Les solutions bois et composants biosourcés pour répondre ...
I DÉBAT’ # 2 · 2014-07-16 · SOMMAIRE ¬ Matériaux biosourcés : définition, ressources et...
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INSTANTS DÉBAT’IMENTS # 2
Bernard Boyeux, C&B Constructions & Bioressources
16/05/2014 1/
« MATÉRIAUX BIOSOURCÉS ET CONSTRUCTION DURABLE :
POTENTIELS THÉORIQUES ET RÉALITÉS DE TERRAIN»
SOMMAIRE
¬ Matériaux biosourcés : définition, ressources et pertinence de l’utilisation dans la construction
¬ Aspects fonctionnels : les filières, les différentes applications et leurs maturités et perspectives
¬ Evaluation technique des matériaux : les objectifs, les cadres et les évolutions
2
C&B DÉVELOPPER DURABLEMENT L’UTILISATION DES BIORESSOURCES DANS LA CONSTRUCTION
C&B a été créé pour porter la dynamique française des
biomatériaux dans la construction
• REPRÉSENTATION ET DÉFENSE DES INTÉRÊTS DE LA FILIÈRE
• COHÉRENCE DES ACTIONS, MUTUALISATION ET OPTIMISATION DES MOYENS
• ACCOMPAGNEMENT DES ACTEURS (ENTREPRISES, FILIÈRES, TERRITOIRES)
¬ Mesure 42 de la Feuille de Route Ambitions Ecotech annoncée par les
Ministres de l’Ecologie et de l’Industrie le 13/01/2012
¬ Réseau de plateformes animé par le Plan Bâtiment Durable
C&B : MISSIONS
DEUX TYPES DE MISSION AU SERVICE D’UNE FILIÈRE DYNAMIQUE
Intérêt Général Accompagnements
Actions validées par Etat/Adhérents Prestations « à la carte »
Représent.
Valorisation Capitalisation Animation Entreprises Filières Territoires
Démarche
qualité
Développement des Territoires
Développement Economique
Formation – Acquisit. des savoirs
Normes et Réglementation
Innovation, R&D
* Centre de ressources et d’information * Communication * Relations européennes et internationales
¬ 2011 : élaboration et préfiguration du projet initial
¬ 2012 - 2013 : mise en place de l’équipe opérationnelle et validation de la
pertinence du projet
¬ 2013 - 2014 : élaboration de C&B 2020, projet de 2ème génération
MATÉRIAUX BIOSOURCÉS :
DÉFINITION,
RESSOURCES
ET
PERTINENCE DE L’UTILISATION DANS LA CONSTRUCTION
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AGRO-MATÉRIAUX, ECOMATÉRIAUX,
MATÉRIAUX NATURELS, BIORESSOURCES,
MATÉRIAUX SAINS, TRADITIONS,
BIOMASSE, FILIÈRES COURTES,
ETC…
Eco-matériaux
Matériaux
recyclés
Matériaux
locaux / en
circuit court
Matériaux
biosourcés
ÉCO-CONSTRUCTION ET ÉCO-MATÉRIAUX
VOCABULAIRE ET DÉFINITIONS
¬ Eco-matériau :
¬ Absence de définition réglementaire ou
normative / travaux en cours (AFNOR)
¬ Matériaux recyclés:
¬ Intègre dans leur composition des matériaux
qui constituaient un produit arrivé en fin de
vie, ou des résidus de fabrication.
¬ Matériaux locaux :
¬ Matériaux produits, transformés et utilisés
sur un même territoire – le territoire étant à
définir
¬ Matériaux, produits biosourcés:
¬ Les matériaux biosourcés sont des
matériaux dont les matières premières
proviennent de la biomasse (végétale ou
animale.)
