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(i’? / /, 3 1 yi. Université de Montréal Efficacité à long terme d’une intervention cognitivo-comportementale auprès d’enfants présentant des problèmes d’anxiété par Elodie Bergeron École de psychoéducation, Université de Montréal Faculté des arts et sciences Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l’obtention du grade de maîtrise ès sciences (M.$c.) en psychoéducation août, 2005 tu /, t? © Elodie Bergeron, 2005 %

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Université de Montréal

Efficacité à long terme d’une intervention cognitivo-comportementale auprèsd’enfants présentant des problèmes d’anxiété

parElodie Bergeron

École de psychoéducation, Université de MontréalFaculté des arts et sciences

Mémoire présenté à la Faculté des études supérieuresen vue de l’obtention du grade de maîtrise ès sciences (M.$c.)

en psychoéducation

août, 2005tu/,

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Universitéde Montréal

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11

Université de MontréalFaculté des études supérieures

Ce mémoire intitulé

Efficacité à long terme d’une intervention cognitivo-comportementale auprèsd’enfants présentant des problèmes d’anxiété

présenté par:

Elodie Bergeron

a été évalué par un jury composé des personnes suivantes

Paul L. Gendreau

président-rapporteur

Lyse Turgeon

directrice de recherche

Stéphane Bouchard

membre du jury

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111

Résumé

Cette étude a pour objectif de déterminer l’efficacité à long terme du

programme Super l’écureuil, programme cognitivo-comportemental de prévention

secondaire des troubles anxieux chez les enfants de 9 à 12 ans. Lors de l’étude

initiale, 84 familles ont été réparties aléatoirement entre le groupe contrôle et le

groupe expérimental, recevant le programme Super l’écureuil s’adressant aux

enfants et à leurs parents. L’intervention s’ échelonnait sur une période de 12

semaines. Une évaluation post-intervention ainsi qu’un suivi effectué après 1 an

ont démontré des effets positifs du programme sur la diminution des symptômes

d’anxiété, de troubles extemalisés et de dépression chez les enfants, ainsi que sur

l’amélioration des pratiques parentales. En moyenne cinq ans après l’intervention,

38 des 84 participants initiaux (âgés entre 13 et 19 ans) et leurs parents ont été

contactés et évalués à l’aide de questionnaires auto-administrés. Les résultats

démontrent qu’à long terme, il n’y a pas de différence entre les enfants qui ont

reçu le traitement et ceux qui ne l’ont pas reçu. Toutefois, le programme Super

l’écureuil semble avoir eu des effets positifs à long terme sur certaines pratiques

parentales.

Mots clés : Troubles anxieux, enfants, thérapie cognitivo-comportementale,

prévention, famille et intervention de groupe.

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iv

$ummary

This smdy examined the long-term effect of Super Ï ‘écureuil, a cognitive

behavioral secondary prevention program of anxiety disorders in youth aged 9 to

12 years old. In the initial study, 84 families were randomly assigned to either a

12-week child and parent focused intervention (Super Ï ‘écureuil) or to a control

group. At posttreatment and at one year follow-up, the chiidren in the intervention

group showed less anxiety, extemalizing disorders and depression symptoms than

the chiidren in the control group. Additionally, parents from the experimental

group showed more improvement in childrearing practices. At long-term follow

up, on average five years later, 38 of the 84 participants (aged 13 to 19 years) and

their parents were reassessed using self- and parent- report measures. Resuits

indicate that, many years later, there is no more difference between the

experimental and the control group. However, Super l’écureuil program seemed

to have long-term positive effects on some childrearing practices.

Key words : Anxiety dïsorders, chiidren, cognitive-behavïoral therapy,prevention, famfly, group treatment.

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V

Table des matières

Résumé iii

Summary iv

Table des matières y

Liste des tableaux vi

Liste des figures viii

Liste des annexes ix

Liste des sigles et abréviations x

Remerciements xi

Contexte théorique 1

Méthodologie 26

Résultats 37

Discussion 49

Références 59

Annexes i

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vi

Liste des tableaux

Tableau 1. Liste des instruments utilisés en fonction du temps de mesure 35

Tableau 2. Composition des groupes en fonction des caractéristiques du milieu

familial 37

Tableau 3. Composition des groupes en fonction des variables socio

démographiques 38

Tableau 4. Groupe expérimental: comparaison des caractéristiques du milieu

familial selon la participation au suivi 40

Tableau 5 .Groupe expérimental: comparaison des variables socio

démographiques selon la participation au suivi 41

Tableau 6. Groupe contrôle : omparaison des caractéristiques du milieu familial

selon la participation au suivi 41

Tableau 7. Groupe contrôle: comparaison des variables socio-démographiques

selon la participation au suivi 42

Tableau 8. Moyenne et écart-type des mesures remplies par l’enfant lors du suivi

effectué après 4 à 6 ans 44

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vii

Tableau 9. Moyenne et écart-type des mesures remplies par le parent lors du suivi

effectué après 4 à 6 ans 45

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viii

Liste des figures

Figure 1. Nombre de punitions selon le sexe de l’enfant et le groupe à l’émde...49

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ix

Liste des annexes

Annexe A. Résumé des études portant sur les interventions individuelles dans le

traitement des troubles anxieux chez les enfants ii

Annexe B. Résumé des études sur les interventions individuelles incluant un volet

familial dans le traitement des troubles anxieux chez les enfants iv

Annexe C. Résumé des études sur les interventions de groupe incluant un volet

familial dans le traitement des troubles anxieux chez les enfants y

Annexe D. Résumé des études portant sur la prévention primaire des troubles

anxieux chez les enfants vii

Annexe E. Résumé des études portant sur la prévention secondaire des troubles

anxieux chez les enfants viii

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X

Liste des sigles et abréviations

APA American Psychatric Association

BDI Beck’s Depression Inventory

CBCL Child Behavior Checldist

CDI Chiidren Depression Inventory

DISC Diagnostic InterviewSchedule for Chiidren

QCAP Questionnaire des comportements et attitudes des parents

RCMA$ Revised Chiidren Manifest Anxiety S cale

$CA$ $pence Children Anxiety Schedule

STAI State-Traït Anxiety Inventory

TCC Thérapie cognitivo-comportementale

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xi

Remerciements

Tout d’abord, je tiens à remercier ma directrice de mémoire, Madame Lyse

Turgeon, qui a su alimenter mon intérêt pour les problèmes d’anxiété chez les

enfants et m’orienter dans le long et parfois tortueux périple que représente la

rédaction d’un mémoire de maîtrise. J’aimerais aussi remercier le Conseil de

recherches en sciences humaines du Canada pour son appui financier qui m’a

permis de me consacrer davantage à mon projet d’études.

Je réserve, par ailleurs, une pensée toute spéciale à tous les parents et les

enfants qui ont accepté de participer à cette étude longitudinale. Évidemment, sans

eux, ce projet n’aurait jamais existé. Je ne peux non plus passer sous silence

l’apport de Madame Élise Chartrand, statisticienne au Centre de Recherche

Femand-seguin, dont j’ai grandement apprécié les conseils dans la préparation et

1’ interprétation des résultats de cette étude.

En plus de Madame Lyse Turgeon, Messieurs Paul L. Gendreau et

Stéphane Bouchard ont généreusement accepté de composer le jury de mon

mémoire. Leurs commentaires et suggestions m’ont permis de perfectionner mes

aptitudes à la recherche et ont été très appréciés.

Finalement, j’aimerais remercier les professeurs de la faculté de

psychoéducation qui ont su croire en mes capacités et en mon potentiel et qui ont

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xii

accepté, il y a trois ans déjà, de m’accorder une chance. Merci à tous les gens de

mon entourage, parents et amis, qui m’ont soutenue et encouragée au cours de ces

deux années de travail.

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1

Contexte théorique

Description des troubles anxieux

Un niveau modéré d’anxiété dans certaines circonstances est considéré

comme faisant partie intégrale du développement humain normal (Dumas, 1999;

Muris, Merckelbach, Mayer, & Prins, 2001). En effet, tout le monde fait face, un

jour ou l’autre, à des situations nouvelles qui donnent lieu à une anxiété plus ou

moins intense et prolongée (Fonseca, & Perrin, 2001). Toutefois, il arrive que

dans certains cas, l’anxiété soit excessive par rapport au danger représenté par la

situation et qu’elle nuise au fonctionnement quotidien de l’individu: il est alors

question de troubles anxieux (Barrett, 1998; Turgeon, & Brousseau, 2000).

Les différents types de troubles d’anxiété regroupent plusieurs

caractéristiques communes, et peuvent se manifester tant chez les enfants que

chez les adolescents. Les problèmes d’anxiété se manifestent par des réactions

comportementales, cognitives, affectives et physiologiques extrêmes. Entre

autres, lorsqu’ils sont anxieux, les enfants et les adolescents ont tendance à porter

leur attention de manière excessive sur les conséquences négatives probables, à

expérimenter plusieurs sensations physiques et à essayer par plusieurs moyens

d’éviter les situations anxiogènes (Rapee, Wignall, Hudson, & Schniering, 2000).

Le système le plus employé pour classer les peurs de l’enfance et de

l’adolescence est celui de l’American Psychiatric Association. Selon la dernière

édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-W-TR;

American Psychiatric Association [APA], 2003) il existe sept sous-types de

troubles d’anxiété.

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2

1) L’anxiété de séparation, se reconnaît par une peur excessive de l’enfant

d’être séparé des personnes auxquelles il est attaché (habituellement ses parents)

ou de devoir quitter la maison sans ces personnes. L’enfant qui souffre d’anxiété

de séparation a une peur excessive qu’un événement catastrophique ne survienne

et n’entraîne une séparation à long terme de ceux qui lui sont chers (APA, 2003).

2) Le trouble d’anxiété généralisée se caractérise par une anxiété et des

soucis excessifs concernant plusieurs événements ou activités, présents la plupart

du temps. Les enfants ayant un trouble d’anxiété généralisée s’inquiètent de

manière excessive à propos de plusieurs domaines de leur vie tels que leur santé,

la santé de leurs parents, l’école, les amis, la famille, etc. (APA, 2003).

3) La phobie spécifique se distingue par une peur marquée et persistante

d’un objet particulier ou d’une situation isolée qui, objectivement, ne représente

aucun danger réel. Il existe plusieurs sous4ypes de phobie spécifique, selon

l’objet de la peur: type animal, type environnement naturel, type sang-injection

accident, type situationnel et autres types (APA, 2003).

4) La phobie sociale se définit comme une peur exagérée des situations

sociales ou de performance dans lesquelles l’enfant pounait faire l’objet de

l’observation attentive et de l’évaluation négative d’autrui. Les individus qui en

souffrent ont peur de se retrouver avec des inconnus et ont particulièrement peur

du jugement des autres. Ils ont aussi peur de faire quelque chose qui pourrait

entraîner l’humiliation ou l’embarras (APA, 2003).

5) Le trouble panique se caractérise par la présence d’attaques de panique

récurrentes. Dans certains cas, la crainte d’avoir des attaques de panique peut

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3

entraîner l’évitement d’endroits ou de situations d’où il pourrait être difficile de

s’échapper ou d’obtenir de l’aide en cas d’attaque de panique. Cet évitement se

nomme agoraphobie (APA, 2003).

6) Le trouble obsessionnel-compulsif se distingue par la présence

d’obsessions et/ou de compulsions récurrentes. Les obsessions sont des idées, des

pensées, des impulsions ou des représentations qui sont vécues comme intmsives

et inappropriées et qui entraînent une anxiété ou une souffrance importante. Les

compulsions sont des comportements répétitifs ou des actes mentaux dont le but

est de prévenir ou de réduire l’anxiété ou la souffrance et non de procurer plaisir

ou satisfaction (APA, 2003).

7) L’état de stress post-traumatique se définit par la présence de

symptômes caractéristiques faisant suite à l’exposition à un traumatisme.

L’événement traumatisant peut toucher l’enfant (ex. menaces de mort, abus

sexuel, viol, etc.) ou atteindre une personne qui lui est proche (ex. meurtre ou

agression grave d’un membre de la famille) (APA, 2003).

Prévalence et comorbidité des troubles anxieux

Les troubles anxieux figurent parmi les troubles mentaux les plus

fréquents chez les enfants et les adolescents (Gelfand, & Drew, 2003). Des études

épidémiologiques démontrent qu’entre 10% et 22% des enfants et adolescents

souffrent de ce type de détresse psychologique (Essau, Conradt, & Petermann,

2000, 2002; Mitka, 2000). La prévalence chez les jeunes enfants est d’environ 4%

à 5% pour l’anxiété de séparation, ce trouble étant plus fréquent avant la puberté

et atteignant les filles plus souvent que les garçons (Dumas, 1999; Essau, et al.,

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4

2000; Last, Perrin, Hersen, & Kazdin, 1992). Le trouble d’anxiété généralisée

touche environ 3 % des enfants et 6% des adolescents et semble plus fréquent

chez les filles que chez les garçons, surtout à l’adolescence (Essau, et al., 2000).

Le taux de prévalence pour les phobies spécifiques serait d’environ 4% à 5% et

elles seraient aussi plus fréquentes chez les filles que chez les garçons (Costello,

& Angold, 1995; Essau, et al., 2000; Hagopian, & Ollendick, 1997). La phobie

sociale, le trouble panique, le trouble obsessionnel-compulsif et l’état de stress

post-traumatique seraient plus rares chez cette population, avec des prévalences

inférieures à 2% (Dumas, 1999; Essau, Conradt, & Petermann, 1999, 2000;

Goodwin, & Gotlib, 2004). Contrairement aux autres types de troubles anxieux,

la phobie sociale et le trouble obsessionnel-compulsif atteindraient aussi souvent

les garçons que les filles (Hagopian, & Ollendick, 1997).

