IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA -...

56
IFDCreport 1 IFDC Un officiel américain en visite à une importante ferme de semences Kirghize 50ième Anniversaire de l’Union Africaine Le président américain Barack Obama en faveur du PPE et d’autres technologies agricoles Une semence germe de la ceinture verte Innover pour la sécurité alimentaire mondiale report Actualité des travaux et progrès de l’IFDC

Transcript of IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA -...

Page 1: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 1

IFDC

Un officiel américain en visite à une importante ferme de semences Kirghize

50ième Anniversaire de l’Union Africaine

Le président américain Barack Obamaen faveur du PPE et d’autres

technologies agricoles

Une semence germe de la ceinture verte

Innover pour la sécurité alimentaire mondiale

reportActualité des travaux et progrès de l’IFDC

Page 2: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 2

IFDCreportIFDC Report est une publication trimestrielle de l’International Fertilizer Development Center (IFDC). Sauf indication contraire, les articles parus dans IFDC Report relèvent du domaine public et peuvent être librement reproduits. L’indication de la source et l’envoi d’une copie de tout article reproduit sont requis. L’abonnement est gratuit et des versions électroniques en Français et en Anglais sont disponibles sur le site www.ifdc.org.L’IFDC est une organisation internationale publique, régie par un Conseil d’administration composé de représentants de pays industrialisés et de pays en voie de développement. Le Centre à but non lucratif est soutenu par divers organismes d’aide bilatérale et multilatérale, fondations privées et gouvernements nationaux. L’IFDC se concentre sur l’accroissement durable de la sécurité alimentaire et de la productivité agricole dans les pays en voie de développement par le développement et le transfert de technologies de fertilisation des cultures efficaces et respectueuses de l’environnement et de l’expertise en agro-industrie.

DIRECTEUR DE LA REDACTIONScott Mall

CONCEPTION ET MISE EN PAGEVictoria L. Antoine

COORDINATION DE LA PRODUCTIONDonna Venable

DISTRIBUTIONJane Goss et David Wright

CONSEIL D’ADMINISTRATIONM. Peter McPherson (Etats-Unis), PrésidentGerard J. Doornbos (Pays-Bas), Vice-PrésidentMohamed Badraoui (Maroc)Margaret Catley-Carlson (Canada)Jimmy G. Cheek (Etats-Unis)Josué Dioné (Mali)John B. Hardman (Etats-Unis)Agnes M. Kalibata (Rwanda)Steven Leath (Etats-Unis)Patrick J. Murphy (Etats-Unis)Mortimer Hugh Neufville (Etats-Unis)Rhoda Peace Tumusiime (Ouganda)Vo-Tong Xuan (Vietnam)

PRESIDENT-DIRECTEUR GENERAL Amit H. Roy - Membre de Droit

SECRÉTAIRE DU CONSEIL / CONSEILLER JURIDIQUEVincent McAlister - Membre de Droit

LES DIVISIONS DE l’IFDC:EurAsie (EAD)Afrique Orientale et Australe (ESAFD)Afrique du Nord et de l’Ouest (NWAFD)Bureau des Programmes (OP)

© 2012, IFDC. Tous droits réservés.

REDACTEURSClyde Beaver, Courtney Greene, Deborah Hellums, Scott Mall, Nazar Nazarbekov, Jyldyz Niyazalieva, Lisa Thigpen, James Thigpen et Ajay Varadachary

CONTRIBUTEURSPatrice Annequin, Francis Dabire, Rob Groot, Ishrat Jahan, Resha McCarley, Mahamane Toure, Jean Nepo Ukozehasi, Maria Wanzala et Haley Wright

PHOTOGRAPHESAsel Karagazieva, Ian Gregory, Syed Afzal Hossain, Md Hafizul Islam, Mofizul Islam, Mark Kamau, Scott Mall, Rob Mikkelsen, Nazar Nazarbekov, Jyldyz Niyazalieva, Chris Thornton, Mahamane Toure et Ajay Varadachary

ACRONYMES FRÉQUEMMENT UTILISÉSAFO - AfricaFertilizer.org • AFAP - Le partenariat pour les engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution Verte en Afrique • CASE - Systèmes et Entreprises Agricoles Compétitifs • CUA - La Commission de l’Union Africaine • CEDEAO – Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest • DGIS - Direction Générale de la Coopération Internationale des Pays Bas • FAO - Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture • FTF - Programme Feed the Future de l’USAID • GIFS – Gestion Intégrée de la Fertilité des Sols • hectares (ha) • K - Potassium • kg- kilogrammes • MINAGRI - Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes • N - Azote • NEPAD - Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique • ONG - Organisations Non-Gouvernementales • P - Phosphore • PEA - Pôles d’Entreprises Agricoles • PDDAA – Le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en Afrique • PPE - Placement Profond de l’Engrais • PPP - Partenariats Public-Privé • SIM – Système d’Information des Marchés • T - tonnes • UA - Union Africaine • USAID - Agence des Etats-Unis pour le développement international • VFRC - Centre Virtuel de Recherche sur les Engrais

Page 3: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 3

CONTENUEADUn officiel Américain en visite à une importante ferme Kirghize

3 Le projet USAID KAED aide le Kirghizistan à s’auto-suffire dans la production d’œufs

4 Le projet USAID KAED Follow-On en partenariat avec la société Kumtor Gold

5 Un agriculteur réalise son rêve grâce au programme de bons d’intrants de Feed the Future

6 L’USAID crée un programme de prêts pour l’achat d’équipements agricoles au Tadjikistan

8 Un outil simple apporte des contributions énormes au Bangladesh

9 Des résultats d’ênquête de bloc lors du Boro 2013 dépassent les objectifs finaux du projet AAPI

10 L’utilisation du PPE sur les légumes augmente

PAN-AFRIQUE 50ième Anniversaire de l’Union Africaine

16 Le président américain Barack Obama en faveur du PPE et d’autres technologies agricoles

18 AfricaFertilizer.org en partenariat avec l’IFA pour améliorer l’analyse des marchés en Afrique

NWAFDAVCMP anime une réunion/un forum de réseautage de PME

22 WAMIS-NET/RESIMAO lance une nouvelle plate-forme avec l’appui de l’IFDC

ESAFD Une semence germe de la Ceinture Verte

28 Le ministre Kalibata exhorte les producteurs à accroître la productivité grâce aux engrais

30 Le Sésame constitue un business important en Ethiopie

PROGRAMMES 1ère Conférence mondiale de Global TraPs

36 Le Groupe de travail de la FAO prévoit une croissance de la demande en engrais d’ici 2017 : l’Afrique devrait connaître une augmentation de son utilisation d’engrais

FORMATIONL’approvisionnement durable en engrais en Afrique exige des politiques efficaces

40 La connexion des producteurs et des marchés en Afrique repose sur les pôles d’entreprises agricoles

IFDCL’IFDC inaugure son site Internet actualisé

42  Innover pour la sécurité alimentaire mondiale

44  15 octobre : Journée internationale de la femme rurale décrétée par les Nations Unies

46  Le Comité Afrique se réunit en Éthiopie

50 Conseil d’administration de l’IFDC/ Conseil consultatif du VFRC

51 Nouvelles du personnel de l’IFDC

1

13

21

41

32

3813

1

25

42

25

21

Page 4: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 4

Page 5: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 1

Un officiel Américain en visite à une importante ferme Kirghize L

EAD

e 9 Juillet, Daniel Roseblum, coordinateur du programme d’aide américaine en Europe et en Asie au

sein du Bureau des Affaires Européennes et Eurasiennes du Département d’Etat, a rendu visite à la ferme semencière Atalyk Group, au village de Novopokrovka, qui est situé dans le rayon (district) de Issyk-Ata, de l’oblast (province) de Chui au Nord du Kirghizistan. Etabli en 2008, Atalyk Group est une des entreprises agricoles les plus larges en République Kirghize, avec une superficie totale de 2.450 hectares (ha). Il produit et transforme des semences de blé et de maïs, contribuant ainsi à améliorer l’accès par les agriculteurs à des variétés à la fois abordables et de bonne qualité. En 2009, la ferme a reçu le diplôme de meilleure entreprise agricole du rayon de Issyk-Ata.

Atalyk Group est une des 14 fermes semencières bénéficiaires de 7,4 millions de dollars dans le cadre de l’Economic Development Fund (Fond Economique de Développement, ou EDF) de la Phase II du Programme d’Appui à l’Investissment en Semences. Le programme EDF II a été conjointement conçu par les Gouvernements

Américain et Kirghize et a été exécuté à travers le projet de suivi de USAID Kyrgyzstan Agro-Input Enterprise Development (En français, Développement des entreprises d’intrants agricoles au Kirghizistan, ou KAED Follow-On), un projet de l’IFDC, et le Ministère Kirghize de l’Agriculture et de la Réhabilitation des Terres. Le programme a fourni des machines et équipements agricoles modernes ainsi que la formation technique et de gestion à certaines fermes semencières. Cette assistance a permis d’équiper ces fermes semencières à mieux servir leur clientèle locale et a également augmenté leurs capacités à exporter des semences de haute qualité vers des marchés régionaux. L’Atalyk Group a reçu neuf pièces d’équipements dont un tracteur John Deere®, une moissonneuse New Holland® et une ligne de nettoyage de semence Petkus® dans le cadre du programme EDF II.

Rosenblum a observé le fonctionnement de l’équipement Petkus® à la facilité de nettoyage de semences. Les semences sont nettoyées, classées et préparées en vue de leur distribution vers approximativement 70 000 agriculteurs de la Vallée de Chui, ce qui permet de maximiser l’impact de l’intervention de la U.S. Agency for International Development (En français l’Agence américaine de développement international, ou USAID).

Rosenblum a également visité des fermes de l’Atalyk Group – deux fermes de bétail et une ferme de chevaux ayant un effectif total de 1.020 têtes de bétail et 110

3 Daniel Roseblum, coordinateur du programme d’aide américaine en Europe et en Asie photographié dans une moissoneuse de marque New Holland® lors de sa visite à la ferme semencière Atalyk Group au Kirghizistan.

[ ]

Page 6: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 2

chevaux. Parmi les améliorations apportées par l’Atalyk Group l’on compte une étable moderne de traite dotée de matériel de traite automatique et d’une cour de marche des chevaux. L’aide financière apportée à l’Atalyk Group cadre avec l’approche de l’USAID d’appuyer des entreprises en mesure d’investir sur une base de partage de coûts, augmentant ainsi de manière significative le retour sur l’investissement ainsi que le profit.

Turat Ukubaev, chef de l’Atalyk Group, a fait un exposé soulignant les réalisations et les défis de la ferme, et l’importance de la contribution du programme EDF II au développement de la ferme et de la communauté agricole de la région. Selon lui, la formation de l’association de l’Atalyk Group est également attribuée au projet USAID KAED.

D’autres invités de marque présents étaient: Mark Hannafin, représentant à interim de l’USAID en République Kirghize; Turdubek Andashev, chef du Département Agricole Rural du rayon Issyk-Ata; Dmitri Ten, président du Comité National d’Essai de Variétés; Vyachaslav Rudenko, dorecteur d’Inspection de Semences de l’Etat Kirghize; Jigitaly Jumaliev, directeur du Département de Développement Agricole du Ministère de l’Agriculture; et Almaz Asipjanov, spécialiste en gestion de projets/agent environnemental de la mission.

En plus de prendre part à l’événement, les participants ont également discuté des domaines de coopération future possible entre les Etats-Unis et la République Kirghize, y compris la réhabilitation des terres et la restauration de la fertilité des sols, l’approvisionnement en engrais supplémentaires pour les agriculteurs kirghizes, les perspectives de marché et le renforcement institutionnel.

EAD

5 Rosenblum(aumilieu)àl’unitédel’AtalykGroupencompagnied’officielsKirghizesetdemembresdupersonnelduprojetKAED.LechefduprojetKAEDDr.HiqmetDemiriestdeuxièmeàpartirdelagauche,àlarangéearrière.

Page 7: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 3

En 2010, Oasis Agro LLC et l’IFDC ont formé un partenariat public-privé (PPP) pour la promotion de volailles et de cultures fourragères à haute valeur au Kirghizistan à travers le projet USAID KAED Follow-On. Le PPP impliquait la culture de 600 ha de soja et la production de 900 tonnes (T) de farine de soja transformée. Le PPP a permis de générer 540 000 $ au profit des agriculteurs et des transformateurs. Depuis lors, Oasis Agro et IFDC ont fourni aux éléveurs de volaille du fourrage subventionné et la formation en gestion de la volaille. L’engagement continu de Oasis Agro à former les éléveurs de volaille Kirghizes a aidé le secteur de la volaille du pays à se développer et à être plus professionnalisé.

La production commerciale de volaille à petite échelle peut accélérer le rythme de réduction de la pauvreté et augmenter les revenus. En conséquence, le nombre de petites fermes de volailles (élevage de moins de 5 000 oiseaux) est à la hausse. Au cours de la l’année dernière, le Kirghizistan a connu un taux de croissance de près de 500 pour cent dans la production d’œufs au sein de petites exploitations de volailles.

En outre, un nombre plus important de producteurs adoptent des pratiques modernes d’élevage de volailles après avoir assisté à des formations appuyées par KAED et fournies par Oasis Agro et une autre société du secteur privé, Natural Agro.Ces entreprises encouragent les éleveurs de volailles à se procurer de meilleures races de poules, telles que Hy-Line Brown, Coral et Novogen Brown, qui produisent presque deux fois autant d’œufs que les oiseaux indigènes. Oasis Agro et Naturel Agro aident également les éleveurs de volailles à accéder à plus d’aliments de meilleure qualité pour les poules. L’augmentation de la production d’œufs dépend en grande partie des races de poules pondeuses et de la qualité des aliments donnés aux poules. Par conséquent, les producteurs de soja ont également été témoins de hausse

des ventes de leurs produits aux fabricants d’aliments de volailles.

Ces efforts de renforcement des capacités ont permis aux fermes de volailles kirghizes de produire 126 700 000 œufs au cours du premier semestre 2013 – une augmentation de 8,6 pour cent au cours de la même période en 2012. En outre, le marché de la volaille kirghize a importé moins d’œufs au cours de la même période. Au cours du premier trimestre, seuls 4,2 millions d’œufs ont été importés, 89 pour cent de moins qu’au cours du premier trimestre 2012. Cette augmentation de la production a entraîné une part de marché de 95 pour cent des œufs produits localement durant les quatre premiers mois de 2013. Ces chiffres démontrent la croissance rapide des entreprises kirghizes d’élevage de volailles et leur réussite accrue sur le marché favorisé par la création et le renforcement des chaînes de valeur plus formelles par KAED.

« Nos efforts d’appui au développement d’un secteur de la volaille en pleine émergence au cours des quatre dernières années portent du fruit – le Kirghizstan est presque autosuffisant dans la production d’œufs », a déclaré le chef du projet KAED (CoP) Dr. Hiqmet Demiri. « Les réalisations des fermes de volailles constituent une réussite importante pour le travail de l’IFDC au Kirghizistan. »

En supposant que la production d’œufs continue à augmenter, les agriculteurs kirghizes pourraient bientôt avoir une nouvelle source de revenus. « Nous entamons à présent une nouvelle phase – l’exportation d’œufs kirghizes vers les marchés régionaux, principalement l’Ouzbékistan, qui fait face à des pénuries constantes de viande et d’œufs », a expliqué Demiri. Les agriculteurs qui ne pouvaient pas satisfaire les besoins du marché local il y a quelques années de cela vont désormais produire pour le marché international.

EAD

Le projet USAID KAED aide le Kirghizistan à s’auto-suffire dans la production d’œufs

5 Les œufs de poules recommandées par Oasis Agro sont d’une couleur caractéristique rose pâle.

5 Les poules qui apparaissent sur cette photo produisent presquedeuxfoisautantd’œufsquelesoiseauxindigènes.

Page 8: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 4

Le projet USAID KAED Follow-On en partenariat avec la société Kumtor Gold

Depuis sa création, les membres du personnel du projet USAID KAED Follow-On ont favorisé la collaboration avec le secteur privé, en l’utilisant comme une force motrice de développement du secteur agricole kirghize. De nombreuses opportunités de renforcement des capacités du secteur privé ont été créées par le projet. En 2009, le projet a signé un Protocole d’Accord avec l’Eurasia Group LLC Switzerland pour augmenter la production des cultures de maïs et de tournesol. Au fil du temps, le programme a été élargi, et plus de 10 000 agriculteurs en ont bénéficié.

En 2013, KAED Follow-On a initié un PPP avec Kumtor Gold Company, la plus grande société d’extraction d’or en Asie Centrale, opérée par le producteur canadien Centerra Gold Inc. Dans le cadre de ses responsabilités sociales, Kumtor investit des ressources visant à aider les communautés locales à améliorer leur productivité et leur rentabilité agricole.

En Avril, KAED et Kumtor ont signé un accord de réhabilitation de terres d’une valeur de 370 000 $. La contribution en espèces de Kumtor est de 200 000 $, KAED et les agriculteurs locaux investiront un montant supplémentaire de 170 000 $ en expertise et en main d’œuvre. L’objectif de ce projet commun est de prévenir la dégradation des terres agricoles par la restauration de la fertilité des sols et la réhabilitation des systèmes d’irrigation sur deux sites d’une superficie totale de 2 000 ha au sein des conseils ruraux de Ak-Dobo et Lipenka dans l’oblast d’Issyk-Kul au Nord-Est du Kirghizistan.

Vers la fin du printemps, le projet Follow-On a procédé à un appel d’offres auprès de contractants pour les travaux de réhabilitation. Deux sociétés, Alban et Jeti-Oguz Kurulush, ont été sélectionnées. Les travaux de réhabilitation comprennent la reconstruction du barrage

de Samat-Kol, l’installation de postes de transformation et d’une station de pompage, la reconstruction des canaux d’irrigation au sein du conseil rural de Lipenka et le nettoyage d’un étang de ruissellement d’une capacité de 25 000 mètres cubes au conseil rural de Ak-Dobo.

Une conférence de presse avec des représentants de Kumtor, de KAED et des gouvernements locaux a été organisée par le conseil rural de Lipenka en vue de lancer ce projet. Douglas Grier, directeur de développement durable à Kumtor, et Alisher Kasymov, directeur général de KAED, ont informé le public sur les activités de réadaptation prévues par le projet. La Vice-Gouverneur Roza Kayipova de l’oblast de Issyk-Kul a exprimé sa gratitude à Kumtor et au projet USAID KAED. Elle a noté que l’initiative contribuera au développement durable à long terme dans la région. Accompagné d’une large couverture médiatique, l’événement a généré la publicité nationale.

Le projet s’appuiera sur des exemples de réussite dans les activités antérieures de l’IFDC au Sud du Kirghizistan, y compris la réhabilitation des systèmes d’irrigation et de drainage, les activités agronomiques et la participation active des communautés rurales et des collectivités locales. KAED a réhabilité cinq sites dans le Sud du Kirghizistan et remis en production 1.700 ha de terres dégradées. Les spécialistes agricoles du projet ont démontré une augmentation de la fertilité des sols et de la productivité des terres auparavant abandonnées, au moyen de l’amélioration des systèmes d’irrigation, de drainage, de l’utilisation de techniques culturales de pointe, de contrôle des mauvaises herbes et de l’érosion et de nouvelles variétés de semences. Ce travail a été réalisé en étroite collaboration avec les gouvernements et les communautés locales.

Le PPP avec la Kumtor Gold Company aidera à faciliter l’introduction de technologies, à développer des liens d’affaires et à favoriser les investissements étrangers et du secteur privé dans l’agriculture kirghize.

5 LeprojetUSAIDKAEDetlaKumtorGoldCompanyontorganiséunecérémoniedelancementofficieldeleurprojetcommun de réhabilitation des terres.

