Harmonie des structures géométriques : les tracés de Lumière · Personne n’allume une lampe...

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Georges Darmon Harmonie des structures géométriques : les tracés de Lumière Éditions de La Hutte BP 8 - 81340 Valence d’Albigeois Site Web : www.editionsdelahutte.com Adresse e-mail : [email protected]

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Georges Darmon

Harmonie des structures géométriques :

les tracés de Lumière

Éditions de La HutteBP 8 - 81340 Valence d’Albigeois

Site Web : www.editionsdelahutte.comAdresse e-mail : [email protected]

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Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un boisseau,mais on la met sur le chandelier afi n que ceux qui entrent voient la lumière.

Ton œil est la lumière de ton corps. Luc, XI, 33

Malheur à vous docteur de la loi ! Parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n’êtres pas entrés vous même

et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient…Luc, XI, 52

Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert,ni de secret qui ne doive être connu…

Luc, XII, 2

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Chapitre 1Conception, construction, description

La géométrie ne peut pas prouver les principes, parce qu’ils sont évidents...51 – Toutes ces vérités ne peuvent se démontrer, cependant ce sont les principes de la géométrie.

Mais comme la cause qui les rend incapables de démonstration n’est pas leur obscuritémais au contraire leur extrême évidence,

ce manque de preuve n’est pas un défaut mais plutôt une perfection...L’esprit de géométrie, Blaise Pascal

ConceptionEn décembre 1984, j’ai « découvert1 » une matrice schématique semblant

contenir les archétypes de la manifestation et de l’esprit, tous règnes confondus, minéral, animal, végétal ainsi que les diff érents états de la matière, le gazeux, le fl uide et le solide, avec leurs étapes intermédiaires. Une sorte de calcul intégral qui s’appliquerait à notre réalité, dite « objective ou tangible », ainsi qu’à de nombreuses inventions oubliées, et à toutes celles que nous ne connaissons pas encore.

Même si à ce jour les applications diverses de cette matrice restent à véri-fi er, il aura néanmoins fallu douze années de recherches assidues pour acquérir l’intime conviction d’être en présence d’une sorte de Canon de l’Harmonie. Serait-ce le fr uit défendu ? Le dessin de base est un système évolutif à tiroirs multiples, lequel se développe à l’infi ni. Conçu selon un principe binaire et symétrique, à géométrie plane, puis à trois dimensions2 : polyèdres, corps plato-niciens ou sphériques, par transformation, sont représentés. Peu importe les dimensions, la technologie actuelle permet la réduction ou l’agrandissement.

Aujourd’hui, nous le savons, tout semble être engendré en premier par un point, mais aussi par la barre et la courbe, que nous visualisons en permanence dans nos espaces concrets. Il est connu que la ligne droite n’existe pas, mais

1. Découvrir, sous entend qui existe déjà.2. Passage au ternaire.

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dans notre géométrie fonctionnelle nous sommes bien obligés de l’utiliser, et de l’admettre. En fait, par référence à de nombreux auteurs, quatre fi gures de base en découlant apparaissent fondamentales. Ce sont : le triangle, le carré, le cercle et la croix. On dit souvent que tout est dans le cercle et il semble possible de le démontrer à l’aide de notre système regroupant ces quatre fi gures :

Pour mieux les rassembler, elles seront traitées individuellement tout au long de cet ouvrage.

ConstructionIl existe plusieurs façons de tracer cette matrice, je n’en délivrerai qu’une,

sachant qu’il est beaucoup plus simple aujourd’hui de la réaliser – du moins dans ses premières phases – à l’aide d’un simple logiciel. Mais j’ai préféré retrouver les gestes anciens, muni d’une règle et d’un compas, une équerre à proximité, ne servant qu’à vérifi er les angles.

– D’un point de centre choisi, il faut commencer par tracer un cercle, ainsi que son diamètre : AB, à l’horizontale (Fig. 1).

– Élever la perpendiculaire : CD. Quatre points sont ainsi obtenus aux extrémités de ces lignes sur la circonférence (Fig. 2).

– Avec le compas, dont la pointe sera posée sur ces repères, il peut à présent être tracé un carré : EF - GH, qui circonscrit le cercle (Fig. 3).

– Tracer les diagonales EG et HF. Deux croix superposées forment ainsi un astérisque, quatre carrés et huit triangles (Fig. 4).

– Joindre les angles opposés par les diagonales dans les deux sens, afi n d’ob-tenir les centres des quatre carrés, soit : AC - CB - BD - DA. (Fig. 5).

– Diviser les quatre carrés par leurs centres en deux parties égales, par les droites horizontales IJ - KL, et verticales MN - O P. On obtient 16 cases (Fig. 6).

– Tracer de nouvelles diagonales, dans les deux sens, de façon qu’il n’en manque aucune dans la logique du plan, de manière à ce que tous les carrés en soient pourvus : IM - KO - NJ - PL, et KN - IP - M L - O J (Fig. 7).

– Continuer le croquis par des droites verticales et horizontales, de façon à obtenir 64 cases identiques, en passant par les points d’intersection de toutes les diagonales restantes (Fig. 8).

– Compléter le dessin à l’aide de diagonales de telle sorte que tout carré doive comprendre un centre formé par elles (Fig. 9). Ainsi, tous les points contraires - ou opposés - sont reliés deux à deux.

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– Du centre des 9 carrés se chevauchant, dont les côtés sont de la même dimension que le rayon du premier cercle, tracer 9 cercles, s’interpénétrant en leurs centres, tangents aux cotés des carrés avec pour rayon la moitié de ces carrés de façon à ce qu’ils soient inscrits dans les carrés, y compris celui du milieu du schéma (Fig. 10). Enfi n, à partir de tous les points d’intersection obtenus par les diagonales au centre des carrés, tracer 49 cercles ainsi générés, se chevauchant, dont le rayon sera la moitié du précédent (Fig. 11). Afi n de pouvoir raccorder cette matrice de tous les côtés à d’autres schémas identiques, pour qu’elle devienne évolutive à l’infi ni, il faut à présent tracer des demi-cercles à partir des trois rayons utilisés jusqu’ici avec, pour centres, tous les points de jonction périphériques entre les lignes horizontales, verticales et diagonales, et les côtés du premier grand carré, y compris les angles (Fig. 12).