Une comorbidité importante existe entre les différents types de troubles

anxieux. Des études ont démontré qu’entre 50% et 66% des enfants

diagnostiqués ont au moins deux troubles anxieux simultanément, l’anxiété

généralisée, l’anxiété de séparation, la phobie spécifique et la phobie sociale étant

les plus souvent associées (Cole, Peeke, Martin, Tmglio, & $eroczynski, 199$;

Essau, et al., 2000; Gelfan, & Drew, 2003). De plus, il a été démontré que les

troubles d’anxiété sont souvent concomitants avec d’autres difficultés

d’adaptation chez les jeunes, la plus commune étant la dépression, dans environ

30% des cas (Gelfand, & Drew, 2003). Certaines études ont suggéré que la

présence de symptômes d’anxiété précéderait souvent le développement des

symptômes dépressifs. En d’autres termes, il serait possible que la dépression

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5

soit, dans certains cas, une conséquence de l’anxiété (Cole, et al., 1998; Essau, et

al., 2000, 2002; Gelfand, & Drew, 2003). Les problèmes d’anxiété pourraient

aussi mener à la présence de pensées suicidaires (Vilhjalmsson, Krisjansdottir,

Sveinbjamardottir, 1998). Par ailleurs, les troubles anxieux sont fortement

associés aux troubles somatoformes (26%), au déficit d’attention avec

hyperactivité (17-22%) et au trouble des conduites (20-40%) (Berstein, &

Borchardt, 1991; Essau, et al., 2000). Finalement, il existerait un lien entre les

troubles d’anxiété et l’abus de substances, particulièrement à l’adolescence (33-

45%) (Compton, Bums, Egger, & Robertson, 2002; Essau, et al., 2000, 2002;

Neighbor, Kempton, & Forehand, 1992). Certaines études ont démontré que la

présence de comorbidité était un facteur qui contribuerait au maintien des

problèmes d’anxiété à l’âge adulte (Essau, et al., 2002).

Conséquences des troubles anxieux

Les troubles anxieux sont associés à de nombreux dysfonctionnements

dans plusieurs sphères du développement de l’enfant tels que les relations

interpersonnelles et le rendement académique (Chansky, & Kendall, 1997). En

effet, les enfants qui souffrent d’anxiété ont plus de difficultés à se faire des amis,

ce qui perturbe le développement des habiletés sociales et des bénéfices reliés aux

amitiés (Rapee, et al., 2000). Il s’agit aussi d’enfants qui ont de la difficulté à

faire des activités de loisirs ou parascolaires. Par ailleurs, les enfants anxieux

performent généralement moins bien dans les examens et les situations qui

demandent beaucoup de concentration et sont plus souvent absents de l’école, ce

qui affecte leur rendement académique (Rapee, et al., 2000). Il a aussi été

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6

démontré que les troubles d’anxiété persistent à l’âge adulte et occasionnent

d’importants dysfonctionnements s’ils ne sont pas traités (Ollendick, & King,

1994).

Facteurs étiologiques

Selon une approche développementale, les troubles d’anxiété seraient

causés par différents types de facteurs en interaction les uns avec les autres au

cours de la période de la petite enfance jusqu’à l’adolescence (Wicks-Nelson, &

Israel, 2000). Les différents facteurs biologiques et environnementaux propres à

l’enfant et à sa famille seraient les principales variables à la base du

développement des troubles anxieux.

facteurs individuels. Plusieurs études suggèrent l’existence d’une

influence génétique dans le développement des problèmes d’anxiété chez les

enfants. Des études auprès d’enfants de parents anxieux ont démontré qu’ils

avaient de deux à sept fois plus de chance d’avoir un diagnostic de trouble

d’anxiété que les enfants de parents n’ayant aucun problème de santé mentale

(Eley, 2001). Des études auprès de jumeaux souffrant de problèmes d’anxiété ont

démontré un taux de concordance plus élevé chez les jumeaux monozygotes, qui

partagent la totalité de leurs gènes, que chez les jumeaux dizygotes qui en

partagent seulement la moitié (Andrews, Stewart, Allen, & Henderson, 1990;

Eley, 2001; Kendler, Neale, Kessier, Heath, & Eaves, 1992). Ces travaux

suggèrent qu’il y aurait transmission d’une vulnérabilité génétique chez certaines

personnes qui, combinée aux facteurs personnels (ex. tempérament), familiaux

(ex. pratiques parentales, relation d’attachement) et environnementaux (ex.

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7

événements de vie négatifs), favoriserait le développement des troubles anxieux

(Andrews, et al., 1990; Eley, 2001; Kendier, et al., 1992). Cette contribution

génétique varierait en fonction du type d’anxiété, de l’âge et du sexe. Par

exemple, Y’héritabilité semble augmenter avec l’âge et semble plus importante

chez les filles que chez les garçons (Eley, 2001). Certains auteurs suggèrent que

les gènes impliqués dans la transmission des troubles d’anxiété seraient les

mêmes que pour la dépression, ce qui expliquerait en partie le taux de

comorbidité élevé entre les troubles anxieux et les troubles de l’humeur (Kendler,

et al., 1992).

Certains types de tempérament pourraient aussi être à l’origine des

troubles anxieux. Les travaux les plus avancés dans ce domaine sont ceux

concernant l’inhibition comportementale (Kagan, 1994, 1997; Lonigan, &

Philipps, 2001). Ces travaux ont démontré que, dès la naissance, certains enfants

ont un tempérament beaucoup plus inhibé que d’autres. Ce type de tempérament

se caractérise pas un rythme cardiaque élevé et qui varie peu, et une accélération

des battements cardiaques en présence de stimuli nouveaux. De plus, ces enfants

ont tendance à réagir à la nouveauté en pleurant et en manifestant un niveau

prononcé d’activité motrice (Kagan, & Snidman, 1991; Schmidt, Fox, &

Schulldn, 1999) Lorsqu’ils vieillissent, les enfants ayant un tempérament inhibé

ne s’expriment pas spontanément en situation expérimentale, explorent peu ou

pas leur environnement et évitent les enfants et les adultes qu’ils ne connaissent

pas (Fox, Henderson, Rubin, Calkins, & $chmidt, 2001). Certaines études ont

démontré l’existence d’une association entre ces indices du tempérament et

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8

certains troubles anxieux, notamment l’anxiété de séparation, la phobie sociale et

l’anxiété généralisée (Chorpita, & Barlow, 1998; Kagan, & Snidman, 1991).

Bien qu’il y ait un lien entre l’inhibition comportementale et certains

troubles anxieux, ce ne sont pas tous les enfants ayant ce type de tempérament qui

développent un problème d’anxiété. En effet, 70% des enfants inhibés ne

développent pas de trouble anxieux (Biederman, Rosenbaum, Chaloff, & Kagan,

1995). Certains auteurs concluent donc que l’inhibition comportementale est un

prédicteur important, surtout lorsque l’enfant a un parent qui souffre d’une

psychopathologie (Biederman, et al., 1995). Certaines études ont aussi démontré

l’existence d’une interaction entre l’inhibition comportementale, la relation

d’attachement parent-enfant et les pratiques parentales, qui aurait pour effet

d’augmenter les risques de développer un trouble d’anxiété (Manassis, Bradley,

Golberg, Hood, & $winson, 1995; $hamir-Essakow, Ungerer, & Rapee, 2005)

Finalement, certains processus cognitifs erronés contribueraient au

développement et au maintien des problèmes d’anxiété (Wicks-Nelson, & Israel,

2000). Par exemple, les enfants anxieux possèderaient des schèmes cognitifs où

dominerait la menace, ce qui les rendrait plus susceptibles de percevoir du

danger, de la peur ou de la critique dans les situations de la vie courante. Ces

schèmes cognitifs dysfonctionnels entraîneraient des distorsions cognitives qui

contribueraient au maintien du trouble. Par exemple, l’évaluation négative de soi,

un discours intérieur négatif, une trop grande anticipation de conséquences

négatives et une surestimation du danger sont des modes de pensées souvent

associés avec l’anxiété pathologique (Ollendick, & King, 1998).

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9

facteurs familiaux. Le rôle de la famille semble d’une importance

considérable dans le développement des problèmes d’anxiété (Rapee, 1997). En

effet, la psychopathologie des parents est un facteur de risque mentionné dans la

littérature. Il a été démontré que les enfants de parents anxieux ou dépressifs ont

plus de risque de développer un problème d’anxiété, comparativement aux

enfants de parents n’éprouvant aucun problème de santé mentale (Beidel, &

Tumer, 1997; Weissman, Wamer, Wickramaratne, Moreau, & Olfson, 1997). Il

est possible que cette concordance entre la psychopathologie des parents et celle

des enfants soit liée à une transmission génétique, mais il se peut également que

la psychopathologie des parents soit associée à des pratiques parentales

particulières qui, en retour, augmentent le risque d’anxiété chez les enfants

(Turgeon, & Brousseau, 2000).

Plusieurs études ont démontré une association entre les pratiques

parentales et le développement des troubles anxieux chez les enfants (Dadds,

Barrett, Rapee, & Ryan, 1996; Dadds, & Roth, 2001; Krohne, & Uock, 1991;

Mash, & Barkley, 2002; Rapee, 1997; Siqueland, Kendail, & Steinberg, 1996).

Parmi les pratiques parentales qui ont été étudiées en lien avec le développement

des problèmes d’anxiété, on retrouve particulièrement la surprotection et le

contrôle parental (Donovan, & Spence, 2000; Turgeon, & Brousseau, 2000). La

surprotection et le contrôle parental incluent tous les comportements dont le but

est de diriger ou de protéger l’enfant des dangers potentiels, comportements qui

empêcheraient le développement de l’autonomie, de l’individualité, de la

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confiance en soi et du courage chez les enfants (Dadds, et al., 1996; Rapee,

1997).

Des études ont démontré que les mères qui cherchaient à contrôler leur

enfant en situation de jeu et qui les critiquaient sans leur manifester d’affection,

avaient des enfants qui étaient décrits comme anxieux et retirés par leurs

éducatrices à l’école maternelle, et qui étaient souvent rejetés ou ignorés par leurs

camarades (Hudson, & Rapee, 2001; Lafrenière, & Dumas, 1996). D’autres

études ont démontré un lien entre un niveau élevé de contrôle parental, le

développement d’un sentiment de contrôle limité chez les enfants, et la présence

de symptômes d’anxiété (Chorpita, Brown, & Barlow, 1998).

De plus, selon certaines études, les parents d’enfants anxieux auraient une

plus grande tendance à proposer des interprétations anxieuses et des stratégies

d’évitement face aux situations ambiguès. En effet, dans une série d’études, les

enfants devaient générer des interprétations et un plan d’action pour faire face à

une situation ambiguê hypothétique. Les parents devaient, de leur côté, exécuter

la même tâche. Par la suite, les membres de la famille étaient réunis pour discuter

de leurs réponses respectives et arriver à un consensus. Les résultats ont

démontré que les enfants anxieux avaient plus tendance à adopter des

interprétations anxieuses et des stratégies d’évitement suite à la discussion avec

leurs parents (Barrett, Rapee, Dadds, & Ryan, 1996; Chorpita, Albano, & Barlow,

1996). Ces études suggèrent donc que les processus familiaux favorisent le

développement et le maintien des schèmes cognitifs anxieux.

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11

Les parents pourraient aussi influencer le développement et le maintien de

l’anxiété en servant de modèle à leur enfant. Les enfants apprennent un nombre

important de comportements en observant les gens qui les entourent (Wick

Nelson, & Israel, 2000). Les enfants anxieux ont souvent des parents anxieux qui

ont des comportements de peur ou d’évitement. Les enfants qui sont soumis à ces

modèles adoptent généralement les mêmes comportements que leurs parents, ce

qui contribue au développement et au maintien du trouble (King, Gullone, &

Ollendick, 1998).

Finalement, la relation d’attachement entre l’enfant et son parent aurait

aussi un rôle à jouer dans l’étiologie du trouble. Certaines études ont démontré

que l’attachement de type insécure-ambivalent serait le plus fréquemment associé

à l’anxiété (Cassidy, & Berlin, 1994; Warren, Huston, Egeland, & $roufe, 1997).

Les enfants qui ont un attachement de ce type recherchent une proximité

constante avec la figure d’attachement et démontrent une grande détresse

lorsqu’ils en sont séparés. Toutefois, lorsqu’il y a réunion, les enfants démontrent

des comportements ambivalents, recherchant la proximité tout en repoussant

l’adulte. Les mères de ces enfants ont souvent de la difficulté à les réconforter, à

être disponibles de façon constante et à laisser leurs enfants explorer le monde qui

les entoure (Cassidy, & Berlin, 1994). L’anxiété chez l’enfant serait causée par

son insécurité face à la disponibilité de sa mère et par un manque de familiarité

avec l’environnement, causé par un faible niveau d’exploration (Manassis, 2001).

En plus de démontrer le rôle du type d’attachement dans le développement des

troubles anxieux, plusieurs études ont démontré l’importance de l’interaction

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12

entre le tempérament de l’enfant et la relation d’attachement dans l’apparition des

problèmes d’anxiété (Manassis, Bradley, et al., 1995; Shamir-Essakow, et al.,

2005).

facteurs environnementaux. L’exposition répétée à des facteurs de stress ou à des

événements de vie négatifs serait liée au développement des troubles d’anxiété

(Gelfan, & Drew, 2003; Wicks-Nelson, & Israel, 2000). Il est toutefois important

de noter que la majorité des enfants exposés à des événements de vie négatifs ne

développent pas de problèmes d’anxiété. Ces facteurs de stress et autres

événements de vie négatifs devraient donc être considérés moins comme des

facteurs étiologiques, mais comme des facteurs déclenchants qui interagissent

avec une multitude d’autres facteurs pour faciliter le développement de ces

troubles (Dumas, 1999).

Traitement des troubles anxieux

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est sans aucun doute la

plus documentée concernant le traitement de l’anxiété chez les enfants et les

adolescents (Southam-Gerow, & Kendall, 2000). La TCC tient compte de la

complexité des interactions entre le comportement, les cognitions, les affects, les

facteurs sociaux et les conséquences environnementales (Flanneiy-Schroeder, &

Kendali, 2000). Ce type de traitement utilise les techniques d’intervention

comportementale (ex. exposition graduée) et cognitive (restructuration cognitive).

Ce genre de thérapie permet d’accorder une grande importance aux processus

cognitifs associés avec le type d’anxiété de chaque individu (Kendall, Chu,

Pimentel, & Choudhury, 2000).

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13

Le but ultime de ce type de thérapie est d’apprendre à l’enfant à identifier

les signes associés à l’anxiété et à interpréter ces signes comme des indices pour

l’utilisation des stratégies de gestion de l’anxiété (Kendall, et al., 2000 ). La

thérapie cognitivo-comportementale apprend donc aux enfants à reconnaître les

pensées et les cognitions liées à l’anxiété, à prendre conscience des émotions et

des réactions physiologiques associées à l’anxiété, à prévoir des stratégies pour

surmonter les différentes situations anxiogènes, à juger l’efficacité et le succès de

ces stratégies et finalement à s’accorder des récompenses pour les efforts fournis

(Turgeon, & Brousseau, 2000). Les stratégies pour faire face aux situations

anxiogènes peuvent inclure : l’entraînement à la respiration, l’exposition (in vivo

ou en imagination), la relaxation, les jeux de rôles, le modelage, la restructuration

cognitive et l’entraînement à la résolution de problèmes. La thérapie cognitivo

comportementale pour les enfants s ‘inspire principalement de techniques qui se

sont avérées efficaces auprès des adultes (Barlow, 1988).

