Hiro’a C U L T U R E L E S J O U R N A L D ’ I N F O R ... · écran et je voulais réussir à...

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JOURNAL D’INFORMATIONS CULTURELLES Hiro a MENSUEL GRATUIT SEPTEMBRE 2011 NUMÉRO 48 _LE SAVIEZ-VOUS : Quand costume rime avec fortune _POUR VOUS SERVIR : Le Grand Théâtre : réouverture imminente ! _ RETOUR SUR : Joyeuse rentrée au Centre des Métiers d’Art _DOSSIER : 1, 2, 3 anniversaires !

Transcript of Hiro’a C U L T U R E L E S J O U R N A L D ’ I N F O R ... · écran et je voulais réussir à...

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D ’ I N F O R M A T I O N S

C U L T U R E L L E SHiro’a

MENSUEL GRATUIT

SEPTEMBRE 2011 NUMÉRO 48

_LE SAVIEZ-VOUS : Quand costume rime avec fortune

_POUR VOUS SERVIR : Le Grand Théâtre : réouverture imminente !

_RETOUR SUR : Joyeuse rentrée au Centre des Métiers d’Art

_DOSSIER :

1, 2, 3 anniversaires !

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Il y a 40 ans, un tout nouvel établis-

sement voyait le jour  : la Maison des

Jeunes – Maison de la Culture, reflet

d’une culture vivante pour laquelle il

n’existait alors aucune structure.

Quatre décennies d’évolutions plus tard le

Grand Théâtre, berceau de projets et

d’initiatives artistiques, fait peau neuve  :

une opération qui a nécessité des années

d’énergie et de volonté pour se concré-

tiser mais qui représentera, à n’en pas

douter, un nouvel élan décisif pour les

rencontres et les échanges culturels !

À l’heure où la Maison de la Culture fête le quarantième anniversaire de sa

création, ainsi que la réouverture d’un Grand Théâtre modernisé, c’est donc

toute la richesse, la diversité et la vitalité d’une culture qui sont revalorisées.

Et comme la destinée des évènements est bien faite, nous soufflons dans le

même temps les 8 bougies de Cinematamua, votre rendez-vous du cinéma

d’autrefois, mais aussi les 4 ans du magazine Hiro’a !

Un dossier « Anniversaires » pour commencer la rentrée, c’est plutôt festif,

non ?

En parlant de fête, si vous avez envie de vous fendre de rire, courez voir la

pièce « Papa Penu, Mama Roro », au Petit Théâtre de la Maison de Culture.

Une vraie leçon de vie et d’humour, en reo ma’ohi.

Bonne rentrée à tous !

Les partenaires du magazine.

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UNE RENTRÉEFESTIVE

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QU I SOMMES -NOUS ?

Présentation des Institutions

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SERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMU (SCP)Le Service* de la Culture et du Patrimoine naît en novembre 2000 de la fusion entre le Servicede la Culture et les départements Archéologie et Traditions Orales du Centre Polynésien desSciences Humaines. Sa mission est de protéger, conserver, valoriser et diffuser le patrimoineculturel, légendaire, historique et archéologique de la Polynésie française, qu’il soit immaté-riel ou matériel. Il gère l’administration et l’entretien des places publiques.Tel : (689) 50 71 77 - Fax : (689) 42 01 28 - Mail : [email protected] - www.culture-patrimoine.pf

CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAU (CAPF)Créé en 1978, le Conservatoire est un EPA* reconnu depuis février 1980 en qualité d’EcoleNationale de Musique. Les diplômes qu’il délivre ont donc une reconnaissance nationale. Sesmissions sont l’enseignement théorique et pratique de la musique, de la danse, du chant etdes arts plastiques, la promotion et la conservation de la culture artistique. Il a également pourvocation de conserver le patrimoine musical polynésien.

Tel : (689) 50 14 14 - Fax : (689) 43 71 29 - Mail : [email protected] - www.conservatoire.pf

MUSÉE DE TAHITI ET DES ÎLES – TE FARE MANAHA (MTI)Le Musée voit le jour en 1974 et devient un EPA* en novembre 2000. Ses missions sont derecueillir, conserver, restaurer des collections liées à l’Océanie, plus particulièrement à laPolynésie, et de les présenter au public. Chargé de la valorisation, de l’étude et de la diffu-sion de ce patrimoine, le Musée a acquis un rôle d’expertise dans la préservation des biensculturels matériels et mobiliers.Tel : (689) 54 84 35 - Fax : (689) 58 43 00 - Mail : [email protected] - www.museetahiti.pf

MAISON DE LA CULTURE – TE FARE TAUHITI NUI (TFTN)La Maison des Jeunes a été créée en 1971, et devient en avril 1998 l’EPA* actuel.Longtemps en charge du Heiva i Tahiti, ses missions sont doubles : l’animation et la diffu-sion de la culture en Polynésie en favorisant la création artistique et l’organisation et lapromotion de manifestations populaires. L’établissement comprend 2 bibliothèques, unediscothèque, des salles d’exposition, de cours, de projections, ainsi que 2 théâtres.

Tel : (689) 544 544 - Fax : (689) 42 85 69 - Mail : [email protected] - www.maisondelaculture.pf

HEIVA NUIHeiva Nui est un EPIC* dont la vocation est d’organiser des événements, spectacles etmanifestations destinés à promouvoir et valoriser toutes les formes d’expressionsculturelles, artistiques, artisanales, sportives, agricoles et florales afin de générer lerenouveau des arts et des animations populaires et d’entraîner la participation de toutes lescomposantes de la société polynésienne. L’établissement est gestionnaire des esplanadesde la place To’ata.Tel : (689) 50 31 00 - Fax : (689) 50 31 09 - Mail : [email protected] - www.heivanui.com

* SERVICE PUBLIC : un service public est une activité ou une mission d'intérêt général. Ses activités sont soumises à un régime juridique spécifique et il est directementrelié à son ministère de tutelle.

* EPA : un Etablissement Public Administratif est une personne morale de droit public disposant d'une certaine autonomie administrative et financière afin de remplirune mission classique d'intérêt général autre qu'industrielle et commerciale. Elle est sous le contrôle de l'État ou d'une collectivité territoriale.

* EPIC : un Etablissement Public Industriel et Commercial est une personne publique chargée, dans des conditions comparables à celles des entreprises privées, de la gestion d'une activité de nature industrielle et commerciale. Ils sont créés par souci d'efficacité et pour faire face à un besoin ne pouvant pas être correctementeffectué par une entreprise privée soumise à la concurrence.

INSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE (ICA)Au cours de l’année 2003, les missions de l’Institut de la Communication Audiovisuelle ontété recentrées autour de la conservation et la valorisation du  patrimoine audiovisuel dePolynésie française. Dans le cadre de sa mission de conservation, l'EPIC* assure la collectedes programmes audiovisuels, préserve et restaure les fonds, et favorise l’accessibilité auxdocuments audiovisuels sur internet. L’ICA a en charge le développement et l’exploitationcommerciale des fonds et la valorisation des archives à des fins scientifiques, éducativeset culturelles.Tel : (689) 50 67 50 - Fax : (689) 50 67 57 - Mail : [email protected] - www.ica.pf

CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA I (CMA)Le Centre des Métiers d’Art est un établissement public administratif, créé en février 1980.Il a pour vocation de préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et aupatrimoine polynésien, mais aussi d’œuvrer à leur continuité à travers les pratiquescontemporaines. Les élèves peuvent suivre un cursus en trois années, lors duquel ils sontformés à différentes pratiques artistiques (sculpture, gravure, etc.), mais également àdes cours théoriques (langue et civilisation polynésienne). Le CMA délivre un titre qui luiest propre, le Certificat de Formation aux Métiers d’Art de Polynésie.

Tel : (689) 43 70 51 – Fax (689) 43 03 06 – Mail : [email protected] - www.cma.pf

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SOMMAIRE

AVIS DES LECTEURSVotre avis nous intéresse !Des questions, des suggestions ? Écrivez à :[email protected]

HIRO’A SUR LE NETÀ télécharger sur :www.ica.pfwww.heivanui.comwww.conservatoire.pfwww.maisondelaculture.pfwww.culture-patrimoine.pfwww.museetahiti.pfwww.cma.pfÀ consulter sur :www.hiroa.pf

_HIROAJournal d’informations culturelles mensuel gratuit tiré à 5 000 exemplaires_Partenaires de production et directeurs de publication : Musée de Tahiti et des Îles, Service de la Culture et duPatrimoine, Conservatoire Artistique de Polynésie française,Heiva Nui, Institut de la Communication Audiovisuelle, Maison dela Culture – Te Fare Tauhiti Nui, Centre des Métiers d’Art._Edition : POLYPRESSBP 60038 - 98702 Faa’a - Polynésie françaiseTél: (689) 80 00 35 – FAX : (689) 80 00 39email : [email protected]_Réalisation : [email protected]_Direction éditoriale : Vaiana Giraud - 544 536_Rédactrice en chef : Isabelle [email protected]_Régie publicitaire : YSEA - 22 58 57 - [email protected]_Impression : POLYPRESS_Dépôt légal : SEPTEMBRE 2011_Photo couverture : Luce PASQUINI © CMA

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6-7 DIX QUESTIONS À

Taina FABRE

8-9 LA CULTURE BOUGE

En musique vers la Paix

11 POUR VOUS SERVIR

Le Grand Théâtre : réouverture imminente !

12-18 DOSSIER

1, 2, 3 anniversaires !

19 TRÉSOR DE POLYNÉSIE

La seconde vie du pétroglyphe de Tipaerui

20-23 LE SAVIEZ-VOUS

De l’art de maintenir des archives audiovisuellesQuand costume rime avec fortune

24-25 L’ŒUVRE DU MOIS

Papa Penu, mama Roro, chef d’œuvre du théâtre polynésien

26 CE QUI SE PRÉPARE

L’œuvre de Matisse va bientôt colorer les murs du Musée

27 ‘API MA’OHI

Tautai i Ripae, i te fenua ra o Huahine

28-29 RETOUR SUR

Joyeuse rentrée au Centre des Métiers d’Art

30-31 PROGRAMME

32-33 ACTUS

34 PARUTIONS

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Peux-tu nous raconter ton actu, ce quit’as occupée ces derniers jours ?Depuis le mois de juillet, je travaille surle nouveau concept de l’émission« Mana Culture »*, qui sera présentéedès le mois de septembre sur TNTV.Parallèlement, je réalise des portraitsdans le cadre d’un partenariat avecl’évènement «  Tahiti entrepreneurforum ». Nous avons un autre projet demodule sur lequel nous travaillonspour la rentrée. Hors TNTV, j’écris desarticles pour le magazine Boss.

