Histoire de la bande dessinée - Collège...
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Dominant de plus en plus la presse enfantine mondiale,
via des périodiques spécialisés à partir des années 1930,
la bande dessinée touche également les adolescents et
certains adultes, dans le cadre du comic book et de strips
de qualité aux États-Unis, des « petit format » en Europe.
Histoire de la bande dessinée
Apparue en Suisse au début des
années 1830 avec la parution des
premiers albums de Rodolphe
Töpffer (voir l'Histoire de mon-
sieur Jabot)
Un comic strip, ou simplement strip, est une bande dessinée de
quelques cases, aujourd'hui le plus souvent humoristique, dispo-
sées en une bande le plus souvent horizontale. Ce nom provient
de la juxtaposition des termes anglais « comic » (comique, amu-
sant, drôle) et « strip » (bande, bandeau).
Richard Felton Outcault « The Yellow Kid »
Comics est le terme utilisé aux États-Unis et plus généra-
lement dans le monde anglo-saxon pour désigner la ban-
de dessinée. Il provient du mot signifiant « comique » en
anglais car les premières bandes dessinées publiées aux
États-Unis étaient humoristiques. Dans le monde franco-
phone, le terme désigne spécifiquement la bande dessi-
née américaine.
George Joseph Herriman (né le 22 août 1880 à La Nouvel-
le-Orléans et mort le 25 avril 1944) est un auteur de bande dessi-
née américain, créateur de Krazy Kat.
les comic books : périodiques de quelques dizaines de
pages racontant une histoire développée, publiées dans
des fascicules à périodicité régulière, apparues dans les
années 1930. Si tous les genres sont représentés, les plus
connus sont ceux mettant en scène des super-héros, édi-
tés par DC Comics et Marvel Comics.
Rodolphe Töpffer
Rodolphe Töpffer (ou Toepffer),
suisse né à Genève le 31 janvier
1799 et mort dans cette même ville
le 8 juin 1846, est un pédagogue,
écrivain, politicien et auteur de
bande dessinée suisse, considéré
comme le créateur et le premier
théoricien de cet art.
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Marvel Comics
À partir des années 1950, elle
connaît un troisième foyer de déve-
loppement majeur lorsque le Japon
se met à en créer massivement sous
l'influence d'Osamu Tezuka. Les
trois foyers sont alors relativement
indépendants, tant dans les œuvres
publiées que dans les structures
éditoriales, seul le foyer américain
pénétrant les deux autres.
Osamu Tezuka , né le 3 novembre
1928 à Toyonaka, dans la préfectu-
re d'Ōsaka, et mort le 9 février 1989
à Tokyo, est un mangaka et un
animateur (Mangaka : dessinateur
de Mangas)
Dans les années 1960, la bande
dessinée commence à chercher à
se légitimer en quittant les champs
de l'enfance et du genre. Les créa-
tions de Jean-Claude Forest, du
mouvement gekiga et de
l'underground américain condui-
sent à de nombreuses remises en
question qui permettent l'appari-
tion d'un premier discours critique
en Europe et aux États-Unis.
Dans les années 1970, les expérimen-
tations se poursuivent derrière
Mœbius, tandis que la revendication
de la paternité littéraire, de plus en
plus patente, explose à la fin de la dé-
cennie avec le succès du terme « ro-
man graphique » de Will Eisner ou le
concept des « romans en bande dessi-
née » lancé pour promouvoir Corto
Maltese d'Hugo Pratt.
Hugo Eugenio Pratt, né à Rimini
en Italie le 15 juin 1927 et mort à Pully
en Suisse, le 20 août 1995, est un au-
teur de bande dessinée italien. Son œu-
vre la plus connue est Corto Maltese
(1967-1991)
Mœbius est le pseudonyme de Jean Giraud (1938-2012), un dessinateur et
scénariste de bande dessinée.Il est décédé le 10 mars dernier des suites d’un
cancer, à l’âge de 72 ans. Unanimement salué comme l’un des artistes ma-
jeurs de la bande dessinée, il laisse aussi une empreinte remarquable au
cinéma, où il a inspiré de nombreux univers de science-fiction.
Jean-Claude Forest
L'Incal de Moebius
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La bande dessinée (communément abrégée BD ou bédé) est un art, souvent désigné comme le « neuvième art». Will Eisner
l'a définie (avant l'émergence d'Internet) comme « la principale application de l'art séquentiel au support papier
Processus de création :
Bien que les étapes de la création d'une bande dessinée dépendent des artistes et des œuvres, un cheminement général peut
être évoqué :
- synopsis : histoire ou idée originale ou inspirée d'une œuvre existante (littéraire ou cinématographique, par exemple).