Intervention individuelle. Kendall (1994) a réalisé la première étude

randomisée visant à évaluer l’efficacité d’une TCC dans le traitement de l’anxiété

de séparation, de l’anxiété généralisée et du trouble d’évitement chez 47 enfants

âgés entre 9 et 13 ans. Les enfants du groupe expérimental ont participé à 16

sessions individuelles basées sur le Coping Cat Workbook (Kendall, Kane,

Howard, & Siqueland, 1990). Ce programme enseigne à l’enfant 1) à reconnaître

ses émotions et ses réactions somatiques lorsqu’il est anxieux, 2) à clarifier ses

cognitions lors d’une situation provoquant de l’anxiété, 3) à développer un plan

pour faire face à la situation et 4) à évaluer sa performance et à s’attribuer des

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14

récompenses. Il inclut des techniques comme la relaxation, l’exposition, le

modelage et la gestion des contingences. De façon générale, l’étude a démontré

que le traitement cognitivo-comportemental était supérieur à la condition de liste

d’attente pour diminuer les symptômes d’anxiété chez les enfants. Les résultats

des suivis effectués après un, deux, cinq et sept ans ont démontré que les

bénéfices du programme d’intervention se maintenaient à moyen et long terme

(Kendall, Safford, Flanneiy-$chroeder, & Webb, 2004; Kendali, & Southam

Gerow, 1996).

Une deuxième étude sur un échantillon similaire a rapporté les mêmes

résultats (Kendali, et al., 1997). Deux autres études, concernant le traitement de

l’anxiété scolaire, ont eux aussi démontré des résultats appuyant l’efficacité de la

thérapie cognitivo-comportementale individuelle dans le traitement des troubles

anxieux chez les enfants (King, et al., 1998; Last, Hansen, & Franco, 1998) (voir

annexe A).

Intervention individuelle incluant un voletfamilial. L’efficacité de la TCC

ayant été démontrée pour le traitement de certains troubles anxieux chez les

enfants et les adolescents, l’intérêt s’est porté sur les facteurs permettant

d’optimiser les bénéfices de l’intervention. Tel que mentionné précédemment, un

des facteurs ayant une influence importante sur le développement, le maintien et

le traitement de l’anxiété est le rôle de la famille (Barrett, Duffy, Dadds, &

Rapee, 2001). Par conséquent, l’inclusion d’un volet d’intervention familiale dans

le traitement de l’anxiété est d’une importance considérable dans le traitement des

enfants anxieux afin de maximiser les effets positifs de l’intervention en

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15

modifiant certaines caractéristiques parentales qui contribuent au problème de

l’enfant (Barrett, et al., 2001).

Barrett, Dadds et Rapee (1996) ont évalué l’efficacité d’une intervention

cognitivo-comportementale jumelée avec un programme de thérapie familiale

chez des enfants de 7 à 14 ans atteints d’anxiété généralisée, d’anxiété de

séparation et de phobie sociale. L’intervention cognitivo-comportementale était

inspirée du programme de Kendall (1990) et était d’une durée de 12 sessions. Ce

programme, le Coping Koala Workbook (Barrett, 1995a) est une version

australienne du Coping Cat Workbook (Kendall, 1990). Le volet concernant

l’intervention familiale incluait une formation dans trois domaines: 1) gestion

des comportements de l’enfant, 2) gestion de l’anxiété parentale et 3)

communication et habiletés de résolution de conflits. Les résultats de l’évaluation

post-intervention ont démontré que l’implication des parents dans le traitement

peut augmenter l’efficacité du traitement individuel. En effet, 84% des enfants

dans le groupe recevant le traitement combiné avec le volet familial ne

rencontraient plus les critères diagnostiques d’un trouble anxieux, en comparaison

à 57 % dans le groupe recevant seulement le traitement individuel et à 26% sur la

liste d’attente. Ces effets se sont maintenus après 6 et 12 mois et à plus long

terme, soit après six ans. (Barrett, et al., 1996; Barrett, et al., 2001).

Une étude menée par Cobham, Dadds et Spence (1998) a permis de

déterminer les effets d’une des composantes de l’intervention familiale, plus

précisément la gestion de l’anxiété parentale. L’échantillon était composé de 67

enfants âgés entre 7 et 14 ans atteints d’anxiété généralisée, d’anxiété de

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16

séparation, de phobie sociale ou de phobie spécifique. Le choix de cette

composante particulière a été appuyé par les recherches qui démontrent que les

parents d’enfants anxieux sont plus susceptibles de démontrer des symptômes

d’anxiété que les parents d’enfants non anxieux (Krohne, & Hock, 1991). La

moitié des enfants avaient des parents classifiés comme étant non anxieux, et

l’autre moitié avaient des parents classifiés comme étant anxieux. Les résultats

ont démontré que, pour les enfants ayant des parents anxieux, le traitement

incluant le volet de gestion de l’anxiété parentale est plus efficace que la thérapie

auprès de l’enfant seulement. Il est donc possible de conclure que l’intervention

auprès des parents concernant la gestion de leur propre anxiété est bénéfique,

particulièrement pour les enfants qui ont des parents présentant des symptômes

d’anxiété (Cobham, et al., 1998) (voir annexe B).

Intervention de groupe incluant un volet familial. De façon générale, les

études présentées jusqu’à maintenant ont démontré que certains troubles

d’anxiété, tels que l’anxiété généralisée, l’anxiété de séparation et la phobie

sociale, peuvent être traités efficacement à l’aide d’une intervention individuelle

chez un bon nombre d’enfants. Mais depuis quelque temps, l’intérêt s’accroît en

ce qui concerne l’efficacité de la TCC donnée sous forme de groupe.

Effectivement, la thérapie de groupe offre plusieurs avantages en comparaison

avec la thérapie individuelle. Le format de groupe offre une thérapie qui est

efficiente en terme de coûts, en plus de permettre au thérapeute d’utiliser son

temps de façon plus efficace. Par conséquent, le traitement est plus accessible aux

enfants qui autrement n’auraient pas pu en bénéficier (Silverman, & Kurtines,

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17

1999). Par ailleurs, les groupes de thérapie offrent l’avantage d’augmenter les

opportunités d’interaction sociale, de médiation par les pairs (ex. modelage

positif, feedback) et de leadership. Les thérapies en groupe offrent des avantages

uniques de normalisation et de renforcement par les pairs qui peuvent être

difficilement reproduits dans un contexte de thérapie individuelle (Flannery

Schroeder, & Kendail, 2000).

Barrett (199$) a été une des premières à explorer l’efficacité des thérapies

cognitivo-comportementales en format de groupe. Elle tentait alors de déterminer

si la thérapie seule et accompagnée d’une intervention familiale administrée en

groupe était aussi efficace que la thérapie individuelle (Barrett, et al., 1996). Son

échantillon était composé de 60 enfants âgés de 7 à 14 ans avec un diagnostic

d’anxiété généralisée, d’anxiété de séparation ou de phobie sociale. Les enfants

dans les groupes expérimentaux ont reçu une intervention basée sur le Coping

Koala Workbook (Banett, 1995a). De plus, le Group Family Anxiety

Management Workbook (Barrett, 1995b) a été utilisé en parallèle avec le Coping

Koala Workbook, avec les participants dans le groupe bénéficiant de la thérapie

et de l’intervention familiale. Lors de l’évaluation post-intervention, les deux

types d’intervention étaient supérieurs à la condition de liste d’attente, et la

thérapie, incluant le volet familial était supérieure à l’intervention individuelle.

Lors de l’évaluation effectuée 12 mois après l’intervention, les gains semblaient

s’être maintenus pour les deux groupes ayant reçu un traitement. En résumé, cette

étude a démontré que l’intervention cognitivo-comportementale administrée en

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18

groupe est aussi efficace pour traiter les enfants atteints de troubles anxieux que

l’intervention individuelle.

D’autres études similaires ont mené aux mêmes conclusions, appuyant

ainsi l’efficacité des thérapies de groupe pour le traitement des troubles anxieux

(Rannery-Schroeder et Kendali, 2000; Mendlowitz, et al., 1999; $ilverman, et al.,

1999; Shortt, Barrett, & Fox, 2001) (voir annexe C). Ces résultats suggèrent

aussi que les effets iatrogènes pouvant être entraînés par le contexte de groupe

(ex. modelage négatif, division de l’attention du thérapeute, etc.) sont absents et

n’ont pas influencé les résultats.

Prévention. Toutes les études présentées ci-dessus sont de nature clinique

puisqu’elles s’adressent à des enfants qui manifestent déjà un trouble anxieux.

Cependant, intervenir auprès des enfants qui expérimentent déjà un trouble

d’anxiété important n’est pas nécessairement le moyen le plus efficace de

diminuer l’incidence de l’anxiété infantile dans la population générale. La

prévention représente donc une avenue intéressante afin d’entraîner une

diminution des problèmes d’anxiété chez les enfants (Barrett, & Tumer, 2001). Il

existe plusieurs raisons pour lesquelles la prévention devrait être considérée dans

le domaine des troubles anxieux. Premièrement, les parents et les enseignants ne

sont souvent pas au courant lorsqu’un enfant souffre d’anxiété étant donné le

caractère plutôt calme et non perturbateur de ces enfants. De plus, même

lorsqu’ils sont au courant, les parents et les enseignants ont tendance à minimiser

la gravité du problème et la majorité des enfants souffrant de troubles anxieux ne

reçoivent pas les traitements dont ils ont besoin (Esser, Schmidt, & Woemer,

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19

1990). Tel que mentionné précédemment, il a été démontré que les troubles

d’anxiété peuvent devenir chroniques s’ils ne sont pas traités et peuvent, dans

certains cas, entraîner la dépression (Cole, et al., 1998; Essau, et al., 2000, 2002;

Gelfand, & Drew, 2003; Ollendick, & King, 1994). Deuxièmement, dans le cas

où un enfant est référé pour un traitement, le trouble est déjà bien installé et

plusieurs des effets négatifs sur les performances scolaires et les relations sociales

sont déjà présents et difficiles à renverser (Donovan, & Spence, 2000).

Troisièmement, les traitements de l’anxiété se sont avérés inefficaces chez

certains enfants, qui continuent à démontrer des symptômes de troubles anxieux

suite à l’intervention (Barrett, Dadds, & Rapee, 1996; Kendail, 1994).

Dadds, Spence, Holland, Barrett, & Laurens (1997) ont réalisé une vaste

étude de prévention des troubles d’anxiété sur un échantillon de 128 enfants âgés

de 7 à 14 ans. Cette étude avait pour but d’évaluer un programme de prévention

secondaire offert sous forme de groupe à des enfants présentant certains

symptômes d’anxiété ou un trouble anxieux léger. Le programme de prévention

était basé sur le Coping Koala Prevention Manual (Barrett, Dadds, & Holland,

1994) qui est identique au Coping Koala Treatment Manual (Barrett, Dadds, &

Rapee, 1991), sauf qu’il est présenté en groupe et s’échelonne sur dix semaines.

Les résultats de l’étude suggèrent que les enfants présentant des symptômes sous

clinique d’anxiété retirent moins d’avantages de l’intervention à long terme que

les enfants qui présentent un diagnostic de trouble anxieux moyen à léger.

Toutefois, de façon générale, cette étude démontre qu’une brève intervention à

l’école pour les enfants peut produire une réduction durable des troubles

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20

d’anxiété. La prévention secondaire des troubles anxieux permettrait ainsi

d’éviter les conséquences négatives de l’anxiété pour les individus et leurs

familles (Dadds, Holland, Laurens, Mullins, Barrett, & Spence, 1999) (voir

annexe D).

Barrett et Tumer (2001) ainsi que Lowry-Webster, Barrett, et Dadd

(2001), ont étudié l’efficacité d’un programme de prévention primaire des

troubles anxieux mis sur pied dans les écoles. Dans les deux études, le

programme d’intervention offert était le FRIENDS for Children, une intervention

cognitivo-comportementale inspirée du programme Coping Cat Workbook de

Kendall (1994). Lors de l’évaluation post-intervention, les participants dans les

groupes d’intervention ont rapporté moins de symptômes d’anxiété que les

membres du groupe contrôle. Ces résultats préliminaires indiquent que les

programmes de prévention primaires sont des interventions prometteuses afin de

diminuer les troubles anxieux chez les enfants. Ces interventions peuvent être

intégrées avec succès au programme scolaire régulier et administrées avec succès

à l’ensemble de la population scolaire. De plus, les résultats suggèrent que le

professeur est en mesure de diriger le groupe aussi efficacement que le

psychologue, ce qui rend l’intervention plus facile à intégrer dans le milieu

scolaire (voir annexe E).

Étude québécoise sur la prévention secondaire. Les études présentées

indiquent que la prévention représente effectivement une méthode prometteuse

afin de diminuer les troubles d’anxiété chez les enfants, et par conséquent,

prévenir les conséquences néfastes associées au trouble. Turgeon, Vitaro,

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21

Marchand et Brousseau ont débuté, en 1998, une étude clinique dont l’objectif

était d’évaluer l’efficacité d’un programme de prévention secondaire au Québec,

sur une population d’enfants francophones âgés entre 9 et 12 ans et présentant des

symptômes d’anxiété ou un diagnostic léger de trouble anxieux.

Le programme de prévention secondaire intitulé Sîper t ‘écureuil

comprend dix rencontres hebdomadaires de deux heures, en groupe de cinq à huit

familles. Le contenu du programme s’inspire en partie du Coping Cat Worbook

(Kendali, 1990), du Coping Koala Workbook (Barrett, 1995a) et surtout des

manuels de traitement de Rapee (Hudson, Schniering, & Rapee, 1998; Rapee,

Spence, Cobliam, & Wignall, 2000; Rapee, et al., 2000). Le nom du programme

(SUPER) représente un acronyme qui résume les stratégies afin d’aider les

enfants à s’en rappeler: S- Sensible au stress? Reste cool!; U- Une difficulté?

Cherche à la résoudre; P- Pense différemment; E- Expose toi ou affronte tes

peurs; R- Relaxe et respire par le nez.

