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    ND 2208 - 195 - 04HST

    INRS - Hygine et scurit du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 31

    Les salaris des entreprises agroalimentaires sont souvent exposs des niveaux de bruit importants

    pouvant provoquer des surdits professionnelles. Le traitement acoustique des parois laide de

    matriaux le plus souvent poreux, incompatibles avec les contraintes dhygine, constitue un des

    moyens de rduction du bruit dans les ateliers. Des fabricants de matriaux acoustiques ont mis sur

    le march des panneaux constitus de laine de roche enveloppe dans un film tanche de Tedlar ,

    susceptibles dtre utiliss dans les industries agroalimentaires et qui ont des caractristiques

    acoustiques intressantes. Le but de ce projet est dvaluer les qualits hyginiques de ces matriaux,

    en les comparant deux autres matriaux, dits de rfrence , largement utiliss dans ce type

    dindustries : le verre et le grs tir. Les essais ont port sur la nettoyabilit, le suivi au cours du

    temps dune contamination bactrienne et les problmes de vieillissement lis aux nettoyages rpts

    haute pression.

    TUDE DESQUALITS HYGINIQUESDES PANNEAUXACOUSTIQUES

    hMarjorie BOISSIER, Sbastien RITOUX,Enric ROBINE, CSTB1

    Guy VERNOIS, INRS, Dpartementquipement de travail et ergonomie,

    (1) CSTB : Centre Scientifique et Technique

    du Btiment

    STUDY OF THE HYGIENIC PROPERTIES OFACOUSTIC PANELS

    The employees of foodstuff companies are

    often exposed to high levels of noise that

    can cause occupational hearing loss. The

    acoustic treatment of panels, very often

    using porous materials incompatible with

    hygiene constraints, is one way to reduce

    noise in these workshops. Manufacturers of

    acoustic materials have placed on the mar-

    ket panels made up of rockwool enclosed in

    a sealed Tedlar coating intended for use

    in the food sector, which have interesting

    acoustic properties. The aim of this project

    was to assess the hygienic qualities of these

    materials by comparing them to two other

    reference materials widely used in this sec-

    tor: glass and extruded ceramic? The testsencompassed cleanability, monitoring the

    temporal pattern of a bacterial contamina-

    tion, and ageing problems linked to repeated

    high-pressure cleaning operations.

    3 Foodstuffs

    3Noise

    3 Acoustic absorption

    3 Coating

    3 Cleaning

    3 Disinfecting

    Lindustrie agroalimentaire pr-

    sente des nuisances sonoressouvent importantes et les pan-neaux acoustiques habituelle-

    ment utiliss dans dautres secteurs lesont peu dans celui-ci, compte tenu desrisques bactriologiques prsents dansce milieu.

    Dans ce contexte, de nouveaux pro-duits davantage appropris lagroali-mentaire sont commercialiss. Ces pan-neaux acoustiques doivent, outre leurqualit dabsorption phonique, prsenterune facilit de nettoyage et une rsistancemcanique suffisantes ainsi quunebonne tenue dans le temps. Ils doiventgalement possder une neutralit vis--vis des contaminations bactriennes.

    On peut classer les industries ali-

    mentaires en deux groupes selon quelambiance y est sche ou humide :1 en ambiance sche, les panneauxsencrassent lentement et ncessitent unnettoyage peu frquent ;1 en ambiance humide, lencrasse-ment des panneaux, plus rapide, nces-site un nettoyage plus frquent.

    Ces panneaux acoustiques se pr-sentent gnralement sous forme deplaques qui peuvent constituer des fauxplafonds avec plnum ou des bafflessuspendus. Selon les cas, ces plaquessont disposes sur les murs ou directe-ment sur les plafonds. Dans le secondcas, il est ncessaire de sassurer deltanchit globale du dispositif.