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POURQUOI
DÉVELOPPER L’UTILISATION DES
BIORESSOURCES
POURQUOI ? EXEMPLE DE LA CONSTRUCTION
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La seule production de ciment émet 5 à 10% des CO2.eq. produits dans le monde
Le béton, matériau emblématique du BTP, est, après l’eau, la matière la plus consommée dans le monde
COMMENT RÉPONDRE AUX BESOINS
EN RESPECTANT LES OBJECTIFS
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
¬ Bâtiment : le poids lourd du développement durable
¬ Environnement, santé, économie, société : à tous
les niveaux le bâtiment impacte lourdement les
composantes du développement durable
¬ Accroissement démographique, lutte contre le
logement précaire, agrandissement des surfaces
habitables : les besoins sont immenses et exponentiels
¬ Produire des matériaux de construction : un mal
nécessaire
¬ Les matériaux représentent une part de plus en plus
importante des impacts sur la construction durable
¬ Cependant, pour répondre aux attentes, les besoins ne cessent
de croître
50% des matières extraites sont utilisées par le secteur de la construction (EU)
POURQUOI ? DÉVELOPPER L’UTILISATION DES BIORESSOURCES
10
¬ Le besoins en matières 1ères
¬ besoin en matières de l’économie française en 2010 : 22 t/hab. en équivalent matières
premières (15 t/hab en donnée brute)
¬ balance commerciale française : déficitaire de 145 Mt (2010) dont 136 Mt d’importations de
produits fossiles (90 Mt pour le pétrole), principales responsables de ce déficit.
¬ Seule la catégorie biomasse présente une balance commerciale excédentaire (29 Mt). Et la
France dispose encore de gisements importants
¬ Les impacts environnementaux : les matériaux biosourcés
¬ Stockent du carbone durant leur durée de vie
¬ Utilisent des matières 1ères facilement renouvelables et largement disponibles
¬ Sont recyclables
¬ Sont peu gourmands en énergie non renouvelable
POURQUOI ? DÉVELOPPER L’UTILISATION DES BIORESSOURCES
11
A TITRE D’EXEMPLE
Durant les 6 dernières années, les 7 entreprises (TPE et PME) réunies au sein de l’ASIV
(Association Syndicale de l’Isolation Végétale) :
ont construit 9 usines en France (investissements 152 millions d’€)
ont créé 3 000 emplois (directs et indirects)
ont acquis 8% du marché français de l’isolation en France (Etude Nomadéis pour la
DHUP)
utilisent 95 000T/an de fibres végétales d'origine agricole ou issues du recyclage
¬ Le potentiel économique et socio-économique
¬ « Les « éco-activités » sont en croissance et porteuses d’emplois (455 600 emplois en
2011, soit une progression de 4,6% en moyenne annuelle depuis 2004). » Feuille de Route
du Conseil National de la Transition Ecologique - Septembre 2013.
¬ La production et la transformation des bioressources sont particulièrement adaptées au
développement de filières locales et au dynamisme des territoires
POURQUOI ? DÉVELOPPER L’UTILISATION DES BIORESSOURCES
12
A TITRE D’EXEMPLE
Le fonctionnement hygrothermique de certain matériaux biosourcés (mis en évidence par les
travaux sur les bétons de chanvre) permet d’envisager une rupture technologique en particulier
en rénovation :
¬ Cf la rénovation en 2004 de la Maison Diocésaine Odette Prévost à Chalons en
Champagne : 64kWh/m2/an (Prix Observ'ER 2006)
¬ Programme IBIS, retenu parmi les 4 projets financés dans le cadre du programme
d’Investissements d’Avenir (PIA) à l'issue de l’appel à manifestations d’intérêt (AMI)«
bâtiments et îlots performants » (ADEME)
¬ Le potentiel d’innovation technologique
¬ L’intérêt pour les matériaux biosourcés est relativement récente. Les travaux de R&D les
concernant sont encore relativement peu nombreux malgré une intensification sensible
¬ Toutefois les avancées scientifiques font entrevoir un large champ d’innovation et
permettent d’envisager des développements industriels porteurs
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QUELLES FILIÈRES POUR QUELS
MATÉRIAUX
DÉVELOPPER DURABLEMENT
L’UTILISATION DES BIORESSOURCES
MATÉRIAUX BIOSOURCÉS
LES RESSOURCES
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BIORESSOURCES
Sylviculture
Bois d’œuvre et connexes
Agriculture
Céréales (graines et paille), Chanvre, Lin, Liège, Laine de mouton, Miscanthus, etc…
Cueillette
Roseaux, ajoncs, épines de pins, etc.
