Guy Soudjian, un proviseur qui aura marqué le lycée

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Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu LETTRE D’INFORMATION N° 25 – 1 er MAI 2011 Guy Soudjian, un proviseur qui aura marqué le lycée ! par Didier BÉOUTIS, président de l’association amicale Par un arrêté en date du 5 avril dernier du ministre de l’éducation nationale, M. Guy Soudjian, proviseur du lycée Montesquieu au Mans est nommé, à compter du 1 er septembre prochain, proviseur du lycée Descartes à Tours. Son successeur sera M. Hervé Gâteau, actuellement proviseur du lycée Balzac, à Tours. Avant de faire connaissance avec notre futur chef d’établissement, saluons l’action de celui qui, durant neuf années, de 2002 à 2011 aura dirigé notre lycée et en aura été le 23 ème proviseur. Vingt-trois proviseurs, depuis la création du lycée, en 1851, soit en 160 ans, c’est une moyenne de près de 7 années par chef d’établissement ! Les palmes de la longévité reviennent à Philippe Gille (15 ans de 1967 à 1982) et Jules Bréant (13 ans de 1933 à 1946), tandis que le record de temps de présence, toutes fonctions de direction confondues, revient à Jean Pandolfi, avec ses 17 années continues (1977 à 1982 comme censeur, 1982 à 1994 comme proviseur) ! C’est dire que notre lycée est un établissement dans lequel les proviseurs aiment à rester et à s’y investir, comme ce fut le cas, après tant d’autres, de M. Guy Soudjian. Le souvenir que laissera notre 23 ème proviseur au lycée sera très vivant, pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour ses travaux universitaires : Guy Soudjian est docteur ès lettres, sur une thèse portant sur l’anthropologie du conscrit parisien sous le second empire, dirigée par Emmanuel Le Roy-Ladurie, travail qui a permis, à travers les archives des recensements de la conscription des années 1868 et 1869, de dresser un tableau précis de la société parisienne de l’époque. Ensuite pour ses activités et réflexions pédagogiques : Guy Soudjian écrit et participe régulièrement à des colloques où il expose sa vision de l’évolution de l’enseignement secondaire, notamment face à la décentralisation et aux risques d’accroissement des inégalités. Puis pour son attachement à notre lycée et la participation active à l’accroissement de son rayonnement. C’est sous le provisorat de Guy Soudjian qu’a été installée, en 2006, la classe de Première supérieure, demandée et attendue depuis un demi-siècle ! Guy Soudjian se sera efforcé de faire de notre lycée, selon sa belle expression, un établissement non pas élitiste, mais « élitaire », qui donne à chacun, quelles que soient ses origines, le maximum de chances pour effectuer ses études secondaires et préparatoires dans les meilleures conditions possibles. Cette politique est suivie de résultats, comme en témoignent les très bons pourcentages de reçus au baccalauréat et de reçus et admissibles aux concours des grandes écoles. Très attaché à l’histoire de notre vieux lycée, notre 23 ème proviseur aura apporté tout l’appui possible à notre amicale, en lui ouvrant les portes de l’établissement pour tenir ses réunions, et en l’associant à toutes les manifestations organisées par le lycée, comme les journées « portes ouvertes » ou les journées du patrimoine. C’est Guy Soudjian qui, en affectant une salle à cet effet, aura permis l’ouverture, en septembre dernier, de la bibliothèque de l’Oratoire dans laquelle a été classé le fonds ancien du lycée. Qu’il en soit vivement remercié ! Premier lycée de Tours, à l’exemple de « Montesquieu » au Mans, « Descartes » est un grand établissement doté de nombreuses classes préparatoires (lettres, mathématiques, physique, mais aussi biologie, économie et commerce). C’est donc une réelle promotion dont le ministère fait bénéficier notre proviseur. Bien qu’ayant toujours relevé d’académies différentes, les deux lycées Montesquieu du Mans et Descartes à Tours ont un passé commun. Plusieurs élèves de notre lycée ont fait leur « prépa » à Tours. Plusieurs enseignants, comme Fernand Letessier, ont professé dans les deux établissements. Avant d’être proviseur du lycée du Mans, Philippe Gille aura été professeur d’anglais, puis censeur du lycée Descartes à Tours. Et par un mimétisme de l’histoire, le premier proviseur du lycée du Mans, Marie-Adolphe-Joseph Dieudonné, après un provisorat de neuf années, de 1851 à 1860, a ensuite été nommé proviseur du lycée de Tours ! Souhaitons donc au nouveau proviseur du lycée Descartes tout le succès possible, en espérant le revoir au Mans, à commencer par notre banquet de l’an prochain où il sera notre invité d’honneur ! En tout état de cause, Tours n’est pas éloigné du Mans, et gageons que nous reverrons dans notre ville M. Soudjian qui s’y est beaucoup investi.

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Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu

LETTRE D’INFORMATION N° 25 – 1er MAI 2011

Guy Soudjian, un proviseur qui aura marqué le lycée !

par Didier BÉOUTIS, président de l’association amicale

Par un arrêté en date du 5 avril dernier du ministre de l’éducation nationale, M. Guy Soudjian, proviseur du lycée Montesquieu au Mans est nommé, à compter du 1er septembre prochain, proviseur du lycée Descartes à Tours. Son successeur sera M. Hervé Gâteau, actuellement proviseur du lycée Balzac, à Tours. Avant de faire connaissance avec notre futur chef d’établissement, saluons l’action de celui qui, durant neuf années, de 2002 à 2011 aura dirigé notre lycée et en aura été le 23ème proviseur.

Vingt-trois proviseurs, depuis la création du lycée, en 1851, soit en 160 ans,

c’est une moyenne de près de 7 années par chef d’établissement ! Les palmes de la longévité reviennent à Philippe Gille (15 ans de 1967 à 1982) et Jules Bréant (13 ans de 1933 à 1946), tandis que le record de temps de présence, toutes fonctions de direction confondues, revient à Jean Pandolfi, avec ses 17 années continues (1977 à

1982 comme censeur, 1982 à 1994 comme proviseur) ! C’est dire que notre lycée est un établissement dans lequel les proviseurs aiment à rester et à s’y investir, comme ce fut le cas, après tant d’autres, de M. Guy Soudjian.

Le souvenir que laissera notre 23ème proviseur au lycée sera très vivant, pour plusieurs raisons. Tout

d’abord pour ses travaux universitaires : Guy Soudjian est docteur ès lettres, sur une thèse portant sur l’anthropologie du conscrit parisien sous le second empire, dirigée par Emmanuel Le Roy-Ladurie, travail qui a permis, à travers les archives des recensements de la conscription des années 1868 et 1869, de dresser un tableau précis de la société parisienne de l’époque.

Ensuite pour ses activités et réflexions pédagogiques : Guy Soudjian écrit et participe régulièrement à des

colloques où il expose sa vision de l’évolution de l’enseignement secondaire, notamment face à la décentralisation et aux risques d’accroissement des inégalités.

Puis pour son attachement à notre lycée et la participation active à l’accroissement de son rayonnement.