Comment en es-tu venue au journalisme,à l’audiovisuel ?J’ai toujours été attirée par cet univers.Petite, je me demandais comment lesgens pouvaient rentrer dans ce petitécran et je voulais réussir à y entreraussi… Bien que timide, j’ai d’abordcommencé par présenter de petitesrubriques dans l’émission «  ApiHour », alors que j’étais encore étudi-ante en BTS Informatique. Ensuite, j’aieu l’opportunité de présenter des

émissions («  Xtrême tunning  » et«  Tinu shopping  ») pour des sociétésde productions externes. Mon diplômeen poche, on m’a proposé un rem-placement pour «  Ciné nui  », qui afinalement duré plusieurs années.Travailler avec Ramzi fut une desexpériences les plus enrichissantes dema carrière. J’ai également pu vivrel’expérience du direct avec l’émissionquotidienne « Firi Firi », aux côtés deJeanne Peckett. Les émissions se sontalors enchaînées, «  Manava  », «  Yoz  »,« Iaorana Kids »… J’ai voulu en apprendredavantage, en travaillant à la rédactiondes sports avec Olivier Huc et JohanBouit, où j’ai pu apprendre à réaliserun reportage de A à Z (écrire, filmer,monter). Puis j’ai intégré la rédactionde TNTV où j’ai appris à traiter dessujets d’actualité. Ces différentschemins m’ont permis d’explorer denombreuses facettes du métier dejournaliste. Aujourd’hui, je sais mieuxce que je veux mais surtout que j’aiencore beaucoup à découvrir.

Parle-nous de l’émission «  ManaCulture »…C’est une émission que j’ai conçue etque je réalise entièrement en plus dela présenter. La création de ce projetme tenait particulièrement à cœur. J’aitraversé une période de quête identi-taire où il m’est apparu indispensablede fouiller dans le passé de nosancêtres ; je pensais que de connaîtrenotre histoire m’aiderait à me trouver.Je n’ai pas forcément trouvé les

Vous la connaissez commeprésentatrice et journaliste surTNTV, vous la verrez bientôtsous un jour « culturel » dans sa prochaine émission :Taina Fabre a en effet créé une nouvelle version de « ManaCulture », plus personnelle,accessible et positive.

« Notre richesse culest une chance »

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* « Mana Culture », diffusée à partir de septembre sur TNTV, est une émission hebdomadaire de 13minutes de proximité culturelle et artistique. Son but est de faire connaître des artistes, de promou-voir les évènements culturels ainsi que l’histoire polynésienne à travers ses sites.

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réponses que je cherchais mais j’aitrouvé beaucoup plus : un apaisement.Cette démarche a contribué à la créa-tion du concept de « Mana Culture ».Je suis « demie », née en Métropole,élevée à la polynésienne par ma mère,immergée dans la culture française demon père et du pays dans lequel jevivais. A 16 ans, je suis venue vivre enPolynésie. Si en France, j’étais lapetite polynésienne aux yeux desautres, en Polynésie, j’étais la popa’a,je n’arrivais pas à trouver ma place. Jepensais qu’être demie était une tare,mais en grandissant et forte de nom-breuses rencontres, j’ai compris quec’était une richesse. Pour cela, j’aisouhaité créer une émission culturelleouverte, valorisante pour tout lemonde en présentant des personnesd’ici ou d’ailleurs qui font la Polynésied’aujourd’hui.

Il est question que « Mana Culture »présente des sujets du magazineHiro’a, peux-tu nous en dire plus ?Hiro’a,  « l’identité »... Ce magazine enest le reflet. Les personnages qu’ilmet en avant, les objets du patrimoine,les lieux culturels, historiques oumythiques… Tout cela fait l’identitépolynésienne. Il m’a souvent inspiré etj’avais envie de le valoriser, avec mesmodestes moyens, en présentant auxspectateurs les sujets que le mensuelpropose.

Quelle est ta définition de la culture ?Nos croyances, nos peurs, nos façonsde penser sont le résultat d’enseigne-ments et de transmissions conscienteset inconscientes du passé. C’est notreculture. Je suis fascinée par le com-portement humain. Revenir dans lepassé est à mon sens une manière demieux comprendre les comportementsde la société. L’histoire en Polynésie esttrès riche et je trouve regrettable de nepas la faire connaître davantage.

Quelle a été ta meilleure expérienceculturelle ?Je ne peux pas vraiment parler demeilleure «  expérience  » culturelle.J’aime me rendre sur des sitescomme les marae, même si parfois j’yressens d’étranges sensations. Lemana qui émane de ces lieux sacrésest très fort. Autrement, toutes mesrencontres dans le cadre de «  ManaCulture » m’ont énormément apporté.

Avec les artistes et les historiens quime racontent le fenua, j’apprendsbeaucoup sur la vie, les gens et aussisur moi. Je suis heureuse de pouvoirpartager ces moments avec lestéléspectateurs.

Une problématique culturelle qui tetient à coeur ?Je pense que la culture polynésiennen’est pas assez valorisée  ! Sarichesse est une chance pour chacunen plus de représenter un vrai atouttouristique…. Les artistes d’ici ont untalent fou et ne sont pas suffisam-ment pris au sérieux, de nombreuxsites historiques sont abandonnés.C’est aussi une des raisons pourlaquelle l’émission existe. Quel dom-mage que cet aspect soit tant nég-ligé. En France ou ailleurs, des villesont été sauvées grâce à leur patri-moine historique, culturel ou artis-tique. La Polynésie dispose de tout,pourquoi ne pas véritablement misersur cette voie pour le développementtouristique de notre Pays ?

Si demain on te donnait des créditspour développer une action cul-turelle, que ferais-tu en priorité ?On m’a déjà donné cette opportunité,puisque je réalise mon émission sur laculture et que je participe à mamanière à la promotion des évène-ments culturels et artistiques dufenua. Autrement, je donnerais plus demoyens aux institutions culturellespour qu’elles puissent continuer à sedévelopper.

Quelques mots sur l’avenir de TNTV ?A l’heure où je vous parle, nous nesavons rien de plus sur l’avenir de notrechaîne. Personnellement, je restepositive, mais travailler sans avoir decap est très difficile ! On navigue à vue.Je me focalise sur la rentrée, je doisterminer mon émission… On a encorejusqu’au 31 décembre 2011, autantcontinuer à fond jusque là, on verraensuite.

Le mot de la fin ?La culture fait partie de nous, il ne fautpas l’ignorer mais la valoriser.J’espère que mon émission vousplaira et que les messages positifsseront bien perçus. ◆

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CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAULA CULTURE BOUGE

Sur le terrain, elles se réunissent et sebougent pour permettre à une mamanen détresse de retrouver la sécurité,pour compléter du matériel manquantdans une maternité, elles participentaussi à un travail de fond pour soutenirdes actions en faveur des femmes(contre les violences, les discrimina-tions, etc.). Qui sont ces femmes au service desautres  ? Les Soroptimists du club deTahiti. « Notre organisation réunit desfemmes engagées dans la vie profes-sionnelle ou sociale qui tentent, pardifférents projets, de contribuer à l’édi-fication d’un monde meilleur pour lesfemmes et les enfants  », expliqueSylvie André, l’actuelle présidente. Chaque année, les bienfaitrices célè-brent la journée internationale de laPaix, que l’ONU a placée le 21 sep-tembre. Il s’agit de « commémorer lesidéaux de paix parmi toutes les nationset les peuples  » par des actions desensibilisation ou d’éducation.

S’unir pour la Paix

Cette année, grâce au soutien et à lacollaboration active du Conservatoirede Polynésie et de madame le Maire dePirae, la journée de la Paix sera com-mémorée le 23 septembre à la mairiede Pirae par une soirée musicale. Les bénéfices de cette soirée serontconsacrés à payer l’inscription etl’achat d’instruments de musique pourdes enfants du Conservatoire, maisdont la famille a des revenus trèsmodestes. « Une bien belle œuvre cari-tative à laquelle nous nous associonsgracieusement et de bon cœur, assure

RENCONTRE AVEC SYLVIE ANDRÉ, PRÉSIDENTE DES SOROPTIMISTS ET FRÉDÉRICCIBARD, ATTACHÉ DE DIRECTION AU CONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIEFRANÇAISE.

En musique vers la

Le 23 septembre prochain, les Soroptimists, organisation internationaleféminine, proposent avec le concours du Conservatoire de Polynésie ungrand concert de la Paix. Bien au-delà de présenter un beau momentmusical au public, l’objectif est de reverser les bénéfices de la soirée àdes enfants défavorisés qui souhaitent faire de la musique. Une vraieaction de solidarité, c’est aussi ça un message de paix.

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Frédéric Cibard, attaché de direction auConservatoire. Les discours et le choixdes morceaux de musique présentéssensibiliseront le public au thème de laPaix dans le monde. » Yi Bin Chen au piano accompagnée deses deux enfants au violon,  SimonPillard au violoncelle, Jean-MarieDantin et ses clarinettistes, MarieHugot au piano, David Bonnaventure auviolon, Emmanuelle Vidal au chant,Fabrice Cima et Colin Raoulx au saxo-phone, Sebastine Vignals et ses élèvesde tuba ou encore Tetia Fidler Valenta àla guitare réjouiront le public de leur vir-tuosité. Les arts traditionnels ne serontpas en reste puisque Hans Faatauira etses to’ere ainsi que les danseurs de ‘oritahiti assureront aussi le spectacle, toutcomme la classe de théâtre de ChristineBennett. « Il nous a paru nécessaire dem ê le r ex p re ss i o n s c l a ss i q u e s ,modernes et traditionnelles, dans l’es-prit d’une soirée placée sous le signe del’ouverture et de la diversité » poursuitSylvie André. Enfin, la chorale «LaColombe» ainsi que les élèves de l’écoleFautaua Val chanteront une pièce poly-nésienne sur le thème la paix.Parce que la paix est précieuse, il fautla protéger mais aussi la nourrir et

l’entretenir… L’organisation du concertde la Paix, entièrement bénévole, per-mettra à l’échelle de la manifestationpolynésienne de mettre en lumièrecette mobilisation et de fédérer lesindividus. ◆

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Concert de la Paix :Où et quand ? • A la mairie de Pirae• Vendredi 23 septembre, à partir de 18h30• Tarifs  : 1 250 Fcfp par personne, 750 Fcfp pour les

enfants de moins de 12 ans. • Réservations et informations : 79 25 77 – [email protected]

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PRATIQUE :Un programme de festivités déjàchargé…• La réouverture du Grand Théâtre aura lieu

début octobre, et sera inaugurée comme il sedoit avec de multiples animations…

• Au programme : concerts, spectacles, danse,projections, exposition… On vous dira tout entemps et en heure sur www.maisondelacul-ture.pf. Restez connectés !

