duramassagescolaireà vélo CONVOI-VÉLO,

VÉLO QU’ON VOIT■

DÉPLACEMENT GROUPÉ,DÉPLACEMENT SÉCURISÉ■

CONVOI-VÉLO : FAIRE LA CHENILLE POURDEVENIR PAPILLON !■

QUAND ON PARTAIT DE BON MATIN...■

Publié à l’occasion des Journées de la Mobilité 2000 de la Région Wallonne

Le vélo, c’est chouette

Un programme piloté par le Ministre de la Mobilité

de la Région Wallonne

Avec le soutien de

P ro Velo asblRue de Londres 15 à 1050 Bru x e l l e s

Tél : 02/502.73.55 - Fax : 02/502.86.41i n t e rnet: http://users.skynet.be/pro v e l o

e-mail: pro v e l o @ s k y n e t . b e

Une publication de

Remerciements Avis au lecteurRemerciementsCe guide est publié avec le soutien du Ministre des Transports

et de la Mobilité de la Région Wallonne.

Il a été rédigé par la cellule « éducation » de l’asbl Pro Velo.

Depuis 1994, Pro Velo développe des activités d’éducation au

vélo à l’attention du grand public et des écoles. A ce titre, l’as-

sociation a initié des opérations de ramassage scolaire en

Région bruxelloise, en collaboration avec des partenaires

locaux. D’autres opérations ont vu le jour en Wallonie. Le méri-

te de ce guide est d’intégrer les leçons tirées de ces expé-

riences, en respectant leur richesse et leur diversité.

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à l’éla-

boration de ce guide, et particulièrement Bénédicte Vereecke

(Institut Belge pour la Sécurité Routière), Luc Degraer (Gracq-

Les Cyclistes Quotidiens, Schaerbeek), Emmanuel Pire t

(Naninne), Christian Blaze (asbl Jevasa, Thuin), Patrick Dessart

(Pro Velo Liège) et Luc Leens (Région Wallonne) pour leur

relecture attentive.

Jean-Luc de Wilde,

secrétaire général de Pro Velo

Avis au lecteurCe guide s’adresse à toute personne intéressée à lancer une

opération de ramassage à vélo dans une école : parent, ensei-

gnant, directeur, responsable communal, etc.

Il s’accompagne d’un carnet pédagogique distribué aux élèves

et accompagnateurs participant à l’opération.

Nous avons voulu rendre compte de la diversité des expé-

riences menées à ce jour, à Bruxelles et en Wallonie. Trois ont

retenu notre attention, réalisées à Naninne, Soignies et

Schaerbeek.

Il n’y a donc pas une seule procédure à suivre pour mettre

en place une opération de ramassage à vélo dans une école ;

chaque projet développe en fait sa procédure.

Nous espérons que ce guide répondra à vos attentes et

sommes ouverts à toute remarque susceptible d’en améliorer

la qualité. En vous remerciant d’avance de contribuer ainsi à la

promotion d’un merveilleux outil de déplacement, le vélo, à la

portée de tous, jeunes et moins jeunes.

Pierre Ponchau et Jean-Marc Dubois,

responsables pédagogiques chez Pro Velo.

2

Le programme de ramassage scolaire à vélo estpiloté par le Ministre de la Mobilité et desTransports de la Région Wallonne

Table des matièresTable des matières

3

RAMASSAGE SCOLAIRE À VÉLODES ENFANTS ET DES ADULTES

CONVIENNENT D’UN ITINÉRAIRE POUR SE RENDRE ENSEMBLE À L’ÉCOLE

table des matières1. Ils n’ont pas attendu ce guide… Trois expériences, trois réalités . . . . . . . .4

2. De l’envie à l’action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5

3. Quel convoi-vélo inventer ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6

4. Quel itinéraire choisir ? De quel horaire convenir ? . . . . . . . . . . . . . . . . . .8

5. Une convention entre enfants et adultes : le garant de la réussite . . . . . .10

6. Trucs et ficelles pour l’accompagnement au quotidien . . . . . . . . . . . . . . .12

7. Pour ne rien oublier: démarches et actions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

Exemples, contrats, enquêteset informations diversesEnquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

Feuille de route . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9

Engagement de l’accompagnateur . . . . . .11

Engagement de l’élève . . . . . . . . . . . . . . .11

Engagement des parents . . . . . . . . . . . . .11

Assurances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13

Calendrier réaliste pour le lancement . . . .15

Services offert par Pro Velo . . . . . . . . . . . .16

Adresses utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

1. Ils n’ont pas attendu ce guide… Trois expériences, trois réalités.Un exemple rural :Naninne

Naninne est un petit village perché sur leshauteurs de la Meuse, à 6 km au sud deNamur. Déjà en 1997, un ramassage scolaireà vélo y est organisé, ramassage qui a ras-semblé jusqu’à 40 élèves en deux groupes.Un de ces groupes venait de Dave, à 4 km encontrebas de Naninne, le long de la Meuse.Ce ramassage scolaire à vélo n’est plus orga-nisé aujourd’hui. C’est la rançon du succès : leblocage ancien «vélo = danger» s’est pro-gressivement estompé, les élèves ont appris àmaîtriser les particularités de l’itinéraire, ils sedéplacent de manière autonome, et c’estmaintenant une bonne trentaine de vélos quigarnissent aujourd’hui le range-vélo de l’éco-le de Naninne.

Un exemple semi-urbain :Soignies

Soignies est une ville médiévale au centre de6 villages. Au sein de l’agglomération de12.500 habitants sont concentrés, sur untrès petit périmètre, de nombreux établisse-ments scolaires. C’est dire que les momentschauds de la journée sont 8h et 16h, quandde nombreuses voitures convergent vers lec e n t re par les vieilles rues «cronkes» (encoude) pour déposer les élèves.Un Convoi-vélo y est apparu fin avril 1999et a fonctionné jusque juin 2000 sur deuxi t i n é r a i res.

Un exemple urbain :Schaerbeek

L’opération à Schaerbeek fonctionne depuis lafin des vacances de Pâques 2000. Une pre-mière en Région bruxelloise et le résultatd’une belle collaboration entre quatre parte-naires : l’école, la commune et particulière-ment la brigade de police cycliste, la sectionlocale du Gracq et Pro Velo.Le service est assuré 5 jours sur 5, à l’aller etau retour, sur quatre circuits. A chaque fois, leg roupe est encadré par au moins deuxaccompagnateurs. En préalable à l’opération,une formation (théorique et pratique) a étédispensée aux accompagnateurs et des amé-nagements cyclables réalisés sur le parcours.

