IFAO - Coptos

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Accueil » La recherche » Travaux archéologiques » Coptos Plan topographique de la zone archéologique, levé 2013 (P. Rieth, D. Laisney). Fig.1 Les trois portes romaines en cours de remontage. INSTITUT FRANÇAIS DARCHÉOLOGIE ORIENTALE - LE CAIRE Coptos en English Abou Rawach ʿʿAyn-Soukhna Bahariya Balat Baouît Bouto Coptos Deir al-Medina Dendara Douch Ermant Fustât *Karnak-Nord Karnak Kôm Ombo Médamoud Mefkat, Kom Abou Billou *Montagne thébaine Murailles Caire Praesidia *Sinaï holocène Taposiris et Plinthine Tabbet al-Guech Tebtynis Tell el-Iswid Tell ǦǦanūb Qaṣṣ r al-ʿʿAǧǧūz *Tôd TT33 Wâdî ʿʿAraba Nom du site: Qift, Quft طNoms anciens: Gbtyw, Koptos, Coptos Responsable: Laure Pantalacci (Univ. Lumière-Lyon2). Collaborations 2002-2013: Georges Soukiassian (archéologue, IFAO), Caroline Sauvage (post- doctorante, HiSoMA UMR 5189), Céline Bon, Gersande Eschenbrenner-Diemer, Vincent Chollier (doctorants, univ. Lumière-Lyon 2/ HiSoMA UMR 5189), Frédéric Payraudeau (égyptologue, univ. Paris IV-Sorbonne), Cédric Gobeil (égyptologue, IFAO), Matthieu Ghilardi (géomorphologue, CEREGE UMR 6635), Delphine Dixneuf (céramologue, CEAlex), Pascal Rieth (topographe), Damien Laisney (topographe, MOM USR 3439), Jean-François Gout, Ihab M. Ibrahim (photographe, IFAO), Hassan el- Amir (restaurateur, IFAO). Institutions partenaires: SCA Université Lumière-Lyon 2/ CNRS-UMR 5189 HiSoMA Musée des Beaux-Arts de Lyon. Dates du chantier: mi-octobre à mi-novembre. Dès l’époque prédynastique, Coptos a été un des points d’implantation humaine les plus favorables de la Haute-Égypte. Doté d’un bassin agricole étendu, ce grand port fluvial s'est établi au débouché de l’une des principales pistes reliant la Vallée du Nil à la mer Rouge, le Ouadi Hammamat, route qui permet également l’accès à des gisements minéraux très prisés des Anciens. Durant plus de quatre millénaires, la ville a donc été un pôle économique florissant, embelli de monuments par tous les souverains majeurs. Le déclin de la ville est sensible dès le IXsiècle, au profit de Qous qui prend le relais comme capitale régionale. Historique des fouilles Malgré son énorme potentiel archéologique, et la préservation de l’agglomération antique sur une surface de 1,5 ha, les missions archéologiques à Coptos ont été étonnamment rares: une longue campagne de Petrie en 1893-94 a identifié les grandes étapes du développement du temple de Min et Isis. En 1910-1911, Adolphe Reinach, secondé d’abord par R. Weill, puis par l’architecte Martinaud, ont mis au jour d’autres sanctuaires au sud du temple principal, et esquissé la topographie urbaine. Ensuite l’exploration de cet énorme site a été poursuivie sous forme de travaux ponctuels, américains (entre autres D. Dunham 1923, S. Herbert & A. Berlin avec l’université d’Assiout, 1987-92), égyptiens (Labib Habachi 1956, Rabi’ Hamdan 1979-1981), australiens (Gregory Gilbert 2000-02) En 2000, une grande exposition et un colloque international organisés au musée des Beaux-Arts de Lyon, qui abrite la principale collection française d’objets coptites, ont permis de faire le point des connaissances sur le site. En 2002, avec l’appui de l’Ifao, la mission archéologique française de Coptos, sous l’égide de l’université Lumière-Lyon 2 et de l’équipe HiSoMA (CNRS-UMR 5189), a repris l’exploration du site. Le Musée des Beaux-Arts de la ville de Lyon, l’université Marc-Bloch Strasbourg 2 ainsi que l’ENSAIS de Strasbourg ont apporté leur concours aux premières campagnes. La mission a renettoyé les principales structures explorées par Petrie et Reinach: «temple d’Osiris» (les vestiges conservés sont plutôt ceux d’un reposoir de barque), églises de l’ouest avec leur baptistère, temple de Min et Isis. Les recherches se sont depuis lors focalisées dans la zone du temple de Min et Isis, dont la façade