Hervé Morin - GRTgaz · Zoom sur les temps forts de l’actualité ... André Crocq conseiller...

La revue#4Octobre 2019

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MISSIONS DE SERVICE PUBLIC

Hervé MorinPrésident de Régions de France et

Président du Conseil régional de Normandie

une valeur d’avenir

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Hydrogène :Quel potentiel !

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soGaz - la revue - # 4 Connecter les énergies d’avenir

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# 4 - la revue - soGazConnecter les énergies d’avenir

Zoom sur les temps forts de l’actualitéde GRTgaz et du secteur

de l’énergie

Comment la notion de service public se traduit au quotidien chez GRTgaz

Rencontres avec des collaborateurset des acteurs externes, qui nous parlent des grandes transformations du secteur

À la découverte des innovations qui font du gaz, l’énergie du futur

C’estdans l’air

En immersion

En relation

C’est déjàdemain

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Octobre 2019

OURS / soGaz La revue est une publication de GRTgaz. Siège social : 6 rue Raoul Norling, 92270 Bois-Colombes Membre de Communication et Entreprise et de l’AFCI - Reproduction, même partielle, interdite, sauf accord préalable de la rédaction - Directrice de la publication : Catherine Brun - Directeur de la rédaction : Christophe Feuillet - Coordination éditoriale GRTgaz : Véronique Volat - Membres du comité éditorial : Christophe Feuillet – Jérôme Valdivia – Véronique Volat - Les membres de la NewsRoom - Conception éditoriale et graphique, réalisation : Éditions stratégiques - www.editions-strategiques.com - Crédit photos : GRTgaz, Alex Autexier, Hamid Azmoun, Benjamin Béchet, Christophe Boulze, Dominique Coulier, Nicolas Dohr, Julien Duclos, Franck Dunouau, Philippe Dureuil, Cédric Helsly, Olivier Jacques, Corinne Jamet, Piérick Jeannoutot, Vincent Kriéger, Didier Larger, Luc Marechaux, Pierre Minier, Christophe Morin / IP3 / Max PPP, Emmanuel Pain, Philippe Thery, Jean-François Valantin, Véronique Volat, Aktua production, Shutterstock – Illustrations : Titwane – Olivier Juanati

Imprimé sur du papier certifié FSC issu de forêts gérées durablement par l’Imprimerie Solidaire, première imprimerie industrielle adaptée.

sommaire

Connecter les énergies d’avenir

4#soGaz - la revue - # 4

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#4Octobre 2019

Contributeur GRTgazContributeur externe

Raphaël Bernard chef de Projet_

Florence Boyerresponsable pôle Grands Comptes_

André Crocq conseiller régional délégué à la transition énergétique de la Région Bretagne, vice-président de SMILE

@Crocq9_

Sophie Devé responsable Grands Comptes_

Agathe Bailly manager de première ligne Expertise protection contre la corrosion

@AgatheBailly4_

Alain Bissonnier chargé de Mission SmartGrid/OpenData

@AlainBissonnier_

Gilles Bœuf professeur en biologie à Sorbonne Université, professeur invité au Collège de France, ancien Président du Muséum national d’histoire naturelle, Président du Conseil des parties prenantes de GRTgaz_

Xavier Bourat Directeur général de Pitpoint France

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Joris Brébant chef de Projets_

Jean-François Colleuc responsable équipe Métrologie_

François Deruelle manager de première ligne Expertise Inspection _

Emilie Druais chef de Projet

@EMIDRUAIS_


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Et aussi• Pierre Billet

responsable de département• Aurore Blot

Product Owner• Marilyne Boidron

ingénieur MOA senior• Daniel Bonnici

expert leader Offre Commerciale• Philippe Boscus

expert QSE confirmé• Benoît Brussard

technicien Métallurgie• Jérôme Champredonde

manager Énergie• Brigitte Charlin-Boquet

chargée de mission Communication • Christophe Delfeld

responsable RSE et Parties Prenantes

• Louis Depailler directeur de Projets

• Mathilde Garret chef de produit Biométhane

• Nalini Gascon ingénieure d’Études

• Kevin Gribelin superviseur

• Michel Hardy program Manager R&D

• Nicolas Hermann ingénieur d’Études

• Daniel Horn directeur adjoint Sécurité Industrielle

• Gabriel Lagarde responsable de secteur

• Maxime Lecchi chef de Projet

• Sylvain Lemelletier délégué Partenariats

• Henri Lubrano délégué Système de Management, Environnement, Énergie

• Philippe Madiec directeur Stratégie Régulation

• François Martin chef de Projet GNV

• Benjamin Masseron chargé relations Clients

• Isabelle Pelloux-Prayer ingénieure Méthodes

• Franck Perrocheau cadre d’exploitation

• Barbara Pichayrou expert Marketing senior

• Patrick Prunet directeur de Projets

• Emmanuel Puchala chef de Projet

• Georges Seimandi délégué territorial Rhône Méditerranée

• Emmanuel Tena ingénieur études de l’Offre

• Guillaume Tuffigo responsable Grands Comptes

Laurent Gérault vice-président Environnement, Transition énergétique et croissance verte et logement de la commission Territoires, ruralité, santé, environnement, transition énergétique, croissance verte et logement de la Région Pays de la Loire, et vice-président de SMILE

@laurentgerault

Jean-Pierre Girod Président du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande_

Stéphanie Haon expert QSE confirmé_

Aurélien Lecaille chargé de mission référent Stratégie _

Guillaume Lombard directeur GRD Gaz Éclairage Public de Sorégies_

Yves Montard adjoint du responsable du pôle Intégrité

@YMontard_

Hervé Morin Président de Régions de France et Président du Conseil régional de Normandie

@Herve_Morin_

Nicolas Peugniez adjoint au directeur Stratégie Développement

@Nico_Vienna_

Faustine Simon chargée de mission terrestre à la Maison de l’Estuaire_

Jean Terrier développeur commercial_

Alberto Tomasin ingénieur Régulation et Organisation des Marchés chez EDF_

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FIERTÉ ET ENGAGEMENT

FIERTÉ ET ENGAGEMENT SONT LES DEUX PREMIERS MOTS QUI ME VIENNENT À L’ESPRIT QUAND JE PENSE À LA MOBILISATION DES ÉQUIPES DE GRTgaz SUR LE TERRAIN. C’est une réalité quotidienne qui monte encore d’un cran à quelques semaines de l’arrivée de l’hiver. Nos salariés sont fiers de leurs métiers, ils ont à cœur de bien faire les choses tant au niveau de la maintenance que de la surveillance rapprochée de nos installations à cette époque de l’année. Cette culture de service public pour garantir la sécurité des biens et des personnes et la continuité d’alimentation énergétique, fait partie de notre ADN et cela n’est pas un vain mot.Il y a une véritable passion du métier et l’envie aussi, par l’innovation, de le faire encore mieux demain. Et notamment en respectant l’environnement. La réduction des émissions de méthane, la limitation des impacts environnementaux lors des travaux, ou encore la bonne gestion des déchets sont autant de priorités pour mener à bien nos missions.Aujourd’hui, avec l’arrivée progressive des gaz renouvelables dans le réseau, cette fierté collective connaît une nouvelle dynamique. Mettre nos infrastructures et notre savoir-faire au service de la qualité de l’air, de l’économie circulaire, de la compétitivité de notre agriculture ou de la mobilité bas carbone est porteur de sens. Tout en ayant la même exigence de sécurité, nos équipes ont aussi conscience de leur responsabilité : par leur proximité avec les producteurs de biométhane, par exemple, elles savent les conséquences d’une interruption de gaz sur l’activité d’un client.L’acceptation de ces nouveaux gaz constitue un formidable défi technique et humain. Et nous sommes prêts à le relever ensemble pour participer nous aussi à la préservation de notre planète !

OLIVIER EDMONTDirecteur des opérations

Édito

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SECOURISME

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Loi énergie-climatAssociation V2E

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Val de Saône : l’après chantierR&D : au Sibélius, on innove

pour demain

Marché unique du gaz en France : une première année réussie !

Brèves

Quand digue et canalisationsfont bon ménage

De belles prouesses techniques sur le chantier de La Rochelle !

Des gestes qui sauvent… et bien plus encore

Congrès des RégionsGIE

Gennevilliers : la plus grande station GNV de France

C’est dans l’air

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soGaz - la revue - # 4


Val de Saône : l’après chantier

Remise en état

Il y a un an entrait en service le gazoduc Val de Saône. Une fois le chantier fini, GRTgaz a engagé la remise en état des paysages : « des travaux de reprofilage ont permis de redonner sa forme au terrain, tous les cours d’eau ont été restaurés et leurs berges réaménagées. Les 230 haies traversées ont été replantées. Le taux de reprise des arbres est de l’ordre de 85 % ; les 15 % restant qui n’ont pas résisté seront remplacés », explique Nicolas Hermann, ingénieur d’étude, consultant pour GRTgaz. Des mesures compensatoires sont également mises en œuvre, notamment pour les bois via des îlots de sénescence 1. Pour vérifier, par ailleurs, que tout est conforme, GRTgaz

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a réalisé un « jambonnage », c’est-à-dire un suivi à pied du tracé pour relever visuellement ce qui nécessitait une remise en état : « nous avons repéré quelques affaissements de terrain, des dômes pas bien tassés, des difficultés de drainage… Et des restaurations ont alors été menées avec les exploitants agricoles et l’entreprise de travaux », poursuit Kevin Gribelin, superviseur de chantier. Ces reprises ont été synchronisées avec la campagne de pistonnage 2 menée également sur le gazoduc afin d’établir un état zéro de la canalisation qui servira d’étalon de mesure lors des prochaines inspections.

1/ Boisement volontairement abandonné à une évolution spontanée de la nature,

2/ Le passage d’un piston instrumenté dans une canalisation permet de détecter des anomalies géométriques ou des variations d’épaisseurs de la paroi, et donc des défauts potentiels.


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Depuis deux ans, GRTgaz affirme sa volonté d’installer ses salariés dans des locaux neufs répondant aux normes règlementaires BBC 1 et HQE 2. Ainsi, à l’été 2018, les équipes tertiaires lyonnaises ont été regroupées au sein du bâtiment Oxaya et, à l’été 2019, une partie des équipes de RICE a intégré Sibelius à Villeneuve-la-Garenne.Parallèlement, GRTgaz repense l’aménagement de ses espaces de travail avec, notamment pour objectifs, de favoriser la transversalité, la cohésion et la qualité de vie au travail. Désormais, sur le site de Bois-Colombes, les salariés de la direction du Système d’Information choisissent leur espace de travail en fonction de l’activité qu’ils vont y réaliser. À Gennevilliers, sur le site du Clever, la direction des Achats, Approvisionnements et Logistique a, quant à elle, mis en place des espaces de travail dynamiques pour ses collaborateurs.

De nouveaux espaces de travail


le centre de recherche, de développement et d’innovation de GRTgaz, a en effet déménagé dans de nouveaux locaux. Et pas n’importe lesquels ! « Nous avons décidé d’avoir des espaces de recherche et d’innovation très évolutifs qui permettent de faire vivre de nouveaux équipements, de nouveaux métiers », explique Emmanuel Puchala, chef de projet chez RICE. Au-delà de la performance éner-gétique HQE du bâtiment, les locaux sont également pensés pour être conviviaux, favoriser la transversalité entre les équipes et la qualité de vie au travail. Le site comprend une trentaine de laboratoires répartis sur 2 000 m2, autant de surface pour les ateliers et une fosse d’épreuve de 700 m3. L’ensemble des moyens d’essai réunis, incluant ceux du site RICE d’Alfortville, permettent de couvrir l’ensemble des problématiques liées aux infrastructures gaz et de relever les défis d’aujourd’hui et de demain : sécurité industrielle, excellence opérationnelle, et transition éner-gétique. Les 2 000 m2 de bureaux, quant à eux, proposent quelques

Au Sibelius, on innove pour demain !

Bienvenue à Villeneuve-la-Garenne ! Depuis cet été, une partie de l’équipe de RICE,

Déménagement

1/ Basse consommation d’énergie, 2/ Haute qualité environnementale.

nouveautés : « Nos collaborateurs n’ont plus de place attribuée : ils choisissent une place au regard de la fonction à remplir. Nous avons également un “cockpit” pour travailler en mode interactif, un espace “accélérateur” pour la concrétisation rapide de prototypes et une salle de créativité. Bientôt, nous aurons un showroom pour présenter nos nouvelles tech-nologies et nos programmes de recherche », poursuit Emmanuel. En somme, un très bel outil dénommé SIBELIUS pour les clients de RICE et le renforcement des nombreux partenariats existant déjà dans le monde entier, dans les domaines de la sécurité industrielle, l’excellence opérationnelle, et la transition énergétique.

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au travail de GRTgaz. Mais qu’entend-on par « secourisme » ? Chez GRTgaz, son enseignement va bien au-delà des gestes qui sauvent. Aujourd’hui en France, peu de citoyens sont formés aux gestes de premier secours. GRTgaz permet aux collaborateurs qui le souhaitent de suivre cette formation. Ces enseignements peuvent servir à tout moment et sauver des vies, que ce soit au travail ou dans la vie de tous les jours. « Devenir sauveteur secouriste du travail, c’est prendre part à une démarche professionnelle mais aussi citoyenne » souligne Stéphanie Haon, ingénieure Sécurité.

Une véritable culture d’entreprise« Nos 29 formateurs internes apprennent aux sauveteurs secouristes du travail à analyser les risques et à comprendre comment un accident a pu se produire, explique Stéphanie. Cela leur permet, à l’issue de la formation, de repérer les situations dangereuses et de les signaler. » Cette analyse est indispensable et découle des neuf principes généraux de prévention précisés par le Code du travail. « Nous l’intégrons dans nos plans de prévention, nos bons de travaux, nos visites de supervision technique… Elle doit avant tout s’inscrire dans notre culture au quotidien », précise Stéphanie.

