Herzog / Lachenal - Editions Paulsen · herzog / lachenal louis lachenal (a gauche) et maurice...
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Date : FEV/MARS 15 Pays : France Périodicité : Mensuel Page de l'article : p.24-29 Journaliste : Gilles Modica Page 1/6 GUERIN 3015113400507 Tous droits réservés à l'éditeur ANNÂPURNA//ÉPOPÉE Herzog / Lachenal LOUIS LACHENAL (A GAUCHE) ET MAURICE HERZOG'A DROITE) lES HEROS BELANNftPURNA TANSINC, DEUX MOIS AVANT LASSAUT FINAL L'EQUIPE, EN SHORT ETTETE NUE, SUBIES PREMIERS PIEMONT5 HIMALAYEkS APRÈS UNE LONGUE ET MINUTIEUSE PRÉPARATION, LES DEUX ALPINISTES FRANÇAIS SE HISSENT LE 3 JUIN 1950 SUR LE DIXIÈME PLUS HAUT SOMMET DU MONDE. POUR LA PREMIÈRE FOIS, UN 8 DOO EST, ENFIN, VAINCU. LA CONQUÊTE EST HISTORIQUE. //TEXTE GILLES MODICA// de ce sommet On ne peut qu'admi rer cette ascension eclair d'un premier 8 000 metres qui s'accom- plit sans un mort, malgre les risques encourus, et au prix de quèlques gelures pour les deux hommes du sommet gelures douloureuses, graves, paralysantes pendant des mois, maîs d'une gravite toute rela- tive avec le temps et les progres de la chirurgie. Lachenal, guide, n'est plus un virtuose du rocher apres I Annapurna, maîs il n'est pas menace dans l'exercice de son metier Belle aventure dont il faut tout saluer, jusqu'au prologue, une exploration de trois semaines, géniale dans ses intuitions et sa rapidité malgre une carte erronée, le tout dans un royaume de mauvais chemins et au depart de l'Inde. SOLEILDE PLOMB Nautanwa, terminus du chemin de fer. 5 avril 1950. Dans moins de deux mois, le 3 juin 1950, Louis Lachenal, dit Biscante, et Maurice Herzog, dit Momo, piétinent en crampons une arête de glace. Maurice Herzog: « Nous sommes sur l'Annapurna, 'expédition de l'Annapurna L est l'un des plus grands moments de l'aventure au XX e siècle Ici, la réalité des faits correspond a la legende et aux roulements des tambours L'enquête fort critique de l'Américain David Roberts(2002)surle chef de l'expédition, Maurice Herzog, est ^ tendancieuse et bien mal fondée. Elle n'est probablement due qu'a la carriere politique de Maurice Herzog II est bien vrai qu'il fut un homme politique de droite, ministre de la Jeunesse et des Sports sous Charles de Gaulle, affairiste et, comme maire de Chamonix, plus souvent au golf des Praz que sur les crêtes du mont Blanc Ce n'est pas une raison pour mettre en doute le temoignage de deux hommes et la vente de cet aboutissement au sommet. Une bonne étoile veillait sur les hommes de l'^nnapurna, engages dans un versant aux dangers multi- ples (séracs, avalanches) et bien réels comme le prouva l'histoire ultérieure
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ANNÂPURNA//ÉPOPÉE
Herzog / Lachenal
LOUIS LACHENAL (A GAUCHE) ET
MAURICE H E R Z O G ' A DROITE) lES HEROS
BELANNftPURNA
TANSINC, DEUX MOIS AVANT LASSAUT
FINAL L'EQUIPE, EN SHORT ETTETE NUE,
SUBIES PREMIERS PIEMONT5
HIMALAYEkS
APRÈS UNE LONGUE ET MINUTIEUSE PRÉPARATION, LES DEUX ALPINISTES
FRANÇAIS SE HISSENT LE 3 JUIN 1950 SUR LE DIXIÈME PLUS HAUT
SOMMET DU MONDE. POUR LA PREMIÈRE FOIS, UN 8 DOO EST,
ENFIN, VAINCU. LA CONQUÊTE EST HISTORIQUE.
//TEXTE GILLES MODICA//
de ce sommet On ne peut qu'admirer cette ascension eclair d'unpremier 8 000 metres qui s'accom-plit sans un mort, malgre les risquesencourus, et au prix de quèlquesgelures pour les deux hommes dusommet gelures douloureuses,graves, paralysantes pendant desmois, maîs d'une gravite toute rela-tive avec le temps et les progres dela chirurgie. Lachenal, guide, n'estplus un virtuose du rocher apresI Annapurna, maîs il n'est pas menacedans l'exercice de son metier Belleaventure dont il faut tout saluer,jusqu'au prologue, une explorationde trois semaines, géniale dans sesintuitions et sa rapidité malgre unecarte erronée, le tout dans unroyaume de mauvais chemins et audepart de l'Inde.