monumentale, au niveau des pylônes, a été entièrement redégagée. À partir de 2005, des nettoyages ont été entrepris à l’emplacement supposé de l’angle sud-est du téménos du grand temple. Ils ont livré quelques dizaines de blocs de calcaire coquillier appartenant appartenant aux encadrements de trois portes différentes. La corniche de linteau de la plus imposante de ces portes était inscrite au nom du célèbre Parthenios fils de Pamin, prostatès d’Isis, et datée du règne de Néron, an 9 (soit 63 de notre ère); le monument était consacré à Isis, «la Grande Déesse». Une inscription secondaire, sur l’un des montants, nomme l’empereur Antonin, confirmant ainsi que la porte était encore en usage au milieu du IIsiècle. Les portes sont actuellement (2014) en cours d’anastylose non loin du lieu de leur découverte (fig. 1). D’autre part, ces travaux (Georges Soukiassian, Cédric Gobeil) ont mis en évidence l’abandon du mur hellénistique du téménos dans sa partie est. Le mur a été arasé et recouvert par un bâtiment probablement cultuel, postérieur au IIsiècle, dont seules subsistent les fondations. Cette construction s’inscrit dans un ensemble de vastes structures romaines, peut-être des chapelles, qui bordent la rue longeant le mur sud du téménos principal. Cette information sur les aménagements autour de l’enclos ptolémaïque est venue compléter les données observées et cartographiées sur la vaste enceinte tardive, due à un Nectanébo (plan topographique). Au début de la période romaine, un niveau de circulation haut est aménagé sur le sommet du mur hellénistique, marqué par un portique monumental à l’est et une double colonnade le long du mur nord du grand temple. En 2008-2009, une série de carottages répartis à travers le site (Mathieu Ghilardi, Yann Tristant) ont atteint, sous 3 à 4 m de couches d’occupation, les niveaux vierges d’argile jaune repérés par Petrie. L’ouest de la zone monumentale (secteur «des églises») aurait été occupé seulement à partir de l’époque hellénistique. Le profil du terrain semble avoir été originellement modelé, surtout par les apports des deux ouadis voisins (Qena et Hammamat). Hors les murs, au sud-est du site, un sondage conduit par Delphine Dixneuf a été implanté sur le kôm el-Ahmar, la «butte rouge», identifié par Weill et Reinach comme un site de production céramique romain, et partiellement fouillé. La tranchée ouverte sur le flanc du kôm (2009-2011) a permis de trouver, en contexte stratigraphique clos, de nombreuses figurines et céramiques (fig. 2), semblables à celles rapportées à Lyon en grand nombre par les deux archéologues. Elles peuvent être datées assez précisément dans une fourchette chronologique comprise entre la fin du Iᵉʳ et le premier quart du IIsiècle. Plusieurs saisons de travaux ont déjà porté sur la zone des «églises de l’ouest», d’où Reinach avait tiré une riche documentation épigraphique. En 2009, Peter Grossmann a relevé et étudié le baptistère copte, qui, d’après les données architecturales et les sources historiques indirectes, daterait du VIsiècle. Les blocs de remploi constituant les fondations de ce baptistère ont été étudiés. Au sud du baptistère subsiste une structure quadrangulaire tardive, aujourd’hui réduite à la ligne de pierres délimitant ses fondations (fig. 3). Elle est faite de blocs au nom de Ptolémée IX Sôter II, empruntés à un monument qui était encore debout au moment où il a servi de carrière. Le démontage des assises restantes, autorisé par le MSA en 2013, a permis de commencer l’étude et la conservation systématiques de ces pierres. À ce jour sont repérés une porte monumentale comptant quatre registres de scènes et des fragments de plusieurs grandes scènes provenant des parois de deux salles probablement contiguës. La triade osirienne est représentée, ainsi que Min et Horus; l’iconographie et les textes soulignent la prédominance d’Isis.