Ce guide est basé sur l’expérience de réalisations concrètes quiont déjà porté leurs fruits.

En plus du fait que, toutes, elles permettent à des enfants de serendre gaiement et en toute sécurité à leur école, ce qu’ellesont en commun, c’est leur diversité.Pour laisser au lecteur la liberté d’adapter les conseils de ceguide à sa situation particulière, nous avons choisi de vous enprésenter trois exemples, correspondant à des situationsvolontairement très différentes : un exemple rural, dans levillage de Naninne, un exemple semi-urbain (ou semi-rural ?) deSoignies et, enfin, un exemple franchement urbain àSchaerbeek. Deux d’entre elles s’inspirent d’une méthodologiedéveloppée depuis quelques années en Flandre par l’asblLangzaam Verkeer.

Par ces trois exemples, qui font parfois de beaux pieds-de-nezau modèle théorique présenté par ce guide, nous espérons quele lecteur, lui aussi, prendra toute la liberté nécessaire pourréussir le ramassage scolaire à vélo attendu tant par les enfantsque par les adultes de sa commune.

4

En 1998 à Soignies, la vélo-école de la Ligue des Famillesf o rme les enfants qui serv i ront de noyau de base auc o n v o i - v é l o .

2. De l’envie à l’action …

Si, par contre, il y a des freins et que le convoi-vélo peut les lever en offrant une sécuritéaccrue par l’effet de groupe, ce guide peutvous aider.

ENVIE + OBSTACLE => CONVOI-VELO

En ne mettant aucun critère ni qualitatif niquantitatif préalable à la mise sur pied d’unramassage scolaire à vélo, ce guide se veutplutôt une liste de référence des qualités quepourra rencontrer votre action, et de sugges-tion de moyens pour y parvenir : à vous dechoisir le moyen qu’il vous plaît !

Témoignage :Emmanuel Piret (Naninne)

J’étais président du comité de parents de l’éco-le de mes enfants, et je les amenais tous lesdeux à l’école. A cette époque, c’étaient les 2seuls enfants de cette école de 180 élèves àvenir à vélo ! Pour ne pas trop nous immiscerdans les questions pédagogiques à l’intérieur

de l’école, le comité a plutôt choisi une actionen dehors de l’école : j’ai plutôt joué le rôle dec a t a l y s e u r, et le comité a eu envie d’org a n i s e run ramassage scolaire à vélo. Il faut signalerque les enfants qui viennent de Dave se tro u-vent chaque matin au pied d’une montée : lerôle de l’accompagnateur est avant tout d’en-c o u r a g e r, de maintenir le moral !

Témoignage :Pierre Ponchau (Soignies)

Mon entreprise d’économie sociale avait déjàorganisé des vélo-écoles pour la Ligue desFamilles, en particulier pour un groupe d’en-fants habitant un quartier coupé de la ville parun boulevard au fil du temps aussi meurtrierqu’un Concorde ! Ces vélo-écoles avaientlieu le mercredi après-midi : une fois lesenfants formés, notre envie suivante et toutenaturelle à tous était de vouloir aller à l’écoleà vélo ! Le casque et un accessoire fluo sou-daient le groupe : je disposais de casques del’Institut Belge de Sécurité Routière (IBSR), etj’ai pu fournir une chasuble fluo grâce à desprêts de la police locale et d’un Service Club.

Témoignage :Luc Degraer (Schaerbeek)

Avec le ramassage scolaire à vélo, je réaliseque je ne suis pas le seul à souhaiter que mesenfants découvrent la ville autrement quedepuis la banquette arrière d’une voiture. Cefut un plaisir de construire un projet pourd’autres parents avec l’aide de camaradescyclistes. Nous avons aussi pu tisser des nou-veaux rapports avec la police communale, quin’a pas ménagé des efforts pour mettre despoliciers à vélo et des agents de prévention etsécurité à disposition du projet.

Rouler à vélo en compagnie d’enfants, c’estencore plus gai ! Si vous avez envie d’en fairel’expérience, ne dressons pas une longue listede préalables à la mise sur pied d’un convoi-vélo : partons de votre envie, de votre réalitéet tentons ensemble de tout faire pour quecette envie se concrétise dans une actionréussie.

Mais l’envie ne suffit pas ! Si aucun obstaclen’empêche les enfants de se rendre à vélo àl’école, à quoi bon organiser un convoi-vélo ?

Rouler à vélo, c’est gai ! Ce guide n’a pas la prétention de vous en convaincre, puisque c’est en roulant à vélo qu’on seconvainc soi-même.

5

Un papa ou une maman qui conduit ses enfants à l’école,c’est déjà du ramassage scolaire à vélo. En roulant à deuxde front, l’adulte protège les enfants

J’aime bien le convoi-vélo parce que

j’aime bien le vélo. Je parle plus

souvent avec mon papa puisqu’il

roule à vélo avec nous. Et j’arrive

un peu plus tôt à l’école !

Amélie 10 ans - Soignies

Je voulais me rendre à l’école sans

les parents mais en toute sécurité.

Toma, 9 ans, Schaerbeek

Nous souhaitions que nos enfants se

familiarisent avec le vélo en ville

pour qu’ils l’utilisent seuls plus tard.

(M. et Mme Brouwer-Carlier, Schaerbeek)

6

3. Quel convoi-vélo inventer ? Trois expériences, trois réalités.A Naninne :Le débrouille en toute amitié

Notre organisation était « spontanée ». Lesenfants avaient en majorité entre 5 et 8 ans.Nous disposions d’une équipe d’une dizained’accompagnateurs, à raison d’un adultepour une vingtaine d’enfants. Comme tout lemonde se connaît, il était convenu que l’ac-compagnateur n’assumait aucune responsa-bilité. Je me souviens de cet enfant qui estvenu avec un vélo qui ne tenait plus : auretour, je suis allé trouver son père et je lui aidit : « Dans de telles conditions, vous l’enca-drerez vous-même ! ».

A Soignies :un «permis» de convoi-vélo

Notre groupe a atteint un maximum de 10enfants. A partir de 12, j’aurais fait deuxgroupes. Un papa accompagnait ses enfantssystématiquement depuis un village voisin jus-qu’au lieu de rendez-vous. Consignes etrègles du jeu étaient rappelées sur un permis,« comme les grands ».