- scénario : traitement détaillé de l'histoire. Il précise, planche par planche, le découpage de l'action, la position des
personnages, et présente les dialogues.
- recherche graphique : Le dessinateur travaille au style général. Il crée les personnages principaux et l'environne-
ment dans lequel ils évoluent. Si le lieu et l'époque existent, ou ont existé, un travail de recherche de matériel typographique
et iconographique est effectué. Si l'univers de l'histoire sort de l'imaginaire de l'auteur, les recherches sont beaucoup plus
orientées vers du design graphique.
- mise en page : choix des points de vue, des cadrages et de l'agencement des vignettes dans la planche.
- crayonné : première ébauche proprement dite du dessin. À partir de cette étape, le travail s'effectue généralement sur
un support plus grand (format A2) que celui de la planche imprimée (format A4).
- encrage : opération consistant à redessiner à l'encre les contours du crayonné et les ombres afin de donner au dessin
un trait définitif. Au final, seul ce tracé sera imprimé. Les décors et les phylactères sont aussi ajoutés et positionnés lors de
cette étape. Ils ne sont pas toujours présents, où alors de manière succincte, dans le crayonné.Certains auteurs encrent direc-
tement sur le crayonné, qu'ils éliminent ensuite en gommant. Perdant ainsi toutes traces de cette étape. D'autres utilisent un
calque transparent placé par-dessus le crayonné.
- mise en couleur : opération qui consiste à choisir et appliquer la couleur aux différentes zones délimitées par les
traits encrés (personnages, décors, vêtements), tout en respectant la continuité des couleurs au fil des planches. Le coloriste
doit aussi définir les lumières et les ombres du dessin. La mise en couleur dite traditionnelle est effectuée sur un tirage parti-
culier de la planche, appelé "bleu", où les traits noirs de l'encrage sont imprimés en bleu-gris clair.Par le passé cette tâche
était faite à l'aquarelle appliquée au pinceau et à l'aérographe ; de nos jours elle est souvent effectuée par informatique. Les
couleurs sont de plus en plus réalisées par des professionnels, les coloristes et parfois par le dessinateur lui-même.
- couleur directe : l'encrage et la mise en couleur peuvent être réalisés lors d'une étape unique, à la manière d'un pein-
tre.
Le champ graphique est vaste en fonction de la technique utilisée qui va des premiers dessins gravés à la pointe sèche jus-
qu'à l'utilisation de la peinture à l'aérographe par certains auteurs tels Juan Gimenez. Cette dernière méthode (maintenant
souvent même remplacée par l'infographie) permet des réalisations qui sont plus proches visuellement de la photo que du
dessin avec l’élimination du trait.
- lettrage : le texte des dialogues et commentaires est encré en l'alignant dans les espaces laissés à cet effet lors de
l'encrage de la planche. L'opération est répétée pour chaque langue dans laquelle l'histoire est publiée.
En fonction de l'œuvre et de l'artiste, la même personne peut réaliser tout ou une partie du travail de création : scénario, des-
sin, encrage. Le plus souvent le travail est partagé entre un scénariste et un dessinateur. Certaines étapes plus spécifi-
ques, telles que le lettrage et la mise en couleur, peuvent être laissées à des spécialistes.
Enki Bilal, par exemple, est un artiste complet. Scénariste et dessinateur, il travaille en couleur directe. Il a aussi la particula-
rité de dessiner les cases sur des feuilles séparées, ce qui lui permet de les agencer à loisir sur la planche.
Alors que la BD évoque en premier un art propre aux peintres, tout en étant vendue comme de la littérature (ou du moins
comptabilisée comme telle dans les chiffres du secteur de l'édition), plus nombreux sont les liens entre cinéma et bande
dessinée tant dans la technique de réalisation que par les moyens artistiques à mettre en œuvre, qui ont interpénétré les
deux modes d'expression.