Des collaborateurs-formateursL’enseignement du secourisme par les formateurs internes contribue à ce changement de culture. Ces femmes et ces hommes exercent des métiers différents au sein de GRTgaz. Ils connaissent et expérimentent

Depuis plusieurs années, le secourisme est un des piliers de la politique Santé Sécurité

Des gestes qui sauvent… et bien plus encore

Secourisme

chaque jour les risques liés aux activités et exigences de l’entreprise. Ils adaptent donc leur pédagogie en fonction des salariés à former. Ce sont des acteurs de la prévention importants pour GRTgaz. Et Stéphanie de conclure : « Si des collaborateurs veulent se former ou devenir formateurs, les correspondants de la direction Prévention et Maîtrise des Risques de leurs territoires respectifs se tiennent à leur écoute » ! À bon entendeur…

1 496sauveteurs secouristes du travail, soit 45 % des salariés de GRTgaz


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HISSER LES VOILES POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Voiles de l’Énergie et de l’Environnement

En partenariat avec l’ONG Green Cross, l’association Les Voiles de l’Énergie et de l’Environnement (V2E) fondée par Georges Seimandi – par ailleurs Délégué territorial Rhône Méditerranée de GRTgaz – a organisé en juin dernier à Marseille la 2e édition de cette manifestation associant débats et régates sportives. Objectif de V2E : fédérer les acteurs de l’énergie et de l’environnement autour des valeurs de la voile afin de mieux relever ensemble les défis de la transition écologique et énergétique du littoral. La première journée a été rythmée par différentes tables rondes, retours d’expériences et défis. Les intervenants, issus de secteurs d’activités et de territoires très différents, tous en rapport avec la mer, ont su mettre en exergue l’importance d’accélérer la transition énergétique dans les territoires maritimes et les littoraux. Ont suivi, deux belles journées de régates. En marge de ces régates, le concours Eco-Bateau a permis de rassembler près d’une centaine de suggestions pour réduire l’impact environnemental des régates : le bateau Tigresse de GRTgaz a reçu le 1er prix. Vivement la 3e édition les 29, 30 et 31 mai 2020 !

CE QUI VA CHANGER

Les députés et sénateurs sont parvenus cet été à un accord en commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi énergie-climat qui a été définitivement adoptée fin septembre. Parmi les mesures phares : l’introduction de la notion d’« urgence écologique et climatique » et de l’objectif de « neutralité carbone » à l’horizon 2050. Les programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE) feront désormais l’objet d’une simple « concertation préalable » (et non plus d’un débat public), et une loi énergie sera votée tous les cinq ans par les parlementaires. Autres bonnes nouvelles pour les gaz renouvelables : la volonté d’atteindre environ 20 à 40 % d’hydrogène renouvelable et bas carbone, dans l’ensemble des consommations d’hydrogène, en 2030, ou encore la possibilité donnée de faire des appels à projets pour les filières de production de biogaz innovantes (dont la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale). L’accès aux réseaux de gaz pour les gaz renouvelables, l’hydrogène bas carbone et les gaz de récupération est autorisé sous réserve de préserver leur fonctionnement et la sécurité. Notons aussi qu’il sera plus facile pour les projets de biométhane de recourir au financement participatif.

Loi énergie-climat



aux attentes. « En fixant un prix unique du gaz dans toute la France, l’objectif premier était de faire disparaître les écarts entre une zone Nord compétitive et une zone Sud où les prix de gros étaient plus élevés », explique Barbara Pichayrou, chef de produit Marketing GRTgaz. Depuis le lancement de la TRF, les écarts qui étaient en moyenne de 2 €/MWh et pouvaient monter ponctuellement jusqu’à 20 €/MWh, ont disparu : le « prix France » se rapproche du prix très compétitif des pays du Nord de l’Europe, avec des écarts de moins de 0,10 €/MWh en moyenne. Le PEG (point unique d’échange de gaz de la TRF) figure aujourd’hui parmi les places de marché les moins chères de l’espace européen ! « Le deuxième objectif était de créer une place de marché liquide, c’est-à-dire qui permette d’acheter et de vendre facilement, car les volumes échangés sont grands, favorisant ainsi la concurrence », souligne Barbara. Là encore, objectif atteint ! Le nombre d’acteurs actifs chaque mois au PEG est ainsi passé de 107 à 129 entre 2018 et 2019. Autre point fort : alors que le Nord de la France était auparavant relié

Lancée le 1er novembre 2018, la Trading Region France (TRF) a répondu

Marché unique du gaz en France : une première année réussie !

TRF

à plus de sources d’approvisionnement que le Sud, la TRF offre dorénavant dans tout le pays un accès égal et sécurisé à neuf sources d’approvisionnement différentes, dont quatre sources de Gaz Naturel Liquéfié issues des terminaux méthaniers. La France entière bénéficie ainsi directement de l’essor mondial du GNL, ayant contribué à l’atteinte des prix du gaz les plus bas depuis 2009. Prochaines étapes ? « La TRF fonctionne bien, nous nous attachons maintenant à améliorer encore les dispositifs existants, tels que le spread localisé, mécanisme principal pour gérer les congestions du réseau. » Affaire à suivre donc.

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Comme en 2018, GRTgaz a fait stand commun avec RTE au Congrès des Régions qui s’est tenu les 30 septembre et 1er octobre au Palais des expositions de Bordeaux. Cette 15e édition intitulée « Ma Région agit pour moi » a été ouverte par Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Hervé Morin, Président de Régions de France (cf. l’entretien pages 32 et 33) et Gérard Larcher, Président du Sénat. Elle a démontré par de nombreux témoignages et interventions le caractère essentiel de l’échelon régional dans le cadre du nouvel acte de décentralisation annoncé par le Président de la République. Les Régions agissent, innovent, transforment les territoires. Elles ont un rôle clé à jouer dans la transition énergétique, et les gestionnaires de réseaux, GRTgaz et RTE, sont là pour les accompagner notamment en mettant à leur disposition leurs compétences de modélisation des flux énergétiques et leurs données via notamment leur plateforme ODRÉ 1.1/ Plateforme Open Data Réseaux Énergies.

Les opérateurs gaziers européens réunis à Paris

GIE

Congrès des Régions

Agir pour les citoyens aux côtés des Régions

En juin dernier, Paris a accueilli la 17e conférence annuelle du GIE (Gas Infrastructure Europe). La France avait déjà été pays organisateur de ce grand rassemblement des opérateurs de transport, de stockage de gaz et des terminaux méthaniers en Europe en 2003. Présidé par Jean-Marc Leroy, le GIE, qui compte 70 membres dans 26 pays, relaie les positions de ces opérateurs auprès des institutions européennes, des régulateurs (ACER, CEER) et autres parties prenantes. La conférence était organisée avec l’appui de Storengy, Elengy et GRTgaz. Jean-Marc Leroy et les directeurs généraux des trois opérateurs, Cécile Prévieu, Sandra Roche Vu Quang et Thierry Trouvé, ont ainsi accueilli plus de 470 participants au Palais Brongniart. Parmi les thèmes abordés : le rôle du gaz dans le système énergétique européen ou encore le développement du gaz renouvelable.


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Gennevilliers : la plus grande station GNV de France

Hauts-de-Seine

Tout a commencé en juin 2017, lorsque la société d’économie mixte locale Sigeif Mobilités 1 lance un appel d’offres pour construire et exploiter dans les Hauts-de-Seine la plus grande station-service française de gaz naturel pour véhicule (GNV) et de bioGNV. En mars 2018, Total se voit confier la construction et la concession d’exploitation de la station pour dix ans. GRTgaz et Pitpoint, filiale de Total, ont débuté les travaux en septembre. La mise en service est prévue en avril 2020. Située en plein cœur de la plateforme logistique du port fluvial de Gennevilliers, cette station sera exclusivement réservée aux poids-lourds, qui bénéficieront d’un carburant avantageux d’un point de vue économique et écologique. Son raccordement au réseau de transport de gaz d’Île-de-France permettra de réduire, par ailleurs sa consommation électrique, le niveau de pression du réseau de transport diminuant l’effort de compression à fournir au niveau de la station. À cette empreinte environnementale réduite s’ajoute un autre point fort : 10 % de la totalité des volumes commercialisés seront d’origine renouvelable (bioGNV) !

D’ici fin 2019, la France devrait compter près de 180 points d’avitaillement GNV publics. En Île-de-France, la SEM Sigeif Mobilités s’est fixée comme objectif l’ouverture de 10 nouvelles stations GNV à l’horizon 2022.1/ Créée par le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France (Sigeif) et la Caisse des dépôts.

« Cette station GNV est un défi depuis le début du projet. Elle a mobilisé un grand nombre d’acteurs : Sigeif Mobilités, le Port de Gennevilliers, Pitpoint, GRTgaz et la Direction régionale et interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie (DRIEE). Nous sommes fiers de pouvoir dire que nous avons tous réussi à travailler efficacement ensemble ! Le challenge qui nous attend maintenant : parvenir à définir des prévisions de consommation sur une station publique accessible 7j/7 et 24h/24. »

XAVIER BOURAT, Directeur général de Pitpoint

« Le site de Gennevilliers sera la première station publique d’avitaillement au GNV raccordée au réseau de transport de GRTgaz. Le projet a mobilisé beaucoup d’acteurs sur un temps relativement court. La collaboration entre tous les intervenants motivés par la réalisation de cette première a été fructueuse et les délais annoncés pour le raccordement au réseau sont à ce jour tenus. »

JEAN TERRIER,ingénieur Développement chez GRTgaz

Face au double défi de la lutte contre le changement climatique et de la préservation de la qualité de l’air, le GNV est une solution immédiatement disponible et économiquement viable pour répondre aux besoins de transport de marchandises et de personnes particulièrement importants en Île-de-France. Ses faibles émissions en NOx et surtout en particules fines lui valent un classement Crit’air 1 dans les Zones de Circulation Restreinte. Le bioGNV représente quant à lui 80 % de CO2 en moins par rapport à un véhicule diesel de même génération.


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Quand digue et canalisations font bon ménage

Rhône

Pour protéger Arles (Bouches-du-Rhône) des inondations en cas de crue du Rhône, le Symadrem (Syndicat mixte interrégional d’aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer) a engagé d’importants travaux de construc-tion d’une digue de 10 km entre Tarascon et Arles. Sur le tracé de cette digue se trouvent des ouvrages enterrés dont deux canalisations de GRTgaz qui risquaient d’être déformées, sous le poids de la structure. « La déviation des canalisations n’a pas été retenue pour des questions de coût et de difficultés techniques importantes, explique Joris Brébant, chef de Projets à la direction Projets et Ingénierie de GRTgaz. Il a été décidé plutôt d’atténuer les tassements provoqués par la charge de la

digue en renforçant le sol au-dessus des cana-lisations, grâce à une géogrille supportée par 356 inclusions rigides de 34 cm de diamètre et de 20 mètres de profondeur. Du béton a été coulé autour des canalisations et la géogrille a été posée sur l’ensemble. Cette technique mise en œuvre pour la première fois chez GRTgaz a permis de ne pas interrompre le flux de gaz durant les travaux. La digue peut maintenant être construite sans danger pour les canalisations. »

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gaz sur l’agglomération rochelaise, avec la construction et la mise en service d’un nouveau gazoduc entre Lagord et La Rochelle. Les travaux prévoient la création et/ou la modification de cinq postes de gaz ainsi que la réalisation de cinq forages dirigés en milieu urbain pour un linéaire total de 2,3 km sur les 8,4 km de canalisations à construire.

Un chantier atypique…Ce chantier d’envergure est techniquement remarquable à plus d’un titre. Il va donner lieu au plus long forage dirigé jamais réalisé par GRTgaz et au premier franchissement par forage dirigé d’une piste d’aéroport, celui de La Rochelle-Île de Ré, par une canalisation de transport de gaz. Autres travaux atypiques : le franchissement d’un seul tenant par un autre forage dirigé de 14 voies ferrées propriété du Port Atlantique, la démolition et le désamiantage de plusieurs bâtiments, la gestion de terres polluées, des travaux menés sur un site SEVESO, ainsi que la réalisation d’un pis-tonnage instrumenté à l’azote haute pression avant raccordements sur l’existant et la mise en service, pour cartographier le nouvel ouvrage.

… mené en concertationPlusieurs directions de GRTgaz sont réunies (Commerciale, Opérations, Projets et Ingénierie, Juridique, Technique) pour conduire ce projet qui donne lieu par ailleurs à une concertation étroite avec les collectivités

Charente-Maritime


58,4 kmpostes de gaz créés et/ou modifiés, 1 poste supprimé

de tubes posés à une profondeur minimale de 1,2 m en tracé courant, et une profondeur de 20 à 35 m pour les forages dirigés les plus profonds

locales concernées, la Chambre d’agriculture et GRDF. Le tracé a été pensé pour s’éloigner des zones habitées et préserver à la fois les projets d’aménagement, les potentiels de production agricole et la biodiversité. « Le projet accom-pagne le développement de l’urbanisme sur le territoire de la communauté d’agglomération de La Rochelle, commente Raphaël Bernard, chef de Projets à la direction des Projets et de l’Ingénierie de GRTgaz. La nouvelle canalisation sécurisera l’approvisionnement en gaz naturel des différents consommateurs de l’ensemble de la zone. Et il nous permettra de mettre hors service le poste de livraison de gaz Usine et les canalisations posées dans les années 60 à La Rochelle, Aytré et Périgny. » Jusqu’en août 2020, les deux réseaux vont fonctionner en parallèle avant la mise à l’arrêt de l’exploitation de l’ancien réseau à l’automne suivant.

De belles prouesses techniques sur le chantier de La Rochelle !