    3 Agroalimentaire

    3 Bruit

    3 Absorption acoustique

    3 Revtement

    3Nettoyage

    3 Dsinfection

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    INRS - Hygine et scurit du travail - Cahiers de notes documentaires - 2e trimestre 2004 - 195 / 32

    PROBLMATIQUE

    lheure actuelle, trs peu de locauxde lindustrie agroalimentaire sont qui-

    ps de panneaux acoustiques. Cela peutsexpliquer non seulement par le faitquil existe trs peu de fournisseurs dece type de matriaux, mais aussi parceque la gamme de produits adapts auxlocaux requrant un niveau lev de pro-pret est rduite.

    Une tude INRS [1] a t consacre ltude des proprits acoustiques dematriaux absorbants, sans toutefoisaborder le volet hygine. Les rsultats decette recherche ont permis de classer en

    deux catgories les matriaux les pluscouramment proposs pour lindustrieagroalimentaire :

    1. les matriaux traits en surfacepar une peinture microperfore,

    2. les matriaux envelopps dunfilm de protection tanche (en Tedlar),prsentant une surface lisse.

    Le premier type de produits est prconiser dans les locaux peu sensibles,o les murs et les plafonds ne sont net-toys au jet que deux ou trois fois par an.Les perforations de ce type de matriaux,visibles la loupe binoculaire, sont eneffet susceptibles dtre des zones dertention bactrienne ; il parat donc rai-sonnable de les rserver aux locaux peuexposs aux salissures.

    Dans les locaux sensibles, o lesclaboussures et leau de condensationsont les principales voies de contamina-tion, et qui ncessitent un nettoyagequotidien au jet sous pression, le secondtype de matriau, de surface lisse, sem-

    ble satisfaisant dun point de vue hygi-nique. Dans ce cas, seuls les points dejonction entre les panneaux et les acces-soires de montage peuvent constituerdes zones de rtention bactrienne.

    OBJECTIF DE LTUDEET DMARCHEEXPRIMENTALE

    Cette tude vise comparer le com-portement de panneaux acoustiques des-tins aux ambiances humides (indus-

    Les matriaux de rfrence retenussont une surface en verre (lame demicroscope Fisher Bioblock, lan-court) et un grs tir (socit DES-VRES). Ces deux matriaux sont djlargement employs dans le secteur des

    industries agroalimentaires.

    MTHODOLOGIEDE LENCRASSEMENTET DU NETTOYAGEDES SUPPORTS

    Les tests dencrassement et de net-toyabilit sont effectus sur les trois sup-ports qui sont souills par une salissurede nature protique.

    PROCDURE DENCRASSEMENT

    Lchantillon, aprs nettoyage lal-cool, est plac dans un impacteur desti-n larocontamination des produits deconstruction [2]. Larosol, gnr laidedun nbuliseur de type Collison, estachemin dans une sphre dhomog-nisation avant dtre impact sur la sur-face tester (Figure 1).

    tries de la viande, de la fromagerie, desovoproduits) face une contaminationbactrienne aroporte deux produitsdits de rfrence , que sont le verre etun grs tir, largement utiliss dans cetype dindustries.

    Ltude se dcompose en trois pha-ses principales :

    1. lvaluation de laptitude au net-toyage des surfaces contamines par unarosol protique contrl ;

    2. lvaluation quantitative du degrde contamination bactrienne des surfa-ces selon les conditions dessai (temp-rature et humidit relative), par rfrenceaux surfaces tmoins ;

    3. linfluence sur lvolution de la

    contamination de surface du vieillisse-ment artificiel des matriaux, caus parde nombreux cycles de nettoyage hautepression.

    CHOIX DES MATRIAUX

    Ltude a t ralise sur des mat-riaux prsentant de bonnes caractris-tiques phoniques (type laine de roche)envelopps dun film de protectiontanche de type TEDLAR. Les chan-t i l lons sont fournis par la socitECOPHON.

