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L a Brèche est un affluent de l’Oise qui traverse le bourg du Nord au sud et qui reçoit de minuscules ruisseaux qui cou-lent sur le territoire, tel le Fossé Rayon. La partie Est possède des marais dont une partie fut exploitée pour extraire la tourbe (vers 1825-1850). De cette exploi-tation, restent des étangs dont un, nom-mé marais communal, qui se trouve le long de l’allée des Fresnes qui fut cons-truite par le duc de La Rochefoucauld pour relier le moulin à roue (Saint-Gobain) à la maladrerie à Liancourt (rue Pasteur). La partie Ouest remonte sur le plateau d’Ars où se mêlent des parties boisées, le Bois dit de sapins, propriété privée, et des champs.
Textes de l’association Les Amis de l’Histoire
Photos : Alain Bourguignon
Les eaux
Altitudes
D e la Brèche au Plateau d’Ars soit d’Est en Ouest, de 40 mètres à
119 mètres. Au niveau de l’église
nous sommes à 54,110 m.
De La Folie à La Poste (qui n’a rien à
voir avec les relais de poste à cheval
mais avec la poste aux lettres du
duc), l’altitude varie très peu.
L a commune de Rantigny se situe dans le département de l’Oise. Elle fait partie du canton de Liancourt et de l’arrondisse-
ment de Clermont.
Sa superficie est de 416 ha. Elle a pour communes limitrophes :
Au sud, Cauffry,
A l’ouest, Cambronne-les-Clermont et Neuilly-sous-Clermont
Au Nord, Breuil-le-Vert
A l’Est, Bailleval et Liancourt
Depuis le 15 mai 1825, Rantigny regroupe les villages d’Uny-saint-
Georges et Rantigny pour ne faire qu’un bourg.
Étang communal La Brèche
D u Nord au Sud, la commune est traversée par la Départementale 1016, autrefois appelée route
Royale 16, route Impériale 16 ou encore Nationale
16, selon les régimes. Son tracé aussi a subi des
changements. Cette route qui joignait Paris à
Amiens en passant par Clermont passait avenue
Jean-Jaurès, faisait un coude près de l’église Saint
-Césaire, coude repris en 1763. Là, se situaient
deux auberges appelées la Croix d’Or et le Crois-
sant, ainsi que le presbytère. Rue Prenant, un ruis-
seau allait se jeter dans la Brèche près du fort Mar-
dyl. Ce ruisseau marquait le début de la généralité
de Soissons (cachet que l’on retrouve sur les re-
gistres d’enregistrement des registres paroissiaux)
La route se dirigeait alors rue Anatole France et
bifurquait rue Emile Zola où se trouvait un calvaire.
Elle traversait la ligne de chemin de fer actuel,
tournait sur la gauche face au moulin à roue. Elle
longeait la voie de chemin de fer actuelle et en-
trait dans Uny, qu’elle traversait, et passait devant
l’église Saint-Georges. A la sortie du village, elle
prenait sur Breuil-le-Vert puis sur Rotheleux pour
aboutir rue de Mouy à Clermont et redescendre
cette rue pour aller rue des Fontaines où se trou-
vaient des relais puis rue Frédéric Raboisson et vers
l’Equipée. (Nous avons gardé les noms modernes
pour s’y retrouver mieux.)
Le tracé par l’avenue Pierre Curie est dû au duc
de La Rochefoucauld. Le duc fit aussi bâtir la route
de Mouy vers 1812. Il fit déplacer un calvaire qui
s’y trouvait afin de permettre le percement de
ladite route. En bas de cette montée, une poste
aux lettres fut construite, toujours due au duc. Elle
se trouvait juste au-dessus du fleuriste « Marie-
Claire ».
Au fil des siècles, mais surtout au XIXe siècle, des
rues sont apparues qui n’ont pas toujours portées
leur nom actuel. La rue Berthelot s’est appelée rue
Bordet. Le village de Rantigny était essentielle-
ment centré autour de cette rue, de la rue des
bœufs ou rue Pasteur (les bœufs parce que
cette rue menait aux prés communaux, rue
empruntée par le pâtre des bêtes à cornes qui
menait le troupeau et qui était payé par les
habitants). L’avenue Jean Jaurès paraissait
bien déserte.
Ces rues ont vu aussi des passages de troupes
sous Louis XIV. Lui-même se rendant du châ-
teau Liancourt dans les Flandres aurait pu y
passer. Au cours des siècles, de nombreuses
armées ont foulé les pavés tant sous Napoléon
1er que sous son le règne de son neveu et pen-
dant les deux guerres mondiales.
Louis XVIII fuyant le retour de l’Empereur y est
passé se rendant en Belgique.
Les routes
Ancienne Nationale 16,
Avenue Pierre Curie
Agriculture
Industrie
C e territoire fut essentiellement agricole jusqu’au XIXe siècle. Le duc de La Rochefou-
cauld y possédait une ferme près de l’église où
il développa l’agriculture selon des méthodes
modernes et où il fit des expériences malheu-
reuses comme celle de l’ensemencement du
blé selon la méthode de l’abbé de Bruxelles, un
vrai désastre. Il dut rembourser les paysans qui
n’étaient pas gens riches mais plutôt pauvres
comme le prouvent les aides accordées par le
duc d’Estissac, père du duc de La Rochefou-
cauld, après demandes de l’abbé Canard,
pour réparer l’église. Ils ne pouvaient pas sub-
venir aux frais.
