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Quoi de neuf ? Quoi de neuf ? - Déjà 17 fois que nos belles s'exposent - Vous aussi devenez un maillon de la chaîne - Un coup de main pour un projet nature côté rue A vos agendas A vos agendas - Chouette soirée à Watermael-Boitsfort - Savez-vous planter des choux à la mode bio ? Echos du sous-bois Echos du sous-bois - Sous le charme - FOCUS sur les rapaces bruxellois Comment s’abonner à Herbes Folles Comment s’abonner à Herbes Folles 1 3 6 ... Sommaire Ce numéro a été préparé par Bénédicte Charlier avec l'aide de Marianne Verboomen Jean Rommes Pascale Decoster Peter Vanbellinghen 7 8 HF n°47 Hiver 2006 1 er trimestre Retrouvez-nous sur la toile en visitant notre site www.natagora.be! Conception graphique Béatrice Férire Dessin de couverture et intérieur Olivier Saive 9 12 19 Illustrations P1 (dessin morelle) V.Gossens, (photo Mme Huytebroeck) P.Savignac P3 (jardin) Petit guide du jardin bruxellois Eco-conseil Ville de Bruxelles P5 (barque) La Hulotte n°18. Agir pour la nature en ville CPN (photo)Mme Decoster P6 (ville dessin) Agir pour la nature en ville CPN (photo façade) Natagora P7 (chouette effraie et petit) La Hulotte n°12 P8 (plantation par enfant dessin) Revue tournesol n°3 juillet-août 1998 p8 P9 (dessin feuilles hêtre) La Flore forestière française p453 P10 (dessin feuille et fleurs de charme) La Flore forestière française p401 (dessin charme dans jardin) P11 (bractée du charme) La Flore forestière française p401 (insectes liés au charme) L'année du charme 1997 dépliant Région walonne (garçon adossé au mur) Agir pour la nature en ville CPN P12 (pèlerin) La hulotte n°46-47 P13 à18 (petite hulotte) La hulotte n°13 P13 (jeunes de pèlerin) La Hulotte n°46-47 (photo de pèlerin à bruxelles) Didier Vangeluwe P14 (crécerelle sur poteau et en vol La hulotte n°20) P15 (dessin épervier) V. Gossens P16 (photo et dessin de chevèche) Tournesol n°11 nov.-décembre 1999 p12 et 13 P17 (hulotte dessin) V. Gossens HF 47 AA.qxd 12/10/2006 14:23 Page 1

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Quoi de neuf ?Quoi de neuf ?- Déjà 17 fois que nos belles s'exposent- Vous aussi devenez un maillon de la chaîne- Un coup de main pour un projet nature côté rue

A vos agendasA vos agendas- Chouette soirée à Watermael-Boitsfort - Savez-vous planter des choux à la mode bio ?

Echos du sous-boisEchos du sous-bois- Sous le charme- FOCUS sur les rapaces bruxellois

Comment s’abonner à Herbes FollesComment s’abonner à Herbes Folles

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... Sommaire

Ce numéro a été préparé par Bénédicte Charlier

avec l'aide de

Marianne VerboomenJean Rommes

Pascale DecosterPeter Vanbellinghen

78

HF n°47 Hiver 2006 1er trimestre

Retrouvez-nous sur la toile en visitant notre site www.natagora.be!

Conception graphiqueBéatrice FérireDessin de couverture etintérieurOlivier Saive

912

19

Illustrations

P1 (dessin morelle) V.Gossens, (photo MmeHuytebroeck) P.Savignac

P3 (jardin) Petit guide du jardin bruxelloisEco-conseil Ville de Bruxelles

P5 (barque) La Hulotte n°18. Agir pour lanature en ville CPN (photo)Mme Decoster

P6 (ville dessin) Agir pour la nature en villeCPN (photo façade) Natagora

P7 (chouette effraie et petit) La Hulotten°12

P8 (plantation par enfant dessin) Revuetournesol n°3 juillet-août 1998 p8

P9 (dessin feuilles hêtre) La Flore forestièrefrançaise p453

P10 (dessin feuille et fleurs de charme) LaFlore forestière française p401 (dessincharme dans jardin)

P11 (bractée du charme) La Flore forestièrefrançaise p401 (insectes liés au charme)L'année du charme 1997 dépliant Régionwalonne (garçon adossé au mur) Agir pourla nature en ville CPN

P12 (pèlerin) La hulotte n°46-47P13 à18 (petite hulotte) La hulotte n°13P13 (jeunes de pèlerin) La Hulotte n°46-47

(photo de pèlerin à bruxelles) DidierVangeluwe

P14 (crécerelle sur poteau et en vol Lahulotte n°20)