5 Des aksakals (des grands chefs du village hautement respectés)locauxdonnentleursbénédictionsenvuedelaréussiteduprojet.

EAD

Page 9: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 5

EAD

IFDCreport 5

Un agriculteur réalise son rêve grâce au pro-gramme de bons Feed the Future

Hoji Nuridinov Safar dirige la Ferme Ayon dans le district de Qubodiyon de la province de Khatlon au Tadjikistan. Khatlon est l’une des 12 zones cibles de l’initiative Feed the Future (FTF) de l’USAID. Safar a travaillé dans des fermes pendant toute sa vie, d’abord comme opérateur de machines agricoles, puis comme contremaître dans une ferme collective lorsque le Tadjikistan était sous domination soviétique. Après l’effondrement de l’Union Soviétique, il a reçu 55 ha de terres avec 50 actionnaires. Alors que sa famille de 13 membres était fortement dépendante de cette terre pour se nourrir, la plus grande partie a été utilisée pour la culture du coton. Il récoltait habituellement 1.500 kilogrammes (kg)/ha de coton, mais, tout comme les autres agriculteurs de la province Khatlon, Safar était constamment confronté à des problèmes de rendements en diminution et à la baisse de prix du coton. Au fil du temps, les prix du coton ont chuté de façon spectaculaire au point où Safar ne pouvait même plus couvrir le coût de production. Comme ses pertes augmentaient continuellement, Safar ne pouvait guère se permettre de labourer ni d’irriguer convenablement sa terre.

Safar a retrouvé l’espoir en 2011 lorsqu’il a assisté à une réunion organisée par le Projet USAID Productive Agriculture. C’est là qu’il a commencé à participer au programme de bons d’intrants pour les oignons de première récolte et appris d’autres façons d’augmenter les revenus en investissant dans des cultures cibles non-coton. Le programme de bons l’a aidé à commencer, en lui permettant d’acheter des intrants agricoles certifiés à un prix réduit au lieu de produits certifiés qui, bien que parfois moins chers, sont potentiellement nuisibles et/ou inefficaces.

Safar a alors planté des oignons certifiés sur 2 ha, avec l’aide de membres du personnel du projet qui lui ont enseigné les meilleures pratiques de plantation et de récolte. Il a participé à des journées champêtres et de formation sur la lutte antiparasitaire et a appris à maximiser les rendements de ses terres. Les 2 ha de Safar ont produit 120 tonnes d’oignons de haute qualité pesant 600-900 grammes chacun. Après avoir mis de côté des échantillons de ces oignons à afficher lors d’une foire agricole en Danghara, il a vendu la totalité de sa récolte à des acheteurs qui étéaient très impressionnés par la qualité de ses oignons. Au prix moyen de 1 TJS/onion (environ 0,20 $), la récolte d’oignon de première récolte de Safar lui a valu 60 000 TJS (environ 12 000 $).

Safar dit que sa qualité de vie s’est considérablement améliorée. Il a pu rénover sa maison, contribuer à la formation médicale de sa fille, donner 3000 TJS à trois voisins handicapés, acheter un tracteur avec le soutien du projet de l’USAID et réaliser son rêve d’effectuer le pèlerinage à la Mecque (Hajj) avec sa femme. « Je tiens à remercier l’USAID qui offre plus de perspectives aux agriculteurs en introduisant de nouvelles technologies améliorant la productivité de l’oignon et l’aide à l’acquisition de nouvelles machines agricoles permettant d’augmenter les rendements et les revenues », a déclaré Safar avec gratitude. « Avant, nous ne pouvions pas imaginer la taille que nos rendements pourraient atteindre en cultivant des oignons précoces au lieu du coton et d’autres cultures. »

5 GrâceauprojetUSAIDProductiveAgriculture,HojiSafaraunerécolted’oignonsdontilestfieretquipermetd’améliorer la qualité de vie de sa famille. [ ]

Page 10: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 6

L’USAID crée un programme de prêts pour l’achat d’équipements agricoles au Tadjikistan

L’accès aux machines est essentiel à la production agricole efficace et rentable. Une étude réalisée en 2010 par l’International Finance Corporation en utilisant à l’aide de données de 2008 a révélé que le nombre de tracteurs au Tadjikistan était tombé à 43 pour cent de leur niveau en 1991.

Kholov Behruz est un jeune agriculteur du district de Vakhsh en province de Khatlon dans le Sud-Ouest du Tadjikistan, la zone cible de l’initiative de FTF l’USAID. Lui et sa famille sont dans l’agriculture depuis plus de 10 ans, et celle-ci constitue leur principale source de revenus. Il possède 25 ha de terres et emploie plus de 90 personnes sur sa ferme. Behruz fait face à de nombreux défis en raison de machines agricoles inadéquates. Il possédait un vieux tracteur en très mauvais état dont les réparations fréquentes étaient coûteuses. Par conséquent, de nombreuses opérations agricoles étaient effectuées manuellement, ce qui augmentait les coûts pour cultiver la terre et réduisait ses profits. Behruz songeait à la possibilité d’abandonner l’agriculture et aller en Russie pour y trouver du travail, comme ont eu à le faire beaucoup d’autres jeunes hommes.

Heureusement, en 2012 Behruz a entendu parlé du projet USAID Productive Agriculture au Tadjikistan, mis en œuvre par l’ACDI/VOCA et l’IFDC à travers une organisation non-gouvernementale (ONG) partenaire du projet. Il est rapidement devenu membre du volet oignons et tomates du programme de bons d’intrants du projet. Grâce à ce programme, il a obtenu des intrants certifiés de haute qualité à une réduction de 30 pour cent. Plus tard, il a appris l’existence du programme de prêt du projet, et il a immédiatement demandé un prêt de tracteur.

En Octobre 2012, Behruz et d’autres bénéficiaires ont reçu les clés de nouveaux tracteurs au cours d’un événement spécial de distribution organisé par le projet USAID Productive Agriculture et le Gouvernement Tadjik. L’ambassadeur américain Susan Elliott et le Vice-Président régional Abdurahmon Qodiri ont ouvert la manifestation et présenté des clés à Behruz et à 10 autres propriétaires de fermes dehkan1 (privées).Afin de faciliter l’achat de tracteurs, le projet USAID Productive Agriculture, en collaboration avec la Imon International and Eskhata Bank, a utilisé un mécanisme de

EAD

IFDCreport 6

[ ]5 L’agriculteur Kholov Behruz (à droite) et son père prennent une photo devant son nouveau tracteur, fourniàl’aideduprojetUSAIDProductiveAgricultureauTadjikistan.

Page 11: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 7

EAD

De nombreux jeunes vont travailler en Russie afin de gagner une moyenne de 4 000 $ par an. Je peux gagner plus d’argent dans un laps de temps plus court en travaillant sur ma ferme, tout en étant avec ma famille. Je suis reconnaissant à l’USAID de m’avoir donné une telle opportunité. – Kholov Behruz

“ “

financement permettant aux agriculteurs d’accéder à des prêts de deux ans pour l’achat de tracteurs. Les tracteurs ont été achetés avec une combinaison d’argent comptant et de crédit de la part du vendeur de machines agricoles Madadi Tursunzoda. En outre, le projet USAIDProductiveAgriculture a accordé une subvention d’environ 20 pour cent du coût total de chaque tracteur.

Après avoir reçu le tracteur, Behruz a immédiatement commencé à l’utiliser sur sa ferme et a également loué ses services aux fermes voisines. Les opérations agricoles ont en grande partie été facilitées par le nouveau tracteur. Il a indiqué que, entre la fin du mois d’Octobre 2012 et le début de Mars 2013, il a obtenu un bénéfice net de plus de 18.300 TJS (environ 3 800 $) en contractant le tracteur pour son utilisation sur 28 fermes.

Les demandes provenant d’autres fermes continuent; par exemple, il anticipe gagner environ 10 000 TJS (2 000 $) en utilisant son tracteur pendant trois jours à labourer à la herse 80 ha sur une ferme voisine. Ensemble, les récoltes de la ferme et le tracteur constituent aujourd’hui les principales sources de revenus pour nourrir sa famille. En raison de ce revenu supplémentaire à partir de son travail sur d’autres exploitations, il est en mesure de rembourser le prêt bancaire et de couvrir les coûts futurs du tracteur. « Je suis reconnaissant au projet USAID Productive Agriculture qui nous fournit, à moi et à d’autres agriculteurs tadjikes, cette possibilité », a déclaré Behruz.

IFDCreport 7

5 LeprojetUSAIDProductiveAgricultureauTadjikistanaprésentédesclésdenouveauxtracteursà10autresfermes.

1 Les fermes Dehkan pratiquent l’agriculture sur plus de 60 pour cent des terres agricoles du Tadjikistan, et ont une superficie d’environ 20 ha (contre moins de 2 ha des terres des ménages).

Page 12: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 8

L’enquête aléatoire menée par bloc lors du Boro 2013 et celle basée sur la récolte par le projet Accelerating Agriculture Productivity Improvement (Accélérer l’amélioration de la productivité agricole, ou AAPI) au Bangladesh montre que les agriculteurs Bangladais sont en train d’adopter la technologie de Placement Profond de l’Engrais (PPE). AAPI a dépassé ses objectifs dans au moins deux zones, et travaille actuellement à répondre à des objectifs supplémentaires et/ou à les dépasser. Vue la rapidité de la croissance d’adoption du PPE, les agriculteurs veulent apprendre à optimiser davantage la technologie afin d’accroître leurs rendements et leurs profits et de réduire le temps et les efforts utilisés lors du placement profond des briquettes d’engrais. Les membres du personnel du projet AAPI et les partenaires du Département de Vulgarisation Agricole (DAE) au Bangladesh sont en train de promouvoir l’utilisation de plusieurs types d’applicateurs PPE. Un certain nombre d’agriculteurs ont investi dans ces applicateurs et indiquent une réduction du temps de fertilisation.

Keramat Mawla, un agriculteur moyen du village de Bhabanipur dans le bloc de Rajbari Pouroshova de l’upazila (sous-district) de Rajbari Sadar au centre du Bangladesh, âgé de 56 ans, est l’un de ces agriculteurs. Il est impliqué dans le projet AAPI depuis plusieurs années et a établi des parcelles de démonstration afin d’apprendre à d’autres agriculteurs les avantages de l’utilisation de la technologie du PPE de l’IFDC, ainsi que ceux d’autres pratiques agricoles améliorées.

Deux des employés à temps plein de Mawla transplantaient manuellement les plants de riz dans son paddy, et y plaçaient profondément des briquettes d’engrais. Ils étaient si habiles dans le placement profond des briquettes à la main que les agriculteurs voisins ont commencé à les embaucher pour placer l’engrais en profondeur dans leurs champs de riz. Lorsque le projet AAPI a commencé à promouvoir l’utilisation de la technologie dans la culture de légumes, Mawla a loué des terres pour cultivar des légumes et a commencé à placer l’engrais en profondeur dans ces champs aussi. Sa confiance dans le personnel du projet AAPI l’a conduit à adopter la technologie recommandée par ces derniers, et lorsqu’il a été question de promouvoir un applicateur de type injecteur, il lui a fallu l’essayer.

Mawla a donné des applicateurs à rangée unique à ses employés pour qu’ils les essaient dans un champ de 2 ha lors de la saison Boro 2012. Bien qu’il ne fût pas immédiatement satisfait des performances de l’applicateur, les résultats n’en étaient pas moins étonnants. Ses employés, qui étaient extrêmement habiles dans le placement profond des briquettes, ont utilisé les briquettes et complété le placement profond des briquettes trois jours plus tôt que d’habitude. Ils ont apprécié d’utiliser le nouvel applicateur et noté qu’il éliminait les problèmes tels que le fait de faire tomber les briquettes ou d’essayer de placer des briquettes mouillées. Inutile de dire qu’ils ne voulaient plus placer les briquettes à la main. En raison du temps gagné en utilisant l’applicateur, Mawla a pu donner à ses employés d’autres tâches à accomplir.

Deux autres laboureurs d’un bloc voisin, Golam Ali et Islam Mridha, étaient aussi habiles que les employés de Mawla dans le placement profond de l’engrais à la main, mais aujourd’hui, ils utilisent également l’applicateur injecteur. Ali et Mridha ont été embauchés pour placer en profondeur des briquettes dans un champ de riz de leur bloc, et ensemble, la paire a pu couvrir 0,5 ha en six heures. Avant l’utilisation de l’applicateur, il leur fallait huit heures pour procéder au placement profond de l’engrais manuellement dans la même région. Un applicateur permet de gagner du temps à la fois aux agriculteurs et aux laboureurs – l’agriculteur accomplit le travail plus vite, et le laboureur a le temps de saisir d’autres opportunités de travail.

Les membres du personnel d’AAPI rapportent que des 80 ha du bloc de Rajbari Pouroshova utilisés pour le riz Boro, 77 ha ont été cultivés en utilisant la technologie de PPE. Un applicateur a été utilisé pour placer l’engrais sur à peu près 11 ha de cette terre. Les membres du personnel sont confiants que dans le futur, le placement profond de l’engrais sera principalement appliqué à l’aide d’applicateurs.

EAD

Un outil simple apporte des contributions énormes au Bangladesh

5 UnagriculteurduBangladeshutilisel’applicateurdeplusenplus célèbre qui est chargé de façon automatique.

Page 13: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 9

Les membres du personnel du projet AAPI planifient et exécutent des démonstrations par bloc avec des groupes d’agriculteurs qui travaillent dans des champs côte à côte. De cette manière, le domaine de démonstration peut être relativement grand (jusqu’à 5 ha). Les démonstrations par bloc permettent un grand impact visuel et impliquent de travailler avec un groupe de 10 à 15 agriculteurs.

Les résultats de bloc et de la récolte du Boro 2013 montrent qu’AAPI a déjà dépassé son objectif de couverture de PPE à la fois dans les districts FTF et Mymensingh et Sherpur (M&S), respectivement avec 105 pour cent et 116 pour cent, de la zone cible cultivée en utilisant le PPE. AAPI excelle également dans la couverture de zone de variétés à hauts rendements (HYV)/semences hybrides. Dans l’ensemble, 72 pour cent de la zone où sont cultivées des variétés à hauts rendements (HYV)/semences hybrides utilisent aussi la technologie PPE. Puisque l’objectif à la fin du projet est d’utiliser la technologie PPE sur 80 pour cent de la zone où sont plantées des HYV/hybrides, l’équipe d’AAPI s’attend à atteindre ou à dépasser son but. La seule variation de rendements au sein des districts est due à certains districts à faible rendement, tels que Barguna et Patuakhali, qui ont moins de terres à cultiver. Ces districts ne sont cependant pas de grands producteurs de riz lors de la saison Boro.

L’enquête par bloc a également indiqué que, dans l’ensemble, la quantité d’urée économisée est au dessus

de la moyenne à 36 pour cent. Les agriculteurs font en moyenne l’épandage de 260 kg d’urée par ha, contre seulement 167 kg d’urée/ha lorsqu’ils utilisent la technologie de PPE.

Cela implique que les agriculteurs font des gains importants sur le coût des intrants. Si un agriculteur ou une agricultrice fait l’épandage d’urée, il ou elle dépense 5.200 Tk (67,53 $)/ha. Avec le PPE, il ou elle ne dépensera que 3.840 Tk (49,87 $)/ha. En extrapolant ces chiffres, les agriculteurs de la zone d’AAPI économisent ensemble 1,1 milliard de Tk (14 millions de dollars) en utilisant le PPE au lieu de la méthode de fertilisation par épandage. Au niveau national, cela se traduit par d’importantes économies de subventions d’urée par le Gouvernement du Bangladesh.

L’enquête de récolte a indiqué une amélioration de rendement constante de 13-14 pour cent lors de l’utilisation du PPE. Ensemble, les résultats de l’enquête aléatoire de bloc lors du Boro 2013 et de ceux de l’enquête basée sur la récolte confirme que le PPE permet de générer des rendements plus élevés et d’augmenter les économies faites par les agriculteurs.

EAD

5 Desagriculteursdelazoned’AAPIontcollectivementéconomisé1,1milliarddeTk(14millionsdedollars)enutilisantlePPEplutôtquelaméthodedefertilisationparépandage (montrée ici).

4 Opposite: Données obtenues de l’Enquête de Bloc Boro 2013

Des résultats d’ênquête de bloc lors du Boro 2013 dépassent les objectifs de fin du projet AAPI

Quantité d’Urée Utilisée Vs Economisée

District PPE kg/ha Granules d’Urée kg/ha

Urée Econo-misée

kg/ha %Districts FTF: Bagerhat 166 264 98 37Barguna 166 243 77 32Barisal 165 242 76 32Bhola 166 280 114 41Chuadanga 166 267 101 38Faridpur 167 292 125 43Gopalganj 167 256 89 35Jessore 166 272 106 39Jhalokati 167 226 60 26Jhenidah 166 266 100 37Khulna 167 236 68 29Madaripur 166 283 118 42Magura 166 260 93 36Meherpur 168 257 89 35Narail 169 270 101 37Patuakhali 166 225 59 26Pirojpur 166 229 63 27Rajbari 167 243 75 31Satkhira 166 248 82 33Shariatpur 166 265 100 38Moyenne FTF: 166 263 96 37Districts M&S:Mymensingh 167 252 85 34Sherpur 168 251 83 33Moyenne M&S: 167 252 85 34Moyenne AAPI: 167 259 93 36Source: Enquête de Bloc Boro 2013, AAPI.

Page 14: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 10

EAD

L’Utilisation du PPE sur les Légumes Augmente

Le projet AAPI de l’IFDC continue à promouvoir l’utilisation des technologies PPE pour une variété croissante de cultures. Pour diverses cultures maraîchères, les agriculteurs génèrent 10 à 20 pour cent de rendements plus élevés tout en utilisant 10 à 20 pour cent moins d’engrais (l’urée en particulier).

AAPI a commencé à promouvoir le PPE dans cinq cultures maraîchères (choux, choux-fleurs, aubergines, maïs et pommes de terre), les bananes et les tomates pendant la saison d’hiver 2012-2013. Le projet a également mené 151 démonstrations sur les fruits et les légumes en Mars 2013, en formant les agriculteurs en techniques de production et en organisant des journées champêtres pour montrer les résultats de la fertilisation de ces cultures par le PPE.

Grâce au financement d’AAPI, l’Institut de Recherche Agricole au Bangladesh (BARI) a effectué des essais de

recherche sur d’autres légumes tels que le concombre, le concombre amer et le taro. Les résultats de la recherche de BARI ont été présentés lors d’un atelier national organisé conjointement par le Bangladesh Agricultural Research Council (BARC) et AAPI. Les résultats de cette recherche indiquent que l’utilisation du PPE sur ces légumes permet d’augmenter les rendements de 15 à 36 pour cent et de réduire l’utilisation du mélange d’azote, de phosphore et de potassium (NPK) de 10 pour cent, par rapport à l’application du NPK par épandage. La marge brute du rendement augmente également lors de l’utilisation du PPE au lieu de l’épandage d’engrais.

Les concombres et concombres amers sont plantés au cours de la même période, deux fois l’an – de Février à Mars et d’Août à Novembre. La longueur totale du cycle de récolte est de 90 à 135 jours, selon les variétés. Dans le cas du taro, la plantation a lieu soit de Février à Avril ou à partir de la mi-Octobre à mi-Novembre, avec un cycle de culture de sept mois. L’étude recommande que lorsque les champs ont été labourés et nivelés au

5 UneparcellededemonstrationduPPEsurleschouxdansuneparcellede10décimalesauvillageSadullapur,del’upaziladeBagherpara, dans le district de Jessore.

Page 15: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 11

moment du labourage final, du fumier de vache bien décomposé, du triple superphosphate (TSP), du chlorure de potassium (MOP), du gypse, du sulfate de zinc heptahydraté (ZnSO4•7H2O) et de l’acide borique à l’état solide (H3BO3) soient mélangés à de la boue en doses appropriées. Le TSP et le MOP ne sont pas nécessaires en cas d’utilisation de briquettes NPK. Ces cultures maraîchères ne nécessitent pas l’application du H3BO3 dans les régions côtières du pays.

AAPI a prouvé à maintes reprises que le PPE peut jouer un rôle clé dans le succès des agriculteurs du Bangladesh. L’utilisation du PPE sur le riz s’est avéré efficace pour

obtenir des rendements plus élevés avec moins d’engrais; AAPI a dépassé ses objectifs de zone de plantation de riz dans le cadre de l’utilisation de la technologie de PPE, et le projet continue à faire de grands progrès. Le projet poursuivra ses recherches concernant les meilleures pratiques du PPE sur plus de cultures maraîchères et fruitières, et un nombre plus important d’agriculteurs seront en mesure de cultiver efficacement plus de cultures pour nourrir leurs familles respectives, améliorer leurs moyens de subsistance et faire progresser l’économie du Bangladesh.