Tracer des diagonales de tous les rectangles ou doubles carrés – appelés aussi carrés longs – dans tous les sens, à chaque fois qu’il sera logique de le faire des plus petits aux plus grands. Nous les appellerons lignes de forces (Fig. 13).Enfi n, un quatrième diamètre est tracé à partir de chaque angle de ce premier grand carré avec pour rayon l’un de ces côtés, ce qui donne quatre arcs de cercle permettant d’obtenir plus tard, par raccordement, un cercle couvrant quatre matrices assemblées (Fig. 14). La première matrice est prête à se transformer : c’est la première clef proposée. Dès lors apparaissent vu en plan des formes multiples, familières et édifi antes.

Bien qu’il s’agisse d’une démarche élémentaire, il arrive parfois que l’on ait beaucoup de mal à imaginer le volume des objets à partir de vues en plan. Il est peut-être bon de rappeler que le cube, en projection sur un plan, est un hexa-gone, avec un Y au centre. Or, il est possible de dessiner très facilement à partir de ce polygone régulier une étoile à six branches et pour cause ! (Fig. 15). Les 3 autres fi gures qui suivent nous montre la structure linéaire et les lignes de forces du cube par le tracé des diagonales (Fig. 15 à 15 b 15 c)

Une façon simple de la tracer – pour ceux qui ne le savent pas –, c’est de reporter sur une circonférence six fois son propre rayon, puis de faire la liaison des points ob tenus en deux triangles inversés. En fait, cette étoile, lorsqu’elle est construite en volume, comprend deux pointes de plus en son centre, l’une devant, l’autre derrière, elle devient un corps à huit pointes, lesquelles ne sont autres que les huit pointes du cube dont on aurait seulement tracé les diagonales à l’intérieur. C’est donc cette étoile3 qui nous livre aujourd’hui son puissant secret. Appelée Sceau de Salomon ou Bouclier de David, recelant, « re-scel-lant », semble-t-il, toute la connaissance du monde. Une autre transformation est dès lors envisageable. Avec le même système de tracé – cercles, niveaux, perpendiculaires, et diagonales – cette étoile se métamorphosera en un cube en projection, avec tout son contenant. Ce volume, véritable Corne d’Abondance engendre des formes complémentaires, connues de tous. Notamment les cercles en projection entraînent la représentation eff ective de vraies ellipses, ainsi que

3. Cette étoile dite « inaccessible » puisqu’il s’agit d’un sceau.

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Conception, construction, description

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bien d’autres formes reconnaissables, inexistantes dans le premier tracé carré. Nous sommes passés du système binaire au ternaire, de la vue en plan au volume, c’est-à-dire à la forme cubique (Fig. 16 et 17). Les cercles se transforment4 en sphères s’interpénétrant telles des bulles de savon, des molécules, ou encore des atomes, de l’infi niment grand à l’infi niment petit. Toutes les autres lignes s’en-trecroisent à l’intérieur de ce cube. Nous avons ainsi un premier système verti-gineux qui ne sera complet dans sa logique que si nous multiplions la première matrice de manière à en obtenir 9 par face du cube (Fig. 18).

C’est la deuxième clef5. Il est évident que nous pourrions multiplier à l’in-fi ni le nombre de matrices et les juxtaposer, mais cela ne paraît pas nécessaire pour la démonstration. De plus, si l’on continue la logique de construction de la grille de base – en plan – en ajoutant la moindre ligne, ou le moindre cercle, par répercussion, nous n’obtiendrions que des matrices planes de 646 cases réduites en dimensions, évidemment multipliées par 4, mais la logique de son contenu ne changerait pas.

On peut donc la considérer comme complète, si l’on arrive à imaginer que chaque ligne externe est une cloison interne – dans tous les sens. À ce stade, il est presque impossible de la représenter dans sa phase fi nale à la main, en une seule vue projetée. D’autre part, à ma connaissance, il ne semble pas exister d’appareil en micro-informatique grand public suffi samment puissant en capa-cité pour la dessiner intégralement en trois dimensions. Seules des vues éclatées (Fig. 19) ainsi qu’un bon descriptif permettront de s’en servir convenablement.

Toutefois, afi n de mieux s’en rendre compte, une tentative de projection de la structure considérée comme étant l’unité de travail vous est proposée sans les sphères (Fig. 20, 21, 227).

Nous arrivons enfi n à un cube complet constitué de 27 cubes représenté par la fi gure 23 sur laquelle il apparaître 3 x 3 matrices sur 3 faces. Nous laisserons le soin de déterminer le nombre de sphères contenues dans cet échantillon de la matière, aux amateurs de calcul.

Les autres illustrations qui suivent ne seront pas décrites ici. Elles servent d’elles-mêmes au cheminement...

En projection de l’esprit, à moins d’envisager de la construire en matériaux réels.

4. En projection de l’esprit, à moins d’envisager de la construire en matériaux réels.5. La logique géométrique de ce système, appliquée à l’hexagone ou à l’étoile à 6 branches, engendre 9 matrices sur chaque face du cube, ainsi qu’à l’intérieur dans les trois directions, soit 3 x 9 = 27 cubes au total.6. Voir la symbolique de ce nombre.7. Voir la symbolique de ce nombre.