Recyclage
Papier
Textile
MATÉRIAUX BIOSOURCÉS
L’UTILISATION DES BIORESSOURCES
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BIORESSOURCES
Alimentation
Matériaux Biosourcés
« Traditionnels » : bois, panneaux, papier, textile, caoutchouc, …
Néo-matériaux : plastiques, composites, fibreux, bétons, …
Énergie
Carburants, Chaleur, Electricité
Chimie du Végétal
Solvants, Colles, Adjuvants, Finitions, etc.
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION BIOSOURCÉS : ASPECTS FONCTIONNELS
LES FILIÈRES,
LES DIFFÉRENTES APPLICATIONS
LEURS MATURITÉS
ET
LES PERSPECTIVES
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE MISCANTHUS
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Miscanthus :
2 000 ha en 2009
+ Rendement en paille
Usages principaux :
1°) Energie (biocombustible)
2°) Litière
3°) Paillage
En développement :
- Composites
- Bâtiment
- Ethanol 2G
- Chimie verte
Paille : ~15 t/ha
Composites :
En cours de développement
A priori plutôt comme charge dans des bioplastiques
Bâtiment :
En cours de développement
Aucun produit disponible pour le moment
Le projet « Biomass For the Future »
Projet scientifique lauréat des investissements d’avenir (30 M€)
INRA, Ecole des Mines, PSA, Calcia, 2 Rives 2 Seine
> Adaptation de végétaux spécialisés pour les marchés émergents
> Mise en œuvre intégrée de filières de production sur des territoires
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE LAINE DE MOUTON
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Ovins :
6 000 000 têtes
(2/3 viande, 1/3 lait)
+ Impact des prairies
Usages principaux :
1°) Textile Chine
2°) Textile Japon
3°) Bâtiment
4°) Linge de maison
Laine : ~1,9 kg/bête
Isolant en laine de mouton :
4 fabricants français (dont 1 en mixte lin)
250 t fabriquées par an
Utilisation en isolation rapportée
+ Mise en œuvre « banale » et sans irritation /
produits 100% laine pour certains
– Prix élevé / pas d’évaluation technique
Echeveau en laine de mouton :
2 fabricants français
Utilisation en isolation de tuyaux, rupture de ponts
thermiques, calfeutrage des huisseries
+ Alternative bio-sourcée à la mousse de
polyuréthane
– Pas d’évaluation technique
Dalle de faux plafonds :
1 fabricant français
+ Alternative bio-sourcée aux dalles
« conventionnelles »
– Pas d’évaluation technique Panneau de couverture :
1 fabricant français
+ Panneau pré-fabriqué pour la toiture
– Pas d’évaluation technique
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE LIN
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(Lin fibre : 70 000 ha)
Lin graine : 12 000 ha
+ Moins d’intrants
Usages principaux :
1°) Alimentation
2°) Bâtiment
3°) Paillage horticole
4°) Litière
5°) Torchis
6°) Composite
Béton d’anas de lin :
Produit en développement au CoDEM
Picardie
Panneau d’anas de lin :
2 fabricants français en Normandie
16 000 t de panneaux vendus
Utilisation en coupe-feu, toiture ou
ameublement
+ Mise en œuvre « banale »
– Contient des colles / poids lors de la mise en
œuvre
Panneau de fibre de lin :
3 fabricants français (dont 2 en mixtes chanvre ou
laine)
Utilisation en isolation rapportée
+ Mise en œuvre « banale » et sans irritation
– Prix élevé / pas d’évaluation technique (sauf Bio’fib)
Sous-couche pour parquet :
1 fabricant français
+ Mise en œuvre « banale » / produit entièrement naturel
– Pas d’évaluation technique
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE PAILLE
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Cultures à paille :
7 575 000 ha
+ Proximité
Usages principaux :
1°) Elevage – paillage
2°) Elevage – fourrage
3°) Retour au sol
4°) Paillage horticole
5°) Energie
Panneau de paille compressée :
Fabrication Strawtec dans l’Indre
10 000 à 12 000 t de paille/an
Utilisation pour l’agencement intérieur,
cloisons, planchers et plafonds
+ Pas de polyester ou de colles,
entièrement recyclable / mise en œuvre
« banale »
– Sensible à l’humidité / poids lors de la
mise en œuvre
Ballot de paille :
Fabrication avec de petites botteleuses
Environ 2000 constructions aujourd’hui
Plusieurs techniques : remplissage d’ossature bois, paille porteuse,
caissons préfabriqués, etc.