A Schaerbeek :une organisation solide

Le projet a commencé avec 20 enfants entre10 et 14 ans. Après une semaine, il y avait 30enfants, mais les plus grands ne supportaientpas le regard moqueur de leurs condisciples :ils ont opté pour un déplacement seul, quitteà revenir au service pendant quelques jourspour reprendre confiance après une chute.Nous avons répondu à des demandes defrères et sœurs de moins de 10 ans. Ainsi,nous avons eu le bonheur d’accompagnerJérémy, 7 ans, qui chantait sur son vélo enpleine ville !

Les adultes couvrent les enfants à l’avant et à l’arr i è re. Leg roupe gagnerait en visibilité si l’adulte de droite inversaitsa place avec son voisin

Inventer est le terme approprié : c’est bien à chaqueorganisateur de convoi-vélo d’inventer le convoi-vélo dont ilrêve, en tenant compte des caractéristiques géographiques ethumaines de sa situation particulière.

Ce guide voulant vous éviter de réinventer la roue, voiciquelques points de repères communs à tous les ramassagesscolaires à vélo réalisés, et qui peuvent vous servir de modèle àcondition que vous preniez vos distances par rapport à eux !Dans une recette de cuisine, la liste des ingrédients ne suffit pas.C’est vous le chef-coq qui, en les quantifiant à votre goût, enferez un plat de choix.

Le convoi-vélo mélange cinq ingrédients : des enfants, desadultes, des engagements, un itinéraire, un horaire.

LES ENFANTS : les élèves d’école primaire. En milieu urbain, depréférence à partir de la 4e année.

LES ADULTES : des parents ou grands-parents d’élèves, desenseignants, des cyclistes réguliers, mais également despoliciers, des Agents de Prévention et Sécurité (APS) ou despersonnes issues de l’Agence Locale pour l’Emploi (ALE), etc.

DES ENGAGEMENTS : signés par les élèves, leurs parents et lesaccompagnateurs.

UN ITINERAIRE (voir point 4)

UN HORAIRE (voir point 4)

Organisez une petite enquête dans une école: un bon moyen pour susciter de l’intérêt et collecter offres et demandes.

QUESTIONNAIRE à remplir par les parents avec leur fils/fille

Nom et prénom de l’élève : ..................................................................................................Ecole : ..................................................................................... Classe : ..............................Adresse : ..............................................................................................................................Tél.: privé ................................................................................ prof. ..................................

1) Mon fils / ma fille va à l’école à vélo :o ouio non

Si oui : Il / elle y va o seul(e)o avec un(e) ami(e)o en groupeo irrégulièremento toute l’annéeo toute l’année, sauf pendant les mois d’hivero ...... fois/semaine

Si non : pourquoi ?o pour un problème de santé : .....................................................................................o à cause de l’éloignement (distance domicile-école : ..... km)o à cause du manque de sécurité de la route : .............................................................;o autre raison: ...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2) Je serais disposé(e) à ce que mon fils / ma fille participe à une opération de ramassage sco-laire à vélo aux conditions exposées dans la lettre ci-jointe.o ouio non

Si non : pourquoi ?................................................................................................................................................................................................................................................................................

3) Je serais disposé(e) à encadrer un groupe d’élèves dans le cadre de cette opérationentre 8 h et 8 h 30 entre 15h 30 et 16 h le lundi le mardi le mercredi à midi le jeudile vendredi

Signature du (des) parent(s) : Signature de l’élève :

Date :

7

Une service professionnel et payant ?Le service de convoi-vélo doit-il être payant, comme l’est un abonnement scolaire de bus par exemple ?

C’est en tout cas ce que propose l’asbl Jevasa basée à Thuin : un « contratRascovel » (pour : ramassage scolaire à vélo) à 1000 francs l’an, comprenantl’accompagnement journalier par un moniteur Rascovel, une assurance com-plémentaire de défense en justice, un abonnement à une revue de cyclistes (11numéros/an) et une chasuble fluo distinctive.Il est clair qu’à ce tarif, il n’est pas possible de payer les accompagnateurs, dontle financement dépendra des pouvoirs publics ou de l’école. L’avantage d’unramassage scolaire qui offre un socle de service professionnel, payant ou non(police, APS, ALE, asbl de mise à l’emploi, etc.) est qu’il permet une régularitéimportante. L’inconvénient est qu’il nécessite une organisation beaucoup plusformelle et onéreuse, et risque de déresponsabiliser les parents. A tester et évaluer.

Rendre VISIBLE l’action de ramassagescolaire à vélo : Publicité = sécurité

Le recours aux médias locaux (télé ou radiolocales, journaux régionaux) n’est pas seule-ment utile pour susciter la fierté légitime deso rganisateurs et des participants, enfants etadultes, ou pour faire connaître l’école quio ff re un service de ramassage scolaire à vélo :il peut également apporter plus de SECURITEau groupe cycliste simplement par le fait queles automobilistes susceptibles de le re n c o n t r-er seront au courant de son existence, nes e ront pas trop surpris lors de leur pre m i è rere n c o n t re et adapteront leur conduite en con-séquence. C’est aussi l’occasion de rappeler,de manière courtoise et humoristique, ce quele Code de la Route a prévu pour perm e t t re lacohabitation harmonieuse de véhicules degabarits très diff é re n t s .

8

4. Quel itinéraire choisir ?De quel horaire convenir ?

Trois expériences, trois réalités.Un exemple rural :Naninne

Les deux itinéraires, nous les avons voulus à lafois directs et sûrs. Eviter les ro u t e s ,emprunter les petites rues et les chemins deremembrement, c’est notre objectif... mais cen’est pas toujours faisable. Le service fonc-tionnait 5 jours sur 5, avec un ou deux accom-pagnateurs, mais aussi parfois sans accompa-gnateur… Le terrain le permettait. Nous par-tions à heure fixe depuis un seul lieu de ren-dez-vous et ce, pendant toute l’année (lesrangs étaient plus clairsemés en hiver).

Un exemple semi-urbain :Soignies

Deux itinéraires aussi à Soignies, basés sur unplan cyclable proposé par un bureau indépen-dant et défendu par la Ligue des Familles. Ladifficulté majeure était la traversée d’un grandboulevard, que le groupe faisait à pied. Nousavons pu emprunter les anciens chemins deronde qui nous ont fait éviter les grands axesde pénétration et contourner le centre plutôtque le traverser. Nous ne fonctionnions queles lundis, mardis et jeudis, avec interruptionpendant l’hiver.