Agricole au regard de toutes ces portes co-
chères que l’on retrouve le long des rues et sur-
tout rue Anatole France.
A Rantigny, comme partout sur les coteaux, les
paysans ont cultivé la vigne. Dans la rue des
Bœufs, on trouve encore des caves voûtées. Sur
les registres paroissiaux, il est fait état de vigne-
rons dont un qui a relevé un calvaire. N’ou-
blions pas le nom donné par Young, agronome
et ami de La Rochefoucauld, qui voyant la
beauté des coteaux sous le soleil, donna à la
vallée le nom de « Vallée dorée » Cette culture
qui demandait énormément d’entretien fut
supplantée par celle du haricot dit de Liancourt
qui rapportait plus. On a en cultivé pendant très
longtemps puisque des camions partaient de
notre canton chargés de sacs.
On trouve aussi des endroits boisés comme le
Bois de Sapins et le marais.
Gare de Rantigny
et beaucoup plus tard Saint-Gobain.
Le tissu industriel de Rantigny est lié à celui de la
France.
Dans son ancienne ferme, le duc, avant la révolu-
tion française, introduit les textiles. Il faut parler ici de
manufactures. Il fait venir de Champagne des ou-
vriers qualifiés et un contremaître. Peu à peu, l’acti-
vité se développe.
1789 survient. Les biens du clergé, comme ceux de
la noblesse, sont vendus comme biens nationaux.
S ous Louis-Philippe 1er, l’idée du développement du chemin de fer s’accélère. En 1843, des terrains
sont achetés par la société des chemins de fer de
Belgique.
Des millions de m3 de terre sont remués. La voie s’al-
longe progressivement.
En juin 1846, c’est le voyage inaugural avec, à bord
du train, les fils de Louis-Philippe et Rothschild. La
ligne passe par Montataire. Ce n’est que sous le
second Empire qu’elle passera par Chantilly.
Il faut une gare. Un terrain appartenant à Monsieur
Pulleu est choisi. Il faut un nom. Pas Liancourt, pour
ne pas confondre avec Liancourt-saint-Pierre à
cause des marchandises qui y arriveront et des in-
dustries qui seront desservies. Alors Rantigny-
Liancourt. Elle portera le nom de Liancourt-
Rantigny.
Plus tard y sera adjoint une gare de petite vitesse
pour les agriculteurs et les autres marchandises.
Un tronçon desservira Albaret, un autre Bajac (1898)
Industrie (suite)
Ancien emplacement de la Briquetterie
La briqueterie que le duc avait voulu pour évi-
ter le chaume, moins hygiénique, est vendue le
II Floréal An II.
La manufacture passe dans les mains de Ca-
hours, parisien. Il deviendra maire du pays. Elle
passera ensuite entre les mains du sieur Ger-
main puis dans celles de Raguet et Libert puis
dans celles de Dubuy-Raguet, et enfin dans les
mains de Monsieur Dubuy, futur maire et
gendre des frères Tremblot. L’usine fermera en
1936 (emplacement de la rue Henri Barbusse).
En 1847, Duvoir s’installe au relais de Poste
(actuelle propriété du Relais de Poste). Il va
développer l’industrie métallurgique et travailler
pour l’agriculture. Monsieur Duvoir achète une
maison qui est la mairie de Cauffry actuelle
(après reconstruction de l’immeuble) et devien-
dra maire de Rantigny. Il s’adjoint un ingénieur
Arts et Métiers, Auguste Albaret. Monsieur Du-
voir meurt en 1861. Auguste Albaret reprend
l’usine et la hisse à de beaux sommets. Avec lui,
la batteuse devient un fleuron du site. Plus tard,
ses descendants feront naitre le rouleau com-
presseur. En 1921, l’usine agrandie après des
résultats financiers incertains, se trouve sur le site
actuel de Caterpillar qui a repris l’usine après
1973.
Une scierie s’installe à la fin du siècle à l’entrée
du village, côté Clermont. Elle vivra 113 ans. Elle
a aujourd’hui disparu mais sa machine à va-
peur a trouvé refuge au Musée de la Nacre de
Méru.
Une fabrication de paillons (paillettes métal-
liques en or ou en argent prisées dans les pays
d’Orient) s’installe avec Monsieur Fleury. Son
gendre Bar intensifiera la production. Le site
racheté par Caplain-saint-André sera à son tour
racheté par Chauny et Cirey, compagnie de
Saint-Gobain. La Soyeuse est née. Cette entre-
prise prendra plus tard le nom d’Isover Saint-
Gobain. Elle fermera ses portes en 1983
D’autres entreprises voient le jour, Albaret-
automobiles, Marty-Muller, Avon, la Javel (un
dépôt). On trouve aussi des entreprises alimen-
taires comme les pommes de terre Servant sur
le site de Stirn aujourd’hui.