+ Coût très faible (1300 € pour une maison), filière courte, Règles Pro
– Sensible à l’humidité / disponibilité des botteleuses / technique
spécifique
Paille : ~3 t/ha
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE CHANVRE
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Chanvre : 10 000 ha
+ Moins d’intrants /
pas de phytosanitaires
Usages principaux :
1°) Litière
2°) Bâtiment
3°) Papier extra-fin
4°) Composite
5°) Paillage horticole
6°) Oisellerie
Chènevotte : ~4,4 t/ha
Béton et mortiers de chanvre :
Nombreux industriels et chanvrières
investis
8 800 t de chènevotte dédié à cet usage
Utilisation en isolation des sols, toitures et
murs, réalisation de cloisons et enduits
+ Règles Pro / filière locale
– Temps de prise long / technique
spécifique
Isolant chènevotte en vrac :
1 fabricant de produit dédié
Utilisation en isolation rapportée
+ Mise en œuvre simple par déversement
– Produit peu répandu / Pas d’évaluation
technique
Panneau de fibre de chanvre :
4 fabricants français (dont 2 en mixtes lin ou bois)
3 200 t fabriquées par an
Utilisation en isolation rapportée
+ Mise en œuvre « banale » et sans irritation / Atec et ACERMI pour produits mixtes
– Prix élevé / pas d’évaluation technique sur certains produits
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE BOIS (HORS GROS-ŒUVRE)
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Construction bois, ameublement, etc.
Forêt française :
17 000 000 ha (3ie UE ;
75% petits propriétaires privés -4ha)
+ Stockage de CO2, 1t/m3
Usages principaux :
1°) Bois d’œuvre
- emballage
- charpente – menuiserie
- ameublement
2°) Papier - Carton
3°) Bois d’industrie
4°) Energie (développements)
Panneau de particules:
~15 usines de production en France pour ~1
Md€ de chiffre d’affaire
Utilisation en structure, agencement,
ameublement
+ Produits « banalisés », normés
– Encollage avec une résine de synthèse
Panneau de fibre de bois:
Panneau rigide ou semi-rigide (~5 usines de production
en France chacun pour ~500 M€ de chiffre d’affaire total)
Utilisation en structure, plancher, isolation rapportée, ITE
+ Produits « banalisés » et normés
– Utilisation de fibre de polyester
Nouveaux débouchés : fibres (composites et laines) ;
chimie (matière extractible ; gazéification)
Les produits
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE COTON RECYCLÉ
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Isolant en rouleau ou en panneau :
2 fabricants français (Le Relais, Buitex)
Utilisation en isolation rapportée des murs ou des combles
+ Mise en œuvre « banale » et sans irritation / Atec
– Utilisation d’un liant (fibres de polyester)
Isolant en vrac :
1 fabricant (Buitex)
Utilisation en isolation rapportée des combles, par soufflage
+ Pas d’ajout de fibres de polyester
– pas d’évaluation technique
Coton recyclé (par effilochage)
120 000 t « collectables » (textiles, jeans)
+ Produit de récupération
Usages principaux :
1°) Revalorisation
en habillement : 90%
2°) Bâtiment (isolations
murs, planchers, sols, toitures) 10%
L’exemple du métisse par Le Relais
Collecte sur l’ensemble de la France et valorisation en fonction
de l’état : réutilisation directe, réparation ou recyclage
Fabrication d’isolant en vrac ou en rouleaux
Avis Technique pour les application en toiture et en mur
ACERMI en cours
LES DIFFÉRENTS USAGES DES BIORESSOURCES
ETAT DES LIEUX – LA FILIÈRE PAPIER RECYCLÉ
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Isolant en rouleau ou en panneau :
2 fabricants en France (CAVAC Biomatériaux, Buitex)
Utilisation en isolation rapportée des murs ou des combles
+ Mise en œuvre « banale » et sans irritation
– pas d’évaluation technique
Isolant en vrac :
7 fabricants (NrGaïa, Cellaouate, Ouattitude, etc.)
