entropia1

Le monde du XXIe siècle est sous le signe de la métamorphose ; métamorphose qui affecte, sous forme de mutations de plus en plus incontrôlables, tous les aspects économiques, sociaux, affectifs, artistiques, historiques, scientifiques, technologiques, médicaux de la vie quotidienne des citoyens d’une société de plus

en plus chaotique. Cette métamorphose planétaire touche non seulement l’organisation humaine dans sa totalité, mais aussi le genre humain tel qu’il s’était construit au fil des derniers millénaires : les critères qui définissaient un être humain sur la base de la raison et de l’expérience sont aujourd’hui obsolètes. La femme et l’homme du XXIe siècle prennent chaque jour d’avantage, la forme de mutants. L’exposition métamorphose(s) tente de comprendre la place, le rôle et la sensibilité de l’être humain, lorsque des mutations vont jusqu’à transformer son corps et son identité. Qui sont ces femmes et ces hommes qui vont devoir s’adapter, en l’acceptant ou en le subissant, à ce nouvel environnement planétaire ? Sont-ils encore des êtres humains comme l’entendait le XVIIIe siècle des Lumières ? Les mutations en cours vont bouleverser les conditions objectives et subjectives du rapport à l’autre : quelle sera la place de l’altérité dans le monde qui s’organise autour de nous ? La métamorphose des conditions de la domination dans les sociétés modernes redéfinit l’ensemble des relations humaines ; comme celles du couple et des enfants ; comme celles du libre arbitre et de la démocratie ;

LA SCIENCE DES POISONSBerdaguer & Pejus, Brice Dellsperger

LES GRANDS TRAVAUXGéraldine Pastor Lloret, Niek Van De Steeg, Luc Deleu, youtube (Maurizio Cattelan)

LA GLACE SANS TAIN Jeremy Deller, Daniel Firman, Till Rabus

LA PRÉHISTOIRE DES LOISIRSChristoph Draeger, Ann Veronica Janssens, Martin Parr

LA FICTION IMMÉDIATE Jordi Colomer, Mika Rottenberg, Jean Boullet, youtube (Marcel Broodthaers), Josep-Maria Martin

LES ARRÊTS DU DESTIN Jacques Charlier, Davor, Kijû Yoshida, Nina Childress, Nicolas Daubanes, Camille Santacreu

LE CALENDRIER PERPÉTUELRichard Baquié, Claude Closky, Jean-Marc Andrieu, Guillaume Pinard, Alexis Gallissaires

TOUS FEUX ÉTEINTS http://arctic.atmos (Réchauffement climatique), SOS Météores

LA RÉVOLUTION INVISIbLE Manon Loiseau, Chris Marker

FESTIVAL : jOURNAL D’AMÉRIqUE au centre d’art contemporain Walter Benjamin

Dimanche 13 octobre, 14 h 00 Robert Kramer, Route One USA, 1989, 225’ Tsai Ming-Liang, Le pont n’est plus là, 2002, 20’ Chris Marker, À bientôt, j’espère, 1968, 44’

Lundi 14 octobre, 14 h 00 I 18 h 00 I 20 h 00 Harun Farocki, Zum Vergleich (En Comparaison), 2009, 62’ Antek Walczak, Bernadette Corporation, Get Rid of Yourself, 2003, 63’ Wang Bing, L’Homme sans nom, 2009, 97’

Mardi 15 octobre, 14 h 00 I 17 h 00 I 21 h 00 Artavazd Pelechian, Notre siècle, 1982, 50’ Nicolas Rey, Les Soviets plus l’électricité, 2001, 175’ Olivier Bohler, Céline Gailleurd, Jean-Luc Godard, le désordre exposé, 2012, 64’

Mercredi 16 octobre, 14 h 00 I 18 h 00 Martin Le Chevallier, L’An 2008, 2010, 20’ Arnaud des Pallières, Diane Wellington, 2010, 16’ Wang Bing, Les Trois Sœurs du Yunnan, 2012, 147’

Jeudi 17 octobre, 14 h 00 Réalisation collective, Loin du Vietnam, 1967, 117’

FESTIVAL : INSTITUT jEAN VIGO à l’institut Jean Vigo

Jeudi 17 octobre, 19 h 10 Johan Grimonprez, Double Take, 2010, 80’

Jeudi 14 novembre, 19 h 10 Joe Dante, Hurlements (The Howling), 1981, 91’

Jeudi 21 novembre, 19 h 10 Karel Reisz, Morgan, 1965, 97’

IMAGO PUbLICA au centre d’art contemporain Walter Benjamin

Mercredi 16 octobre, 16 h 00 I 19 h 10 Olivier Dollinger, Reverb (le projet Norman Jean), 2003, 15’ Joana Hadjithomas, Khalil Joreige, The Libanese Rocket Society, 2012, 95’

Mercredi 28 novembre, 19 h 10 Kijû Yoshida, Adieu clarté d’été, 1968, 96’