Le commerce local si florissant à une époque a,
au XXIe siècle, presque complètement disparu.
Usine ST Gobain
Usine ST Gobain
Les moulins
S ur le territoire de Rantigny se situaient 4 mou-lins. Le premier fut celui dénommé Tirel, détruit au moment de l’affaire de Corbie (Les Espagnols ayant envahi le Nord de la France, une petite troupe d’avant-garde réussit à arriver jusqu’à Uny) La ruine fut rachetée par Roger du Plessys en 1641 pour donner plus de force à sa roue. Le moulin de Maubuisson ou du Couvent, rache-té et disparu en 1639. La roue, le plus important de par sa taille et sa production, ayant appartenu aux La Rochefou-cauld. Le moulin Gannet à 500 m en aval du précé-dent, un peu avant le confluent avec la fontaine couverte et qui devait produire de l’huile a dis-paru en 1651.
Population
S ur le rôle de 1303, Rantigny compte 241 habitants. En 1720, 272 h. En 1806, au moment du premier recense-ment par Napoléon 1er : 381 h. en 1875, 591 h. en 2012, 2583h.
Quelques lieudits
L e Clos Moret. Le Muid du prêtre (un muid est une unité de mesure pour le blé). La Potence, à Uny. La Folie est un écart qui a eu comme seigneur Jean de Vaux et Baudouin de Rantigny (sorte de garenne, de bois, de fourré). Le poteau des dames de Chelles à Uny. Maubuisson, l’abbaye y possédait une ferme et le moulin Tirel. Le chemin de la Vallée Maillet, rue du 1er sep-tembre et rue E. Vaillant. Elle passe près du parc du village. Le fief de la Mairie, ici, il ne faut pas lire mairie au sens que nous connaissons. Ce fief apparte-nait à un officier de justice : « d’argent à l’épée de gueules posée en pal, la pointe en bas, au franc-quartier de Fouilleuse brisé d’un canton de sable ». Il se trouvait dans le haut du parc actuel Le clos du château, enclos appartenant au château qui devait être situé près du premier tennis de Rantigny dans le parc. Le jardin des Entes, rue Berthelot, verger et pépi-nière du château avec pressoir seigneurial. La fontaine des vignes, il y avait bien des vignes cultivées sur le coteau de Rantigny. Les herbages. La cavée aux loups. Le pré demoiselle. Le jardin Cuissart, au niveau du magasin Lidl. Jacques Cuissart fut receveur de la terre de Rantigny. Sa pierre tombale se trouve dans la chapelle de la Vierge en l’église saint Césaire. Le calvaire. La porte rouge en limite de Rantigny à Uny. Les fenêtres, aurait pu être un site de l’époque romaine. Cette énumération n’est pas exhaustive.
d’après le dictionnaire d’Émile Lambert :
O n trouve un Baldearius de Rantigny en 1190 (donation de Raoul, comte de Clermont). Ranteni au XIIe siècle. Rantenni, 1206, charte de fondation du prieuré. Ranteny, 1235, 1303(rôle de 1303, E ; de Lépine). Renteniacum, 1258 (le « acum » aurait donné le y de Rantigny comme dans beaucoup de villages terminés par cette terminaison). Rentini en 1270. Rentiny lès Clermont, 1384. Rantigni, en 1580 et au XVIIIe siècle. Rantigny, 1840. Autrefois, il y eut à Rantigny un prieuré de saint-Césaire, ordre de Saint-Benoît, dépendant de l’abbaye de saint Fuscien-lès-Amiens. Des terres ont aussi appartenues aux abbayes de saint-Just et de Froidmont.
Toponymie
Histoire
R and signifiait aussi bénéfice. Il n’est pas diffi-cile de faire un rapprochement avec l’abbaye de
saint-Fuscien.
Mais, à l’origine, aurait existé une famille gauloise
du nom de Rand qui aurait donné son nom
au vil lage.
La guerre des gaules ayant bien eu lieu, César en
est le vainqueur. Le pays se romanise.
En – 57 avant JC, les Bellovaques (région de Beau-
vais) avec à leur tête Correus, se révoltent contre
l’autorité romaine.
Les Gaulois se réfugient dans l’oppidum de Cler-
mont (ville fortifiée en haut de Clermont). Jules
César remonte l’Isara (Oise) et s’installe au Bois
des Côtes (Bailleval, Catenoy). Il apporte ses vivres
et son matériel par Long Aqua (marais de Cin-
queux et de Sacy-le-Grand, à l’époque, un lac,
on y a retrouvé une barque chargée de
tuiles romaines). César fait dresser un camp
bien décrit par Georges Matherat. Des ponts
de fascines sont jetés sur la Bregga (Brèche)
pour en faciliter la traversée au niveau de
Breuil-le-Sec.
César attend le moment favorable. Il at-
taque par le mont de Crêne et vers Gien-
court (Breuil-le-Vert).
Les Bellovaques dressent un mur de feu entre eux
et les Romains. Ils s’enfuient vers Angy où ils sont
rattrapés et battus. On relève plus de 7000 morts.
Correus est tué.