Utilisation en isolation rapportée des combles, par soufflage
+ Pas d’ajout de fibres de polyester / Atec (pour la plupart)
– mise en œuvre spécifique
Papier et carton recyclé (par
effilochage/défibrage)
1 200 000 t « collectables »
Usages principaux :
1°) Revalorisation en papèterie
2°) Bâtiment (isolations murs et
toitures)
Une utilisation de plus en plus courante
Utilisé depuis les années 1930 en Amérique du Nord, la ouate
représente aujourd’hui un marché de 45 000 tonnes en France,
soit près de 1% du marché de l’isolation.
¬ Utilisations des matériaux biosourcés en construction
¬ Isolants (laine en fibres végétales ou animales, textile recyclé, ouate de cellulose, chènevotte, anas,
etc.)
¬ Mortiers et bétons (bétons de chanvre, de bois, de lin, etc.)
¬ Construction en bottes de paille
¬ Panneaux (particules végétales, paille compressée, etc…)
¬ Matériaux composites plastiques (matrices, fibres de renfort, charges)
¬ Chimie du bâtiment (colles, adjuvants, peintures, etc…)
¬ Maturité des filières : des avancées très inégales
¬ Maturité technologique : vers des ruptures technologiques
¬ Maturité réglementaire : professionnalisation et industrialisation abouties ou en
cours
¬ Maturité économique
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES
FILIÈRES
LES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION
16/05/2014 25
¬ En panneaux ou en rouleaux (à base de fibres de chanvre, de lin, de bois, de
coton recyclé ou de ouate de cellulose, mouton).
¬ En vrac (ouate de cellulose, chènevotte, anas…)
16/05/2014 26
Crédit photos : CenC, Cavac,
Pavatex, Le Relais, Homatherm
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
LES ISOLANTS : TYPOLOGIE
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
LES ISOLANTS : APPLICATIONS
¬ Isolations des murs maçonnés, des murs de maisons ossature bois, des
toitures, des planchers et des plafonds.
16/05/2014 27
Crédit photos : CenC, Cavac, Pavatex, Le
Relais, Homatherm, Soprema
¬ Technologie :
Performances proches des matériaux « conventionnels »
Des implications récentes dans les nouveaux marchés tel que l’ ITE (isolation thermique par
l’extérieur)
¬ Production :
Industrialisation avec de TPE et PME performantes
Investissements importants, en particuliers d’entreprises venant d’autres pays de l’UE
(Allemagne, Suisse)
Début d’implication de groupes industriels (Isover)
¬ Evaluation technique / certification :
Majorité des produits sous Avis Technique (la moitié des demandes d’Ate pour des isolants
concerne des produits biosourcés)
De plus en plus de produits avec certification ACERMI
¬ Compétitivité économique et marché :
Différences importantes entre les filières mais de plus en plus de produits concurrentiels (voir ci-
après)
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LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
LES ISOLANTS : MATURITÉ
¬ Un granulat végétal (chanvre, lin, miscanthus, tournesol…) + liant minéral (chaux, ciment…).
¬ Mise en œuvre sur chantier ou en préfabrication avec des blocs à maçonner ou des éléments
hauteur d’étage
16/05/2014 29
Crédit photos : CenC, ChanvrA, MNBC
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
MORTIERS ET BÉTONS : PRINCIPES ET TYPOLOGIE
16/05/2014 30
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
MORTIERS ET BÉTONS : UTILISATIONS
Source : BCB
¬ Technologie :
Très nombreux travaux de R&D (en particulier sur les bétons de chanvre)
Potentiel de rupture de technologie avec les approches hygrothermiques
=> Solutions performantes en rénovation (enduits isolants) – programme IBIS
¬ Production :
Progression de la mécanisation de mise en œuvre sur chantier (important en rénovation)
Développement difficile de la préfabrication (volume de blocs à maçonner peu significatif)
¬ Evaluation technique / certification :
Règles professionnelles pour la mise en œuvre sur chantier
Préfabrication : peu ou pas de produit sous avis technique, pas de produit certifié
¬ Compétitivité économique et marché :
Mise en œuvre sur chantier : peut être compétitif en rénovation
Préfabrication : début de solutions compétitives
(voir ci-après)
16/05/2014 31
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
LES ISOLANTS : MATURITÉ
¬ Paille de céréales (blé généralement).