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GRTgaz réalise jusqu’en octobre 2020 la restructuration de son réseau de transport de

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MISSIONS DE SERVICE PUBLIC : UNE VALEUR D’AVENIR

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Quête de sens, remise en question du rôle des acteurs économiques dans la société, nouvelles dynamiques collectives et citoyennes… Ces dernières années, les notions d’intérêt général et de service public ont plus que jamais le vent en poupe, comme en témoigne l’émergence annoncée du statut d’entreprise à mission. Pour GRTgaz, le service public est très loin d’être un sujet à la mode : c’est à la fois un élément fondamental de l’ADN de l’entreprise, un engagement auprès de l’État et un moteur pour le futur. Mais concrètement, comment cela se traduit dans le quotidien ? C’est la question que nous avons posée à plusieurs collaborateurs de GRTgaz.

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En immersion

Apporter une contribution positive à la société

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uelle définition donneriez-vous de la notion de service public ?Aurélien Lecaille : La principale caractéristique d’une entreprise investie d’une mission de service public est qu’elle doit intégrer dans ses activités l’atteinte de sa mis-sion de service public au même titre que la

rentabilité financière, quitte à la faire passer parfois avant son intérêt économique immédiat. À ce titre, elle s’engage à apporter une contribution positive supplémentaire, souvent de plus long terme, à la société à travers cette mission.

Christophe Delfeld : Et c’est tout sauf une notion désuète, bien au contraire ! Dans un contexte marqué par des mouvements de fond qui viennent challenger le rôle et la place des entreprises

dans la société et les interpellent sur leurs contributions aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels, les entre-

prises comme GRTgaz doivent prendre leur part dans des missions telles que la lutte contre le changement climatique et l’atteinte de la neutralité carbone, qui sont

Entretien avec Aurélien Lecaille, référent stratégie au sein de la direction Stratégie et Régulation, et Christophe Delfeld, directeur RSE et parties prenantes.

typiquement des missions au service du bien commun. L’ONU, d’ailleurs, au travers des Objectifs de Développement Durable (ODD) de son agenda 2030, souligne la nécessité de l’engagement de tous les acteurs dont les

entreprises au service d’une transition écolo-gique et solidaire. Il faut à cette occasion rappeler

que service public et intérêt général sont des valeurs qui sont dans l’ADN de GRTgaz et que l’ensemble de nos col-laborateurs y sont très attachés.

Concrètement, comment cette notion s’incarne au quotidien chez GRTgaz ?

C.D. : Les missions de GRTgaz telles que définies par le code de l’énergie et les règles européennes de déve-loppement et d’exploitation des réseaux de transport sont des missions de service public. Les obligations qui y figurent tournent principalement autour de la sécu-rité d’approvisionnement, de la sécurité des personnes et des installations, de la continuité d’acheminement, de la qualité et des prix des services fournis. En 2015, GRTgaz a signé un contrat de service public avec l’État qui vient les enrichir en embarquant plusieurs sujets relevant de la responsabilité sociétale de l’entreprise, en particulier sur le plan environnemental, ou encore le développement des gaz renouvelables.

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SERVICE PUBLIC

A.L. : Cela peut paraître paradoxal, mais le principal enjeu de ce contrat était de formaliser avec les pouvoirs publics le fait que l’en-treprise est justement engagée… au service du public. C’était impor-tant parce qu’avec le développement des marchés de l’énergie, les missions des opérateurs d’infrastructures ont évolué et qu’il était nécessaire de redonner du sens et des repères en réaffirmant notre engagement collectif à travers des actions concrètes.

Quel bilan peut-on dresser quatre ans après la signature du contrat de service public et quelles sont les perspectives pour l’avenir ?

A.L. : Pour résumer à très grands traits, nous pouvons dire que nous avons fait ce à quoi nous nous étions engagés. S’il n’y avait que quelques éléments à retenir, je citerais la mise en place de la zone unique qui a contribué à équilibrer les conditions d’accès dans tous les territoires français, le développement du réseau qui est désor-mais prêt pour l’arrivée des gaz verts, la réduction de nos émissions de méthane, nos performances en termes de continuité d’ache-minement et de satisfaction client et enfin l’accélération de notre recherche et développement avec la création de RICE. Le bilan détaillé de nos actions est actuellement en cours de présentation auprès des pouvoirs publics et devrait faire l’objet d’une présenta-tion devant les députés selon les termes du contrat. Nous sommes déjà en négociation pour le prochain contrat que nous aimerions signer très prochainement.

C.D. : S’il devrait logiquement s’inscrire dans la continuité du précédent contrat, le texte à venir marquera cependant l’évolu-tion de GRTgaz vis-à-vis des préoccupations environnementales et sociétales et de ses parties prenantes, avec une montée en puis-sance de ces thématiques dans nos engagements. Des théma-tiques qui irriguent, par ailleurs, désormais toutes les composantes

de notre entreprise, à tel point que nous avons amor-cé, dans le sillage de la loi PACTE, une réflexion collec-tive sur la « raison d’être » de notre entreprise, ou en d’autres termes, sur l’expression de notre contribution à la transition écologique et solidaire de nos sociétés. Cette réflexion associe nos actionnaires, nos clients, plus généralement l’ensemble de nos parties prenantes et bien sûr nos collaborateurs. Selon le dispositif de la loi PACTE, la raison d’être, une fois validée au sein de l’As-semblée Générale des actionnaires est inscrite dans les statuts de l’entreprise, matérialisant ainsi un « pacte » entre les collaborateurs, les parties prenantes et les actionnaires au service de l’évolution de l’entreprise. La raison d’être deviendra en quelque sorte la boussole de nos actions et transformations. Ce pourrait bien être là une nouvelle lecture de ce que signifie le futur du ser-vice public pour une entreprise comme GRTgaz.

« les entreprises comme GRTgaz doivent prendre leur part dans des missions telles que la lutte contre le changement climatique et l’atteinte de la neutralité carbone »

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Des risques toujours mieux maîtrisés

La sécurité des personnes et la sécu-rité des installations sont deux priorités majeures pour GRTgaz. Sur le premier volet, les résultats sont encourageants avec une baisse régulière du nombre d’accidents ramené au nombre d’heures travaillées – au cours des dernières années. C’est le fruit d’une démarche sécurité rigoureuse et d’une culture du risque largement partagée par les salariés. Une culture renforcée par de nombreux dispositifs de formation, de sensibilisation et de contrôle, à l’instar des visites comportementales de sécurité et de supervision technique. « Sur le plan de la sécurité industrielle, le bilan de ces dernières années est plutôt positif, marqué par l’ab-sence d’accident majeur », indique Daniel Horn, directeur de la Sécurité Industrielle à la direction Technique. En la matière, la stratégie de GRTgaz repose sur un solide système de gestion de la sécurité. Ce sys-tème englobe huit thématiques portant sur toutes les facettes de la sécurité pour une entreprise comme GRTgaz. Parmi les sujets les plus importants figurent notam-ment la formation, la gestion des situations

d’urgence, la gestion des retours d’expé-rience ou encore la maîtrise de l’exploita-tion avec les procédures de maintenance et de surveillance des réseaux. « Ces deux derniers sujets ont d’ailleurs fait l’objet de développements récents, indique Daniel. Pour le premier, avec la création d’un outil unique qui nous permet d’avoir une vision globale de l’historique de GRTgaz en ce qui concerne les accidents et les presqu’acci-dents industriels. Pour le second, avec les investigations sur la surveillance par drone. Dans ce cadre, nous avons noué des rela-tions avec les fabricants et la direction générale de l’aviation civile en vue d’une évolution de la réglementation aérienne permettant des surveillances sur de longues distances. »

Sécurité des installations et des personnes IL SOIGNE LES CANALISATIONS

« En tant que technicien métallurgiste référent, je suis chargé de veiller à l’intégrité des canalisations sur l’ensemble du territoire Val de Seine – du Mont Saint Michel à la Seine-et-Marne. Mon rôle consiste en grande partie à diagnostiquer et caractériser les défauts sur les canalisations inspectées dans le cadre de la POL51 1, visite programmée, audit d’installations et agression tiers. Je suis l’interface entre la direction des Opérations (DO), la direction des Projets et de l’Ingénierie et le département Opérationnel d’Expertise et d’Inspection de la direction Technique. Je valide les données collectées auprès de la DO par rapport au terrain (diamètre de la canalisation, catégorie d’emplacement, revêtement, etc.).Les défauts que nous rencontrons peuvent être soit externes (ovalisation, enfoncement, corrosion, griffure, perte de métal, etc.), soit localisés dans l’épaisseur de la tôle (délaminage, perte de métal interne, etc.). Dans ces cas nous avons recours à des outils de contrôle non destructif complémentaires. En fonction de leur nature et de leur criticité, nous recommandons la méthode de réparation la plus adaptée, en accord avec le département Opérationnel d’Expertise et d’Inspection. L’idée est de concilier la sécurité du réseau et les intérêts des clients. »1/ Politique sécurité concernant l’intégrité du réseau.

BENOÎT BRUSSART,technicien Métallurgiste référent, direction Technique

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SERVICEPUBLICS PPPPP

Une mission à facettes multiples

Un décret de 2004 impose aux opéra-teurs de réseaux de transport d’assurer la continuité d’acheminement du gaz pour ses clients jusque dans des conditions cli-matiques extrêmes.

« Pour faire face à ses engagements, GRTgaz doit veiller en permanence au dimensionnement et à la gestion de son réseau afin de sécuriser les approvisionne-ments », résume Isabelle Pelloux-Prayer, ingénieure méthodes à la direction Système Gaz. Une priorité phare, qui se décline en multiples impératifs : gérer le niveau des stocks en conduite 2 et l’équilibrage du réseau pour satisfaire les besoins des consommateurs, veiller à la bonne répar-tition des flux entre les différentes sources d’approvisionnement pour éviter les congestions, coordonner les opérations de maintenance avec les opérateurs d’in-frastructures gazières adjacentes, anti-ciper le fonctionnement du réseau de transport en situation de tension éven-tuelle, participer au dispositif de fourni-ture de dernier recours pour les clients qui exercent des missions d’intérêt général, assurer la continuité d’acheminement pour les clients raccordés au réseau de gaz B dans les Hauts-de-France…

Ces deux dernières années ont été le théâtre de plusieurs avancées significa-tives en matière de sécurité d’approvision-nement. « Ainsi, en plus du “Winter Outlook” réalisé chaque début d’hiver pour identifier les risques de tensions au cours de la saison à venir, nous publions désormais également un “Summer Outlook” centré sur les possibi-lités de remplissage des stockages en fonc-tion du programme de maintenance prévu sur la période estivale, détaille Isabelle. Par ailleurs, en novembre 2017 nous avons mis en place un mécanisme de marché – le spread localisé – qui nous permet de consul-ter les expéditeurs afin qu’ils contribuent à la décongestion du réseau, en participant aux opérations de ventes localisées que nous réalisons en amont de la congestion, coordonnées à des opérations d’achat en aval ».2 / Volume de gaz disponible dans les canalisations du réseau GRTgaz.

IL ORCHESTRE LE RACCORDEMENT DE LA ZONE B

« Le réseau de gaz à bas pouvoir calorifique (dit gaz B) alimente en gaz naturel 1,3 million de clients des Hauts-de-France, soit 10 % de la consommation française totale. Ce gaz provient des Pays-Bas et son importation en France cessera d’ici 2029. Afin d’assurer la continuité d’approvisionnement, il est nécessaire de convertir ce réseau pour qu’il soit compatible avec le gaz H à haut pouvoir calorifique qui alimente le reste du territoire français. Les deux premières étapes des travaux de conversion ont porté sur la création d’un poste d’interconnection sur la commune de Valhuon (Pas de Calais) qui a été mis en service au printemps, et sur le raccordement des canalisations H et B au niveau du poste existant de Gravelines qui est effectif depuis la mi-septembre. Au cours de ces chantiers, ma mission a consisté à coordonner les travaux de raccordement, sachant que ces derniers s’effectuaient sur des canalisations en gaz et sans arrêter le transit. Mon rôle a notamment été de déterminer la meilleure solution pour le piquage 3 des canalisations : quelle était la meilleure fenêtre de temps pour percer, quelles étaient les conditions à remplir pour garantir une sécurité optimale, quelles équipes faisaient quoi ? J’ai également été chargé du suivi des plans d’exploitation, ce qui impliquait d’être en interaction constante avec les différentes équipes de la direction Technique et de la direction des Opérations afin d’apporter une information précise et à jour sur l’avancée des travaux et sur la nature du gaz présent dans les canalisations. Actuellement, je me concentre sur la troisième phase de la phase pilote du plan de conversion : celle-ci débouchera à la fin de l’automne sur la mise en service du site de Brouckerque (Nord) qui alimentera la moitié du secteur de Dunkerque. »3 / Dispositif technique permettant de prélever tout ou partie du flux de gaz circulant à l’intérieur d’une (ou plusieurs) canalisation(s) pour l’envoyer vers une autre canalisation.