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Accueil » La recherche » Travaux archéologiques » Coptos

Plan topographique de la zone archéologique,levé 2013 (P. Rieth, D. Laisney).

Fig.1 Les trois portes romaines en cours de remontage.

INSTITUT FRANÇAISD’ARCHÉOLOGIE ORIENTALE - LE CAIRE

C o p t o s

en English ↓

Abou Rawach ʿʿAyn-Soukhna Bahariya Balat Baouît Bouto Coptos Deir al-Medina Dendara Douch Ermant Fustât *Karnak-Nord

Karnak Kôm Ombo Médamoud Mefkat, Kom Abou Billou *Montagne thébaine Murailles Caire Praesidia *Sinaï holocène

Taposiris et Plinthine Tabbet al-Guech Tebtynis Tell el-Iswid Tell ǦǦanūb Qaṣṣr al-ʿʿAǧǧūz *Tôd TT33 Wâdî ʿʿAraba

Nom du site: Qift, Quft طفق

Noms anciens: Gbtyw, Koptos, Coptos

Responsable: Laure Pantalacci (Univ. Lumière-Lyon2).

Collaborations 2002-2013: Georges Soukiassian (archéologue, IFAO), Caroline Sauvage (post-doctorante, HiSoMA UMR 5189), Céline Bon, Gersande Eschenbrenner-Diemer, Vincent Chollier(doctorants, univ. Lumière-Lyon 2/ HiSoMA UMR 5189), Frédéric Payraudeau (égyptologue, univ. ParisIV-Sorbonne), Cédric Gobeil (égyptologue, IFAO), Matthieu Ghilardi (géomorphologue, CEREGE UMR6635), Delphine Dixneuf (céramologue, CEAlex), Pascal Rieth (topographe), Damien Laisney(topographe, MOM USR 3439), Jean-François Gout, Ihab M. Ibrahim (photographe, IFAO), Hassan el-Amir (restaurateur, IFAO).

Institutions partenaires: SCA

Université Lumière-Lyon 2/ CNRS-UMR 5189

HiSoMA

Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Dates du chantier: mi-octobre à mi-novembre.

Dès l’époque prédynastique, Coptos a été un des points d’implantation humaine les plus favorables de la Haute-Égypte. Doté d’un bassin agricole étendu, cegrand port fluvial s'est établi au débouché de l’une des principales pistes reliant la Vallée du Nil à la mer Rouge, le Ouadi Hammamat, route qui permetégalement l’accès à des gisements minéraux très prisés des Anciens. Durant plus de quatre millénaires, la ville a donc été un pôle économique florissant, embellide monuments par tous les souverains majeurs. Le déclin de la ville est sensible dès le IXᵉ siècle, au profit de Qous qui prend le relais comme capitale régionale.

Histor ique des foui l lesMalgré son énorme potentiel archéologique, et la préservation de l’agglomération antique sur une surface de 1,5 ha, les missions archéologiques à Coptos ont

été étonnamment rares: une longue campagne de Petrie en 1893-94 a identifié les grandes étapes du développement du temple de Min et Isis. En 1910-1911,Adolphe Reinach, secondé d’abord par R. Weill, puis par l’architecte Martinaud, ont mis au jour d’autres sanctuaires au sud du temple principal, et esquissé latopographie urbaine. Ensuite l’exploration de cet énorme site a été poursuivie sous forme de travaux ponctuels, américains (entre autres D. Dunham 1923, S.Herbert & A. Berlin avec l’université d’Assiout, 1987-92), égyptiens (Labib Habachi 1956, Rabi’ Hamdan 1979-1981), australiens (Gregory Gilbert 2000-02) En2000, une grande exposition et un colloque international organisés au musée des Beaux-Arts de Lyon, qui abrite la principale collection française d’objetscoptites, ont permis de faire le point des connaissances sur le site.

En 2002, avec l’appui de l’Ifao, la mission archéologique française de Coptos, sous l’égide de l’université Lumière-Lyon 2 et de l’équipe HiSoMA (CNRS-UMR5189), a repris l’exploration du site. Le Musée des Beaux-Arts de la ville de Lyon, l’université Marc-Bloch Strasbourg 2 ainsi que l’ENSAIS de Strasbourg ontapporté leur concours aux premières campagnes. La mission a renettoyé les principales structures explorées par Petrie et Reinach: «temple d’Osiris» (lesvestiges conservés sont plutôt ceux d’un reposoir de barque), églises de l’ouest avec leur baptistère, temple de Min et Isis.

