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_TRÉSORS DE POLYNÉSIE : Destins croisés… Bobby vu par Ravello _LA CULTURE BOUGE : Quand le songe s’anime _HOMMAGE : Jean-Marc Pambrun _DOSSIER : JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES Hiro a MENSUEL GRATUIT MARS 2011 NUMÉRO 42 Moemoea reprend vie

Transcript of Hiro’a C U L T U R E L E S J O U R N A L D ’ I N F O R M A ...

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_TRÉSORS DE POLYNÉSIE : Destins croisés… Bobby vu par Ravello

_LA CULTURE BOUGE : Quand le songe s’anime

_HOMMAGE : Jean-Marc Pambrun

_DOSSIER :

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D ’ I N F O R M A T I O N S

C U L T U R E L L E SHiro’a

MENSUEL GRATUIT

MARS 2011 NUMÉRO 42

Moemoeareprend vie

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« On ne se démet pas,on ne se soumet pas ».

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Q U I S O M M E S - N O U S ?

Présentation des Institutions

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMU (SCP)Le Service* de la Culture et du Patrimoine naît en novembre 2000 de la fusion entre le Servicede la Culture et les départements Archéologie et Traditions Orales du Centre Polynésien desSciences Humaines. Sa mission est de protéger, conserver, valoriser et diffuser le patrimoineculturel, légendaire, historique et archéologique de la Polynésie française, qu’il soit immaté-riel ou matériel. Il gère l’administration et l’entretien des places publiques.Tel : (689) 50 71 77 - Fax : (689) 42 01 28 - Mail : [email protected] - www.culture-patrimoine.pf

CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU (CAPF)Créé en 1978, le Conservatoire est un EPA* reconnu depuis février 1980 en qualité d’EcoleNationale de Musique. Les diplômes qu’il délivre ont donc une reconnaissance nationale. Sesmissions sont l’enseignement théorique et pratique de la musique, de la danse, du chant etdes arts plastiques, la promotion et la conservation de la culture artistique. Il a également pourvocation de conserver le patrimoine musical polynésien.

Tel : (689) 50 14 14 - Fax : (689) 43 71 29 - Mail : [email protected] - www.conservatoire.pf

MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES – TE FARE MANAHA (MTI)Le Musée voit le jour en 1974 et devient un EPA* en novembre 2000. Ses missions sont derecueillir, conserver, restaurer des collections liées à l’Océanie, plus particulièrement à laPolynésie, et de les présenter au public. Chargé de la valorisation, de l’étude et de la diffu-sion de ce patrimoine, le Musée a acquis un rôle d’expertise dans la préservation des biensculturels matériels et mobiliers.Tel : (689) 54 84 35 - Fax : (689) 58 43 00 - Mail : [email protected] - www.museetahiti.pf

MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUI (TFTN)La Maison des Jeunes a été créée en 1971, et devient en avril 1998 l’EPA* actuel.Longtemps en charge du Heiva i Tahiti, ses missions sont doubles : l’animation et la diffu-sion de la culture en Polynésie en favorisant la création artistique et l’organisation et lapromotion de manifestations populaires. L’établissement comprend 2 bibliothèques, unediscothèque, des salles d’exposition, de cours, de projections, ainsi que 2 théâtres.

Tel : (689) 544 544 - Fax : (689) 42 85 69 - Mail : [email protected] - www.maisondelaculture.pf

HEIVA NUIHeiva Nui est un EPIC* dont la vocation est d’organiser des événements, spectacles etmanifestations destinés à promouvoir et valoriser toutes les formes d’expressionsculturelles, artistiques, artisanales, sportives, agricoles et florales afin de générer lerenouveau des arts et des animations populaires et d’entraîner la participation de toutes lescomposantes de la société polynésienne. L’établissement est gestionnaire des esplanadesde la place To’ata.Tel : (689) 50 31 00 - Fax : (689) 50 31 09 - Mail : [email protected] - www.heivanui.com

* SERVICE PUBLIC : un service public est une activité ou une mission d'intérêt général. Ses activités sont soumises à un régime juridique spécifique et il est directementrelié à son ministère de tutelle.

* EPA : un Etablissement Public Administratif est une personne morale de droit public disposant d'une certaine autonomie administrative et financière afin de remplirune mission classique d'intérêt général autre qu'industrielle et commerciale. Elle est sous le contrôle de l'État ou d'une collectivité territoriale.

* EPIC : un Etablissement Public Industriel et Commercial est une personne publique chargée, dans des conditions comparables à celles des entreprises privées, de la gestion d'une activité de nature industrielle et commerciale. Ils sont créés par souci d'efficacité et pour faire face à un besoin ne pouvant pas être correctementeffectué par une entreprise privée soumise à la concurrence.

INSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE (ICA)Au cours de l’année 2003, les missions de l’Institut de la Communication Audiovisuelle ontété recentrées autour de la conservation et la valorisation du  patrimoine audiovisuel dePolynésie française. Dans le cadre de sa mission de conservation, l'EPIC* assure la collectedes programmes audiovisuels, préserve et restaure les fonds, et favorise l’accessibilité auxdocuments audiovisuels sur internet. L’ICA a en charge le développement et l’exploitationcommerciale des fonds et la valorisation des archives à des fins scientifiques, éducativeset culturelles.Tel : (689) 50 67 50 - Fax : (689) 50 67 57 - Mail : [email protected] - www.ica.pf

CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I (CMA)Le Centre des Métiers d’Art est un établissement public administratif, créé en février 1980.Il a pour vocation de préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et aupatrimoine polynésien, mais aussi d’œuvrer à leur continuité à travers les pratiquescontemporaines. Les élèves peuvent suivre un cursus en trois années, lors duquel ils sontformés à différentes pratiques artistiques (sculpture, gravure, etc.), mais également àdes cours théoriques (langue et civilisation polynésienne). Le CMA délivre un titre qui luiest propre, le Certificat de Formation aux Métiers d’Art de Polynésie.

Tel : (689) 43 70 51 – Fax (689) 43 03 06 – Mail : [email protected]

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SOMMAIRE

AVIS DES LECTEURSVotre avis nous intéresse !Des questions, des suggestions ? Écrivez à :[email protected]

HIRO’A SUR LE NETÀ télécharger sur :www.ica.pfwww.heivanui.comwww.conservatoire.pfwww.maisondelaculture.pfwww.culture-patrimoine.pfwww.museetahiti.pfÀ consulter sur :www.hiroa.pf

_HIROAJournal d’informations culturelles mensuel gratuit tiré à 5 000 exemplaires_Partenaires de production et directeurs de publication : Musée de Tahiti et des Îles, Service de la Culture et duPatrimoine, Conservatoire Artistique de Polynésie française,Heiva Nui, Institut de la Communication Audiovisuelle, Maisonde la Culture – Te Fare Tauhiti Nui, Centre des Métiers d’Art._Edition : POLYPRESSBP 60038 - 98702 Faa’a - Polynésie françaiseTél: (689) 80 00 35 – FAX : (689) 80 00 39email : [email protected]_Réalisation : [email protected]_Direction éditoriale : Vaiana Giraud - 544 536_Rédactrice en chef : Isabelle [email protected]_Régie publicitaire : POLYPRESS_Impression : POLYPRESS_Dépôt légal : MARS 2011_Photo couverture : Fabien CHIN

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6-7 DIX QUESTIONS À

Joaquim Villedieu

8-9 LA CULTURE BOUGE

Quand le songe s’anime

10-11 LE SAVIEZ-VOUS ?Le marae Ta’ata est juste là…

12Tout pour s’amuser !

14 -19 DOSSIER

Moemoea reprend vie

20-21 TRÉSORS DE POLYNÉSIE

Destins croisés… Bobby vu par Ravello

22-23 POUR VOUS SERVIR

Travaux au Grand Théâtre : ua reva !

24-25 L’ŒUVRE DU MOIS

Le Grand Prix du Jury du FIFO 2011

26-27 RETOUR SUR

Un début d’année intense !

