Histoplasmoses
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Health & Medicine
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Introduction
• Les histoplasmoses sont des mycoses profondes dues à des champignons dimorphiques
• Il en existe 2 formes :
• L'histoplasmose américaine due à Histoplasma capsulatum, dite « à petites formes »
• Et l'histoplasmose africaine due à Histoplasma duboisii, dite « à grandes formes »
• Depuis une quinzaine d'années, il y a une augmentation importante des cas d'histoplasmose, en raison de l'immunodépression due au SIDA
USA
500.000 nouveaux cas annuels (dont 200.000 cas d’histoplasmose pulmonaire aiguë)
20% pop générale (test à l’histoplasmine +)
TEST CUTANE A L HISTOPLASMINEMarqueur épidémiologique
filtrat de culture stérile d’un bouillon d’asparagine – glucose de la forme mycélienne de Histoplasma capsulatum cultivée pendant 2 à 3 mois
• Sans intérêt diagnostique
• Sensibilité : 90 % chez le sujet sain
• Spécificité médiocre réaction croisée avec les agents de la blastomycose et de la coccidioïdomycose
Reste du monde
En Amérique Latine, en Afrique de l’Ouest et en Asie du Sud-Est
30 % de la population présente un test positif à
l’histoplasmine
Aux Antilles Françaises
12 % de la population générale
• La Réunion, quelques cas autochtones
DOM-TOM
RESERVOIR NATUREL
•Dans une couche de 15 cm de profondeur
•Peut être transporté par les ailes, les pattes et les becs d’oiseaux
RESERVOIR NATUREL
Près des vieux poulaillers
grottes et caves
aux alentours de maisons
ou d’immeubles abritant des chauves souris
OISEAUX
Déjections- Substrat nutritif
Les oiseaux eux-mêmes ne sont pas colonisés ou infectés en raison de leur température corporelle (42 °C) trop élevée
CHAUVES-SOURIS
contrairement aux oiseaux, les chauves-souris peuvent être infectées
Les chauves-souris excrètent le champignon par leurs déjections
Leur guano (caca) est reconnu comme facteur de croissance pour le champignon
TRANSMISSION
Histoplasma capsulatum peut être transporté par le vent à des kilomètres du site contaminé, et les patients peuvent ne pas être conscients de leur
exposition
TRANSMISSION
La transmission de personne à personne semble peut probable, même si un cas possible de contamination
interhumaine a été évoquée
TRANSMISSION
Il est actuellement admis que les patients hospitalisés n’ont pas besoin d’être mis en isolement
Quelques cas de transmission par transplantation rénale ont été
rapportés
Personnes immunocompétente
•Après une exposition au champignon, le degré de maladie dépendra :
- De la quantité de spores inhalées
- De l’âge de l’individu
- De sa susceptibilité à la maladie
•Mais l’inoculum minimum infectant est inconnu
•Nouveaux-nés
•Jeunes enfants
•Personnes âgées, surtout si atteintes de pathologies pulmonaires chroniques
Personnes immunocompétente
Immunodéprimés
Premières populations à risque : patients infectés par VIHet patients cancéreux (surtout leucémie)
Immunodéprimés
Neutropénie prolongée suite à chimiothérapie, mais aussi corticothérapie par voie systémique
Transplantation d’organe (la thérapie anti-rejet : aziathioprine, prednisone, globulines anti-thymocytes, tacrolimus et ciclosporine lymphocytes T)
Recommandations
•« … les personnes infectées par le VIH devraient éviter les activités connues comme étant associées à une augmentation des risques » (nettoyer les cages de poules, remuer la terre sous les endroits où les oiseaux se perchent et explorer les grottes) *