Les recherches se sont depuis lors focalisées dans la zone du temple de Min et Isis,dont la façade monumentale, au niveau des pylônes, a été entièrement redégagée. Àpartir de 2005, des nettoyages ont été entrepris à l’emplacement supposé de l’anglesud-est du téménos du grand temple. Ils ont livré quelques dizaines de blocs decalcaire coquillier appartenant appartenant aux encadrements de trois portesdifférentes. La corniche de linteau de la plus imposante de ces portes était inscrite aunom du célèbre Parthenios fils de Pamin, prostatès d’Isis, et datée du règne de Néron,an 9 (soit 63 de notre ère); le monument était consacré à Isis, «la Grande Déesse».Une inscription secondaire, sur l’un des montants, nomme l’empereur Antonin,confirmant ainsi que la porte était encore en usage au milieu du IIᵉ siècle. Les portessont actuellement (2014) en cours d’anastylose non loin du lieu de leur découverte(fig. 1).

D’autre part, ces travaux (Georges Soukiassian, Cédric Gobeil) ont mis en évidencel’abandon du mur hellénistique du téménos dans sa partie est. Le mur a été arasé etrecouvert par un bâtiment probablement cultuel, postérieur au IIᵉ siècle, dont seulessubsistent les fondations. Cette construction s’inscrit dans un ensemble de vastesstructures romaines, peut-être des chapelles, qui bordent la rue longeant le mur sud du téménos principal. Cette information sur les aménagements autour del’enclos ptolémaïque est venue compléter les données observées et cartographiées sur la vaste enceinte tardive, due à un Nectanébo (plan topographique). Audébut de la période romaine, un niveau de circulation haut est aménagé sur le sommet du mur hellénistique, marqué par un portique monumental à l’est et unedouble colonnade le long du mur nord du grand temple.

En 2008-2009, une série de carottages répartis à travers le site (Mathieu Ghilardi, Yann Tristant) ont atteint, sous 3 à 4 m de couches d’occupation, lesniveaux vierges d’argile jaune repérés par Petrie. L’ouest de la zone monumentale (secteur «des églises») aurait été occupé seulement à partir de l’époquehellénistique. Le profil du terrain semble avoir été originellement modelé, surtout par les apports des deux ouadis voisins (Qena et Hammamat).

Hors les murs, au sud-est du site, un sondage conduit par Delphine Dixneuf a été implanté sur le kôm el-Ahmar, la «butte rouge», identifié par Weill etReinach comme un site de production céramique romain, et partiellement fouillé. La tranchée ouverte sur le flanc du kôm (2009-2011) a permis de trouver, encontexte stratigraphique clos, de nombreuses figurines et céramiques (fig. 2), semblables à celles rapportées à Lyon en grand nombre par les deuxarchéologues. Elles peuvent être datées assez précisément dans une fourchette chronologique comprise entre la fin du Iᵉʳ et le premier quart du IIᵉ siècle.

Plusieurs saisons de travaux ont déjà porté sur la zone des «églises de l’ouest», d’où Reinach avait tiré une riche documentation épigraphique. En 2009, PeterGrossmann a relevé et étudié le baptistère copte, qui, d’après les données architecturales et les sources historiques indirectes, daterait du VIᵉ siècle. Les blocsde remploi constituant les fondations de ce baptistère ont été étudiés. Au sud du baptistère subsiste une structure quadrangulaire tardive, aujourd’hui réduite àla ligne de pierres délimitant ses fondations (fig. 3). Elle est faite de blocs au nom de Ptolémée IX Sôter II, empruntés à un monument qui était encore deboutau moment où il a servi de carrière. Le démontage des assises restantes, autorisé par le MSA en 2013, a permis de commencer l’étude et la conservationsystématiques de ces pierres. À ce jour sont repérés une porte monumentale comptant quatre registres de scènes et des fragments de plusieurs grandes scènesprovenant des parois de deux salles probablement contiguës. La triade osirienne est représentée, ainsi que Min et Horus; l’iconographie et les textes soulignentla prédominance d’Isis.

Page 2: IFAO - Coptos

Fig.2 Échantillon des produits céramiques du Kôm el-Ahmar. 1.Figurine d'Harpocrate. 2. Tête de figurine féminine. 3. Figurineféminine. 4. Lampe portant un décor de grenouille. 5. Lampe ovoïde.6. Gobelet. 7. Pot globulaire.

Fig.3 La structure tardo-antique en cours de démontage.

Fig.4 Le mammisi de Ptolémée IV à la fin de la saison 2013; en haut,le mur hellénistique arasé, parallèle à un mur plus ancien.

Topographic map of the archaeological zone,last revised in 2013 (P. Reith, D. Laisney).