Un exemple urbain :Schaerbeek

Quatre circuits, élaborés par les partenairesqui connaissent le mieux le terrain : la sectionlocale du Gracq et la police communale. Nousavons tenu compte à la fois du trafic, du reliefet des aménagements cyclables existants.Parfois, il a fallu ouvrir des sens interdits auxcyclistes. Avant le lancement de l’opération,nous avons testé les horaires de passage surchaque circuit. Ces horaires sont assez sou-ples pour intégrer de nouveaux élèves sansêtre modifiés.

L’itinéraire : de préférence le même à l’aller et au retour, sauf contrainte desens uniques.Dans la mesure du possible, veillez à emprunter un tracé peu dénivelé, le plusdirect possible et des rues aménagées pour les cyclistes ou relativement peufréquentées. La viabilité de l’opération repose évidemment sur la disponibilitédes accompagnateurs. Pour leur facilité, c’est le domicile desaccompagnateurs qui dicte le point de départ de chaque circuit.

Si votre itinéraire est basé sur une enquête auprès des parents, vérifiezd’abord globalement que l’offre et la demande se rencontrent.

Soit l’itinéraire vous paraît clair et vous demandez aux élèves intéressés parl’opération de rallier le point de départ ou d’autres points sur le parcours(comme à Naninne ou à Soignies).

Soit vous souhaitez davantage faire « coller » l’itinéraire aux lieux de domiciledes participants (comme à Schaerbeek). Sur une grande carte de la communeet de ses environs, vous indiquez d’un point noir le domicile des élèvesintéressés à participer (question 2 de l’enquête), et d’un point vert celui desadultes prêts à accompagner (question 3 de l’enquête), en prenant soind’accompagner ces repères du même numéro que celui attribué auquestionnaire.

L’horaire : à l’aller, un horaire fixe de passage aux domiciles ou autres pointsde rendez-vous -mais certains n’ont pas jugé utile de fixer un horaire- ; auretour, une heure de départ de l’école, la même pour tous.

L’opération ne doit pas à tout prix avoir lieu chaque jour de la semaine. Cesont les disponibilités des accompagnateurs qui détermineront sa fréquence.Il importe seulement que le service soit assuré à l’aller et au retour.Cependant, plusieurs raisons nous font pencher pour un service permanent,du lundi au vendredi. D’abord, les parents y sont sensibles, la formule estplus simple. Ensuite, et surtout, une pratique quotidienne du vélo permet àl’enfant de s’habituer rapidement à son nouveau mode de déplacement : laroute lui paraît chaque jour plus agréable, la fatigue et les tensions du débutse dissipent bientôt, l’élève s’aguerrissant au relief et aux difficultés duparcours.

Si vous souhaitez élaborer un horaire de passage au domicile des élèves, unereconnaissance sur le terrain vous permettra d’affiner cet horaire entenant compte du rythme des plus lents.

N’hésitez pas à rééditer l’expérience tous les trois mois, une fois l’opérationlancée. La conduite en groupe a des effets pervers : sachant que le grouperenforce leur visibilité, et donc leur sécurité, les élèves auront tendance, avecle temps, à être moins vigilants sur la route.

Le marquage au sol: une manière peu onéreuse d’adapterune voirie et d’attirer l’attention, mais qui nécessite del ’ e n t re t i e n .

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Quel rôle pour la police ?Peut-être la commune souhaite-t-elle mettre sa police au service del’opération. Cet engagement peut prendre plusieurs formes :

• la définition des itinéraires• la surveillance des endroits dangereux par des agents à poste fixe• l’encadrement des élèves sur la route par des policiers, des agents

de prévention et de sécurité (en abrégé : APS) ou des surveillantshabilités, à vélo

• la réalisation d’aménagements cyclables sur le parcours de l’opéra-tion.

La participation de la police est un atout supplémentaire, mais lamédaille peut avoir son revers.Y aura-t-il encore une place suffisante pour les parents et cyclistesbénévoles ? Et ceux-ci la prendront-ils ? La présence de la police ne va-t-elle pas inciter les volontaires éventuels… à ne pas participer ? Combien de temps la commune est-elle prête à fournir un tel service àsa population ?

Exemple de feuille de route

OrganisateursPolice de …. : M. Y (tél.)Gracq-…. : M. Z (tél.)Ecole …. : Mme X (tél. à l’école ; tél. privé)Pro Velo: M. XYZ

ElèvesNoms Adresses Tél. Lieu de rendez-vous HeureAlexandre ... ... lieu n°1 7.55Elodie ... ... lieu n°1 7.55Dorian ... ... lieu n°2 7.59Lola ... ... lieu n°3 8.02Martin ... ... domicile 8.05Simon ... ... domicile 8.05Gwenaël ... ... lieu n°4 8.09Cassandre ... ... lieu n°4 8.09

AccompagnateursJours Noms Tél.Lundi Aller Accompagnateur 1 + 2 ...

Retour Accompagnateur 2 ...Mardi Aller Accompagnateur 1 + 3 ...

Retour Accompagnateur 3 ...Mercredi Aller Police à vélo ...

Retour Accompagnateur 4 ...Jeudi Aller Accompagnateur 1 ...

Retour Accompagnateur 3 ...Vendredi Aller Accompagnateur 2 ...

Retour Police à vélo ...Suppléant: Accompagnateur 5 ...

La cohabitation entre policiers et autre saccompagnateurs est harmonieuse: cha-cun y trouve sa place, et l’on sent que lesf o rces de l’ord re apprécient ce contactd i rect au service de la population

Les autorités communales sont encoura-gées à mettre en sens unique limité (SUL)les rues utilisées par le ramassage scolai-re à vélo.

Petit plan de l’itinéraireà photocopier pour tous les participants

Itinéraire 1 (départ : lieu n° 1 )

10

5. Une convention entre enfants et adultes :

le garant de la réussite

Les personnes qui participent au service doivent en accepter lesrègles, qu’elles soient écrites ou simplement exprimées.

Les contrats offrent une garantie pour la bonne marche del’opération. Ils mettent tous les partenaires clairement devantleurs responsabilités.