28-29 ACTUS

30 PROGRAMME

31 HOMMAGE

Jean-Marc Pambrun

32-33 CE QUI CE PRÉPARE

Plaisir d’apprendre

34 PARUTIONS

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JOAQUIM VILLEDIEUD I X Q U E S T I O N S À H

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Depuis combien de temps pratiques-tu le violoncelle ?Cela fait maintenant 8 ans, j’ai com-mencé à 5 ans. J’ai découvert différentsinstruments de musique en classed’éveil musical au Conservatoire, et levioloncelle m’a immédiatement plusattiré que les autres.

Comment expliques-tu cette affinité ? C’est le son du violoncelle qui m’aséduit, ni trop grave, ni trop aigu. C’estun timbre particulier, tout comme la

sensation physique de jouer, avec uneprise en main très agréable de l’ins-trument.

Après 8 ans d’étude et de pratique,peut-on encore progresser ?Bien sûr, je suis loin d’avoir touta p p r i s ! L’ a p p re n t i s s a g e d e l amusique est sans fin. Il faut jouers a n s ce ss e p o u r ê t re m e i l le u r ,apprendre différents morceaux enisolant les difficultés pour se cor-riger… La progression est lente.

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« L’apprentissage  

A 13 ans, Joaquim a déjà passé plus de la moitié de sa vie à jouer duvioloncelle ! A la fin de l’année, il passera son Diplôme de Find’Etudes. Lui qui a sauté deux niveaux au Conservatoire et donné plusd’une vingtaine de concerts possède pour son jeune âge uneexpérience solide de l’instrument, entre prodige et travail.

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Les débuts ont-ils été faciles pour toi ?Non  ! La première année est mêmeassez décourageante, car il faut 2, voire3 ans, avant de sentir la musicalité etde prendre réellement du plaisir àjouer. Au début, on ne parvient pas àinterpréter un morceau. Mais j’étaismotivé, j’avais vraiment envie d’ap-prendre.

Penses-tu avoir des facilités ?Je travaille beaucoup. Quel que soitmon emploi du temps scolaire, j’essayetoujours de caser le violoncelle – ce quin’est pas forcément évident. Je répèteau moins une heure par jour à lamaison, à côté des 5 heures de courspar semaine (instrument, musique dechambre, grand orchestre et solfège).

Tu envisages ton avenir professionneldans la musique ?Pour le moment, je n’ai pas d’idée par-ticulière à ce sujet… Mais je ne suis pascertain d’avoir envie de devenir profes-seur ou concertiste, je souhaite justecontinuer le violoncelle pour moi.

Se produire en concert comme tu en asmaintenant l’habitude doit être assezsensationnel ? Il y a une grande émo-tion à jouer sur unescène devant un public.Mais c’est stressant  etla préparation demandebeaucoup d’investisse-ment. Il m’arrive depasser plusieurs heuressur le même morceaupour tenter de le maî-triser à la perfection.

As-tu déjà eu envied’apprendre à jouerd’un nouvel instru-ment ?Je sais jouer un peu depiano (ma mère et masœur en font depuislongtemps) et je viens

de commencer laguitare. Je n’enfais pas sérieuse-ment, c’est justecomme ça, pourvarier…

Quelle est ta meilleure expériencemusicale ?Les masters classes… On en a eu 3 auConservatoire, avec des grands nomsinternationaux du violoncelle commeArto Noras, célèbre interprète et com-positeur. C’est fascinant de voir com-ment ils jouent, très stimulant.Autrement, en juillet dernier, j’ai pusuivre une master classe en régionparisienne avec Jérôme Pernoo, pro-fesseur de violoncelle au ConservatoireNational Supérieur de Paris. C’étaitpassionnant, il avait des manières d’ex-pliquer différentes, j’avais l’impressionde progresser plus vite. Ca m’a révéléune autre façon de jouer.

Qu’écoutes-tu comme musique ?De tout  ! De la musique classique auxgroupes actuels. J’ai une préférencepour Muse et Mozart. ◆

  de la musique est sans fin »

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CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IL A C U LT U R E B O U G E

Luce Pasquini, la nouvelle enseignanteen Arts Numériques, n’a pas attendupour révéler à ses élèves les précieusesclés de la technique du stop motion,permettant de réaliser une animationvidéo à partir de photographies. Quantaux étudiants, ils n’ont pas mis long-temps à en comprendre l’intérêt. En une

semaine, ils ont imaginé et concrétiséun court-métrage original et réussi  !Leur film, intitulé «  Moemoea  », nousfait vivre le rêve d’une jeune fille depuisson lit, qui devient le terrain de sesexplorations imaginaires… Mais on nevous en dit pas plus puisque vouspouvez découvrir la vidéo sur Internet*.

Nous vous parlions le mois dernier du nouveau cours d’ArtsNumériques, dispensé au Centre des Métiers d’Art. Et bien les élèvesont déjà mis à profit le fruit de leur récent apprentissage, avec laréalisation d’un petit court-métrage. Quand la création polynésiennetrouve un nouveau souffle…

Quand le songe s’RENCONTRE AVEC VIRI TAIMANA, DIRECTEUR DU CENTRE MÉTIERS D’ART,LUCE PASQUINI, ENSEIGNANTE EN ARTS NUMÉRIQUES ET SES ÉLÈVES.

* Tapez « Moemoea – centre des métiers d’art » dans www.youtube.fr pour la visionner.

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anime

« Nous avons commencé par regarderune sélection de films exécutés enstop motion, pour s’imprégner del’étendue des possibilités, expliqueLuce. On a fait ensuite quelques essaispour que les élèves comprennentcomment assembler les images.L’avantage du stop motion réside danssa simplicité d’utilisation et le résultatfait immédiatement son effet. » Le petit groupe a dû plancher sur uneidée de scénario - le seul impératifétant d’avoir un sujet lié à la Polynésie -dessiner le story-board, pour que l’en-chaînement des scènes soit cohérent,rechercher les décors… Enfin, après tout ce travail prépara-toire essentiel, les étudiants ont pudémarrer le tournage, c’est-à-dire lesprises de vue. « Le plus difficile a étél’installation de l’appareil photo auplafond – nous voulions des images enplongée -, c’est Hervé Fay, le profes-seur de dessin, qui a réussi à noustrouver un système ingénieux où nousn’avions plus qu’à tirer sur une ficellepour prendre la photo ! », continue deraconter la jeune enseignante. Pasmoins de 260 prises de vue ont éténécessaires pour faire un film d’uneminute trente ! Le résultat est épatant,compte tenu des moyens et du tempsque la classe a eu pour réaliser cetteanimation, la première de leur car-rière  ! Comme quoi avec un peu detechnique, de la créativité et beaucoupde volonté, on peut parvenir à ses fins.« Moemoea » a été présenté pendantle FIFO en janvier dernier, à l’espace« démo » du village numérique, et n’apas manqué de surprendre le public

pour sa fraîcheur et son côté trèsinnovant en terme «  d’art polyné-sien ».

Leila, Ariihau, Bryan,et Fetia ura, les réali-sateurs en herbe de« Moemoea », ont étéstimulés par cettenouvelle expérience.«  Le fait d’apprendreà se servir des logi-c i e l s d ’ a n i m a t i o npermet de traduireses idées en mouve-ment, c’est vraimentamusant. Ca donneenvie de tester d’au-tres projets  ! », s’ac-cordent-ils à dire.