P15 (dessin épervier) V. GossensP16 (photo et dessin de chevèche) Tournesol

n°11 nov.-décembre 1999 p12 et 13P17 (hulotte dessin) V. Gossens

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Il y a les plus timides, graines decoquelicot, de cardère ou de vipérine quise cachent sous un sac de papier kraft.Il y a aussi les vivaces, moins frileuses,qui n'ont pas peur de se mettre à nudans des pots, et puis les pluscostaudes, viorne, aubépine, bourdainede la grande famille des arbustesindigènes qui sont toutes prêtes à parernos haies sauvages de leurs baies et deleurs feuillages colorés. Pour les fansincontestés qui voulaient se mêler à lavie intime de nos belles, nous proposionsdes démonstrations de plantation, desconférences, des visites guidées, etc.Pour les amateurs de potins et d'anec-dotes diverses sur la vie des stars de nosjardins sauvages, rendez-vous étaitdonné à la librairie d'Aves Bruxelles,celle de la locale de Nature & Progrès etaux stands de diverses associations(Bruxelles Nature, Jardin Jean Massart,

1HF n°47 Hiver 2006

Quoi

de neuf?Déjà 17 fois que nos belles s'exposent !

Cette année, c'est au jardin Jean Massartà Auderghem que notre traditionnellebourse aux plantes s'est posée. Histoirede convaincre en une journée un maxi-mum de propriétaires de jardins d'yaccueillir plantules et arbustesindigènes. Et oui, les plantes bien dechez nous sont chaque fois les vedetteslors de cette journée. Plein feux sur cesbelles sauvageonnes qui n'hésitent pas às'exposer sur des panneaux, des fichesd'identité, des albums descriptifs, etsurtout à confier leur vie privée à despersonnes ressources habituées à mettrela main à la pâte (ou plutôt dans la terrede leur jardin) et qui ont ainsi acquisune solide expérience pour en parler…avec amour et passion. Mais qui sontces belles qui se font d'habitude si dis-crètes ?

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Natagora, Natuurpunt Brussel) etde l'IBGE. Ceux qui ont eu lachance de séduire l'une de nosbelles sauvageonnes ont peut-être dégusté en tête à tête unchocolat chaud ou une autregourmandise bio servis au standde la Vita e bella. Ce condensé de

nature offert à tous les passion-nés de flore et faune sauvages futun succès sans conteste : 230petits fruitiers, 1289 arbres etarbustes, 721 sachets de graines,305 plantules ont été emportéspar environ 600 personnes ! Dequoi vous faire tourner la têtemais surtout de belles perspec-tives de jardins plus accueillantspour la vie sauvage. Sur les 90personnes qui ont répondu ànotre petite enquête, 65 partici-paient pour la première fois à unebourse aux plantes de Natagora etils étaient tous très satisfaits.Nous avons également reçu lavisite de Madame Huytebroeck(Ministre de l'Environnement de

la Région de Bruxelles-Capitale)et de quelques membres de soncabinet venus apprécier les servi-ces offerts à la population bruxel-

loise et le cadre excep-tionnel qui noushébergeait. Ce fut unebelle réussite et uneoccasion en or pourfaire la promotion desactivités des associa-tions présentes. Unedizaine de personnesse sont d'ailleurs affi-liées à Natagora.Mission impossiblesans l'aide récurrentede nos précieux béné-voles, qu'ils soient

encore une fois tous remerciéspour leur aide précieuse qui allaitde la mise en sachet des grainesau montage des tentes en passantpar l'apport de plantules ou leurprésence le jour J tout simple-ment. Nous vous donnons tous,participants et bénévoles, rendez-vous l'année prochaine pour queENSEMBLE nous concrétisionsvos rêves de nature.

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Le "Maillage vert" vise à construire progressivement un réseaud'espaces verts en ville et à rééquilibrer leur répartition spatiale par la création de nouveaux espaces et de liens ver-durisés. Répondre à la demandedes habitants, favoriser la mobilitédes piétons et des cyclistes,améliorer les qualités paysagèresde la ville, préserver le patrimoinenaturel et accroître la biodiversitéen constituent les principauxobjectifs. Bruxelles est constituéed'un réseau d'espaces verts assezimportant mais leur répartitionspatiale est inégale. L'idée est decréer des espaces verts là où il enmanque, puis de relier tous cesespaces entre eux de la manière laplus conviviale possible : verduri-ser les axes de pénétration enville, aligner des arbres le long desboulevards, améliorer trottoirs et

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Quoi

deneuf?

Vous aussi, devenez un maillon de la chaîne !Accueillez une mare ou une haie dans votre jardin

pistes cyclables, profiter des coursd'eau et de leurs berges, des voiesde chemin de fer, des avenues plan-tées existantes… Tout ceci, enpréservant et en développant la bio-diversité. Le maillage vert rempliteffectivement un rôle écologique : ilpermet entre autres à certainesespèces de se déplacer d'un espacevert à un autre. Le maillage n'estpas réservé aux seuls pouvoirspublics. Chaque citoyen peut y par-ticiper à sa manière : verduriserfaçades et toitures, planter desarbres dans les jardins… sontautant de petites actions pouvantcontribuer à établir des "relais" pourla biodiversité.