Des colons s’installent dans la vallée, Artenus
à Rantigny, Unus à Uny et Cafirius à Cauffry. Ces
colons, anciens soldats, vont planter la vigne sur
les coteaux, qui à l’automne donnera une si belle
couleur à la région, la vallée Dorée.
La paix romaine dure 4 siècles. Les richesses
gallo-romaines attirent la convoitise. Rantigny
se trouvant sur le passage des envahisseurs qui
traversent les Flandres, la Picardie, pâtit des ra-
vages qui sont perpétrés. Rien n’arrête la horde.
Creil sera même menacé par les Normands.
Après les invasions, la vie reprend peu à peu.
Rantiniacum revit près de la Brèche.
En 1206, les moines bénédictins de l’abbaye
de saint-Fuscien près d’Amiens reçoivent un
bénéfice. Une terre située à Rantigny. Ils y éta-
blissent un prieuré (propriété Tremblot). Ils cons-
truisent une chapelle sous le vocable de saint
Césaire, évêque d’Arles qui institua la dîme pour
aider les pauvres.
Une cure (saint-Côme) jouxte le prieuré. Cette
cure est pauvre. Le presbytère se trouvait près
de l’église et près du Croissant. Au XVIIIe
siècle, il est délabré.
Le prieuré prospérera jusqu’en 1246. Il susci-
tera des convoitises de la part de la cure.
On relève parmi les prieurs :
Messire de La Solaie, 1683
Église St Césaire
L e chevet a été bâti en 1240 par les moines de saint-Fuscien. Il est polygonal à 5 pans inégaux entre
lesquels quatre contreforts se terminent en bâtière,
fait assez rare. En réalité, l’église qui est petite n’a de
gothique que le chœur. Il existe une seule fenêtre en
ogive géminée avec rose et colonnettes.
Au XVIIe siècle, on entrait par la sacristie d’aujour-
d’hui, en passant par le cimetière qui était attenant
à l’église. Pour des raisons d’hygiène et d’humidité,
le cimetière fut vidé en 1849, et les os transportés
dans le vieux cimetière de Rantigny (parfois, un coup
de pelle découvre quelques ossements).
En 1702, un clocher en calotte (comme à Esquenoy)
s’élevait et une entrée nouvelle fut percée à la base
du clocher.
Les moines arrivaient du prieuré par une petite porte
dont on voit encore la trace. Sur les murs extérieurs,
on peut voir les vestiges d’un cadran solaire.
En 1745, l’église fut prise comme axe de la nouvelle
route royale qui menait à Clermont.
La flèche date de 1864. A sa base, il y avait 4 clo-
chetons qui furent supprimés.
en 1967, un autel nouveau a remplacé l’ancien pla-
cé dans la chapelle de la Vierge.
A la clé du chœur, se trouve une figure qui, peut-être
représente Louis, père de Robert de Clermont ?
La nef a été construite au XVIe siècle. Sa voûte a été
reprise très récemment. La nef donne accès à la
sacristie qui a été ajoutée au XIXe siècle.
La chapelle latérale de la vierge date de 1869. Elle a
été bâtie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle
seigneuriale et de la petite sacristie.
On peut remarque dans l’église un beau Christ poly-
chrome du XVIe, des fonts baptismaux en fonte, un
bénitier avec vasque godronnée datant de la Re-
naissance. Il porte les armes des Ravenel, une chaise
cathèdre de belle facture.
Enfin l’église possède 2 pierres tombales classées
au titre du mobilier historique en 1912 et qui de-
vraient faire l’objet d’une prochaine restauration.
Elles représentent deux receveurs des seigneurs de
Rantigny : Jean Allou et Jacques Cuissart. Le détail
du costume est remarquable.
Le dallage de l’église porte des traces de dalles
anciennes des anciens seigneurs. Les dalles ont été
fracassées. On peut encore y lire de petits détails.
Parmi les curés, citons :
P ierre Philippe Canard, qui a laissé son nom au sujet de la dîme des oignons et de ses nom-
breuses demandes auprès du duc d’Estissac, le
seigneur du village.
Toussaint Desmare, curé janséniste de Liancourt
Jeanne de Schomberg et Roger du Plessys)
Pierre Antoine Ponchon, dernier curé au moment
de la révolution qui refusa de devenir curé consti-
tutionnel. Réfractaire, il fut arrêté à Clermont où il
se cachait. il fut emmené sur les pontons. Il revient
à Rantigny après la révolution où il empoisonnera
la vie du maire par ses demandes.
Jean-Baptiste Ansiaume, curé constitutionnel ve-
nant de Clermont. Il se mariera et deviendra offi-
cier municipal de Rantigny avant de quitter le
village.
Beaucoup de ces prêtres furent enterrés dans
l’église ainsi que des meuniers, de généreux do-
nateurs et des receveurs : Jean Allou et Jacques
Cuissart dont les pierres tombales sont encore
visibles dans la chapelle de la Vierge.
Quelques repaires sur l’église s’imposent.
J ean d’Airion, 1218. Vers 1350, Henri d’Hestomsnil, chevalier.