* Prevention of Opportunistic Infections Working Group de l’US Public Health Service et de l’Infectious Diseases Society of America (USPHS / IDSA)
Risques professionnels
• Personnels travaillants sur les ponts
• Ramoneurs
• Ouvriers en construction et démolition
• Fermiers et jardiniers
• Installateurs de systèmes d’air conditionné et de chauffage
• Personnels de laboratoire
• Destructeurs d’animaux nuisibles
• Restaurateurs d’immeubles historiques ou abandonnés
• Couvreurs
• Spéléologues
(PSEUDO) ASYMPTOMATIQUE 90%
laissant comme séquelles des nodules ou des adénopathies calcifiés visibles à la radiographie du thorax
SYMPTOMES
• Pouvant se manifester par pneumopathie aiguë d’allure virale + douleurs thoraciques ; résolution < 10 jours
• Parfois arthralgies ± érythème noueux ± érythème polymorphe ± péricardite
• Pauvreté de l’examen clinique + biologie de routine
• Radio : pneumopathie virale + ganglions ± péricardite
GRAVITE
Chez immunodéprimé, âges extrêmes ou inoculation massive(Forme fulminante avec miliaire/ Insuffisance respiratoire aiguë)
Histplasmose pulmonaire cavitaire
(forme chronique)
• < 10 %
• Plus souvent hommes > 50 ans
• Atteinte préexistante du tractus respiratoire (emphysème)
• Aggravation de dyspnée + fièvre + toux + perte de poids ± hémoptysies, sueurs, douleurs thoraciques
• Infiltrats pulmonaires bilatéraux apicaux évoluant vers cavitation sans ganglions
• Résolution spontanée dans 10 à 60 % des
cas
Granulome médiastinal
Médiastinite fibrosante
• Rétraction des voies respiratoires lors de la fibrose ganglionnaire
• Dilatation des bronches,
• compression de l’œsophage, ± fistules
• Réalisation au maximum d’une médiastinite fibrosante
Histoplamose disséminée
• Réinfection ou réactivation ?• Forme aiguë rare chez l’immunocompétent
- Sujets âgés > 50 ans et enfants- Immunodéprimés, notamment ceux infectés par le VIH
(incidence = 25 % en zones endémiques avant 1996)- Transplantés rénaux (2,1 % à Indianapolis)- Hémopathies malignes lymphoïdes
• Mortalité spontanée proche de 100 %
Histoplasmose disséminée
• Symptomatologie de la forme aiguë (de l’immunodéprimé)
• Fièvre
• Pneumopathie interstitielle diffuse
• Ulcérations de muqueuse oropharyngée
• Lésions cutanées
• Hépato-splénomégalie ± cholestase
• Poly-adénopathie cervicale, insuffisance surrénalienne
• Pancytopénie ≥ 80 %
• Méningo-encéphalite
• Parfois tableau de choc avec CIVD
Non spécifiques
•Pancytopénie dans 55 % des cas
•Anomalies hépatiques : augmentation phosphatases alcalines + transaminases
•Syndrome d’activation macrophagique
Echantil lons (1)
• D'origine pulmonaire : lavage broncho alvéolaire > aspiration bronchique > expectoration
• Superficiels = présence de champignons saprophytes des muqueuses peut gêner recherche des levures
• Sang
• Frottis sanguin (exceptionnel)
• Couche leucocytaire par leucocytoconcentration (55 % à 90 % au cours du SIDA)
Echantil lons (2)
• Mœlle par ponction sternale ou biopsie (70 à 75 %)
• Frottis ou biopsies de lésions de muqueuse buccale, pharyngée ou
laryngée
• Biopsies diverses : ganglionnaire, hépatique, splénique,
intestinale, surrénalienne, …
• Fluides divers : LCR, liquide gastrique, urine, …
Colorations
• Frottis + lames de cytocentrifugation colorées au MGG
• Coupes colorées
• Hématéine-éosine-safran (HES)
• Acide periodique-Schiff (PAS)
• Imprégnation argentique type Gomori Grocott
Examen direct
• Mise en évidence des formes levures ± facile, en fonction de