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Description : commentaires et applicationsDe l’infi niment petit, depuis le dernier quark, – le douzième a été découvert

il y a peu de temps – de la cristallisation naturelle, des derniers carbones artifi -ciels, ou des fullerènes, la structure moléculaire et cellulaire ; depuis l’ADN, du virus ou la bactérie, en passant par l’insecte et ses constructions – l’abeille, la guêpe, etc. –, jusqu’à l’humain pour en arriver à l’infi niment grand – systèmes planétaires et galactiques – sans oublier les forces d’interaction ou la gravita-tion. Il est évident que tout ne peut être vérifi é, mais de très nombreux exemples ont contribué à forger mon intime conviction.

Pour laisser une part au doute, j’irais jusqu’à avancer que « presque » tout, y compris les cinq sens, a pour matrice génératrice et de fonctionnement, ce même principe.

L’idée de vouloir imaginer et faire accepter un système unique, universel fondé sur une super symétrie qui régirait le tout, n’est pas nouvelle. Ces dernières années, certains chercheurs s’orientent plutôt vers la brisure de symé-trie, nécessaire pour que le vivant paraisse, que le charme, l’harmonie et l’équi-libre règnent.

En eff et, chaque fois qu’un chercheur – et il y en a beaucoup – a voulu fi xer l’univers en une rigoureuse symétrie, cela a déclenché un tollé parmi les membres du monde scientifi que ou du pouvoir en place. On en retrouve des traces évidentes de siècles en siècles : cette conception est souvent perçue comme débouchant sur la représentation de l’inertie, de l’inanimé et de la mort. C’est de là aussi que naît la diffi culté de trouver, et surtout d’accepter un schéma de base, régissant le tout ; car rien dans la nature n’est fi gé. Elle n’est pas non plus heureusement symétrique, mais il est facile de se rendre compte qu’elle en est cependant très proche8.

La perfection absolue n’existe pas jusqu’à preuve du contraire, mais tout ce qui est naturel conspire vers cette même perfection. Des essais qui se sont avérés fructueux ont été eff ectués pour intégrer à l’observation des inférences natu-relles. Ce à l’aide de deux simples transparents superposés représentant le schéma, en les décalant ou les faisant tourner l’un sur l’autre. À l’ère de l’anti-matière, et pour ne reprendre que les idées d’anciens et célèbres savants cher-cheurs, il serait désormais plausible d’imaginer une symétrie presque « parfaite ». La seule nouveauté dans cette recherche réside uniquement dans le fait d’avoir multiplié les lignes et les cercles, autant de fois que la logique le permet, et surtout, ce que personne à ma connaissance n’a jamais voulu dire – ou plutôt dévoiler – c’est d’y voir s’y manifester toutes ces formes familières, connues de tous, participant du Nombre d’O = Φ. Comme par hasard, le signe communément employé pour ce nombre est la lettre PHI, c’est-à-dire la barre et le cercle.9 Cette matrice représenterait donc une « très ancienne-nouvelle

8. Cf. Poussières d’étoile, Points, 2009. Hubert Reeves écrit : « L’univers est un cube en équilibre sur sa pointe. »9. N’en déplaise à certains auteurs récents qui, sans doute par manque de recherche et de documentation, ont essayé sans grand résultat de démonter le mythe justifi é, créé autour de cette merveilleuse notion, à grand renfort de tautologie.

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grille », ou clef de lecture de la nature, de toutes les sciences quelles qu’elles soient, et de tous les arts. Le fait de dresser un inventaire limiterait à cette même liste les applications infi nies entr’aperçues dans cette démarche. Je donnerai toutefois un certain nombre d’obser vations faciles dans le cadre de la manifes-tation naturelle ou artifi cielle. D’autres exemples très visuels sont joints à cette thèse. Ce qui conforte dans l’idée d’une géométrie symétrique naturelle de base, c’est que, remontant vers les temps les plus reculés, toutes nos créations sont souvent le résultat de l’eff ort fait dans le but d’imiter la nature, en respec-tant un schéma directeur, toujours le même et en tous points superposable à cette matrice. Les traces et les preuves ne manquent point universellement : que ce soit chez les premiers hommes, des grottes de Lascaux, aux graffi ti de la Vallée des Merveilles, sur le mont Bego, dans les Pyrénées ou sur les grés de Fontainebleau. Les exemples les plus fl agrants se trouvent dans le plus visuel et donc en architecture : les anciennes dynasties égyptiennes, pour ne retenir que les grandes réalisations tels que les pyramides ou le Temple de Louxor10 ainsi qu’au Mexique chez les Mayas, les Aztèques, ou chez les Celtes. Ensuite il y a tous les temples, au Tibet ou en Inde et par exemple celui de Borobudur... Ailleurs, le célèbre palais du Taj mahal, Sainte-Sophie et les cathédrales byzan-tines ou orthodoxes, tout l’art hispano-islamique, chinois, thaï, vietnamien ou japonais, et naturellement partout en Afrique et chez les Dogons où les villages sont organisés selon les nombres engendrés par cette logique ; ou encore au Moyen Âge, lorsque fl eurissent les cathédrales romanes, cisterciennes ou gothiques. Puis avec les rois et les seigneurs, leurs châteaux et leurs jardins, notamment ceux de la Loire et de Versailles, tous les grands monuments construits par les Compagnons, ne serais-ce qu’à Paris, l’Opéra, le Grand et le Petit Palais, l’ancienne gare d’Orsay, et bien d’autres gares, le Sacré Cœur ou les Mosquées ; le jardin de la place des Vosges, ou places de l’Étoile et de la Concorde. Il suffi t de regarder leur « orchestration » ; sans compter les innom-brables décorations ou les arts sculpturaux qui, par le décodage de leurs rébus11, guident vers cette même et unique conclusion. Les premières constructions métalliques, la tour Eiff el, la statue de la Liberté de New York et sa structure, ou plus visible encore son socle, les pavillons Baltard et ceux qui ont disparu, mais remplacés par des versions identiques à peine modernisées, telles que le Centre Pompidou, les constructions de ces dernières années au Japon, les toitures des maisons chinoises en sont tirés directement. Bien plus près de nous, la Sphère de la Villette, le Palais des Sports, la place du Nombre d’or à Montpellier, conçue par Ricardo Bofi ll, ou le nouveau musée du Louvre et ses pyramides dont la principale nous off re un magnifi que octaèdre, en se refl étant dans l’eau. Nos architectes contemporains n’ont varié leurs créations que sur la modernité des matériaux, mais les formes et les principes universels des écoles d’architecture n’ont guère changé depuis la nuit des temps : pourquoi aurait-on