L’intervention consiste à enseigner aux enfants diverses stratégies pour

faire face à l’anxiété telles que la reconnaissance et l’identification des réactions

somatiques associées à l’anxiété, la reconnaissance et la modification des pensées

anxieuses (restructuration cognitive), l’application de la relaxation physique et

des exercices de respiration lors de situations anxiogènes, l’entraînement à la

résolution de problèmes, la reconnaissance des stratégies d’évitement, le

développement d’un plan gradué pour faire face à l’anxiété et finalement l’auto

administration de récompenses. Le programme comprend aussi une tâche

d’exposition graduée mise sur pied grâce à la liste hiérarchique des peurs conçue

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22

par l’enfant avec l’aide du parent. Les parents participent aussi à dix rencontres

qui ont eu lieu en même temps que les rencontres avec les jeunes. Les parents

apprennent comment aider leur enfant à faire face à son anxiété en utilisant les

stratégies apprises grâce au programme. Ils apprennent aussi comment

développer de meilleures habiletés parentales et comment encourager l’autonomie

de leur enfant. Les apprentissages se font à l’aide de séances d’informations sur

les troubles anxieux, de groupe de discussion, d’activités et de jeux de rôle. Ils

sont aussi encouragés à utiliser les mêmes stratégies qui sont enseignées à leur

enfant afin de faire face à leur propre anxiété. Il y a une rencontre avec les

parents, les enfants et les thérapeutes au début et à la fin de chaque séance. Dans

ce programme, le rôle du parent est celui de co-thérapeute pendant et entre les

sessions (Turgeon, & Brousseau, 2000).

Les familles qui faisaient partie du groupe contrôle ont été informées que

les chercheurs désiraient les suivre à intervalles réguliers afin d’en apprendre plus

au sujet du développement de l’enfant, avec pour avantage une évaluation gratuite

et un service de référence au besoin. Ces familles n’ont reçu aucune intervention,

à part les résumés des progrès de l’enfant lors de l’évaluation post-intervention et

du suivi réalisé après un an. Les parents ont été informés que des références à

certaines ressources pouvaient être fournies en cas de besoin.

Résultats de l’étude initiale et dît suivi effecttté après un an. Les

évaluations post-intervention et le suivi effectué un an après l’intervention ont

démontré des résultats positifs chez les enfants ayant participé au programme

Super 1 ‘écureuil. Les résultats au Diagnostic Interview Schedule for Chiidren

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23

(DI$C; Fisher, Wicks, Shaffer, Piacentini, & Lapkin,1992) ont démontré qu’en ce

qui concerne les symptômes de troubles anxieux, les effets bénéfiques de

l’intervention apparaissent de façon plus prononcée lors du suivi, alors que les

deux groupes se distinguent moins lors du post-test. Globalement, les enfants

ayant reçu 1 ‘intervention démontrent moins de symptômes reliés à l’anxiété que

ceux faisant partie du groupe contrôle. Les résultats démontrent que lors du suivi,

les enfants du groupe expérimental continuent à montrer des améliorations

contrairement aux enfants du groupe contrôle.

Les analyses ont aussi révélé qu’après l’intervention, les enfants du

groupe expérimental démontrent moins de symptômes de troubles externalisés

que les enfants du groupe contrôle. Par contre, un effet en fonction du sexe des

enfants a été observé pour cette variable. Les résultats rapportent qu’après

l’intervention, les filles du groupe expérimental démontrent moins de symptômes

de troubles externalisés que les garçons du même groupe. De plus, le programme

aurait un effet positif sur les symptômes de dépression, et ce particulièrement

chez les filles. En effet, les filles du groupe expérimental sont moins déprimées

au post-test que les filles du groupe contrôle, alors qu’on observe l’inverse chez

les garçons. L’intervention aurait donc plus d’impact chez les filles quant à la

réduction des symptômes de dépression.

Les résultats du Questionnaire des comportements et attitudes des parents

(QCAP; Bergeron, Valla, Breton, Gaudet, & Berthiaume, 1993) ont démontré que

l’intervention encourageait les mères à favoriser l’autonomie chez leurs enfants et

à avoir moins recours aux punitions avec eux. Toutefois, les résultats ont fait

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24

ressortir une différence au niveau des pratiques parentales en fonction du sexe de

l’enfant. Les comportements d’autonomie seraient davantage encouragés par les

mères chez les filles que chez les garçons.

Suivi effectué 4 à 6 ans après l’intervention. L’efficacité de la thérapie

cognitivo-comportementale dans le traitement des troubles intemalisés a été

démontré par plusieurs études ($outham-Gerow, & Kendall, 2000). Les études

rapportées précédemment démontrent que la TCC individuelle ou en groupe a des

effets bénéfiques à court terme pour les enfants souffrant de troubles anxieux.

Cependant, les effets à long terme de ce type de traitement sont moins bien

documentés. Quelques études ont démontré que les gains relatifs à l’intervention

se maintenaient au-delà d’un an (Barrett, et al., 2001; Dadds, et al., 1999;

Kendall, et al., 2004; Kendall, & Southam-Gerow, 1996). Toutefois, les études

qui rapportent des résultats au-delà de deux ans sont très rares.

Au Québec plus particulièrement, aucune étude n’a encore tenté de

démontrer les effets à long terme de la prévention secondaire auprès des enfants

anxieux. Le suivi du programme Super l’écureuil entre 4 et 6 ans après la fin de

l’intervention est donc une première occasion de déterminer l’efficacité d’une

TCC sur une population d’enfants francophones souffrant de problèmes

d’anxiété. L’évaluation des participants a permis de déterminer les changements

qui surviennent dans le fonctionnement des jeunes à plus long terme. Cette étude

est particulièrement intéressante étant donné que les enfants faisant partie du

groupe contrôle n’étaient pas sur une liste d’attente et n’ont donc pas reçu

l’intervention suite à l’étude initiale. Ils ont plutôt bénéficié de quelques

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25

rencontres de suivi concernant l’évolution de l’enfant. Il a donc été possible, lors

du suivi, de comparer les enfants du groupe expérimental et ceux du groupe

contrôle tout en s’assurant d’éliminer les effets des variables pouvant influencer

les résultats (ex. la maturation des sujets). Un autre aspect qui contribue à

l’originalité de cette étude est le fait que les études longitudinales concernant les

interventions précoces et préventives sont très rares. Les études à long terme (plus

de deux ans) ont été effectuées seulement auprès d’enfants qui présentaient déjà

un diagnostic de troubles anxieux et pour qui l’intervention était de nature

curative (Barrett, et al., 2001; Kendall, et al., 2004; Kendall, & $outhamGerow,

1996). Dans le cas de Super l’écureuil, les effets à long terme du programme ont

été évalués pour des enfants ayant un diagnostic léger de troubles anxieux ainsi

que pour ceux présentant quelques symptômes d’anxiété. Il a donc été possible de

déterminer l’efficacité à long terme de la prévention secondaire en ce qui a trait

aux troubles d’anxiété. Finalement, les données recueillies grâce à cette étude

permettront d’améliorer les programmes de prévention secondaire s’adressant

particulièrement aux enfants souffrant de problèmes reliés à l’anxiété.

L’objectif de cette étude est donc d’étudier l’efficacité à long terme (4 à 6

ans) d’un programme cognitivo-comportemental de groupe dans la prévention

secondaire des troubles anxieux chez les enfants de 9 à 12 ans. Pour ce faire, les

participants du programme Super l’écureuil ont été contactés et évalués â

nouveau à l’aide de questionnaires auto-administrés. L’hypothèse générale est

que, lors du suivi effectué 4 â 6 ans après l’intervention, il y aura encore des

différences significatives entre le groupe expérimental et le groupe contrôle. En

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26

d’autres termes, lors du suivi effectué après 4 à 6 ans les enfants ayant pris part au

programme d’intervention: 1) auront des symptômes d’anxiété moins élevés que

les enfants du groupe contrôle; 2) auront des symptômes reliés aux troubles

extemalisés moins élevés que les enfants du groupe contrôle; 3) auront des

symptômes reliés à la dépression moins élevés que les enfants du groupe contrôle.

De plus, lors du suivi effectué après 4 à 6 ans, les parents ayant pris part au

programme d’intervention: 1) auront une plus grande tendance à encourager

l’autonomie de leur enfant que les parents du groupe contrôle; 2) auront moins

souvent recours aux punitions que les parents du groupe contrôle.

Méthodologie

Sélection des participants

Les sujets de la présente étude ont participé, entre 199$ et 2001, à l’étude

de Turgeon, Vitaro, Marchand et Brousseau. Lors de la première phase du projet,

les participants ont été sélectionnés parmi 2666 jeunes (1 297 garçons et 1 369

filles) de 4e, 5e et de 6 années de la Commission Scolaire de Montréal et de la

Commission Scolaire de la Pointe-de-l’île. Tous les jeunes étaient âgés entre 9 et

12 ans (moyenne d’âge = 10,2 ans). Dans un premier temps, les enfants ont été

sélectionnés selon leur score à 1 ‘Échelle d ‘anxiété manifeste (Turgeon, &

Chartrand, 2003). Par la suite, les enfants éligibles ont répondu au Diagnostic

Interview Schedute for Chiidren (DISC-2; Fisher, et al.,1992) et tous ceux qui

présentaient au moins un symptôme d’anxiété ont été retenus. Finalement, 84

familles ont été sélectionnées pour participer à l’étude (temps 1). Elles ont été

réparties aléatoirement dans deux groupes: le groupe expérimental (n = 47) et le

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27

groupe contrôle (n = 37). L’échantillon a été divisé en deux cohortes. La

première cohorte a reçu l’intervention lors de l’année scolaire 1998-1999 et la

deuxième cohorte lors de l’année scolaire 1999-2000. À l’évaluation post

intervention (temps 2), 76 familles ont été évaluées (groupe expérimental n = 39;

groupe contrôle n =37). Lors de l’étude de suivi effectuée après un an (temps 3),

68 familles ont été évaluées (groupe expérimental n = 36; groupe contrôle n =

32).

Pour cette étude (temps 4), les 68 familles ayant participé au suivi réalisé

après un an ont été contactées par téléphone et par courrier. Parmi celles-ci, 18

n’ont pas été retracées étant donné qu’elles avaient changé d’adresse. Parmi les

50 personnes qui ont été contactées, 38 ont accepté de participer au suivi effectué

après 4 à 6 ans (groupe expérimental =23; groupe contrôle =15). Les gens ayant

refusé de participer ont évoqué plusieurs raisons (déménagement, voyage de

longue durée, manque de temps, etc.). Les enfants qui composent l’échantillon de

cette étude de suivi sont maintenant âgés entre 13 et 19 ans, la moyenne d’ âge

étant de 15,71 ans. L’ échantillon comprend 27 filles (71 %) et 11 garçons (29%),

ce qui correspond aux proportions de l’échantillon initial (filles =70%; garçons =

30%).

Méthode de collecte de données

Des questionnaires ont été acheminés par la poste aux parents et aux

enfants qui avaient préalablement consenti par téléphone à participer au projet.

Lorsque les questionnaires ont été remplis, les participants les ont retournés au

Centre de recherche Fernand-Seguin dans une enveloppe pré-adressée et pré-

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28

affranchie. Un suivi téléphonique a été effectué auprès des familles participantes

afm de s’assurer que les questionnaires étaient remplis adéquatement et dans un

temps raisonnable. Une compensation financière de 40$ par famille a été offerte à

ceux qui ont rempli et retourné les questionnaires.

Instruments de mesure remplis par les enfants

Échelle d’anxiété manifeste (Turgeon, & Chartrand, 2003). Cette version

française du Revised Chiidren Manifest Anxiety Scale (RCMAS; Reynold, &

Richmond, 1978) a été utilisé lors des temps 1, 2, et 4 de l’étude concernant le

programme Super l’écureuil (voir tableau 1). Ce questionnaire est fréquemment

utilisé pour évaluer l’anxiété globale ou générale chez les enfants et les

adolescents âgés entre 6 et 19 ans. Il contient 37 items et permet de dégager deux

échelles principales, dont une d’anxiété (28 items) et une de désirabilité sociale (9

items). L’enfant répond au questionnaire en indiquant si l’énoncé est vrai ou non

pour lui, et les 28 items concernant l’anxiété sont comptabilisés (1 = vrai; O =

faux) et additionnés pour produire un score global d’anxiété. Les qualités

psychométriques du RCMA$ ont largement été documentées (Reynold, 1980,

1982; Wisniewski, Mulick, Genshaft, & Courcy, 1987). En effet, la version

originale du RCMAS a une fidélité test-retest modérée (r = ,68 sur une période

de 9 mois) et une validité de construit raisonnable (corrélation de ,85 avec le

STMC A-Trait scale et de ,35 avec le A-$tate scale) (Spielberger, Edwards,

Lushene, Montuori, & Platzek, 1973). La cohérence interne de l’échelle globale

d’anxiété est de Œ =,85 et celle de l’échelle de désirabilité sociale de ci =,69. En

ce qui concerne la version francophone de l’instrument, la fidélité test-retest était

Page 43: (i ? /, 3 1

29

similaire à celle de la version originale pour une période de six mois. La validité

de construit s’est aussi avérée similaire à celle de l’instrument original, puisque la

version francophone du RCMAS est significativement corrélée avec la version

francophone du STMC A-Trait scale (r = ,63) et A-State scale (r = ,47).

Finalement, la cohérence interne des échelles d’anxiété et de désirabilité sociale

est similaire à celle de l’instrument original (ci = ,87 et ci = ,74, respectivement)

(Turgeon, & Chartrand, 2003).

Questionnaire d’anxiété de Spence (SCAS, Spence, 1992). Ce

questionnaire, traduit en français par Turgeon, Janosz et Morin en 2003, a été

utilisé seulement lors du temps 4 (voir tableau 1). Il s’agit d’un questionnaire

auto-administré qui évalue les symptômes reliés à l’anxiété de séparation, à la

phobie sociale, au trouble obsessionnel-compulsif, au trouble panique avec

agoraphobie, au trouble d’anxiété généralisée ainsi qu’à la peur des blessures

physiques. Les 32 items du questionnaire correspondent aux différents troubles

anxieux décrits dans le D$M-IV. Les propriétés psychométriques de la version

originale du SCA$ sont satisfaisantes (ci = ,92). Les sous-échelles démontrent

des coefficients de cohérence interne acceptables : ,82 (trouble panique avec

agoraphobie); ,70 (anxiété de séparation); ,70 (phobie sociale); ,60 (peur des

blessures physiques); ,73 (trouble obsessionnel-compulsif) et ,73 (trouble

d’anxiété généralisée). En ce qui concerne la fidélité test-retest, elle est de ,60

pour une période de six mois. La version française de l’instrument est

actuellement en cours d’évaluation par Turgeon, Janosz et Morin afin de

déterminer ses propriétés psychométriques.