¬ Remplissage de parois ossature bois (murs, toiture)
¬ Majoritairement avec une mise en œuvre sur chantier mais avec des préfabrications
en ateliers pour certains projets (p.ex; groupes scolaires en région parisienne)
16/05/2014 32
Crédit photos : RFCP
LA CONSTRUCTION EN BOTTES DE PAILLE : PRINCIPE ET UTILISATIONS
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
¬ Technologie :
Avec ossature bois : technique éprouvée - surtout basée sur l’expérience chantier mais avec les
validations suffisantes pour la réalisations de chantiers importants (en particulier test au feu)
Paille porteuse : travaux en court mais pas de validation à ce jour
¬ Production :
Bottes de pailles : production majoritairement « au champ » / peu ou pas de démarche
« industrielle »
Préfabrication éléments : maitrise similaire à la construction ossature bois
¬ Evaluation technique / certification :
Règles professionnelles pour la mise en œuvre sur chantier
Préfabrication : une solution sous avis technique, pas de produit certifié
¬ Compétitivité économique et marché :
Solution compétitive en particulier lorsqu’il y a (une part d’)autoconstruction
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LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
LES ISOLANTS : MATURITÉ
¬ Panneaux (particules végétales, paille compressée, etc.)
¬ Panneaux de contreventement, planchers, cloisons
¬ Matériaux composites plastiques (matrices, fibres de renfort,
charges)
¬ Lame de terrasse et bardage, menuiserie
¬ Chimie du bâtiment (colles, adjuvent, peintures, etc)
¬ Colles pour isolants fibres minérales
16/05/2014 34
Crédit photos : Stramentech
LES DIFFÉRENTS USAGES ET LA MATURITÉ DES FILIÈRES
LES AUTRES ….
35 35
Source : « LE MARCHÉ DES PRODUITS ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION BIOSOURCÉS : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES » étude réalisée par NOMADEIS pour la DHUP
Synthèse de l’état des lieux économiques (1/8)
Des filières hétérogènes, des synergies à développer
Des filières hétérogènes tant par leur nature et le nombre d’acteurs qu’elles rassemblent, que par leur degré de structuration et les volumes de production concernés.
Des synergies émergentes entre les filières faisant intervenir des outils industriels similaires et donc mutualisables.
1
Volumes concernés
Degré de structuration des filières en France
CONNEXES DU BOIS
OUATE DE CELLULOSE
LAINE DE MOUTON
PAILLE
LIN
MISCANTHUS
PLUME DE CANARD
LIÈGE
GROUPE 1
GROUPE 2
GROUPE 3
GROUPE 0
CHANVRE
+-
TEXTILE RECYCLÉ
+
36 36
Source : « LE MARCHÉ DES PRODUITS ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION BIOSOURCÉS : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES » étude réalisée par NOMADEIS pour la DHUP
Panneaux/rouleaux 48 000 T
En 2011, Nomadéis estime à plus de 100 000 T la production totale de matériaux biosourcés pour la construction en France.
Granulats - 26 500 T Vrac - 32 000 T
Synthèse de l’état des lieux économiques (4/8)
Plus de 100 000 tonnes d’isolants biosourcés produites en 2011 1
37 37
Source : « LE MARCHÉ DES PRODUITS ET MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION BIOSOURCÉS : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES » étude réalisée par NOMADEIS pour la DHUP
Le marché des isolants bio-sourcés est caractérisé par :
Une forte croissance des ventes en France et un chiffre d’affaires équivalent à 8% du marché global des isolants en 2012.
Une croissance des volumes de production hétérogène en France (au cours des 3 dernières années) :
Des filières variées, des solutions complémentaires ;
Des synergies qui se développent entre différentes filières (ex. : mutualisation des outils de production) ;
Des emplois non délocalisables ;
La participation au développement de l’attractivité du territoire.
Stagnation
Augmentation de 0 à 20%
Augmentation de plus de 20%
Bottes de paille / Lin
Fibres de chanvre / Laine de mouton / Ouate
Fibres et granulats de bois / Panneaux de paille / Granulats de chanvre / Textile recyclé
Etat des lieux économique des filières – 4/6 Caractéristiques principales du marché actuel
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
¬ Objectifs de l’évaluation technique et de la certification
¬ Cadre normatif et réglementaire
¬ Démarche individuelle (Avis Techniques, ATEX, …)
¬ Démarche collective (Règles professionnelles, DTU, Normes…)
¬ Certification
38
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
OBJECTIFS DE L’ÉVALUATION TECHNIQUE ET DE LA CERTIFICATION
16/05/2014 39
De plus, en France, la loi oblige le « constructeur » fournir une garantie décennale (ou
biennale) et à la couvrir par une assurance (loi Spinetta).