10. Cf. Le Temple de l’homme, Dervy, 2011, par R. A. Schwaller de Lubicz - construit à l’aide de grilles quadrillées. D’après l’auteur, qui développe ce thème sur plus de 1400 pages, le temple de Louxor serait à l’image de l’homme.11. Cf. Les deux ouvrages de Fulcanelli : Le Mystère des Cathédrales, Pauvert 1976 et Les Demeures Philosophales I et II, Pauvert, 1976.

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alors construit, d’une manière aussi universellement semblable, des églises, des temples, des mosquées ? Parce qu’il n’est autre que le schéma directeur de nous-mêmes. En eff et, toutes ces constructions sont censées schématiser notre propre structure, ou encore le Temple Intérieur. C’est ce qui m’a amené à dire que le fonctionnement psychique12 pouvait se superposer également à ces travaux. Sont également concernés par cette grille de nombreux schémas de tests psycho-logiques ou, tout simplement, tout graphisme établi en vue de statistiques, de comptabilité, de sciences politiques, voire tous nos raisonnements cartésiens. Les observations de C.G. Jung vont tout à fait dans ce sens. Consulter à ce propos ses travaux sur les mandalas qu’il développe abondamment dans l’une de ses œuvres13. Restent également dans le schéma directeur, l’art du blason, l’orfèvrerie ou le fer forgé, et enfi n toute la symbolique des signes et idéo-grammes, de l’écriture et des nombres au quotidien. Des graffi ti, il nous reste la forme et les graphismes créés, mais avant le geste il y a naturellement l’idée. Là aussi, mon étude comparative s’est étendue universellement. Quant à la forme contenue dans la forme, serions nous en présence de fractales ou d’anti-frac-tales ? Le simple fait de comprendre aisément le mécanisme qui fut à l’origine du génie de pratiquement toutes les inventions et de l’enseignement de Léonard de Vinci, ou de ses déductions sur son art et ses tableaux, est déjà une des appli-cations. Les œuvres d’autres artistes célèbres ont été observées, et donnent les mêmes résultats, Dali, Miro, Vasarely, Jérôme Bosch. Mais, ce qui est beaucoup plus troublant, c’est que les autres inventions, elles aussi, sortent tout droit de ce même schéma directeur. Il suffi t également de feuilleter une encyclopédie, ou bien d’observer d’anciens instruments de mesures. La géologie et la pétrogra-phie, la géographie et le navigateur, la calligraphie, la gemmologie et le lapidaire ou le joaillier, se servent aussi beaucoup de cette géométrie. Voir également les travaux de Pythagore en algèbre, géométrie, musique, ceux de Giordano Bruno sur la mémoire ou sur une langue universelle, ainsi que John Dee, Kepler, dont le système planétaire semble bien en être inspiré, ou Newton, avec des travaux très conséquents sur l’étoile à six branches naturelle, souvent rencontrée et notamment par lui dans la cristallisation de l’antimoine. Le fait de rendre cette grille consciente à nos esprits, et qu’il soit démontré qu’elle peut être « la base » de la créativité, permet pour beaucoup de se passer des outils, dès qu’on la maîtrise. Si elle devient totalement consciente, les formes apparaissent dans de justes proportions et n’ont plus de secret pour l’artiste, puisqu’elle participe du Nombre d’Or = Φ14, que ce soit dans le domaine de tous les arts concrets, pein-ture, sculpture, architecture, les espaces sacrées, l’artisanat d’art, ou des sciences physiques, chimiques, biologiques, optiques, balistiques, mécaniques, industrie légère ou lourde, enfi n toutes disciplines. Nous posséderions donc un tracé régulateur universel pour les constructions sacrées et ouvrages d’arts. Il s’appli-

12. Cf. Pascal Blaise, L’esprit de géométrie, Bordas, 1993.13. Cf. C.G. Jung, Psychologie et Alchimie, Édition Buchet /Chastel, 1970.14. Comme par « hasard », la lettre Phi Ф est composée de la barre et du cercle. Sans entrer dans les détails mathématiques, il est vrai que le nombre d’or 1,618... est engendré par le cercle, et est en relation direct avec le nombre irrationnel : 3,14116. De plus cette matrice, grâce à ses 8 cases au carré, entraîne une raison de 3 à 5, ce qui est approximativement la proportion dorée.

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querait en remplacement, dans de très nombreux cas où des tracés ont été mis en évidence a posteriori ; la plupart du temps juxtaposés en pure hypothèse, sans vérifi cation possible, de l’intention du créateur de l’œuvre. Par exemple, on voit souvent l’étoile à cinq branches utilisée à cet eff et car, plus qu’un symbole, elle est l’idéal de représentation en matière du Nombre d’or ou « Divine proportion ». Son emploi est un raccourci facile, puisque la plupart des constructions de monuments sacrés comportent des proportions étudiées selon cette règle. Il est ainsi aisé d’appliquer cette étoile à de très nombreux cas. Bien que cela puisse s’avérer exact, certaines fois, il n’en est pas toujours ainsi. Tandis qu’avec cette clef, indépendamment du fait qu’elle contienne cette étoile à cinq branches, d’une manière particulièrement aisée, nous canaliserions l’idée qui précède toute création dans une œuvre, quelle qu’elle soit, puisque nous sommes dans le monde des Archétypes. Il en va de même pour les arts abstraits tels que la musique, totalement mathématique, ainsi que pour la poésie, ou l’art littéraire qui utilisent également des rythmes. Saint-Yves d’Alveydre, dont ces travaux sont à superposer, avec L’Archéomètre qu’il a d’ailleurs breveté, n’a-t-il pas fait correspondre les lignes d’architecture sacrée et la musique ? Sa méthode, qui avait pour base une étoile à 12 branches, devait servir aussi à toutes les sciences. En archéologie, il sera facile de reconstituer un monument en imagerie virtuelle à partir de ses ruines, et d’ainsi obtenir de précieux renseignements. Même chose pour les arts primitifs, qui pourront être facilement interprétés et mieux compris : la quête de tout archéologue ou histo-rien n’implique-t-elle pas de remonter dans le temps afi n d’exhumer les inten-tions des anciens ?