La petite chapelle au nom de Ptolémée IV fouillée depuis 2011 s’est avérée être un mammisi d’après certaines scènes et textes caractéristiquesheureusement préservés. Implantée à l’intérieur du téménos de Min et Isis, elle est alignée sur l’axe processionnel qui vient de la nécropole sud (Kōm el-Kouffār,renommé récemment Kōm el-Mu’minīn) en traversant l’enclos des temples sud (Netjery Chemâ). Le dallage du sanctuaire est quasiment complet (fig. 4) etplusieurs de ses blocs de couverture sont préservés. La destruction systématique de l’édifice, vers la fin du 4ᵉ-début du 5ᵉ siècle, a laissé subsister des centainesde fragments décorés. Sur ses ruines s’est installée une activité de transformation alimentaire, dont témoignent diverses petites structures de calage dans le sol,et des silos.

Perspect ivesUn premier recueil de Varia est en préparation; il portera sur les enceintes, les circulations dans la ville, les types d’installations, et leurs modifications

successives. Les opérations de terrain prévues pour les prochaines campagnes sont la fin de l’anastylose des portes, la poursuite de la fouille et de l’étude dudécor au mammisi de Ptolémée IV et le démontage de la structure d’époque chrétienne afin de récupérer, consolider et étudier les blocs de Ptolémée IX Sôter II.L’inventaire systématique des éléments lapidaires épigraphes et architecturaux, conservés sur le site et dans les différents musées et réserves qui renfermentdes objets de Coptos, ainsi qu’une base bibliographique, sont en cours de développement pour être mis à disposition des chercheurs.

Bib l iographieW.M. Flinders Petrie, Koptos. With a chapter (the classical inscriptions) by D.G. Hogarth, Londres, 1896.

R. Weill, «Koptos. Relation sommaire des travaux exécutés par MM. A. Reinach et R. Weill pour la Société française des Fouilles Archéologiques(campagne de 1910)», ASAE 11, 1911, p. 97-141.

R. Weill, Ad. Reinach, «Parthénios fils de Paminis, ‘Prostatès’ d’Isis à Koptos», ASAE 12, 1912, p. 1-24.

A. Reinach, Catalogue des Antiquités Egyptiennes recueillies dans les fouilles de Koptos en 1910 et 1911 exposées au musée Guimet de Lyon, Châlon-sur-Saône, 1913.

Cl. Traunecker, Coptos, hommes et dieux sur le parvis de Geb, OLA 43, 1992.

Coptos. L’Égypte antique aux portes du désert, Paris, 2000.

Autour de Coptos, Actes du colloque organisé au Musée des Beaux-Arts de Lyon, 17-18 mars 2000, Topoi Supplement 3, Lyon, 2002.

S.C. Herbert, A. Berlin, Excavations at Koptos (Qift) in Upper Egypt, 1987-1992, JRA Supplement 53, 2003.

Rapport annuel du BIFAO depuis 2007.

Laure Pantalacci, Coptos. In Willeke Wendrich (ed), UCLA Encyclopedia of Egyptology, Los Angeles, 2012.

Laure Pantalacci, Cédric Gobeil, « Coptos: the sacred precincts in Ptolemaic and Roman times », EES 49, 2016, p. 4-9.

fr français ↑

C o p t o s

Site name: Qift, Quft طفق

Ancient names: Gbtyw, Koptos, Coptos

Supervisor: Laure Pantalacci (univ. Lumière-Lyon2).

Principal collaborators 2002-2013: Georges Soukiassian (archaeologist, IFAO), Caroline Sauvage(post-doctoral, HiSoMA UMR 5189), Céline Bon, Gersande Eschenbrenner-Diemer, Vincent Chollier (PhDstudents, univ. Lumière-Lyon 2/ HiSoMA UMR 5189), Frédéric Payraudeau (egyptologist, univ. Paris IV-Sorbonne), Cédric Gobeil ((egyptologist, IFAO), Matthieu Ghilardi (geomorphologist, CEREGE UMR6635), Delphine Dixneuf (ceramologist, CEAlex), Pascal Rieth (topographer), Damien Laisney(topographer, MOM USR 3439), Jean-François Gout, Ihab M. Ibrahim (photographers, IFAO), Hassanel-Amir (restorer, IFAO).

Partner institutions:

SCA.

HiSoMA.

Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Campaign dates: mid-October to mid-November.