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Un dépliant bilingue (gratuit) del'IBGE présentant le maillage vertet bleu est disponible au guichetd'info aux Halles St-Géry (placeSt-Géry à 1000 Bruxelles) ou surdemande au 02/775.75.75

Natagora vous aide à participeractivement au tissage de la toileverte de Bruxelles !

Vous êtes tenté par l'idée d'ac-cueillir une équipe refuge natureldans votre jardin ou sur le terrainde votre école ? Vous recherchezde l'aide pour creuser une marenaturelle, planter une haie d'ar-bustes indigènes ou réaliser tout

autre projet "nature" (condition :être situé à Bruxelles) mais vousn'osez pas vous lancer seul dansl'aventure ?

Tentez votre chance, c'est peut-être chez vousqu'en 2006, nous viendrons !

Envoyez-nous une lettre ou un mail avant le 28 février 2006 précisant la taille de votrejardin, votre projet (taille, emplacement, etc.),vos motivations et la taille du groupe que vousêtes prêt à accueillir ainsi que vos attentes.

Pour toutes infos concernant cet appel à candidature, demandez Isabelle ou Bénédicte au

02/245.55.00 (tél./fax)

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Pourquoi avez-vous accepté de participer à ce projet ?Cette mare était un rêve. J'y pensais sans oser concrétiser ce projet. Je ne mevoyais pas entreprendre cette réalisation seule, perdue dans mon coin, avec deslivres et références de toutes sortes. Je pensais que pour la réalisation de cettemare, je n'avais pas droit à l'erreur; le projet était trop important.

Quelles étaient vos plus grandes craintes par rapport à la réalisation de cette mare?Mes craintes étaient de ne pas être juste avec la mare, qu'elle ne soit pas cons-truite comme il le faut, que la bâche ne soit pas assez grande ou trop petite, pasassez de profondeur, et quelles plantes mettre, et après, est-ce que cela va biense passer ? Surtout, oublier ou faire une erreur dans une étape dans cette cons-truction.

L'équipe des Refuges naturels a-t-elle répondu à vos attentes ?Bien plus que je n'osais espérer. Grâce à l'équipe et aux participantes du jour,ce rêve est devenu réalité. Qui ose espérer que son rêve se réalise ?

Si c'était à refaire, que changeriez-vous ?Il y a une chose que j'ai dû rectifier et qui n'était pas aisée étant donné que lamare était terminée : il y avait, à quelques endroits, les bordures qui se sontaffaissées ou n'étaient pas correctement tassées (dû à la partie de terre qui a dûêtre remontée parce que le terrain était en pente). Il a fallu enlever l'herbe, laterre, soulever la bâche et rembourrer de terre à nouveau.

Quelles étaient, selon vous, les étapes les plus difficiles ou délicates ?La mise à niveau de cette mare n'a pas été faite correctement, les abords pasassez tassés, ce qui permet à l'eau de s'écouler et ainsi, la bâche reste visible.Nous étions (surtout moi, je pense) trop excitées par le remplissage de cette mare.

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INTERVIEW de Mme Pascale Decoster Propriétaire d'un petit jardin à Auderghemque nous avons aidée à creuser une mareen juillet 2005

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A la recherche d'idées ou de conseils pouraccueillir la nature côté rue ou

tout simplement embellir votre façade?

Deux documents gratuits sont à votre disposition : - dépliant de l'IBGE "Embellissez votre façade" - notre fiche-conseil (nature côté rue) téléchargeable

sur le site internet de Natagora(www.natagora.be/refuges-naturels)

Vous êtes porteur d'un projet visant à améliorer lecadre de vie de votre quartier à Bruxelles ?

Le Club d'entreprises Bruocsella soutient des initiatives originales comme la vôtre par un prix annuel

d'un montant de 20.000 euros.

Les conditions d'accès au concours Bruocsella sont les suivantes :- se situer en Région de Bruxelles-Capitale,- avoir un lien avec l'environnement urbain et contribuer au dynamisme de la ville à l'échelle

d'une rue, d'un quartier voire à plus grande échelle (quelques exemples : aménagement dejardins de quartier, de plaine de jeux, embellissement de lieux publics, sauvegarde ou miseen valeur de lieux tels qu'un entrepôt, un café, une maison, un ancien cinéma, un théâtre,une gare, etc.)

- concerner un lieu ou un bâtiment présentant une valeur culturelle ou historique mais nefaisant pas partie du patrimoine classé,

- être accessible (au moins visuellement) au public,- être à la recherche d'un budget qui représente un levier ou un complément nécessaire sans

lequel le projet ne pourrait se réaliser.

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Quoi

deneuf?

HF n°47 Hiver 2006

Le dossier de candidature est à remettre à la Fondation Prométhéa pour le 12 mai au plus tard

Contact : Florence Mainguet, coordinatrice de Bruocsella

T : 02/513 78 [email protected] - www.promethea.be

Prix Bruocsella : un coup de main pourvos projets nature côté rue ?