Si vous voulez éviter le formalisme des contrats-parents,contrats-élèves et contrats-accompagnateurs, c’est bien sûrpossible, mais il nous paraît utile d’insister auprès des parentssur certains points, comme par exemple :• un vélo en bon état et équipé conformément aux exigences

du code de la route,• une assurance RC familiale souscrite par les parents,• le port de vêtements adaptés et réfléchissants.

Quant aux élèves, les consignes données avant le départ ou lorsde la reconnaissance du parcours doivent suffire à leur faireadopter une conduite responsable sur la route (voir carnet).

L’accueil d’une maman au retour de l’école: un momentde convivialité qui donne l’occasion d’échanger quelquesmots avec l’accompagnateur ou l’accompagnatrice.

Service de ramassage scolaire à véloConvention réglant

la collaboration des accompagnateurs

Cadre :

Dans le but d’organiser un service de ramassage scolaire à vélo pour les élèvesde l’école .......................................... à ………….......……………………,les autorités et ASBL organisatrices, d’une part, et chaque accompagnateur,d’autre part, ont signé la convention suivante précisant les engagements etresponsabilités de chaque partie.

Intervenants :

Les autorités et asbl organisatrices (la Police, l’école, Pro Velo asbl et le Gracq-Les cyclistes quotidiens asbl), dénommées « les organisateurs » dans la con-vention et représentées par Mme/M. …………………………………….. ;

et d’autre part, l’accompagnateur/accompagnatrice M./Mme .......................domicilié(e) à .........................................................................................................................................................................................................(tél. .........................)

dénommé(e) « l’accompagnateur » dans la convention,

conviennent ce qui suit :

Article 1L’accompagnateur s’engage à assurer, à titre bénévole, l’encadrement duservice de ramassage scolaire à vélo pour le(s) jour(s) suivant(s) (précisermatin/midi/après-midi) : .........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................pour la période du................................... au...............................................sur le circuit partant de la rue/l’avenue.........................................................;et aboutissant à l’école.

Article 2Dans sa mission, l’accompagnateur bénéficie d’une assurance prise par lesorganisateurs et couvrant sa responsabilité civile et professionnelle.

Article 3Les règles et modalités d’accompagnement sont déterminées par les organ-isateurs (itinéraire choisi, horaire, vitesse, interventions, etc.).

Article 4En l’absence de policier, c’est l’accompagnateur qui a autorité sur le groupe.Dans sa tâche, il appliquera les consignes qui lui auront été données lors desséances de formation.

Article 5En cas d’empêchement, l’accompagnateur s’engage à avertir le (la) suppléant(e)la veille au soir ou, en cas d’imprévu, au plus tard le jour même à 7 h 30.

Fait à …………………., le ………………………………

Pour les organisateurs,L’accompagnateur,

Service de ramassage scolaire à véloEngagement de l’élève

Nom ………………………………………… Classe : …………………

Adresse : ……………………………………………………………….

Je me rendrai à l’école ……………………………….. à vélo avec l’ap-pui du service de ramassage scolaire.

J’adhère au code de bonne conduite établi ci-dessous dans le but degarantir la sécurité du groupe et de préserver les avantages de ce modede déplacement :

1. Je respecte les consignes de l’accompagnateur responsable dugroupe.

2. Je garde ma place dans le groupe pendant tout le trajet.

3. Je veille toujours à former avec les autres élèves un groupe compact.

4. Je respecte le code de la route :• je roule toujours à droite• je respecte les injonctions des agents, les feux de signalisation,

les signaux et les règles de circulation• je respecte la priorité des piétons

5. J’adopte une conduite préventive sur la route :• je communique mes intentions aux autres usagers (par ex. en

tendant le bras, en utilisant la sonnette ou en échangeant un regard)

• je tiens compte, dans ma conduite, de la qualité de mon vélo et de celle de mes réflexes, des conditions atmosphériques, du revêtement de la route, etc.

• je prévois les difficultés pour éviter les écarts de direction et les arrêts brusques

• j’ai les yeux et les oreilles grands ouverts.

Date :

Signature :

Service de ramassage scolaire à véloEngagement des parents

Le(s) soussigné(s)……………………………………………………..(père)

……………………………………………………..(mère) domicilié(s) à ……………………. rue………………………………n°……tél. …………………………………

autorisent leur fils/fille………………………………………………………..

………………………………………………………….

à se rendre à vélo à l’école …………….. avec l’appui du service deramassage scolaire.

L’élève sera pris(e) en charge pour l’aller à………………………………….. (endroit)

et déposé(e) pour le retour à………………………………….. (endroit)

Le(s) soussigné(s) s’engage(nt) à respecter les règles reprises ci-dessous,établies dans le but de garantir la sécurité des participants et de préser-ver les avantages du vélo comme mode de déplacement.

Le groupe respecte l’horaire établi et ne peut attendre un enfant enretard ; l’élève devra se trouver au lieu de rendez-vous fixé à l’heureconvenue.

Si, à l’occasion, l’élève ne recourt pas au service de ramassage scolaire,les parents en avertissent l’accompagnateur responsable.

L’élève porte des vêtements aux couleurs vives, un survêtement réflé-chissant ou, tout au moins, une bande réfléchissante au bras gauche. Leport du casque n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé parl’ensemble du corps médical et beaucoup de cyclistes. Les gants offrentune protection supplémentaire en cas de chute.

L’élève dispose d’un vélo en bon état et équipé conformément aux exi-gences du code de la route. Il est couvert par une assurance RC familia-le souscrite par ses parents.

L’accompagnateur responsable a autorité sur le groupe pour en assurerla sécurité. Il est le premier interlocuteur des parents pour tout problè-me qui pourrait se poser.

Les élèves qui participent s’engagent par écrit à respecter un code debonne conduite dont un exemplaire est joint à la présente.

Date :

Signatures :

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• garder ses distances par rapport aucamarade roulant devant ou à côté etpar rapport aux véhicules en station-nement (1 mètre), …en plus dequelques consignes plus spécifiques :

• au c a rre f o u r, ne pas suivre aveuglé-ment le reste du groupe au risque debrûler un feu rouge (si une partie dug roupe est passée, elle attend le re s t ede l’autre côté du carre f o u r )

• ne pas obstruer la voie publique lorsd’un arrêt (par exemple à l’approched’un carrefour, sur un passage pourpiétons)

• lors d’une m o n t é e, si l’on doit mettrele pied à terre, emprunter le tro t t o i r,comme un piéton

• si l’on doit s’arrêter, lever le braspour en informer le groupe.