- Densité du parasitisme
- Etat immunitaire (réponse cellulaire)
- Produit pathologique étudié
MGG
• Levures de petite taille (2 - 4 μm x 1 - 3 μm), ovalaires intracellulaires(histiocytes ou macrophages)
• Cytoplasme coloré, repoussé en croissant par grande vacuole + paroi épaisse non colorée = halo clair autour de levure ou pseudo capsule
• Bourgeonnement polaire à base étroite
Anatomopathologie
• Mêmes éléments ovalaires, colorés en rose (HES, PAS) ou brun noir (Gomori-Grocott)
• Réaction tissulaire
• Immunodéprimé
• Réponse cellulaire faible + granulomes faits de macrophages inactifs + nombreuses levures + nécrose variable
• Formes chroniques et séquellaires = fibrose + microcalcifications
• Immunocompétent
• Infiltrat lympho-histiocytaire + granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires + nécrose centrale + faible nombre de levures
Milieux de cultures
• Milieux riches :
• Sabouraud, gélose glucosée à la pomme de terre (PDA)
• Gélose coeur-cerveau (BHI agar additionné de 8 à 10 % de sang de cheval stérile )
• Gélose à l'extrait de levure + phosphate (YEP agar)
• Milieu de Kurung et Yegian
• Milieu synthétique de Pine et Drouhet
• + antibiotiques (chloramphénicol 50 mg / ml) + actidione (0,5 mg / ml)
Cultures (2)
• Meilleure technique d'hémoculture
= lyse-centrifugation (Isolator®)
• Cultures en tubes (grand nombre)
• Incubation à 37 °C, humidité = 100 %
• Atmosphère enrichie en CO2
Cultures (3)
• Tubes gardés 1 mois : surveillance régulière des cultures
• Développement : 10 à 30 jours d'une colonie duveteuse blanche, puis ocrée, à recto marron, plane puis à centre surélevé
Culture (4)
• Forme mycélienne de Histoplasma capsulatum obtenue par culture à température du laboratoire ou 30 °C
Aspect microscopique
Filaments septés + 3 sortes de spores
• Macroaleuries,de 10 à 25 μm, à paroi épaisse et échinulée ou tuberculée (10 % des spores)
• Microconidies rondes ou piriformes à base tronquée (microaleuries),
de 2 à 3 μm, formées directement sur le filament ou sur un court pédoncule = contamination
• Macroaleuries,de 10 à 25 μm, à paroi épaisse et lisse
Test de confirmation
• Test de l'uréase, réalisé sur milieu Urea-Agar Base (Difco) : fortement positif en 48 heures (différencie Histoplasma capsulatum d'Histoplasma duboisii, très faiblement positif ou négatif)
• Identification des exo antigènes : réalisé par les laboratoires de référence
• Formation en immuno-diffusion de lignes de précipitation spécifiques H et / ou M (entre un filtrat de culture concentré de souche et antisérum spécifique)
Test de confirmation
•Test de l'uréase, réalisé sur milieu Urea-Agar Base (Difco)
Positif = capsulatum
Négatif = duboisii
Inoculation à l’animal
bon moyen d'obtention du champignon à partir de
prélèvements très souillés
• Intra-testiculaire au cobaye
• Intra-péritonéal au hamster doré ou souris
PCR
•Difficulté + lenteur des moyens diagnostiques classiques
•développement des techniques PCR dans certains laboratoires de référence
Détection des anticorps
Réactions de précipitation en gélose
(Ouchterlony, immunoélectrophorèse,)
recherchent deux fractions spécifiques d'origine mycélienne
Détection des anticorps
• Bande H- activité glucuronidase- témoin d'une histoplasmose aiguë- se négativant dans les 6 mois
suivant l'infection
• Bande M - activité catalase persiste beaucoup plus longtemps - histoplasmose aiguë ou infection
chronique
• Spécificité proche de 95 %
• Sensibilité = 80 % chez immunocompétents
