Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue...

47

Transcript of Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue...

Page 1: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 2: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 3: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 4: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air

adorable de celui qui joue les niais, tout en étant d’une intelligence

remarquable.

Louis de Funès aux funérailles de Fernandel.

Page 5: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 6: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

De son vrai nom, Fernand Joseph Désiré Contandin, né le 8 mai 1903 au 72

boulevard Chave, à Marseille. Mais laissons Fernandel raconter lui-même

l’événement: "Je suis né le jour de la St Désirée et on m'a dit que le soleil était

astrologiquement sur le seizième degré du signe du Taureau... C'est le

pharmacien qui se trouvait en dessous de chez nous, Monsieur Rabattu, qui

accompagna mon père à la mairie pour déclarer ce que la nature venait de

laisser à ma famille, un certain Fernand Joseph Désiré...

Page 7: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 8: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Le père de Fernandel était acteur comique. Il avait dû, pour cet

événement important, interrompre une répétition du «Commissaire est bon

enfant» de Georges Courteline, lorsque sa femme avait ressenti les premières douleurs, ce qui avait fait

dire à Fernandel, plus tard: «Je suis né en fait sous le triple signe du Taureau,

du Cheval et de Courteline».

Page 9: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 10: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Selon ses proches, Fernandel était un enfant curieux, foncièrement honnête,

travailleur, instable, extrêmement sensible, parfois mélancolique, mais

aussi jovial et farceur. A l'évidence, si les planches furent sa vocation,

l'appartement familial fut son conservatoire. En 1908, Fernandel avait tout juste 5 ans et admirait son père sur

la scène, rêvant de faire comme lui.

Page 11: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 12: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

En 1908, il entre à la pension Rose, puis il s’inscrit à l'école communale

de la rue Gilbert, avant celle de la rue Alexandre-Copello, où il fera la

connaissance d'un certain André Jaubert qui deviendra plus tard le

célèbre Andrex. Tous les deux resteront de grands amis.

Page 13: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 14: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Fernandel est un grand dévot. L'attachement au catéchisme de son

enfance se manifestera toute sa vie. Il tiendra à rencontrer le pape. Le père Sardou, prêtre à l'œuvre paroissiale Simon-David, rappelle que le 21 mai

1911, le petit Fernand Contandin, alors âgé de 8 ans, avait promis de devenir

un missionnaire...

Page 15: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 16: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Lorsque son père est mobilisé pour la guerre, Fernand doit trouver du travail.

«En 1915, je suis entré à la Banque nationale de Crédit, rue St Ferréol,

comme garçon de courses. On disait saute-ruisseau. Je recevais 25 francs par mois. C'est mon frère aîné Marcel

qui m'y avait fait engager. Le directeur, Monsieur Gatineau, quand il m'a vu,

maigre comme un thermomètre, a dit à mon frère: «C'est pas un grenadier!

Non, a répondu mon frère, mais il court très vite!»

Page 17: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 18: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Ensuite, il y a eu la savonnerie Bellon, la papeterie Granger, la société

marseillaise de Crédit, la compagnie d'électricité, puis son père est rentré de

la guerre. «J'ai travaillé avec lui dans l'alimentation. Puis je suis devenu

docker. Ensuite je suis rentré dans une maison de textile, puis retour dans les banques: Banque impériale ottomane,

Banque Franco-chinoise, Banque populaire provençale... Et après tout ça

je suis devenu chanteur comique!»

Page 19: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 20: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

En attendant, Fernandel fréquente de plus en plus assidûment Henriette Manse, sœur de son ami, Jean. Il

donne des tours de chant à l’Eldorado, mais il doit travailler dans

l’alimentation pour arriver à joindre les deux bouts. Désireux d'épouser

Henriette, ce qu’il fera le 4 Avril 1925, il accepte une place à la savonnerie

du Fer-à-cheval, qu'il gardera jusqu'au printemps de 1925.

Page 21: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 22: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 23: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Une fille, Josette, voit le jour le 19 Avril 1926. Entre-temps, Fernandel décroche

enfin un contrat intéressant. Cette chance il la doit à Louis Valette, le

directeur de l'Odéon, qui l'engage en remplacement de la vedette parisienne

qui a été conspuée par le public. On retrouve alors le tourlourou Fernandel

qui triomphe avec un répertoire dont Polin et son beau-frère sont les auteurs.