Quant à Viri Taimana,l e D i r e c t e u r d uCentre, il se réjouit decette ouverture dans le cursus desélèves. « C’est une chance d’ap-prendre à utiliser ces outils modernesqui ouvrent la voie à d’autres formesd’expression. Je pense même qu’àl’avenir, il faudra envisager une filièrespéciale ‘Arts numériques’ au CMA,car ils sont un des avenirs de l’artpolynésien contemporain. On ne peutpas, on ne doit pas être en décalageavec notre époque, bien que le patri-moine traditionnel reste le socle surlequel on pourra se développer. Lesoutils numériques permettent uneinterprétation plus personnelle et plusvivante d’autres visions polyné-siennes. » ◆

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A l’entrée de Paea au PK 19, après avoirtourné à gauche au panneau l’indiquant,on l’aperçoit  : majestueux et colossal…Le marae Ta’ata, « homme » en tahitien,un des plus grands toujours visibles àTahiti. L’un des plus notables aussi, àl’histoire longue et prestigieuse, surtout

à partir du XVIIIe siècle. L’ensemblecomprend 3 enceintes reliées entreelles, signe d’une évolution architectu-rale se jouant au gré des alliances poli-tiques de la région. Les pierres àbossage témoignent quant à elles deleur appartenance royale, tandis que les

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RENCONTRE AVEC BELONA MOU, RESPONSABLE DE LA CELLULE ARCHÉOLOGIE DUSERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE, ET RAYMOND GRAFFE, ARCHÉOLOGUE.

Le marae Ta’ata e

Beaucoup d’entre nous passent régulièrement à côté ou non loin, d’au-tant qu’il est tout près de la plage la plus fréquentée de la côte ouest. Unpanneau indique même, côté montagne, « Route du marae Ta’ata ».Saviez-vous que là, à quelques mètres, vous pouviez vous arrêter pourapprécier à l’ombre d’un tamarinier centenaire un marae très bienconservé, digne héritier de l’histoire de Oropa’a* ?

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* Ancien nom de la côte ouest de Tahiti (de Outumaoro à Maraa).

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ossements humains retrouvés lors deprécédentes fouilles indiquent quec’était un lieu cérémoniel et sacré de laplus haute importance, puisqu’on ne fai-sait de sacrifices humains que sur lesmarae royaux. «  Trois marae de chefsréunis en un seul est un phénomènerare », reconnaît Raymond Graffe.

Le marae Ta’ata a été inventorié pourla première fois en 1925 par l’archéo-logue Kenneth Emory. Il était en trèsmauvais état d’après ses témoi-gnages, mais il discerna néanmoinsles vestiges d’un ahu en pyramide àtrois degrés – à l’image du maraeArahurahu*. Il faudra attendre prèsde 50 ans pour que le site bénéficie en1973 de fouilles et de travaux sous ladirection de José Garanger. Et là, plusde trace de la pyramide  : les pierresont été enlevées, emportées ailleurs… En 1980, Dominique Legoupil procèdeà un contrôle extérieur des marae misau jour et découvre des ossementshumains. Au nom de son patrimoine, le Paysachète 500m2 pour conserver et entre-tenir la parcelle sur laquelle les édi-fices sont situés, jusqu’alors placéssous l’égide de propriétaires privés.Le Service de la Culture en a la res-ponsabilité et a effectué en 2004,2005, 2008 et 2010 d’importants tra-vaux de restauration. Depuis, lemarae Ta’ata a retrouvé un peu de safierté et s’offre aux yeux du public, peu

nombreux, qui veut s’imprégner de laforce des ancêtres. Le Service a d’au-tres projets pour ce marae afin de leprotéger et de le valoriser davantage,comme d’y apposer des panneauxexplicatifs (histoire, archéologie), ins-taller une palissade côté route, etsensibiliser la population avoisinanteà la valeur de ce lieu de culte et derites ancestraux. Car dans ces pierresest contenu un peu du souvenir et del’âme de notre histoire. ◆

st juste là…

Pour en savoir plus sur la dernière opérationde réhabilitation du marae Ta’ata : www.culture-patrimoine.pf* Paea, PK 22,5 côté montagne.

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Communes, associations, comités d’en-treprises, vous souhaitez trouver uneidée originale pour rassembler etfédérer vos troupes ? Ne cherchez plus !Depuis quelques années, Heiva Nuiloue ses structures de jeux sur plu-sieurs journées. Le package com-prend la locat ion des structuresgonflables et l’assistance techniqueproposée par une équipe profession-nelle pour le montage et l’organisationde l’évènement.Grâce à ces équipements, vous dispo-serez de tout ce qu’il faut pour rire,s’amuser et réaliser une fête mémo-rable en toute occasion. D’ailleurs, certaines collectivités ontdéjà eu l’occasion d’utiliser ce maté-riel lors de festivités et peuvent entémoigner  : les communes de Faa’a,Tautira et Pueu, l’Union Polynésiennep o u r l a J e u n e ss e , l’ a ss o c i a t i o nKiwanis… . L’objectif de Heiva Nui estd’ailleurs d’organiser à la fin del’année une finale inter-communes,inter-associations et inter-comitésplace To’ata !

Le panel de jeux

«  Saga Poerava  », «  Honu Raid  »,« Vahine mon amour », « Haru te ra »,« Ei’a farai taravana », qu’il s’agisse detraverser une poutre au dessus d’unepiscine pour ramener des perles noires,d’affronter une belle-mère armée d’ungourdin ou de construire un marae enfranchissant le tapis infernal, les partici-pants vont devoir rivaliser d’habileté,mais aussi d’humour, pour franchirtoutes les étapes ! Défis, bravades, maisaussi cascades et glissades sont imman-quablement au rendez-vous, pour le plusgrand bonheur des utilisateurs et desspectateurs. ◆

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RENCONTRE AVEC VALÉRIE MOTAHI, CHARGÉE DE PROJET À HEIVA NUI.

Vous vous souvenez des jeux intervilles, Arearea i Tahiti, organisés àTo’ata jusqu’en 2004 ? Des tourbillons de chutes, d’éclaboussementset de courses version polynésienne, et autant de fous rires, grâce àdes structures gonflables et autres dispositifs ingénieux spéciale-ment conçus pour s’amuser… L’ensemble peut désormais se louerpour vos évènements auprès de Heiva Nui.

Tout pour s’amuser !

PRATIQUEPour en savoir plus sur les équipements,les conditions de location et les tarifs,renseignez-vous à Heiva Nui au 50 31 00ou au 30 30 04.

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SMAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUID O S S I E R

RENCONTRE AVEC ANNIE ET MARION FAYN, DE L’ASSOCIA-TION COÎNCIDANSE, MANOUCHE LEHARTEL, DIRECTRICEET CHORÉGRAPHE DE TOA REVA ET MYLÈNE RAVEINO, ÀL’ORIGINE DU RECUEIL HINA, RÊVES, POÉSIES ET NATUREPOLYNÉSIENNE, DE LÉON TAEREA. © FABIEN CHIN

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Vous n’avez certainement pas oublié l’hommage rendu àl’artiste Léon Taerea en 2008 à la Maison de la Culture tant

celui-ci fut émouvant, notamment grâce à un spectacleunique en son genre : « Moemoea », de l’école de danseAnnie Fayn et du groupe Toa Reva. Avec talent et grâce,

danse classique et traditionnelle fusionnaient pour donnervie aux encres de Chine si poétiques de Léon Taerea. Ce

spectacle surréaliste aux frontières des arts revient en mars au Petit Théâtre de la Maison de la Culture.

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Original, esthétique, émouvant, inspiré,féerique… On manque encore d’adjectifpour qualifier ce spectacle de danseatypique. Imaginez un ballet d’aprèsdes encres de Chine  : un défi inéditpour le moins osé relevé avec virtuositépar les chorégraphes Marion Fayn etManouche Lehartel, qui ont créé uneoeuvre où la danse contemporaine ettraditionnelle s’épousent sans contra-diction.

De « Hina et la capture du soleil » à « Unsecret dans les mape » en passant par«  La femme aux poissons volants »,l’univers mythologique qui peuple lestableaux de Léon Taerea prend formegrâce aux danseurs, qui deviennent desparties intégrantes des toiles, des corpsparmi les décors. L’art corporel au ser-vice de l’art graphique, ou peut-être est-ce l’inverse, on perd ses repères, on nese questionne même plus tant l’en-semble ne devient qu’harmonie dans

les fresques de ce spectacle.Moemoea nous entraîne dans l’imagi-naire de Léon Taerea et restitue avecbeaucoup d’émotion et d’authenticitéles impressions émanant de ses encresde Chine, qui prendront vie uneseconde fois le temps de 9 soiréesuniques, réédition très attendue. Il fautdire que le premier Moemoea fut joué àguichet fermé durant les 4 représenta-tions, et que la réussite du spectacle aeu un écho retentissant auprès dupublic.