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7HF n°47 Hiver 2006

A vos

agendas?

De "Chouettes soirées" en perspective àWatermael-BoitsfortLe samedi 18 mars 2006

Depuis la nuit des temps, les oiseaux de nuit hantentl'imagination des hommes.

Leurs cris étranges et leurs mœurs particulières fontdes rapaces nocturnes des oiseaux singuliers.

Partout en Wallonie, Aves-Natagora et Noctua(www.noctua.org) organisent en collaboration avec d'autresassociations des "chouettes soirées", elles proposent un pro-gramme de promenades nocturnes accompagnées parfois deconférence et de projection de films ou dias.

Bienvenue à tous, petits et grands : l'accès est gratuit pour laplupart des sites. Le programme complet sera disponible surwww.natagora.be

A BRUXELLESVenez découvrir la chouette hulotte en Forêt de Soignes en

compagnie de Mr Mario Ninanne de la C.O.W.B. (CommissionOrnithologique de Watermael-Boitsfort).

Lâcher d'une chouette revalidée (sous réserve).

Domaine des Silex (chemin des Silex n°10 - 1170 BXL) Bus95 (Middelbourg) - Tram 94 (gare de Boitsfort).

Rendez-vous à 20 h chemin des Silex (fin estimée vers 22 h).Contact pour info : 02/672.88.03 ou [email protected].

Plus de détails sur www.cowb.be

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A vos

agendas?

Savez-vous planter des choux, à la mode………………… bio ?

Ces cours destinés aux adultes sont organisés par l' a.s.b.l. Tournesol -Zonnebloem qui gère et anime le Centre Régional d'Initiation à l'Ecologie(C.R.I.E.) situé dans le parc Tournay-Solvay à Boitsfort et la Fermed'Uccle située sur le site de Fond'Roy.

Au programme cette année

Le 5/02/2006 : principe de la rotation de culture. Utilisation des engrais.Achat et choix des semences. Semis sous chassis ou tunnel.

Le 5/03/2006 : les premiers semis, rempotage et repiquage. Pensez au jardin d'herbes aromatiques.

Le 2/04/2006 : associations végétales, taille des fruitiers.Le 7/05/2006 : les courges, délices d'automne. Semis en place des légumes d'été

et d'automne. Taille des haies.

Les 4 juin et 2 juillet 2006 : l'entretien du potager. Les légumes de saison.

Cours d'initiation au jardinage biologique

Infos pratiquesles activités se déroulent à la Ferme d'Uccle

de 9 h 30 à 12 h, vieille rue du Moulin 93 à 1180 Bruxelles.

PAF: 5 euros par séance.

a.s.b.l. Tournesol - ZonnebloemChaussée de La Hulpe 199,1170 Bruxelles - Belgique

Tél.: 02/675.37.30 - Fax : 02/660.53.38tournesol @ skynet.be

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Ech0s

dusous-boisSOUS LE CHARME

Carpinus

Il n'existe qu'une seule espèce indigènede charme en Belgique, Carpinus betu-lus, le charme commun (proche dunoisetier par ses fleurs) . Pourquoil'avoir dénommé comme tel enfrançais, même si du charme il en a ?En néerlandais, c'est plus évident,haagbeuk (beuk = hêtre et haag =haie) et en latin " Carpinus " provientdu celte (karr = bois et penn = tête) etfait référence à un ancien usage de sonbois : le joug des attelages de bœufs.

Faux frères

A première vue, le charme et le hêtre seressemblent comme des frères : mêmeécorce grise et lisse, même feuillesalternes, simples, ovales et pointues.Mais la feuille du charme est peupubescente, dentée comme la lamed'une scie et d'aspect un peu gaufré(nervures proéminentes) alors que celledu hêtre a un bord ondulé et possèdesur sa face inférieure de longs poils àl'aisselle des nervures. En résumé,charme = dents et hêtre = poils ! Faut-il rappeler cette petite phrase sans

Marianne Verboomen

Autour des fermes, dans les bocages, dans les parcs et les jardins, le charme se plie debonne grâce, depuis des temps immémoriaux, à la création de haies qui ne manquent pasd'atout. Taillé et retaillé, toujours ses branches repoussent. Mais le charme est aussi trèscommun en forêt, où il forme des taillis à l'ombre des chênes ou des hêtres. Et si on lelaisse s'épanouir, avec un peu de temps, il deviendra un arbre honorable d'une vingtaine demètres de haut.

hêtre

charme

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HF n°47 Hiver 200610

sont discrètement camouflées dans unebractée verte à trois lobes très caractéris-tiques. Les fleurs mûrissent en avril-mai,lorsque paraissent les feuilles, plus tardi-vement donc que celles du noisetier. Lesfleurs n'étant vraiment pas attractives pourles insectes, c'est le vent qui se charge duboulot. Il se charge aussi de la dissémina-tion des graines. Ni parachutée commecelle du pissenlit, ni héliportée commecelle de l'érable, la petite graine ducharme s'envole grâce à la bractée trilobéedesséchée très légère, que dame Naturelui a collée sur le dos.