Quel matériel pour ro u l e rensemble en sécurité?

Les vélos de tous les participants doiventê t re en parfait état et régulièrement révi-sés. Une fiche de contrôle technique desvélos se trouve dans le carnet des part i c i-pants. Nous attirons ici l’attention surquelques points sensibles pour la sécuritédu convoi, part i c u l i è rement en hiver.

Eclairage: les feux fonctionnant surdynamo n’éclairent pas toujours suff i s a m-ment, freinent la pro g ression à cause dela friction de la dynamo contre le pneu etdemandent plus d’entretien (ru p t u re oudétachement des fils) ; ceux fonctionnantsur piles sont plus efficaces, mais plusc h e r s …

Ecarteur: installé à l’arrière gauche duvélo, visible la nuit et efficace pour inciterles automobilistes à garder leurs dis-tances lors d’un dépassement

Drapeau: renforce la visibilité des jeunescyclistes

Chasubles fluo: renforce la visibilité detous les cyclistes

Casque: pas obligatoire, mais vivementrecommandé

Quelle place pour l’accom-pagnateur dans le groupe ?

Si vous êtes seul, placez-vous à l’arrièredu groupe, en couverture. Vous aurezainsi la meilleure vue sur toute la colonneet vous pourrez facilement faire entendrevos consignes. Ceci suppose que le grou-pe reste bien compact, que tous connais-sent le parcours et aient bien assimilé lesconsignes de départ.Si vous êtes deux, un accompagnateurprend la tête, l’autre, muni d’un sifflet, laqueue du groupe.

En règle générale, nous recommandonsla conduite à deux de front (autoriséepar le code). Elle oblige les véhiculesmotorisés à se déporter vers la gauche enrespectant ainsi la place des cyclistes surla chaussée. Elle assure aussi une plusgrande visibilité aux cyclistes.

Quelles consignes donneraux élèves avant ledépart ?

A vous d’indiquer aux élèves les endroitsoù ils roulent à deux de front et ceux oùils roulent en file indienne.Lors des premiers trajets, vous leur don-nerez quelques consignes qu’ils aurontvite fait d’assimiler, telles :

• mettre en pratique les règles du codede la route (notamment la priorité dedroite) et les principes d’une conduitepréventive,

• garder sa place au sein du groupe(autrement dit, ne pas dépasser), rou-ler groupé (pour éviter qu’un véhiculemotorisé ne vienne s’insérer dans legroupe),

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6. pour l’accompagnement au quotidienTrucs et ficellesDes chasubles fluo:

un accessoire vital lorsque les jours raccourc i s s e n t .

Que faire en cas de retardou d’empêchement ?

Ces cas sont envisagés dans les contrats.

L’élève

En cas de retard, et si le rendez-vousn’est pas le domicile de l’enfant, le grou-pe n’attend pas l’enfant.

En cas d’empêchement, il est demandéaux parents d’avertir l’accompagnateur sipossible la veille, en tout cas au plus tardle jour même à 7 h 30.

L’accompagnateur

L’accompagnateur s’engage à « prendreson service » à l’heure convenue.

Que faire en cas d’accident surle terrain ?

• ne pas paniquer, garder son calme

• si possible, arrêter le groupe (sauf encas de très grand groupe, attendre lesvéhicules-balai) et se mettre sur le trot-toir ou le bas-côté

• évaluer la gravité des lésions corpo-relles et des dégâts matériels etprendre les décisions qui s’imposent,comme appeler le 100, ou soigner, sereposer un peu, réparer et repartir

• si possible, en cas d’évacuation enambulance, faire accompagner l’en-fant accidenté par un adulte ou unautre enfant. Trouver une solution pra-tique pour les vélos abandonnés(comme les cadenasser)

• s’il y a plusieurs parties en cause, faireun constat amiable d’accident (dégâtsmatériels) ou appeler la police au 101(lésions corporelles).

• à l’arrivée à l’école, expliquer la situa-tion au chef d’établissement, qui rem-plira une déclaration d’accident scolai-re à l’attention de l’assurance de l’éco-le

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AssurancesLes contrats-types font mention des assurances à souscrire dans le cadre de l’opération. Le contrat des parents indique que l’enfant doit être couvert par une assurance RCfamiliale (point 4). Cette assurance peu onéreuse est conseillée à tous les parents indépen-damment du déplacement à vélo vers l’école. Le modèle de convention liant chaqueaccompagnateur stipule qu’il bénéficie d’une assurance prise par l’établissement sco -laire et couvrant sa responsabilité civile et professionnelle (article 2).

1. Les élèves, enseignants et accompagnateurs bénévoles

Que couvre l’assurance de l’école ?Toutes les écoles sont assurées en responsabilité civile pour leur personnel (y compris lesaccompagnateurs bénévoles) et leurs élèves, pour tout dommage corporel ou matériel causéà des tiers pendant l’activité scolaire. L’activité scolaire est définie largement comme touteactivité se déroulant sous l’autorité du chef d’établissement, intra ou extra muros, pendantou en dehors des heures de classes, que l’école en soit l’organisateur ou un simple partici-pant. Sur le chemin de l’école, les dommages corporels du personnel et des élèves sont pris encharge par l’assurance scolaire (mais pas leur RC vis-à-vis des tiers).Cependant, des activités à caractère pédagogique comme le ramassage scolaire à vélo versl’école peuvent être considérées par l’établissement comme des activités scolaires (avec cou-verture automatique en RC). C’est l’établissement qui avertira l’assureur de son intention.Normalement, cette couverture ne devrait entraîner aucune majoration de la prime d’assur-ance, puisque les activités vélo sont automatiquement couvertes par la police.En conclusion demandez à l’école de prévenir son assurance que l’activité de convoi-vélo est une activité scolaire: vous bénéficierez de la couvert u re pleine et entière .Pour plus d’information : SMAP : contrats : 04/220.36.43, sinistres : 04/220.33.12.

Quid de la responsabilité et de l’indemnisation des cyclistes en cas d’accident ?De toute manière, l’assurance de l’école a une fonction supplétive : elle n’intervient qu’aprèsune autre assurance (RC familiale-vie privée ou RC automobile d’un conducteur impliquédans un accident). Le droit de la responsabilité en vigueur est le suivant.