5 Les agriculteurs de Barinagar, à Jessore, connaissent une production accrue de choux-fleurs(ci-dessus)enutilisantlatechnologiedePPE.LePPEaégalementpermis d’augmenter les rendements de l’aubergine (en haut à droite) et des tomates (en bas à droite).[ ]

EAD

Page 16: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 12 IFDCreport 12

Page 17: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 13

50ième Anniversaire de l’Union Africaine

A l’occasion de son 50ième anniversaire, l’Union Africaine (UA), autrefois connue sous le nom de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), a décrété 2013 « Année du panafricanisme et de la

renaissance africaine. » L’UA cherche à promouvoir l’intégration socio-économique accéléré de l’Afrique afin de mener le continent à une plus grande unité et solidarité entre les pays et les peuples africains. L’année de célébration a été entamée lors du 21ième Sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Ethiopie, du 25 au 27 mai. Le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki -moon ; le Président Brésilien, Dilma Rousseff ; et le Secrétaire d’Etat Américain, John Kerry ont, entre autres, participé à la célébration en presence de représentants de chacun des 54 états et dirigeants membres des organes de l’Union. En félicitant les représentants, dirigeants et invités, le Président en exercice de l’UA et Premier Ministre Ethiopien, Hailé-Mariam Desalegn, a proclamé que la célébration du 50ième anniversaire de l’UA représente « un grand pas en avant dans la quête panafricaine pour la liberté, l’indépendance et l’unité. »

Les débats, conférences de presse et discours lors du Sommet visaient à inciter les nations et peuples Africains à une renaissance, ravivant en eux accomplissement et vigueur intellectuel et économique. Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, président de la Commission de l’Union Africaine (CUA), a honoré les derniers partisans de la liberté africaine en invitant l’Afrique à poursuivre sa marche vers l’avant. « Nous rendons hommage aux pionniers du panafricanisme, sur le continent et dans la diaspora, et aux fondateurs de l’OUA pour leur sagesse et prévoyance à jeter les bases de l’unité et de la solidarité de l’Afrique... Nous nous engageons à prendre en main notre propre destin, parce que le pouvoir réside dans le travail, la recherche scientifique, la curiosité intellectuelle, la grandeur et la liberté de création, dans la pleine exploration de nos pouvoirs humains et dans la vraie indépendance. »

Lors du Sommet, l’UA était axé sur une nouvelle vision pour l’Afrique en 2063 – l’année du 100ième anniversaire de la création de l’OUA – en adoptant un plan stratégique de 2014-2017 qui vise à accélérer les progrès vers une Afrique intégrée, prospère et solidaire.

Certains médias se sont plaints que la création d’une nouvelle vision était juste une des nombreuses autres réactions passives de l’UA aux besoins de l’Afrique. En réponse, Stephen Hayes, président et chef de la direction du Corporate Council on Africa, a fait remarquer que « L’Union Africaine, par essence, est un organe de

I

PAN-AFRICA

3 SonExcellenceRhodaPeaceTumusiime,Commissairedel’UA,répondauxquestionslorsd’uneconférencedepresse.EntantqueferventepartisaneduPDDAA,Tumusiimetravailleversl’objectifde« voirl’Afriquedevenirvraiment une région céréalière. »

Photoutiliséeavecl’aimableautorisationdelaCommissiondel’UnionAfricaine.[ ]

Page 18: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 14

PAN-AFRICA

persuasion et non de coercition et la persuasion pour le changement nécessite souvent des années et non des jours. »

Et pourtant, affirmer que le changement est inexistant sur le continent africain est oublier que six des 10 économies les plus dynamiques dans le monde se trouvent aujourd’hui en Afrique et que le commerce international a considérablement augmenté ces dernières années. Par exemple depuis 2002, l’Afrique a augmenté de cinq fois les liens commerciaux avec le Brésil. Parallèlement aux célébrations, ce pays de l’Amérique Latine a annulé une grande partie de la dette de 900 millions de dollars que les pays africains lui doivent.

Le plan stratégique 2014-2017 définit huit domaines prioritaires pour la vision 2063, y compris le développement agricole, qui est soutenu par Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l’UA au Département de l’Economie Rurale et de l’Agriculture (DERA) et membre du conseil d’administration de l’IFDC. Lors d’une conférence de presse au cours de la célébration, le Commissaire Tumusiime a lancé un appel pour « une Afrique qui n’a pas la main tendue, qui n’a pas faim. Nous aimerions voir une Afrique confiante et fière en 2063. »

Tumusiime est engagée elle-même, ainsi que le DERA à éradiquer la pauvreté en Afrique en augmentant les efforts agricoles et l’autonomisation des femmes. A ce jour, elle a contribué à encourager 24 pays africains à signer le compact ou pacte d’engagement au Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA).

Lors de la conférence de presse, Tumusiime a expliqué le rôle du PDDAA dans le nouveau plan stratégique de l’UA : « Nous voulons voir le PDDAA à la tête du programme de transformation de sorte qu’en 2063, nous aurons un secteur agricole transformé qui produit en surplus et un commerce enrichissant... La terre d’Afrique est comme de l’or, nous devons nous assurer d’en tirer le meilleur parti par le renforcement de nos capacities ». Et avec une abondance d’environ 600 millions d’hectares de terres arables non-cultivées en Afrique Sub-Saharienne (ASS), l’investissement en vaut la peine. Le peuple Ewe de l’Ethiopie a un dicton selon lequel, « La terre ne déçoit jamais. Investissez-y, et vous en tirerez profit. »

En collaboration avec le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), qui dirige le programme de développement socio-économique panafricain de l’UA, l’IFDC aide un certain nombre de pays africains à investir dans la richesse de leurs terres par l’accomplissement des objectifs du PDDAA.

A la clôture des cérémonies, Desalegn a cité l’ancien Premier Ministre Ethiopien Meles Zenawi « l’Afrique est en effet en pleine croissance. La Renaissance africaine a commencé, et nous avons les moyens de faire en sorte

que cela fonctionne. Nous avons le pouvoir de créer un nouveau pôle de croissance mondiale en Afrique, afin de stabiliser complètement notre continent, et d’assurer qu’il prenne sa place dans le schéma mondial des choses ». Les célébrations commémorant le 50ième anniversaire de l’UA devraient se poursuivre tout au long de 2013, avec des célébrations thématiques mensuelles visant à aborder des domaines spécifiques de progrès et de défis sur le continent.

IFDC et l’UA

La collaboration entre l’IFDC et l’Union Africaine remonte à 1982, lorsque l’OUA a sélectionné l’IFDC pour exécuter la planification, la formation, la mise en œuvre et le fonctionnement du Centre Africain pour le Développement des Engrais (CEDA). Le CEDA a reçu la charge d’améliorer et de stabiliser l’agriculture africaine grâce à des techniques de production adéquates et à l’utilisation plus large des engrais tous en maximisant l’utilisation des matériaux et des ressources locales. Depuis sa création, le CEDA et l’IFDC ont travaillé ensemble sur plusieurs projets, y compris les expériences préliminaires de la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS) et le Programme Régional des Intrants Agricoles du COMESA (COMRAP), qui a formé avec succès plus de 7 000 détaillants d’intrants et agents distributeurs d’intrants agricoles et a dirigé le lancement du Système Régional d’Information et de Transparence des Marché d’Intrants Agricoles (AMITSA), un Système d’Information de Marché (SIM) basé sur l’Internet et le téléphone mobile portant sur les intrants agricoles en Afrique orientale et australe. AMITSA est mis en œuvre conjointement avec Esoko, le COMESA et la Communauté Est Africaine.

En 2010, l’IFDC et l’Union Africaine ont signé un Protocole d’Accord permettant de formaliser leur collaboration et se concentrer sur leur objectif commun de transformer l’agriculture africaine. Les deux organisations ont convenu de travailler ensemble sur des missions d’assistance technique portant sur la politique et le développement des marchés et d’échanger des informations sur des questions de développement agricole, économique et social. Depuis lors, l’IFDC et l’UA ont travaillé ensemble pour coordonner des projets et des ateliers de formation afin de promouvoir le développement agricole et rural et d’assurer la sécurité alimentaire en Afrique.

Page 19: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 15

PAN-AFRICA

5 (1982)DavidHopper,vice-présidentdelaRégiond’AsieduSudde la Banque Mondiale (et membre du conseil d’administration de l’IFDC de1980à1997dontila assuré la présidence de1990à1997),signeun accord pour octroyer unfinancementpartielau CEDA. De gauche à droite : Donald McCune, directeur général de l’IFDC ; Hopper ; AO Williams, secrétaireexécutifdel’OUA/CSTR;etJohnHannah, président émérite delaMichiganStateUniversityetprésidentduconseil d’administration de l’IFDC.

4 Leprésident-directeurgénéral de l’IFDC, Dr. Amit Roy, et la commissairedel’UA,RhodaPeaceTumusiime,signentunProtocoled’Accordofficialisantlacollaboration entre l’IFDC etl’UAen2010.

][IFDCreport 15

Page 20: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 16

Le président américain Barack Obama en faveur du PPE et d’autres technologies agricolesLe 28 Juin, l’IFDC a participé au Marché de la Technologie Agricole de l’initiative FTF de l’USAID de 2013 au Sénégal, qui a présenté plusieurs entreprises, agriculteurs et ONG de l’Afrique de l’Ouest qui a servi à démontrer comment l’initiative FTF est en train de contribuer à améliorer la vie des petits exploitants agricoles. Pendant le marché, les représentants de l’IFDC ont discuté des avantages du PPE avec le Président Obama.

« Je suis conscient que...les engrais ne sont pas toujours attrayants », a remarqué Obama, en se tenant devant le stand de thème PPE de l’IFDC. Il a insisté sur le fait que, bien que les détails techniques relatifs à l’alimentation de ceux qui ont faim ne font pas les titres des journaux, les gens devraient savoir que l’ardeur de leur travail et leur générosité aident l’Afrique à sortir de la pauvreté. « [Cet] Son argent [qui finance Feed the Future] n’est pas gaspillé – il contribue à nourrir des familles ». Le PPE, développé par l’IFDC il y a près de 40 ans, consiste à placer en profondeur une briquette d’engrais de 1 à 3 grammes dans le sol, près de la zone racinaire des plantes,

soit à la main ou à l’aide d’un applicateur mécanique. La technologie permet d’accroître les rendements et revenus de l’agriculteur, requiert généralement moins d’engrais et réduit les pertes en éléments nutritifs et l’impact sur l’environnement. La technologie de PPE est utilisée dans un certain nombre de projets de l’USAID en Asie et en Afrique.

Le PPE en AfriqueL’IFDC a commencé son initiative de PPE en Afrique en 2009, en ciblant 13 pays. L’objectif est d’utiliser une approche axée sur le marché pour augmenter de façon significative les rendements de riz grâce à l’utilisation du PPE, de variétés hybrides de riz et à l’amélioration des pratiques de gestion d’eau. Les agriculteurs qui cultivent le riz deux saisons par an en utilisant le PPE reçoivent environ 400 $ en revenus annuels supplémentaires par hectare par rapport aux agriculteurs utilisant des pratiques traditionnelles. Et bien que le PPE ait été le plus largement utilisé sur le riz, les premiers essais sur le terrain indiquent que la technologie est bien adaptée aux cultures maraîchères et céréalières qui sont dépendantes de l’azote.

PAN AFRICA

Page 21: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 17

3 Ci-contre:LePrésidentAméricainBarackObamaetl’Administrateurdel’USAID,RajivShah,discutentdelatechnologiedeplacementprofonddel’engraisavecleDr.BidjokazoFofana,agronomeetcoordonnateurdel’initiativedeplacementprofonddel’engraisd’IFDCenAfrique.Fofana(àdroite)montreauPrésidentObamaetàl’AdministrateurShahunapplicateurmécaniquequipermetderéduireletravailrequispourplacerlesbriquettesd’engraisenprofondeur.Photoutiliséeavecl’aimableautorisationdel’USAID.

5Ci-dessus:(1)Lesbriquettesd’engraissontdetaillebeaucoupplusgrandequelesgranulesd’engraisconventionnelles ; (2) Des agriculteurs du Burkina Faso placent des briquettes d’engrais à la main dans une rizière ; (3)L’uréegranuléeestverséedansunemachineàbriquettesquifabriquedesbriquettesd’engrais;(4)Unprototyped’applicateur mécanique est testé au Burkina Faso.

[ ]

PAN AFRICA

1

2

34

Page 22: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 18

Un outil pour aider à alimenter la révolution verte en Afrique

Partenariat entre AfricaFertilizer.org et l’IFA pour améliorer l’analyse des marchés en AfriqueLe site Internet AfricaFertilizer.org (AFO), géré par IFDC, établit un partenariat avec l’Association Internationale de l’Industrie des Engrais (IFA) pour effectuer des analyses de marché dans le cadre de la nouvelle stratégie de l’IFA pour l’aider au développement soutenu du secteur agricole Africain.

A moins de 10 kg/ha, l’utilisation des engrais en Afrique Subsaharienne est la plus faible du monde. En outre, il n’y a pas assez de matière organique en Afrique Subsaharienne pour fertiliser adéquatement les cultures. Par conséquent, les engrais minéraux sont d’une importance capitale, car fournissant les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin pour une croissance saine. Toutefois, les petits exploitants agricoles Africains – qui constituent la grande majorité de la population agricole – n’ont qu’un accès limité à ces engrais et peu d’entre eux ont les moyens de s’en procurer. De plus, plus de 40 pour cent des 220 millions d’hectares de terres agricoles en Afrique perdent au moins 30 kg/ha d’éléments nutritifs par an, ce qui mène

à des pertes annuelles de plus de 4 milliards de dollars. L’Afrique Subsaharienne est par conséquent la seule région du monde où la production alimentaire par habitant a diminué au cours des 30 dernières années.

« L’Afrique possède néanmoins un grand potentiel d’augmenter sa production agricole de façon significative », a déclaré Patrice Annequin, spécialiste d’information de marché à IFDC. La demande d’engrais connaît une

croissance annuelle de 3,1 pour cent sur le continent – le marché le plus dynamique du monde, selon l’IFA. L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture estime que la demande d’engrais en Afrique va augmenter de 160 pour cent d’ici 2050.

Les statistiques du commerce, de la production et de la consommation des engrais sont nécessaires au développement d’un secteur agricole durable et rentable en Afrique. Cependant, ces statistiques ne sont généralement pas disponibles ou sont peu fiables. C’est ainsi qu’IFDC a lancé AFO en 2010 pour collecter, traiter et partager les données sur le marché des engrais en Afrique à travers un portail Web (www.africafertilizer.org). Depuis 2012, AFO a élargi son champ d’action de la simple diffusion des informations existantes sur les engrais à un programme d’appui aux partenaires et aux projets qui contribuent à améliorer la portée et la qualité de ces données. L’initiative coordonne des partenariats et des mécanismes de partage de données qui fournissent l’information dans deux domaines clés, à savoir:

• Les statistiques sur les engrais, telles que la production, le commerce, la consommation, les prix, la capacité de production ou l’utilisation des engrais par culture.

• Les informations techniques et commerciales sur les marchés des engrais, y compris les lois et règlements sur les engrais, les programmes de subvention, les repertoires d’entreprises et les catalogues produits, les publications, les événements et les nouvelles sur les marchés.

La demande d’engrais connaît une crois-sance annuelle de 3,1 pour cent – le marché le plus dynamique du monde.

– Association Internationale de l’Industrie des Engrais

PAN-AFRICA

Page 23: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 19

La compilation de données primaires sur le marché et la fourniture d’une analyse de marché de haute qualité sont parmi les principales missions de l’IFA. Dans le but d’améliorer la qualité des statistiques des engrais en Afrique et le nombre de pays couverts, l’IFA accorde de l’appui financier à l’AFO et fournit les ressources humaines en vue de la formation d’organismes chargés des statistiques en Afrique.

« Pour accélérer ce processus, l’IFA a mis en place un groupe de travail sur les statistiques de consommation des engrais en Afrique Subsaharienne rassemblant les principaux fournisseurs d’engrais actifs dans la region », a expliqué Annequin. « Ce partenariat nous permettra de recueillir des données sur les engrais plus précises et actualisées. »

Activités de l’AFOEn 2012, l’AFO a entamé la collaboration avec CountrySTAT de FAO, un système d’information basé sur le Web qui sert à gérer les données alimentaires et agricoles en provenance de sources nationales variées. L’AFO et CountrySTAT ont formé des Groupes Techniques de Travail sur les Engrais (GTT/E) dans chaque pays qui partagent données, informations, renseignements et meilleures pratiques relatifs au secteur des engrais de leurs pays respectifs. Composés de statisticiens, agents des douanes, importateurs privés et experts dans les engrais, ces groupes de travail sont déjà actifs au sein de 11 pays de l’Afrique Subsaharienne. L’Ethiopie, le Nigeria et le Sénégal s’ajouteront au réseau en 2013, qui couvrira alors les pays utilisant plus de 80 pour cent des engrais consommés en Afrique Subsaharienne. Un Groupe de Travail sur les Statistiques des Engrais en Afrique, composés de représentants de la FAO, de l’IFA et de l’IFDC, sera également créé cette année, pour appuyer les équipes nationales CountrySTAT dans la validation de leurs statistiques d’engrais.

L’AFO a également mis l’accent sur l’amélioration de la collecte et de la diffusion des statistiques de consommation par produit. Les sources et données de consommation disponibles sur AFO et CountrySTAT sont compilées,

révisées, modifiées et consolidées. Des études sur la consommation des engrais par culture seront menées au Ghana, au Mozambique et en Tanzanie.

En outre, l’AFO est actuellement en train d’élaborer un Répertoire des Professionnels des Engrais en Afrique. Le répertoire comprendra des informations sur un maximum de 2 000 intervenants du domaine des engrais clés, y compris des producteurs et mélangeurs d’engrais, des importateurs et exportateurs, des vendeurs nationaux, des associations locales, des ministères gouvernementaux chargés des questions relatives aux engrais, des laboratoires de contrôle de qualité et des institutions de recherche. Des cartes et tableaux seront développés afin de rendre les données plus accessibles et pertinents à l’intention de l’utilisateur.

Les fonctions disponibles sur le portail Web de l’AFO comprennent des statistiques consultables, l’actualité des marchés, des pages détaillées par pays et l’information re-latives à la politique. L’initiative use également de réseaux sociaux (Facebook et Twitter) pour diffuser l’information à une audience plus large. Font partie des partenaires du portail AFO de l’IFDC l’IFA, le Partenariat pour les Engrais et l’Agrobusiness en Afrique (AFAP), la FAO et le NEPAD.

5CetagriculteurZambienpeutaccéderàl’informationàjoursurlesprixdesengraissurAfricaFertilizer.org

PAN-AFRICA

Page 24: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 20

NWAFD

IFDCreport 20

Page 25: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 21

NWAFD

AVCMP anime une réunion/un forum de réseautage de PME

[ ]3 TLePDGdeSavannahAcceleratedDevelopmentAuthorityouAutoritédeDéveloppementAccélérédelaRégiondesSavannescoupeleruband’ouverturedelaFoiredesIntrantsetEquipementslorsdudeuxièmeForumAnnueldeRéseautagePrésaisonduNordduGhana.

es organisations de producteurs agricoles (OPA) et les petites et moyennes entreprises (PME) Ghanéenes ont de plus en plus accès aux marchés locaux, régionaux et

internationaux auxquels ils prennent part à travers le Agricultural Value Chain Mentorship Project (Projet de Mentorat de la Chaîne de Valeur Agricole ou AVCMP). Le projet vise 34 000 agriculteurs, 680 OPA, 50 PME (dont les agrégateurs, les commerçants, les transformateurs, etc.) et 400 détaillants d’engrais. AVCMP est un financement de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique et de l’Agence Danoise de Développement Internation qui est mis en œuvre par l’IFDC, le Ghana Agricultural Associations Business and Information Center et l’Institut de Recherche Agronomique des Savannes. Le rôle d’IFDC au sein de ce projet est d’améliorer l’accès aux marchés des produits par les cultivateurs de maïs, de riz et de soja participant au projet, en renforçant les capacités techniques entrepreunariales et techniques des PME. Le projet a récemment organisé une réunion et un forum agricole pour permettre aux PME de mieux se positionner par rapport aux marchés de produits agricoles.