C’est sous le provisorat de Guy Soudjian qu’a été installée, en 2006, la classe de Première supérieure, demandée et attendue depuis un demi-siècle ! Guy Soudjian se sera efforcé de faire de notre lycée, selon sa belle expression, un établissement non pas élitiste, mais « élitaire », qui donne à chacun, quelles que soient ses origines, le maximum de chances pour effectuer ses études secondaires et préparatoires dans les meilleures conditions possibles. Cette politique est suivie de résultats, comme en témoignent les très bons pourcentages de reçus au baccalauréat et de reçus et admissibles aux concours des grandes écoles.

Très attaché à l’histoire de notre vieux lycée, notre 23ème proviseur aura apporté tout l’appui possible à

notre amicale, en lui ouvrant les portes de l’établissement pour tenir ses réunions, et en l’associant à toutes les manifestations organisées par le lycée, comme les journées « portes ouvertes » ou les journées du patrimoine. C’est Guy Soudjian qui, en affectant une salle à cet effet, aura permis l’ouverture, en septembre dernier, de la bibliothèque de l’Oratoire dans laquelle a été classé le fonds ancien du lycée. Qu’il en soit vivement remercié !

Premier lycée de Tours, à l’exemple de « Montesquieu » au Mans, « Descartes » est un grand

établissement doté de nombreuses classes préparatoires (lettres, mathématiques, physique, mais aussi biologie, économie et commerce). C’est donc une réelle promotion dont le ministère fait bénéficier notre proviseur.

Bien qu’ayant toujours relevé d’académies différentes, les deux lycées Montesquieu du Mans et

Descartes à Tours ont un passé commun. Plusieurs élèves de notre lycée ont fait leur « prépa » à Tours. Plusieurs enseignants, comme Fernand Letessier, ont professé dans les deux établissements. Avant d’être proviseur du lycée du Mans, Philippe Gille aura été professeur d’anglais, puis censeur du lycée Descartes à Tours. Et par un mimétisme de l’histoire, le premier proviseur du lycée du Mans, Marie-Adolphe-Joseph Dieudonné, après un provisorat de neuf années, de 1851 à 1860, a ensuite été nommé proviseur du lycée de Tours !

Souhaitons donc au nouveau proviseur du lycée Descartes tout le succès possible, en espérant le revoir au Mans, à commencer par notre banquet de l’an prochain où il sera notre invité d’honneur ! En tout état de cause, Tours n’est pas éloigné du Mans, et gageons que nous reverrons dans notre ville M. Soudjian qui s’y est beaucoup investi.

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LA VIE DE L’ASSOCIATION

Ont adhéré : comme membres actifs : Madeleine BUBLOZ-BOIS (lettres supérieures en 1957-58), fille de Paul et Odette BOIS, anciens professeurs d’histoire et géographie au lycée; Alain IFRAH (au lycée de 1983 à 1985).

LES ACTIVITÉS DE L’AMICALE .

Lundi 7 mars, de 11 à 12h : émission « les chercheurs d’or » sur France Bleu Maine : notre lycée ! L’émission « les chercheurs d’or » du lundi 7 mars a porté sur le thème du lycée Montesquieu, et les invités en étaient Didier Béoutis et André Vivet. Ceux-ci ont présenté le lycée, et posé différentes questions aux auditeurs, permettant de tester leurs connaissances de l’histoire de notre lycée, de ses anciens élèves qui se sont illustrés dans divers domaines. Samedi 12 mars : conférence à la société « Sciences et arts de la Sarthe »

À l’invitation de la Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe, présidée par Joseph Guilleux, notre président Didier Béoutis a donné, le samedi 12 mars, dans la salle d’auditorium de la médiathèque Louis Aragon, une conférence intitulée : « Société d’agriculture, sciences et arts, et lycée du Mans : convergences et complémentarités dans la diffusion du savoir en Sarthe ». Notre président a montré que, bien qu’ayant des buts et s’adressant à des publics différents, ces deux institutions ont connu des évolutions comparables, et bien souvent, avec les mêmes dirigeants et animateurs. Ainsi, Michel Boyer, Ambroise Gentil, Fernand Letessier étaient professeurs au lycée, tandis que les présidents André Bouton, Jean Lepart, Philippe Bouton et Joseph Guilleux en ont été les élèves. Samedi 2 avril : assemblée générale annuelle et banquet, sous la présidence de M. Louis MERMAZ Notre assemblée générale annuelle a eu lieu le samedi 2 avril, dans la salle des actes du lycée, mise à notre disposition par le proviseur M. Soudjian. Après le traditionnel dépôt de gerbes devant le monument aux morts du lycée, fait conjointement par Didier Béoutis et François Mansart, ancien professeur –n’oublions pas qu’à côté des quelques 200 anciens élèves morts pour la France, il y eut 6 enseignants en activité au lycée-, la séance fut ouverte avec l’exposé, par notre président, du rapport moral pour l’exercice 2010. Un bilan plébiscité En 2010, ont été poursuivies et amplifiées les activités des années précédentes. L’amicale a organisé une manifestation par trimestre (galette des rois en janvier ; assemblée générale et banquet en mars ; apéritif de départ en vacances en juin ; banquet de la section parisienne en novembre). A ces réunions traditionnelles, s’ajoute l’accueil aux Invalides, le 9 juin, d’une délégation d’élèves lauréats du concours national de la Résistance et de la déportation. Notre amicale a aussi été présente lors d’autres manifestations publiques : organisation de visites du lycée lors des journées européennes du patrimoine, en septembre ; tenue d’un stand à la 25è heure du livre en octobre, participation aux cérémonies patriotiques, notamment le 11 novembre où notre président a évoqué l’engagement du lycée dans la guerre en 1940. Notre lettre d’information bimestrielle a connu cinq parutions, en étoffant son contenu, puisqu’elle est passée de 8 à 12 pages en novembre. Le site Internet est régulièrement mise à jour, enrichi de divers documents communiqués par les camarades. Notre amicale a poursuivi ses aides à des projets pédagogiques dignes d’intérêt, comme le financement à Bruxelles d’un déplacement pour trois étudiants de Première supérieure afin qu’ils puissent visiter l’Institut supérieur de traduction et d’interprétariat, le financement des projets de la classe d’histoire de l’art de J. Bouvet. Elle a aussi puissamment contribué à l’aménagement de la salle contenant le fonds ancien de la bibliothèque de l’Oratoire (achat de matériels, rémunération d’une stagiaire chargée du classement des ouvrages). Notre amicale assure aussi, tous les lundis matin, une permanence tenue par André Vivet et Paul Cottin, de cette bibliothèque.