    FIGURE 1

    Appareillage destin lencrassement contrl des surfacespar un arosol protiqueApparatus intended for the controlled soiling of surfaces by a protein aerosol

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    La salissure consiste en du srumalbumine bovine (BSA, socit SIGMA)de concentration gale 3,2 mg/ml. Unvolume de 25 ml de cette solution estplac dans le nbuliseur avant chaqueatomisation. La surface du matriau est

    encrasse par larosol protique pen-dant 2 minutes. Cette technique permetun encrassement contrlable et repro-ductible des supports.

    DOSAGE DES PROTINESEN SPECTROFLUORIMTRIE

    Les protines sont doses laidedun kit de dosage NanoOrange

    (Molecular Probes). Ce ractif est addi-tionn la solution de BSA. Lensemble

    est ensuite chauff pendant 20 minutes 90 C. Un complexe fluorescent visible

    frents supports tests. Ainsi, dans lesconditions opratoires, le dcrochage dela totalit des protines (limite de quan-tification < 0,01g/ml) est obtenu aprs15 minutes dultrasons.

    Pratiquement, lchantillon encras-s est plac dans un tube en verre, dedimension adapte, contenant 8 mldeau distille strile. Le tout est ensuiteimmerg dans une cuve ultrasons 42 kHz pendant 15 minutes.

    Pour valuer la rptabilit de latechnique darocontamination, les troissupports tests ont subi dix encrasse-ments successifs. Larosol de srumalbumine bovine (BSA) se dpose etadhre plus ou moins sur les surfaces

    selon leurs proprits physico-chimiques(hydrophobicit, interactions acido-basiques et lectrostatiques, porosit,rugosit).

    Ainsi, une quantit significative-ment suprieure de BSA, de lordre dunfacteur 3, est mesure sur le grs, tandisque les supports Tedlar et verre sencras-sent quantitativement de la mmemanire (Figure 3).

    ANALYSE COMPARATIVEDU NETTOYAGE DES MATRIAUX

    Llimination des souillures la sur-face des matriaux est ralise parimmersion, temprature ambiante,dans de leau dminralise. Leau a tchoisie afin dassurer un nettoyage douxqui permet de diffrencier les diffrentssupports.

    La BSA rsiduelle est ensuite totale-ment dcroche par ultrasons, puisquantifie par spectrofluorimtrie.

    Diffrents tmoins ont t raliss : untmoin de lencrassement initial (Ti), untmoin nayant pas subi ltape de lavage(TE) et un tmoin matriau propre (TO)qui permet de vrifier quil ny a pas eude production de protines par le mat-riau lui-mme.

    Les rsultats sont exprims en %dencrassement rsiduel. Ce taux est cal-cul selon la relation :

    % dencrassement rsiduel =

    et reprsente le rapport de lencrasse-ment rsiduel de lessai E aprs lavage,lencrassement du tmoin Ti nayantsubi aucun lavage.

    entre 570 et 590 nm est obtenu. La fluo-rescence est mesure laide dun spec-trofluorimtre.

    Une courbe dtalonnage a t rali-se laide de solutions contenant diff-

    rentes concentrations de BSA (entre 0 et10 g/ml). Dans les conditions dessai,une relation linaire entre la concentra-tion et le niveau de fluorescence mesur(FUI) a t obtenue (Figure 2).

    MTHODE DANALYSEDE LENCRASSEMENT INITIAL

    La mthode consiste quantifier lessouillures fixes sur le matriau aprsdcrochage par ultrasons. Lefficacit de

    la procdure de dcrochage et sa dureoptimale ont t dtermines sur les dif-

    FIGURE 2

    Courbe dtalonnage entre la fluorescence mesure et la concentration de BSACalibration curve between the fluorescence measured and the BSA concentration

    FIGURE 3

    Quantit de BSA fixe sur les surfaces des trois matriaux (verre, Tedlar, grs)lors du protocole dencrassementQuantity of BSA fixed to the surfaces of three materials (glass, Tedlar, extruded ceramic)during the soiling protocol