Page 44: (i ? /, 3 1

30

L ‘inventaire de dépression pour enfants (CDI; Kovacs, & Beclç 1977). Le

CDI, utilisé à plusieurs reprises au cours de l’étude concernant Super 1 ‘écureïtiÏ

(voir tableau 1), inclut 27 items reliés aux signes cognitifs, affectifs et

comportementaux de la dépression. Chaque item comprend trois choix et l’enfant

doit choisir celui qui correspond le mieux à ce qu’il a vécu durant les deux

semaines précédentes. Les énoncés sont comptabilisés selon la gravité du

symptôme: aucuhe symptomatologie (0); symptomatologie légère (1);

symptomatologie grave (2). Un score global de dépression est calculé en

additionnant le résultat correspondant à la réponse de chaque item. Les propriétés

psychométriques du CDI sont bien documentées (Kovacs, 1985; $aylor, Finch,

$pirito, & Bennett, 1984). La cohérence interne de la version francophone a été

évaluée pour un échantillon de 1246 enfants âgés de 8 à 13 ans (Œ = ,85)

(Brendgen, Vitaro, Turgeon, & Poulin, 2002).

Questionnaire des comportements et attitudes des parents (QCAP -

version enfant; Bergeron, et al., 1993). Ce questionnaire a été utilisé à plusieurs

temps de mesure lors de cette étude (voir tableau 1). Il s’agit d’un questionnaire

auto-administré qui évalue la perception de l’enfant concernant les

comportements et attitudes de ses parents, au cours des six derniers mois. Ainsi,

l’enfant remplit deux questionnaires, un pour sa mère et un pour son père. Le

QCAP comprend 35 items concernant les comportements et attitudes avec une

échelle de réponse allant de 1 (la plupart du temps) à 4 (jamais). Trois échelles

sont générées par la somme d’items, soit l’échelle de comportements de soins,

l’échelle de comportements punitifs et l’échelle des attitudes favorisant

Page 45: (i ? /, 3 1

31

l’autonomie. Dans l’échantillon du programme Super l’écureuil, les résultats des

analyses de cohérence interne pour la version enfant indiquent des Œ de Cronbach

de ,67 pour l’échelle de Soins, de ,74 pour l’échelle des Punition et de ,67 pour

l’échelle Autonomie quand l’enfant remplit le questionnaire en fonction de sa

mère. Lorsque l’enfant remplit le questionnaire en évaluant les comportements et

attitudes de son père, les Œ de Cronbach sont de ,86, ,82 et ,76 respectivement.

Liste de vérification du comportement - version enfant (cBcL;

Achenbach, & Edelbrock, 1983). La version pour enfant du Chuld Behavior

Check-List a été ajouté aux évaluations lors du suivi effectué après 4 à 6 ans (voir

tableau 1). Elle est composée de 113 items qui permettent d’évaluer divers

problèmes de comportement de l’enfant selon sa propre perception. Les items

sont notés sur une échelle à trois points. L’instrument permet d’obtenir un score

global de problèmes de comportement, ainsi qu’un score individuel pour les

troubles internalisés (ex. anxiété et dépression) et les troubles externalisés (ex.

agressivité et impulsivité). Il permet aussi d’obtenir un score pour chacune des

sous-échelles. Le CBCL a démontré une bonne fidélité test-retest (r ,$7 pour

une semaine et r = ,62 pour un an) et il y a une bonne corrélation entre le CBCL

rempli pas la mère et celui rempli par le père (,65 <r <,76). La validité de

construit a été évaluée par la corrélation entre le CBCL et le Connors (1973)

Parent Questionnaire (,56 <r < ,86) et le Quay-Perterson (1983) Revised

Behavior Problem Checklist (,52 <r <,88). Les qualités psychométriques du

CBCL ont largement été démontrées pour la version francophone (Berg,

fombonne, McGuire, & Verhust, 1997).

Page 46: (i ? /, 3 1

32

Instruments de mesures remplis par les parents

Questionnaire des comportements et attitudes des parents (QCAP -

version parent; Bergeron, et al., 1993). La version parentale du questionnaire

évalue la perception du parent par rapport à ses comportements et ses attitudes

envers son enfant, au cours des six derniers mois. Ce questionnaire a été utilisé à

plusieurs reprises dans l’évaluation des participants à l’étude (voir tableau 1).

Dans l’échantillon du programme Super l’écureuil, les résultats des analyses de

cohérence interne pour la version parent indiquent des Œ de Cronbach de ,83 pour

l’échelle de Soins, de ,62 pour l’échelle de Punition et de ,67 pour l’échelle

Autonomie.

Liste de vérification du comportement — version parent (CBCL;

Achenbach, & Edelbrock, 1983). La version parentale du CBCL est composée de

113 items qui permettent d’évaluer divers problèmes de comportement de l’enfant

à partir de la perception du parent. Cette version a été ajoutée aux évaluation lors

du suivi effectué après 4 à 6 ans (voir tableau 1).

Questionnaire d’évaluation personnelle (STAI-Y, Spielberger, et al.,

1980). Cet instrument a été traduit en français par Gauthier et Bouchard (1993) et

a été utilisé à plusieurs occasions durant cette étude (voir tableau 1). Il s’agit

d’un questionnaire auto-administré qui comporte deux échelles, chacune

composée de 20 items. Une des échelles concerne l’anxiété situationnelle et

l’autre concerne l’anxiété permanente (trait d’anxiété). Ce questionnaire

s’adresse aux adultes et aux adolescents de 17 ans et plus. Chaque item

correspond à un symptôme des troubles anxieux et la personne doit déterminer à

Page 47: (i ? /, 3 1

33

quel point ce symptôme s’applique à sa situation (pas du tout (1); un peu (2);

modérément (3) et beaucoup (4)). Le score obtenu à chaque item est additionné

afin d’obtenir un score pour chacune des échelles. Dans cette étude, seulement

l’échelle concernant le trait d’anxiété a été utilisée. L’évaluation des propriétés

psychométriques du STM-Y a démontré une fidélité test-retest de ,65 à ,7 1.

Inventaire de dépression de Beck-II (BDI-II; Beck Steer, & Brown, 1996).

La deuxième version du BDI, questionnaire auto-administré incluant 21 items, a

été ajoutée aux évaluation lors du suivi réalisé après 4 à 6 ans (voir tableau 1).

Cet instrument permet de mesurer la présence et la sévérité de la dépression chez

les adultes et les adolescents âgés de plus de 13 ans. Les items servant à mesurer

la dépression dans le BDI-II correspondent aux symptômes inclus dans le DSM

IV. Chaque item comprend quatre énoncés, et la personne doit choisir celui qui

correspond le mieux à ce qu’il a vécu durant les deux semaines précédentes. Les

énoncés dans chaque item sont comptabilisés selon la sévérité du symptôme

symptomatologie minime (O); symptomatologie légère (1); symptomatologie

modérée (2) et symptomatologie sévère (3). Un score global de dépression est

calculé en additionnant le résultat correspondant à la réponse de chaque item. Les

propriétés psychométriques du BDI-II ont été bien documentées. Entre autres, les

résultats des analyses de cohérence interne auprès d’un échantillon clinique (Œ =

,92) et d’un échantillon contrôle (Œ = ,93) sont relativement satisfaisants. La

validité de construit a été démontrée en comparant le BDI-IA avec le BDI-ll (r =

,93) (Beck, Steer, & Brown, 1996).

Page 48: (i ? /, 3 1

34

Evénements de vie vécus par l’enfant (Turgeon, Vitaro, Marchand, &

Brousseau, 1998). Il s’agit d’un questionnaire maison mis sur pied pour cette

étude et qui a été utilisé lors des différents temps de mesure (voir tableau 1). Ce

questionnaire comprend dix items concernant des événements de vie stressants

(ex. déménagement, maladie, décès d’un proche, etc.). Les parents doivent

répondre si oui ou non l’enfant a vécu un tel événement au cours des six derniers

mois. Les propriétés psychométriques de ce questionnaire n’ont pas été évaluées.

Utilisation de services pour l’enfant et pour le parent (Turgeon, Vitaro,

Marchand, & Brousseau, 1998). Il s’agit d’un questionnaire maison élaboré pour

cette étude, qui a été utilisé à plusieurs temps de mesure (voir tableau 1). Ce

questionnaire permet de déterminer si l’enfant ou le parent a consulté un

spécialiste pour des raisons de santé mentale au cours de la dernière année. Les

questions permettent de connaître le type de professionnel consulté, la durée, la

fréquence et la raison de la consultation. Les propriétés psychométriques de cet

instrument n’ont pas été évaluées.

Page 49: (i ? /, 3 1

35

Tableau I Liste des instruments utilisés en fonction du temps de mesure

Temps de mesure

Suivi après 1 Suivi après 4Pre-test Post-test

Instruments de mesure Dépistage an a 6 ans(temps 1) (temps 2)

(temps 3) (temps 4)

RCMAS ÇTurgeon, & Chartrand,X X X

2003)

SCAS (Spence, 1998) X

CDI (Kovacs, & Beck, 1977) X X X

QCAP (Bergeron, et al., 1993) X X X X

CBCL (Achenbach & Edelbrock,X

1983)

Dominique-version 6 (Valla et al.,X X X

1996)

DIS C-2 (Fisher, et al.,1992) X X X X

Inventaire des peurs (TurgeonX X X

Brousseau, & Marchand, 1998)

STAJ-Y(Spielberger, et al., 1980) X X X X

Événement de vie vécus par

l’enfant (Turgeon, Vitaro, et al., X X X X

1998)

Utilisation des services pour

l’e,ifant et pour le parent X X X

(Turgeon, Vitaro, et al., 1998)

BDI-II(Beck, et al., 1996) X

Échelle d’ajustement dyadique

(Baillargeon, Dubois, & Marineau, X X X

1986)

Questionnaire ta consommation deX X X

tabac, d’alcool et de drogues

Questionnaire démographique X

Page 50: (i ? /, 3 1

36

Justflcation du choix des instruments

Plusieurs instruments qui ont été utilisés lors de l’étude initiale et du suivi

effectué après un an ont été conservés afin de pouvoir comparer les résultats des

participants du suivi effectué après 4 à 6 ans avec leurs résultats aux évaluations

précédentes (voir annexe F). Ces comparaisons ont permis de déterminer les

changements survenus chez les participants avec le temps tout en permettant

d’évaluer le maintien des effets de l’intervention. Certains instruments utilisés

lors de l’étude initiale et du suivi après un an n’ont pas été utilisés et ont été

remplacés par des instruments plus appropriés. Par exemple, le DISC (Fisher, et

al., 1992) a été remplacé par le CBCL (Achenbach, & Edelbrock, 1983) étant

donné que ce dernier peut être rempli par les participants à la maison et que les

données sont plus simples et plus rapides à analyser. De plus, ce questionnaire a

été remplacé par le CBCL afin d’éviter que les participants perdent leur

motivation étant donné son usage répétitif. Le Dominique - version 6 (Valla,

Bergeron, & St-Georges, 1996) s’adressant aux enfants de 6 à 11 ans et

permettant de dépister les tendances à l’anxiété généralisée, l’angoisse de

séparation, la dépression, les phobies spécifiques, le déficit d’attention avec ou

sans hyperactivité ainsi que l’opposition / trouble des conduites a aussi été

remplacé par le CBCL (Achenbach, & Edelbrock, 1983) étant donné qu’il

nécessite la présence d’un ordinateur ou d’un intervieweur, contrairement au

CBCL qui est auto-administré. Le Questionnaire d’anxiété de $pence (Spence.

1998) a été ajouté afin de pouvoir mesurer les différents sous-types d’anxiété. Le

Questionnaire d’évaluation personnelle (Spielberger, et al., 1980) ainsi que

Page 51: (i ? /, 3 1

37

1 ‘Inventaire de dépression de Beck-II (Beck, et al., 1996) ont été ajoutés aux

mesures remplies par les parents étant donné que les résultats précédents ont

démontré que ces caractéristiques parentales avaient un effet sur les résultats de

l’intervention.

Résultats

Comparaison des variables socio-démographiques

Afin de s’assurer qu’il n’y avait pas de différence significative entre les

deux groupes au niveau des variables socio-démographiques, des tests de

différence (test t et Chi2) ont été menés en fonction du groupe (expérimental

versus contrôle) et du sexe. Les analyses ont démontré qu’il n’y avait aucune

différence significative entre les groupes pour les variables suivantes : l’âge de

l’enfant, l’âge de la mère, le nombre d’enfants dans la famille, le revenu familial

(voir tableau 2), le sexe de l’enfant, le statut conjugal, l’occupation et l’éducation

de la mère (voir tableau 3).

Tableau 2

Composition des groupes partictpant au temps 4 en fonction descaractéristiques du milieufamilial

Expérimental a Contrôle b

. . , . Ecart- ÉcartVanables socio-demographiques Moyenne Moyenne

type type

Âge de l’enfant

Âge de la mère

Nombre d’enfants

Revenu familial C

a 23bfl =15.C =catégories de revenus ($): 1 =moins de 10 000, 2 =10 - 19 000, 3 =20 - 29 000,4=30—39000,5 =40-49000,6 =50-59000,7 =60-69000,8 =70—79000,9=80—89000,10=90-99000,11 =l00000etplus.

15,9 1,2 15,4 1,1

39,4 4,4 38,0 6,2

2,1 0,6 1,9 0,8

4,7 2,5 4,3 2,7

Page 52: (i ? /, 3 1

38

Tableau 3Composition des groupes participant au temps 4 en fonction des variables sociodémographiques

Expérimenta1’ Contrôle”

Variables socio-démographiques n % n %

Sexe

Filles 17 74 10 67

Garçons 6 26 5 33

Statut conjugal de la mère

En couple 10 43 9 60

Seule 13 57 6 40

Occupation de la mère

Temps plein 16 70 10 67

Autre 7 30 5 33

Éducation de la mère

Secondaire 10 43 10 67

Post-secondaire 13 57 5 33a 23bfl =15.

Comparaison des caractéristiques des mères

Des tests de différence ont été menés en fonction du groupe et du sexe sur

diverses caractéristiques des mères telles que les symptômes de dépression et

d’anxiété (évalués par le $TM-A) ainsi que les événements stressants survenus

au cours des six derniers mois. Les résultats n’indiquent aucune différence entre

les deux groupes au temps 4 (T4).