FRANCK PERROCHEAU, cadre d’exploitation, direction des Opérations - Territoire Nord Est Sécurité d’approvisionnement

et continuité d’acheminement

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En immersion

PHILIPPE MADIECdirecteur de la Stratégie et de la Régulation

Au service de la solidarité entre territoires et de la transition énergétique« En France, l’ouverture du marché du gaz a nécessité un programme d’investissements important, qui a touché à son terme l’an dernier, avec la mise en service de l’artère Val de Saône. L’enjeu était de passer d’un réseau de “répartition” dimensionné pour et par un interlocuteur unique à un réseau de transport ouvert, performant et puissant. Avec la création de la zone de marché unique (TRF), en octobre 2018, nous avons franchi une nouvelle étape qui permet aujourd’hui d’assurer la solidarité entre les différents territoires et de garantir l’accès au gaz le plus compétitif à tous les consommateurs français à tout moment et en tout point du territoire. C’est un jalon essentiel de notre vision du service public. Cette mission accomplie, nous avons aujourd’hui pour priorité de mettre la puissance du réseau et plus largement des infrastructures gazières au service de la transition énergétique. »

Développement du réseau français et intégration du marché gazier

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À l’été 2019, GRTgaz a franchi le cap symbolique de la dixième unité de méthanisation raccordée à son réseau avec la mise en service du site de Loudéac (22) qui valorisera chaque année 90 000 tonnes de matière organique pour produire plus de 3 millions de m3 de biométhane, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 15 000 habitants. « À fin juin, GRTgaz recensait 278 GWh de capacités de production raccordées à ses réseaux, explique Mathilde Garret, chef de produit Biométhane chez GRTgaz. Et dans les mois qui viennent, on s’attend à un développement conséquent puisque nous avons signé 30 nouvelles conventions d’étude pour de futures unités au cours du premier semestre. » Une dynamique encourageante qui souligne l’importance de l’engagement des opérateurs de réseau auprès des porteurs de projets et des acteurs territoriaux. « Si notre mission première consiste à mettre en place les postes d’injection et à assurer le raccordement au réseau de transport, nous avons aussi dorénavant un rôle clé à jouer dans l’application du droit à l’injection des producteurs. Ce qui nous amène à réaliser les travaux de renforcement du réseau nécessaires pour permettre une injection optimisée », poursuit Mathilde. Un nouveau levier d’action au service de l’avenir de la filière du gaz renouvelable !

Un partenaire majeur de la filière du biométhane

Développement du gaz renouvelable

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ELLE CONSTRUIT UN OUTIL D’AIDE À LA DÉCISION POUR LES PRODUCTEURS DE GAZ VERT

« Fin juin, un décret qui impose aux opérateurs de construire un outil de zonage pour le raccordement des installations de production de biométhane a été publié. L’enjeu ? Créer une cartographie en ligne qui permettra à tous les futurs porteurs de projets de France métropolitaine de déterminer les zones d’implantation les plus pertinentes d’un point de vue technico-économique, et d’identifier l’opérateur de réseau de référence auquel ils pourront s’adresser. Nous sommes actuellement en train de développer cet outil en collaboration avec l’ensemble des gestionnaires de réseau (et en concertation avec les représentants du monde agricole). Pour ce faire, nous nous appuyons sur des techniques de modélisation numérique qui, grâce à un solveur puissant, interprètent les données actuelles – relatives à la consommation, au potentiel méthanogène du territoire et aux coûts des différents schémas de raccordement possibles – pour réaliser une projection à l’horizon 2030. La première mise en ligne de cette cartographie devrait avoir lieu courant 2020. »

NALINI GASCONingénieure d’études, direction Système Gaz

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Il y a cinq ans, GRTgaz a lancé un projet dédié à la mobilité. L’enjeu : contribuer au développement de la filière GNV. « Quatre axes d’actions ont ainsi été définis, indique François Martin, pilote du projet. Les deux premiers portent sur la communication et sur notre participation aux réflexions straté giques menées à l’échelle locale et nationale avec un objectif commun : ren-forcer le positionnement du GNV dans le mix des carburants alternatifs. » Le troisième volet concerne l’accompagnement des porteurs de projets, à travers un service de conseil qui peut aller jusqu’aux études de préfaisabilité. Enfin, le dernier axe porte sur le raccordement des stations. « À l’heure actuelle, cinq sites sont raccordés au réseau de GRTgaz, qui comptent parmi les plus gros du réseau GNV hexagonal (plus de 300 stations privées et publiques au total) et nous prévoyons un rythme de quatre nou-veaux raccordements par an dans un ave-nir proche. » Pour l’heure, la petite équipe du projet mobilité s’attelle à de nouveaux chantiers en collaboration avec les autres acteurs de la filière, autour du développe-ment du GNV dans l’univers des utilitaires et de l’Analyse du Cycle de Vie du bioGNV.

Le GNV passe la cinquième…

Valorisation du gaz pour les transports

IL ENRICHIT LE RÉSEAU FRANÇAIS DE STATIONS GNV

« Mon rôle est d’assurer la maîtrise d’ouvrage sur les opérations de raccordement de stations d’avitaillement de GNV. Concrètement, ma mission commence par l’accompagnement technique des équipes commerciales en contact avec un client qui envisage le raccordement d’une station. Puis, si l’étude d’opportunité se révèle favorable, je poursuis sur les études de faisabilité et de réalisation et, une fois le contrat de raccordement signé, le pilotage de la phase de réalisation. Le chantier en lui-même est très semblable aux travaux de raccordement habituels. Nous pouvons être amenés à construire plusieurs centaines de mètres de canalisations de branchement, généralement en milieu urbanisé, pour alimenter un poste de livraison assez simple, puisque sans détente. Cela permet de livrer le gaz avec le meilleur niveau de pression disponible. Si jusqu’à présent les premières stations que nous avons raccordées sont des stations privées, destinées à des flottes d’entreprises, l’un des projets que nous avons en portefeuille porte, lui, sur une station publique. C’est signe que le marché se démocratise ! »

LOUIS DEPAILLER, directeur de Projet, direction des Projets et de l’Ingénierie

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Les parties prenantes de GRTgaz consti-tuent un groupe hétérogène qui rassemble tout à la fois l’ensemble des clients et des fournisseurs de l’entreprise, les acteurs ter-ritoriaux (collectivités locales, chambres consulaires, etc.), les écosystèmes de R&D et d’innovation régionaux, mais aussi les représentants du monde agricole, du monde politique et de la société civile. « L’entretien de relations de qualité avec l’ensemble de nos parties prenantes a tou-jours fait partie des enjeux majeurs de GRTgaz, indique Christophe Delfeld, respon-sable RSE et Parties Prenantes. Nous nous sommes d’ailleurs organisés en conséquence, avec quatre délégations territoriales dont la mission est d’être à l’écoute des besoins et des attentes des acteurs publics et éco-systèmes locaux dans une approche active, tournée vers l’avenir qui contribue à faire émerger des opportunités très concrètes, notamment dans le domaine des gaz renou-velables. » En 2016, pour aller encore plus loin, GRTgaz a mis en place un conseil des parties prenantes qui regroupe huit représentants de nos familles de parties prenantes. Son rôle : apporter un regard

Du dialogue à la co-création

Relations avec les parties prenantes

IL APPORTE DES RÉPONSES AUX PROBLÈMES DE SOCIÉTÉ

« En tant que délégué territorial, mon rôle est de représenter GRTgaz auprès des acteurs publics et des écosystèmes locaux. J’interviens dans les régions du sud-est du pays. Ma mission première est d’installer les conditions d’un dialogue constructif autour des questions relatives à l’énergie ; cette question devient prégnante dans les territoires car l’énergie devient de plus en plus locale et à la main des collectivités, notamment les Régions. Le dialogue sur les questions énergétiques nous conduit à évoquer des sujets plus larges tels la qualité de l’air, le traitement des déchets, le développement économique, l’innovation, la biodiversité, l’agriculture. Pour ces sujets les solutions gaz peuvent présenter des atouts dont nous débattons avec les acteurs concernés. Je citerai par exemple l’étude que nous avons réalisée avec la Métropole de Nice autour de l’avitaillement des bus qui utilisent le GNV pour améliorer la qualité de l’air en ville, le travail mené avec le parc naturel régional des Préalpes d’Azur pour des tracés de canalisations plus respectueux de l’environnement ou encore notre contribution à l’ambition biométhane portée la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en relation avec les Chambres d’agriculture et avec le tissu de PME expertes du sujet et nombreuses dans cette région. »

GEORGES SEIMANDIdélégué territorial Territoire Rhône Méditerranée

critique et constructif sur l’activité de l’en-treprise, en particulier sur ses engagements sociaux et environnementaux. « Ces der-niers mois nous avons lancé une réflexion partagée avec le conseil des parties pre-nantes sur la raison d’être de GRTgaz et sur la pertinence d’une évolution vers un statut d’entreprise à mission, poursuit Christophe, dans le cadre des nouveaux dispositifs pro-posés par la Loi Pacte. Parallèlement, nous développons une politique importante de partenariats et de mécénat destinée à ren-forcer l’ancrage de notre entreprise à tous les niveaux de la société. Nous avons ainsi plus de 200 engagements auprès d’asso-ciations, d’ONG et de think tank, tant en lien avec nos métiers que dans le domaine de la transition énergétique et sur les différentes facettes de la RSE. La concertation avec toutes nos parties prenantes est une néces-sité croissante. »

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Transparence, pratiques commer-ciales éthiques, information… Les relations que GRTgaz entretient avec ses 150 clients expéditeurs, ses 742 clients industriels et les 19 gestionnaires de réseaux de distri-bution sont régies de près par les cadres réglementaires français et européens. « La qualité de ces relations est une préoccu-pation constante pour toutes les équipes qui sont en contact avec les clients, et tout naturellement pour la centaine de colla-borateurs de la direction commerciale, indique Florence Boyer, responsable du pôle Grands Comptes. Nous nous appuyons sur une organisation distribuée, avec un pôle Grands Comptes au siège et des équipes “Clients et Territoires” en régions. Les deux niveaux sont en interaction constante afin d’apporter la meilleure réponse aux besoins des clients, quels que soient leur profil et les enjeux financiers qu’ils représentent. » GRTgaz a également mis en place des ins-tances de dialogue, à commencer par le dispositif de Concertation gaz (cf. pages 36 et 37) qui permet à l’entreprise de réu-

La qualité avant tout

Relations avec les clients

ILS RÉPONDENT AUX BESOINS DES CLIENTS, DU STRATÉGIQUE À L’OPÉRATIONNEL

« Du point de vue de la relation client, notre organisation calque celle des très grands groupes, avec l’objectif d’apporter le bon message et le bon accompagnement aux bons échelons. Ainsi, par exemple pour notre client Total, les chargés de relation commerciale gèrent les aspects budgétaires et contractuels des projets de raccordements tout en pilotant le suivi de nos interventions sur les sites Total sur les territoires. De mon côté, j’accompagne les décideurs du groupe – en particulier au niveau de Total Direct Énergie – dans le déploiement de leur activité liée au gaz en France et dans l’optimisation de leurs capacités de transport à court et moyen terme. »

« Au quotidien, ma mission consiste à répondre aux besoins des clients du Grand Ouest pour toutes les questions liées au raccordement. Pour reprendre l’exemple de Total, j’assure actuellement l’interface dans le cadre du projet Horizon qui vise à améliorer la compétitivité et l’ancrage territorial de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) qui amènera GRTgaz à doubler son alimentation en gaz avec une pression plus élevée. Dans ce cadre, je suis chargé du pilotage opérationnel : je suis ainsi responsable de la rédaction des contrats et j’assure en parallèle la liaison avec la direction des Projets et de l’Ingénierie qui réalise en ce moment les études nécessaires à ce projet de très grande ampleur. »

SOPHIE DÉVÉresponsable Grands Comptes, direction Commerciale

BENJAMIN MASSERONchargé de relation commerciale Centre Atlantique, direction Commerciale

nir régulièrement des représentants de ses clients pour croiser les regards sur leurs problématiques prioritaires. « En outre, les huit collaborateurs du pôle Grands Comptes mènent chaque année des entretiens qua-litatifs de plusieurs heures avec chacun de leurs clients, pour enrichir notre connais-sance de leurs enjeux actuels et futurs, notamment en termes de verdissement de l’énergie », poursuit Florence. Un ensemble d’initiatives qui s’avère, semble-t-il, per-tinent puisque les signaux du baromètre annuel réalisé auprès de l’ensemble des clients restent au vert, avec des taux de satisfaction qui dépassent toujours les 95 %.

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Par la longueur de son infrastructure et son implantation au cœur des terri-toires et des paysages français, GRTgaz est concerné au premier chef par les attentes sociétales et réglementaires vis-à-vis de l’intégration du réseau dans son environ-nement. « Cela nous conduit à engager des démarches de concertation avec l’en-semble des parties concernées qui peuvent prendre place dans une procédure de débat public dans le cas des grands projets, explique Henri Lubrano, délégué Système de Management, Environnement, Énergie. Cela nous amène aussi à mettre en place un processus formalisé de gestion des impacts, qu’il s’agisse de nuisances visuelles, sonores, ou surtout de pressions sur la biodiversité… En la matière, nous déployons beaucoup d’énergie à éviter les impacts que pour-raient avoir nos projets, puis le cas échéant à les réduire et les compenser. Nous misons pour ce faire sur l’engagement de tous les collaborateurs concernés, de la direction des Opérations sur le terrain au Secrétariat Général qui entretient des relations avec des interlocuteurs externes qui nous apportent expertise et conseils, à l’instar des parcs naturels régionaux et du Museum National d’Histoire Naturelle ». Fort de 8 000 km de canalisations situées dans des espaces naturels protégés, GRTgaz ambi-tionne aujourd’hui de faire de son réseau de transport un maillage de continuités écologiques. Pour cela l’entreprise s’est fixé plusieurs objectifs dont la mise en œuvre d’une gestion différenciée sur ses bandes de servitude 1 au bénéfice des trames vertes et bleues, la réintroduction de la bio-diversité dans ses sites industriels et l’orga-nisation d’un pilotage en interne dans une logique d’amélioration continue.

1 / La bande de servitude est une bande de terrain dans laquelle se trouve le tracé d’une canalisation, associée aux servitudes de passage et d’entretien.