Il se porte comme un charme

Cette expression bien connue signifierait-elle que l'arbre en question est un modèlede bonne santé ? C'est peu probable. Lecharme croît lentement et ne vit pas trèsvieux (100-150 ans). Par contre, il est peuattaqué par les insectes. Si l'on répertoriele nombre d'espèces qui sont associéesaux arbres et arbustes (Créez votre jardinsauvage, Baines, Terre vivante) on remar-que que le charme est peu accueillant, necomptant que 28 espèces d'insectes (con-tre + de 200 chez le bouleau par exem-ple). Il faut sans doute rechercher ailleursl'origine de cette expression. Peut-êtredans le sens " pouvoir magique " du motcharme.

doute connue de tous : "le charmed'Adam est d'être à poil". Attentionà ne pas confondre le charme avecl'orme, dont les feuilles sontasymétriques à la base. D'autrescritères pour le reconnaître : untronc parfois tortueux, profondé-ment cannelé (dont la section n'estpas circulaire), des bourgeonsallongés (mais moins que ceux duhêtre) et bien sûr, les fleurs et lesfruits.

Arbres à chatons

Non, les petits chats n'ont pas depropension particulière à aller senicher dans les charmes. Le termechaton désigne une inflorescencecylindrique, formée de fleurs uni-sexuées très simples, insérées àl'aisselle d'écailles. On connaîtmieux ceux du noisetier et dubouleau, mais le charme a aussises chatons, pendant à l'extrémitédes rameaux. Les fleurs femelles

fleurs femelles

fleurs mâles

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ou arbustes de chez nous. Pas de fleurspour les butineurs, des fruits secs qui n'in-téressent guère que les verdiers, et peud'insectes dans sa ramure. Il n'est cepen-dant pas à dédaigner dans le refugenaturel où on l'intègrera volontiers dansune haie diversifiée, ses feuilles marces-centes opacifieront quelque peu le rideauvégétal après la chute des feuilles desautres espèces.

Le charme des haies et le charme desbois

Le charme n'est pas une espèceexigeante. Il pousse en pleinelumière ou à l'ombre, sur la plupartdes sols, secs ou humides, plus oumoins acides. En Belgique, il estindigène partout sauf en hauteArdenne. En France, c'est l'arbre leplus courant. Souvent planté, on leretrouve dans les bois, les fourrés,les haies, dans les jardins où on l'u-tilise, dès la Renaissance, pourcréer portiques, colonnades,labyrinthes…Car le charme se prêteextrêmement bien à la taille, mêmela plus sévère, et en toute saison. Ilrejette de souche et peut donc êtrerecépé. Autre aspect intéressant,ses feuilles sont marcescentes ettombent donc tardivement. Unefois au sol, elles se décomposentfacilement et forment un excellenthumus (elles sont riches en azote).Son bois est un excellent com-bustible, par contre il est difficile àtravailler et très dur à fendre, c'estle bois privilégié des étals deboucherie.

Le charme n'est certes pas uneespèce aussi accueillante pour lafaune sauvage que d'autres arbres

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Bibliographie

- http://www.site-en-bois.net/fr/dec/douze-001.phtml- http://jardinnaturel.nnbavaisis.org/creer/

Creer_PourFauneFlore_3.php- http://fr.wikipedia.org/wiki/Carpinus_betulus- Haies et bandes boisées dans notre environnement,

Christiane Percsy- Nouvelle Flore de Belgique- La Salamandre n°160- Dépliant édité par la région wallonne/

L'année du charme- 1997

bractées tricobées

le cigarier du coudrier(Apoderus coryli)

la phalène du charme(Alcis repandata)

Que

lques hôtes du charme

...

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FOCUS SUR LES RAPACES BRUXELLOIS

Ech0s

dusous-boisSans doute imagine-t-on difficilement ces prédateurs que sont les rapaces, vivre

dans un milieu artificiel tel qu'une ville. Et pourtant, certains d'entre eux réussissent à s'adapter à la vie urbaine. Ils fréquentent les sites semi-naturels

protégés, les parcs, les friches, les bois (occasionnellement les jardins) où ils trouvent les conditions pour se nourrir et pour se reproduire.

Le plus étonnant, c'est que certains trouvent refuge et nourriture abondante dans les quartiers densément peuplés du centre des villes.

Voyons de plus près quels sont ces oiseaux de proie que l'on peut, avec un peu de chance, observer à Bruxelles.