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Bonne nouvelle : les travauxdu Grand Théâtre sontpresque terminés ! A nousles spectacles au frais dansune salle moderne etagréable… On ne va pas s’enlasser. En attendant – plusque quelques jours -, voiciun point sur la situation.

A l’heure où nous mettons le magazinesous presse, l’intérieur du GrandThéâtre disposait de plus de la moitiédes panneaux acoustiques, sachantque la plupart des éléments restantssont déjà fabriqués ou ont été reçus,permettant ainsi de gagner un tempsprécieux entre les différentes étapesdes travaux. La majeure partie despanneaux absorbants a également étéposée.La fermeture des murs est achevée, larégie technique ne nécessitait plus quequelques retouches. Le système de cli-matisation était lui aussi en cours definition  : les 3 locaux techniques où sefabrique l’eau glacée étaient montés etles conduits installés. Le coffrage àécailles servant à les protéger doitmaintenant être posé et le réseau élec-trique achevé. La fin du chantier sera réservée au plusludique pour tous les maîtres d’oeuvre :la décoration  ! Sans oublier bienentendu de remonter l’ensemble des823 fauteuils. Une formalité à côté del’ampleur de ce qui a déjà été réalisée ! Sur ce chantier relativement rare enPolynésie et d’une grande importance,qui regroupe de très nombreusesentreprises, une trentaine d’ouvrierset nécessite un important stockage dematériel, les travaux n’ont pris quetrès peu de retard et aucun imprévumajeur n’est à déplorer. La Maîtrised’œuvre soulignait par ailleurs lesefforts consentis par toutes les entre-prises pour livrer le chantier à tempset dans de bonnes conditions.

Les prévisions font état pour lemoment d’une livraison de l’intérieurdu Grand Théâtre mi septembre et del’extérieur fin septembre, un momentque nous attendons tous avec impa-tience…◆

RENCONTRE AVEC BERTRAND PORTIER, ARCHITECTE DES TRAVAUX DUGRAND THÉÂTRE ET VAIANA GIRAUD, CHARGÉE DE COMMUNICATION À LAMAISON DE LA CULTURE.

Le Grand Théâtre : réouverture imminente !

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUIHEIVA NUISERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAERE E NO TE FAUFAA TUMUCONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUMUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHACENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’A FAUFAA TUPUNA

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Maison de la Culture  : 40 ans decréation !

En France, le concept des « Maisons dela Culture » est né dans les années 1960à l’initiative d’André Malraux, alorsministre des Affaires Culturelles. Ilannonce qu’une Maison de la Culturepar département doit être créée, afind’offrir à chacun, quel qu’il soit, où qu’ilsoit, la «  tentation de la culture  », depermettre une rencontre. « De cetterencontre peut naître une familiarité, unchoc, une passion, une autre façon pourchacun d’envisager sa propre condition.Les œuvres de la culture étant, paressence, le bien de tous et notre miroir,il importe que chacun y puisse mesurersa richesse, et s’y contempler », écrivaitPierre Moinot, directeur du cabinet deMalraux. La première Maison de laCulture est inaugurée en 1961 au Havre.Contrairement aux autres structures,ces établissements ne sont pas spécia-lisés, ils doivent abriter aussi bien duthéâtre, de la danse que des expositionsd’art. C’est dans cet esprit que le gou-verneur Jean Sicurani, en poste à Tahitide 1965 à 1969, entreprend de fonderune Maison des Jeunes - Maison de laCulture (MJMC) : celle-ci verra le jouren 1971 sur le remblai de Paofa’i.Marie-Claire Valène, Jean-JacquesLaurent puis Henri Hiro dirigeront suc-cessivement l’établissement. Ce der-nier marqua d’ail leurs vivementl’histoire culturelle locale en initiantun véritable renouveau des valeurs etde l’art polynésiens. En 1980, la MJMC

devient Office Territorial d’ActionCulturelle (OTAC) : un nom dont elle abien du mal à se défaire aujourd’hui, ycompris auprès des plus jeunes !Geffry Salmon, Francis Stein et GérardCowan en seront les trois directeurs.Enfin, le 9 avril 1998 à la suite d’unenouvelle délibération, la structure setransforme en établissement publicadministratif (EPA) et devient Te FareTauhiti Nui – Maison de la Culture(TFTN). Jean-Marc Pambrun, GeorgesEstall puis Heremoana Maamaatuaiahutapu qui est actuellement à la tête de laMaison de Culture ont, tous à leurmanière, marqué de leur empreinte celieu unique en Polynésie où s’expri-ment depuis aujourd’hui 40 ans toutesles facettes de la culture.

Des souvenirs à l’avenir

« Je ne me souviens pas précisémentde la construction de la Maison de laCulture  », avoue Heremoana, qui serappelle en revanche très bien de lapièce de théâtre «  Papa Penu, MamaRoro  », écrite par son père MacoTevane et jouée lors de l’inaugurationdu Grand Théâtre en 1973. « Je faisaisoffice de souffleur  », s’amuse-t-il.Heremoana ne se doutait pas quequelques années plus tard, il seraitamené à diriger l’établissement… « Onm’a nommé directeur en 2002 avecpour objectif de redresser la barre. Ledéfi m’a intéressé et avec l’ensemble dupersonnel présent, nous l’avons relevé.La création du pôle communication a

En 40 ans, 8 ans ou 4 ans, la Maison de la Culture, Cinematamua etle magazine Hiro’a ont participé chacun à leur manière à l’épa-nouissement de toutes les formes de la culture polynésienne. Untriple anniversaire qui est avant tout celui de l’initiative, du partageet de l’avenir…

Le logo de laMaison de laCulture au fil

des ans.

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permis à la Maison de la Culture d’élargirson public, de renforcer ses actions àtous les niveaux. L’établissement a étécréé à l’origine pour soutenir et accom-pagner la renaissance de la culture poly-nésienne, aujourd’hui, nous valorisonstoutes les formes culturelles et artis-tiques dans l’intérêt général.L’établissement s’est ouvert, reflet de lasociété multiculturelle dans laquellenous vivons ». Ateliers, musique, danse,concours, salons, bibliothèques, expos,du FIFO au Hura Tapairu en passant parCinematamua, des cours aux animationsen passant par les projections, la Maisonde la Culture dispose en effet d’une offreconsidérable  ! «  Il y en a pour tout lemonde et, lorsque ce n’est pas gratuit, lesprix sont raisonnables », poursuitHeremonana. Ce que le directeur déplorecependant, c’est le manque de projets etde financements dédiés au théâtre enma’ohi. Voilà pourquoi 40 ans plus tard,pour célébrer le double événement del’anniversaire de la Maison de la Cultureet de la réouverture du Grand Théâtre,l’équipe de l’établissement a souhaitéremonter «  Papa Penu, Mama Roro  »,chef d’œuvre du théâtre tahitien ! «  Enespérant que ça rallume une flammeauprès de la population  », espèreHeremoana. Et dans 40 ans, elle sera comment laMaison de la Culture ? « A l’image de laculture, qui est imprévisible ! »

Lorsque le rideau se leva…

170 000 personnes viennent chaqueannée applaudir les spectacles de la

Maison de la Culture, admirer ses exposi-tions, participer aux ateliers proposés,profiter du cyber espace ou encoreconsulter les 34 000 titres de la média-thèque. Des structures très appréciéesdonc, conçues il y a 40 ans par de bril-lants maîtres d’œuvre : Michel Prévot etChristian Rigaud. Pour l’occasion, nousavons réussi – non sans peine  ! - àretrouver Michel Prévot, qui a bien vouluse remémorer l’histoire de la création dela Maison de la Culture… « Ce bâtimentest né des d ispos i t ions voulues par André Malraux, ministre des AffairesCulturelles. C’est le gouverneur Sicuraniqui a réussi à obtenir des crédits pourle lancer. Il a refusé deux projets pari-siens imposés par le ministre car il lesjugeait inadaptés à l’environnementpolynésien. » Il faut savoir que le gou-verneur Sicurani a laissé en Polynésiele souvenir d’un grand bâtisseur, c’esten partie à lui que nous devons la réno-vation de la ville de Papeete et l’amé-nagement du front de mer, avec lesédifices du GIE Tahiti Tourisme, del’Assemblée, la résidence du gouver-neur et la Maison de la Culture, tousimaginés par Prévot et Rigaud. « Nousavons voulu concevoir les bâtimentsdans un style conforme aux traditionstahitiennes, avec de grands toitspentus. Nous avons opté pour des boislamellés collés, c’était la première foisque ce matériau était utilisé à Tahiti. Ilssont indéformables. Nous avons tra-vaillé avec l’entrepreneur Patrick Siu(Sin Tung Hing)  », se souvient MichelPrévot. Le chantier du Grand Théâtreest intervenu deux ans après les pre-

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Le Grand Théâtre à ses débuts

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miers bâtiments (bureaux, biblio-thèques, petit théâtre). «  Malgré descrédits limités, Sicurani a exigé laconstruction d’une grande salle despectacles car il n’y en avait aucune. Iljugeait important de pouvoir mener unepolitique culturelle et touristique à lahauteur. Avant la fin des travaux de laMaison de la Culture, Sicurani estretourné en métropole, où il est devenusecrétaire général du PrésidentGiscard, mais il a suivi le projet à dis-tance jusqu’au bout. La salle a étéouverte pour permettre une ventilationnaturelle mais nous avions prévuqu’elle puisse être fermée un jour pourla climatiser. » Michel Prévot a conservéun extrait d’un article du Los AngelesTimes, daté du 17 février 1974 et écritpar Franck Riley, journalise américainqui avait assisté à la cérémonie d’ouver-ture du Grand Théâtre. Son article esttitré « Le rideau se lève sur un nouveauTahiti  » et encense la qualité de l’ou-vrage, « un très beau théâtre à michemin entre le Music Center de LosAngeles et l’Opéra de Sydney  ». Rienque ça ! Mais, comme le conclut MichelPrévot, «  un lieu matériel, aussi beausoit-il, n’a aucun intérêt sans leshommes qui l’animent et le font vivre ».