Les diff érentes disciplines scientifi ques, et des plus vitales telle la recherche médicale, pourront êtres rapprochées, et ainsi hâter la collaboration de cher-cheurs de divers horizons. Il suffi t d’observer le virus du sida ou les micelles colloïdales pour se rendre compte qu’ils répondent à ce même système géomé-trique. Cette structure, en tous points semblable à notre propre logique aurait permis également l’invention de l’ordinateur15 qui fonctionne en système binaire, le un et le zéro ou la barre et le cercle I et 0. Pour prolonger ce qui vient d’être évoqué, nous pouvons envisager de créer une nouvelle structure de base de logiciels, en composante de la partie fi xe tout à fait en amont de la programmation, et ainsi, peut-être, utiliser moins de mémoire. Les calculs prendraient ainsi beaucoup moins de temps. On obtiendrait en lecture directe, dès lors que l’on aurait une à deux dimensions déterminées sur un objet quel qu’il soit, la troisième, se calculant seule et n’étant plus choisie arbitrairement. Des programmes interactifs et CD ROM pourraient êtres conçus, avec peut-être la possibilité de sélectionner la forme voulue directement et, bien que cela existe déjà, obtenir les calculs permettant de la réaliser concrètement plus rapi-dement avec une économie de mémoire. Il va de soi que l’imagerie virtuelle qui a déjà commencé à faire ses preuves aiderait à se promener à l’intérieur du système, et ainsi de mieux comprendre les rouages qui nous entourent et qui

15. Il suffi t d’observer l’image d’un microprocesseur.

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nous régissent. Le fait que les sciences actuelles qui, en apparence se passent de ce schéma – néanmoins sous-jacent, masqué par les calculs –, et avancent à pas de géant, est bien la preuve que notre psychisme et tout ce qui en découle fonc-tionne ainsi. Les formes nécessaires à l’aérodynamique et à la construction de nos moyens de transports – terre, mer, ciel – sont ouvertes : en route ! D’autres exemples d’applications : j’envisage la création d’objets divers à partir d’une grille complète – vue en plan (Fig. 18). Elle pourrait être dépliante, en encart à la fi n d’un ouvrage, comme un livre à colorier, de manière à pouvoir être placée sous des papiers calques. Il restera à conjuguer les lignes du modèle et celle de votre imaginaire. Une grille simple – multiplication par quatre. C’est à essayer en rétro projection, avec le mouvement, en tournant tout doucement. L’idée d’une mise en mouvement de deux supports transparents, représentant le même dessin, n’est pas nouvelle en soi mais l’utilisation de cette méthode permet de donner vie à notre matrice, telle que défi nie plus haut. Le déplacement du point fi xe permet de multiplier les possibilités. En eff et, la fi xation des deux parties peut être envisagée, soit par le centre ou par un angle, soit par le point de centre de l’un des quatre ou des six côtés, afi n de permettre des rotations, dans tous les sens. Ou encore, au lieu de tracer des rotations, on partirait du centre, à l’aide d’une fi ne croix découpée dans le support du dessus, permettant son glissement horizontal, ou vertical, le long de la fi xation qui servirait de guide. Ces objets peuvent ainsi servir dans un but pédagogique tant scientifi que qu’artistique, en complément d’ouvrages scolaires.

La géométrie et les mathématiques deviendraient ainsi des matières moins rébarbatives pour ceux qui ne l’appréciaient pas jusqu’ici.16 On la rencontre-rait également dans des ouvrages destinés au grand public... Par exemple : découvrez votre imaginaire et développez votre créativité. Les multiples formes proposées en lecture directe à des dimensions proportionnées, permettent, à qui veut aller plus loin, non seulement de découvrir ses possibilités de créati-vité, en dessin, coloriage ou peinture, mais aussi dans tous les autres domaines. Les formes obtenues peuvent êtres réalisées en volume, dans tous les matériaux imaginables : bois, pierre, verre, métal vulgaire ou or et argent pour bijouterie, cire, terre, plâtre, ciment, pâtes plastiques, et moulages pour des petits aussi bien que pour amateurs ou professionnels dans de plus amples réalisations. Il ne serait pas nécessaire d’imprimer un long texte explicatif, par le fait de l’ex-trême simplicité d’emploi. Tout cela naturellement, sans porter atteinte à la liberté artistique, en se servant justement de la brisure de symétrie pour s’en évader.

La création en matière de bande dessinée n’y échappe guère non plus : observons et comparons les dessins de Walt Disney !...

L’utilisation du Plexiglas17 ou du verre peut nous fournir le moyen d’ob-tenir des objets décoratifs de diff érentes dimensions, selon le même principe de

16. De nombreux tests ont été eff ectués auprès d’enfants et d’adolescents enthousiasmés.17. Ces objets déposés à I’ INPI sont en projet et seront bientôt commercialisables.

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mise en mouvement ci-dessus, éventuellement posés sur socles. En superposant autant de grilles transparentes que de traits les composant, c’est-à-dire neuf unités, nous ne serons pas loin de 1’imagerie virtuelle que nous avons imaginée.