Le faucon pèlerin, vedette incontestée

Le faucon pèlerin (du latin peregrinus,"de l'étranger", "oiseau de passage"), trèsrépandu au Moyen-Âge a été ainsinommé au XIIIème siècle car on ne trou-vait pas son aire de nidification. Il adonc longtemps été pris pour un oiseaumigrateur. Cette espèce a énormémentsouffert de l'utilisation généralisée duD.D.T. et d'autres pesticides après laseconde guerre mondiale. La populationbelge a été éradiquée, la dernière tenta-

tive de nidification en Wallonie ayant étéobservée en 1972. L'interdiction despesticides les plus dangereux et diversprogrammes de protection à traverstoute l'Europe ont heureusement permisune lente réapparition de la populationde ces faucons. Ces dernières années,on assiste même à un vrai come-back.Mais qui ne serait pas possible sansl'aide de nombreuses organisations et debeaucoup de bénévoles. Il faut en effetsavoir que ce superbe oiseau, quandl'homme n'intervient pas dans sa vie,niche en hauteur sur des falaisesrocheuses dans une simple cuvette, surune corniche, de préférence protégéepar un surplomb. Mais à défaut de sitenaturel adéquat, un bâtiment élevé, unecheminée, un barrage, une tour… ferontl'affaire. C'est ce qui a décidé le Fondsd'Intervention pour les Rapaces (FIR) àlancer en 1995 un programme de pro-tection du faucon pèlerin en installantdes nichoirs adaptés sur les édificesélevés, les pylônes à haute tension et lestours de refroidissement des centralesnucléaires et thermiques belges. En yajoutant les faucons qui nichent dans unsite naturel, on a pu dénombrer 41 cou-ples territoriaux en Belgique en 2005

Marianne Verboomen

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dont 30 nicheurs qui ont permis à 69jeunes de prendre leur envol.L'événement qui a réjouit tous les pas-sionnés de rapaces à Bruxelles, fut lechoix de la cathédrale des Saints Michelet Gudule pour y nicher en 2004 et en2005. " ...Du 8 au 11 avril 2005, le cou-ple de faucons pèlerins installé à lacathédrale a diffusé un faire-partannonçant 4 éclosions. Depuis, le survolde Bruxelles s'est intensifié en vue d'as-surer un nourrissage satisfaisant audéveloppementdes poussins. Le20 mai, l'étapesuivante futfranchie, les 4jeunes ont quittél'aire du nid etdécouvert lesenvirons immé-diats. Les pre-miers vols furenttrès hésitants etles ont conduitsaux centres derevalidation de LaHulpe et d'Ander-lecht pour subirquelques soins.Trois d'entre euxont pu être rendusà leurs parents, lequatrième n'ayant pas survécu. Au pro-gramme : exercices de vol, apprentis-sages et observations des techniques dechasse… " (COWB). Peut-être avez-vousprofité de cet évènement pour voir l'ex-position organisée sur le parvis de l'édi-fice religieux et la vidéo des vedettesfilmées en direct du nid à l'aide d'unecaméra infrarouge. Depuis l'an 2000, uncouple de faucons occupait déjà lenichoir posé sur la tour de la centraleélectrique de Drogenbos, à la limite de la

région bruxelloise. Le pèlerin ne ren-contre pas de problème d'approvision-nement en ville, puisqu'il chasse lesoiseaux en plein vol. Il capture sesproies après une poursuite horizontaleou en exécutant des piqués vertigineuxde plusieurs centaines de mètres, ailesrepliées. Sa vitesse peut atteindrejusqu'à 110 km/h en poursuite et 300

km/h en piqué, ce quien fait l'animal le plusrapide du monde. Ilapprécie tout particu-lièrement les pigeons(mais il chasse aussimouettes, corneilles,étourneaux…). D'ailleurs, la communede Molenbeek-Saint-Jean a fait installer unnichoir sur un desendroits les plus élevésde son territoire, prèsdu site classé duScheutbos. Elle espèreque, comme à Gand etMalines, la présencedes faucons permettrade contrer la proliféra-tion des pigeons.

Le faucon crécerelle, petit mais costaud

Un autre faucon, plus petit, de la tailled'un pigeon, se rencontre fréquemmentdans les grandes villes. Son milieunaturel, c'est plutôt les campagnes, où ilpeut trouver des espaces libres à végéta-tion peu élevée et des arbres. Le fauconcrécerelle (Falco tinnunculus) chasseessentiellement des proies terrestres depetite taille, qu'il guette perché ou envolant sur place (le fameux vol en

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faucon crécerelle

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"Saint-Esprit"). Il occupe d'anciens nids(de corneille par exemple) ou s'installesur des rochers. En ville, il se nourrit derongeurs mais aussi de moineaux. Pourse reproduire, il recherche des sites enhauteur, surplombant et dégagé par rap-port aux maisons avoisinantes et quiprésentent des cavités ou … un nichoiradapté. Dans l'Atlas des oiseauxnicheurs de Bruxelles, années 89 à 91(noté "l'Atlas" dans la suite du texte), ilest répertorié comme commun et bienréparti dans toute l'agglomération bru-xelloise. Il niche dans les grands arbresdes parcs mais on l'a déjà observé aussisur la cathédrale, le Palais de Justice,l'arcade du Cinquantenaire, la tour de laMaison communale de Woluwe-St-Lambert…

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La buse, citadine plutôt discrète

La buse variable (Buteo buteo) est lerapace le plus commun en Wallonie.C'est que la buse, à l'instar du fau-con crécerelle, s'est bien habituéeaux milieux créés par l'hommecomme les champs et les prairies oùelle repère facilement ses proiesconstituées essentiellement depetits rongeurs. Qui n'a pas vu cegrand rapace posé tranquillementsur un piquet de clôture ? La buseconstruit son nid volumineux dansun grand arbre. Pour les buses brux-elloises, le choix se portera sur unendroit retiré et peu fréquenté de laforêt.