Cinematamua, 9ème saison ducinéma d’autrefois

Lancées en septembre 2003 parl’ Inst i tu t de la Communicat ionAudiovisuelle et la Maison de laCulture, les projections Cinematamuarencontrent immédiatement un vraisuccès, révélateur de l’engouementdu public pour la (re)découverte deson héritage culturel. Tout a com-mencé en mai 2003 par une trouvaille :celle d’un fonds audiovisuel et sonoredans les réserves de la Maison de la

Culture, regroupant plus de 1 400archives ! « J’ai décidé de les confierà l ’ I C A , e x p l i q u e H e r e m o a n aMaamaatuaiahutapu, directeur de laMaison de la Culture. Notre rôle n’estpas de conserver, poursuit-il, nousn’en avons ni les moyens, ni les com-pétences.  » Eric Bourgeois, directeurde l’ICA, reçoit ce précieux don etl’Institut s’atèle immédiatement à l’in-ventaire et à la numérisation de cesdonnées d’une valeur inestimablepour le patrimoine collectif : des filmsde Henri Hiro, une copie du film«  Tabu  » de Murnau, des enregistre-ments du Heiva de 1982 à 1994, desinterviews, etc.

« On perd beaucoup plus du pré-sent que du passé »

« Une fois que le travail de sauvegardea été réalisé, ajoute Eric Bourgeois, ons’est dit que ce serait bien de montrerces oeuvres ! L’idée de départ était demettre en place un ciné-club à lavidéothèque de la Maison de laCulture. Lors de l’annonce de la pre-mière projection, l’entrée gratuitenécessitait d’aller chercher un ticket :on s’est retrouvé avec environ 1 000

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Le Grand Théâtre à ses débuts

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* Matamua : ancien.

tickets ! » Les organisateurs ont étéobligés de se rabattre sur le PetitThéâtre pour faire face à cetteaffluence et de proposer 3 séancesà la suite  ! Depuis, les projectionsCinematamua ont migré au GrandThéâtre et accueillent plus de 12 000spectateurs par an. Une offre cultu-relle populaire et entièrement gra-tuite, qui a incité le public àvolontairement faire des dépôtsprivés à l’ICA. Leurs films sont ainsirestaurés, numérisés et conservésdans de bonnes conditions; «  Celanous a permis de découvrir desimages incroyables que l’on n’avaitp l u s o u p a s , s e ré j o u i t E r i cBourgeois, sur Pouvana’a Oopa,Motu uta, la venue du général DeGaulles, l’atterrissage de l’hydra-vion à Papeete… Sur le moment, onne réalise pas l’importance desimages que l’on peut tourner, c’estpourquoi on perd beaucoup plus duprésent que du passé. Or, ce quiparaît banal aujourd’hui sera trèsintéressant demain. On en prend deplus en plus conscience. L’image estun médium puissant qui permet dec o n s e r v e r e t d e p a r t a g e r l amémoire collective. » En 8 ans, ce sont plus de 250 filmsqui ont été restaurés dans le cadrede Cinematamua et ce mois-ci seracelui de la 76ème projection à laMaison de la Culture. Des dizainesde séances ont également été orga-nisées lors d’évènements culturelsici comme ailleurs dans le monde(FIFO, Mahana Pae, expositions, fes-tivals, etc.). La formule du cinémad’autrefois, comme le veut l’heureuxintitulé « cine matamua*  », plaît etne demande qu’à évoluer.« On aimerait proposerdes séances itinérantesdans les îles, assure EricBourgeois. Aujourd’hui,avec le câble et la dématé-rialisation des fichiers,c’est la porte ouverte à denouveaux projets.  » Asuivre…

Etapes techniques pourla réalisation d’un sujetCinematamua

A partir d’un fonds privécinématographique con-stitué de séquences nonmontées et muettes.

1 – Lorsque le sujet estdéfini, identifier lessupports originaux

2 – Vérifier les droits d’ex-ploitation, demanderles autorisations

3 – Vérification du supportoriginal, des collureset des perforations

4 – Télécinéma –Numérisation du film

5 – Le film original a ététransformé en fichierinformatique

6 – Numérotation desfichiers informatiques

7 – Montage des rushesnumériques, syn-chronisation et illus-tration musicale

8 – Etalonnage desimages en luminanceet chrominance

9 – Documentation sur lesujet, écriture dudossier de presse,publication Web

10 – Projection à la Maisonde la Culture

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Hiro’a, 4 ans déjà  : la culture àl’épreuve de la solidarité

Septembre 2007 – septembre 2011 : 4ans déjà ! Vous être en train de lire le48ème numéro de votre magazine cul-turel mensuel. On pourrait presqueparler de record de longévité pour unjournal institutionnel, qui a réussi à semaintenir malgré le climat politique etfinancier que nous connaissons. Unepersistance que l’on doit à la volonté detous les directeurs et chefs de servicede la culture, unis contre vents etmarées pour nous ouvrir les portes deleur travail. « La publication du maga-zine Hiro’a est un mouvement de cohé-sion que j’ai cité en exemple lors desassises du service public, rappelleYolande Vernaudon, chef de l’inspec-tion générale de l’administration de laPolynésie française. Ce rapproche-ment des acteurs publics du secteurculturel, hors orientation politique, estexemplaire et précurseur. Ils semblentavoir compris avant tout le monde qu’il

est temps de faire mieux avec moins…Mais la raison d’être de ces assises,au-delà de la recherche d’efficacité,était aussi de donner des axes priori-taires. En Polynésie, le paradoxe de laculture est remarquable : on la consi-dère comme fondamentale pour l’équi-libre de notre société, et pourtant, ellene représente que 1% du budget duPays. Les cinq ateliers des assises enmai 2011 ont mis en avant la culture, lanécessité de pouvoir se positionner ; iln’y a qu’ainsi que l’on peut être à l’aisepour le reste. On remarque que l’ar-gent est aspiré par le social et la santé.La CPS affiche 15 milliards de déficit etla population va de plus en plus mal.Mettre la culture, avec l’éducation,vraiment en avant de l’action publiquene serait-il pas le fondement d’unmieux être général ?» Matani Kainuku, conseiller pédago-gique et chef de la troupe de danseNonahere, reconnaît que le magazineHiro’a rend possible « la connaissanceet la compréhension des informationsactualisées ou re actualisées sur leplan culturel. Hiro’a permet d’accéderà la culture gratuitement, faisant de luiun outil pédagogique intéressant. Ilreprésente une porte ouverte à laconnaissance en général. Ce magazineest essentiel dans le paysage de laPolynésie française car il offre à tousune information claire et précise de laculture vivante polynésienne ». Longue vie à Hiro’a ! ◆

Les partenaires du magazine Hiro'a au complet. Le décès de Jean-Marc Pambrun a profondément marqué l'équipe...

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Trouvé sur la rive ouest dela rivière de Tipaerui etdécrit pour la premièrefois en janvier 1925 parl’archéologue hawaiienKenneth Emory, le pétro-glyphe de Tipaerui est undes premiers à avoir étéétudié. Il est aujourd’huiconservé et visible dansles jardins du Musée deTahiti et des îles. Précieuxtémoin matériel du patri-

moine polynésien, ce gros rochergravé est aussi porteur d’une mys-térieuse légende. « Le rocher fut gravéen mémoire de Tetauri Vahine et deses deux enfants jumeaux. Tetaurivaincu s’était réfugié dans la vallée deTipaerui. Là, sa femme, donna nais-sance à des jumeaux et quelquestemps après la mère et ses enfantsmoururent. Ils furent enterrés sur laterre d’Oteteroa auprès du cours d’eauet un esprit qui a la forme d’uneanguille monstrueuse les protège àtout jamais. Si quelqu’un touche lerocher du lait coulera dans les rain-ures du dessin et celui qui a trans-gressé l’interdit en mourra ». Est-ce laligne sinueuse au-dessus de la têtedes jumeaux qui évoque l’anguille  ?« Le dessin est si conventionnel et sisymbolique qu’il doit avoir davantagede signification  », analyse Emory.Bengt Danielson nous éclaire sur deprobables significations des gravures :«  la forme et la position du symbolesuspendu est probablement le signede l’organe sexuel mâle. Quant à laforme tubulaire elle représenteraitl’organe sexuel féminin ou le cordonombilical ».

Une destinée inattendue

Bien que l’histoire soit triste et resteentourée de mystères, ce témoignagerestera à jamais figé dans la pierre quidemeure encore aujourd’hui. Le pétro-glyphe est d’ailleurs devenu au fil dutemps le symbole de la vallée deTiapaerui, et a inspiré le groupeTamarii Tipaerui dans son spectacledu Heiva en 2007. La Maison de laCulture a choisi d’en faire son logopour affirmer et valoriser son apparte-nance à la terre Tipaerui, qui a vunaître ce pétroglyphe désormaistrésor de l’histoire et du patrimoinepolynésien. ◆

La seconde vie du pétroglyphe de Tipaerui

MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUISERVICE DE LA CULTURE ET DU PATRIMOINE – PU NO TE TAEREE NO TE FAUFAA TUMUMUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHA

TRÉSOR DE POLYNÉSIE

Vous connaissez tous le logo de la maison de la Culture, ce dessinreprésentant deux figures humaines extrêmement stylisées. Unecréation ultra-moderne ? Non : un symbole du patrimoinepolynésien extrait du pétroglyphe de Tipaerui, indissociable de lalégende des jumeaux….

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Sources : « Mémorial polynésien : Tahiti autre-fois », Bengt Danielsson, Bulletin n°11 de la

Société des Etudes Océaniennes (SEO).

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INSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’A FAUFAA TUPUNALE SAV I E Z - VOUS

Les professionnels de l’archivageaudiovisuel du Pacifique étaientréunis à Nouméa du 27 juin au 1er

juillet dernier pour participer à un col-loque intitulé «  Le défi de créer etmaintenir des archives audiovisuellesdans un monde en perpétuelle évolu-tion technologique ». Un thème qu’ontlonguement abordé les professionnelslors de débats et d’ateliers. Marc E.Louvat, responsable des fonds audio-visuels à l’ICA, a pu présenter les mis-sions et le travail de l’Institut depuis2003 concernant le patrimoine audio-visuel polynésien.