Les assureurs « privilégient » les matériaux rentrant dans la catégorie des « techniques
courantes », c’est-à-dire ceux qui bénéficient d’une évaluation technique réalisée par un acteur
reconnu.
Le monde du bâtiment est constitué
d’une multitude d’acteurs et de métiers.
L’évaluation technique et la certification,
comme la normalisation ont pour
objectifs :
¬ De permettre à ces acteurs de
dialoguer sur des bases communes
et reconnues
¬ De garantir la qualité des matériaux et
surtout, in fine, des ouvrages pour
chaque maillon de la chaine et plus
particulièrement pour le client final
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
CADRE DE L’ÉVALUATION TECHNIQUE
16/05/2014 40
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
CADRE RÉGLEMENTAIRE
16/05/2014 41
La réglementation :
¬ Parait sous forme de décrets et arrêtés
¬ Doit être intégralement respectée (contrairement à l’évaluation technique qui n’est pas
légalement obligatoire)
¬ Ne concerne pas l’aptitude à l’ouvrage du produit
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
LA CERTIFICATION
16/05/2014 42
¬ Avis d’une tierce partie entre le fabricant et l’utilisateur du produit de construction
¬ Ne concerne que la performance du produit « sortie d’usine ».
¬ Suivant un référentiel établit par l’organe de certification.
¬ Pour les isolants : Acermi
¬ Depuis 2008, les isolants fibres végétales et animales peuvent demander une
certification Acermi (condition : avoir un avis technique).
¬ Nouveauté 2013 : Acermi Tremplin
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
LES DÉMARCHES COLLECTIVES
16/05/2014 43
¬ LES NORMES
¬ Décrivent un vocabulaire, des méthodes d’essai ou de calcul, des prescriptions, des
spécifications communes afin de mutualiser des conventions et proposer des textes (re)connus
par le plus grand nombre.
¬ Rédigées par des Commissions de Normalisation.
¬ Font l’objet d’un consensus
¬ LES DTU (Documents techniques unifiés) ou « Normes d’application »
¬ Documents contractuels entre le maître d’ouvrage et l’entreprise de mise en oeuvre. Ils sont
référencés dans les dossiers du chantier (CCTP…).
¬ Rédigés par les entreprises, organisées en Commissions de Normalisation.
¬ Résultat d’un travail communautaire leur donnant une valeur consensuelle forte
16/05/2014 44
¬ LES RÈGLES PROFESSIONNELLES :
¬ formalisent un ensemble de ‘bonnes pratiques’ qui permettent de construire un ouvrage
conforme et pérenne.
¬ sont rédigées par les professionnels d’une filière qui désirent concrétiser une expérience
commune.
¬ peuvent être soumises (ou non) à l’examen de la C2P (Commission prévention produit de
l’AQC).
¬ Exemples : règles professionnelles béton de chanvre, construction en bottes de paille.
Les démarches collectives sont :
¬ généralement longues à mettre en place (nécessité de consensus impliquant de
nombreuses réunions, démarches administratives)
¬ s’adressent à des filières organisées et/ou à des techniques abouties
¬ mais permettent l’accès au marché sans coûts administratif et répétitif, y compris pour les
petits producteurs
LES DÉMARCHES COLLECTIVES
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
LES DÉMARCHES INDIVIDUELLES
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¬ LE PASS INNOVATION :
¬ Evaluation technique ponctuelle d’un produit ou procédé entrant dans les objectifs du Grenelle
de l’environnement.
¬ Rédigé par le CSTB ‘à dire d’expert’, à partir d’un dossier fourni par le fabricant et après avis
d’un comité d’experts.
¬ Le CSTB établit un diagnostic : Feu vert=risque très limité / Feu orange = risque réservé / Feu
rouge =risque non maîtrisé
¬ ATEx (Appréciations Techniques d’Expérimentation) :
¬ Permettent une évaluation technique pour un produit ou procédé innovant
¬ Rédigés par un petit groupe d’experts associant CSTB, contrôleurs techniques, AIMCC, FFB et
experts spécifiques si besoin.