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Notre amicale est aussi présente au conseil d’administration du lycée, où siègent nos deux anciens présidents, Gaston Hummel, en tant que personnalité qualifiée, et Claude Jean, en tant que représentant de la ville du Mans. Nous comptons à ce jour 234 adhérents, dont 27 nouveaux membres depuis le mois de septembre. Le rapport moral a été adopté à l’unanimité, comme le rapport financier, présenté par François Barthomeuf. Des projets pour l’année 2011 Didier Béoutis et André Vivet ont ensuite évoqué les perspectives d’action pour l’année en cours : financement d’un projet « cinéma », d’un projet « histoire de l’art », rénovation d’un livre du fonds ancien (il en sera de même chaque année). La séance se termine par une discussion informelle sur l’éventualité d’un changement de la dénomination de l’amicale, à laquelle adhèrent non plus seulement anciens élèves, mais aussi anciens proviseurs ou professeurs : association des anciens de Montesquieu, association des anciens et amis du lycée Montesquieu… La discussion montre toutefois un grand attachement de nos adhérents à l’appellation « anciens élèves ». La suite de la discussion est reportée à l’an prochain. Un apéritif et un banquet conviviaux Les adhérents présents à l’assemblée générale, rejoints par les conjoints, se transportent alors dans la bibliothèque de l’Oratoire où est servi un apéritif. Ils y retrouvent les personnalités invitées : Louis Mermaz, ancien président de l’assemblée nationale, et ancien professeur au lycée, qui avait commencé sa journée par une visite à son ancien collègue Roland Pilou, à son domicile de Coulaines, le maire du Mans Jean-Claude Boulard, Mme Edwige Avice, ancien député et ministre, dont plusieurs membres de la famille de son mari ont fréquenté le lycée . Les différentes personnalités prennent la parole, avant Louis Mermaz qui évoque, devant ses anciens collègues, comme Jacques Biarne, François Mansart, et élèves, comme Claude Jean et Jacques Jusforgues, ses souvenirs de jeune professeur au lycée, ponctuant son propos d’anecdotes. L. Mermaz échange ensuite avec les participants. A l’issue du déjeuner, les participants sont invités à visiter la salle 8-02, dans la cour des marronniers –notre ancienne salle A5 !- où Mme Laëtitia Garcia, assistante d’éducation, a aménagé une salle d’expression artistique et un « cabinet de curiosités », à partir d’appareils et instruments de physique anciens, meubles nettoyés, réparés et mis en valeur. La journée se termine par une visite du vieux-Mans qui permet à Louis Mermaz de revoir la ville où il a enseigné, de 1961 à 1963. En résumé, une très belle journée qui restera dans les mémoires !

NOS PROCHAINS RENDEZ-VOUS

Pendant que Louis Mermaz et Roland Pilou, originaire de Sées, évoquent leurs souvenirs communs, l'assemblée générale se déroule dans la salle des actes.

Entouré de Jean Lamare et d'Alain Grémillon, notre président accueille Louis Mermaz dans la bibliothèque de l'Oratoire. Autour du maire Jean-Claude Boulard, on reconnaît Jacques Chaussumier, Etienne Bouton et Claude Jean.

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Lundi 9, mercredi 11 et jeudi 12 mai : dépôts de gerbes en souvenir des victimes du nazisme Comme les années précédentes, à l’occasion du 66ème anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, la Ville du Mans organise des dépôts de gerbes devant les plaques dans les voies et établissements publics rappelant le souvenir des victimes du nazisme. Tous les adhérents de l’amicale sont conviés à participer aux cérémonies en souvenir des victimes ayant eu un lien avec le lycée (professeurs ou anciens élèves), selon le calendrier suivant : . lundi 9 mai : à 14 heures : au lycée, cour des Oratoriens, devant les plaques en l’honneur de Roger Bouvet et de Paul Marchal (en présence de la famille Bouvet et de Kathleen Marchal, veuve de Paul) ; à 14h 30 : rue Paul Marchal à 15h 30 : groupe scolaire Roger Bouvet . mercredi 11 mai, à 15 heures : rue Claude Hilleret (angle des rues C. Hilleret et de la Mariette), en présence d’Alain Hilleret, jeune frère de Claude. . jeudi 12 mai, à 9 heures 30 : rue Emmanuel Maire. Roger Bouvet et Paul Marchal, tous deux professeurs de première au lycée, ont été déportés pour faits de résistance, et sont morts en déportation, le premier à Neuengamme, le 10 décembre 1944, le second à Stassfurt, le 29 janvier 1945. Fils de l’inspecteur d’académie révoqué sous l’occupation, René Hilleret, Claude Hilleret, jeune résistant, a été abattu le 20 juin 1944 par les nazis dans le bois de la Charnie. Jeune poète de grand talent, lauréat de l’Académie française, Emmanuel Maire fut requis au titre du service du travail obligatoire en Allemagne (S.T.O), et succomba, le 21 novembre 1943, à Stettin, alors qu’il n’avait pas encore 21 ans, aux mauvais traitements qui lui furent infligés. Parmi les victimes du nazisme issues du lycée, Roger Bouvet, Paul Marchal, Claude Hilleret et Emmanuel Maire méritent bien l’hommage annuel qui leur est rendu par la ville du Mans et le lycée. Mardi 14 juin, émission « les chercheurs d’or », sur France-Bleu Maine Séduit par la présentation du lycée et par le jeu des questions – et conscient du fait que tout n’a pas été dit sur notre lycée, Bruno Vandestick a proposé à Didier Béoutis et André Vivet de revenir pour une nouvelle émission « les chercheurs d’or », qui est fixée au mardi 14 juin, à 11h. Pour gagner des « pépites » pouvant aller jusqu’à des week-ends en hôtel, à vos radios, donc, ce mardi 14 juin. France-Bleu Maine peut être écoutée, au Mans, sur la fréquence 96.0 M ; à La Flèche, sur 91.7 FM, et à Sablé-sur-Sarthe, sur 105.7 FM.

LA VIE DU LYCÉE Conseil d’administration : la séance du 15 février Le conseil a notamment entendu un rapport de Mme Legros, gestionnaire, sur les travaux de rénovation de la demi-pension qui se poursuivent ans de bonnes conditions et qui donnent lieu à des réunions de chantier hebdomadaires. Il y aura lieu de procéder à une sortie d’inventaire du matériel de cuisine. Le conseil est aussi informé de la mise en œuvre de l’accompagnement personnalisé des élèves des classes de seconde et première, pour ceux qui en ont besoin, à raison de 1654 heures annuelles. Il donne son avis sur la « maquette » du niveau première, les nouveaux programmes devant s’appliquer pour la rentrée de 2011. M. Soudjian présente le projet de structures pédagogiques pour la prochaine rentrée : ouverture d’une 12ème classe de seconde, aucune suppression de poste, remplacement des départs en retraite, création d’une chaire de

Louis Mermaz évoque ses années de professeur au lycée. Autour de Louis Mermaz, ses anciens élèves Claude Jean et Hubert Marzorati, son ancien collègue François Mansart, et Edwige Avice.