From the predynastic period, Coptos was one of the most favourable spots for human settlement in Upper Egypt. Blessed with an extensive agricultural area,this great river port sat upon the starting point of one of the main routes connecting the Nile Valley with the Red Sea, Wadi Hammamat, a route that also gaveaccess to the mineral deposits that were so prized by the Ancients. Over more than four millennia the town was a flourishing economic centre, decorated withmonuments from all the major rulers. The decline of the town is noticeable from the 9th century when Qus took on the role of regional capital.

History of the excavat ionsDespite its enormous archaeological potential and the preservation of the ancient conglomeration over an area of 1.5 hectares, archaeological missions to

Coptos have been remarkably rare. One long campaign by Petrie in 1893-94 identified the major stages in the development of the temple of Min and Isis. In1910-11, Adolphe Reinach, assisted first by Raymond Weill and then by the architect Martinaud, revealed other sanctuaries to the south of the principal templeand sketched out the urban topography. Thereafter, any exploration of this enormous site was only occasional in nature, involving Americans (including D.Dunham 1923, S. Herbert & A. Berlin with Assiut University 1987-92), Egyptians (Labib Habachi 1956, Rabi’ Hamdan 1979-1981), and Australians (GregoryGilbert 2000-02). In 2000, a large exhibition and international conference organised by the Musée des Beaux-Arts in Lyon, which holds the main French

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Fig.1 The three Roman doorways under anastylosis.

Fig.2 Samples of ceramic products from Kom el-Ahmar. 1. Figurine ofHarpocrates. 2. Head of a female figurine. 3. Female figurine. 4. Lampdecorated with image of a frog. 5. Egg-shaped lamp. 6. Goblet. 7.Rounded pot.

Fig.3 The Late-Antique structure during dismantling. Fig.4 LThe mammisi of Ptolemy IV at the end of the season 2013;above, the levelled Hellenistic wall parallel to an older, thinner wall.

collection of Coptite objects, served as a review of our knowledge of the site.

In 2002, with the support of the IFAO, the French archaeological mission to Coptos, under the aegis of the Université Lumière-Lyon 2 and the HiSoMA team(CNRS-UMR 5189), recommenced the exploration of the site. The Musée des Beaux-Arts of Lyon, the Université Marc-Bloch Strasbourg 2 and the ENSAIS ofStrasbourg all gave their support to the first campaigns. The mission cleared again the principal structures that had been explored by Petrie and Reinach: the"Osiris temple" (the preserved vestiges are more likely those of a barque station), the churches to the west with their baptistery, the temple of Min and Isis.

Since then, research has focused on the zone of the temple of Min and Isis, themonumental facade of which has been completely cleared in the area of the firstpylon. From 2005, the presumed site of the south-east corner of the great temple'stemenos has been cleared. This intervention has revealed a few dozen blocks of shellylimestone that belonged to the frames of three different doorways. The lintel corniceof the most impressive of these doorways was inscribed with the name of the famousParthenios, son of Pamin, lesonis of Isis, and dated to the reign of Nero, year 9 (i.e.63 AD). The monument was dedicated to Isis the "Great Goddess". A secondaryinscription, on one of the up-rights, names Emperor Antoninus Pius, thus confirmingthat the doorway was still in use in the middle of the 2nd century. The doorways areat present (2014) undergoing anastylosis not far from where they were discovered(fig. 1).

This works, involving Georges Soukiassian, Caroline Sauvage and Cédric Gobeil,has also revealed evidence of the abandonment of the eastern part of the Hellenistictemenos wall. The wall was razed and covered by what was probably a religiousbuilding dated to after the 2nd century, of which only the foundations remain. Thisconstruction was part of an ensemble of huge Roman structures, perhaps chapels, that flanked the street running along the south wall of the principal temenos.This information concerning the developments around the Ptolemaic enclosure has complemented the already observed and mapped data regarding the vast lateperiod wall erected by one of the Nectanebos (see topographic map). At the beginning of the Roman period, a raised circulation level was set upon the Hellenisticwall, with a monumental portico to the east and a double colonnade along the northern wall of the great temple.

In 2008-09, a series of core samples were taken by Mathieu Ghilardi and YannTristant from across the site. These reached through 3 to 4 metres of occupationdown to the undisturbed layers of yellow clay that had been noted by Petrie.West of the monumental zone ("churches" sector) would only have been occupiedfrom the Hellenistic era. The layout of the terrain seems to have originally beencreated by deposits from the two neighbouring wadis, Qena and Hammamat.