Au XIVe siècle, on trouve Odeline de Rantigny, Aillez de
Rantigny (pour 7 arpents de vigne (rôle de 1303).
Jean de Vaux y possède un fief.
1354, Simon de Fouilleuse, seigneur de Fouilleuse et de
Bury.
1373, Philippe de Fouilleuse, seigneur de Fouilleuse,
Rantigny Soutraine, Breuil-le-Vert en partie.
1440, Isabelle de Fouilleuse, dame de Rantigny, épouse
de Jehan de Neufville.
1463, Antoinette de Neufville, dame de Fouilleuse, Ran-
tigny, Soutraine, Breuil-le-Vert en partie, épouse d’Au-
bert de Ravenel (mariage en 1463).
14..- 1512, Christophe de Ravenel et Jeanne de Bussy
de Sablonnière (mariage le 10 avril 1514, enterrés à
Rantigny).
1548-1570, Claude de Ravenel, chevalier de Rantigny,
écuyer du duc de Guise et Françoise d’Angennes de
Rambouillet, célébrée par Théophile de Bèze (mariage
le 15 janvier 1551).
Un petit arrêt s’impose quant à ce couple, hors du
commun pour l’époque.
Claude de Ravenel est ligueur donc fervent catho-
lique, du côté des Guise. Françoise d’Angennes est
issue d’une famille très catholique puisqu’elle compte
dans son sein le cardinal de Rambouillet qui se rendra
auprès du pape et qui mourra assassiné étouffé. Fran-
çoise d’Angennes malgré cela est une réformée. Elle
fréquente les Warty et les La Rochefoucauld, eux-
mêmes réformés.
Elle se retrouve emprisonnée et voit la mort passée près
de sa cellule. Elle doit son salut aux écrits de certains
comme le poète Clément Marot et Calvin. Elle sort de
prison et devient dame d’honneur de Catherine de
Médicis. Rien n’y fait. Elle n’abjure pas. Elle meurt et son
mari la conduit à l’église où elle sera enterrée.
1570-1602, Christophe de Ravenel, dernier possesseur
de la terre. Il suit son oncle à Rome. il « l’aide » à mourir.
Il revend sa terre de Rantigny. Il est enterré dans une
église de Rome : Saint-Louis des Français.
1602-1605, François Ollier, seigneur de Nointel. Il revend
la terre à plus puissant que lui : Charles du Plessys
époux d’Antoinette de Pons (orants en l’église Saint-
Martin de Liancourt)
puis se succèdent les Du plessys : Roger du Plessys et
Jeanne de Schomberg (auteure des jardins de Lian-
court), les La Rochefoucauld.
Marie d’Estissac est dame de Rantigny. Elle est citée
dans le cahier de doléance de Rantigny du 5 mars
1789 comme seigneur du village
François-Alexandre, fils de la précédente, époux de
Sophie de Lannion, y possède une ferme, près de
l’église qu’il transformera en manufacture. Sur les terres,
il tente des améliorations agricoles. il est le dernier pro-
priétaire des terres de Rantigny puisque la révolution
française va briser ses rêves d’industrialisation.
Les seigneurs de Rantigny :
L a révolution dispose des biens du clergé et de ceux de la noblesse par la vente des
biens nationaux.
Rantigny devient une commune. Le premier
maire est Feine. Suit Cahours, manufacturier
de Paris, qui rachète la manufacture de textile du
duc.
L’église ferme ses portes. On affiche sur sa
porte les avis municipaux et les publications
de mariage, de mariages civils.
Après la révolution, des prêtres se présente-
ront ainsi que des instituteurs. II faudra aussi
trouver un secrétaire pour les affaires de la
mairie.
La révolution voit quelques Rantignisiens partir
aux armées mais ce n’est pas la ferveur patrio-
tique.
L e règne de Napoléon appelle les conscrits. Na-poléon va les promener en Europe où certains mour-
ront.
1812, le duc de La Rochefoucauld, revenu d’exil à la
fin du XVIIIe siècle, fait installer une poste aux lettres.
En 1814, commence un passage incessant de
troupes alliées soit de Napoléon 1er soit de Louis
XVIII : Polonais, Anglais, Prussiens, Russes…. C’est Wa-
terloo en juin 1814. Les troupes se répandent et vi-
vent sur le pays. Commencent les réquisitions. Il leur
faut des transports pour les bagages. Il leur faut de
la viande : des vaches sont emmenées pour la bou-
cherie. Il leur faut du tabac, de l’alcool. Ils ont besoin
de logements, de fourrage. Tout est à la charge de
la commune. Le maire, monsieur Prévost est partout.
Le village s’appauvrit et n’en peut plus. Il est ex-
sangue.
Un essai d’école mutuelle est tenté sous l’impulsion
du duc et du comte de Germiny (école rue A.
France). La commune n’ayant pas de mairie, le
conseil se réunit dans cette école. La commune a
aussi besoin d’un presbytère et d’un logement pour
l’instituteur.
Louis XVIII et Louis-Philippe
1846, c’est l’arrivée du chemin de fer, du Railway de
Belgique. Le train s’arrête désormais dans la gare
construite sur un terrain de Rantigny ayant apparte-
nu au sieur Pulleu.