Sur un plan plus ludique nous constatons que les échecs, le mah-jong, le jeu de go ou la marelle, sont tous construits à partir de cette même géométrie, il est donc bien vraisemblable que d’autres jeux pourraient être imaginés.

Puisque ce schéma évolutif semble superposé au tout, bien que cela puisse paraître utopique, de par son extrême simplicité, nous pensons ajuste titre qu’il y aurait de très nombreuses applications immédiatement accessibles. La liste devrait n’être jamais complète. En fait, les seules limites qui nous entravent ne seraient-elles pas seulement celles que nous nous imposons à nous-mêmes ?

PuzzleLes Constructeurs

Ils devront rassembler ce qui est épars

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Harmonie des structures géométriques : les tracés de Lumière

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Approche philosophiqueLorsque nous rencontrons une œuvre et qu’elle nous plaît, ne peut-on en

déduire que la résonance qu’elle fait tressaillir en nous, par l’harmonie et les vibrations qui s’en dégagent, est le résultat d’une correspondance profonde avec la structure de notre psychisme. Il ne s’agit plus d’un pur hasard. Cela risque fort de remettre en cause, pour chacun, la notion de beauté.

Qu’est ce qui fait que nous sommes conscients qu’une ligne n’est pas droite, ou « perpendiculaire », ou bien qu’elle penche ou qu’elle est « de niveau » ? Ou qu’un artiste est vraiment reconnu de talent par le plus grand nombre ? Ne détenons-nous pas en nous-mêmes, les clefs de l’harmonie ? Cela serait donc du domaine de l’inné, et non de l’acquis. Mais la clef ne serait elle pas donnée à tous, et reçue en totalité de manière inconsciente, alors que seuls certains perce-vraient d’eux-mêmes consciemment que sa lecture en est possible.

Les ondes de formes dégagées par le schéma complet seraient à rapprocher du son dit primordial, le fameux son « AUM ». Un essai consiste à superposer deux transparents, en les faisant pivoter l’un sur l’autre.

Ces recherches m’ont également appris que l’idée d’un schéma directeur, régissant le tout, serait l’un des plus vieux rêves de l’humanité, avec celui de s’en-voler, car ils se rejoignent. Ils se trouvent en eff et reliés à la notion de recherche de liberté fondamentale. À ce sujet, nous nous poserons la question suivante : quel est le meilleur moyen de s’évader d’une prison, sinon d’en connaître parfaitement les plans ? Cette liberté passe aussi par la créativité re-trouvée de l’homme libéré par l’imaginaire.

Parmi les problèmes rencontrés, ce qui m’a freiné jusqu’ici, ce ne sont pas seulement les longues recherches nécessaires pour vérifi er cette hypothèse, mais surtout le secret qui lui semble attaché. Les alchimistes se conformant à la tradition ont caché ces arcanes sous le voile de leur vocabulaire, afi n d’éviter que ce système ne tombe entre les mains de créateurs de mauvais génie.

En eff et si l’on peut y voir tout ce que nous connaissons, il reste aussi tout ce qui y est contenu, et qui reste à découvrir. Malheureusement, nous avons déjà vu des exemples d’inventions servant autant à faire le bien que le mal. Sans chercher bien loin, le premier exemple en est la bombe atomique, et puis il y a les rêves démagogiques et monstrueux qui hantent l’esprit des grands destruc-teurs de l’humanité.

Hélas, ces vieilles larves continuent d’être la préoccupation majeure de nombreux chercheurs actuels : non, le nazisme n’est pas mort. Nous nous devons d’être plus que vigilants. Il est heureux qu’au nom de l’éthique ces travaux soient freinés, mais cela ne l’est pas encore suffi samment à notre goût. Dans le livre de Mathila Ghika, le Nombre d’Or est décrit comme un idéal de perfection. J’ai relevé qu’il rêvait d’un monde parfait dans lequel tant l’ur-banisme que l’humain pourrait correspondre à ce canon de l’harmonie de la Divine Proportione. N’oublions pas que ce livre a été édité entre 1930 et

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Conception, construction, description

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1936 : c’est grave... D’accord pour l’urbanisme, mais attention aux manipula-tions génétiques, en regardant ce qui se passe dans certains laboratoires, ils ont déjà bien avancé !18 (Plus loin, j’ai cité Saint-Yves d’Alveydre et son invention L’Archéomètre, seulement pour ses travaux et certainement pas pour ses idées fascisantes.) Cette symétrie, c’est évident, a déjà été connue de nombreux cher-cheurs qui nous ont précédés, mais depuis toujours a été occultée. Il faut ajouter que jamais l’on ne peut trouver de tracés complétés jusqu’à ce point. Par contre, on trouve facilement des dessins de quadrilobés, des grilles très simplifi ées, des essais sur les lettres ou bien des têtes ou corps humains représentés dans des carrés, des cercles, des grilles planes ou des cubes19. Je ne me suis justement pas arrêté en si bon chemin et pense pouvoir également éclairer de nombreux mystères qui planent sur les sciences dites occultes et sur les sciences dites sacrées, en comprenant parfaitement et traduisant toute l’orchestration et le vocabu-laire de la symbolique ou des rituels qui, sans exception, tournent autour de ce même schéma géométrique, dans toute son évolution telle qu’elle est ici décrite. Bien que l’alchimie ne recouvre pas « que » cette grille, il semble bien qu’elle ait servi de trame au jargon alchimique20, universellement à la création d’idéo-grammes symboliques, à la naissance de l’écriture, aux hiéroglyphes et à toutes les langues sacrées. Nous verrons également plus bas que la science numérale n’est pas en reste (Kabbale, Yi King). Elle est également très proche des clefs publiées en 1883 par un chercheur, Franz Rziha, dans lesquelles les compa-gnons inscrivaient leurs marques de tailleurs de pierres21. L’auteur dénombre quatorze clefs de base. Pour moi, nous l’avons vu, il n’y en aurait que trois : sa forme carrée, en étoile et en volume, englobant toutes les autres. Ce livre ne donne aucune autre explication sur les grilles représentées, mais seulement les marques retrouvées et répertoriées sur les monuments.