Réflexions et actions

De l’histoire de l’archivage audiovisuelà la mise en place d’un plan de conser-vation, en passant par la probléma-tique de la migration des supports etdu choix des formats (du film auxfichiers numériques par exemple), desintervenants du Pacifique (Australie,Fidji, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Polynésie française) et d’Asiedu Sud-est ont pu faire partager leurexpérience mais aussi discuter desobstacles rencontrés, pour finalementlancer une réflexion sur la conserva-tion et la valorisation du patrimoineaudiovisuel en Océanie. Les profes-sionnels de l’archivage audiovisuelmènent un travail de fond absolumentremarquable, aussi nécessaire quecomplexe, mais le résultat de leurlabeur est finalement très peu connudu public. «  Faut-il créer des opéra-tions de communication originalespour susciter le goût pour les docu-ments d’archives  ?  », «  Archives etusagers : une alliance contre nature ouun avenir indissociable  ?  » étaientd’ailleurs au programme des débats.

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RENCONTRE AVEC MARC E. LOUVAT, RESPONSABLE DU FONDS AUDIOVISUEL À L’ICA.

ColloqueSeapavaaNoumea

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A l’invitation de l’Agence pour le Développement de la Culture Kanak,l’Institut de la Communication Audiovisuelle a participé fin juin 2011 aupremier colloque de l’association des archives audiovisuelles du Sud-est asiatique et du Pacifique (SEAPAVAA) au Centre culturel Tjibaou, enNouvelle-Calédonie.

De l’art de maint audiovisuelles

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«  Cette première rencontre fut d’unegrande richesse, rapporte Marc E.Louvat, chaque débat permettait de serendre compte que nos probléma-tiques sont les mêmes dans tous lespays de la zone et qu’il existe des solu-tions et des possibilités de partenariat.Les Néo-Zélandais et les Australienssont techniquement très avancés dansle domaine de la conservation audiovi-suelle. Les ateliers qu’ils animaientnous ont permis de faire le point surles procédures que nous avons mis enplace, sur ce que nous pourrions amé-liorer au sein de nos établissementsavec les moyens que nous avons.L’approche traditionnelle de la conser-vation audiovisuelle était centrée surl’objet original (le support, qui trèslongtemps fut le film), aujourd’huiavec l’avènement des technologiesnumériques, on développe d’autresapproches tournées vers le contenu etsa diffusion », poursuit le responsabledu fonds audiovisuels de l’ICA. TuenjaiSinthuvnick, Présidente de SEAPAVAA,a déjà annoncé un second colloquePacifique du SEAPAVAA en mai 2012 àFidji. ◆

LES DÉBATS

L’histoire et les principes de l’archi-vage audiovisuelRay Edmonson (SEAPAVAA Fellow) etMick Newham, (National Film & SoundArchive, Canberra).

L’archivage audiovisuel dans lePacifique, présent et futur Marc E. Louvat (ICA), Adrian Wood(Inkulla Media), Setaita Natai (SEA-PAVAA councilor) de Fidji, EmmanuelTjibaou (Directeur de l’ADCK – Centreculturel Tjibaou), Christophe Augias(Directeur de la BibliothèqueBernheim) et Ingrid Utchaou (Directricedu Service des archives de NouvelleCalédonie).

Ressources pour l’archivage, plan deconservation, migration des collec-tions et plaidoyerTan Bee Thiam (Asian Film Archive deSingapour), Rod Butler (National Film& Sound Archive, Canberra), GeoffMackenzie (DAMsamrt – NouvelleZélande) et Chew Tee Pao (Singapour).

Archives et usagers  : une alliancecontre nature ou un avenir indisso-ciable ?Manuel Castejon (ADCK), Tan BeeThiam (Asian Film Archive deSingapour) et Adrian Wood (InkullaMedia – Angleterre).

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Un accueil kanak traditionnel a été réservé aux participants

dans les jardins du CentreCulturel Tjibaou

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Lors du Heiva 2011, ce sont environ5 000 personnes qui ont investi lascène de To’ata pour danser, écoles dedanse et groupes confondus. 5 000personnes qui portent en moyenne 3costumes par spectacle, soit 15 000ensembles réalisés. Chaque costumecomporte plusieurs pièces  : coiffes,colliers, soutiens, ceintures, jupe oumore en fibres végétales… En tout,probablement ce sont près de 75 000unités différentes qui ont été conçueset confectionnées pour ce Heiva ! Uneéconomie à part entière tant lesbesoins en more, coquillages, nacres,plumes, graines, tapa, tissus et autresvelcros abondent à quelques mois dessoirées de concours. La préparation duHeiva représente d’ailleurs la princi-pale source de revenus annuels denombreux artisans de part et d’autrede la Polynésie. Les stocks des merce-ries se vident, les couturières sontdébordées, les cales des bateaux etdes avions interinsulaires sont char-gées en kilos de matières premières,attendues à Tahiti pour être nettoyées,

découpées, façonnées… Dans les îles,on s’est affairé pendant plusieurs moisà ramasser coquillages et graines ainsiqu’à préparer les more et le paeore(feuilles de pandanus) pour réaliser lestressages. Il en faudra autant que dedanseurs, sinon plus car les groupesutilisent parfois 2 more différents parspectacle. Et c’est bien souvent là que lebât blesse : « pour réunir suffisammentde more, je m’y suis prise en janvier,affirme Mateata Legayic, chef de latroupe Toakura qui a obtenu le premierprix en costume traditionnel. J’ai dû encommander à plusieurs endroits -Taha’a, Moorea, Papara… Il me parais-sait important d’investir en Polynésiemais j’avoue que c’est difficile car lesartisans ont du mal à fournir et les prixaugmentent.  » L’an dernier, Toakuraavait investi pour ses costumes près de4 millions. La subvention versée auxgroupes pour l’aide aux costumes estde 1,5 millions  ; le prix pour le plusbeau costume que la troupe a rem-porté est de 110 000 Fcfp.

Une économie à double tranchant

Tumata Robinson, chef du groupe lau-réat du Heiva 2011, Tahiti Ora, estime àenviron 5 millions son budget cos-tumes cette année. Elle s’est résolue àcommander ses more à Hawaii. «  Lafilière en Polynésie n’est pas suffisam-ment organisée pour répondre à lad e m a n d e d e t o u s le s g ro u p e s ,explique-t-elle. Et la qualité du travail

Voilà plusieurs semaines que leHeiva est terminé… du moins pour lepublic. Parce que du côté desgroupes de danse, c’est l’heure dubilan, notamment financier. Bienque créés pour l’amour de l’art et dubeau, les spectacles exigent unesomme de travail et d’argent impor-tante, plus particulièrement pour laconfection des costumes.

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RENCONTRE AVEC MATEATA LEGAYIC, CHEF DE LA TROUPE TOAKURA, TUMATAROBINSON, CHEF DE LA TROUPE TAHITI ORA, ARUHOIA BIRET ET DADOU PAILLÉ,DIRECTRICES DES ÉCOLES DE DANSE ARUHOIA ET ORIRAU.

Meilleur costumetraditionnel 2011

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Lauréat du Heiva 2011 TAHITI ORA

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n’est pas toujours satisfaisante nonplus. En commandant mes more àHawaii, je n’ai pas de mauvaise sur-prise, en revanche, cela me coûte trèscher  ! Cela fait des années que l’ondemande l’exonération des taxes d’en-trée – plus de 50%  ! – exclusivementpour les commandes de matériel debase dédié au Heiva. On est arrivé aubout du raisonnement qui consiste àdire que ces taxes existent pour pré-server l’artisanat local puisque maté-riellement parlant, les artisans nepeuvent pas fournir tous les groupes. Ilest évident que cette démarche nemettra pas en péril l’artisanat polyné-sien  : tous les chefs de groupes sansexception sont de fervents défenseursde la culture, attachés à la faire vivreau maximum de ses possibilités.Chaque année, on essaye de sensibi-liser les élus et chaque année, on doitrecommencer puisque les décideursne sont jamais les mêmes. La situationn’évolue pas, c’est usant. Les groupesde danse font beaucoup pour l’éco-nomie du pays mais ne sont jamaisentendus. »

Système D…

En prenant une moyenne de 14groupes (Hura Tau et Hura Ava Tau)investissant 4 millions dans ses cos-tumes, ce sont près de 50 millions quiseraient injectés chaque année enpériode de Heiva auprès des artisanspolynésiens. Un chiffre auquel on doitajouter les costumes réalisés pour les2 500 danseurs des écoles de ‘oritahiti. Même si leurs habits de scènesont moins grandioses, ils représente-raient un investissement moyen deplus de 15 millions par an rien qu’entissu et main-d’oeuvre. Aruhoia Biret,directrice de la nouvelle école Aruhoia,estime à environ 10 000 Fcfp par dan-seuse le montant dépensé dans lescostumes. « Nous ne sommes que 25et en vendant des plats nous avonsréussi à rembourser une grande partiede cet investissement. Pour les écolesplus importantes comme Orirau, oùles élèves sont près d’une centaine, onfait plus attention. « Je demande uneparticipation de 3 000 Fcfp par enfant

pour le spectacle du Heiva, expliqueDadou Paillé, directrice de l’écoleOrirau. C’est simplement pour faire unhaut et un pareo. Je fournis la coiffe etla taille. Chaque enfant doit aussiacheter ou se faire sa couronne defleurs.  » Et comme ce n’est pas lasaison de floraison, monsieur etmadame tout le monde peinent àtrouver des fleurs, se rabattant alorsen nombre sur les couronnes de tiareproposées au marché  ! L’économieengendrée par la préparation des cos-tumes du Heiva est donc loin, très loind’être anecdotique. Pour autant, lafilière artisanale manque cruellementd’organisation et pourrait, en se struc-turant davantage, être plus productivepour un grand nombre d’artisans etmoins préoccupante pour les groupes ! En attendant, c’est un peu le « systèmeD  » pour les ra’atira pupu (chefs degroupe), qui doivent rivaliser d’ingénio-sité et de patience pour trouver maté-riel et main d’œuvre tout en essayantde ne pas perdre trop d’argent. ◆

me avec fortune

LES COSTUMES DE DANSE EN CHIFFRESL’exemple de Toakura, prix « Tila Mazère » du meilleur costume traditionnel• 130 grands costumes - 6 pièces chacun