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mathématiques. L’ouverture d’un cycle B/L (classe préparatoire « lettres et sciences sociales ») a été différée par la direction des enseignements supérieurs. Le proviseur fait un bilan « positif en terme d’affluence » de la demi-journée « portes ouverts » du 12 février, mais l’évaluation définitive se fera sur les trois critères suivants : l’évolution du nombre d’élèves affectés en premier vœu en classe de seconde ; le taux d’appel des classes préparatoires aux grandes écoles ; le nombre croissant ou décroissant des élèves venant de l’enseignement privé. Le procès-verbal du conseil est accessible sur le site Internet du lycée http://montesquieu.paysdelaloire.e-lyco.fr Les concerts de l’association ADORAMUS, à la chapelle : vendredi 13 mai avec Dominique Fanal

Dans le cadre d’une convention de partenariat a été signée entre le lycée et l’association ADORAMUS, le jeudi 21 janvier, est prévue l’organisation de quatre concerts dans la Chapelle de l’Oratoire. Trois d’entre eux ont déjà eu lieu . le jeudi 17 mars, « Madame Liszt », récital de la pianiste France Clidat, dans le cadre de l’année Franz Liszt ; le mardi 22 mars,, conférence de presse sur le projet symphonique d’Adoramus, suivi d’une heure de musique de l’orchestre « Sinfonietta de Paris », dirigé par Dominique Fanal, et le mardi 19 avril, un concert symphonique « les grands concertos de Beethoven », par Dominique Fanal, avec, au piano, Marie-José Delvincourt, et, au violon, Vinh Pham.

La quatrième manifestation est fixée au vendredi 13 mai, à 20h 30, sous la forme d’un concert symphonique « les grands concertos de Beethoven », dirigé par Dominique Fanal, avec Roumia Athanassova au piano, et Dilshod Nazarov au violoncelle. Tous les anciens élèves du lycée sont cordialement conviés à ce concert.

DES NOUVELLES DES ANCIENS Culture : Alain GRÉMILLON, président de l’association « les Auteurs du Maine et du Loir »

Succédant au romancier Paul Vallin, notre camarade Alain Grémillon a été élu, le 22 février dernier, président de l’association « les Auteurs du Maine et du Loir » qui regroupe les auteurs originaires de nos régions ou ceux qui ont écrit sur elles. Né en 1945, élève au lycée de 1961 à 1966, maire de Lombron depuis 2008, Alain Grémillon est d’abord un dessinateur à la plume et à l’encre de Chine et un peintre. Il a notamment illustré plusieurs ouvrages sur les « 24 heures du Mans », et vient d’écrire, sous le titre « Une histoire familiale en pays sarthois », la saga de sa famille. Tous ceux qui ont écrit et qui voudraient prendre contact avec l’association, dont sont membres notamment nos camarades Jacques Chaussumier, Jean-Pierre Delaperrelle et Didier Béoutis, peuvent visiter le site http://www.auteursdumaine.net , qui est très bien conçu. Publication : le clavecin du roi-soleil, par Jean-Patrice BROSSE Fils de l’ancien secrétaire général de la mairie du Mans, élève au lycée de 1960 à 1968, Jean-Patrice Brosse a suivi une formation musicale complète aux conservatoires du Mans puis de Paris, avant de se spécialiser dans le clavecin et y acquérir une réputation internationale. Après un premier ouvrage consacré au « clavecin des Lumières » (Bleu nuit, éditeur, 2004) couvrant la période de 1730 à 1772, J-P. Brosse vient de publier, sous le titre « le clavecin du roi-soleil », un ouvrage sur la période précédente (1638-1730), accompagné de deux compact-disques sur lesquels il interprète les œuvres de cette époque. Jean-Patrice Brosse présentera son « clavecin du roi soleil », dans trois librairies parisiennes, où bien entendu il sera heureux de retrouver les anciens du lycée : . mercredi 11 mai, à 18 heures, à la FNAC Saint-Lazare, 109, rue Saint-Lazare, Paris 9è ; . mercredi 8 juin, à 18 heures, à la FNAC des Ternes, 26, avenue des Ternes, Paris 17è ; . mercredi 22 juin, à 18 heures, à la FNAC, 136, rue de Rennes, Paris 6è. Tout renseignement sur le site de l’éditeur www.bne.fr ou sur le site de J-P. Brosse www.jeanpatrice-brosse.com Publication : la Vie mancelle & sarthoise, n° 416, avril 2011 Le dernier numéro de la « Vie mancelle & sarthoise » comporte deux articles rédigés par d’anciens élèves du lycée. Sous le titre « Le Centre du parchemin et de l’enluminure », Roger Crétois évoque l’ouverture, en février, à Rouillon, dans les anciens locaux du Carmel de Vaujoubert, d’un très intéressant musée qui permet de suivre la fabrication des parchemins selon les techniques utilisées au moyen-âge : préparation de la peau, des encres. C’est à Jean Gouhier, ancien professeur de géographie à l’université du Maine… et ancien élève du lycée (2de à Philo-sciences de 1945 à 48) que revient l’initiative de cette heureuse création. Le site Internet

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www.museeduparchemin.info donne toute information sur les horaires d’ouverture –l’après-midi- et les visites. Jacques Chaussumier évoque, dans un article intitulé « les Majorettes du Mans », l’histoire de ce groupe qui se produisit de 1963 à 1975. C’est sous l’impulsion de Jacques Chaussumier et grâce aux efforts de la famille Girard (Simone, la maman, chef de l’équipe, Claude puis Nicole, les filles, capitaines du groupe), qu’un groupe de majorettes a pu être monté, se produisant pour la première fois, à la fin de décembre 1963 au Mans, puis durant 12 ans, dans la Sarthe, dans plusieurs villes de France et aussi à l’étranger (Belgique, Allemagne à Paderborn, Grèce). Le décès subit de Simone Girard allait mettre fin à cette belle aventure qui fit honneur à notre ville. Publication : Maines découvertes, n° 68 : David Le Breton et André Bouton « Maine découvertes », le magazine Sarthe-Mayenne, publié par les éditions de la Reinette, que dirige Gilles Kervella , ancien élève du lycée, propose, dans son numéro 68 de printemps, entre autres articles, deux notices d’anciens élèves du lycée. La première, intitulée « la vie au corps à corps », et rédigée par Guillaume Martin-Van der Haegen, concerne l’universitaire et romancier David Le Breton. Né au Mans en 1953, D. Le Breton, auteur d’une thèse « corps et hégémonie » qui étudie la relations entre le corps de l’individu et les exigences sociales, est professeur à l’université de Strasbourg. Dans cet article, Le Breton évoque sa ville natale et les « hauts-lieux » de son adolescence, à savoir la bibliothèque du comité d’entreprise Renault, où ses parents étaient salariés, la bibliothèque municipale, rue Gambetta, et la librairie « la Taupe » que tenait James Tanneau. Il évoque aussi son lycée et « M. Boëldieu, un professeur d’histoire formidable ». Le second, que nous présente Nicole Villeroux, est André Bouton, qu’elle qualifie « l’encylopédiste du Maine », en écrivant, en préambule : « Par l’importance de ses travaux, André Bouton (1890-1979) a incarné, au cœur du XXè siècle, l’érudition infatigable, le labeur continu et prolifique, sources de publications qui font autorité. Il demeure une référence pour tous ceux que l’intérêt pour l’histoire de leur province conduit à suivre la voie qu’il a tracée ». Tout est dit en cette phrase… Né à Fresnay-sur-Sarthe en 1890 et décédé en 1979 au Mans, André Bouton fut élève du lycée de 1904 à 1906, qu’il dut quitter pour rentrer dans la vie professionnelle, d’abord dans le notariat, puis dans les affaires immobilières au Mans. Parallèlement à ses activités professionnelles, André Bouton amassa une documentation considérable sur le Maine qui lui servit à rédiger plusieurs ouvrages sur l’histoire de sa province, dont son œuvre majeure : « le Maine : histoire économique et sociale » en 5 volumes allant des origines à 1854, date de la mise en service de la ligne de chemin de fer « Le Mans-Paris ». Paru entre 1962 et 1974, le « Bouton » constitue l’ouvrage de référence pour toute étude sur l’histoire de notre province. Témoignage sur le lycée : Laurent Lecapelain dans le «Maine libre » Dans sa rubrique « le Mans, que j’aime », le « Maine libre » présente régulièrement des témoignages de manceaux sur leur ville. C’est ainsi que les éditions en date du 19 mars ont présenté Laurent Lecapelain, né en 1975, professeur des écoles et « routard » confirmé, puisqu’il occupe ses vacances à découvrir, à pied, en train ou en auto-stop, les différents pays de la planète. Invité à décliner ses « coups de cœur », Laurent Lecapalain n’hésite pas à évoquer, à côté des bords de Sarthe et la médiathèque, « le lycée Montesquieu » (d’avant la rénovation) dont il fut élève au début des années 90, indiquant : « Le lycée Montesquieu de mon époque ! C’était chouette, ces vieilles pierres. Ça se cassait de partout. Il y avait plein d’endroits interdits, ce qui occupait quand on se faisait virer des cours, ce qui m’arrivait souvent. Je me souviens d’un prof de sciences éco, M. Périssé, très humain, très fort et très drôle. Le lycée, c’est aussi une entrée dans le vieux-Mans ». Conférence de Georges Guitton sur Ambroise Yzeux, le 3 avril Dans le cadre de l’association « Art et civilisation du Maine », présidée par Mme Michèle Ménard, professeur émérite des universités, ancien professeur au lycée, et dont Didier Béoutis est vice-président, Georges Guitton a évoqué, le 3 avril, « l’étrange destin d’Ambroise Yzeux », urbaniste, créateur de quartiers nouveaux, dans les années vingt, au Mans et à Angers, et qui eut une fin tragique. Un ancien élève du lycée vu par son petit cousin, lui aussi ancien élève du lycée, qui a réalisé une étude fort intéressante sur ce paysan-urbaniste altruiste et visionnaire, au destin tragique … Une série de vues a très opportunément illustré cette conférence qui a été intéressante de bout en bout, suscitant un débat très riche avec l’assistance.