    0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0

    Concentration BSA (g/ml)

    Verre Tedlar Grs

    FUI = 173,8 (BSA g/ml) + 43,9R2 = 0,98

    2000

    1800

    1600

    1400

    1200

    1000

    800

    600

    400

    200

    0

    8,0

    7,0

    6,0

    5,0

    4,0

    3,0

    2,0

    1,0

    0,0

    FluorescenceenFUI

    gdeprotines/ml

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    Dans les conditions dessais (Figure 5),le verre prsente la meilleure aptitude aunettoyage, avec un pourcentage dencrasse-ment rsiduel proche de 5 %. Le support engrs se nettoierait, quant lui, douze foismoins bien. Le support Tedlar occupe uneposition intermdiaire : il se nettoieraitquatre fois moins bien que le verre maistrois fois mieux que le grs.

    VALUATION DE LASURVIE BACTRIENNESUR LES DIFFRENTSMATRIAUX

    CHOIX DE LA SOURCE BACTRIENNE

    Pour lensemble des essais, nous avonsutilis une souche dEnterococcus faecalis (CIP 10.30.15). Ce coque Gram positifest reconnu pour sa grande rsistance auxfacteurs abiotiques et biotiques de lenvi-ronnement et fait partie des bactriesopportunistes multirsistantes.

    Lors de chaque arobiocontamina-tion, la surface en verre est utilisecomme tmoin de manipulation.

    SUIVI DE LVOLUTION DE LACONTAMINATION BACTRIENNE

    La survie des bactries sur les surfa-ces est tudie en fonction des condi-tions environnementales. Le comporte-ment de chaque prouvette a t suivipendant 24 heures, pour deux humiditsrelatives (HR = 0 et 100 %). Les chan-tillons sont placs lobscurit dans desenceintes temprature (25 C) et humi-dit contrles.

    Le Tableau Iprsente les temps aux-quels sont ralises les mesures de sur-vie pour chaque condition dincubation.

    Le taux de survie des cellules bact-riennes sur le verre, le grs et le Tedlar

    est valu laide de techniques de mar-quages fluorochromiques couples desobservations au microscope pifluo-rescence.

    La souche est repique sur une glo-se trypticase soja (DIFCO). Aprs 24 heu-res dincubation 37 C, la culture est uti-lise pour larobiocontamination.

    La contamination initiale de chaquematriau (correspondant au temps TO) estquantifie laide de techniques de colora-tion fluorochromiques (KIT baclight,Molecular Probes), permettant de dnomb-rer, par observation au microscope pi-fluorescence, les populations bactriennestotale et mtaboliquement active.

    MTHODE DE CONTAMINATION

    La mthode mise en uvre dans lecadre de cette tude a t dveloppe etvalide au Centre Scienti f ique etTechnique du Btiment (CSTB). Unmontage exprimental permet de simu-ler une biocontamination des surfacespar voie arienne. Lensemble de la pro-

    cdure est normalis et assure une aro-biocontamination reproductible etcontrlable des surfaces [3 14].

    Aprs dcontamination, chaquechantillon est contamin par un arosoldEnterococcus faecalis.

    FIGURE 4

    Schma simplifi du protocoledvaluationSimplified diagram of the assessment protocol

    FIGURE 5

    Pourcentage de BSA rsiduel sur les surfaces des trois matriaux (verre, Tedlar, grs)aprs une immersion dans de leau dminralise temprature ambiantePercentage of residual BSA on the surfaces of three materials (glass, Tedlar, extruded ceramic)after immersion in demineralised water at ambient temperature

    Mesure du taux de survie bactrienne aprs incubationMeasurement of the rate of bacterial survival after incubation

    TABLEAU I

    Conditions dincubation0 h 2 h 24 h

    0 % HR ; 25 C

    100 % HR ; 25 C

    Verre Tedlar Grs

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%%

    dencrassementrsiduel

    Titmoininitial

    Totmoin

    matriau propre

    Etmoin

    encrassement

    3. tape de dfixation par ultrasonsdans de leau distille.