PERFORMANCESdurant les vernissagesDorothée Baumann, Johanna Viprey

VERNISSAGES le 12 octobre 201317 h 00 au centre d’art

contemporain Walter Benjamin18 h 30 au couvent de Minimes

comme celles du temps médiatique et du temps historique ; comme celles de l’habitat et du travail ; comme celles de la mémoire et de l’ignorance ; comme celles, infiniment tragiques, de la liberté et de l’exploitation. Pour le meilleur et pour le pire, le monde est en pleine mutation. L’exposition métamorphose(s) témoigne du changement radical imposé à nos conditions de vie et de survie, en dressant une cartographie artistique, un état des lieux, avant le désastre ou avant une nouvelle renaissance. Il s’agit de confronter, par le biais des œuvres exposées, les risques d’un effondrement général au développement possible, mais encore bien hésitant, d’un esprit nouveau tel qu’on pouvait l’imaginer en France, entre les années 1895 et 1905, sous la plume d’un Alfred Jarry ou d’un Guillaume Apollinaire. L’exposition va prendre la forme d’un parcours organisé autour d’unités d’ambiance qui recouperont des thèmes, mais aussi des styles, des genres, des mediums que nous ne souhaitons plus voir dissociés. Ici encore nous désirons mettre fin au règne de la séparation, de l’hyper spécialisation, du jugement expert. L’art contemporain fait voisiner l’installation avec la peinture, le dessin, le design, le street-art, la création sonore, la photographie, le style documentaire, la vidéo, le cinéma. Nous revendiquons une libre circulation entre des formes qui ont été divisées arbitrairement. Cette volonté d’unifier ce qui a été séparé évoque une mutation positive ; une métamorphose qui renvoie aux souhaits de certains poètes et artistes des XIXe et XXe siècles de changer la vie en changeant la ville. La première exposition d’entropia fait un pari positif sur l’avenir, au moment même où tous les instruments de communication nous certifient que demain sera pire qu’aujourd’hui. Cette première édition affirme qu’un autre monde est possible ; un monde où, à l’inverse des idéologues de la décroissance, la production de biens, de services, d’habitats s’accompagnera d’un supplément d’art et d’une nouvelle formulation de la richesse. Il s’agit pour nous de penser un au-delà du seul profit, de la seule spéculation financière, au nom de la création artistique appliquée à tous les domaines de la vie quotidienne aujourd’hui colonisée par les marchandises et les dispositifs médiatiques et politiques de déréalisation. Nous revendiquons avec entropia le retour de l’art dans l’industrie et l’habitat et souhaitons ainsi participer au mouvement de réinvention du monde. Plus que jamais, le bonheur est une idée neuve en Europe.

Du 13 octobre au 20 Décembre 2013Tous les jours, sauf le lundi de 10 h 30 à 18 h 00. Entrée libre.

centre d’art contemporain Walter benjamin · Place du Pont d’en Vestitcouvent des minimes · 24 rue François Rabelais

au centre D’art contemporain Walter benjamin

LA CARTE SANS LE TERRITOIRE Peter Fend, Pierre Joseph, Renaud Auguste-Dormeuil, Joachim Mogarra

LES DESSOUS DU GENRE HUMAIN Man Ray, Huyro, Marylène Negro, Franck & Olivier Turpin, Eduardo Arroyo, Dorothée Baumann, Christine Borland

L’ENTRE-TEMPS MÉDIATIqUE Giraud et Siboni, Zilvinas Kempinas, Benoît Broisat, Lorella Zanardo, George Eksts, Vinz

STRING THEORy Patrick Everaert, Fred Daugu, Mathieu Legrand, Gianni Motti

LE POUVOIR SANS LE MASqUE Andy Warhol, Jerome Cavaliere

au couvent Des minimes

CELUI qUI IRA Alphonse Allais, Étienne Bossut, Monster Fan Club

L’ESPRIT NOUVEAU Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, Monster Fan Club, Yves Justamante, Arthur Cravan

LES jOURS ET LES NUITS D’UN PATAPHySICIENMathieu Briand, Jean-Claude Gagnieux, Charles Lopez, Joachim Moggara, Julien Audebert, Alfred Jarry

L’UMOUR SANS H Cory Arcangel, Pierre Joseph, Guillaume Pinard, Lucien Pelen, youtube (Martin Creed)

LE SALON DU XXIe SIÈCLEXavier Veilhan, Cercle Ramo Nash, Vinz, Liam Gillick

L’ENTRE-TEMPS HISTORIqUEErik Dietmann, Johanna Viprey, Claude Closky, Till Roeskens, Denis Savary

LE PARTI PRIS DE LA LUMIÈREYvan Le Bozec, Lilian Bourgeat, Patrice Carré

LE PARTI PRIS DE LA COULEURLes Simonnet

LA LUMIÈRE INDIRECTEDieter Appelt, Loïc Raguénès

LE FEU SOUS LA CENDREYves Belorgey, Pierre Huyghe, Marcel Broodthaers

LE PROLÉTAIRE DÉMAqUILLÉ Boris Mikhailov, Natacha Ivanova© Ville de Perpignan · Édition Direction de la Culture · Impression Stratèges