Depuis le 1er janvier 1995 (loi du 30 avril 1994), les assurances des véhicules automoteursdoivent indemniser d’office (même sans faute) les dommages corporels des piétons etcyclistes victimes d’un accident de la circulation. Les dégâts matériels sont par contre àcharge de la personne en tort (c’est ici qu’intervient l’assurance de l’école ou la RC familialesi un dégât est fait à une voiture).

En dehors des accidents impliquant des véhicules automoteurs, l’usager en tort est respons-able de tout dégât matériel ou corporel occasionné à autrui (couvert par l’assurance RC) etdes dégâts occasionnés à lui-même (à charge de l’assurance de l’école dans le cadre scolaire)ou à ses biens (à sa charge exclusive).

2. Les accompagnateurs non bénévoles (ex. policiers, APS ou ALE à vélo)

La commune peut soutenir l’initiative en engageant dans l’opération des policiers, desagents de prévention et de sécurité (APS) ou des personnes dépendant de l’agence localepour l’emploi (ALE). Elle prendra, dans ce cas, les dispositions nécessaires pour couvrir leurresponsabilité civile et professionnelle auprès de son assureur.

Le cartable, un sacré handicapCertains élèves ont un cartable si lourd qu’ils arrivent à peine à le soulever. A tel pointqu’on a vu des élèves participer au convoi-vélo, mais être suivis par les parents en voi-ture avec la précieuse mallette !Quelques pistes de solution :• convenir avec parents et instituteurs d’un cartable d’un poids minimum, vérifié

régulièrement• munir les vélos des élèves d’un porte-bagage, si possible muni de fontes (sacoches),

ou d’un panier, qui accueilleront facilement sac de sport, pique-nique ou travauxencombrants

• acheter pour le convoi-vélo (pourquoi pas ?) une remorque tirée par l’accompagna-teur, dans laquelle peuvent trouver place tous les cartables.

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Pour réussir l’opération, il y a lieude réunir des partenaires motivéset d’acquérir ensemble les compé-tences requises.Voici le rappel de quelquesd é m a rches qui peuvent vous yaider.

Prise de contactAvant de présenter le projet auxp a rents, il convient de s’assurer dudegré d’engagement des diff é re n t sp a rt e n a i res (commune, police, gendar-merie, associations, clubs sport i f s ,etc.). En dehors des parents volon-t a i res, de quelle off re de service dispo-sez-vous pour faire face à lad e m a n d e ? Quelques contacts télé-phoniques doivent suff i re à vous don-ner réponse.

Séance d’informationEnvoyez un courrier d’invitation auxparents des élèves de 4, 5 et 6e primai-re, ainsi qu’aux partenaires qui accep-tent de s’engager, pour une séanced’information.A ce courrier sera jointe l’enquête.

Si l’école comprend aussi une sectionsecondaire, ces élèves peuvent être ou

devenir avec le temps des accompa-gnateurs (à plus forte raison s’ils sont lefrère ou la sœur aîné(e) d’un élève duprimaire). Il vaut alors la peine de distri-buer l’enquête aux élèves des pre-mières années du secondaire

Lors de la séance d’information, vousprésenterez la méthodologie de l’opé-ration, des témoignages de cyclistesréguliers et/ou d’autres opérations deramassage et une proposition de calen-drier, en rappelant la date d’échéancefixée pour la remise des enquêtes.

EnquêteUne «bonne» enquête comporte deuxvolets : un volet concernant la deman-de de l’élève, un autre concern a n tl ’ o ff re éventuelle du parent prêt àaccompagner.

Réunion de présentation duservice mis en placeSelon le degré de formalisation dup rojet, il est plus ou moins nécessairede convier les parents à une réunionde présentation du serv i c e .Cette réunion servira à présenter :• les contrats (celui des parents et celui

de l’élève), en priant les uns et lesautres de les lire très attentivement et

7. Pour ne rien oublier: démarches et actions

de vous les remettre dûment complé-tés

• la feuille de route (voir annexe).

Elle peut aussi être l’occasion de pré-senter les accompagnateurs et les res-ponsables de l’opération.

Reconnaissance des itiné-rairesL’itinéraire vous paraît sûr. Peut-êtremême l’avez-vous déjà emprunté à plu-sieurs reprises? Avant d’assumer la res-ponsabilité d’un groupe sur la route, iln’est pourtant pas inutile de le recon-n a î t re, d’abord entre accompagna-teurs, puis avec les élèves.

Répétition généraleLe samedi qui précède le lancement del’opération tous les accompagnateurset les élèves accomplissent ensemble lecircuit.

Formation des accompa-gnateurs Le présent manuel donne une séried’informations qui aideront les accom-pagnateurs dans leur mission. L’équipede Pro Velo se déplace en outre gra-tuitement pour donner une formationadéquate au futurs accompagnateurs.

Test de compétence desenfantsCe test s’effectue en deux temps: • un test d’habileté dans la cour de

récréation• une sortie en rue à la découverte

des pièges de la circulation.Ces exercices sont décrit dans lemanuel du professeur vélo-dynamiqueédité par Pro Velo.

Contrôle technique desvélosLes vélos de tous les participants doi-vent être en parfait état et régulière-ment révisés. Une fiche de contrôletechnique des vélos se trouve dans lec a rnet des participants. Il est prudent dedemander la présence d’un bon méca-nicien en cycles lors de la répétitiongénérale du ramassage scolaire à vélo.

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l’exemple de Soignies1997 : Aménagements cyclables : demande de Sens Uniques Limités lors de l’installation deboucles de circulation installées pour sécuriser l’accès à deux écoles1997-98 : 80 enfants participent à des vélo-écoles organisées par la Ligue des Familles etune association de parents.Formation des enfants : Les enfants apprennent à rouler à vélo « en rang par deux »,accompagnés d’un seul adulte (groupe jusque 13 enfants).Reconnaissance d’itinéraire : Les enfants qui en sont capable apprennent à se rendre seuls dela maison à l’école. Chaque enfant reçoit alors un descriptif de l’itinéraire le meilleur, rédigelui-même la liste des actions qu’il doit effectuer aux différents endroits du parcours (« Jetourne vers l’Espace Frais en faisant très attention car les voitures ne me voient pas à causedu virage et parce qu’elles roulent vite ») et reçoit un certificat de capacité de se rendre à l’é-cole par l’itinéraire sélectionné, signé par ses parents et l’animateur de la Vélo-école.février 1999 : Formation des accompagnateurs : Participation des deux futurs accompag-nateurs à la présentation du ramassage scolaire à vélo mis sur pied par Langzaam Verkeer enFlandre, présentation faite lors du colloque organisé par Pro Veloavril 1999 : Conception des itinéraires : L’un est celui utilisé quotidiennement par l’accom-pagnateur, un enseignant, avec ses enfants depuis son domicile jusqu’à son école, l’autre estl’un des itinéraires reconnu durant les Vélo-Ecoles.mai 1999 : Sensibilisation des automobilistes par la pose d’un panneau « Convoi-Vélo –Vélo qu’on voit ». Lancement du ramassage scolaire à vélo par la Ligue des Familles jusquela mi-juinseptembre 1999 : Reprise du ramassage grâce au soutien d’un Service Club Local jusquefin octobre.mars-juin 2000; tentative de lancer un troisième itinéraire, infructueuse faute de demande(il n’y avait que 3 vélos dans le range-vélo de l’école ciblée) ; allongement d’un itinérairejusqu’au village voisin.