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L'épervier, prédateur des mangeoires

Disparu de Bruxelles vers 1970-1972,l'épervier d'Europe (Accipiter nisus) y arefait son apparition au début desannées 80 et a vu sa population croîtrede manière étonnante. Comment ce pré-dateur se débrouille-t-il en ville ?L'épervier vit naturellement dans lesbocages où il chasse des oiseaux detaille variable. Le mâle, plus petit d'untiers que la femelle (on l'appelled'ailleurs le "tiercelet"), laisse à celle-cides proies aussi grandes que le pigeonramier tandis que lui-même se réservede plus petits oiseaux (moineaux, pin-sons, mésanges, merles,…). En ville, illes poursuit dans les bois, les grandsparcs et même les jardins où il peut semettre à l'affût près des mangeoires. Saméthode de chasse est efficace : rasemotte, brusque changement de direc-tion, passage entre obstacles, mais peutlui être fatale s'il la pratique à proximitédes habitations. Le risque n'est pas nulqu'il vienne s'écraser sur une vitre. Pourla nidification, il s'établit principale-ment en forêt, mais peut être aussiprésent dans les parcs. Il a une prédilec-tion pour les conifères tels que épicéa etpins mais peut adopter aussi des feuil-lus, surtout lorsque ceux-ci sont garnisde lierre. Pour être complet, signalonsqu'on observe parfois en Forêt deSoignes d'autres rapaces diurnes : labondrée apivore (Pernis apivorus), lefaucon hobereau (Falco subbuteo) etl'autour des palombes (Accipiter gen-tilis).

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La chouette chevêche, fantôme de nosvergers

Ce petit rapace nocturne (Athene noc-tua) chasse surtout au crépuscule et àl'aube à l'affût sur un piquet de clôtureou une branche basse. La végétation doitêtre rase pour qu'elle puisse y repérerses proies : rongeurs, insectes, vers deterre… Cavernicole, la chevêched'Athéna niche dans les arbres creux,éventuellement dans l'anfractuosité d'unbâtiment. C'est ainsi qu'elle s'est adap-tée aux vieux vergers hautes tiges, auxalignements d'arbres têtards… C'est unoiseau qui vit dans les saules, dans desarbres isolés ou les rares bouts de cam-pagne qui restent à Bruxelles, expliqueJean-Paul Jacob, directeur du départe-ment d'études et de recensement d'Aves.On n'en trouve plus qu'une dizaine decouples entre Anderlecht et Laeken. Pasde petite chevêche en pleine ville doncmais quelques couples trouvent encoredes sites qui leur conviennent, essen-tiellement à la limite de la Région deBruxelles-Capitale, dans la vallée duVogelzangbeek (voir p. 18).

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Hulotte, moyen-duc et effraie

Chouette hulotte (Strix aluco) ethibou moyen-duc (Asio otus) sontdeux autres rapaces nocturnesprésents dans la région bruxel-loise. La hulotte se rencontredans les bois, parcs, cimetièreset quartiers résidentiels trèsarborés. L'Atlas la signale commecommune partout où le milieu s'yprête. Cette espèce au long criplaintif qui lui vaut le surnom dechat-huant, se nourrit surtout depetits mammifères. En ville, ellepeut compléter son régime demoineaux, d'étourneaux, depigeons… Pour se reproduire, àdéfaut de trouver une caviténaturelle dans un arbre, elle nedédaigne pas des nichoirs adap-tés à sa taille. En forêt deSoignes, leur suivi a permis demettre en évidence la forte varia-tion du nombre de couplesnicheurs liée à l'abondance ou àla rareté des proies. Outre la forêtde Soignes, on en trouve àLaeken, au bois de la Cambre et

dans le parc de la Woluwe. Nous en avonsdécompté une cinquantaine, ce qui est unedensité assez forte pour Bruxelles, précise MrJacob. Quant au hibou moyen-duc qui vit enlisière de forêt (NR : au Rouge-Cloître, parexemple. Il utilise de vieux nids situé à l'airlibre, pour y déposer ses œufs), Aves en adénombré une dizaine. La chouette effraie(Tyto alba) est carrément rarissime sur le ter-ritoire bruxellois. Quelques exemplaires decette espèce ont été observés dans les cein-tures vertes de la ville, mais elle reste diffi-cile à trouver en raison de son lieu de nidifi-cation très particulier : combles des vieillesbâtisses et des clochers d'église mais aussiremise de cimetière. Au total, une septan-taine de couples de rapaces nocturnes viventactuellement dans la région. Aucune de cesespèces ne pénètre dans le coeur deBruxelles, le Pentagone, qui manque dezones d'habitat spécifique pour ces rapacesexigeants. Mais chaque année, Natagora etAves interviennent pour les protéger, en leurménageant par exemple des accès dans cer-tains clochers, afin qu'ils se sentent toujourschez eux à Bruxelles.