Une belle rencontre

Il y a quelques années, Annie etMarion Fayn avaient succombé à labeauté du recueil de Léon Taerea,Hina, rêves, poésies et nature polyné-sienne, ainsi qu’à la finesse de la per-sonnalité de l’auteur, rencontré peuaprès. Ensemble, ils avaient évoquél’idée de créer un spectacle qui « dan-serait ses dessins ». Mais LéonTaerea est parti beaucoup trop tôt  ;Annie et Marion Fayn monteront lespectacle non plus avec lui mais enson hommage.

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Une élaboration intense

Marion Fayn, danseuse et choré-graphe, réfléchissait à la création deMoemoea depuis 3 ans. «  Je prenaismon temps car je voulais être à la hau-teur des attentes de Léon, il souhaitaitqu’on le surprenne », explique-t-elle.Le décès brutal de l’artiste ne lui laisseplus que 3 mois pour mettre en scènele spectacle, avec la même contraintede respect et d’implication. Mais com-ment traduire en mouvement ce qui estfigé à l’encre de Chine  ? Commentdonner corps au foisonnement dudétail si caractéristique des œuvres deLéon ? Quelle forme de danse pourraitcoller à la fois à sa contemporanéité età son univers mythique ? La démarchen’est pas évidente mais Marion, qui aeu un véritable coup de foudre artis-tique, « voit » les tableaux s’animer. Nereste plus qu’à faire passer aux dan-seurs son ressenti et les chorégra-phies qu’elle imagine. 70 heures derépétitions seront nécessaires et bienplus de réflexion préliminaire... «  Ilm’est apparu évident que deux lan-gages de danse devaient se côtoyer  :contemporain et traditionnel. Le pre-mier, pour la fluidité, la liberté et larichesse des mouvements ; le second,en rapport avec le contenu des œuvresde Léon, qui s’appuie sur les mêmesréférences culturelles que le ‘ori tahiti.Il a fallu trouver un accord respectantles deux styles, et c’est grâce àManouche Lehartel, directrice du

groupe Toa Reva, que nous y sommesparvenu. Elle a su se plonger demanière efficace et rapide dans ceprojet. »

Choc artistique

Avec leurs caractères affirmés et leursconvictions, chacune des deux écoles anéanmoins dû être à l’écoute de l’autredans l’élaboration des chorégraphies,faire des concessions aussi, afin de nepas trahir leur identité respective touten osant être audacieux. C’est d’ail-leurs ce qu’il y a eu de plus complexe,avoue Manouche. «  Le mélange desgenres est intéressant à condition qu’ilreste cohérent. Techniquement, lesdeux danses sont quasiment incompa-tibles  ! En traditionnel, même si onpeut prendre des libertés, on ne peutpas – on ne doit pas – exécuter certainsmouvements. Chacun a du trouver saplace pour parvenir à un résultat. Lesdébuts des répétitions ont été périlleuxet douloureux, poursuit la directrice dela troupe Toa Reva. Il y avait de lapudeur, de la distance entre les deuxformations. Et puis au bout de plu-sieurs séances, comme par magie, çaa commencé à ressembler à quelquechose ! A partir de ce moment j’ai étésereine pour la suite, je savais que le

OÙ ET QUAND ?• Au Petit Théâtre de la Maison de la Culture• Les 11, 12, 13, 18, 19, 20, 25, 26 et 27 mars, à 19h30 (18h30 les dimanches)• Tarifs : 3 000 Fcfp / 2 500 Fcfp pour les groupes à partir de 10 personnes et les CE /

2 000 Fcfp pour les jeunes et étudiants• Billets en vente à la Maison de la Culture• Renseignements au 544 544+ d’infos : 544 544 – www.maisondelaculture.pf

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spectacle marcherait. Marion a réelle-ment accompli un travail remarquableà tous les niveaux, logistiques commeartistiques. » Une équipe motivée, desdanseurs au point, mais d’autres«  détails  » ont leur importance  : lamusique, les costumes et le décor.D’autres aventures à consolider avecle même souci d’exigence… «  Cesaspects devaient être en parfaiteconnexion avec le dessin de Léon  »,précise Marion. «  Le choix de lamusique nous a pris du temps. Ce sontfinalement certains morceaux de laBande Originale du film Microcosmosque nous avons retenus. Les mélodiessont envoûtantes et évoquent à mer-veille le ‘petit monde’ qui se trouve ànos pieds, comme celui qui évoluedans les oeuvres… L’orchestre tradi-tionnel est venu habiller avec origina-lité cette musique et donnel’impression d’un tout. Pour les décors,des parties des dessins de Léon ontété imprimées sur des cubes, de façon

à pouvoir les changer facilement enfonction des scènes. Quant aux cos-tumes, on a tenu à rester dans le noiret blanc de ses encres  ». Mais tout yfigure : les papillons, les marara*, lesoiseaux, le soleil, la lune, les feuil-lages, les racines… La richesse de lanature est également représentée parune variété de costumes impression-nante de finesse et de créativité, toutcomme l’ensemble de ce spectaclenovateur. ◆

MYLÈNE RAVEINO, CONFIDENTE DEL’ÉCOLE ANNIE FAYN POUR L’ÉLABO-RATION DE MOEMOEA Mylène a rencontré Léon Taerea il y a près de 27 ans, alorsqu’il enseignait le dessin au Centre des Métiers d’Art.Immédiatement séduite par la sensibilité et le trait de l’ar-tiste, ils vont travailler ensemble aux deux recueils deLéon, dont Mylène écrit avec pertinence et poésie lestextes accompagnant les secrets des dessins. « Ce qui mefascinait chez Léon, c’est d’une part sa connaissanceexceptionnelle de la nature, et d’autre part sa rigueurdans le détail. Cet observateur incroyable passait desheures en montagne à scruter la nature… Il dessinait unarbre, une feuille, un fruit jusqu’à pouvoir le reproduired’instinct. » Lorsque Marion Fayn est venue lui parler deson projet de spectacle de danse, Mylène a trouvé l’idéegéniale. « D’abord, je savais que Léon était partant pourcette aventure, ensuite, la qualité de tous les intervenantsne pouvait que servir admirablement ses œuvres et au-delà, leur donner corps dans une autre dimension ».

* Marara : poisson volant.

MYLÈNE RAVEINO, MARION FAYN, ANNIE FAYNET MANOUCHE LEHARTEL

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MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHA

RENCONTRE AVEC MANOUCHE LEHARTEL, COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION BOBBY.