SOLEILDE PLOMBNautanwa, terminus du chemin defer. 5 avril 1950. Dans moins de deuxmois, le 3 juin 1950, Louis Lachenal,dit Biscante, et Maurice Herzog, ditMomo, piétinent en crampons unearête de glace. Maurice Herzog:« Nous sommes sur l'Annapurna,
'expédition de l'Annapurna
L est l'un des plus grandsmoments de l'aventure au
XXe siècle Ici, la réalité des faitscorrespond a la legende et
aux roulements destambours L'enquête
fort critique del'Américain DavidRober ts (2002)sur lechef de l'expédition,Maurice Herzog, est
^ tendancieuse et bien malfondée. Elle n'est probablement
due qu'a la carriere politique deMaurice Herzog II est bien vrai qu'ilfut un homme politique de droite,ministre de la Jeunesse et des Sportssous Charles de Gaulle, affairiste et,comme maire de Chamonix, plussouvent au golf des Praz que sur lescrêtes du mont Blanc Ce n'est pasune raison pour mettre en doute letemoignage de deux hommes et lavente de cet aboutissement ausommet. Une bonne étoile veillait surles hommes de l'^nnapurna, engagesdans un versant aux dangers multi-ples (séracs, avalanches) et bien réelscomme le prouva l'histoire ultérieure
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LA PHOTO DU ll AVRIL EST HISTORIQUE.CE SERA LA SEULE IMAGE RASSFMBLANTTOUS LES MEMBRES DE L'EXPÉDITION.
8075 metres Notre cœur déborded'une joie immense »Nautanwa est une bourgade indiennedu Terai Passes du train aux camionsGMC qui soulèvent des colonnes depoussière et d'air chaud, les Françaisn'en descendent qu'a Butwal, premiervillage du Nepal, apres quarantekilometres de cahots sur une pistedéfoncée La caravane s'organise etrepartit les charges sous un soleil deplomb I innel Terray et I nuis Lâchenal, tous deux sans chapeau, crânesrases, examinent des chevaux Ilss'en dégoûtèrent des le premier essai,apres s'être fait vider l 'un commel'autre dans un galop de cheval fouLachenal fait le malin « Tu comprends,explique-t-il a Herzog, les vrais montagnards répugnent a ces moyens delocomotion artificiels »La cordée Terray Lachenal, meilleurecordée de France ct dc Navarre, cst lalocomotive présumée pour l'un oul'autre des deux sommets de
8 DOO metres en projet Les noms deecs sommets roulent dans toutes lestêtes Dhaulagin (8 178 m),Annapurna (8 075 m) L e i ! avril,a Tansing, capitale de la province oul'on fait etape pendant trois jours,alpinistes et sherpas se rangent surdeux rangs pour une photo historiqueC'est la seule photo ou figurent tousles membres de l'expédition I GUS lesFrançais ont la tete nue, tous lessherpas (sauf un) sont coiffes d 'unecasquette ou d'un chapeau 4 croireque seuls les Népalais craignent lesoleil du Nepal et les brûlures d'unlong chemin Debout Louis Lachenal,Jean Couzy (torse nu), Marcel Schatz,le Dr Jacques Oudot (le « gros » danscette equipe de maigres), LionelTerray, Maurice Herzog (mains dansles poches), Francis de Noyelle (diplomate), et les sherpas Ang Tsermgdit Panzi, Sarki, Adjiba, Alla,Dawatoundu Assis Gaston Rebuffat(guide, futur pédagogue de l'alpi
nisme), Marcel Ichac (cinéaste) et lessherpas Foutharkey, Ang Tharkey(sirdar et cuistot), AngawaMarcel Ichac est le seul Français quia l'expérience de l'Himalaya, maîscette derniere manque de fraicheur1936, premiere expédition française enHimalaya, au Hidden Peak (8 068 m)dans le Karakoram, un echec dû a lamousson avant même qu'on aitatteint 7 DOO metres 1936 1950 unintervalle de quatorze ans, c'estbeaucoup dans une vie Marcel Ichacest le plus âge des Français quarante-quatre ans Generation d'alpinistes del'apres guerre, tous nes en 1921,Lionel Terray, Louis Lachenal etGaston Rebuffat n'ont que vingt-neufans Jean Couzy est un jeune hommede vingt sept ans Maurice Herzog,chef de l'expédition, en a trente et unL'expédition de l'Annapurna est uneexpédition lourde six tonnes devivres et de materiel Sa vraie force,c'est la leunesse de ses membres
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ECRIT : « LA VICTOIRE EST A NOUS c> " .n ti/À NE PAS PERDRE UN JOUR, NI MÊMc u HL ntURE ! »
TUKUCHA (AUJOURD'HUI TUKUCHE) DANSU VALLEE DE LA HAI! GANDAKI SERA LE
QUARTIER GENERAL DE L'EXPEDITION.