Comparaison en fonction du maintien/abandon de ta participation au suivi après

4— 6 ans

Afin de déterminer si une différence significative au niveau des variables

socio-démographiques existait entre les familles ayant participé au suivi effectué

Page 53: (i ? /, 3 1

39

après 4 à 6 ans et ceux n’ayant pas participé, des tests de différence ont été menés

en fonction du maintien ou de l’abandon de la participation et en fonction de

chaque condition. Les analyses ont démontré que les gens du groupe

expérimental qui ont participé au suivi ne diffèrent pas de ceux ayant abandonné

pour les variables suivantes : l’âge de l’enfant, l’âge de la mère, le nombre

d’enfants dans la famille, le revenu familial (voir tableau 4), le sexe de l’enfant, le

statut conjugal, et l’occupation de la mère. Ils diffèrent cependant en ce qui a

trait à l’éducation de la mère, celles ayant participé étant moins scolarisées que

celles ayant abandonné (voir tableau 5). Les analyses ont démontré que les gens

du groupe contrôle ayant participé au suivi ne diffèrent pas de ceux qui ont

abandonné pour les variables suivantes : l’âge de l’enfant, l’âge de la mère, le

nombre d’enfants dans la famille, le revenu familial (voir tableau 6), le sexe de

l’enfant, le statut conjugal, l’occupation et l’éducation de la mère (voir tableau 7).

Lorsqu’on ne tient pas compte des conditions expérimentales et que l’on

compare l’ensemble des familles ayant participé à celles qui ont abandonné, une

différence existe au niveau de la consultation d’un professionnel pour des raisons

reliées à la santé mentale. Les résultats indiquent que les familles n’ayant pas

participé au 14 sont plus nombreuses à avoir consulté au temps 3 (T3), z2(1

N=76) = 8,55, p <,O1. De plus, des tests t ont été menés en fonction du

maintienlabandon de la participation sur les échelles de troubles intemalisés

(anxiété et dépression) et sur l’échelle des troubles extemalisés, évaluées par le

DISC administré aux enfants et aux mères. Selon ces analyses, les enfants qui

présentaient le plus de difficultés n’auraient pas participé au suivi réalisé après 4

Page 54: (i ? /, 3 1

40

à 6 ans. En effet, ceux qui nnt pas participé au T4 avaient davantage de

symptômes ou diagnostics de troubles intemalisés au T3 comparativement à ceux

qui ont participé au T4, t(66)=2,03,p <,05. Moy =3,5(1,5) et 2,7(1,6).

Tableau 4Groupe expérimental. Comparaison des caractéristiques du milieu familial selonla partictpation au suivi

Participation Abandon b

. . . Écart- ÉcartVanables socio-demographiques Moyenne Moyenne

type type

Âge de l’enfant

Âge de la mère

Nombre d’enfants

Revenu familial C

a 23b =16.

=catégones de revenus ($): 1 =moins de 10 000, 2 =10 - 19 000, 3 =20 -

29000,4 =30-39000,5 =40-49000,6 =50—59000,7 =60-69000,

$ =70-79000,9=80-89000,10=90-99000,11 =l00000etplus.

15,1 1,1 15,0 1,0

39,4 4,4 37,2 5,0

2,1 0,6 0,7 0,7

4,7 2,5 4,7 2,8

Page 55: (i ? /, 3 1

41

Tableau 5Groupe expérimental. Comparaison des variables socio-démographiques selonla participation au suivi

Participationa Abandon1’

Variables socio-démographiques n % n %

Sexe

Filles 17 74 12 75

Garçons 6 26 4 25

Statut conjugal de la mère

En couple 10 44 9 56

Seule 13 56 7 44

Occupation de la mère

Temps plein 16 70 8 50

Autre 7 30 $ 50

Éducation de la mère

Secondaire 10 44 2 13

Post-secondaire 13 56 14 87a11 =23. b11 =16.

Tableau 6Groupe contôle: Comparaison des caractéristiques dit milieufamilial selon taparticipation au suivi

Participation a Abandon b

. . . Moyenn Écart- ÉcartVanables socio-demographiques Moyennee type type

Âge de l’enfant

Âge de la mère

Nombre d’enfants

Revenu familial C

a =15. b =22.

=catégories de revenus ($): 1 =moins de 10 000, 2 =10 - 19 000, 3 =20 -

29000,4 =30-39000,5 =40-49000,6 =50-59000,7 =60-69000,

8=70-79000,9 =80-89000,10=90-99000,11 =l00000etplus.

14,7 0,8 15,5 1,1

38,0 6,2 37,3 3,6

1,9 0,8 0,8 0,7

4,3 2,7 5,5 2,6

Page 56: (i ? /, 3 1

42

Tableau 7Groupe contrôle: Comparaison des variables socio-démographiques selon laparticipation au suivi

Participationa Abandon”

Variables socio-démographiques n n %

Sexe

Filles 10 67 14 65

Garçons 5 33 8 35

Statut conjugal de la mère

En couple 9 60 13 60

Seule 6 40 9 40

Occupation de la mère

Temps plein 10 67 17 77

Autre 5 33 5 23

Éducation de la mère

Secondaire 10 67 11 50

Post-secondaire 5 33 11 50a =15. b11 22

Analyses de variance

Afin d’évaluer les variables lors du T4, des analyses de variance ont été

menées pour chaque mesure prise au T4 comme variable dépendante, utilisant le

schème factoriel suivant : Groupe (2) X Sexe (2). Lorsqu’un instrument a été

utilisé plusieurs fois au cours de l’étude, des test t pairés ont été menés afin de

comparer les différents temps de mesure. Ceci a permis de déterminer si les

symptômes ont augmenté ou diminué avec le temps, et ce peu importe les

conditions expérimentales. Suite aux tests t, les ANCOVA et MANCOVA ont été

utilisées afin de déterminer si les changements au niveau des symptômes

Page 57: (i ? /, 3 1

43

pouvaient être attribués au programme d’intervention. L’utilisation des analyses

de covariance a permis de contrôler pour les différences qui étaient présentes

initialement entre les participants. Ce type d’analyse a été utilisé afin d’éliminer

les biais de sélection et d’obtenir une idée plus précise et moins biaisées de l’effet

de groupe.

Lorsqu’un instrument a été utilisé pour la première fois lors du temps 4,

les ANOVA et MANOVA ont été utilisées, dépendamment de la nature de

l’instrument. Les postulats de base des analyses statistiques ont été vérifiés et

sont respectés (normalités de distribution, pentes de régression, homogénéité des

variances, indépendance, etc.). Le tableau 8 présente les moyennes et les écart

types pour chacune des mesures remplies par l’enfant au 14. Le tableau 9

présente les moyennes et les écart-types pour chacune des mesures remplies par

les parents au T4.

Page 58: (i ? /, 3 1

44

Tableau $

Moyenne et écart-type des mesures remplies par l’enfant lors dit suivieffectué après 4 à 6 ans

Expérimental a Contrôle b

Écart- Écart-Instruments de mesure Moyenne Moyennetype type

CMA$ 9,72 6,61 12,87 5,89

SCAS 50,50 12,57 51,07 10,92

CDI 9,91 8,98 12,33 8,48

QCAP - mère

Soin 13,86 5,05 14,42 5,18

Autonomie 19,67 1,91 17,43 3,13

Punition 20,52 2,68 19,21 2,83

QCAP - père

Soin 10,29 4,81 8,38 6,28

Autonomie 19,00 4,79 15,77 6,04

Punition 21,10 2,68 19,00 5,08

CBCL

anxiété I dépression 4,50 3,60 6,80 4,16

retrait / dépression 3,32 2,86 4,00 2,30

comportements délinquants 6,41 4,71 5,80 3,26

plaintes somatiques 4,09 3,60 3,73 3,60

comportements agressifs 7,18 3,96 8,53 5,04

problèmes sociaux 3,41 2,56 4,07 2,91

problèmes de la pensée 4,91 3,21 5,00 2,85

problèmes d’attention 6,64 2,84 6,33 2,69an =23. b11 15

Page 59: (i ? /, 3 1

45

Tableau 9Moyenne et écart-type des mesures remplies par le parent tors du suivieffectué après 4 à 6 ans

Expérimental a Contrôle b

Écart- ÉcartInstruments de mesure Moyenne Moyenne

type -type

QCAP - mère

Soin 15,32 3,64 15,93 4,84

Autonomie 17,14 3,47 14,64 4,16

Punition 20,45 2,15 18,86 2,41

CBCL

anxiété / dépression 4,74 4,35 4,60 3,20

retrait I dépression 3,39 3,15 2,93 2,40

comportements délinquants 3,65 4,10 3,87 3,44

plaintes somatiques 3,00 3,12 2,07 1,67

comportements agressifs 5,30 4,37 6,60 5,37

problèmes sociaux 2,48 2,47 2,80 2,18

problèmes de la pensée 2,43 2,44 3,27 2,74

problèmes d’attention 4,56 3,74 5,53 3,09a11 23b =15.

Symptômes d’anxiété. Des analyses ont été menées afin de déterminer si

les enfants ayant participé au programme d’intervention ont toujours des

symptômes d’anxiété moins élevés que les enfants du groupe contrôle. Pour le

RCMAS, des test t pairés montrent que l’anxiété de tous les enfants a diminué au

fil du temps et ce, peu importe qu’ils aient ou non suivi le programme.

L’ANCOVA sur le score global ne démontre aucun effet significatif ni pour

l’interaction ni pour le groupe. Toutefois, l’ANCOVA montre un effet sexe,

F(1,32) =4,76,p < ,05, les filles ayant obtenu des scores supérieurs à ceux des

Page 60: (i ? /, 3 1

46

garçons. La MANCOVA montre aussi un effet sexe sur l’échelle

d’inquiétude/sensibilité, F(1,32) =5,24,p < ,05 et sur l’échelle de concentration,

F(1 ,32) =4.,p < ,05, les filles ayant obtenu des scores plus élevés que les garçons

pour les deux échelles. En ce qui concerne le SCAS, l’ANOVA sur le score

global ne montre aucun effet. La MANOVA sur les échelles montrent un effet

marginal du sexe F(4,30) =2,3O,p < ,08, les filles ayant obtenu un score plus

élevé de phobie sociale que les garçons. La MANOVA sur l’échelle d’anxiété du

CBCL - enfant et du CBCL - parent ne montre aucun effet. Ces résultats ne

démontrent donc aucun effet à long terme statistiquement significatif du

programme Super l’écureuil sur la diminution des symptômes d’anxiété, la

première hypothèse étant par conséquent infirmée. L’ampleur de l’effet du

programme a été calculé pour chacun des instrument de mesure (CMAS, cl =

1,26; SCA$, d =0,17 et CBCL-enfant, d =1,17; CBCL-parent, d =-0,07).

Symptômes de troubles externalisés. Afin de déterminer si les enfants

ayant pris part au programme d’intervention ont encore aujourd’hui des

symptômes reliés aux troubles extemalisés moins élevés que les enfants du

groupe contrôle, des analyses ont été menées pour la version enfant et la version

parent du CBCL. La MANOVA sur les échelles de troubles externalisés ne

montre aucun effet ni pour le CBCL-enfant, ni pour le CBCL-parent.

Contrairement à la seconde hypothèse, ces résultats ne permettent pas de

confirmer la diminution à long terme des symptômes de troubles extemalisés.

L’ampleur de l’effet du programme a été calculé pour les échelles de troubles

externalisés du CBCL-enfant (comportements délinquants, cl = 0,31;

Page 61: (i ? /, 3 1

47

comportements agressifs, d = 0,64) et du CBCL-parent (comportements

délinquants, d =0,11; comportements agressifs, d =0,59).

Symptômes de dépression. Des analyses ont été menées afin de déterminer

si les enfants ayant reçu l’intervention ont encore des symptômes reliés à la

dépression moins élevés que les enfants du groupe contrôle, tel qu’observé lors de

l’étude de suivi ayant eu lieu après un an. Pour le CDI, une série de test t pairés

montrent que la dépression des enfants diminue avec le temps et ce, peu importe

qu’ils aient ou non reçu l’intervention. L’ANCOVA ne démontre aucun effet

significatif ni pour l’interaction ni pour le groupe. L’effet sexe s’est avéré

significatif, F( 1,32) =4,81 ,p <,05, les filles ayant obtenu des scores supérieurs à

ceux des garçons. La MANOVA sur l’échelle de dépression du CBCL - enfant et

du CBCL - parent ne montre aucun effet. Selon ces résultats, les effets positifs du

programme d’intervention sur les symptômes de dépression observés lors du suivi

après un an ne se maintiendraient pas à long terme, infirmant ainsi la troisième

hypothèse. L’ampleur de l’effet du programme a été calculé pour le CDI (d=O,82)

et pour l’échelle retrait / dépression du CBCL-enfant (d = 0,42) et du CBCL

parent (d =- 0,28).

Autonomie. Des analyses de variance ont été menées afin d’évaluer si les

parents ayant bénéficié du programme d’intervention ont toujours une plus grande

tendance à encourager l’autonomie de leur enfant, tel que démontré lors du suivi

réalisé après un an. Une série de test t pairés a démontré que les scores sur

l’échelle d’autonomie du QCAP ont augmenté au fil du temps, et ce peu importe

si les parents ont participé à l’intervention ou non. Le QCAP ne possède pas

Page 62: (i ? /, 3 1

48

d’échelle globale et requiert ainsi que l’analyse de covariance soit menée pour

chacune des trois échelles. Pour le QCAP (enfant-mère), 1 ‘ANCOVA sur l’échelle

d’autonomie montre un effet marginal pour le groupe, F(1 ,30) = 3,7O,p < ,06.

Les enfants du groupe expérimental rapportent que leur mère leur laisse plus

d’autonomie que les mères du groupe contrôle. Pour le QCAP (enfant-père),

1’ANCOVA sur l’échelle d’autonomie montre un effet marginal pour le groupe,

F( 1,29) =3,6l,p <,07. Les enfants du groupe expérimental rapportent que leur

père leur laisse plus d’autonomie que les pères du groupe contrôle. Pour le QCAP

(parent-enfant), l’ANCOVA sur l’échelle d’autonomie montre un effet pour le

groupe, F(1,31) =4,38,p < ,05 et un effet principal pour le sexe, F(1,31) =6,44,

p < ,05. Les parents du groupe expérimental rapportent qu’ils laissent plus

d’autonomie à leurs enfants que les parents du groupe contrôle, ce qui permet de

confirmer la quatrième hypothèse. L’ampleur de l’effet du programme a été

calculé pour le QCAP enfant-mère (autonomie, d=1 ,42), pour le QCAP enfant-

père (autonomie, d4 ,39) et pour le QCAP mère-enfant (autonomie, d=1 ,28).