1847, Narcisse Duvoir décide d’installer son usine sur
des terrains sis à Rantigny au Relais de La Poste.
L’entreprise se développe et Duvoir achète une mai-
son qui deviendra la mairie de Cauffry actuelle
après quelques modifications et deux reconstruc-
tions. Narcisse Duvoir sera maire de Rantigny et
mourra en 1861 à 47 ans.
Louis-Napoléon Bonaparte, 1er président de la Répu-
blique française, est devenu empereur des Français.
Les conseils municipaux qui se succèdent lui en-
voient plusieurs adresses comme beaucoup de
communes pour le féliciter à l’occasion de son ac-
cession au trône mais aussi pour son mariage, la
naissance de son fils.
Ils n’oublient pas de le soutenir quand il échappe à
des attentats.
Des Rantignisiens participent aux différentes guerres
du second Empire. L’Empire développe le com-
merce et l’industrie. Monsieur Albaret agrandit
l’usine créée par Duvoir. Le chalet, les Tilleuls abritera
la famille. Des familles nouvelles s’installent dans le
village et à Cauffry.
1854, création de l’école des garçons, dans la mai-
rie actuelle.
1858, création de la mairie dans une partie de
l’école.
1862, création par monsieur Dubuy de son parc,
face à l’école Camille Claudel (1872 et 1913 pour
ses parties anciennes, 1970 pour sa partie moderne).
1864, l’église reçoit sa flèche actuelle.
Malheureusement,
1870, l’Empire s’effondre à Sedan le 4 septembre.
1870, le pays est envahi. Paris sera bientôt en-
cerclé.
Les uhlans sont à Creil après avoir traversé l’Oise à
Pont-sainte-Maxence. Leur QG se situe à Chantilly.
Clermont n’est pas encore pris. Les 25, 26, 27 sep-
tembre verront des tueries se perpétrer sur le terri-
toire. Résistance face à l’envahisseur. Des Français
de la région n’acceptent pas l’occupation. Mon-
sieur Albaret, maire de Rantigny aura bien des sou-
cis. Des Rantignisiens et des patriotes venus au se-
cours comme Kirchmayer, un alsacien qui travaille à
Mouy, vont mourir massacrés. Des fusillades écla-
tent au quartier de la Poste. La maison de madame
Duvoir sera brûlée par représailles.
Pendant ce temps par la route de Saint-Just-en-Chaussée
arrivent les Allemands. Ils envahissent Clermont. Le 1er
septembre, les voici à Rantigny qui s’est vidé de sa popu-
lation en grande partie. Ils brûlent l’usine Legrand (il ne
reste qu’une masse de verre de 850 grammes). Cette
usine sera rapidement reconstruite.
Ils reprennent enfin la route direction Creil où le génie a
fait sauter le pont. Rantigny ne les reverra plus pendant 4
ans. Seuls des passages de prisonniers fouleront sa route
pavée allant de Clermont à Creil.
Rantigny devient un village de cantonnements comme
ses voisins. Et comme ses voisins, elle aura ses deuils, 52
noms de jeunes Rantignisiens sont gravés sur le monu-
ment aux Morts qui contrairement à beaucoup de monu-
ments n’est pas un monument commémoratif de la
guerre 1914/1918 mais un monument commémoratif de
la guerre de 1870, inauguré en 1896, comme l’indique
son fronton.
L a République, née un 4 septembre, a du mal à gran-dir. Des Parisiens n’acceptent pas qu’on leur enlève des
canons. C’est la Commune de Paris. Rantigny et Lian-
court auront leurs « Communards ». Les trains qui arrivent
de Paris à Creil transportent les journaux amis aussi les
hommes. Une dame Chilly de Rantigny sera jugée
comme pétroleuse, transporteuse de pétrole pour les
insurgés. Des hommes sont arrêtés à Liancourt. La prison
de Clermont sera un lieu d’incarcération pour les femmes
de la commune. Plus tard, Louise Michel, déportée à la
Nouvelle Calédonie, séjournera à Clermont après une
manifestation et pour une affaire de pain.
L’industrie prend de l’importance en ce XIXe siècle. Alba-
ret développe ses ateliers mais il meurt en 1891.
Fleury introduit à Rantigny les paillons sur le futur site de
Saint-Gobain.
Le textile est florissant avec les Dubuy qui sera maire, les
Tremblot.
Liancourt doit son essor à la chaussure et à Latour.
Le Liancourtois foisonne d’entreprises : Lalis, Bajac et plus
tard, Milonas, Austin, Floquet,…
1900, Le canon ne sera pas long à faire entendre sa voix
1914, un 28 juin, on apprend la mort de l’héritier d’Au-
triche à Sarajevo.
Le 3 août, le tocsin résonne dans les villages de France. Il
faut quitter les moissons et prendre le train. la guerre est
déclarée. 6 mois et le retour dans les foyers.
Un conflit meurtrier commence qui voit s’affronter la triple
Entente et la triple Alliance.