Bibliographiehttp://www.7sur7.be/hln/cch/det/art_131264.html (pèlerin)http://www.sciencesnaturelles.be/museum/sciencenews/peregrine/index_html (pèlerin)http://www.electrabel.com/corporate/aboutelectrabel/documents/mmiv_peregrine_falcons_fr.pdf (pèlerin)http://www.protectiondesoiseaux.be (pèlerin,chevêche, crécerelle et éper-vier)http://www.scheutbos.be/31DerniersBulletins.htm (pèlerin)http://www.cowb.be/action-centre.htm (pèlerin et hulotte)http://www.aves.be/atlas_brux/atlas_resultats.htm (moyen-duc)http://www.aves.be/Surbru-Chapitre-5.html (épervier)http://users.skynet.be/birdsbay/rapaces.html

RN 90 n°4 (épervier) RN 91 n°6 (épervier) RN 2000 n°1 (dossier rapacesdiurnes)Atlas des oiseaux nicheurs de Bruxelles, 89/91Herbes Folles n°6Natagora n°8 (faucon pèlerin)

Nous avons utilisé pour la rédaction de cet article des extraits d'unarticle rédigé par Mme LAURE D'OULTREMONT dans le cadre deschouettes soirées 2005 (La Tribune de Bruxelles -n° 116, Page 9, paru le 2005-03-17). Tous nos remerciements à Mr

Jean Rommes pour sa relecture efficace et les précieuses informationsqu'il nous a fournies.

HF n°47 Hiver 200617chouette hulotte

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Propos recueillis auprès de Mr Peter Vanbellinghen, responsable du site semi-naturel du Vogelzang

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" En bref, on peut dire que la populationde chouettes chevêches se maintientgrâce à l'installation de nichoirs. Chaqueannée, les jeunes issus des nidificationsdans ces nichoirs sont bagués par leKerkuilwerkgroep qui est actif dans leBrabant flamand (Pajottenland & valléede la Senne) où les populations deschevêches atteignent une densité quirivalise avec les maximums pour la Régionflamande. Les débordements vers l'ouestde la Région de Bruxelles-Capitale sont, àmon avis, la raison principale pour laquel-le cette espèce est encore présente cheznous et à Neerpede (pour combien detemps ?). En effet, des projets d'urbanisa-tion (Neerpede et Meylemeersch), l'exten-sion de l'ULB/Erasme, les infrastructuressportives et les zones d'industrie urbaine(SDRB...) menacent nos dernières zonesrurales et en même temps les espèces quisont liées à cet habitat. Il est aussiintéressant de mentionner qu'une autreespèce, à savoir la chouette effraie, aniché en 2005 dans cette même zone(dans la toiture d'un petit château) et que5 jeunes ont été bagués par leKerkuilwerkgroep. Il s'agit, à ma connais-sance, de l'unique nidification certaine etprouvée en Région de Bruxelles-Capitale(RBC).Malheureusement, ce site de nidification

est directement menacé par un projet deconstruction de 2000 logements (!) enface de l'hôpital Erasme. Autre rapace,mais diurne celui-là, présent chez nous,est le faucon crécerelle. Depuis que jefréquente la vallée du Vogelzangbeek, ilniche chaque année dans la cavité d'unbâtiment du Sint-Niklaasinstituut. Cetteannée (2005), la nichée fut particulière-ment réussie avec un record de 4 jeunes !La nidification de deux autres rapacesdiurnes est moins remarquée, mais très

probable, car des observations régulièreslaissent peu de doute. Il s'agit de l'éper-vier qui niche dans le cimetière et de labuse variable qui niche (depuis peu) pro-bablement aux abords du Meylemeersch.La nidification de ce dernier rapace estégalement exceptionnelle pour ce côté dela RBC, car habituellement les nidifica-tions sont signalées surtout au sud (Forêtde Soignes) et, plus rarement, au nord(domaine royal à Laeken et vallée duMolenbeek à Jette). Pour être complet,j'ajoute que nous avons observé (1x) lefaucon hobereau (sur un pylône HT) etque le cimetière d'Anderlecht constitueégalement un dortoir et un bon terrain dechasse pour le hibou moyen-duc. "

Plus de détails sur la chouette chevêcheau Vogelzang dans la feuille de contact duCCN Vogelzang CBN n° 4/1999 (10 pagesFR et NL, y compris illustrations) ou surhttp://www.ccnvogelzangcbn.easynet.be/

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