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Les engagements seront tenus

Environnement :réduction des émissions de méthane

JÉRÔME CHAMPREDONDEmanager Énergie, direction du Système Gaz

« La réduction des émissions de méthane est un enjeu majeur pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique de la planète et donc un enjeu prioritaire pour GRTgaz. Nous avons pris l’engagement ambitieux de diviser nos propres émissions de méthane par trois à l’horizon 2020 et nous sommes aujourd’hui en ligne pour atteindre cet objectif grâce à la mobilisation de tous les acteurs. Pour continuer à progresser, nous devons travailler sur chacune des sources de rejet. Nous avons donc constitué un comité baptisé “Réseau Étanche” qui s’attache à la fois à faire évoluer les pratiques actuelles et à définir la feuille de route qui nous mènera vers le “zéro émission”. Dans cette perspective, nous expérimentons à la fois de nouvelles solutions permettant à court terme de “sauver” toujours plus de gaz, tout en maîtrisant les coûts via la mutualisation d’unité de compression mobile de moyenne puissance (QBA) et les techniques “l’étanchéité by design” grâce à l’injection d’azote dans les canalisations pour atteindre notre cible “Réseau Étanche”. »

Faire du réseau un maillage de continuités écologiques

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R Créé en janvier 2018, le centre de R&D RICE compte une centaine de collabo-rateurs, chercheurs et techniciens. Leur mission est plurielle puisqu’ils animent les programmes de R&D de GRTgaz tout en proposant une vaste offre de prestations pour d’autres gestionnaires d’infrastruc-tures gazières. « Aujourd’hui nous déve-loppons 13 programmes de recherches regroupés en trois axes : la sécurité indus-trielle, la transition énergétique et l’ex-cellence opérationnelle, explique Sylvain Lemelletier, délégué aux partenariats au sein de RICE. Le champ de nos actions est très varié puisque nous avons aussi bien des projets sur le potentiel de l’hydrogène, sur la réduction de nos impacts environ-nementaux que sur l’usage de nouveaux matériaux. Nous envisageons ainsi de tester le recours aux polymères pour la fabrica-tion des canalisations de transport. » Le fait d’avoir une R&D au sein d’un gestionnaire d’infrastructures gazières est assez rare dans le panorama gazier européen et c’est un véritable atout pour le rayonnement international de ces infrastructures et faciliter le développement des gaz renou-velables. « Atout que nous renforçons d’ail-leurs à travers la mise en place de nombreux partenariats, comme ceux que nous avons noués avec le groupement de recherche européen sur le gaz (GERG), le Pipeline Research Council International (PRCI) ou encore de grands acteurs académiques ou du monde de la recherche français, tels AgroParisTech, MinesParisTech ou encore le CEA… », ajoute Sylvain en conclusion.

IL CHERCHE À AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DES INFRASTRUCTURES

« Je pilote aujourd’hui l’un des programmes de RICE consacré à l’intégrité des infrastructures. L’enjeu de nos travaux est de développer nos connaissances et mettre au point des outils qui vont permettre aux réseaux de conserver leurs qualités dans le temps. Nos différents projets s’articulent autour de trois axes. Le premier concerne la protection contre la corrosion avec des recherches sur les revêtements, la protection cathodique et sur la différenciation des différents types de corrosion pour adapter notre réponse à l’ensemble des situations. Le deuxième porte sur la connaissance toujours plus fine du réseau : acquérir davantage de données sur les propriétés réelles des matériaux utilisés, les potentielles anomalies et leur localisation. Enfin, le troisième volet est centré sur l’analyse des défauts détectés et sur les techniques de réparation. Au total, ce programme mobilise une quinzaine de personnes, ingénieurs et techniciens. Ces derniers mois, plusieurs sujets sont montés en puissance. Je pense notamment à l’usage de la tomographie magnétique pour l’inspection du réseau, aux techniques de caractérisation des matériaux in situ ou encore aux implications d’une injection d’hydrogène dans les réseaux de transport. Ce dernier point est d’ailleurs un sujet qui déborde largement du périmètre du programme que je pilote, puisque l’arrivée de l’hydrogène va nous amener à revisiter l’ensemble des pratiques de GRTgaz. »

MAXIME LECCHI, coordinateur du programme, « Assurer l’intégrité des infrastructures » chez RICE

Des expertises de pointe pour un avenir plus sûr et plus durable

Recherche et Innovation


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En relationEn immersion

À l’Ouest, du nouveau

avec West Grid Synergy

Interview du Président de Régions de France et du Conseil

régional de Normandie

Métrologue : l’art de la mesure

Ambassadeurs du gaz

Hervé Morin32/

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À l’écoute des acteurs du marché

En relation

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« Dans un contexte de transition énergétique où l’énergie gaz est particulièrement challengée, il est absolument essentiel de mettre en évidence l’importance de ce vecteur énergétique clé dans les systèmes décarbonés à venir en Europe. Les réseaux sociaux sont des outils citoyens efficaces pour faire émerger une opinion publique de qualité et contribuent également à mettre en lumière des sujets parfois occultés. Lors de l’entrée en vigueur de la TRF 2 en France, j’ai été surpris de l’impact en Europe et même au-delà qu’avait eu mon post LinkedIn à ce sujet. J’ai pris conscience à cette occasion de la puissance des réseaux sociaux et de la nécessité de les entretenir. »

« Chercheur de formation, je suis fasciné par la science, la technologie et tous les sujets liés à l’avenir de l’énergie. Pour moi, la transmission des connaissances est fondamentale : un trait de caractère sûrement hérité de mes parents profs ! Aujourd’hui père de trois enfants, je pense qu’il est important de léguer le maximum de savoir aux générations futures. C’est pourquoi je suis allé à la rencontre des étudiants de Polytech Marseille et de l’ECAM 1 Lyon pour leur parler du marché gazier, des gaz verts et de la transition énergétique. Je sensibilise aussi les décideurs publics, comme au Salon des maires lorsque j’ai présenté le portail open data ODRÉ ! »1/ École d’ingénieurs.

Ambassadeurs du gaz : quelle énergie !

« Les réseaux sociaux sont des outils citoyens efficaces pour faire émerger une opinion publique de qualité »

« Un challenge : expliquer le transport de gaz aux enfants dès le plus jeune âge »

Emmanuel Tena, Chargé de projets Offre

Aurore BlotProduct Owner

Daniel Bonnici, expert leader Offre Commerciale

« J’interviens beaucoup auprès des enfants. J’aime leur spontanéité, ils abordent les choses sous des angles auxquels on ne pense pas forcément et cela nous oblige en retour à nous montrer créatifs dans notre approche. Pour leur expliquer le transport de gaz, je déploie une carte de France avec des gommettes indiquant les maisons et les sources d’approvisionnement gaz : on utilise ensuite des pailles pour relier l’énergie aux habitations. Les enfants passent un bon moment et en parlent le soir chez eux : c’est une manière de déclencher des conversations en famille sur le sujet du gaz. C’est pourquoi j’essaie aussi de sensibiliser les enfants au fait que l’énergie n’est pas inépuisable… »

Avec leurs interventions dans les écoles ou sur les réseaux sociaux, nos ambassadeurs transmettent leurs connaissances sur le gaz et sensibilisent l’opinion publique à la transition énergétique. Emmanuel, Aurore et Daniel expliquent leurs dernières actions.

« Nous devons léguer le maximum de savoir aux générations futures »

En relation

2/ place de marché unique du gaz, cf. aussi page 12.

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En relation

« Il faut rehausser l’ambition pour le développement des énergies renouvelables à forte valeur ajoutée locale. »

HervéMorin

régionale et nationale qui puisse converger » est une proposition phare de la contribution « Libérer les énergies en Régions » adoptée par Régions de France en mai dernier. Les Régions portent leur ambi-tion en matière de transition énergétique sous l’angle du développe-ment industriel et économique local.

Pour mettre en cohérence les objectifs nationaux et régionaux en ne nivelant pas par le bas, les Régions ont besoin d’un cadre réglemen-taire et administratif assoupli et propice à la territorialisation. Elles appellent à une vision complémentaire et cohérente entre le national et le territorial pour mobiliser toutes les filières, structurer les emplois et les compétences. Elles plaident pour une approche « libérée » afin de faciliter l’initiative et l’appropriation citoyenne, d’expérimenter pour innover sous l’effet de la disparition de certaines filières et de l’émer-gence de nouvelles filières afin de mobiliser toutes les solutions. En résumé, elles promeuvent un pilotage de l’action publique nationale articulé avec les outils territoriaux.

La fenêtre de tir sera étroite pour faire converger les planifications nationales et régionales de l’énergie. Nous disposons de deux années avant l’ouverture d’intenses débats en 2021 sur l’avenir du nucléaire. Cet enjeu fort est au cœur des travaux menés par Régions de France. Certaines Régions ont d’ores et déjà déployé un outil méthodologique commun pour un cadre harmonisé des indicateurs énergie des SRADDET. Celui-ci a vocation à être généralisé à l’en-semble des Régions.

les Régions ont désormais les compétences sur beaucoup de sujets qui ont une influence sur les enjeux énergétiques. Quelle articulation voyez-vous entre le rôle des territoires et la trajectoire nationale définie par la Programmation plurian-

nuelle de l’énergie 2019-2028 ?

Hervé Morin : La Région est le bon éche-lon pour une vision prospective, intégratrice, cohérente et mobilisatrice de la transition énergétique des territoires. La Région a un rôle concret pour orienter la trajectoire éner-gétique du territoire régional. Cela se reflète notamment dans les Schémas régionaux d’aménagement et de développement durable des territoires (SRADDET) en cours d’adoption.

Le besoin de territorialiser la politique de l’énergie n’a jamais été aussi pressant. Les Régions sont légitimes à porter leur vision et leurs ambitions dans le débat, au regard de la montée en puissance du couple région/intercommunalités en matière de transition énergétique.

« Mieux articuler les planifications régionales (SRADDET) et nationale (PPE) sur l’énergie et progresser dans une vision consolidée

Président de Régions de France et Président du Conseil régional de Normandie

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# 4 - la revue - soGaz

La filière méthanisation ressort dans beaucoup de Régions comme une filière de potentiel pour développer la pro-duction d’énergies renouvelables, mais aussi dans les politiques de soutien à l’agriculture ou d’aménagement du territoire. Comment voyez-vous cette filière dans les territoires, et les enjeux à prendre en charge pour en accélérer le développement ?

H. M. : La méthanisation doit être mainte-nue comme un axe important de la transition énergétique territoriale. Dans le secteur du gaz renouvelable, les investissements réali-sés favorisent le déploiement d’installations industrielles, le développement de filières locales et l’emploi. Ils sont un complément de revenus pour le monde agricole. Les pratiques agro-écologiques réduisent les émissions de gaz à effet de serre et créent des emplois dans les territoires ruraux.

Pour ces raisons, les Régions ont soutenu la demande de révision à la hausse de l’ambi-tion pour le développement du biométhane, facteur de redynamisation des territoires. Ceci doit permettre d’atteindre une trajec-toire crédible de baisse des coûts associée à des objectifs clairs et ambitieux et à un cadre stable et adapté pour cette filière.

D’une façon plus générale, il faut rehausser l’ambition pour le développement des éner-gies renouvelables à forte valeur ajoutée locale et prévoir un rythme d’installation cohé-rent avec les développements économique et industriel. Cela suppose de déterminer les besoins avec les acteurs des territoires, dont les gestionnaires de réseaux.

La contribution « Libérer les énergies en régions : 10 propositions et 13 mesures pour une transition énergétique concertée avec les territoires » adoptée par le Conseil des Régions du 22 mai : http://regions-france.org/actualites/actualites-nationales/contribution-regions-de-france-liberer-energies-regions/

Pour aller plus loin

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canalisations, et la sécurité des installations pour le territoire Val de Seine. Ses coéqui-piers ? Xavier Mahouy et Hervé Bonnet, tous deux techniciens de laboratoire, inter-viennent dans trois domaines techniques : température, pression et électricité. « Nous prenons en charge les instruments de mesure utilisés par les équipes sur le terrain : manomètres de pression, sondes de tem-pératures, multimètres… Ces appareils sont périodiquement envoyés à notre laboratoire pour vérifier leur conformité : généralement une fois par an, avec parfois des exceptions

étrologue : ce métier méconnu est indis-pensable pour une entreprise comme GRTgaz. « La métrologie est la science de la mesure, explique Jean-François Colleuc, responsable du laboratoire, à la direction Technique. Tout instrument de mesure délivre un résultat : notre travail est d’assu-rer que celui-ci est fiable. Comment ? En comparant les différents instruments qui nous sont confiés avec des instruments de référence, plus précis et technologiquement plus fiables. »

Des vérifications très régulièresFort de 30 années d’expérience dans le

domaine de la métrologie, Jean-François a rejoint GRTgaz il y a trois ans. Il assure aujourd’hui avec son équipe la vérification des équipements de mesure en lien avec le comp-tage transactionnel du gaz au niveau national et avec l’intégrité des

Ils vérifient près de 1 500 équipements de mesures par an : les métrologues de GRTgaz sont les garants de la fiabilité des moyens de mesure au sein de l’entreprise. Alors, à quoi ressemble leur quotidien ? Reportage à Gennevilliers, au cœur du laboratoire d’étalonnage de GRTgaz.

Métrologue : l’art de la mesure

Technologie

m

En relation


tous les deux ou cinq ans selon les exi-gences du métier. Nos mesures se doivent d’être toujours très précises : une erreur de quelques pourcents, par exemple, peut avoir un impact fort sur la facture de nos clients ! »

Un laboratoire à la pointe de la technologieL’équipe métrologie a su se montrer

innovante : le laboratoire a fait développer des programmes automatisés permettant de traiter simultanément plusieurs équipements de mesure de température et de pression. Alors que certaines entreprises font le choix d’externaliser la prestation de métrologie, GRTgaz a préféré se doter d’un labora-toire interne de grande qualité. « Cela nous permet de maîtriser pleinement les perfor-mances de nos moyens de mesure avec des délais de vérification très courts, sou-ligne Jean-François. Nous conseillons aussi les équipes sur le terrain dans le renouvel-lement de leurs matériels, et réalisons pour elles les tests de performance pour confir-mer l’adéquation des moyens choisis à leurs besoins ». Bref, une petite équipe et un maximum d’expertise !