Promouvoir l’agrobusinessLa réunion a rassemblé 20 aggrégateurs – des entreprises qui achètent des produits chez multiples agriculteurs d’un certain district pour ensuite revendre la quantité agrégée – afin d’interagir face à face avec deux grands achèteurs. Stemak Ltd. et Food Transactions Ltd. sont basés à Accra et travaillent dans le maïs, le riz et le soja. Durant la réunion, Stemak Ltd. a

accepté d’acheter 20 000 T de soja Grade 2 au cours des trois premiers mois de la relation d’affaires, et 5 000 T/mois par après. Stella Owusu-Aouad, PDG de Stemak Ltd. s’est exprimé en disant, « Je trouve que beaucoup de gens sont impressionnés, tout comme je l’étais moi-même, lorsque je leur décris le projet entrepris par l’équipe de AVCMP pour promouvoir l’agrobusiness des aggrégateurs et des commerçants. Les liens continueront à être développés, et j’ai hâte de correspondre avec ceux qui n’ont pas pu être presents à l’événement. »

Les représentants de Food Transactions Ltd. étaient tout autant impressionnés et ont pris des échantillons des produits des aggrégateurs pour des affaires futures. La société s’acquitte actuellement de commandes de fourniture pour ses clients et ne pourra procéder à des achats que lorsque ces opérations auront pris fin. Des coordonnées ont cependant été échangées avec des aggrégateurs vendeurs de larges quantités de maïs. AVCMP a également organisé le deuxième Forum Annuel de Réseautage Présaison du Nord du Ghana en vue de préparer la saison culturale 2013. L’objectif était d’établir des liens efficaces et durables entre les participants de la chaîne de valeur agricole et de créer une plate-forme pour une productivité accrue. L’événement a souligné l’utilisation d’intrants de qualité sous le thème, « Intrants de Qualité - Meilleurs Rendements - Plus de Profits. », et a rassemblé divers intervenants; environ 500 participants représentaient des maillons de la chaîne de valeur, des détaillants d’équipement et machinerie aux vendeurs de semences et d’engrais. Cinquante pour cent des participants ont soit établi des contacts d’affaires avec les parties intéressées ou alors négocié de futures affaires. L’équipe AVCMP assiste les participants au forum et les aide à assurer le suivi des contacts et à compléter des négociations commerciales.

L

Page 26: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 22

WAMIS-NET/RESIMAO lance une nouvelle plate-forme avec l’appui de l’IFDC

NWAFD

Afin d’assurer une meilleure diffusion de l’information agricole au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Réseau des Systèmes d’Information des Marchés Ouest-Africains (RESIMAO) a développé une plate-forme basée sur le Web, qui a été inaugurée le 3 Juillet au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria. Déployée dans le but de remplacer un système moins robuste, www.resimao.net est une plate-forme moderne avec de nouvelles options qui intègre des informations sur les produits et intrants agricoles d’environ 500 marchés Ouest-Africains. Il s’agit d’un des éléments de base du système d’information agricole régional de la CEDEAO (ECOAGRIS).

Le RESIMAO a dévoilé son plan d’action de 2014 à 2018, qui vise à améliorer la compréhension de la façon dont les marchés de produits et d’intrants agricoles fonctionnent afin de faciliter le commerce et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest.

Environ 100 participants, dont des représentants de SIM nationaux de 10 pays membres du réseau (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal et Togo) étaient présents lors de l’événement. En outre, des représentants des partenaires techniques et financiers tels que l’IFDC, la CEDEAO, le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), le DGIS et l’USAID ont participé à l’inauguration.

Resimao.net est conçu pour fournir des informations aux parties prenantes du secteur agricole afin de permettre une meilleure

prise de decision commerciale. Selon Alain Sy Traoré, directeur par intérim de la Direction de l’Agriculture et du Développement Rural à la CEDEAO, « Le but de la plate-forme est d’assurer une meilleure diffusion de l’information agricole dans la région de la CEDEAO. La plate-forme vise en particulier à faciliter les décisions commerciales en fournissant aux intervenants un accès

Page 27: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 23

Cette plate-forme est en cours de déploiement au moment adéquat pour relever les défis de l’information limitée auxquels la majorité des agriculteurs, détaillants et autres intervenants sont souvent confrontés en Afrique de l’Ouest.

– Dr. Marc Lapodini Atouga, Commissaire de l’Agriculture,de l’Environnement et des Ressources Hydrauliques à la CEDEAO

[ ]3 Ci-contre:FrancisDabiré,spécialisteencommunicationàlaDivisionNWAFD,entraind’interviewerSalifouDiarra,coordinateurdeWAMIS-NET/RESIMAO,surlefuturdelaplate-forme.

NWAFD

équitable à l’information stratégique sur le marché à travers une gestion et une communication des données et des informations factuelles efficaces. »

Osei Tutu Agyeman-Duah, directeur par intérim du Centre d’Informatique de la Communauté de la CEDEAO, s’est également exprimé lors de la cérémonie d’inauguration de la plate-forme. « L’Afrique de l’Ouest devrait en être fière et faire en sorte que tous ses citoyens bénéficient d’une information de qualité afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées. »

Dr. Marc Lapodini Atouga, commissaire de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources Hydrauliques à la CEDEAO, a commenté sur le réseau avant son lancement. « Cette plate-forme est en cours de déploiement au moment adéquat pour relever les défis de l’information limitée auxquels la majorité des agriculteurs, détaillants et autres intervenants sont souvent confrontés en Afrique de l’Ouest. Désormais, même dans les villages les plus reculés, tout ce dont on a besoin est l’accès à l’Internet pour obtenir des informations actualisées sur la disponibilité des produits et intrants agricoles. »

Salifou Diarra, coordinateur de WAMIS-NET/RESIMAO, et ses collègues sont reconnaissants de l’appui technique et financier fourni par le projet MIR Plus (un projet conjoint de la CEDEAO et de l’UEMOA mis en œuvre par l’IFDC). « Nous pouvons à présent nous acquitter de notre rôle, en collaboration avec tous les intervenants du secteur agricole – de collecter, traiter et diffuser une information agricole de qualité afin de contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest, » a-t-il déclaré.

L’appui fourni par le projet MIR Plus a été basé sur un plan d’action annuel de RESIMAO-IFDC. Outre le développement

et l’inauguration de la nouvelle plate-forme RESIMAO et l’adoption du plan d’action de cinq ans, les principales réalisations issues de cet appui comprennent un consensus sur la méthodologie de collecte des données, y compris les variables de prix à collecter, la liste des produits dont il faut faire le suivi et les emplacements de collecte des prix. Ceci a été accompli grâce à 22 réunions techniques suivies par des tables rondes des intervenants au sein de plusieurs pays. Une autre réalisation importante est le développement d’un réseau de collecte des données dans ces pays à travers 22 sessions de renforcement des capacités des détaillants d’intrants, des agents nationaux publics de SIM et des membres du

RESIMAO en méthodologie de collecte des données et utilisation des outils connexes, ainsi que la publication de 232 rapports nationaux mensuels et quatre bulletins trimestriels sur les prix régionaux des intrants agricoles.

L’inauguration a été suivie d’une formation de deux jours à l’intention des administrateurs nationaux dans le cadre des efforts du renforcement des capacités pour assurer la mise à jour régulière de la plate-forme avec des données actualisées et de qualité. Le lancement a également été l’occasion pour WAMISNET/RESIMAO de présenter des informations aux décideurs et acteurs de la chaîne agro-alimentaire et aux partenaires techniques et financiers. Le réseau a également requis le soutien de toutes les parties prenantes pour la mise en œuvre de son plan d’’action quinquennal.

WAMIS-NET/RESIMAO a été créé en Avril 2000 lors de la deuxième Conférence de l’Afrique de l’Ouest sur les perspectives agricoles. Il est constitué de SIM nationaux et d’une coordination régionale. Le nombre des membres du réseau SIM a augmenté depuis sa création et a atteint 10 en 2013. La direction du réseau espère couvrir un jour tous les Etats membres de la CEDEAO.

Page 28: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 24

ESAFD

IFDCreport 24

Page 29: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 25

ESAFD

eprojetSeedsforDevelopment(Enfrançais,SemencespourleDéveloppement),misenœuvreparl’IFDCetAGRA,aprisfinenJuillet.

LeprojetapourlapremièrefoisintroduitdesintrantsagricolesmodernesauSoudanduSud,auprofitdeplusde16000agriculteurs.

Quelles sont les leçons apprises? Où devraient se concentrerlesprojetsàvenir?L’expertendéveloppementAllanMansfield,quiatravaillédanslesecteurprivé,desONG de développement et des organisations agricoles dusecteurpublicenAfghanistan,enAustralie,auSud-SoudanetauZimbabwe,afournidesinformationsaidantà répondre à ces questions.

Impacts du projetDix comtés des Etats de l’Equateur central et oriental de la ceinture verte du pays étaient au centre du projet de l’USAID Seeds for Development. En moins de deux ans, plus de 16 000 agriculteurs ont reçu des semences hybrides de maïs et deux types d’engrais (l’urée et le diammonium phosphate, ou DAP) – la première fois ces intrants agricoles étaient largement utilisés au Sud-Soudan. Les rendements de maïs ont doublé ou triplé là où les semences et engrais ont été utilisés comme il faut.

Les agriculteurs inscrits au programme ont reçu des bons leur donnant le droit de se procurer des intrants agricoles à un prix subventionné. Des intrants ont été distribués lors de trois saisons culturales – l’été et le printemps 2012 et l’été 2013. En 2013, 14 070 agriculteurs ont reçu des bons et 13 400 d’entre eux (plus de 96 pour cent) ont payé cash pour échanger leurs coupons contre des intrants agricoles.

Habilitation du secteur privéLe projet a utilisé une approche axée sur le secteur privé dans un pays où ce secteur est à l’état de formation. Durant la première saison, avec très peu d’expertise locale sur laquelle s’appuyer, IFDC a pris tous les aspects du projet en mains – de l’importation des intrants agricoles à leur distribution aux agriculteurs. Durant la deuxième saison, le personnel du projet a encouragé le secteur privé à prendre la relève. Bien que cela ait ralenti le processus, il est important d’habiliter le secteur privé pour les programmes futurs. Cet effort a largement été couronné de succès.

Défis lors de la mise en œuvre du projetLe transport constitue un défi majeur au Sud-Soudan. Il existe très peu de routes goudronnées, et même les routes liant les grandes villes sont souvent impraticables durant la saison culturale. Il n’y a qu’un seul pont à véhicules sur le Nil, et un point d’entrée (Nimule) pour l’importation des semences. Ceci rend l’itinéraire des camions long et inefficace ; une panne simple peut entraîner un retard de deux semaines.

L

3Unrécepteurd’unbond’intrantsdanslecadreduprojetUSAIDSeedsforDevelopment.[ ]

Une semence germe de la ceinture verteLeçons tirées du projet de l’USAID Seeds for Development au Soudan du Sud

Page 30: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 26

Les températures peuvent être très hautes dans certaines zones, causant la détérioration des semences au moment du transit. Certaines zones du projet n’avaient aucune couverture de téléphonie cellulaire, ce qui fait que la planification et le suivi nécessitaient de fréquentes visites dans des zones éloignées.

Un autre ensemble de défis comportait le secteur privé naissant. Les entreprises du Sud-Soudan sont souvent de petite taille et ont des ressources financières limitées. Elles sont souvent dans l’incapacité de mobiliser des fonds pour venir à bout des nombreux problèmes qui peuvent subvenir. Par exemple, beaucoup d’entre elles n’ont pas les moyens de louer un camion de remplacement lorsque le camion régulier tombe en panne. Elles cherchent à minimiser la circulation d’argent liquide en opérant sur crédit et en retardant les étapes successives de mise en œuvre jusqu’à ce qu’au paiement du travail accompli plus tôt. Elles peuvent aussi partager les arrangements de transport avec d’autres entreprises, ce qui permet de réduire les coûts mais contribue à augmenter les retards.

Les institutions et procédures sont encore en cours de développement. Par exemple, l’obtention d’une lettre de crédit – sans laquelle les fournisseurs ne livrent pas la marchandise – peut prendre plus de deux mois, en partie à cause du fait que plusieurs niveaux d’approbation sont nécessaires à son obtention.

Gestion du programme de bons d’intrantsLes bons constituent une forme efficiente de distribution d’intrants agricoles subventionnés aux petits exploitants agricoles, et IFDC a exécuté avec succès des programmes de bons dans plusieurs pays. Au projet USAID Seeds for Development, différentes composantes du programme de bons étaient gérées par différents partenaires. Century Seeds (une société locale du secteur privé) avait la responsabilité de l’importation, du dédouanement et de la distribution

des intrants aux détaillants agricoles. AGMARK, une ONG, a assisté dans la mobilisation des agriculteurs et l’identification des détaillants. EDENRED, une multinationale privée, a conçue et imprimée les bons, tenu les dossiers et suivi les flux des bons. L’IFDC a assuré la coordination générale, la gestion financière, l’appui technique et la formation.

Assurer la durabilité Le Ministère de l’agriculture, des forêts, des coopératives et du développement rural du Sud-Soudan était un partenaire clé du projet et continuera l’évaluation et la promotion des technologies utilisées lors du projet. Ceci a été reflété dans des déclarations faites lors des ateliers de fin du projet. L’IFDC, l’USAID et les décideurs nationaux discuttent de la meilleure façon de continuer les activités postérieures au projet. Les représentants du Gouvernement sont engagés à améliorer la production culturale et la sécurité alimentaire et sont totalement

conscients de l’importance des semences, des engrais et autres intrants. Toutefois, il y a des restrictions de personnel et budgétaires et nombreuses priorités concurrentes dans le jeune pays. Et bien que le secteur privé se doit de jouer un rôle majeur dans la promotion de l’utilisation des intrants agricoles, l’effort devrait être dirigé par le secteur privé.

Subventions d’aujourd’hui, croissance de demainLes petits exploitants agricoles Sud-Soudanais peuvent-ils se permettre de payer le prix total au marché des engrais? La majorité ne le peut pas pour l’instant. Les agriculteurs savent qu’ils obtiendront d’excellents gains sur leur investissement, mais la plupart n’ont simplement pas les ressources financières nécessaires à cet effet. Les expériences passées d’IFDC montrent que les subventions sont généralement nécessaires lors de l’introduction d’une nouvelle technologie et que les subventions sont justifiables tant pour des raisons économiques que d’équité. Les bons du projet USAID Seeds for Development étaient

ESAFD

Page 31: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 27

subventionnés à un taux de 90 pour cent (les agriculteurs n’ont payé que 10 pour cent du prix des intrants). Le défi sera de déterminer un niveau de subvention que le Gouvernement peut se permettre et qui constitue en même temps une assez bonne motivation aux yeux des agriculteurs.

Politiques incitant à l’utilisation des intrants agricolesDes changements politiques encourageant la commercialisation des produits seront également en faveur de l’utilisation des intrants. Une possibilité est la passation de marchés par le Gouvernement – des agences du secteur public spécialisées qui procureraient les surplus des récoltes des agriculteurs et les vendrait à des acheteurs, transformateurs et autres sociétés privées. Une autre option serait que le Gouvernement fixe un ‘prix plancher’. Les agriculteurs pourraient vendre les semences au Gouvernement au prix plancher, mais seraient libres de vendre à d’autres acheteurs en cas de prix plus intéressants. Ces options sont toutes deux utilisées dans d’autres pays d’Afrique et d’Asie.

Leçons tirées du projet Le projet USAID Seeds for Development avait une équipe de projet expérimentée qui était préparée à affronter de potentiels défis. Certains de ces défis étaient cependant plus grands qu’ils ne s’y attendaient. Les futurs projets de l’IFDC au Sud-Soudan tiendront comptent de l’expérience de ce projet :

• La distribution des intrants en temps opportun est essentielle. La distribution peut être améliorée à travers l’amélioration de la circulation de liquidités pour le partenaire du secteur privé, ou en travaillant avec des partenaires plus grands ayant plus de ressources financières.

• L’ouverture d’un autre poste frontalier améliorerait considérablement la circulation des intrants. Ceci requerrait la coopération d’agences gouvernementales.

• Les opérations étaient planifiées deux à trois mois à l’avance. Tant que les politiques et processus des institutions gouvernementales et financières ne seront pas améliorées, la planification à long-terme est primordiale.

• Certains lots de semences, bien que certifiés par les autorités phytosanitaires de deux pays, étaient infestées de charançons. En plus des procédures réglementaires habituelles, ce problème devrait être adressé à travers l’inspection préalable (dans le pays d’origine) par les experts d’IFDC.

• Le projet a établi de nombreux champs de démonstrations, permettant ainsi aux agriculteurs de voir de leurs propres yeux les avantages de l’utilisation d’intrants agricoles modernes. Le partage d’information peut être d’autant plus effectif par le renforcement des services de vulgarisation (plus de personnel, plus de formation des agriculteurs) liés aux champs de démonstration.

Miser sur le succès antérieurLe projet USAID Seeds for Development a permis de créer une plateforme solide sur laquelle les activités futures peuvent reposer. Chose plus importante encore, le projet a permis d’introduire une culture de paiement partagé, et non de dons. Il s’agissait du premier projet de développement au Sud-Soudan dans lequel les bénéficiaires ont contribué au paiement, au lieu de simplement recevoir des intrants gratuits.

Le projet a également créé un réseau de détaillants d’intrants agricoles formés, ayant la capacité et la volonté d’investir pour la croissance de leurs affaires. Ils ont pour la première fois vu des agriculteurs qui exigeaient d’acheter des intrants. Ils peuvent aujourd’hui répondre à des questions telles que : Quels sont les produits les plus vendables? Où puis-je m’en procurer? Quand devrais-je acquérir mes stocks? Au fur et à mesure que d’autres projets utilisent cette approche orientée vers le marché, les détaillants seront encouragés à investir dans un éventail plus large de produits et services – produits agrochimiques, équipements agricoles, location de tracteurs, etc.

3 Enhaut,ci-contre:LesinfrastructuresdetransportconstituentungranddéfiauSud-Soudan.Ilyapeuderoutesgoudronnéesetmême celles qui lient les villes les plus larges sont souvent impraticables.

3 Enbas,ci-contre:LecultivateurdemaïsSud-SoudanaisChristopherWarren(àdroite)aaugmenté ses récoltes grâce au programme de bonsduprojetUSAIDSeedsforDevelopmentetauxconseilstechniquesfournisparl’IFDCetDoubleManSohare(àgauche),aunagentdevulgarisation du Gouvernement.

5 Ci-haut:LepersonnelduprojetUSAIDSeedsfor Development staff utilisent les champs de démonstrationpourmontrerauxagriculteursles rendements élévés qui résultent de la bonne utilisation des engrais et semences améliorées.

ESAFD

[ ]

Page 32: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 28

5 Dr.AgnesKalibata,Ministredel’AgricultureetdesRessourcesAnimales,montrantauxagriculteursladifferenceentrelemaïscultivé à l’aide d’engrais (main gauche) et sans engrais (à droite).

Le ministre Kalibata exhorte les agriculteurs à accroître la productivité grâce aux engrais

La Rwanda Development Organization (RDO), est une ONG locale partenaire de l’IFDC dans la mise en œuvre des activités du projet CATALIST-2 en Province de l’Est au Rwanda. La RDO a récemment organisé une journée champêtre pour démontrer les succès du projet dans l’augmentation de la productivité agricole et dans l’amélioration de l’accès aux marchés et au financement.

Plus de 3 000 agriculteurs (principalement en provenance du District de Nyagatare) se sont réunis lors de l’événement. Eugene Rwibasira, coordonateur de la RDO, a expliqué que la Journée Champêtre de Nyagatare a été organisée afin de donner aux agriculteurs l’opportunité de célébrer leurs succès, partager leurs expériences et apprendre les uns des autres.

« Dans un passé récent, notre peuple devait se rendre dans le pays voisin de l’Ouganda pour y trouver des produits alimentaires tels que le maïs, la farine et les bananes. Mais la situation a changé aujourd’hui. Notre peuple a à présent la sécurité alimentaire et produit même suffisament de surplus pour le marché. Ces réalisations énormes sont dues à l’introduction de techniques culturales modernes

et l’utilisation des engrais et autres intrants », a expliqué Rwibasira. Parmi les activités qui ont eu lieu, les agriculteurs ont utilisé les danses et poèmes traditionnels pour expliquer comment les nouvelles technologies agricoles ont transformé positivement leurs vies. Les agriculteurs ont célébré leurs succès ainsi que la croissance en rendements et revenus.