50 % chez immunodéprimés
• Réactions sérologiques classiques croisées avec autres champignons dimorphiques : Histoplasma duboisii (même forme mycélienne même sérologie que Histoplasma capsulatum), Blastomyces dermatitidis, Paracoccidioides brasiliensis, Coccidioides immitis
Détection des anticorps
Détection des antigènes circulants
• Positive même chez les sujets immunodéprimés et réalisable à partir de tous les liquides biologiques
• Deux tests dans laboratoires de référence aux USA :
• Détection d'un antigène polysaccharidique par technique radio-immunologique
- Sensibilité : urines > sérum, (> 90 % dans histoplasmose disséminée, moyenne (40 %) si histoplasmose chronique ou limitée
• Détection de fraction antigénique plus spécifique (70 kDa) par ELISA et Western Blot
- Spécificité meilleure, sensibilité = ; sérum > urines
Comparaison
Guérison
spontanée
Pulmonaire aiguë
sévère
Pulmonaire
chronique
Disséminée
Sérologie +++
Très utile
+
Présomptif
+++
Très utile
++
Négative dans 30 %
des cas
Antigènes
circulants
+
Exceptionnel
+++
Très utile
+
Si preuve clinique de
maladie disséminée
+++
Rapide
Très utile
Histologie +++
Très utile
+
Faux négatifs
fréquents
++
Si recherche
d’antigènes négative
Culture +
Exceptionnelle
+ (sang, moelle osseuse,
urine)
Expectorations souvent
négatives
+++
Très utile
+++
Obligatoire pour
confirmation
Valeur comparée des tests diagnostiques en fonction de la clinique de l’histoplasmose
Histoplasmose asymptomatique
• Si adénopathies calcifiée pas de difficulté
• Si adénopathies non calcifiées : ≠ carcinome, lymphome ou sarcoïdose
• Si nodule parenchymateux : ≠ cancer primaire du poumon
SarcoïdoseCancer
Lymphome
Histoplasmose pulmonaire aiguë
• Si pneumonie localisée : ≠ Mycoplasma pneumoniae, Legionella, Coxiella burnetii, Chlamydia pneumonia
• Si infiltrats diffus : ≠ virus Influenza
• ≠ tuberculose miliaire, mais nodules pulmonaires plus grands (radiographie thoracique) et symptômes pulmonaires plus importants dans l’histoplasmose
Mycoplasma
pneumoniae
Chlamydia
pneumoniae
Histoplasmose pulmonaire chronique
•≠ granulome de Wegener
•≠ infections à Mycobacterium tuberculosis, M. avium-intracellulare, M. kansasii, Sporothrix schenckii et Coccidioides immitis
Granulome
de Wegener
Tuberculose
Histoplasmose disséminée
•≠ tuberculose, leishmaniose viscérale
•En Asie : ≠ pénicilliose à Penicillium marneffei(mais épidémiologie différente)
Histoplasmose chez le sidéen
• Les infiltrats pulmonaires interstitiels diffus visibles sur les radiographies de 45 % des sidéens atteints d’histoplamose peuvent être confondus avec une pneumonie à Pneumocystis carinii
Pneumocystose
Biopsie
•Les petites levures de
- Blastomyces
- dermatitidisParacoccidioides brasiliensis
• les endospores libres de
Coccidioides immitis
Blastomycose
Coccidioïdomycose
Paracoccidioïdomycose
Histoplamose
Biopsie (2)
• Certains parasites comme Leishmania spp. ou Toxoplasma gondii peuvent ressembler aux petites cellules de Histoplasma capsulatum
• Mais les Leishmaniacontiennent un kinétoplaste et ne se colorent pas avec les colorations spécifiques des champignons (Gomori-Grocott)
Leishmaniose
Toxoplasmose
Histoplamose
Giemsa
Gomori-
Grocott
Biopsie (3)
• Les formes kystiques de Pneumocystis cariniicolorées par la méthode de Gomori-Grocott peuvent ressembler aux levures de Histoplasma capsulatum
•Mais les kystes ne bourgeonnent pas et sont presque toujours extracellulaires
Histoplamose
Gomori-
Grocott