Le commentaire ne donne que quelques phrases relativement « édifi antes » sur l’architecture, pour qui connaît le sujet, mais elle ne semble pas être la préoccupation principale de l’auteur, ni du commentateur.

Cette géométrie devenue aujourd’hui « cruciale », pour moi, fut bien cachée pour les raisons compréhensibles déjà citées, mais pas toujours occultée par ses détenteurs. Copernic, Galilée ou Giordano Bruno, sont les exemples types de personnages que l’on n’a pas voulu prendre au sérieux, que l’on a emprisonnés, martyrisés, ou brûlés. Sans doute parce que cela arrangeait bien du monde ! À tel point qu’il fallut attendre le vingtième siècle pour les réha-biliter. Elle le fut également pour des raisons économiques, le savoir-faire ne se divulguait pas, par crainte de concurrence.

Aujourd’hui, l’obscurantisme et le refus de l’entendement sont toujours présents. Mais les causes en sont multiples et pas seulement idéologiques. Elles

18. Cf. L’Homme en Re-Création, Claude-Louis Gallien, Hachette, 1983, L’Œuf Transparent de Jacques Testart, Flammarion, 1999. Clonages de brebis, tentatives sur les êtres humains (mouvement Raélien, etc.).19. Cf. documentation jointe sur les travaux de Villard de Honnecourt, Dürer et Léonard de Vinci.20. Une interprétation du vocabulaire alchimique fait partie d’un ouvrage en préparation.21. Cf. Étude sur les marques de tailleurs de pierres, réédition 1993, Guy Trédaniel.

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relèvent encore de facteurs économiques. Il y a peu d’entreprises qui souhaitent former le personnel. Les organismes de formation, eux, font payer leur savoir très cher. Or il ne faut pas bousculer le système en place.

Sans pourtant vouloir tout faire basculer, si nous voulons privilégier l’hu-main et mettre l’économie à son service et non plus le contraire, il serait temps que la société change de direction. Et même si nous voulions rester dans le cadre du système actuel, et être compétitifs sur le marché international, il importerait de dévoiler ce vieux mystère car il recèle un réel potentiel de créativité. Il se peut qu’il y ait des retombées tout à fait positives et importantes. Il est vrai qu’il ne peut y avoir rien de nouveau sous le soleil, mais d’anciennes sciences oubliées peuvent êtres réveillées et devenir très utiles, revues et corrigées à l’aide de la technologie actuelle. Cette dernière ferait encore un sérieux bond en avant. Espérons cependant tous ensemble de ne pas être au bord d’un gouff re !

Ce n’est certainement pas par hasard que la recherche et les travaux sur cette symétrie furent l’apanage de sociétés initiatiques, secrètes ou religieuses et le sont sans doute encore22. La démarche initiatique étant censée entraîner la modifi cation du comportement, la transformation des individus vers le beau, le noble, le vrai, le bien de tous, vers l’Unité. Préparation sans doute indispensable pour se servir de ces clefs tant que l’homme ne saura pas se gouverner lui-même.

22. Voir les travaux des hauts degrés maçonniques ou des Rose-Croix.

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Croquis de montage

Planche n° 1

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Fig. 10Fig. 11

Fig. 12

Planche n° 2

Planche n° 3

Fig. 13

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23. SAMO : déposé à l’INPI le 5 avril 1995.

Grille SAMO

Fig. 14Première clef

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Les diagonales dans la projection du cube font naître une magnifi que étoile à six branches… On aperçoit également une étoile à cinq branches en projection.

Fig. 15

Structure linéaire du cube

Fig. 15 a« Dia-gonale »

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Cloisons verticales dans l’une des directions sans cercle.

Fig. 15 bDia-gonale II

Fig. 15 cDia-gonale III

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Des ellipses sont visibles.

Trois faces du cube sont apparentes. Une seule matrice par face.

Ici toutes les faces du cube sont visibles. Mais une seule matrice est repré-sentée par face.

Croquis de montage

Fig. 16

Grille SAMO-cubique

Fig. 17

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Grille de 9 matrices = une face du cube. Essayer de fi xer votre attention quelques instants.

À présent, imaginez des sphères à la place des cercles.

Multiplication X

Fig. 18

Vue éclatée. Schéma de structure

Fig. 19

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Même Image réduite, en rotation, souvent utilisée dans le symbolisme chinois. Vu tel que, il n’est pas évident que ce soit une projection de volume.

3 x 9 grilles au cube = 27

Décidément, les diagonales servent souvent !

Structure de la base d’étude

Fig. 20

Suite de la construction de la base d’étude

Fig. 21

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En prolongeant la démarche logique de ce dessin, les alchimistes appelle-raient cela « les laveurs ». En dessin, « des lavis » ou noircissement.

Prêt à être raccordé à l’infi ni !

C’est peut-être en raison de cette logique que la construction du temple off re une perspective inachevable...

Suite de la construction

Fig. 22

Cube dans sa totalité… ?

Fig. 23

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Les cercles se déploient à l’extérieur de la matrice, afi n de mieux cerner leur chemin dans les raccordements à l’infi ni. De ces cercles vont naître des sphères.

Espace et tempsPolaritéEsprit et matièreCiel et terre Yin et Yang

24. Cette fi gure n’est pas sans rappeler une certaine « fl eur d’or qui circule dans le milieu ésotérique. » Il semble qu’elle ait inspiré « le vrai sceau de Salomon » qui de source autorisée ne serait pas l’étoile. Cette dernière appartenant à son père David.