(coiffe, collier, more, soutien, ceinture, jupe)• 130 costumes végétaux - 6 pièces• 130 costumes intermédiaires - 6 pièces chacun• 20 costumes musiciens• 4 costumes acteurs X 3 tableaux : 12 costumes= 422 costumes• 20 more ont été commandés à 5 000 Fcfp pièce : 100 000 Fcfp• 30 paires de ii à 1 500 Fcfp pièce : 45 000 Fcfp• Des dizaines de kilos de coquillages (poreho, maoa, pikiku, nacres) :

619 000 Fcfp• Des centaines de plumes : 168 000 Fcfp• Tapa : 200 000 Fcfp• Des centaines de mètres de tissu (9 rouleaux) : 105 000 Fcfp• 6 peue : 99 000 Fcfp• Matériaux divers (rafia, velcro, mape, etc.) : 164 000 Fcfp• Main d'oeuvre (découpe matières premières, couture) : 1,3 millionsTotal d’environ 2,8 millionsSachant que Toakura a recyclé une grande partie de ses costumes du Heiva de 2010, dont le budget costumes avait atteint plus de 4 millions…

L’exemple de Tahiti Ora, lauréat du Heiva 2011 catégorie Hura Tau • 110 grands costumes - 6 pièces chacun (coiffe, collier, more, soutien,

ceinture, bas)• 110 costumes végétaux - 6 pièces • 110 costumes intermédiaires - 6 pièces chacun• 25 costumes musiciens • 6 acteurs X 3 tableaux : 12 costumes = 367 costumes• 150 more commandés à 3 000 Fcfp pièce : 450 000 Fcfp

+ 50% taxes : 900 000 Fcfp• Des dizaines de kilos de coquillages (porcelaines et nacres)

+ découpe : 650 000 Fcfp• Des milliers de plumes : 500 000 Fcfp• Fleurs : 360 000 Fcfp• Des centaines de mètres de tissu + velcros : 1 million Fcfp• Main d’oeuvre (petites mains, couture) : 1,5 million FcfpTotal d’environ 5 millions

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Comme le dit un célèbre adage latin,« la comédie a pour but de corriger lesmœurs par le rire  ». Maco Tevane nes’y était pas trompé… Prenez un tanevolontiers porté sur l’alcool et unevahine volontiers enquiquineuse, vousobtenez le couple idéal de Papa Penuet mama Roro ! Dans cette pièce, Maco Tevane a théâ-tralisé le couple «  poiynésien  » etcroqué avec humour les scènes de lavie de couple. Il pose un regard critiquesur les méandres plus ou moins heu-reux du quotidien, qui, en plus de 40ans, ont finalement peu évolué  !Contemporaine, universelle aussi,l’histoire de Papa Penu, mama Roroest le reflet de la vie avec ses petitstravers, un savant mélange de réalitéset de quiproquos des habitudes et del’usure du temps. Un vrai régal, joué avec talent par des

comédiens qui se souviennent avoir riaux larmes lors de sa première repré-sentation à la « Maison des Jeunes », ily a 40 ans !

L’histoire est à tous les coins de rue…

Papa Penu boit trop, c’est un fait, etlorsqu’il croise mama Roro qui nemanque pas de le lui rappeler plus oumoins gentiment, papa Penu s’énerveet a la main leste… Et ce ne sont pasles conseils de son ta’ote, un médecinpopa’a, de surcroît militaire, qui vontfaire changer l’attitude de papa Penu !Ce ta’ote ne comprend rien à l’amour,il n’a même pas de femme ! Mais celui-ci est pourtant bien décidé à guérirpapa Penu de son alcoolisme et vapour cela lui proposer un médicament,paraît-il, révolutionnaire… «  Ce sont nos voisins qui ont inspiré à

Papa Penu, mam du RENCONTRE AVEC HEREMOANA MAAMAATUAIAHUTAPU, DIRECTEUR DE LA MAISON

DE LA CULTURE, JACQUOT TIATIA, ALPHONSE TEMATAHOTOA ET JEAN-YVES LUTA,COMÉDIENS DE LA PIÈCE DE THÉÂTRE.

Ecrite par Maco Tevane dans les années 1970, la pièce de théâtre PapaPenu, mama Roro a été jouée dans diverses salles paroissiales etcommunales de Tahiti ainsi qu’à l’ouverture du Grand Théâtre en 1973.Un véritable succès pour cette histoire hilarante, aussi satirique que…réaliste ! Ce chef d’œuvre du théâtre en reo ma’ohi sera à nouveau surles planches à l’occasion des 40 ans de la Maison de la Culture et de laréouverture du Grand Théâtre.

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a Roro, chef d’œuvreu théâtre polynésien

mon père cette pièce, se rappelleHeremoana, Directeur de la Maison dela Culture. Il a parfois repris exacte-ment leurs dialogues, tant la réalitédépasse parfois le ridicule… » Et pourl’anecdote, sachez que mama Roroétait à l’origine jouée par un hommefaute d’avoir trouvé une comédienne.Un « heureux incident » volontairementconservé aujourd’hui pour plus d’au-thenticité !

40 ans après !

Pour fêter dignement les 40 bougies dela Maison de la Culture et la réouverturedu Grand Théâtre avec ses nouveauxaménagements, le public pourra s’es-claffer à nouveau devant cette pièce dethéâtre et ses pittoresques protago-

nistes lors de 12 représentations. Lesacteurs qui ont fait les beaux jours dePapa Penu, mama Roro ne seront pasprésents sur scène, car trop âgés, oudécédés pour certains. Cependant, leursremplaçants empreints des tirades deleurs illustres prédécesseurs seront à lahauteur en mettant autant de verve dansleur jeu de scène. A voir et à revoir ! ◆

OÙ ET QUAND ?• Au Petit Théâtre de la Maison de

la Culture• Du 17 Septembre au 02 octobre,

à 19h30 (18h30 le dimanche)• Tarif : 2 000 Fcfp par personne+ d’infos : 544 544

www.maisondelaculture.pf

LA DISTRIBUTION : MAGISTRALE ! Papa Penu : Jacquot TiatiaMama Roro : François EllisTo’ote : Jean-Yves LutaPapa Tetu : Mario BrotherDécors et mise en scène : AlphonseTematahotoa

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MUSÉE DE TAHITI ET DES ILES – TE FARE MANAHACE QU I S E PRÉPARE

1930. A bord d’un paquebot au départde San Francisco, Henri Matisse, alorsâgé de soixante ans, navigue versTahiti. Il vogue vers les antipodes,l’autre hémisphère. Sur place et pen-dant 3 mois, il arpente les rues dePapeete, découvre les plages sauvagesde Tautira, plonge dans les lagonsétincelants de Fakarava et de Apatiki ;cette nature inconnue donnera alors aupeintre une nouvelle inspiration deformes et de lumières. Matisse nepeint qu’un seul tableau en Polynésie,mais son séjour influencera le reste deson œuvre des années plus tard. Pourmieux connaître l’histoire de Matisseen Polynésie, Paule Laudon, spécialistedu peintre dans sa période polynési-enne et présidente de l’associationVaipuna*, organise une expositionprésentant « Papeete, Tautira, Apataki,Fakarava et Matisse en 1930 ». « Cetteexposition a pour but de montrer ceslieux en 1930, quand Matisse y séjourna,et d’établir les correspondances, lesinfluences, les empreintes entre unartiste occidental et un pays d’Outremer,explique la commissaire. Son séjour iciest peu ou mal connu, voire ignoré à

Tahiti, poursuit-elle. Les raisons deson voyage sont nombreuses et com-plexes, et l’influence de la Polynésiedans son œuvre beaucoup plus déci-sive qu’on ne l’imagine. »

Pour revivre son voyage…

Conçue comme un véritable voyageintérieur, l’exposition dévoilera desœuvres originales de Matisse, prêtéesamicalement par le collectionneurPaul Yeou Chichong, des reproductionsde ses peintures témoignant de latrace de cette échappée polynésiennedurable, profonde et féconde, des pho-tographies, ainsi que des extraits delettres que Matisse envoya à sa femmerestée à Nice, puis à son amie PaulineSchyle chez qui le peintre séjourna àTahiti. De nombreux panneaux expli-catifs accompagneront l’exposition  ;visites guidées et conférences de spé-cialistes sont également prévues. Pourdécouvrir le détail du programme, nemanquez pas le Hiro’a d’octobre.◆

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RENCONTRE AVEC PAULE LAUDON, COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION «  PAPEETE,TAUTIRA, APATAKI, FAKARAVA ET MATISSE EN 1930 ».

Dessin de Pauline Schyle

Matisse sous les pandanuspar Murnau

L’œuvre de Matisse va bientôt colorer les murs du Musée

OÙ ET QUAND ?• Au Musée de Tahiti et des îles• Du 20 octobre au 18 novembre• Ouvert du mardi au samedi, de

9h30 à 17h30• Entrée  : 600 Fcfp  / gratuit pour

les étudiants et les scolaires+ d’infos au 54 84 35

* Association pour la connaissance et la protectiondu patrimoine naturel et culturel

Du 20 octobre au 18 novembre prochain, le Musée de Tahiti vaaccueillir l’exposition « Papeete, Tautira, Apataki, Fakarava etMatisse en 1930 ». Un projet organisé dans le cadre de « 2011,Année des Outre-mer français » qui permettra de mettre enlumière le séjour de ce grand peintre en Polynésie et de revivreune époque oubliée.

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ACADÉMIE TAHITIENNE - FARE VANA’A‘A P I MA‘ OH I

Tautai i Ripae,i te fenua ra o Huahine.

päpa’ihia e Louise Peltzer Groznykh

piahia i roto i te Journal de la Société des Océanistes,

n° 72-73, T.37, 1981, ‘api 295-307

Mahana mä'a.

Të na'o mai nei o Mämä ë :

- " Aita tä tätou e 'ïna'i nö ananahi. "

- " 'Aiu, haere täua e hï i teie pö. "

- " A fa'aineine i te va'a, e haere ana'e tätou e o

Papa ma i Raro mai nö te popo'i i te tahi ma'a 'öura

iti, ei 'arainu nä täua nö teie pö. "

Mau te tipi rahi, te tahi mau tapu faraoa iti nö te

'amu'amu noa ra'a (a)tu i 'ö mai. Tu'u te va'a i roto

i te miti, rave (i) te hoe, e teie mätou, të haere nei i

Raro mai.