LE GRAND DEPART, LE 15 MAI HERZOG,REBUFFAT ET COUZY QUITTENT TUKUCHA
POURL'ANNAPURNA
LE CAMP I, SUR LE GLACIER DU VERSANT I
NORD-OUEST DE L'ANNAPURNA
Le 17 avril au matin, a Baglung, der-nier gros village avant les hautesvallées, Noyelle, premier leve, pousseun cri : « Les gars '.. Le Dhaulagm 'Le Dhaulagm ' ».Pyramide de glace, bleutée par le cielet des brumes matinales, sublime dehauteur, le Dhaulagin fait l'admirationet le desespoir des Français en leurrévélant une face sud colossale.Herzog : « C'est une douche froide. Lespectacle est magnifique maîs dupoint de vue alpin, il n'y a guèred'espoir sur cette face sud ». MarcelIchac, le vétéran, topographe del'expédition, exécute de minutieuxrelevés avec Jean Couzy, polytechni-cien Le 19 avril a la mi-journée, éche-
lonnée sur des centaines de metres lelong des berges de la Kali Gandaki, lacaravane rencontre un affluent consi-dérable, la Mayandi Khola. MarcelIchac : « Quel debit 'Aussi importantque le debit de la Koh Gandaki. Si cetteriviere ne drainait que le versant suddu Dhaulagm comme l'indique lacarte, elle ne serait qu'un torrent. »La carte dont dispose l'expédition estune carte indienne. Ichac, qui ensoupçonne les erreurs, n'est pas aubout de ses peines Le 21 avril,l'expédition et ses six tonnes demateriel arrive a pied d'œuvre, auvillage de Tukucha (2 580 m), lacis deruelles sous des centaines dedrapeaux a priere. Ce soir-là, tous les
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Français, même les moins frileux,s'enveloppent pour la premiere foisdans une veste en duvet Selon la carteindienne, Tukucha est le point dedepart d'une vallee coudée qui changede direction sous la pointe deTukucha (6 915 m, selon la carte) ets'enfonce au sud est jusqu'au pied dela face nord du Dhaulagin LesFrançais savent que dans l'Himalayales faces nord présentent, pour demultiples raisons (géologie, meteorologie), les voies d'accès les moinsraides et les moins difficiles Partispour une reconnaissance de deuxjours vers le glacier est du Dhaulaginavec un shikari (chasseur) deTukucha, montes a la hauteur dumont Blanc (4 800 m), Louis Lâchenal et Gaston Rebuffat en descendent(le 25 avril) avec un gros sac deremarques décourageantes Lache-nal « En tout cas, on s'est complètement illusionne sur l'échelle Tout estbeaucoup plus grand qu'on ne l'imagmait Tu es bien d'accord, Gaston 7 »
SOMMETINVISIBLECette reflexion, les deux groupes dereconnaissance du lendemain eurentl'occasion de se la formuler a demultiples reprises Couzy, Schatz etOudot marchent vers le flanc ouest del 'Annapurna, sommet invisible,masque par la chaîne des Nilghins ouMontagnes bleues Herzog, Ichac etTerray tentent eux de contourner lapointe de Tukucha pour examiner depres la face nord du DhaulaginRejetes vers une vallee inconnue,Herzog et Ichac comprennent que lacarte de ce secteur est totalementerronée Un vent aigre souffle sur lespierres du retour Ichac exécute uncroquis de l'Annapurna partiellementvisible au dessus des Nilghins Leursamis sont rentres de leur reconnaissance a l'Annapurna, une reconnaissauce décisive comme le marqueavec force et solennité Lionel Terraydans Les Conquérants de l'inutileGrâce a une brèche dans une arêtesecondaire des Nilghins, Oudot,
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UN MOIS DURANT, LES EQUIPES SILLONNENT LA MONTAGNEÀ LA RECHERCHE DU PASSAGE CLÉ VERS LE SOMMET.