Le tableau que nous vous présentonsdans ces pages est une reproductionde «  Pupahu  » de Bobby par Ravello,qui, même si l’on reconnaît sa toucheglacis et le relief, ne dénature pas lesformes et les expressions originelles.C’est Manouche Lehartel qui possèdecette œuvre : « non pas que je sois une

admiratrice de Ravello, mais le conceptme plait. Que Ravello mette sa pattesur Bobby est, je trouve, un geste trèssignificatif du fait de sa notoriété.J’aurais par ailleurs aimé avoir l’ori-ginal de Bobby de cette danseuse ! Carune pupahu est une meneuse de ladanse, elle occupe le premier rang. »

L’histoire est assez surprenante, peu connue aussi : quelques annéesaprès la disparition de Bobby Holcomb, l’un des peintres les plusreconnus de Tahiti, François Ravello, va reproduire quatre de sestableaux avec sa griffe inimitable. Un hommage révélateur de l’em-preinte artistique laissée par Bobby dans le cœur des peintrescontemporains notamment…

Destins croisés… Bobby vu par Ravello

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Deux parcours inimitables

Ravello et Booby se connaissaient,mais n’évoluaient pas dans les mêmessphères. Alors pourquoi avoir réaliséquatre reproductions d’œuvres deBobby en son hommage ?Probablement parce que l’un commel’autre avaient le même véritableamour de la Polynésie et de l’art, toutcomme une lecture authentique del’âme polynésienne, un don pourtransformer le quotidien en chef-d’œuvre. Bobby comme Ravello pei-gnaient d’instinct et savaient traduire,

chacun à sa manière, des scènes de lavie polynésienne, mythiques ou réa-listes, dans une technique originale.En somme, deux artistes différentsmais dont l’authenticité force le res-pect. Deux personnages à la sensibilitéhors du commun qui les a élevés aurang de trésors de Polynésie. ◆

Destins croisés… Bobby vu par Ravello

PRATIQUEMUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES• Ouvert du mardi au samedi, de 9h30 à 17h30• Entrée : 600 Fcfp / gratuit pour les moins de

18 ans et les scolaires+ d’infos : 54 84 35 - www.museetahiti.pf

RÉTROSPECTIVEBOBBY

Vous pourrez admirerc e t t e « P u p a h u » d eBobby par Ravello lors del’exposition au Musée deTahiti et des îles, ainsique plus de 120 tableauxoriginaux de Bobby issusde collections privées etréunis à l’occasion des 20ans de sa disparition. Ne manquez pas cetteexposition exceptionnelledu 15 février à fin avril.

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On a souvent tendance à minimiser ladifficulté du travail «  d’avant  » ledémarrage d’un chantier… Pourtant, ilest de grande ampleur ! Outre les 820sièges à démonter, emballer et entre-poser dans un dépôt jusqu’à la fin destravaux – d’ailleurs, merci au Muséede Tahiti et des îles qui a prêté de l’es-pace à cet effet ! –, il y a tout le maté-riel électrique (son et lumières) duGrand Théâtre à retirer également. Dès à présent, les différentes entre-prises sont sur les lieux afin de pro-

céder, vous le savez, à la fermeture,climatisation et insonorisation devotre salle de spectacles préférée. Lestravaux devraient durer jusqu’à finaoût, pour une réouverture début sep-tembre. Chaleur et bruits extérieursseront alors du domaine du souvenir !Le Grand Théâtre pourra ainsi êtreexploité en journée, accueillir despièces de théâtre à toute heure, bref,proposer davantage de spectacles etd a n s d e m e i l le u re s co n d i t i o n s .Formidable, non ?

820 sièges à démonter et des centaines de mètres de câbles à sortir…L’équipe technique de Te Fare Tauhiti Nui vient d’achever un travailpréliminaire de titan pour permettre aux entreprises de réaliser lasuite du chantier : rénovation, fermeture, climatisation et insonorisa-tion du Grand Théâtre. Rendez-vous en septembre !

Travaux au Grand Théâtre : ua reva !

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Bientôt 40 ans !

Ces travaux interviennent d’ailleurs à unmoment historique pour l’édifice  : eneffet, le Grand Théâtre date de 1970 etsouffrait depuis de nombreuses annéesnotamment des extensions routières surle front de mer. La première demanded’insonorisation et de climatisation avaitété faite en 1984, il y a plus de 27 ans. Cestravaux coïncident par ailleurs avec les40 ans de la Maison de la Culture, quenous fêterons dignement à la réouver-ture du Grand Théâtre.◆

Travaux au Grand Théâtre : ua reva !

COMBIEN ÇA COÛTE ?Montant total des travaux : 220 millions ;cette subvention d’investissement a étéallouée par le Pays.

ILS TRAVAILLENT AU FUTURGRAND THÉÂTRE : • Maître d’ouvrage : Te Fare Tauhiti Nui• Assistant maîtrise d’ouvrage : Direction

de l’Equipement• Maîtrise d’œuvre  : elle est partagée

entre la CIEC, BPA pour la construc-tion, CAPRI Acoustique pour le travaild’acoustique

• Bureau de contrôle : Socotec• Technofroid  : Électricité, sécurité

incendie• Cégélec : Climatisation• Capemat : Menuiserie bois• Urekar  : Revêtements scellés collés /

Faux plafonds, éléments acoustiques /Gaines techniques extérieures

• ABP Concept : Peintures

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«  Contact  », c’est l’incroyable docu-mentaire des Australiens BentleyDean et Martin Butler, qui nous faitdécouvrir l’histoire de Yuwali. CetteAborigène du peuple Martu vivait dansune partie très reculée du désert del’Australie Occidentale quand elle arencontré un Blanc pour la premièrefois. Elle avait 17 ans. Aujourd’hui elleen a 62 et elle raconte ce choc des civi-

lisations devant la caméra de BentleyDean et Martin Butler. « J’étais terri-fiée et effrayée, tout allait plus vitedans mon corps, mon corps entiertremblait, je ne savais rien des gensBlancs. Ce fut un choc de les voir lapremière fois. »Un contact qui a eu lieu en 1964, aumoment où, dans cette région del’Australie, les scientifiques européens

Le Grand Prix du Jury du FIFO 2011

Les documentaires primés au FIFO ne le sont pas par hasard : petitsbijoux de pertinence et de mise en forme, d’esthétique et de tech-nique, d’émotion aussi, ces œuvres du réel océanien nous révèlentdes sujets et des personnages profonds. Du grand art, dans lequel« Contact », gagnant du 8ème FIFO 2011, s’inscrit pleinement.

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s’apprêtent à lancer desfusées pour faire des tests.Les Martu sont exactementdans la zone d’atterrissage

prévue... Seulement cela, ni les Martu,ni les lanceurs de fusées ne le savent.Un duo de patrouilleurs australiens estnéanmoins envoyé dans la zone pourvérifier l’absence de toute présencehumaine. Une vérification de routine.Ils ne s’attendaient pas du tout à ytrouver des hommes totalement isolésdu reste du monde. Plus précisémentdes femmes d’ailleurs, au nombre de20, car le seul homme restant de lacommunauté était absent au momentde cette rencontre du 3ème type… « Contact » raconte cette histoire vraiequi dépasse la fiction, la course-pour-suite dans le désert entre les patrouil-le u r s a u s t r a l i e n s e t le g ro u p ed’Aborigènes terrorisé par les Blancs,ces «  monstres dont on dirait que lapeau a été retirée comme un dingoqu’on met sur le feu », explique Yuwali. Un premier contact qui a été filmé parles patrouilleurs et dont les imagessemblent irréelles, enrichies par lerecul de ce documentaire poignant etpalpitant. « C’est une bonne chose defaire connaître notre histoire, avoueYuwali, car nous sommes les dernièresvraies personnes du désert. » ◆

ZOOM SUR QUELQUESFILMS PRIMÉS AU FIFOBIENTÔT REDIFFUSÉSSUR POLYNÉSIE 1ÈRE

Topp Twins - Prix spécial du jury duFIFO 2010Nouvelle Zélande – 2009 – 84 mnRéalisateur : Leanne PooleyProduction : Diva Films�Diffusion le jeudi 17 mars

Ce film propose un aperçu révéla-teur de la vie de ces jumelles les-biennes et drôles, uniques en leurgenre, qui chantent la country, dan-sent et jodlent. Utilisant des imagesrarement vues et des films ama-teurs, ce documentaire met en scèneune série d’entretiens particuliersavec les alter egos de la comédiecélèbre des Topp.

Noho Hewa - Prix Spécial du jury duFIFO 2010Hawaii – 2008 – 73 mn Réalisateur : Keala KealyProduction : Kuleana Works Diffusion le mercredi 12 octobre

C e f i l m ré v è l e l a ré s i s t a n c ehawaïenne des indigènes et dénoncela profanation continuelle de sépul-tures et de lieux sacrés, la présencemilitaire américaine à Hawaii et ladépossession du peuple hawaïen parl’occupation coloniale américaine.