Mänino te miti, aitä te mahana i puai roa. Haumäru

maita'i. Himenemene noa ïa mätou nä ni'a i te va'a

; e ia tapae i Raro mai, pa'e tö mätou va'a, e haere

ana'e mäua o Mama i uta. O Papa rä, ua haere ïa

ona e pa'uma i te tahi ma'a 'omoto iti nö te hue, e

'ohi i te ha'ari nö te kafe, 'iriti mai (i) te tahi ma'a

mä'a iti nö Tapati, a tapu ato'a mai i te tahi mä'ira

nä mäua.

Mäua o Mämä, haere ïa mäua i roto i te 'änävai, e popo'i i te 'öura. Ua 'ite 'oe i roto pa'i i

tera 'äpo'o iti rahi i raro a'e i tera tumu purau pa'ari roa.

Nä mua a'e mäua e haere ai i te tahora pape, nä 'ö mai nei o Mämä ë :

- " Ha'une ana'e (i) te tahi 'ö'ini nö tä täua 'öura e hö’ë ha'ape'e nö te 'ohi mai i te ma'a

mape iti nö 'änanahi. "

Ua 'ite ihoä ïa oe ë, i ö tätou, ia haere ana'e tö tätou mau mämä i roto i te 'äfa'a, e mea

rahi ïa te mau 'ohipa e ravehia mai : e mäpë, e tuvava, e 'ahi'a, e raufau, ...

Tae mäua i te pae pape, hi'ohi'o ri'i e 'öura anei. Eita e 'ite maita'ihia, nö te mea, e mea

puai roa te pape i te tahe. Nä'ö mai nei o Mama :

" - A fa'areru ana'e (i) te pape, penei a'e paha ia ë, e haere mai te 'öura i rapae. "

Fa'areru atu ra mäua. Aita i maoro, të piripiri mai nei te 'öura i te hiti pape. Pou atu ra mäua

i roto i te pape nö te popo'i i te 'öura.

Ua 'ite ’oe, nö të popo'i (i) te 'oura, e nehenehe ïa tä 'oe e rave i te hö'ë pareu piro, e tä'amu

'oe i ni'a i tö 'oe 'a'ï, e tape'a 'oe i tera e piti peho e toe ra o te pareu, a fa'a'eta'eta maita'i,

ei reira 'oe e haere ai e popo'i i te 'öura, e parau te popa'a ë, e täipu.

Eiaha ra 'oe e taipu hä noa i te mau mea ato'a. E taipu 'oe i te 'öura, nene'i 'oe i te pareu

nö te fa'atahe i te pape ; eiaha ra 'oe e nene'i ha'apuai roa, 'a'unei ho'i ïa tä 'oe tapë hue

e roa'a 'oi'oi mai ai.

Ia pau ana'e te pape i te tahe, e haru 'oe i te 'öura nö te tu'u atu i roto i te 'ö'ini. Mai te peu

ë, e hina'aro 'oe i tä 'oe 'öura ia toe mai i roto i te 'ö'ini, a täpo'i atu ïa i te tahi mau rau'ere

rä'au nä ni'a iho, mai te raufau aore ra te rau'ere 'opaero, nö te mea, eita ïa te 'öura e patï

mai i rapae. la oti tä 'oe 'öura i te tu'uhia i roto i te 'ö'ini, ha'amata fa'ahou ïa i te popo'i....◆

Te mau ta’o tämau ‘ä’au

‘ïna’i : aliment carné, poisson ou viande, légumes qui

donnent du goût à un plat d’aliments fades

‘auperu : plat principal d’un repas

‘ïna’i moana : produits de la mer

‘ïna’i pätë : charcuterie

‘ïna’i tupa’i : viande de boucherie

popo’i : attraper avec la main ou un avec un instrument

täipu : puiser de l’eau, prendre avec une épuisette

‘arainu : appât

pareu piro : paréo usé

peho : angle, coin

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CENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IRETOUR SUR

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LES DERNIÈRES ANNÉES, CURIEUX D’APPRENDRE AUPRÈS DE LEURNOUVELLE ENSEIGNANTE EN SCULPTURE, FABIENNE PETERANO.

LA CLASSE DE SCULPTUREDE PAULIN TAMARII.

LES ÉLÈVES DE PREMIÈRE ANNÉE, LES ARTISANS D’ART DE DEMAIN !

Joyeuse rentrée au Centre des Mét

Le 16 août dernier, les 48 élèves du CMA ainsi que toute l’équipe enseignante etadministrative prenaient leurs marques pour cette 30ème rentrée de l’établisse-ment, dirigé par Viri Taimana.

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LA RENTRÉE AU CMA : L’OCCASION DE FAIRE UN GRAND MÉNAGE !

LE COURS D’ARTS NUMÉRIQUES DE LUCE PASQUINI

N’A PAS ATTENDU POUR DÉBUTER ;ICI, DANS L’ATELIER PHOTO.

TOUJOURS SOURIANTES, LES VAHINE DU CENTRE : MERE PORLIER, SECRÉTAIRE DE DIRECTION ET JESSIE MARTIN, CHARGÉE DU SUIVI DE L’ENSEIGNEMENT.

tiers d’Art

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MAISON DE LA CULTURE - TE FARE TAUHITI NUICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUCENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’A FAUFAA TUPUNA

PROGRAMME

PROGRAMME DU MOIS

EXPOSITIONS

Art contemporain : Ennio Neagle,Tahea Drollet & Hell Ton John_ Productions personnelles,

peintures, sculptures et réflexionssur Omai

_ Mardi 30 août au samedi 03septembre - De 9h00 à 17h00 (12hle samedi)

_ Salle Muriavai - entrée libre_ Renseignements au 544 544

Art contemporain : MiriamaGeoffroy et Benjamin Brillouet_ « Graph’iti »_ Peintures et photos_ Mardi 27 septembre au samedi 1er

octobre - De 9h00 à 17h00 (12h lesamedi)

_ Salle Muriavai - entrée libre_ Renseignements au 544 544

Art polynésien : les enseignantsdu Centre des Métiers d’Art_ Sculpture, gravure, peinture_ Mardi 16 au vendredi 30 septembre

– De 8h00 à 16h00 (lundi à vendredi)_ Centre des Métiers d’Art - entrée

libre_ Renseignements au 437 051

CONCERT

Concert de la paix_ Soroptimists – Conservatoire

Artistique de Polynésie française _ Musique classique, moderne,

traditionnelle_ Samedi 23 septembre, à 18h30_ Mairie de Pirae _ Tarifs : 1 250 Fcfp / 750 Fcfp pour

les moins de 12 ans_ Renseignements au 79 25 77

THÉÂTRE

Humour : Les bonimenteurs_ Compagnie du Caméléon_ Vendredi 02 et samedi 03

septembre – 19h30_ Vendredi 09 et samedi 10

septembre – 19h30_ Dimanches 04 et 11

septembre – 18h30_ Petit Théâtre de la Maison

de la Culture _ Tarif à partir de 3000 Fcfp_ Billets en vente dans les Carrefour

Arue et Punaauia, à Radio 1 et surwww.radio1.pf

_ Renseignements au 434 100

Classique : Don Juan_ Christine Bennett

(Conservatoire Artistiquede Polynésie française)

_ Vendredi 9 et samedi 10septembre – 18h00

_ Grande salle de la mairie dePirae

_ Tarifs : 1 000 Fcfp adulte /500 Fcfp enfant

_ Renseignements au 70 02 78

Comédie (en tahitien) : Papa Penuet Mama Roro_ Maison de la Culture – Te Fare

Tauhiti Nui_ Samedi 17 septembre – 19h30_ Mardi 20, mercredi 21, vendredi 23

et samedi 24 septembre – 19h30_ Mardi 27, mercredi 28, vendredi 30

et samedi 1er octobre – 19h30_ Dimanches 18 et 25 septembre et 02

octobre – 18h30_ Petit Théâtre de la Maison de la

Culture_ Tarif unique : 2 000 Fcfp_ Billets en vente sur place dès le 05

septembre_ Renseignements au 544 544 et sur

www.maisondelaculture.pf

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S DE SEPTEMBRE 2011

* Sous réserve de modifications

ANIMATIONS JEUNESSE

Livres animés : Cousa, d’AdrienAlbert_ Coco la conteuse / TFTN_ Vendredi 09 septembre - 14h00_ Bibliothèque enfants de la Maison

de la Culture - entrée libre_ Renseignements au 544 544, poste 116

Heure du Conte : Nona l’ogresse(conte polynésien)_ Léonore Canéri / TFTN_ Mercredi 21 septembre - 14h30

Bibliothèque enfants de la Maisonde la Culture - entrée libreRenseignements au 544 544, poste 116

Projections pour enfants_ Les vendredis à 13h15_ Tarif de la séance : 150 Fcfp_ Vendredi 02 : Go Diego ! L’inconnu

des mers (dessin animé – 1h31)_ Vendredi 09 : Big mama de père en

fils (comédie – 1h43)_ Vendredi 16 : Titeuf le film (Dessin

animé – 1h23)_ Vendredi 23 : Les voyages de

Gulliver (comédie – 1h21)_ Salle de projection de la Maison de

la Culture

PROJECTION

Cinematamua : Huahine (1979)_ ICA/TFTN_ Jeudi 22 septembre – 2 séances :

18h00 & 19h15_ Petit Théâtre de la Maison de la

Culture - entrée libre_ Renseignements au 544 544 ou sur

www.ica.pf

MAISON DE LA CULTURE :COURS ET ATELIERS ÀL’ANNÉE

Pour adultes :_ reo Tahiti, _ mandarin,_ anglais,_ arts plastiques,_ tressage, _ chant (nouveauté), _ poterie (nouveauté).