Le laboratoire de Gennevilliers est accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation), organisme national chargé d’évaluer la compétence des laboratoires de métrologie en France. L’entreprise est auditée chaque année par cet organisme afin de garantir le maintien de ses compétences et l’amélioration continue de son système qualité.

UNE EXPERTISE RECONNUE

laboratoire national

accréditations COFRAC

équipements vérifiés par an

131 500

La métrologie chez GRTgaz c’est…

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En relation

Des groupes de travail spécifiques« Les GT sont mis en place en fonction

des besoins d’évolution du fonctionnement du marché du gaz en France. Existent ainsi des groupes sur l’allocation des capacités, l’évolution de la structure contractuelle du réseau, la coordination SI, les conditions de raccordement et de livraison des ges-tionnaires de réseaux de distribution, etc., explique Florence Boyer, responsable du pôle Grands Comptes au sein de la direction Commerciale de GRTgaz et pilote du Comité d’Orientation de la Concertation Gaz. Ces groupes peuvent être dissous quand la mis-sion est remplie, comme ce fût le cas pour le GT sur la place de marché unique, une fois les mécanismes de marché élaborés. Sur ce sujet, tous les acteurs ont d’ailleurs plébisci-té la façon dont s’était déroulé ce projet. On a co-construit cette zone unique ensemble,

changer, débattre, proposer, renoncer, faire des concessions, n’est-ce pas la meil-leure façon de procéder pour bien travail-ler ensemble ? Il faut croire que oui à en juger par le succès rencontré par le dispositif Concertation gaz. Créé en 2008 par GRTgaz et Teréga, à la demande de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ce dispositif permet, en effet, aux différents acteurs de la chaîne gazière (transporteurs, clients expé-diteurs, clients industriels, gestionnaires de réseaux de distribution, pouvoirs publics, etc.) d’être parties prenantes des évolutions de ce

marché. Objectif : faire en sorte que les transporteurs proposent une offre de produits et de services au plus près des besoins. Pour ce faire, un Comité d’orientation organise le programme de travail du dispositif Concertation gaz en le basant sur une vision moyen/long terme des enjeux du marché du gaz. Des groupes de travail (GT) traitent alors, en mode projet, les sujets spécifiques qui leur sont confiés par le Comité d’orientation.

En donnant la parole aux acteurs du marché gazier au sein de groupes de travail (GT), le dispositif de Concertation gaz présidé par GRTgaz et Teréga permet de faire évoluer le secteur dans l’écoute de toutes les parties prenantes. La mise en service réussie de la place de marché unique 1 est une de ses réalisations les plus emblématiques. Zoom sur le GT Offre Aval qui fait également ses preuves.

À l’écoute des acteurs du marché

Concertation gaz

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« Le groupe de travail Offre Aval permet à de nombreux acteurs de se réunir : gestionnaires de réseau, régulateurs, industriels, exploitants de CCG (cycles combinés gaz), fournisseurs, expéditeurs…

C’est une instance qui nous offre l’occasion d’exprimer nos besoins et de connaître les évolutions à venir de l’offre de GRTgaz et du cadre réglementaire. Je peux y échanger avec les autres acteurs, nous pouvons nous fédérer pour porter des messages. Les discussions sont parfois animées, c’est normal lorsqu’il s’agit de concilier les intérêts de chacun.

L’objectif de ce groupe de travail est bien d’inciter les participants à analyser les propositions et à trouver ensemble des solutions pour que cela profite à tout le monde.

Un sous-GT réunissant les producteurs d’électricité et GRTgaz a été créé pour travailler sur les évolutions règlementaires qui permettraient au réseau de transport de gaz de bénéficier au mieux de la flexibilité des CCG et aux producteurs d’électricité d’optimiser, au plus près du temps réel, la consommation de gaz et la souscription de la capacité de transport.

J’y contribue en apportant ma connaissance du système et des marchés électriques ; GRTgaz analyse mes besoins et propose des solutions compatibles avec l’exploitation du réseau gazier. GRTgaz est vraiment à l’écoute et je me rends bien compte qu’avec ce groupe de travail les choses avancent ! »

ALBERTO TOMASIN, INGÉNIEUR RÉGULATION ET ORGANISATION DES MARCHÉS, EDF

tous les acteurs ont été mobilisés, ont travail-lé en commun, et c’est probablement pour cela que ça a fonctionné. » Des GT peuvent aussi évoluer dans le temps comme le 3CTG (Comité de concertation consommateurs transport gaz) devenu le GT Offre Aval en 2018. « Le 3CTG, destiné au départ aux seuls consommateurs finals de gaz, a vu le jour en 2005. Il a dû être repensé du seul fait que les expéditeurs n’y étaient pas repré-sentés, alors qu’ils sont notre intermédiaire avec les clients consommateurs. Et comme d’importants sujets concernant ces derniers sont d’actualité, il était indispensable de remettre sur les rails une instance avec plus d’acteurs et traitant de sujets plus larges. Ce GT réunit ainsi, maintenant, autour de la table des clients consommateurs et expé-diteurs, en leur nom propre ou représentés par des associations professionnelles, les transporteurs et la CRE, bien sûr, mais aussi des représentants des pouvoirs publics », explique Sophie Dévé, responsable Grands Comptes au sein du pôle Grands Comptes et animatrice du GT Offre Aval.

GT Offre Aval : trois objectifs, une méthodePiloté par le pôle Grands Comptes de la

direction Commerciale, ce groupe de travail Offre Aval s’appuie sur l’expertise d’autres directions de GRTgaz (Marketing, Système gaz, etc.) pour mener à bien les travaux. Objectifs : répondre aux besoins du marché en faisant évoluer l’offre aval (raccordement,

exploitation, acheminement) ; informer les consomma-teurs des principales évolutions sur le marché du gaz ; favoriser le développement des usages gaz dans l’indus-trie. La méthode est simple, et maintenant bien rodée. GRTgaz présente l’offre que les clients ou GRTgaz aime-raient voir évoluer. La concertation s’enclenche : les par-ticipants approuvent ou demandent des ajustements sur la proposition du transporteur. Des contre-propositions sont avancées si nécessaire. Une fois la proposition mature, la CRE l’instruit puis engage une consultation publique auprès du marché. À la fin, elle statue au regard des réponses du marché et du Code de l’éner-gie. Et c’est seulement à partir de là que GRTgaz peut implémenter la nouvelle offre. Parmi les sujets évoqués au cours des précédentes rencontres : l’évolution des conditions générales des contrats et procédures de rac-cordement associées, ou encore la révision du système de pénalité pour les clients « modulés » 2 : « nous avons proposé de passer de deux seuils à un seul, ce que le groupe a approuvé, mais nous retravaillons maintenant sur le montant de la pénalité qui n’a pas recueilli la majo-rité des suffrages », explique Sophie.

Des lieux uniques d’échange« En 2019, nous avons en effet continué à affi-

ner notre offre destinée aux clients modulés, poursuit Guillaume Tuffigo, responsable du pôle Marketing et Communication. Plus généralement, nous avons élabo-ré des propositions de nouvelles offres ou d’évolutions d’offre sur l’acheminement aval en vue de la nouvelle période tarifaire qui va entrer en vigueur le 1er avril 2020, dite ATRT7, que nous avons présentées lors des réu-nions de ce GT Offre Aval. Nous suivons également les dispositions que pourraient prendre les pouvoirs publics en matière d’interruptibilité ou d’élargissement de la compensation stockage aux clients transport ». Mais ce que GRTgaz aimerait développer davantage encore cette année au sein du GT Offre Aval, ce sont les tra-vaux autour des usages gaz dans l’industrie. « En tout cas, une chose est sûre, ce groupe de travail rencontre le succès car nous donnons la parole aux clients et favo-risons l’échange et le débat, conclut Sophie. L’offre évo-lue vraiment, nous ne sommes pas uniquement dans de l’information. Ce GT est la seule instance qui met autour de la table tous ces acteurs. Nous leur offrons un lieu unique pour s’informer, s’exprimer et influer. » Une liberté qui est valable pour tous les groupes de tra-vail mis en place. C’est durant ces GT que se dessine le marché gazier de demain : par la concertation, les échanges permettent une compréhension commune des évolutions de ce marché. Quand concertation rime avec prospective…

1/ Cf. page 12, 2/ qui ont une forte consommation de gaz mais avec des variations conséquentes en cours de journée.

« Les GT sont mis en place en fonction des besoins d’évolution du fonctionnement du marché du gaz en France. »

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En relationEn relation

nitié en 2016, le programme West Grid Synergy a pour objectif de démontrer la faisabilité et la per-tinence des « smart gas grids ». Il est le fruit des réflexions partagées par trois opérateurs de réseaux – GRTgaz, GRDF et Sorégies – et les régions Bretagne et Pays de la Loire, ainsi que les syndicats d’éner-gies du Morbihan, de la Vendée et du Maine-et-Loire. Tous sont réunis sous la bannière de l’association SMILE dont l’objectif est de soutenir le déploiement de projets industriels en lien avec les smart grids. « Concrètement le programme vise à préfigurer le système gaz décarboné de demain et à faciliter la montée en puissance des énergies renouvelables, à commencer par le biométhane, explique Alain

Bissonnier, chargé de mission Smart Grid à la direction du Système d’Information de GRTgaz. En effet, l’insertion du biométhane dans les réseaux n’est plus un épiphénomène et change considérable-ment la donne : avant il s’agissait exclusivement d’assurer le trans-port et la distribution du gaz du producteur vers le consommateur. Désormais, certains de ces consommateurs deviennent eux-mêmes producteurs ! »

Une dorsale, de l’intelligence…Et si sur le papier cette production verte et locale a tout bon,

encore faut-il pouvoir l’accueillir sur les réseaux, dans les meilleures conditions coûts/bénéfices possibles… C’est tout l’enjeu des trois démonstrateurs du programme West Grid Synergy qui sont en train de voir le jour en Bretagne et dans les Pays de la Loire, régions qui offrent un terrain d’exploration de choix car les capacités des projets de production de biométhane y dépassent déjà les consommations

En Bretagne et dans les Pays de la Loire, trois démonstrateurs sont en train de voir le jour dans le cadre du programme West Grid Synergy piloté par GRTgaz. L’enjeu de cette initiative multi-partenaire : préfigurer le système gaz décarboné de demain.

À l’Ouest, du nouveau avec West Grid Synergy

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Démonstrateurs

50 %Dès 2025, 50 % de la consommation de gaz sur le territoire de Pontivy communauté sera renouvelable

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« Le programme West Grid Synergy s’inscrit parfaitement dans les objectifs d’intégration des énergies renouvelables de la Région Bretagne. À mes yeux, c’est le meilleur démonstrateur qu’on puisse envisager pour nos territoires car il est à la fois tourné vers l’avenir et au service des acteurs locaux d’aujourd’hui. J’apprécie aussi sa dimension patrimoniale : les réseaux constituent un élément important du patrimoine des collectivités locales et des projets comme le rebours leur donnent une nouvelle utilité, au service d’une création de valeur non délocalisable. Mais West Grid Synergy n’est pas une fin en soi, je veux surtout y voir un appel à l’action pour la construction d’une véritable filière biogaz hexagonale. »

ANDRÉ CROCQconseiller régional délégué à la transition énergé-tique de la Région Bretagne, vice-président de SMILE

locales à certaines périodes de l’année. Le premier d’entre eux s’inscrit sur le territoire des Mauges, dans le Maine-et-Loire. « Nous y avons construit une dorsale biogazière de 43 km, explique Guillaume Lombard, direc-teur GRD Gaz Éclairage Public de Sorégies. Mise en service en juin 2018, elle répond aux attentes combinées d’un gros indus-triel souhaitant décarboner une partie de sa consommation énergétique et de trois por-teurs de projets de méthanisation de la zone. Sachant que chacun de leurs besoins pris individuellement n’aurait pu justifier la mise en œuvre d’une telle infrastructure. » Le pro-jet des Mauges porte aussi une grande par-tie du volet « smart » du programme avec, en ligne de mire, l’optimisation des injec-tions de biométhane en fonction de l’état du réseau. « Pour ce faire, nous travaillons à la fois à l’identification des capteurs les plus pertinents et, avec RICE, sur un outil de modélisation prédictive », poursuit Guillaume Lombard.