Page 24: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 25: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

C'est un triomphe auquel assiste, par hasard, le directeur français de la Paramount, Jean Faraud. Celui-ci

propose à Fernandel un contrat pour se produire dans les salles Paramount afin

d’animer les entractes. Il débute le 19 mars 1927 à Bordeaux, où il retrouve son camarade d'école, Andrex, puis il

enchaîne avec Toulouse, Nice, Lille,... . Paris a la joie de le découvrir à Bobino

en décembre 1927, dans une présentation de12 minutes...

Page 26: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 27: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Ce succès immédiat lui permet de signer un contrat de 19 semaines pour

animer les entractes des cinémas Pathé, avant de revenir à Bobino en

1929. Puis Fernandel s’installe avec sa famille à Paris. Une seconde fille,

Janine, naît le 18 avril 1930. Cet «exil» parisien permet à Fernadel d’être

engagé par Henri Varna, pour un an, et d’être l’une des attractions de sa

revue osée «Les nus sonores»...

Page 28: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 29: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Et voici que le cinéma s’ouvre à lui. Ainsi, Marc Allégret lui rend visite dans

sa loge afin de lui proposer un petit rôle dans Le Blanc et le Noir. Ce film

de 1930 est surtout l'occasion de rencontrer deux personnages qui

deviendront ses amis : Sacha Guitry, l'auteur de la pièce dont est tiré le

scénario, et Raimu, l’acteur principal.

Page 30: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 31: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 32: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

En attendant le "grand" rôle, Fernandel participe en un an à 14 films, occupant de façon délirante son emploi du temps. Il tourne le

matin et l’après-midi et il chante le soir. Puis il enchaîne avec douze

nouveaux films en 1932, dont «On purge bébé», de Jean Renoir, et

«Les Gaietés de l'escadron», où il retrouve Gabin et Raimu.

Page 33: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 34: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Marcel Pagnol le rencontre en 1933 pour le personnage de Saturnin. Poliment

attentif, Fernandel se laisse gagner par cette histoire. Mais, il croule sous les

engagements et demande donc à Pagnol de décaler le tournage d'Angèle de

quelques mois. Fernandel et Pagnol seront de grands amis, mais ils auront

aussi de grandes disputes. Après l'immense succès d'Angèle, en 1934,

son premier rôle dramatique, Fernandel tournera trois autres films avec Marcel

Pagnol.

Page 35: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 36: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Jusqu’à la veille de la deuxième guerre mondiale et de l’occupation de

la France par les Allemands, Fernandel tournera sans arrêt. Puis,

au tout début de la guerre, il signe un contrat avec la Continental Films,

proche des Nazis, ce qui lui vaudra de sévères reproches et des

difficultés lors de la libération...

Page 37: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 38: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

En 1943, Fernandel tourne «Adrien» pour la Continental, mais tout de suite

après, il décide de prendre une retraite... Il se retire peu à peu de la vie

publique, se réfugiant dans une nouvelle propriété, à Carry-le-Rouet, et cesse complètement de tourner jusqu’à

la fin de la guerre. Puis, en 1945, il rencontre le réalisateur Henri Verneuil. Ce sera le début d’une grande amitié. Avec Verneuil il tournera le Mouton à

cinq pattes, en 1954, et la Vache et le Prisonnier, en 1959.

Page 39: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 40: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Les années 1960 et 1970 sont celles de la célèbre série des Don

Camillo où Fernandel triomphe, dans le rôle d’un curé de

campagne, en compagnie de Gino Cervi, qui campe à merveille

le personnage du maire communiste d’un village italien,

Peppone. La série comprend sept films à succès.

Page 41: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 42: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

En 1970 les médecins diagnostiquent un cancer de poumon chez Fernandel, mais à la demande de la famille, on lui cache l’état véritable de la maladie. Le

cancer se généralisant, Fernandel meurt d'un arrêt cardiaque, à cause

de la fatigue imposée par la maladie et les traitements, le 26 février 1971,

dans son appartement de l'avenue Foch à Paris.

Page 43: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 44: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Le lundi 1er mars 1971, en la chapelle Saint-Honoré-d'Eylau, le père Lendger,

aumonier de l'Union des Artistes, célèbre les obsèques de Fernand

Contandin, dit Fernandel. Après cette cérémonie, le cercueil restera pendant

quelques jours dans la crypte de l'église Saint-Pierre-de-Chaillot. Puis la

dépouille reposera au petit cimetière de Passy, en plein coeur de Paris, qui a fait

sa gloire et qui a voulu le garder à jamais...

Page 45: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.
Page 46: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.

Ignace - Chanté par Fernandel

Création Florian Bernard

Tous droits réservés – 2004

[email protected]

Page 47: Il avait le sourire chevalin, l'accent chantant de Marseille, et l'air adorable de celui qui joue les niais, tout en étant dune intelligence remarquable.