Outside the walls, to the south-east of the site, Delphine Dixneuf has begunan exploration of Kom el-Ahmar, the "red hill", that was identified by Weill andReinach as a Roman ceramic production site and was partially excavated. Thetrench cut into the side of the kom (2009-11) has revealed, within closedstratigraphic context, numerous figurines and other ceramics (fig. 2) similar tothose taken in great number to Lyon by the two pioneering archaeologists. Theycan be quite precisely dated to within a chronological range of end of the 1st tothe first quarter of the 2nd century.

Several seasons' work has already been dedicated to the "churches of thewest" zone where Reinach discovered extensive epigraphic documentation. In2009, Peter Grossman studied the Coptic baptistery, which, according to thearchitectural data and indirect historical sources, could be dated to the 6thcentury. The blocks reused as foundations of this baptistery have been studied.To the south of the baptistery is a late period quadrangular structure, nowreduced to the line of stones that mark its foundations (fig. 3). This was made ofblocks bearing the name of Ptolemy IX Soter II, taken from a monument that

was still standing when used as a quarry. The MSA authorised the dismantling of the remaining courses in 2013 and this has led to the systematic study andpreservation of these stones. To date, a monumental doorway has been identified, bearing four registers of scenes and fragments of several large scenes fromthe walls of two probably adjacent rooms. The triad of Osiris is represented, as well as Min and Horus. The iconography and the texts underline thepredominance of Isis.

The small chapel named for Ptolemy IV that has been under excavation since 2011 has proven to be a mammisi, according to certain characteristic scenesand texts that have fortunately been preserved. Set within the temenos of Min and Isis, it is aligned with the processional alley that comes from the southernnecropolis (Kom el-Kuffar, recently renamed Kom el-Mu'mineen) and crosses the enclosure of the south temples (Netjery Shema). The paving of the smallsanctuary is almost complete (fig. 4), and several architrave blocks have been preserved. The systematic destruction of the building at the end of the 4th—beginning of the 5th century has left hundreds of decorated fragments. Some form of food processing activity was installed upon the ruins, as shown by thedifferent small wedging structures in the flooring, and the presence of silos.

Future perspect ivesA first collection of Varia is under preparation. It will focus on the walls, circulation within the town, installation types and their successive modifications.

Proposed site work for the coming campaigns includes completing the anastylosis of the doorways, continuing the excavation and study of the decoration of themammisi of Ptolemy IV, and dismantling the Christian era structure in order to retrieve, consolidate and study the blocks of Ptolemy IX Soter II. A systematicinventory of the lapidary elements (both epigraphic and architectural) held on the site and in various museums and stores, as well as a bibliographic databaseare being developed and will be made available to researchers.

Bib l iographyW.M. Flinders Petrie, Koptos. With a chapter (the classical inscriptions) by D.G. Hogarth, Londres, 1896.

R. Weill, «Koptos. Relation sommaire des travaux exécutés par MM. A. Reinach et R. Weill pour la Société française des Fouilles Archéologiques(campagne de 1910)», ASAE 11, 1911, p. 97-141.

R. Weill, Ad. Reinach, «Parthénios fils de Paminis, ‘Prostatès’ d’Isis à Koptos», ASAE 12, 1912, p. 1-24.

A. Reinach, Catalogue des Antiquités Egyptiennes recueillies dans les fouilles de Koptos en 1910 et 1911 exposées au musée Guimet de Lyon, Châlon-sur-Saône, 1913.

Cl. Traunecker, Coptos, hommes et dieux sur le parvis de Geb, OLA 43, 1992.

Coptos. L’Égypte antique aux portes du désert, Paris, 2000.

Autour de Coptos, Actes du colloque organisé au Musée des Beaux-Arts de Lyon, 17-18 mars 2000, Topoi Supplement 3, Lyon, 2002.

S.C. Herbert, A. Berlin, Excavations at Koptos (Qift) in Upper Egypt, 1987-1992, JRA Supplement 53, 2003.

Rapport annuel du BIFAO depuis 2007.

Laure Pantalacci, Coptos. In Willeke Wendrich (ed), UCLA Encyclopedia of Egyptology, Los Angeles, 2012.

Laure Pantalacci, Cédric Gobeil, « Coptos: the sacred precincts in Ptolemaic and Roman times », EES 49, 2016, p. 4-9.