Les français d’abord vainqueurs en Alsace, reculent en-
traînant avec eux des populations civiles : c’est l’évacua-
tion vers des régions épargnées. Pour le soldat, c’est la
débâcle. Les Allemands passent par la Belgique. Sur les
routes, Charles Péguy retraite avec son escouade. De la
région de Verdun, il arrive par le train à Tricot. C’est à
pied qu’il continue son chemin de croix. Il manque de
nourriture et d’eau. Le voici à Bailleval. A Liancourt, il ré-
quisitionne le pain. Il passe à Monchy-saint-Eloi. Lente-
ment il va vers son destin qui se scellera le 5 septembre
1914 à Villeroy au début de la bataille de la Marne : il y
trouve la mort, beaucoup de pantalons rouges se cou-
chent au milieu des champs de betteraves ou parmi les
blés d’or.
L e 11 novembre 1918, Monsieur Lefebvre-Albaret est le premier à annoncer l’armistice qui
vient d’être signé à Rethondes.
1914-1918, Rantigny a subi des bombardements
qui n’ont pas d’énormes dégâts. Rantigny a vu la
venue d’aviateurs dont Nungesser dans sa belle
voiture offerte par Georges VI. D’autres se sont
tués en repartant. Un terrain n’était pas loin du
village.
1918, sur l’avenue Jean Jaurès près de l’usine Al-
baret et de l’usine Legrand encore secouée en
juillet par quelques bombes dont une était tom-
bée sur l’écurie Albaret située près de la biblio-
thèque municipale actuelle, le général Pétain
remet une fourragère à un régiment.
Au retour d’une inspection sur le front, après s’être
arrêté à l’hôtel Vaillant à Clermont pour déjeuner
avec sa fille, infirmière, Clémenceau tombera en
panne à La Poste.
C’est l’après guerre.
L’électricité commence à poindre. L’eau cou-
rante n’est pas encore à l’ordre du jour tout
comme le bitume. Les lavandières vont toujours
aux lavoirs. L’eau est puisée aux pompes.
La Soyeuse est présente à Rantigny et développe
son champ d’action. Plus tard, elle prendra le
nom de Saint-Gobain et jusqu’en 1983, l’usine
tournera.
1936, le Front populaire. Les usines se mettent en
grève. Les conventions collectives sont signées
par les accords de Matignon.
1938, Munich, la guerre est évitée mais pour com-
bien de temps ?
1939, 5 septembre. C’est la déclaration de la Se-
conde Guerre mondiale.
1939-1945, Rantigny est occupé. Voici les ration-
nements, les tickets, les usines réquisitionnées pour
travailler pour les Allemands.
Achille Van der Haegen, résistant, est interné dans
un camp de concentration. Il y mourra au cours
d’une marche d’évacuation épuisante pour des
corps amoindris par le manque de nourriture et
les privations.
Prisonniers, résistants, STO, attentats contre des
trains, manque de nourriture sont les lots de ces
années noires.
19 août 1944, l’aviation alliée bombarde. Le prieu-
ré est détruit. Cortège de morts (inscrits sur le mo-
nument aux Morts comme victimes civiles).
8 mai 1945, l’Allemagne est vaincue. La vie re-
prend doucement son cours.
Le square de l’église va naître après l’achat de la
parcelle. Les ateliers voient leurs machines tour-
ner.
1954, l’Indochine. Le sergent Maillard tombe.
1957, l’Algérie, un mort le lieutenant Pierre Roher.
Années 1960, création de l’école Berthelot.
1962, c’est la fin d’une guerre qui veut cacher son
nom.
L es trente Glorieuses sont aux portes du village. Les présidents de la Ve République se succèdent. Le général
de Gaulle fait un arrêt à la Poste lors de son voyage
dans l’Oise. Il rencontre Monsieur Besse, Maire de
Cauffry, Monsieur Bloch, conseiller général et futur Maire
de Rantigny (mort en 1970).
Les écoles se développent, preuve que la population
augmente.
Malheureusement, les chocs pétroliers successifs mettent
fin à l’euphorie. Les plans de licenciement vont s’ajouter
les uns aux autres dans le bassin.
1973, Albaret disparaît. Il sera repris par Caterpillar.
1983, Saint-Gobain ferme ses portes définitivement.
Suivront la scierie Mauprivez (4mai 1998), Marty-Muller, la
Chaudronnerie de l’Oise sans parler des entreprises des
villes voisines comme Kuom. Les petits commerces péri-
clitent. Les rideaux se baissent définitivement.
Rantigny, comme ses voisins, survit. On ouvre pourtant
une salle polyvalente, la salle Paul Eiselé, du nom d’un
ancien maire de Rantigny, élu en 1977. On s’occupe du
parc municipal, poumon vert de la ville. On crée une
salle des sports, un restaurant scolaire, un stand de tir.
Rantigny restaure et rénove.
École Berthelot
École Camille Claudel
Salle Paul Eiselé
Salle des Sports
Parc Municipal
Quelques éléments sur cette église.
Elle appartient au XIIIe siècle. Le clocher est du XIIe, cen-
tral et roman, en bâtière. Il a été remanié au XIIIe.
Le transept a été démoli. Le chœur du XIIIe est voûté
avec nervures arrondies.