Pour enfants (4 à 18 ans) : _ mandarin,_ anglais,_ arts plastiques,_ tressage,_ échecs, _ chant (nouveauté pour les 12-18 ans)

Pour matahiapo :_ multimédia

Tarifs dégressifs_ pour les couples et les familles : _ 1375 Fcfp / enfant ou étudiants ;_ 1650 Fcfp / adultes ;_ 990 Fcfp / matahiapo

Renseignementsau 544 544 - poste 104 ou surwww.maisondelaculture.pf pour ledétail des jours et horaires

Inscriptions sur place, début descours la semaine du 29 août 2011

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MAISON DE LA CULTURE –TE FARE TAUHITI NUICONSERVATOIRE ARTISTIQUE DE POLYNÉSIE FRANÇAISE – TE FARE UPA RAUCENTRE DES MÉTIERS D’ART – PU HAAPIIRAA TOROA RIMA IINSTITUT DE LA COMMUNICATION AUDIOVISUELLE - HOHO’A FAUFAA TUPUNA

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POUR LES JEUNESLa rentrée a de bons côtés ! C’est la reprise desanimations pour les jeunes à la Maison de laCulture. Le vendredi, Coco la conteuse éveilleles petits au plaisir du livre et de l’imaginaire enleur ouvrant les pages de merveilleuses his-toires. Tenus en haleine du début à la fin, lesenfants en redemandent ! Léonore Canéri pro-pose quant à elle l’heure du conte le mercredi,faisant découvrir à de petites oreilles attentivesdes contes des quatre coins du monde.

THÉÂTRELa compagnie du Caméléon présente « Les bonimenteurs »Après plus de 1 000 représentations à travers le monde, « Les bonimenteurs » vien-nent fêter leurs 10 ans de tournée à Tahiti. Le spectacle commence dès l’entrée de la

salle où le public inscrit des thèmes qui seronttirés au sort au cours de la soirée. Sansconcertation et en véritables virtuoses de l’im-provisation, Marco et Ducci jonglent avec lessituations, les personnages et les époquesproposés. Ils nous embarquent sur des che-mins improbables où l’imaginaire est roi etnous livrent un spectacle unique, hors norme,bluffant de drôlerie et d’inventivité.

Christine Bennett et ses élèves du Conservatoirejouent « Don Juan »« Un metteur en scène doit régulièrement se confronter à de grandes oeuvres commeDon Juan de Molière, pour grandir », estime Christine Bennett, professeur de théâtreau Conservatoire. C’est maintenant chose faite, avec ses élèves du cours adultes. Un Don Juan est un séducteur qui brise le cœur de ses amoureuses et qui s’enmoque. Un concept créé au 17ème siècle mais qui existe encore  ! Le Don Juan deMolière est conforme à la tradition du séducteur impénitent mais s’y ajoute l’histoired’une amitié entre deux hommes que tout sépare et qui ne peuvent se passer l’un del’autre. Don Juan, dans cette pièce, est un héros fait d’ombres et de lumières. On levoit mentir, tromper, voler, mais on le voit

aussi courageux, généreux…Un sujet formidable, haute-ment philosophique et toujours d’actualité, mis en scènede façon originale par Christine Bennett. Les clarinettesde la classe du Jean-Marie Dantin assureront lamusique en live.

Où et quand ?Prochain « Livres animés » avec Coco la conteuse Cousa, d’Adrien Albert• Cousa est une petite fille qui passe ses vacances chez

sa grand-mère avec ses cousins... mais être une filleau milieu de tous ces garçons, ce n’est pas toujoursfacile. Ils ne veulent pas jouer avec elle ? Tant pis. Elleest sortie, elle est allée jusqu’à la rivière, elle s’estbaignée et là, un ours géant est arrivé, et il s’estapproché tout près... Mais ça, c’est son secret.

• Vendredi 09 septembre - 14h00• Bibliothèque enfants de la Maison de la Culture • Entrée libre

Prochaine « Heure du Conte » avec Léonore Canéri Légende polynésienne : Nona l’ogresse• Connaissez-vous la fameuse légende de Mahina de

Nona l’ogresse, cette femme aux dents longues, gour-mande de chair humaine ? Sa fille Hina a un amoureuxqui a osé passer sur les terres de Nona, devenantdonc sa proie... Le flair de l’ogresse va-t-il lui per-mettre de retrouver son casse-croûte ? 

• Mercredi 21 septembre - 14h30• Bibliothèque enfants de la Maison de la Culture • Entrée libre+ d’infos  : 544  544, poste 116 – www.maisondelacul-ture.pf

Où et quand ?• Petit Théâtre de la Maison de la Culture• Du 2 au 11 septembre : représentations les vendredis

et samedis à 19h30 et les dimanches à 18h30• Tarif à partir de 3000 Fcfp• Billets en vente dans les Carrefour Arue et Punaauia,

à Radio 1 et sur www.radio1.pf+ d’infos : 434 100

Où et quand ?• Grande salle de la mairie de Pirae• Vendredi 9 et samedi 10 septembre, à 18h00• Tarifs : 1000 Fcfp adulte / 500 Fcfp enfant+ d’infos : 70 02 78

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PROJECTION Cinematamua : Huahine (1979)Pour cette 76ème édition de Cinematamua, l’ICA,Te Fare Tauhiti Nui et l’INA vous proposent dedécouvrir les archives de «  RFO  » avec unreportage tourné à Huahine en 1979 parMaurice Grimaud. Il nous invite à découvrirl’île de Huahine et ses habitants à travers sonhistoire, sa légende mais également l’engoue-ment des jeunes pour la pirogue, le ori Tahitidans les hôtels de l’île, l’arrivée des goélettes,la tournée du gendarme Paul Ropiteau, la nais-sance du tourisme dans ces îles éloignées deTahiti…

EXPOSITIONSArt contemporain : « Graph’iti », peinture et photographie

La dernière exposition de MiriamaGeoffroy date de décembre 2009, à lasalle Muriavai. Pour son retour à lapeinture, elle a choisi naturellement lescimaises de la Maison de la Culture afinde présenter, avec le photographeBenjamin Brillouet, sa nouvelle expéri-mentation :  Graph’iti.  Les deux artistesproposeront une vingtaine de grandsformats, mélangeant photos de graffitiset peinture contemporaine, influencesurbaines et polynésiennes. Un métis-sage à la rencontre de l’art urbainTahitien, expression libre et fugaced’une Polynésie en devenir.

Art polynésien : les enseignants du Centre des Métiers d’ArtVive la rentrée ! L’année va bien commencer au Centre des Métiers d’Art avec la traditionnelle expo-sition des œuvres des enseignants. De quoi motiver d’emblée les élèves de l’établissement, quiseront ainsi sensibilisés à la pratique artistique de leurs professeurs de sculpture, gravure, pein-ture et arts numériques. Une manière de donner vie à leurs travaux et de faire état de leursrecherches : une démarche qui s’inscrit dans le prolongement des cours dispensés au Centre. Legrand public est naturellement invité à visiter cette exposition qui est, chaque année, un rendez-vous incontournable pour tous les amateurs d’art polynésien contemporain.

Où et quand ?• Salle Muriavai de la Maison de la Culture • Du Mardi 27 septembre au samedi 1er octobre - De 9h00 à 17h00 (12h le samedi)• Entrée libre+ d’infos : 544 544 – www.maisondelaculture.pf

Où et quand ?• Petit Théâtre de la Maison de la Culture • Jeudi 22 septembre – 2 séances : 18h00 & 19h15• Entrée libre+ d’infos : 544 544 ou sur www.ica.pf

Où et quand ?• Salle d’expo du Centre des Métiers d’Art• Du mardi 16 au vendredi 30 septembre,

de 8h00 à 16h00 (lundi à vendredi)• Entrée libre+ d’infos : 437 051 – www.cma.pf

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PARUT I ONS

Tous ces ouvrages peuvent être consultés à la Bibliothèque de laMaison de la Culture et sont en vente dans les librairies de la place.

Sites InternetUN NOUVEAU SITE INTERNET POUR LE CENTRE DES MÉTIERS D’ART !

« Les traces du passé doivent être remises en couleur » : la couleur est justement annoncée surle dernier né des sites culturels, celui du Centre desMétiers d’Art (www.cma.pf). À une fonctionnalitésimple et efficace s’allie une mise en forme esthétique,pour une visite aussi pratique qu’agréable. Cette nou-velle fenêtre permettra aux élèves comme au public deconnaître les détails de la formation proposée ainsi quetoutes les actualités liées à ce dynamique établisse-ment. A découvrir sans plus tarder !

www.aukara.frSculpteur diplômé du Centre des Métiers d’Art, Philippe Aukara possède désormais son site websur lequel vous pourrez apprécier quelques-unes deses superbes réalisations (trophées du FIFO, tiki duMéridien, etc.), mais aussi le contacter pour toutes vosdemandes. Unu, umete, pagaie, tiki, ses créations sontvariées et toujours exécutées avec talent et finesse.Artiste éclectique, sachez que Philippe est égalementtatoueur.

DVD■ ANTHOLOGIE HEIVA I TAHITI 1998 À 2001VOLUME 4 - COFFRET 5 DVDPRODUCTION : ICA / TFTN / RFO POLYNESIE / TNTVDURÉE : 507 MINUTES / DVD TOUTES ZONES

On vous l’annonçait en juillet et ça y est, il est arrivé  ! Ce quatrième coffretconsacré au Heiva i Tahiti nous invite à retrouver les meilleurs groupes desconcours de chant et danse de 1998 à 2001 ainsi que du Heiva Nui de l’an 2000 :Ahutoru Nui, Heikura Nui, Kei Tawhiti, O Tahiti E, Tamarii Mataiea, TamariiPapara, Tamarii Pirae, Tamarii Anuhi, Tamarii Nuihaa, Tamarii Paparau, TamariiRautea no Faa’a, Tamarii Tefauroa, Tamariki Poerani, Te Hau Nui, Te Maeva, TeMaire Nui, Te Marama, Te Mau Potii, Tiare Tarona, Vaitiare Nui… On ne se lassepas d’admirer la beauté des danses, d’écouter les rythmes d’une musique et dechants passionnés, de scruter les détails de la créativité des costumes… Bref, desheures de bonheur à voir et à revoir.

En vente sur www.hiroashop.com à 6 200 Fcfp.

Livre■ MATISSE, LE VOYAGE EN POLYNÉSIEAUTEUR : PAULE LAUDONEDITIONS AU VENT DES ÎLES

À travers ce récit qui se lit comme un roman, Paule Laudon fait revivrela Polynésie de cette année 1930 et suit le peintre Henri Matisse,presque pas à pas, tout au long de son séjour. Dans ses traces, ondécouvre que l’artiste assimile peu à peu l’étrangeté des îles, qu’il ytrouve le renouvellement recherché, une solution à un nouveaucombat avec les lignes et les couleurs qui éclatent dans son œuvre,un bouleversement de l’art moderne.

En vente dans les librairies de la place à partir de 2 500 Fcfp.