Winnyfred Mukakigeri est un des deux hommes membres de la coopérative Abibumbye Rwimiyaga, qui a été fondée pour améliorer les conditions socio-économiques de ses 64 membres (dont 62 femmes). Le projet CATALIST-2 et la RDO ont contribué de façon considérable au développement de la coopérative à travers l’éducation de ses membres dans la technologie de la GIFS et dans d’autres technologies agricoles.

Selon Mukakigeri, « Avant le début du projet CATALIST-2 dans notre village, personne ne pensait que l’agriculture puisse être rentable. Les gens de la région ne choisissaient pas l’agriculture comme profession ; beaucoup estimaient que l’élevage était la seule activité qui pourrait les rendre riches. Mais beaucoup d’entre nous pensent différemment aujourd’hui ! On a commencé à pratiquer les cultures de maïs et de haricots en utilisant les semences améliorées et les engrais ; la production a considérablement augmenté et nous

ESAFD

Page 33: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 29

5 LeMinistreKalibatavisitantunstandoùdesagriculteursontexposéleursrécoltes.

5 UnreprésentantdesagriculteursfaisantundiscourslorsdelajournéechampêtredeNyagatare.

ESAFD

gagnons suffisamment pour pouvoir subvenir à nos besoins au quotidien. »

Dr. Agnes Kalibata, ministre de l’agriculture et des ressources animales au Rwanda (qui est également membre du conseil d’administration de l’IFDC), était invitée d’honneur à l’événement. Elle a appelé les agriculteurs de Nyagatare à utiliser les engrais et autres intrants pour augmenter les rendements de leurs cultures et les a exhortés à travailler en coopératives et à s’engager collectivement dans la commercialisation et la gestion de leurs ressources. Elle a également promis aux agriculteurs de les aider à faire face aux défis auxquels ils sont encore confrontés aujourd’hui, tels que les pertes post-récoltes qui sont dues aux pauvres infrastructures de stockage.

Au cours des dernières années, le Gouvernement Rwandais a massivement investi dans le secteur agricole et les résultats de cet investissement sont tangibles aujourd’hui. En tant que l’un des partenaires clés du Ministère de l’agriculture et des ressources animales (MINAGRI), l’IFDC (par le biais de CATALIST, CATALIST-2 et d’autres projets) a joué un rôle important dans la formation des agricultures en GIFS et d’autres pratiques agricoles modernes. Le Gouvernement National, le MINAGRI est ses partenaires ont travaillé en collaboration avec les agriculteurs du pays pour venir à bout des pénuries alimentaires qui ravageaient le pays dans le passé. CATALIST-2 travaille à présent pour lier les agriculteurs aux services financiers et les connecter aux marchés post-récoltes.

Page 34: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 30

Le sésame constitue un business important en EthiopieCultiver le sorgho en rotation avec le sesame contribue à la durabilitéL’Ethiopie est le deuxième plus grand exportateur mondial de sésame – les exportations sont actuellement de 300 millions de dollars américains par an et devraient atteindre 500 millions de dollars dans les deux prochaines années. Les fermes de sésame éthiopiennes emploient plus de 500 000 travailleurs au cours de la saison haute. La production a doublé au cours des cinq dernières années, mais les agriculteurs sont encore confrontés à de nombreux défis – faibles rendements, baisse de la fertilité des sols, manque d’action collective (exemple : les coopératives), faible accès au crédit, etc.

Une nouvelle initiative à partenaires multiples lancée en Juin 2013 aidera la filière sésame en Ethiopie à se développer davantage et travaillera à résoudre les défis en suspens. Cette initiative rassemble deux consortiums – le Sesame Business

Network Support Program (SBNSP) et le projet 2SCALE – pour offrir des technologies, la formation, les liens aux marchés et autres formes d’appui aux petits exploitants de sésame en Ethiopie. Les deux consortiums ont été fondés par le Gouvernement des Pays Bas. SBNSP est dirigé par l’Université de Wageningen aux Pays Bas et les Centres Humera et Gondar de Recherche Agricole en Ethiopie, ensemble avec d’autres partenaires.

SBNSP cible six woredas (districts) dans les régions de Tigray et Amhara, qui ensemble produisent 70 pour cent du sésame du pays. Dix-neuf pôles d’entreprises agricoles (PEA) groupés autour du sésame sont impliqués, tout comme le sont des milliers de cultivateurs de sésame blanc de haute qualité qui est vendu à l’exportation. Des enquêtes préliminaires (appuyées par 2SCALE et SBNSP) ont été complétées, fournissant des informations détaillées sur les modes de culture, les contraintes liées à la production et les perspectives pour les agriculteurs et agro-entrepreneurs dans chacune des zones cibles.

Rapprochement des agriculteursLe nouveau partenariat a été lancé lors d’un atelier à Gondar, qui a attiré plus de 150 participants – agriculteurs, agronomes, agents de vulgarisation, décideurs et entrepreneurs – provenant d’organismes gouvernementaux, d’ONG et d’autres organisations.

Les discussions ont fait ressortir le fait que, bien que de nombreux PEA et leurs participants soient confrontés à des défis similaires, les systèmes agricoles, l’appui institutionnel et les priorités quant aux améliorations nécessaires peuvent varier considérablement d’un groupe à l’autre. Un meilleur partage de l’information (au sein et parmi les PEA) va par conséquent permettre d’importantes améliorations.

L’atelier a également soulevé un certain nombre de questions intéressantes. Par exemple, l’Ethiopie exporte du sésame non traité avec peu ou sans valeur ajoutée ; seulement 5 pour cent des exportations de sésame sont classées. La solution évidente est de trier et de classer le sésame avant de l’exporter. Cependant, 60 pour cent des exportations sont dirigées vers la Chine – qui veut du sésame non-trié à faible coût, pouvant être trié et traité sur place.

L’objectif principal de l’atelier – connecter les producteurs de sésame à des partenaires potentiels – a été clairement atteint. « Toute personne impliquée comprend que leur pouvoir résulte de la coopération ; aucun d’eux ne pourrait le faire sans l’autre », a déclaré un participant. « Nous sommes à présent comme une grande famille. »

ESAFD

Page 35: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 31

Synergies avec le sorghoEn plus de l’expertise dans l’agroalimentaire et dans le développement du marché des intrants agricoles, le projet 2SCALE apporte un élément nouveau – des technologies relatives à la culture du sorgho qui peuvent améliorer la durabilité de la culture de sésame.

La culture de sésame et celle de sorgho sont pratiquées en rotation par certains agriculteurs – le sésame pour de l’argent, le sorgho pour l’alimentation. La plupart des rotations de cultures sont bénéfiques ; ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la rotation sorgho-sésame en raison des besoins en éléments nutritifs complémentaires de ces deux cultures, des similitudes dans leur adaptation et du bon ajustement dans leurs cycles de croissance. Les synergies entre les deux cultures pourraient être améliorées davantage avec de nouvelles variétés et une meilleure gestion des cultures. Le problème est qu’il y a un marché important de sésame, tandis que le marché de sorgho est presque inexistant en ce moment. En conséquence, les agriculteurs sont réticents à étendre la culture du sorgho au-delà des besoins alimentaires de leurs familles et seule une très petite partie de la zone sur laquelle est cultivé le sésame est mis en rotation avec le sorgho.

L’IFDC travaille avec Advanta Ltd., une société de semences privée, pour introduire un nouvel hybride de sorgho dans les systèmes à base de sésame. L’hybride, PAC 537, est une

variété à graines blanches de rendement élévé, résistante à la sécheresse et faible en tanin. Il s’agit d’une culture de rotation idéale. Et ce n’est pas seulement une culture vivrière – cette céréale peut être vendue aux brasseries et aux producteurs d’aliments de volaille. En outre, ses tiges peuvent servir de fourrage de bétail.

PAC 537 a été largement testé sur le terrain par l’Institut Ethiopien de Recherche Agricole. Dans la saison à venir, des parcelles de démonstration seront mises en place sur 15 sites pour permettre aux agriculteurs de sésame de voir d’eux-mêmes les avantages offerts par le nouvel hybride. IFDC et Advanta travaillent également avec les agences gouvernementales pour élaborer des plans de production de semences de sorgho.

Des récoltes plus larges, des revenus plus élevésLe partenariat entre 2SCALE et le SBNSP aidera à bâtir des PEA de sésame rentables et durables connectés aux marchés d’intrants et de produits agricoles, et ayant accès aux nouvelles technologies de production de sorgho et de sésame. Les technologies comprendront des variétés à haut rendement, tolérantes à la sécheresse, avec une meilleure résistance aux maladies et aux parasites (avec des paquets d’agriculture traditionnelle et biologique), des techniques de désherbage et de récolte plus efficaces et des méthodes peu coûteuses de valorisation du produit.

La clé du succès à grande échelle sera la diffusion et la formation efficace. Des animateurs communautaires ont été recrutés et coordonneront le transfert de technologies, le partage d’information et le suivi de la mise en œuvre du programme. D’autres membres du personnel de terrain à temps plein viendront compléter les agents de vulgarisation du gouvernement, la formation et les services consultatifs tout au long de la saison.

L’initiative sesame-sorgho ne date que de quelques mois. Mais avec leurs nombreux partenariats et forts du soutien gouvernemental, les petits exploitants agricoles en Ethiopie peuvent s’attendre à profiter du marché de sésame en plein essor, tout en améliorant la qualité du sol, les liens des produits alimentaires à de nouveaux marchés et les rotations de sorgho.

][5 Le sésame est mis en sac pour vente etexportationàSeletHullingPLC.(voirl’articleenpage48).

ESAFD

Page 36: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 32

TraPsTRANSDISCIPLINARY PROCESSES FOR SUSTAINABLE PHOSPHORUS MANAGEMENT

GLOBAL

PROGRAMS

L’objectif de l’initiative « Global Transdisciplinary Processes for Sustainable Phosphorus Management » (Global TraPs, en français : Procédés transdisciplinaires pour la gestion durable du phosphore) est d’accroître et d’échanger les connaissances permettant à l’humanité d’effectuer la transition vers une utilisation plus durable du phosphore. Depuis sa création en 2010, Global TraPs a étudié la production, l’utilisation, la gestion et la durabilité du phosphore dans la perspective de la chaîne de l’offre et de la demande par le biais d’un procédé transdisciplinaire impliquant des experts des secteurs public (gouvernement, universitaire) et privé (industrie, agriculteurs) et d’autres parties concernées (organisations non-gouvernementales, de développement et de protection de l’environnement). Dr Amit Roy (IFDC) et Professeur Dr Roland W. Scholz ((Fraunhofer IWKS) codirigent Global TraPs.

Six sujets internationaux et importants pour la société sont au cœur de l’intérêt porté à la durabilité du phosphore :1. Le phosphore est essentiel pour la sécurité alimentaire

actuelle et future (aucun autre élément minéral ne peut le remplacer). Même si l’approvisionnement en phosphate naturel comme matière première est suffisant, le phosphate est une ressource finie.

2. L’excès de phosphore peut avoir un impact négatif et critique sur l’environnement, particulièrement sur l’eau douce et les écosystèmes marins côtiers. D’un autre côté, un niveau trop faible de phosphore contribue à la dégradation des terres.

3. La récupération du phosphore à partir de minerai et des flux de déchets comporte d’importantes lacunes.

4. Il est important de développer des technologies d’une plus grande efficacité pour l’utilisation de la chaîne d’exploitation, de traitement, d’utilisation et de recyclage du phosphate étant donné son impact sur l’économie et le commerce.

5. Les opportunités de recycler le phosphore à partir de fumier et d’eaux usées sont plus nombreuses. La réutilisation de résidus et de déchets alimentaires peut être améliorée afin de compléter le cycle du phosphore résultant de facteurs anthropiques.

6. L’accès limité des petits exploitants agricoles au phosphore a un impact préjudiciable sur la production alimentaire et doit être considéré dans une perspective d’équité sociale.

Les résultats principaux anticipés de Global TraPs ont trait à l’identification d’orientations robustes afin d’améliorer la durabilité de l’utilisation du phosphore en se fondant sur les informations fournies par les principaux acteurs impliqués dans la chaîne de l’offre et de la demande. Les acteurs multidisciplinaires sont bien placés pour incorporer leurs expériences et leur savoir-faire concernant les obstacles rencontrés lors de la promotion d’une utilisation plus efficace du phosphore. Les connaissances des experts sont complétées par les scientifiques qui offrent une expertise dans le domaine de la technologie, des sciences naturelles et des sciences sociales, garantissant ainsi que les nouvelles orientations proposées soient représentatives des sciences de pointe. Tous les participants sont amenés à réfléchir et à partager leurs expériences dans

1ère Conférence mondiale de Global TraPs

Page 37: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 33

les différents domaines concernés (exploitation, extraction, traitement, utilisation, recyclage et dissipation, ainsi que des domaines transversaux tels que le commerce et la finance). Lors de ce forum pluripartite, Global TraPs définit : 1) les informations actuelles sur le phosphore et son utilisation, ainsi que de nouvelles informations nécessaires pour garantir la durabilité ; 2) les nouvelles technologies nécessaires pour mieux traiter, utiliser et réutiliser le phosphore ; 3) les domaines politiques principaux pour garantir une utilisation durable du phosphore dans l’avenir.

En continuité avec l’atelier 2012 qui s’est tenu à El Jadida au Maroc, avec pour thème « Définir les études de cas, déterminer les priorités », la première Conférence mondiale de Global TraPs a eu lieu du 18 au 20 juin à Beijing en Chine. Son thème, « Apprendre des études de cas, explorer les options politiques », a inauguré une nouvelle phase du discours transdisciplinaire sur la gestion durable du phosphore. La conférence a permis d’intensifier le processus d’apprentissage mutuel entre les principaux acteurs de la chaîne de l’offre et de la demande du phosphore au niveau mondial et les scientifiques de haut niveau ayant mené les recherches sur les différents aspects de l’utilisation du phosphore. Partant des questions essentielles identifiées à El Jadida, le premier jour de la conférence a proposé des sessions d’apprentissage mutuel (SAM) au cours desquelles de petits groupes de 12 à 20 experts et scientifiques ont traité d’un certain nombre d’études de cas afin de mieux comprendre la manière dont les réponses à ces questions essentielles sont élaborées et les mesures pouvant être prises dans chacun des cas (tout en reconnaissant les contraintes spécifiques) afin d’améliorer l’utilisation du phosphore. Certaines SAM portaient sur des sujets spécifiques à la Chine (p.ex. l’utilisation du phosphore par les petits exploitants agricoles, le recyclage du phosphore des stations d’épuration, l’extraction durable) et des sujets internationaux (p.ex. la sur-

et la sous-utilisation du phosphore par les petits exploitants agricoles au Vietnam et au Kenya, l’évaluation de la pollution au phosphore dans la baie de Manille).

Certains sujets ont ensuite fait l’objet d’une discussion ouverte. Parmi eux : Quelles mesures politiques peuvent s’avérer nécessaires pour promouvoir le recyclage du phosphore ? Quelles normes de protection de l’environnement devraient être appliquées aux différentes options de recyclage ? De quelle manière la sécurité d’approvisionnement du phosphore devrait-elle être évaluée et comment éviter l’insécurité dans ce domaine ? ; et Quel est l’impact de la subvention des engrais sur l’agriculture ? Afin d’aider à répondre à ces questions, la conférence a proposé des sessions de dialogue (SD) au cours desquelles les options politiques ont été discutées et explorées. Les SAM et les SD suivent certaines règles obligatoires en matière de procédés transdisciplinaires. Par exemple, les SAM et les SD sont des « arènes de discussion protégées », ce qui signifie que ce qui est formulé ou discuté lors de ces sessions préliminaires ne peut être ni cité ni communiqué à l’extérieur.

L’utilisation du phosphore comme élément nutritif pour l’agriculture intensive est l’une des priorités. Cependant, la transition des schémas actuels d’utilisation du phosphore vers une utilisation durable doit prendre en considération l’azote et le potassium, ainsi que les éléments nutritifs secondaires et les micronutriments. Après avoir reconnu l’importance de l’équilibre des éléments nutritifs, le deuxième et le troisième jour de la Conférence mondiale ont eu lieu conjointement avec la 5ème Conférence du partenariat mondial sur la gestion des éléments nutritifs (GPNM) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Les points marquants des présentations comprenaient :• Malgré une importante augmentation de la production

agricole au cours des 30 dernières années, la Chine reste un importateur net de fourrage et de produits alimentaires. De plus, elle fait face à des problèmes répandus d’eutrophisation qui résultent en de mauvaises pratiques de gestion, dont l’érosion des sols et la sur-fertilisation en azote et en phosphore. La Chine est non seulement le plus grand producteur d’engrais à base de phosphore, mais elle utilise également 30 pour cent de sa propre production annuelle mondiale. Cette croissance rapide a entraîné une importante surutilisation dans certaines régions.

• Les discussions au sujet de la publication du PNUE « Our Nutrient World » (2013) ont souligné l’importance cruciale de la sécurité alimentaire et des questions environnementales pour parvenir une durabilité mondiale. Le besoin d’efficacité accrue de l’utilisation des éléments

3 Enface :ParticipantsauxSAMlorsd’unforumàl’extérieurdansunefermeprèsdeBeijing.

5 Les cultures sont produites à l’aide de phosphore recycléàpartirdedéchetsanimauxdansunefermeprèsdeBeijing.

[ ]

PROGRAMS

Page 38: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 34

PROGRAMS

nutritifs a été remarqué et illustré par des exemples de coûts considérables associés aux pertes d’éléments nutritifs : de la dégradation des ressources naturelles (eaux de surface) et des pertes au cours de la chaîne de production et de consommation alimentaires, à l’absence de technologies de recyclage.

• L’utilisation d’engrais à base de phosphate a augmenté au cours des dix dernières années. Les prévisions de croissance sont de l’ordre de 1,9 pour cent par an de plus qu’au cours des cinq dernières années. La capacité de production de phosphate devrait également augmenter, environ 23 milliards de dollars devant être investis au cours des cinq prochaines années.

• L’adoption ou la non-adoption par l’industrie des innovations technologiques relatives à l’extraction et au traitement du phosphate naturel en engrais phosphatés a fait l’objet de discussions approfondies. Les participants ont échangé des informations sur les avancées de l’industrie en matière de contrôle de la pollution, mais ont pris note des principaux endroits où la pollution constitue une menace pour l’environnement et la santé humaine.

• Les questions autour de la sécurité de l’approvisionnement des ressources naturelles doivent prendre en considération les ressources primaires (extraites) et secondaires (recyclées), le rôle de l’intervention de l’état et des politiques gouvernementales, et la distinction entre les réserves (économiquement exploitables) et les ressources (économiquement non-exploitables). Les participants ont fait remarquer le besoin d’une transparence accrue quant aux réserves et ressources en phosphate.

• De nombreux facteurs différents influent sur le prix des engrais. Cependant, dans les pays en développement, les coûts de transport supplémentaires sont critiques. Les mérites des investissements en infrastructure ou des subventions des engrais ont été discutés.

• Les méthodes de récupération du phosphore à partir de boues d’épuration, de scories, d’eaux usées et via l’incinération ont été mises en commun et ont engendré des recommandations pour les études de cas générant

des analyses coûts/bénéfices de la mise en œuvre des technologies diverses au niveau local.

• La gestion du fumier est devenue une question primordiale au niveau mondial du fait des élevages intensifs. Les technologies permettant de traiter cette question, de l’intégration bétail/récolte à la production de biogaz, et le rôle des subventions ont fait l’objet de discussion.

• Les orientations politiques doivent être fondées sur les données scientifiques mais devront également être attrayantes d’un point de vue socio-économique. Certaines leçons peuvent être tirées de diverses politiques gouvernementales actuelles ou en cours d’étude.

La conférence a constitué un point de transition pour l’initiative Global TraPs. Elle a permis de forger des partenariats, d’identifier des questions cruciales et de lancer des études de cas traitant des déficits de connaissances. Les premières étapes d’identification des orientations politiques pour permettre une utilisation efficace du phosphore, qui reflétera la contribution de tous les acteurs principaux, commencent maintenant. L’objectif final est d’influencer de manière positive des décisions fondées sur la science et prises par les décideurs politiques des principaux pays.