Made in Taiwan – Grand Prix FIFO2007Nouvelle-Zélande – 2006 – 45 minRéalisateur : Dan SalmonProduction : Georges AndrewsDiffusion le mercredi 20 avril

G r â ce à d e s t e s t s A D N , d e u xPolynésiens découvrent que leursa n c ê t re s v i e n n e n t p o u r l ’ u nd’Eurasie de l’Est et d’Amérique,pour l’autre d’Eurasie Centrale et duSud ! Ils décident alors de faire levoyage de leurs aïeux en sensinverse, nous amenant aux îles Cooket au Vanuatu pour finalementaboutir à Taiwan.

Le Grand Prix du Jury du FIFO 2011

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Contact – Grand Prix du FIFO 2011Australie – 2009 – 78 mnRéalisateur : Bentley Dean & Martin ButlerProduction : Contact FilmNe manquez pas sa diffusion prochaine-ment sur Polynésie 1ère !

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA ICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU

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Un début d’année intense !Audiovisuel, débats, partage ; festival, concert, que de riches évènementsont eu lieu les semaines passées, auxquels vous n’avez sans doute pasmanqué d’assister.

Le FIFOToute l’Océanie était présente àla 8ème édition du FIFO, probable-ment l’un des plus beaux festivalde la région avec une diversité etune pertinence d’images et desujets, de rencontres et deconférences, qui ont permis àtoutes les voix de résonner. ©SVY

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA ICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU

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Un début d’année intense !

Concert des Ensembles du Conservatoire Le 13 février dernier, dans le cadre magnifique du Radisson,le public a été conquis par un concert de toute beauté, avecles musiciens du Conservatoire. Et une pensée émue pourl’âme d’un poète disparu : Jean-Marc Pambrun parti laveille pour son dernier voyage, accompagné par les violons,violoncelles, clarinettes de ce mois de février 2011. ©CAPF

Atelier sculpture dans la nature ©chaz doherty

Fare nui Unitec Lyonel Grant ©ahtu

Le Centre des Métiers d’Art à Aoteroa Retour sur le voyage des étudiants du CMA en terre Maorie,où ils ont pu s’imprégner du mana, des savoir-faire et desapproches artistiques de leurs cousins.

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUISERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TEFAUFAA TUMUMUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHAINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’A FAUFAA TUPUNA

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ZOOM sur les temps forts de l’actu…

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LES « Mahana Pae i Papeete » est un évène-

ment bimensuel organisé pour les visi-teurs et la population. L’ensemble desacteurs culturels, touristiques, artis-tiques, économiques et institutionnelsest invité à se rencontrer et à partageravec le public des animations sur desthèmes variés illustrés par des projec-tions, des expositions, des démonstra-tions, de la musique, des spectacles dedanse, etc. Souvenez-vous en novembredernier, Hiro’a vous révélait l’élan de

solidarité des groupes de danseprofessionnels qui s’étaientengagés, au nom de l’intérêtgénéral, à offrir leurs presta-tions à tour de rôle jusqu’à la finde l’année 2010. C’est chosefaite et pour 2011, la Ville dePapeete, le GIE Tahiti tourismeet le Service de la Culture et duPatrimoine se sont associésafin de proposer un contratd’animation aux groupes etécoles de ‘ori tahiti, permettantainsi à tous de profiter de leurfabuleuse énergie !

Mahana Pae et les groupes de danse

Camille et Simon ont la joie de vous faire part de… leur divorce. Ce soir, ils donnent une réceptionavec traiteur, orchestre et confettis pour célébrer leur séparation ! Leurs parents, leurs amis, toutle monde est là pour immortaliser ce grand jour : un bien drôle de divorce… De et par Marie Blanche et Alain Chapuis, le duo revient à Tahiti pour cette nouvelle créationpleine d’humour et de piment dans laquelle tous les couples se reconnaîtront.

Où et quand ?11 marsThème de la journée : Te Vahine Tahiti • Animations à partir de 9h, au marché de

Papeete, à l’office du tourisme, au parcBougainville et au quai des voiliers.

• Spectacle de danse en soirée avec Kei Tawhiti • A partir de 19h00, place Vai’ete. 25 marsThème de la journée : Tu’aro Ma’ohi• Animations à partir de 9h, au marché de

Papeete, à l’office du tourisme, au parcBougainville et au quai des voiliers.

• Spectacle de danse en soirée avec l’école dedanse Poehere et « la nuit nautique », organiséeen partenariat avec le syndicat Tai Moana.

• A partir de 19h00, place Vai’ete. + d’infos  : 41 57 07 - www.ville-papeete.pf etwww.tahiti-tourisme.pf

THEATRE Anne Tavernier présente : « ToizéMoi fêtent leur divorce »

Où et quand ?• Au Petit Théâtre de la Maison de la Culture • Mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4 et samedi 5

mars, à 19h30•Billets en vente aux Carrefour Arue et

Punaauia, à Radio 1 Fare Ute et en lignesur www.radio1.pf

• Tarifs : 2 500 Fcfp moins de 18 ans / 3 000 Fcfp tarif groupe 10 personnes et CE / 3 500 Fcfp plein tarif

+ d’infos : www.annetavernier.com

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15 février 1991 – 15 février 2011, deuxdécennies ont passé et pourtant, BobbyHolcomb reste plus que jamais présentdans le cœur des Polynésiens. Ses chan-sons sont toujours parmi les plus écou-tées et ses œuvres picturales restentparticulièrement appréciées et recher-chées. De nombreux amis ont tenu en cetriste anniversaire à raviver la mémoiredu remarquable Bobby, en présentantune rétrospective au Musée de Tahiti et

des îles. Sous la houlette de Manouche Lehartel, com-missaire de l’exposition et admiratrice inconditionnelle del’artiste, plus de 120 tableaux appartenant à des collec-tions privées ont été réunis, représentant l’occasionunique d’admirer le génie d’un homme sincère à la sensi-bilité contagieuse…

CINEMATAMUAPrésence protestante : L’arrivée de l’évangile enPolynésie (1977/1986)

Où et quand ?•Salle d’exposition temporaire

du Musée de Tahiti et des îles• Du 15 février à fin avril• Ouvert du mardi au samedi,

de 9h30 à 17h30•Entrée  : 600 Fcfp  / gratuit

pour les moins de 18 ans etles scolaires

+ d’infos : 54 84 35 -www.museetahiti.pf

Où et quand ?•Petit Théâtre de la Maison de la Culture•Mercredi 16 février - 2 séances : 18h00

et 19h15•Entrée libre•Renseignements au 544 544 ou sur

www.ica.pf

EXPORétrospective Bobby

Pour cette 72ème édition de Cinematamua,l’ ICA , Te Fare Tauh i t i Nu i e t l’Eg l i seProtestante Ma’ohi vous proposent de décou-vrir les archives de « Présence protestante »avec les arrivées de l’Evangile (5 mars) de1977 et 1986. Le fonds d’archives cinémato-graphiques de l’Eglise Maohi Protestanteretrace l’histoire de l’Eglise évangélique dePolynésie française (son ancienne appella-tion) de 1974 à 1986. Les 217 programmesrestaurés et numérisés par l’ICA constituentune co l lec t ion aud iov isue l le un ique .Cinematamua vous propose un voyage dansces archives, un retour en arrière de 20 à 30ans avec des extraits de nombreuses jour-nées célébrant l'arrivée de l'Evangile à tra-vers la Polynésie.

