Marseille) et au Laboratoire de psycho-pathologie clinique de l’Université d’Aix-Marseille II. Directeur de collections aux éditions Erès (dont la collection Mille et Un bébés qui se réfère plus particulièrement à la toute petite enfance), il a été Président de l’agence QUAND LES LIVRES RELIENT de 2010 à 2012 et est membre de son Conseil d’administration.   EXTRAIT DE BIBLIOGRAPHIE

Comment ça fonctionne un père ? éd. De La Martinière, 2003 Dolto, si tu reviens, j’annule tout, éd. Erès, 2008 Manifeste pour une vraie politique de l’enfance, éd. Erès, 2011 Qu'apporte la littérature jeunesse aux enfants… et à ceux qui ne le sont plus ? éd. Erès. À paraître en décembre 2013

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CHRISTIAN BRUEL, ÉDITEUR ET AUTEUR, ADMINISTRATEUR DE QUAND LES LIVRES RELIENT

Christian Bruel est éditeur (éditions Le Sourire qui mord de 1976 à 1996, puis éditions Être de 1997 à 2011), écrivain, concepteur d’albums, commissaire d’expositions, auteur d’études critiques. Il donne des conférences sur les jeux et enjeux sociaux de la littérature de jeunesse et intervient dans des formations traitant de l’album pour l’enfance et la jeunesse ou d’auteurs : Anthony Browne, Wolf Erlbruch, Nicole Claveloux…

Il est Vice-président du Centre de promotion du livre de jeunesse (CPLJ) qui organise chaque année le Salon du Livre et de la Presse jeunesse à Montreuil, et membre du Conseil d'administration de l’AGENCE QUAND LES LIVRES RELIENT.

BIBLIOGRAPHIE • Christian Bruel est auteur d’une quarantaine d’albums, dont :

Alboum (Christian Bruel, Nicole Claveloux), éd. Etre, 1998, qui a obtenu le Prix Sorcières 1999 et le Prix Pitchou en 2000.

• Il a aussi écrit :

Nicole Claveloux & Compagnie, éd. Le sourire qui mord, 1995

Anthony Browne, éd. Etre, 2001

Quand serons-nous sages ? et Quand serons-nous diables ? éd. Etre, 2006 • Il est l’éditeur d’ouvrages primés :

La Grande Question de Wolf Erlbruch, Grand Prix Fiction 2004 de la Foire internationale du livre de jeunesse de Bologne

Hansel et Gretel (ill. Susanne Janssen), Prix de l’album à la foire internationale de Francfort en 2009