… et deux reboursLes deux autres démonstrateurs de West

Grid entreront eux en fonction d’ici à la fin

de l’année. À Pontivy, dans le Morbihan, et à Pouzauges, en Vendée, GRTgaz a ainsi créé des dispositifs de rebours à l’interface entre le réseau de distribution et le réseau de transport. Alors que le réseau gaz est normalement unidirectionnel, avec des flux de gaz allant des réseaux de transport vers les réseaux de distribution, le « rebours » autorise des flux inversés et le réseau devient ainsi bidirectionnel. « Ces postes permettront de tester des configurations de réseaux inédites en organisant la ges-tion des flux et le stockage du biométhane produit localement lorsque l’offre sera supé-rieure à la demande, résume Alain. C’est une nouvelle piste qui s’ouvre pour des réseaux gaziers plus flexibles, plus durables et toujours mieux ancrés dans les territoires, et que nous pourrions imaginer conjuguer à d’autres leviers d’actions comme la baisse de pression sur les réseaux de distribution et le recours aux capacités de stockage des producteurs de biométhane ou des stations d’avitaillement de GNV. » Rendez-vous dès 2020 pour le raccordement des premiers producteurs de biométhane sur les nouvelles installations…

« Depuis plusieurs années, la Région Pays de la Loire se montre très volontariste sur le sujet de la transition énergétique que nous voyons comme une formidable opportunité de développement en termes d’emplois, d’économie, d’aménagement du territoire et d’innovation. En 2017, nous avons d’ailleurs constitué notre feuille de route sur le sujet, forte de 192 M€ de budget pour 52 actions sur cinq volets qui portent notamment sur la production d’énergies renouvelables, sur les stockages et sur les réseaux intelligents. Vitrine des savoir-faire français, le programme West Grid Synergy est véritablement emblématique de notre stratégie régionale. »

LAURENT GÉRAULTvice-président Environnement, Transition énergé-tique et croissance verte et logement de la commis-sion Territoires, ruralité, santé, environnement, tran-sition énergétique, croissance verte et logement de la Région Pays de la Loire, et vice-président de SMILE

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soGaz -la revue - # 4 Connecter les énergies d’avenir

Ce sont des experts. Des experts de l’intégrité. Voilà de quoi intriguer… alors sans plus attendre, partons découvrir l’activité du pôle Intégrité de GRTgaz et voir comment ses équipes veillent sur les canalisations du réseau pour leur assurer une longue vie…u’est-ce que l’intégrité ? Si l’on se réfère au dictionnaire, celui-ci nous indique qu’il s’agit de « l’état de quelque chose qui a toutes

ses parties, qui n’a subi aucune diminution, aucun retran-chement », ou encore « qui a conservé sans altération ses qualités, son état originel ». On comprend mieux dès lors quelle est l’activité du pôle Intégrité (PINTG) de la direction Technique de GRTgaz et pourquoi il porte bien son nom. « Nous sommes chargés d’assurer la maîtrise de l’intégrité des ouvrages pendant leurs phases de conception, de fabri-cation en usine, de construction sur chantier et d’exploita-tion, explique Yves Montard, adjoint du responsable du pôle Intégrité. Nous garantissons sur toute la durée de vie des

Q infrastructures leur qualité et la maîtrise du risque pour une utilisation en toute sécurité. »

Une intervention de bout en boutLe pôle Intégrité est articulé autour de deux départements opérationnels à Compiègne (Oise) : « Expertise inspection » et « Expertise protection contre la corrosion » ainsi que quatre départements Intégrité territo-riaux : Centre Atlantique, Nord Est, Rhône Méditerranée et Val de Seine. Il intervient à toutes les étapes de la vie d’un ouvrage tant en phase de construction que lors de son exploitation.

L’INTÉGRITÉ, LA GARANTIE DE LA PÉRENNITÉ

Expertise

Digitalisation par triangulation laser auto-positionnée pour l’aide à la caractérisation dimensionnelle de défauts (système Handyscan).

C’est déjà demain

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Ses domaines d’intervention couvrent la pro-tection contre la corrosion et la foudre ; l’ins-pection des canalisations ; la caractérisation et la réparation des défauts ; l’inspection en usine et sur chantier de la qualité/confor-mité du matériel du soudage et du revête-ment ; les épreuves des canalisations (essais en résistance et en étanchéité) obligatoires pour leur mise en service. « Nous travail-lons avec toutes les directions de GRTgaz puisque nous intervenons à tous les niveaux, expliquent François Deruelle, manager de première ligne Expertise Inspection et Agathe Bailly, manager de première ligne

Expertise protection contre la corrosion. Pour prendre un exemple marquant récent, le chantier phare 2018 à savoir l’artère du Val de Saône, nous nous sommes assu-rés en usine que les tubes fabriqués étaient conformes puis sur le chantier que les sou-dures et le revêtement se faisaient également dans les règles. Une fois l’ouvrage posé, nous avons passé des pistons dans le tube pour vérifier qu’il n’y avait pas de défauts. En parallèle, un dispositif de protection cathodique a été étudié, dimensionné puis mis en œuvre afin d’assurer la protection contre la corrosion des ouvrages ». Pendant

collaborateurs dont 70 à Compiègne

150

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en laboratoire sur les défauts repérés sur les canalisations : on découpe les parties endommagées, on les soumet à des essais normés pour voir si ces défauts sont accep-tables ou pas. Auquel cas, nous demandons aux techniciens, sur le terrain, d’intervenir », explique Yves. Et François de compléter : « Nous développons des techniques de réparation moins intrusives, pour éviter d’interrompre le flux de gaz, nous mettons régulièrement en œuvre des manchons composites et métalliques que l’on pose sur les canalisations. Il est important pour nous de contribuer à l’effort de maximisa-tion de la disponibilité des ouvrages. » Mais là où se situe le véritable cœur de l’inno-vation, c’est au niveau du big data. « Pour passer d’un mode correctif à un mode pré-dictif, nous devons prendre le virage de la data. En plus de faciliter la traçabilité dont nous avons l’obligation vis-à-vis des auto-rités, les données ont beaucoup à apporter à notre activité pour repérer et analyser les défauts », conclut Agathe. Une petite révo-lution qui est en train de faire évoluer le pro-fil des experts du PINTG. Les ingénieurs, au-delà de leur expertise technique, sont en train de monter en compétences sur la ges-tion des données, et les prochaines recrues pourront être des pros de la data que l’on formera au métier du gaz.

l’exploitation, le pôle Intégrité inspecte régulièrement les canalisations, notamment dans le cadre de l’inspec-tion décennale. « Et nous sommes, bien sûr, en contact étroit avec RICE, le centre R&D&I de GRTgaz, poursuit Yves. Nous mettons à profit les résultats de leurs études et inversement, nous leur soumettons des cas de défauts sur lesquels conduire des études. »

Demain sera dataEt au pôle Intégrité, on adore « torturer » les défauts… Au fil du temps, les ingénieurs se sont même constitué une bibliothèque dédiée ! « Nous menons des essais

L’intégrité, chaque année, c’est environ :

audits et inspections

expertises métallurgiques

audits et inspections matériels

6025150

de canalisations inspectées

campagnes de fouilles

excavations suite aux indications relevées lorsdes inspections

études complètes et détaillées en matière de protection contre la corrosion

2 800 KM801 000

380

À gauche : Contrôle ultrasonore automatisé d’une soudure circulaire.À droite : Mesure de dureté d’un acier à l’aide d’un duromètre.


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CARRERA : plongée sous terre avec la réalité augmentéePar CARRERA, comprenez « CARtographie d e s Ré s e a u x En t e r ré s e n Ré a l i t é Augmentée ». Ce projet qui a fait appel à la réalité augmentée, GRTgaz y tra-vaille depuis 2017, et plus précisément le pôle Canalisations de RICE (le centre de recherche de GRTgaz). Avec cet outil, l’en-treprise va plus loin pour se prémunir des dommages aux ouvrages lors des tra-vaux, en particulier dans les environne-ments urbains où les sous-sols peuvent être très encombrés ! C’est là que la tech-nologie digitale CARRERA entre en scène. Elle permet grâce au SIG 1 et à la détec-tion d’apprécier en 3D les canalisations de gaz et leurs caractéristiques matérielles physiques mais aussi les autres réseaux potentiellement présents, incluant le réseau d’eau. La visualisation directe remplace avantageusement celles de dif-férents plans papiers superposés. Cette

Innovation

représentation précise et pragmatique du sous-sol permet de mieux préparer les chantiers et réduit les risques d’agressions lors de travaux tiers. À la clé ? Une sécurité renforcée pour les équipes sur le chantier et les riverains, mais aussi une optimisa-tion de la taille des fouilles, ce qui permet de réduire la durée des chantiers, les nui-sances et l’impact sur l’environnement. CARRERA est une application digitale utile pour les gestionnaires de réseaux enterrés et les acteurs de travaux publics. Elle permet aussi aux collectivités de réa-liser des maquettes numériques des sous-sols de la ville. D’ici cinq ans, cette offre de service GRTgaz sera accessible aux maîtrises d’ouvrage.

1/ système d’information géographique (SIG) : système d’information conçu pour recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques.

« NOTRE RÊVE ? RENDRE LES SOUS-SOLS TRANSPARENTS D’ICI 10 ANS »

« Nous avons développé un premier prototype à Saint-Denis, dans une aire d’essais dédiée à la détection de réseaux enterrés. Notre connaissance précise de l’occupation du sous-sol de cette zone nous a permis de modéliser en 3D les objets et canalisations enterrés grâce à des marqueurs de repères. Ce vaste démonstrateur en laboratoire a été réalisé dans des conditions maîtrisées : c’est une première étape réussie ! À venir : la réalisation d’un nouveau prototype en zone urbaine, pour tester l’application en conditions réelles. Nous pourrons alors passer à l’étape suivante et l’enrichir de nouvelles briques technologiques pour la rendre encore plus performante. Notre rêve ? Rendre tous les sous-sols transparents d’ici 10 ans ! »

ÉMILIE DRUAISchef de projet RICE

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Gaz renouvelables : l’émergence d’une filière française experte et innovante

’est en tout cas la conviction partagée par de nombreux acteurs territoriaux innovants fédérés par GRTgaz à l’oc-casion du salon VivaTech. « Nous voulons valoriser tous ceux qui s’engagent dans le développement d‘une nouvelle génération de gaz renouvelables ou bas car-

bone, produits localement grâce aux nouveaux procé-dés de transformation des déchets en énergie que sont la méthanisation, la pyrogazéification ou encore la gazé-ification hydrothermale », explique Anthony Mazzenga, directeur Gaz Renouvelables chez GRTgaz.

Développer une valorisationlocale des déchets…En contribuant activement à la structuration de

cette « french gas tech », GRTgaz illustre une nouvelle fois sa volonté d’explorer « tous les possibles » du gaz. « La question des déchets est un défi de taille pour notre société, poursuit Anthony. Ainsi, nous savons par

c

Transition énergétique

Et si le gaz devenait le moteur d’innovations au service de la transition écologique et d’une nouvelle économie circulaire et vertueuse au cœur des territoires ?

exemple que chaque année 3,1 millions de tonnes de bois en fin de vie ne trouvent pas de débouchés pour une valorisation locale perti-nente. Les nouvelles techniques de production de gaz renouvelable ouvrent des perspectives prometteuses pour ces résidus qui sont mal traités par les filières traditionnelles, ainsi que pour d’autres gise-ments agricoles, ménagers, industriels, sans oublier les plastiques usés. » L’enjeu est aujourd’hui d’accélérer le développement de ces solutions dans les territoires sachant que si la méthanisation est


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• La méthanisation exploite la décomposition de matières putrescibles par des bactéries qui agissent en l’absence d’air. Elle produit du biogaz comportant, entre autres, le même méthane que celui contenu à plus de 90 % dans le gaz naturel fossile. Une fois épuré et odorisé, il devient biométhane et peut être utilisé pour des usages domestiques ou industriels ou comme carburant.

• La pyrogazéification consiste à chauffer les déchets à des températures comprises entre 800 et 1 500 °C dans un milieu privé d’oxygène. Ce procédé permet de décomposer des déchets solides tels que le bois usé ou des plastiques et ainsi de former un gaz de synthèse. Celui-ci peut, via un processus de méthanation biologique, être converti en méthane de synthèse, substituable au gaz naturel dans l’ensemble de ses usages.

• La gazéification hydrothermale permet de valoriser des biomasses liquides (résidus agricoles et de l’industrie agroalimentaire, effluents industriels, digestats issus de la méthanisation, algues ; et l’herbe ou les CIVE 4 si ces matières contiennent au moins 50 % de masse liquide) par un procédé de conversion thermochimique à haute pression et à haute température. Doté d’une haute efficacité énergétique (supérieur à 70 %), ce procédé peut convertir quasiment tout le carbone (jusqu’à 99 %) contenu dans la biomasse en gaz riche en méthane et quasi dénué de polluants.

Trois techniques d’avenir

de la consommation de gaz en 2050 : c’est le potentiel énergétique de la pyrogazéificationen France 3

40 %

2 / Loi de transition énergétique pour la croissance verte – 2015.

c’est l’objectif de réduction des quantités de déchets admis en installation de stockage en 2025 2

50 %Chiffres clésd’ores et déjà une technologie mature avec

100 1 sites déjà raccordés aux réseaux et 900 autres à l’étude, il n’en va pas de même pour la pyrogazéification qui est encore au stade des projets pilotes. Ni pour les procédés de gazéification hydrothermale aujourd’hui en phase d’émergence.

… et créer des emploisdans les territoiresGRTgaz a déjà noué une première série

de partenariats. « Nous avons ainsi engagé des collaborations avec trois start-up – Waga Energy pour l’épuration du gaz capté sur les décharges, Terrawatt et Enosis pour la méthanation – ainsi qu’avec le groupe ETIA autour des procédés de pyrogazéification, indique Anthony. Toutes ces entreprises sont implantées au cœur des territoires et créent des emplois d’avenir non délocalisables. » Dans les mois qui viennent, de nouveaux partenariats devraient venir enrichir cet éco-système d’acteurs innovants et engagés, et ainsi faire grandir et connaître encore plus cette filière d’avenir porteuse de l’excellence française !

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1 / Chiffre à fin août 2019. 4 / Cultures intermédiaires à vocation énergétique.3 / Étude ADEME - janvier 2018.


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Connecter les énergies d’avenirConnecter les énergies d’avenir

Hydrogène : quel potentiel !Gaz ultra léger entrant dans la composition de l’eau, l’hydrogène peut faire avancer voitures, trains et bateaux sans émettre le moindre gaz à effet de serre. Si à l’heure actuelle cette énergie reste moins mature et plus coûteuse que le GNV et bioGNV, elle pourrait bien se développer à l’avenir sur certains usages. Tour d’horizon.

ien connu dans le milieu industriel, l’hydrogène est déjà util isé dans près de 94 % des cas comme matière pre-mière dans un certain nombre de procédés chimiques émetteurs de CO2 : production

d’ammoniac pour les engrais, chimie du pétrole… Mais a-t-on exploré toutes ses possibilités ? Dans le cadre de la transition énergétique, il a de quoi séduire : potentiellement inépuisable, il peut être stocké durable-ment et n’émet… que de la vapeur d’eau. Sans comp-ter qu’un kilogramme d’hydrogène libère environ trois fois plus d’énergie qu’un kilogramme d’essence ! Un potentiel porteur de promesses pour compléter l’éolien et le solaire et remplacer petit à petit les énergies fos-siles. Ainsi, début septembre, la ligne entre Versailles et Jouy-en-Josas (Yvelines) a mis en service son pre-mier bus à hydrogène, emboîtant le pas de plusieurs communes en France. Alors qu’un bus électrique met 4 heures à se recharger, le bus à hydrogène fait le plein en 20 minutes !