Punition. Afin de déterminer si les parents ayant pris part à l’intervention

ont moins souvent recours aux punitions que les parents du groupe contrôle, des

analyses ont été menées sur l’échelle de punition des différentes versions du

QCAP. Une série de test t pairés montre que l’utilisation de la punition a diminué

à travers le temps, et ce peu importe si les parents ont reçu l’intervention ou non.

Pour le QCAP (enfant-mère) L’ANCOVA concernant l’échelle de punition ne

montre aucun effet. Pour le QCAP (enfant-père) l’ANCOVA pour l’échelle de

punition ne montre aucun effet. L’ANCOVA sur l’échelle de punition du QCAP

Page 63: (i ? /, 3 1

49

(parent-enfant) ne montre pas d èffet principal mais montre un effet d’interaction

Groupe X Sexe, F( 1,31) = 5,01, p < ,05. La figure 1 montre que dans le groupe

expérimental, les parents des filles donnent moins de punitions que les parents

des garçons, alors que dans le groupe contrôle, on observe l’effet contraire. Il est

à noter qu’un score plus élevé à l’échelle de punition du QCAP témoigne d’un

recours moins fréquent aux punitions. Ces résultats ne permettent donc pas de

confirmer la cinquième hypothèse. L’ampleur de l’effet du programme a été

calculé pour le QCAP enfant-mère (punition, d=O,7), pour le QCAP enfant-père

(punition, d=1,07) et pour le QCAP mère-enfant (punition, d=1,05).

20

D-<15oo

10 •Garçons

g ElFilles

0—

Expérimental Contrôle

Sexe et groupe des enfants

Figure 1. Nombre de punitions selon le sexe de l’enfant et le groupe à l’étude

Discussion

L’objectif principal de cette étude était de déterminer les effets à long

terme d’un programme cognitivo-comportemental dans la prévention des troubles

anxieux chez les enfants. De façon générale, les résultats ont démontré que les

Page 64: (i ? /, 3 1

50

différences entre les deux groupes présentes lors du suivi effectué après un an ne

se sont pas maintenues sur une période de 4 à 6 ans suivant l’intervention.

Toutefois, même si les résultats ne sont pas statistiquement significatifs, ont peut

observer une tendance, selon laquelle les enfants ayant participé à l’intervention

présentent moins de symptômes d’anxiété, de troubles externalisés et de

dépression que ceux faisant partie du groupe contrôle. Effectivement, le calcul de

la taille de l’effet permet de constater l’importance du traitement malgré

l’absence d’une différence statistiquement significative entre les deux groupes.

Par exemple, le calcul de la taille de l’effet pour le CMA$ et pour l’échelle

d’anxiété du CBCL semble démontrer que le programme a eu un effet d’une

importance considérable sur les participants en ce qui concerne la diminution de

leurs symptômes d’anxiété. De plus, la taille de l’effet pour les échelles de

troubles extemalisés du CBCL et pour le CDI rapporte des effets modérés du

programme sur les symptômes de ceux qui y ont participé.

En ce qui concerne l’effet de l’intervention sur les parents, il n’y aurait

pas de différence entre les deux groupes par rapport à la quantité de soins et de

punitions accordés à l’enfant, contrairement aux résultats obtenus lors du premier

suivi. Cependant, les parents qui ont participé à l’intervention seraient plus

enclins à encourager l’autonomie chez leurs enfants que ceux du groupe contrôle.

Ces résultats positifs sur les pratiques parentales avaient été observés lors du suivi

après un an et se maintiendraient à plus long terme. La taille de l’effet pour

l’échelle de punition du QCAP nous montre des effets positifs du programme qui

ont une importance considérable sur l’amélioration des pratiques parentales des

Page 65: (i ? /, 3 1

51

participants. Par conséquent, nous constatons que, malgré l’absence de résultats

statistiquement significatifs concernant la plupart des variables, il est tout de

même possible de penser que le programme a eu des effets importants au plan

clinique.

Les résultats positifs concernant l’autonomie sont en lien avec la vaste

littérature qui décrit l’importance des pratiques parentales dans le développement

et dans le traitement des troubles anxieux chez les enfants et les adolescents. Tel

que mentionné précédemment, plusieurs études ont démontré une association

entre la surprotection et le contrôle parental et le développement des troubles

anxieux chez les enfants (Dadds, et al., 1996; Dadds, & Roth, 2001; Dumas,

1999; Krohne, & Hock, 1991; Mash, & Barkley, 2002; Rapee, 1997; Siqueland,

et al., 1996; Turgeon, & Brousseau, 2000). Les comportements de contrôle ou de

surprotection chez les parents empêchent généralement le développement de

l’autonomie de leurs enfants (Dadds, et al., 1996; Rapee, 1997). Ce type de

pratiques parentales incite l’enfant à se méfier du monde environnant et à le

percevoir comme étant dangereux. La surprotection diminue aussi les

opportunités d’apprentissage lors de situations plus difficiles et a un impact

négatif sur la capacité à faire face aux situations anxiogènes (Rapee, 1997). Ces

résultats démontrent que le volet d’intervention auprès des parents du programme

Super l’écureuil a eu comme effet de les encourager à favoriser l’autonomie de

leurs enfants. En d’autres termes, l’intervention a permis de diminuer la

surprotection et le contrôle parental parmi le groupe ayant bénéficié de

1 ‘intervention.

Page 66: (i ? /, 3 1

52

Cependant, bien que les pratiques parentales se soient améliorées à l’aide

du programme, cette amélioration ne semble pas avoir eu d’impact sur la

diminution des symptômes d’anxiété chez les enfants. Ces résultats pourraient

être en partie expliqués par le fait qu’en vieillissant, les enfants passent de moins

en moins de temps en compagnie des adultes. À l’adolescence, les jeunes sont

plus souvent avec leur groupe d’amis qu’avec leurs parents, qui ont de moins en

moins d’occasion d’influencer le développement de leur enfant. (Berndt, 1996).

Étant donné qu’à cet âge les amis jouent un rôle important dans la vie des

adolescents et que les enfants anxieux ont de la difficulté à se faire des amis, il

pourrait être important d’inclure au programme un volet concernant la

socialisation avec les pairs afin d’observer des effets durables (Rapee, et al.,

2000). Ainsi, les enfants souffrant de problèmes d’anxiété bénéficieraient

davantage de l’influence positive des amis sur le développement de l’autonomie

et des processus de résolution de problèmes (Rubin, Bukowsld, & Parker, 1998).

De plus, la présence d’amis leur permettrait d’affronter de manière plus

constructive les nouveaux défis et les différentes formes de stress (ex. divorce des

parents) (Bagwell, Newcomb, & Bukowsld, 1998). Le programme FRIENDS est

un exemple de programme de prévention qui met l’emphase sur le soutien et

l’apprentissage par les pairs. Les enfants sont encouragés à se faire des amis et à

construire leur réseau social, et les parents sont incités à faciliter les relations

d’amitié de leur enfant. Lors des évaluations post-intervention, les participants

dans les groupes d’intervention ont rapporté moins de symptômes d’anxiété que

les membres du groupe contrôle (Barrett, & Tumer, 2001; Lowry-Webster, et al.,

Page 67: (i ? /, 3 1

53

2001). Il n’y a toutefois pas encore d’étude permettant de connaître les effets à

long terme de l’implication des pairs dans le traitement des troubles anxieux.

L’absence de différence entre les groupes peut être attribuée en partie au

faible nombre de participants. En effet, des calculs de puissance a posteriori

montrent que la puissance des analyses varient entre 5% et 32% selon les

instruments, ce qui est bien en dessous du seuil acceptable de 20%. Ainsi, une

faible puissance statistique augmente les risques d’erreur de type II, soit de ne pas

détecter un effet significatif alors qu’il en existe réellement un. Comme l’erreur

de type II apparaît en fonction de la taille de l’échantillon, un plus grand nombre

de participants aurait peut-être permis de déceler une différence significative

entre les deux groupes. En effet, le nombre de participants qui aurait été

nécessaire pour obtenir une puissance statistique de 80% a été calculé pour les

principaux instruments (CMAS, n=140; CDI, nt20; CBCL, n=00). Il est

possible de constater que l’échantillon de cette étude était trop restreint pour

permettre d’éviter les erreurs de type II.

De plus, certains instruments de mesure ont dû être changés depuis le

temps 1, ce qui a peut-être diminué les chances de détecter une différence entre

les deux groupes à l’étude. Entre autres, l’entrevue diagnostique (DI$C) utilisée

lors des temps de mesure précédents a été éliminée lors du temps 4 pour des

raisons pratiques. Ainsi, il serait possible de penser que l’utilisation d’une

entrevue diagnostique aurait permis de détecter des effets du programme à long

terme.

Page 68: (i ? /, 3 1

54

Par ailleurs, tous les questionnaires utilisés pour cette étude étaient auto-

administrés, sans la présence du chercheur. Ce type de questionnaire comporte

certains désavantages pouvant influencer les réponses des participants. En

premier lieu, il est probable qu’en l’absence du chercheur, les participants prêtent

moins d’attention à certaines questions, ou encore, comme ce fut le cas dans la

présente étude, qu’ils omettent de répondre à quelques questions. Deuxièmement,

il arrive que les questions soient mal interprétées ou mal comprises, sans que les

participants aient la possibilité de poser des questions pour éclaircir leurs

interrogations. Troisièmement, le choix des réponses est souvent limité et les gens

sont contraints de sélectionner l’option qui se rapproche le plus de leur propre

expérience sans pour autant qu’elle ne reflète exactement leur situation.

Finalement, les réponses ouvertes dans les questionnaires auto-administrés sont

généralement moins élaborées que lors des entrevues car il est plus exigeant pour

les participants de formuler leurs réponses par écrit (Mayer, & Ouellet, 1991).

Dans la présente étude, la plupart des questions ouvertes ont été répondues très

brièvement ou sont demeurées sans réponse.

Il semble aussi important de considérer les caractéristiques initiales de

l’échantillon afin d’expliquer l’absence de différence entre les deux groupes.

Comme il s’agit d’un programme de prévention secondaire, l’échantillon initial

ne présentait pas beaucoup de variabilité. En effet, les enfants sélectionnés pour

participer au programme présentaient soit quelques symptômes d’anxiété ou un

diagnostic de troubles anxieux léger. Par conséquent, les scores d’anxiété étaient

relativement bas dès le début du projet. De plus en plus d’études tendent à

Page 69: (i ? /, 3 1

55

démontrer que les programmes de prévention seraient plus efficaces auprès des

enfants les plus à risque (Vitaro, 2000). Par exemple, les résultats de l’étude de

Dadds, et al., (1997) suggèrent que les enfants présentant quelques symptômes

d’anxiété retirent moins d’avantages à long terme du traitement que les enfants

qui présentent un diagnostic de trouble anxieux moyen à léger. Il est alors

probable de penser, compte tenu de la composition du groupe expérimental, que

les enfants n’ont pas bénéficié de l’intervention autant que s’ils avaient été plus

sévèrement atteints.

Bien que les analyses en fonction du maintien ou de l’abandon de la

participation ont démontré que les deux groupes étaient similaires sur la plupart

des variables socio-démographiques, il a été noté que les gens ayant le plus

consulté un professionnel pour des raisons de santé mentale sont plus nombreux à

avoir abandonné lors du suivi. De plus, des analyses menées en fonction du

maintien!abandon de la participation sur les échelles de troubles intemalisés du

DI$C ont démontré que les enfants qui avaient davantage de symptômes ou de

diagnostics de troubles intemalisés au temps 3 sont plus nombreux à avoir

abandonné lors du temps 4. Ces résultats suggèrent que les familles dont les

enfants présentaient le plus de difficultés n’ont pas participé au suivi après 4 à 6

ans. Par conséquent, les enfants qui ont été évalués dans cette étude sont ceux qui

étaient le moins à risque, donc probablement ceux qui ont bénéficié le moins de

l’intervention.

Il existe plusieurs autres raisons qui pourraient expliquer partiellement

l’absence de différence entre les deux groupes. Par exemple, très peu d’études

Page 70: (i ? /, 3 1

56

concernant le traitement et la prévention des troubles anxieux chez les enfants ont

fait l’objet d’un suivi à long terme (au-delà d’un an). La plupart des études de

suivi qui ont eu lieu plus d’un an après l’intervention et qui démontrent des

résultats positifs n’ont pas de groupe de comparaison, étant donné que le

traitement a été administré au groupe contrôle selon le principe de la liste

d’attente. Pour cette raison, il est difficile de différencier l’effet de maturation de

l’effet du programme. En effet, Last, et al., (1996) ont démontré que les

symptômes d’anxiété avaient tendance à diminuer naturellement avec le temps.

Selon leur hypothèse, les problèmes d’anxiété atteindraient un sommet vers la fin

de l’école primaire, et une proportion des enfants réussirait à surmonter leur

anxiété lors du passage à l’adolescence. Cette hypothèse pourrait donc expliquer

les résultats positifs des études de suivi dépourvues d’un groupe de comparaison.

De plus, elle concorde avec les résultats de notre étude qui démontrent que

l’anxiété des enfants a diminué au fil du temps et ce, peu importe leur groupe

d’appartenance.

Implications cliniques et recherchesfutures

Les résultats de cette étude soulignent l’importance d’impliquer les

parents dans la prévention des troubles anxieux chez les enfants et les

adolescents. En effet, comme les pratiques parentales sont grandement associées

au développement et au maintien des troubles d’anxiété, il importe d’inclure un

volet parental dans les programmes de prévention secondaire. Bien que

l’amélioration des pratiques parentales dans le groupe expérimental ne semble pas

avoir eu d’effet sur la diminution des symptômes d’anxiété des enfants, les

Page 71: (i ? /, 3 1

57

résultats de cette étude démontrent que le contenu et les modalités du programme

ont été efficaces pour faire diminuer à long terme la surprotection et le contrôle

parental. Il serait donc possible d’envisager que le volet parental de ce

programme serve d’inspiration pour les programmes futurs visant la prévention

des troubles anxieux chez les enfants et les adolescents.