Pour plus de détails sur la Conférence mondiale de Global TraPs et la Conférence du partenariat mondial sur la gestion des éléments nutritifs du PNUE (y compris les diverses présentations et autres documents), veuillez consulter le site Internet de Global TraPs (www.globaltraps.ch).

5 Lastationd’épurationWeijiaàBeijing.

4 Coinsupérieurdroitenface :GregCrosby(USDA),AnjanDatta(PNUE),PatrickHeffer(IFA),XiangzhaoGao (Ministère chinois de l’agriculture), Arnoud Passenier(Ministèrenéerlandaisdesinfrastructuresetdel’environnement),AmitRoy(IFDC)etRolandScholz(FraunhoferIWKS)posentaprèsunetableronde. Aumilieuàgauche :ReyesTirado(Greenpeace)surle podium. Aumilieuàdroite :XuefengZiu(ChinaPhosphateIndustry Association) renseigne les délégués. Enbasàgauche :CargeleMasso(IITA)développeunargument lors de sa présentation. Enbasàdroite :TerryRoberts(IPNI)s’adresseauxdélégués de la conférence.

Page 39: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 35

PROGRAMS

CONFÉRENCE MONDIALE SUR LA GESTION DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS

« Leçons tirées des études de cas et analyse des options politiques pour garantir la sécurité alimentaire et la durabilité environnementale. »

Page 40: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 36

Le Groupe de travail de la FAO prévoit une croissance de la demande en engrais d’ici 2017 : l’Afrique devrait voir son utilisation d’engrais augmenter

La FAO a organisé la réunion annuelle du Groupe de travail international sur les engrais (FWG) en juin. Le groupe comprend des représentants d’organisations internationales telles que l’IFDC et FAO, et des membres de l’industrie des engrais, tels que l’IFA, The Fertilizer Institute (TFI) et la Fertiliser Association of India (FAI). L’objectif de la réunion est de passer en revue les perspectives d’avenir de la production, la consommation et le commerce d’engrais afin d’établir des prévisions sur cinq ans de l’offre et de la demande mondiales et régionales d’engrais et d’identifier le potentiel équilibre/déséquilibre entre les deux à l’avenir.

Le FWG se concentre sur les projections de l’offre et de la demande mondiales sur le moyen terme des trois principaux

éléments nutritifs des plantes : l’azote, le phosphate et le potassium. Selon le groupe, la demande mondiale d’engrais à base d’azote, phosphate et potassium combinés devrait augmenter à un taux moyen de 1,8 pour cent par an entre 2013 et 2017. Parmi ces principaux engrais, le potassium devrait connaître la plus importante augmentation annuelle (3 pour cent), suivi du phosphate (1,7 pour cent) puis de l’azote (1,4 pour cent).

Dr Porfirio Fuentes, cadre scientifique de l’IFDC spécialisé en économie et commerce, représentait l’organisation et a ensuite décrit comment les efforts en matière d’étude de marché de l’IFDC avaient jeté la lumière sur la situation des engrais en ASS.

« Grâce à de récentes études approfondies du marché des engrais effectuées pour USAID dans plusieurs pays cibles de l’initiative Feed the Future en Afrique, l’IFDC était particulièrement bien placé pour fournir des

5 Déchargement d’engrais dans le port de Mombasa au Mozambique.

PROGRAMS

Page 41: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 37

PROGRAMS

L’objectif de la FAO est de peindre une image aussi précise que possible du marché en ASS du fait de l’augmentation de la demande d’engrais, et l’IFDC continuera à soutenir pleinement cet objectif.

- Dr Porfirio Fuentes, cadre scientifique de l’IFDC spécialisé en économie et commerce

“ “

données relatives à l’offre et à la demande actuelles et prévisionnelles », a déclaré Fuentes. « Ces études ont été utilisées par l’AFAP pour élaborer des plans visant à aider les industries des engrais à se développer dans ces pays. »

Offre et demande d’engraisLe FWG a déterminé que l’offre et la demande globales (O/D) génèreront un solde positif de l’O/D d’engrais au niveau mondial au cours de 2017, avec une augmentation de du solde O/D moyen de l’azote de 34 pour cent par an (passant de 3,7 à 16 millions de tonnes [mt]). Les phosphates connaîtront une augmentation moyenne de 18 pour cent (passant de 2,4 à 5,4 mt), tandis que le potassium connaîtra une augmentation moyenne de 10,6 pour cent (passant de 7,4 à 12,2 mt). Ces soldes positifs d’éléments nutritifs coïncident avec une augmentation anticipée de la disponibilité des matières premières, qui alimentera les augmentations de production d’engrais riches en N, P et K au cours de 2017.

Les nouvelles installations de production d’engrais devant entrer en fonctionnement à cette période, ainsi que l’expansion des installations existantes, seront le moteur de cette augmentation.

Focus sur l’AfriqueL’Afrique a fait l’objet d’une concentration particulière lors de cette session. « Grâce aux importants travaux de l’IFDC sur le continent et à la mise en place de AgricaFertilizer.org, le FWG continue à s’appuyer sur l’IFDC pour combler les lacunes de données qui existent en Afrique », a déclaré Fuentes. « L’objectif de la FAO est de peindre une image aussi précise que possible du marché en ASS du fait de l’augmentation de la demande d’engrais, et l’IFDC continuera à soutenir pleinement cet objectif. »

Selon Fuentes et le FWG, l’Afrique sera l’un des principaux moteurs de la demande et de la consommation d’engrais à l’avenir. Certaines régions des Amériques connaîtront une demande faible à presque stagnante des principaux engrais au cours des cinq prochaines années, tandis que l’Asie et l’Europe connaîtront des augmentations modérées. En ASS, le taux de croissance annuel moyen combiné de la demande en éléments nutritifs devrait augmenter de 3,11 pour cent.

5 Usinedemélangeetdeconditionnementd’unproducteurd’engraisduMozambiqueàGondora.

Page 42: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 38

L’approvisionnement durable en engrais en Afrique exige des politiques efficaces

Afin d’atteindre les objectifs définis lors de la Déclaration d’Abujasurlesengraispourlarévolutionafricaineverte de 2006, l’utilisation d’engrais en ASS doit augmenter de cinq fois son taux moyen actuel de 10 kg/ha afin d’accélérer la production alimentaire et la croissance agricole. Il est vital que les politiques et les investissements gouvernementaux soutiennent une industrie des engrais autonome, privée et compétitive afin d’encourager une offre accrue et durable d’engrais. Il est également important que cette croissance soit mise en œuvre d’une manière efficace et respectueuse de l’environnement.

Pour ces raisons, l’IFDC a récemment organisé un atelier international de formation à Arusha en Tanzanie, intitulé « Stratégies politiques et marketing de l’engrais en Afrique », cofinancé par le DERA de l’UA.

Les objectifs de cet atelier étaient : identifier des politiques solides pour la promotion de l’utilisation des engrais en ASS ; discuter des principales politiques publiques (p.ex. les subventions) et leur impact sur les marchés des engrais dans différents pays ; explorer la viabilité des options alternatives d’approvisionnement en engrais ; discuter des stratégies marketing adaptées aux situations spécifiques de chaque pays ; équiper les participants avec les aptitudes analytiques et opérationnelles nécessaires pour mettre en œuvre des stratégies de politique et de marketing durables ; et renforcer les interconnexions commerciales et politiques entre les acteurs en Afrique.

Afin d’atteindre ces objectifs, le contenu de l’atelier couvrait six thèmes et consistait en huit sessions et 27 présentations,

dont 10 présentations de pays. Les thèmes étaient : stratégies de marketing et de développement du marché ; développement des politiques et du marché ; gestion des risques dans le développement agricole ; méthodes innovantes de développement des compétences des acteurs de la chaîne d’approvisionnement et de connexion des exploitants agricoles et des marchés ;

expansion internationale des marchés d’intrants ; et perspectives mondiales des questions de sécurité alimentaire.

49 personnes (dont 11 femmes) venant de 10 pays (Afrique du Sud, Éthiopie, Kenya, Madagascar, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sud-Soudan, Tanzanie, et Zambie) représentant 29 organisations, ont participé à cet atelier. La majorité d’entre eux (63 pour cent) étaient des représentants officiels de ministères de l’agriculture ; les autres participants représentaient des agences de développement international (16 pour cent), le secteur privé (14 pour cent) et des institutions universitaires (6 pour cent).

Au cours de la semaine d’atelier, 12 intervenants extêrnes ont partagé leurs connaissances et leur expérience avec le groupe. L’atelier comprenait également une visite de terrain à Minjingu Mines & Fertilisers Ltd., où le groupe a pu assister à la production et au mélange d’engrais.

Lors de l’évaluation du programme, 80 pour cent des participants ont qualifié l’ensemble du programme de « très bien » à « excellent ». Ils ont particulièrement bien noté la manière dont les objectifs répondaient à leurs besoins, les connaissances acquises, l’importance des visites de terrain et la qualité des discussions.

TRAINING

5 Unatelierinternationaldeformationsurlesstratégiespolitiques et de marketing des engrais en Afrique qui a eu lieu à Arusha en Tanzanie

6 Les participants à l’atellier lors de la visite de terrain à MinjinguMines&FertilisersLtd.

Page 43: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 39

TRAINING

Atelier 2013 sur la technologie de production d’engrais azotés en Chine

Depuis 2001, l’IFA et l’IFDC organisent des ateliers biennaux sur les technologies de production des engrais azotés afin de partager les connaissances et d’échanger des informations avec les représentants de l’industrie des engrais au sujet de différentes technologies de production. Les ateliers doivent leur succès à leur champ d’action unique. Contrairement à d’autres programmes de formation professionnelle, les ateliers de l’IFA et de l’IFDC ne sont pas spécifiques à un procédé, mais combinent tous les procédés de production d’engrais à base d’azote.

L’atelier 2013 a eu lieu à Sanya en Chine. Des ingénieurs de production d’engrais azotés et d’autres spécialistes du monde entier y ont participé. Le contenu technique a bénéficié de la tenue de cet atelier en Chine puisque la Chine est devenue le plus important producteur d’engrais azotés au monde : un tiers de la production mondiale vient de Chine.

Les objectifs de l’atelier de cinq jours étaient : donner un aperçu approfondi des technologies de production d’engrais azotés aux ingénieurs et autres spécialistes de l’industrie des engrais et identifier les futurs tendances et besoins ; examiner le statut des technologies de production d’engrais azotés les plus récentes ; améliorer les connaissances techniques des participants concernant une large gamme de techniques de production d’engrais azotés, y compris l’appréhension des meilleures options technologiques disponibles, des facteurs économiques ayant un impact sur le secteur, des scénarios d’utilisation énergétique et les meilleures approches de gestion de la sécurité et de l’environnement ; favoriser l’acquisition de compétences analytiques et de résolution de problèmes des participants afin de les aider à mieux identifier et résoudre le manque d’efficacité opérationnelle de leurs

installations ; et donner une opportunité d’échanger des idées sur une variété de sujets liés à la production avec des experts technologiques et les participants à l’atelier.

44 personnes ont participé à l’atelier provenant de 27 organisations du secteur privé venant de 11 pays (Arabie Saoudite, Chine, Égypte, Inde, Indonésie, Jordanie, Myanmar, Pologne, Qatar, Royaume-Uni et Russie). Quinze intervenants externes du monde entier ont partagé leurs connaissances et leur expertise.

China BlueChemical Ltd. a procuré des lettres d’invitations pour permettre aux participants et aux intervenants d’obtenir leur visa, une assistance marketing au programme, un traducteur pour la formation et a servi de liaison avec le large groupe de participants chinois.

L’entreprise a également fourni le transport et le déjeuner durant la visite de terrain à l’installation de production d’urée et d’ammoniac Hainan Fudao, un producteur d’engrais azotés ayant l’un des meilleurs rendements énergétiques de Chine. L’installation de Fudao comporte deux lignes de production d’ammoniac d’une capacité de 520 000 et 800 000 t par an. Contrairement à d’autres installations de production d’engrais azotés en Chine (qui utilisent le charbon pour alimenter la production d’ammoniac), l’installation de Fudao utilise le gaz naturel. L’IFA et l’IFDC ont exprimé leur gratitude à China BlueChemical Ltd. pour leur inestimable assistance qui a contribué au succès de l’atelier.

Lors des évaluations, 68 pour cent des participants ont qualifié l’ensemble du programme de « très bien » à « excellent », aussi bien l’aspect technique, que le contenu, la méthodologie et l’administration du programme. La huitième édition de l’atelier aura lieu en 2015.

5 Unatelierinternationaldeformationsurlestechnologiesdeproductiond’engraisazotésaeulieuàSanyaenChine.

Page 44: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 40

Dans la continuité de la réussite de trois pro-grammes de formations précédents sur « Comment relier les producteurs aux marchés en Afrique » (cha-cun de plus de 50 participants), l’IFDC a organisé le programme 2013 à Nairobi au Kenya. Le DERA de l’UA a cofinancé la formation.

46 personnes (dont 12 femmes) de 18 pays y ont participé : Burkina Faso, Burundi, Éthiopie, Kenya, Lesotho, Liberia, Malawi, Mozambique, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sud-Soudan, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. La majorité des participants (52 pour cent) étaient des employés d’organisations internationales, tandis que le reste était des fonctionnaires (30 pour cent), des représentants du secteur privé (11 pour cent) et de centres de recherche sur l’agriculture (7 pour cent).

Les objectifs du programme étaient : discuter de la théorie des différents composants des liens entre les producteurs et les marchés et tirer des leçons et des bonnes pratiques de l’IFDC et de ses organisations partenaires en ASS ; démontrer comment la théorie peut être appliquée avec succès ; améliorer les compétences d’analyse des connexions entre les producteurs et les marchés dans le contexte des environnements agricoles spécifiques et de leurs marchés intrants et des produits : développer des approches de gestion de projet favorisant des liens efficaces entre les producteurs et les marchés ; et créer un réseau facilitant les échanges, le développement de propositions conjointes, l’intégration des approches de connexions avec les producteurs et de relations professionnelles à long terme dans l’avenir.

Afin d’atteindre ces objectifs, le programme était divisé en sept thématiques clés dont une concentration sur l’approche des Systèmes et entreprises agricoles compétitifs (CASE). CASE développe des PEA qui consistent en des groupes bien organisés d’agriculteurs et

d’entreprises qui leur sont associés, intégrés à des chaînes de valeur du secteur des produits de base et soutenus par des services financiers, de développement commercial et de vulgarisation locaux.

Le deuxième thème était le développement des associations d’entreprises agricoles, qui a permis de partager les leçons tirées des associations d’entreprises agricoles existantes et de discuter des facteurs déterminants de leur succès. Le troisième thème était les PEA, qui a permis aux participants de discuter des études de cas des chaînes de valeur et des marchés agricoles au Ghana, au Kenya et au Nigeria.

Le troisième jour, les participants ont effectué une visite de terrain dans le district de Nakuru pour traiter du quatrième thème : le fonctionnement des liens entre producteurs et marchés à la base, et le système de warrantage (également connu sous le nom de système de crédit sur inventaire) qui offre aux producteurs un stockage sûr de leur récolte et un accès facilité au crédit. Le cinquième thème était « Infrastructure : services pour l’accès au marché », qui a permis aux participants de discuter des plateformes de SIM (pour améliorer la transparence des marchés agricoles), informatiques (pour accélérer les paiements en espèces des producteurs), des outils de financement agricole et des questions politiques. Le sixième thème a été traité sous forme d’une table ronde d’experts en une diversité de domaines ayant des opinions toutes aussi diverses, qui ont répondu aux questions des participants au sujet du développement des associations d’entreprises agricoles et des questions de marchés intrants et de produits qui y sont associées.

Les participants ont eu l’opportunité d’appliquer les leçons apprises lors d’un projet au cours duquel cinq groupes régionaux ont élaboré une proposition sur comment lier les producteurs et les marchés, basée sur une situation spécifique à un pays de leur choix.

Lors des évaluations, 71 pour cent des participants ont qualifié l’ensemble du programme de « très bien » à « excellent », en prenant en considération l’aspect technique, que le contenu, la méthodologie et l’administration du programme.

La formation aura lieu en français en 2014 (les informations détaillées sur cette formation seront annoncées lors de la publication par l’IFDC de son Calendrier des formations internationales 2014).

TRAINING

5 Unprogrammeinternationaldeformationsur« ConnecterlesproducteursetlesmarchésenAfrique »aeulieuàNairobi au Kenya.

La connection des producteurs et des marchés en Afrique repose sur les pôles d’entreprises agricoles

Page 45: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 41

IFDC

L’IFDC inaugure son site Internet actualiséL’IFDC a actualisé son site Internet (www.ifdc.org) en préparation de son 40ème anniversaire en 2014. Le site Internet actualisé présente d’une manière plus complète les compétences d’IFDC en utilisant un plus grand nombre de graphiques et de photos, et une navigation plus conviviale.

« Le site Internet est notre outil de communication le plus significatif puisqu’un nombre toujours plus important de personnes accède aux actualités et aux informations en ligne. Il nous permet de communiquer aux parties intéressées les résultats et l’impact de nos travaux », a déclaré Dr Amit Roy. « L’IFCD présente désormais ses informations sous une forme plus créative en utilisant plus d’infographie, de vidéos, de photos et de fonctionnalités interactives. »

L’une de ces fonctionnalités est une ligne du temps historique (www.ifdc.org/About/History) qui retrace l’histoire de l’IFDC depuis sa fondation en 1974. La ligne du temps documente les évènements les plus marquants des efforts entrepris par l’organisation pour améliorer la productivité agricole, soulager la famine, accélérer le développement économique et protéger les ressources naturelles par le biais de recherches sur les engrais et sur les développements du marché agricole dans le monde en sous-développement.

Le site attire également l’attention sur les efforts en matière de recherche et développement (www.ifdc.org/R-D/)

entrepris par le Bureau des Programmes de l’IFDC. La nouvelle section sur la R&D explique aux visiteurs en quoi consiste la recherche multidisciplinaire associée à la technologie, la production, l’utilisation et le développement du marché des engrais.

Afin d’offrir aux visiteurs du site une expérience plus visuelle, une importante nouvelle fonctionnalité a été introduite : l’utilisation d’infographie, qui permet de présenter des concepts et des données complexes d’une manière accrocheuse et informative. Nous ne retenons que 20 pour cent de ce que nous lisons. Par contre, 90 pour cent des informations transmises au cerveau sont visuelles. L’IFDC développera régulièrement son contenu infographique sur des sujets vastes comme la sécurité alimentaire, mais aussi des sujets spécifiques comme les technologies de l’IFDC telles que la GIFS et le PPE.

« Nous souhaitons que le public comprenne mieux ce que nous faisons afin d’élargir ses connaissances sur l’importance de la technologie des engrais et la manière dont elle peut être utilisée comme un “ agent de changement ” économique dans des régions entières de la planète », a déclaré Roy. La restructuration du site Internet, qui sera continuellement réactualisé à l’aide de nouvelles informations suscitant l’intérêt, est une plateforme idéale pour relater l’histoire de l’IFDC.

Page 46: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 42

Le président-directeur général de l’IFDC, Dr Amit Roy, a été interviewé par SYMPHOS TV, diffusée en direct sur Internet, lors du 2ème Symposium international sur l’innovation et la technologie dans l’industrie des phosphates (SYMPHOS). SYMPHOS est un symposium industriel et technique, organisé et sponsorisé par l’Officechérifiendesphosphates(OCP), un leader mondial de l’extraction, du traitement et de la commercialisation du phosphate et de ses dérivés. L’évènement a eu lieu à Agadir au Maroc. Plus de 1000 producteurs, consommateurs, négociants, analystes du marché, ingénieurs et techniciens experts y ont assisté.