l’exemple de Schaerbeek

le cas de l’école Saint-Dominique de Schaerbeek (4 circuits, collaboration école-Gracq-police communale-Pro Velo)

Mi-novembre : premier contact du chargé de projet avec la personne-relais à l’école et ladirectionDébut décembre : envoi aux parents d’une invitation à une réunion d’information (début ou mi-janvier)d’un questionnaire à remettre au titulaire de classe (au plus tard vers la fin janvier)Début janvier : réunion d’informationFin janvier : rentrée des derniers questionnairesDébut février : dépouillement des questionnaires par Pro Velo, localisation sur carte desdomiciles des demandeurs (élèves) et offreurs (accompagnateurs bénévoles) et ébauche desparcoursCourant février : réunions avec les différents partenaires pour finaliser ces parcours etdéterminer les disponibilités horaires des accompagnateursMars : phase de formation des accompagnateurs : 1° Théorique : rappel du code et éléments de conduite préventive2° Pratique : plusieurs reconnaissances des différents parcours, aux heures prévues pour leramassage, a. sans élèves, b. avec élèvesDébut avril : invitation des parents à la réunion de présentation du projet et remise desfeuilles de route aux parents et accompagnateursMi-avril : lancement de l’opération et conférence de presse (de préférence pas le premierjour)Fin juin : évaluation

Ne pas oublier après

Organiser le suivi et l’évaluation du ramassage scolaire à vélo

Si vous êtes à l’écoute des participants, vous sentirez quand il est opportun de réunir les par-tenaires : au bout d’une semaine si le démarrage est chaotique, sinon à la fin du premiermois.

Une fois lancé, le projet re q u i e rt une formation continue des accompagnateurs et desélèves. L’occasion pour les premiers d’échanger leurs « t e c h n i q u e s » et de les communi-quer aux nouveaux accompagnateurs ; pour les seconds, de se rappeler qu’ils sont a c t e u r sde leur pro p re sécurité. Un jour, ces jeunes se déplaceront seuls, à vélo, à cyclomoteur, àmoto ou en voiture. Cela se passera d’autant mieux s’ils ont été formés à une comport e-ment responsable et intelligent sur la ro u t e .

Un calendrier réaliste pour le lancement d’une opération de ramassage scolaire à vélo :

Services offerts par Pro Velo

NaninneEmmanuel PiretCité du parc de Naninne 75100 Naninnetél. 081/40.05.01

SoigniesPierre PonchauRue des Jardins 367060 Soigniestél. 067/33.21.57

SchaerbeekLuc DegraerRue Josse Impens 1101030 Schaerbeektél. 02/215.45.94

ThuinChristian BlazeJEVaSa asblRue de Sartiau 1696530 Leers-et-Fosteautél. 0496/047.121e-mail : am.wullaert@infonie.be

EmbourgPatrick Dessart (voir Pro Velo Liège)

Mont-St-GuibertInstitut Notre-Dame des HayeffesGeneviève Houdmontrue du Culot 131435 Hévillerstél. 010/65.08.79

Pro Velo BruxellesLa Maison des CyclistesRue de Londres 151050 Ixellestél. 02/502.73.55e-mail : provelo@skynet.be

Pro Velo LiègeLa Maison des Cyclistes de LiègeRue de Gueldre 34000 Liègetél. 04/222.99.54e-mail : provelo.liège@online.be

Langzaam verkeer Minckelersstraat 43a3000 Leuventél. 016/31.77.00

Gracq-Les Cyclistes QuotidiensDominique BaeckeLa Maison des CyclistesRue de Londres 151050 Ixellestél. 02/502.61.30

IBSR - Institut Belge pour la Sécurité RoutièreCellule éducation Chaussée de Haecht 14051130 Bruxellestél. 02/244.15.11

Région Wallonne - Cabinet du Ministredes Transports et de la MobilitéCellule Transport - Luc LeensRue des Brigades d’Irlande 45100 Jambestél. 081/32.35.17

Adresses utiles

Quelle aide Pro Velo peut-il vous offrir pour lancer une opération de ramassage scolaire à vélo ?Pour le ramassage scolaire, l’aide des animateurs de Pro Velo est prise en charge par la Région wallonne et peut prendre plusieursformes :

• sensibilisation: participation d’un animateur de Pro Velo à un débat « mobilité-sécurité routière » organisé en soirée et présentationdu concept de ramassage scolaire à vélo

• organisation: aide à l’enquête réalisée auprès des parents, à la définition des itinéraires et à l’adaptation du guide à la situation locale • formation: des accompagnateurs (reconnaissance à vélo des itinéraires, d’abord entre accompagnateurs puis avec un échantillon d’en-

fants)

D’autre part, Pro Velo propose également des sorties pédagogiques qui ne débouchent pas automatiquement sur le ramassage scolaireà vélo. Cette activité permet à une classe d’élèves du primaire (à partir de la 4e année) de sortir à vélo dans la rue avec l’instituteur et d’yfaire, en site réel, les apprentissages de base de la circulation à vélo en groupe. La participation aux frais, par animateur de Pro Velo, estde 2.000 fr par demi-journée, 3.000 frs par journée (dans ce dernier cas, il est possible de faire trois sorties pédagogiques).

P ro Velo asblB ruxelles: tél : 0 2 / 5 0 2 . 7 3 . 5 5

Liège: tél. 0 4 / 2 2 2 . 9 9 . 5 4