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* Sous réserve de modifications

PROGRAMMEDU MOIS DE MARS 2011*

MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUIMUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHAINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’A FAUFAATUPUNA

P R O G R A M M E

EXPOSITION : RÉTROSPECTIVE BOBBY_Plus de 120 peintures de l’artiste _Jusque fin avril_Entrée : 600 Fcfp / gratuit pour les moins de 18 ans

et les scolaires_Renseignements au 54 84 35Musée de Tahiti et des Iles – Te Fare Manaha

THÉÂTRE : TOI ZÉ MOI FÊTENTLEUR DIVORCE_Du mercredi 02 au samedi 05 mars – 19h30_Tarifs : 3 500 Fcfp / 3 000 Fcfp (groupes de 10

personnes et CE) / 2 500 CFP (-18 ans)_Billets en vente dans les Carrefour Arue et

Punaauia, à Radio 1 et sur www.radio1.pf_Renseignements au 434 100_Petit ThéâtreAnne Tavernier

LIVRES ANIMÉS : « LA REINE DES ABEILLES »_Vendredi 04 mars - 14h00_Entrée libre_Renseignements au 544 544, poste 116_Bibliothèque enfantsCoco la conteuse/ TFTN

SPECTACLE DE DANSE CONTEMPO-RAINE ET TRADITIONNELLE :MOEMOEA_D’après les encres de Chine de Léon Taerea_Du vendredi 11 au dimanche 13_Du vendredi 18 au dimanche 20_Du vendredi 25 au dimanche 27_19h30 (18h30 les dimanches)_Tarifs : 3 000 Fcfp / 2 500 Fcfp (groupes de 10

personnes et CE) / 2 000 CFP (jeunes et étudiants)_Billets en vente à la Maison de la Culture_Renseignements au 544 544_Petit ThéâtreCoïnsidanse / Toa Reva / TFTN

EXPOSITION DE PEINTURE : JOËLFAUTOUS_Huiles_Mardi 15 au samedi 19 mars - De 9h00 à 17h00 (12h

le samedi)_Entrée libre_Renseignements au 544 544 _Salle Muriavai

CINEMATAMUA :PRÉSENCE PROTESTANTE : L'AR-RIVÉE DE L'EVANGILE ENPOLYNÉSIE (1977/1986)_Mercredi 16 février - 2 séances : 18h00 et 19h15_Entrée libre_Renseignements au 544 544 ou sur www.ica.pf_Petit théâtreICA/TFTN

EXPOSITION D’ENCRES DE CHINEET PEINTURE : CHRISTO_Encres de Chine et peinture_Mardi 22 au samedi 26 mars - De 9h00 à 17h00 (12h

le samedi)_Entrée libre_Renseignements au 544 544 _Salle Muriavai

HEURE DU CONTE ENFANTS : LE PRINCE DE LA PLUIE (CONTEÉTHIOPIEN)_Mercredi 23 mars - 14h30_Entrée libre_Renseignements au 544 544, poste 116_Bibliothèque enfantsLéonore Canéri / TFTN

EXPOSITION DE PHOTOS D’ART : MAIKO MOU _Photographies_Mardi 29 mars au samedi 02 avril - De 9h00 à 17h00

(12h le samedi)_Entrée libre_Renseignements au 544 544 _Salle Muriavai

COURS ET ATELIERS DEVACANCES :DU 04 AU 08 ET DU 11 AU 15 AVRILINSCRIPTIONS DÈS LE 14 MARS

_Arts plastiques avec Sara Aline : 4-6 ans et 7-13 ans_Echecs avec Teiva Tehevini : 7-13 ans _Théâtre avec Anne Tavernier : 7-15 ans_Tressage avec Sandy Tereopa : 7-13 ans _Danse traditionnelle avec Moumoune du

Conservatoire : 4-13 ans_Stage d’anglais avec Chloé Barclay : 6ème-5ème - 4ème-3ème

_Renseignements au 544 544 - poste 104,inscriptions sur place.

PROJECTIONS POUR ADOSLes mercredis à 13h15Tarif de la séance : 150 FcfpMercredi 02 : l’apprenti sorcier ( fantastique-1h49)Mercredi 09 : Twilght 3 (fantastique-2h04)Mercredi 16 : Expendables (action-1h39)Mercredi 23 : Night & day (action-1h45)Mercredi 30 : Une famille très moderne ( Comédie-1h42)Salle de projection

PROJECTIONS POUR ENFANTSLes vendredis à 13h15Tarif de la séance : 150 FcfpVendredi 04 : Shreck4 (dessin-animé - 1h33)Vendredi 11 : Les rebelles de la forêt 3 (dessin-animé - 1h20)Vendredi 18 : Moi, moche et méchant (dessin-animé - 1h35)Salle de projection

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PROGRAMMEDU MOIS DE MARS 2011*

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MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHAMAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUISERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE ENO TE FAUFAA TUMUCONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUHEIVA NUICENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’AFAUFAA TUPUNA,ET TOUT LEUR PERSONNEL

HOMMAGE À JEAN-MARC PAMBRUN

Le monde de la culture est en deuil,après l’annonce de la triste nouvelledu départ de Jean-Marc Pambrun le12 février dans un hôpital parisien,des suites d’un cancer. Le magazineHiro’a perd un partenaire précieux, ledirecteur du Musée de Tahiti et desîles, mais avant tout un ami, Jean-Marc, que nous aimions tous côtoyer,pour le plaisir comme pour le travail.Force de propositions, créatif et reven-dicatif, - poète, essayiste, écrivain,penseur, biographe, acteur et guita-riste, - c’est un artiste complet quinous lègue une œuvre importante etune vision du monde. Jean-Marc al’étoffe de ses illustres prédécesseursqu’il admirait - Henri Hiro, BobbyHolcomb - c’est un héritier et undéfenseur des enjeux culturels enPolynésie. Merci pour tout Jean-Marc. Tes amis ; la famille Hiro’a.

Voici un de ses poèmes, sonnet écrit àl’occasion de la dernière « biennale deMoorea » du 30 août 2008, et que noussouhaitions vous faire découvrir.

« Ô ma Racine !���

Ô racine ! Toi qui tiens la terre entre tes mains,�Laisse-moi enlacer ton ventre raboteux�Et sucer le savoir préservé par tes noeuds�De nos origines et de notre destin.��

Ô Racine ! Toi qui tiens à bout de bras la terre,�Montre-moi le chemin suivi par tous les miens�Et les lieux dont ils sont devenus les gardiens,�Que je puisse honorer les hauts-faits de mespères.��

Ô Racine ! Laisse-moi remonter vers leursouche,�Là où les premiers noms ont jailli de leurbouche�Pour fixer la mémoire des dieux ancestraux.��

Racine! Ô ma Racine ! Relie-nous dans ton lit,�Casse les frontières et panse tous nos maux.�Que jamais ta course ne succombe à l’oubli. »

Jean-Marc Tera’ituatini Pambrun – Pao Pao, le 30 août 2008http://blog.lecriturien.org/ ◆

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU

C E Q U I S E P R É P A R E

Les ateliers de vacances de laMaison de la Culture

Atelier d’Arts PlastiquesAnimé par Sara, cet atelier est trèsapprécié car on y découvre plein de tech-niques et d’idées pour créer en s’amu-sant. Bandes plâtrées, décoration etaccessoires, modelage, peinture,construction et couture, le champ d’ac-tion des artistes en herbe est sans fin !Pour les 4-6 ans et les 7-13 ansSemaine 1 : thème "En avant la musique !"Semaine 2 : thème "Vive le vent !"

Atelier de tressage traditionnelL’artisanat traditionnel trouve un nou-veau souffle en étant mis à l’honneurauprès des plus jeunes. Ces derniers,en apprenant les rudiments, parvien-nent à se confectionner de multiplespetits objets. Paniers, chapeaux, setsde table, petits jeux, bracelets, il y en apour tous les goûts !Pour les 7-13 ans

Atelier d’EchecsTeiva Tehevini initie vos enfants auxéchecs selon leur niveau. Initiation : l’échiquier, les pièces et lespions ; les mats, les échecs, les pats etles parties nulles. Perfectionnement : les différentesphases d’une partie, les principes debase pour débuter une partie, lemilieu et la fin de partie.Sans oublier, pour les deux niveaux,l’affrontement fatidique : le tournoi ! Pour les 7-13 ans

Atelier de ThéâtreAnne Tavernier, que vous connaisseztous pour ses spectacles savoureux,propose aussi d’introduire les enfantsau monde original du théâtre. A traversune foule de jeux amusants, l’enfantapprend à développer sa concentration,sa diction, la conscience de ses mouve-ments, de ses émotions et de son ima-gination… et autant de fous rires enperspective ! Pour les 7-15 ans

Les prochaines vacances scolaires approchent, n’attendez plus pourinscrire vos enfants aux ateliers de la Maison de la Culture : il y ena pour tous les âges et toutes les envies. A venir également, le désormais célèbre stage d’initiation aux arts traditionnels duConservatoire, destiné aux étrangers.