« SYMPHOS est un excellent forum permettant aux pro-fessionnels de l’industrie de se réunir et de partager leurs connaissances », a indiqué Roy. « Nous devons conti-nuellement innover si nous voulons atteindre les objectifs [de sécurité alimentaire] et nourrir les populations. Cette édition de SYMPHOS a été excellente parce qu’elle nous a permis de rencontrer les professionnels de la même industrie... les concurrents... au cours du même forum qui ont partagé leurs connaissances et leurs expériences. »

Selon Roy, le partage des connaissances constitue l’accès le plus rapide à la véritable innovation. Et l’industrie des phosphates a sans nul doute besoin d’innovation. Selon une publication devant être prochainement publiée, Sustainable phosphorus management: a transdisciplinary challenge (en français : « Gestion durable du phosphore : un défi transdisciplinaire »), rédigée par Roy, Dr Roland Scholz et Dr Deborah Hellums dans le cadre de l’initiative Global TraPs, l’inefficacité et le gaspillage caractérisent largement la production mondiale d’engrais

phosphatés. Parmi divers problèmes de production et de transformation, les auteurs dénoncent les procédés humides utilisés dans la production des engrais phosphatés les plus populaires, tels que le TSP. « Ces procédés humides sont à base d’acides et sont responsables d’importants gaspillages et d’une consommation élevée d’énergie et d’eau. Le concept de base des procédés humides date de plusieurs décennies... »

L’augmentation rapide de la population et de l’urbanisation ne font que compliquer la question de l’innovation de la production et de l’efficacité de l’utilisation des éléments nutritifs. Selon Roy, tandis que la population augmentera pour passer à 9,6 milliards au cours des 40 prochaines années et que les économies en développement commenceront à prospérer, ces pays connaîtront des migrations en masse vers les centres urbains.

« Au cours de cette période critique », déclare-t-il, « la demande en phosphore augmentera du fait de l’augmentation de la demande en viande et d’autres

changements de comportements alimentaires... Le phosphore étant la pierre angulaire de la production alimentaire, la gestion du phosphore au niveau mondial constituera un défi au cours des prochaines décennies ».

Les villes du monde entier continuant à grandir, elles absorberont également ce qui sont, pour le moment, des terres agricoles semi-urbaines. Selon ce scénario, les pro-ducteurs subiront une pression immense pour produire non seulement ce dont ils ont besoin, mais également ce

5 DrAmitRoy(àgauche),président-directeurgénéraldel’IFDC, discute des questions de sécurité alimentaire sur SYMPHOSTV.

IFDC

Innover pour la sécurité alimentaire mondiale

1 En 1975, 9,8 millions d’hectares de riz paddy étaient cultivés et produisaient 11,1 mt de riz. En 2011, 10,5 millions d’hectares de riz paddy étaient cultivés et produisaient 50,63 mt de riz. Source : BRRI.

Nous devons continuellement innover si nous voulons atteindre les objectifs [de sécurité alimentaire] et nourrir les populations.

- Dr Amit Roy, président-directeur général de l’IFDC

““

Page 47: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 43

dont les villes en pleine croissance ont besoin, et le tout, à partir d’une superficie agricole relativement identique.

Cependant, comme Roy le fait remarquer, une telle éventualité peut être surmontée par une planification et des outils appropriés. Il a cité le travail de l’IFDC au Bangladesh, faisant remarquer que l’utilisation de la technologie du PPE de l’IFDC a permis à une nation en difficulté d’être en situation de sécurité alimentaire et de produire 300 pour cent de plus de riz sur la même superficie de terres agricoles que celle qu’il utilisait au milieu des années 70.1

Du point de vue financier, la population de villes telles que Dhaka a explosé et le Bangladesh exporte maintenant une quantité limitée de riz.

« Le public néglige l’importance des engrais », a déclaré Roy. « Il ne réalise pas que 40 à 60 pour cent de la productivité agricole est liée aux engrais. »

Roy a affirmé que, du fait de la vaste disponibilité d’engrais dans de nombreuses régions du monde, peu de professionnels du secteur se posent une importante question : comment rendre la production d’engrais plus efficace et capable de s’adapter aux changements des conditions agricoles et environnementales, tout en restant abordable pour ceux qui ont le plus besoin d’éléments nutritifs, c.-à-d. les petits exploitants agricoles des pays en développement.

Roy a insisté sur le besoin d’innovation et d’entrepreneuriat dans de nouvelles technologies d’engrais et de méthodes agricoles. « L’innovation est victime de préjugés culturels dans les pays en développement », a-t-il fait remarquer, insistant sur le fait que si les jeunes agriculteurs, les agents de vulgarisation, les distributeurs et les marketeurs, et les futurs scientifiques étaient conscients de ce que la science rend aujourd’hui possible, l’ouverture d’esprit qui en découlerait serait le moteur d’une innovation accrue dans les pays en développement.

Interrogé sur les efforts en matière d’innovation des technologies de l’IFDC, Roy a mentionné le Virtual Fertilizer Research Center (Centre virtuel de recherche sur les engrais, ou VFRC). En expliquant le concept du VFRC, Roy a fait remarquer que « notre idée part du fait que personne ne détient le monopole de l’innovation. Il s’agit d’un problème d’ordre mondial et nous avons besoin de mobiliser l’intelligence au niveau mondial pour trouver des solutions. L’idée consiste à mettre en relation les meilleurs cerveaux du monde entier pour élaborer de nouveaux produits. »

Le VFRC a été fondé en 2010 par l’IFDC sous la forme d’une initiative de coordination de la recherche dans un cadre virtuel afin de faciliter la création de la prochaine génération d’engrais et de technologies de production. Le VFRC réunit des universités, des laboratoires de recherche publics et privés, l’industrie des engrais, des

scientifiques et des entrepreneurs individuels qui travaillent en collaboration pour développer des solutions de production agricole rapidement déployables.

Le message de Roy au cours de la demi-heure d’interview était optimiste : malgré les défis, un progrès rapide de la sécurité alimentaire est possible grâce à l’utilisation de techniques agricoles modernes et de nouveaux engrais « plus intelligents ». Il a fait remarquer les accomplissements spectaculaires réalisés en Amérique du Sud, en Europe de l’Est et dans certaines régions d’Asie. « Si vous observez la production alimentaire au cours des 40 dernières années, vous constaterez que l’on croyait à une époque que l’Asie du Sud... dépendrait à jamais de l’aide des pays occidentaux. Aujourd’hui, [de nombreux pays de cette région] sont auto-suffisants. »

Le dirigeant de l’IFDC est convaincu que de tels progrès sont en cours en ASS et dans d’autres régions du monde où l’IFDC travaille. Tempérant cependant cette notion, Roy a mis en garde contre le fait que, malgré les énormes progrès effectués par certains pays en matière de sécurité alimentaire, ceux-ci continuaient à faire face à un certain nombre de problèmes. Selon Roy, les progrès en matière de développement du marché agricole restent fragiles. Il a insisté sur l’importance d’une bonne gouvernance nationale favorisant les politiques et les investissements dans les infrastructures, outils indispensables pour soutenir ces progrès. Il a également fait remarquer que les PPP sont indispensables aux efforts en matière de développement agricole.

Selon Roy, les incitations et les partenariats soutenus par le gouvernement qui permettront de poursuivre l’amélioration des moyens de subsistance des centaines de millions de participants aux chaînes de valeur agricoles sont également importants.

La vidéo de l’interview est disponible sur : www.ifdc.org/videos/23418 Pour plus d’informations sur le PPE, veuillez consulter : www.ifdc.org. Pour des informations au sujet du VFRC, veuillez consulter www.vfrc.org.

IFDC

Page 48: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 44

15 octobre : Journée internationale de la femme rurale décrétée par les Nations Unies

La Journée internationale de la femme rurale honore et commémore le 15 octobre le rôle des femmes rurales. Elle reconnaît l’importance des femmes rurales dans le développement rural et agricole dans le monde entier.

La première Journée internationale de la femme rurale a été commémorée le 15 octobre 2008. Cette journée internationale, décrétée par l’Assemblée générale des Nations Unies, reconnaît « le rôle et la contribution cruciales des femmes rurales, y compris les femmes indigènes, dans la promotion du développement agricole et rural, l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’éradication de la pauvreté rurale. »

L’IFDC soutient cette commémoration en mettant l’accent dans le cadre de ses projets et de ses initiatives sur l’équité de genre, sociale et financière, la formation des agricultrices et des détaillantes d’intrant, la réforme des droits et politiques d’utilisation de la terre. L’IFDC s’efforce particulièrement de soutenir les femmes qui n’ont pas souvent accès à la formation aux technologies agricoles alors qu’elles jouent un rôle crucial dans l’agriculture à petite échelle. En 2012, la proportion de femmes participant aux programmes de formation de l’IFCD a augmenté de 32 à 34 pour cent, ce qui constitue

la représentation la plus élevée de femmes au cours des quatre dernières années.

Les femmes jouent un rôle crucial dans l’économie rurale, aussi bien celle des pays développés que celle des pays en développement. Dans la plupart des régions en développement, les femmes participent à la production agricole et au soin du bétail, elles se procurent la nourriture, l’eau et le combustible dont leur famille a besoin et entreprennent des activités en dehors de l’exploitation agricole pour aider à la subsistance de leur famille. En outre, elles s’occupent de leurs enfants ainsi que des membres plus âgés et/ou malades de la famille, ce qui est un rôle vital.

Projet AAPI au BangladeshAAPI aide les femmes à participer à l’agriculture au Bangladesh. Le projet obtient un taux de participation aux activités de culture du riz de 20 pour cent chez les femmes. Selon les estimatifs, ce chiffre atteint 50 pour cent pour la production de légumes et près de 100 pour cent pour les jardins potagers. AAPI promeut la formation des agricultrices aux technologies agricoles modernes et s’assure que les femmes ont le même accès à ces outils et aux avantages financiers que les hommes. Les dirigeants du projet insistent pour que les hommes et les femmes aient le même accès à l’information, partagent les décisions relatives à leur exploitation et travaillent ensemble dans le but d’augmenter de manière spectaculaire la sécurité alimentaire.

Le projet AAPI permet également aux femmes d’avoir accès à des opportunités commerciales : elles sont encouragées à développer des microentreprises, telles que l’achat de machines de production de briquettes. L’intérêt pour ce type d’opportunité entrepreneuriale a augmenté du fait du succès d’autres femmes ayant travaillé avec AAPI et avec d’autres projets de l’IFDC au Bangladesh.

« Au Bangladesh, les femmes forment la moitié de la population rurale. Cependant, le manque d’accessibilité et le manque de contrôle des ressources, des services et du processus décisionnel les empêchent souvent de participer aux activités des projets de développement. Ces activités, l’accès et les schémas de contrôle agricoles sont déterminés par des facteurs structurels (démographiques, économiques, juridiques et institutionnels) et par des facteurs culturels, religieux et comportementaux », a déclaré Ishrat Jahan, coordinatrice du projet AAPI et représentante résidente de l’IFDC au Bangladesh. « Malgré les contraintes, AAPI a réussi à impliquer un large nombre de femmes dans les activités des projets de l’IFDC. »

5 Maleka Begum récolte du riz paddy à Barisol au Bangladesh.

IFDC

Page 49: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 45

IFDC

Projet FTF-USAID-ATTLe Projet FTF-USAID Agricultural Technology Transfert (En français, Transfert de technologies agricoles, ou FTF-USAID-ATT) au nord du Ghana se concentre sur les trois principales composantes du projet : le développement du secteur des semences, l’amélioration de la gestion de la fertilité des sols et l’accroissement de la recherche. L’IFDC et ses partenaires assisteront de multiples organisations et collaborateurs pour surmonter les obstacles entravant actuellement la croissance et le développement de la productivité agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire.

Les questions transversales, telles que l’intégration du genre et la participation des femmes (non seulement dans la production et la commercialisation agricole, mais aussi dans les autres maillons de la chaîne de commercialisation en aval), feront partie des activités du projet. La réduction de l’incidence du travail inapproprié des enfants utilisés dans la production agricole et les pratiques qui lui sont associées seront également soulignées.

L’IFDC reconnaît le rôle crucial des femmes dans l’agriculture du monde entier. En reconnaissance de l’importance de ces femmes, L’IFDC continuera à mettre l’accent dans le cadre de ses projets et de ses initiatives sur l’équité de genre, sociale et financière, la formation des agricultrices et des détaillantes d’intrant, la réforme des droits d’utilisation à la terre, de l’équité sociale et financière, et des politiques.

[ ]5 Les agricultrices du Bangladesh utilisentlatechnologiePPEdel’IFDCpour placer à la main des briquettes d’engrais dans les champs, un travail auparavant effectué uniquement par les hommes.

3 L’IFDC encourage les agricultrices à participerauxformationsetauxécolesagricoles de terrain avec les hommes afind’ensavoirplussurcommentaméliorer la production agricole.

Page 50: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 46

Le Comité Afrique se réunit en ÉthiopieLa réunion annuelle du Comité Afrique du Conseil d’administration de l’IFDC s’est tenue du 2 au 5 juin au complexe de l’UA à Addis Ababa en Éthiopie. L’utilisation des installations de l’UA avait été organisée par Rhoda Peace Tumusiime, commissaire du DERA à l’UA (et membre du conseil d’administration de l’IFDC et de son Comité Afrique). Ont participé à la réunion les membres du comité, des dirigeants et des membres du personnel de l’UA, des représentants officiels du gouvernement éthiopien, le directeur de la mission USAID pour l’Éthiopie et des membres du personnel de l’IFDC.

Parmi les intervenants de la session d’ouverture se trouvaient : S.E. Erastus Mwencha, vice-président du CUA ; Dr Agnes Kalibata, ministre de l’agriculture et des ressources animales du Rwanda (et présidente du Comité Afrique) ; Professeur Tekalign Mamo, conseiller du ministre de l’agriculture éthiopien (ayant le rang de ministre d’État) ; Khalid Bomba, directeur général de l’Agricultural Transformation Agency (ATA) en Éthiopie ; et Dr Amit Roy de l’IFDC.

Mwencha a souligné le besoin de meilleures technologies et d’une utilisation accrue d’intrants agricoles pour aider à nourrir la population grandissante du continent. « Le développement agricole constitue une des principales priorités de l’UA », a-t-il affirmé. « Nous avons besoin de développer l’agriculture afin de développer les économies nationales et régionales. Nos partenariats avec l’IFCD, USAID et d’autres organisations pour aider l’UA à identifier des projets qu’elle peut soutenir sont essentiels pour y parvenir. Ce qui est discuté lors de cette réunion sera intégré dans les politiques nationales et facilitera le travail de collaboration en vue du développement agricole. »

La ministre Kalibata a affirmé que la présence du vice-président reflétait la force du partenariat entre l’IFDC et l’UA. Elle a également fait remarquer que le Ghana et l’Éthiopie, qui ont accueilli la précédente et l’actuelle réunions du Comité Afrique, avaient obtenu d’impressionnants résultats en matière de développement agricole et permettaient aux autres pays d’en tirer des leçons. Kalibata a vivement encouragé les participants à penser de manière stratégique afin de pouvoir fixer des priorités. « L’IFDC grandit rapidement. Les fonds ont augmenté et l’étendue des opérations s’est élargie. Ce moment est propice à une association avec l’IFDC. »

Professeur Mamo a souligné que la croissance de l’agriculture était un facteur clé de la croissance à deux chiffres du PIB en Éthiopie. Il a énoncé le Plan de Croissance et de Transformation sur cinq ans permettant d’exploiter le potentiel agricole du pays. Mamo a également décrit les efforts continus, dans lesquels l’IFDC est fortement impliqué, mis en œuvre pour développer une base de données nationale de fertilité des sols et implanter des installations de mélange d’engrais dans le pays. « Le ministre de l’agriculture reconnaît et apprécie les contributions de l’IFDC dans le développement agricole de l’Éthiopie et est favorable à ce partenariat », a-t-il affirmé.

Bomba a décrit les efforts fournis par ATA, en partenariat avec l’IFDC et d’autres organisations, pour relever les défis techniques et systémiques que présente le secteur agricole éthiopien. Ces défis comprennent la lutte contre l’érosion et l’épuisement des éléments nutritifs, l’analyse des éléments nutritifs du sol, l’expansion de la production domestique d’engrais et le renforcement des chaînes d’approvisionnement en intrants et des produits. « Nous sommes impatients de voir ce partenariat s’étendre encore plus », a-t-il déclaré. « L’expertise de l’IFDC continuera à contribuer à l’économie éthiopienne. »

Roy a présenté une vue d’ensemble des opérations de l’IFDC en Afrique et des progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets, l’établissement de partenariats et la mise en place de nouveaux projets. Il a souligné la rapide évolution (et les objectifs ambitieux fixés pour l’avenir) de l’encouragement des investissements du secteur privé afin de tirer profit des

5 AfricanUnionCommissionDeputyChairH.E.ErastusMwencha spoke at the opening session of the IFDC Africa Committeemeeting.(PhotocourtesyoftheAUC)

IFDC

Page 51: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 47

fonds versés par les donateurs. Il a également résumé les principaux points issus de la réunion du Comité Afrique de l’année dernière, qui comprenaient : la préoccupation du conseil de voir l’IFDC gérer avec précaution sa croissance rapide en restant concentré sur ses compétences essentielles ; le besoin d’une concentration accrue sur les études d’impact et les PPP ; et la collaboration avec les agences nationales pour faciliter la mise en œuvre des résolutions de la Déclaration d’Abuja. Un des principaux objectifs de l’IFDC est de contribuer à l’augmentation des taux d’utilisation des engrais sur l’ensemble du continent africain.

Placement profond de l’engraisLes présentations par Roy, Dr John Wendt, Dr Abdoulaye Mando, Dr Bidjokazo Fofana et Dr Bocar Diagana, membres du personnel de l’IFDC, ont traité de différents aspects de la mise en œuvre et de l’expansion du PPE. Les présentations comprenaient les leçons apprises au Bangladesh, les opportunités en Asie, les progrès en Afrique orientale et australe et les analyses biophysiques et économiques du PPE en Afrique occidentale.

L’IFDC doit adapter le PPE à de nouvelles cultures, systèmes (les récoltes-racines en plus des céréales) et régions de culture (p.ex. l’Afrique du Nord). En s’appuyant sur les données sur les déficits en éléments nutritifs et micronutriments, l’IFDC doit également explorer des formules de briquettes au souffre ou au potassium.

Les leçons tirées du Bangladesh (qui utilise le PPE sur une superficie de plus de 1,3 million d’hectares) peuvent être reproduites dans le reste de l’Afrique. En Afrique orientale, d’excellents résultats ont été obtenus dans plusieurs pays, et il existe des opportunités de reproduire ces succès à différentes cultures et systèmes agricoles. En Afrique occidentale, les succès les plus importants ont été obtenus avec le riz irrigué, mais les études de l’IFDC ont également démontré des avantages économiques et agronomiques clairs pour le riz pluvial et d’autres cultures importantes.

Suite aux présentations, il a été conclu que les travaux à venir devaient comporter l’intégration des micronutriments et une concentration sur les formules de briquettes pour des cultures, des systèmes agricoles et des régions spécifiques. Le potentiel de déploiement du PPE en Afrique du Nord est considérable : des progrès significatifs ont été réalisés, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour documenter ces succès. L’IFDC devrait développer un système mondial afin d’améliorer le ciblage de la technologie du PPE. L’élaboration de ce système requiert des études sur les flux d’éléments nutritifs lors de l’application de la technologie du PPE et des comparaisons du PPE / de l’épandage des éléments nutritifs essentiels.

Les sujets principaux traités lors des délibérations, des présentations et des discussions du comité comprenaient :1. Points forts de l’IFDC• Placement profond de l’engrais• Gestion intégrée de la fertilité des sols• Systèmes et entreprises agricoles compétitifs• Bonnes pratiques agricoles• Politique de l’engrais

En plus de son expertise dans le domaine des engrais, les points forts de l’IFDC sont :• Mobilisation de groupes de producteurs

Renforcement des connexions avec le marché

• Développement de réseaux de détaillants agricoles

2. Priorités des gouvernements et des donateursLes partenaires de l’IFDC (les agences gouvernementales, les donateurs, le secteur privé et autres) ont souvent des priorités différentes. Toutes les initiatives de l’IFDC doivent suivre les priorités nationales et régionales (p.ex. PDDAA). L’approche de l’IFDC devrait être :• Que peut faire l’IFDC pour aider les pays à

atteindre leurs objectifs nationaux ?• Comment le financement des donateurs

peut-il aider à réaliser ces priorités ?• Comment l’IFDC peut-il encourager les

investissements du secteur privé afin de tirer profit des fonds de donateurs et de garantir la durabilité ?