¬ Procédure est utilisée essentiellement pour valider une solution sur un chantier spécifique.
ATEx cas b : une technique sur un chantier
ATEx cas a : une technique sur plusieurs chantiers (durée et volume limités)
ATEx cas c : adaptation d’une ATEx cas b à un autre chantier.
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¬ L’Avis Technique (ATec)
¬ Document d’information destiné à fournir aux divers intervenants dans l’acte de construire une
opinion autorisée sur le comportement prévisible des ouvrages ils permettent aux intervenants
de prendre leurs décisions et leurs responsabilités en pleine connaissance de cause.
¬ S’appliquent aux couples produits-usage :
¬ Durée de 2 à 7 ans
¬ Une instance de pilotage : la CCFAT (Ministères, Afnor, AQC, CSTB, maitres d’ouvrage,
industriels, entrepreneurs, architectes…).
¬ Des groupes spécialisés (GS : une vingtaine) : experts du domaine nommés par la CCFAT.
¬ Le CSTB rapporte les demandes et assure le secrétariat
Les démarches individuelles
¬ sont destinées aux nouveaux produits qui ne peuvent s’appuyer sur des normes
existantes
¬ demandent souvent des démarches longues, difficiles et coûteuses (surtout si les
produits est très innovant), peu adaptées à des petites structures et à des produits
appelés à réaliser des petits chiffres d’affaire
¬ et peuvent utilisées comme des barrières limitant la concurrence
LES DÉMARCHES INDIVIDUELLES
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
16/05/2014 47
L’évaluation technique est souvent considérée comme un frein à l’innovation.
¬ Toutefois les acteurs (en particulier la maitrise d’ouvrage, la maitrise d’œuvre et les entreprises de
mise en œuvre) tiennent à ce que les évolutions/simplifications ne remettent pas en cause la
qualité des matériaux et des ouvrages.
¬ La Feuille de Route Ambitions Ecotech (2012) a engagé la CCFAT et le CSTB à faire évoluer les
procédures
¬ Plusieurs mesures ont été adoptés (maitrise des calendriers, aménagements des coûts
d’instruction, mise en place de structure d’accompagnements, transparence) : mais ces mesures
ne répondent pas aux problématiques des petites structures (et encore moins aux filières locales)
Démarches complémentaires engagées : création d’un Groupe de Travail par la DHUP (Direction
de l’Habitat de l’Urbanisme et des Paysages MEDDE) pour poursuivre la réforme de l’évaluation avec,
en particulier, les pistes proposées par C&B :
¬ Création d’un Avis Technique collectif
¬ Prise en compte de la qualification des entreprises
¬ Evolution des procédures de Règles Professionnelles
EVOLUTIONS
EVALUATION TECHNIQUE DES MATÉRIAUX
Au niveau régional : Signature d’une charte d’engagement entre le CSTB et C&B « visant à faciliter
l’accompagnement des entreprises innovantes dans leurs démarches d’évaluation technique »
¬ «
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MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION BIOSOURCÉS
AVANCÉES ET PERSPECTIVES
CONCLUSIONS
CONSTAT GÉNÉRAL
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Les matériaux de construction biosourcés sont une réelle opportunité pour
¬ l’environnement,
¬ l’agriculture,
¬ le bâtiment
¬ Le développement des territoires
Aujourd’hui :
¬ Les potentiels – techniques, socio-économiques, environnementaux - des matériaux
biosourcés se confirment
¬ La demande et la production s’affirment
¬ Les acteurs (territoires, entreprises) s’investissent
En 2010, le CGDD (Commissariat Général au Développement Durable) a ciblé
comme objectif un taux d’incorporation de 10% pour 2020.
Cette ambition sera certainement dépassée.
CONCLUSIONS
LABEL BÂTIMENT BIOSOURCÉ
50
Pour accompagner le développement de la filière, la DHUP (Direction de l’Habitat,
de l’Urbanisme et du Paysage) à mis en place le
LABEL BÂTIMENT BIOSOURCÉ
qui permet de valoriser les constructions neuves utilisant des quantités
significatives de matériaux de construction biosourcés
22, rue de l’Epée
F - 89100 SENS
http://www.constructions-bioressources.org/
Bernard Boyeux - +33 6 76 450 901– [email protected]
51
Merci pour votre attention