En voie de verdissementS’il n’émet ni gaz à effet de serre ni particules fines

au point d’utilisation, l’hydrogène n’est pas encore tout à fait vert. N’existant pas à l’état pur, il faut le produire puis le stocker pour pouvoir l’utiliser. Or, sa produc-tion actuelle est réalisée en majorité à partir d’énergies fossiles, au prix d’émissions de CO2… « Il faut se poser la question de l’impact CO2 sur l’ensemble de la chaîne, commente Nicolas Peugniez, adjoint au direc-teur Stratégie Développement GRTgaz. Si comme en Allemagne, l’hydrogène est produit par électrolyse d’une électricité générée en grande part par du charbon, le


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Connecter les énergies d’avenirConnecter les énergies d’avenir

résultat de décarbonation n’est pas atteint. » Bonne nouvelle cependant ! Il est en voie de verdissement ! Comment ? Lorsqu’il est produit à partir d’énergies renouvelables. C’est tout l’enjeu des expérimentations qui sont menées actuellement : créer à grande échelle un véritable hydrogène vert.

GRTgaz engagé pour un hydrogène décarbonéEn 2018, GRTgaz annonce la création de la première

plateforme de recherche et d’innovation à dimension européenne pour tester l’hydrogène et les gaz décar-bonés dans les réseaux. Baptisée FenHYx, cette plate-forme vise à fédérer les opérateurs, gestionnaires de réseaux et fournisseurs européens afin de faire émer-ger la filière hydrogène. GRTgaz a également contri-bué aux travaux des Engagements pour la Croissance Verte (ECV) par lesquels la filière et l’État vont favoriser

le développement de l’usage d’hydrogène décarboné dans l’industrie. « En contrepar-tie d’engagement de la filière sur des projets, l’État va faciliter les démarches en termes de procédures administratives, de suivi des dos-siers entre les différentes administrations ! », souligne Nicolas. GRTgaz a ainsi signé un premier engagement sur le thème des usages industriels et travaille actuellement à un deuxième ECV plus particulièrement centré sur les couplages des réseaux gaz et électricité. Car n’oublions pas que la loi éner-gie – climat fixe comme objectif 20 à 40 % d’hydrogène bas carbone et renouvelable dans la consommation totale d’hydrogène en 2030. L’hydrogène est définitivement une énergie à suivre !

GRTgaz et ses partenaires développent actuellement à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) le premier démonstrateur industriel de Power to Gas : Jupiter 1000. Le principe ? L’installation récupère et valorise la surproduction d’électricité renouvelable des éoliennes de la Compagnie Nationale du Rhône pour la transformer en hydrogène vert par deux électrolyseurs. Cet hydrogène est ensuite stocké afin d’alimenter le réseau de transport de gaz. À terme, Jupiter 1000 produira jusqu’à 200 m3/h d’hydrogène. « L’inauguration des installations est prévue à l’automne 2019. Nous nous donnons trois ans pour tester la production jusqu’à son taux maximal et optimiser le fonctionnement de l’installation », précise Patrick Prunet, directeur du projet Jupiter 1000 chez GRTgaz.

Jupiter 1000 : bientôt l’inauguration !

Les opérateurs gaziers français 1 ont travaillé de concert afin d’approfondir leurs connaissances partagées sur l’Hydrogène.En juin 2019, ils ont ainsi remis à la DGEC 2 un rapport sur les conditions techniques et économiques de l’injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz naturel. Ce rapport démontre entre autres qu’il est possible d’intégrer un volume significatif d’hydrogène dans le mix gazier à horizon 2050 avec des coûts limités d’adaptation des infrastructures.1 / GRTgaz, GRDF, Teréga, Storengy France, Géométhane, Elengy, Réseau GDS, Régaz-Bordeaux, SPEGNN,

2 / Direction générale de l’énergie et du climat.

Coopération des opérateurs gaziers

# 4 - la revue - soGaz

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Gilles Boeuf, professeur en biologie à Sorbonne Université, professeur invité au Collège de France, ancien Président du Muséum national d’histoire naturelle, Président du Conseil des parties prenantes de GRTgaz, est un fervent défenseur de la biodiversité. Il nous rappelle l’urgence d’agir pour la préserver et nous donne quelques pistes d’actions.

« Rien n’est perdu mais nous devons changer »

Biodiversité

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es dernières années, on nous a beaucoup parlé

du réchauffement climatique. Et puis au printemps dernier, la sonnette d’alarme a été tirée sur la biodiversité. Quelle est la réalité sur cette alerte ?

Gilles Boeuf : La réalité est que la bio-diversité, autrement dit le vivant, est en train de s’effondrer partout dans le monde. Plus que « d’extinction », je pense que l’on peut à l’heure actuelle parler « d’effondrement », c’est-à-dire que le nombre d’individus pour chaque espèce est en train de se réduire, parfois considé-rablement. Quelques exemples qui parlent d’eux-mêmes : en douze ans, on a perdu 30 % des oiseaux communs dans les ter-ritoires agricoles français. Les Allemands ont calculé que ¾ des insectes avaient disparu en 27 ans. Où sont les pollinisa-teurs ? Ils ont été victimes des pesticides, des insecticides. Plus loin de nous, du côté du bassin du Congo, de l’Amazonie et des îles de la Papouasie/Nouvelle-Guinée et Bornéo, chaque année, l’équivalent de la surface de la Grande-Bretagne en forêt tropicale disparaît et avec elle la biodi-versité qu’elle abrite. Si on ne fait rien, il ne restera plus de forêts tropicales d’ici la fin du siècle. Or, elles abritent la moitié des espèces connues sur la Terre. Et il ne faut pas oublier qu’en enlevant la forêt, on change le climat… Ça fonctionne dans les deux sens : le climat affecte le vivant et vice-versa. De la même façon, le corail est victime de l’activité humaine : il ne repré-sente que 0,1 % de la surface de la Terre, mais plus du tiers des espèces connues dans l’océan y habite. À chaque fois que l’on agresse ce vivant, on s’auto-agresse. Rien n’est perdu, mais nous devons changer. Nous ne nous adapterons pas sans cela.

Comment en est-on arrivé là ?G.B. : Par l’imprévoyance de l’humain,

son arrogance et sa cupidité. On oublie combien le vivant fait partie de notre vie,

Les canalisations traversent de nombreux territoires, principalement en milieu rural, elles peuvent présenter un intérêt pour la biodiversité : les bandes de servitude créent des ouvertures, des corridors de biodiversité, dans des milieux parfois fermés comme les forêts. GRTgaz expérimente de plus des solutions innovantes, comme la cryogénisation, pour le désherbage de ses sites, sans utiliser de produit phytosanitaire.

• La productivité agricole

• La pénurie d’eau potable

• L’épuisement des ressources halieutiques

• La déforestation

• L’effondrement de la biodiversité

• La pollution aux produits toxiques

• Le changement climatique

GRTgaz ETLA BIODIVERSITÉ

LES SEPT PLAIES ÉCOLOGIQUES ACTUELLES

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Traversées de Seine :un chantier responsablePour permettre le dragage de la Seine et ainsi l’accès aux terminaux rouennais de navires de plus grande taille, GRTgaz remplace deux canalisations de gaz existantes par deux nouvelles enfouies à une profondeur plus importante sous la Seine, entre Tancarville (Seine-Maritime) et Marais Vernier (Eure). Un important chantier mené en concertation avec le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande et la Maison de l’Estuaire, pour limiter son impact sur la biodiversité.

« DÉCARBONER VIA LE BIOGAZ PERMET AUSSI DE PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ »

« TOUTE ACTIVITÉ HUMAINE A TOUJOURS UN IMPACT. L’OBJECTIF EST DE LE LIMITER »

« Pour le chantier de GRTgaz, nous avons été associés en amont des travaux. Il y a eu un véritable dialogue entre nous. Nous ne sommes pas là pour bloquer les projets mais nous devons faire en sorte qu’ils s’inscrivent dans la charte du parc. Le principe ERC (éviter, réduire, compenser) a été appliqué. L’idée est d’éviter en priorité les impacts sur la biodiversité, sinon de les réduire, et s’il reste des impacts résiduels, on compense. Des précautions ont ainsi été prises comme la pose de platelage pour permettre aux engins de circuler sans tasser le sol. Mais la meilleure façon de préserver la biodiversité reste encore d’agir sur le changement climatique qui peut entraîner notamment une élévation du niveau de la mer. Une perspective dramatique pour le parc. Et GRTgaz en développant le biogaz propose une solution d’avenir pour une société décarbonée. »

« Parmi les missions de La Maison de l’Estuaire, il y a tout le travail d’animation et d’accompagnement que nous menons avec nos partenaires. La concertation qui a eu lieu avec GRTgaz dans le cadre du chantier “Traversées de Seine” en est un exemple. Nous avons eu un bon contact, et ce qui est appréciable, c’est que le dialogue a été engagé très en amont. L’entreprise a très bien compris notre problématique et les spécificités liées à la réserve naturelle, elle s’est donc adaptée. À titre d’exemple, une barrière végétale a été installée au niveau de la base d’exploitation, située dans une zone où la faune est riche, pour limiter l’impact visuel de la présence humaine sur la faune. Par la suite, on entrera dans la phase compensatoire. On peut prendre toutes les précautions et essayer de faire au mieux, il y aura toujours un impact, mais il faut qu’il soit le plus faible possible. »

JEAN-PIERRE GIRODPrésident du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande

FAUSTINE SIMONChargée de mission terrestre à la Maison de l’Estuaire

que l’on ne peut pas vivre sans lui. Et on doit rester humbles vis-à-vis de certaines espèces qui existent encore 4 milliards d’années après leur apparition sur Terre. Abuser ainsi de la nature, vouloir augmen-ter sans cesse les capacités humaines est une attitude intenable. On est dans un système où l’on croit que nous allons vivre à crédit en ne payant pas nos dettes. Or, jamais dans la nature, on ne paie pas ses dettes. Même si je pense que l’on a beau-coup de raisons d’être « intranquilles », je ne suis pas catastrophiste pour autant. Le futur n’est jamais joué. Il faut juste tout faire pour que les scénarios annoncés ne se produisent pas. Pour le changement clima-tique, le mal est fait, mais pour les autres plaies écologiques (cf. encadré p.49), il est encore possible d’agir.

Que peut-on faire justement pour inverser la tendance ?

G.B. : Tout d’abord, prendre conscience du vivant. Notre drame, c’est que tout ce qui n’est pas humain est mal considé-ré. Or, la biodiversité a beaucoup à nous apprendre : elle innove continuellement et pour tous. Le vivant fait tout avec par-cimonie d’énergie. Il ne produit jamais une substance qu’il ne peut dégrader. Il ne maximise jamais, il « optimise » en per-manence. Il faut stopper notre écono-mie qui est suicidaire, faisant du profit en détruisant ou en surexposant la nature. On ne peut pas continuer à faire reposer le progrès sur la rentabilité, l’utilité. C’est une erreur. Il faut repenser nos comporte-ments : consommer local, manger moins de viande, accepter de payer sa nourriture, ne pas gaspiller, étudier ses déplacements, se préoccuper de ses déchets… Former les gens est important. On doit développer une vraie culture de l’impact. Et les entreprises, comme GRTgaz, ont un grand rôle à jouer, à la fois éducatif, éthique et démonstratif. On peut faire du profit – dans le bon sens du terme – sans détruire ce vivant qui nous entoure. Les entreprises doivent montrer qu’elles ne sont pas uniquement là pour gagner de l’argent. GRTgaz doit devenir une entreprise à mission écologique, elle a de nombreuses opportunités pour être origi-nale en la matière.

« Les entreprises, comme GRTgaz, ont un grand rôle à jouer, à la fois éducatif, éthique et démonstratif. »

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wAGENDA

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Retrouvez-nous sur :www.grtgaz.com

La revue

#5Prochain numéro

w Du 19 au 21 novembre 2019 :

Salon des maires et des Collectivités Locales -

Paris

w Du 28 au 30 janvier 2020 :

Assises européennes de la transition énergétique –

Bordeaux

w Du 4 au 5 février 2020 :

Salon Hyvolution - Paris

Retrouvez le 5e numéro de soGaz la revue au printemps 2020.

Au programme : un retour sur les moments forts du début d’année, la découverte

d’un grand chantier GRTgaz, des rencontres passionnantes avec des collaborateurs et des

experts, et toujours plus d’innovations et de projections sur demain.

À bientôt !

C’est aussi votre revue, alors n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, de vos

suggestions, de vos idées de sujets !C’est cela aussi « être connectés » !

Contact : [email protected]

L’avenir s’écoute en podcastsGRTgaz accompagne les projets et les besoins énergétiques des collectivités, dans une démarche de concertation et de dialogue avec ses parties prenantes.

Des projets d’avenir consacrés à faire émerger de nouvelles filières ou à accompagner la R&D sur la transition énergétique.

Découvrez quatre de ces projets en podcast sur la version interactive du rapport d’activité et de développement durable 2018 disponible sur le site grtgaz.com :http://bit.ly/2ldFEYY

Cliquez, écoutez, réécoutez, partagez… !

Jupiter 1000 : le mariage heureux de l’électricité verte et du gaz

http://bit.ly/2lnbges

West Grid Synergy : l’infrastructure gazière du futur

http://bit.ly/2kT6q8L

Accompagnement technique avitaillement en GNV pour la RATP et Île-de-France Mobilités

http://bit.ly/2mUhPpp

L’incubateur REV3 : jeunes pousses deviendront grandes

http://bit.ly/2kUx3Ku

Hervé Morin - GRTgaz · Zoom sur les temps forts de l’actualité ... André Crocq conseiller...

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