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Paul DENÈGRE (1902-1974) professeur de mathématiques au lycée du Mans de 1939 à 1958

par Didier BÉOUTIS

On peut classer en deux catégories les enseignants non originaires de la Sarthe affectés, sans l’avoir réellement souhaité, au lycée du Mans. La première catégorie groupe ceux pour lesquels une affectation au Mans constitue une étape nécessaire mais rapide dans un parcours professionnel. La ville des 24 heures du Mans ne saurait, pour eux, constituer une station de vingt-quatre ans ! Dans une deuxième catégorie, on classe ceux qui, sensibles à l’accueil qu’ils reçoivent dans notre ville, y restent plus longtemps que prévu, voire jusqu’à la fin de leur carrière, ou même au-delà. C’est dans cette seconde et sympathique cohorte que l’on classera l’agenais Paul Denègre, affecté au Mans alors qu’il demandait la grande région parisienne, qui enseignera pendant 19 ans au lycée, en s’établissant définitivement dans la ville à la muraille gallo-romaine. Une jeunesse aquitaine puis parisienne

C’est à Agen, préfecture du Lot-et-Garonne, où son père professait au lycée, que naquit, le 9 décembre 1902, Marie-Léon-Paul Denègre. Après une licence ès sciences mathématiques, il passa avec succès, à Bordeaux, alors seule ville universitaire de l’Aquitaine et du sud-ouest, un certificat d’études supérieures de calcul différentiel et intégral. Sa voie était alors trouvée : comme son père Jean, Paul sera un enseignant. Mais la préparation de l’agrégation nécessite une présence à Paris, afin de suivre les cours dispensés par la faculté des sciences. Ses bonnes appréciations permettent à Paul Denègre d’être affecté, à la rentrée de 1933, comme répétiteur au lycée Henri IV, en plein Quartier Latin. Son proviseur, qui n’est autre que Léon Beck, l’ancien professeur de rhétorique du lycée du Mans, marque sa satisfaction, en notant, en janvier 1935 : « Bon maître, très sérieux, qui remplit ses fonctions avec beaucoup d’exactitude et de dévouement. Il s’occupe, de la façon la plus heureuse, de ses petits élèves et dirige leur travail avec le plus grand soin ». C’est peut-être au cours de ces trois années de répétitorat au lycée Henri IV que Paul Denègre prend la mesure de sa vocation qui est moins d’être une « bête à concours » qu’un excellent pédagogue, capable d’inculquer avec patience les éléments de l’arithmétique, de l’algèbre et de la géométrie à de jeunes lycéens. Là encore, ses bonnes appréciations permettent à Paul Denègre, à la rentrée de 1936, d’être nommé professeur délégué pour l’enseignement des mathématiques au lycée de Reims, pour un service comprenant six classes allant de la 6ème à la 1ère. Dès le mois de novembre, le proviseur apprécie cette nouvelle recrue : « Jeune délégué qui a rapidement su inspirer de la sympathie à ses élèves. Entraîne très bien sa classe ». L’appréciation est confirmée par l’inspecteur d’académie, en février 1937 : « Vu en 5ème. Vise à bien affermir les bonnes habitudes nécessaires à la suite des études. Fait bien préciser les notions et les termes, ramène aux principes fondamentaux, met bien en garde contre les errements traditionnels. Mérite encouragement et confiance ». Paul Denègre obtient, en octobre 1938, sa titularisation comme professeur de collège. Professeur au lycée de garçons du Mans pendant dix-neuf ans Il se marie en mai 1939 avec Andrée Merle, professeur de lettres classiques, et sollicite une affectation dans un

lycée des départements de la Seine ou de la Seine-et-Oise, ou encore de la Seine-et-Marne ou de l’Eure-et-Loir. Il obtiendra, pour la rentrée de 1939, une affectation au lycée de garçons du Mans, sur la chaire laissée vacante par M. André Bastien. Paul Denègre entamait ainsi, sans peut-être le mesurer, un parcours de dix-neuf années d’enseignement dans notre lycée. Son épouse et lui allaient trouver dans notre ville les conditions durables d’une vie familiale –trois enfants allaient naître- et professionnelle. Les qualités humaines et pédagogiques du professeur furent unanimement reconnues, et Paul Denègre allait rapidement devenir un enseignant efficace, apprécié tant des élèves et des

familles que de ses collègues et de sa hiérarchie, contribuant ainsi à l’accroissement de la bonne réputation de l’établissement de la rue Montesquieu.