Schéma de la grille sans les lignes droites

Fig. 24

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Fig. 25

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Les atomes ne sont plus très loin !

Interpénétration des sphères

Fig. 26

Schématique d’un cube de sphère

Fig. 27

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Conception, construction, description

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Dentelle de sphères

Fig. 28

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Chapitre 5La créativité en liberté

Centrez la grille SAMO sur la petite chapelle et voyez le résultat page suivante.

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Fig. 285

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Centrez la grille SAMO sur le vitrail et voyez le résultat page suivante.

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La créativité en liberté

Fig. 286Dessin del’auteur

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Toutes les lignes du vitrail sont superposables à la grille « transparente ».

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Le jaguar

Fig. 287Léopard d’Amérique du Sud

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La créativité en liberté

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Art précolombien

La Pierre de Soleil aztèque livre ici son secret de conception.

Fig. 288

Fig. 289

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Dessins libres

Fig. 290Le pélican donnant à manger à ses petits

Fig. 291L’agneau

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Dessins libres

Fig. 292La langue des oiseaux nous ménage quelques surprises.

Fig. 293Le pélican donnant à manger à ses petits.

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Dessins libres

Fig. 294

Fig. 295Le pélican donnant à manger à ses petits.

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Dessins libres

Fig. 296Le petit angelot est partout orésent dans les églises, il s’appelle peut-être Mercure.

Fig. 297Chandelier à 7 branches

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Dessins libres

Fig. 298Petite fl eur

Fig. 299Une certaine colombe paisible

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Dessins libres

Fig. 300Bugs Bunny

Fig. 301Pif le chien

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Drôles de volatile !

Fig. 302Coupez-lui donc la tête à ce corbeau !

Fig. 303Pourquoi ? Ne trouvez-vous pas que j’ai un beau corps ?

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La créativité en liberté

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La Nigredo

La putréfaction ou le corbeau à qui l’on doit couper la tête en alchimie pour passer du noir au blanc.

1

1. Cf. Viatorium Spagiricum, Jamsthaler Herbrant, Francfort, 1625.

Fig. 304Éclipse de Mercurius Senex (Vieux Mercure) exaltant le spiritus et l’anima, l’âme.

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Fig. 305Elh(o)im, anagramme de miel. Pourquoi pas l’acacia ?

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Quel animal ne se plaint jamais de sa femme ?

Fig. 306

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Fig. 307Les cônes sont très importants en géométrie, en physique, en

optique, etc.Fig. 308

Le vase alchimique ou cor-nue. Mercure est cornu.

Fig. 309ICTUS : poisson, en grec.

S’agit-il de poissons d’argent du mythe d’Icare ?

Fig. 310À l’heure où nous impri-

mons, euh, nous n’avons pas trouvé de photo récente du

Graal !

Fig. 311Un cube peut y être projeté.

Fig. 312Un parallélépipède rectangle

Fig. 313Ébauche

Fig. 315Explication plausible de cette

représentation de ce vilain personnage

Fig. 316La couronne de la reine

Fig. 314Ébauche

Fig. 317Visualisation de l’être hu-

main dans la grille. Comme les grands.

Fig. 318La couronne du roi

Planche n° 21 : formes

2

3

4

2. Ictus : les initiales des diff érents noms de J.-C. Ce dessin était un signe de reconnaissance chez les chrétiens sous J.-C. Certaines sociétés religieuses actuelles l’utilisent.3. Lorsque ça sent le soufre, les cornes pourraient bien appartenir à Mercure, ou à Moïse, ce qui ne manquerait pas de sel.4. Geoff roy Tory, Dürer, Léonard de Vinci, Villard de Honnecourt, etc. sans prétention aucune.

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La créativité en liberté

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Fig. 319Scarabée Fig. 320

Tête d’Égyptien

Fig. 321Hiéroglyphe

Fig. 322Th ot, dieu de l’écriture Fig. 323

Œil de Ra

Fig. 324Sphynx

Fig. 325 Licorne Fig. 326 Position assise sur fresque

égyptienne

Fig. 327 Arête de poisson ou vertèbres

Fig. 328Caducée d’Hermès

Fig. 329Divinité égyptienne

Planche n° 22

5

5. Cela ressemble également à une série de lettres Aleph empilées ou à la double hélice d’ADN. Plus la réalisation est complexe plus les grilles doivent être complètes ou assemblées à d’autres grilles.

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Harmonie des structures géométriques : les tracés de Lumière

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« Si tu es diff érent de moi, loin de me nuire, tu m’enrichis. » Saint Exupéry

Tout laisse supposer que nous possédons tous la totalité de cette grille, mais qu’une parcelle seulement est rendue perceptible à nos sens, par eux-mêmes. Tel que le schéma ci-dessus le laisse deviner, même si elle paraît appartenir à des « familles », cette partie consciente est diff érente pour chacun de nous, comme les plantes ou les cristaux qui progressent selon une constante géomé-trique par famille, mais tant pour le corps que pour l’esprit, avec un schéma propre à chaque individu6. Le reste est à découvrir par la voie que l’on juge bon d’emprunter. Elle peut être révélée, ou confi ée comme aujourd’hui, mais c’est seulement lorsqu’elle est intégrée qu’elle prend toute sa dimension.

6. Il est fort probable que cela soit en relation avec le code génétique.

La créativité en liberté

Fig. 330

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Introduction ......................................................................................................Chapitre 1. Conception, construction, description ....................................Chapitre 2. Petit Voyage poético-symbolique ..............................................Chapitre 3. L’Apprenti « sage » ou l’apprends « tissage » du tracé .......Chapitre 4. La manifestation, les hommes, leurs créations, les imitations ..Chapitre 5. La créativité en liberté .................................................................Conclusion « provisoire » ..............................................................................Bibliographie .....................................................................................................

Tables des matières7

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