Pneumocystose
Cultures
• Il est difficile des différencier les colonies mycéliennes de Histoplasma capsulatum de celles de Chrysosporium, Sepedonium et Renispora
Chrysosporium
Histoplasma
capsulatum
Sepedonium
Primo infection
•Habituellement pas de traitement(kétoconazole / itraconazole / fluconazole utilisables)
•Indications du traitement :
•Formes pulmonaires chroniques
•Formes disséminées ou endovasculaires
•Formes méningées
Histoplasmose pulmonaire chronique
• Amphotéricine B
• Efficacité : 75 % des cas
• Durée du traitement : 6 semaines à 4 mois)
• Kétoconazole
• Efficacité : 84 % des cas
• Posologie recommandée : 400 mg / jour
• Durée de traitement : 6 à 12 mois
Histoplasmose pulmonaire chronique
• Itraconazole
• Efficacité :• 65 % dans les formes cavitaires• 100 % dans les formes parenchymateuses nodulaires
• Posologie recommandée : 200 à 400 mg / jour• Durée médiane de traitement : 9 mois
• Fluconazole• Efficacité : 46 % des cas• Posologie : 400 mg / jour• Durée médiane de traitement : 7 mois
Histoplasmose disséminée
• Amphotéricine B
• Rechutes dans 5 à 23 % des cas
• Kétoconazole
• Réponse dans 55 à 100 % des cas
• Posologie : 400 mg / jour (800 mg non recommandé toxicité et moindre efficacité)
• Durée de traitement : > 6 mois
Histoplasmose disséminée
• Itraconazole• 50 à 100 mg / jour, 6 mois :
• 97 % d'amélioration• 31 % de guérison
• 200 à 400 mg / jour, 9 mois : 100 % d'efficacité• Enfant : 7,2 mg kg / jour, ≥ 3 mois
• Fluconazole• Efficacité : 71 % des cas• Posologie : 200 - 800 mg / jour• Durée médiane de traitement : 11 mois
Histoplasmose méningée
• Rechutes dans 50 % (surveillance prolongée)
• Inefficacité du kétoconazole (pas de pénétration dans le LCR)
• Place de l'itraconazole et du fluconazole non précisée
• Surveillance du LCR pendant 1 an après la guérison
Patient VIH +
• Le traitement comporte une phase d'attaque et uneprophylaxie secondaire
• L'amphotéricine B reste le traitement de référence desformes sévères (hypotension, hypoxie, troubles neuro-psychiatriques, myosite, CIVD)
• L'itraconazole est le traitement de choix pour les formesnon menaçantes et la prophylaxie secondaire
Traitement d’attaque
• Amphotéricine B (ou dérivé liposomial)
• 80 % de rémission obtenues rapidement
• Posologie : 1 mg / kg / jour pendant 14 jours, puis relais par l'itraconazole
• Kétoconazole
• Non indiqué dans l'histoplasmose au cours du SIDA (réponse < 20 %)
Traitement d’attaque
• Itraconazole
• Réponses dans 84 % des cas à 600 mg / jour pendant 3 jours puis 400 mg / jour pendant 3 mois
• Rémission chez 7 / 12 patients
• Rapidité d'efficacité moindre qu'avec l‘amphotéricine B
• Surveillance des taux sériques et des interférences médicamenteuses
• Fluconazole
• Administré chez 10 patients à des posologies allant de 100 à 800 mg / jour 4 succès
• 50 patients, 1600 mg J1, puis 800 mg / jour pendant 12 semaines efficacité = 74 %
• Rechutes avec souches résistantes
Prophylaxie secondaire
• Rechutes sans traitement = 35 à 80 %
traitement à vie
• Amphotéricine B
• Toutes les semaines ou tous les 15 jours : efficacité de 80à 95 % contre 50 % avec le kétoconazole
• Contre-indiquée si atteinte neurologique initiale
• Infections des voies veineuses centrales fréquentes
Prophylaxie secondaire
• Itraconazole
• Efficacité : 95 % (200 mg ± x 2 / jour) après induction par amphotéricine B ; médiane de survie = 109 semaines
• Efficace dans l'endocardite et dans les formes neurologiques