Il en est ainsi pour l'écriture et le rythme de l'histoire, la réalisation des décors, l'utilisation des angles de prises de vues
(panoramiques, plongées, contre-plongées, gros plans, plans américains, le dessin seul gardant la possibilité de montrer
le personnage prenant appui ou marchant sur le bord de l'écran, voire d'en sortir) les montages, les éclairages (avec des
outils électroniques de création ou de colorisation maintenant communs aux deux arts), la limitation du champ visuel
par l'écran ou la page, la vision 2D, la sonorisation (subjective pour la BD même si certains auteurs tel Cosey font des
suggestions d'accompagnements musicaux) avec voix off ou attribuée à l'acteur, les ellipses, retours en arrière et autres
jeux sur l'échelle du temps… Mais le dessinateur est, lui, maître de ses acteurs, n'a pas besoin de budget pour des mil-
liers de figurants ou de difficiles décors, et peut refaire toute prise sans limite. Enfin, le dessinateur a la liberté de cadra-
ge (une case peut être horizontale, verticale, etc) quand le cinéaste est tenu au rapport de l'écran.
Sources Wikipédia
Les Styles graphiques de la bande dessinée
Bill Sienkiewicz, Stray Toasters n°1
Application d’un graphisme plus
proche de la peinture Renato Calligaro, Deserto
Olivier Schrauwen L’homme qui se laissait
pousser la barbe.
Dave Sim, Gerhard, Cerebus
Dominique Goblet « Faire semblant c'est men-
tir »
David Mazzucchelli « Asterios
Polyp »
Effet pictural expressionniste,
réaliste ou hyperréaliste
Style graphique composite
Avant garde historique. Cohabita-
tion de plusieurs styles graphiques.
Pas de continuité dans le style
graphique
Le style polymorphe
Image hypertexturisée
Expressionnisme du personnage et naïveté
du trait
Les traits se confortent à la psy-
chologie des personnages
Poot
Masson
La ligne claire (trait simple, aplats de couleur)
La ligne claire (Klare lijn en néerlandais) est
un langage graphique issu de l'école belge
Hergé et du « style Tintin »Le contour est
systématique : trait noir, d'épaisseur régulière,
identique pour tous les éléments du dessin,
couleurs en aplats (pas d'effets d'ombre et lu-
mière) Pas d’effet d’ombre par hachures. Les
ombres ne sont pas traduites. Elimination des
détails et des matières.
Style "gros-nez" (comique)
Au début des années 1950, des dessins dont les personnages étaient proches de la caricature, on classa ceux-ci dans le
style humoristique. Le terme de « gros nez » apparut avec notamment la bande dessinée Astérix (anciennement Asté-
rix le Gaulois c’est une série de bande dessinée franco-belge, créée le 29 octobre 1959 par le scénariste René Goscin-
ny et le dessinateur Albert Uderzo) dans le no 1 du journal Pilote.ou encore Spirou.
Le dessin d'Albert Uderzo et de la série est proche de l'école de Marcinelle du journal Spirou, où les dessins sont réali-
sés de manière semi-réaliste. C'est-à-dire que les personnages sont en partie caricaturés au niveau des expressions et
possèdent tous des gros nez.
Scary Go Round Hergé
La ligne claire
La couleur directe. La couleur peut se libérer. L'auteur peut l'utili-ser davantage, ainsi que la touche, les textures, les transparences… comme moyens d'expression.
Dessin simplifié
(Spiegelman, Satrapi, Trondheim, Jeffrey
Brown, Aurelia Aurita)
Le grotesque
(Aline Kominsky-Crumb, Joe Matt, Ivan Brunetti).
Le "réalisme" documentaire (historique), ...
Auteurs classés comme réalistes – Tardi, Golo
(Zhao ) , Loustal. on préfère quelquefois les notions
d’illusionnisme ou de naturalisme. Effets de profon-
deur par les codes perspectifs, La cohérence des sour-
ces lumineuses par les clairs obscures et le rendu du
modelé. Les formes ne sont pas altérées.
Golo (Zhao )
Aline Kominsky-Crumb
Loustal
Spiegelman
Le dessin schématique
— rond, points, barre = visage
— fonctionne davantage comme
un signal. Il s'éloigne de la res-
semblance d'un portrait photo-
graphique et s'approche du code.
Couleur cloisonnée
ex: Hermann, Tardi
Le coloriage peut être
- redondant: la couleur remplit exactement, sans écart, le cerne noir
de l'encrage. Généralement en aplat.
la dessinatrice allemande Isabel Kreitz (L’Espion de Staline, Haarmann le boucher de Hanovre) use d’un style photo-réaliste d’une
rare précision, détaillant les ombres, les matières, les reflets, mais elle ne respecte pas toujours les proportions du corps humain,
ayant tendance à dessiner des têtes trop grosses par rapport au corps, ou des corps trop court.
Style photo-réaliste
Style caricatural
DSK par Morchoisne Les Poires (Honoré Daumier, 1808-1879), transformation caricaturale parue
dans le journale La Caricature en 1831