En même temps, très conscient des enjeux attachés au syndicalisme enseignant, il assura également d'importantes responsabilités au sein du SNES au niveau départemental. En parallèle, et sans appartenir à aucun parti politique, il s'engagea publiquement, en 1953 en signant un appel pour la négociation en Indochine, en 1954 avec Jacques Ozouf, son collègue au lycée, contre le réarmement allemand, en 1956 avec d'autres collègues du lycée, pour la négociation en Algérie et la détente internationale.

Paul Denègre en 1941

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Une fin de vie marquée par la maladie et par le décès accidentel de son épouse

Sa carrière fut brutalement interrompue en 1958, par une hémiplégie dont les séquelles l'empêchèrent de reprendre son activité et l'obligèrent à rester en congé de longue maladie jusqu'à sa mise à la

retraite en 1962. En janvier 1963, une nouvelle épreuve

l'atteignit, celle de la disparition brutale de son épouse, victime d'un accident de la route près du Mans, où périt en même temps Suzanne Lehouchu, mère de Jean Lehouchu, lui-même ancien élève du Lycée. Leurs obsèques communes eurent lieu à la cathédrale Saint-Julien au milieu d'une assistance considérable. En effet, Andrée Denègre exerçait alors ses fonctions au lycée Bellevue, en tant que professeur de lettres classiques, et cela depuis sa nomination, en septembre 1939. Très éprouvé, Paul Denègre put compter, en dépit d’une profonde solitude au Mans, sur la présence active de ses enfants qui se relayaient auprès de lui. Il décéda au Mans, le 20 janvier 1974, alors qu’il venait d’entrer dans sa 72ème année. Il restera dans la mémoire du lycée comme un homme d'une grande droiture et un excellent pédagogue qui savait préparer ses jeunes élèves au raisonnement mathématique.

ANNIE, JEAN ET MICHÈLE DENÈGRE, ÉLÈVES DES LYCÉES DU MANS Paul et Andrée Denègre ont eu trois enfants. L’aînée, Annie, née en juin 1940, devenue en 1967 Mme Gérard Rouillard, a fait toute sa scolarité au lycée Berthelot. Elle a suivi les traces de ses parents, en menant une carrière d'enseignante d'allemand dans plusieurs établissements du second degré de la Sarthe.

Né au Mans, en octobre 1944, Jean a fait toute sa scolarité secondaire dans notre lycée, de 1954 à 1961, puis son année de mathématiques supérieures en 1961-62. Jean Denègre intégra l’École polytechnique en 1963, puis fit carrière, comme ingénieur géographe, à l’Institut géographique national, où il occupa notamment les fonctions de directeur de l’École nationale des sciences géographiques. Jean, qui termina sa carrière professionnelle au Conseil général des Ponts-et-Chaussées, est aussi musicien –il tint les orgues de la chapelle de l’Oratoire-, et cinéaste. Il se consacre actuellement aux travaux de l’Académie des technologies à Paris, en qualité de « sherpa » de plusieurs groupes d’études consacrés à l’énergie. Très attaché au lycée, Jean est

adhérent actif de notre amicale, et participe régulièrement à nos manifestations. Il a présidé notre banquet annuel, en avril 2007.

La plus jeune sœur, Michèle, née en mai 1948, après ses études secondaires au lycée Bellevue, a intégré dans notre lycée la classe de lettres supérieures en 1966-67. Elle a poursuivi ses études à Caen, et sur les traces de ses parents, devient elle aussi professeur, mais en histoire et géographie, d'abord en Normandie et actuellement dans le Béarn, et elle s'investit comme eux dans le syndicalisme enseignant. En souvenir, peut-être, des origines aquitaines de son père, ou celles

d’Henri IV… qui sait ?

Nous espérons que vous aurez pris intérêt à la lecture de ce numéro. Vous pourrez consulter le site d’archives géré par André VIVET http://montesquieu.lemans.free.fr et contribuer à les enrichir. Merci de nous faire parvenir informations, contributions qui pourront être publiées, observations et suggestions. Tout courrier doit être adressé, pour la lettre, à Didier BÉOUTIS, 11, rue Pierre Belon, 72000 LE MANS, [email protected] et pour les archives et adhésions, à André VIVET, 7, rue de Sicile, 72000 LE MANS, [email protected]. Prochaine lettre le 1e septembre.

Andrée Denègre-Merle en 1941

Avec une classe de 1ère en 1952.

Jean en 1955

Michèle en 1967 En 1962

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Des filles au lycée de garçons du Mans… par André Vivet Bizarre ? Et pourtant… Les filles apparaissent au petit lycée dans la classe enfantine dès la rentrée 1916 ; elles ne sont que 3 et s’appellent Irène et Lucette COUTABLE, Suzanne PENES. Petit à petit, elles deviendront plus nombreuses mais il faudra attendre 1926 pour les voir, bien rares en 8e et en 7e. En 1936, elles sont 12 pour 91 élèves (13%), et en 1946, 32 sur 171 (18%). La proportion augmentera jusqu’en 1972, fin du petit lycée, par exemple en 1966, elles seront 70 sur 170 (41%). En 1958 fut créée l’annexe de Pontlieue, qui devint à la fin des années 60 le collège du Ronceray1. Les filles y furent à égalité des garçons dans les classes du premier cycle (6e à 3e). Et pour le « grand » lycée ? Les premières filles, nées vers 1907, apparaissent en terminale en 1925, elles sont au moins 2 en math’élem, ce qui peut se comprendre, cette classe n’existant pas à Berthelot, mais elles sont au moins 4 en philo ! Celles qui furent citées au palmarès en 1926 : Antoinette CORTEGGIANI et Jane OUVRARD en Math, Annette CORNU, Henriette DESMOIS, Marie-Rose DUMONT et Marie SICAUD en Philo. Cette proportion dans les deux sections se maintiendra jusqu’en 1930, année où les filles disparaissent de Philo. Dans l’une des classes de Maths elles sont 11/33 (33%) en 1940. Il faut ici ouvrir une parenthèse : pendant l’occupation 1940-44, l’École normale de filles ainsi que le lycée de jeunes filles Berthelot furent occupés par les Allemands. Les pensionnaires des deux établissements furent logées dans l’École normale de garçons, à la Croix de Pierre ; les élèves des deux établissements, accompagnées de leurs professeurs, suivirent leurs cours au lycée de garçons. Les internes arrivaient à pied de la Croix de Pierre et entraient par le portail de la rue Saint Vincent, le lycée était strictement coupé en deux, les filles du côté marronniers, les garçons de l’autre2. Bien sûr, ces filles ne figurent pas sur les listes du lycée de garçons La situation continuera ainsi jusqu’en 1943 ; la section Maths sera ouverte à Berthelot et les matheuses disparaîtront du lycée (elles sont encore sur la photo des Math’élem de 1944, mais elles ne sont plus sur les listes du lycée). Il faudra attendre l’ouverture de la classe de Sciences Expérimentales (appelée tout d’abord Philo-Sciences) en 1948 où elles sont au moins 3 sur 15. Elles resteront jusqu’en 1954, année où la section apparut sans doute à Berthelot. A la rentrée 1956, c’est l’ouverture de la classe de Lettres Supérieures ; elles y seront toujours majoritaires. Elles apparaîtront aussi en Mathématiques Supérieures à partir de 1958, puis en Mathématiques Spéciales en 1971. Curieusement on les reverra en philo en 1964-65 (11/42 ; 26%). Conséquence du baby-boom ? Transformation et déménagement de Berthelot en lycée Bellevue ? Présence d’Olivier de Kersauson ☺ dans la classe ou de la personnalité du prof de maths, M. Dupont ? Je ne sais pas… Conséquence de Mai 68, les premières filles de terminale, des A, littéraires, arriveront en 1969, mais en faible nombre ; on y trouvera en particulier la fille du Proviseur, Liliane GILLE. La situation sera en parfaite mixité à partir de 1975, année de la fermeture du premier cycle.