DE GAUCHE A DROITE. LACHENAL, OUDOT,
REBUFFAT, HERZOG ETSCHATZ VEILLEE
D A R M E S AVANT L'ASSAUT FINAL,
LIONELTERRAY RENDU AVEUGLE PAR LA
REVERBERATION OE LA NEIGE APRES
DEUX JOURS DANS LA TEMPETE A PLUS
OE 7 DOO METRES, SOUTENU PAR
ANCTHARKEYSHERPA
// Maurice Herzog, Annapurna.Premier 8000, Ailhaud.//Lionel Terray, fesconquérants de l'inutile,Gallimard.// Louis Lachenal, Carnets duvertige, Editions Guerin.// Gaston Rebuffat, BernardPierre, L'homme et les cimesdes explorations, Tome ll.Connaissance du Monde.//Gilles Medica,Himalayistes, Glenat.
Schatz et Couzy ont gagne un systèmede vires qui traverse sur 6 kilomètresles rochers d'un versant tres acci-dente sous le sommet sud-est desNilghms. Ils ont même atteint ce qu'onappellera le Sanctuaire de l'Anna-purna. Terray. « Point insignifiantdans l'immensité de la montagne, cepassage est l'un des plus importantsdans l'histoire de la conquête del'Himalaya C'est de la en effet que le26 avril 1950, Couzy, Oudot et Schatzcommencèrent l'étonnante traverseesans laquelle I'Annapurna n'auraitjamais ete vaincu ».La carte d'Ichac donne la date du27 avril au passage de la brèche. Sonimportance n'apparaîtra qu'aprèsd'autres reconnaissances sur leDhaulagin. Marcher aussitôt versl'Annapurna, c'eût été lâcher la proiepour l'ombre, Les gars de la recon-naissance n'ayant pu apercevoir etexaminer la totalité de la face nord del'Annapurna On ignore ce que pourraitrévéler la partie inférieure de la paroiVersant est du Dhaulagin, une
nouvelle douche froide attend Rebuf-fat et Lachenal montes a 5 000 metressur une epaule de l'arête sud-est (lesommet Blanc). Les deux guides n'enreviennent pas des hauteurs de la facesud du Dhaulagin. Dans le récit d'Her-zog, Annapurna, premier 8 000, « laface sud du Dhaulagin », déclareRebuffat a son retour, « c'est trois foisla face nord du Cervm ». Rebuffat,dans un récit signe de sa main etpublie par Connaissance du Monde, estencore plus genereux dans l'évaluationdes dimensions de cette paroi colos-sale « quatre fois la hauteur de la facenord des Grandes Jorasses ». L'arêtesud-est du Dhaulagin ne serait pasplus commode
C O N S E I L D E GUERREReste l 'Annapurna et le versant estde l'Annapurna qui pourrait mieuxse présenter que le versant ouestdéjà reconnu, à condition de trouverle col de Tihcho, un acces direct etfacile au versant oriental, selon unvieux shikan. Les Français doutent
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« UH VENT BRUTAL NOUS GIFLE. NOUS SOMMESSURL'ANNAPURNA NOTRE CŒUR DEBORDE D'UMEJOIE IMMENSE »
Ichac n'en peut plus d'analyser sesvisées et de faire des hypothèses surles donnees d une carte erronée Ichac,au soir du 6 mai « Nous en sommesla i A la recherche de l'Annapurna ' »Huit jours durant, rejetes sur lesétendues de deux cols (col ouest deTihcho, col est de Tilicho) et plein estjusqu'à Manangbot, Ichac, Herzog etRebuffat cherchent le passage dushikari En vain Le 15 mai, lesFrançais, tous rassembles a Tukucha,se concertent dans un long conseil deguerre On écarte, sur l'insistance
des meilleurs alpinistes le planDhaulagin pour adopter le planAnnapurna par son versant nord et labrèche du 27 avril Le temps presseplus que trois semaines avant l'arrivéeprobable de la mousson Le soirmême, une caravane termine sespréparatifs pour une aventure menéetambour battant Sommet le 3 juin1950 ' L'Annapurna une epopee endeux temps Maîs le temps de l'ascen-sion aura moins dure que le temps decette magnifique exploration a larecherche de l'Annapurna Et
Z MAURICE HERZOG AU SOMMET DE
LANNAPURNAI, LE3JUIN195Q
""" MAURICE HERZOG DOIGTS GELES
IE RETOUR SERA PRESQUE AUSSI
EPROUVANTQUELASCENSION
f VERS LE CAMP lll NEIGE PROFONDE
ET MURS DE GLACE
![Data · Herzog et de Meuron (2002) Herzog & de Meuron (1995) Œuvres textuelles (2) Ornement, structure, espace. - [et Jean-François Chevrier]. - [1] (2010) Pictures of architecture](https://static.fdocuments.fr/doc/165x107/606d88ca1cd8947b8b24a475/data-herzog-et-de-meuron-2002-herzog-de-meuron-1995-uvres-textuelles.jpg)