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Plaisir d’apprendre

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Atelier de danse traditionnelleM o u m o u n e , e n s e i g n a n t e a uConservatoire Artistique de Polynésie,apprend avec enthousiasme à sonjeune public les techniques de base du‘ori tahiti  et plus encore. ‘Aparima,‘otea, chorégraphies et chants sontaussi au programme en plus de trans-mettre une des composantes essen-tielles de la danse traditionnelle  : lajoie de danser ensemble ! Pour les 7-13 ans

Atelier d’anglais Proposé par Chloé Barclay, cet atelierpermet aux plus jeunes de progresserdans la langue de Shakespeare tout endouceur. Chloé consacre du temps auxrévisions, pour reprendre sereine-ment l’école (grammaire, vocabulaireetc). La répartition des niveaux estadaptée à la progression des enfants.2 niveaux d’anglais  : 6ème / 5ème et4ème / 3ème

‘Ori, to’ere, ukulele... : 4ème

stage d’initiation aux artstraditionnels pour touristesétrangers

Le Conservatoire accueillera, du lundi11 au vendredi 15 avril prochains dansses locaux de Tipaerui, son 4ème staged’initiation aux arts traditionnels poly-nésiens. Proposée aux touristesétrangers, cette nouvelle sessiond’initiation et de perfectionnementpermet aux amoureux de notre cul-ture et notamment du ‘ori tahiti d’ef-fectuer une véritable plongée dans lemonde de la danse, de la musique etdes coutumes polynésiennes. En toutjuste deux ans d’existence, ce stage aconfirmé le franc succès qu’il a ren-contré lors de sa toute première édi-tion : l’adhésion totale des stagiairesau principe de découverte des artstradit ionnels le montre, et leurnombre car ils ont déjà été plus d’unecentaine à en profiter. L’équipe dudépartement d’art traditionnel duConservatoire – Te Fare Upa Rau -accueille à chaque fois plus d’unetrentaine de participants, qui font levoyage depuis le Japon, l’Australie, lesEtats-Unis et désormais le Mexique,pour le plaisir d’apprendre avecauthenticité les bases d’une culturequi les fait vibrer. La culture est doncbien positionnée au centre du dévelop-pement... touristique, puisqu’il estégalement question de billets d’avionet de nuits d’hôtel, d’achat d’instru-ments et d’accessoires pour la danse,mais aussi de souvenirs. ◆

PRATIQUE• Conservatoire Artistique de Polynésie

française – Te Fare Upa Rau+ d’infos : 50 14 14 – [email protected]

PRATIQUE• A la Maison de la Culture, du 04 au

08 et du 11 au 15 avril• Tarifs  : 6 875 Fcfp la semaine (tarif

dégressif pour un autre enfant dansle même atelier : 5 500 Fcfp lasemaine)

• Inscriptions dès le 14 mars aubureau des activités permanentesde la Maison de la Culture.

+ d’infos : 544 544www.maisondelaculture.pf

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P A R U T I O N S

Tous ces ouvrages peuvent être consultés à laBibliothèque de la Maison de la Culture et sont en ventedans les librairies de la place, ainsi que surwww.hiroashop.com, Editions Puna Honu

Biographie

Théâtre

Roman

Essai

LÉGENDE

■ HENRI HIRO, HÉROS POLYNÉSIENEDITIONS PUNA HONU, 2010

Henri Hiro est une figure familière pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire polynésiennecontemporaine. Auteur prolixe et activiste, il a laissé une œuvre considérable, mais méconnue degrand public. Fascinante trajectoire pourtant que celle de ce Tahitien au destin peu ordinaire, qui,en l’espace de 15 ans, va bousculer sur son passage le paysage politique, culturel et religieux poly-nésien, le marquer durablement de son empreinte et le transformer. Avec le temps, la mémoire deHenri Hiro en a fait une légende aux contours imprécis  : il était urgent de le replacer dansl’Histoire, de lui rendre justice. Cette contribution permet de redécouvrir l’homme et de rappelerson œuvre.

■ LES PARFUMS DU SILENCEEDITIONS LE MOTU, 2003

« Les parfums du silence » mettent en scène huit Marquisiens qui évoquent àleur manière les circonstances de la mort de Paul Gauguin, le 8 mai 1903 àHiva Oa. Au-delà de l’événement, ils parlent entre eux de l’homme, du sou-venir qu’il leur laisse déjà, des Blancs et, d’abord et avant tout, d’eux-mêmes.�Sous le pseudonyme d’Étienne Ahuroa, Jean-Marc Pambrun aobtenu le Prix Fiction 2004 au Salon du livre insulaire d’Ouessant pour cetouvrage.�Ses dialogues empruntent au parler contemporain certaines tour-nures de phrases inévitables, mais sont organisés dans un style littéraire inspiré des légendes etmythes marquisiens qui donne au texte une dimension poétique.

■ LE BAMBOU NOIREDITIONS LE MOTU, 2005

Avec Le «bambou noir», Jean-Marc Pambrun nous livre son premier grand roman, qu’il qualifielui-même d’impressionniste.�Le récit qu’il nous propose est l’histoire de la formation, de l’ascen-sion sociale, de la chute et du bannissement d’un jeune Tahitien pétri de révolte et d’idéaux, à lavocation de peintre singulièrement contrariée par l’histoire politique et sociale de son pays.�C’estdans la France et la Polynésie des années 70 et 80 que l’auteur nous entraîne sur les traces de cetartiste écorché par la vie, qui va de certitudes en désillusions au fur et à mesure qu’il entre encontact avec la réalité humaine.

■ L’ALLÉGORIE DE LA NATTE - TE TAHU’A-PARAU-TUMU-FENUA I ROTOI TE ROARAA O TE TAU

TRADUCTION EN TAHITIEN PAR DORIS MARUOIEDITIONS JMP, 1993

Dans cet essai en français et en tahitien, Jean-Marc Pambrun laisse parler soncœur et s’ouvre aux songes et à l’irrationnel.�Pour cet auteur engagé, la cul-ture polynésienne est loin d’être perdue. Elle est au contraire bien vivante enchaque Polynésien, qui en détient une part et dont il faut simplement rassem-bler et tisser les morceaux épars, comme on fait une grande natte. Mais pourpouvoir comprendre cette culture éclatée, pour pouvoir tresser la natte, on doitse débarrasser de tout préjugé, accepter l’irrationnel et le sacré.

■ LA NAISSANCE DE HAVAI’I - TE-TI-PU-RA’A ‘O HAVAI’ITRADUCTION EN TAHITIEN PAR WINSTON PUKOKIEDITIONS LE MOTU, 2006

Ce livre propose une lecture moderne de la création du monde dans la conception polynésienne.Écrite sous forme de poème mythique et puissamment illustrée par des dessins signés Jean-LucBousquet, « La naissance de Havai’i » souhaite réexpliquer aux jeunes générations la genèse tahi-tienne tout en respectant la profondeur et la beauté du discours des anciens prêtres.�Au départétait un œuf unique et primordial, Rumia, coquille du premier Dieu, Ta’aroa… Au final, Ha-va-i’i,morceau de la croûte des cieux, lieu de naissance des astres et des arii , berceau du premier êtrehumain…

A la rencontre de Jean-MarcTera'ituatini Pambrun et de sesécritures variées au traversd'une sélection de quelques unsde ses ouvrages.

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