    4. Rcupration de leauet ajout du ractif de dosage.

    5. Mesure de protinespar spectrofluorimtrie.

    1. tape dencrassement par arosol.

    2. tape de lavage.

    Dure dincubation avant mesure

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    CONTRLE DE LAROBIO-CONTAMINATION INITIALE

    Lactivit des populations bactrien-nes sur les surfaces a t value par ob-servation directe. Marqus laide de

    fluorochromes spcifiques (KIT baclight),les micro-organismes mettent unefluorescence verte ou rouge, visible aumicroscope pifluorescence, tmoindu degr daltration de leur membra-ne cytoplasmique. Les photographiesralises sur les diffrents produits tester, illustrent cette technique(Figure 7). La premire tape consis-te contrler la viabilit des cellulesbactriennes contaminant la surfaceau temps To (Figure 6).

    La biomasse active est de lordrede 86 %. Les rsultats prsents parla suite seront norms selon ce pour-centage.

    ANALYSE DE LA SURVIE BACTRIENNESELON LE MATRIAU

    La survie dun arosol dEnterococcusfaecalis selon les conditions dincu-bation (0 et 100 % dhumidit relati-ve 25 C) a t mesure aprs24 heures dincubation (Figure 8)sur les matriaux propres , lavset non contamins.

    En milieu humide, aucune diff-rence significative nest observeentre le film Tedlar et les surfacestmoin (verre et grs tir). Les cel-lules bactriennes sont inactivespar laugmentation de lhumidit dumilieu. Les mcanismes ltaux obs-ervs sont en partie imputables lenvironnement du micro-organis-me. La dshydratation rapide desparticules biologiques aprs arosoli-

    sation, est suivie dune rhydratationdpendant de la teneur en eau dumilieu et des supports. Ces deuxstress successifs provoquent unchangement de conformation ltalpour les cellules bactriennes.

    Dans un environnement sec, seulle panneau acoustique (film Tedlar)prsente une forte activit bactricideaprs 24 heures de contact. Les surfa-ces tmoins (verre et grs) dans cemme milieu nont, quant elles,engendr quun abaissement faiblede la survie (de lordre de 10 %).

    FIGURE 6

    Pourcentage de survie aprs arobiocontamination initiale des supports tests(verre, Tedlar, grs)Survival percentage after initial aerobiocontamination of the surfaces tested (glass, Tedlar,extruded ceramic)

    FIGURE 7

    Images de la survie bactrienne sur les diffrents supports tests aprsarobiocontaminationImages of bacterial survival on the different surfaces tested after aerobiocontamination

    Verre Tedlar Grs

    Enterococcus fcalis

    100%90%

    80%

    70%

    60%

    50%

    40%

    30%

    20%

    10%

    0%

    %desurvie

    FIGURE 8

    Mesure de la survie dun arosol bactrien fix sur trois supports (verre, Tedlar, grs)aprs un temps de contact de 24 heures 0 et 100 % dhumidit relative (25 C)Measurement of the survival of a bacterial aerosol fixed on three surfaces (glass,Tedlar,extrudedceramic) after a contact time of 24 hours at 0 and 100 % relative humidity (25 C)

    Verre

    Tedlar

    Grs

    To 24h 0% 24h 100%

    Enterococcus fcalis

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    %desurvie

    Verre Tedlar Grs

    HR100%

    24h

    HR0%24

    h

    EntrocoqueTo

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    EFFET SUR LA SURVIE BACTRIENNE

    Leffet de deux films Tedlar (neuf etviei l l i ) sur la survie dun arosoldEnterococcus faecalis a t mesur aprs24 heures et selon deux conditionne-ments (0 et 100 % 25 C).

    Aucune diffrence significative nat observe. Le support vieilli prsentetoujours une activit bactricide dans unenvironnement sec avec un abattementde 90 % de la population initialementactive.