Toutefois, il semblerait nécessaire de mettre en application ce type de

programme à un âge plus précoce, étant donné que l’influence des pratiques

parentales semble plus importante chez les enfants plus jeunes. À l’âge

préscolaire, les parents sont constamment impliqués auprès de leurs enfants et une

intervention à cet âge permettrait aux parents de développer des aptitudes à

conserver tout au long du développement de l’enfant. De plus, il a été démontré

que plus les enfants sont jeunes, plus il est facile de modifier leurs

comportements et leurs cognitions. Une intervention au préscolaire permettrait

ainsi à l’enfant d’acquérir plus rapidement les compétences nécessaires pour faire

face à son anxiété avant l’entrée à l’école primaire, ce qui faciliterait son

intégration (Hirshfeld-Becker, & Biederman, 2002). Plusieurs études, datant de

plusieurs années et concernant le traitement des phobies spécifiques chez les

enfants se sont attardées à une clientèle âgée entre 3 et 6 ans (Bandura, Grusec, &

Menlove, 1967; Hill, Liebert, & Mott, 196$; Kuroda, 1969; Mann, & Rosenthal,

1969; $heslow, Bondy, & Nelson, 1983). La plupart de ces études ont démontré

une diminution significative des comportements phobiques suite à une

intervention de type cognitivo-comportementale incluant un volet familial

(Ollendick, & King, 1998). Il serait donc intéressant de mettre plus d’emphase sur

Page 72: (i ? /, 3 1

5$

les programmes de prévention s’adressant à de jeunes enfants afin d’en connaître

les effets sur les autres types de troubles anxieux.

Tel que mentionné, plusieurs sources d’erreur peuvent avoir influencé les

résultats de cette étude. Il pourrait être intéressant de faire passer une entrevue

diagnostique à tous les participants du suivi afin de bien déterminer les effets à

long terme du programme. De plus, il semblerait important de vérifier l’intégrité

de l’intervention à partir des données de mise en oeuvre récoltées lors de

l’administration du programme. Cette analyse de la mise en oeuvre permettrait de

déterminer quels facteurs sont nécessaires pour maintenir les effets à long terme

des programmes. Finalement, il serait intéressant que de plus amples recherches

sur la prévention des troubles anxieux s ‘attardent sur les effets à long terme des

programmes et sur les facteurs qui influencent le maintien des effets de

l’intervention.

Page 73: (i ? /, 3 1

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Ïda

nsle

trai

tem

ent

des

trou

bles

anxi

eux

chez

les

ennt

s

Ech

anti

llon

Éch

anti

llon

Aute

ur

init

ial

Rel

ance

fina

lD

evis

Inst

rum

ents

Rés

ult

ats

Bar

rett

,79

enfa

nts

de7

à6

moi

s;1

52de

s79

Dev

isR

CM

AS

(Rey

nold

&R

ichr

nond

.19

7$);

84%

des

enfa

nts

dans

legr

oupe

Dad

ds&

14an

sre

crut

ésan

;6

ans.

part

icip

ants

expé

rim

enta

lF

SS

C-R

(Oll

endi

ck,

197$

);re

ceva

ntle

trai

tem

ent

com

biné

Rap

ee,

1996

dans

les

écol

es,

les

mai

nten

ant

pré-

test

post

-C

DI

(Kov

acs,

1981

);av

ecle

vole

tfa

mil

ial

nere

ssou

rces

âgés

entr

e14

test

avec

CB

CL

(Ach

enba

ch.

1991

):re

ncon

trai

ent

plus

les

crit

ères

com

mun

auta

ires

etet

21an

s.co

ndit

ion

.di

aen

osti

ques

d’un

trou

ble

..

DA

SS

(Lov

ibon

d&

Lov

ibon

d.19

94).

les

clin

ique

ste

moi

nan

xieu

x,en

com

para

ison

avec

spéc

iali

sées

;45,

équi

vale

nte.

26%

sur

lali

ste

d’at

tent

e.57

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dans

legr

oupe

d’in

terv

enti

onau

près

des

enfa

nts

seul

emen

t.L

esré

sult

ats

sem

aint

ienn

ent

àm

oyen

età

long

term

e.

Cob

ham

,67

enfa

nts

de7

à6

moi

s;1

65de

s67

Dev

isA

DIS

-C(S

ilve

rman

,19

87);

Ave

cle

spa

rent

sno

nan

xieu

x,le

sD

adds

&14

ans

recr

utés

an.

part

icip

ants

.ex

péri

men

tal

RC

MA

S(R

eyno

ld&

Ric

hmon

d,19

78);

deux

type

sde

thér

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seso

ntS

penc

e,19

9$da

nsle

séc

oles

,le

spr

é-te

stpo

st-

CB

CL

(Ach

enba

ch,

1991

);av

érés

auss

ief

fica

ces.

Ave

cle

sre

ssou

rces

test

avec

pare

nts

anxi

eux,

lath

érap

ieco

mm

unau

tair

eset

cond

itio

nST

AI

—C!

P(S

piel

berg

er,

1973

).in

clua

ntle

vole

tpa

rent

als’

est

les

clin

ique

sté

moi

nav

érée

plus

effi

cace

que

lasp

écia

lisé

es;

45c3,

équi

vale

nte,

thér

apie

aupr

èsde

l’en

fant

34.

seul

emen

t(7

7%vs

39%

).L

esré

sult

ats

sem

aint

ienn

ent

àm

oyen

term

e.

Page 93: (i ? /, 3 1

DD

An

nex

eC

Rés

umé

des

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essu

rle

sin

terv

enti

ons

degro

upe

incl

uant

unvo

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amil

ial

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sle

trai

tem

ent

des

trou

bles

anxi

eux

chez

les

enfa

nts

Ech

anti

llon

Aute

ur

Ech

anti

flon

init

ial

Rel

ance

fina

lD

evis

Inst

rum

ents

Rés

ulta

tsB

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tt,

60en

fant

sde

14la

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0.D

evis

AD

IS-P

/C(S

ilver

man

,19

87);

Lepo

urce

ntag

ed’

enfa

nts

qui

ne19

98an

sre

crut

ésda

nsle

sex

péri

men

tal

FS

SC

-R(O

llend

ick,

1978

);ré

pond

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tpl

usau

xcr

itère

séc

oles

,le

sce

ntre

spr

é-te

stp

OS

t-C

BC

L(A

chen

bach

,19

91).

diag

nost

ique

sd’

untr

oubl

ed’

anxi

été

com

mun

auta

ires

ette

stav

ecét

ait

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%po

urle

sin

divi

dus

les

clin

ique

sco

ndit

ion

ayan

tre

çula

thér

apie

engr

oupe

etsp

écia

lisée

s;té

moi

nde

71%

pour

ceux

ayan

tre

çuen

plus

diff

éren

tsgr

oupe

séq

uiva

lent

e,l’

inte

rven

tion

fam

ilial

e,en

ethn

ique

set

SES;

com

para

ison

avec

25%

dans

le32

‘,

28.

grou

peco

ntrô

le.

Les

résu

ltats

sem

aint

ieim

ent

àlo

ngte

rme.

Silv

erm

an,

56en

fant

sde

163

moi

s;6

S.0

.D

evis

AD

IS-P

/C(S

ilver

man

,19

87);

L’i

nter

vent

ion

cogn

itiv

oet

al.,

1999

ans

recr

utés

dans

les

moi

s;ex

péri

men

tal

RC

MA

S(R

eyno

ld&

Ric

hmon

d,19

78);

com

port

emen

tale

engr

oupe

étai

téc

oles

oule

sla

n.pr

é-te

stpo

st-

FSSC

-R(O

llend

ick

1978

)pl

usef

fica

cequ

ela

cond

ition

decl

iniq

ues

test

avec

liste

d’at

tent

e.L

esré

sulta

tsse

‘.

.C

DI

(Kov

acs

1981

)’.

spec

iahs

ees;

cond

itio

n‘

‘m

aint

ienn

ent

alo

ngte

rme.

diff

éren

tsgr

oupe

sté

moi

nC

BC

L(A

chen

bach

,19

91).

etlm

ique

set

SES;

équi

vale

nte.

34,

22.

Page 94: (i ? /, 3 1

DD

Men

dlo-

68en

fant

sde

125.0

.5.0

.D

evis

RC

MA

S(R

eyno

ld&

Ric

hrno

nd,

197$

);L

esen

fant

sfa

isan

tpa

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des

troi

sw

itz,

etal

.,an

spr

oven

ant

deex

péri

men

tal

CD

I(K

ovac

s,19

81);

grou

pes

expé

rim

enta

ux(e

nfan

t;19

99m

ilie

uxur

bain

set

pré-

test

post

-C

CS

C(P

rogr

amfo

rpr

even

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rese

arch

,en

fant

+pa

rent

;pa

rent

)pr

ésen

taie

ntru

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;di

ffér

ents

test

avec

1992

).m

oins

desy

mpt

ômes

d’an

xiét

équ

eSE

S;29,

39.

cond

itio

nle

sen

fant

sdu

grou

peco

ntrô

le.

téiT

lOin

équi

vale

nte.

Fla

nner

y-37

enfa

nts

de8

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12m

ois.

S.0

.D

evis

AD

IS-

C/P

(Sil

verm

an,

1987

);73

%de

sen

fant

sda

nsle

grou

pede

Slu

oede

r,&

ans

recr

utés

dans

les

expé

rim

enta

lR

CM

AS

(Rey

nold

&R

ichm

ond,

1978

);th

érap

iein

divi

duel

leet

50%

des

Ken

dali

,ce

ntre

spr

é-te

stpo

st-

ST

AI

—C

/P(S

piel

berg

er,

1973

);en

fant

sre

ceva

ntla

thér

apie

de20

00co

mm

unau

tair

eset

test

avec

CQ

-C/P

(Ken

dall

,19

94);

grou

peon

tpe

rdu

leur

diag

nost

ic,

enle

scl

iniq

ues

cond

itio

nS

AS

C-R

(LaG

reca

&S

tone

,19

93);

com

para

ison

avec

8%da

nsle

spéc

iali

sées

;17,

tém

oin

grou

peco

ntrô

le.

Les

gain

sre

lati

fs20.

équi

vale

nte.

CD

I(K

ovac

s,19

81);

autr

aite

men

tse

mai

ntie

nnen

tap

rès

Les

suje

tsso

ntS

PP

C(H

arte

r,19

85);

1an

.af

fect

ésde

LS

(Ash

er,

Hym

el&

Ren

shaw

,19

84);

faço

nal

éato

ire

FQ(B

iem

an&

McC

aule

y,19

87);

etâ

doub

lein

suC

PT

R(K

enda

ll,

1994

);au

xgr

oupe

sC

BC

L(A

chen

bach

,19

91).

expé

rim

enta

let

cont

rôle

.

Page 95: (i ? /, 3 1

DD

Ann

exe

D

Rés

umé

des

étu

des

porta

nt

sur

lap

rév

en

tio

nuniv

ers

ell

ed

es

tro

ub

les

anxie

ux

chez

les

enfa

nts

Éch

anti

llon

Aute

ur

Ech

anti

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init

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Rel

ance

fina

lD

evis

Inst

rum

ents

Rés

ulta

tsB

anet

t,&

Séle

ctio

nné

pour

5.0.

S.O

.D

evis

expé

rim

enta

lpr

é-SC

AS

(Spe

nce,

1997

);L

espa

rtic

ipan

tsda

nsT

umer

,re

prés

ente

rto

usle

ste

stpo

st-t

est

avec

RC

MA

S(R

eyno

ld&

Ric

hrno

nd,

1978

);le

sgr

oupe

s20

01ni

veau

xde

SES;

588

cond

ition

térn

omC

DI

(Kov

acs,

1981

).d’

inte

rven

tion

ont

enfa

nts

de10

à12

ans

équi

vale

nte,

rapp

orté

moi

nsde

recr

utés

dans

les

sym

ptôm

esd’

anxi

été

écol

espr

imai

res;

297

que

les

mem

bres

duc3’

,291.

grot

ipe

cont

rôle

.

Low

ry-

594

enfa

nts

de10

à13

5.0.

5.0.

Dev

isex

péri

men

tal

pré-

SCA

S(S

penc

e,19

97);

Les

part

icip

ants

dans

Web

ster

,an

sre

crut

ésda

nsle

ste

stpo

st-t

est

avec

RC

MA

S(R

eym

old

&R

ichr

nond

,19

7$);

les

grou

pes

Bar

rett

,&

écol

espr

imai

res;

280

cond

ition

tém

oin

CD

I(K

ovac

s19

81).

d’in

terv

entio

non

tD

adds

,,

314.

équi

vale

nte.

Les

suje

tsra

ppor

tém

oins

de20

01so

ntaf

fect

ésde

faço

nsy

mpt

ômes

d’an

xiét

éal

éato

ire

età

doub

lein

suqu

ele

sm

embr

esdu

aux

grou

pes

expé

rim

enta

lgr

oupe

cont

rôle

.et

cont

rôle

.

Page 96: (i ? /, 3 1

Ann

exe

E

Rés

ttm

éde

sét

udes

],o

rtan

tsur

lapr

éven

tion

cibl

éede

str

oubl

esan

xieu

xch

ezle

sei

faut

s

Éch

anti

llon

Éch

anti

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Au

teu

rin

itia

lR

elan

cefi

nal

Dev

isIn

stru

men

tsR

ésul

tats

Dad

ds,

Séle

ctio

nné

6m

ois;

5.0

.D

evis

AD

IS-

C/P

(Silv

erm

an,

1987

);L

ors

del’

éval

uati

onpo

st-i

nter

vent

ion

leSp

ence

,po

urla

n;2

expé

rim

enta

lR

CM

AS

(Rey

nold

&R

ichr

nond

,19

7$);

pour

cent

age

d’en

fant

sré

pond

ant

aux

Hol

land

,re

prés

ente

ran

s.pr

é-te

stpo

st-

CB

CL

(Acl

eibac

l19

91).

critè

res

diag

nost

ique

spo

urun

trou

ble

Bar

rett

,&

tous

les

test

avec

d’an

xiét

éav

ait

dim

inué

pour

les

deux

Lau

rens

,ni

veau

xde

cond

ition

grou

pes.

Lor

sdu

suiv

iap

rès

6m

ois,

les

1997

SES;

128

tém

oin

enfa

nts

ayan

tre

çul’

inte

rven

tion

enfa

nts

de7

àéq

uiva

lent

e,pr

ésen

taie

ntle

plus

bas

nive

aude

trou

ble

14an

sre

crut

ésL

esst

ijets

sont

anxi

eux.

Lor

sde

l’év

alua

tion

aprè

s1

an,

dans

les

écol

esaf

fect

ésde

les

résu

ltats

dans

les

deux

grou

pes

ont

prim

aire

s;50

faço

nal

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ire

conv

ergé

.Lo

i-sdu

suiv

iap

rès

deux

ans,

lac’

,78.

età

doub

lein

sudi

ffér

ence

étai

tde

nouv

eau

sign

ific

ativ

eet

aux

grou

pes

legr

oupe

ayan

tbén

éfic

iéde

l’in

terv

entio

nex

péri

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tal

eta

dém

ontr

éle

plus

bas

nive

aude

cont

rôle

.di

agno

stic

enre

gist

réau

cour

sde

l’ét

ude.

)