1 On l’appela aussi lycée de la Fresnellerie. 2Ce qui n’empêcha pas mes parents, tous deux élèves maîtres, de se rencontrer là, comme beaucoup d’autres d’ailleurs ! (André Vivet).

Sur cette photo des terminales en 1928, on peut compter 11 filles sur un total de 36.

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ALBERT ET COLETTE SODTER, UN COUPLE D’ENSEIGNANTS AU LYCÉE MONTESQUIEU par Didier BÉOUTIS

Si les couples d’enseignants ont toujours été fréquents dans notre société, pendant longtemps mari et femme enseignaient dans la même ville, grâce aux dispositions permettant le rapprochement des conjoints, mais pas dans le même établissement. La raison en était simple : les hommes enseignaient dans les lycées de garçons, les femmes dans les lycées de jeunes filles. Pendant longtemps, les couples qui enseignaient dans notre lycée étaient des ménages professeur-institutrice (les couples Couqueberg, Cheu, Chopin). Le premier couple qui a reçu une « double » affectation dans notre lycée fut Maurice et Michèle Ménard, en 1963. En 1970, la transformation du lycée Berthelot en collège a incité un professeur de lettres, Mme Colette Sodter, à demander sa mutation au lycée de garçons. Elle a ainsi pu rejoindre son mari qui enseignait l’histoire et la géographie dans notre établissement depuis 1956. Albert et Colette Sodter ont enseigné tous deux à « Montesquieu » pendant 3 ans, jusqu’en 1974, date du départ à la retraite du mari, Colette continuant son service d’enseignement jusqu’en 1982, année où, à son tour, elle a fait valoir ses droits à la retraite. Portaits d’Albert, de Colette, et de leur fils François qui a été élève du lycée.

Albert SODTER : un Alsacien patriote, déporté par les nazis

Albert Sodter est né le 21 février 1913 à Guebwiller (Haut-Rhin), entre Colmar et Mulhouse, dans l’Alsace annexée par l’Allemagne. En août 1914, son père Émile Sodter et son oncle Émile Schnebelen sont mobilisés dans l’armée allemande, et seront envoyés sur divers fronts : nord de la France, Russie, Lituanie. La mère d’Albert part avec son enfant à Aspach-le-haut, près de Cernay, au sud de Guebwiller, où est située la ferme de ses parents. En raison de la proximité de la ligne de front « le Hartmannswillerkopf », la famille est évacuée et réussit à gagner le Puy-en-Velay où réside un grand oncle. La fin de la guerre permet à la famille de se retrouver, en 1919, à Guebwiller, et à la famille d’être réintégrée de plein droit dans la nationalité française.

Le jeune Albert poursuit, au collège de Guebwiller, ses études commencées au Puy, et obtient son baccalauréat en 1931. Après une année de lettres supérieures au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, il entame, à la faculté des lettres de la ville, des études d’histoire et de géographie. Il y reçoit notamment l’enseignement de deux fondateurs de « l’école des annales » : Marc Bloch et Lucien Febvre, et se lie avec Félix Ponteil. Mais, ses préférences vont à la géographie, et son maître restera Henri Baulig, sous la direction duquel il rédige, pour le diplôme d’études supérieures de géographie, obtenu en 1938, une monographie sur le village d’Aspach-le-haut. Entre temps, Albert Sodter a dû prendre un poste d’enseignant au collège Saint-André à Colmar, car c’est la crise, et son père, dessinateur aux usines de machines textiles Grün à Guebwiller, doit subir une longue période de chômage. En 1938, Albert Sodter satisfait à ses obligations militaires, d’abord au 4ème régiment de zouaves, à Tunis, puis comme élève-officier de réserve à Saint-Maixent. Lors de la mobilisation générale, en août 1939, il

est nommé sous-lieutenant de réserve au 146è régiment d’infanterie à Mayenne, où il passe l’hiver, avant d’être envoyé dans l’est, en avril 1940. Il participe aux combats autour de Toul -ce qui lui vaudra la croix de guerre en 1947-, puis il est fait prisonnier à Stenay, sur la Meuse, le 29 juin 1940. Se pose alors pour lui un cas de conscience, car les Allemands libèrent les prisonniers originaires d’Alsace-Moselle. Son capitaine lui conseille de rentrer chez lui, estimant qu’il pourra s’y rendre plus utile que derrière des barbelés…

Albert Sodter rentre donc chez ses parents, à Guebwiller, en août 1940, et y mène, jusqu’en 1944, une existence quasi-clandestine, se livrant à des « petits boulots », et pratiquant des recherches personnelles (histoire de l’art, dialecte). Convoqué le 14 septembre 1944 par les autorités allemandes, et « invité » à servir comme officier dans les S.S., il refuse, malgré les menaces de mort. Il est arrêté, interné à la prison de Mulhouse, puis déporté aux camps de Schirmeck (Bas-Rhin), puis de Gaggenau (Bade-Wurtenberg), avant d’être mis à la disposition des usines d’armement Maüser à Oberndorf (Wurtenberg), comme aide-calculateur. Il est

Albert Sodter, à son arrivée au lycée.

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libéré par les troupes françaises le 20 avril 1945, mais reste comme volontaire à la mission de rapatriement d’Oberndorf jusqu’en juin. Rapatrié en juillet 1945, Albert Sodter est nommé, en octobre suivant, professeur au lycée de garçons de Haguenau (Bas-Rhin), au nord de Strasbourg. Le 21 septembre 1948, il épouse, à Haguenau, Mlle Colette Boisard, une collègue du collège de jeunes filles de la ville, originaire du Mans. Leurs deux enfants, François et Catherine, naîtront, respectivement en 1949 et 1953, à Haguenau. Albert Sodter enseignera au lycée de garçons de Haguenau jusqu’en 1956, année où le couple obtiendra sa mutation au Mans et à Alençon.

Commence donc pour Albert Sodter une période de 18 années d’enseignement de l’histoire et de la géographie dans notre lycée, dans tous les niveaux de classes, de la 6ème à la classe préparatoire aux écoles agronomiques, jusqu’à son départ en retraite, en 1974. Son sérieux, son caractère pondéré a fait d’Albert Sodter un enseignant fort apprécié des élèves comme des familles. Retraité, Albert Sodter continue de manifester, par des lectures et des recherches, son intérêt et sa curiosité pour les sujets et disciplines vers lesquels il a toujours été attiré : l’Alsace –dont il a conservé la nostalgie-, la linguistique –bilingue par ses origines, il cultive un certain perfectionnisme aussi bien pour le français que pour le dialecte alsacien-, l’archéologie, la préhistoire et la protohistoire, l’Antiquité non gréco-latine : les Celtes, les Hittites, les civilisations agraires... Albert Sodter et son épouse feront partie de la délégation d’anciens collègues invités, le 2 octobre 1984 à l’hôtel de Lassay, par Louis Mermaz, alors président de l’Assemblée nationale. Il est décédé au Mans, le 27 novembre 1987, âgé de 84 ans et demi.