    VRIFICATION DE LTAT DE SURFACE

    Des examens macroscopiques etmicroscopiques des supports Tedlarneuf et vieilli ont t raliss. La surfaceneuve prsente un aspect lisse. Aprs1 200 passages du jet sous pression, le

    panneau est lgrement creus sous lazone dimpact. Le film est dtendu parendroits, et des ondulations avecprsence de cloques ont t observes(Figure 13).

    Une humidification de la sous-couchefibreuse a galement t observe.

    Les observations ralises au micro-scope lectronique balayage montrentun relief gnral plan. La surface pr-sente un aspect granuleux.

    Aucune diffrence marque na tconstate lchelle microscopique entreles supports neuf et vieilli (Figure 14).

    Nous avons ensuite tudi les diff-rences de comportement entre le mat-riau neuf et le matriau vieilli.

    EFFET SUR LAROCONTAMINATIONINITIALE

    Il sagit de contrler la viabilit descellules bactriennes contaminant lessurfaces au dpart. Aucune diffrencesignificative, entre les Tedlar neufs etvieillis, na t observe au moment decette contamination. La biomasse activeest de lordre de 86 %. Les rsultats pr-sents dans la suite du rapport serontnorms selon ce pourcentage.

    La survie de lEnterococcus faecalissur les trois surfaces conditionnes 100 % dhumidit relative (25 C) at mesure aprs deux heures decontact (Figure 9). La survie bact-rienne est identique quel que soit le

    support, toutefois on note une baissedenviron 30 % par rapport lacontamination initiale : leffet ltaldu milieu humide est dj amorcdenviron un tiers aprs 2 heures decontact.

    TEST DES EFFETSDU VIEILLISSEMENTARTIFICIEL

    Le but de ces tests est dobtenir unvieillissement artificiel du matriau etdobserver leffet ventuel du vieillisse-ment sur les qualits hyginiques decelui-ci.

    Pour vieillir artificiellement les pro-duits, nous avons soumis les dallesacoustiques laction dun jet sous pres-sion. Celui-ci produit une empreinte rec-tangulaire avec une rpartition uniformedes gouttelettes. La pression est fixe 30 bars et la distance entre la buse et lasurface 35 cm. La largeur du jet lors delimpact est de 2 cm. Le vieillissementartificiel est obtenu aprs 1 200 passagesperpendiculaires la surface (Figure 10).

    FIGURE 9

    Mesure de la survie dun arosol bactrien fix sur trois supports(verre, Tedlar, grs) aprs un temps de contact de 2 heures 100 % dhumiditrelative (25 C)Measurement of the survival of a bacterial aerosol fixed on three surfaces (glass, Tedlar,extruded ceramic) after a contact time of 2 hours at 0 and 100 % relative humidity (25 C)

    FIGURE 10

    Schma du jet plat cuillre appliqu la surface des matriaux ( gauche) etphotographie du montage utilis pour le vieillissement des panneaux acoustiques( droite)

    Diagram of the spoon-shape flat jet applied to the surface of the materials (left) andphotograph of the set-up used to age the acoustic panels (right)

    P = 30 bars

    35 cm

    2 cm

    1200passages

    Verre Tedlar Grs

    Temps de contact 2 heures 100% dhumidit 25C100%

    90%

    80%

    70%

    60%

    50%

    40%

    30%

    20%

    10%

    0%

    %

    desurvie

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    FIGURE 11

    Pourcentage de survie aprs arobiocontamination initialedun support Tedlar neuf et vieilliSurvival percentage after initial aerobiocontamination of a new and aged Tedlar surface

    FIGURE 12

    Mesure de la survie dun arosol bactrien fix sur deux supports Tedlar(neuf et vieilli) aprs un temps de contact de 24 heures 0 et 100 % dhumiditrelative (25 C)Measurement of the survival of a bacterial aerosol fixed on two Tedlar surfaces (new andaged) after a contact time of 24 hours at 0 and 100 % relative humidity (25 C)