3. PPPLes projets de l’IFDC sont de plus en plus fondés sur les PPP. Cette approche est éprouvée et efficace, mais est susceptible d’exiger de nouvelles manières de faire du commerce. Des modifications des exigences de présentation de rapports sur les donateurs sont susceptibles d’être nécessaires du fait que les partenaires du secteur privé ne sont pas désireux de divulguer des informations sensibles et protégées.

4 Études d’impactLes chiffres sont encourageants, mais des études d’impact plus détaillées sont nécessaires. En plus des informations quantitatives, les membres du projet ont également besoin de considérer les preuves qualitatives de l’impact sur les moyens de subsistance et la qualité de la vie des ménages. Les études d’impact devraient être intégrées à la conception et au budget des projets, et devraient dans l’idéal être effectuées par une organisation indépendante. Les études de référence sont importantes pour pouvoir effectuer des comparaisons en fin de projet et devraient être effectuées en début de projet.

IFDC

IFDCreport 47

Page 52: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 48

2SCALELes présentateurs de ces allocutions étaient : Arno Maatman, chef de projet ; Edward Baars, coordinateur régional des entreprises agricoles en Afrique orientale et australe ; et Raphael Vogelsperger, coordinateur régional des entreprises agricoles en Afrique du Nord et occidentale. Le projet, financé par DGIS, met en place 500 PEA dans neuf pays. Les activités actuelles sont réparties dans 12 pays (dont trois prendront fin en 2014).

L’objectif du projet vise un degré d’implication du secteur privé encore jamais tentée : 50 pour cent du budget total proviendra du secteur privé sous forme de contributions en espèces ou en nature. Le défi consiste à attire encourager 66 millions de dollars d’investissements de la part du secteur privé tout en s’assurant que les objectifs sociaux (équité, considération de genre, avantages pour les ménages les plus pauvres) sont atteints.

En Afrique orientale, les filières ou les chaînes de valeur cibles ont été identifiées pour chaque pays. D’ici la mi-2013, 69 PEA étaient opérationnels. De nombreuses innovations technologiques et institutionnelles ont été introduites, telles que des semoirs de riz paddy, des kits de micro-irrigation pour les cultures horticoles, des structures de stockage à bas coût pour la pomme de terre et le financement transactionnel.

En Afrique occidentale, 142 pôles d’entreprises agricoles sont en place, et de nouveaux pôles sont sans cesse identifiés. Les activités de ces pôles comprennent les cultures, le bétail et les volailles, l’horticulture et autres. La coopérative laitière Friesland Campina au Nigeria en est un exemple : les bergers traditionnels Foulani livrent 8 000 litres de lait frais par jour aux centres de collecte.

La réunion du Comité Afrique 2013 comprenait des visites de terrain d’une installation de traitement / d’exportation du sésame, d’une coopérative de café et d’une bourse des matières premières à Addis Ababa.

Selet HullingSelet Hulling traite et exporte du sésame blanc organique de qualité supérieure vers les marchés européens. Le sésame est cultivé dans la région de l’Humera au nord de l’Éthiopie dans l’exploitation agricole de 300 ha de Selet et par 1 500 producteurs sur leurs propres terres. Le sésame leur est racheté à un tarif prémium de 5 pour cent au-dessus des tarifs au comptant qui prévalent. Le sésame pousse en 90 à 95 jours environ, puis est récolté en novembre.

La récolte est débarrassée à 95 pour cent de ses impuretés à Humera, transportée dans une usine de Selet dans la banlieue d’Addis Ababa, débarrassée à 99,5 pour cent de ses impuretés, séchée et décortiquée, conditionnée et acheminée en camion à Djibouti pour être exportée. L’entreprise emploie plus de 3 000 personnes en haute saison.

Le prix d’exportation est deux à trois fois supérieur au prix du marché local du fait de sa certification organique, du strict contrôle de qualité et de sa traçabilité. Les variétés de sésame d’Humera produisent des graines blanches, larges et uniformes.

Select Hulling est impatient d’introduire des méthodes de gestion de fertilité des sols, particulièrement la rotation du sorgho (voir l’article en page 30). Le projet 2SCALE possédant un excellent réseau en Éthiopie et travaillant déjà avec certains de ses partenaires sur la rotation du sorgho et du sésame, Selet est actuellement en discussion avec ses responsables pour s’impliquer dans le projet.

Union des coopératives des producteurs de café d’OromiaIl s’agit d’une union qui chapeaute des unions primaires dont la contribution paie les coûts de fonctionnement et l’achat des équipements. Les profits sont partagés entre les unions primaires et les producteurs membres. Le Comité Afrique, le personnel de l’IFDC et leurs invités ont visité la nouvelle installation de traitement de l’union dans la région Oromia aux environs d’Addis Ababa.

L’union a été fondée en 1999 lors de la crise mondiale de production du café. À l’époque, elle regroupait 22 500 ménages. Aujourd’hui, elle en regroupe 200 000. Les ventes ont augmenté pour passer de 126 t (évaluées à 270 millions de birrs, ou 32,4 millions de dollars) en 2001 à 5 000 t (585 millions de birrs, ou 32,7 millions de dollars) en 2012. Les prix (et la valeur de la devise) sont volatils et sont les principaux déterminants de recettes.

L’union produit des cafés Arabica de diverses classifications de qualité supérieure. Les rendements sont de 500 à 600 kg/ha, comparés à plus de 1 t/ha de café Robusta en Amérique du Sud. L’ajout de valeur se limite

5 Les participants du Comité Afrique se rassemblent dans le lobbydel’UA.

Visites de terrainIFDC

Page 53: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 49

au lavage et à la classification. L’union réceptionne les grains de café, les lave, les place dans des sacs de 50 kg et exporte les grains classifiés.

L’IFDC travaille en coopération avec USAID et d’autres partenaires pour développer des chaînes de distribution d’engrais pour les cultures de rente de haute valeur (p.ex. le café au Rwanda, le cacao au Ghana). Ces liens pourraient être étendues au secteur du café en Éthiopie, avec des interventions ciblant, ou passant par, les unions de grande taille pour permettre une expansion rapide. Dans ce cas, le projet 2SCALE s’impliquera activement.

Bourse éthiopienne d’échange des matières premièresLa bourse a été fondée en 2008 afin d’améliorer la régulation du commerce et de la transparence, et d’augmenter la part des producteurs dans le prix final des matières premières (la part des prix revenant aux

producteurs a augmenté, passant de 37 à 60 pour cent). La bourse est aujourd’hui le quatrième plus grand contribuable d’Éthiopie.

Elle traite des échanges de quelques matières premières (dont les haricots, le café, le maïs, le sésame et le blé), mais projette d’y ajouter chaque année deux à

trois matières premières supplémentaires. La bourse a l’intention de traiter des échanges d’engrais à l’avenir. Elle offre une gamme complète de services, de la certification de qualité aux entrepôts sous contrôle douanier, des comptes de règlements et de compensations. Les échanges s’effectuent sur la base de lots de 5 tonnes. Les recettes de la bourse proviennent principalement des commissions (0,04 pour cent des acheteurs ainsi que des vendeurs), mais également des frais d’utilisation des entrepôts et de la vente de droits aux transactions.

Même si aucun lien n’a été établi avec 2SCALE, la visite sur le terrain a été organisée en prévision de l’avenir. Au fur et à mesure que les PPP croissent et vendent de plus larges volumes de produits, la Bourse d’échange éthiopienne et les institutions similaires sont susceptibles de devenir d’importants maillons de la chaîne de valeur.

5 Enhautàgauche :Lavisitedel’usinedeSeletHullingoù le sésame est traité et conditionné était une des visites sur le terrain.

3 Enbasàgauche :LesmembresduComitéAfriqueontvisitél’Uniondescoopérativesdesproducteursde café d’Oromia.

5 Àdroite :DrAgnesKalibata(àgauche)etGerardDoornbos (à droite), membres du conseil de l’IFDC, écoutent Tesfaye Tekelhaimanot (en costume gris), propriétairedeSeletHulling.UnemployédeSelet(en blouse blanche) et le Dr John Wendt de l’IFDC écoutent également.

IFDC

[ ]

Page 54: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 50

Conseil d’administration de l’IFDC/ Conseil consultatif du VFRCL’IFDC est régi par un conseil d’administration,tandisqueleVFRCestrégi par un conseil consultatif. Chacun de ces conseils est représenté par des ressortissants des pays développés et despaysendéveloppement.Ci-dessousles faits saillants des récentes activités desmembresdesdeuxconseils :

IFDCDr Mohamed Badraoui, directeur général de l’Institut national de recherche du Maroc, a été nommé par la FAO pour faire partie du premier

Groupe technique intergouvernemental sur les sols. Le groupe est constitué de 27 experts en sols représentant toutes les régions du monde. Sa principale fonction est de fournir des orientations scientifiques et techniques sur les questions concernant les sols au niveau mondial et de prôner la gestion durable des sols. Badraoui est membre du conseil d’administration de l’IFDC depuis 2012 et siège aux Comités de programme et Afrique.

Margaret Catley-Carlson marraine du Partenariat mondial de l’eau et membre duComité consultatif du Secrétariat général des Nations

Unies sur l’eau et l’assainissement, a participé à la conférence sur la stratégie de l’eau précédant l’Expo Milan 2015. Au cours de la conférence, intitulée « Saving the Future Drop by Drop » (en français, « Sauver l’avenir goutte après goutte »), Catley-Carlson a appelé à la réutilisation de l’eau, particulièrement en considération de l’augmentation de la demande en eau pour l’agriculture. Elle a également participé à un atelier organisé par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires sur « La transformation économique en Afrique occidentale : ce qu’elle implique pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté », qui s’est tenu à Dakar au Sénégal. Margaret Catley-Carlson siège au Conseil d’administration de l’IFDC depuis 2006. Elle préside le Comité Budget et est membre des Comités exécutif et d’audit.

Dr Agnes Kalibata, ministre de l’agriculture et des ressources animales du Rwanda, accueillera l’Agribusiness Forum 2013 de

l’EMRC qui se tiendra en octobre à Kigali au Rwanda. Le thème du forum est « Le secteur agroalimentaire : un catalyseur pour une croissance durable et inclusive en Afrique ». En août, Kalibata a participé à la 2ème Convention et exposition sur le thé en Afrique qui a rassemblé environ 600 producteurs, exportateurs, négociants et partenaires de développement du thé. Elle a également participé à la première Conférence biennale sur la recherche agricole et les produits de vulgarisation du Conseil de l’agriculture au Rwanda. Le thème de l’évènement était « Contrôler les défis d’insécurité alimentaire et de pauvreté à l’ère du changement et de la variabilité climatiques ». Kalibata est membre du Conseil d’administration de l’IFDC depuis 2008. Elle préside le Comité Afrique du Conseil et est membre de son Comité exécutif.

Lors de ses 16 premiers mois en tant que président de l’Iowa State University (ISU), Dr Steven Leath a lancé un programme

ambitieux pour améliorer la qualité des programmes universitaires d’ISU et élargir ses activités de recherche et de développement économique. Il siège comme vice-président de Capital Corridor, une importante initiative de développement économique régionale qui connecte ISU avec la zone métropolitaine de Des Moines et qui capitule sur les points forts de l’université dans les domaines de la science biologique et de la bioéconomie. Il siège également au Conseil des Présidents de l’APLU (Association of Public and Land-grant Universities). En juillet 2013, Leath a passé deux semaines en Ouganda pour visiter les programmes de développement agricole et communautaire du Center for Sustainable Rural Livelihoods (ou CSRL, en français : Centre pour la durabilité des moyens de subsistance ruraux) et le projet CATALIST-Uganda de l’IFDC.

En juillet, Dr Mortimer Hugh Neufville, président de l’ACDI/VOCA, a été nommé président de Coppin State University à Baltimore après en

avoir été le président par intérim depuis janvier. Neufville est membre du Conseil d’administration de l’IFDC depuis 2005. Il préside le Comité de nomination du Conseil d’administration et est membre des Comités d’audit, d’administration et de programme.

Rhoda Peace Tumusiime, commissaire de l’UA chargée de l’économie rurale et l’agriculture, a participé à la Conférence

internationale pour le développement de l’Afrique de Tokyo. Elle est membre du Groupe mondial pour l’agriculture et les systèmes alimentaires pour la nutrition qui a été créé récemment. Tumusiime a représenté la CUA à une réunion de haut niveau sur l’agriculture et la sécurité alimentaire au cours de la visite du président américain Barack Obama à Dakar au Sénégal. Elle a également joué un rôle crucial dans une réunion de haut niveau à l’UA à Addis Ababa en Éthiopie qui a réuni des dirigeants internationaux pour s’entendre sur une approche unifiée sur la manière d’éradiquer la faim en Afrique d’ici 2025. En juillet, Tumusiime a présidé une table ronde ministérielle pendant la Semaine des sciences agricoles de l’Afrique du Forum pour la recherche agricole en Afrique (FARA) à Accra au Ghana. Tumusiime siège au Conseil d’administration de l’IFDC depuis 2010 et est membre des Comités Afrique et du budget.

VFRCLa Fondation Syngenta pour l’agriculture durable (SFSA) a récemment lancé Farmforce, une solution commerciale mobile développée pour gérer la production

des petits exploitants agricoles et contrôler leur conformité aux normes de sécurité alimentaire. Selon le directeur exécutif de la SFSA, Marco Ferroni, « Les acheteurs et les producteurs oublient souvent les

IFDC

Page 55: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

IFDCreport 51

petits exploitants. Farmforce aide un plus grand nombre d’entre eux à obtenir un revenu décent. » Ferroni est membre du Conseil consultatif du VFRC depuis 2010 et siège au Comité scientifique.

Luc Maene, ancien directeur général de l’IFA, a reçu la Médaille commémorative Francis New décernée par la Société internationale des engrais.

Lors de la conférence annuelle de la société, Maene a intitulé l’allocution commémorative Francis New : « Engrais et agriculture : affronter les défis de manière durable ». Maene est membre du conseil consultatif du VFRC depuis 2010 et il siège au Comité de commercialisation. Il a, dans le passé, servi comme vice-président du Conseil d’administration de l’IFDC.

L’Honorable Professeur Ruth Oniang’o, présidente de la Sasakawa Africa Association, et fondatrice et rédactrice en chef de la revue African

Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development, a participé à une table ronde sur « Le lien entre agriculture et santé » lors du Symposium sur la sécurité alimentaire mondiale du Conseil de Chicago. Oniang’o a également participé à une table ronde sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle organisée par l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition lors de la Conférence internationale pour le développement de l’Afrique de Tokyo. Elle servira en tant que vice-présidente du Forum mondial pour la recherche agricole début octobre. Oniang’o est membre du Conseil consultatif du VFRC depuis 2010 et siège à son Comité exécutif. Elle a, servi au Conseil d’administration de l’IFDC entre 2002 et 2008.

Dr Juergen Voegele, directeur de l’agriculture et du développement rural à la Banque Mondiale, était l’orateur principal du 1er Forum mondial sur le

capital naturel à Berlin en Allemagne. « Nous sommes profondément convaincus que le soulagement de la pauvreté (et le développement d’une prospérité partagée) et la durabilité environnementale... représentent le même et unique défi », a déclaré Voegele. Voegele est membre du conseil consultatif du VFRC depuis 2010 et siège à son Comité exécutif.

Nouvelles du Personnel de l’IFDC Dr Sampson Agyin-Birikorang, scientifique et agronome spécialisé en systèmes de production, est le coauteur de « Recovery of Essential Plant Nutrients from Biofuel Residual » (en français, « Récupération des éléments nutritifs de plantes dans les résidus de biocarburant »), publié dans le Journal ofSustainableBioenergySystems. Le document conclue que les résidus de biocarburant traités peuvent substituer les engrais inorganiques et les autres sources organiques d’éléments nutritifs de plantes pour produire de la bioénergie à prix bas. Parmi les coauteurs de ce document se trouvent les Dr George O’Connor, Pratap Pullammanappallil et Gayathri Ram Mohan de University of Florida.

Dr Constant Dangbegnon, scientifique post-doctoral spécialisé en sciences sociales et en agronomie, a participé à la Semaine des sciences agricoles de l’Afrique de FARA. Le thème de la semaine était « L’Afrique nourrit l’Afrique par le biais des sciences et de l’innovation agricoles. » Dangbegnon a présenté les travaux de l’IFDC visant à mettre en œuvre l’approche IAR4D (Integrated Agricultural Research for Development, en français : Recherche agricole intégrée pour le développement) sur le site pilote d’apprentissage de Kano-Katsina-Maradi (KKM) qui fait partie du programme « Sub-Saharan Africa Challenge Program » (en français : Programme défi Afrique subsaharienne) au Niger et au Nigeria.

Olivia Gist, spécialiste des systèmes d’information géographique, a participé au programme de formation internatio-nale sur le système d’aide à la décision pour les transferts de technologies agricoles (Decision Support System for Agrotechnology Transfer, ou DSSAT) enGéorgie aux États-Unis. DSSAT est un programme informatique qui comprend les modèles de simulation de culture de 28 cultures. Le programme a permis aux participants d’acquérir une expérience pratique en travaillant avec un modèle informatique complet pour évaluer la production agricole, la gestion des élé-ments nutritifs, les risques climatiques et la durabilité environnementale.

Rob Groot, directeur de la Division d’Afrique orientale et australe, a représenté l’IFDC comme orateur principal à la conférence de printemps 2013 de la Société internationale des engrais qui a eu lieu à Windsor au Royaume-Uni. Le thème était « Développement du marché des engrais en Afrique subsaharienne »,

s’appuyant sur un article de Groot et de Dr Maria Wanzala, économiste en politique détachée au NEPAD. L’article illustre l’intérêt accru de l’industrie agricole pour le marché des engrais en Afrique. Ce discours est compris dans les comptes-rendus de la conférence et sera publié par la société et téléchargeable sur http://fertiliser-society.org. Les comptes-rendus publiés des réunions de la société constituent l’une des principales sources d’information sur la production et l’utilisation d’engrais et sur la nutrition des plantes accessibles au public.

Rob Nooter, responsable du développement, a participé à la conférence annuelle InsideNGO 2013 à Washington aux États-Unis. La mission d’InsideNGO est de renforcer les capacités opérationnelle et de gestion des organisations faisant partie de la communauté mondiale des organisations non gouvernementales au travers d’une collaboration efficace, de solutions pratiques, du développement professionnel et de plaidoyer. Le thème de la conférence était « Affronter les défis, trouver des solutions ».

Kelly O’Connell, spécialiste d’appui aux programmes d’agrobusiness, et Rebecca Crabb, Kasta Staggs et Laura Thompson, comptables de l’IFDC, ont participé à un atelier d’InsideNGO sur les subventions et les accords de coopération de l’USAID qui a eu lieu à Washington aux États-Unis. L’atelier traitait de la conformité aux réglementations d’USAID garantissant l’obtention des subventions et une bonne gestion des programmes. Dr André de Jager, Directeur de la Division d’Afrique du Nord et occidentale, a participé à un atelier de formation similaire sur les règles et les réglementations d’USAID qui s’est tenu à Accra au Ghana.

Dr Amit Roy, président-directeur général de l’IFDC, a fait une présentation sur les marchés émergents lors du Programme de gestion des agrobusiness de Cornwell University. Roy a discuté des défis ainsi que des opportunités auxquels l’Afrique subsaharienne sera confrontée, étant donnée l’expansion de sa population urbaine.

Dr John Wendt, expert en gestion de la fertilité des sols, et Dr Maria Wanzala, économiste en politique détachée au NEPAD, ont participé au lancement du Global Soil Partnership (en français, Partenariat mondial pour les sols) à Nairobi au Kenya. Les institutions de gestion des sols nationales et régionales se sont réunies pour souligner l’importance d’une gestion durable des sols afin de parvenir à la sécurité alimentaire, s’adapter aux changements climatiques et réduire la pauvreté de la région. Wendt a donné une présentation sur l’incorporation d’éléments nutritifs secondaires et de micronutriments dans les engrais, et Wanzala a discuté du programme de soutien aux engrais du NEPAD.

IFDC

Page 56: IFDCreportles engrais et l’agrobusiness en Afrique • ASS - Afrique Subsaharienne • AGRA - Alliance pour une Révolution ... Animales au Rwanda • mt - Millions de Tonnes •

P.O. Box 2040 Muscle Shoals, AL 35662 USA

Phone: +1(256) 381-6600 Fax: +1(256) 381-7408 Website: www.ifdc.org E-mail: [email protected] 0149-3434