• Prophylaxie secondaire de choix ; possibilité d’interruption si CD4 > 150 / mm3
• Fluconazole
• Rechutes dans 12 % des cas à la posologie de 100 - 400 mg / jour
Prophylaxie primaire
•Efficacité de l’itraconazole (200 mg / jour) vsplacebo
•Pas de diminution de l'incidence sousfluconazole
Chauves-souris
• Dispositifs à ultra-sons inefficaces
• Repoussant chimique inefficaces
• Fermer TOUTES les ouvertures SAUF UNE avec une valve d’exclusion
• Construction d’une zone de nidification contrôlée
Oiseaux
• Fermer toutes les ouvertures
• Temporairement : dissuasion visuelle ou sonore
• Repoussants chimiques non toxiques (liquide, aérosol, film, pâte) non permanents (ré application périodique)
• Repousant semi-permanents : systèmes mécaniques anti-perchages (maintenance)
• (Abattage)
Mesures d’hygiènes
• Contrôler la poussière mise en suspension lors d’activités de construction, d’excavation ou de démolition (mouillage, aspiration avec filtre haute efficacité)
• Cabines à air conditionné (bulldozers, camions, …), nettoyage des camions
Protection des personnes à risque
• Porter un équipement personnel de protection
• Respirateur purificateur d’air équipé de filtre « High Efficiency Particulate Air » (HEPA) capable de filtrer des particules ≤ 2 m
• Bleu de travail avec capuche et gants jetables
Conclusion
•Éviter les cavernes et les grottes, surtout pour une personne immunodéprimée
•Consulter son médecin en cas d'apparition de toux ou de syndrome grippal au retour de vacances
Clinique - trépied
• Atteintes cutanées : papules, pseudo-molluscum contagiosum, prédominant à face et tronc, ulcères, nodules pseudo-abcès froids
• Atteintes osseuses (50 %) : crâne, côtes, vertèbres avec destruction kystique (atteintes multiples)
• Atteintes ganglionnaires
Formes disséminées
•Atteintes pulmonaires et disséminées (multiviscérales) plus rares, de mauvais pronostic
Diagnostic
Agent pathogène
• Histoplasma duboisii est un champignon dimorphique
Prélèvements
• Frottis ou biopsie de lésions cutanées
• Biopsie ou ponction ganglionnaire
• Ponction d'abcès para-osseux ou biopsie osseuse
• Prélèvements pulmonaires
• Formes parasitaires levures de Histoplasma duboisii = grande abondance dans les tissus
Examen direct
• Frottis sont examinés à frais, levures faiblement colorées par MGG
• Coupes colorées au PAS ou Gomori-Grocott
• Eléments de grande taille (8 - 15 μm / 4 - 6 μm), ovalaires (en citron) + paroi épaisse à double contour, souvent un ou deux globules graisseux intra-cellulaires + bourgeonnement polaire ou bipolaire en courtes chaînettes à base étroite
• Levures dans granulomes inflammatoires, libres ou incluses dans le cytoplasme de plasmodes ou cellules géantes
Diagnostic indirect
• Techniques sérologiques classiques, utilisant mêmes réactifs que Histoplasma capsulatum = peu valables
• Faible spécificité (réactions croisées avec autres champignons dimorphiques)
• Faible sensibilité (30 à 50 % de faux négatifs)
Traitement
• Médicaments
• Amphotéricine B
• Dose cumulative de 2 g
• Kétoconazole
• 400 à 800 mg / jour pendant 3 mois puis posologie + faiblependant au moins 6 à 12 mois
• Itraconazole
• Efficacité dans quelques cas en 6 à 12 mois dans des formesrésistantes évoluant depuis plusieurs années
• Fluconazole
• Rares observations
• Chirurgie
• Rechutes parfois tardives (fausse rémission)
26 autres personnes ayant un lien avec
la découverte de la tombe de
Toutânkhamon seraient mortes
prématurément d’une pneumopathie
axyphiante…