    FIGURE 13

    Photographie la loupe binoculaire de la surface des films des panneauxacoustiques : Tedlar neuf ( gauche) et vieilli ( droite)Photograph with a binocular magnifier of the surface of the coatings of the acoustic panels:new (left) and aged (right) Tedlar

    FIGURE 14

    Photographie au microscopelectronique balayage de la surfacedes films Tedlar neuf (en haut) et vieilli(en bas) prsents sur le panneauacoustique grossissement X5000

    Photograph with the scanning electronmicroscope of the surface of new (top) andaged (bottom) Tedlar coatings present onthe acoustic panels X5000 magnification

    Tedlar neuf Tedlar vieilli

    Enterococcus fcalis

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    %

    desurvie

    Verre

    Tedlar

    Grs

    To 24h 0% 24h 100%

    Enterococcus fcalis

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    %desurv

    ie

    Tedlar neuf

    Tedlar vieilli

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    CONCLUSION

    Dans les conditions exprimentalesadoptes, le support en grs sencrasse trois

    fois plus facilement et se nettoie douze foismoins bien que le support Tedlar. Ce der-nier se nettoie cependant quatre fois moinsbien que la surface en verre.

    Un effet bactricide significatif desdalles acoustiques testes a galementt dmontr dans un milieu sec. Sur cemme support et une humidit rela-tive proche de 100 %, le caractre bact-ricide des supports sajoute leffet ltalde lhumidit.

    Laction des cycles de nettoyage dujet sous pression ne change globalement

    contrebalancer les diffrents effets bactri-cides observs sur le panneau acoustique.

    Pour ce qui est de lencrassementcomme du nettoyage, dune maniregnrale, le Tedlar se situe entre le verre

    et le grs tir. Envelopper les panneauxacoustiques de type laine de roche avecdu Tedlar ne doit donc pas poser de pro-blme dans lindustrie agroalimentaire.Cependant, lorsquil est employ pourdes panneaux acoustiques installs enfaux plafond, il est impratif de prvoirdes structures de pose spcialementconues cet effet ainsi que des joints ensilicone, afin dassurer ltanchit glo-bale du plafond.

    Reu le : 28/08/2003Accept le : 08/03/2004

    pas leffet des supports sur la survie bac-trienne. Seul laspect macroscopique dumatriau semble avoir t altr par lac-tion mcanique du jet. Aprs un certainnombre de cycles de nettoyage dans cer-taines conditions (1 200 cycles 30 bars

    et une distance de 35 cm de la buse), ila galement t not que le film Tedlarrecouvrant la dalle acoustique perdait deson tanchit, ce qui peut sexpliquercompte tenu de la svrit des essais.

    Dune faon gnrale, la ltalit bact-rienne observe est lie la rhydratationdes cellules bactriennes et la ractivitchimique du support (ractions radicalai-res, prsence de sites oxydants la surfacedes supports Tedlar). La prsence denutriments rsiduels sur les supports peut

    cependant amener une certaine reviviscen-ce des cellules bactriennes qui viendrait

    [1] ONDET & MELON (1996) tudedu comportement acoustique des matriauxabsorbants susceptibles dtre utiliss danslindustrie alimentaire. Hygine et scurit dutravail - Cahiers de notes documentaires,INRS, 1996, 162, pp. 19 - 31.

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    INRS 2004.

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    INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE ET DE SCURIT 30, rue Olivier-Noyer, 75680 Paris cedex 14Tir part des Cahiers de notes documentaires Hygine et scurit du travail, 2 e trimestre 2004 , n 195 ND 2208 2 000 ex.N CPPAP 804/AD/PC/DC du 14-03-85. Directeur de la publication : J.-L. MARI. ISSN 0007-9952Imprimerie de Montligeon 61400 La Chapelle-Montligeon