L’autel était orné derrière, d’un tableau sur bois représen-
tant la crucifixion.
Au- dessus de ce dernier, existe un cul de lampe avec
pierre sculptée et crois peinte en rouge. L’écu est pen-
ché.
Le proche est du XVe, reconnu du XVIe (annuaire de
l’Oise, 1837).
L’édifice a été endommagé en 1832 par l’orage.
L’église Saint-Georges est classée à l’inventaire supplé-
mentaire des monuments historiques depuis le 2 avril
1927.
Au fil des années, elle menacera ruines. Les conseils muni-
cipaux avec acharnement tenteront de la sauver. Au-
jourd’hui, elle est sauvée et il faut l’aménager. Il y a en-
core du travail à faire.
Uny St Georges:
A travers ces quelques lignes, un oubli a été commis sciemment : le nom d’Uny-saint-Georges n’apparaît
pas. Oubli volontaire ? Non.
Si on peut assez aisément retracer la vie à Rantigny, il
est plus difficile de suivre la vie à Uny.
Nous avons fait la connaissance d’Unus, romain vétéran
des armées de César, qui aurait donné son nom au lieu.
On sait que les Dames de Chelles et l’abbaye de Mau-
buisson possédaient des terres.
On sait que le village avait des moulins, que la route
royale y passait.
On sait qu’Uny avait une école. Michel Domet y fut
maître d’école sous Napoléon 1er avant de trouver la
mort dans l’allée de Fresnes. Il y eut aussi des tisserands,
un garde chasse de monsieur le duc qui surveillait le
gibier trop abondant et qui gâtait les récoltes selon les
cahiers de doléances du tiers pour Uny dont les ab-
besses de Chelles étaient seigneurs.
Uny était un village pauvre.
En 1824, le 25 mai, une réunion de Rantigny, Uny et Sou-
traine est soumise à l’approbation du peuple. Cauffry
ayant déjà refusé, cette fois c’est Soutraine qui n’ac-
cepte pas la proposition. Rantigny et Uny scellent leur
destin.
Rantigny a désormais deux églises et deux presbytères
dont celui d’Uny qui accueillit après la révolution un
curieux personnage, l’abbé Bussy. L’abbé Carlier, curé
d’Uny viendra officier à Rantigny délaissant le presby-
tère d’Uny dont les conseillers ne voudront pas.
L’église d’Uny reste ouverte. On baptise, on marie, on
enterre dans son cimetière autour jusqu’en 1920.
L’église fermera en 1934 date à laquelle les meubles
rejoindront l’église de Rantigny.
Uny, 1824, Monsieur Duguey Dufaÿ est le der-
nier maire de cette commune. Il part pour
Clermont où en 1846, il recevra comme maire,
les fils de Louis -Philippe lors du voyage inaugu-
ral de la ligne de chemin de fer Paris-Amiens.
Voyage inaugural, chemin de fer, voies qui
passe à Uny. Malheureusement, le chemin de
La folie est coupé. Le maire de Rantigny se
bat pour sa réouverture et pour trouver une
solution afin que les habitants n’aient pas à
faire le chemin par le moulin et le passage à
niveau près de celui-ci. Il n’y a pas encore de
passerelle (1960). Finalement le maire et le
conseil obtiendront gain de cause.
Uny a aussi un marais dans lequel on extraira la
tourbe.
Rantigny intègre Uny mais cela se fait doucement
même si un vent de révolte en 1832 voudrait une
séparation, les habitants n’étant pas satisfaits de
leur sort. Il n’en sera rien.
Aujourd’hui, il ne reste qu’un panneau indica-
teur qui marque la limite du territoire. Un peu
plus loin, une route barrée, l’ancienne route
menant à Clermont et sur le côté gauche, une
croix rappelle que la route est dangereuse.
Pendant l’exode une famille a trouvé la mort à
cet endroit.
Uny St Georges (suite) :
Rantigny-Uny, le long de la déviation D 1016, un
peu à l’écart des grands axes, tente de vivre.
De nombreux lotissements ont vu le jour. Ils abri-
tent beaucoup de Rantignisiens qui, le matin
prennent le train pour se rendre au travail dans
la région parisienne, pour aller travailler plus loin,
beaucoup plus loin.
Sources :
Jean Tremblot, Lucien Charton, Alain Bourguignon.
Archives :
Les Amis de l’Histoire et archives Alain Bourguignon, Jean
Tremblot.
Textes :
Tirés de spectacles son et lumière, Pleins Feux, Laurence et Alain
Bourguignon.
Bibliographie :
Graves, cantons de Liancourt et Maignelay, VIII, Res universis,
1992, reprise de 1837.
Jean Tremblot, le prieuré et la seigneurie de Rantigny, Office
d’édition et de diffusion du livre d’histoire, 1994.
Lucien Charton, Liancourt et sa région, Office d’édition du
livre d’histoire, 1995
Alain Bourguignon, Rantigny et ses environs, un village au
XIXe siècle, le livre d’histoire, 2002
Les Amis de l’Histoire, Revues diverses sur Rantigny, éditées
par les Amis de l’Histoire
Photos :
Alain Bourguignon