Colette SODTER : Le Mans, l’Alsace, puis Le Mans

Colette Boisard est née au Mans, le 18 août 1922 dans une famille vouée à l’enseignement depuis plusieurs générations : un arrière grand-père maître

d’école sous le second Empire, deux grands-pères, une mère, une tante, un oncle instituteurs sous la IIIè République… et un père agent des Postes et télécommunications. La jeune Colette est élève de l’école primaire d’Yvré-l’évêque, puis, à partir de la 6è, du lycée de jeunes filles de la rue Berthelot, où elle sera d’abord pensionnaire, puis, après la mutation de sa mère au Mans, externe, jusqu’au baccalauréat de philosophie, obtenu en 1940. Du fait de l’affectation du lycée de jeunes filles en hôpital militaire, l’année 1939-40 voit enseignantes et élèves se transporter… au lycée de garçons, mais avec une séparation rigoureuse entre les deux établissements ! Colette Sodter fait ses classes préparatoires au lycée Guist’hau à Nantes, et au lycée Fénelon à Paris, puis poursuit des études de lettres classiques à la faculté de Paris. Admissible à l’agrégation de lettres, elle réussit, en 1946, le concours du certificat d’aptitude à l’enseignement dans les collèges, le « CAEC », qui deviendra, en 1950, le « CAPES ».

Plutôt que de solliciter un poste dans la Sarthe ou même dans l’Ouest, Colette Sodter demande une affectation… en Alsace. Un choix qu’elle estime cohérent, par son désir d’indépendance, sa soif d’apprendre, et une attirance pour cette belle province : les récits de guerre de son père, les camarades alsaciennes du foyer Fénélon à Paris avec lesquelles elle s’était liée, un intérêt précoce pour les cultures de l’est, due à sa pratique de la langue allemande, étudiée au lycée de la rue Berthelot. Même si Colette Sodter avait rêvé de Strasbourg, elle ne sera pas déçue par sa nomination au collège de jeunes filles d’Haguenau, et par un enseignement quelque

peu « dépaysant » (ses premières élèves n’avaient que quelques mois d’enseignement en français !). Colette épousera, en juillet 1948, un collègue du lycée de garçons,

Albert Sodter, et le couple aura deux enfants, François et Catherine.

Colette Sodter, au lycée en 1980.

Invités par Louis Mermaz, devant l’hôtel de Lassay, le 2 octobre 1984.

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La disparition des parents d’Albert incitera le couple à demander sa mutation dans la Sarthe. À la rentrée de 1956, Albert est nommé au lycée de garçons du Mans, et Colette… à Alençon ! À l’époque, en effet, les postes de professeurs de lettres en lycée étaient encore peu nombreux dans une ville comme Le Mans, et l’administration avait du mal à satisfaire les demandes de rapprochement. Mais l’affectation au lycée Berthelot interviendra l’année suivante, en octobre 1957. La famille s’installera rue de la Mariette, en centre ville. Colette Sodter enseignera alors français et latin pendant 13 ans dans toutes les classes. La transformation progressive du lycée Berthelot en collège incite Colette, qui souhaite continuer à enseigner dans le second cycle, à solliciter une affectation au lycée Montesquieu où son mari était en activité, de préférence au lycée Bellevue. Commence alors, pour Colette Sodter, douze années d’enseignement dans son troisième établissement, dont elle conserve un bon souvenir et dans lequel elle a conservé de nombreux contacts, anciens collèges comme anciens élèves qu’elle retrouve, notamment en participant aux activités de notre amicale. Après avoir eu, pendant un quart de siècle, un public exclusivement féminin, Colette Sodter trouvera « rafraîchissant » et stimulant le contact avec l’univers des garçons, une occasion inespérée de se renouveler, dans une atmosphère de liberté. Ses anciens élèves conservent, eux aussi, un excellent souvenir de ce professeur à l’enseignement vivant et toujours intéressant3. François SODTER : la passion de l’outre-mer Né le 8 août 1949 à Haguenau, François Sodter fait des études primaires au petit lycée de sa ville natale, puis, à partir de 1956, à l’école Pierre-Belon au Mans. Il sera élève de notre lycée de 1959 à 1966, ayant été

notamment dans la classe de son père ! Pourvu du baccalauréat Sciences expérimentales, François Sodter entreprend des études de sciences économiques, pendant les deux premières années, à l’annexe mancelle de la faculté de Caen, située dans l’enceinte du lycée, puis à Caen

où il obtiendra sa licence en 1972. Il poursuit ses études à Paris, à l’Institut de démographie de la faculté de Paris I, où il obtiendra un diplôme d’expert démographe,

en 1974, tout en étudiant simultanément la sociologie à Paris V- Descartes. François Sodter fera sa carrière comme démographe à l’Office de la recherche scientifique et

technique outre-mer (ORSTOM) devenu, en 1998, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), un établissement public de l’État qui a pour missions d’entreprendre des recherches fondamentales en vue du développement des pays tropicaux, et de pratiquer une coopération scientifique et technique avec les pays en voie de développement. Il y conduira notamment des recherches en Afrique de l’ouest (Burkina Faso) et dans le Pacifique, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, régions où il vivra pendant plusieurs années. Retraité depuis avril, François Sodter se partage entre Paris, où il a son domicile, et Le Mans, où il participe, au côté de sa mère, aux manifestations de notre amicale.

BULLETIN D’ADHÉSION A L’ASSOCIATION DES ANCIENS ÉLÈVES DU LYCÉE « MONTESQUIEU »

Nom : Prénom : Dates de présence au lycée : Adresse : Téléphone : Courriel : J’adhère à l’association des anciens élèves et règle ma cotisation : . étudiants et moins de 25 ans : 8 € ; membre actif : 15 € bienfaiteur : 75 €, associé : montant au choix Je fais un don de Signature : A adresser SVP à M. André VIVET, , 7, rue de Sicile, 72000 LE MANS.

Association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu, 1, rue Montesquieu, 72008 LE MANS Cedex 1

Président : Didier BÉOUTIS; Vice-Présidents : Claude JEAN et Jean LAMARE ; secrétaire-archiviste : André VIVET; secrétaire-adjoint : Paul COTTIN ; trésorier : François BARTHOMEUF.

Lettre d’information de l’association amicale des anciens élèves du lycée Montesquieu - Directeur: Didier BÉOUTIS

3 http://montesquieu.lemans.free.fr/elevesoupr/souvenirscasals70.pdf

François Sodter en 1964

Colette et François Sodter, le 2 avril 2011, dans la bibliothèque.